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la soupe au caillou en Bourgogne

Posté par francesca7 le 26 mai 2013

 

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la soupe au caillou en Bourgogne dans Bourgogne histoire-de-choux

Dans notre sujet du 26 janvier dernier, sur les veillées qui n’ont pas disparu en Bourgogne, nous évoquions un certain nombre de contes et d’histoires.

Aujourd’hui, nous dressons le portrait d’un conteur d’une autre époque et une histoire parmi les plus racontées de nos jours. Retour à la version originale.

Beaucoup d’histoires racontées lors des veillées se retrouvent non seulement en Bourgogne, mais aussi dans le Jura, en Lorraine, Franche-Comté ou même en Suisse. Autrefois, les colporteurs et autres marchands ambulants, qui vendaient des almanachs, des revues ou des livres (sous forme de cahiers que les plus riches faisaient relier), traversaient une bonne partie de ces coins. Un peu partout où il s’arrêtaient, afin de gagner quelque argent, ils racontaient les histoires entendues çà et là ou lues dans les ouvrages qu’ils vendaient, lorsque les populations illettrées le leur demandaient. Tous les colporteurs, pourtant, ne savaient pas lire. Quant à la comptabilité, elle était parfois spéciale…

Récolteurs de mémoires, assimilateurs d’historiettes, parleurs à la belle voix grave, rusés au point d’adapter leurs récits en fonction de leur auditoire, le visage buriné par les vents des quatre chemins à force de les parcourir et de dormir à la belle étoile ; leurs paroles, leur barbe longue, leur odeur de tabac à pipe et leurs gestes sont restés profondément gravés dans les esprits.

La disparition des colporteurs et de bien d’autres métiers date des années 1950, avec l’arrivée massive des automobiles à faible prix et la reconstruction d’après-guerre, véritable restructuration de la société. Au tout début des années 1980, il restait quelques-uns de ces commissionnaires pour les anciens des villages qui n’avaient plus la force d’aller au marché. Arrivés en fin de vie, ils trouvaient refuge dans les foyers des environs de Dijon. L’un d’eux, en particulier, traînait dans le quartier du Port du Canal, quémandant du pain à la boulangerie face à l’église Sainte-Chantal, racontant à qui voulait l’entendre qu’il était venu en ville parce que son logeur du côté de Corcelles-lès-Monts avait vendu la grange qu’il lui prêtait jusque-là pour la nuit.

« la rude vie d’un porteur de mémoire »

Ne pouvant plus vivre de son métier de porteur-livreur, il avait passé une vingtaine d’années à vivoter, rendant de menus services dans le coin, entre Chenôve, Marsannay et Corcelles. Ses plus grosses rentrées d’argent était durant les vendanges. Bien entendu, aucune cotisations sociales ni de déclarations de revenus. Pas même un nom : fils d’immigrés venus de Pologne avec cet unique enfant dans les années 1910 en Lorraine, il avait été placé çà et là dans des fermes jusqu’à finir en Bourgogne. On l’appelait le gamin, puis le gars et enfin, le vieux. Un repas par-ci par-là, issu du braconnage de lièvres et d’oiseaux ou d’une part offerte par une bonne âme locale. L’homme n’avait qu’une existence précaire, mais il ne voulait connaître que cela. Il déplorait la construction de maisons neuves, sans grange, avec des garages fermés et sans paille : le monde avait pris une accélération qui le dépassait. Tout ce qu’il avait dans ses dernières années, âgé d’à peu près soixante-dix ans faute d’avoir une date de naissance établie, c’était des histoires qu’il racontait aux gamins du coin.

Il arrivait souvent que les parents des rejetons, à la sortie de l’église, lui donnent la pièce. En échange, debout devant un auditoire composé des enfants les plus jeunes du quartier, il racontait en toute simplicité, citant les personnes et les lieux d’où il les tirait, des histoires de la Côte, de la Bresse, du Morvan et du Jura.

