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    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

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    « Un monument restauré traduit les connaissances, les ambitions, les goûts, non seulement du maître d’oeuvre mais aussi du maître d’ouvrage : c’est le vrai révélateur de l’appréhension des édifices par une génération donnée, qui leur permet de reconnaître pour sien un édifice centenaire. » citation de Françoise Bercé.

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    Tout devient patrimoine : l'architecture, les villes, le paysage, les bâtiments industriels, les équilibres écologiques, le code génétique.

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    Citation sur la France.
    !!!!
    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

  • a bientot

UN PETIT TOUR AU VILLAGE DU LAC

Posté par francesca7 le 28 février 2015

 

1) Raphaël Lalaouna, vous vous occupez du « Village du Lac » qui propose des stages de développement personnel avec une ouverture sur la spiritualité contemporaine et aussi des formations certifiantes en Ardèche. Pouvez-vous nous parler un peu de l’historique du lieu ? Comment le lieu a-t-il été crée ? Quelle est la vision ou le message que vous souhaitez partager avec ce centre? 

Les activités du Village du lac ont débuté en l’an 2000 à l’initiative des frères Bonhomme. Le pari mené par ces deux entrepreneurs-thérapeutes a été de transformer une ancienne colonie d’équitation en un centre de développement personnel. Nous les remercions chaleureusement pour tout le travail accompli. Je suis entré en tant qu’associé dans le projet en 2006 et, suite au départ de Michel Bonhomme, j’en assure la direction depuis septembre 2012.

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Jusqu’en 2012, la vocation du centre était principalement l’accueil de stages de développement personnel et de groupes extérieurs. Depuis 2012 tout en poursuivant le travail déjà engagé sur les énergies de transformation nous ouvrons le centre à dimension de spiritualité universelle.

Nous sommes une équipe animée par des valeurs communes et nous souhaitons partager cette aventure dans un esprit de célébration avec bienveillance et simplicité.

2) Quelle est la capacité d’accueil du Village du lac ?

La capacité d’accueil du Village du lac est d’environ 80 lits répartis en chambres individuelles, chambres à deux ou trois lits et en dortoirs de 4 à 6 lits. L’été nous avons également un espace camping avec des sanitaires. A 1050 mètres d’altitude, en moyenne montagne, sur les hauts plateaux du Vivarais, le domaine s’étend sur 6 Ha de prés et de forêts à proximité du très beau lac de Deveset  Nous proposons 6 salles d’activités de 40 à 150 m2 + une salle de pratique et de méditation. Notre cuisine est végétarienne et nous avons un grand restaurant avec deux terrasses, l’une face au soleil levant, très agréable le matin, et l’autre face au soleil couchant très agréable le midi et le soir. Le centre est situé sur les hauteurs et nous bénéficions d’un magnifique panorama sur le lac de Devesset et sur les montagnes alentours, notamment le mont Mezenc qui culmine à 1850 m et le mont Gerbier de Jonc source de la Loire.

3) Le Village du Lac est en général plein en juillet et août et j’ai lu sur votre site web que vous recherchez des bénévoles pour venir vivre, expérimenter et travailler dans le centre pendant l’été. Quelles sont les conditions de ce bénévolat et quelle type de profile vous recherchez ?

Effectivement nous recherchons des bénévoles pour soutenir les activités tout particulièrement en été. La demande est principalement dans les cuisines pour de l’aide, à la pluche, à la plonge, la mise en place du self…et également pour la maintenance et les extérieurs, entretiens des bâtiments, des pelouses, de la fôret et des jardins. Les conditions d’accueil sont les suivantes, nous demandons 15 € / jour pour l’hébergement en pension complète en chambre à deux personnes pour environ 6 heures par jour de service au lieu. Venir faire du bénévolat au Village du lac, tout particulièrement en été, c’est profiter de la nature environnante, du lac, des forêts et de toutes les belles présences. Cette année eu égard aux nouvelles énergies qui s’enracinent progressivement les bénévoles ont été particulièrement enchantés de séjourner sur le lieu.

4) J’ai entendu que l’enseignante spirituelle Somasekha sera au Village du Lac pour un stage du 26 juillet au 1er août 2015, la connaissez-vous un peu ?

Somasekha est venue sur le lieu pour la première fois avec un groupe en automne 2013. C’est une grande joie pour nous qu’elle ait choisi de nous faire confiance et de revenir à nouveau en été 2015. Nous apprécions tout particulièrement les personnes qui l’accompagnent et qui lui font confiance tout comme sa démarche universelle qui prône l’espace du cœur comme demeure de l’essentiel  

Dans un autre registre, le domaine de l’agir ensemble et de la sociocratie, nous allons également accueillir l’Université du Nous (UdN) en juillet 2015. L’UdN est déjà venu en juillet 2014 et choisi également de nous accorder à nouveau sa confiance pour 2015. Nous en sommes très honorés car nous apprécions leur démarche qui consiste à explorer les modes de prise de décisions commune dans le cadre de démarches solidaires et humanistes et l’exercice et l’influence de la souveraineté individuelle dans le cadre de projets communs et globaux http://universite-du-nous.org  

5) Vous proposez vous-même des cercles de tambours et danses au Village du Lac, pouvez-nous dire quelques mots sur ce travail chamanique ?

Ce que je propose avec les cercles de tambours et danses est une célébration. Une célébration de la vie par le jeu et la danse, une célébration de la vie par le rythme, la voix et la transe. Avec le soutien puissant de la vibration comme véhicule et du cercle comme matrice, l’idée est d’établir un contact direct avec l’énergie et la conscience, un contact direct avec les espaces de l’être et du corps et de nous installer durablement dans l’espace du coeur.

Au sujet du Chamanisme, et dans la continuation de la célébration chamanique de Trimurti, nous avons la joie et l’honneur d’accueillir l’Odyssée chamanique du 22 au 25 mai 2015.
http://www.presence-ardeche.com/l-odyss-e-chamanique.html

 

6) Vous êtes situez dans une région de moyenne montagne, êtes-vous ouvert toute l’année ?

Oui, nous avons fait le choix d’être ouvert toute l’année. En 2005 nous avons installé un système de chauffage central à plaquettes forestières qui nous permet de chauffer tous les bâtiments. Nous bénéficions d’un climat de montagne et nous avons régulièrement de la neige entre novembre et mars. Nous oeuvrons à développer les activités hivernales afin de lisser l’activité sur toute l’année.

L’un de nos projets est de valoriser nos conditions de moyenne montagne en période hivernale, par exemple en développant l’accueil de séjours individuels de quelques jours à plusieurs semaines ainsi que l’accueil de groupes souhaitant faire des retraites. L’énergie de l’hiver sur le plateau nous invitent fortement à l’intériorisation et au ralentissement, en ce sens elle est d’un grand soutien pour les personnes ou les groupes recherchant un lieu propice à la méditation et à l’introspection.

7) L’activité est-elle suffisante pour financer les emplois, la maintenance et la rénovation du centre ? 

Nous avons une activité soutenue en période estivale et au ralentie en période hivernale. A moyen terme notre projet est de pouvoir maintenir plusieurs emplois toute l’année afin de fidéliser nos visiteurs. Nous avons à trouver un équilibre entre maintenir et créer des emplois  et maintenir le centre en bon état pour le confort et l’accueil des permanents et des visiteurs.

lalaounaDepuis 2013 nous avons ouvert à nouveau les portes de la SCI (Société Civile Immobilière propriétaire du domaine). Nous recherchons de nouveaux associés pour réaliser des apports en fonds propres. Notre priorité est de rembourser les prêts des banques et des particuliers qui en font la demande. Ensuite nous souhaitons réaliser des travaux pour améliorer la qualité et le confort de l’accueil. Toute personne intéressée par le centre et notre projet est bienvenue de nous contacter pour échanger à ce sujet.

Site web : http://www.presence-ardeche.com

 

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le Surplomb du lac Blanc des Vosges

Posté par francesca7 le 12 février 2015

 

 

Lac_Blanc_et_Rocher_Hans_depuis_le_chaos_de_pierresLe lac Blanc est un lac d’altitude du massif des Vosges. Il se situe sur le ban de la commune d’Orbey en Alsace. Une importante roche appelée Rocher Hans domine le lac, elle-même coiffée d’une statue de la Vierge.

La station du Lac Blanc dans la vallée de Kaysersberg, adossée aux montagnes des Vosges, offre une palette complète des sports d’hiver. 
Un rapide coup d’œil pour vous mettre l’eau à la bouche (et les skis aux pieds) : 5 sentiers balisés pour la pratique de raquette à neige, 77 km de pistes de ski de fond, 14 km de pistes de ski alpin. Il y en a pour tous les âges et pour tous les goûts!

Vous vous sentez fébrile sur vos skis ou vous désirez perfectionner votre style ? Pas de problème, l’école de ski français (ESF) et ses moniteurs sont là pour vous enseigner techniques et plaisir sur les pistes. Mais l’air pur de la montagne, ça creuse! Ca tombe bien car sur la station il y a de quoi se sustenter et de contenter les appétits les plus voraces ou les petites faims. Plats classiques ou traditionnels, chocolat ou vin chaud, faites votre choix !

Mais la station du Lac Blanc a aussi la tête dans la lune. 4 jours par semaine, la station reste ouverte de 17h à 22h pour skier en nocturne (en alpin uniquement) à la lueur des étoiles.

Pour s’y rendre rien de plus simple. Muni de pneus neige (ou de chaines), la station est à environ une trentaine de kilomètres de Colmar et une vingtaine de Kaysersberg.
Durant les week-ends et les vacances scolaires, un service de bus est assuré au départ de Colmar et des principaux villages de la vallée ; la navette Lac Blanc Express

Le lac Blanc est un lac d’altitude du massif des Vosges qui se situe sur le ban de la commune d’Orbey. Il tient son nom de la couleur du sable cristallin tapissant son fond. Situé à 1055 mètres d’altitude, il occupe un cirque glaciaire naturel, dans un cadre composé de rochers et de sapins. Le lac est dominé par un rocher en forme de forteresse appelé le « château Hans ». Une légende raconte qu’un cruel seigneur vivait dans le château qui surplombait jadis le rocher et terrorisait la population. Aujourd’hui le « château Hans » est avant tout un magnifique point de vue permettant d’admirer le Lac Blanc. Une statue de la Vierge, perchée sur le rocher Hans, domine le lac.

