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    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Le Pont des Fées qui enjambe la Vologne

Posté par francesca7 le 14 mai 2015

 (Vosges)

 
 
Pont-Fees-2Une légende vosgienne affirme qu’un chasseur de Gérardmer bien fait de sa personne et promis, lui avait-t-on assuré, à un radieux destin s’il ne se laissait pas séduire par quelque femme que ce fût, se laissa un jour bercer, sur les bords de la Vologne, par le baiser d’une ondine aux yeux vert d’eau, aux lèvres de corail et à la voix enchanteresse…

Il y avait une fois, dans le pittoresque pays des Vosges, à Gérardmer, un chasseur si beau, si séduisant et si admirablement bien fait, qu’il n’était ni femme, ni fille, qui ne fût charmée par lui. Il poursuivait les animaux les plus sauvages, méprisant les dangers, heureux si quelque cerf ou quelque sanglier tombait sous ses coups. Dès le matin, alors que la fraîche aurore apparaissait, traversant ronces et broussailles, humides de rosée, il partait, toujours au guet, ne manquant jamais sa bête.

Et ainsi tout le jour. Il rentrait dans sa chaumière (car il habitait une chaumière et non un palais, étant aussi pauvre que beau), le soir, quand, depuis plusieurs heures déjà, la nuit était tombée, et à vingt-cinq lieues à la ronde on parlait de son courage, de ses prouesses. On achetait son gibier, qui lui rapportait gros, mais il avait huit petits frères et huit petites sœurs, pour qui il dépensait ce qu’il gagnait, voulant qu’ils ne manquassent de rien. Il se privait parfois même de nourriture, content si ceux qu’il aimait, avaient ce qu’il leur fallait. Il avait promis à ses parents, au moment où ils étaient morts, de prendre soin des seize marmots.

Tuant beaucoup de gros gibier, il s’habillait de peaux, et ce costume seyait à ravir à sa mâle beauté. Aussi, bien des filles eussent-elles été heureuses de l’avoir pour époux, car, comme nous l’avons dit plus haut, elles en étaient toutes folles. Mais, lui, ne les regardait même pas, n’en ayant ni le temps, ni l’envie, les trouvant toutes extrêmement laides.

D’ailleurs il y avait aussi une autre raison… Une vieille femme, que dans le pays on disait être une fée, qui s’était trouvée à sa naissance et qui était sa marraine, avait assuré qu’il serait beau et courageux et qu’il arriverait aux plus hautes distinctions, si, toutefois, il ne se laissait séduire par quelque femme que ce fût. Il connaissait la chose et se tenait sur ses gardes.

Un jour, que depuis l’aube il poursuivait une biche, qu’il n’avait pu atteindre avant midi, il se sentit si pris de fatigue, qu’il s’endormit sur les fougères, à l’ombre des grands arbres, au bord d’un torrent dont l’eau blanche et mousseuse tombait de cascade en cascade. Là, dans la forêt touffue, l’air était plein d’agrément. Un vieux pont, tout en roches construit, il y a des siècles et des siècles, par les mains agiles des fées, dit-on, en cet endroit joignait les versants des montagnes voisines. Les yeux fermés, le chasseur paraissait hanté de songes délicieux, et sa beauté avait un éclat resplendissant.

Il dormait, bercé par le chant des oiseaux et le clapotement de l’onde, quand il sentit, soudain, un baiser qu’on lui déposait sur la joue. Devant lui se présente le plus merveilleux spectacle qu’il ait jamais vu : une femme, plus belle que le jour, est là qui le regarde. Ses yeux sont vert de mer, ses joues sont incarnates et ses lèvres de corail. Ses cheveux blonds d’or tombent jusqu’à ses pieds, cachant à demi un corps admirable, où scintillent quelques gouttelettes d’eau irisée, semblables à des perles. Elle sourit au chasseur de l’air le plus aimable.

Ebloui par tant de charmes, il croit rêver encore. Les paroles s’arrêtent dans sa gorge, tellement il est occupé à la considérer !…

Mais elle s’approche, entoure de ses bras, blancs comme l’albâtre, le cou du jeune homme, et, d’une voix qui semble être une musique céleste, lui dit : — O mon beau chasseur, pourquoi ne réponds-tu pas à mon baiser ?… Te fais-je peur ?… je suis celle qui te protège, et qui, par son génie, de loin veille sur toi, la nuit quand tu reposes, le jour, quand tu cours le bois, dont l’esprit te suit partout, et qui, sans cesse, écarte de toi tous maux !… Viens… Viens auprès de moi, ô mon beau chasseur !

Emu par ce discours, il se sent si vivement plein de feu, qu’il se met à genoux devant elle, et s’écrie :

— Oh non, toi qui es si belle et si aimable, je n’ai pas peur de toi, de toi qui sans cesse me protège, dis-tu, oh non, je n’ai pas peur de toi !…

Et il l’assure qu’il l’aime plus que lui-même, la serre avec ardeur sur sa poitrine et couvre ses mains de baisers. Elle le regarde en souriant, puis reprend :

— O mon beau chasseur, viens !… viens dans mon palais de cristal, où les années passent plus vite que les jours, où l’on vit heureux dans des plaisirs sans nombre et des joies sans fins, où il fait toujours beau, où l’on est toujours tranquille, dans mon palais de cristal, viens, ô mon beau chasseur !…

téléchargement (2)Elle l’embrasse, le caresse, le serre plus fort dans ses bras. Séduit, il se laisse faire, et peu à peu s’abandonne. Ils roulent, tous deux, enlacés, sur la mousse, puis sur le chemin. Elle l’entraîne jusqu’au bord du torrent… Déjà ils touchent les algues vertes. Elle l’embrasse, l’embrasse encore, puis, soudain, le sentant en sa toute puissance, rit aux éclats, et le précipite, avec elle, dans l’eau profonde !…

Le chasseur avait poussé un grand cri, le torrent avait fait entendre un sourd mugissement, qui avait retenti bien loin dans la montagne. Puis, tout redevint calme : l’eau blanche continua à tomber de cascade en cascade, les oiseaux à chanter et les vieux sapins à être doucement balancés par le vent…

Jamais le chasseur ne revint dans sa chaumière, où ses huit petits frères et ses huit petites sœurs sont morts de faim. Mais on parle toujours de lui dans le pays. Une crainte superstitieuse s’attache à l’endroit où il a disparu. Depuis on n’y passe plus qu’en tremblant, et durant les longues soirées d’hiver, à la veillée, dans les pauvres cabanes, les vieilles femmes racontent aux petits enfants étonnés, l’histoire du jeune chasseur, devant les cheminées allumées.

Eux, sont pris de peur, à ce récit, car on leur assure que parfois, à minuit, les antiques échos des vertes forêts des Vosges, répercutent encore les cris effrayants que le chasseur pousse du fond des eaux, ou qu’encore on entend sortir de dessous les ondes des chants d’amour d’une mélodie divine, où s’emmêlent dans une harmonie suave, la voix forte et mâle de celui qui n’est plus et la voix enchanteresse et tendre de l’ondine aux yeux vert d’eau et aux lèvres de corail…

Moralité :

Tout conte doit avoir en soi moralité,
Afin que notre esprit en ait leçon plus ample,
Ainsi que dans Peau d’Aire, ou dans le Chat Botté,
Ce bon Monsieur Perrault nous en donne l’exemple.
Adonc, il vous siéra, de cet écrit, tirer
La leçon, qu’il ne faut, jamais, à sa marraine
Désobéir en rien, pour ne pas attirer
Sur soi de grands malheurs : c’est là chose certaine !
Puis, qu’il est dangereux de se laisser tenter
Par les offres de qui, cherchant à vous séduire,
Du charme de ses yeux a su vous enchanter.
Avant qu’il fût longtemps il pourrait vous en cuire ;
Car si, dans les transports de ces primes instants,
Votre cœur est rempli de doux chants d’allégresse,
Vous compterez, hélas ! de plus nombreux moments
Où la douleur fera crier votre détresse.

(D’après « Le Pays lorrain », paru en 1908)

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le Surplomb du lac Blanc des Vosges

Posté par francesca7 le 12 février 2015

 

 

Lac_Blanc_et_Rocher_Hans_depuis_le_chaos_de_pierresLe lac Blanc est un lac d’altitude du massif des Vosges. Il se situe sur le ban de la commune d’Orbey en Alsace. Une importante roche appelée Rocher Hans domine le lac, elle-même coiffée d’une statue de la Vierge.

La station du Lac Blanc dans la vallée de Kaysersberg, adossée aux montagnes des Vosges, offre une palette complète des sports d’hiver. 
Un rapide coup d’œil pour vous mettre l’eau à la bouche (et les skis aux pieds) : 5 sentiers balisés pour la pratique de raquette à neige, 77 km de pistes de ski de fond, 14 km de pistes de ski alpin. Il y en a pour tous les âges et pour tous les goûts!

Vous vous sentez fébrile sur vos skis ou vous désirez perfectionner votre style ? Pas de problème, l’école de ski français (ESF) et ses moniteurs sont là pour vous enseigner techniques et plaisir sur les pistes. Mais l’air pur de la montagne, ça creuse! Ca tombe bien car sur la station il y a de quoi se sustenter et de contenter les appétits les plus voraces ou les petites faims. Plats classiques ou traditionnels, chocolat ou vin chaud, faites votre choix !

Mais la station du Lac Blanc a aussi la tête dans la lune. 4 jours par semaine, la station reste ouverte de 17h à 22h pour skier en nocturne (en alpin uniquement) à la lueur des étoiles.

Pour s’y rendre rien de plus simple. Muni de pneus neige (ou de chaines), la station est à environ une trentaine de kilomètres de Colmar et une vingtaine de Kaysersberg.
Durant les week-ends et les vacances scolaires, un service de bus est assuré au départ de Colmar et des principaux villages de la vallée ; la navette Lac Blanc Express

Le lac Blanc est un lac d’altitude du massif des Vosges qui se situe sur le ban de la commune d’Orbey. Il tient son nom de la couleur du sable cristallin tapissant son fond. Situé à 1055 mètres d’altitude, il occupe un cirque glaciaire naturel, dans un cadre composé de rochers et de sapins. Le lac est dominé par un rocher en forme de forteresse appelé le « château Hans ». Une légende raconte qu’un cruel seigneur vivait dans le château qui surplombait jadis le rocher et terrorisait la population. Aujourd’hui le « château Hans » est avant tout un magnifique point de vue permettant d’admirer le Lac Blanc. Une statue de la Vierge, perchée sur le rocher Hans, domine le lac.

