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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Les curés à la campagne

Posté par francesca7 le 3 avril 2016

 

Selon les régions, le curé peut être appelé « recteur » ou « abbé ». Attention également aux faux-amis : ainsi en anglais, vicar désigne au contraire celui qui a la charge d’une paroisse, et curates les prêtres qui l’assistent éventuellement.

Le curé, assisté par ses vicaires, occupait une place centrale et jouait un rôle essentiel dans les paroisses sous l’Ancien Régime et dans une moindre mesure au XIXe siècle.

Ils assurent la messe, les enterrements, les mariages et les baptêmes;

CURE

En janvier 1789, Louis XVI l’atteste lui-même ; il invite tous les curés du royaume à participer à la hauteur de leur rôle aux États généraux prévus pour le 1er mai suivant. Ainsi ordonne-t-il aux gouverneurs et agents chargés de l’exécution des lettres de convocation de veiller particulièrement à remplir leur office « en appelant aux assemblées du clergé tous les bons et utiles pasteurs qui s’occupent de près et journellement de l’indigence et de l’assistance du peuple, et qui connaissent plus intimement ses maux et ses appréhensions. » Dérogeant même à son souci de simplification, le pouvoir royal les considère si indispensables qu’il les autorise à « donner leur suffrage par procuration » s’ils n’ont point de vicaires et s’ils sont à plus de deux lieues du lieu de l’assemblée (art. 14 du Règlement royal du 24 décembre 1788).

Le curé est un prêtre catholique qui est chargé de la cure c’est-à-dire qu’il a « charge d’âmes » d’une paroisse (en latin, cura animarum). Il est nommé par un évêque, dont il est le représentant et le délégué dans la paroisse. Il doit confesser et absoudre les péchés des personnes qui le souhaitent.

Les autres prêtres qui l’assistent sont nommés vicaires, ou prêtres habitués.

En 2007, la France comptait 20 277 prêtres, en majorité âgés. En 2008, 98 prêtres diocésains ont été ordonnés en France et 741 séminaristes étaient en formation. En moyenne, environ 50 % des séminaristes de première année finissent ordonnés. En 2015, 68 ordinations de prêtres diocésains ont lieu en France, auxquelles il faut ajouter des ordinations au sein des communautés religieuses. La forme extraordinaire du rite romain suscite proportionnellement plus de vocations avec 20 ordinations en 2015, chiffre à peu près stable depuis 2010.

En France, les ministres du culte ont une certaine reconnaissance légale, indépendamment de la religion à laquelle ils appartiennent.

Les prêtres diocésains de France sont rémunérés par les dons des fidèles. Ils ne perçoivent pas un salaire pris directement sur les quêtes dominicales ou lors des sacrements réalisés. On ne parle d’ailleurs pas de salaire mais d’indemnités. Un prêtre touche environ 950 €. Mais les prêtres d’Alsace et de Moselle sont rémunérés par l’État du fait que l’Église et l’État se sont séparés alors que l’Alsace et la Moselle étaient allemandes, par conséquent ces dernières sont toujours sous le régime du Concordat.

Il n’y a pas d’évolution de salaire durant la vie d’un prêtre, hormis celui du coût de la vie. Les prêtres français, hors églises du concordat, perçoivent la même indemnité, quelle que soit la fonction (prêtre en paroisse, recteur de cathédrale, doyen, curé, vicaire…).

Un évêque perçoit la même indemnité qu’un prêtre, mais est souvent logé plus confortablement par l’église.

Depuis le Xe siècle, le régime normal des prêtres de l’Église latine est le célibat. Il est admis, bien que peu courant, qu’un laïc marié en séparation de corps et n’ayant pas d’enfant mineur puisse être ordonné prêtre. Certains prêtres catholiques, venant de la Communion anglicane, ou de certaines Églises orientales en communion avec Rome (et donc catholiques), comme l’Église Maronite, sont autorisés à être mariés. Dans ces cas, les hommes mariés peuvent être validement ordonnés. En revanche, une fois ordonnés, les prêtres ne peuvent plus se marier, et les évêques ne sont choisis que parmi les célibataires.

Deux films sont désormais disponibles pour quiconque souhaite découvrir la vie des prêtres d’aujourd’hui.

L’Eglise de France a choisi de faire son année sacerdotale, de juin 2009 à juin 2010, une année tournée vers les prêtres. En lien avec cette initiative, le diocèse de la Manche vient de sortir deux courts métrages d’environ 15 minutes sur la fonction de prêtre. Ils ont été présentés aux prêtres du diocèse et sont disponibles pour le grand public.

Six parcours différents
“Il s’agit de changer le regard des gens sur le prêtre, en allant à la racine de la vocation et à la joie du sacerdoce”, explique le père Thierry Anquetil, responsable du service diocésain des vocations. “Quand on parle du prêtre, on va surtout insister sur sa raréfaction, sur la question du célibat, sur celle de l’ordination des femmes. On en parle avec des questions qui ont leur raison d’être, mais qui occultent peut-être l’essentiel : qui est réellement le prêtre ? Et cela, ça intéresse tout le monde”.

Concrètement, la réalisation de ce projet, qui semble être unique en terme d’initiative diocésaine, a été confiée à Bernard Simon. Réalisateur, chef opérateur et monteur, Bernard Simon, originaire de Marigny, a déjà réalisé plus d’une soixantaine de documentaires, reportages et films d’entreprise.

 

VIDEO   Image de prévisualisation YouTube

Il a réalisé un premier DVD, intitulé “La joie d’être prêtre”. C’est un témoignage donné par six hommes d’Eglise : le père Laurent Perrée (prêtre à Avranches, 27 ans), le père Fabien Lecam (curé de la paroisse de Sourdeval, 39 ans), le père Hervé Destrés (curé de Villedieu-les-Poëles, 48 ans), le père Pierre Tournerie (curé-doyen des paroisses de Saint-Vaast, Quettehou et Barfleur, 64 ans), le père Lucien Debeaupte (aumônier de la maison d’arrêt de Cherbourg, 73 ans) et le père Pierre Serrant (en retraite, 94 ans). Du jeune prêtre ordonné en 2009 (le premier) à celui ordonné en 1939 (le dernier), les profils sont très différents. Six hommes qui, de prime abord, n’ont rien en commun, mais chez qui on retrouve le même fond. “Très vite, ils m’ont emmené dans la raison de leur engagement, dans ce qui fait qu’ils sont heureux dans leur fonction”, explique le réalisateur. “La joie… On n’a pas l’habitude d’entendre les prêtres parler de leur ressenti personnel. En rencontrant ces hommes très différents par leur âge et leur style qui me livraient un peu de leur vie, ma surprise a été de découvrir que cette expérience était partagée et profonde. Cela a changé mon regard sur le prêtre”.

