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Quand les cristaux font des amateurs en France

Posté par francesca7 le 24 janvier 2016

 

L’intérêt du public pour la minéralogie ne se dément pas. La profusion des expositions et bourses aux minéraux en témoigne. Des bourses de village à celles de dimension internationale comme Ste Marie-aux-Mines, plus de 250 bourses de ce type se sont déroulées en France en 2005. C’est, avec les prêts aux musés, une bonne occasion d’observer les spécimens des collections privées. Alors que de grosses pièces de plusieurs milliers d’euros enflamment la presse et l’imaginaire populaire, les prix dans les bourses tournent très souvent autour de quelques dizaines d’euros. » Il n’y a pas de tradition d’élitisme dans les collections naturalistes en France. Ce sont plus des collections d’instituteurs, explique en amateur érudit F. Delporte. En terme monétaires, les minéraux sont bien moins important que les champignons ou les myrtilles ! Un quartz des Alpes c’est entre 3 et 30 € ! » On peut distinguer deux types de collectionneurs que ces pièces intéressent. Le collectionneur « global » est intéressé avant tout par l’espèce minérale, ou le cristal en lui-même. Peu soucieux de l’origine, il n’hésitera pas à acquérir des pièces de l’étranger. Mais de plus en plus de collectionneurs s’intéressent à la provenance des minéraux. « Certains se rendent compte du manque de sens de disposer de pièces du Brésil, du Mexique, etc. Alors qu’avec une collection de cristaux de tel massif, ils connaissent la montagne, les endroits, ils savent par qui ça a été trouvé… ça leur parle plus » témoigne un cristallier.

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Collecte de minéraux : vide ou trop plein réglementaire ?

Si les cristaux exposés font consensus et sont admirés de tous, l’activité de collecte prête elle à polémique. Ces dernières années l’incompréhension va croissante entre le monde judiciaire et celui de la minéralogie. Frédéric Delporte est l’un des experts les plus au point sur les aspects juridiques et sociaux de la minéralogie. Pour lui, « les textes ont été conçus pour des exploitations industrielles [de minerais]. C’est tellement évident à l’époque qu’aucun tonnage minimum n’est prévu. Il n’y a rien d’adapté à la collecte de minéraux ! » . En effet, « Le volume exploité, et la valeur des découvertes restent minimes par rapport aux exploitations industrielles que sont les carrières et les mines, qui nécessitent des autorisations officielles très difficiles et coûteuses à obtenir ». Ce « trop plein juridique », comme l’appel M. Delporte, ne laisse aucune place ni au « glanage des amateurs », ni à « l’artisanat des « pros » pour qui un régime de « micro-concession » paraît indispensable. Et les paradoxes se multiplient. Alors que les habitants de l’Oisans prospectaient les cristaux en vertu d’un « droit ancestral […] confirmé formellement au XVIème siècle », les cristalliers d’aujourd’hui sont assimilés par la presse locale à des trafiquants.

Extrait de l’article à lire ICI : http://www.geopolis.fr/joomla/index.php/dernieres-actualites/103-cueilleurs-de-cristaux.html

La France est extrêmement riche en gisements sources de spécimens de minéraux. Certains de ces gisements ont produit des spécimens remarquables, parfois même les meilleurs connus pour une espèce minérale donnée. Un « tour de France » par quelques gîtes célèbres est ici proposé, mais ils ne sont qu’une illustration limitée des nombreux gisements français.

 

A Paris même, bien que la géologie du sous-sol soit très peu propice à la formation de minéraux intéressants, des spécimens de calcite ont été trouvés. Ces spécimens ont surtout un caractère anecdotique eu égard au lieu de découverte. On peut citer comme site le Trou des Halles où des découvertes ont eu lieu à la fin des années 1970. La calcite jaune miel de quelques millimètres couvrait des surfaces de plusieurs dizaines de centimètres carrés. Elle était associée à de petits cristaux de célestite bleue, de quartz et de fluorite. On peut citer d’autres sites comme le chantier Opéra Bastille, les abattoirs de Vaugirard, les travaux « Eole » du quartier Saint-Lazare, les travaux du RER de la rive gauche de la Seine, etc. Des découvertes similaires ont été faites dans des carrières souterraines dans les environs de Paris, plus particulièrement en Val-d’Oise. A la fin du XVIIIème siècle/début XIXème siècle, les cristaux de gypse des carrières de Montmartre étaient réputés dans le monde entier.

 

Dans les Ardennes, un petit gisement de fluorite a été exploité artisanalement de manière épisodique du début du XXème siècle aux années 1960/1970. Les spécimens de fluorite sont ici avant tout intéressants dans une optique de systématique régionale ou de l’espèce, ils présentent des faciès variés et inhabituels, avec des couleurs telles que le violet/mauve profond ou le vert.

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Dans le nord de la France, entre Boulogne-sur-Mer et Calais, le cap Blanc-Nez produit sporadiquement des cristaux de marcasite. Ceux-ci ont cristallisé dans le calcaire, généralement cénomanien et turonien, en adoptant une forme particulière. En effet, la plupart des cristaux sont groupés en macle de la « sperkise », ce qui rend ces spécimens si curieux. Ce gisement a produit de remarquables spécimens qui peuvent être classés dans les meilleurs qu’a donné l’espèce, un des spécimens les plus remarquables se trouve dans la collection de la faculté de Jussieu (Université Pierre et Marie Curie). Il a d’ailleurs servi à illustrer un des quatre timbres édités en 1987 sur les minéraux.

 

La côte du pays de Caux est riche en nodules de silex, certains présentent en leur sein de superbes concrétions de calcédoine. Dans le Calvados, à Soumont-Saint-Quentin, un gisement de fer a été exploité. De bons spécimens de calcite ont été extraits, associés à la pyrite mais aussi et surtout de remarquables spécimens de barite bleu, parfois gemme, et des spécimens de galène, totalement inattendus étant donné le cadre géologique de la région, surtout sédimentaire.

Vers Laval, en Mayenne, la Mine de la Lucette a produit au début du siècle de bons spécimens de stibine, et surtout des spécimens d’or, associés au quartz ou à la stibine.

 

Au sud de Rennes, les mines de Pontpéan ont produit entre autres des spécimens de galène.

A La Villeder, au nord de Vannes, un important gisement a été exploité pour l’étain dès sa découverte en 1834. Des indices laissent à penser que des exploitations plus anciennes aient pu avoir lieu. Cent quarante tonnes d’étain métal ont été extraites. Le gisement a fourni de beaux et nombreux spécimens de cassitérite, très appréciés et réputés dès la fin du XIXème siècle. La cassitérite est en plus associée au quartz, parfois « fumé » voire « morion », mais aussi et surtout à l’apatite et au béryl.

 

En Bretagne, dans le Finistère, les mines de Huelgoat-[Poullaouen]] ont produit des spécimens à la fin du dix-huitième siècle faisant dès lors leur réputation. De bons spécimens de galène y ont été découverts, de même que des spécimens de pyromorphite verte ou brune, parfois pseudomorphosés en galène. Ces pseudomorphoses sont appelées « sexangulite ». Ce type de cristallisation est des plus remarquables. Il est décrit dans la « Minéralogie » d’Haüy publiée en 1801. L’anglésite et la cérusite y ont été trouvées, mais aussi et surtout la bromargyrite, la chlorargyrite et la plumbogummite, dont ce gisement est la localité type, suite à sa découverte par Romé de l’Isle en 1779 (« Lettre Minéralogique ») et sa réétude par Gillet de Laumont en 1786 (Journal de Physique). Damour, en 1840, démontre que la plumbogummite est un phosphate, en l’occurrence de plomb et d’aluminium.

 MINERAUX

En Indre, deux gisements sur la même commune, celle de Chaillac, produisent d’excellents spécimens. Le gisement du Rossignol est exploité en galerie souterraine, le filon est identifié sur près de 1 000 mètres de longueur, et 250 mètres de profondeur. Il a produit de bonnes fluorites, jaunes, violacées, parfois rosées, plus ou moins saupoudrées de pyrite. La mine a surtout produit de très agréables spécimens de pyromorphite « vert-herbe » sur barite, et de très bonnes cérusites, souvent maclées. Le Muséum à Paris a acheté dernièrement un très gros cristal maclé de cérusite de Chaillac de près de 7cm de diamètre.

Non loin, la mine à ciel ouvert des Redoutières produit des spécimens de barite bleuâtre, recouverts d’oxyde de fer d’une sympathique nuance de marron-rouge. La mine produit aussi de bons spécimens de goethite, avec des cristaux très allongés, groupés en « touffes », généralement gemmes.