 

Lac Blanc et Lac Noir

Les deux lacs, naturels, datent de la période glaciaire et sont nichés dans le paysage sauvage du Parc naturel régional des Ballons des Vosges. L’aménagement du Lac Blanc et du Lac Noir associe de façon originale les deux lacs naturels dans un système de transfert d’énergie par pompage/turbinage. C’est la première installation française de ce type, construite de 1928 à 1933 par le groupe industriel de René Koechlin, l’inventeur de l’aménagement hydroélectrique du Rhin. Elle avait pour but de produire de l’électricitéaux heures de pointe, tout en utilisant la production de nuit de Kembs, première centrale française du Rhin. L’exploitation et la maintenance sont assurées par les équipes du Rhin. La centrale est reliée aux hommes 24 h sur 24. Tout dysfonctionnement est enregistré par un automate qui met l’installation en sécurité et transmet un message d’alarme par téléphone à l’agent de service. Celui-ci intervient à distance ou sur place selon l’évènement. Propriété de l’EDF depuis 1946, la station a été rénovée et modernisée de1990 à 2002. L’originalité de fonctionnement de l’ouvrage consiste à échanger la même eau entre le Lac Blanc et le Lac Noir, séparés par 120 mètres de dénivelé. La production d’électricité est réalisée lors des pointes de consommation par le turbinage de l’eau du bassin supérieur. En faible consommation, l’eau du bassin inférieur est renvoyée dans le Lac Blanc par pompage pour y être stockée jusqu’au prochain besoin. Cette opération consomme de l’électricité mais au coût des « heures creuses », d’où son atout économique. Compte tenu de la rapidité de la mise en service des groupes (80 000 kW) en 7 minutes, pendant 6 heures (si nécessaire), le Lac Noir constitue un maillon intéressant dans la sécurité d’alimentation électrique des clients. Le fonctionnement est entièrement piloté à distance depuis un centre de commande régional.

 le Surplomb du lac Blanc des Vosges dans LACS DE FRANCE 1024px-Lac_blanc_Vosges

A propos de la station: La station le Lac Blanc est située à 1200 mètres d’altitude dans le Massif des Vosges au centre de la vallée de Kaysersberg sur la route des Vins d’Alsace. Le Lac Blanc bénéficie d’un magnifique environnement car la station est située en plein coeur du Parc Naturel des Ballons des Vosges. Le Lac Blanc est une station familiale qui dispose d’un domaine skiable regroupant 14 kilomètres de pistes et 9 remontées mécaniques. Pour compléter son enneigement naturel, la station est également équipée de 100 canons à neige qui permettent de dévaler les pistes tout au long de la saison. Sur ce site, les informations utiles: Locations chalets et appartements, bons plans séjours, adresse office du tourisme, plan des pistes et webcam. 

Publié dans LACS DE FRANCE, Vosges | Pas de Commentaire »

saint-Etienne-lès-Remiremont

Posté par francesca7 le 18 janvier 2015

(Vosges)

téléchargement (3)UN PEU D’HISTOIRE
Saint-Etienne est à l’origine un hameau agricole connu dès le VIIéme siècle sous le nom de Sancti Stepha. En 1789 la commune est rebaptisée Val Moselle et le 11 octobre 1936 à la demande du Ministre de l’intérieur de l’époque Saint-Etienne devient officiellement Saint-Etienne-lès-Remiremont. La ville est depuis 1986 jumelée avec Vila das Aves (Portugal).

LA QUALITÉ DE VIE
15ème commune des Vosges avec 4153 habitants, Saint-Etienne lès Remiremont est une ville accueillante située au pied du massif forestier du Fossard et à la confluence de la Moselle et de la Moselotte. Grâce à un fleurissement de qualité Saint-Etienne a obtenu 3 fleurs au niveau national du concours des Villes Fleuries.

Un habitat pavillonnaire convivial se développe dans un cadre verdoyant. Un parc de plus de 500 logements de type HLM est réparti dans les différents quartiers de la commune. Chaque habitant dispose des services que l’on peut trouver dans des agglomérations plus importantes.

Le massif forestier du Fossard permet de découvrir le long des circuits pédestres, équestres ou de VVT balisés, différentes curiosités (panoramas, fontaines, chapelles, roches, blocs monolithiques..) Deux circuits de découverte sont proposés sur le site officiel de la ville.

LES LOISIRS
Le réseau associatif de la commune offre de nombreuses possibilités tant au niveau sporti que culturel. On peut ainsi y pratiquer le tennis, le badminton, le football, le skate et le roller dans un parc spécialement aménagé. Une piste d’envol de parapente est accessible au sommet du Fossard et les performances enregistrées depuis cette aire sont remarquables. Le club cycliste local, l’espoir cycliste stéphanois porte haut les couleurs de la ville.

Une grande marche populaire est organisée annuellement au cours de la première. quinzaine de Mai. La Voie Verte implantée sur le ligne ferroviaire Remiremont-Cornimont permet la pratique du vélo, du roller, de la marche en famille et en toute sécurité. Saint-Etienne lès Remiremont se trouve à la porte des Hautes-Vosges, les pistes de ski sont à 30 km. Les crêtes et le parc Naturel des Ballons offre de splendides balades sur les crêtes et les chaumes vosgiennes.

L’EDUCATION
Les 3 écoles stéphanoises accueillent les enfants dès 2 ans. Tous les élèves de la commune bénéficient au moins une fois au cours de leur scolarité d’un séjour en classe transplantée. Un restaurant scolaire est ouvert pour le repas de midi et une garderie périscolaire héberge les enfants le matin et le soir. Les collèges et lycées sont situés dans la ville de Remiremont à 1 km. Les écoles supérieures sont à Epinal (25 km) ou Nancy (80 km).

L’ECONOMIE
Particulièrement bien placée sur l’axe routier et ferroviaire conduisant vers Nancy, la commune a su développer un tissu artisanal, commercial et industriel très diversifié. Plus de 1000 emplois existent sur la commune et notamment sur le parc économique des Grands Moulins et les zones d’activités de la Chaume, de la Queue de l’Etang , du Vélodrome et des Bruyères.

L’aéroport de Juvaincourt est à 70 km, l’aéroport régional à 120 km, l’aéroport Mulhouse-Bâle à 90 km.

Des avantages fiscaux sont proposés aux entreprises qui s’implantent sur la commune. Pour en savoir plus consultez notre site et n’hésitez pas à venir nous rencontrer dans notre belle cité stéphanoise. A Bientôt.

VISITER LE SITE 
www.ville-st-etienne-remiremont.fr

 

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Dans l’Histoire du département des Vosges

Posté par francesca7 le 5 décembre 2014

 

(Région Lorraine)

 

images (10)La contrée qui est bornée à l’est par le revers occidental des Vosges et au sud par les monts Faucilles et une partie du plateau de Langres était habitée jadis par une population que César désigne sous le nom de Leuces (Leuci). Comme pour la plupart des peuples de l’ancienne Gaule, l’histoire ne commence pour les Leuces que du jour où ils se trouvent en contact avec les Romains. Ces conquérants, qui rencontrèrent sur le sol gaulois de si redoutables adversaires, n’eurent avec les Leuces que des rapports pacifiques.

Lorsque César, se disposant à marcher contre Arioviste et les Suèves, veut rassurer son armée épouvantée, il cite les Leuces parmi les peuples amis de Rome, et qui ont promis de fournir des vivres durant la campagne. C’est que les Leuces étaient des premiers menacés par cette formidable invasion germanique dont les Suèves étaient l’avant-garde ; ils ne virent dans César que le sauveur de la Gaule. César, d’ailleurs, eut soin d’entretenir leurs dispositions sympathiques.

On voit dans ses Commentaires que la conquête romaine ne pesa -pas durement sur leur pays ; dans un passage où il énumère les populations gauloises traitées avec le plus de faveur et qui conservèrent de grandes franchises après la réduction du pays en provinces, il cite en première ligne les Leuces. Rome, qui témoignait ainsi sa reconnaissance à un peuple ami, avait su apprécier aussi ses qualités guerrières ; Lucain vante l’habileté des Leuces à manier la fronde.

Dans la division de l’empire en provinces, les Leuces furent compris dans la Belgique première. Le pays des Vosges eut sa part des misères qui signalèrent la dissolution de l’empire ; au commencement du Ve siècle, lors de la grande invasion des barbares, il fut désolé par les Vandales, qui pénétrèrent jusque dans la vallée qui donne naissance à la Moselle et ruinèrent un château et une ville qui s’élevaient sur l’emplacement d’Épinal. Un peu plus tard, la domination des Francs, qui étaient aussi de rudes conquérants, s’étendit sur la Gaule, et le pays des Vosges fit partie du royaume de Clovis et, après sa mort, du royaume d’Austrasie, dont il forma la limite méridionale ; au delà des monts Faucilles commençait le royaume des Bourguignons.

Au milieu des troubles et des violences dont la période mérovingienne présente le triste spectacle l’histoire du département des Vosges est presque tout entière dans les légendes pieuses et dans les récits des chroniqueurs sur la fondation de quelques monastères, dont les plus célèbres furent Saint-Dié et Remiremont. Dans ces temps malheureux, on ne trouvait un peu de calme et de sécurité que dans la vie monastique.

Lorsque Charlemagne, voulant organiser l’empire, établit la division administrative en comtés et légations, le pays qui répondait à peu près au département des Vosges forma trois comtés désignés sous les noms suivants : comitatus Calvomontensis (entre la Moselle et la Meurthe), comitatus Segentensis (vers Mirecourt), comitatus Vosagus (au sud du précédent). Charlemagne et son fils Louis le Débonnaire avaient une prédilection marquée pour ce pays aux vastes et sombres forêts ; ils y venaient souvent en automne pour leurs grandes chasses impériales.

Dans le démembrement de I’empire carlovingien consacré par le traité de Verdun, le pays des Vosges fit partie des États de Lothaire ler, et échut ensuite à son fils Lothaire Il ; le royaume de ce prince, qui comprenait les pays situés entre la Meuse, l’Escaut et le Rhin, était appelé la France de Lothaire (Lotharingia), d’où est venu le nom de Lorraine. Pendant un demi-siècle, la possession de ces contrées fut un continuel sujet de guerre entre les tristes successeurs de Charlemagne, princes dégénérés, mais que le souvenir du grand empereur animait d’une insatiable ambition.

Lorsque, au commencement du Xe siècle, la Lorraine fut rattachée à l’empire germanique et divisée ensuite en duchés, le pays des Vosges fit partie du duché de Lorraine mosellane ou haute Lorraine, « qui eut pour premier duc, dit M. Gérard Gley, Frédéric de Bar, beau-frère de Hugues Capet, en 959, et qui appartenait en grande partie à des seigneurs ecclésiastiques ou laïques, dont l’autorité était presque sans bornes. » (Géographie physique et historique des Vosges). Les longues luttes des petits-fils de Charlemagne, et plus tard des rois de France et des empereurs d’Allemagne, pour la possession de la Lorraine favorisèrent l’indépendance des seigneurs, qui ne laissèrent aux ducs de Lorraine qu’une autorité restreinte et des domaines fort limités.

C’est ainsi que le pays des Vosges se couvrit de ces forteresses féodales dont les vestiges subsistent encore en beaucoup d’endroits. Ce serait une longue et fastidieuse histoire que celle des démêlés et des guerres de tous ces petits tyrans féodaux entre eux et de leurs révoltes contre les ducs de Lorraine.

Nous ne ferons pas davantage l’énumération des monastères et des églises qui furent fondés alors dans le pays des Vosges par les seigneurs. Remarquons seulement que plusieurs de ces monastères donnèrent naissance à des villes, que dans ces temps de barbarie les terres ecclésiastiques étaient ordinairement plus respectées que les autres, et qu’ainsi les habitations se groupèrent autour des églises et des monastères. Telle fut l’origine d’Épinal, de Saint-Dié, de Remiremont, etc.

Mais ces villes, qui relevaient de la féodalité ecclésiastique ou laïque, grandirent en population et en importance, et il vint un temps où leurs habitants se trouvèrent assez forts pour se soustraire à la sujétion féodale. C’est au XIIIe siècle, du temps du due Ferry III, que la liberté bourgeoise s’établit dans le pays des Vosges, et que les villes y reçurent, comme dans presque toute la Lorraine, ce que l’on appelait la charte ou la loi de Beaumont ; Beaumont était une petite ville de Champagne, bâtie par un archevêque de Reims, qui avait attiré les habitants en leur accordant une constitution municipale d’après laquelle s’organisèrent un peu plus tard un grand nombre de villes.

