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    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Entre mes mains, un pareil homme aurait fait de grandes choses

Posté par francesca7 le 20 juillet 2015

 Georges_Cadoudal_1804Cadoudal ! Un élève brillant au collège Saint-Yves de Vannes où il se signale par son sens de la répartie, par son esprit vif dans un corps qui en impose. Adulte, Cadoudal est un géant qui trouve dans la chouannerie bretonne une aventure à sa mesure.

Elle lui permet de quitter son bureau poussiéreux de clerc de notaire. En 1793, à vingt-deux ans, il refuse avec éclat la conscription, se retrouve au combat, est blessé, emprisonné à Brest, puis libéré. Lors du débarquement franco-anglais de Quiberon, le 27 juin 1795, c’est lui qui commande la troupe des chouans, jusqu’au désastre.

En 1796, il accepte de faire la paix avec Hoche, mais, en 1797, il se rend en Angleterre, est nommé commandant en chef de la Basse-Bretagne par le comte d’Artois (le futur Charles X). Il lève une armée de 20 000 hommes et reprend le combat en 1799.

Février 1800 : il signe la paix, davantage par contrainte que par volonté. Quelques mois plus tard, il participe à l’organisation de l’attentat de la rue Saint-Nicaise où Bonaparte aurait dû trouver la mort : une machine infernale composée de barils de poudre installés sur une charrette explose entre la voiture du premier consul et celle de Joséphine – on compte dix morts, des dizaines de blessés ; Bonaparte est indemne et demande que sa voiture poursuive son chemin, sans se préoccuper de son épouse… Retour en Angleterre pour Cadoudal.

Louis XVIII le nomme commandant en chef des armées de l’ouest. En 1803, il revient pour enlever Bonaparte, avec Pichegru, Moreau, et quelques autres. Arrêté le 9 mars 1804 à Paris, il est jugé et condamné à mort. Avec onze de ses compagnons, il est guillotiné le 25 juin 1804. Son corps est donné aux étudiants en médecine : le chirurgien Larrey garde son squelette, et le monte sur fil de fer afin de l’utiliser pour ses cours d’anatomie. Aujourd’hui, les restes de George Cadoudal reposent à Auray, au mausolée de Kerléano.

Bonaparte qui avait eu avec lui, en 1800, une entrevue plutôt houleuse, et qui cherchait à le sauver, eut ces mots : « Entre mes mains, un pareil homme aurait fait de grandes choses ! »

Cadoudal général du Morbihan

Après le désastre de l’expédition de Quiberon, Cadoudal prend une nouvelle dimension. Il condamne l’attitude des émigrés, dans une lettre à Vauban, le 7 septembre qu’il qualifie de « monstres qui auraient dû être engloutis par la mer avant d’arriver à Quiberon ». Le 16 août 1795, au château de la Grand’ville à Grand-Champ, Cadoudal est élu général de l’Armée catholique et royale du Morbihan, lors de la réunion du Conseil royaliste. Aussitôt, Cadoudal réorganise les forces du Morbihan, celles-ci sont réparties en 12 divisions de valeur cependant inégales. Jean Rohu pour la division d’Auray, Pierre Guillemot pour la division de Bignan et Locminé, la plus importante, Brulon, la division de Vannes Jean Jan, la division de Baud, Melrand et Guémené-sur-Scorff, Pierre Robinault de Saint-Régeant, la division de Loudéac, du Chélas, la division de Gourin et du Faouët, Bonfils de Saint-Loup, la division d’Hennebont, Louis de La Haye de Silz, la division de Muzillac, Entre mes mains, un pareil homme aurait fait de grandes choses dans Bretagne 170px-Mausol%C3%A9_de_cadoudal2Lantivy du Rest, la division de Pontivy César du Bouays, la division de Ploërmel et Malestroit et de Troussier, la division de La Trinité-Porhoët. Un autre officier, Le Paige de Bar tente d’étendre la Chouannerie à la Cornouaille. Cadoudal commande personnellement la division d’Auray, Pierre-Mathurin Mercier, dit la Vendée est commandant en second de l’armée, Julien Berthelot commande la cavalerie et de Trécesson dirige l’artillerie.

L’Armée catholique et royale du Morbihan compte alors 18 000 à 20 000 hommes. Le 31 août, Cadoudal lance une proclamation dans laquelle il engage les habitants du Morbihan à ne pas payer leurs impôts à la République. Il déclare que les collecteurs d’impôts seront punis de morts et que les paysans qui payeront leurs impôts devront fournir la même somme aux Chouans.

Les Britanniques et les émigrés ne renoncent pas à leur projet d’invasion. Le 2 octobre, une flotte britannique transportant 5 580 soldats commandés par le comte d’Artois s’empare de l’Île d’Yeu. Leur intention est de débarquer cette fois-ci en Vendée et faire leur jonction avec les troupes de Charette. Mais le prince à des difficultés à entrer en contact avec lui, tergiverse et reste finalement inactif. Cadoudal envoie alors Mercier sur l’île d’Yeu afin de le convaincre de débarquer en Bretagne plutôt qu’en Vendée.

Le 22 octobre, Cadoudal ordonne la reprise générale des combats. Il donne pour consigne à ses officiers d’attaquer tous les détachements de moins de 50 hommes, de former une cavalerie, de surveiller les routes et d’intercepter les courriers des Républicains, et de punir les soldats isolés qui se livrent au pillage. Le 4 novembre, après une attaque infructueuse la veille au pont de Bodvrel, en Sérent, Cadoudal, avec 400 hommes attaque Elven défendu par un poste de 150 soldats. La surprise échoue, les Républicains se retranchent dans l’église et dans la caserne et les Chouans doivent renoncer. Ils perdent 11 hommes, les Républicains déplorent 13 morts et 28 blessés. Un émigré, de Cordehem, écrit dans une lettre après le combat:

« Cette affaire fut la dernière dans laquelle je vis le général Georges ; elle me donna une bien haute idée de sa valeur, car il se tint constamment au milieu de nous, et comme il était le seul à cheval, et très facile à reconnaître, il était le point de mire des républicains, et il est inconcevable qu’il n’ait pas péri dans cette journée. »

Sur le chemin du retour Cadoudal échappe de peu à une embuscade au château de Grand’ville à Brandivy, mais les Chouans prennent leur revanche au moulin de Toulnay à Grand-Champ.

Le 25 juin 1804, les condamnés sont transférés de la prison de Bicêtre à la Conciergerie. Le marquis de Rivière raconte dans ses mémoires :

« Le jour même de l’exécution, on vint lui annoncer qu’il pouvait obtenir sa grâce : il demanda si ses officiers l’obtiendraient aussi. On lui répondit que pour ce qui les concernaient, le chef du gouvernement croyait devoir laisser à la justice son cours. « Allons, dit-il, je subirai la peine qui m’est infligée. C’est moi qui les ai engagés à venir, et je serais un lâche de vivre s’il doivent mourir. » »

Georges Cadoudal refuse farouchement, par principe, toute idée de demande de grâce, alors que tout laisse à penser que Bonaparte était plutôt demandeur en la matière. Le conseiller d’État Réal, qui lui propose avec insistance de signer un recours en grâce, se voit répondre : « Me promettez-vous une plus belle occasion de mourir ? »

À 10 heures les douze condamnés — Georges Cadoudal, Jean Le Lan, Jean Merille, Victor Deville, Pierre-Jean Cadudal, Michel Roger, Louis Picot, Louis Ducorps, Guillaume Le Mercier, Louis-Gabriel Burban, Aimé-Augustin Joyaut et Jean-Baptiste Coster de Saint-Victor — sont conduits place de Grève. Cadoudal demande à déroger à la règle voulant que le chef de bande soit exécuté en dernier afin que ses compagnons ne puissent douter de son engagement et penser qu’il pourrait accepter une grâce de dernière minute. À 11 heures, il récite une dernière prière avec son confesseur l’abbé de Kervanan puis monte sur l’échafaud. Avant que le couperet tombe, il crie à trois reprises « Vive le roi !