 

Lac Blanc et Lac Noir

Les deux lacs, naturels, datent de la période glaciaire et sont nichés dans le paysage sauvage du Parc naturel régional des Ballons des Vosges. L’aménagement du Lac Blanc et du Lac Noir associe de façon originale les deux lacs naturels dans un système de transfert d’énergie par pompage/turbinage. C’est la première installation française de ce type, construite de 1928 à 1933 par le groupe industriel de René Koechlin, l’inventeur de l’aménagement hydroélectrique du Rhin. Elle avait pour but de produire de l’électricitéaux heures de pointe, tout en utilisant la production de nuit de Kembs, première centrale française du Rhin. L’exploitation et la maintenance sont assurées par les équipes du Rhin. La centrale est reliée aux hommes 24 h sur 24. Tout dysfonctionnement est enregistré par un automate qui met l’installation en sécurité et transmet un message d’alarme par téléphone à l’agent de service. Celui-ci intervient à distance ou sur place selon l’évènement. Propriété de l’EDF depuis 1946, la station a été rénovée et modernisée de1990 à 2002. L’originalité de fonctionnement de l’ouvrage consiste à échanger la même eau entre le Lac Blanc et le Lac Noir, séparés par 120 mètres de dénivelé. La production d’électricité est réalisée lors des pointes de consommation par le turbinage de l’eau du bassin supérieur. En faible consommation, l’eau du bassin inférieur est renvoyée dans le Lac Blanc par pompage pour y être stockée jusqu’au prochain besoin. Cette opération consomme de l’électricité mais au coût des « heures creuses », d’où son atout économique. Compte tenu de la rapidité de la mise en service des groupes (80 000 kW) en 7 minutes, pendant 6 heures (si nécessaire), le Lac Noir constitue un maillon intéressant dans la sécurité d’alimentation électrique des clients. Le fonctionnement est entièrement piloté à distance depuis un centre de commande régional.

 le Surplomb du lac Blanc des Vosges dans LACS DE FRANCE 1024px-Lac_blanc_Vosges

A propos de la station: La station le Lac Blanc est située à 1200 mètres d’altitude dans le Massif des Vosges au centre de la vallée de Kaysersberg sur la route des Vins d’Alsace. Le Lac Blanc bénéficie d’un magnifique environnement car la station est située en plein coeur du Parc Naturel des Ballons des Vosges. Le Lac Blanc est une station familiale qui dispose d’un domaine skiable regroupant 14 kilomètres de pistes et 9 remontées mécaniques. Pour compléter son enneigement naturel, la station est également équipée de 100 canons à neige qui permettent de dévaler les pistes tout au long de la saison. Sur ce site, les informations utiles: Locations chalets et appartements, bons plans séjours, adresse office du tourisme, plan des pistes et webcam. 

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Les bords du lac de NANTUA

Posté par francesca7 le 11 février 2015

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Une nouvelle fenêtre sur le lac : En accord avec le comité de gestion du site classé du lac, la mairie de Nantua décline sa politique de mise en valeur de cet espace naturel exceptionnel. Dans ce cadre, souhaitant améliorer l’ouverture de la ville sur le lac, elle a récemment fait procéder à l’arrachage de la haie de troènes, située à hauteur du rond-point de l’Europe, à proximité du monument des déportés. Si la vue s’en trouve largement améliorée, l’action a également eu pour conséquence de redécouvrir le magnifique cèdre du Liban, centenaire, situé dans cet espace. 

A l’assaut panoramique des monts d’Ain :  En 1903, Maurice Sonthonnax, un habitant de Nantua, lançait un défi sportif : rejoindre le point culminant du Signal depuis la Place d’Armes en moins de 45 minutes. Un pari gagné puisque c’est finalement en 41 minutes et 23 secondes que le sportif catholard avala les 650 mètres de dénivelé. Découvrant ce récit, Patrick Martel, un passionné d’histoire local et membre du Club Alpin Français (CAF) de Nantua, eu alors l’idée de faire revivre ce challenge à quelques compétiteurs aguerris. Le 9 juin 2013, le CAF de Nantua, avec le concours de la municipalité, organisera donc le «Défi des monts d’Ain», un trail de 4,5 km sur les traces de Marius Sonthonnax, ouvert aux coureurs comme aux randonneurs. Ceux-ci auront le choix entre deux parcours, avec ou sans lacets, pour une pente pouvant atteindre 30 % sur certains passages. L’effort devra donc être soutenu, mais les organisateurs assurent que la course sera conviviale, des animations étant prévues le long du parcours. Renseignements et inscriptions sur http://defidesmontsdain.free.fr/ 

Le Lac de Nantua est souvent cité en France comme un exemple caractéristique de l’influence de l’activité humaine sur l’environnement. Son « état de santé » a été l’objet de préoccupations des pouvoirs publics et des élus locaux depuis qu’y est apparue la tristement célèbre Oscillatoria rubescens. L’ouvrage rend compte d’études menées pendant près de 10 ans concernant essentiellement l’évolution de l’écosystème lacustre en relation avec les activités humaines. Y sont exposées les conséquences du déversement d’eaux usées dans un lac de taille moyenne, les modifications physicochimiques et biologiques consécutives au détournement de ces eaux usées. Il est question enfin d’un essai infructueux d’oxygénation hypolimnique. 

En ce qui concerne Nantua, la tradition décrit un lac autrefois très pur, dont les eaux permettaient « de faire le pain le plus blanc de la région’.’ Mais pendant des années des tanneries ont rejeté leurs eaux usées dans les affluents du lac. Il est donc probable que des rejets organiques polluants ont été abondamment amenés au lac à cette époque ; la teneur, anormalement élevée, en métaux lourds dans les sédiments du lac, 0,16 mg Hg, 3,6 mg Cd et 38 mg Pb par kg de sédiment sec (rapport « Inventaire des lacs » non publié) est au moins en partie un témoin de cette pollution ancienne.

Le Lac de Nantua tel qu’on peut le voir actuellement résulte des grands travaux de 1856 : ces travaux abaissèrent le niveau du lac de plus d’un mètre. Ils ont permis un assainissement des zones marécageuses et l’aménagement de l’esplanade du Lac côté Nantua.

Les zones ainsi dégagées et assainies furent revendues en grande partie à des particuliers en 1869 par la mairie de Nantua en tant que lac non domanial. À l’origine, deux bras du lac ont servi à l’évacuation de ce volume énorme d’eau, un seul demeurant de nos jours, le deuxième étant asséché et comblé.

Poissons : le peuplement de poissons est assez varié : ablette, Gardons, brème, tanche, carpe commune, carpe miroir, carpe écaille, chevesnes, perche, brochet, sandre, lavaret, truite arc-en-ciel, truite fario, truite lacustre.

On observe malheureusement depuis quelques années des perches soleils - Lepomis gibbosus - espèce importée aux conséquences écologiques néfastes sur les alevins de toutes espèces mais sa prolifération semble contenue, voire en régression.

Crustacés : on ne trouve quasiment plus d’ écrevisses indigènes à pattes rouges « astacus astacus » ou alors de petite taille. Elles entrent en concurrence depuis 2013 avec l’écrevisse de Californie « Pacifastacus leniusculus » (Pacifastacus leniusculus). Cette espèce est invasive, sa pêche n’est pas réglementée contrairement à celle de l’écrevisse indigène. Il est interdit de la transporter vivante (sous peine d’amende) pour éviter toute dissémination. La pêche de l’écrevisse indigène est, au contraire, réglementée.

800px-StizostedionLuciopercaAquariumMéduses d’eau douce : à partir de 2010, on a pu observer des méduses d’eau douce (craspedacusta sowerbyi). Cette méduse, importée, est non urticante. Elle n’apparait pas ensuite chaque année mais on peut la considérer désormais comme implantée sous forme de polypes.

Coquillages : il existe un fort peuplement de moules d’eau douce, principalement des dressènes (dressena polymorpha) (image : http://redpath-staff.mcgill.ca/ricciardi/dreissenap.html), plus rarement des Pisidia.

Attention: il ne faut pas consommer les moules d’eau douce car ce sont de véritables pièges à polluants. On observait jusqu’il y a cinq ans quelques colonies d’Anodonta Grandis mais elles ont été progressivement remplacées par les dressènes plus envahissantes et moins sensibles à l’eutrophisation. On n’observe néanmoins plus de gros spécimens (>10 cm) comme certaines personnes ont pu en trouver par le passé, ce qui témoigne d’une forte pollution sédimentaire profonde.

Gastéropodes : principalement du genre Hydrobiidae (concentration maximum vers 10 mètres) et Valvatidae (moins de 3 mètres).

Sangsues : sangsues de petites tailles (Helobdella robusta), qui ne s’attaquent pas à l’homme mais plutôt aux gastéropodes (qu’on peut apercevoir facilement en soulevant une pierre), voire aux poissons.

Le lac de Nantua a la particularité d’être non domanial: les berges et le lit d’un cours d’eau ou d’un lac non domanial appartiennent aux propriétés riveraines. (Source : archive du Bugey – article de P. Domingeon – Travaux de 1859). Certaines parties sont communales, d’autres privées. Il n’y a pas de droit de passage, sauf pour les éventuels accès pour contrôle sanitaire de l’eau.

L’eau d’un lac non domanial reste un bien public collectif qui, en l’occurrence appartient à la commune de Nantua. L’autorité administrative établit et met à jour pour chaque bassin ou groupement de bassins, après avis du comité de bassin, un programme de surveillance de l’état des eaux.

Les bords du lac de NANTUA  dans Jura 220px-Lac_de_NantuaEn 1947, le Comité des Déportés de Nantua décide la réalisation d’un monument à la mémoire des déportés du canton.