Avec la liberté on vit renaître le commerce et l’industrie ; mais combien la sécurité manquait encore à ceux qui s’aventuraient hors des murs de leur ville ! On voit au XIVe siècle des marchands de Neufchâteau arrêtés sur la grande route et saisis, comme le serait une propriété, par des créanciers de leur seigneur. Une autre misère de cette époque était ces compagnies de pillards et de brigands qui se formaient à la faveur de la guerre entre la France et l’Angleterre, et dont les ravages s’étendirent jusqu’au pied des Vosges ; Neufchâteau fut horriblement dévasté par eux en 1371.

Au siècle suivant, le pays eut à souffrir de la guerre cruelle dans laquelle les maisons d’Anjou et de Vaudemont se disputèrent le duché de Lorraine. Le duc Charles le Hardi avait marié Isabelle, sa fille et son héritière, à René d’Anjou, qui avait hérité déjà du comté de Bar. René trouva un compétiteur dans Antoine de Vaudemont, d’une branche cadette de la famille ducale. Les prétentions de Vaudemont étaient appuyées par le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, et par les Anglais.

Mais une grande partie de la noblesse lorraine tenait pour René, qui avait reçu, en outre, quelques renforts français sous le commandement du fameux Barbazan et de Baudricourt, le capitaine de Vaucouleurs. Antoine de Vaudemont avait une armée composée surtout d’aventuriers anglais et de seigneurs bourguignons. Les deux rivaux se trouvèrent en présence près de Bulnéville (2 juillet 1431).

L’armée de Vaudemont avait l’avantage du terrain ; Barbazan conseillait à René de couper les vivres à l’ennemi pour le forcer à déloger ; mais les jeunes seigneurs lorrains et allemands qui entouraient René, comptant sur la supériorité du nombre, demandèrent le combat à grands cris. Barbazan fut tué dès le commencement de l’action ; sa mort mit le désordre dans l’armée ; l’artillerie de Vaudemont et ses archers décidèrent la victoire. René, tombé aux mains des Bourguignons fut emmené captif à Dijon.

A la captivité de René se rattache un épisode digne d’être mentionné ici. Après la bataille de Bulgnéville, la femme du prisonnier, Isabelle, vint implorer le secours de Charles VII ; la duchesse était accompagnée d’une de ses amies d’enfance, gracieuse jeune fille, dont la vue fit une vive impression sur le coeur de Charles VII ; c’était Agnès Sorel, « une des plus belles femmes que je vis oncques, dit un contemporain, et qui fit en sa qualité beaucoup de bien au royaulme. » Les maîtresses de nos rois n’ont pas souvent mérité pareil éloge.

Les hostilités ne s’arrêtèrent pas après la bataille de Bulgnéville. Pendant plusieurs années, Antoine de Vaudemont ravagea le pays avec ses bandes d’aventuriers ; Mirecourt fut pillé en 1438. La même année, Charles VII envoya des troupes au secours de René, son beau-frère, avec Lahire et Xaintrailles.

images (11)Ce fut un surcroît de malheur que l’arrivée de ces prétendus auxiliaires, qui pillaient également amis et ennemis. Enfin, la paix fut rétablie entre Vaudemont et René, qui consentit au mariage de sa fille avec le fils de son rival. Ce traité devait plus tard rendre la Lorraine au descendant de l’antique famille ducale ; mais la guerre avait cruellement pesé sur le pays vosgien, et d’ailleurs la tranquillité ne fut pas de longue durée pour ses habitants.

René Il de Vaudemont venait de succéder à Nicolas d’Anjou ; aussitôt Charles le Téméraire, l’ambitieux due de Bourgogne, envahit la Lorraine, se rend maître des Vosges et des villes voisines. Charmes, Mirecourt, Épinal et Saint-Dié sont forcés, Bruyères est saccagé, Neufchâteau et Remiremont sont obligés de se rendre. Mais la chasse de Granson, comme dit Comines, et le désastre de Morat marquèrent le terme des prospérités de la maison de Bourgogne, et le pays des. Vosges retourna avec le reste de la Lorraine sous l’autorité de René Il et de ses successeurs.

C’est dans les montagnes des Vosges que le duc Charles IV chercha un asile, lorsque ses imprudentes provocations fournirent à Richelieu un motif pour envahir la Lorraine. C’est à Épinal qu’il signa une première abdication. C’est à Mirecourt qu’il se retira lorsque Nancy fut occupé par une garnison française, et qu’il signa en 1634 une seconde abdication ; c’est encore parles Vosges qu’il rentra dans son duché, l’année suivante, à la tête d’une armée. C’est que le pays des Vosges était comme la citadelle de la Lorraine ; c’était un sol favorable à une guerre de partisans, comme Charles IV était réduit à la faire.

Mais, pendant que ce prince singulier balançait ainsi la fortune du grand ministre de Louis XIII, le pays se ressentait douloureusement de tous les maux de la guerre. Des soldats féroces pillaient et brûlaient les églises et les monastères, maltraitaient les religieuses et ouvraient le ventre des prisonniers pour chercher l’or qu’ils pouvaient avoir avalé. Aux excès de la cruauté humaine se joignirent la famine et la peste, qui dépeuplèrent des villages entiers.

Il faut arriver jusqu’au règne de Léopold, que le traité de Ryswick (1697) remit en possession de la Lorraine, pour voir la fin des calamités de ce pays. Quelques années plus tard, les combinaisons de la politique européenne donnèrent à la Lorraine un souverain étranger, Stanislas Leczinski.

On sait combien fut brillant le règne de ce prince ; mais n’oublions pas que les magnificences de Lunéville étaient coûteuses et que les impôts pesèrent lourdement sur la population des compagnes. Néanmoins, de sages mesures signalèrent aussi le règne de Stanislas ; c’est ainsi qu’après la famine de 1741 des greniers d’abondance furent établis à Épinal, Saint-Dié, Mirecourt, Neufchâteau, etc. En 1766, à la mort de Stanislas, le pays des Vosges suivit le sort du reste de la Lorraine, qui devint province française. Compris dans le grand gouvernement de Lorraine-Barrois, il était divisé alors en neuf bailliages : ceux d’Épinal, de Saint-Dié, de Bruyères, de Remiremont, de Darney, de Mirecourt, de Châtel, de Charmes et de Neufchâteau, relevant de la cour souveraine de Nancy, qui fut érigée en parlement par Louis XVI.

Le décret de 1790 qui divisa la France en départements établit le département des Vosges et lui donna pour chef-lieu Épinal. Les habitants d’un pays qui souffrait depuis des siècles des abus de la féodalité ecclésiastique ne pouvaient accueillir qu’avec sympathie et comme une ère réparatrice la Révolution. Si la condition nouvelle imposée à la Lorraine au XVIe siècle excita des regrets chez une population attachée à sa vieille dynastie, ils durent s’effacer alors devant un sentiment nouveau.

Jusqu’alors, les Vosgiens ne connaissaient la France que par des invasions militaires et des exactions financières ; ils comprirent, mieux que les édits royaux de Louis XV, qu’ils n’avaient pas à se plaindre de leur destinée, qui les ramenait après tant de siècles dans la grande famille française.

Signalé pour son patriotisme en 1792, le département des Vosges fut la premier, en 1800, à acquitter la plus forte partie de ses contributions ; le gouvernement consulaire, pour reconnaître ce patriotique empressement, décréta que la place Royale à Paris prendrait le nom de place des Vosges ; elle conserva ce nom jusqu’à la Restauration, pour le reprendre en 1848, le perdit sous le second Empire et le recouvra après 1870.

En 1814, ces braves populations montrèrent combien elles étaient françaises de cœur. Les armées coalisées marchaient sur la France ; Blücher arrivait par le nord de la Lorraine et Schwarzenberg par le haut Rhin ; les deux armées devaient se réunir sur la haute Meuse. Une partie du corps de Schwarzenberg fut arrêtée quelque temps dans les Vosges par une héroïque résistance ; et, quelques mois plus tard, lorsque, après la bataille de Montereau, l’armée autrichienne fit un mouvement de recul, ce fut encore dans les Vosges qu’elle éprouva le plus de pertes.

Peut-être l’étranger n’eût-il pas franchi la frontière, si Napoléon eût compris plus tôt que, dans cette lutte suprême, il fallait s’abandonner à cet énergique patriotisme des masses, dont les Vosgiens donnèrent alors un si bel exemple.

Le département des Vosges eut beaucoup à souffrir pendant la guerre de 1870-1871. Un des premiers envahis, il fut le dernier évacué et à la signature de la paix il perdit un canton entier, celui de Schirmeck, comprenant les communes de : Schirmeck, Barembach, La Broque, Grandfontaine, Natzviller, Neuviller-la-Roche, Rothau, Russ, Waldersbach, Wildersbach, Wisches, et la partie septentrionale du canton de Saales, c’est-à-dire les communes de Saales, de Bourg-Bruche, de Colroy-la-Roche, de Plaine, de Saint-Blaise-la-Roche, de Saulxures et de Ranrupt ; en tout, 18 communes, et une population d’environ 22 000 habitants. L’invasion et l’occupation étrangère lui avaient coûté 8 millions 785 723 fr. 85.

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LE Musée de l’Image à Épinal

Posté par francesca7 le 27 novembre 2014

 (Vosges)

images (1)

 

  
Un printemps au musée, le nouveau programme du Musée de l’Image / Ville d’Epinal vient de voir le jour ! Conférences, visites, animations enfants, nocturnes.

Vivre le Musée de l’Image au fil du temps, des saisons… Des fins de semaine où Anecdotes et petites histoires émaillent le parcours de la salle permanente… Des Chroniques du soirqui racontent le contexte des images, un Week-end indien printanier qui conclue l’exposition temporaire… Une Nuit des Musées en compagnie de l’École supérieure d’Art de Lorraine, des vacances de Pâques qui permettent aux enfants de connaître le Musée comme leur poche… Le printemps est le temps du renouveau, des projets, des collaborations et des découvertes… et ce programme en est le symbole.

Printemps indien (23 avril 2011)
Que vous soyez déjà sensible aux charmes de l’Inde, ou curieux de découvrir d’autres horizons, amateur de saveurs lointaines, ou simplement passionné de cinéma, cette programmation est faite pour vous… Dans le cadre de l’exposition Connivence 1, un cinéma « from india » s’installe au cœur du musée. Avec Swades, l’un des rares films indiens contemporains à donner une vision (presque) exacte de l’Inde, vous verrez de sublimes paysages et découvrirez un village indien qui s’éveille à la modernité. Et pendant l’entracte, un encas sucré/salé aux saveurs épicées…

 

Dîner insolite du patrimoine (13 mai 2011)
Organisé par le Pays d’Épinal Cœur des Vosges. Le principe des dîners insolites ? 24 repas théâtralisés dans 12 sites, musées et monuments historiques qui s’ouvrent au public le temps d’une soirée. À Épinal, la Cité de l’Image participe à l’opération et vous accueille pour une visite à la nuit tombée du Musée de l’Image, suivie d’un repas au cœur des ateliers artisanaux de l’Imagerie.

Nuit des Musées (14 mai 2011)
Le Musée de l’Image « à l’envers » ! Profitez de conférences à chaque heure et d’une intervention originale des étudiants de l’École Supérieure d’Art de Lorraine qui mettent en scène leur vision desMondes renversés dans un parcours animé. Un avant-goût de l’exposition d’été du musée…

À ne pas manquer pendant la soirée : 4 mini-conférences, 4 horaires, 4 images qui n’auront plus de secrets pour vous… L’équipe de conservation du Musée de l’Image met en lumière quelques oeuvres de sa collection et vous fait partager son amour des images.

images (2)Et les enfants : Pendant que les adultes parcourent le musée, les enfants sont invités à rejoindre les animateurs, pour des ateliers sens dessus-dessous !