Un curé au jour le jour

Dans le deuxième DVD, intitulé “La vie des gens”, Bernard Simon a accompagné le père Emmanuel Serveau (47 ans), curé de la paroisse de Picauville, dans son quotidien et ce qui est le coeur de sa mission : les rencontres avec les gens. Ce court métrage relate la vie d’un “curé de campagne” au jour le jour. Une vraie plongée en immersion dans la vie d’un prêtre, dans ses fonctions d’homme d’Eglise, mais aussi dans ses temps de loisirs. Nés d’une initiative du service diocésain des vocations et de celui de la communication, ces DVD vont servir de support de communication dans les paroisses du département. Pour que les paroissiens redécouvrent “leurs” prêtres, le père Thierry Anquetil ne cache pas que “c’est aussi une manière de poser la question chez les jeunes de la vocation sacerdotale”. Le renouvellement des prêtres reste une question essentielle pour l’Eglise. Ils sont 224 dans le diocèse, répartis sur une soixantaine de paroisses. 119 sont encore en activité et 105 en retraite. Mais seuls 32 ont moins de 60 ans. Mais le père Thierry Anquetil précise tout de suite : “Il ne s’agit en aucun cas d’une promotion pour un “sacerdoce en crise”. Chacun de ces courts-métrages se veut un témoignage vrai de simplicité et d’authenticité”.

Denis Bersauter

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Photos, films, livres et sport

Posté par francesca7 le 21 août 2015

 

Savez-vous que la fameuse photo de Robert Doisneau Le Baiser de l’Hôtel de Ville a été prise en 1950 ?

270px-Photographers_Robert_Doisneau_(left)_and_André_Kertész_in_1975_bCette même année, Fernand Léger peint Les Constructeurs ; Matisse et Nicolas de Staël, en pleine maturité créatrice, offrent au public le meilleur de leur création : le premier en 1951 achève la décoration de la chapelle du Rosaire de Vence, le second, en 1952, commence, avec Les Grands Footballeurs, une sorte de révolution contre l’abstraction absolue. Au cinéma, on va voir, en 1949, Jour de fête de Jacques Tati, ou bien, en 1956, Et Dieu créa la femme, de Roger Vadim, avec Brigitte Bardot, ou bien encore, en 1960, À bout de souffle de Jean-Luc Godard, avec Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg. Albert Camus, en 1947, écrit La Peste, Eugène Ionesco, La Cantatrice chauve, en 1950 ; la même année, Marguerite Duras publie Un barrage contre le Pacifique.

Des exploits sportifs ? En 1948, Marcel Cerdan est champion du monde de boxe, aux États-Unis ; en 1954, Louison Bobet remporte son deuxième tour de France et devient champion du monde de cyclisme ; en 1956, Alain Mimoun remporte l’épreuve du marathon aux jeux Olympiques de Melbourne ; Just Fontaine devient, en 1958, le meilleur buteur de la coupe du monde de football en marquant treize buts !

 

Jeunesse grise derrière les rideaux de macramé d’une famille petite-bourgeoise, il apprend à 15 ans le métier de graveur lithographe à l’école Estienne et entre dans la vie active en dessinant des étiquettes pharmaceutiques. 
C’est chez André Vigneau, dont il devient le jeune opérateur en 1931, qu’il découvre le monde de la création artistique qui l’animera désormais. Quatre années au service publicité des usines Renault soldées par un licenciement pour retards répétés, lui permettent d’accéder au statut convoité de photographe indépendant.

«Toute ma vie je me suis amusé, je me suis fabriqué mon petit théâtre.»

Robert Doisneau

La guerre éclate alors mettant un frein brutal à ses projets. Dans l’euphorie des années d’après-guerre, bien qu’il soit quotidiennement soumis à la commande pour des raisons matérielles, il accumule les images qui feront son succès, circulant obstinément « là où il n’y a rien à voir », privilégiant les moments furtifs, les bonheurs minuscules éclairés par les rayons du soleil sur le bitume des villes.

Quand il meurt en Avril 1994, il laisse derrière lui quelques 450 000 négatifs qui racontent son époque avec un amusement tendre et bienveillant qui ne doit toutefois pas masquer la profondeur de la réflexion, la réelle insolence face au pouvoir et à l’autorité et l’irréductible esprit d’indépendance.

Un site à consulter : http://www.robert-doisneau.com/fr/robert-doisneau/

 

Robert Doisneau photographed by Bracha L. Ettinger in his studio in Montrouge, 1992.jpgRobert Doisneau est l’un des photographes français depuis 1944 les plus connus à l’étranger notamment grâce à des photos comme Le Baiser de l’hôtel de ville. Ses photographies noir et blanc des rues de Paris d’après-guerre et de sa banlieue ont fait sa renommée.

Doisneau est un passant patient qui conserve toujours une certaine distance vis-à-vis de ses sujets. Il guette l’anecdote, la petite histoire. Ses photos sont souvent empreintes d’humour mais également de nostalgie, d’ironie et de tendresse.

Robert Doisneau travaillait sur Paris, ses faubourgs et ses habitants : artisans, bistrots, clochards, gamins des rues, amoureux, bateleurs, etc. Il enregistra pendant près d’un demi-siècle des milliers de portraits du petit peuple de Paris.

Il a participé au Groupe des XV aux côtés de René-Jacques, de Willy Ronis, de Pierre Jahan, dans les années (1950)

Robert Doisneau utilisait comme appareils photo des Rolleiflex format 6×6, Nikon F et Leica format 24 × 36.

 

 

 

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La pilule, des chansons et des films

Posté par francesca7 le 20 août 2015

 

7-POSTERSBien des choses ont changé dans les années 60-70. On pense évidemment au projet du chanteur Antoine dans ses Élucubrations, en 1968 : mettre la pilule en vente dans les Monoprix. La pilule contraceptive se banalise à partir de la fin des années 60, conduisant à une liberté sexuelle jamais connue encore.

