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    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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La Corse est une montagne dans la mer

Posté par francesca7 le 21 août 2014

 

Longue de 183 km et large de 83 km, la Corse déploie 1 047 km de côtes en une succession de magnifiques caps, falaises, golfes et plages. C’est la plus montagneuse des îles de la Méditerranée. En un éclair, on passe des plages dorées à la haute montagne : à 25 km seulement du littoral, le monte Cinto, point culminant éternellement enneigé, dresse ses 2 706 m. La proximité du rivage italien (83 km), français (170 km) et espagnol (450 km) explique l’importance commerciale et stratégique de l’île au cours des siècles.

téléchargement (16)Une île continent

Trois grandes régions se distinguent : la Corse occidentale (Corse cristalline ou « ancienne ») qui couvre près des 2/3 du territoire, la Corse orientale (Corse schisteuse) au nord-est et, séparant ces deux entités, le sillon central, qui s’étend de L’Île-Rousse à Solenzara.

La Corse occidentale

Elle porte les plus hauts sommets de la Corse. Ceux-ci dessinent au centre de l’île une épine dorsale discontinue qui délimite deux régions historiques : l’Au-Delà-des-Monts et l’En-Deçà-des-Monts, appellations génoises recouvrant approximativement les départements actuels de Corse-du-Sud et de Haute-Corse. De part et d’autre de cette ligne faîtière, des chaînons transversaux bordés de vallées et de gorges s’abaissent graduellement vers la mer.

Les massifs du centre – Tout en pics, en aiguilles et en gorges encaissées, cette haute montagne alpine fait la joie des randonneurs en quête de paysages sauvages et exceptionnels. Les crêtes demeurent enneigées tard dans le printemps. Le climat de type alpin, avec ses fortes précipitations et ses basses températures, rend la vie rude et pauvre. Les bergers pratiquent l’élevage extensif du mouton en été. Aujourd’hui, les bourgs de montagne sont désertés, à l’exception de ceux qui orientent leurs activités vers le ski ou la randonnée (Soccia, Évisa, Zicavo, Quenza, Bastelica…).

Les extrémités nord et sud de l’île – Elles ont conservé un relief moins tourmenté de montagnes anciennes. La Balagne , terre de collines, s’ouvre sur la mer par une série de petites plaines côtières. Elle s’allonge de Galéria à Calvi et porte sur ses coteaux des oliviers et des vignes. Véritable « Riviera » de la Corse, son climat méditerranéen, ses plages et ses marinas attirent de nombreux estivants.

Appuyé sur le monte Incudine, le sud de la Corse s’ouvre en éventail, du golfe de Valinco à Porto-Vecchio. Son paysage montagneux, moins escarpé que le centre de l’île, rend les communications plus faciles et ses plateaux favorisent l’élevage. Le climat sec et chaud est propice à la culture de la vigne (Ste-Lucie-de-Tallano, Figari, Porto-Vecchio) et au développement du chêne vert et du chêne-liège. À l’extrême sud, Bonifacio forme une étonnante enclave de falaises calcaires.

La Corse orientale

Elle constitue le tiers nord-est de l’île, formé de monts schisteux orientés nord-sud, bordés d’une plaine côtière. Moins accidentée que la Corse occidentale, elle culmine en Castagniccia au San Petrone (1 767 m).

Les secteurs montagnards offrent deux magnifiques visages. Le Cap Corse présente un squelette montagneux en arêtes de poisson avec des crêtes émoussées par l’érosion . Une splendide route du littoral permet d’en faire le tour. Les pentes du cap, façonnées en terrasses par l’homme et aujourd’hui abandonnées à la végétation, gardent les traces d’une activité agricole qui fut prodigue. Autour des villages subsistent quelques vergers et l’activité viticole fit dès le Moyen Âge la renommée de la péninsule. Cependant, la mer demeure la principale ressource.

La Castagniccia est délimitée par les fleuves du Golo au nord et du Tavignano au sud. Elle forme un moutonnement de larges collines, entaillées par les torrents. Elle est couverte d’un épais manteau de châtaigniers qui firent sa richesse.

La plaine orientale , terrain sédimentaire enrichi par les alluvions des torrents descendus de la Castagniccia, offre un paysage morne de collines, plateaux et plaines littorales. On distingue au nord la plaine de Bastia , dominée par la Casinca, et au sud, la plaine d’Aléria . Très favorable à la culture depuis son assainissement en 1945 (éradication de la malaria), elle accueille aujourd’hui des exploitations agricoles intensives où prévalent les agrumes et la vigne.

téléchargement (17)Le sillon central

Cette fracture élargie par les cours d’eau est la partie la plus ancienne de la Corse orientale. Elle marque la zone de contact avec la Corse occidentale. D’une altitude moyenne inférieure à 600 m, elle relie l’est du désert des Agriate à Solenzara, en passant par Corte. C’est au centre de l’île que la dépression est la plus affirmée : lesillon de Corte , drainé par le Golo puis le Tavignano, offre un paysage où coteaux et plateaux s’enchevêtrent dans un cadre montagneux.

Un don du ciel

La Corse bénéficie de ressources en eau beaucoup plus importantes que celles des autres îles de la Méditerranée.

Les précipitations

Le nombre de jours de pluie dans l’année est faible (95 jours à Ajaccio), mais l’île reçoit environ 900 mm d’eau, moyenne annuelle supérieure à celle du Midi de la France. Il pleut plus à l’est qu’à l’ouest, à l’intérieur que sur les côtes, au nord qu’au sud. Certains cols (Vizzavona, Vergio) sont régulièrement enneigés et parfois bloqués en hiver. L’été est synonyme de longue saison sèche ; pour pallier cette mauvaise répartition annuelle des pluies, plusieurs lacs de barrage ont été aménagés.

Au fil de l’eau

Tous les fleuves et rivières sont irréguliers : maigres de juin à octobre, volumineux et même impétueux d’octobre à avril, limpides à l’ouest, boueux à l’est. Parvenant difficilement à la mer, ils charrient des masses importantes d’alluvions. Le réseau hydrographique est aussi constitué de nombreux cours d’eau. Leur lit, caillouteux en été, peut devenir abondant et dangereux lors des orages.

Les ressources minières

Les minerais ont été découverts et exploités très tôt.

La Corse orientale , riche en ressources minières, a fait l’objet d’exploitation de nombreux gisements : fer à Farinole, dans le Cap Corse, manganèse à Morosaglia, cuivre à Ponte-Leccia, près du défilé de Lancone et aux abords de Vezzani, plomb argentifère près de Ghisoni, antimoine dans le nord du Cap et amiante à Canari, sur la côte ouest du Cap.

La Corse occidentale détient quelques minerais difficilement exploitables : antimoine à Vico, plomb argentifère en Balagne, fer à Calvi et cuivre dans le golfe de Sagone.

Les tentatives récentes de mise en valeur ont révélé que les gisements de Corse présentent plus d’intérêt pour les minéralogistes que pour les entreprises minières.

Les sculptures minérales

L’infinie variété des roches corses est un paradis pour les minéralogistes et un régal pour les yeux et l’imaginaire des voyageurs. Certaines régions constituent de véritables forêts de pierres aux formes presque surnaturelles.

Les roches magmatiques

Elles sont nées de la montée de matériaux en fusion situés sous l’écorce terrestre et couvrent la majeure partie de la Corse occidentale. Le granit est à l’origine de paysages célèbres : les aiguilles de Bavella, taillées par l’érosion ou encore le rivage découpé de la côte ouest dont les calanche de Piana constituent le fleuron. Dans ces aiguilles de granit rouge, l’eau et le vent ont creusé d’étonnantes cavités appelées taffoni (« trou », en corse) et sculpté de surprenantes silhouettes.

Si vous passez par le village de Ste-Lucie-de-Tallano dans l’Alta Rocca, vous aurez la chance de découvrir ladiorite orbiculaire , pierre rarissime et extrêmement belle. Utilisée à des fins ornementales, elle fut surnommée « corsite » jusqu’à ce qu’on découvre l’existence d’un autre gisement en Finlande.

Les rhyolites et les ignimbrites (roches volcaniques) se rencontrent en abondance dans le nord-ouest. Elles forment des paysages spectaculaires caractérisés par un relief élevé et des teintes allant du vert au rouge en passant par d’innombrables nuances. La presqu’île de Scandola , avec ses falaises et ses orgues, en est une des plus belles représentations, ce qui lui a valu son classement au Patrimoine mondial de l’Unesco.

Les roches sédimentaires

Elles proviennent de dépôts de minéraux et d’organismes vivants, et forment de nombreuses enclaves dans l’ensemble de la Corse. Le calcaire est très présent dans la région de Corte et de Saint-Florent. Mais c’est Bonifacio, et ses hautes falaises blanches modelées par le vent et les vagues, qui constitue le plus spectaculaire bassin calcaire. D’autres formations sédimentaires ont laissé des traces : charbon dans le golfe de Porto, moraines à l’emplacement d’anciens glaciers et argile dans le golfe d’Ajaccio.

images (20)Les roches métamorphiques

Ces roches tiennent leur nom des modifications qu’elles ont subies dans leur composition et leur structure lors de mouvements tectoniques. Elles se reconnaissent à leur aspect feuilleté et habillent presque l’intégralité de laCorse orientale . Les schistes ont modelé un paysage massif, aux monts moins élancés et plus larges qu’en Corse occidentale. Les croupes de la Castagniccia et du Bozio, noyées sous la châtaigneraie, en constituent l’un des visages. Ces roches sont débitées en lauzes ou teghie pour assurer la couverture des maisons.