Les Chroniques du soir (les vendredis 13 mai, 20 mai, 27 mai, 3 juin 2011)
Pendant une heure, des cycles courts (chaque semaine pendant un mois), pour approfondir un sujet, en savoir plus sur les images et leur contexte… Une image n’existe qu’avec ses circonstances… Les images type Épinal sont avant tout des images de société : de la société qui les a faites et pour laquelle elles ont été faites. Quatre soirées en compagnie d’Alexandre Laumond, historien, pour entrer dans l’histoire de ce 19e siècle qui a vu les images s’épanouir puis peu à peu disparaître. Des interventions accompagnées d’images populaires mais aussi d’autres iconographies.

Anecdotes et petites histoires (tous les samedis et dimanches à partir du 9 avril 2011)
C’est nouveau au musée ! Chaque week-end, enfants, parents, grands-parents sont invités à suivre une visite guidée des collections. À cette occasion, le Musée de l’Image vous dévoile les anecdotes, secrets, trouvailles et petites histoires qui accompagnent la vie des images. Histoires et jeux invitent à l’observation, à la réflexion et au dialogue durant cette visite ludique et étonnante. Autant de détails qui permettront aux petits comme aux plus grands de voir, en moins d’une heure, que les images en disent plus qu’il n’y paraît…

Le Musée comme ma poche (26, 27, 28, 29 avril 2011)
Pour les vacances de printemps, place à l’exploration ! Un thème différent chaque jour pendant une semaine. Les enfants visitent les lieux et observent les images pour en comprendre les codes, les usages ainsi que les procédés d’impression. Une découverte en amenant une autre, les visites impromptues dans les salles d’exposition servent de point de départ à la création dans les ateliers du Musée… Toute une journée, ou deux, ou même la semaine entière, une chose est sûre, le Musée de l’Image n’aura plus de secrets pour vos enfants !

Site internet : http://www.museedelimage.fr
E-mail : musee.image@epinal.fr
Coordonnées postales : 42 quai de Dogneville, 88000 ÉPINAL
Coordonnées téléphoniques : 03 29 81 48 30

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Histoire des Vosges

Posté par francesca7 le 23 juillet 2014

 

(Région Lorraine)

http://www.dailymotion.com/video/xelf40

La contrée qui est bornée à l’est par le revers occidental des Vosges et au sud par les monts Faucilles et une partie du plateau de Langres était habitée jadis par une population que César désigne sous le nom de Leuces (Leuci). Comme pour la plupart des peuples de l’ancienne Gaule, l’histoire ne commence pour les Leuces que du jour où ils se trouvent en contact avec les Romains. Ces conquérants, qui rencontrèrent sur le sol gaulois de si redoutables adversaires, n’eurent avec les Leuces que des rapports pacifiques.

Lorsque César, se disposant à marcher contre Arioviste et les Suèves, veut rassurer son armée épouvantée, il cite les Leuces parmi les peuples amis de Rome, et qui ont promis de fournir des vivres durant la campagne. C’est que les Leuces étaient des premiers menacés par cette formidable invasion germanique dont les Suèves étaient l’avant-garde ; ils ne virent dans César que le sauveur de la Gaule. César, d’ailleurs, eut soin d’entretenir leurs dispositions sympathiques.

On voit dans ses Commentaires que la conquête romaine ne pesa -pas durement sur leur pays ; dans un passage où il énumère les populations gauloises traitées avec le plus de faveur et qui conservèrent de grandes franchises après la réduction du pays en provinces, il cite en première ligne les Leuces. Rome, qui témoignait ainsi sa reconnaissance à un peuple ami, avait su apprécier aussi ses qualités guerrières ; Lucain vante l’habileté des Leuces à manier la fronde.

voge

Dans la division de l’empire en provinces, les Leuces furent compris dans la Belgique première. Le pays des Vosges eut sa part des misères qui signalèrent la dissolution de l’empire ; au commencement du Ve siècle, lors de la grande invasion des barbares, il fut désolé par les Vandales, qui pénétrèrent jusque dans la vallée qui donne naissance à la Moselle et ruinèrent un château et une ville qui s’élevaient sur l’emplacement d’Épinal. Un peu plus tard, la domination des Francs, qui étaient aussi de rudes conquérants, s’étendit sur la Gaule, et le pays des Vosges fit partie du royaume de Clovis et, après sa mort, du royaume d’Austrasie, dont il forma la limite méridionale ; au delà des monts Faucilles commençait le royaume des Bourguignons.

Au milieu des troubles et des violences dont la période mérovingienne présente le triste spectacle l’histoire du département des Vosges est presque tout entière dans les légendes pieuses et dans les récits des chroniqueurs sur la fondation de quelques monastères, dont les plus célèbres furent Saint-Dié et Remiremont. Dans ces temps malheureux, on ne trouvait un peu de calme et de sécurité que dans la vie monastique.

Lorsque Charlemagne, voulant organiser l’empire, établit la division administrative en comtés et légations, le pays qui répondait à peu près au département des Vosges forma trois comtés désignés sous les noms suivants : comitatus Calvomontensis (entre la Moselle et la Meurthe), comitatus Segentensis (vers Mirecourt), comitatus Vosagus (au sud du précédent). Charlemagne et son fils Louis le Débonnaire avaient une prédilection marquée pour ce pays aux vastes et sombres forêts ; ils y venaient souvent en automne pour leurs grandes chasses impériales.

Dans le démembrement de I’empire carlovingien consacré par le traité de Verdun, le pays des Vosges fit partie des États de Lothaire ler, et échut ensuite à son fils Lothaire Il ; le royaume de ce prince, qui comprenait les pays situés entre la Meuse, l’Escaut et le Rhin, était appelé la France de Lothaire (Lotharingia), d’où est venu le nom de Lorraine. Pendant un demi-siècle, la possession de ces contrées fut un continuel sujet de guerre entre les tristes successeurs de Charlemagne, princes dégénérés, mais que le souvenir du grand empereur animait d’une insatiable ambition.

Lorsque, au commencement du Xe siècle, la Lorraine fut rattachée à l’empire germanique et divisée ensuite en duchés, le pays des Vosges fit partie du duché de Lorraine mosellane ou haute Lorraine, « qui eut pour premier duc, dit M. Gérard Gley, Frédéric de Bar, beau-frère de Hugues Capet, en 959, et qui appartenait en grande partie à des seigneurs ecclésiastiques ou laïques, dont l’autorité était presque sans bornes. » (Géographie physique et historique des Vosges). Les longues luttes des petits-fils de Charlemagne, et plus tard des rois de France et des empereurs d’Allemagne, pour la possession de la Lorraine favorisèrent l’indépendance des seigneurs, qui ne laissèrent aux ducs de Lorraine qu’une autorité restreinte et des domaines fort limités.

C’est ainsi que le pays des Vosges se couvrit de ces forteresses féodales dont les vestiges subsistent encore en beaucoup d’endroits. Ce serait une longue et fastidieuse histoire que celle des démêlés et des guerres de tous ces petits tyrans féodaux entre eux et de leurs révoltes contre les ducs de Lorraine.

Nous ne ferons pas davantage l’énumération des monastères et des églises qui furent fondés alors dans le pays des Vosges par les seigneurs. Remarquons seulement que plusieurs de ces monastères donnèrent naissance à des villes, que dans ces temps de barbarie les terres ecclésiastiques étaient ordinairement plus respectées que les autres, et qu’ainsi les habitations se groupèrent autour des églises et des monastères. Telle fut l’origine d’Épinal, de Saint-Dié, de Remiremont, etc.

Mais ces villes, qui relevaient de la féodalité ecclésiastique ou laïque, grandirent en population et en importance, et il vint un temps où leurs habitants se trouvèrent assez forts pour se soustraire à la sujétion féodale. C’est au XIIIe siècle, du temps du due Ferry III, que la liberté bourgeoise s’établit dans le pays des Vosges, et que les villes y reçurent, comme dans presque toute la Lorraine, ce que l’on appelait la charte ou la loi de Beaumont ; Beaumont était une petite ville de Champagne, bâtie par un archevêque de Reims, qui avait attiré les habitants en leur accordant une constitution municipale d’après laquelle s’organisèrent un peu plus tard un grand nombre de villes.

Avec la liberté on vit renaître le commerce et l’industrie ; mais combien la sécurité manquait encore à ceux qui s’aventuraient hors des murs de leur ville ! On voit au XIVe siècle des marchands de Neufchâteau arrêtés sur la grande route et saisis, comme le serait une propriété, par des créanciers de leur seigneur. Une autre misère de cette époque était ces compagnies de pillards et de brigands qui se formaient à la faveur de la guerre entre la France et l’Angleterre, et dont les ravages s’étendirent jusqu’au pied des Vosges ; Neufchâteau fut horriblement dévasté par eux en 1371.

Au siècle suivant, le pays eut à souffrir de la guerre cruelle dans laquelle les maisons d’Anjou et de Vaudemont se disputèrent le duché de Lorraine. Le duc Charles le Hardi avait marié Isabelle, sa fille et son héritière, à René d’Anjou, qui avait hérité déjà du comté de Bar. René trouva un compétiteur dans Antoine de Vaudemont, d’une branche cadette de la famille ducale. Les prétentions de Vaudemont étaient appuyées par le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, et par les Anglais.

Mais une grande partie de la noblesse lorraine tenait pour René, qui avait reçu, en outre, quelques renforts français sous le commandement du fameux Barbazan et de Baudricourt, le capitaine de Vaucouleurs. Antoine de Vaudemont avait une armée composée surtout d’aventuriers anglais et de seigneurs bourguignons. Les deux rivaux se trouvèrent en présence près de Bulnéville (2 juillet 1431).

L’armée de Vaudemont avait l’avantage du terrain ; Barbazan conseillait à René de couper les vivres à l’ennemi pour le forcer à déloger ; mais les jeunes seigneurs lorrains et allemands qui entouraient René, comptant sur la supériorité du nombre, demandèrent le combat à grands cris. Barbazan fut tué dès le commencement de l’action ; sa mort mit le désordre dans l’armée ; l’artillerie de Vaudemont et ses archers décidèrent la victoire. René, tombé aux mains des Bourguignons fut emmené captif à Dijon.

hoteldepA la captivité de René se rattache un épisode digne d’être mentionné ici. Après la bataille de Bulgnéville, la femme du prisonnier, Isabelle, vint implorer le secours de Charles VII ; la duchesse était accompagnée d’une de ses amies d’enfance, gracieuse jeune fille, dont la vue fit une vive impression sur le coeur de Charles VII ; c’était Agnès Sorel, « une des plus belles femmes que je vis oncques, dit un contemporain, et qui fit en sa qualité beaucoup de bien au royaulme. » Les maîtresses de nos rois n’ont pas souvent mérité pareil éloge.

Les hostilités ne s’arrêtèrent pas après la bataille de Bulgnéville. Pendant plusieurs années, Antoine de Vaudemont ravagea le pays avec ses bandes d’aventuriers ; Mirecourt fut pillé en 1438. La même année, Charles VII envoya des troupes au secours de René, son beau-frère, avec Lahire et Xaintrailles.

Ce fut un surcroît de malheur que l’arrivée de ces prétendus auxiliaires, qui pillaient également amis et ennemis. Enfin, la paix fut rétablie entre Vaudemont et René, qui consentit au mariage de sa fille avec le fils de son rival. Ce traité devait plus tard rendre la Lorraine au descendant de l’antique famille ducale ; mais la guerre avait cruellement pesé sur le pays vosgien, et d’ailleurs la tranquillité ne fut pas de longue durée pour ses habitants.