La pilule a été découverte en 1956 aux États-Unis. La chanson, quant à elle, pense et souffre en ces temps où on écrit encore les textes autant que les mélodies : Brel, en 1959, interprète Ne me quitte pas, Gainsbourg, en 1963, La Javanaise, et Léo Ferré offre au public, en 1970, ce titre magnifique : Avec le temps.

 Changement de cap avec les yéyés : leurs chansons musclées ou tendres exploitent davantage les rythmes – twist ou slow – empruntés aux Étasuniens que l’écriture ciselée de leurs aînés… Johnny Halliday fait un malheur avec Retiens la nuit ou Le Pénitencier, Sylvie Vartan est La plus belle pour aller danser, Françoise Hardy chante Tous les garçons et les filles de mon âge, Jacques Dutronc Et moi, et moi, et moi…, et le sautillant Claude François Belles, belles, belles.

Des films marquent cette époque : Jules et Jim de François Truffaut en 1962, La Grande Vadrouille de Gérard Oury en 1966, Ma Nuit chez Maud d’Éric Rohmer en 1969, avec Jean-Louis Trintignant, Les Choses de la vie, de Claude Sautet, en 1970, avec Michel Piccoli. La télévision, les réfrigérateurs, les congélateurs colonisent en masse les foyers modestes qui se reconnaissent dans un petit personnage sympathique et futé, né sous les plumes et pinceau de René Goscinny et Albert Uderzo en 1959 : Astérix le Gaulois.

Ainsi, qu’il s’agisse du cinéma ou de sa variante télé­vi­sée, ou encore  plus géné­ra­le­ment de leurs pen­dants média­tiques, la per­cep­tion de l’ « actua­lité » est-elle deve­nue pour nous autres – logés à la même enseigne de la repré­sen­ta­tion fac­tice, secon­daire, arran­gée, mani­pu­lée – un même pro­duit vir­tuel, com­mer­cial et, in fine, poli­tique.

7-POSTERSOù l’on com­pren­dra pour­quoi et com­ment le « champ de la (pseudo) com­mu­ni­ca­tion » est ainsi devenu l’enjeu pre­mier de nos socié­tés « modernes ». Et pour­quoi et com­ment ledit champ est aussi devenu le prin­ci­pal champ de bataille où s’affrontent les agents domi­nants du capi­ta­lisme mon­dial, c’est-à-dire de l’économie financiarisée.

Non seule­ment cette pré­do­mi­nance du spec­tacle – je me réfère, bien sûr, à ce sujet, à la cri­tique de la société mar­chande éla­bo­rée dans les années 60 par Guy Debord et les situa­tion­nistes revi­si­tant le concept mar­xiste d’aliénation – porte en elle-même son expres­sion poli­tique, mais celle-ci, en retour, se trouve por­tée à la réali­men­ter sans cesse en la ren­for­çant. D’ou cette même mise en abyme, cette infer­nale spi­rale dont on peine à ima­gi­ner aujourd’hui quel coup d’arrêt pour­rait l’anéantir. Faut-il s’y rési­gner dans ce même réa­lisme – pes­si­miste, for­cé­ment – qui peut désor­mais faire dou­ter de l’avenir de la pla­nète et de l’humanité ? Car, au fond, peut-être s’agit-il de cette force de dégra­da­tion entro­pique revê­tant le clin­quant cos­tume du Progrès ?

Il n’est que de le consta­ter : ni l’économie mon­diale dans son chaos, ni la doxa idéo­lo­gique bor­nant tout son hori­zon à la sacro-sainte et sui­ci­daire crois­sance, ne sont dis­po­sées à contrer cette fuite en avant désespérée.

Auquel cas, on ne sau­rait s’étonner de voir le cinéma som­brer dans la même tem­pête tout en orches­trant la super-production du nau­frage annoncé. Le Tita­nic – avant de deve­nir le plus gros suc­cès du cinéma-commerce – était un luxueux palace flot­tant, une sorte de Majes­tic can­nois où une classe domi­nante, sur les ponts supé­rieurs, para­dait en fracs et nœuds pap’. Le peuple du des­sous – d’«en-bas » comme disait l’autre – ne voyait rien à redire à cet état de fait dar­wi­nien. Tout comme à Cannes, le bon populo des gogos, agglu­tiné contre  des bar­rières d’éloignement, vient accla­mer ses vedettes dont il ali­mente les for­tunes éhon­tées. Une photo, un grif­fon­nage à la va-vite, et les voilà payés d’une pauvre illu­sion. Celle-là même qu’ils (et nous avec !) vont cher­cher en échange d’un ticket de cinéma. Si tant est que nous ayons besoin d’illusion. Comme si la vie serait trop insup­por­table sans Elle. (Ecrit par Gérard Ponthieu  )

 

 

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LA BAISSE DU CINEMA FRANCAIS

Posté par francesca7 le 17 février 2015

L’année 2014 ne fut pas un bon cru pour le cinéma français. Malgré les succès de Lucy ou de Qu’est ce qu’on a fait au Bon Dieu, les investissements dans les films français ont reculé de plus de 20 % sur les neuf premiers mois de 2014, selon les chiffres du Centre national du cinéma (CNC) publiés vendredi 14 novembre.

téléchargement (1)Au total, les investissements ont atteint 678,48 millions d’euros sur neuf mois, en repli de 22,7 % par rapport à la même période de 2013. La baisse s’est ressentie dans les films d’initiative française, c’est-à-dire dotés d’un investissement majoritairement français (– 23,5 % à 536,11 millions d’euros) et les films français à investissement en majorité étranger (– 19 %, à 175,89 millions).

Les tranches budgétaires les plus touchées sont les films coûtant de 1 à 2 millions d’euros, de 4 à 5 millions et ceux dotés d’un budget compris entre 10 et 15 millions. Le devis moyen, sur les neuf premiers mois, était de 4,09 millions d’euros pour les films d’initiative française, soit le montant le plus bas depuis 2010.

LES DISTRIBUTEURS FRANÇAIS PLUS SÉLECTIFS

Même constat de baisse sur le nombre de films agréés. S’ils étaient 193 sur les trois premiers trimestres 2013, il n’y en a qui 177 qui ont obtenu l’agrément cette année, note le CNC. En revanche, sur les seuls films d’initiative française, le nombre de films est, lui, passé de 150 à 131.