 

Dans les monts d’Ambazac, une petite centaine d’exploitations dans des pegmatites ont permis d’extraire des feldspaths au XIXème siècle, et ce parfois jusqu’à la seconde guerre mondiale, afin d’approvisionner les fabriques de porcelaine de Limoges. Ces exploitations étaient généralement artisanales et individuelles. De rares et esthétiques minéraux y ont été découverts. Il est possible de citer notamment le béryl, avec des cristaux jusqu’à 30 cm. Un cristal de 65 kg est même découvert à Vedrenne où, lors de la reprise de 1934 par M. Merguillier, 1 800 kg de béryl ont été extraits. Certains cristaux de béryl, dans les monts d’Ambazac, sont de la variété héliodore (jaune), comme à Venachat. Il a été également trouvé de l’apatite, de la triplite, de la vivianite, de la dufrénite, de la columbite (notamment à La Vilate, près de Chanteloube), du grenat, etc.

Ces petites exploitations, d’ampleur limitée, ont quasiment disparu, certaines ne sont malheureusement plus localisables. Il aurait été intéressant pour la connaissance de la minéralogie de la France qu’un inventaire exhaustif de ces gisements et de leur minéralisation soit réalisé, par la reprise artisanale des exploitations dans une perspective de production de spécimens minéralogiques. Les beaux spécimens de scorodite vert-bleu de Vaulry, trouvés vers 1840 sont à rappeler. D’autres gisements moins intéressants de ce minéral sont à Puy-les-Vignes et à Cieux.

 

Dans les Hautes-Pyrénées, plus particulièrement dans le massif du Néouvielle, de bons spécimens d’axinite ont été trouvés, associés à la préhnite, au quartz, à l’épidote, à la calcite, et même, exceptionnellement, à des cristaux de galène. L’axinite dans les Pyrénées est signalée par le minéralogiste Lacroix dans sa « Minéralogie de la France » dès 1893. Il témoigne de découvertes faites en 1793 par Picot de Lapeyrouse et Dolomieu au pic d’Eres lids. Ces découvertes entraînent l’exploitation des gisements, et déjà la commercialisation de spécimens, ce qui en permet la diffusion, l’étude et la préservation dans diverses collections.

La vallée d’Aure, également dans les Hautes Pyrénées, a été le siège d’exploitation pour le manganèse, plus particulièrement aux mines de Vielle-Aure (Coustou), du Louron et d’Azet. L’exploitation de ces gisements a démarré dès le milieu du XIXème siècle, pour se poursuivre jusqu’aux années 1930. Une espèce a été découverte pour le première fois au Pla de Labasse, près des granges de Nabias par une équipe Suisse dans les années 1990, poursuivant les travaux d’Alain Ragu. Elle fut appelée nabiasite, c’est un vanadate de baryum et de manganèse. A la mine de Coustou, sur la commune de Vielle-Aure, de magnifiques spécimens de rhodocrosite ont été découverts. Les cristaux sont petits (2/3 cm maximum) eu égard aux cristaux de gisements étrangers mais c’est le seul gisement en France à produire des spécimens agréables de ce minéral.

 

Un gisement français majeur est celui de la mine d’Irazein, en Ariège, qui a produit des « monstres » mondiaux. La mine fut en activité de 1865/1870 à 1922. Une seule découverte de spécimens est à noter, en 1906, celle d’énormes cristaux de tétraédrite. Les circonstances de la découverte sont mal connues. Seuls quelques rares cristaux sont là pour témoigner : cristal de 25 cm d’arête, gravé de la date 1906 et du nom de son premier propriétaire et/ou découvreur, cristal de 15 cm dans la collection de l’université Pierre et Marie Curie (Jussieu), cristal de 13 cm au Muséum à Paris. Ces spécimens sont recouverts d’un voile d’altération, constitué entre autres d’azurite et de malachite. Les spécimens connus du gisement se comptent sur les doigts de la main, mais ils permettent au site d’être mondialement connu car nulle part ailleurs des cristaux aussi grands n’ont été découverts.

Également en Ariège, la mine de Trimouns est l’une des plus importantes exploitations de talc au monde. Sa production est d’environ 400 000 tonnes. Cette mine produit de rares minéraux, tels que la bastnäsite (cristal jusqu’à plus de 2 cm), la parisite (un peu plus d’un cm), la synchisite, la monazite, l’allanite, la dissakisite, le xénotime, l’hingganite (cristaux jusqu’à 8 mm), l’iimoriite et la trimounsite (jusqu’à 3 cm), découverte à Trimouns pour la première fois. Un nouveau minéral a été découvert à Trimouns récemment, la gatélite. Ce minéral a été nommé en l’honneur de P. Gatel, président-fondateur de l’Association Française de Microminéralogie (A.F.M.). Cette association a grandement contribué à la connaissance de la minéralogie de la France, notamment par ses nombreuses études et publications. Plusieurs espèces nouvelles ont, en effet, été découvertes grâce à la passion et au dynamisme des membres de l’A.F.M.

Le Tarn se distingue par ses nombreux gisements de fluorite, certains sont la source de spécimens exceptionnels de ce minéral. A noter les mines de Montroc, du Burc, de Peyrebrune, du Moulinal. D’autres minéraux très intéressants accompagnent la fluorite dans ces gisements, comme le quartz, la sidérite, la sphalérite, la bournonite ou la galène. Vers Castres, la mine de Saint-Salvy a produit de remarquables spécimens de pyromorphite verte, en « touffes » de très fines aiguilles « vert-herbe ».

La France a eu de nombreuses exploitations pour l’uranium à partir des années 1950. De très nombreuses découvertes minéralogiques ont pu être faites. Notons plus particulièrement en Aveyron, l’indice de Margabal, exploré de 1957 à 1960, qui a produit à l’époque, mais surtout ces dernières années lors de travaux faits par des collectionneurs, d’incroyables spécimens. Un des meilleurs spécimens a été acheté par le Muséum à Paris, c’est une stalactite de torbernite de près de 50 cm !!! Toujours en Aveyron, d’excellents gisements de fluorite sont à signaler, tels que Valzerge et Le Kaymar (réputé, aussi, pour ses quartz babéliens).

 

En Lozère, la Mine de Sainte_Lucie, exploitée depuis la fin du XIXème jusqu’aux années 1940, pour le plomb, fut retravaillée vers la fin des années 1980 pour les spécimens minéralogiques. Le gisement était connu pour un minéral peu commun, la stolzite, un tungstate de plomb. Il fut découvert alors les meilleurs spécimens connus de l’espèce, aussi bien en taille, jusqu’à 7 cm, qu’en esthétique. Les cristaux de stolzite sont parfois associés à des cristaux de cérusite, plus rarement à la pyromorphite ou à la galène. Diverses équipes de prospecteurs courageux ont prospecté cette mine. Elles ont pu ainsi enrichir la connaissance de la minéralogie de la France et contribuer à la protection du patrimoine minéralogique. Suite à ces découvertes, de nombreuses publications ont pu être faites.

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Dans le Gard, la mine des Malines, à Saint-Laurent-le-Minier couvre une surface de 3 km par 2,5 km, et les travaux représentent environ 300 km de galerie. La mine ferma en 1994, après avoir produit presque un million de tonnes de métaux, dont du zinc, du plomb, et 250 tonnes d’argent. Le gisement est réputé pour ses spécimens de barite blanche sur lit de sphalérite brune ou rouge, associées à la bournonite grise. La bournonite de Saint-Laurent peut atteindre d’importantes dimensions, les cristaux de plus ou moins 5 cm sont un classique apprécié pour le site, certains cristaux allant jusqu’à 10 cm, ce qui pour l’espèce est proche du record. Les Malines ont produit aussi de curieux spécimens de galène réticulaire.

En Corrèze, près d’Ussel, la Mine des Farges fut exploitée de 1972 à 1984. Dès le début de l’exploitation, mais surtout dans les années 1976-1979, de fantastiques spécimens de pyromorphite ont été découverts, notamment dans de variées et vives nuances de vert, très appréciées. Une véritable ruée à la pyromorphite se déclencha, et les spécimens des Farges furent diffusés dans le monde entier. Tous les collectionneurs connaissent le nom de ce lieu dit plus que perdu, et tous les musées de minéralogie se doivent d’en avoir des spécimens, tant leur qualité est exceptionnelle. De récentes découvertes en Chine et aux USA remettent en cause la suprématie des Farges en tant que meilleure source de pyromorphite. Les Farges ont donné également de sympathiques spécimens de wulfénite orange vif sur pyromorphite verte.

 

Dans le massif du Forez, Puy-de-Dôme, les pegmatites de Beauchaud sont un des hauts lieux de la minéralogie de la France. Les béryls (bleutés, jusqu’à 7 cm), tourmalines (jusqu’à 12,5 cm !) et grenats (maximum 1,7 cm de diamètre) qui ont été découverts sont des plus remarquables. Certains spécimens de grenat sur tourmaline sont époustouflants ! Le gisement n’a été que très superficiellement exploré, la possibilité de fouille de plus grande dimension apporterait beaucoup à la connaissance de la minéralogie de la France.

Toujours dans le Puy-de-Dôme, les mines de Pontgibaud et plus particulièrement la mine du Pranal, ont produit de bons spécimens de galène, de bournonite et surtout de remarquables spécimens de tétraédrite riche en argent, variété freibergite.