Aujourd’hui, à l’écoute d’une histoire d’un conteur moderne, il ne fait aucun doute que ces histoires-là sont toujours vivantes. Ce sont les mêmes et cela est conforté par les recherches actuelles : d’un bout à l’autre de notre région, les traditions orales se sont transmises. Le plus curieux est de constater que ce sont souvent des personnes d’origine étrangère à la Bourgogne qui transmettent le mieux cette mémoire. La Bourgogne reste fidèle à sa tradition de terre de passage : en récompense de cet accueil, les passants respectent les valeurs et l’identité de cette région en oeuvrant pour qu’elle garde ses qualités.

Aujourd’hui, alors que le métier de conteur a refait surface depuis les années 1990, bien que quelques-uns des chantres de nos contrées font figure de vieux de la vieille en revendiquant à juste titre une ancienneté plus lointaine, les centaines d’histoires différentes qui font nos contes et légendes sont facilement dénichables et de nombreux recueils en gardent la trace écrite. Certaines de ces histoires sont communes aux quatre départements et ne varient que dans quelques détails.

L’histoire qui suit se retrouve un peu partout, notamment dans divers albums pour enfants, avec des protagonistes bien différents de la version d’origine. Elle serait basée sur une histoire vraie et s’intitule : la soupe au caillou (au singulier, s’il vous plaît). Chose rare dans le monde des contes (mais fréquente dans celui des anecdotes), la soupe au caillou peut être datée des années 1870, même si aucune preuve ne l’atteste formellement.

« une histoire vraie et datée »

Un soldat se retrouve démobilisé, sans son arme qu’il a rendue aux Prussiens ou à ses supérieurs Français. La guerre est finie, ou du moins une trêve a-t-elle été signée. Nous serions donc en février ou mars 1871. Le soldat doit rentrer chez lui. Sa maison, son pays, sont par-là : il entend le nom d’une ou de deux grandes villes par lesquelles il lui faudra passer. Ensuite, il se reconnaîtra bien. Il garde l’uniforme, qu’il a acheté lui-même en juillet 1870 comme cela se faisait, ainsi que son paquetage, c’est à dire une couverture roulée sur un sac bien maigre.

Hélas, le bout de pain et la gourde de vin donnés au moment du départ sont vite passés dans son estomac qui grogne et gargouille à tire-larigot. La neige des chemins lui offre une bien maigre consolation.

Arrivant dans une ville, il constate qu’elle a été en partie incendiée : ils ont eu l’Alsace et la Lorraine, se dit-il, comprenant que les combats qu’il a menés ne se sont sans doute pas déroulés au bon endroit ni au bon moment. La désorganisation continue : il dort là où il peut, dans une maison en ruines. Il marche sans presque s’arrêter, sans reconnaître les terres sur lesquelles il passe, perdu face à l’immensité blanche de la neige, incapable le plus souvent de se diriger dans la brume. Mais il marche toujours par là-bas, dans la direction du bras de cet officier dont il n’a même pas su le nom.

Après des collines et des vallons, comme un décor minuscule se répétant sur nombre de kilomètres, il arrive dans un village. C’est là que les versions diffèrent en indiquant que c’est dans le Châtillonnais, le Beaujolais, dans le nord de l’Yonne, perdu dans la Nièvre, sur les hauteurs du Morvan, dans le Jura ou la Bresse du côté de Beaurepaire. Enfin, c’est tout de même un village et la disposition des maisons lui rappelle quelque chose : son pays n’est plus très loin, juste une bonne centaine de kilomètres !

Tout semble désert, sauf la dernière maisonnée faite de petites pierres grises entassées comme on monte une cabotte, une cadole, une cabioute. La mousse du toit fait l’étanchéité et permet de garder la chaleur donnée par la cheminée qui laisse s’échapper de la fumée dont l’odeur promet une bonne soupe. Le soldat tape à la porte et doit insister pour qu’elle s’ouvre. Une vieille femme est là, qui ne veut pas le laisser entrer. Après une âpre discussion, elle accepte qu’il aille dormir dans la grange, s’il trouve de la paille. Mais elle n’a rien à lui donner à manger. Elle lui concède cinq minutes près du feu, le temps qu’il sèche ses affaires trempées par la brume verglacée. Dommage qu’il n’y ait qu’une toute petite bûche et rien dans la marmite. La guerre a tout pris à la vieille femme. Elle a juste un peu de neige à faire fondre et la solution de boire cette eau chaude. Le jeune homme lui propose alors de faire une soupe de chez lui ou, selon les versions, une soupe à soldats. Il sort et va choisir dans la cour devant la petite maison un caillou, rond, blanc ; bref, un beau petit caillou qui donne envie. Le caillou est mis dans la marmite et le soldat touille avant de goûter : « c’est bon, mais chez nous, on mettrait juste un peu de sel ». La vieille hésite et demande : « du sel ? il doit m’en rester une poignée.