D’après le CNC, cette baisse est due au recul du chiffre d’affaires des chaînes de télévision, qui pèse sur les enveloppes qu’elles octroient à la production cinématographique. Les partenaires étrangers (producteurs ou distributeurs) ont eux aussi moins d’argent et les distributeurs établis en France sont plus sélectifs dans leur choix, avance-t-on au CNC.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr 

Les inventions successives qui mènent à l’apparition des premiers films ont eu lieu au cours du xixe siècle, dans plusieurs pays, principalement les États-Unis et la France, mais aussi la Grande-Bretagne et l’Allemagne. Ce sont bien les films, en tant qu’ouvrages artistiques, qui sont à la base d’un des procédés historiques de leur représentation, les salles de cinéma. Avec son dispositif, public et payant, de projection sur grand écran, Émile Reynaud en 1892, imité par les frères Lumière en 1895, pourrait revendiquer la paternité de ce procédé qui est devenu peu à peu largement minoritaire dans les recettes de l’art du film. En effet, les salles de cinéma représentent aujourd’hui, en termes de marché, en gros moins du quart des recettes d’un film, un autre quart est constitué des ventes de droits de diffusion aux chaînes de télévision, les 50% restants proviennent des ventes en formats domestiques, DVD, Blu-Ray. 

Une petite pensée pour  Auguste et Louis Lumière qui mettent au point le Cinématographe au cours de l’année (1894), avec l’aide de leur mécanicien Charles Moisson. La machine permet les prises de vues photographiques animées, leur projection sur écran avec l’adjonction d’une lanterne magique, et aussi le tirage de copies.

D’autre part, lors de son voyage à Paris, Antoine Lumière avait pu aussi admirer les pantomimes lumineuses d’Émile Reynaud. Des séances payantes auxquelles il a sans doute assisté, le Musée Grévin se situant à quelques centaines de mètres seulement du lieu où était présenté le Kinétoscope de Thomas Edison et William Kennedy Laurie Dickson. Et là, sa conviction personnelle a vite été faite : les films d’Edison ouvraient des perspectives commerciales alléchantes, mais pas son procédé de vision individuelle, trop furtif à son avis. Les projections de Reynaud se faisaient sur un écran, devant un public rassemblé coude à coude, qui s’entraînait à rire, plaisanter, commenter, s’émerveiller en assistant aux comédies dessinées par le réalisateur. De retour à Lyon, Antoine oriente les recherches de ses fils vers la projection sur grand écran de vues photographiques animées.

Et, le 13 février 1895, les frères Lumière déposent le brevet du Cinématographe avant de présenter, le 22 mars 1895, en projection privée à Paris à la Société d’encouragement pour l’industrie nationale, la Sortie de l’usine Lumière à Lyon. Après une tournée triomphale en France devant des spectateurs choisis, les frères Lumière se lancent dans la commercialisation de leur invention. Le 28 décembre 1895, la première projection publique et payante de leurs films se déroule à Paris dans le salon indien du Grand Café, 14 Boulevard des Capucines.

Aujourd’hui, Avec 200 millions de billets vendus en 2012, et environ 190 millions en 2013, la France est actuellement le troisième marché du cinéma mondial, que ce soit en termes d’entrées (derrière les États-Unis et l’Inde), ou en termes de revenus (derrière les États-Unis et le Japon). La « Direction des études, des statistiques et de la prospection » du CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée) note cependant dans son rapport du 4 janvier 2014, que « La forte reprise de la fréquentation observée en fin d’année n’a pas suffi à compenser la baisse des mois précédents. Sur l’ensemble de l’année 2013, la fréquentation des salles de cinéma diminue de 5,3%. » Le même organisme officiel constate une baisse symptomatique des recettes de films français (40,2 en 2012, 33,3 en 2013) et une augmentation non moins symptomatique des recettes de films américains (42,7 en 2012, 53,9 en 2013), qui ne demeurent pas dans l’hexagone mis à part le pourcentage prélevé par le CNC, qui vient ainsi soutenir la production de cinéma et d’audiovisuel en France.

images (1)En 2012, avec 226 millions d’entrées (1409 millions d’euros ou 1902 millions de dollars) dans le monde pour les films français (582 films sortis dans 84 pays), dont 82 millions d’entrées en France (520 millions d’euros), soit la quatrième meilleure année depuis 1985, et 144 millions d’entrées hors de France (889 millions d’euros), soit la meilleure année depuis au moins 1994 (depuis qu’uniFrance collecte les données), le cinéma français atteint une part de marché de 2,95 % des entrées en salle à travers le monde et de 4,86 % des recettes générées. Trois films ont tout particulièrement contribué à cette année record : Taken , Intouchables et The Artist. Pour comparaison la part de marché des films anglais en 2012 est de 1,8 % en valeur et n’a jamais dépassé 2,8 % (obtenu en 2011) depuis 2002. 1409 millions d’euros auxquels se rajoutent 163,92 millions d’euros de ventes de films français en DVD et Blue-Ray (record depuis au moins 2003). En 2012, les films tournés en langue française se classent 4e en nombre d’entrées (145 millions) derrière les films tournés en langue anglaise (plus d’un milliard d’entrées rien qu’aux États-Unis), hindi , chinoise (275 millions en Chine plus quelques millions à l’étranger), et devant les films tournés en langue coréenne (115 millions d’entrées en Corée du Sud plus quelques millions à l’étranger) et japonaise (102 millions d’entrées au Japon plus quelques millions à l’étranger, un record depuis 1973 et ses 104 millions d’entrées). Et 2e à l’exportation (c’est-à-dire en dehors des pays de langue maternelle française) après les films en langue anglaise, et largement devant les films en hindi, chinois, japonais, espagnol, coréen, russe, portugais, italien, allemand, arabe, cantonais ou bengali qui s’exportent peu (principalement dans la région environnante).

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Interlude de l’ORTF entre 1961 et 1974

Posté par francesca7 le 19 août 2014

Petit Train de la Mémoire (Le) :

 Image de prévisualisation YouTube

 

http://youtu.be/_uXWmkliLhA

C’est en 1960 que Maurice Brunot, qui concevait des jeux pour le magazine Pilote, est chargé par la Télévision Française de créer un interlude, transition entre deux programmes.

Faisant son apparition sur les écrans en 1961, le Petit Train Rébus est remplacé en 1963 et jusqu’en 1974 par le Petit Train de la Mémoire pour faire patienter les téléspectateurs lorsque surviennent des problèmes techniques ou lorsque les programmes sont en avance sur l’horaire prévu.

