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    St-Etienne Cathédral, Auxerre

    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

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    « Un monument restauré traduit les connaissances, les ambitions, les goûts, non seulement du maître d’oeuvre mais aussi du maître d’ouvrage : c’est le vrai révélateur de l’appréhension des édifices par une génération donnée, qui leur permet de reconnaître pour sien un édifice centenaire. » citation de Françoise Bercé.

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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

  • a bientot

La Fontaine Saint Gré à Avrillé

Posté par francesca7 le 7 février 2015

 

téléchargement (10)Je vous invite en Vendée. Ce département, anciennement appelé Bas-Poitou, tire son nom d’une des rivières qui sillonne son territoire. Je vous convie plus précisément dans une zone riche en mégalithes, la commune d’Avrillé, non loin des stations balnéaires des Sables-d’Olonne et de la Tranche-sur-Mer. Elle est à environ 110 km de Nantes et 75 km de La Rochelle, dans le bocage vendéen, au Sud de la Roche-sur-Yon. A l’office de tourisme, il est proposé un circuit de randonnée des mégalithes locaux qui vous permet de découvrir, entre autres, le Menhir de la Boilière, le Menhir dit du Camp de César, le Dolmen de la Frébouchère ou encore le Dolmen de la Sulette.

 

Mais le lieu que je vous propose de vous présenter aujourd’hui est une source guérisseuse, la Fontaine saint Gré.

UNE SOURCE MIRACULEUSE ET DES MÉGALITHES

Elle est située près du bourg de la commune d’Avrillé, entre les lieux-dits de la Petite Eraudière et de la Grande Maisonnette, dans une zone boisée (coordonnées GPS 46.460105, -1.484821). Elle se trouve à l’angle sud-est d’un petit espace aménagé en une sorte de jardin d’agrément. Lorsque vous arriverez sur place, remontez le chemin principal au fond de cet espace.

 

C’est là que se situe la fontaine. Le site a été classé monuments historiques en 1988. Longtemps, il fut une propriété privée, bien entretenu et ouvert à la visite. La commune a racheté le lieu il y a quelques années. Le site est constitué d’une source miraculeuse et de six petits menhirs, le tout datant apparemment de l’âge du bronze. Malheureusement, le lieu étant moins bien entretenu qu’il y a quelques années, il est déplorable que les menhirs aient subi des outrages de la part de visiteurs indélicats. Ils sont aujourd’hui tous couchés et il ne semble pas que les autorités locales aient pour projet de restaurer le site.

 

SOURCE GUÉRISSEUSE DE SAINT PIERRE, DE LA DÉESSE OU D’UN DIEU SOLEIL ?

Au début du 20ème siècle, les habitants d’Avrillé s’y rendaient le 29 juin, jour de la Saint-Pierre pour y puiser de l’eau. En effet, cette source était réputée guérisseuse et un proverbe local dit : « Si tu bois de l’eau de saint Gré dans la nuit d’avant la Saint-Pierre, tu te retrouveras plus dret [droit] que le menhir de la Boilière. » 

téléchargement (11)Cette source est aussi désignée sous les noms de Fontaine de la Fée ou Fontaine de la Dame Blanche. Son eau était connue pour soigner l’asthme, les maladies des yeux et pour aider les jeunes enfants dans l’apprentissage de la marche. Cette fontaine est mentionnée dans le Bulletin de la Société préhistorique française de l’année 1912. Un article intitulé Le Pas de la Vierge et les Cupules du Rocher de la Fontaine saint Gré parle de celle-ci. L’auteur Marcel Baudouin s’attarde plus précisément sur la présence de cupules sur une des pierres avoisinant la source et une marque comparable à l’empreinte d’un pied. Celui-ci fait le rapprochement avec le témoignage de 1906 d’un instituteur qui raconte que : « A Avrillé, les mères recueillent précieusement, avec une cuillère, l’eau de la cavité d’une pierre, dite Pas de la Vierge ; et le bébé dont la marche se fait attendre, boit ce liquide. » 

La population locale honorait ce lieu le jour de la Saint-Pierre. Cependant, les dénominations Fontaine de la Fée, Fontaine de la Dame Blanche et l’association de la marque de pied à la Vierge, semblent indiquer que la source était associée à une présence magique féminine. L’empreinte correspond à celle d’un pied gauche. Elle se trouve à proximité de la source. Enfin, la plante de pied est orientée sur un axe allant de l’Ouest vers l’Est, c’est-à-dire en regard du soleil levant. Enfin, selon Marcel Baudouin, si au 20ème siècle les vertus de la Fontaine étaient célébrées le 29 juin, à l’époque gallo-romaine elles l’étaient le 24 juin, soit quasiment au solstice d’été. Ceci laisse supposer, selon lui, la présence d’un culte à un dieu soleil, christianisé par la suite. 

