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  • > Archives pour le Mardi 16 février 2016

La coutume d’applaudir est aussi vieille que l’humanité

Posté par francesca7 le 16 février 2016

 

 Elle s’étend à des formes variées de moyens de faire du bruit (par exemple, taper des pieds ou frapper sur une table).

D’après un forum en ligne, l’explication serait la suivante. Comme chez les primates, l’homme qui veut remercier ou féliciter affectueusement un congénère, le prend dans ses bras et lui tape dans le dos. Quand cette démarche ne peut pas se faire avec contact (à cause de la distance ou du trop grand nombre de personnes), le geste de claquement des mains dans le dos se transforme en claquement entre les deux mains. L’applaudissement signifie donc que l’on veut se rapprocher ou toucher une autre personne.

En Biélorussie, applaudir sans une autorisation d’un personnel défini est interdit.

applaudire

Le silence est d’or… Mais ne l’était pas il y a quelques siècles. Les concerts de la période baroque ne ressemblent en rien à ce que l’on peut vivre aujourd’hui. Bach faisait découvrir ses œuvres soit à l’église, soit chez des particuliers où l’on se retrouvait pour manger, boire, passer du temps entre amis, attraper les derniers ragots et — accessoirement — écouter de la musique.

Un comportement que l’on retrouve du temps de Mozart où les applaudissements surgissent au bon vouloir du public. Lors d’un séjour à Paris, le compositeur écrit à son père dans une lettre extraite du Discours musical du chef d’orchestre Nikolaus Harnoncourt : « Juste au milieu du premier Allegro, il y a tout un passage [sic] que je savais bien devoir plaire : tous les auditeurs en furent transportés… et il y eut un grand applaudissement [sic]… Comme je savais bien, quand je l’écrivis, quel sorte d’effect [sic] il ferait, je l’avais ramené une seconde fois, à la fin… »

Non seulement les applaudissements sont les bienvenus, mais ils sont sollicités par les compositeurs eux-mêmes. Il faut dire que le public parisien au XVIIIe siècle est réputé pour faire beaucoup de bruits pendant les concerts. Même dans les lieux sacrés, les assemblées sont tentées de saluer les œuvres jouées par des cris et des applaudissements.

À l’époque de Bach et Mozart, les applaudissements et les cris en cours de concert sont habituels, voire sollicités par les compositeurs, y compris dans les lieux sacrés. C’est tout particulièrement le cas en France. Au xixe siècle, les compositeurs du grand opéra et de la musique romantique ne cherchent plus à divertir le public mais à l’émouvoir, et conçoivent leur œuvre comme une seule pièce. En 1835, Robert Schumann affirme ainsi son souhait « d’organiser des concerts pour les sourds-muets, comme ça nous pourrions apprendre d’eux à bien se comporter pendant les concerts, surtout quand la musique est très belle ». Richard Wagner est le premier compositeur à imposer le silence lors de ses concerts. Pendant les concert, les grandes salles parisiennes mettent en place des « claqueurs » (aussi appelés « romains »), chargés d’indiquer au public quand applaudir ; ils disparaissent au début du xxe siècle face à l’émergence d’un public mélomane. Après 1945, les manifestations sonores sont prohibées entre les mouvements des symphonies ou des concertos et seulement autorisées pour les opéras, ce que l’universitaire Jérôme-Henri Cailleux explique par l’arrivée de la radio qui permet d’écouter des œuvres sans interruption. Sacha Guitry déclare ainsi : « Quand on a entendu du Mozart, le silence qui suit est encore du Mozart ». Cette règle tacite est parfois remise en cause aujourd’hui à la faveur de nouvelles formes de concert et par l’apparition dans les salles d’une nouvelle génération qui ne connaît pas tous les codes de la musique classique.

Un applaudissement est le battement des mains (plus ou moins rapide, plus ou moins vigoureux et sonore), généralement paume contre paume, d’un individu, d’un groupe ou de toute une foule pour exprimer son approbation, son admiration ou son enthousiasme. On entend des applaudissements, par exemple, en fin de spectacle (concert, pièce de théâtre), en fin ou au cours d’une réunion politique, lors de la remise d’un diplôme ou d’une médaille (à l’issue d’une compétition sportive), ou encore lors du passage du convoi funèbre d’une personnalité estimée.