Sur une musique de Clyde Otis et Brook Benton, Endlessly, chaque wagon défile, présentant le fragment d’un rébus dont la solution est donnée en fin de diffusion.

 

images (5)Première diffusion du petit train rébus: 1960
Première diffusion du petit train de la mémoire: 1963
Chaîne de diffusion : ORTF

Le Petit Train Rébus servait d’interlude à l’heure où la publicité télévisuelle n’existait pas encore. Il était destiné à combler l’attente entre 2 programmes ou lors des pannes techniques. Il proposait aux téléspectateurs de reconstituer une phrase à l’aide d’un rébus dessiné sur ses wagons. 
——————-
La solution se trouvait sur un panneau à la gare d’arrivée du train. A partir de 1963, Le Petit Train Rébus est remplacé par le Petit Train de la mémoire, qui, fonctionnant sur le même principe proposait de trouver un objet, à l’aide d’un dessin fragmenté en plusieurs parties sur ses wagons. Les interludes disparaissent en 1974 entraînant par la même occasion la fin du voyage de ce petit train, laissant place à la publicité…

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Vos gueules les mouettes de Robert DHERY

Posté par francesca7 le 19 août 2014

 

Filmer le pays où l’on vit peut être fort tentant, surtout lorsqu’il s’agit d’un concours organisé par la télévision. Motivée, la famille Kenavec décide de réaliser “La Symphonie bretonne” et transmet son envie à tout le village de Saint-On qui se met alors sur le pied de guerre. Mais les nombreux problèmes des villageois créent un véritable imbroglio qui désaccorde quelque peu “La Symphonie bretonne”. Quand la télévision annonce l’ouverture d’un grand concours national de super-8, la famille Kenavec decide de filmer la vie de son village breton.

Vos gueules, les mouettes ! est une comédie française, réalisée par Robert Dhéry en 1974. C’est la dernière réalisation de Robert Dhéry, qui suite à des problèmes financiers survenus sur le tournage du Petit Baigneur, a dû attendre six ans avant de retourner au cinéma. On y retrouve la plupart des membres de la troupe des « Branquignols » : Robert Dhéry, Colette Brosset, Christian Duvaleix, Jacques Legras, Robert Rollis, Micheline Dax et Pierre Tornade

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extrait : http://youtu.be/_t1RVIBSBDM

La famille Kenavec habite « Saint-On », tout petit port de Bretagne. Passionnés de photographie et des tournages cinéma, il apprennent que la télévision nationale ORTF organise un grand concours primé pour réaliser des films amateurs, dont le lot principal s’élève à 5000 Francs. Le film récompensé doit également être diffusé à l’antenne nationale. Ils décident alors de filmer le quotidien de leur « pays » et mettent toute la population à contribution, sous la houlette de Bibi…

film_vos_gueules_mouettesDistribution

  • Robert Dhéry : Benoît Kenavec
  • Colette Brosset : Annick
  • Pierre Mondy : Bibi Kenavec
  • Jacques Legras : Monsieur le Marlec / Le prêtre / Le trompettiste
  • Micheline Dax : Madame le Marlec
  • Christian Duvaleix : Maman Kenavec / Un marin / Le mendiant
  • Robert Rollis : Le cul-de-jatte
  • Robert Castel : Antoine, le patron de la « Crepe d’Alger »
  • Pierre Tornade : Le capitaine / Le musicien
  • Jacques Marin : Le porte-bannière
  • Jacques Rouland : Le présentateur TV
  • Pierre Olaf : Pierrot
  • François Nadal : Le capitaine du jumping
  • Jacques Duby : Le gardien de phare
  • Jacques Eyser : Le PDG de l’ORTF
  • Isabelle Duby : Anne
  • Fernand Berset : Le chauffeur

 

 

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L’AUBERGE ROUGE extrait

Posté par francesca7 le 19 août 2014

 

L’Auberge rouge est un film français réalisé par Claude Autant-Lara, sorti en 1951.

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Extrait : http://youtu.be/A4ZxUezl0GQ

 

 Distribution

  • Fernandel : le moine
  • Françoise Rosay : Marie Martin, la femme de l’aubergiste
  • Julien Carette : Pierre Martin, l’aubergiste de Peyrabelle
  • Marie-Claire Olivia : Mathilde Martin, la fille des aubergistes
  • Jacques Charon : Rodolphe, un voyageur
  • Nane Germon : Mademoiselle Élisa
  • Andrée Vialla : la marquise Caroline de La Roche de Glun
  • Didier d’Yd : Jeannou, le moinillon
  • Lud Germain : Fétiche, le serviteur noir des aubergistes
  • Grégoire Aslan : Barbeuf, un voyageur
  • Jean-Roger Caussimon : Darwin, un voyageur
  • René Lefèvre-Bel : un gendarme
  • Manuel Gary : un gendarme
  • Robert Berri : le cocher de la diligence
  • André Cheff : un gendarme
  • André Dalibert : un bûcheron

téléchargement (4) 

 

En 1833, un groupe des voyageurs, venus en diligence, passe la nuit dans une auberge isolée au milieu des montagnes et tenue par un couple d’aubergistes, Pierre et Marie Martin. Arrive un moine jovial auquel la femme du propriétaire avoue que son mari, leur valet et elle-même ont l’habitude de droguer et d’assassiner leurs hôtes pour les détrousser, avant d’enterrer leurs corps dans le jardin. L’histoire se corse du fait que le moine essaie de sauver la vie des autres hôtes sans trahir le secret de la confession. 

téléchargement (5)« L’année suivante, en 1950, changement de cap. Le comte Czarnezci, riche marchand d’armes, qui pense pouvoir tirer profit du centenaire de la mort de Balzac, propose à Autant-Lara d’adapter L’Auberge rouge déjà porté à l’écran, au temps du muet, par Jean Epstein. Alors que le projet s’enlise pour des raisons financières, une nuit, le metteur en scène se réveille en sursaut et déclare à Ghislaine : « Gardons le titre et racontons une autre histoire…« . C’est ainsi qu’avec la complicité d’Aurenche et Bost, Autant-Lara détourne la commande, ne conservant du roman de Balzac que le titre et le décor, une auberge perdue en montagne, théâtre d’évènements sanglants et mystérieux. Le trio imagine un scénario original dont le personnage central, un moine capucin, lié par le secret de la confession, fait tout pour sauver de la mort de malheureux voyageurs, victimes désignés d’aubergistes diaboliques. Ce conte philosophique, joyeusement anticlérical, au cynisme jovial, pratique un humour macabre, plus courant chez les Anglo-saxons que dans l’Hexagone. Mal accueilli par la critique, L’Auberge rouge fut un succès populaire, à mon avis, tout à fait mérité.