Les célèbres roches vertes , plus résistantes que les schistes, façonnent des paysages aux reliefs abrupts et découpés. Les torrents les ont fendues en gorges étroites et profondes : c’est le cas du défilé de Lancone et de la haute corniche du Golo. La roche connue sous le nom de « vert de Corse », pierre ornementale très prisée, contient de splendides cristaux vert jade. On en trouve des gisements en Castagniccia et dans le Cap Corse, près de Canari.

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Les plaisirs de la table en Corse

Posté par francesca7 le 21 août 2014

 

Une simple omelette au brocciu et à la menthe, accompagnée de quelques tranches de coppa et arrosée d’un « patrimonio » : en Corse, le plaisir du voyage se retrouve aussi bien dans l’assiette que dans le verre. Fermes-auberges, restaurants et boutiques du terroir vous attendent pour vous faire découvrir ces trésors gastronomiques aux parfums irrésistibles.

Cochonnailles

images (18)La charcuterie corse constitue le fleuron de la gastronomie insulaire en raison de sa saveur parfumée et incomparable. La recette est simple : les porcs, élevés en pleine nature et en semi-liberté, se nourrissent de bons produits, tels que les châtaignes, les glands et les herbes odorantes. Le goût de la charcuterie est encore relevé par un fumage au bois de châtaignier.

Deux préparations sont particulièrement renommées : la coppa , constituée d’échine, et le lonzu , à base de filet. Leur font concurrence le prisuttu , jambon cru qu’on déguste avec des figues fraîches, et les figatelli , saucisses fumées faites avec les rognons, le cœur et le foie. Celles-ci se dégustent en période hivernale immédiatement après l’abattage des porcs qui a lieu en novembre et décembre.

Les autres charcuteries sont affinées et séchées de six mois à trois ans pour les jambons de grosse taille. Les boudins, sangui et terrines sont affaire de spécialistes et leur préparation varie selon les régions.

Poissons et fruits de mer

Le long du littoral, on se régale de poissons de roche, utilisés dans la bouillabaisse corse, aziminu , de fritures, de rougets ou de loups braisés aux sarments, de sardines grillées, etc. La langouste règne partout sur la côte, avec une prédilection pour le Cap Corse, notamment du côté de Centuri.

Les huîtres et les moules viennent des étangs de Diane et d’Urbino, dans la plaine orientale.

En montagne, les gourmets apprécient les truites de torrent . Elles étaient autrefois pêchées par les bergers au fusil et cuites sur des galets chauffés au feu.

Potages

En dehors des concoctions de légumes ( minestra ) et de poissons en bouillabaisse, les Corses sont friands de soupes aux haricots rouges, aux petits oignons, aux herbes sauvages, aux pâtes avec addition de brocciu . Après moult efforts le long du GR 20, une soupe corse est un véritable bonheur ! Dans la vallée de la Restonica, la soupe est enrichie de la chair savoureuse des truites de torrent. En hiver et à l’automne, les herbes aromatiques qui couvrent le maquis servent à concocter une soupe aux saveurs magiques d’angélique, de myrte et toute autre « erbiglie ».

Viandes et gibiers

Les Corses importent une partie de leur viande du continent. Au printemps, ils font honneur aux côtelettes d’agneau et au chevreau rôti aux herbes du maquis. Le ragoût de cabri aux poivrons, piverunata , est une grande spécialité. La chasse (d’août à février) fournit son lot de sangliers et de marcassins, servis rôtis ou en ragoûts et accompagnés d’une pulenta , purée de châtaignes. Depuis l’interdiction des pâtés de merles, on déguste toute l’année les pâtés de sansonnets (étourneaux) à la chair parfumée. Côté triperie , goûtez les andouillettes de Bonifacio, faites d’abats de chevreau ou d’agneau, et les tripes aux oignons « à la mode de Bastia ».

Pâtes

L’influence italienne l’emporte dans la pâte sèche (past’asciutta) cuite à l’eau, tandis que la personnalité corse domine dans le stufatu , pâte cuite à l’étouffée avec une sauce à la viande, et dans les raviolis ou les lasagnes garnis de brocciu (spécialité bastiaise). Les cannellonis au brocciu figurent en bonne place sur les menus corses. La pulenta , composée de farine de châtaigne, est servie en bouillie épaisse ou en galette et accompagne bien les plats de viande et les figatelli .

La farine de châtaigne est la base de l’alimentation traditionnelle. Il existait une variété étonnante de plats intégrant ce fruit. Toutefois, ils ont été réintroduits ces dernières années grâce au renouveau de la châtaigneraie.

Fromages

téléchargement (14)Plutôt secs en Corse-du-Sud et frais en Haute-Corse, les fromages sont très répandus. La vedette revient au fameux brocciu (prononcez broutch ), fromage de brebis ou de chèvre confectionné avec du petit-lait mêlé à du lait réchauffé et battu (broussé). Il entre dans la composition de maints plats locaux (omelettes, tartes, crêpes, beignets). D’octobre à juin, on le consomme généralement frais, nature ou sucré, arrosé d’eau-de-vie. Salé, il se conserve toute l’année et peut être dégusté très sec.

On trouve aussi des fromages de chèvre ou de brebis secs et très forts dont le plus connu est le niolo. Lecalinzana , fromage à pâte molle, était autrefois travaillé à façon par des femmes, e casgilante . Elles travaillaient de nuit évitant ainsi les hordes de mouches. Le sartinese , fromage à pâte pressée, est un fromage de garde permettant de faire le lien d’une production à l’autre. La croûte du sartinese ne s’affecte pas du temps qui passe et garde son intégrité quand l’intérieur, lui, se décompose. On le nomme alors casgiu merzu . Il fit la réputation d’Astérix en Corse mais reste réservé aux initiés.

Douceurs

Le brocciu intervient dans la confection de plusieurs pâtisseries : les falculelle , brioches de Corte et le fiadone , flan aromatisé au citron. Pour vous adoucir le palais, testez le beignet dit « frittella » , la torta castagnina , tourte piquée de noix, amandes, pignons, raisins secs et rhum, et les canistrelli , biscuits souvent aux amandes ou aux noisettes et parfumés à l’anis. Parfumé lui aussi à l’anis, le pastizzu est un de ces desserts à la farine de châtaigne qui rencontrent un grand succès. La châtaigne se retrouve dans bien d’autres spécialités : flans, gâteaux, mousses, glaces…

Parmi les sucreries, citons les compotes et gelées d’arbouses, les cédrats (agrume entre le citron et l’orange) confits et une grande variété de confitures. On ne présente plus la confiture de figue qui accompagne si bien les fromages les plus… corsés !

Les miels aussi sont une grande spécialité corse. Il y en a un pour chaque saison et les associations végétales lui donnent des propriétés uniques reconnues depuis l’Antiquité. Il est le deuxième miel français à avoir bénéficié d’une AOC. Le miellat du maquis (parmi les plus spécifiques, remarquable par sa couleur ambrée, tandis que dans la vallée de l’Asco, on peut trouver un miel blanc) et le miel de châtaigneraie sont les plus corsés tandis que le miel de printemps est d’une tendre douceur. Le miel d’été se parfume de toutes les odeurs des plantes aromatiques.

« A saluta », à votre santé !

Les vins

La Corse possède plus de trente cépages insulaires ; les plus réputés sont le nielluccio et le sciacarello pour les vins rouges, le malvoisie ( vermentino ) et le muscat pour les vins blancs. Ils produisent des crus corsés et bouquetés. Actuellement, neuf appellations d’origine contrôlée couronnent les efforts de sélection des producteurs corses.

Le patrimonio est le premier à avoir obtenu l’AOC en 1968. Il comprend des vins rouges, rosés et blancs et a acquis une renommée internationale. Les rouges sont produits presque exclusivement avec le cépage nielluccio, originaire d’Italie. Ces vins généreux, souvent de qualité, accompagnent bien charcuterie et gibier.

Le Cap Corse produit d’excellents vins blancs moelleux de muscat et de malvoisie. Le vignoble est en pleine expansion comme le prouve la désormais incontournable foire du vin de Luri (fiera di u vinu) .

Les vins rouges d’appellation « ajaccio » comprennent au moins 40 % de sciacarello . Le Sartenais produit des vins rouges. Au sud de l’île , sous l’appellation « porto-vecchio » et « figari-pianottoli », on trouve des vins rouges, rosés et blancs. La côte orientale de Bastia à Solenzara, la Balagne et les environs de Ponte-Leccia élaborent aussi des vins fruités de haute qualité.

Les alcools

Le Cap Corse est connu pour ses apéritifs comme le Cap Corse Mattei, un breuvage à base de quinquina fabriqué à Bastia.

Les liqueurs de fruits utilisent toutes les ressources d’une nature prodigue. Arbouse, myrte, cédrat composent des eaux-de-vie aux saveurs inhabituelles.

Le whisky corse , commercialisé depuis 2003 (deux marques se partagent le marché), est réalisé avec l’eau provenant de la source U canale à Patrimonio. Le pastis a trouvé ici des saveurs étonnantes.

Les bières

La Pietra (du nom du village d’un de ses créateurs, Pietraserena) est apparue sur les zincs en 1996 ; elle est élaborée à base de châtaignes qui lui donnent une saveur originale. La Serena et la Colomba , parfumée aux herbes du maquis, sont nées en 1999. La Torra mêle des arômes d’arbouse et de myrte.

Les eaux

La montagne corse cache en ses flancs des sources d’eaux minérales exploitées depuis l’Antiquité. L’eau de Saint-Georges, produite à Grosseto-Prugna, possède de remarquables qualités désaltérantes. L’eau de Zilia, mise en bouteille depuis 1995, traverse une roche volcanique qui la filtre de toutes les impuretés. L’eau gazeuse d’Orezza, au goût délicat, est riche en fer et en gaz carbonique.

images (19)Les grands chefs de la région

Bonifacio

Typique auberge de la ville haute tenue en famille depuis toujours. La maman, Anna Ettori, aux fourneaux, prépare une savoureuse cuisine bonifacienne tandis que ses filles, en salle, réservent un charmant accueil dans un cadre joliment décoré. Stella d’Oro.