René Il de Vaudemont venait de succéder à Nicolas d’Anjou ; aussitôt Charles le Téméraire, l’ambitieux due de Bourgogne, envahit la Lorraine, se rend maître des Vosges et des villes voisines. Charmes, Mirecourt, Épinal et Saint-Dié sont forcés, Bruyères est saccagé, Neufchâteau et Remiremont sont obligés de se rendre. Mais la chasse de Granson, comme dit Comines, et le désastre de Morat marquèrent le terme des prospérités de la maison de Bourgogne, et le pays des. Vosges retourna avec le reste de la Lorraine sous l’autorité de René Il et de ses successeurs.

C’est dans les montagnes des Vosges que le duc Charles IV chercha un asile, lorsque ses imprudentes provocations fournirent à Richelieu un motif pour envahir la Lorraine. C’est à Épinal qu’il signa une première abdication. C’est à Mirecourt qu’il se retira lorsque Nancy fut occupé par une garnison française, et qu’il signa en 1634 une seconde abdication ; c’est encore parles Vosges qu’il rentra dans son duché, l’année suivante, à la tête d’une armée. C’est que le pays des Vosges était comme la citadelle de la Lorraine ; c’était un sol favorable à une guerre de partisans, comme Charles IV était réduit à la faire.

Mais, pendant que ce prince singulier balançait ainsi la fortune du grand ministre de Louis XIII, le pays se ressentait douloureusement de tous les maux de la guerre. Des soldats féroces pillaient et brûlaient les églises et les monastères, maltraitaient les religieuses et ouvraient le ventre des prisonniers pour chercher l’or qu’ils pouvaient avoir avalé. Aux excès de la cruauté humaine se joignirent la famine et la peste, qui dépeuplèrent des villages entiers.

Il faut arriver jusqu’au règne de Léopold, que le traité de Ryswick (1697) remit en possession de la Lorraine, pour voir la fin des calamités de ce pays. Quelques années plus tard, les combinaisons de la politique européenne donnèrent à la Lorraine un souverain étranger, Stanislas Leczinski.

On sait combien fut brillant le règne de ce prince ; mais n’oublions pas que les magnificences de Lunéville étaient coûteuses et que les impôts pesèrent lourdement sur la population des compagnes. Néanmoins, de sages mesures signalèrent aussi le règne de Stanislas ; c’est ainsi qu’après la famine de 1741 des greniers d’abondance furent établis à Épinal, Saint-Dié, Mirecourt, Neufchâteau, etc. En 1766, à la mort de Stanislas, le pays des Vosges suivit le sort du reste de la Lorraine, qui devint province française. Compris dans le grand gouvernement de Lorraine-Barrois, il était divisé alors en neuf bailliages : ceux d’Épinal, de Saint-Dié, de Bruyères, de Remiremont, de Darney, de Mirecourt, de Châtel, de Charmes et de Neufchâteau, relevant de la cour souveraine de Nancy, qui fut érigée en parlement par Louis XVI.

Le décret de 1790 qui divisa la France en départements établit le département des Vosges et lui donna pour chef-lieu Épinal. Les habitants d’un pays qui souffrait depuis des siècles des abus de la féodalité ecclésiastique ne pouvaient accueillir qu’avec sympathie et comme une ère réparatrice la Révolution. Si la condition nouvelle imposée à la Lorraine au XVIe siècle excita des regrets chez une population attachée à sa vieille dynastie, ils durent s’effacer alors devant un sentiment nouveau.

Jusqu’alors, les Vosgiens ne connaissaient la France que par des invasions militaires et des exactions financières ; ils comprirent, mieux que les édits royaux de Louis XV, qu’ils n’avaient pas à se plaindre de leur destinée, qui les ramenait après tant de siècles dans la grande famille française.

Histoire des Vosges dans Vosges 300px-Battle_of_Montereau_by_LangloisSignalé pour son patriotisme en 1792, le département des Vosges fut la premier, en 1800, à acquitter la plus forte partie de ses contributions ; le gouvernement consulaire, pour reconnaître ce patriotique empressement, décréta que la place Royale à Paris prendrait le nom de place des Vosges ; elle conserva ce nom jusqu’à la Restauration, pour le reprendre en 1848, le perdit sous le second Empire et le recouvra après 1870.

En 1814, ces braves populations montrèrent combien elles étaient françaises de cœur. Les armées coalisées marchaient sur la France ; Blücher arrivait par le nord de la Lorraine et Schwarzenberg par le haut Rhin ; les deux armées devaient se réunir sur la haute Meuse. Une partie du corps de Schwarzenberg fut arrêtée quelque temps dans les Vosges par une héroïque résistance ; et, quelques mois plus tard, lorsque, après la bataille de Montereau, l’armée autrichienne fit un mouvement de recul, ce fut encore dans les Vosges qu’elle éprouva le plus de pertes.

Peut-être l’étranger n’eût-il pas franchi la frontière, si Napoléon eût compris plus tôt que, dans cette lutte suprême, il fallait s’abandonner à cet énergique patriotisme des masses, dont les Vosgiens donnèrent alors un si bel exemple.

Le département des Vosges eut beaucoup à souffrir pendant la guerre de 1870-1871. Un des premiers envahis, il fut le dernier évacué et à la signature de la paix il perdit un canton entier, celui de Schirmeck, comprenant les communes de : Schirmeck, Barembach, La Broque, Grandfontaine, Natzviller, Neuviller-la-Roche, Rothau, Russ, Waldersbach, Wildersbach, Wisches, et la partie septentrionale du canton de Saales, c’est-à-dire les communes de Saales, de Bourg-Bruche, de Colroy-la-Roche, de Plaine, de Saint-Blaise-la-Roche, de Saulxures et de Ranrupt ; en tout, 18 communes, et une population d’environ 22 000 habitants. L’invasion et l’occupation étrangère lui avaient coûté 8 millions 785 723 fr. 85.

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Pourquoi Domrémy la Pucelle

Posté par francesca7 le 20 juin 2014

 

 

Domrémy est un petit village du département des Vosges, situé sur les bords de la Meuse, très près des frontières des départements de la Meuse, de la Meurthe et Moselle et de la Haute-Marne. 

 

Le lieu était habité à l’époque celte comme le montrent certaines murailles et tumuli antiques.

Domremy_maisoatale_piece

Au xve siècle, du vivant de Jeanne d’Arc, la paroisse était divisée en deux parties: l’une dépendait du comté de Champagne, française, l’autre du Barrois mouvant. La jeune Jeanne d’Arc aimait se rendre en la chapelle de Bermont, près de Greux, pour prier, comme à l’église de Domrémy où elle avait reçu le baptême. Ses voix, qui l’initièrent à sa mission et l’accompagnèrent dans son action – les saintes Catherine d’Alexandrie, Marguerite d’Antioche et saint Michel Archange – étaient pour elle des figures familières du voisinage, voire familiales, ce qui contribua à ouvrir la psychologie de la jeune adolescente à la vocation hors norme qui fut la sienne.

Domrémy – ou du moins la partie dans laquelle se trouvait la maison de Jeanne d’Arc, à savoir la partie nord du village – fut exempté d’impôts par Charles VII après son couronnement lors de l’anoblissement de Jeanne d’Arc. En 1571, Domrémy fut officiellement rattaché à la Lorraine et perdit le privilège (le duché de Lorraine relevait du Saint-Empire romain germanique et fut rattaché au royaume de France près de deux siècles plus tard sous Louis XV). En revanche, le village de Greux demeura territoire français et conserva le privilège jusqu’en 1766. La paroisse de Domrémy devint en 1578 Domrémy-la-Pucelle. Elle passa au statut de commune à la Révolution française.

Le village de Domrémy était partagé entre plusieurs autorités : la partie nord appartenait a la Champagne, relevait de la châtellenie de Vaucouleurs et était incorporée au royaume de France. La partie sud, comprenant la maison de Jeanne, appartenait au Barrois mouvant, le duc de Bar étant vassal du roi de France pour les terres situées à l’ouest de la Meuse. Ces terres étaient tenues en fief par les abbés de Mureaux et par les seigneurs de Bourlémont. La partie arrière de la maison de Jeanne d’Arc comprend une partie de la maison d’origine.

Jeanne y naquit en janvier 1412. Son père y était laboureur, c’est à dire un paysan aisé, qui louait une partie de l’ancien château. On peut visiter sa maison natale. La façade actuelle fut édifiée en 1431 par un arrière petit neveu de Jeanne, Claude du Lys, seigneur de Domrémy. 

La Maison Natale de Jeanne d’Arc
Achetée en 1818 par le Département des Vosges et classée Monuments Historiques des 1840, la Maison Natale de Jeanne d’Arc a été conservée et restaurée. Sa façade est ornée d’un tympan sculpté d’armoiries du XVéme siécle, et d’une statue de Jeanne, en armure agenouillée. A l’intérieur, on peut visiter quatre pièces : la chambre natale, la chambre de Jeanne, le cellier et la chambre des frères.

Le Centre Johannique
Près de la Maison Natale de Jeanne d’Arc, le Centre Johannique présente « Visages de Jeanne », un ensemble d’animations fondées sur une nouvelle conception du tourisme culturel.

Il comprend trois espaces différents et complémentaires permettant au visiteur, selon son choix, des modalités de visite plus ou moins approfondie. Le déambulatoire, la grande galerie et la salle de projection proposent un temps de visite d’une heure à trois heures.

Ce centre constitue aussi un lieu de citoyenneté ou les jeunes de France et d’Europe – à partir de l’histoire de Jeanne d’Arc et de cette période charnière entre Moyen Age et modernité, époque de transformation en cela proche de la notre – peuvent réfléchir sur l’Europe dans laquelle nous avons vécu et sur celle que nous devons construire.

Renseignements au  03 29 06 95 86.
Source : http://pagesperso-orange.fr/musee.jeannedarc/domremy.htm

 

 

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Les cloches ont sauvé l’Abbaye de Moyenmoutier

Posté par francesca7 le 10 juin 2014

 (Vosges) en 984

(D’après « Le Pays lorrain » paru en 1907
et « Bulletin de la Société philomatique des Vosges » paru en 1888)

 
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Lorsqu’en 983, durant la trouble minorité de l’empereur Othon III, le bruit se répandit dans les Vosges que l’armée du roi de France Lothaire, en marche vers la Germanie, allait trouver devant elle les troupes du duc de Souabe, Cuonon, l’émoi fut grand au couvent de Moyenmoutier

La douloureuse Lorraine, tour à tour ravagée par ses voisins de l’est et de l’ouest, récemment dévastée par les incursions successives des bandes hongroises, allait-elle offrir un nouveau champ de bataille au heurt des convoitises guerrières et conquérantes ?

Les saints refuges où le labeur pacifique des hommes, la contemplation et l’étude tentaient de s’organiser à l’ombre de la croix, allaient-ils être livrés à la brutalité des gens de guerre, violemment dépossédés de leurs richesses et des reliques de leurs fondateurs, et rendus, par l’effet d’un seul combat peut-être ou du simple passage des soldats victorieux, à la désolation et à l’abandon d’où il faudrait des années pour les tirer ensuite ?