Regards contemporains

« Tenez, par exemple, il a y a parmi les conjurés un homme que je regrette; c’est Georges. Celui-là est bien trempé; entre mes mains un pareil homme aurait fait de grandes choses. Je sais apprécier tout ce que vaut la fermeté de son caractère, et je lui a aurais donné une bonne direction. Je lui ai fait dire par Réal que s’il voulait s’attacher à moi, non-seulement il aurait sa grâce, mais que je lui aurais donné un régiment. Que sais-je? je l’aurais peut-être pris pour aide-de-camp. On aurait crié; mais cela m’eût été, parbleu, bien égal. Georges a tout refusé; c’est une barre de fer. Qu’y puis-je ? il subira son sort, car c’est un homme trop dangereux dans un parti; c’est une nécessité de ma position. Que je ne fasse pas d’exemples, et l’Angleterre va me jeter en France tous les vauriens de l’émigration; mais patience, patience! j’ai les bras longs, et je saurai les atteindre s’ils bougent.

170px-Chouans_en_d%C3%A9route dans FONDATEURS - PATRIMOINEMoreau n’a vu dans Georges qu’un brutal, moi j’y vois autre chose. Vous devez vous rappeler la conversation que j’eus avec lui aux Tuileries, vous étiez avec Rapp dans la pièce à côté. Je n’ai pu parvenir à le remuer. Quelques-uns de ses camarades furent émus au nom de la patrie et de la gloire, mais pour lui il resta froid. J’eus beau tâter toutes les fibres, parcourir toutes les cordes; ce fut en vain, je le trouvai constamment insensible à tout ce que je lui disais. Georges ne parut alors à mes yeux que froidement avide du pouvoir, il en demeurait toujours à vouloir commander les Vendéens. Ce fut après avoir épuisé tout moyen de conciliation que je pris le langage du premier magistrat. Je le congédiai en lui recommandant surtout d’aller vivre chez lui, tranquille et soumis, de ne pas se méprendre sur la nature de la démarche que j’avais faite vis-à-vis de lui, de ne pas attribuer à faiblesse ce qui n’était que le résultat de ma modération et de ma force: Dites-vous bien, ajoutai-je, et répétez à tous les vôtres que, tant que j’aurai les rênes de l’autorité, il n’y aura ni chance ni salut pour quiconque oserait conspirer. Je le congédiai alors, et la suite a prouvé si j’avais raison de lui recommander de se tenir tranquille. Réal m’a dit que quand Moreau et lui s’étaient trouvés en a présence avec Pichegru, ils n’avaient pu s’entendre, parce que Georges ne voulait pas agir autrement que pour les Bourbons. Eh bien, il avait un plan, mais Moreau n’en avait aucun : il voulait renverser mon pouvoir sans savoir ce qu’il mettrait à ma place. Cela n’avait pas le sens commun. »

Citation de Napoléon Ier, cité par Louis Antoine Fauvelet de Bourrienne, Mémoires

 

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Les diverses fonctions du château

Posté par francesca7 le 22 avril 2015

 

téléchargementLe château est le lieu où s’exercent, outre un rôle militaire, les fonctions politiques et administratives qu’assume son propriétaire. L’architecture intérieure doit offrir à celui-ci un cadre majestueux adapté : la grande salle, décorée, de dimensions exceptionnelles (atteignant parfois plusieurs dizaines de mètres de long), occupe la position centrale. S’y déroulent des audiences, des réceptions et des fêtes ; le châtelain y rend également la justice, une fonction qui s’inscrit jusque dans la topographie : le château domine le paysage, comme pour rappeler qu’il est le garant de l’ordre. Des cellules étroites, qui parfois constituent l’essentiel de l’espace vital, comme à Provins, sont fréquemment aménagées. Une pièce, la salle des archives, souvent dépourvue de fenêtres, et située tout en haut du bâtiment, est dévolue à la conservation des documents qui permettent le recensement des habitants et l’établissement de la cote des impôts.

Centre économique du domaine, le château fort abrite systématiquement silos et réserves. En règle générale, les stocks alimentaires sont rangés dans des salles souterraines ou aveugles, dont l’obscurité - qui les a longtemps fait passer pour des oubliettes - doit garantir une bonne conservation des denrées. Des magasins sont aménagés dans les sous-sols, jusque dans les châteaux royaux, comme à Vincennes. Lorsque la demeure se résume à un donjon de pierre, ce rôle est assumé par la salle basse, à laquelle on n’accède, le plus souvent, que par un oculus ouvert dans la voûte du plafond. Dans les imposantes enceintes de la fin du Moyen Âge, une vaste cave est quelquefois creusée à même le roc : ainsi, à Blandy-les-Tours, en Seine-et-Marne, une grande cave voûtée quadrangulaire, où l’on entre par des escaliers, servait de resserre au logis.

Le double rôle judiciaire et de perception de l’impôt explique que le seigneur soit souvent considéré comme un exploiteur. « On construit des châteaux / Seulement pour étrangler les pauvres », dit auXIIIe siècle l’Allemand Freidank. En réalité, en cas de troubles, le château offre un bon abri pour les biens agricoles, qu’il s’agisse de matériel exigeant des investissements lourds, telle la charrue, de stocks alimentaires, ou de bétail sur pied. C’est aussi la raison pour laquelle les infrastructures agricoles banales telles que le moulin et le pressoir, voire le four, sont volontiers construites à l’intérieur des enceintes des châteaux. Des potagers et des vergers sont plantés dans la basse cour.

Le château fort est aussi un lieu de résidence, et, dès les XIe et XIIe siècles, cette dernière fonction empiète sur celle de défense. Les bâtisseurs ajoutent au donjon et à l’enceinte une cuisine, souvent séparée du corps principal pour des raisons de sécurité, ainsi qu’un puits ou une citerne d’eau de pluie, qui, en revanche, sont disposés au plus près du donjon, pour permettre la survie des défenseurs en cas de siège. Du XIIIe auXVe siècle, la cuisine, souvent située au rez-de-chaussée, comme à Vincennes, est dotée d’aménagements complets : elle comporte un évier de pierre avec évacuation d’eau, une grande cheminée pour la préparation des repas, voire une glacière, comme au château de Mehun-sur-Yèvre, où résidèrent successivement le duc Jean de Berry et Charles VII. Au-dessus des salles de stockage et de la salle d’apparat se trouvent les chambres destinées à la famille du seigneur. Tôt dotées de cheminées - ou de poêles dans l’est du pays - et de latrines relativement confortables, avec sièges et orifices de ventilation, les pièces comportent aussi des fenêtres à coussiège, qui fournissent un minimum de lumière sans trop refroidir l’habitat ; elles ne seront que tardivement vitrées, et sont souvent de dimensions réduites, adaptées à la fois aux nécessités de la défense et à celles du confort.

À l’exception du lit, le mobilier médiéval est réduit et démontable, pour dégager le maximum d’espace dans la journée. À partir du XIIIe siècle, pour répondre aux exigences nouvelles de confort de la gent seigneuriale, le donjon est abandonné à la garnison, au profit d’un logis de pierre ou en pans de bois, où réside désormais la famille du seigneur. Bâtis dans la cour, souvent accolés au donjon, ces logis proposent un espace vital bien plus vaste que celui offert par l’édifice précédent, dont la surface était nécessairement limitée ; aux pièces circulaires des donjons des XIIe et XIIIe siècles, malaisées à aménager, succèdent alors des salles carrées, où nulle place n’est perdue pour l’habitabilité. Aux XIVe et XVe siècles, le château des puissants se transforme en palais, tel celui des ducs de Bretagne, à Suscinio (Morbihan).