Ajaccio

Tenue par la famille Catellagi depuis 1970, cette auberge dominant le golfe d’Ajaccio propose une cuisine corse typique réalisée par le père et le fils (charcuteries maison). En salle, la patronne vous offre un accueil chaleureux.U Licettu.

Quenza

Depuis 1968, Félicien Balesi, truculent personnage, se fait un plaisir de vous régaler de ses recettes typiquement corses qu’il concocte avec d’excellents produits du terroir et qu’il sert dans une plaisante salle à manger rustique. Sole e Monti .

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La vallée du Fango et sa rivière

Posté par francesca7 le 9 juillet 2014

 

280px-Vallee_Fango-Pont_de_MansoL’ensemble de la vallée, soit les 23 500 ha du Filosorma, constitue la réserve de biosphère de la vallée du Fango désignée par l’UNESCO le 1er mars 1977. Sa structure de coordination est le Parc Naturel Régional de Corse (PNRC). Le cœur en est la forêt de Piriu, peuplée d’eucalyptus, de pins maritimes et larici ainsi que de remarquables chênes verts multiséculaires qui, dit-on, seraient les plus vieux du monde. La yeuseraie de Piriu (77,9 ha) n’est pas exploitée depuis 1850. Le fleuve est peu touché par les activités humaines qui résident en l’élevage et le tourisme. Toutefois, la fréquentation touristique s’est fortement développée ces dernières années le long du fleuve, en raison des baignades, créant de nombreuses nuisances au cours d’eau et à ses rives. Le périmètre du bassin versant du Fango est aussi désigné site Natura 2000.

Le Fango a des eaux très claires s’expliquant par leur très faible minéralisation. Les trois quarts des éléments dissous contenus dans les eaux du Fango sont issus de l’atmosphère, ce qui le rend sensible à la qualité de l’air et des pluies, à la pollution atmosphérique et à celle engendrée par les activités humaines proches.

La vallée du Fango abrite la forêt du même nom, la plus vaste forêt de chênes verts de Corse et même d’Europe, ce qui lui vaut d’être classée « réserve de biosphère ». Vous trouverez également pendant votre balade le long du torrent des piscines naturelles se formant à plusieurs endroits. Plus vous avancerez dans la vallée du Fango, plus vous aurez l’impression d’être seul au monde ! Créée en 1977, la réserve de biosphère correspond au bassin versant du fleuve Fango, torrent de montagne se jetant dans le golfe de Galeria en Corse. Elle s’étage de la mer Méditerranée jusqu’à une altitude de 2 556 mètres. Sur 23 400 hectares, on peut observer différents étages d’un paysage de vallée à caractéristique méditerranéenne prononcée, de forêt sclérophylle et maquis méditerranéens.

L’embouchure du Fango est une mosaïque de milieux riche biologiquement : avifaune, amphibiens, reptiles…

La yeuseraie du Fango est une futaie ancienne remarquable où le chêne vert prospère. Les paysages escarpés de la haute vallée sont le domaine du mouflon de Corse, du gypaète barbu et de l’aigle royal. Dans ce cadre grandiose de nature préservée s’écoule le torrent du Fango réputé pour ses eaux limpides, d’excellente qualité chimique, pauvres en sels minéraux, et pour ses truites endémiques.

L’activité humaine est très discrète avec 400 habitants répartis dans différents hameaux des communes de Galéria, Manso et Calenzana.L’économie repose essentiellement sur l’élevage et un tourisme limité à juillet et août concentré sur le littoral et les rives du Fango

Le bassin versant du Fangu enserre les terres du Falasorma et du Marzulinu, encore empreintes des traces de la grande transhumance entre piaghja et muntagna. Ce territoire est aujourd’hui un vaste domaine de nature préservée, désignée Réserve de Biosphère par l’UNESCO, où coexistent habitants, touristes, gestionnaires de l’environnement et chercheurs. Le Fangu draine le versant ouest d’une des parties les plus élevées de la grande dorsale montagneuse corse (Punta Minuta : 2556 m). Ses gorges creusées dans la rhyolithe et ses aires naturelles de baignade engendrent une fréquentation estivale importante.

Une balade de choix consistant à remonter la vallée du Fango à partir de Galeria. Le départ est à 2 km après l’embranchement de la route de Calvi, en allant vers Porto ; on peut aussi faire tout le chemin à pied, en prenant le départ le long du Marsolino, environ 1 km sur la D81, en direction de l’aéroport de Calvi. Très belle route, beaux points de vue, vieux ponts et petites rivières. C’est le paradis pour la baignade, le farniente et le plaisir des yeux. Au programme : eau limpide et chaude, cascades, piscines et toboggans rocheux naturels. On peut suivre en voiture jusqu’à Barghjana, étape importante sur l’ancien chemin de transhumance reliant le Niolu à la Balagne, et continuer jusqu’à cette montagne extraordinaire, scindée en deux par un phénomène naturel, Capo Tafonato à 2 335 m d’altitude. Sur la rive droite du fleuve, la forêt domaniale du Fango

Le Fango (Fangu en corse) est un petit fleuve côtier français de l’île de Corse. Il coule dans le département de Haute-Corse.

 

 

Publié dans Corse, COURS d'EAU-RIVIERES de France | Pas de Commentaire »

Les hommes qui vivent en Corse

Posté par francesca7 le 5 juillet 2014

 

L’insularité reste un défi auquel la société corse doit faire face. D’importantes évolutions ont eu lieu ces dernières décennies mais restent insuffisantes. D’ambitieux plans de relance sont prévus, avec l’aide de l’État, pour pallier les principales difficultés structurelles, comme celles des transports.

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La démographie

Les grandes vagues d’ émigration du 20 e s. ont laissé la Corse exsangue. Avec 295 000 habitants, elle détient le record de l’île la moins peuplée de la Méditerranée occidentale et a le plus bas taux de natalité des régions françaises. La densité reste la plus basse de France avec 32 hab./km 2 .

Mais un changement de cap s’est amorcé ces dernières années : la population a enregistré une croissance régulière (+ 1 % par an depuis 1999), l’une des plus élevées du pays. Le solde naturel étant resté quasi nul, c’est le solde migratoire qui explique ce phénomène. La Corse est particulièrement attractive pour la population d’âge actif, mais aussi pour les seniors, qui représentent plus d’un quart de la population (et dans certains villages isolés du centre, le tiers des administrés).

Autre défi démographique : les jeunes de 20 à 24 ans constituent à peine 5 % de la population. Une grande partie d’entre eux gagnent le continent pour leurs études supérieures et leur carrière professionnelle, bien que l’université de Corte apporte une formation supérieure de qualité aux jeunes insulaires.

L’attraction des villes

La Corse du Sud reste le département le moins peuplé de l’île (135 700 hab.). Bastia et Ajaccio, principaux bassins d’emploi, regroupent 40 % de la population. Les villages d’accès facile et situés à quelques kilomètres de ces grands centres reprennent vie. Les familles nombreuses soucieuses de leur environnement y sont majoritaires, et entraînent l’ouverture de commerces de proximité et d’équipements.

L’arrière-pays et les communes du centre, hormis la région de Corte, atteignent en revanche de faibles densités (6 hab./km 2 dans l’Alta Rocca, 7 hab./km 2 dans la microrégion de Ponte-Leccia). Situées à l’ouest dans le massif montagneux du Cinto, à l’est dans la Castagniccia ou plus au sud dans le Haut-Taravo et l’Alta Rocca, de petites communes très enclavées voient leur population diminuer sans répit. La difficulté d’accès, l’absence de transports en commun, la rareté des équipements fragilisent leur situation. Pour lutter contre une désertificationannoncée, des initiatives diverses se sont mises en place : tourisme vert, rénovation du bâti, aménagement des routes, maintien des services minimaux. Toutes n’ont pas encore porté leurs fruits. Ces villages sont égayés en été par les résidents en villégiature qui trouvent là repos et pittoresque, mais le quotidien des habitants reste difficile, à tel point qu’ils sont parfois contraints de rejoindre, pour l’hiver au moins, les villes du littoral.

L’emploi

La fonction publique, avec 95 fonctionnaires pour 1 000 habitants, occupe toujours une place prédominante sur l’emploi. Autrement, la construction et le tourisme demeurent les deux grandes locomotives de l’économie insulaire. Le tourisme, en particulier, représente aujourd’hui 8 à 13 % de l’emploi salarié. L’agriculture et l’artisanat occupent de nos jours une part infime des actifs. Enfin, le chômage touche 10 % de la population active.

Agriculture

L’agriculture corse n’a pas été épargnée ces vingt dernières années par les grandes tendances nationales. Bien que la vie agricole tienne encore une place importante dans l’identité insulaire, elle ne représente plus économiquement un facteur de développement (seulement 2 % du PIB et 3,6 % de la population active). Elle a su cependant conserver des activités ancestrales et en développer les potentiels.

La vie agricole

photo.1398975.18Les petites exploitations familiales se spécialisent dans les productions traditionnelles : élevages porcins et bovins, vergers et châtaigneraies. Elles détiennent près de la moitié des surfaces oléicoles. Attachés aux savoir-faire locaux, ces agriculteurs souffrent de la détérioration sensible de leur environnement. Les terrasses entourant les villages, les jachères et les circuits d’entraide informels n’existent plus. En revanche, la disparition des terres cultivées a permis à un certain nombre d’entre eux de revitaliser l’élevage en libre parcours des animaux qui fait la réputation de la viande corse.