Les applaudissements peuvent être accompagnés de « bravos », proférés très énergiquement voire criés. Quand l’enthousiasme du public est particulièrement vif, on dit par exemple de l’intervenant à la tribune qu’il « déclenche un tonnerre d’applaudissements ».

Parfois, les applaudissements sont loin d’être spontanés. Il en est de même des rires lors d’émissions de radio ou de télévision (enregistrées ou en direct). Les applaudissements, jugés nécessaires à la bonne humeur revendiquée et pas toujours obtenue par les animateurs ou les concepteurs, sont donc ajoutés par montage-son ou provoqués par un chauffeur de salle, qui par un signal (geste ou panneau brandi à bout de bras) incite le public à se manifester en battant des mains, parfois selon le rythme qu’il impose.

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS, HUMEUR DES ANCETRES | Pas de Commentaire »

Les secrets du Savon de Marseille

Posté par francesca7 le 16 février 2016

 
 
À Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), le quartier des savonniers est ensoleillé, en plein mois de janvier. Producteurs d’huile d’olive, parfumeurs, maîtres savonniers, autrefois étaient les rois et faisaient battre le cœur de la ville. De ce passé faste, il reste encore de très belles demeures

Aujourd’hui, une usine fonctionne encore à plein temps. Chez Marius Fabre, on est savonnier depuis 115 ans. Ici on fabrique le véritable savon de Marseille. « Il est fabriqué uniquement à partir d’huiles végétales, sans aucun autre additif, sans colorant, sans conservateur, sans additif chimique donc c’est un produit naturel et qui est bon pour la peau », explique Julie Bousquet-Fabre, codirectrice de la savonnerie.

En 115 ans, la savonnerie n’a quasiment pas changé. Le processus de fabrication du savon est lui aussi très authentique. Chaque année, 1 000 tonnes de savon sortent des chaudrons Marius Fabre. Et l’aventure familiale n’est pas près de s’arrêter. Avec l’envolée du naturel et des produits bio, cette savonnerie 100% provençale a de beaux jours devant elle.

(Source : France Télévisions)

Site Internet : http://www.marius-fabre.com

Savons_de_Marseille

Le premier savonnier dans la région est recensé en 1370. La formule de ce savon a été réglementée au xviie siècle sous le roi Louis XIV. En 1688, Colbert passe un édit limitant l’utilisation du nom « savon de Marseille » aux savons fabriqués à l’huile d’olive dans la région de Marseille.

La région de Marseille compte 90 savonneries au xixe siècle et connaît son apogée en 1913 avec 180 000 tonnes produites. Après 1950, l’essor des détergents de synthèse précipite son déclin.

L’origine du savon de Marseille provient du savon originaire d’Alep en Syrie, existant depuis des milliers d’années. Le mode de fabrication de celui-ci, à base d’huile d’olive et de laurier s’est répandu à travers le bassin méditerranéen, à la suite des Croisades, en passant par l’Italie et l’Espagne, pour atteindre Marseille.

La cité phocéenne possède des manufactures de savon à partir du xiie siècle qui utilisent comme matière première l’huile d’olive extraite en Provence la plus proche. La soude, terme qui à l’époque désigne un carbonate de sodium plus ou moins pur, provient des cendres des plantes des milieux salins, en particulier la salicorne. Crescas Davin est au xive siècle le premier savonnier officiel de la ville. En 1593, Georges Prunemoyr, dépassant le stade artisanal, fonde la première fabrique marseillaise.

Au début du xviie siècle, la production des savonneries marseillaises peine à satisfaire la demande de la ville et son terroir. Le port de Marseille reçoit même des savons de Gênes et d’Alicante. Mais la guerre rompant l’approvisionnement d’Espagne, les savonniers marseillais doivent augmenter leur production de façon à pouvoir fournir l’Europe occidentale, d’abord le nord du Grand Royaume de France, les îles britanniques, la Hollande et surtout l’Allemagne, où les acheteurs pressent leurs commandes avant le grand collapsus de la Guerre de Trente Ans.

En 1660, on compte dans la ville sept fabriques dont la production annuelle s’élève à près de 20 000 tonnes. Sous Louis XIV, la qualité des productions marseillaises est telle que « le savon de Marseille » devient un nom commun. Il s’agit alors d’un savon de couleur verte qui se vend principalement en barre de 5 kg ou en pains de 20 kg.

