Hommage à la Dame Blanche de Brocéliande
Posté par francesca7 le 6 décembre 2014
La Dame Blanche de Brocéliande nous a quittés…
Le 20 décembre 2011, dans son sommeil, la Dame blanche Annie de son prénom nous a quittés. Nous l’avons rencontrée, il y a trois ans à l’orée de la forêt des plus beaux chênes de France, en Brocéliande.
Pas question de ne pas la voir la Belle Dame. Toujours habillée en blanc, ses cheveux longs immaculés, tressés ou libres comme elle l’était. Tu croisais son regard bleu océan déchaîné et tu sentais les embruns de vérité de sa personnalité et de son attachement à l’authenticité. Elle était fille de radiesthésiste et son père du même nom, Masson, nous a laissé un livre, érudit sur le sujet. Elle aimait le vent, toutes les fleurs, la musique et le chant des oiseaux. Nous avons peu ou pas rencontré de telles personnes…
Un jour de canicule, à Rennes, nous sirotions des limonades et nous avons vu Annie tourner le coin de la rue d’allure à la fois médiévale et le visage déterminé évoquant Babayaga. Elle marchait lentement et en nous apercevant, elle vint à nous et partagea un jus de citron. C’était déjà pour nous beaucoup. Elle allait non loin de là chercher du fil d’argent pour réaliser ses magnifiques bijoux, souvent au gré de son inspiration représentant des noeuds celtiques, des bijoux en forme de torques et des couronnes pour les cheveux des filles qui célébraient leur union devant les Dieux païens.
Elle était actrice à ses heures perdues puisqu’elle a tourné dans un film sur la Bretagne, a écrit un livre et nous conte «Cornélius, le Demi-Dieu».
Il est joint un CD incluant 8 textes extraits du livre, mis en musique par Myrdhin (Zil a récité). Son livre a bénéficié de la renommée d’un artiste incontesté de la musique celtique (harpe).
Quand elle n’écrivait pas ou ne vendait pas ses bijoux pour avoir quatre sous, elle aimait ses chiens, ses frères qu’elle admirait et nous toutes et tous. Elle m’a conté avoir un autel superbe où elle rangeait les photos de ses souvenirs anciens et de ses ancêtres.
Ne pleure pas, Païen ! Notre soeur nous manque parce qu’au fond, sa discrétion, sa révérence discrète à la nature et son amour profond pour les autres nous la rend encore plus présente. Mais la spirale du chaudron d’Annie fait que les Eaux sans fin nous la ramèneront tantôt, le plus long pour nous au fond mortels, c’est l’attente du retour de cet être hors du temps et hors du commun.
Que les Dieux t’accompagnent, Annie dans les bras de la Déesse.
Merci