Les grandes exploitations se réservent la viticulture (75 % de la production AOC), l’arboriculture (notamment les clémentines, les kiwis) et la production laitière. La plaine orientale d’Aléria , assainie en 1944 et rénovée en 1957 par la Société d’économie mixte SOMIVAC, concentre une part importante de la production viticole et fruitière. Cependant, ces dernières années, ces surfaces ont sensiblement diminué pour laisser place à des prairies et des pacages. Cette tendance est motivée par le besoin croissant de l’île en fourrage et par les difficiles conditions climatiques de ces dernières années.

La recherche et l’agriculture biologique

En 1965, l’Inra s’implante en Corse en reprenant la station expérimentale d’agrumiculture et d’adaptation de fruits exotiques de San Giuliano dans la plaine orientale. Elle inaugure en 1978 un pôle de recherche sur l’économie rurale et l’élevage à Corte. Depuis 1985, le centre Inra-Corse travaille en liaison avec le CNRS, l’université de Corte et les exploitants.

L’agriculture biologique s’implante sur le territoire depuis quelques années.

La vigne

Forte de ses neuf AOC (ajaccio, patrimonio, calvi, coteaux du Cap Corse, muscat du Cap Corse, figari, porto-vecchio, sartène et corse), la viticulture est l’un des piliers de l’agriculture corse. Elle a subi de profonds bouleversements ces 40 dernières années. De 9 000 ha en 1960, elle culmine à 32 000 ha (soit 50 % de la surface agricole utile !) à la fin des années 1970 suite à l’assainissement de la plaine d’Aléria et à l’investissement massif des rapatriés d’Algérie. Dès les années 1980, les viticulteurs s’engagent dans une politique privilégiant la qualité : l’arrachage de près des trois quarts du vignoble a transformé le visage de la troisième île viticole de Méditerranée, derrière la Sicile et la Sardaigne.

Alors qu’auparavant, la viticulture était souvent le complément d’une activité agricole, elle concerne aujourd’hui des exploitations spécialisées le plus souvent de taille moyenne. La viticulture représente près de 10 % des exploitations insulaires, soit 7 000 ha. Les vignes se concentrent sur le littoral et en particulier dans la zone Aléria-Ghisonaccia (les 2/3 des vignes) suivi de la Balagne, des terres d’Ajaccio, de Calvi et Porto-Vecchio.

Si les viticulteurs n’ont pas cessé de travailler les cépages internationaux (syrah, grenache, cabernet sauvignon), ils donnent dorénavant priorité à la trentaine de cépages insulaires. Ils n’ont pas évité la disparition de certains d’entre eux (dont le muriscu ou le cualtacciu ) mais le nielluccio connaît une belle résurrection ainsi que levermentino et le sciaccarello.

Les vergers

La culture fruitière est la deuxième production agricole de l’île. Dominants depuis plusieurs décennies, les vergers d’agrumes couvrent 1 800 hectares. 80 % sont occupés par les clémentines , bénéficiant de l’IGP (identification géographique protégée). La culture du kiwi qui s’est développée depuis les années 1970 a subi récemment une forte récession (la production a baissé de plus d’un tiers en 10 ans). Les vergers d’oliviers connaissent en revanche une forte progression (+ 74 % entre 1995 et 2008), tout comme les châtaigneraies,dont la rénovation a permis d’augmenter de 50 % la surface récoltée. La production de prune d’ente et l’amande, particulièrement vulnérables au manque d’eau, a régressé d’un tiers suite aux étés secs et chauds des premières années 2000.

L’élevage

Il tient aussi une place prépondérante dans l’agriculture insulaire, avec près de 60 % des exploitations. Plus du tiers sont orientées vers l’élevage des ovins et des caprins, s’inscrivant ainsi dans une tradition ancestrale. Les plus grands troupeaux sont situés en Haute-Corse , pays montagneux et vert. La production laitière permet la fabrication de brocciu et de fromages secs réputés.

Plus récent est l’élevage intensif de bovins, bien qu’il représente aujourd’hui la première production animale de l’île, avec un cheptel qui atteint désormais 74 000 vaches. Les porcins sont élevés pour la plupart en libre pâture et sont réputés de ce fait
pour la qualité de leur chair. Quant aux cultures fourragères , elles constituent plus de 90 % des 300 000 ha agricoles de l’île.

Pêche et aquaculture

Relativement peu développée sur les côtes, la pêche est d’abord une histoire de famille. Artisanale, la flottille se compose d’environ 200 bateaux (700 au début du siècle), recensés sur les deux sites d’Ajaccio et de Bastia. Dans les filets, les poissons de roche abondent (loups et mulets), ainsi que les poissons de sable (daurades et barbets). La production est écoulée sur le marché local.

L’ aquaculture s’est implantée en Corse dans les années 1960 dans les étangs de Diane et d’Urbino. Avec une production annuelle de 2 000 t, la Corse se classe désormais au 3 e rang des régions productrices françaises. La filière conchylicole (moules et coquillages) est implantée sur les étangs de la côte orientale. Ses huîtres creuses sont réputées parmi les meilleures de Méditerranée.

La pisciculture , apparue dans les années 1980, se développe sur l’ensemble du littoral, le plus gros site se trouvant en baie d’Ajaccio. Les élevages sont essentiellement composés de loups et de daurades .

Transport et tourisme, - Transports maritimes

C’est à ce jour un des talons d’Achille de l’île pour les touristes. Il ne manque pourtant pas de navires, tous plus beaux les uns que les autres, rivalisant de confort et de rapidité. Le choix a été fait de privilégier les Navires à Grande Vitesse le jour, tandis que pour les traversées de nuit, les ferries sont devenus de véritables palaces flottants.

Tout irait pour le mieux si les dernières années n’avaient été marquées par des grèves à répétition, des blocages de port qui ont laissé une image négative et ont perturbé l’activité touristique de l’île. La réalité est très contrastée suivant les compagnies qui sont parfois dans des situations économiques préoccupantes (crise de la SNCM en 2005, privatisée en 2007).

Une quarantaine de navires répartis entre 9 compagnies transportent chaque année près de 3 600 000 passagers. Plus de la moitié ont choisi les NGV (Navires à Grande Vitesse) introduits en 1996. Marseille, Toulon et Gênes sont les destinations de départ les plus fréquentées. Ajaccio et Bastia accueillent l’essentiel du trafic. Ajaccio avec 1 400 000 passagers est le principal port de croisière de l’île.

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Transports aériens

Le trafic aérien qui a connu une réelle expansion cette dernière décennie, semble aujourd’hui se stabiliser. Lesquatre aéroports sont dotés inégalement, Ajaccio représentant près de la moitié des passagers. Tous assurent des liaisons directes avec Paris, Marseille, Nice, trois destinations qui représentent près de 90 % du trafic aérien vers le continent. L’activité est donc soutenue même si les tarifs, très chers en saison, pénalisent fortement la destination.

Transports routiers

Les routes corses sont réputées pour leur beauté mais aussi pour leurs difficultés. Avec 7 921 km de réseau (dont seulement 576 km de routes nationales), le manque de liaisons rapides entre les principales villes est un frein au développement économique. La circulation des touristes est également prise en compte et d’importants aménagements, élargissements ont été entrepris ces dernières années, notamment sur la côte.

Tourisme

Alors que la Corse accueillait en 1970 quelque 500 000 touristes, ils sont aujourd’hui 2,75 millions. Une ressource économique qui pèse à hauteur du tiers du PIB corse. Le tourisme balnéaire est le plus recherché, Porto-Vecchio, Bastia, Calvi et Ajaccio restant les zones les plus fréquentées par les estivants.

50 000 résidences secondaires occupent la première place en matière d’hébergement, suivies des campings et des hôtels tandis que la plaisance semble séduire de plus en plus de touristes.

Pourtant, la montagne, moins équipée, présente de nombreux atouts pour un tourisme vert comme le montre la fréquentation des 740 gîtes ruraux de l’île. La randonnée est devenue une valeur sûre qui accueille chaque année bon nombre de passionnés. Les actions menées par les petites communes du centre, le Parc naturel régional et l’ONF ont permis que se développent de nouvelles activités, et l’on découvre aujourd’hui la Corse à vélo, à pied ou à cheval grâce à des sentiers balisés et une grande variété d’itinéraires.

Malgé ces atouts, le bilan n’est pas si rose. Après une longue période d’essor, les dernières années ont marqué un net repli qui inquiète les professionnels du tourisme. Les grèves et le coût des transports, la flambée des prix dans une hôtellerie souvent désuète, ainsi que la concurrence des pays du Maghreb ou d’Europe de l’Est, beaucoup plus abordables, expliquent une bonne part de cette crise qui semble s’installer. Ces difficultés ne sont pas propres à la Corse qui est dans une situation proche du Sud de la France. Mais les difficultés sont ici renforcées par l’insularité et le coût des transports qui grèvent encore plus le budget des familles. De nouvelles solutions doivent être trouvées pour redonner à cette île ce pouvoir d’attraction qui a charmé ses hôtes depuis des années.

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L’art de Vivre en Corse

Posté par francesca7 le 5 juillet 2014

 

pt132841Le chant et l’expression musicale

Les chants traditionnels, proches des mélopées arabes et du chant grégorien, reflètent les luttes du passé et la profondeur des sentiments. Ils étaient autrefois souvent improvisés et marquaient chaque étape de l’existence. Avec l’abandon du mode de vie pastoral, ces chants, transmis de génération en génération et de vallée en vallée lors de la transhumance, auraient pu totalement disparaître. Même si les « nanne » (berceuses), les « serinati » (sérénades), les « lamenti », complaintes funèbres et les « voceri », chants mortuaires et de vengeance se sont progressivement perdus, la musique et les chants restent bien vivants.