Le 5 octobre 1688, un édit de Louis XIV, signé par Jean-Baptiste Colbert de Seignelay fils de Colbert, secrétaire de la Maison du Roi, réglemente la fabrication du savon. Selon l’article III de l’édit : « On ne pourra se servir dans la fabrique de savon, avec la barrille, soude ou cendre, d’aucune graisse, beurre ni autres matières ; mais seulement des huiles d’olives pures, et sans mélange de graisse, sous peine de confiscation des marchandises ». Les manufactures de savons doivent cesser leur activité l’été car la chaleur nuit à la qualité du savon. Le respect de cette réglementation assure la qualité du savon et fait la renommée des savonneries marseillaises.

Dans le même temps, des fabriques de savon s’installent dans la région, à Salon-de-Provence, Toulon ou Arles.

À partir de 1820, de nouvelles matières grasses sont importées et transitent par le port de Marseille. Les huiles de palme, d’arachide, de coco et de sésame en provenance d’Afrique ou du Moyen-Orient sont utilisées pour la fabrication du savon.

Les savonneries marseillaises subissent la concurrence des savonneries anglaises ou parisiennes, ces dernières emploient du suif qui donne un savon moins cher.

Au début du xxe siècle, la ville de Marseille possède quatre-vingt-dix savonneries. François Merklen fixe en 1906 la formule du savon de Marseille : 63 % d’huile de coprah ou de palme, 9 % de soude ou sel marin, 28 % d’eau. Cette industrie est florissante jusqu’à la Première Guerre mondiale où la difficulté des transports maritimes des graines porte gravement atteinte à l’activité des savonniers. En 1913, la production représente 180 000 tonnes et n’est plus que 52 817 tonnes en 1918.

Après la guerre, la savonnerie bénéficie des progrès de la mécanisation bien que la qualité du produit reste due à l’emploi des anciens procédés et la production remonte pour atteindre 120 000 tonnes en 1938. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Marseille assure encore la moitié de la production française mais les années qui suivent sont désastreuses. Le savon est supplanté par les détergents de synthèse et les savonneries marseillaises ferment les unes après les autres.

Dans la région marseillaise, seules quatre savonneries continuent à fabriquer du savon comme il se fabriquait il y a trois siècles et produisent encore le fameux cube de 600 grammes estampillé avec le nom de la savonnerie et la mention « 72 % d’huile » parmi lesquelles la Savonnerie du Midi et la savonnerie Marius Fabre.

Savonnerie

Marius Fabre est une entreprise fondée en 1900 et porte le nom de son fondateur : Marius Fabre. Aujourd’hui l’entreprise est toujours gérée par la famille Fabre, plus précisément les deux arrière-petites-filles de Marius Fabre. La savonnerie Marius Fabre emploie aujourd’hui 30 personnes mais a employé jusqu’à 70 personnes dans les années 1930.

La savonnerie Marius Fabre fait partie des quatre derniers fabricants de savons de Marseille installés dans le sud de la France à Salon de Provence (avec le Sérail, le fer à cheval et la savonnerie du midi à Marseille) et fait partie de l’Union des Professionnels du Savon de Marseille qui défend un savon de Marseille fait dans la région de Marseille, avec un process respectueux de la tradition du XVIeme siècle avec une saponification en chaudrons et uniquement avec deshuiles végétales.

En effet, l’Edit de Colbert depuis 1688 à posé les règles du vrai savon de Marseille. Les matières grasses utilisées dans le véritable savon de Marseille, sont uniquement à base d’huiles végétales, olives, coprah, palme…. et les 4 derniers fabricants du « véritable savon de Marseille » utilisent encore le procédé « marseillais » en 5 étapes et la saponification en chaudrons à ciel ouvert.

 

Le savon de Marseille est d’abord un produit de propreté dont l’usage corporel quotidien est avéré depuis plusieurs siècles, en particulier pour les mains et le visage. Il sert aussi comme nettoyant ménager et pour le lavage du linge. On trouve des paillettes de savon de Marseille pour la lessive. On l’emploie notamment pour laver le linge des personnesallergiques et des bébés parce qu’il ne contient pas d’ingrédients allergisants. Antimite et bactéricide, il a contribué à la baisse de la mortalité infantile au xixe siècle. Selon une croyance populaire, mis au fond d’un lit il éviterait d’avoir des crampes

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