 

En Saône-et-Loire encore, le gisement de manganèse de Romanèche est célèbre pour deux minéraux qui y ont été découverts, la romanèchite et l’arsénosidérite. Les meilleurs spécimens de ces espèces y ont été trouvés vers le milieu du XIXème siècle. L’arsénosidérite le fut en 1841 par Tony Lacroix, grand-père d’Alfred Lacroix, le célèbre professeur de minéralogie du Muséum de Paris. L’espèce fut décrite et nommée par Dufrenoy.

 

En haute-vallée du Var (Alpes-Maritimes), dans les gorges de Daluis, les anciennes mines du dôme de Barrot ont produit une exceptionnelle minéralogie. En effet, pas moins de six espèces nouvelles depuis moins de 10 ans ont été identifiées. De plus, de très beaux spécimens de cuivre natif y ont été découverts, notamment lors de l’activité minière de la fin du XIXème siècle, plus particulièrement aux indices de Roua.

 

Dans les Alpes-de-Haute-Provence, à Saint Pons, d’importantes lentilles de sidérite contenues dans des marnes callovo-oxfordiennes contiennent une minéralisation sulfurée. Vers la fin des années 1980, de fabuleuses découvertes de rares sulfosels de plomb et de cuivre ont été faites. Les meilleurs spécimens connus de chalcostibite sont découverts, de même que de très bons spécimens de zinkénite et dadsonite, Gîte de Saint-Pons étant la cinquième référence mondiale pour l’espèce. Plus classique, la paragénèse comprend également de la bournonite, de la boulangérite et de la tétraédrite.

 

L’Oisans, en Isère, est depuis la fin du XVIIIème siècle un paradis pour les minéralogistes. De nombreux gisements s’y trouvent et produisent des spécimens remarquables. Citons la mine d’or de La Gardette, exploitée dès 1781, qui n’a jamais produit beaucoup d’or mais qui, par contre, a produit de fantastiques spécimens de quartz, parmi les meilleurs au monde. Les cristaux de quartz sont parfois maclés à 84°33, en macle dite de La Gardette. Cette macle a été décrite pour la première fois à partir de spécimens de cette mine par Weiss en 1829, puis réétudiée par Des Cloizeaux vers la fin du XIXème siècle. Cette mine a produit également de gros cristaux de chalcopyrite, de la brannérite, de l’aïkinite, de la sidérite, des spécimens d’or, etc.

Le quartz est recherché depuis des siècles dans le massif du Mont-Blanc, des documents l’attestent dès le dix-septième siècle. A cette époque les cristaux sont recherchés pour être vendus aux tailleries, notamment de Paris, Genève et Milan. Les hommes exploitant les cristaux de quartz pour en faire le commerce sont appelés « cristalliers ». L’intérêt pour les spécimens de collection n’apparaîtra qu’à la fin du dix-huitième siècle. De nos jours encore, d’intrépides cristalliers parcourent le massif du Mont-Blanc à la recherche de spécimens. La pratique de l’alpinisme est de rigueur. Cette collecte permet de sauver de très nombreux spécimens, qui sinon seraient détruits par l’érosion, notamment le gel, la glace et les éboulements. Le massif produit de fantastiques cristaux de quartz fumé et incolore, parfois avec une cristallisation particulière appelée gwindel, et d’inouïs cristaux de fluorite rose, les meilleurs connus. De très nombreuses autres espèces ont été découvertes. Diverses publications existent à ce sujet, dont un remarquable hors-série de la revue « Le Règne Minéral ».

 

En Alsace, les mines de Sainte-Marie-aux-Mines sont depuis longtemps réputées pour les nombreuses espèces de minéraux qui s’y trouvent. Le célèbre Monnet écrivait, suite à sa visite de la vallée Ste-Marie, en 1757 : « au nom des mines de Ste Marie, ceux qui ont quelques connaissances dans l’histoire de l’exploitation des mines, reconnaîtront une des plus renommées, des plus anciennes et des plus considérables du monde et qui les surpasse peut-être toutes par la variété et la quantité prodigieuse de mines et minéraux qu’elle a fournie. Si quelqu’un en doutait, il n’a qu’à consulter les catalogues des cabinets minéralogiques des princes. Il se convaincra que presque les plus beaux morceaux de toutes les espèces qui composent les collections sortent de cette exploitation. En effet, si l’on excepte l’or et l’étain, il n’y a point d’espèces de métal, mines et minéraux que les filons de Sainte-Marie n’aient fournis…».

Monnet nous dit également : « en 1770, on trouva une grande quantité de terre molle, ou ce que les mineurs appellent gur d’argile ou letten, dans laquelle on découvre environ 60 marcs d’argent vierge, sous forme de filets entortillés les uns autour des autres et formant des paquets, ou de petites branches fort fines. On n’eut que la peine d’emporter par le lavage cette terre et d’en séparer l’argent, qu’on vendit presque entièrement aux amateurs d’histoire naturelle…».
Mühlenbeck rapporte que l’on découvrit dans la mine « Glückauf » en 1772 « de l’argent natif arborescent d’une telle beauté qu’on ne le fondit point, mais qu’on le vendit tel quel ».

 

De nombreuses espèces ont été découvertes pour la première fois au monde en vallée de Sainte-Marie-aux-Mines, dont une bonne partie ces dernières décennies, notamment à la mine Gabe-Gottes, niveau -40 (www.gabe-gottes.com). Notons la dervillite, la ferrarisite, la fluckite, la mcnearite, la phaunouxite, la rauenthalite, la sainfeldite, la villyallenite et la weilite. Le filon Saint-Jacques dans la vallée de Sainte-Marie est réputé pour la lautite, dont il constitue l’un des meilleurs gisements connus au monde. Différentes mines de la vallée sont célèbres pour les minéraux de néoformation, notamment des arséniates calciques et calcomagnésiens tels que la pharmacolite et la picropharmacolite, ou encore la monohydrocalcite.

 D’autres sites seraient à développer pour les Vosges, comme la mine Saint-Nicolas à Steinbach, près de Mulhouse, où l’association « Potasse » réalise un colossal travail de mise en valeur du site (www.kalitroc.com), ou encore Framont-Grandfontaine pour ses scheelites et phénacites, Maxomchamps pour ses fluorites, etc.

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En conclusion, un état de l’étude de la minéralogie de la France peut être donné par Henri-Jean Schubnel, Professeur au muséum à Paris, et Pierre-jacques Chiappero, maître de conférence au muséum à Paris : « A partir des années 1980, l’activité de minéralogie descriptive a diminué jusqu’à disparition quasi complète en France. Depuis lors, très peu de scientifiques ou universitaires en France s’intéressent à la minéralogie descriptive, de sorte que les nombreux amateurs existants se tournent de plus en plus vers l’étranger. Les résultats sont particulièrement impressionnants. De 1985 à 1995, environ 1/4 des 84 espèces nouvelles découvertes pour la première fois en France ont été décrites par des chercheurs étrangers consécutivement à des envois faits par des amateurs. Ce chiffre peut être expliqué en partie par l’existence d’une technologie permettant de décrire des minéraux de plus en plus petits. Mais il est aussi lié à la maturité intellectuelle de la communauté des minéralogistes amateurs qui avec le développement des bourses et la facilité des échanges internationaux a acquis une grande expérience visuelle, apte à reconnaître bien souvent le caractère si ce n’est nouveau tout au moins intéressant des minéraux qu’elle recueille. Par leur grand nombre, ces amateurs multiplient les observations et donc les chances de rencontrer de nouvelles espèces, ce que les résultats prouvent depuis de nombreuses années ».

 

Ces vingt dernières années, le nombre de publications sur la minéralogie de la France écrites par des non professionnels, seuls ou en collaboration avec des professionnels, est particulièrement important : articles dans des revues spécialisées, édition d’ouvrages particuliers, etc. La minéralogie de la France et en France a ainsi bénéficié d’un phénoménal renouveau, et d’un dynamisme extrêmement soutenu.

Passage Extrait d’un forum…

Livres pour aller plus loin :

Roger Canac, « L’or des cristalliers », éditions Denöel – 1980, « Des cristaux et de hommes », édition Glénat – 1997
Pascal Entremont, « Chasseur de pierres », éditions Robert Laffont – 1992
Walter Schumann, « Collectionner minéraux, roches et fossiles » – éditions Bordas 1993
Revues spécialisées : « Le Règne Minéral », « Le Cristallier Suisse », « Minéraux et Fossiles »
Site web : www.geopolis-fr.com  et www.geologie-info.com

Publié dans Alpes Haute Provence, ARTISANAT FRANCAIS, Bretagne, Gard, HISTOIRE DES REGIONS, Isère, Paris, VILLAGES de FRANCE | Pas de Commentaire »

Les Arbres remarquables de France

Posté par francesca7 le 22 novembre 2015

 

 Les Arbres remarquables de France dans Côte d'Or 1024px-St-Pierre_d%27Exideuil_Tilleul_de_Sully_2012

Les arbres remarquables de France sont des arbres vivants exceptionnels par leur âge, leurs dimensions, leurs formes, leur passé ou encore leur légende. Ces ligneux représentent un patrimoine naturel et culturel qui doit être conservé.