Si vous avez l’occasion de passer par la Vendée, je vous invite donc à découvrir ce lieu et les mégalithes de la région. N’hésitez pas à signaler d’éventuelles dégradations opérées par des visiteurs indélicats aux autorités locales. En effet, il serait souhaitable qu’elles prennent mieux en compte l’importance de ce lieu et lui assurent un entretien convenable. Mes dernières visites à la Fontaine m’ont laissé un goût amer. Des promeneurs indélicats avaient laissé là cannettes, gobelets plastique flottant sur l’eau et restes d’un feu de camp improvisé. J’ai nettoyé comme j’ai pu le site. Puis, j’ai laissé un message à la municipalité, qui est resté sans réponse. 

Sources :

- La Vendée mythologique et légendaire, Jean-Loïc Le Quellec, Geste Éditions.

- Le Pas de la Vierge et les Cupules du Rocher de la Fontaine Saint-Gré,in Bulletin de la Société préhistorique française 1912, page 452, Marcel Baudouin.

 

 

 

 

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Histoire de la Fontaine et du Lavoir de Dunet

Posté par francesca7 le 20 novembre 2013

téléchargement (10)L’origine de DUN LE PALESTEL remonterait à l’époque gauloise. Dun (mot d’origine celtique) signifiait « hauteur » et, par extension, lieu fortifié. Au VIème siècle les Wisigoths détruisent Idunum, place forte gauloise et font 3 000 prisonniers. Ce n’est qu’au XII siècle, après le mariage de la fille de Géraud de DUN (dernier seigneur de ce nom) avec Roger Palestel de Châteauclos que fut ajouté le nom de Palestel.

Le nom de Palestel, dégénéra en « Palleteau » au cours des âges. Sur l’initiative d’Emile Genevoix, un arrêté en date du 30 décembre 1952, permit à la ville de reprendre son nom de Dun-le-Palestel. Jusque dans les année 1950, avant l’apparition des machines à laver, le lavoir de Dunet était le lieu de rassemblement des ménagères qui venaient y faire leur lessive. C’était un endroit convivial où l’on échangeait les dernières nouvelles du village. La source qui alimente ce lavoir est protégée par une construction en pierre, de forme carrée, à toiture pyramidale, terminée par une sphère. L’eau toujours très fraîche, se déverse dans un petit bassin avant d’emprunter la rigole qui l’amène au lavoir. Même par forte sécheresse cette source ne s’est jamais tarie.

En 2005, l’ensemble a fait l’objet d’une restauration dans le cadre d’une campagne de mécénat populaire. La charpente d’origine a été recouverte d’ardoises, trois puits de lumière ont fait leur apparition, comme par le passé, les pierres ont été rejointées, la fontaine mise en valeur. Cette réfection a été réalisée par la commune de Dun-le-Palestel, avec le concours du Conseil Général de la Creuse, de la caisse locale du Crédit Agricole, de la fondation SUZA, de Serge Petit, de la Fondation du Patrimoine et des généreux donateurs dans la cadre de cette campagne du Mécénat populaire (entreprises, associations locales et particuliers). L’inauguration de ce site eut lieu le 18 Juillet 2006.

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Au Lavoir de Trannes

Posté par francesca7 le 20 novembre 2013

 

(Trannes,Aube,10,Champagne-Ardenne, France)

téléchargement (8)Dans le livre « C’était l’Aube de chez nous  », Maryline Scohy écrit : «  A la source de La Font, résurgence de la Blaise qui coule non loin de là aux environs de Colombé-les-Deux-Églises, il y avait un bief ; un vannage retenait les eaux qui actionnaient la roue d’une minoterie ; […] Le ruisseau issu de cette source serpente dans le village, passe devant un ancien lavoir comprenant un relevage du plancher à crémaillère datant de 1907, et se jette dans l’Aube à la sortie du village.  »

Mise à jour Octobre 2002 :
Bonne nouvelle : le lavoir de Trannes, en mauvais état en ce début 2002, va être restauré. Un article paru dans l’Est-Éclair du 5 octobre annonce qu’une association a été créée ; elle a  » édité l’histoire de Trannes de 1900 à nos jours  » et prépare un autre ouvrage sur le village d’antan ; les bénéfices serviront en partie pour la restauration du lavoir (70% de subventions, l’association se charge du reste). 