L’implantation en bord de lac, choisie pour magnifier l’ensemble et l’isoler de la ville, a été déterminée par le sculpteur et approuvé par les autorités locales. Le 9 octobre 1949, le sculpteur Louis Leygue justifie ce choix :« Lorsque le comité local de Nantua m’a demandé d’étudier un monument à la mémoire des déportés, j’ai pensé à le placer dans le cadre magnifique du lac. J’ai cherché un endroit assez retiré, loin des bruits de la ville, loin des fêtes éventuelles. De plus, j’ai choisi l’endroit où la ligne plongeante des montagnes semble se rencontrer au loin à la surface des eaux. Ce lieu magnifique centre l’attention sur le monument. »

 Laurent Picot
laurentpicot.ph@gmail.com

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Sur les berges de l’Etang de l’Or

Posté par francesca7 le 9 février 2015

 

 

280px-Etang_de_l'orL’étang de l’or est en même temps, le sujet du roman le plus connu de Gaston Baissette, médecin et écrivain d’origine melgorienne. C’est aussi le sujet du poème L’estanc de l’ort d’Alexandre Langlade, poète languedocien du dix-neuvième siècle.

L’organisation parcellaire actuelle trouve son origine dans les travaux de drainage des marais entrepris au XVIIIe siècle. Sur les berges Nord de l’étang les hommes ont construit un système hydraulique afin de drainer les terres salées et de les irriguer avec de l’eau douce. A certains endroits des marais salants été exploités, activité abandonnée aujourd’hui (ancien marais salant au Sud-Ouest du site classé, près de l’actuel aéroport). La pêche dans l’étang représentait une activité économique importante autrefois, mais subit aujourd’hui une nette régression.

L’étang de l’Or est une étendue d’eau située au sud-est du département français de l’Hérault. Il est séparé de la mer Méditerranée par un cordon dunaire de 600 mètres de largeur au minimum.

D’une surface de plus de 3000 hectares et d’une profondeur maximale de 1m, l’étang de l’Or (appelé aussi parfois « Étang de Mauguio ») est classé depuis 1983 au titre de la loi de 1930. Sa surface immergée est majoritairement sur le territoire de Mauguio. À l’ouest, un petit morceau appartient à Pérols, de même à l’est pour Marsillargues, etau sud-est, La Grande-Motte en détient une partie limitrophe avec une pointe du territoire d’Aigues-Mortes.

L’étang est entouré de rivages sur les territoires de Pérols à l’ouest, Mauguio au nord, Candillargues et Lansargues au nord-est, Marsillargues et Aigues-Mortes à l’est, La Grande-Motte au sud-est et Mauguio au sud-ouest avec la station de Carnon.

Il est entouré par Pérols à l’ouest et les communes du canton de Mauguio, dont La Grande-Motte et le quartier melgorien de Carnon installées sur le cordon dunaire qui sépare l’étang de la mer Méditerranée.

En occitan, l’étang de l’Or s’écrit Estanh de l’Òrt, ce qui signifie étang du Jardin.

L’étang de l’Or, ou étang de Mauguio, appartient au chapelet des étangs côtiers du Languedoc-Roussillon. Dans un contexte de conservation environnementale, la démarche Natura 2000 (procédure d’initiative européenne), permet de protéger les espèces et les habitats menacés, afin d’assurer la conservation du patrimoine local. 

La frange des roseaux qui borde l’étang offre un refuge aux canards, foulques et poules d’eau, qui s’y reproduisent au printemps. Par-dessus la roselière, l’étang de l’Or s’étire presque jusqu’à l’horizon. Dans cette lagune peu profonde mais très productive, les algues et herbiers se développent, les crustacés, poissons et oiseaux s’alimentent. 

Au fil de la balade, vous traverserez un ruisseau la Capoulière, vous apercevrez une cabane où vient nicher la chouette chevêche. Tout au long du sentier vous pourrez apercevoir également avocettes élégantes, aigrettes garzettes ou encore le héron cendré… 

Depuis longtemps, l’homme tire profit des ressources de l’étang. Les Traditionnelles cabanes furent des lieux de travail mais aussi de calme et d’évasion. 

L’étang de l’Or se situe au 5ème rang des étangs littoraux après Berre, Thau et Salse-Leucate. Cet étang a une constitution complexe ce qui lui confère une grande fragilité. En effet, sa situation attractive le rend vulnérable. Un des objectifs du Syndicat Mixte du Bassin de l’Or est de sensibiliser le public à l’importance des zones humides, et donc de l’étang. La faune et la flore, fragile et vulnérable représentent un des attraits les plus identitaires de cet espace naturel. 

Etang de Mauguio ou Etang de l’Or est séparé de la mer méditerranée par un mince lido sableux, non inclus dans le site classé. Une partie de ce lido est occupée par les constructions des stations balnéaires de Carnon à l’Ouest, et de la Grande-motte à l’Est. La seule communication de l’étang avec la mer se fait le grau de Carnon (grau artificiel transformé en port). L’étang de l’Or et ses marais possèdent une grande valeur paysagère, écologique, hydrologique, et patrimoniale (réseau hydraulique et activités traditionnelles). Cette importante étendue d’eau aux couleurs changeantes selon la lumière livre une impression d’immensité et de calme : c’est une unité de paysage remarquable, notamment perceptible depuis les routes très fréquentées (2×2 voies) qui ceinturent l’étang à l’Ouest, au Sud et à l’Est. Si l’on atteint les berges de l’étang par le Nord, cheminant le long des canaux et roubines, traversant les prairies humides, frôlant les roseaux et gouttant la salicorne, c’est une autre perception de la lagune qui s’offre aux curieux. Le paysage qui enveloppe le plan d’eau est riche et diversifié, on découvre une ambiance feutrée au parfum salé, et une nature bien vivante.

L’étang de l’Or est le creuset d’une culture « cabanière » : à de multiples endroits des « cabanes » ont été construites, le long du canal du Rhône à Sète et du canal de Lunel, aux embouchures des rivières, sur les berges de l’étang, ou dans les marais. A l’origine utilisées par les pêcheurs et chasseurs, certaines sont maintenant des maisonnettes habitées toute l’année. Elles finissent parfois par former de véritables hameaux : les cabanes du Salaison, de Pérols, et de Lunel ont été exclues du site classé. D’autres, plus isolées ou plus pittoresques, sont inclues dans le site classé et font l’objet d’un suivi régulier (cabanes des Pointes ou cabanes du Roc par exemple).

800px-Etang_de_l'OrAu niveau écologique, l’étang de Mauguio et ses berges possèdent un intérêt avifaunistique de tout premier ordre. Cette zone humide constitue à la fois une étape migratoire et un lieu de reproduction et d’alimentation pour de nombreuses espèces d’échassiers et de laro-limicoles (Flamant rose, Echasse Blanche, Busard des roseaux, Butor étoilé, Râle d’eau, Grèbe à cou noir, Sterne naine, Gravelot…) La richesse écologique de l’étang s’observe également à travers la présence d’une cinquantaine d’espèces de poissons (migrateurs et sédentaires), de nombreux batraciens et reptiles, et de la diversité floristique (par exemple le bois d’Espous, au Nord-Est de l’aéroport, présente un intérêt botanique exceptionnel, mêlant essences végétales des bords des eaux – peuplier blanc, orme, frêne – et essences de la garrigue comme le pin d’Alep et le chêne vert). L’équilibre écologique de l’étang reposent en partie sur les infrastructures hydrauliques. Cette lagune est par ailleurs d’un grand intérêt hydrologique, puisqu’elle correspond à l’exutoire naturel d’un bassin versant de plus 400 km², drainant une dizaine de cours d’eau et canaux (dont la Cadoule, le Salaison et le Bérange).

Sources : http://smgeo.free.fr/index_2.htm  et  www.pole-lagunes.org

 

 

 

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Lac d’Issarlès

Posté par francesca7 le 30 juillet 2014

 (Ardèche), cratère d’un ancien volcan

 
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Au nord-ouest de l’Ardèche, sur les limites de la Haute-Loire et de la Lozère, dans la commune d’Issarlès, on remarque un des plus vastes lacs qu’ont formés les bouches de volcan des Cévennes du Nord. L’origine de ce lac est ainsi racontée dans une légende rapportée au XIXe siècle par une vieille femme de Sainte-Eulalie, commune voisine d’Issarlès…

Il y a près de chez moi une vaste paroisse qui, aux temps anciens, se composait de maisons éparses dans la campagne et d’une ville qu’on nommait Issarlès, explique Nannette Lévesque au XIXe siècle. Un jour, un pauvre vint en cette paroisse demander l’aumône. Il commença par la campagne. A la première maison qu’il rencontra :

— Donnez-moi quelque chose, dit-il, j’ai faim !

— Oh ! mon ami, je n’ai rien pour vous donner, dit avec pitié une femme.

— N’auriez-vous pas quelques pommes de terre dans votre marmite ?

— Oui, répondit la femme, en voilà deux, si vous voulez.

Le pauvre en prit une et s’éloigna. Il poursuivit son chemin et arriva sur le seuil d’une autre maison.

— Donnez-moi quelque chose pour l’amour de Dieu !

La femme se leva et dit :

— Mon ami, nous n’avons point de pain, mais la pâte est dans la maie [vaisseau de bois où l’on tient la pâte et les pains avant de les enfourner] toute prête, le four est presque chaud, nous allons enfourner et nous vous ferons une petite pompe [sort de pain au lait plus délicat que le pain ordinaire], asseyez-vous et attendez.

Le pauvre dit : « Votre pain est cuit. » La femme dit à son mari : « Mon mari, le pauvre dit que notre pain qui est dans la maie est cuit, comment cela se pourrait-il, nous ne l’avons pas mis au four ! » Le mari regarde la maie, il voit le pain cuit, et près des grands pains il voit une petite pompe : « Ce que vous avez annoncé est arrivé, dit-il au pauvre, le pain est cuit sans avoir été enfourné ; c’est une permission de Dieu. Asseyez-vous à notre table et mangez avec nous. » Le pauvre refusa. « Prenez, dit le mari, la pompe que ma femme voulait préparer pour vous et qui est cuite avec les grands pains. » Le pauvre prit la pompe et avant de s’éloigner, il dit aux époux : « Dans peu de temps, vous entendrez un grand bruit, soyez sans inquiétude. »

A quelque distance de la maison, le pauvre rencontra deux petits enfants qui jouaient.