« Arbre remarquable de France » est un label décerné, depuis 2000, par l’association A.R.B.R.E.S. (Arbres Remarquables : Bilan, Recherche, Études et Sauvegarde) qui effectue un inventaire sur le territoire national. Ce label distingue des sujets exceptionnels, limités à environ 200 arbres.

Les communes, collectivités territoriales, établissements publics et propriétaires privés qui reçoivent ce label s’engagent, par un accord de partenariat, à entretenir, sauvegarder et mettre en valeur l’arbre distingué, considéré comme patrimoine naturel et culturel.

Chez moi, par exemple on pourra citer le tilleul de Sully qui est un tilleul remarquable et ancien dont l’origine remonterait à une décision de Sully, ministre d’Henri IV et grand voyer de France de faire planter des tilleuls ou des ormes dans les villages de France, devant la porte de l’église ou sur la place principale. De nombreux tilleuls de Sully subsistent encore dans les villes et villages de France, sans qu’il soit toujours possible d’établir que la plantation en est à relier à cette initiative de Sully.

On dit parfois « un sully » pour désigner un de ces arbres dont la tradition, le plus souvent orale, fait remonter l’origine à Sully.

Ces arbres étaient destinés à abriter les assemblées des villageois tenues au sortir de la messe pour traiter des affaires de la paroisse.

Les tilleuls de Sully, fragilisés par leur vieillesse, sont souvent victimes des intempéries, comme le tilleul de Planay (Côte-d’Or) : en partie creux à l’intérieur, il n’a pas résisté à la tornade du 27 juillet 2013. Le tilleul de Sainte-Colombe-des-Bois (Nièvre) a été fortement endommagé par un orage en 2007, celui de Montgibaud (Corrèze) par la tempête de décembre 1999. D’autres, de grande hauteur et isolés, ont été frappés par la foudre : à Saint-Romain (Côte-d’Or), le 25 avril 1924, àBlannay (Yonne) ; celui de Journans (Ain), coupé en deux par la foudre, a été consolidé avec une maçonnerie en briques et un cerclage métallique. Le tilleul de Sully de Saint-Martin-le-Vinoux (Isère), de 6 mètres de circonférence, consolidé par un tuteur en béton datant de 1881, se trouvait dans le cimetière du village ; âgé de 400 ans, le tilleul était répertorié dans l’inventaire des « arbres remarquables de France » ; il a été coupé en 2002 ; il s’agissait de l’arbre le plus âgé du massif de la Chartreuse. Quant aux ormes, ils sont victimes d’une maladie, la graphiose de l’orme.

A.R.B.R.E.S

Parlons de l’Intérêt de Sully pour les arbres

Sully a manifesté son intérêt pour la plantation d’arbres dans d’autres contextes que celui de ces tilleuls et ormes villageois. Nommé grand voyer de France en 1599, il a veillé à la réfection et à la modernisation du réseau routier du royaume ; il a fait planter des ormes le long des routes pour les ombrager. Nommé grand maître de l’artillerie de France, il aménage l’Arsenal de Paris et ses alentours selon un plan grandiose dû à Philibert de L’Orme ; en 1603, sur la berge de la Seine, une grande allée est plantée de mûriers, qui furent par la suite remplacés par des ormes.

 

ou bien encore, le CHENE….. Il nous dit !

Je suis du genre Quercus, qui viendrait du celte « kaerquez », « bel arbre », et me décline en plusieurs espèces : chêne pédonculé et chêne sessile ou rouvre en France ; mais aussi chêne vert, chêne liège, chêne chevelu, chêne blanc.

Qui mieux que moi symbolise la force et la majesté ?

De 40 m de hauteur, de tronc droit et puissant – jusqu’à 2 m de diamètre, voyez-un peu la chose – une longévité qui se compte en centaines d’années, des racines profondes et des branches massives et tortueuses, mon nom est Chêne !

Je suis tellement impressionnant que mon nom grec, dru, signifie « arbre », rien que ça !

Tout comme le Châtaignier et le Hêtre, j’appartiens à la famille des Fagacées, du grec phago, « manger », en référence à mes glands comestibles.

J’aime la lumière

En France, je recouvre 40% des forêts.

C’est sous ma forme « Chêne pédonculé » que je suis le plus connu, le plus typique des forêts françaises, même si je suis absent des Alpes du Sud et du pourtour méditerranéen. J’aime les climats très lumineux et ne supporte pas le couvert !

Je m’installe ainsi en lisère ou en haie, sur des sols compacts, profonds, frais et humides. Au dessus de 500 m, je ne pousse plus.

Associés au Hêtre, nous formons des chênaies-hêtraies.

Mes feuilles simples, alternes, mesurent de 7 à 13 cm de long et présentent un découpage en cinq à sept lobes si caractéristiques : arrondis asymétriques, séparés par des sinus relativement profonds.

Elles arborent une couleur vert foncé sur le dessus et une coloration plus pâle en dessous. La base de leur limbe est étroite et comporte deux petits lobes en oreillettes.

Mon feuillage ajouré permet le passage de la lumière, favorisant le développement des semis et d’un sous-bois arbustif.

En hiver, mes feuilles se dessèchent avant de tomber (feuilles marcescentes comme les membres des Fagacées en général), contrairement à celles du Chêne liège et du Chêne vert.

Sur un pied d’égalité

Côté reproduction, je suis monoïque : je porte mes fleurs mâles et femelles sur un même pied.

Mes chatons mâles, longs et jaunâtres, pendants, croissent de fin avril à mai, à l’extrémité de ma pousse annuelle. Tandis que mes chatons femelles, minuscules, sont placés dans une cupule à l’extrémité d’un long pédoncule.

Ils apparaissent sur mes pousses annuelles, peu de temps après la feuillaison.

Les fruits qui résultent de la fécondation sont des glands ovoïdes allongés, de 1,5 à 3 cm de long, groupés sur un long pédoncule (d’où mon nom).

Une cupule écailleuse les couvre sur un tiers. La fructification a lieu en septembre et octobre.

Comme la plupart des feuillus, je suis un Dicotylédone : à l’état embryon, dans la graine, je possède deux cotylédons, des lobes foliacés qui me servent de réserves.

Mon écorce

Mon écorce grise, lisse dans les premières années, se creuse de sillons longitudinaux roses et ocres de plus en plus profonds à partir de 20 ou 30 ans.

Un bois dur et durable

Mon bois est souple quand il est frais, dur en vieillissant, empêchant ainsi les vers de s’y loger.

Il est d’ailleurs le plus dur et le plus durable des bois européens. Il est donc utilisé pour la charpente, les traverses de chemin de fer et bien sûr pour l’ébénisterie et la sculpture. Mon bois est aussi très dense et très lourd, avec une densité supérieure à 1 tonne par m3.

Mis en œuvre sous l’eau, ma durabilité est presque illimitée. Idéal pour des pilotis !

Comme il résiste bien à l’eau, le bois de mes branches courbes était très utilisé pour la construction navale. Mon bois sert aussi à faire des tonneaux, une utilisation due à la qualité de mes bois de merrains et à la présence de tanin. Pour la même raison, mon écorce est utilisée pour tanner le cuir.

Côté alimentation, mes glands riches en amidon servaient à engraisser les porcs. Tandis que torréfié, ils peuvent être un substitut de café.

 

Publié dans Côte d'Or, FLORE FRANCAISE, Isère, Nièvre, Yonne | Pas de Commentaire »

Viriville, petit coin de paradis

Posté par francesca7 le 16 mai 2015

 

PRÉSENTATION
Petit bourg du Dauphiné de plus de 1300 habitants, situé au Nord-Ouest de l’Isère, au coeur du pays de Chambaran, Viriville est bâti sur les rives de la Pérouse.

Situé à 70 km de Lyon, 50 km de Grenoble – soit à une heure de la première station de ski et à trois heures de Marseille -Viriville rassemble ses maisons au pied des ruines du château de Grolée. D’une superficie de 3046 ha, il y a un centre bourg important et 11 hameaux. La Pérouse est le principal ruisseau qui traverse le village.

A VISITER AU VILLAGE
Plusieurs curiosités locales sont à découvrir à Viriville :

  • une chapelle magnifiquement conservée d’origine romane
  • la madone dans le bois de Saint-Baudille (statue)
  • le clocher d’une ancienne église
  • les ruines du château de Grolée.

La_ferme_des_Bonnettes

La ferme des Bonnettes se situe au niveau du hameau des Bonnettes sur la commune de Viriville à quelques kilomètres de la ville de Roybon. Il s’agit en fait d’un ensemble de trois bâtiments comprenant une maison d’habitation et deux granges inscrites monuments historiques depuis le 12 février 2003. Cet ensemble niché au milieu des bois et des champs domine la plaine de la Bièvre grâce à sa position au sommet d’une colline.