Si je t’en donne, tu me feras goûter ? ». Le soldat acquiesce et voit l’ancienne ouvrir une boîte remplie à ras-bord. Il prend une pincée, la met dans la marmite, tandis que son autre main met une pleine poignée de sel dans la poche de sa veste. La grande louche en bois remue l’eau, le sel et le caillou. 

La vieille s’impatiente : « c’est prêt ? ». Pas encore, répond notre malin, et puis, chez nous, on y mettrait un bout de pain, même dur, pour que ce soit meilleur. Tu me feras goûter ? Bien sûr ! Et la villageoise de dénicher un pain entier, rond, presque trop frais pour être mis dans une soupe. Le soldat coupe la miche en deux, en met la moitié sous sa veste et découpe l’autre pour en plonger les morceaux dans la marmite.

La scène se poursuit avec les différents composants d’une bonne et vraie soupe : pommes de terre, carottes, vin qui remplissent autant la marmite que les poches ou le sac à dos du soldat. De quoi manger pour le dernier trajet jusqu’à chez lui.

Lorsque tout les ingrédients sont là (et le conteur peut se faire un malin plaisir de demander à son auditoire ce que chacun rajouterait pour annoncer que, justement, la petite vieille en a !), le soldat déclare que, chez lui, une bonne soupe se mange correctement, avec une nappe sur la table, des bougies pour éclairer et de la belle vaisselle. La brave vieille s’exécute, sort sa nappe blanche qu’elle a reçue lors de son mariage, et paix à son défunt mari, ses couverts en argent (que le soldat ne vole pas, s’il vous plaît), et le jeune homme invite la vieille femme à s’asseoir.

Alors, il lui offre le meilleur et le plus beau repas qu’elle n’a jamais eu de toute sa vie. C’est la première fois qu’elle se voit invitée à une si belle table ! Après le repas, partagé en parts égales, et le soldat tient à ce partage équitable, la bonne dame prête l’un de ses deux matelas au jeune homme qui passe la nuit près de la cheminée. Au petit matin, il remet veste et sac sur le dos et laisse la veuve avec ses larmes comblant les rides d’un visage usé par les petits malheurs du monde de ce temps-là. La silhouette s’éloigne dans le brouillard : elle voit partir celui qu’elle aime comme un fils maintenant, en serrant le poing dans la poche de son tablier. Dans le creux de cette main hier encore froide, une chaleur énorme dégagée par un tout petit rien : le caillou de la soupe au caillou. Avec tout ce que la guerre a pris, c’est toujours ça de gagné !

 Etienne BRETON-LEROY

Note : il semblerait que le soldat ne soit pas rentré chez lui et qu’il soit mort en chemin. Du moins les villages où la scène se serait déroulée n’ont-ils plus jamais eu de nouvelles de lui. La soupe au caillou s’est répandue, certainement parce que la vieille dame de l’histoire en a transmis la recette à ses voisins ou des proches. C’est aujourd’hui un grand classique des contes, que nombre d’enfants connaissent, sans se douter que les protagonistes ont sans doute réellement existé. Pour certains, cette histoire date de bien avant 1871 et serait une reprise d’une tradition du moyen-âge ayant subi une adaptation. Les versions que nous avons recueillies sont suffisamment précises pour que l’histoire se déroule effectivement en hiver 1871. Elle est à rapprocher de contes traditionnels russes, similaires sur bien des points… dont un exemple concerne un soldat napoléonien de 1812 !