— Que faites-vous là, mes enfants ?

— Nous nous amusons.

— Vous n’avez pas faim ?

— Non.

— Si vous voulez un peu de pompe, je vous en donnerai.

— Tout de même, nous en mangerons bien.

Le pauvre partagea la pompe et en donna la moitié à chacun des enfants qui se mirent à courir auprès de leur mère : « Maman, un pauvre nous a donné à chacun une moitié de pompe. » La mère les gronda : « Il ne faut jamais prendre le pain des pauvres , il n’est pas propre, je vous défends de manger de cette pompe. » « Maman, elle est bien bonne, elle est meilleure que notre pain. » « Je vous défends d’en manger, je ne connais pas celui qui vous l’a donnée. » Et ce disant, elle prit les morceaux de pompe des mains des enfants et les jeta dans l’auge aux cochons.

Quelques instants après, le pauvre se présentait à la porte de la maison de cette femme, située à l’entrée même de la ville. Les enfants l’indiquèrent à leur mère qui s’écria : « Vous demandez l’aumône, vous qui distribuez votre pain aux enfants que vous rencontrez en chemin ! Votre pain, vous feriez bien de le garder. Ce n’est pas une nourriture faite pour mes enfants. Pour moi, je n’ai rien à donner à ceux qui donnent. »

Le pauvre se retira, il pénétra dans la ville, implora la charité de maison en maison et partout fut rebuté. Il allait quitter la ville, quand, sur les confins, il aperçut deux petites maisons ; il voulut tenter une nouvelle épreuve en s’y adressant. De la première maison vers laquelle il s’était dirigé une femme sortit : « Je n’ai point de pain, dit-elle, je n’ai que du levain ; en voulez-vous, je vous en donnerai ? » « Je ne puis manger le levain, répondit le pauvre. » Cette femme mentait, elle avait du pain, mais n’en voulait pas donner.

Le pauvre fit quelques pas plus avant et fut bientôt vers la seconde maison. Assise près de la muraille, une femme trayait une chèvre.

— J’ai bien soif, fit le pauvre, me donneriez-vous un peu de lait ?

— Ah ! mon ami, je vous donnerai tout le lait de ma chèvre, si vous voulez.

— Je ne veux point tout le lait de votre chèvre, un peu me suffira.

La femme alla chercher un verre, le remplit de lait et l’offrit au pauvre.

— Voulez-vous y tremper du pain, dit la femme.

— Non, je n’ai pas faim , je n’ai que soif et j’ai plus qu’il ne me faut pour boire.

Il but, et comme la femme continuait à traire sa chèvre, Jésus s’approcha d’elle (car le pauvre c’était Jésus) et lui dit : « Vous allez entendre un grand bruit, si grand qu’il soit et de quelque côté qu’il vienne, ne vous retournez pas, continuez à traire votre chèvre. »

Au même instant, un grand bruit éclata. C’était la ville d’Issarlès qui s’enfonçait dans la terre béante. La femme tourna à demi la tête pour voir d’où venait le brait, elle n’avait pas encore achevé ce mouvement, qu’elle fut engloutie avec la ville. Une nappe d’eau ne tarda pas à recouvrir toutes ces ruines. Par un temps clair, on aperçoit, au fond du lac, les débris de la ville d’Issarlès et on distingue, à côté d’une petite maison, la dernière de la ville, une femme qui, de ses deux mains, trait une chèvre.

(D’après « Mélusine : Revue de mythologie,littérature populaire, traditions et usages », paru en 1878)

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Lac d’Annecy : retour à l’état pur

Posté par francesca7 le 23 juillet 2014

 

68 ans pour restaurer un écosystème par Patrice van Eersel, Martine Castello

C’était à la fin du printemps dernier. Il faisait encore frais, mais la marche m’avait chauffé le sang et l’eau était si belle que je n’ai pu résister. Je me suis déshabillé derrière un buisson et en trente secondes, je fendais le lac. Il était très froid, mais j’ai pensé :  » Délicieusement glacé ! » – avec l’âge j’apprécie de plus en plus ce genre de bain.

220px-Cygne-lacannecyJ’ai nagé sur une centaine de mètres. C’est en me retournant que l’expérience est devenue fantastique. Le massif de la Tournette encore enneigé se détachait, tout proche, sur le ciel bleu, dominant le village de Talloires. Brusquement, la sensation de faire partie de ce paysage grandiose m’a envahi. Le lac me portait et la montagne s’offrait à moi ! J’ai aboyé de reconnaissance et, la peau brûlante, j’ai plongé. L’eau était d’une transparence fantastique. On voyait les rayons de soleil descendre jusqu’à dix ou douze mètres. On aurait dit du cristal. En retournant vers la berge, j’ai nagé la bouche ouverte, pour mordre l’eau de plaisir.

 

On m’avait bien dit qu’après une longue période de dégradation, le lac d’Annecy était redevenu pur, et même le plus pur d’Europe. Ce que j’ignorais, c’est le travail colossal qu’il avait fallu fournir pour retrouver cette vitalité. Pas moins de soixante-huit années de résistance et d’efforts acharnés – et le travail n’est pas fini ! Aujourd’hui, le « lac bleu » a retrouvé son nom et sert de modèle à la réhabilitation de tous les lacs d’Europe. Même les Russes responsables du lac Baïkal – la plus grande étendue d’eau douce du monde, tragiquement polluée par les usines de cellulose et de ciment – sont venus voir comment les Annéciens avaient fait. Bref, l’histoire de la résurrection du lac d’Annecy vaut la peine d’être contée. Elle nous éclaire sur la complexité des écosystèmes et l’ouverture qu’exige leur compréhension ; sur la nécessité d’une politique à très long terme si l’on veut retrouver les équilibres perdus ; mais d’abord, sur la puissance des clairvoyants têtus.

 

1943-1957 : les pionniers, clairvoyants et têtus 

Tout commence en 1943, quand un médecin d’Annecy, Paul Servettaz, alerte ses concitoyens : les eaux usées de la ville ont commencé à tuer le lac. Pour attirer l’attention, il plonge devant la foule, dans une crique particulièrement sale, pour aller symboliquement boucher une sortie d’égout. Sa démonstration est scientifique, il s’en explique en conférence : bien qu’alimentées par plusieurs petites rivières et par une puissante source sous-lacustre, les eaux du lac, qui se renouvellent tous les quatre ans environ, ont de plus en plus de mal à absorber les rejets des riverains. Le docteur Servettaz, qui a un flair de pionnier, s’en est rendu compte avant les autres – tous les lacs du monde vont peu à peu connaître le même sort. Dans les années 1940, si les eaux usées de la ville d’Annecy sont pathogènes, c’est moins en raison de poisons industriels (métaux lourds, hydrocarbures, acides, solvants) ou agricoles (engrais azotés, pesticides), encore rares dans la région à l’époque, qu’à cause des substances charriées par les rejets domestiques (détergents, phosphates, matières organiques). Ces substances dopent certaines algues qui finissent au fond du lac, où elles sont décomposées par des bactéries grandes consommatrices de l’oxygène dissous dans l’eau, ce qui asphyxie peu à peu la plupart des autres espèces vivantes. Ce chaos biologique, « l’eutrophisation », se solde par des envasements, dont les riverains souffrent de la puanteur. 

 

1957-2001 : une politique à très long terme pour purifier le lac 

Au milieu du XXe siècle, la conscience écologique n’est pas encore née. La globalité des interactions entre les humains et le reste de la nature échappe à la plupart. A l’époque, on voit les choses sous l’angle sanitaire. C’est nécessaire : tous les égouts aboutissent dans le lac ! Il faudra néanmoins quatorze ans pour que les efforts du docteur Servettaz et de ses amis finissent par convaincre les autorités de huit des onze communes du pourtour du lac de créer, en 1957, le Syndicat intercommunal du Lac d'Annecy : retour à l'état pur dans LACS DE FRANCElac d’Annecy (Sila).  Sa première tâche sera de planifier une ceinture de collecteurs pour capter les eaux usées et les traiter, avant de les déverser dans le Fier, affluent du Rhône, en aval du lac, à Cran-Gévrier, dans les faubourgs d’Annecy. Comme le raconte Pierre Bruyère, actuel président du syndicat, « la tâche n’était pas facile. Il fallait faire accepter aux riverains une forte taxe d’assainissement pour réaliser ces travaux, alors estimés à l’équivalent de 350 millions de nos euros. » Une fortune pour l’époque. Gérée par un syndicat de communes – quel privé aurait pu jouer ce rôle ? 

En 1961, s’ouvre le gigantesque chantier des premiers collecteurs, sur les 38 km de rives. Il ne s’achèvera qu’en 1976, après quinze ans de travaux – et trente-trois ans après le cri d’alarme du docteur Servettaz. Peu à peu, toute la région va entrer dans le processus – car, bien sûr, même les ruisseaux éloignés finissent dans le lac. Depuis 2001, 113 communes, soit une population de plus de 250 000 habitants, sont reliées au réseau d’assainissement collectif. Près de treize millions de mètres cubes d’eaux usées sont désormais traités et rejetés chaque année loin du lac après avoir traversé 1350 km de collecteurs, 81 stations de pompage et 7 usines de dépollution. Ces dernières sont reliées depuis 2002 à une usine de « valorisation énergétique » qui transforme leurs boues pour produire de l’électricité et alimenter le réseau urbain de chauffage et d’eau chaude. 