Cet ensemble agricole se décompose en deux parties.

La partie « ferme nord » date du xviie siècle et se compose de la maison d’habitation et d’une des deux granges.

Une datation par dendrochronologie a été effectuée et a permis de dater l’habitation et la grange. Celles-ci auraient été construites en 1626 et 1643. Ces bâtiments font partie des rares constructions témoignant encore d’une architecture typique des constructions rurales dans les Chambaran. Ces deux constructions sont de plan carré. L’étage est constitué d’une ossature en bois de châtaignier et de chêne avec un remplissage en torchis composé de terre argileuse, de paille et d’eau appliqué directement sur un support fait de petits bois souples (noisetier, châtaignier…). Les murs du rez-de-chaussée quant à eux furent construits grâce à un empilement de galets roulés. Le toit est composé deux pans couvert de tuiles creuses de terre cuite de type « tuile canal ».

La « ferme sud » comprenait initialement plusieurs bâtiments comme le prouve le cadastre de 1825. Ces derniers ont été remplacés au milieu du xixe siècle par une grange en pisé. Cette grange est caractéristique des constructions en pisé de la région et l’on trouve encore beaucoup d’autres bâtiments de ce genre en Isère.

Ainsi la rareté des bâtiments en pan de bois et les caractéristiques de cet ensemble sont représentatifs des constructions rurales en pan de bois du xviie siècle dans ce secteur du Dauphiné : le hameau dans son ensemble fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 12 février 2003.

De nos jours la ferme appartient à une famille d’agriculteur de Viriville. Ces derniers utilisent encore les granges à des fins professionnelles, mais n’utilise plus l’habitation principale, cependant cette famille virivilloise a décidé de la sauver et d’en faire un lieu à vocation patrimoniale. Il est d’ailleurs possible de visiter la ferme lors des journées du patrimoine, de plus quelques animations sont organisées au sein de la ferme, spectacle en tous genres, cuisson dans le four à pain.

 

LE VILLAGE ET SES PROJETS

  • un musée de landaus (unique en France : une exposition a lieu chaque année en été !)
  • un musée Playmobil.

Thodure, village rural, est implanté au sud de la plaine de la Bièvre, au pied du plateau de Chambaran.

Au centre du village de Thodure, vous pourrez admirer une église aux murs de galets roulés typiques des constructions de la région.

La petite place, ornée d’une très jolie fontaine construite à la fin du 19e siècle, est un lieu de rencontre privilégié pour les villageois et une halte rafraichissante pour les randonneurs cyclistes et pédestres.

Elle accueille également un petit marché le samedi matin, et un concert de la société de musique du village au mois de juin.

Lapeyrouse-Mornay (26210) est un village dromois enclavé dans le département de l’Isère, à proximité de Beaurepaire.
Lapeyrouse-Mornay – points d’intérêt

Le musée « Les outils de nos ancêtres » vous fait découvrir 10 métiers anciens travers une multitude d’objets et d’outils.

    Réservez en ligne votre chambre d’hôtes près de Lapeyrouse-Mornay

LES FÊTES AU VILLAGE
1. la foire au boudin
Tous les ans, le dernier samedi de Janvier, sur la place du village, un immense chapiteau recouvre d’ énormes chaudrons fumants où sont cuits plusieurs kilomètres d’un boudin parfumé que l’on peut déguster sur place accompagné d’un vin chaud.

2. les feux de la Saint-Jean
En juin, jour de la St. Jean, un feu majestueux réuni une foule impressionnante venue danser et admirer l’illumination fantastique du clocher et son embrasement de feux d’artifice.

3. le pucier
Le 22 juillet, les villageois, pour la plupart devenus exposants, viennent de bon matin étaler leurs trésors dans les ruelles du vieux village pour le plus grand plaisir des chineurs.

Paysage_rural_en_hiver4. la fête de la Jeanne Sappey
Depuis plus de 150 ans, chaque année en août, se déroule dans les rues du village, la grande Vogue dite la Jeanne Sappey, organisée par les conscrits du village et le comité des fêtes. Les festivités comportent : une retraite aux flambeaux pour l’ouverture, un important corso fleuri le dimanche après-midi et repris le mardi soir, une foire aux célibataires et divers jeux (tir à l’oie, concours de boules…). Elles attirent de nombreux manèges et attractions foraines (plus de 10 000 visiteurs).

Viriville (Isère 38) village de 1300 habitants, en plein essor, au nord-ouest de l’Isère en lisière de la forêt de Chambaran.

Très vivant, le petit bourg de Viriville est le théâtre de nombreuses manifestations dont la plus importante est sans doute la fête de la Jeanne Sappey au mois d’août. Il s’agit d’une grande vogue organisée par les conscrits du village. Au programme : retraite aux flambeaux, corso fleuri, foire aux célibataires, jeux divers et attractions foraines. 

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L’Isère emprisonnée par les digues

Posté par francesca7 le 7 novembre 2014

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Pour protéger ses terres et ses biens matériels, pour gagner davantage de terrains cultivables dans les plaines alluvionnaires fertiles, l’homme a depuis longtemps repoussé progressivement l’espace de vie des rivières. En Isère, ce mouvement commence au début du 17ème siècle, et ne sera que rarement controversé. Il faudra attendre la fin du 20ème siècle et le projet d’aménagement du Symbhi pour voir cette tendance s’inverser légèrement. 

Les premières digues

Au début du 17ème siècle donc, sous l’impulsion de Lesdiguières se construisent les premières digues du Drac. Jusqu’au début du siècle suivant, le désir d’étendre les terres agricoles conduit à la réalisation d’aménagements plus conséquents. Ces actions sont alors menées individuellement, l’intérêt personnel primant. Ca n’est qu’en 1818 que les premiers syndicats de riverains se forment. A raison d’une unité par commune, ils ne sont cependant pas efficaces pour des projets d’ensemble. C’est sous l’impulsion de Messieurs Hall et Charles, principaux propriétaires des terrains endommagés, que le premier projet de grande envergure voit le jour, avec 3289m de digues construits entre fin 1818 et juin 1820 à partir du bas de la Gâche. 

L’endiguement généralisé

Suite aux inondations de 1848, le mémoire de l’ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées, M. Cunit voit le jour en 1850. Il représente une tendance « dirigiste », qui veut redresser complètement le lit de l’Isère avec de hautes digues insubmersibles. Ce projet est abandonné en 1852, faute de conscience de l’intérêt général par les petits syndicats. Mais la crue du mois d’août 1852 et la construction de canaux d’assainissement en 1862 fait fusionner certains d’entre eux, comme Haut Goncelin, Bas Goncelin et Haut Tencin. Cela permet, entre 1850 et 1870, une réalisation partielle et progressive de travaux en suivant les indications du projet Cunit. Entre temps, les travaux d’endiguement de l’Isère et de l’Arc en Savoie par l’Etat Sarde sont totalement réalisés et achevés en 1859. La crue de la même année donne une impulsion dans l’application du dispositif de défense militaire et de lutte contre les crues à Grenoble.

Le 17 janvier 1860, M. Gentil rejette le principe des digues insubmersibles pour protéger les terres. Ce projet de tendance « libérale », qui conserve les méandres et les boucles, prévoit localement des digues submersibles permettant l’expansion des grandes crues. Mais ce projet n’est pas suivi, puisqu’en 1861, ce sont les conseils de Mr Cunit qui sont suivis par le Conseil Général.

En 1927 est ouvert un concours entre spécialistes des études et travaux hydrauliques. La Commission consultative retient le 27 juillet 1930 l’offre de l’Entreprise Schneider, qui consiste à rehausser les digues, draguer le lit, et couper les boucles à l’amont de Grenoble. Ce projet, qui ne voit jamais le jour, montre que les logiques d’aménagements ne changent pas.

Entre 1930 et la fin du 20ème siècle, les travaux qui sont entrepris s’alignent systématiquement sur la même philosophie, qu’ils concernent l’aménagement du haut et du moyen Grésivaudan, comme la coupure de la boucle du Bois Français, ou l’amont immédiat de Grenoble.

Les conséquences de l’endiguement

L’endiguement généralisé de l’Isère et le rétrécissement de son cours à une largeur de 100 mètres environ (contre près d’un Km auparavant !) ont empêché progressivement la rivière de répandre dans la plaine les matériaux charriés lors de ses crues. Le niveau du fond de son lit s’est donc surélevé petit à petit, rendant les risques de débordement de plus en plus importants, notamment à l’entrée de l’agglomération grenobloise où la pente s’adoucit et où les matériaux se déposent donc plus.