C’est en 671 que saint Hydulphe (ou Hidulphe), originaire du Norique, ancienne province romaine, avait fondé l’abbaye. Né en 612, il étudia les lettres et embrassa la cléricature à Ratisbonne ; mais c’est à Trèves qu’il fit profession de la vie monastique, et fut rapidement associé au gouvernement du diocèse. Il y rencontra Gondelbert, archevêque de Sens, et Déodatus, évêque de Nevers, qui quittèrent le monde et cherchèrent un asile dans les montagnes des Vosges : ce fut probablement à la suite d’entretiens avec eux qu’Hydulphe forma lui aussi le projet de se réfugier dans la solitude et de s’établir dans la même vallée que saint Gondelbert, un peu au-dessous, à distance égale de Senones et d’Étival, à douze kilomètres de Jointures, fondé et gouverné par Déodatus.

Hidulphe arriva dans les montagnes des Vosges avec une suite de prêtres et de serviteurs, les solitaires de la région l’accueillant avec empressement, chacun des monastères de la vallée arrosée par le Rabodeau lui cédant une portion de son territoire. De généreuses libéralités, soit en Alsace, soit dans la vallée, complétèrent bientôt le domaine de l’abbaye qui devint et resta jusqu’à ses derniers jours une des plus opulentes de la contrée. Hydulphe s’établit sur la rive gauche du Rabodeau, au confluent du Rupt-de-Pierry, Rivus Petrosus, qui descend de La Chapelle et du Paire ; il imposa à son monastère le nom de Medianum Monasterium, dont nous avons fait Moyenmoutier, parce qu’il est situé à distance presque égale de Senones à l’orient, d’Étival au couchant, de Saint-Dié au midi, et de Bonmoutier au nord.

La légende rapporte que les miracles se multiplièrent à Moyenmoutier. A la prière d’Hydulphe, les aveugles voyaient, les estropiés étaient guéris, les démons prenaient la fuite. Il fallut construire en dehors de l’enceinte monastique pour accueillir la foule nombreuse, sous peine de troubler le recueillement de la jeune communauté. Le saint mourut le 11 juillet 707. Vers le milieu du Xe siècle, l’église d’origine, construite pauvrement et à la hâte, menaçait ruine. L’abbé Adalbert, probablement en 963, entreprit de la reconstruire sur de plus vastes proportions, exhuma le corps de saint Hydulphe et l’enferma dans une châsse de bois décemment ornée.

Un éclatant miracle signala cette cérémonie fixée au 7 novembre. Depuis un mois, des pluies continuelles désolaient la contrée, avaient détrempé le sol et ne permettaient pas de sortir des cloîtres. Rien ne présageait un temps serein. Cependant abbés et religieux assemblés pour la translation demandaient à se rendre avec la châsse, la croix, les cierges, les encensoirs et les ornements sacrés, de l’église monastique à l’église paroissiale. A peine eut-on soulevé le couvercle du cercueil, tout à coup le sol s’affermit sous les pieds, et le soleil, longtemps voilé, brilla radieux. La procession se fit avec pompe, et toute l’octave fut favorisée d’un ciel pur.

Vingt ans plus tard, le vieil abbé Adalbert, qui avait relevé de ses ruines le monastère de Moyenmoutier et y avait fait refleurir la règle bénédictine, voyait avec douleur en 984 les menaces que la cruauté des temps faisait pendre sur l’effort de toute sa vie. Frappé de paralysie et sentant prochaine une fin que ses membres perclus appelaient comme une délivrance, il passait ses journées et ses nuits en prières, affalé plutôt que prosterné devant la châsse de Saint-Hydulphe, et priant avec larmes le bienheureux fondateur d’écarter de son monastère le fléau du conflit opposant Lothaire et Cuonon, ou d’abréger les jours de l’abbé.

Dans les cellules des religieux, dans les ermitages et les manses qui dépendaient du couvent, la vie claustrale, les exercices de piété, les travaux de tout genre étaient abandonnés, laissant place à une désolation gémissante et vaine ou à des prières qui, malgré leur ferveur, tenaient bien plus d’une supplication d’enfant que d’un acte de foi de chrétien. Et c’est à peine si, dans le désarroi universel, un religieux songeait à célébrer la messe dans l’une des cinq églises encloses dans l’enceinte du monastère.

Dans ces conjonctures, le frère Smaragde eut une vision pendant son sommeil. C’était un homme simple, fils d’un tenancier du couvent, et que les moines avaient de bonne heure pris à leur service parce qu’il avait une âme fidèle et fruste. En témoignage de ces qualités qui brillaient d’une lueur paisible et calme pareille à l’éclat loyal de l’émeraude, ils lui avaient donné le nom de Smaragde, que ne semblaient guère appeler sa lourde encolure, la gaucherie de sa démarche et la rusticité de ses manières. Seul de tous les religieux et de leurs serviteurs, il avait continué ses occupations coutumières au milieu de l’inquiétude où s’affaissait le couvent tout entier.

De prime à none et de matines à complies, il n’était heure canoniale où il ne sonnât les cloches du monastère pour des offices le plus souvent négligés ; et, tour à tour, des cinq églises Notre-Dame, Saint-Pierre, Saint-Jean, Saint-Epvre et Saint-Grégoire, le tintement argentin qui s’échappe des campaniles sonores continuait par ses soins à clamer dans la solitude forestière la fraîcheur aigrelette du matin, la pleine saveur du milieu du jour, le recueillement du crépuscule. Il ne négligeait pas d’arroser, dans les coins perdus que laissait inoccupés l’enchevêtrement des cloîtres et des préaux, les légumes et les fleurs que chérissait son esprit rustique. Et son plaisir était toujours de guider, le long de minces cordelettes, l’enroulement des plantes grimpantes – comme si l’incendie et le pillage n’avaient pas menacé d’anéantir bientôt, sous l’injure des échelles dressées et la fumée des torches, la fragile croissance des liserons et des clématites.

Quand Saint Hydulphe apparut au frère Smaragde, il était revêtu de ses ornements épiscopaux et tenait son bâton pastoral à la main, tel que le figurait son portrait suspendu dans l’oratoire Saint-Epvre. Il sembla même au naïf garçon que la peinture qu’il avait si souvent contemplée dans le demi-jour de la chapelle représentait le saint fondateur sous des traits plus imposants, avec une auréole plus éblouissante ; une moindre magnificence lui paraissait émaner du personnage plus humain qui, cette nuit-là, vint interrompre son sommeil de bon et simple travailleur. Mais il n’eut pas le loisir de s’étonner, car le saint prit aussitôt la parole, et, après avoir évoqué la détresse des temps, demanda à frère Smaragde s’il était homme à sauver le monastère.

Malgré sa foi ingénue et l’attachement instinctif qu’il portait à cette abbaye où tenaient toutes ses racines, le frère Smaragde avait trop le sentiment de la hiérarchie pour accepter que le bienheureux patron de Moyenmoutier vînt proposer à un humble serviteur comme lui quelque chose qui, sans doute, ressemblerait fort à un miracle. Il répondit donc sans ambages : « Et comment, grand saint Hydulphe, ne vous adressez-vous pas à l’abbé lui-même ? N’est-ce pas lui qui fit déposer vos reliques dans notre plus chère église ? Et, le jour même où ces dépouilles sacrées y furent transportées, n’est-ce pas lui que vous honorâtes d’un éclatant miracle en faisant luire tout à coup, au ciel pluvieux de novembre, le soleil caché depuis deux mois, et en redressant toute droite, malgré la bise, la flamme courbée des cierges ? »

Frère Smaradge s’étonna dans son sommeil de sa soudaine éloquence. Lui qui d’ordinaire ne sortait de son mutisme coutumier que pour retomber bientôt, après un petit nombre de paroles, dans un silence plus obstiné, il sentit croître sa surprise quand, le saint lui ayant demandé une seconde fois s’il était prêt à sauver le couvent, il répliqua vivement : « Il y a encore, grand saint Hydulphe, le diligent Valcandus, qui est, dit-on, aussi savant que tous les autres moines réunis. Il ne sort guère de sa celle écartée que pour aller chercher, sur les rayons de la librairie, les livres les plus gros et les plus lourds qu’il peut trouver. Et il convient de ne pas oublier non plus le vénérable Tietfried. Vous savez qu’il a découvert jadis, grâce à une apparition de saint Boniface, les restes de ce glorieux martyr de la légion thébéenne. N’est-ce pas à lui que reviendrait, plutôt qu’à moi, l’honneur de sauver le monastère auquel il a donné ainsi un protecteur nouveau ? »

Et comme le saint réitérait son appel : « Notre prévôt Encibold, de qui je dépends pour toutes mes tâches domestiques, m’en voudrait certainement si j’étais l’artisan de salut choisi de préférence à lui. Vous ne sauriez croire, grand saint Hydulphe, quel homme ingénieux est le père Encibold. C’est lui qui a trouvé que l’abbaye de Moyenmoutier est au centre d’une croix formée par les cinq monastères du Val de Saint-Dié, et comme son office veut qu’il se tienne lui-même au milieu de ce couvent-ci, il dit en souriant qu’il est au centre de la chrétienté dans les Vosges. Il serait si heureux d’être l’instrument d’un miracle ! »

Smaragde fut lui-même effrayé d’en avoir tant dit, et d’avoir rappelé la plaisante vanité d’Encibold, dont s’égayait tout le monastère. Il vit d’ailleurs que saint Hydulphe le regardait sévèrement, et il ajouta avec humilité : « Mais si vous persistez, ô grand saint, à descendre jusqu’à moi, le plus infime de vos serviteurs, pour sauver le monastère que vous avez fondé, je suis prêt à donner ma vie pour vous obéir. »

Le saint lui répondit : « Ta résistance serait châtiée dès ici-bas si elle ne venait de ta grande ingénuité de cœur. Sache que tu as été choisi de préférence à d’autres parce que, seul de tous ceux du couvent, tu as marqué par la simple constance de tes occupations que tu croyais à ta manière au miracle dont tu vas être l’instrument. A ton réveil, tu prendras avec toi cinq chariots attelés de bœufs ; avec l’aide des bûcherons de la forêt, tu dépendras les cloches du monastère, et tu iras les cacher en divers lieux écartés. Laisse faire ensuite à Dieu et continue de le servir à ta façon. »

Smaragde se réveilla au point du jour et accomplit point par point les prescriptions du saint. Les cloches des cinq églises furent enlevées et placées sur des chariots, pour être transportées au pied de la Haute-Pierre, à Malfosse, à Coichot. La plus grosse de toutes et la plus aimée fut cachée sous le pont du Rabodeau : c’était celle dont jadis l’abbé Adalbert avait doté l’abbaye, et qui, cédée pour un temps à l’évêque de Toul, avait perdu la suavité de son timbre pendant toute la durée de son exil dans la ville épiscopale.

Et voici comment s’accomplit le miracle promis par saint Hydulphe. Le duc de Souabe, poursuivant jusqu’à la Meurthe le roi Lothaire qui battait en retraite, campa avec ses bandes non loin de Moyenmoutier, à la celle de Saint-Ehrhard, sur le ruisseau d’Hurbache. Ayant décidé de rançonner le couvent, il se mit en route dans la direction de la vallée de Rabodeau : le rapport téléchargement (8)de ses éclaireurs affirmait que la sonnerie des cloches du monastère suffirait à le guider dans les forêts d’alentour. Mais son armée, découragée, se débanda peu à peu à la suite d’un prodige inouï : pendant deux jours et une nuit, des tintements de cloches résonnèrent en cinq endroits différents de la montagne et de la vallée. Une large sonnerie de fête s’échappait des rives du Rabodeau, tandis que d’agiles carillons, des tocsins précipités se faisaient écho du sein des solitudes forestières.