L’effort a payé. La baignade est redevenue sans danger et l’on vient de loin pour jouir d’une eau si claire. « La transparence est la meilleure mesure de la pureté d’un lac, se réjouit Pierre Bruyère, la nôtre était de trois mètres en 1957 ; elle est de quatorze mètres aujourd’hui ! » Le lac d’Annecy est désormais considéré comme l’un des lacs habités les plus purs du monde – ce que devrait bientôt reconnaître la Convention pour la protection du patrimoine mondial de l’Unesco. Une réputation qui lui vaut de fréquentes visites d’experts internationaux. Sa régénération sert par exemple de feuille de route à celles du lac du Bourget et du Léman, dont la qualité des eaux reste très en deçà de la sienne.

 

Années 2000 : les exigences de la  complexité écologique  

Seulement voilà : l’affaire n’est pas réglée pour autant. Un lac n’est pas qu’une entité minérale, c’est un être vivant. Pur chimiquement, celui d’Annecy n’a cependant pas retrouvé sa biodiversité originelle. Celle-ci demeure fragile, à la merci du moindre déséquilibre chimique, thermique ou biologique. Un certain nombre de riverains et de groupes de pression ne veulent pas l’admettre, mais l’évidence s’impose au tournant des années 1990-2000 : une nouvelle étape doit être franchie, sur le terrain, mais d’abord dans les esprits. 

 L’alliance des scientifiques et des pêcheurs à la ligne a joué un rôle clé dans cette prise de conscience. Mené par la station d’hydrobiologie lacustre de l’Institut national de recherche agronomique de Thonon-les-Bains, le suivi scientifique du lac a commencé en 1966. Une recherche d’abord fondée sur la surveillance des paramètres physico-chimiques (taux d’oxygène, d’azote, de phosphore…), mais aussi, et de plus en plus à partir de 1992, des indicateurs de vivacité du phytoplancton, du zooplancton, de la faune et de la flore dans l’eau et sur les rives. Un gros travail qui exige, une quinzaine de fois par an, le prélèvement de milliers d’échantillons aux différentes profondeurs – le « grand lac », au nord, descend à 65 mètres. Or l’ensemble de ces données va confirmer ce que les pêcheurs – groupe de pression important – clament de leur côté depuis longtemps : en 1980, dans les eaux du lac (certes de plus en plus transparentes), on ne trouvait quasiment plus de corégone, ni de brochet, ni de lotte, ni de truite lacustre, ni d’omble chevalier… En quelques années, le détournement et le traitement des égouts a heureusement ralenti puis même stoppé cette chute de la biodiversité et les poissons sont peu à peu réapparus. Mais pas tous et leur situation demeure délicate. 

un « green deal » pour le XXIe siècle

 C’est une déconvenue pour les Annéciens et leurs voisins, qui étaient persuadés que la vie naturelle et sauvage du lac était en quelque sorte garantie par la création, en 1974, de la réserve protégée dite du « Bout du lac », à l’extrême opposé d’Annecy, 220px-Lacannecy dans LACS DE FRANCEdans une zone où pousse, depuis des millénaires, une vaste roselière, étendue de roseaux, scirpes et nénuphars. Cette fois, ce ne sont plus les pollueurs – domestiques, industriels ou agricoles – qui sont mis en cause, mais les travaux publics, l’urbanisation et le tourisme – tous ceux qui, comme nous, viennent de partout pour se baigner dans le lac bleu ! En un siècle, la stabilisation du niveau de l’eau (par les barrages en amont), l’endiguement des berges, la création de pontons et de ports ont réduit la superficie des roselières de 110 hectares à moins de 10 – avec un pic de dégradation entre 1950 et 1980. « Or les roselières, explique Damien Zanella, écologue responsable du milieu naturel au Sila, jouent un rôle fondamental dans l’écosystème du lac. Les poissons y frayent ou s’y mettent à l’abri. Elles servent aussi de niche aux oiseaux, aux batraciens et à de très nombreux insectes, comme les libellules et les éphémères, qui vivent dans ces étendues de transition entre la terre et l’eau. »  

La superficie des roselières est aujourd’hui stabilisée et elles sont à nouveau habitées par des colverts, foulques, grèbes, cygnes et autres castors. Mais leur état écologique demeure préoccupant. En collaboration avec le Conservatoire des espaces naturels de Haute-Savoie (Asters), le Sila tente de redynamiser ces zones sauvages. Différentes techniques de génie végétal sont sur le point d’y être expérimentées : protection physique par des « pieux jointifs », retalutage des berges, plantations diverses, en collaboration avec le lycée agricole de Poisy…

Dans l’idéal, il faudrait agrandir cette réserve. Cela aurait un double avantage : outre la protection qu’elles assurent aux espèces, les roselières, situées en amont, joueraient le rôle de filtre pour tout le lac, à la manière d’une version géante des systèmes de phyto-épuration dont s’équipent aujourd’hui les maisons vertes. Un projet d’extension du « Bout du lac » a été lancé au début des années 2000, défendu par l’opposition municipale d’Annecy et la plupart des associations écologistes. Mais leur action risque d’être freinée par un amendement, voté en 2005 sous la pression des promoteurs, qui modifie la loi gérant le littoral des lacs de montagne et autorise une réduction des espaces protégés et des « coupures vertes » entre les communes… 

En soixante-huit ans, la situation a énormément évolué et le lac d’Annecy va beaucoup mieux. Mais il n’est pas encore totalement ressuscité. Des combats décisifs se déroulent en ce moment même, qui décideront de son sort à long terme. 

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Ancienne Abbaye de NANTUA en Jura

Posté par francesca7 le 22 mars 2014

 

180px-ClochernantuaNantua doit son origine à une abbaye bénédictine installée en cet endroit dès le 8ème siècle.  Au Moyen Age, ville franche entourée de bons remparts, elle entre dans le tourbillon des querelles qui opposent les gens du Bugey, de la Comté, de la Savoie, de Genève, sans compter la France et l’Empire.  En 1601, Henri IV l’annexe au domaine royal.

Au temps des diligences, elle connaît une grande animation ; c’est le relais entre Bourg en Bresse et Genève. Puis, au 19ème siècle, quand le chemin de fer a tué les beaux attelages, Nantua tombe dans le marasme et l’oubli. Le développement de l’automobile, le goût du tourisme, du séjour en montagne ont redonné la vie à cette charmante villégiature. Nantua tire sa notoriété du lac au bord duquel   elle est bâtie dans une cluse aux versants abrupts couverts de vastes sapinières. Les écrevisses et les quenelles à la Nantua sont fameuses dans l’univers gourmand.

La ville se forma autour du monastère de bénédictins, fondé par saint Amand, et de l’église par laquelle le corps de Charles II le Chauve aurait transité. L’abbaye bénédictine édifiée au viiie siècle est ravagée par les Magyars. Au xe siècle, elle est annexée à Cluny et en 1100, elle devient un simple prieuré.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la région de Nantua se distingue par une résistance active à l’occupant nazi. En représailles, les Allemands organisent plusieurs rafles. Lors de celle du 14 décembre 1943, 150 hommes âgés entre 18 et 40 ans sont capturés et emmenés en déportation. Nantua est libérée en septembre 1944 par les troupes débarquées en Provence. Pour l’action de ses habitants au cours de la guerre, la ville de Nantua a été décorée de la médaille de la Résistance française par le Général de Gaulle en 1947. Elle est titulaire de la Croix de Guerre 39-45. Le monument aux déportés situé sur les rives du lac, et un musée de la Résistance  rappellent l’action des maquis de l’Ain au cours de la Guerre.

Un énorme rocher de 12 000 tonnes, la Colonne , qui menaçait un quartier de Nantua , fut dynamité le 8 août 1973.

Ancienne Abbaye de NANTUA en Jura dans EGLISES DE FRANCE 480px-Nantua_w2

LAC de  NANTUA – Le lac a été classé site naturel protégé en 1935. Situé à 475 m d’altitude, le lac s’étend en longueur d’ouest en est sur 2,7 km, pour une largeur de 650 m, pour une superficie totale de 141 ha. Sa capacité est de 40 millions de mètres cube d’eau, et sa profondeur maximale de 42,9 m. De nombreuses sources contribuent à l’alimenter, dont la source de Neyrolles, émissaire du lac de Sylans. Par le « Bras du Lac », ses eaux se jettent dans l’Oignin, affluent de l’Ain. De l’esplanade du lac ombragée de beaux platanes et de l’avenue du Lac, on jouit d’une belle vue sur le plan d ‘eau encadre par les hauteurs du Haut Bugey dont les falaises du côté Nord s’achèvent par un talus d’éboulis boisé.

Il est alimenté à 80% par trois petits ruisseaux qui se jettent dans sa partie sud-est : la Doye, le Merlot Nord et le Merlot Sud. Des sources de moindres débits complètent son alimentation. Les grands travaux de 1856  abaissèrent le niveau du lac de plus d’un mètre. Ils ont permis un assainissement des zones marécageuses et l’aménagement de l’esplanade du Lac côté Nantua.

Petite anecdote : lors de la Seconde Guerre mondiale, les résistants des environs se débarrassent dans le lac des containers largués par les Alliés. Il s’agit de cylindres vides qui contenaient des vivres, du matériel ou des armes. Ces vestiges sont observables entre -15 et -25 m.

 

LA VILLE – Nantua est jumelée avec Brembilla en 2011 et 2012. C’est une volonté de la municipalité de Nantua. Un comité associatif de jumelage (CJBN) est créé en 2013.

 dans JuraL’arbre du jumelage, un tulipier de Virginie, est planté sur le rond-point de l’Europe près du lac, le 23 juin 2012, lors de la signature du serment, en guise de symbole d’amitié envers les habitants de Brembilla et de l’immigration italienne en général qu’a connu le Haut-Bugey avant, pendant et après le Seconde guerre mondiale.

Gastronomie à NANTUA

La sauce Nantua bien sûr, à base de beurre d’écrevisse, accompagne parfaitement les quenelles de poisson. À Nantua, les quenelles sont fabriquées avec un minimum de 22 % de chair de brochet. Les écrevisses qui entraient dans la conception de cette sauce provenaient de l’abondance, autrefois, de ces crustacés dans les rivières et lac de Nantua. Le beurre était élaboré avec les déchets de carapace qui était cuite, pilée et filtrée.