Dans le rôle du capucin, Fernandel a traversé le film sans rien comprendre à l’esprit de l’entreprise. Les rapports entre la vedette et son metteur en scène furent exécrables. On dit même que le dernier jour de tournage, le dernier plan mis en boite, Fernandel, en guise de salut, adressât un superbe bras d’honneur à Autant-Lara. « Si ça, c’est du cinéma d’art, tiens…« . »

— Francis Girod, Discours prononcé lors de sa réception sous la Coupole en hommage à Claude Autant-Lara

Fernandel réalisa pendant le tournage que le film avait des aspects anticléricaux, ce qui contrevenait à ses convictions personnelles. Le tournage ne fut pas non plus facilité par la vision qu’avait Fernandel du film. À cette époque, l’acteur était déjà très célèbre et habitué à être le centre d’intérêt quasi exclusif des comédies légères auxquelles il participait en tant que vedette, et les réalisateurs de « l’Auberge rouge » durent ruser pour pouvoir monter leur film comme ils l’entendaient et non pas comme Fernandel se l’imaginait. À la fin du tournage, Fernandel promit de ne plus participer à un « film d’art. » Claude Autant-Lara raconta cette dernière anecdote en ajoutant estimer qu’il avait fait tourner à Fernandel un de ses meilleurs films.

Le décor fut entièrement reconstitué en studio, ainsi que les extérieurs en plans serrés. Les extérieurs en plans larges ont été tournés sur le mont Revard à proximité d’Aix-les-Bains en Savoie.

 

Autour du film

L'AUBERGE ROUGE extrait dans CINEMA FRANCAIS 220px-Les_crimes_de_Peyrebeille_-_Lithographie_de_1885_%28Fonds_Biblioth%C3%A8que_Municipale_de_Lyon%29Le film illustre ce fait divers réel qui se passa en Ardèche autour de 1830 : à quelques kilomètres du petit village de Lanarce dans un lieu-dit appelé Peyrebeille et pendant près de 23 ans, les époux Martin, famille d’aubergistes, auraient assassiné et pillé plus de 50 voyageurs, selon la rumeur publique. Leur cupidité supposée finit par attirer l’attention des gens du lieu et les conduit à leur perte, ils sont arrêtés et exécutés au terme d’un procès peu satisfaisant qui débute le 6 juin 1833. Les aubergistes Pierre Martin, son épouse et Jean Rochette durent répondre du chef d’assassinats, tentatives d’assassinats et vols. Le 25 juin 1833, le jury les déclare coupables de meurtre. Leur pourvoi en appel est rejeté par le roi Louis-Philippe qui leur refuse la grâce. Ils sont exécutés, sous les yeux d’une foule venue nombreuse sur le lieu des crimes, à Peyrebeille, le 2 octobre 1833.

Confusion à éviter : ce fait divers n’a aucun rapport avec le roman du même nom L’Auberge rouge d’Honoré de Balzac. Cependant, le projet original du film devait bien s’inspirer du roman de Balzac. Les fonds pour la production du film avaient été trouvés essentiellement grâce à cette inspiration qui tombait alors que se préparait en France la commémoration des 100 ans de la mort de l’écrivain. C’est seulement après avoir vendu son projet aux producteurs que Claude Autant-Lara réalisa que la reconstitution des décors et des scènes nécessaires au tournage du film ne pouvait pas rentrer dans le budget alloué par les producteurs. Claude-Autant Lara raconta que c’est sa femme qui lui avait inspiré l’idée de reprendre l’histoire de l’auberge de Peyrebeille. Cette histoire permettait de garder le titre du film.

Le nombre de victimes est actuellement contesté, certains historiens disent une seule, voire aucune.

Gérard Krawczyk en réalise un remake en 2007 : L’Auberge rouge

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BLANCHE MAUPAS – Histoire de Guerre

Posté par francesca7 le 11 août 2014

 

 

UN COUPLE D’INSTITUTEURS MANCHOIS

Histoire des 4 CAPORAUX DE SOUAIN

FUSILLÉS POUR L’EXEMPLE

(Théophile Maupas, Louis Lefoulon, Louis Girard et Lucien Lechat)

 

180px-Maupas-theophile1Des tranchées au poteau d’exécution

La 21ème Compagnie du 336ème Régiment d’Infanterie de Saint-Lô avait prouvé sa bravoure lors des premiers combats de Champagne. Depuis septembre 1914, elle est dans les tranchées, à Souain, face aux Allemands et elle attaque, baïonnette au canon, pour déloger un ennemi situé sur les hauteurs et fortement armé de mitrailleuses 

 Une attaque est prévue le 9 mars 1915. Ceux qui essaient de sortir sont immédiatement tués, les autres ne sortent pas. Autre attaque le 10 mars 1915 : mêmes conditions, mêmes résultats, la 21ème Compagnie ne sort pas. Le lieutenant Morvan, commandant la Compagnie, porte plainte pour « refus d’obéissance ». 

 La Compagnie est relevée et dirigée vers Suippes où siège le Commandement qui considère que cette défection est « un refus d’obéissance en présence de l’ennemi », passible de l’article 218 du code de Justice Militaire. Le général Réveilhac, commandant de la 60ème division, donne l’ordre de « désigner six hommes dans chaque section de la 21ème Cie parmi ceux qui ne sont pas sortis, en choisissant dans les plus jeunes classes, et six caporaux ».

 

- Le 15 mars 1915, 6 caporaux et 18 soldats sont mis aux arrêts.

- Le 16 mars, le conseil de guerre est réuni.

- Les 18 soldats sont relaxés, 2 caporaux sont disculpés grâce au témoignage de leur sergent qui affirme n’avoir ni reçu, ni donné l’ordre de sortir. 

- Les sergents des caporaux Maupas, Lefoulon, Girard et Lechat ne peuvent témoigner : l’un est blessé et l’autre a été tué. Les 4 caporaux sont condamnés à mort. 

- Le 17 mars, à 13 heures, les 4 hommes tombent sous les balles françaises devant leurs camarades à Suippes. 