Mise à jour février 2004 

Un article du 19 octobre 2003 dans l’Est-Éclair indique la mobilisation de toute une population pour la sauvegarde du patrimoine de Trannes. 
 » Trannes, un petit village de 230 âmes avec son église dont les premières pierres furent érigées aux XIIème et XIIIème siècles. […]
Ses bâtisses anciennes, dont le lavoir communal construit en 1887, une particularité, on y adjoint en 1907 un plancher mobile. Le flux du ruisseau qui prend sa source à  » La Fond « , résurgence de la Blaise, change selon les précipitations. 
Il devenait impossible aux laveuses de travailler dans de bonnes conditions. Fermé par mesure de sécurité en 1980, il s’est dégradé au cours du temps. Le toit s’effondre. Le mécanisme est hors d’usage. Un bel édifice au demeurant, vingt mètres de long, pour six de large, des murs en pierres de taille, poutres en bois massif. Une passerelle d’un cachet agréable et une eau d’une clarté attrayante. Le budget ne permettant pas de prendre en charge la réhabilitation, il est envisagé de le détruire. Les habitants réalisent qu’il peuvent perdre un tel monument. […] 

Gérard ne s’y résout pas, il veut faire un CD de photos souvenirs et les mettre en vente, le produit sera destiné à ce noble dessin. […] En 2001 la préfecture enregistre la naissance de  » Trannes patrimoine vivant « . Il s’agit de recueillir tous les renseignements, documents, photographies, cartes postales se rapportant aux localités alentour. «  
[ … L’ouvrage a permis la restauration ].  » Les travaux sont maintenant terminés. La toiture et le mécanisme de soulèvement sont neufs. Une réfection à l’identique, un coût d’un peu plus de quinze mille euros dont une partie subventionnée par le département, le sénat et la fondation du patrimoine. Le conseil a décidé d’avancer l’argent, mais la différence sera remboursée par l’association. […] «  
 » Le dimanche 26 octobre ce sera la fête. […] Une inauguration du lavoir la veille le samedi 25, en présence de parlementaires, d’élus départementaux et des maires concernés, l’occasion de faire l’acquisition de l’ouvrage, 256 pages, 22 euros, un splendide recueil historique, plaisant à lire.
L’association continuera son œuvre. Les bénéfices de ses actions se porteront ensuite sur l’aménagement des alentours du lavoir et de l’église. […] « 

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L’insertion a permis la réfection du lavoir

Posté par francesca7 le 31 octobre 2013


L'insertion a permis la réfection du lavoir dans LAVOIRS DE FRANCE 220px-villepinte_-_le_lavoirAu travers de la Communauté de communes de Montesquieu (la CCM), l’association des Compagnons Bâtisseurs de Bordeaux est présente dans la commune de Saint-Selve pour un chantier d’insertion.

Une équipe d’ouvriers polyvalents conduite par Jean-Marie Cortade, chef de chantier, assure depuis deux mois la restauration de l’ancien lavoir située à proximité de la source qui alimente la fontaine de la mairie.

Ces ouvriers ont refait le sol, l’entourage du bassin et les agents municipaux se sont occupés de remonter le mûr. La charpente et le toit du lavoir ont été confiés à des artisans du village.

Au vu de l’avancement des travaux, on peut affirmer que le pari a été relevé. Durant ces deux mois, les quatre candidats à l’insertion sociale et professionnelle dont Éric, Alain, Nicolas et Jean-Philippe, ont travaillé trois jours et demi par semaine et ont réussi à donner à ce lavoir une nouvelle vie pour la beauté et l’attraction de la place Saint-Antoine.

Une réelle opportunité

Jean-Marie Cortade soulignait que ces chantiers sont une occasion pour ces ouvriers de découvrir et d’apprendre un nouveau métier sur le tas. Aucun d’eux n’a été auparavant, affirme Jean-Marie, ni maçon, ni apprenti dans un métier du bâtiment. Ils ont découvert ce métier sur le terrain et le résultat s’avère concluant. En contrat à durée déterminée de six mois renouvelables, à raison de 26 heures de travail par semaine et bénéficiant d’un stage de formation obligatoire sur son métier de prédilection, chaque ouvrier, très motivé, affiche une grande satisfaction.

Tous affirment que la démarche d’insertion à laquelle ils se sont inscrits a été très efficace. Ils ont été réellement soutenus et bien accompagnés dans leur parcours.

Un des quatre ouvriers annonce que bientôt, son contrat arrive à son terme et qu’il a l’intention de se mettre à son compte. Ceci n’est – il pas un bel exemple d’insertion professionnelle réussie…

Article de Guy Razafintsalama paru dans la presse du Sud Ouest en décembre 2011

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La compagnie des Lavandières

Posté par francesca7 le 31 octobre 2013

La compagnie des Lavandières dans LAVOIRS DE FRANCE images-22

La Compagnie Ô et la cie Battement d’Elle vous présentent leur création : Paroles de lavandières

Aujourd’hui la machine à laver le linge, autrefois le lavoir et les lavandières …

Les comédiennes des compagnies Ô et Battement d’Elle se mettent en scène pour faire revivre l’espace d’un instant l’âme des lavoirs.

« Quatre femmes arrivent, chargées de linge. Elles viennent troubler le sommeil du lavoir. 