 

 

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Aux monts et lacs, le lac de Pareloup

Posté par francesca7 le 8 janvier 2014

 

 

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Le lac de Pareloup est la 9e plus grande retenue d’eau artificielle de France et la deuxième du sud de la France. Il appartient à la région des monts et lacs du Lévézou, lieux à vocation agricoles notamment d’élevage bovins comme tout l’Aveyron et dans une certaine mesure touristique.

Les rives de la retenue sont très découpées (130 km) et dégagent de nombreuses péninsules et deux îles (au large de la presqu’île de Routaboul et Le Coutal).

Étant dans une cuvette, des côtes généralement peu escarpées dégagent de vastes plages sableuses ou vaseuses qui font parfois (lorsque le marnage est à son minima) plusieurs dizaines de mètres de large.

Le Lac de Pareloup se trouve dans un couloir aérien desservant l’Aéroport de Rodez-Aveyron. Ainsi, nombreux sont les appareils effectuant leurs rotations afin de s’incliner face à une des pistes de l’aéroport au niveau de ce secteur.

Construit dans les années 1950, le barrage a créé une retenue qui a noyé la cuvette appelée « la cuvette du Vioulou ». Des fermes(Caussanel) et des moulins y furent engloutis.

Depuis le début des années 1980, le tourisme s’intensifie et l’été les estivants font tripler la population: nombreux campings, résidences secondaires, hôtels, activités nautiques motorisées ou pas, patrimoine bâti et naturel diversifiés …

En 1993, la vidange de la retenue (la première depuis 1961) a permis de remettre à jour de nombreux vestiges. Le plus connu est le « pont des 15 arches » sur lequel passe une route ancienne de Pont-de-Salars à Salles-Curan pour traverser le Vioulou. Ce pont bien que noyé pendant quarante ans était encore intact. La présence de vestiges archéologiques, comme la voie romaine (Caussanel) et des outils préhistoriques, donne au lieu un intérêt particulier.

La vidange a permis grâce à une retenue de déterminer la composition piscicole du lac: 15 espèces de poissons ont été identifiés, en majorité du gardon (45 %), de la brème (36 %), du brochet (5,5 %), du sandre (5,16 %) et de la perche commune (5,16 %).

Le lac est prisé des touristes, et les politiques locales d’aménagement du territoire ont développé l’activité touristique en y créant de nombreuses infrastructures. Les routes qui longent plus ou moins les rives desservent deux plages publiques (Notre-Dame-d’Aures-Pareloup, commune d’Arvieu et Vernhes, commune de Salles-Curan), trois ports (Notre-Dame-d’Aures-Pareloup, Vernhes et Salles-Curan), des campings innombrables et centres nautiques. Bien que les plages publiques soit surveillées par des sauveteurs, nombreux sont les estivants qui préfèrent les plages comme celle du Caussanel ou de Saint-Martin des Faux.

Image illustrative de l'article Lac de PareloupLe lac de Pareloup ou retenue de Pareloup se trouve dans l’Aveyron, entre Rodez et Millau sur le plateau du Lévézou à 805 m d’altitude.

D’une superficie d’environ 1 290 hectares, c’est une retenue artificielle résultant de la construction du barrage de Pareloup par EDF dans les années 1950.

Elle est prisée des pêcheurs et des estivants pour les nombreuses activités (baignade, bateau et pêche) qui s’y pratiquent, qui ne sont pas sans poser quelques problèmes environnementaux.

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L’histoire de la Nièvre

Posté par francesca7 le 20 novembre 2013

 

(source Région Bourgogne)

Les lacs de la Nièvre

Les lacs de la Nièvre

L’histoire de ce département n’égale pas en intérêt celle de quelques autres, que leur situation, leur richesse ont mêlés davantage aux grands événements. Ce pays de montagnes, caché au centre de la France, a eu une existence plus modeste et plus obscure. A cheval sur la chaîne des monts du Morvan (Mar, noir ; vand, montagne), qui se détache des montagnes de la Côte-d’Or, possédant à la fois les sources de l’Yonne et une partie de la rive droite de la Loire, son histoire et ses intérêts se trouvent engagés également dans les deux bassins de la Manche et de l’océan Atlantique. Mais son influence ne rayonna bien loin ni d’un côté ni de l’autre.

Au temps des Gaulois, son territoire était occupé, pour la plus grande partie, par les Éduens (Aeligdui), et, pour la partie nord-ouest, entre Clamecy, Cosne et La Charité, par les Sénonais (Senones). Quelques dolmens ou menhirs encore debout, quelques haches en pierre trouvées dans le sol, voilà tout ce qu’a laissé dans le pays l’époque druidique.

César vint, et deux fois s’en rendit maître. L’administration romaine eut grand souci d’un pays si voisin du centre de partage des eaux de la France, si propre à établir des postes militaires inexpugnables, et enfla situé sur la route d’Autun à Bourges, deux des plus grandes villes de cette époque. Aussi trouve-t-on de nombreux vestiges de voies, de camps romains. Le sommet du mont Beuvray, particulièrement, était un centre où aboutissaient plusieurs routes. Des savants ont prétendu que l’ancienne Bibracte était située sur un plateau élevé de 680 mètres au-dessus de la mer. Une levée de terre circulaire semble indiquer, en effet, ou une ancienne ville gauloise, ou un camp romain.

Le camp est plus probable. Il y en avait un autre à Saint-Sauges, dont les traces sont encore visibles, et Château-Chinon possède les ruines d’un fort bâti par les Romains. Mais les plus curieux débris de ces temps sont les ruines d’une ancienne ville trouvée à Saint-Révérien ; l’amphithéâtre de Bouhy, des fragments de statues, de cippes trouvés à Entrains, et surtout les thermes de Saint-Honoré.

Les eaux thermales et minérales que toute cette région doit à sa nature volcanique, étaient sans doute une des causes les plus actives qui attiraient les Romains. Les thermes de Saint-honoré, dont la découverte s’est complétée en 1821 par des fouilles faites au pied même des montagnes du Morvan, sont remarquables par une salle de bains toute revêtue de marbre, au milieu de laquelle trois réservoirs donnent une eau abondante, et par les nombreuses et brillantes habitations dont les Romains avaient orné cette petite ville.

Ils y fondèrent même un hospice militaire où les bains se prenaient dans dix-neuf bassins aujourd’hui rendus à la lumière. Si l’on en croit Gui Coquille, savant magistrat du pays même, la plupart des noms en y de la province seraient dérivés de noms latins par la transformation suivante : villa Cecilii, Cézilly ; Germanici, Germancy ; Cervini, Corbigny ; Cassii, Chassy ; Sabinii, Savigny ; Ebusii, Bussy, etc. La terminaison fréquente nay viendrait de la terminaison non moins fréquente chez les latins anum : Lucianum, Lucenay ; Casianum, Chassenay ; Appianum, Apponay ; etc.

C’est sous la domination romaine que cette province, comme presque toutes celles de la Gaule, reçut le christianisme prêché par saint Révérien et le prêtre saint Paul, qui furent martyrisés à Nevers en 274. Saint Pèlerin, apôtre de l’Auxerrois, vint presque aussitôt après enseigner l’Évangile aux habitants du district d’Entrains, où il eut à lutter contre les prêtres d’un temple de Jupiter élevé dans ce pays. Pèlerin finit aussi par le martyre ; car, Dioclétien étant devenu empereur, il fut persécuté comme tous les chrétiens, enfermé dans un souterrain et enfin massacré.

La domination des Burgondes, établie sous Honorius dans le sud-est de la Gaule, comprit le Nivernais. Les Francs survinrent, et Clovis, à l’occasion de son mariage avec Clotilde, s’en empara. A sa mort (511), ce fut le roi d’Orléans qui eut le Nivernais. Sous les derniers Mérovingiens, sous les premiers Carlovingiens, la province suit le sort du reste de la Gaule. Louis le Débonnaire la donne ensuite à Pépin, roi d’Aquitaine, dans le partage qu’il fait de ses États en 817, et elle est de nouveau entraînée dans les vicissitudes des grands événements de l’époque ; elle souffre de tous ses maux.

Rien ne donne une plus terrible idée des ravages des Normands, que de voir ces pirates barbares porter la désolation jusque dans le Nivernais, au coeur même de la France. Nevers eut cependant pour comte le fameux Gérard de Roussillon, héros de tant de romans de chevalerie. Mais Gérard se brouilla, en 865, avec Charles le Chauve, qui transféra son comté, avec l’Auxerrois, à Robert le Fort.

Puis, les liens de l’obéissance à l’autorité royale se relâchant de plus en plus, à la fin du même siècle, le Nivernais fit partie des domaines du duc de Bourgogne, qui le donnait à gouverner à des comtes de son choix. L’un de ces comtes, Rathier, suivant une tradition, fut accusé par un certain Alicher d’avoir violé la femme du duc, son suzerain ; le procès se plaida par le combat judiciaire, et déjà Rathier avait enfoncé son épée dans la mâchoire inférieure de son adversaire, quand celui-ci le frappa d’un coup mortel. Le suzerain offensé et vengé était alors Richard le Justicier. Il donna le fief à un certain Séguin.

Henri le Grand en investit ensuite Otto-Guillaume, fils d’Adalbert, roi d’Italie, qui, en 992, le donna en dot à sa fille Mathilde, en la mariant avec Landry, sire de Metz-le-Comte et de Monceaux. C’est de ce moment que date l’existence séparée du Nivernais. Il eut ses comtes distincts, en même temps comtes d’Auxerre. Les autres petits seigneurs du pays, vassaux du comte, se fortifiaient à la même époque dans leurs châteaux et se rendaient presque indépendants, faisant à l’égard des grands vassaux ce que les grands vassaux faisaient à l’égard du roi.