Les polyphonies resurgissent avec vitalité du passé, surtout la « paghjella », ce chant à trois voix a capella. Depuis quelques années, on voit réapparaître sur le devant de la scène des chanteurs et groupes insulaires qui réussissent à marier avec conviction création et tradition. La paghjella a été redécouverte dans les années 1970 par « Canta U Populu Corsu ». Aujourd’hui, d’autres groupes polyphoniques ont acquis une forte renommée : « A Filetta » (la fougère), « I Muvrini » (les petits mouflons), « Chjami Aghjalesi », etc. ainsi que des solistes accompagnés, comme Petru Guelfucci.

Le « chjama è rispondi » (« appelle et réponds »), forme de poésie orale, est toujours répandu. À l’origine essentiellement masculin, ce chant ludique ou libérateur d’angoisse et de passions s’improvise vite à l’issue d’un repas ou d’une réunion, à l’occasion de foires pour marquer la convivialité.

Les travaux de recherche et de restauration entrepris par des musiciens ont permis la redécouverte d’instruments traditionnels comme la « cetera », cithare à seize cordes dont l’usage avait disparu depuis les années 1930, ainsi que la « pifane » (flûte en corne de chèvre) et la « pirule » (flûte en roseau), instruments utilisés par les bergers.

Les fêtes traditionnelles

Dans les villes comme dans les villages, l’engouement reste vif pour les fêtes et les rassemblements. Ils conservent une spontanéité et un sens fédérateur que bien des pays ont perdu.

Les fêtes religieuses

Les traditions catholiques sont encore très vivantes dans l’île. Si vous vous promenez en Corse à Pâques, ne manquez pas les processions de la Semaine sainte . La tradition pascale veut que le prêtre visite et bénisse chaque logement. Pour saisir toute la dimension sacrée de la mémoire populaire, il vous faut assister aux rites et processions organisées par les confréries avec leurs cortèges de pénitents en cagoule de Bonifacio, Calvi, Cargèse ou Sartène. Dans cette dernière, le pénitent ( u catenacciu : l’enchaîné) suit un chemin de croix, traînant derrière lui une lourde chaîne. La légende veut que ce Pétinent Rouge soit à l’origine un jeune homme que la colère a poussé à commettre un acte irréparable. Joie et ferveur marquent cette semaine parée des habits du merveilleux et qui se clôt par un repas collectif, la merendella .

Les villes et villages fêtent aussi en grande pompe leurs saints patrons, la Sainte Vierge et quelques saints protecteurs de corporations comme saint Érasme, patron des marins, ou sainte Restitude en Balagne. La Vierge Marie est particulièrement vénérée : l’hymne de la Vierge « Dio vi salvi, Regina » est un chant religieux incontournable en Corse.

Les foires

Quelques-unes réputées ont conservé leur air de fête et rassemblent souvent les paysans éloignés des centres urbains. Pendant la foire du Pratu en juillet, les meilleurs chanteurs de l’île s’affrontent lors de concours depaghjelle et de chjami è rispondi .

La langue corse

La langue corse fut de tout temps transmise oralement dans la vie quotidienne, par le chant ou le récit. Enrichie d’apports multiples, confortée par une pratique courante, elle ne connut cependant la transcription qu’au 19 e s. Un siècle charnière où l’italien, langue répandue, allait peu à peu laisser place au français. Des auteurs européens comme P. Mérimée ou l’Italien N. Tommaseo s’initient alors au « patois » local et immortalisent quelques bribes du répertoire poétique et conté. Les premières revues de langue corse (A Tramuntana puis A Muvra) revendiquent fortement l’identité insulaire sous la photo.1399025.17III e République. Associé à la rébellion contre l’hégémonie de l’État français, le corse n’obtiendra son statut de langue régionale qu’en 1974.

Enseignée dès l’école primaire, cette langue qui peu à peu perdait de son ancrage dans les jeunes générations a été réinvestie par des auteurs et chercheurs contemporains. Longtemps refuge de l’expression écrite, la poésie compte, parmi ses plus notables auteurs, Francescu Filippini. Quant au roman, des écrivains tel Rinatu Coti lui ont donné un renom.

Dans les villages, vous entendrez le chant de cette langue riche et savoureuse, qui présente des analogies avec d’autres langues romanes, l’italien surtout. Elle est toujours considérée comme une langue en danger inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco.

Des origines diverses

Idiome aux racines celto-ligures , le corse s’est lentement latinisé, puis a subi à partir du 9 e s. une forte influence toscane. Les Sarrasins n’ont laissé que peu de mots et les Génois, présents durant cinq siècles, ont surtout légué un vocabulaire technique, maritime et administratif.

La syntaxe du corse reste proche du toscan médiéval, ce qui permet de considérer cette langue comme le reflet de celle de l’époque de Dante.

La langue présente quelques dissemblances entre le sud-ouest et le nord-est de l’île, la frontière étant parfois difficile à saisir. Le corse du nord-est est plus musical ; celui du sud-ouest reste plus original. La prononciation peut varier également d’une vallée à l’autre.

Une pratique contrastée

La progression de l’ enseignement du corse à l’école se confirme ces dernières années puisqu’en 2005, environ 92 % des élèves ont accès aux cours de corse pendant leur scolarité. Il reste que cette langue est une option dans le secondaire et donc facultative. Bien que certains trouvent la progression insuffisante, l’avenir de la langue semble aujourd’hui moins menacé.

Certes il y a des émissions de télévision et de radio en corse, des journaux aussi, mais les éditeurs hésitent à publier dans cette langue car les tirages sont très faibles. La pratique n’est pas si fréquente sur l’ensemble du territoire ni dans toute les classes d’âge.

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Tradition et vivre en Corse

Posté par francesca7 le 5 juillet 2014

 

photo.1383411.18Si les habitants de l’île revendiquent leur singularité, ils ne se sentent pas pour autant des témoins isolés d’une identité en perdition. Bien au contraire. Les signes tangibles d’un renouveau de la culture corse se multiplient. L’économie elle-même bénéficie de cette dynamique. Le tourisme, première source de richesse de l’île, n’a pas entraîné de dommages irréparables sur la physionomie sauvage des côtes. L’arrière-pays, fragilisé par une saignée démographique de plus d’un siècle, jouit de potentiels intacts et s’éveille à un tourisme vert soucieux de la nature et de sa préservation. L’agriculture se tourne vers une production raisonnée et des produits de qualité. Ainsi, la Corse, tournée vers d’autres enjeux que sa seule autonomie administrative, peut-elle dans les prochaines années devenir une région exemplaire d’un certain charisme.

L’identité corse noyée sous les clichés eut bien du mal à faire reconnaître ses richesses et sa singularité. Elle s’identifie aujourd’hui à son territoire préservé dont elle entend bien maîtriser le destin, comme elle entend donner à sa culture les saveurs du renouveau.

La fin de Colomba

L’histoire tourmentée de l’île, soumise à de multiples invasions et incursions, a nourri une imagerie simpliste du peuple corse. Celui-ci, dans le plus extrême dénuement, délaissa les modèles insulaires pour ceux du continent. Un double abandon dont la culture corse a longtemps souffert, laissant de larges brèches aux interprétations abusives.

Les tragiques événements qui ont marqué son actualité ces trente dernières années ont renforcé certains traits repris à loisir par les médias. Les mouvements autonomistes des années 1970 qui se sont engagés dans la lutte armée n’ont pas été suivis dans leurs combats mais ont toutefois provoqué une prise de conscience salutaire. Sans renier leur attachement à la France, les Corses ont renoué avec leur culture et l’ont inscrite dans la modernité.

Ce renouveau indique que bien au-delà des clichés qui ont la peau dure, le peuple corse est fier de sa différence et que celle-ci ne l’en isole plus de l’extérieur. Dans une montagne dépeuplée, les échanges entre insulaires et « pinzutti » sont tout à la fois simples et cordiaux, et les fêtes traditionnelles constituent de réelles occasions d’échange et de dialogue. L’hospitalité est entendue ici comme une obligation morale. Le 21 e s. verra peut-être et heureusement la fin de l’obsolète Colomba comme égérie d’un peuple sanguinaire.

Car si elle est souvent silencieuse, la grande majorité des Corses ne cautionne pas les actes de vandalisme ou les attentats meurtriers. Les femmes corses se sont d’ailleurs plusieurs fois mobilisées contre la violence et l’intolérance. La vendetta, de sinistre mémoire, provoque certes encore quelques conflits fratricides, mais elle ne concerne qu’une poignée d’irréductibles militants.

Des usages ancrés dans l’histoire

Parmi les images récurrentes sur la société corse, il en est certaines qui sont vraies. Mais elles ne sont pas forcément le signe d’une culture féodale. La notion de clan , si décriée, a permis longtemps de survivre à des conditions de vie extraordinairement spartiates et difficiles. Compris comme une famille au sens large, n’intégrant pas seulement des membres de son sang mais des habitants d’un même village, le clan est d’abord synonyme de protection et d’entraide. Les grands personnages de l’histoire corse, comme Pascal Paoli, ont fédéré les clans parce qu’ils définissaient la Corse comme étant elle-même un clan, c’est-à-dire un espace où l’individu est protégé de l’oppression extérieure.

Le sens de l’honneur , qui s’est montré un puissant allié de la violence, trouve dans le clan une ressource inépuisable de bonnes volontés prêtes à se sacrifier pour le respect de la parole donnée.