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Histoire en Morbihan

Posté par francesca7 le 22 novembre 2014

 

440px-1852_Levasseur_Map_of_the_Department_Du_Morbihan,_France_-_Geographicus_-_Morbihan-levasseur-1852(Région Bretagne)

Des départements de la Bretagne, le Morbihan est celui qui offre le plus de souvenir de l’époque celtique. Son nom d’abord, qui est demeuré celtique (mor bihan, la petite mer) alors que tous les autres départements prenaient des noms nouveaux en laissant disparaître les anciens ; ensuite les nombreux monuments druidiques, ou. plutôt mégalithiques, dont il est parsemé, et qui semblent attester, selon certains historiens et archéologues, qu’il fut le siège principal du culte des druides.

D’autres pensent que ces monuments de l’âge de pierre, qu’à défaut de données plus précises on appelle aujourd’hui monuments mégalithiques, furent à l’origine répandus avec la même densité sur tout le sol de la France du nord, mais qu’à la suite des invasions, se dirigeant toutes de l’Orient à l’Occident, ils auront disparu avec les premières civilisations, et que leurs débris auront servi à la construction des habitations, des tombeaux mêmes des nouveaux venus : Francs, Suèves, Alains, Bourguignons, Vandales, Gots, Romains, etc. La Bretagne, qui par sa position à l’extrême occident de la France échappa à la plupart de ces envahisseurs, aurait naturellement conservé plus facilement ses monuments de l’âge primitif de l’homme.

A côté de Carnac, qui depuis longtemps jouit d’une réputation colossale en raison du nombre et de la dimension de ses menhirs, on peut citer aussi la lande du Haut-Brambien (lande de Lanvaux), par exemple (commune de Pluherlin). On compte ainsi plus de deux mille menhirs qui dépassent en grosseur ceux de Carnac. Menhirspeulvan, pierres droites,dolmens, tables de pierres, cromlechs, cercles de pierres, témènes, enceintes consacrées,tumulus, monuments de terre faits de main d’hommes, galgals, monticules formés uniquement de pierres de la grosseur d’un pavé, sans terre ni ciment, et sous lesquels on a souvent trouvé des grottes pleines de squelettes symétriquement disposés, d’armes, de vases de terre, routers, pierres branlantes, pierres percées où les paysans bretons superstitieux vont passer leur tête pour se débarrasser de la migraine, haches de pierre, qu’ils utilisent en les emmanchant dans une branche fendue qui, continuant de pousser et de grossir, se noue autour de la pierre tranchante d’une manière indissoluble ; tels sont les restes celtiques qu’on trouve dans le Morbihan. Nous allions oublier la langue, qui n’est pas le moins curieux de ces restes antiques, et que les paysans du pays parlent à peu près comme leurs ancêtres il y a deux mille ans.

Les Vénètes occupaient le Morbihan à l’époque de l’arrivée des Romains. Ce peuple, après s’être soumis à la première attaque, se repentit ensuite, prit les armes et opposa aux conquérants une des résistances les plus énergiques qu’ils aient rencontrées en Gaule. Il profita fort habilement de la disposition du sol, de cette disposition à laquelle le pays même devait son nom, c’est-à-dire des golfes nombreux par lesquels la mer a déchiré la côte, et qui forment une multitude de presqu’îles.

Les cités des Vénètes s’élevaient à la pointe de toutes ces péninsules dont la marée haute faisait autant d’îles inabordables aux troupes de terre. Lorsque les Romains avaient réussi, après de grandes peines, à s’emparer de quelqu’une de ces villes, ils ne tenaient pas pour cela les habitants, qui s’enfuyaient sur leurs vaisseaux avec tout ce qu’ils possédaient de plus précieux.

Les Vénètes avaient, en effet, une marine nombreuse, au moyen de laquelle ils entretenaient des relations fréquentes avec la Grande-Bretagne. Ils s’étaient rendus maîtres de la plupart des ports de cette côte et avaient imposé un tribut à tous ceux qui naviguaient dans leurs parages. Leurs vaisseaux de chêne, masses énormes, aux flancs épais, à la carène aplatie, à la proue haute comme une forteresse, aux voiles de peau, aux ancres pesantes, bravèrent d’abord les attaques des galères romaines comme elles bravaient le choc des flots dans les tempêtes.

Il fallut à César une tactique toute nouvelle. Il arma ses soldats de faux tranchantes placées au bout de longues perches avec lesquelles ils coupèrent les câbles des vaisseaux Vénètes. Ceux-ci, privés de l’usage de leurs voiles, masses inertes et immobiles, présentèrent un abordage facile et devinrent un champ de bataille où l’on combattit corps à corps. César avait rendu le combat naval semblable au combat de terre, et assuré la victoire aux Romains.

Ainsi se passa la dernière bataille livrée par les Vénètes, et pour laquelle ils avaient réuni dans le port de Dariorig (Dariorigum, que l’on croit être Auray) 220 navires. Les légions romaines sur les hauteurs, et le peuple de la ville sur les murailles, en contemplaient le spectacle. La plupart des Vénètes périrent dans les flots, les anciens de la cité dans les supplices ; le reste fut vendu à l’encan.

Le peuple du Morbihan a cessé depuis lors de former un corps de nation. Soumis aux Romains, il reçut en compensation de la servitude quelques avantages de la civilisation ; il vit son territoire sillonné par ces voies innombrables qui sont un des plus beaux titres de gloire des Romains.

Des recherches consciencieuses ont remis en lumière la plupart des voies romaines du Morbihan. On en trouve de toute grandeur, depuis 15 jusqu’à 70 pieds de large. Les landes, les lieux incultes et les forêts permettent de reconnaître fréquemment des tronçons de ces voies qui, au contraire, dans les lieux cultivés, ont la plupart du temps disparu sous les envahissements des propriétaires.

Ces voies retrouvées suivent en général une direction rectiligne, ce qui était au reste un caractère ordinaire des voies romaines, comme l’ont remarqué la plupart des savants qui se sont livrés à cette étude, comme l’observait déjà, chose curieuse, Beaumanoir dans sesCoutumes de Beauvaisis, au XIIIe siècle. Rencontrait-on une rivière, plutôt que de faire un détour, on construisait un gué artificiel. Ces routes s’offrent pavées de blocs de pierre bordés par d’autres blocs formant accotoirs. Sur les bords, à des distances de neuf ou dix lieues, on rencontre souvent des traces de stations ou mansions, qui marquaient les étapes des soldats romains et où ils trouvaient un abri et des magasins.

C’est ainsi qu’en 1835, un laboureur du village de Lescorno, près du bourg de Surzur, a découvert sur le bord de la voie romaine une pierre monumentale portant cette dédicace :Imperatori Caesari Piavonio Victorino Pio felici Augusto, et tout à l’entour des cendres entassées, des briques brisées, des vases en terre cuite, traces évidentes d’une station romaine. Quant à l’inscription, elle est très curieuse, puisqu’elle atteste la souveraineté d’un des successeurs de Posthumus dans les Gaules. Bien des noms de lieux rappellent la présence des Romains dans le pays : Voie (Via), Estrée, Estrelle, Estrac (Stratum), Les Millières (Milliarium), etc.

images (16)Ainsi l’occupation romaine fut aussi forte dans le Morbihan que dans le reste de la Gaule. Le commerce eut aussi quelque prospérité. La petite mer fut de nouveau visitée par les vaisseaux marchands sous son nouveau nom latin de Mare conclusum que lui donne César. On hésite toutefois à prononcer si César a désigné par là simplement le golfe du Morbihan, en avant de Vannes, ou l’espèce de bassin maritime formé par la presqu’île de Quiberon, les îles d’Houat et d’Hoedic, et qui reçoit la Vilaine.