Le 1er avril 1915, le lieutenant Chapey commandant de la 17ème Cie du même régiment écrit au sujet du conseil de guerre « Les témoins furent pris parmi les chefs qui avaient passé les 3 jours dans les caves. Mais on prit bien garde de faire appeler les 4 seuls officiers, dont j’étais, qui avaient passé les 3 jours auprès des hommes et qui, seuls, auraient pu dire la vérité. L’affaire a été truquée d’un bout à l’autre, je le dis en toute conscience : les 4 caporaux sont morts assassinés ».

 BLANCHE MAUPAS – Histoire de Guerre dans AUX SIECLES DERNIERS 220px-Geraud_Reveilhac

Sartilly, lieu de mémoire

Cette réhabilitation est le résultat d’un combat de 19 ans, mené par Blanche Maupas, veuve du caporal Maupas. Avec courage et obstination, aidée par la sœur du caporal Lechat, Eulalie, et soutenue par de nombreuses associations dont la Ligue des droits de l’Homme, Blanche

Maupas surmontera tous les obstacles. Le hasard fait que Blanche Maupas qui avait commencé, dès 1915, un dossier en vue de la révision du conseil de guerre du 16 mars, est nommée directrice de l’école des filles de Sartilly en septembre 1922. Elle pense terminer sa carrière dans ce bourg. Elle le quittera le 1er février 1926 mais ces trois années suffiront pour que ce chef-lieu de canton bien tranquille devienne l’un des rares lieux qui maintiennent le souvenir des exactions commises par les conseils de guerre du conflit 1914-1918.

 

 Son passage à Sartilly est marqué par plusieurs événements d’importance : 

- 9 août 1923 : réinhumation de son mari dans le cimetière de Sartilly.

- 16 décembre 1923 : accord du conseil municipal pour l’inscription de Théophile Maupas sur le monument aux morts de Sartilly.

- 16 octobre 1924 : réinhumation du caporal Lechat à Le Ferré (35).

- 20 septembre 1925 : inauguration du mémorial dédié aux 4 caporaux de Souain, sur la tombe du caporal Maupas. 

Les réinhumations de Maupas et Lechat et l’inauguration du mémorial donnent lieu à d’imposantes manifestations (5 000 personnes en 1925) dont la presse se fait largement l’écho. 

Ce soutien populaire ne suffira pas à rendre rapidement justice aux 4 caporaux. En 1926, une troisième requête de révision est rejetée. Il faudra attendre le 3 mars 1934 pour que la mémoire des caporaux Girard, Lechat, Lefoulon et Maupas soit réhabilitée par la Cour spéciale de Justice Militaire. 

En 1962, Blanche Maupas meurt à Avranches. Elle est enterrée à Sartilly près du Mémorial aux caporaux de Souain. Ce lieu de mémoire, hautement symbolique, est chaque année un lieu de recueillement lors des cérémonies commémoratives du 8 mai et du 11 novembre. 

Nous vous invitons à saluer la mémoire de Blanche et des 4 caporaux au cimetière de Sartilly en passant devant l’école Blanche Maupas et en empruntant la rue Théophile Maupas. Sartilly n’a pas oublié ceux qui ont eu le courage de lutter pour la Justice et la Réhabilitation. En janvier 2006, son conseil municipal a demandé à l’unanimité l’inscription du Mémorial aux fusillés de Souain à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

 

Document à consulter ici : http://archives.manche.fr/imageProvider.asp?private_resource=11623052

 téléchargement (2)

Pour en savoir plus : Jacqueline LAISNE

• Pour l’honneur de Théo et des caporaux de Souain fusillés le 17 mars 1915. Ed. Isoète 1996

• Fusillés pour l’exemple, les caporaux de Souain, le 17 mars 1915. Ed. Alan Sutton 2002

 

 

 

 

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L’ATLANTIDE au cinéma

Posté par francesca7 le 1 mars 2014

 

 240px-Manuel_Orazi_-_L'Atlantide

 

Drame de 1920 durée 212′ N&B Muet

 

Scénario et réalisation Jacques FEYDER

D’après le roman de Pierre BENOIT

Directeurs de la photographie Georges SPECHT,

Amédée MORRIN et Victor MORIN

 

avec

André ROANNE

Jean ANGELO

Georges MELCHIOR

Stacia de NAPIERKOWSKA

Paul FRANCESCHI

Genica MISSIRIO

Marie-Louise IRIBE

René LORSAY

Abd-el-Kader BEN ALI

Mohamed BEN NORI

René LORSAY

Cristiane MANCINI

 

 

EXTRAIT : 

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Résumé

 

En 1911, deux officiers français, Capitaine Morhange et le lieutenant de Saint-Avit, se perdent dans le désert du Sahara et découvrir la légendaire royaume de l’Atlantide, gouverné par son intemporel Antinéa reine. Ils deviennent le dernier d’une série de captifs qu’elle a prises comme amants, et qui sont tués et embaumé en or après qu’elle a fatigué d’entre eux. Morhange cependant, déjà en deuil d’un amour perdu et de planification pour entrer dans les ordres, est indifférent aux avances de Antinéa et la rejette. Irrité, humiliée, elle exploite la jalousie de son ami Saint-Avit et l’incite à tuer Morhange. Horrifié par ce qu’il a fait, Saint-Avit est aidé dans sa fuite par le secrétaire Tanit-Zerga de Antinéa, et après près de mourir dans le désert de soif et d’épuisement, il est constaté par une patrouille de soldats. Saint-Avit retourne à Paris et tente de reprendre sa vie, mais il est incapable d’oublier Antinéa. Trois ans plus tard, il retourne dans le désert et part à la recherche de nouveau son royaume, accompagné d’un autre officier à qui il a raconté son histoire.

Une grande partie du récit est contenu dans un long flashback comme Saint-Avit raconte sa première visite à Antinéa, d’autres plus courts flashbacks sont utilisés dans ce cadre, la création d’une structure narrative assez complexe.