L’histoire d’un conteur de Bourgogne 

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Fabrication des Cloches

Posté par francesca7 le 13 février 2013

 

Fabrication des Cloches dans CLOCHES de FRANCE villedieu-cloches9La fonte d’une cloche se fait à partir d’un moule dans lequel on versera un alliage appelé « airain ». La composition du métal a peu varié depuis la création des premières cloches par les Chinois il y a près de 4 000 ans. En effet, il convient de trouver un alliage de différents métaux qui offre à la fois une résistance mécanique suffisante pour supporter la frappe répétitive du battant ou d’un marteau et une qualité musicale satisfaisante tant en matière de portée sonore qu’en matière de durée des vibrations. L’alliage traditionnellement utilisé en France pour la fonte de cloches et qui est appelé familièrement « potin » par les fondeurs, est une combinaison de cuivre et d’étain, deux matériaux qui sont plutôt mous pris séparément. La bonne proportion utilisée pour la fabrication de l’airain est de 78 % de cuivre et de 22 % d’étain. Sa température de coulée est de 1 180 °C. Le temps de solidification dans le moule est de l’ordre de cinq heures, afin d’obtenir une structure métallique particulière qui va donner à l’alliage sa rigidité, sa résistance mécanique, mais surtout ses propriétés acoustiques si remarquables. Cet alliage est de couleur jaune très pâle. Exposé à l’air extérieur et aux intempéries, il se recouvre progressivement d’une couche de patine dans les nuances « vert bronze ».

La composition peut varier notablement. Certaines cloches actuelles comportent également des traces d’antimoine (exemple des cloches de Friedrich Schilling de l’ancienne fonderie de Heidelberg en Allemagne). Pour les cloches anciennes, les analyses de métal montrent qu’il peut y avoir des écarts et aussi des traces d’autres métaux. Il n’était pas toujours facile d’obtenir des matières premières pures (présence de plomb ou de zinc notamment, mais aussi fer, arsenic, soufre…) surtout quand il y avait eu récupération de pièces métalliques diverses ou refonte de canons ; il y avait quelques fois des tentations pour introduire des matières moins onéreuses que le cuivre ou l’étain.

Il y eut aussi des tentatives pour réaliser des cloches avec d’autres types d’alliages ou d’autres matériaux. Vers 1919 un fondeur de cloches lorrain de Robécourt, Georges Farnier, tenta de modifier la composition initiale du bronze de coulée en y joignant une faible quantité d’aluminium. Malgré le résultat positif de l’expérience, il y renonça, tant il parut outrancier de dépasser la tradition.

On trouve encore en Allemagne et en France quelques cloches coulées en acier dont les premiers exemplaires ont été réalisés au milieu du xixe siècle (cloches moulées de Jacob Mayer présentées à l’exposition universelle de Paris en 1855, Société Jacob Holtzer et compagnie des Aciéries d’Unieux entre 1857 et 1872). Exemple de la cloche en acier de l’église Sainte-Madeleine à Tournus, fondue par Jacob Holtzer en 1862. Elle a un diamètre de 108 cm(note La3). Ces cloches ont l’avantage d’être moins lourdes et moins coûteuses, mais leur qualité sonore est moindre et leur durée de vie est sans doute plus courte du fait du risque d’altération par la rouille. Elles doivent souvent être peintes du fait de la corrosion.

Après la Seconde Guerre mondiale, notamment en Allemagne, certaines matières premières comme l’étain ont manqué et des essais ont été faits avec d’autres métaux comme l’aluminium ou le manganèse mais la qualité s’en est ressentie. La présence d’argent pour rendre la cloche plus cristalline est toutefois une légende ; c’était une façon pour le fondeur de récupérer quelques objets de valeur pour sa rémunération personnelle. Néanmoins certaines cloches russes coulées par les fondeurs contiennent effectivement des traces d’argent.

En Allemagne, il existe aussi des petits carillons de cloches faites de porcelaine (région de Meissen, en particulier) ; la portée peut atteindre quelques centaines de mètres autour du clocher.