Certains auteurs considèrent comme une colonie des Vénètes du Morbihan les Vénètes plus tard fondateurs de Venise, qui occupèrent le fond de la mer Adriatique. Après l’empire romain, l’histoire du pays qui nous occupe se confond avec celle des comtes de Vannes. Nous renvoyons à cette ville et à celles qui la suivent pour l’histoire ultérieure du département, qui, désormais, n’offre plus guère d’ensemble.

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Les mégalithes du Morbihan

Posté par francesca7 le 17 novembre 2014

candidats au Patrimoine de l’UNESCO

(Source : France 3 Bretagne)

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Ce lundi, se tenait la première réunion du comité scientifique chargé de l’élaboration du dossier de candidature des mégalithes morbihannais au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Le sud Morbihan concentre autour de Carnac une multitude d’architectures du néolithique unique au monde.

Début 2012, 27 communes du Morbihan possédant des sites mégalithiques et l’Etat ont créent l’association « Paysages de Mégalithes ». Son objectif : présenter d’ici trois ans un dossier de classement au Patrimoine Mondial de l’UNESCO de la concentration d’architectures du néolithique réparties autour du golfe du Morbihan.

Depuis 18 mois, l’association travaille au recensement précis des 556 sites et à la valorisation des lieux par la mise en place de circuits de découverte. En parallèle, elle crée des supports pour le public : site internet, applications mobiles, contenu pédagogique, géolocalisation, etc…

Le célèbre paléontologue vannetais Yves Coppens préside le comité scientifique chargé de l’élaboration du dossier. Il souligne la richesse du sud Morbihan en architecture néolithique : « un site remarquable, homogène et unique, qui s’étend de la rivière d’Étel jusqu’à la presqu’île de Rhuys, en passant par Carnac, Locmariaquer et le golfe ».

Le rôle du comité scientifique est d’évaluer la valeur patrimoniale des sites et d’élaborer un plan de gestion. En effet l’UNESCO va étudier dans le dossier de candidature, l’intérêt patrimonial des sites mais également la manière avec laquelle il sont mis en valeur et protégés. Le comité décidera aussi s’il faut présenter tous les sites mégalithiques ou seulement une partie auprès de l’UNESCO. L’enjeu est de taille. Pas question d’être approximatif. La concurrence est rude. La France ne peut par exemple présenter qu’un seul dossier par an auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Plus ancien que les pyramides d’Egypte
Cet ensemble de monuments mégalithiques est composé des vestiges architecturaux parmi les plus anciens au monde. Ces structures monumentales ont été érigées plus de 5000 ans avant Jésus-Christ, soit 2 000 ans avant les pyramides d’Egypte.

Point d’orgue de cette richesse mégalithique, les sites de Carnac, avec ses 4000 menhirs s’étirant sur près de 4 Kilomètres et 40 hectares. Ces alignements ont été inscrits en 1996 sur la liste indicative française du Patrimoine Mondial de l’Unesco, au titre des biens culturels ; une « pré-inscription » en quelque sorte pour être candidat au Patrimoine de l’Unesco.

Enjeu touristique
L’enjeu est énorme pour Carnac, car les mégalithes sont le premier site visité du Morbihan avec 600.000 visiteurs par an pour les alignements et 34.000 visiteurs au musée. En cas de classement, leur nombre pourrait passer à 1 million, soit 40 % de visiteurs en plus.

Thierry Peigné
France 3 Bretagne

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Au Château du Diable

Posté par francesca7 le 26 juin 2014

Trésor (Le) du Château du Diable
sur les bords du Scorff (Morbihan)

 
 
images (11)Sur un charmant coteau des bords du Scorff, nommé Mané-penn-enn-Drainfve (en français, Pointe de la trêve ou Frairie), s’élève une petite maison coquettement blanche qui n’est que d’hier, et un manoir du XVIIe siècle qui domine un des plus jolis points de vue de la contrée, écrit le docteur Fouquet en 1857, qui se fait l’écho d’une vivace légende attachée au lieu…

Le promeneur, attiré par la beauté du site, est tout surpris quand il arrive au sommet du coteau de trouver un vaste amas de débris, des granits sculptés et les restes d’un Lion-gargouille qui trahissent le XIVe siècle, rapporte Fouquet. S’il demande aux gens de la ferme quelles sont ces ruines, il apprend que là s’élevait jadis le Castel penn-enn-Drainfve connu maintenant, dans tout le pays, sous le nom de Château du Diable.

Il apprend encore que ce nom qui sent le soufre, fut imposé à ce castel, parce qu’un de ses propriétaires s’était vendu Satan. Il apprend enfin que dans les vastes souterrains qui s’étendent sous le lit profond du Scorff, jusqu’au château de Tréfaven, sont enfouis les immenses trésors, fruits de son pacte avec l’ange maudit.

Si ce promeneur est ami du merveilleux, qu’il accepte cette légende qui va si bien aux vieilles ruines, aux frais ombrages, au calme profond de ces lieux ; mais s’il tient peu à la poésie et beaucoup, au contraire, au positif des choses, qu’il écoute alors ce que la tradition redit :

images (13)« Un modeste marchand d’Hennebont, assez bien dans ses affaires, avait, dans les premières années du XVIIe siècle, acquis le Mané-penn-enn-Drainfve et une pauvre ferme dont les champs et les landes étalaient au soleil leurs épis et leurs ajoncs, là même où depuis la Compagnie des Indes a creusé son port , établi ses magasins, là où Lorient a formé son arsenal, élevé ses maisons et dressé ses remparts.

« La vente à prix excessif de ses pauvres champs et de ses landes incultes, fit du modeste marchand d’Hennebont le plus opulent des propriétaires du pays, et comme alors on arrivait à tout par la fortune, il pourvut ses filles de nobles époux et ses fils des emplois les plus élevés de la magistrature, de l’armée, de l’Église. Quant à lui, devenu seigneur, il bâtit sur sa terre noble de Mané-penn-enn-Drainfve le manoir qui, de nos jours, n’est plus qu’une maison de ferme. »

Le seigneur vendu au démon par la légende, c’est le marchand d’Hennebont enrichi et anobli, et le satan rémunérateur du pacte, c’est la Compagnie des Indes. Reste à trouver le souterrain dépositaire des écus maudits !

 

(D’après « Bulletin de la Société archéologique du Morbihan », paru en 1857)

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Les mégalithes du Morbihan

Posté par francesca7 le 27 avril 2014

candidats au Patrimoine de l’UNESCO

(Source : France 3 Bretagne)

 carnac

 
Ce lundi, se tenait la première réunion du comité scientifique chargé de l’élaboration du dossier de candidature des mégalithes morbihannais au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Le sud Morbihan concentre autour de Carnac une multitude d’architectures du néolithique unique au monde.

Début 2012, 27 communes du Morbihan possédant des sites mégalithiques et l’Etat ont créent l’association « Paysages de Mégalithes ». Son objectif : présenter d’ici trois ans un dossier de classement au Patrimoine Mondial de l’UNESCO de la concentration d’architectures du néolithique réparties autour du golfe du Morbihan.