Au rythme des brosses et des battoirs, elles retrouvent les gestes des lavandières. Elles cancanent, rient, pleurent, chantent… réveillant les mémoires embuées. Elles partagent avec nous ce moment de travail où s’étalent, se lavent nos vies. Leurs paroles rebondissent sur les murs, leurs reflets dans l’eau rejoignent les lavandières du passé… »

Ce spectacle original est le moyen pour Rose, Solange, Louise et Margot (les quatre lavandières) d’exhumer leurs souvenirs enfouis dans l’eau trouble du lavoir. Les langues se délient, les rumeurs se chuchotent, les histoires d’amour s’entrecroisent laissant éclater des vérités amères… et finalement tout finit par se savoir.

Elles parlent des hommes qui sont partis à la guerre, les laissant seules face à leurs destins. Elles parlent des enfants qu’elles rêvent un jour de serrer dans leurs bras ou de ceux qu’elles ont à leurs côtés. Elles parlent de leurs songes qui parfois les emmènent vers d’autres horizons. Elles parlent de « ceux d’à côté » qui ont la vie facile. Finalement, elles parlent pour être moins seules. Leur cœur et leur esprit s’ouvrent, s’embrasent et se confondent. Elles incarnent Rose, Solange, Louise et Margot, mais bien plus encore. Elles sont aussi Marie, Suzanne, Mélanie, Léon, Bruno ou Paco ; enfin elles sont l’âme de nos ancêtres, de la campagne, de la vie d’autrefois.

Ces femmes nous touchent, nous interpellent, nous font rire, nous inspirent ; un sentiment de proximité s’installe… On y reconnaît une mère, une grand mère, une tante, une sœur… c’est bien ça : ces femmes sont universelles.

Par le biais de portraits de femmes fortes et fragiles à la fois, de récits, d’anecdotes, de chansons et de contes traditionnels, les quatre comédiennes invitent petits et grands à partager un morceau de notre patrimoine : le quotidien de ces femmes.

 A partir de collecte de témoignages de lavandières, de fils et filles de laveuses, ce spectacle s’ancre dans le passé pour mieux résonner dans le présent et continuer à faire vivre la mémoire collective. Ce spectacle est aussi l’occasion de valoriser le patrimoine rural des villes et des villages.

Créée en septembre 1998 à St Jean de Braye (Loiret) sous l’impulsion de Nathalie Chartier et Serge Royer, la Compagnie Ô est à la croisée des Arts du spectacle et des Arts plastiques.  Si ses créations sont essentiellement théâtrales, la Compagnie Ô emprunte volontiers les chemins de traverse pour s’enrichir de pratiques artistiques aussi diverses que : l’art de la marionnette, le masque, le conte, la peinture, la photographie, la musique, l’art du mouvement… 

Chaque spectacle est l’occasion de questionner la relation Jeu – Forme – Sens pour trouver le ton le plus juste et donner naissance à de vrais univers intimes et touchants. 

Ses thèmes de prédilection sont l’HUMAIN, ses caractères et ses sentiments, ses incohérences et ses dérèglements. Ardent défenseur d’un Théâtre d’éducation populaire, la Compagnie Ô va à la rencontre des publics dits « exclus » (quartiers difficiles, milieu rural, milieu carcéral…) et mène des actions de sensibilisation dans les écoles, collèges, lycées, centres d’animations… 

Signataire de la Charte «Culture en partage», elle défend l’idée que le théâtre doit rester un espace privilégié d’échanges, de vie, d’exercice de la mémoire, de réflexion et de résistance.

Quelques-unes de ses créations : 

Comme des images (2008), Larmes au Poing (2007), Paroles de lavandières

(2007) ,  les Justes  (2005),  Factices Factrices (2005)  Bonne nuit, monsieur

Etriqué ! (2004),  Bruissements d’Elles (2004),  Quelques conseils utiles aux

élèves huissiers (2003), Beurk ! (2003), Trouille et fripouille (2003) …

CONTACT : 

Compagnie Ô – Catherine Ménard

25, venelle des Grands Champs

45800 St Jean de Braye

tél.fax : 02.38.70.02.37

mail : compagnie.o@wanadoo.fr

site internet : www.compagnie-o.com

 

Un lien en PDF : http://www.compagnie-o.com/dossierlavandieres.pdf

 

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Quand les lavandières usaient leur battoir

Posté par francesca7 le 31 octobre 2013

 

A Saint-Mathieu-de-Tréviers 

 Quand les lavandières usaient leur battoir dans LAVOIRS DE FRANCE telechargement-171

Non loin du quartier de la Fabrerie, foulé autrefois par les légionnaires romains, se trouve une fontaine érigée par ces civilisations lointaines. Là, il y a plusieurs décennies, des lavandières venaient laver leur linge sale… en famille. L’eau a beaucoup coulé depuis sous le pont du Clarensac à côté duquel, en 1987, le Campotel a été implanté.