On eût dit que cinq couvents célébraient à la fois toutes les cérémonies, appelaient à tous les offices, annonçaient toutes les heures du jour et de la nuit. Rien n’apparaissait cependant aux regards : mais une nappe sonore semblait sourdre en divers endroits de la terre, des rochers et des arbres. Les hordes du duc Cuonon, courant de l’un à l’autre de ces invisibles clochers, se remplissaient de colère et de confusion : peu s’en fallut qu’elles n’en vinssent aux mains avec elles-mêmes, et le chef souabe donna le premier l’ordre de la retraite pour éviter une mêlée fratricide.

Quant au frère Smaragde, il reprit sa vie laborieuse et simple et demanda comme unique faveur, lorsqu’il sentit sa mort prochaine, d’être enseveli près du pont de Rabodeau, à l’endroit où la plus harmonieuse de ses cloches avait, trente-six heures durant, vibré de tout son métal pour décevoir l’envahisseur barbare et l’écarter du monastère.

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Frère Smaragde sauve une abbaye dans les Vosges

Posté par francesca7 le 6 avril 2014

 

Abbaye de Moyenmoutier (Vosges) sauvée
par ses cloches et le frère Smaragde en 984

(D’après « Le Pays lorrain » paru en 1907
et « Bulletin de la Société philomatique des Vosges » paru en 1888)

 
 
images (6)Lorsqu’en 983, durant la trouble minorité de l’empereur Othon III, le bruit se répandit dans les Vosges que l’armée du roi de France Lothaire, en marche vers la Germanie, allait trouver devant elle les troupes du duc de Souabe, Cuonon, l’émoi fut grand au couvent de Moyenmoutier

La douloureuse Lorraine, tour à tour ravagée par ses voisins de l’est et de l’ouest, récemment dévastée par les incursions successives des bandes hongroises, allait-elle offrir un nouveau champ de bataille au heurt des convoitises guerrières et conquérantes ?

Les saints refuges où le labeur pacifique des hommes, la contemplation et l’étude tentaient de s’organiser à l’ombre de la croix, allaient-ils être livrés à la brutalité des gens de guerre, violemment dépossédés de leurs richesses et des reliques de leurs fondateurs, et rendus, par l’effet d’un seul combat peut-être ou du simple passage des soldats victorieux, à la désolation et à l’abandon d’où il faudrait des années pour les tirer ensuite ?

C’est en 671 que saint Hydulphe (ou Hidulphe), originaire du Norique, ancienne province romaine, avait fondé l’abbaye. Né en 612, il étudia les lettres et embrassa la cléricature à Ratisbonne ; mais c’est à Trèves qu’il fit profession de la vie monastique, et fut rapidement associé au gouvernement du diocèse. Il y rencontra Gondelbert, archevêque de Sens, et Déodatus, évêque de Nevers, qui quittèrent le monde et cherchèrent un asile dans les montagnes des Vosges : ce fut probablement à la suite d’entretiens avec eux qu’Hydulphe forma lui aussi le projet de se réfugier dans la solitude et de s’établir dans la même vallée que saint Gondelbert, un peu au-dessous, à distance égale de Senones et d’Étival, à douze kilomètres de Jointures, fondé et gouverné par Déodatus.

Hidulphe arriva dans les montagnes des Vosges avec une suite de prêtres et de serviteurs, les solitaires de la région l’accueillant avec empressement, chacun des monastères de la vallée arrosée par le Rabodeau lui cédant une portion de son territoire. De généreuses libéralités, soit en Alsace, soit dans la vallée, complétèrent bientôt le domaine de l’abbaye qui devint et resta jusqu’à ses derniers jours une des plus opulentes de la contrée. Hydulphe s’établit sur la rive gauche du Rabodeau, au confluent du Rupt-de-Pierry, Rivus Petrosus, qui descend de La Chapelle et du Paire ; il imposa à son monastère le nom de Medianum Monasterium, dont nous avons fait Moyenmoutier, parce qu’il est situé à distance presque égale de Senones à l’orient, d’Étival au couchant, de Saint-Dié au midi, et de Bonmoutier au nord.

La légende rapporte que les miracles se multiplièrent à Moyenmoutier. A la prière d’Hydulphe, les aveugles voyaient, les estropiés étaient guéris, les démons prenaient la fuite. Il fallut construire en dehors de l’enceinte monastique pour accueillir la foule nombreuse, sous peine de troubler le recueillement de la jeune communauté. Le saint mourut le 11 juillet 707. Vers le milieu du Xe siècle, l’église d’origine, construite pauvrement et à la hâte, menaçait ruine. L’abbé Adalbert, probablement en 963, entreprit de la reconstruire sur de plus vastes proportions, exhuma le corps de saint Hydulphe et l’enferma dans une châsse de bois décemment ornée.

Un éclatant miracle signala cette cérémonie fixée au 7 novembre. Depuis un mois, des pluies continuelles désolaient la contrée, avaient détrempé le sol et ne permettaient pas de sortir des cloîtres. Rien ne présageait un temps serein. Cependant abbés et religieux assemblés pour la translation demandaient à se rendre avec la châsse, la croix, les cierges, les encensoirs et les ornements sacrés, de l’église monastique à l’église paroissiale. A peine eut-on soulevé le couvercle du cercueil, tout à coup le sol s’affermit sous les pieds, et le soleil, longtemps voilé, brilla radieux. La procession se fit avec pompe, et toute l’octave fut favorisée d’un ciel pur.

Vingt ans plus tard, le vieil abbé Adalbert, qui avait relevé de ses ruines le monastère de Moyenmoutier et y avait fait refleurir la règle bénédictine, voyait avec douleur en 984 les menaces que la cruauté des temps faisait pendre sur l’effort de toute sa vie. Frappé de paralysie et sentant prochaine une fin que ses membres perclus appelaient comme une délivrance, il passait ses journées et ses nuits en prières, affalé plutôt que prosterné devant la châsse de Saint-Hydulphe, et priant avec larmes le bienheureux fondateur d’écarter de son monastère le fléau du conflit opposant Lothaire et Cuonon, ou d’abréger les jours de l’abbé.

Dans les cellules des religieux, dans les ermitages et les manses qui dépendaient du couvent, la vie claustrale, les exercices de piété, les travaux de tout genre étaient abandonnés, laissant place à une désolation gémissante et vaine ou à des prières qui, malgré leur ferveur, tenaient bien plus d’une supplication d’enfant que d’un acte de foi de chrétien. Et c’est à peine si, dans le désarroi universel, un religieux songeait à célébrer la messe dans l’une des cinq églises encloses dans l’enceinte du monastère.

Dans ces conjonctures, le frère Smaragde eut une vision pendant son sommeil. C’était un homme simple, fils d’un tenancier du couvent, et que les moines avaient de bonne heure pris à leur service parce qu’il avait une âme fidèle et fruste. En témoignage de ces qualités qui brillaient d’une lueur paisible et calme pareille à l’éclat loyal de l’émeraude, ils lui avaient donné le nom de Smaragde, que ne semblaient guère appeler sa lourde encolure, la gaucherie de sa démarche et la rusticité de ses manières. Seul de tous les religieux et de leurs serviteurs, il avait continué ses occupations coutumières au milieu de l’inquiétude où s’affaissait le couvent tout entier.

De prime à none et de matines à complies, il n’était heure canoniale où il ne sonnât les cloches du monastère pour des offices le plus souvent négligés ; et, tour à tour, des cinq églises Notre-Dame, Saint-Pierre, Saint-Jean, Saint-Epvre et Saint-Grégoire

images (7)

, le tintement argentin qui s’échappe des campaniles sonores continuait par ses soins à clamer dans la solitude forestière la fraîcheur aigrelette du matin, la pleine saveur du milieu du jour, le recueillement du crépuscule. Il ne négligeait pas d’arroser, dans les coins perdus que laissait inoccupés l’enchevêtrement des cloîtres et des préaux, les légumes et les fleurs que chérissait son esprit rustique. Et son plaisir était toujours de guider, le long de minces cordelettes, l’enroulement des plantes grimpantes – comme si l’incendie et le pillage n’avaient pas menacé d’anéantir bientôt, sous l’injure des échelles dressées et la fumée des torches, la fragile croissance des liserons et des clématites.

Quand Saint Hydulphe apparut au frère Smaragde, il était revêtu de ses ornements épiscopaux et tenait son bâton pastoral à la main, tel que le figurait son portrait suspendu dans l’oratoire Saint-Epvre. Il sembla même au naïf garçon que la peinture qu’il avait si souvent contemplée dans le demi-jour de la chapelle représentait le saint fondateur sous des traits plus imposants, avec une auréole plus éblouissante ; une moindre magnificence lui paraissait émaner du personnage plus humain qui, cette nuit-là, vint interrompre son sommeil de bon et simple travailleur. Mais il n’eut pas le loisir de s’étonner, car le saint prit aussitôt la parole, et, après avoir évoqué la détresse des temps, demanda à frère Smaragde s’il était homme à sauver le monastère.

Malgré sa foi ingénue et l’attachement instinctif qu’il portait à cette abbaye où tenaient toutes ses racines, le frère Smaragde avait trop le sentiment de la hiérarchie pour accepter que le bienheureux patron de Moyenmoutier vînt proposer à un humble serviteur comme lui quelque chose qui, sans doute, ressemblerait fort à un miracle. Il répondit donc sans ambages : « Et comment, grand saint Hydulphe, ne vous adressez-vous pas à l’abbé lui-même ? N’est-ce pas lui qui fit déposer vos reliques dans notre plus chère église ? Et, le jour même où ces dépouilles sacrées y furent transportées, n’est-ce pas lui que vous honorâtes d’un éclatant miracle en faisant luire tout à coup, au ciel pluvieux de novembre, le soleil caché depuis deux mois, et en redressant toute droite, malgré la bise, la flamme courbée des cierges ? »

Frère Smaradge s’étonna dans son sommeil de sa soudaine éloquence. Lui qui d’ordinaire ne sortait de son mutisme coutumier que pour retomber bientôt, après un petit nombre de paroles, dans un silence plus obstiné, il sentit croître sa surprise quand, le saint lui ayant demandé une seconde fois s’il était prêt à sauver le couvent, il répliqua vivement : « Il y a encore, grand saint Hydulphe, le diligent Valcandus, qui est, dit-on, aussi savant que tous les autres moines réunis. Il ne sort guère de sa celle écartée que pour aller chercher, sur les rayons de la librairie, les livres les plus gros et les plus lourds qu’il peut trouver. Et il convient de ne pas oublier non plus le vénérable Tietfried. Vous savez qu’il a découvert jadis, grâce à une apparition de saint Boniface, les restes de ce glorieux martyr de la légion thébéenne. N’est-ce pas à lui que reviendrait, plutôt qu’à moi, l’honneur de sauver le monastère auquel il a donné ainsi un protecteur nouveau ? »

Et comme le saint réitérait son appel : « Notre prévôt Encibold, de qui je dépends pour toutes mes tâches domestiques, m’en voudrait certainement si j’étais l’artisan de salut choisi de préférence à lui. Vous ne sauriez croire, grand saint Hydulphe, quel homme ingénieux est le père Encibold. C’est lui qui a trouvé que l’abbaye de Moyenmoutier est au centre d’une croix formée par les cinq monastères du Val de Saint-Dié, et comme son office veut qu’il se tienne lui-même au milieu de ce couvent-ci, il dit en souriant qu’il est au centre de la chrétienté dans les Vosges. Il serait si heureux d’être l’instrument d’un miracle ! »

Smaragde fut lui-même effrayé d’en avoir tant dit, et d’avoir rappelé la plaisante vanité d’Encibold, dont s’égayait tout le monastère. Il vit d’ailleurs que saint Hydulphe le regardait sévèrement, et il ajouta avec humilité : « Mais si vous persistez, ô grand saint, à descendre jusqu’à moi, le plus infime de vos serviteurs, pour sauver le monastère que vous avez fondé, je suis prêt à donner ma vie pour vous obéir. »

Le saint lui répondit : « Ta résistance serait châtiée dès ici-bas si elle ne venait de ta grande ingénuité de cœur. Sache que tu as été choisi de préférence à d’autres parce que, seul de tous ceux du couvent, tu as marqué par la simple constance de tes occupations que tu croyais à ta manière au miracle dont tu vas être l’instrument. A ton réveil, tu prendras avec toi cinq chariots attelés de bœufs ; avec l’aide des bûcherons de la forêt, tu dépendras les cloches du monastère, et tu iras les cacher en divers lieux écartés. Laisse faire ensuite à Dieu et continue de le servir à ta façon. »

Smaragde se réveilla au point du jour et accomplit point par point les prescriptions du saint. Les cloches des cinq églises furent enlevées et placées sur des chariots, pour être transportées au pied de la Haute-Pierre, à Malfosse, à Coichot. La plus grosse de toutes et la plus aimée fut cachée sous le pont du Rabodeau : c’était celle dont jadis l’abbé Adalbert avait doté l’abbaye, et qui, cédée pour un temps à l’évêque de Toul, avait perdu la suavité de son timbre pendant toute la durée de son exil dans la ville épiscopale.