Maintenant nous sommes en pleine vie féodale. Guerres continuelles, de voisinage, à droite, à gauche, principalement avec les ducs de Bourgogne à propos du comté d’Auxerre. Le plus remarquable des comtes de Nevers dans cette période est Guillaume Ier (1040). Le chroniqueur assure qu’on ne trouverait pas, dans toute sa vie, une seule année de paix. Autour de lui, il entretenait sans cesse cinquante chevaliers, et cela ne l’empêchait pas d’avoir toujours 50 000 sous d’argent dans ses coffres, ce qui est assez remarquable pour l’époque. II battit le fils du duc de Bourgogne. Moins heureux lorsqu’il porta secours au roi de France contre le seigneur du Puiset, il fut fait prisonnier au siège de ce château qui tint en échec la faible royauté de ce temps.

Vers la fin de ce siècle, le Tonnerrois fut réuni par héritage au Nivernais et à l’Auxerrois, et Guillaume II porta le titre de comte d’Auxerre, de Nevers et de Tonnerre. Ce Guillaume partit, en 1101, avec 15 000 hommes pour la Palestine, passa par Constantinople, perdit à peu près tout son monde en Asie Mineure, et arriva presque nu à Antioche, d’où il revint en Europe.

Il fut un des fidèles alliés de Louis le Gros. Comme il revenait de combattre le fameux Thomas de Marie, sire de Coucy, il fut fait prisonnier dans une rencontre avec Hugues le Manceau qui le livra au comte de Blois. Celui-ci le tint quatre ans enfermé dans son château avec une opiniâtreté qui résista longtemps aux sollicitations de la plupart des puissances de l’époque. On s’est demandé la cause d’un tel acharnement, et peut-être la trouverait-on dans le mécontentement que devait exciter chez certains seigneurs la persistance des comtes de Nevers à aider les progrès de la royauté.

L’existence des comtes de Nevers fut assez agitée à cette époque. C’est Guillaume III qui accompagne Louis VII en terre sainte et qui va ensuite en pèlerinage en Espagne. C’est Guillaume IV qui voit son comté dévasté par les comtes de Sancerre et de Joigny et qui réussit à les battre à La Marche, entre Nevers et La Charité (1163). Cette guerre lui avait coûté fort cher ; il avait fait des dettes ; comment les payer ? Or, écoutez comment s’y prenait un débiteur féodal pour rétablir ses finances.

L’histoire de la Nièvre dans LACS DE FRANCE 250px-Montferrand_centaures_NB3La ville de Montferrand passait pour très riche et renfermait, disait-on, un magnifique trésor. Guillaume prend la route de Montferrand, se jette sur la ville, la pille et emmène le seigneur du lieu en disant aux habitants qu’il le leur rendra quand ils auront payé une certaine somme. Un peu plus tard, on le voit marcher sous la bannière du roi Louis le Jeune contre le comte de Châlons.

Puis, pour expier tous ses péchés, il va en terre sainte et meurt à Saint-Jean-d’Acre. Le clergé ne lui sut aucun gré de cette dévotion tardive, et Jean de Salisbury, écrivant à l’évêque de Poitiers, lui fait cette triste oraison funèbre qui pourrait aussi bien s’appliquer à la plupart des seigneurs féodaux de ce temps : « Ce n’est ni par les traits des Parthes ni par l’épée des Syriens qu’il a péri ; une si glorieuse fin consolerait ceux qui le regrettent ; mais ce sont les larmes des veuves qu’il a opprimées, les gémissements des pauvres qu’il a tourmentés, les plaintes des églises qu’il a dépouillées, qui sont cause qu’il a échoué dans son entreprise et qu’il est mort sans bonheur au champ de la gloire. »

De tous ces comtes aventureux, le plus célèbre et le plus malheureux fut Pierre de Courtenay. Il n’était comte de Nevers que par sa femme. En effet, avec Guillaume V s’était éteinte la descendance mâle, et le fief avait fait retour à la couronne. Philippe-Auguste eut la générosité de le rendre à Agnès, soeur de Guillaume V, à laquelle il fit épouser Pierre de Courtenay, petit-fils de Louis le Gros, et, par conséquent, de sang royal.

A la mort d’Agnès, Pierre continua de gouverner le Nivernais, comme chargé de la garde-noble de ce fief pour sa fille Mahaut, que le roi de France maria plus tard avec Hervé, sire de Gien. A ce moment, Pierre de Courtenay se retira dans ses autres domaines. Quelque temps après, appelé au trône de l’empire latin de Constantinople, il partit pour en prendre possession ; mais un Comnène qui régnait en Épire l’arrêta par trahison, et le tint si bien prisonnier qu’on n’eut plus jamais de nouvelles de son sort.

Les comtes de Nevers et Pierre de Courtenay, le premier de tous, se montrèrent libéraux dans la question communale. Nevers, Clamecy (voyez ces villes) obtinrent des franchises. Des règlements furent publiés, d’accord avec les principaux barons du pays, pour protéger les agriculteurs dans leurs travaux, pour faciliter les mariages des femmes serves avec les hommes des autres seigneurs, sauf toutefois l’autorisation de leur propre seigneur, enfin pour maintenir la paix publique, et le bannissement fut prononcé contre quiconque, ayant détruit ou incendié une maison, refuserait la réparation exigée.

L’intervention de la royauté n’était donc pas fort impérieusement réclamée par l’intérêt des peuples dans ce pays. Mais la royauté, encore plus guidée par l’ambition d’un pouvoir qui sent croître ses forces que par ce beau motif du bonheur des peuples, intervenait partout.

En 1280, un arrêt du parlement interdit aux comtes de Nevers de créer des nobles. C’était le temps de l’impitoyable Philippe le Bel. Par un nouvel arrêt du parlement, le comte de Nevers se voit confisquer ses comtés de Nevers et de Rethel pour avoir refusé de venir se justifier, en cour des pairs, de quelques violences contre le clergé et la noblesse de son fief. Il est vrai que, sous Louis le Hutin, la féodalité regagne du terrain, et ce roi promet, en 1316, par lettres patentes, de ne plus permettre les empiétements de ses officiers sur la juridiction des comtes de Nevers.

Une nouvelle famille de comtes était encore une fois venue s’asseoir sur le siège comtal de Nevers. Yolande, seule héritière (1272), avait épousé Robert de Dampierre, qui fut quelque temps comte de Nevers par sa femme, et, après la naissance de leur fils,. Louis Ier continua de gouverner le fief. Lui-même devint comte de Flandre. Philippe le Bel accusa Louis de Nevers d’avoir soulevé les Flamands, et le fit emprisonner.

Rendu à la liberté, il en usa pour contester à Philippe le Long son droit de succession au trône, de concert avec le duc de Bourgogne, le comte de Joigny, etc. Un arrêt du parlement confisqua toutes ses seigneuries, qui lui furent peu après rendues. Louis II épousa la fille de Philippe le Long, et devint, du chef de son grand-père et de son père, comte de Flandre et de Nivernais (1322). On l’appelle souvent Louis de Crécy, parce qu’il mourut à la bataille de Crécy, en 1346.

Le Nivernais souffrit alors de l’invasion des Anglais. Ils le ravagèrent après la bataille même de Crécy, et, dix ans après, à l’époque du désastre de Poitiers, ils s’emparèrent de La Charité, d’où leurs partis désolèrent la province. En 1359, elle fut obligée de se racheter d’un nouveau pillage, lors du passage de l’armée conduite par Édouard III.

Louis III de Male avait obtenu de Philippe de Valois des lettres patentes qui érigeaient en pairie viagère les comtés de Nevers et de Rethel. Il ne laissa qu’une fille, Marguerite, qui épousa Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, et lui porta à la fois la Flandre et le Nivernais. Les deux époux détachèrent le comté de Nevers et le donnèrent à l’aîné de leur fils, Jean (sans Peur) ; et celui-ci le céda à son frère Philippe, qui se fit tuer à Azincourt.

Les fils de ce Philippe moururent aussi, ne laissant qu’une fille, Élisabeth, et les Nivernais virent encore arriver un seigneur étranger ; c’était le duc de Clèves. Son petit-fils, François Ier, se distingua par ses talents militaires et obtint l’érection définitive du Nivernais en duché-pairie (1538).

Les seigneurs de Nevers firent alors exécuter un travail qui était bien dans l’esprit de cette époque de fusion, de centralisation, d’étude, c’est-à-dire la rédaction des coutumes de la province (1534), dont les états provinciaux (1490) avaient jeté les bases. Dans les guerres de religion, les Nivernais se montrèrent d’abord en majorité très catholiques et assez intolérants ; mais à la fin ils changèrent et se rallièrent à Henri IV. Leur pays fut, après Henri IV, le centre de cette nouvelle guerre folle que les seigneurs formèrent contre Marie de Médicis. La mort du maréchal d’Ancre apaisa tout.

La maison de Gonzague possédait alors le Nivernais depuis le mariage de Louis de Gonzague avec Henriette de Clèves, seule héritière (1565). Le cardinal Mazarin acheta le duché (1659), qui, à sa mort, passa à son neveu Philippe-Julien Mazarin, et sa maison l’a possédé jusqu’en 1789. Quelques-uns des derniers ducs de Nivernais se sont distingués au XVIIe et au XVIIIe siècle par leur esprit, leur goût pour la littérature. Le dernier de tous, à la fois auteur de gracieuses poésies légères et ambassadeur à Rome, à Berlin et à Londres, perdit ses biens à la Révolution, et sut vivre en sage, modestement, jusqu’en 1798.

Quant à la province, elle forma à peu près le département de la Nièvre. Auparavant, elle était un des trente-deux gouvernements militaires, et se divisait, pour l’administration, financière, en quatre élections, dont deux (Nevers et Château-Chinon), faisaient partie de la généralité de Moulins ; la troisième (Clamecy), de la généralité d’Orléans ; la quatrième (La Charité), de la généralité de Bourges.

Pour la justice, elle était comprise dans le ressort du parlement de Paris ; mais elle avait sa coutume écrite, dont on a parlé plus haut, sa chambre des comptes établie au nom du duc de Nivernais ; son hôtel des monnaies, qu’on faisait remonter à Charles le Chauve ; enfin sesGrands-Jours, institués en 1329 par Louis II, tribunal d’appel composé de « trois prud’hommes, un chevalier et deux gradués, pour juger les appeaux de Nivernais, tant des prévosts que des baillis, » avec pouvoir de juger, retenir ou renvoyer. Il y avait trois assises des Grands-Jours avant 1563 ; elles furent alors réduites à deux par un édit royal. Le Nivernais comptait 273 890 habitants.