C’était un temps où les enzymes gloutons et autres agents anti-redéposition n’avaient pas encore fait leur apparition. Les jeunes filles, dès qu’elles étaient en âge de tirer l’aiguille, se constituaient un trousseau. Ce linge de maison devait les accompagner toute leur vie durant. En toile de lin ou de chanvre, il était un peu rêche au début, mais il s’adoucissait délicieusement au fil des années.

Son nettoyage faisait l’objet d’une lessive cérémonielle, appelée ‘bugade’. Le travail au lavoir était fastidieux et pénible. Enfermées dans un sac en toile, les dernières cendres, recueillies dans le four à pain, servaient de détergent. On faisait alors bouillir le linge dans une lessiveuse dont le champignon rejetait un grand bain de vapeur. En charrette, en brouette ou sur la tête, la lessive était ensuite descendue jusqu’au ruisseau, le Clarensac, près de la Fontaine Romaine à Tréviers. Accroupies dans des caisses en bois garnies d’un coussinet (pour préserver les genoux), mains gercées, vêtements trempés, joues rougies à force de frotter avec du savon fabriqué à base de saindoux et de soude, les lavandières ou ‘bugadières’ redoublaient d’efforts. Elles battaient chaque pièce avec un battoir jusqu’à avoir vaincu la saleté. Le rinçage se faisait à l’eau claire avant d’essorer vigoureusement. Si les serviettes et torchons séchaient sur les haies, les draps et nappes étaient soigneusement étalés sur l’herbe des prés où la rosée du matin les blanchissait.

Des chants, des rires fusaient. Des cancans aussi, car ces dames étaient loin d’être muettes. Le point d’eau était même propice aux confidences, voire à quelques indiscrétions diffusées à voix basse. Les femmes y annonçaient les événements les plus obscures de leur vie, en amenant la discussion sur des parentèles compliquées, des épreuves, des deuils. Car ce labeur était prétexte à récapituler les nouvelles, des psalmodies soulignées par le bourdonnement des mouches…

Article paru dans le midi-libre 

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La pierre à laver

Posté par francesca7 le 31 octobre 2013

 

                XVIIe siècle – XVIIIe siècle dans la Communes : Trégourez
Et de Bodilis

 

La pierre à laver dans AUX SIECLES DERNIERS pierre-a-laver-bodilis

Le bloc de granit gravé de rainures régulières servait autrefois à laver le linge. La pièce de vêtement était posée à plat et frottée avec une brosse et de la cendre de bois, tandis que l’eau versée avec un seau s’écoulait par les rainures.

Des dalles de ce type ont été répertoriées dans les environs de Quimper et autour de Plougastel et de Dirinon où, selon F. Kervella, on les appelle pip koue (z), la baille à lessiver. Un tonneau enfoncé, garni intérieurement d’un drap à lessiver, est posé dans la gorge circulaire. Le linge sale est disposé en couches successives saupoudrées de cendre de bois, ludu-tan, et arrosées une à une d’eau bouillante. Une fois la baille pleine, on rabat le drap à lessiver au-dessus duquel est posée une lourde pierre, d’où la nécessité d’un escabeau. L’eau de lessive, ar kloak, riche en potasse, est recherchée par les maraîchers. La pierre qui se trouve à Guernévez est percée de part en part d’un trou central ; comme elle est très large, un mât y est en effet placé afin de garder le « baillot » en équilibre. La présence de cette pierre à proximité du kanndi, la maison à buée de marchand de toile, n’est vraisemblablement pas fortuite.

 

 

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La lessive avant 1914

Posté par francesca7 le 6 octobre 2013

La lessive avant 1914 dans COURS d'EAU-RIVIERES de France telechargement-4
(Récit de ma mère, par Claude Jouvancy, ancien instituteur)

La lessive, dans les fermes importantes, était une grande affaire, et avait lieu deux fois dans l’année. Il fallait posséder des armoires entières de linge. Toutefois on se changeait moins fréquemment qu’à présent. 

Pendant des mois, on avait récupéré les cendres de bois dans l’âtre. Le moment venu, on les faisait bouillir dans des chaudrons : la potasse, les phosphates se dissolvaient. L’eau, filtrée, servait à la lessive. Le linge était mis à bouillir, très longtemps. Ensuite, des  » femmes de journée  » le lavaient à la brosse et au battoir, en économisant le savon, soit dans le lavoir lorsqu’il y en avait un au village, soit sur un banc à laver dans la cour, et là il fallait tirer l’eau au puits ! La lessive pouvait durer deux jours. 

Pour les pauvres, la lessive était, bien sûr, plus vite lavée. Au bord du ruisseau ou de la rivière, certaines laveuses utilisaient le  » guéyeux « . C’était une construction de bois comportant un plancher, sur lequel la femme s’installait à genoux dans la boîte à laver en pente touchant la surface de l’eau, et deux pieds posant sur le fond. On le plaçait sur une rive en pente douce, une petite plage, et le linge était rincé dans l’eau courante bien claire sans toucher les bords souvent boueux. 