Pour enrayer l’engraissement du lit de l’Isère à l’entrée de l’agglomération grenobloise, le méandre du Bois Français a été supprimé en 1968. L’idée était d’accentuer la pente et donc les débits pour éviter le dépôt de sédiments. Mais la coupure de la boucle du Bois Français ainsi que les prélèvements de graviers utilisés pour la construction ont entraîné un surcreusement du lit de l’Isère qui s’est propagé vers l’amont. Il s’est traduit par une déstabilisation des berges à l’origine d’un déchaussement d’ouvrages en place, notamment deux ponts à Montmélian et à la Ravoire en 1979 et 1981.

En savoir plus :
http://www.isere-drac-romanche.fr/?Bois-Francais-qu-en-dire-40-ans

Aujourd’hui le projet d’aménagement du Symbhi, le Syndicat Mixte des bassins Hydrauliques de l’Isère, prévoit de redonner un peu d’espace de liberté à la rivière en cas de crue par la création des champs d’inondation contrôlés. Même s’il n’est pas question de revenir à un fonctionnement véritablement naturel du cours d’eau (lit en tresses), ce projet reste une petite révolution après un siècle et demi d’acharnement à vouloir contenir et enfermer l’Isère dans un lit étroit et rectiligne.

 images (7)

Le 18 octobre 1862 paraît le décret constitutif des huit grandes associations syndicales en amont et en aval de Grenoble. Le découpage est établit par rive. Ces associations ont pour but de mieux gérer les efforts pour la réalisation et l’entretient des digues. Le dispositif permet ainsi en une trentaine d’années, entre autres, d’exhausser et de consolider les anciens ouvrages. Mais par la suite, un manque de coordination générale aboutit à la création de l’Association Départementale Isère Drac Romanche (ADIDR), par décret du 27 septembre 1936. Elle vient chapoter en quelques sortes le découpage des associations riveraines, sans le supprimer, tout en intégrant également les collectivités territoriales directement concernées (département, communes de la vallée et Grenoble).

Visionner les vidéos sur le Site d’origine : http://www.irma-grenoble.com/05documentation/04dossiers_articles.php?PHPSESSID=5baad5471c625f1de6f2c21ea13308d5&id_DT=8&id_DTart=74

Publié dans COURS d'EAU-RIVIERES de France, Isère | Pas de Commentaire »

un coin à Viriville (Isère)

Posté par francesca7 le 2 avril 2014

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PRÉSENTATION
Petit bourg du Dauphiné de plus de 1300 habitants, situé au Nord-Ouest de l’Isère, au coeur du pays de Chambaran, Viriville est bâti sur les rives de la Pérouse.

Situé à 70 km de Lyon, 50 km de Grenoble – soit à une heure de la première station de ski et à trois heures de Marseille -Viriville rassemble ses maisons au pied des ruines du château de Grolée. D’une superficie de 3046 ha, il y a un centre bourg important et 11 hameaux. La Pérouse est le principal ruisseau qui traverse le village.

A VISITER AU VILLAGE
Plusieurs curiosités locales sont à découvrir à Viriville :

  • une chapelle magnifiquement conservée d’origine romane
  • la madone dans le bois de Saint-Baudille (statue)
  • le clocher d’une ancienne église
  • les ruines du château de Grolée.

LE VILLAGE ET SES PROJETS

  • un musée de landaus (unique en France : une exposition a lieu chaque année en été !)
  • un musée Playmobil.

un coin à Viriville (Isère) dans Isère 50-3LES FÊTES AU VILLAGE
1. la foire au boudin
Tous les ans, le dernier samedi de Janvier, sur la place du village, un immense chapiteau recouvre d’ énormes chaudrons fumants où sont cuits plusieurs kilomètres d’un boudin parfumé que l’on peut déguster sur place accompagné d’un vin chaud.

2. les feux de la Saint-Jean
En juin, jour de la St. Jean, un feu majestueux réuni une foule impressionnante venue danser et admirer l’illumination fantastique du clocher et son embrasement de feux d’artifice.

3. le pucier
Le 22 juillet, les villageois, pour la plupart devenus exposants, viennent de bon matin étaler leurs trésors dans les ruelles du vieux village pour le plus grand plaisir des chineurs.

4. la fête de la Jeanne Sappey
Depuis plus de 150 ans, chaque année en août, se déroule dans les rues du village, la grande Vogue dite la Jeanne Sappey, organisée par les conscrits du village et le comité des fêtes. Les festivités comportent : une retraite aux flambeaux pour l’ouverture, un important corso fleuri le dimanche après-midi et repris le mardi soir, une foire aux célibataires et divers jeux (tir à l’oie, concours de boules…). Elles attirent de nombreux manèges et attractions foraines (plus de 10 000 visiteurs).

VISITER LE SITE 
http://membres.multimania.fr/viriville/

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petit tour sur Grenoble

Posté par francesca7 le 21 mars 2014

 

petit tour sur Grenoble dans Isère 220px-Entr%C3%A9e_exposition_H.B._-_GrenobleGrenoble, capitale des Alpes françaises, est une grande cité moderne en plein essor. Le site de la ville est exceptionnel : au Nord, ce sont les falaises abruptes du Néron et du St-Eynard, à l’Ouest les puissants escarpements du Vercors, vers l’Est, se dessine l’admirable silhouette de la chaîne de Belledonne. Vieille cité à tradition intellectuelle, la ville natale de Stendhal a pris le virage de la modernité lors des Jeux d’hiver de 1968 qui ont contribué à sa réputation de ville d’avant-garde.

Musée de Grenoble  

C’est d’abord un bâtiment (dû à Antoine et Olivier Félix-Faure et au Groupe 66), d’une exemplaire sobriété. De part et d’autre d’une galerie de communication, les travées abritent des oeuvres du 16e au 19 e s., le chevet courbe de l’édifice étant consacré à l’art moderne et contemporain. La section de peinture ancienne est très riches en oeuvres françaises du 17 e s., avec Philippe de Champaigne, Georges de la Tour, Claude Gellée dit Le Lorrain. Belle collection espagnole avec un ensemble cohérent de toiles du maître d’Extrémadoure, Francisco de Zurbaran. Le 19 e s., tout en exposant des compositions d’Ingres, Boudin, Monet, Sisley, Corot et Gauguin fait la part belle aux artistes grenoblois, dont le plus connu est Henri Fantin-Latour. Vous aborderez l’ art moderne avec des tableaux fauves (Van Dongen), le mouvement Dada (Grosz, Ernst), des oeuvres de Modigliani, Piacsso et Léger, tandis que le cheminement vers l’abstraction est illustré par Magnelli, Klee, Miro et Kandinsky. La section contemporaine présente toutes les grandes tendances qui ont vu le jour après 1945, de l’Abstraction lyrique au Nouveau Réalisme et à Supports/Surfaces, en passant par le Pop’Art et l’Art minimal : Dubuffet, Vasarely, Brauner, Sol Le Witt, Boltanski, Tapiès, Gilbert & George… Le sous-sol renferme une collection d’égyptologie d’une remarquable richesse. Enfin, la tour de l’Isle, vestige des remparts médiévaux, présente plus de 3 000 dessins.

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Musée de l’Ancien Évêché – Patrimoines de l’Isère  

Un musée de site, parce que les travaux de rénovation ont révélé des vestiges de la ville antique de Cularo ainsi qu’un baptistère paléochrétien dans les sous-sols. Un musée d’histoire car à travers différentes époques, des silex taillés aux pâtes Lustucru, il présente l’évolution des activités humaines dans la région grenobloise. C’est enfin un centre d’interprétation du patrimoine de l’Isère dont chaque monument peut être vu et commenté grâce à des bornes interactives et des pavés tactiles.

Informations Pratiques

La place Grenette est le vrai centre de Grenoble. Place réservée aux piétons, elle débouche sur le jardin de Ville et sur la Grand’Rue. Il faut y prendre un verre ou y déguster une glace. L’hiver, un ancien manège avec orgue de barbarie fait le bonheur des enfants et des parents. C’est aussi là que fut guillotiné au 19è s. le personnage qui allait inspirer à Stendhal Julien Sorel dans le Rouge et le Noir..

 

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Balade au Lac de Paladru

Posté par francesca7 le 3 novembre 2013

 

Balade au Lac de Paladru dans Isère lac_de_paladru_3

Les légendes du lac n’ont pas manqué d’inspirer les poètes. Voici quelques vers de Mlle A. Gardaz :

« Un jour un choc brûlant fit trembler les collines,

De sanglantes vapeurs noyèrent l’horizon

Les pierres et les eaux bouillaient dans les ravines

Des murs et d’ossements, ce fut un tourbillon !