L'ATLANTIDE au cinéma dans CINEMA FRANCAIS L%27Atlantide_1921

La célébrité du roman de la source ainsi que les circonstances très déclarée de la production veillé à ce que le film a reçu beaucoup d’attention lors de sa sortie. Malgré la durée de 3 heures et son rythme parfois lent, il s’est avéré très populaire auprès du public et de mettre Jacques Feyder dans le rang des cinéastes français. La réception critique du film a été plus contrastée, avec notamment les objections formulées contre la performance central par Stacia Napierkowska, elle avait été danseuse et actrice de cinéma bien connu depuis de nombreuses années, mais était maintenant passé son premier, et Feyder regretté son engagement à dépeindre l’Antinéa captivant, surtout quand il a constaté qu’elle avait gagné un montant inapproprié de poids. Cependant, le succès incontestable du film était la grandeur de ses sites et la photographie des paysages désertiques. Une remarque très souvent cité par Louis Delluc n’était pas tout à fait sarcastique:. « Il ya un grand acteur dans ce film, c’est le sable» 

L’Atlantide a été l’un des premiers longs métrages pour illustrer la présence coloniale française en Afrique du Nord, et a ouvert la voie à une série d’autres films réalisés au cours des années 1920, qui mettaient l’accent sur ​​les aspects romantiques et exotiques de l’expérience coloniale, La | exemples ter dans cette tradition coloniale inclus Le Bled (1929), Le Grand Jeu (1934), et La Bandera (1935).

Etat ​​de préservation

Une version DVD du film a été libéré par Lobster Films/MK2 en 2004, basée sur une copie restaurée au Nederlands Filmmuseum d’Amsterdam. Cela révèle la très haute qualité de la photographie du film, et il comprend un plan détaillé de teinte de couleur tout au long de l’impression. Sa durée est d’environ 30 minutes plus court que la longueur déclarée de l’original. Il a une nouvelle trame musicale par Eric Le Guen .  Il a été libéré sur DVD par Home Vision Entertainment en 2006. 

Image décorativeQuand Jacques Feyder a obtenu les droits sur le roman du film Benoit, il a pris la mesure radicale d’insister pour que le film doit être faite sur place dans le Sahara, une stratégie qui ne cinéaste avait déjà utilisé pour un projet de cette envergure. Toute sa fonte et l’équipage ont été prises à l’Algérie, d’abord à l’ Aurès , puis Djidjelli , sur la côte, à 8 mois de tournage. Même les intérieurs ont été filmés dans un studio improvisé dans une tente à l’extérieur d’Alger, avec des ensembles du peintre Manuel Orazi .

Feyder initialement emprunté de l’argent de la production de son cousin qui a été administrateur de la Banque Thalmann . Au moment de la sortie du film en Octobre 1921, les coûts ont augmenté à un chiffre sans précédent de près de 2 millions de francs, et ses bailleurs de fonds rapidement vendu leurs droits au distributeur Louis Aubert . Le film est rapidement devenu un énorme succès, cependant, et a gagné beaucoup d’argent pour Aubert, il a couru dans un cinéma à Paris depuis plus d’un an et a été largement vendus à l’étranger. Aubert réédité le film en 1928 et il a eu un succès renouvelé.

 

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les couleurs du Périgord

Posté par francesca7 le 1 mars 2014

Passion Patrimoine : 
(mercredi 18 juillet 2012 sur France 3)

 PerigordS

 L’émission Tv  » Des Racines et des Ailes » conjugue proximité et ouverture sur le monde. Les émissions, réalisées en France et à l’étranger, racontent l’histoire d’un pays, d’une civilisation, d’une période ou de personnages emblématiques…
 
Entre Aquitaine et Massif central, le Périgord dévoile un patrimoine exceptionnel au gré de ses couleurs emblématiques : vert, blanc, pourpre et noir ! De grottes préhistoriques en châteaux, de bastides séculaires en villages de caractère, le Périgord nous offre un étonnant voyage à travers le temps…

Sarlat est la capitale du Périgord noir. Romain Bondonneau est historien et auteur de guides sur sa cité dont il explore inlassablement les monuments comme la mystérieuse lanterne des morts. Avec un photographe italien tombé amoureux de la région, il survole pour la première fois en montgolfière la majestueuse vallée des châteaux.

Toujours dans le Périgord noir, un autre passionné protège la Vézère. Guide et ancien champion de canoë, Philippe Colomy connaît toutes les merveilles de cette rivière. Chaque année, il organise avec les membres de son association un grand nettoyage au fil de l’eau, au pied du majestueux village troglodytique de la Madeleine. Ce belvédère marque l’entrée dans la Vallée de l’Homme célèbre pour ses sites préhistoriques. C’est ici qu’a débuté l’étude de la préhistoire, au 19ème siècle. Ici qu’a été découverte la grotte de Lascaux il y 70 ans.

Fragile et totalement fermée au public, Lascaux est néanmoins régulièrement étudiée par les scientifiques. Exceptionnellement, une caméra a été autorisée à filmer Muriel Mauriac, la conservatrice de la grotte, au cours d’une mission de surveillance. Un voyage fascinant dans une grotte de légende façonnée par l’homme il y a 17.000 ans !

Direction Belvès, où le nouveau propriétaire d’une demeure seigneuriale a découvert dans son grenier une peinture murale du 15ème siècle représentant les neuf preux. Il a fait appel à Cornelia Cione, venue d’Italie, pour rendre à l’œuvre oubliée tout son lustre. L’occasion aussi de découvrir le majestueux château de Jumilhac, au cœur du Périgord vert. Henry de la Tour du Pin, son propriétaire, a lui aussi mis au jour des fresques datant de la Renaissance !

Dans les lumières automnales de la forêt de Champs-Romain, Jean-Pierre Biaussa, un fin connaisseur des cèpes, transmet son savoir à un jeune scientifique qui étudie les secrets du champignon-roi, le véritable trésor du Périgord. Au sud de la vallée de la Dordogne, un jeune couple fait revivre une tradition oubliée, la récolte du safran. Une épice rare et chère qu’il réserve à Philippe Latreille, un chef cuisinier enfant du pays. Passionné par la préparation du foie gras, il organise régulièrement des stages pour faire redécouvrir aux Périgourdins l’art de le cuisiner…

En Périgord pourpre, l’abbaye médiévale de Cadouin est en restauration. Un chantier d’envergure mené par Patrick Palem. Dans son atelier de Périgueux, il restaure avec les techniques les plus récentes des pièces venues du monde entier. Enfin, dans la vallée du Bergeracois, un château renaît grâce à l’obstination d’une association de passionnés. Malmené et pillé depuis trente ans, Bridoire vient d’être racheté par Jacques Guyot, un fou de monuments historiques ! En famille et avec l’aide des habitants du village, l’édifice va enfin pouvoir ouvrir ses portes au public…

Accédez à la présentation

 

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