Parfois des imprécations éclataient à l’adresse du pêcheur inconscient qui troublait l’eau en amont, ou la ménagère distraite qui vidait et rinçait innocemment son seau de toilette. à Arcis, des maisons sans jardin où l’on aurait pu avoir la  » petite cabane  » et le tas de fumier, ne possédaient pas de latrines, pas de fosse étanche, pas de tout-à-l’égout. 

Dur travail. Penchée vers l’eau, remuant les lourds draps mouillés, le linge attiré par le courant, la colonne vertébrale douloureuse à force d’efforts, l’hiver les mains engourdies, gercées, alors que la glace se formait sur la rive, la laveuse connaissait le pire de travaux ménagers. L’arrivée du lave-linge fut une bénédiction sauf pour celles dont c’était le métier. On ne verra plus en hiver la silhouette emmitouflée usant de la brosse et du battoir dans l’eau glacée. Tant mieux !

 

Publié dans COURS d'EAU-RIVIERES de France, LAVOIRS DE FRANCE | Pas de Commentaire »

Les premières machines à laver le linge

Posté par francesca7 le 6 octobre 2013

 Les premières machines  à laver le linge dans AUX SIECLES DERNIERS telechargement1 Si la naissance de la machine à laver est difficile à dater, du moins peut-on connaître son histoire à travers ses emprunts, sa lente évolution au gré des progrès des techniques et de la chimie, de l’apparition de nouveaux tissus… 

   Elle cherche d’abord à reproduire les gestes de la laveuse. Les rainures des battoirs et des planches à laver se retrouveront sur les premières cuves en bois ou les autres tambours pour permettre le frottement du linge sur les parois. 

   La connaissance des différentes phases du blanchissage permit aux ingénieurs et industriels d’apporter des améliorations aux travaux de blanchissage. Utilisant les sciences de l’hydraulique et de la métallurgie, ils perfectionnèrent les différentes phases : lessivage – lavage – essorage. On distingue dans ses premiers objets, quatre origines : travail de la fonte, outillage agricole, travail de la chaudronnerie et de l’électricité. 

   Les recherches menées sur la machine à laver ont été initialement le fait de petites entreprises locales pour lesquels cet objets était davantage un sous-produit d’activité principale qu’une préoccupation majeure (par exemple Miele qui à l’origine produisait des barattes à beurre). 

   Les premières fabrications françaises viennent du Nord : industrie du chemin de fer, du charbon, production agricole… Cela explique la structure des machines du Nord (Speed de Calais) plutôt massive, utilisant la plupart du temps des bielles manivelles ou des manivelles à entraînement démultiplié. Ces machines s‘efforcent de reproduire les gestes de la lavandière tout en écartant ceux qui brutalisent le linge. 

   De plus les constructeurs, très souvent au fait des objets liés à l’exploitation agricole, se réfèrent à la baratte. Trois principaux types leur servent de modèle, soit dans la forme, soit dans les mécanismes : 

 - La baratte avec agitateur en bois, que la fermière remue dans un tonneau à fût évasé, donne naissance à un premier système de lavage, composé d’un baquet de bois dans lequel on plonge le linge et d’un agitateur à bout conique ou à trois branches, auquel on communique un mouvement rotatif alterné. 
 - La baratte normande à tonneau horizontal fonctionnant avec une manivelle, est sans aucun doute l’ancêtre de la machine à laver à tambour. 
 - La baratte à manivelle placée sur un engrenage ; le bac en bois et l’agitateur sont réunis en un seul appareil. Ce système typique du nord, implique l’utilisation de bielles-manivelles ou de manivelles d’entraînement démultiplié. Il permet en outre de créer un mouvement alternatif propre à éviter l’enroulement du linge et son tassement. 
    Tout commence en fait à la fin du 18ème siècle dans les campagnes sous l’impulsion des menuisiers, forgerons, tonneliers, certainement influencés par l’esprit de l’Encyclopédie. La baratte sert à battre le lait ; les femmes battent le linge. De cette correspondance naît l’idée de la baratte à linge. 

   Les solutions mécaniques performantes de l’industrie ne sont pas adoptées tout de suite : on reste longtemps à l’essoreuse à rouleaux, on respecte l’ébullition de la lessive, on bat le linge d’abord avec un agitateur, on s’ingénie à trouver des correspondances entre frottements d’un mouvement rotatif avec les frottements de la laveuse sur une planche. 
   Les Françaises recherchent au travers de l’entretien du linge la blancheur, la propreté, l’économie et le respect du trousseau. Leur attitude de méfiance face à la machine s’explique par la crainte de la déchirure, d’usure, d’une restitution insatisfaisante de la blancheur. A cela s’ajoute le poids de la tradition et les habitudes d’inconfort enracinées. 