Depuis 18 mois, l’association travaille au recensement précis des 556 sites et à la valorisation des lieux par la mise en place de circuits de découverte. En parallèle, elle crée des supports pour le public : site internet, applications mobiles, contenu pédagogique, géolocalisation, etc…

images (3)Le célèbre paléontologue vannetais Yves Coppens préside le comité scientifique chargé de l’élaboration du dossier. Il souligne la richesse du sud Morbihan en architecture néolithique : « un site remarquable, homogène et unique, qui s’étend de la rivière d’Étel jusqu’à la presqu’île de Rhuys, en passant par Carnac, Locmariaquer et le golfe ».

Le rôle du comité scientifique est d’évaluer la valeur patrimoniale des sites et d’élaborer un plan de gestion. En effet l’UNESCO va étudier dans le dossier de candidature, l’intérêt patrimonial des sites mais également la manière avec laquelle il sont mis en valeur et protégés. Le comité décidera aussi s’il faut présenter tous les sites mégalithiques ou seulement une partie auprès de l’UNESCO. L’enjeu est de taille. Pas question d’être approximatif. La concurrence est rude. La France ne peut par exemple présenter qu’un seul dossier par an auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Plus ancien que les pyramides d’Egypte
Cet ensemble de monuments mégalithiques est composé des vestiges architecturaux parmi les plus anciens au monde. Ces structures monumentales ont été érigées plus de 5000 ans avant Jésus-Christ, soit 2 000 ans avant les pyramides d’Egypte.

Point d’orgue de cette richesse mégalithique, les sites de Carnac, avec ses 4000 menhirs s’étirant sur près de 4 Kilomètres et 40 hectares. Ces alignements ont été inscrits en 1996 sur la liste indicative française du Patrimoine Mondial de l’Unesco, au titre des biens culturels ; une « pré-inscription » en quelque sorte pour être candidat au Patrimoine de l’Unesco.

Enjeu touristique
L’enjeu est énorme pour Carnac, car les mégalithes sont le premier site visité du Morbihan avec 600.000 visiteurs par an pour les alignements et 34.000 visiteurs au musée. En cas de classement, leur nombre pourrait passer à 1 million, soit 40 % de visiteurs en plus.

Thierry Peigné
France 3 Bretagne

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Inoubliable ILE AUX MOINES

Posté par francesca7 le 18 janvier 2014

 

téléchargement (5)Île-aux-Moines La plus grande île du golfe du Morbihan.

Ile aux moines Le nom breton de la commune « Enizenac’h » un lieu à découvrir absolument : L’Ile aux moines est située au milieu du golfe du Morbihan. C’est un petit monde en miniature aux paysages contrastés, à l’ambiance douce et parfumée avec des chemins étroits qui enjambent des mini-collines et descendent des mini-vallons avec des mini-bois de pins qui portent des noms de contes de fées : bois d’amour, bois des soupirs, bois des regrets. Elle a tout du refuge paradisiaque pour amoureux de la mer et de l’insularité sereine.

L’Ile aux moines, dont la preuve du lointain passé nous est fournie par des monuments mégalithiques encore visibles aujourd’hui, était peuplée Jusqu’en 52Av. J.C. par les Vénètes .

Son nom, IZENAH en Breton, est une contraction de celui qu’elle portait au Xième siècle : ENEST MANACH lorsqu’en 854 Erispoë alors roi de Bretagne, en fit don aux moines de l’abbaye de Redon qui la cultivèrent. En 1453, alors qu’elle commençait à se peupler, une paroisse y fut créée. En 1792, elle fut déclarée commune, et le nom francisé restera.
L’Ile aux Moines vous offre ses plages, ses bois et ses innombrables chemins protégés par une abondante végétation dévoilant ça et là d’admirables points de vue sur tout le golfe. Malgré ses 7 km de long et 5 de large, vous ne serez jamais à plus de 450 m de la mer. Dans le bourg les ruelles se croisent au gré des habitations. Tantôt sentier, tantôt escalier, elles vous ferons découvrir la modeste maison de pêcheur aux murs blanchis et aux menuiseries colorées, ou la maison de capitaine plus importante au granit parfois travaillé. Une végétation luxuriante à demi sauvage constitue l’un du principal charme de l’île par sa variété de paysage. C’est ainsi que camélia, mimosa ou hortensia, envahissent au printemps les sentiers et les jardins pour transformer l’île en un immense parc odorant.

L’île vous offre ses routes et chemins boisés pour la découvrir à pied ou à vélo(locations de cycles sur le port) promenades a partir du port : 
300m: LA GRANDE PLAGE, ses cabines de bains, alignées les unes à côté des autres, en font, un endroit de charme en particulier hors saisons. Par le bois d’Amour, vue sur PORT-BLANC et sur l’entrée du golfe.
800 m (20mn) LE BOURG :principaux commerces, rue des Escaliers, église et juste en contrebas la plage de port miquel 1,8km (60mn) POINTE DU TRECH’ : Chapelle St.Michel, calvaire du trech’, vue sur ARRADON et l’Ile Olavre.
2,5 km (90mn) POINTE DE BROUEL : fontaine et chapelle du Guéric,cale de Brouel, vue sur l’Ile d’ARZ, les îles brouel.
2,5 km (90mn) :P LAGE DU GORET : vue sur l’Ile de Creizic et l’entrée du golfe. 
4,4km (3h) PEN HAP. croix de pen hap, cale et vue sur la presqu’île de Rhuis (le logeo).
5,3km (3h30) POINTE DE NIOUL : les dolmens, la lande de la pointe de Nioul, vue sur la presque île de Rhuis et l’entrée du golfe.

 Où sont les moines ?

Magnifique endroit que l’île aux Moines ! Elle doit son nom aux moines de l’abbaye de Redon à qui le roi de Bretagne l’offrit au 9e siècle. Venez flâner hors saison dans le vieux bourg aux ruelles fleuries de camélias, mimosas et aux charmantes maisons de pêcheurs. L’île s’apprivoise à pied ou à vélo, que l’on peut louer au débarcadère. Le moyen idéal pour parcourir le Bois d’Amour et les collines couvertes de bruyères de la « perle du Golfe ».

L’île mesure 7 km de long sur 3,5 km de large pour une superficie de 310 ha. Sa forme est celle d’une croix et aucun point de l’île n’est situé à plus de 450 m de la mer.

Le port.On peut y accéder notamment depuis le port de Larmor-Baden ou en cinq minutes depuis Port-Blanc, à Baden.

Le conservatoire du littoral a acquis en 1980 la pointe méridionale de l’île, la pointe de Penhap qui est gérée par la commune.

C’est un site protégé à cause de sa végétation de type méditerranéen.

L’Île-aux-Moines est habitée depuis l’époque néolithique comme l’attestent les dolmens encore visibles ainsi que d’autres vestiges. Des traces d’occupation à l’époque gallo-romaine ont également été découverts au bourg.

En 854, le roi de Bretagne Erispoë en fit don à l’abbaye de Saint-Sauveur de Redon (créée par son père, Nominoë). Elle sert alors de grenier pour l’abbaye.

Après les invasions normandes du xe siècle, l’île est rattachée à la paroisse d’Arradon.

En 1543, elle fut élevée au rang de paroisse.

En 1792, elle devient une commune sous le nom francisé d’Isle-aux-Moines1.
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom d’Isle-du-Morbihan1.

Traditionnellement, les jeunes filles avaient le droit de choisir elles-mêmes leur mari car l’économie de l’île reposait largement sur leurs épaules, du fait du grand nombre de marins au long cours fournis par l’île.