La terre s’entr’ouvrit… Soudain un lac immense

Étendit son miroir et son morne silence. »

Comment ne pas les rapprocher du Victor Hugo des Orientales

« Une ville n’est plus et miroir du passé

Sur ses débris éteints s’étend un lac glacé. »

 

Le lac de Paladru est situé dans le département de l’Isère et plus précisément dans la région des collines miocènes du Bas-Dauphiné, appelées Terres froides, approximativement entre les villes de Voiron et La Tour-du-Pin. Il s’étend selon une orientation nord est-sud -ouest sur 5 300 m, pour une largeur de 650 m. Il a une profondeur moyenne de 25 m, avec un maxima de 36 m. Le volume d’eau qu’il contient est de 97 millions de m3. Il est situé à 492 m d’altitude. Cinq communes se partagent le littoral. Ce sont, dans le sens des aiguilles d’une montre: Charavines (à la pointe sud), Le Pin, Paladru (qui lui a donné son nom pour en avoir la plus grande part, à la pointe nord), Montferrat et Bilieu. Les plages se situent aux deux extrémités ; les rives latérales ont une forte déclivité. Le bassin du lac est un facteur d’unité et donne une image d’authentique « pays » au sens géographique du terme.

Le lac est le produit du surcreusement par le glacier du Rhône sur un dépôt Miocène à dominance calcaire du Bas-Dauphiné. Lors du retrait au moment du réchauffement würmien, il y a 12 000 ans, le barrage morainique du Guillermet a formé le lac. Cette origine est perceptible par la présence, au sommet des collines environnantes, de blocs erratiques, arrachés aux sommets des Alpes et abandonnés à des altitudes de 800 m lors du retrait du glacier. Un témoin impressionnant appelé pierre Beau Soleil ou pierre de Libre Soleil (6 m de long sur 4,50 m de large et haut de 2 m) est visible au-dessus de Bilieu. Il faut noter la forme d’auge caractéristique des deux vallées contiguës au lac de Paladru, la vallée de la Bourbre et la vallée d’Ainan qui démontre l’origine commune des Trois-Vals. Les langues glaciaires du Rhône y rencontraient celles du glacier de l’Isère au débouché de la cluse de Voreppe et ont conduit à la constitution de bourrelets morainiques et de plusieurs seuils dont celui de Charavines (au lieu-dit Le Guillermet).

Son alimentation se fait par deux ruisseaux : le Courbon du côté de Montferrat et le Chantabot (ou Surand) du côté de Le Pin, émissaire de l’étang du Vivier. Un apport par des sources sous-lacustres est attesté par l’importante différence entre la somme des débits entrants et le débit sortant. Ce dernier donne naissance à la Fure dont le nom évoque la violence du torrent primitif. La Fure se jette après un parcours d’une vingtaine de kilomètres dans l’Isère à Tullins, après avoir traversé Rives, ville renommée au Moyen Âge pour la qualité de ses épées. Le vallon de la Fure a connu du xviiie au début du xxe siècle un destin industriel prospère (aciéries, papeteries). Une prise en surface et un éclusage furent aménagés en 1869 pour réguler le cours de la Fure en saison sèche et permettre l’exploitation de toutes ces usines.

Le site, peu favorisé par son climat et la pauvreté des sols, fut temporairement occupé au néolithique (site des baigneurs – voir infra), puis pendant la période gallo-romaine, mais sans que l’on y ait découvert des restes de villa à proximité immédiate du lac. Il fait partie du comté carolingien de Sermorens créé tardivement au ixe siècle et qui est rattaché à la Francie médiane, puis au royaume de Provence.

C’est au cours du xie siècle qu’un essor démographique et économique entraîna une colonisation durable des rives du lac (site des chevaliers-paysans – voir infra). Au xiie siècle, le lac de Paladru est dans la zone frontière des principautés de Savoie et du Dauphiné que ni l’une ni l’autre ne dominent complètement. Cette situation trouble favorise l’émergence de baronnies telle que la Maison des Clermont. En 1340, ces derniers prêteront hommage au Dauphin pour les châteaux de Virieu, Paladru, Montferrat, Saint-Geoire-en-Valdaine, tous à proximité du lac. Dès lors le site suivra le sort du Dauphiné et sera intégré au royaume de France.

Dans les années 1909-1913, le lac servit de terrain d’expérience pour des prototypes d’hydravion construits par Raymond de Montgolfier, un descendant de la célèbre famille.

La Via Gebennensis, un des chemins du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, longe la rive du lac.

 dans LACS DE FRANCELes rives du lac ont conservé plusieurs sites préhistoriques qui n’ont pas fait l’objet de recherches archéologiques systématiques. L’un de ces sites sur la rive sud du lac, dit site des Baigneurs près de Charavines, a été identifié en 1904 à l’occasion d’une baisse importante du niveau des eaux et a fait l’objet d’une fouille systématique sur 450 m2 de 1972 à 1986. D’une surface de environ 1500 m2, il a été colonisé au Néolithique deux fois successivement, de 2668 à 2580 avant JC d’après les analyses dendrochronologiques. Contrairement aux premières hypothèses, il ne s’agissait pas d’habitations sur pilotis (palafittes), mais de villages installés sur la terre ferme au bord du lac. Après une première occupation de 20 à 25 ans, les habitants ont pris le temps d’emporter tout ce qui était utilisable avant d’abandonner le village. Un groupe étant revenu environ 40 ans plus tard, il a reconstruit les maisons existantes plutôt que de réparer les anciennes ; ce groupe est resté de nouveau 20 à 25 ans, mais cette fois le départ a été provoqué par une montée rapide des eaux poussant les habitants à abandonner de nombreux objets encore utilisables. Cette montée des eaux a été définitive, et a permis une bonne conservation des vestiges. Entourés d’une palissade, les deux villages successifs étaient organisés autour d’une place centrale fortement empierrée. Des blocs de quartzite étaient utilisés pour le chauffage. Les activités domestiques et l’évacuation des rejets sont similaires pour les deux villages, mais les activités artisanales (fabrication d’outils et autres objets) sont, dans la deuxième phase d’occupation, réalisées plus collectivement que pendant la première phase d’occupation.

Une exposition permanente est présente au musée archéologique du lac de Paladru à Charavines

Il s’agit d’un lac privé, propriété de la Société civile du lac de Paladru fondée le 24 juin 1874. Ce statut est le résultat d’un imbroglio juridique et d’une série de procès s’étendant sur tout le xixe siècle. Outre le fait que la Société civile du lac de Paladru soit propriétaire du terrain, dernièrement, un jugement rendu par la Cour d’Appel de Grenoble en date du 4 février 2008 a statué sur le fait que la Société civile du lac de Paladru était propriétaire de l’eau.

À l’origine, la propriété du lac était partagée par droit féodal entre le marquis de Pons-de Tourzel, héritier des Clermont, le marquis de Barral, qui fut maire de Grenoble, et les chartreux de la Sylve Bénite. Les habitants du hameau de Colletière (commune de Charavines) bénéficiaient d’un droit de pêche consenti par le seigneur de Clermont.

À la Révolution, les chartreux sont chassés et leurs biens immobiliers vendus, les Pons-de-Tourzel émigrent, les Barral renoncent à leurs droits féodaux. Dès lors, les revendications des communes et des riverains se heurtent aux fermages renouvelés par les anciens propriétaires de retour d’émigration (les Tourzel en 1808) ou revenant sur le renoncement de leurs droits (cas des Barral). L’État intervient également dans les 320px-Ballon_006instances. En définitive, les tribunaux reconnaissent la validité des transactions (baux et ventes) passées par les premiers propriétaires et permettent la constitution de la Société civile.

De nombreuses espèces d’oiseaux nichent dans les marais ou les roseaux du lac: hérons cendrés, grèbes, locustelles, rousserolles, bruants des roseaux, cincles plongeurs, becassines des marais, martins-pêcheurs, canards, sarcelles, macreuses, foulques, cygnes. Le marais de la Véronière (sur la commune de Montferrat) au nord du lac est classé zone naturelle protégée. Les roselières sont également protégées (150 ha), un arrêté préfectoral interdit toute pénétration et destruction des roseaux.

Le lac recèle une faune aquatique diversifiée: brochets, carpes, perches, tanches, ombles chevaliers, truites lacustres, corégones, gardons, ablettes, écrevisses.

 

 

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L’IMPRIMERIE EN EUROPE AUX XVe ET XVIe SIÈCLES

Posté par francesca7 le 1 novembre 2013


Les premières productions typographiques

et les premiers imprimeurs.

~*~

En dehors de l’intérêt que présente cet opuscule à tous ceux qui s’intéressent aux débuts de l’imprimerie, il offre une particularité curieuse qui réside dans sa confection même.

Depuis plus de quatre siècles la composition typographique a toujours été exécutée à la main. Ce qui faisait dire souvent à ceux qui ont discouru des choses de l’imprimerie que la typographie, en ce qui concerne spécialement la composition, était restée dans les limites que lui avaient assignées Gutenberg, Fust et Schœffer.
L'IMPRIMERIE EN EUROPE AUX XVe ET XVIe SIÈCLES dans Alpes Haute Provence yriarte02
Il était réservé au XIXe siècle – et les tentatives premières qui remontent presque au début de ce siècle se sont formulées plus nettement et ont abouti à de sérieux résultats dans ces vingt dernières années de donner une formule nouvelle à la composition typographique.