Et voici comment s’accomplit le miracle promis par saint Hydulphe. Le duc de Souabe, poursuivant jusqu’à la Meurthe le roi Lothaire qui battait en retraite, campa avec ses bandes non loin de Moyenmoutier, à la celle de Saint-Ehrhard, sur le ruisseau d’Hurbache. Ayant décidé de rançonner le couvent, il se mit en route dans la direction de la vallée de Rabodeau : le rapport de ses éclaireurs affirmait que la sonnerie des cloches du monastère suffirait à le guider dans les forêts d’alentour. Mais son armée, découragée, se débanda peu à peu à la suite d’un prodige inouï : pendant deux jours et une nuit, des tintements de cloches résonnèrent en cinq endroits différents de la montagne et de la vallée. Une large sonnerie de fête s’échappait des rives du Rabodeau, tandis que d’agiles carillons, des tocsins précipités se faisaient écho du sein des solitudes forestières.

On eût dit que cinq couvents célébraient à la fois toutes les cérémonies, appelaient à tous les offices, annonçaient toutes les heures du jour et de la nuit. Rien n’apparaissait cependant aux regards : mais une nappe sonore semblait sourdre en divers endroits de la terre, des rochers et des arbres. Les hordes du duc Cuonon, courant de l’un à l’autre de ces invisibles clochers, se remplissaient de colère et de confusion : peu s’en fallut qu’elles n’en vinssent aux mains avec elles-mêmes, et le chef souabe donna le premier l’ordre de la retraite pour éviter une mêlée fratricide.

Quant au frère Smaragde, il reprit sa vie laborieuse et simple et demanda comme unique faveur, lorsqu’il sentit sa mort prochaine, d’être enseveli près du pont de Rabodeau, à l’endroit où la plus harmonieuse de ses cloches avait, trente-six heures durant, vibré de tout son métal pour décevoir l’envahisseur barbare et l’écarter du monastère.

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le pont des fées

Posté par francesca7 le 9 décembre 2013

 

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Une légende vosgienne affirme qu’un chasseur de Gérardmer bien fait de sa personne et promis, lui avait-t-on assuré, à un radieux destin s’il ne se laissait pas séduire par quelque femme que ce fût, se laissa un jour bercer, sur les bords de la Vologne, par le baiser d’une ondine aux yeux vert d’eau, aux lèvres de corail et à la voix enchanteresse…

Sur le dessin, une femme tient un bébé dans ses bras alors qu'elle survole un cours d'eau et que la Lune éclaire la scène.Il y avait une fois, dans le pittoresque pays des Vosges, à Gérardmer, un chasseur si beau, si séduisant et si admirablement bien fait, qu’il n’était ni femme, ni fille, qui ne fût charmée par lui. Il poursuivait les animaux les plus sauvages, méprisant les dangers, heureux si quelque cerf ou quelque sanglier tombait sous ses coups. Dès le matin, alors que la fraîche aurore apparaissait, traversant ronces et broussailles, humides de rosée, il partait, toujours au guet, ne manquant jamais sa bête.

Et ainsi tout le jour. Il rentrait dans sa chaumière (car il habitait une chaumière et non un palais, étant aussi pauvre que beau), le soir, quand, depuis plusieurs heures déjà, la nuit était tombée, et à vingt-cinq lieues à la ronde on parlait de son courage, de ses prouesses. On achetait son gibier, qui lui rapportait gros, mais il avait huit petits frères et huit petites sœurs, pour qui il dépensait ce qu’il gagnait, voulant qu’ils ne manquassent de rien. Il se privait parfois même de nourriture, content si ceux qu’il aimait, avaient ce qu’il leur fallait. Il avait promis à ses parents, au moment où ils étaient morts, de prendre soin des seize marmots.

Tuant beaucoup de gros gibier, il s’habillait de peaux, et ce costume seyait à ravir à sa mâle beauté. Aussi, bien des filles eussent-elles été heureuses de l’avoir pour époux, car, comme nous l’avons dit plus haut, elles en étaient toutes folles. Mais, lui, ne les regardait même pas, n’en ayant ni le temps, ni l’envie, les trouvant toutes extrêmement laides.

D’ailleurs il y avait aussi une autre raison… Une vieille femme, que dans le pays on disait être une fée, qui s’était trouvée à sa naissance et qui était sa marraine, avait assuré qu’il serait beau et courageux et qu’il arriverait aux plus hautes distinctions, si, toutefois, il ne se laissait séduire par quelque femme que ce fût. Il connaissait la chose et se tenait sur ses gardes.

Un jour, que depuis l’aube il poursuivait une biche, qu’il n’avait pu atteindre avant midi, il se sentit si pris de fatigue, qu’il s’endormit sur les fougères, à l’ombre des grands arbres, au bord d’un torrent dont l’eau blanche et mousseuse tombait de cascade en cascade. Là, dans la forêt touffue, l’air était plein d’agrément. Un vieux pont, tout en roches construit, il y a des siècles et des siècles, par les mains agiles des fées, dit-on, en cet endroit joignait les versants des montagnes voisines. Les yeux fermés, le chasseur paraissait hanté de songes délicieux, et sa beauté avait un éclat resplendissant.

Il dormait, bercé par le chant des oiseaux et le clapotement de l’onde, quand il sentit, soudain, un baiser qu’on lui déposait sur la joue. Devant lui se présente le plus merveilleux spectacle qu’il ait jamais vu : une femme, plus belle que le jour, est là qui le regarde. Ses yeux sont vert de mer, ses joues sont incarnates et ses lèvres de corail. Ses cheveux blonds d’or tombent jusqu’à ses pieds, cachant à demi un corps admirable, où scintillent quelques gouttelettes d’eau irisée, semblables à des perles. Elle sourit au chasseur de l’air le plus aimable.

Deux petits être se font face parmi des plantes. À la gauche, une fillette aux cheveux longs est assise sur un champignon, alors qu'un garçon lui tend les bras. Entre les deux sur le sol se trouve une couronne.Ebloui par tant de charmes, il croit rêver encore. Les paroles s’arrêtent dans sa gorge, tellement il est occupé à la considérer !…

Mais elle s’approche, entoure de ses bras, blancs comme l’albâtre, le cou du jeune homme, et, d’une voix qui semble être une musique céleste, lui dit : — O mon beau chasseur, pourquoi ne réponds-tu pas à mon baiser ?… Te fais-je peur ?… je suis celle qui te protège, et qui, par son génie, de loin veille sur toi, la nuit quand tu reposes, le jour, quand tu cours le bois, dont l’esprit te suit partout, et qui, sans cesse, écarte de toi tous maux !… Viens… Viens auprès de moi, ô mon beau chasseur !

Emu par ce discours, il se sent si vivement plein de feu, qu’il se met à genoux devant elle, et s’écrie :

— Oh non, toi qui es si belle et si aimable, je n’ai pas peur de toi, de toi qui sans cesse me protège, dis-tu, oh non, je n’ai pas peur de toi !…

Et il l’assure qu’il l’aime plus que lui-même, la serre avec ardeur sur sa poitrine et couvre ses mains de baisers. Elle le regarde en souriant, puis reprend :

— O mon beau chasseur, viens !… viens dans mon palais de cristal, où les années passent plus vite que les jours, où l’on vit heureux dans des plaisirs sans nombre et des joies sans fins, où il fait toujours beau, où l’on est toujours tranquille, dans mon palais de cristal, viens, ô mon beau chasseur !…

Elle l’embrasse, le caresse, le serre plus fort dans ses bras. Séduit, il se laisse faire, et peu à peu s’abandonne. Ils roulent, tous deux, enlacés, sur la mousse, puis sur le chemin. Elle l’entraîne jusqu’au bord du torrent… Déjà ils touchent les algues vertes. Elle l’embrasse, l’embrasse encore, puis, soudain, le sentant en sa toute puissance, rit aux éclats, et le précipite, avec elle, dans l’eau profonde !…

Le chasseur avait poussé un grand cri, le torrent avait fait entendre un sourd mugissement, qui avait retenti bien loin dans la montagne. Puis, tout redevint calme : l’eau blanche continua à tomber de cascade en cascade, les oiseaux à chanter et les vieux sapins à être doucement balancés par le vent…

Jamais le chasseur ne revint dans sa chaumière, où ses huit petits frères et ses huit petites sœurs sont morts de faim. Mais on parle toujours de lui dans le pays. Une crainte superstitieuse s’attache à l’endroit où il a disparu. Depuis on n’y passe plus qu’en tremblant, et durant les longues soirées d’hiver, à la veillée, dans les pauvres cabanes, les vieilles femmes racontent aux petits enfants étonnés, l’histoire du jeune chasseur, devant les cheminées allumées.

Eux, sont pris de peur, à ce récit, car on leur assure que parfois, à minuit, les antiques échos des vertes forêts des Vosges, répercutent encore les cris effrayants que le chasseur pousse du fond des eaux, ou qu’encore on entend sortir de dessous les ondes des chants d’amour d’une mélodie divine, où s’emmêlent dans une harmonie suave, la voix forte et mâle de celui qui n’est plus et la voix enchanteresse et tendre de l’ondine aux yeux vert d’eau et aux lèvres de corail…

Moralité :

Tout conte doit avoir en soi moralité,
Afin que notre esprit en ait leçon plus ample,
Ainsi que dans Peau d’Aire, ou dans le Chat Botté,
Ce bon Monsieur Perrault nous en donne l’exemple.
Adonc, il vous siéra, de cet écrit, tirer
La leçon, qu’il ne faut, jamais, à sa marraine
Désobéir en rien, pour ne pas attirer
Sur soi de grands malheurs : c’est là chose certaine !
Puis, qu’il est dangereux de se laisser tenter
Par les offres de qui, cherchant à vous séduire,
Du charme de ses yeux a su vous enchanter.
Avant qu’il fût longtemps il pourrait vous en cuire ;
Car si, dans les transports de ces primes instants,
Votre cœur est rempli de doux chants d’allégresse,
Vous compterez, hélas ! de plus nombreux moments
Où la douleur fera crier votre détresse.

 

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