Aujourd’hui, on y trouve une association marine. La pointe de Penhap est une des bases de Jeunesse et Marine, une organisation qui permet aux jeunes de pratiquer toutes sortes de voiliers.

l’Île-aux-Moines porte :« D’azur à une ancre avec sa gumène d’or, la trabe chargée des mots IZ ENAH en lettres capitales de sable, et à une crosse abbatiale aussi d’or passées en sautoir et posées sur une île de sinople baignant dans une mer moutonnante d’argent issant de la pointe ; au chef d’hermine. »

Elle fut appelée successivement Crialeis (« croix courte »), puis Enez manac’h (« île au moine », graphie du xie siècle : « Enest Manach »), qui donna la contraction du breton actuel en Enizenac’h.
Son nom provient du fait qu’elle fut propriété des moines de l’abbaye Saint-Sauveur de Redon, bien qu’aucun d’entre eux n’y vint habiter.

IZENAH CROISIERES 02 97 26 31 45

www.izenah-croisieres.com

 

 

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L’IMPRIMERIE EN EUROPE AUX XVe ET XVIe SIÈCLES

Posté par francesca7 le 1 novembre 2013


Les premières productions typographiques

et les premiers imprimeurs.

~*~

En dehors de l’intérêt que présente cet opuscule à tous ceux qui s’intéressent aux débuts de l’imprimerie, il offre une particularité curieuse qui réside dans sa confection même.

Depuis plus de quatre siècles la composition typographique a toujours été exécutée à la main. Ce qui faisait dire souvent à ceux qui ont discouru des choses de l’imprimerie que la typographie, en ce qui concerne spécialement la composition, était restée dans les limites que lui avaient assignées Gutenberg, Fust et Schœffer.
L'IMPRIMERIE EN EUROPE AUX XVe ET XVIe SIÈCLES dans Alpes Haute Provence yriarte02
Il était réservé au XIXe siècle – et les tentatives premières qui remontent presque au début de ce siècle se sont formulées plus nettement et ont abouti à de sérieux résultats dans ces vingt dernières années de donner une formule nouvelle à la composition typographique.

Jusqu’à cette heure le progrès le plus réel qui ait été réalisé dans la composition mécanique semble dû à la Linotype (machine qui compose, espace, justifie, fond et distribue), dont l’idée première appartient à James C. Cléphane, typographe à Washington et qui a été perfectionnée à la suite d’incessantes et patientes recherches par Mergenthaler.

La Linotype, véritable merveille de mécanisme, est appelée dans un prochain avenir à prendre dans l’imprimerie la place importante que lui assignent, dans notre siècle de vapeur et d’électricité, la rapidité de travail qu’elle donne et l’économie de temps et d’argent qu’elle permet de réaliser.

L’Imprimerie en Europe aux XVe et XVIe siècles a été, sauf les premières pages, entièrement composé par la Linotype, et la composition a été exécutée par un seul ouvrier en une journée de 10 heures.

C’est l’un des premiers travaux qui aient été exécutés en France, à l’aide de la Linotype. Les imperfections matérielles qu’on pourra rencontrer dans cet ouvrage sont inséparables des premiers essais. Mais déjà les résultats s’améliorent et sont de nature à satisfaire les esprits les plus rebelles.

En publiant ces notes chronologiques, nous devions au lecteur quelques éclaircissements sur la confection matérielle du volume et dégager ce point spécial qu’un ouvrage relatant les labeurs accomplis patiemment et péniblement par la main des ancêtres typographiques, il y a quatre siècles et plus, est aujourd’hui mis à jour presque automatiquement, grâce aux combinaisons ingénieuses et multiples d’une machine à composer.

AVANT-PROPOS
Le relevé chronologique des premières productions de la typographie en Europe et des noms des imprimeurs qui, les premiers, ont exercé l’art d’imprimer depuis Gutenberg (XVe siècle) jusqu’à la fin du XVIe siècle, nous semble devoir offrir quelqu’intérêt aux érudits et aux amateurs bibliographes.

Des monographies spéciales à certains pays ont été publiées et contiennent des indications plus ou moins étendues sur les origines de l’imprimerie dans telle ou telle partie de l’Europe, dans telle ou telle ville.

Mais nous ne pensons pas qu’un travail d’ensemble présentant les noms des premiers typographes en Europe et les titres des premiers ouvrages qui virent le jour du XVe au XVIe siècle ait été publié jusqu’ici.

Nous aidant des renseignements divers empruntés aux historiens de l’imprimerie, aux bibliographes, aux manuels et catalogues les plus complets, nous avons dressé un relevé aussi précis que possible, nous attachant à la reproduction fidèle des titres des ouvrages, dans leur orthographie souvent bizarre, complétant ces indications sommaires par des notes intéressantes touchant l’histoire de l’imprimerie.

Nous souhaitons que l’aridité apparente de ce travail qui nous a demandé de patientes recherches soit excusée et que ce modeste essai soit accueilli avec une indulgente faveur.
L. D.

FRANCE
________

220px-Buchdruck-15-jahrhundert_1 dans Ariège
ABBEVILLE (Somme), 1486.

L’imprimerie est exercée dans cette ville dès cette date. Jehan Dupré, l’illustre typographe parisien qui imprimait le « Missale » de 1481 confie à un artisan d’Abbeville, Pierre Gérard, les caractères et le matériel nécessaires a l’établissement d’une imprimerie considérable. Premier livre imprimé la « Somme rurale», complétée par Jeban Boutillier.

AGDE (Hérault), 1510.

Le premier livre paru dans cette ville, « Breviarium ad usum beatissimi protomartyris Agathi Diocaesis patroni », a été imprimé par Jehan Belon, qui avait également des presses à Valence en Dauphiné, sa patrie.

AGEN (Lot-et-Garonne), 1545.

On attribue l’introduction de l’imprimerie dans cette ville et l’impression du premier ouvrage à Antoine Reboul, qui fit paraître à cette date un ouvrage du célèbre César Frégose, devenu évêque d’Agen en 1550 : « Canti XI de le Lodi de la S. Lucretia Gonzaga di Gazuolo », etc.

AIX (Bouches-du-Rhône), 1552.

Le premier livre imprimé est un « Règlement des advocats, procureurs et greffiers et des troubles de cour », etc., par François Guérin. L’imprimeur est probablement Pierre Rest, ou Roux, bien que des privilèges aient été accordés en 1539 et 1545, aux libraires d’Aix, par François Ier, et que l’imprimeur de Lyon, Antoine Vincent, ait obtenu la permission pour trois ans (1536-39) d’imprimer les Ordonnances du pays de Provence.

ALBI (Tarn), 1529.

Le premier livre imprimé à cette date dans la quatrième des cités de l’ancienne Aquitaine est : « Sensuyt la vie et légende de madame saincte Febronie, vierge et martyre ». Le présent livre faict imprimer par Pierres Rossignol, marchât et bourgioys Dalby.

ALENÇON (Orne), 1530.

Le premier livre connu, « Sommaire de toute médecine et chirurgie », par Jean Gouevrot, vicomte du Perche, sort des presses de maistre Simon du Bois. A la fin du XVIe siècle et pendant tout le XVIIIe, une famille d’un nom très connu, les Malassis, fournit de nombreux imprimeurs à Alençon.

ANGERS (Maine-et-Loire), 1476.

C’est la cinquième ville de France dans laquelle ait pénétré l’imprimerie. Le premier ouvrage imprimé est la « Rhetorica nova » de Cicéron, qui dispute la priorité au « Coustumier d’Anjou », le plus ancien Coutumier français que l’on connaisse. La « Rhétorique » porte à la fin : « Audegani per Johanem de Turre atque Morelli impressores. »

ANGOULÈME (Charente), 1491.

Tous les bibliographes font remonter à cette date l’introduction de l’imprimerie dans cette ville par la publication de cet ouvrage : « Auctores octo Continentes libros videlicet », etc. etc. Le nom de l’imprimeur est inconnu. Au XVIe siècle, il faut citer parmi les imprimeurs la famille des Minières.