Pour les petites cloches, comme les clarines d’animaux, on peut trouver des alliages proches du laiton. En Inde, il a été fait parfois usage pour la fonte de clochettes rituelles d’un alliage composé de 8 métaux appelé « ashtadhatu » : or, argent, cuivre,zinc, plomb, étain, fer et mercure.

Quelques analyses de composition du métal de certaines cloches :

  • la célèbre cloche russe de 200 tonnes, la Tsar Kolokol : l’analyse effectuée par le laboratoire impérial du corps des mines, donna le résultat suivant : cuivre 84,51 %, étain 13,21 %, soufre 1,25 %, divers (zinc, arsenic…) 1,03 % ;
  • les cinq cloches de l’église Saint-Vincent de Gragnague (Haute-Garonne) ont fait l’objet d’une analyse métallique par le CNRS : la cloche de 1405 comporte 75,3 % de cuivre et 20,7 % d’étain, 2,7 % de plomb et des résidus de divers autres métaux ; celle de 1939 comporte 6,3 % de plomb au détriment du cuivre (69,7 %) ;
  • la cloche de 1721 de Poligny (Jura) montre une composition de 76 % de cuivre et 24 % d’étain ;
  • les analyses faites lors de fouille archéologiques sur des restes de moules médiévaux montrent, par exemple à Alet, une présence de 3,6 % de plomb au détriment du cuivre.

Alliages classiques utilisés pour fondre les cloches :

  • Métal des cloches anglaises : cuivre 80 %, étain 10,1 %, zinc 5,6 %, plomb 4,3 %…
  • Métal des cloches françaises : cuivre 75 %, étain 25 %.
  • Métal des cloches françaises, variante nommée « Potin », classiquement utilisée : cuivre 78 %, étain 22 %.
  • Métal des cloches piémontaises (une des variantes) : cuivre 76 %, étain 20 %, plomb 4 %
  • Métal des cloches russes (une des variantes) : cuivre 82 %, étain 15 %, 1,5 % argent…

 dans CLOCHES de FRANCELe moule lui-même comprend deux parties qui correspondent à la forme intérieure et extérieure de la future pièce.

La fabrication d’un noyau en briques réfractaires, sorte de cheminée à l’intérieur de laquelle on entretient un feu de charbon de bois (no 1), constitue la première étape. Ce noyau est recouvert de plusieurs couches de « terre » – en réalité un mélange d’argile, de crottin de cheval et de poils de chèvre (no 2) – lissées à l’aide d’un gabarit en laiton. Il existe deux formats de gabarits (no 2), l’un définissant la forme intérieure de la cloche, l’autre la forme extérieure (no 3). Malgré leur ressemblance, ils sont bien différents, ce que la coupe d’une cloche permet de visualiser ci-contre.

Une « fausse cloche », composée d’argile et de poils de chèvre, est construite à l’aide du gabarit extérieur. Une fois lissée avec du gras de bœuf, elle reçoit décors et inscriptions en cire, notamment son nom, la date et le nom du donateur. Ce travail très minutieux s’effectue élément par élément. Pour l’estampage des ornements, on utilisait autrefois des matrices en bois gravé (no 4), une technique qui imposait un dessin préalable au miroir. Désormais de nouveaux matériaux permettent de concevoir le décor à l’endroit et sont également plus souples.

La « fausse cloche » – préfiguration de la pièce finale – est à son tour recouverte de terre. En séchant, cet enduit constitue une sorte de carapace, que l’on appelle la chape. Au bout de quelques jours, lorsque les moules sont bien secs, on les ouvre pour libérer la « fausse cloche ».

On enterre alors le noyau, la chape et le moule de la couronne dans une fosse remplie d’une terre soigneusement damée. Le métal porté à une température de 1 180 °C dans un four y est déversé au moyen d’un canal en briques traversant la fosse. Les très grosses pièces, d’un poids supérieur à 500 kg, sont placées dans une fosse spéciale (no 6). Le lendemain on dégage la terre et quelques jours plus tard on casse le moule, manuellement, avec des sortes de marteaux, pour retirer la cloche définitive (no 8). Il reste à la nettoyer et à vérifier sa sonorité, que l’on rectifie au besoin en la polissant. On ajoute alors les accessoires de suspension et le battant.

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