On trouve différents types de machines jusqu’à l’adoption du tambour sur axe horizontal. Le linge est soumis à des malaxages obtenus par des dispositifs variés. En 1930 quatre types sont présentés dans l’Encyclopédie des familles. 


Les machines à barboteuses – tambour
 : 

Ces appareils comprennent en général un tambour cylindrique placé sur une cuve. Le linge baigne à l’intérieur du cylindre ; par des ouvertures pratiquées dans les parois, la lessive bouillante arrive sur le linge. Lorsque le tambour tourne, le linge est soulevé jusqu’à une certaine hauteur, d’où il retombe sur la lessive par son propre poids. Le mouvement de rotation est effectué dans les deux sens. 

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Les machines à oscillations : 
Ces laveuses sont constituées par un récipient à double fond oscillant autour d’un axe. Le linge, ainsi que la lessive, sont précipités de l’un à l’autre fond par la rotation du récipient, ce qui provoque un brassage contenu qui libère les impuretés des pièces à laver. 

Les machines à succion ou à compression : 
Le lavage est obtenu par aspiration ou par succion. Le linge est placé entre le fond d’un récipient et un plateau perforé. Le fond du récipient est fixe, tandis que le plateau perforé est mobile. Le linge est compressé entre le fond et le plateau mobile. Le linge subit ainsi un foulage qui exprime le liquide par intermittence. 

Machines à palettes ou agitateurs : 
Ces machines sont constituées par une cuve ordinaire en bois, à l’intérieur de laquelle tournent soit des palettes, soit une planchette. Ces palettes ne tournent jamais plus d’un tour dans le même sens pour éviter l’enroulement du linge. Elles reçoivent un mouvement alternatif par l’action d’un volant manivelle. A chaque changement de rotation des palettes, il se forme un courant liquide en sens inverse et le linge est traversé par la lessive savonneuse. 
 Documents source : 

- Pour une histoire de la lessive en Nivernais au XIXe siècle Guy Thuillier.Annales. Économies, Sociétés, Civilisations.1969 Vol. 24 N°2 pp.377-390 
- Le savoir faire de nos grands parents : la bue ou la grande lessive - Mémoires vivantes /bulletin18   
- Un siècle de lavage du linge 
- Jours de lessive…Les techniques de lavage 
- Histoire de la machine à laver française, musée du lave linge
- La bugée, bughée, buée ou lessive à la cendre 

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS, LAVOIRS DE FRANCE, MUSEES de FRANCE | 3 Commentaires »

A l’époque de la lessive à la chaudière.

Posté par francesca7 le 30 août 2013

  

A l’époque de la lessive à la chaudière. dans LAVOIRS DE FRANCE images-7 Trés récemment encore, en ville ou à la campagne, quand, faute de ressources, toutes les deux ou trois semaines seulement, sans savonnage, on n’exécutait pas un simple trempage du linge de tous les jours (vêtements de travail, chemises, tabliers,mouchoirs ou bas de coton), on pratiquait la lessive à la chaudière, qui, par rapport à l’opération précédente, dispensait du recours au cuvier. 
  Elle avait lieu tous les mois, dans une pièce que l’on réaménageait pour l’occasion, ou dans un local approprié, la buanderie, oudans une cour extérieure. 

  »La buandière fourrait directement les nippes dans la « casse » en fonte remplie d’eau de la chaudière. Elle y jetait une poignée de cristaux de soude et allumait le petit foyer jusqu’à ébullition de l’eau. Les fripes trop sales étaient frottées à la brosse en chiendent, sur une longue et haute selle dont les usages répétés avaient poli la planche. Le premier rinçage se faisait dans un baquet d’eau où la laveuse avait dilué quelques gouttes d’un extrait (adoucissant ou eau de Javel). Dans le second et dernier rinçage baignait une boule de « bleu » emmaillotée de mousseline. Les guenilles qui ne méritaient plus d’être ravaudées finissaient en « pénuffes », c’est-à-dire en chaussettes russes dans les sabots.[...] La casse de la chaudière servait également à cuire les pâtées à bestiaux !» Gérard Boutet [Ils étaient de leur village éd. Jean-Cyrille Godefroy, Paris1988].   

La lessiveuse à champignon galvanisée

Elle est  la sou

  L’absence des hommes durant quatre longues années avait amené les femmes à prendre des responsabilités, à entretenir les terres. Lorsque la vie a repris, elles ont accepté moins facilement des tâches pénibles qu’elles exécutaient par routine. 
La lessiveuse à champignon, qui permettait de faire circuler l’eau chaude, a libéré la femme du travail long et fastidieux de coulage de la lessive, puisque le nouvel instrument, plus léger et moins encombrant que le lourd cuvier de bois, remontait automatiquement le  » lessu  » sur le linge et la cendre végétale fut remplacée par du perborate acheté à la pharmacie, puis par le savon et les premiers produits détergents.
Mais les usages évoluent lentement : les lessives, moins abondantes, augmentant en fréquence (bimestrielle, puis mensuelle), rythment encore la vie des femmes qui fréquentent  toujours le lavoir pour y rincer le linge. 