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La rivière d’Étel

Posté par francesca7 le 16 octobre 2013

La rivière d'Étel  dans Bretagne 280px-etel_riaLa rivière d’Étel ou ria d’Étel (en breton Stêr an Intel) est un petit fleuve côtier du Morbihan (France), qui coule dans un aber (ou ria), c’est-à-dire que sa vallée profonde est envahie par la mer à marée montante. Elle constitue une petite baie parsemée d’ilots, dont l’embouchure se situe dans l’océan Atlantique au niveau de la ville d’Étel et de celle de Plouhinec.

La rivière d’Étel prend sa source près du village de Penhoët, dans l’est de la commune de Languidic, dans le Morbihan, à environ 100 m d’altitude. Sous le nom de Rion, le cours d’eau se dirige tout d’abord vers l’ouest, jusqu’au sud de Languidic, puis oblique alors vers le sud ; il se nomme alors rivière du Pont-Roc’h.

Au niveau de Nostang, la rivière s’élargit peu à peu et l’influence de la marée commence à se faire sentir. Peu après avoir rejoint la rivière de Landévant et le chenal du Ster en Istrec à Locoal, l’aber de la rivière débute : la rivière d’Étel s’élargit fortement. La rivière est franchie entre Belz et Plouhinec par le pont Lorois et se jette dans l’océan Atlantique après la ville d’Étel. Son embouchure est caractérisée par la barre d’Étel, un banc de sable à la position mouvante.

Au total, la rivière d’Étel mesure 35,1 km. Son aber recouvre 22 km² et pénètre à l’intérieur des terres sur 15 km.

La rivière d’Étel est rejoint par un petit affluent, la rivière du Sac’h (également orthographiée « Sach »), juste au nord de la ville d’Étel.

Du fait des volumes d’eau particulièrement importants qui sont déplacés par les marées, la ria est le siège de courants violents.

À l’embouchure de la ria se trouve la barre d’Étel, un banc de sable sous-marin formé par le croisement des courants et dont la position est variable. Cette barre rend la navigation difficile. Elle a été à l’origine du drame qui s’est déroulé le 3 octobre 1958, causant la mort de neuf personnes lors d’une expédition organisée par Alain Bombard pour tester un nouveau type de radeau de survie. Un rouleau provoqué par la barre a retourné le radeau de Bombard. Le canot de sauvetage Vice-Amiral Schwerer II, qui s’était porté à son secours, a chaviré aussi. Quatre personnes ont péri parmi les occupants du radeau de survie et cinq parmi les sauveteurs, dont Émile Daniel, patron du canot de sauvetage2. En 2008, une exposition commémorant le cinquantenaire de ce drame s’est tenue au musée des Thoniers d’Étel.

L’élevage des huîtres a commencé dans les années 1890 avec l’arrivée du chemin de fer. Il s’agissait tout d’abord uniquement d’huîtres plates, puis à partir de la fin des années 1940, commença l’élevage d’huîtres creuses d’origine portugaise. L’huître creuse japonaise sera introduite en 1970, après l’épizootie de 1970.

Il y a actuellement 75 entreprises de conchyliculture dans la ria, pour la plupart familiales, qui produisent environ 3 000 tonnes d’huîtres par an.

Un ensemble mégalithique de 3 000 m2 a été découvert en 2006 sur le site de Kerdruelland à Belz, en bordure de la rivière, par une équipe de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives).

Une chapelle du XIe siècle est située sur l’île de Saint-Cado.

Un seul pont traverse la ria d’Étel, il s’agit d’un pont suspendu nommé « Pont-Lorois » situé dans la partie sud et qui relie les villages de Kergo et Kergouric (commune de Plouhinec). La voie de circulation routière sur ce pont est la route départementale D781.

200px-Croix-celtique-Saint-Cado dans COURS d'EAU-RIVIERES de FranceCe pont en a remplacé un autre qui avait été détruit par une tempête en 1895.

Afin de tester un nouveau type de canot de sauvetage, Alain Bombard, en compagnie de six volontaires, tente le 3 octobre 1958 de franchir à bord de son canot de survie de sa conception la barre d’Étel, grande lame à l’embouchure de la ria formée par la conjonction de la marée montante, le flot et les eaux qui s’écoulent de la rivière. Le canot se retourne alors, suivi peu après du Vice Amiral Schwerer II, le bateau de sauvetage présent sur zone. Le bilan est lourd : neuf morts dont quatre parmi les occupants du canot de survie et cinq parmi les marins sauveteurs de la station d’Étel ; Émile Daniel, patron du canot de sauvetage, en fait partie. Par la suite, un des canots de sauvetage de la station d’Étel a été baptisé « Patron Émile Daniel » en sa mémoire. Ce canot a été en service de 1962 à 2003 ; une association œuvre à sa conservation au titre de la sauvegarde du patrimoine maritime.

En 2008, le musée des Thoniers et la ville d’Étel ont organisé une exposition commémorant le cinquantenaire de ce drame.

 

 

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LE MYSTERE DE CARNAC

Posté par francesca7 le 13 octobre 2013


en compagnie de son ami Maxime du Camp, Gustave Flauber (1821-1880) parcourt à pied les côtes bretonnes et normandes, de la Loire à la Seine, au printemps de 1847. L’auteur de Madame Bovary encore influencé par le romantisme ambiant, consigne ses impressions dans un recueil intitulé Par les Champs et par les grèves, œuvre publiée après sa mort. Il ne se prive pas d’ironiser sur le mystère des « cailloux » de Carnac.

LE MYSTERE DE CARNAC dans Bretagne 220px-thumbnail« Voilà donc ce fameux champ de Carnac qui a fait écrire plus de sottises qu’il n’a de cailloux ; il et vrai qu’on ne rencontre pas, tous les jours, des promenades aussi rocailleuses ; Mais, malgré notre penchant naturel à tout admirer, nous ne vîmes qu’une facétie robuste, laissée là par un âge inconnu pour exciter l’esprit des antiquaires et stupéfier les voyageurs ; On ouvre, devant, des yeux naïfs et, tout en trouvant que c’est un peu commun, on s’avoue cependant que ce n’est pas beau. Nous comprîmes donc parfaitement l’ironie de ces granits qui, depuis les Druides, rient dans leurs barbes de lichens verts à voir tous les imbéciles qui viennent les visiter. Il y a des gens qui ont passé leur vie à chercher à quoi elles servaient ; et n’admirez-vous pas d’ailleurs cette éternelle préoccupation du bipède sans plumes, de vouloir trouver à chaque chose une utilité quelconque ?

[…] Il y a un Karnak en Egypte, s’est-on dit, il y en a un en Basse Bretagne, nous n’entendons ni le copte, ni le breton ; or, il est probable que le Carnac d’ici descend du Karnak de là-bas, cela est sûr, car là-bas, ce sont des sphinx alignés, ici ce sont des blocs, des deux côtés, de la pierre ; D’où il résulte que les Egyptiens (peuple qui ne voyageait pas) seront venus sur ces côtes (dont ils ignoraient l’existence), y auront fondé une colonie (car ils n’en fondient nulle part) et qu’ils y auront laissé ces statues brutes (eux qui en faisaient de si belles), témoignage positif de leur passage (dont personne ne parle). »                *

Gustave Flauvert.

Ce n’est pas pour rien que Carnac signifie « lieu où il y a des monticules de pierres ». Ici poussent les pierres, et avec elles les légendes. Entrez dans un univers de landes et de menhirs.

