Morgeline, l’herbe du roi
Posté par francesca7 le 20 février 2016
Le nom latin de la Morgeline vient de « stella » qui signifie « étoile » car les fleurs en ont la forme. Son nom usuel vient de « mordre » et de « geline » en raison du goût qu’a la volaille pour cette plante.
Stellaria vient du latin « stella », étoile par allusion à l’aspect de la fleur et « media », de sa taille moyenne. “Morgeline” vient de mordre et de géline, poule car poules et poussins raffolent de la plante et de ses graines, d’ailleurs « mouron » vient du vieux nom de la poule, “moure”. Le mouron était employé pour faire sortir les fers de flèches engagés dans les blessures d’où son nom générique d’anagalis, dérivé du grec « anago », tirer.
Le mouron serait le symbole de la famille et l’herbe des amoureux : il leur est recommandé de porter à même la peau un sachet de graines de mouron des oiseaux pour filer le parfait amour. Bien qu’il ait été couramment consommé par les paysans, on ne trouve pas mention d’une utilisation médicinale ancienne du mouron. Ce n’est qu’au XIXe siècle que l’on commencera à s’y intéresser pour ses vertus calmantes des voies respiratoires.
On utilise la plante ou son suc frais de mai à septembre.
La plante est diurétique : elle a été préconisée dans l’éléphantiasis, les inflammations des reins et de la vessie et même les hémorroïdes.
Elle est expectorante et était utilisée jadis contre les crachements de sang et la tuberculose .
En usage externe, c’était un vulnéraire adoucissant, un peu astringent, détersif, purifiant : on l’employait pour soigner les lupus, les plaies ouvertes, les maladies de peau et les mauvais ulcères.
En homéopathie, la plante est prescrite pour soigner rhumatismes, goutte, hépatite, psoriasis, congestions et névralgies.
C’est une ancienne plante potagère, ses tiges feuillées sont bonnes cuites ou en salade.
Ses graines sont très recherchées par les petits oiseaux. Mais il faut prendre garde de ne pas la confondre avec le « mouron rouge « (ou bleu) qui est une plante de la famille des primevères, toxique pour les oiseaux, les perroquets en particulier ; ce mouron est considéré comme alimentaire au Tibet.
Il est devenu une mauvaise herbe, très commune et envahissante.
C’est une plante annuelle dont les tiges sont rampantes ou redressées, molles et en touffes. Les feuilles sont pétiolées, opposées et à bord lisse. Les fleurs blanches sont petites et s’épanouissent dès le mois de Février et jusqu’en Novembre.
La Morgeline est constituée de sels minéraux (potassium, silicium…).
En phytothérapie, toutes les parties de la plante sont utilisées ainsi que le suc frais. Le séchage doit être effectué à l’abri de la lumière et dans un endroit bien ventilé.
On la trouve en Europe jusqu’à environ 2000 m d’altitude. C’est une plante courante que l’on peut rencontrer un peu partout, dans les jardins, les champs, les chemins…
Avant le règne de Charles VI, la morgeline, appelée également mouron des oiseaux ou encore stellaire, était volontiers qualifiée de mauvaise herbe que chacun foulait aux pieds sans y prendre garde s’il la rencontrait sur son chemin. Lorsqu’on eut recouru inutilement à toutes les ressources de la médecine… cette Plante à petites fleurs et à feuilles pointues, que l’on nomme autrement alsine (genre de caryophyllées). Morgeline d’été, le mouron des champs.
Mors, ancien mot signifiant morsure, et geline, poule : la morsure de la geline, plante ainsi nommée parce que les poules l’aiment (ital. mordigallina).
Le saviez-vous ?
La Stellaire intermédiaire est une plante sauvage comestible. Riche en potassium, magnésium, fer et vitamines, elle se consomme crue en salade ou cuite en potages.
Ses graines font le délice des oiseaux, d’où son surnom de Mouron des oiseaux.
La plante est comestible pour l’homme, on peut par exemple en faire une soupe1. Il s’agit aussi de l’une des meilleures salades sauvages : douce, pas amère et renfermant calcium, silice, magnésium, vitamine C. Au Japon, elle fait partie de la traditionnelle salade en début d’année : la salade aux 7 herbes (voir la fête du Nanakusa-no-sekku).
mouron des oiseaux à l’oignon
Ingrédients :
1 kg de mouron
1 gros oignon
4 cuillères à soupe de beurre
sel, poivre
Mettez les feuilles de mouron dans une casserole et recouvrez-les à peine d’eau. Faites-les bouillir 2 ou 3 minutes et égouttez-les bien. Mettez-les dans un plat. Hachez l’oignon cru et mélangez-le au mouron. Salez, poivrez, arrosez de beurre fondu.
Récoltez le mouron avant la floraison. En effet, lors de la floraison, le mouron présente des tiges allongées et bien moins tendres que les feuilles.
Prenez soin de couper le mouron avec des ciseaux : ainsi il ne sera pas encombré de vieilles feuilles et de racines.
Lavez-le rapidement avant d’utiliser de cette herbe jolie et délicieuse.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.