  La lessiveuse fut longtemps considérée comme l’ultime progrès réalisable en fait de lessive domestique. 
  Elle mit du temps à s’implanter, commercialisée vers 1870 et surtout vers 1880, elle atteignit les campagnes vers 1900, son usage,en milieu rural,  se généralisant après la première guerre mondiale. On en trouvera encore en action dans les années 1960, bien après la venue de la boule, apparue, elle, après la seconde guerre mondiale, et de la machine à laver moderne.
  On l’offrait souvent comme cadeau de mariage. La plupart des livres d’enseignement ménager recommandaient encore, dans les années quarante, l’usage de la lessiveuse. 

Le Blanchissage – affiche pédagogique (détail) – éditions Rossignol 

   Elle a pour origine un cuvier à projection permettant une ébullition dite simple, mis au point au début du XIXè siècle par Widmer à la manufacture de Jouy pour les toiles. Le principe de cette méthode consiste à faire refouler la lessive bouillante par la pression de la vapeur que l’ébullition dégage. Cette pression, s’exerçant sur la surface du liquide, la force à s’élever dans un tube et à se déverser en nappe au dessus du linge. 

  En 1837, René Duvoir et Ducoudun perfectionnent le système en séparant le cuvier de la chaudière où se produit l’ébullition, mais toujours pour les laveries industrielles. Dans les années 1860, des fabricants miniaturisent et simplifient les procédés industriels de Duvoir et Ducoudun et proposent la savonneuse à circulation, c’est à dire la lessiveuse à champignon, buanderie domestique ou appareil pour le lessivage par affusion de vapeur, avec foyers au bois ou au charbon.

La lessiveuse en tôle galvanisée est un récipient légèrement conique muni d’un double fond percé de trous et sur lequel est soudé, au centre, un tube injecteur en tôle galvanisée, terminée par un champignon. Un disque grillagé ou un anneau muni de quelques crochets disposés au-dessus du linge, l’empêche de se soulever lors de l’ébullition. 
  L’introduction de la lessiveuse s’accompagne de l’accroissement de l’utilisation du coton, remplaçant la toile de chanvre. Le rythme des lessives devient hebdomadaire. Elle évite aussi de mélanger son linge à celui des autres : dorénavant, on lave son linge sale en famille. 

  La lessiveuse arrive au bon moment. En effet, après la défaite de 1870, la santé publique apparaît comme un des éléments du relèvement de la France. Faire bouillir, c’est désinfecter au moment où Pasteur consacre son œuvre aux maladies infectieuses, et où Koch est à la veille de découvrir le bacille de la tuberculose (1882). 

  On doit d’ailleurs aux lessiveuses l’expression « faire bouillir le linge » parce qu’elles nécessitent l’ébullition de l’eau lessivielle pour la faire monter par le tube injecteur, mais le linge, isolé du fond du récipient, ne « bout » pas. 
  Avec la lessiveuse, il n’est pas nécessaire d’essanger le linge, il suffit de le laisser tremper dans l’eau froide ou tiède. Puis on dispose sur le fond de la lessiveuse le savon en copeaux et les cristaux (dans la proportion de 250 g de savon et 50 g de cristaux pour 10kg de linge sec), ou bien de la lessive préparée et vendue dans le commerce, ou de la cendre de bois enveloppée dans un sac en mousseline serré et solide. 

   On place le double-fond sur lequel on étend d’abord le gros linge, puis le linge plus fin, enfin le linge fin. On verse sur le tout quelque litre d’eau, on ferme hermétiquement et l’on place la lessiveuse sur le feu. Dès que l’eau commence à bouillir et augmente de volume, la lessive s’élève par le tube central et se répand par le champignon sur le linge. 
  Au bout d’une heure et demie à trois heures, celui-ci est blanchi et stérilisé. 

  Sorti de la lessiveuse, le linge est lavé dans un baquet ou à la rivière, avec une planche à laver et un battoir, puis rincé à l’eau tiède et azuré pièce par pièce, dans un baquet où on a fait dissoudre dans l’eau de l’indigo en boule. 

 Documents source : 

- Pour une histoire de la lessive en Nivernais au XIXe siècle Guy Thuillier.Annales. Économies, Sociétés, Civilisations.1969 Vol. 24 N°2 pp.377-390 
- Le savoir faire de nos grands parents : la bue ou la grande lessive - Mémoires vivantes /bulletin18   
- Un siècle de lavage du linge 
- Jours de lessive…Les techniques de lavage 

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