La famille reproduit de génération en génération la vénération des anciens. Les petits-enfants, qui portent le prénom des grands-parents, sont aussi tributaires de leur histoire. Ils sont ainsi dotés, dès l’enfance, d’une biographie qui n’est pas la leur mais qu’ils se doivent d’honorer. C’est de cette manière que perdurent des haines ancestrales dont le motif a été depuis longtemps oublié.

L’apprentissage du métissage

pt125578Des caractères moins connus de l’identité corse, comme une attention particulière pour l’égalité, se sont révélés au cours du 20 e s. Ainsi, s’explique par exemple l’image inversée des Corses aux colonies. Dépréciés sur le continent, ils apparaissent dans les contrées de l’Empire colonial français comme des colons pondérés et soucieux du bien-être commun, possédant de plus un incontestable savoir-faire agricole.

Toute une génération de Corses qui n’avait pas grandi dans l’île doit revenir au pays, dans le courant des années 1960. Ce mouvement important est accompagné en outre de l’arrivée de milliers de pieds-noirs qui doivent fuir l’Algérie et à qui sont confiées de riches terres dans la plaine d’Aléria. Leur intégration n’a pas été évidente et dans les années qui ont suivi, la population des immigrés maghrébins a eu d’importantes difficultés pour trouver sa place.

Toutes ces composantes qui ont suscité de fortes tensions semblent aujourd’hui se confondre autour d’une conception fédératrice du territoire. L’identité corse n’est pas figée, elle se fonde sur une expérience humaine et se réalise jour après jour en lien avec son histoire et les données actuelles.

 

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Culture et traditions en Corse

Posté par francesca7 le 1 mai 2014

 

Une contrée légendaire

sant_antonino.1384230.18Les récits fondateurs font appel à plusieurs légendes. Corsica est-elle née de l’union de Sica, nièce de Didon, avec Corso, fils du roi de Troye ? Ou bien de Corso, Ligurienne poursuivant un taureau jusque dans l’île ? Aurait-elle, encore, émergé des eaux en souvenir de Nausicaa tuée par son mari jaloux ?

De vallées en vallées, de villages en villages, contes et légendes peuplent encore l’imaginaire corse et parmi eux les histoires merveilleuses tiennent la plus grande part. Les chaos rocheux aux formes anthropomorphiques essaimés sur toute l’île sont autant de géants pétrifiés, d’amoureux saisis. Dans le Niolo, pays de roches instables et d’accumulations géologiques, le Malin et saint Martin se seraient affrontés. Saint Martin, le bienveillant, s’affirme comme un personnage central, suivi d’une cohorte de saints et de saintes apparus à la naissance du christianisme insulaire. Le magicien (magu) , la vieille à l’origine inconnue testent la valeur et le courage des hommes. Les bergers et leurs troupeaux confrontés aux colères de la nature et aux invites du Malin nourrissent nombre de récits ainsi que les bandits d’honneur, les rois, les fils de rois, quelques jeunes filles, rarement la reine. La Peau d’Âne corse, cughjulina , se cache sous une peau de vache. Les animaux y sont de grands sages qui savent conseiller. La Mort est fort redoutée.

Cette culture populaire fut relativement bien conservée jusqu’à une époque récente et, dès le 19 e s., quelques insulaires et continentaux s’attachèrent à leur retranscription. On peut citer les ouvrages de J.-B. Frédéric Ortoli, E. Southwell-Colucci, G. Massignon et plus récemment les Contes et légendes de Corse de J.-C. et A. Rogliano (France Empire), Contes et légendes du peuple corse de F. Maestracci (Éd. Albiana) ou encore Contes traditionnels de Corse de Jean Muzi (éd. Milan Jeunesse).

Une terre d’inspiration

Les romanciers du 19 e s. qui aiment les personnages exaltés et les situations mélodramatiques trouveront en Corse un terrain de prédilection et alimenteront un mythe tenace qui perdure encore aujourd’hui. La trop élèbre Colomba de Prosper Mérimée devait prendre le pas sur une culture populaire corsetée par sa langue insulaire. Il faut attendre Michel Zévaco et sa saga (Les Pardaillan) pour que les Corses gagnent brièvement le panthéon littéraire français au franchissement du 20 e s. Plus de 70 ans plus tard, apparaît une nouvelle génération d’écrivains avec Marie Susini et Jean-Claude Rogliano ou l’académicien Angelo Rinaldi . Les essais politiques constituent ces dernières années l’essentiel des publications d’auteurs d’origine corse parmi lesquels Jean-Louis Andréani, les ouvrages de Jean-Pierre Santini et de Nicolas Guidici. Marie Ferranti est l’une des rares auteurs de fiction contemporaines corses.

Si la littérature de langue corse concerne un nombre de lecteurs restreint, elle témoigne d’un renouveau réel après les fables de Natale Rochiucioli, chansonnier et humoriste de l’entre-deux-guerres. Rinato Coti, Ghjacumu Thiers et Marcu Biancarelli publient des œuvres novatrices. Les poètes sont encore plus nombreux, représentés par Ghjacumu Biancarelli et Ghjacumu Fusina, tandis que le théâtre est servi par Dumenico Tognotti. Les albums bilingues de Batti s’attachent quant à eux aux caractères des Corses.

Les arts populaires

Le costume

À l’opposé des clichés, les costumes corses revêtent une apparence colorée et empreinte de fantaisie. La passementerie, apanage italien importé sur l’île, agrémentait volontiers les trois jupons de la Sartenaise ou lescapiddina , chapeaux de paille des Ajacciennes. Le mezaro , voile noir porté noué à l’arrière du cou est à la femme ce que le pilone , cape de laine de chèvre, est au berger corse. Le noir ne débarquera massivement qu’au 19 e s. pour le plus grand profit de la filature de Roubaix !

Le mobilier

Rigueur et simplicité dominent naturellement dans le mobilier corse. On range son peu de biens dans un vaste coffre à dossier, le bancone , et les ustensiles se réduisent au minimum : une louche pour transvaser l’eau de la cruche, le tavaru , pt50787quelques couverts. Chaque foyer a son pétrin, taillé dans le châtaignier, meda , et s’il règne une certaine aisance, une armoire. L’ U carrigonu , le seul fauteuil de la maison, est réservé au père de la famille. On peut trouver dans la cuisine, le fuconu , foyer surélevé servant de fumoir pour les charcuteries et dans certaines régions des poteries à l’amiante.

L’art populaire montagnard

Du Moyen Âge au 18 e s., les artisans montagnards ont sculpté le bois, réalisant des œuvres étonnantes de verve et de fraîcheur ou empreintes d’un réalisme bouleversant : saints naïfs, Christ de Vico, de Bustanico, de Calacuccia, de Casamaccioli… En confectionnant les originales chaires en bois supportées par des dragons reposant sur une tête de Maure (églises d’Aullène et de Quenza), ils se sont sans doute rappelé les raids barbaresques. Ce sont aussi des artistes locaux qui ont réalisé les chemins de croix du 18 e s., peintures naïves qui ornent maintes églises paroissiales.

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Au cœur des mégalithes de CORSE

Posté par francesca7 le 1 mai 2014

 

À partir du 4 e millénaire av. J.-C. apparaît un ensemble de civilisations fécondes en monuments originaux. La richesse de la Corse est, à ce sujet, exceptionnelle dans le bassin de la Méditerranée. On a repéré plusieurs centaines de menhirs dans l’île et sans doute un certain nombre d’autres dorment encore sous la terre.

la_punta.1369682.18L’art des Mégalithiques

La civilisation mégalithique (de mégalithe : grande pierre) se développe dans l’île vers 4000 av. J.-C. et s’y maintient jusqu’aux environs de l’an 1000 av. J.-C.

Cette civilisation élabore ses techniques et son propre mode de vie agro-pastoral. On note la pratique des inhumations dans des coffres , puis dans des dolmens , grandes pierres plates posées sur des pierres dressées verticalement. Dans le même temps apparaissent des blocs monolithes dressés : les menhirs . Ils sont isolés ou groupés en alignements ou en cercles.

À la fin du néolithique (2500-2000 av. J.-C.), naissent les mystérieuses statues-menhirs . Environ 80 statues anthropomorphes sont connues en Corse. Munies d’un nez, d’une bouche et d’une paire d’yeux, elles sont parfois sexuées, et alors en majorité féminines. Celles du sud de la Corse sont souvent armées (poignards, épées). Selon certains archéologues, les Mégalithiques auraient représenté ainsi leurs ennemis tués au combat. Cette explication reste très controversée ; la statue-menhir serait plus simplement la représentation d’un personnage défunt ou d’une divinité.

La région de Sartène et la basse vallée du Taravo conservent les monuments les plus caractéristiques de cette époque : ne manquez pas de visiter le site de Filitosa et les mégalithes de Cauria. Des vestiges subsistent aussi dans le Niolo, le Nebbio et la Balagne.

Les monuments torréens

Vers le milieu du 4 e millénaire av. J.-C. apparaît la civilisation torréenne qui doit son nom aux nombreuses tours ( torre ) qu’elle édifie. D’une dizaine de mètres de diamètre, les tours disposent d’une petite pièce centrale. Certaines forment un ensemble beaucoup plus vaste avec le village appelé castellu et une enceinte fortifiée. Des murs cyclopéens protègent les lieux : ils sont constitués de gros blocs de pierre irréguliers, assemblés sans mortier. On a longtemps cru que ces vestiges étaient l’œuvre d’un peuple d’envahisseurs, les Shardanes. On pense aujourd’hui que la civilisation torréenne est une évolution du peuplement insulaire mégalithique liée aux échanges maritimes avec le reste du monde méditerranéen.