On ne peut omettre, dans l’histoire du département de la Nièvre, celle du commerce tout spécial qui le fait vivre et l’enrichit, d’autant plus qu’elle présente des incidents assez curieux. Il s’agit du commerce des bois. Les hautes montagnes du Morvan attestent que les volcans ont remué ce sol ; et, en effet, si l’on perce la couche de sable qui le recouvre, on trouve un fond de basalte et de granit. Cette chaude nature du sol a produit de tout temps une riche végétation de forêts.

Si, aujourd’hui qu’on a tant exploité les bois, le département de la Nièvre en possède encore 204 000 hectares sur 6 millions qui existent en France, combien en devait-il être couvert lorsque la France entière, au XVIe siècle, en possédait 30 millions d’hectares ! C’est à cette époque, en effet, que le commerce se développant, les communications s’ouvrant de toutes parts, et Paris, de plus en plus peuplé, manquant de bois, les Nivernais imaginèrent d’expédier le leur à la capitale.

Une compagnie de marchands se forma sous la raison René Arnoult et compagnie, et des lettres patentes lui furent accordées, qui portaient « autorisation de flotter sur les rivières de Cure et d’Yonne, sans qu’il fût donné empêchement par les tenanciers et propriétaires ou autres possesseurs d’aucuns moulins, écluses, ou ayant droit de seigneurie, pêcheries ou autres, et défense au parlement de Dijon de s’immiscer dans les contestations sur le flottage des bois, attribuées spécialement aux prévôts et échevins de la bonne ville de Paris en première instance, et, par appel, au parlement de Paris. »

Le flottage dont il est ici question avait été, dit-on, déjà employé en 1490 sur la rivière d’Andelle ; mais c’est véritablement à Jean Rouvet que l’on attribue (1549) l’invention de ce moyen de transport au profit de la compagnie susdite. Son système consistait à retenir par écluses les eaux au-dessus de Gravant, puis à les lâcher en y jetant Ies bûches à bois perdu, pour les recueillir ensuite au port de Gravant, et les expédier de là, par trains, sur l’Yonne et la Seine jusqu’à Paris.

téléchargement (11)On retrouve l’usage de ce même procédé au XIXe siècle. Des étangs creusés à la tête de chacun des ruisseaux qui vont former ou grossir l’Yonne amassent l’eau ; dès qu’on lève les pelles, elle s’écoule avec impétuosité, et le torrent emporte les bûches ; les premières, la cataracte franchie, sont jetées à droite et à gauche du ruisseau inférieur et s’y arrêtent : c’est ce qu’on appelle border la rivière ; il ne reste plus alors qu’un goulet étroit, au milieu du cours d’eau, par où les autres sont emportées rapidement. On passe ensuite à l’opération qui s’appelle toucher queue, c’est-à-dire qu’on déborde le ruisseau et qu’on ramène dans le milieu les bûches égarées sur les rives, pour les envoyer rejoindre celles qui ont marché plus vite. Arrivées au port, elles sont toutes arrêtées, tirées de l’eau, triées selon les marques des divers marchands, et empilées jusqu’à la saison d’automne, qui permet d’en former des trains sur la rivière et de les envoyer ainsi à Paris.

Mais les marchands nivernais ne jouirent pas sans conteste des avantages qui leur avaient été accordés. Les propriétaires riverains se plaignaient de la servitude qui leur était imposée, du chômage que souffraient leurs moulins.

D’un autre côté, les marchands de Paris, favorisés par la juridiction parisienne à laquelle avaient été attribuées toutes les contestations en cette matière, se rendirent maîtres des prix ; et, en 1704, ils gagnaient 30 livres sur la corde de 36 livres 10 sols, tandis que, les frais déduits, il ne revenait aux propriétaires que 5 sols par corde. Les propriétaires, les marchands forains se liguèrent contre cette tyrannie et s’entendirent pour flotter à leur gré, quelques-uns même pour conduire des trains jusqu’à Paris.

L’autorité intervint. Le subdélégué de l’hôtel de ville de Paris résidant à Auxerre se rendit sur le port de Clamecy avec une brigade à cheval et se vit entouré d’une foule menaçante de 5 ou 600 personnes, qui s’armèrent de bâtons et de bûches prises dans les piles, qu’ils aiguisaient par le bout.

« Allons , s’écriaient-ils , marchons, allons à la guerre ; mourir aujourd’hui ou mourir demain, cela est égal ; voilà de beaux hommes bien habillés ; il faut les f….. à la rivière. » Le subdélégué leur défendit de toucher aux piles. « Eh ! monsieur, lui dit l’un d’eux, je n’aurais. qu’à rencontrer un chien enragé. » L’exaspération allait croissant, les bâtons étaient levés ; ne se sentant pas en force pour lutter, l’officier public se retira et dressa le procès-verbal où ces détails sont écrits.

Depuis, le flottage fut libre, une rivalité existant cependant entre les marchands nivernais et ceux de Paris , le ministre de l’intérieur ayant dû intervenir en 1850 pour régler le partage des flots de l’Yonne.

Durant la guerre franco-allemande de 1870-1871, l’invasion s’arrêta aux limites mêmes de ce département, et, dans le tableau général des pertes éprouvées par les départements envahis, la Nièvre n’a été comptée que pour la somme insignifiante de 5 618 francs.

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Méditation sur le Lac de Vincennes : Daumesnil

Posté par francesca7 le 3 novembre 2013


 

Méditation sur le Lac de Vincennes : Daumesnil dans LACS DE FRANCE 250px-lacdaumesnil1-222x300Le lac Daumesnil, qui porte le nom du baron Pierre Daumesnil, comporte deux îles, l’île de Bercy et l’île de Reuilly. Près des berges du lac se trouvent la pagode de Vincennes et le temple bouddhiste tibétain de Kagyu-Dzong.

Vers 1865, la promenade publique du bois de Vincennes s’accrut du parc de Charenton, détaché de la commune voisine de Charenton-le-Pont et qui vint rattacher le bois à la ville de Paris ; c’est dans cette partie que fut creusé ce plan d’eau de 12 hectares.

Le canotage avec des barques a commencé en 1904 et est encore possible.

Le lac Daumesnil fait partie du réseau hydraulique du bois de Vincennes. De 1866 à 1974, c’est l’eau de la Marne qui l’alimente, à travers le réservoir de 28 000 m3 que constitue le lac de Gravelle qui est le lac le plus élevé des quatre présents dans le bois et était alimenté par la station de pompage hydraulique de Saint-Maur-des-Fossés située 40 mètres plus bas. L’émissaire du lac de Gravelle vers le lac Daumesnil est le ruisseau de Gravelle long de 6,7 km. Depuis 1974, suite à l’ouverture de l’autoroute A4 qui condamna la station sur la Marne, l’eau du système hydraulique du bois est pompée dans la Seine par l’usine du pont d’Austerlitz, puis ramenée au lac de Gravelle.

Le lac Daumesnil est un lac artificiel situé dans le bois de Vincennes dans le 12e arrondissement à l’est de Paris, en France. Le lac Daumesnil est situé au sud-ouest du bois de Vincennes. Il présente une superficie d’eau de 12 hectares et possède deux îles distinctes, l’île de Reuilly et l’île de Bercy, reliées par des ponts. L’île de Reuilly arbore une grotte et une cascade artificielles avec une rotonde romantique dues à l’architecte Gabriel Davioud.

Il y a 4 lacs au bois de Vincennes autour desquels se concentrent des activités de loisirs. Jogging, balades à poney, romantiques promenades en barque…

Le lac Daumesnil, à la porte Dorée, est reconnaissable à son îlot central. On peut y faire des promenades en barque. Il est le coin préféré des joggers qui s’y retrouvent le week-end pour entretenir leur forme. Deux ponts suspendus, une grotte et une cascade réalisés dans la tradition pittoresque d’Hubert Robert en sont les principaux emblèmes. Promenades en poney pour les enfants.

Le lac des Minimes (avenue de Nogent, à la porte Jaune) a pris le nom de l’ordre religieux fondé par Saint-François-de-Paule qui a possédé ce terrain du 16e siècle à la Révolution. Il est ponctué par trois îles. Des promenades en barque y sont proposées. Profitez sur place du chalet de restauration, des locations de vélo, des promenades en poney le week-end.

Le lac de Saint-Mandé (métro Saint-Mandé-Tourelle) est situé au fond d’une vallée. Il est entouré de routes sinueuses, de plantations et de ruisseaux. C’est l’une des parties les plus pittoresques du bois. Il est alimenté grâce à un réseau de rivières artificelles qui prennent leur source au lac de Gravelle. On y trouve des oies bernaches, des poules d’eau et diverses espèces de canards. Le mercredi et le week-end, promenades en poney.

Le lac de Gravelle (1860) culmine dans le bois. Il sert de réservoir aux trois autres lacs. Paradis des pêcheurs, il est situé avenue de Gravelle, près de l’hippodrome. Attention, un permis de pêche spécial doit être demandé à l’association de pêcheurs qui le gère. 

320px-Bois_de_Vincennes_20060816_16 dans ParisInformations canotage :
– Lac des Minimes
Location barque ou canoë : 10,80 €/ h (1-2 pers.), 11,80 €/h (3-4 pers.). Caution : 10 €
Ouvert de mars à fin novembre, mercredi et samedi à 13 h 30 et dimanche à 11 h
Tous les jours pendant les vacances scolaires. Fermeture selon saison

- Lac Daumesnil
Location barque : 10,80 € / h (1-2 pers.), 11,80 €/h (3-4 pers.). Caution : 10 €.
Durée 1 heure
Ouvert tous les jours de 9h30 à 20h00 (dernière location à 19h)
Tél.: 01.43.28.19.20

Situer les lacs sur le plan du bois de Vincennes : » Consulter le document au format pdf 

 

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