Jusqu’à cette heure le progrès le plus réel qui ait été réalisé dans la composition mécanique semble dû à la Linotype (machine qui compose, espace, justifie, fond et distribue), dont l’idée première appartient à James C. Cléphane, typographe à Washington et qui a été perfectionnée à la suite d’incessantes et patientes recherches par Mergenthaler.

La Linotype, véritable merveille de mécanisme, est appelée dans un prochain avenir à prendre dans l’imprimerie la place importante que lui assignent, dans notre siècle de vapeur et d’électricité, la rapidité de travail qu’elle donne et l’économie de temps et d’argent qu’elle permet de réaliser.

L’Imprimerie en Europe aux XVe et XVIe siècles a été, sauf les premières pages, entièrement composé par la Linotype, et la composition a été exécutée par un seul ouvrier en une journée de 10 heures.

C’est l’un des premiers travaux qui aient été exécutés en France, à l’aide de la Linotype. Les imperfections matérielles qu’on pourra rencontrer dans cet ouvrage sont inséparables des premiers essais. Mais déjà les résultats s’améliorent et sont de nature à satisfaire les esprits les plus rebelles.

En publiant ces notes chronologiques, nous devions au lecteur quelques éclaircissements sur la confection matérielle du volume et dégager ce point spécial qu’un ouvrage relatant les labeurs accomplis patiemment et péniblement par la main des ancêtres typographiques, il y a quatre siècles et plus, est aujourd’hui mis à jour presque automatiquement, grâce aux combinaisons ingénieuses et multiples d’une machine à composer.

AVANT-PROPOS
Le relevé chronologique des premières productions de la typographie en Europe et des noms des imprimeurs qui, les premiers, ont exercé l’art d’imprimer depuis Gutenberg (XVe siècle) jusqu’à la fin du XVIe siècle, nous semble devoir offrir quelqu’intérêt aux érudits et aux amateurs bibliographes.

Des monographies spéciales à certains pays ont été publiées et contiennent des indications plus ou moins étendues sur les origines de l’imprimerie dans telle ou telle partie de l’Europe, dans telle ou telle ville.

Mais nous ne pensons pas qu’un travail d’ensemble présentant les noms des premiers typographes en Europe et les titres des premiers ouvrages qui virent le jour du XVe au XVIe siècle ait été publié jusqu’ici.

Nous aidant des renseignements divers empruntés aux historiens de l’imprimerie, aux bibliographes, aux manuels et catalogues les plus complets, nous avons dressé un relevé aussi précis que possible, nous attachant à la reproduction fidèle des titres des ouvrages, dans leur orthographie souvent bizarre, complétant ces indications sommaires par des notes intéressantes touchant l’histoire de l’imprimerie.

Nous souhaitons que l’aridité apparente de ce travail qui nous a demandé de patientes recherches soit excusée et que ce modeste essai soit accueilli avec une indulgente faveur.
L. D.

FRANCE
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220px-Buchdruck-15-jahrhundert_1 dans Ariège
ABBEVILLE (Somme), 1486.

L’imprimerie est exercée dans cette ville dès cette date. Jehan Dupré, l’illustre typographe parisien qui imprimait le « Missale » de 1481 confie à un artisan d’Abbeville, Pierre Gérard, les caractères et le matériel nécessaires a l’établissement d’une imprimerie considérable. Premier livre imprimé la « Somme rurale», complétée par Jeban Boutillier.

AGDE (Hérault), 1510.

Le premier livre paru dans cette ville, « Breviarium ad usum beatissimi protomartyris Agathi Diocaesis patroni », a été imprimé par Jehan Belon, qui avait également des presses à Valence en Dauphiné, sa patrie.

AGEN (Lot-et-Garonne), 1545.

On attribue l’introduction de l’imprimerie dans cette ville et l’impression du premier ouvrage à Antoine Reboul, qui fit paraître à cette date un ouvrage du célèbre César Frégose, devenu évêque d’Agen en 1550 : « Canti XI de le Lodi de la S. Lucretia Gonzaga di Gazuolo », etc.

AIX (Bouches-du-Rhône), 1552.

Le premier livre imprimé est un « Règlement des advocats, procureurs et greffiers et des troubles de cour », etc., par François Guérin. L’imprimeur est probablement Pierre Rest, ou Roux, bien que des privilèges aient été accordés en 1539 et 1545, aux libraires d’Aix, par François Ier, et que l’imprimeur de Lyon, Antoine Vincent, ait obtenu la permission pour trois ans (1536-39) d’imprimer les Ordonnances du pays de Provence.

ALBI (Tarn), 1529.

Le premier livre imprimé à cette date dans la quatrième des cités de l’ancienne Aquitaine est : « Sensuyt la vie et légende de madame saincte Febronie, vierge et martyre ». Le présent livre faict imprimer par Pierres Rossignol, marchât et bourgioys Dalby.

ALENÇON (Orne), 1530.

Le premier livre connu, « Sommaire de toute médecine et chirurgie », par Jean Gouevrot, vicomte du Perche, sort des presses de maistre Simon du Bois. A la fin du XVIe siècle et pendant tout le XVIIIe, une famille d’un nom très connu, les Malassis, fournit de nombreux imprimeurs à Alençon.

ANGERS (Maine-et-Loire), 1476.

C’est la cinquième ville de France dans laquelle ait pénétré l’imprimerie. Le premier ouvrage imprimé est la « Rhetorica nova » de Cicéron, qui dispute la priorité au « Coustumier d’Anjou », le plus ancien Coutumier français que l’on connaisse. La « Rhétorique » porte à la fin : « Audegani per Johanem de Turre atque Morelli impressores. »

ANGOULÈME (Charente), 1491.

Tous les bibliographes font remonter à cette date l’introduction de l’imprimerie dans cette ville par la publication de cet ouvrage : « Auctores octo Continentes libros videlicet », etc. etc. Le nom de l’imprimeur est inconnu. Au XVIe siècle, il faut citer parmi les imprimeurs la famille des Minières.

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Le Tilleul

Posté par francesca7 le 7 mai 2013

L’Arbre de l’année 2013 : le tilleul
de Réaumont (Isère) planté vers 1390 ?

(Source : France 3 Alpes)

Le Tilleul dans FLORE FRANCAISE tilleul

Après une première réussie en 2011, le magazine Terre Sauvage et l’Office National des Forêts organisent un nouveau vote pour sélectionner l’arbre de l’année. Parmi les lauréats régionaux, un tilleul de l’Isère.

Platane d’Orient normand, chêne Bonzaï breton, tilleul limousin… Lequel des 26 candidats en lice remportera le prix du public cette année ? Les arbres sont plus majestueux les uns que les autres, la compétition s’annonce donc très serrée.

Le concours de l’ « Arbre de l’Année », organisé tous les deux ans, a été créé en France en 2011 par le magazine Terre Sauvage, en partenariat avec l’Office National des Forêts. Le principe : un groupe (famille, classe, commune, entreprise, association…) propose un arbre candidat. Celui-ci est jugé sur ses qualités naturalistes et esthétiques, mais pas seulement : son histoire compte aussi. Une présélection est alors opérée, région par région, avant le vote final.

Le plus vieil arbre de l’Isère en lice
Pour 2013, c’est un tilleul à grandes feuilles, de la commune iséroise de Réaumont qui représente la région Rhône-Alpes. Malgré son petit tronc, à peine quatre mètres de haut, notre arbre a bravé les épreuves du temps. Considéré comme le plus vieil arbre de l’Isère, il aurait été planté en 1390… et souffle donc ses 620 bougies ! D’après les archives, la cavité du tronc a été remplie de béton à la fin du XIXe siècle, des travaux censés le renforcer. Heureusement, le béton a été retiré depuis.

Le lauréat 2011 était corse
Il y a deux ans, c’est un majestueux pistachier lenstique de Ghisonaccia (Haute-Corse) qui a séduit jury. En plus d’être un bel arbre — avec son aspect féérique, il aurait très bien pu figurer dans un décor de Tim Burton — le gagnant a aussi une histoire émouvante. Enseveli sous des gravats après la construction d’une route, le pistachier a été redécouvert en 1991 par une bergère corse qui voulait « démaquiser » autour de chez elle pour éviter les incendies…Le prix du public a été attribué à un « arbre girafe » du Fouesnant dans le Finistère.

Le vote en ligne est ouvert
Aujourd’hui, la parole est aux internautes. Du 1er novembre au 1er juin, il est possible de voter pour l’arbre de son choix sur la page officielle du concours. L’arbre qui recueillera le plus de suffrages sera élu « Arbre de l’année 2013 du public ». En juin prochain, un jury se réunira de son côté pour désigner son gagnant, qui peut être le même que celui du public. Toute l’opération a pour objectif de faire prendre conscience de l’importance de l’arbre, dans notre environnement.

En parallèle, on pourra revoir les arbres sélectionnés dans une exposition visible dans les pages du magazine Terre Sauvage et sur les grilles de l’UNESCO à Paris.

Pour en savoir plus : http://www.arbredelannee.com

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