Les monuments torréens les mieux conservés se situent sur le plateau de Levie et dans la région de Porto-Vecchio. Le gisement de Filitosa, dans la basse vallée du Taravo, présente un intérêt exceptionnel.

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Les vestiges de l’Antiquité

Sites grecs et romains

Les vestiges grecs et romains ne se rencontrent en Corse que dans les sites archéologiques d’Aléria et de Mariana. Aléria fut surtout une base navale, important relais commercial avec la Grèce et l’Italie. On découvre dans le musée une collection de cratères et de pièces provenant de l’Attique (territoire de la cité d’Athènes), de bronzes, de mosaïques, de monnaies, de poteries. Cet art témoigne de la perméabilité du milieu insulaire aux influences artistiques du monde méditerranéen.

À l’embouchure du Golo, jouxtant l’église de la Canonica, Mariana était une cité antique et un port où stationnait une partie de la flotte de Misène.

L’art paléochrétien

Le christianisme se répand en Corse sans doute au 3 e s. La plus ancienne tradition qui soit établie avec quelque sérieux remonte au martyre de sainte Dévote en 202. Différents indices archéologiques permettent de penser qu’entre le 3 e et le 5 e s., tout un art fleurit sur l’île et qu’il connaît son âge d’or durant la seconde moitié du 4 e s. Des basiliques paléochrétiennes ont été localisées à Calvi, Ajaccio, St-Florent, Sagone, Mariana… Le baptistère et les mosaïques découvertes sur le site de Mariana donnent une idée assez précise du milieu artistique évolué de la Corse à cette époque. Mais il ne nous reste que peu de témoignages paléochrétiens car au 5 e s., tous les bourgs situés le long des côtes furent pillés et saccagés par les hordes d’envahisseurs arrivés par mer.

L’héritage roman

L’art roman de Corse est considéré comme l’un des plus beaux d’Europe. Il éclôt sur l’île dès le 9 e s., atteint sa pleine maturité durant la seconde moitié du 11 e s. et se perpétue avec la même qualité jusqu’à la fin du Moyen Âge.

Les églises préromanes

Dès le 9 e s., des dizaines de petites églises et de chapelles rurales sont édifiées. La présence de bénédictins des îles toscanes stimule l’architecture romane primitive qui fleurit surtout, à l’écart du littoral, dans les lieux protégés des raids. Malheureusement, il ne reste aujourd’hui sur l’île qu’une quinzaine d’édifices, la plupart très ruinés. Citons St-Jean-Baptiste de Corte (9 e s.) avec son baptistère à peu près intact et Santa Maria de Valle-di-Rostino (10 e s.).

L’art roman pisan

Dès la fin du 11 e s., la république de Pise entreprend de réédifier les cathédrales côtières afin de repeupler les plaines littorales abandonnées. Elle reconstruit aussi les principales églises des vallées, les piévannies . Architectes, tailleurs de pierre, maîtres maçons et sculpteurs toscans viennent apporter leurs connaissances aux artisans corses. Ils élèvent des églises, principalement dans la Castagniccia, le Nebbio et la Balagne ; celles-ci servent également de maison du peuple et de tribunaux. L’église piévane de Carbini et l’abside de la cathédrale de Mariana représentent des chefs-d’œuvre du début de cette époque. Entre 1125 et 1160, période de maturité, on remarque en particulier la cathédrale du Nebbio à St-Florent et l’église St-Jean-Baptiste à Ste-Lucie-de-Tallano. À partir du milieu du 12 e s. apparaissent quelques édifices polychromes dont San Michele de Murato et La Trinité d’Aregno constituent les plus beaux exemples.

Le caractère si harmonieux de l’architecture pisane de Corse vient de la simplicité des lignes et de la pureté des volumes. Dans les édifices, seule l’abside est voûtée (d’un cul-de-four), mais jamais la nef, couverte d’une simple charpente, à l’exception de la chapelle San Quilico près de Figari.

Plan et dimension – La plupart des églises présentent une nef rectangulaire et un chœur semi-circulaire. Elles sont de dimensions modestes : 33 m de long pour la plus grande, la Canonica ; 7,5 m pour la plus petite, la chapelle San Quilico.

Matériau et appareillage – Les pierres, d’excellente qualité (schistes de Sisco, calschistes de la Canonica, granits de Carbini…), sont appareillées de la façon la plus heureuse. L’architecte conserve souvent les trous de boulin qui servaient à caler les échafaudages, et dans lesquels jouent l’ombre et la lumière. Les chevets ornés de bandes lombardes et de colonnettes engagées, les fenêtres-meurtrières ouvertes dans les murs latéraux, les losanges, rosaces et marqueteries, les toitures en lauzes ou pierres plates (teghje) constituent une architecture sobre et équilibrée.

Décoration – Des motifs sculptés apparaissent en façade, à la base des toits, aux encadrements des fenêtres. À partir de 1135, la polychromie naturelle de la pierre participe souvent à la décoration, comme l’illustre l’église de la Trinité d’Aregno. San Michele de Murato est aussi célèbre pour son parement en serpentine vert sombre et en calcaire blanchâtre que pour sa naïve décoration sculptée.

Les sculptures archaïques ornent parfois les corniches, les arcatures, les tympans des portails. D’un dessin stylisé, elles représentent des figures géométriques, des dents d’engrenage, des entrelacs, des animaux fabuleux, des scènes symboliques et des personnages énigmatiques exécutés en ronde bosse.

pt156664Des fresques habillent parfois l’intérieur de modestes sanctuaires. D’inspiration byzantine, elles seraient des œuvres d’artistes locaux du 15 e s. On admire les plus belles dans les chapelles de St-Michel de Castirla, San Nicolao de Sermano et Ste-Christine, près de Cervione. Le haut de la voûte est toujours occupé par le Christ en majesté entouré des symboles des évangélistes, tandis qu’en bas figurent les apôtres et des saints. Le style de ces fresques où dominent le vert clair, l’ocre et le rouge, rappelle l’art des peintres de Sienne au 13 e s.

Les canons de l’art roman continueront longtemps d’être appliqués en Corse : la chapelle Ste-Catherine de Sisco, par exemple, est de style roman et date pourtant du 15 e s. L’île passe ensuite presque sans transition du roman au baroque. On ne connaît que deux églises gothiques en Corse : St-François et St-Dominique à Bonifacio.

La floraison de l’art baroque

L’ancienne cathédrale de Cervione marque sans doute le point de départ, en 1584, de l’art baroque. Plus qu’un choix esthétique délibéré, le baroque corse apparaît comme une expression artistique du renouveau religieux lié à la Contre-Réforme.

Un renouveau religieux

Aux 17 e et 18 e s., sous l’occupation génoise, un style baroque très inspiré de l’Italie du Nord se développe dans les régions les plus aisées de l’île : la Balagne, la Castagniccia et la région de Bastia. Sans profusion monumentale extérieure, les églises offrent toutefois une façade ornée de corniches, pilastres, colonnes engagées supportant un décor de pinacles, volutes et coquilles, et sont souvent embellies d’un parement de pierres dorées. Un solide clocher carré, à plusieurs étages ajourés, domine l’édifice. Dans certains cas, il se dresse à l’écart de l’église.

Dans les villes génoises, notamment à Bastia, les sobres lignes de certaines façades d’églises contrastent avec des intérieurs somptueusement décorés d’ors, de marbres, de peintures en trompe l’œil, de meubles en bois sculpté, de stucs dorés de style baroque en honneur à Gênes au 17 e s. Dans les églises baroques de villages, on découvre de riches autels et des balustrades de chœur en mosaïques de marbre polychrome, importés de Ligurie. Les artistes locaux ont parfois exprimé un art haut en couleur et plein de saveur : l’église de Carcheto est un bon exemple de ce courant populaire.

Le rôle social des confréries – Apparues au 14 e s., les chapelles de confréries fleurissent par la suite dans toute la Corse en empruntant leur décor intérieur au riche répertoire baroque, tout en conservant un extérieur des plus simples.

L’architecture militaire

Littoral ceinturé de tours de guet, citadelles perchées sur des éperons, les témoignages d’architecture militaire sont toujours présents en Corse.

Les citadelles

Afin de développer les relations commerciales avec le monde méditerranéen tout en améliorant le système de défense de l’île, Gênes fonde à partir de la fin du 12 e s. les places fortes de Bonifacio, Calvi, Bastia, St-Florent, Ajaccio, Algajola et Porto-Vecchio. Les citadelles, dans lesquelles se serrent les hautes maisons, sont entourées de remparts défendus par des bastions.

Les tours

Pour lutter contre les invasions des pirates venus d’Afrique du Nord, l’ Office de Saint-Georges organise un système de surveillance et d’alerte sur 500 km de côtes en faisant construire des tours de vigie et de refuge. Dès que des voiles barbaresques se pointent à l’horizon, les guetteurs allument au sommet de l’édifice des feux qui alertent les villages. En outre, les notables font édifier des tours carrées qui servent d’habitation et, en cas de péril, d’abri. Aujourd’hui, sur les 85 tours dénombrées au début du 18 e s., 67 sont encore debout, plus particulièrement le long du Cap Corse et sur la côte ouest de l’île. Elles sont hautes de 12 à 17 m, d’une architecture rudimentaire, mais donnent au paysage une note romantique.

Les forts

Dans le Cap Corse (Rogliano) et en Corse-du-Sud (Tiuccia…), on observe des ruines de châteaux médiévaux qui appartenaient aux seigneurs de l’île. Quelques ouvrages militaires, conçus pour la défense d’un lieu stratégique, subsistent en partie. C’est notamment le cas du fort défendant le goulet de Tizzano dans le Sartenais.