Site mégalithique

Les alignements de Carnac sont situés en Bretagne, dans le Morbihan. Ce site mégalithique exceptionnel s’étend sur plus de 4 kilomètres. Il est constitué d’environ 4 000 pierres levées, que ce soient des menhirs ou dolmens, et se découpe en plusieurs alignements placés d’ouest en est : Ménec, Toul-chigan, Kermario, Manio, Kerlescan et petit Ménec. Une curiosité frappe l’œil : dans chaque alignement, les menhirs sont placés par ordre décroissant de grandeur. Les pierres pèsent 1 à 2 tonnes en moyenne, mais il y en a de beaucoup plus lourdes.

Légendes de pierres

Pourquoi toutes ces pierres dressées, méticuleusement alignées et par ordre décroissant ? De nombreuses légendes tentent de résoudre le mystère des alignements de Carnac, et la plupart associent les menhirs à la fertilité. La plus célèbre est la légende de saint Cornély, pape à Rome de 251 à 253, qui d’un signe de croix aurait transformé des soldats romains en menhirs pour leur échapper. Et il est vrai que ces pierres brutes, rangées sur plusieurs lignes, évoquent étonnamment une armée en bataille.

Culte religieux ou observatoire astronomique ?

Deux théories s’opposent pour expliquer les alignements de Carnac.

Théorie du culte religieux : Au début du XXe siècle, James Miln et Zacharie Le Rouzic entreprennent des fouilles archéologiques sur le site. Ils veulent démontrer que les alignements sont liés à des cultes sacrés. Ils établissent ainsi les origines des alignements ; érigés au Néolithique entre le Ve et le IIe millénaire av. J.-C. par des tribus sédentarisées, ils constitueraient un culte voué aux morts et seraient en réalité un gigantesque tombeau collectif. Les files de menhirs indiqueraient le chemin vers un espace sacré : les enceintes.

Théorie de l’observatoire astronomique : Selon certains chercheurs, les alignements de Carnac seraient un immense observatoire astronomique. Certains grands menhirs, comme le Géant du Manio, permettraient à certaines périodes de l’année de calculer la position des astres.

Musée de la Préhistoire

Créé par James Miln et Zacharie Le Rouzic, ce musée expose une riche collection préhistorique, avec plus de 6 600 objets provenant d’une centaine de sites archéologiques du Morbihan. 10 place de la Chapelle, 56340 Carnac. Tél. : 02 97 52 22 04.

telechargement-5 dans MorbihanAccès

Depuis le village de Carnac, prendre la D196 pour rejoindre les alignements du Ménec. Continuer en direction de Kerlescan pour gagner les alignements de Kermario et de Kerlescan. Pour les alignements du Petit Ménec, tournez à gauche sur la D186 après Kerlescan, puis empruntez le premier chemin forestier à droite.

Depuis 1991, le site est fermé au public en été afin de préserver la lande qui pousse autour des pierres. Même si vous ne pouvez pas circuler entre les alignements, cela ne vous empêche pas de les admirer.

 

Où manger dans les environs

Pour déguster de délicieuses galettes au blé noir, poussez jusqu’à Quiberon, où une crêperie et son feu de cheminée vous attendent. La Closerie de Saint-Clément, 36 rue Saint-Clément, 56170 Quiberon. Tél. : 02 97 50 40 00.

 

Les mégalithes de la région de Carnac, sur la côte ouest de la Bretagne, sont les plus vieux monuments connus d’Europe ; ils sont antérieurs à Stonehenge, en Angleterre, de plus de deux mille ans. Alors que ce dernier site se présente comme un ensemble unique, propice au mysticisme qui fait sa célébrité, il paraît modeste en comparaison de l’ampleur mégalithique du site français.

Du point de vue du nombre de pierres dressées à Carnac, de leur taille et de leur poids. Il y a, à Stonehenge, quatre-vingts pierres ; à Carnac, quatre mille. La plus lourde pierre de Stonehenge pèse 46 tonnes ; à Carnac, le Grand Menhir Brisé (Roche aux Fées) est le bloc le plus imposant jamais traité et charrié dans l’Europe ancienne. Avant qu’il ne se brise en quatre morceaux – vraisemblablement lors d’un tremblement de terre en 1722, il mesurait 19,8 mètres de haut et pesait plus de 319 tonnes. Selon des recherches récentes, il servait de point d’observation pour l’étude des phases de la lune ; mais selon la plupart des avis, son emplacement près d’un tertre funéraire, lui donnait la fonction de garder ; les morts. Or, comparativement, l’énorme Roche aux Fées n’est qu’un petit morceau, de l’ensemble mystérieux de Carnac.

Carnac est l’un des mystères les plus durables de l’archéologie, écrit Evan Hadingham, spécialiste britannique de ce site comme de Stonehenge. Les immenses questions irrésolues qu’il pose sont aussi palpitantes que celles des pyramides. Après deux cents ans, pour le moins, d’investigation scientifique, le secret de Carnac demeure en grande partie inviolé.

Vue de la ville depuis le tumulus Saint-MichelL’un de ses mystères a néanmoins été percé, il y a peu. Pendant des siècles, les historiens croyaient que ces mégalithes avaient été élevés par les Celtes de Gaule pour leurs prêtres, les druides. Bien qu’on ait eu l’intuition, dès le milieu du XVIIIe siècle, que Carnac fût pré-celtique, il a fallu attendre 1959 pour que les scientifiques puissent dater ces mégalithes en utilisant la méthode de datation au carbone 14 ; ils seraient de 4 3 00 av J. C ; les plus anciens, dont le ténébreux couloir funéraire de Kercado près de Carnac, remonteraient à 4 650 av J.C. Après une autre forêt se trouvent les  alignements de Kerlescan (lieu de la crémation), vers l’Est, sur à peine 365 mètres. Ces treize rangées parallèles, de 540 pierres, paraissent s’arrêter net à Kerlescan.

Le dernier et plus petit alignement, qui comprend cent pierres, se trouve au Petit Ménec.  Curieusement, bien que ces pierres nous renvoient si loin en arrière, on ne trouve aucun témoignage écrit important à leur sujet avant le XVIIIe siècle. Cette lacune n’a fait qu’encourager les affabulations folkloriques et les croyances mythiques sans nombre, qui ont été répétées avant que nous ayons quelques certitudes historiques.  À commencer par la légende de Corneille, saint patron de Carnac et protecteur de son bétail, ancien pape. L’histoire raconte qu’il fuyait devant les légions romaines et se dirigeait vers sa Bretagne natale, avec un chariot attelé de bœufs ; il arriva sur une colline, au nord de l’actuel Carnac, et là, se voyant encerclé par l’armée romaine, il réalisa le miracle de changer les soldats en autant de pierres.

Ainsi, les rangées de granit ne seraient autres que ces soldats romains, chacun différent des autres, pétrifiés à jamais.  La plupart des savants du XVIIIe siècle étaient presque unanimes à penser, tout comme de nombreux scientifiques, jusqu’à la datation au carbone 14, que les grands menhirs étaient de l’époque de César. Pour eux, c’était là l’œuvre des druides.  De nombreuses théories excentriques vont des plus matérialistes (ces rangées de menhirs ont été bâtis par les Romains comme pare vents pour leurs tentes), aux plus vulgaires (c’étaient des voies le long desquelles officiaient des prostituées), en passant par celles relevant du sport (c’était un terrain de criquet ou de golf) et les inévitables extravagances sur les extraterrestres (encore une piste d’atterrissage pour leurs navettes) jusqu’à une époque récente, tout comme dans le cas du Géant de Cerne Abbas, les mégalithes de Bretagne ont été intégrés à d’anciens rites de fertilité. À Cruz Moquen, les femmes levaient leurs jupes en face des dolmens, dans l’espoir de tomber enceintes. Et dans un autre rituel, au soir du Premier Mai, les femmes sans enfants glissaient, nues jusqu’à la taille, le long des pierres inclinées du Grand Menhir Brisé.

 

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