L’architecture traditionnelle

Les villages

Dans les villages anciens, les maisons sont groupées dans un apparent désordre qui masque une organisation en blocs familiaux. Ils forment souvent un charmant dédale de ruelles empierrées en escalier et de passages couverts où il fait bon errer. Promenez-vous par exemple à Sant’Antonino en Balagne ou à Vescovato en Casinca. De rares villages conservent une maison forte (casa torra) , ancien habitat noble qui avait aussi une fonction défensive communautaire. On peut en observer à Ste-Lucie-de-Tallano , à Bicchisano , à Ste-Marie-Sicché.

La maison traditionnelle

Tout comme le village, la maison (a casa) est très importante pour un Corse. Il répugne à la vendre et même à la louer. Toujours simple et sobre, elle abritait autrefois la famille au grand complet. C’est une « maison bloc » à quatre pans, construite avec les pierres locales : blocs de schiste dans le nord de l’île, granit dans le centre et au sud, calcaire à Bonifacio et St-Florent. En montagne, les murs très épais sont percés d’étroites fenêtres empêchant le soleil d’entrer en été et les vents de s’infiltrer en hiver. Les toits sont recouverts de tuiles canal en Corse occidentale et de dalles de schiste lustré appelées teghje en Corse orientale, ce qui donne de jolis tons gris-bleu à Corte, verts à Bastia, gris-argent en Castagniccia. En Balagne, les toits sont remplacés par des terrasses utilisées pour le séchage des fruits au soleil.

Les bergeries

Disséminées dans les montagnes, elles sont plus ou moins abandonnées en raison de la décadence de la transhumance, mais abritent encore de mai à octobre quelques bergers et leurs bêtes. Ce sont de grossières constructions autour d’un assemblage de pierres sans mortier. L’installation du berger y est rudimentaire : sacabane (capanna) n’offre qu’une pièce sans fenêtre. Le berger dort sur un matelas de fougères disposé sur un bat-flanc. Il confectionne le fromage et le brocciu puis les dispose dans des caves-saloirs (casgili) . Si vous vous promenez dans le désert des Agriate, vous découvrirez quelques « paillers » , humbles constructions quadrangulaires en pierres sèches autrefois couvertes de branchages et d’un épais revêtement de glaise. En Castagniccia, on rencontre parfois, sous l’apparence de « bergeries », des séchoirs à châtaignes.

Les ponts génois

On désigne volontiers sous ce terme général tous les ponts tant soit peu anciens de l’île. En fait, quelques-uns datent de la période pisane. Puis, à partir du 16 e s., Gênes en fait construire un grand nombre sur des itinéraires très fréquentés afin de développer les échanges commerciaux et agricoles dans l’île. Ces ponts portent une arche unique et une étroite chaussée empierrée, à la brisure très accentuée. Leur hauteur et leur position à un endroit large du cours d’eau sont calculées en prévision des crues parfois subites et violentes sous le climat méditerranéen.

Les fontaines

Au bord des chemins, à l’entrée des villages ou en forêt, on peut se rafraîchir à la source de charmantes fontaines rustiques faites de galets.

 

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une ile en Méditerranée

Posté par francesca7 le 1 mai 2014

 

150px-Corsica_(Landsat_7)Troisième plus grande île de la Méditerranée occidentale après la Sicile et la Sardaigne, la Corse (8 720 km2) fascine d’abord par sa nature extraordinaire et préservée ! Falaises vertigineuses plongeant dans la mer, villages accrochés à flanc de montagne, gorges taillées dans la pierre, collines tapissées de châtaigniers et d’oliviers… La Corse a inspiré Maupassant, Mérimée et le peintre Matisse qui avouait que son amour pour la lumière du sud était né lors de son séjour à Ajaccio…

La Corse, on l’ignore trop souvent, est une « montagne dans la mer » dont les sommets culminent à plus de 2700 mètres comme le mont Cinto, éternellement enneigé ! En un rien de temps, on passe ainsi des plages dorées (paradis des fans de plongée !) à la haute montagne, comme c’est le cas en Balagne, autour de Calvi, ou du côté du Cap Corse dont on peut faire le tour en suivant une magnifique route du littoral ! Au sud, les falaises rouges du golfe de Girolata et celles toutes blanches de Bonifacio vous laisseront bouche bée. 

Le GR20, bien sûr, est le sentier de grande randonnée le plus célèbre (et le plus éprouvant !) de France. Mais la Corse séduit aussi par sa culture locale, son mode de vie, ses habitants, beaucoup plus ouverts et accueillants qu’on ne le dit ! Les vignerons corses, notamment, sont des figures charismatiques qu’il vous faut absolument rencontrer, comme ceux de Patrimonio, de Balagne, d’Ajaccio et de Sartène. La Corse est un petit continent qui possède ses codes et ses traditions, et c’est pourquoi la mondialisation n’y a pas (encore) imprimé trop de ravages… Côté cuisine, le veau aux olives est un must !

Bonifacio ! Ville la plus méridionale de l’île, édifiée sur un site exceptionnel, Bonifacio reste un lieu incontournable, malgré la foule et les échoppes de souvenirs qui colonisent désormais ses ruelles. Enfermée dans ses fortifications, la vieille ville, juchée sur un étroit et haut promontoire de calcaire modelé par la mer et le vent, domine une ria longue de 1 500 m au fond de laquelle fleurit une marine. Jadis havre sûr pour les vaisseaux de guerre, le port offre aujourd’hui son mouillage aux bateaux de plaisance.

Bastia ! Préfecture depuis 1975 de la Haute-Corse, Bastia qui est aussi la grande ville d’affaires de l’île, a su garder un aspect typiquement méditerranéen. La ville mérite d’être visitée pour la qualité de ses monuments et pour le pittoresque des rues de la ville ancienne, composée de Terra-Vecchia avec ses anciennes ruelles et de Terra-Nova, la citadelle, réparties autour du vieux port où le gouverneur génois Leonello Lomellini choisit en 1380 d’établir une bastiglia ou place forte.

 

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la Corse et la Nativité de la Vierge.

Posté par francesca7 le 21 février 2014

 

Entre foi et traditions la Corse célèbre cette fête Le 8 septembre.

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Si la Semaine Sainte et ses traditionnelles processions comme le Catenacciu de Sartène sont les célébrations religieuses corses les plus connues, le culte marial a une importance capitale dans la vie des Corses, culminant le 8 septembre lors des célébrations entourant la nativité de la Vierge Marie.

« Dio vi Salve Regina » (Que Dieu vous garde Reine)…l’hymne de la nation corse est dédié à la Vierge Marie. Un couplet ultime écrit en corse a été rajouté quand ce chant religieux a été décrété hymne officiel au XVIIIème siècle : Voi dai nemici nostri, À noi date vittoria, È poi l’Eterna gloria, In Paradisu (Sur nos ennemis, Donnez-nous la victoire, Et l’Éternelle gloire, Au Paradis). Il est chanté lors de toutes les célébrations ou concerts, entremêlant histoire, tradition, patriotisme et foi.

La Corse sous la protection de la Vierge Marie depuis le XVIIIème siècle

Lors de la consulte d’Orezza le 30 janvier 1735, la nation corse proclame son indépendance de Gênes, se plaçant sous la protection de la Vierge Marie. « Nous élisons pour la protection de notre patrie et de tout le royaume, l’Immaculée Conception Vierge Marie, et nous décrétons de plus que toutes les armes et drapeaux de notre dit royaume soient empreints de l’image de l’Immaculée Conception, que la veille et le jour de sa fête soient célébrés dans tout le royaume avec la plus parfaite dévotion et les démonstrations de joie les plus grandes… » Apparu en Corse au Vème siècle, le culte de la Vierge Marie devient alors prédominant dans une île où vénération et respect de la femme et de la mère sont au cœur de la culture. Dominique Verdoni, anthropologue spécialiste du patrimoine corse, souligne ainsi que «Les Corses sont très attachés à leur terre, qu’ils considèrent comme leur mère. Marie incarne l’île. »*

A Santa di U Niolu, Pancheraccia, Alesani, Lavasina…des lieux de pèlerinage à découvrir dans toute l’Île

la Corse et la Nativité de la Vierge. dans Corse 161px-Inmaculada_%28Zurbar%C3%A1n%29A chaque lieu, son miracle, son lieu de dévotion à la Vierge Marie, ses traditions religieuses. Le miracle de Pancheraccia, bien qu’il ne soit pas officiellement reconnu par l’Eglise catholique, date du XVIIIe siècle. La Vierge Marie a fait naître une source dans la montagne après être apparue à une fillette égarée et assoiffée. Cette année, la messe des célébrations du 8 septembre sera chantée par le groupe I Muvrini. A Casamaccioli, c’est le pèlerinage de Santa di U Niolu qui attire chaque année des milliers de personnes . Institutionnalisée en 1835, une foire atypique mêle les bergers et leurs bestiaux venus de toute la micro-région, les métiers et l’artisanat traditionnel corse. Naguère, ce rassemblement des bergers de la région après l’estive était le théâtre de joutes oratoires, les célèbres chjam’è rispondi. A Alesani, le couvent Saint-François attire lui aussi des centaines de pèlerins pour les célébrations du 8 septembre. C’est ici que fut couronné Théodore de Neuhoff, éphémère roi de Corse. L’édifice abrite la Vierge à la Cerise, célèbre peinture du XVème siècle dont l’original n’est sorti qu’en ce jour de célébration. Au Cap Corse, les fidèles se rendent au sanctuaire de Notre Dame des Grâces à Lavasina. Plusieurs miracles entourent ce lieu de culte et son célèbre tableau, tous en relation avec la Vierge Marie. Que l’on soit croyant ou simplement respectueux des traditions, les festivités du 8 septembre sont un temps fort à découvrir dans l’Île.

 

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