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Les cloches et clochers du XVIII° siècle

Posté par francesca7 le 6 avril 2014

 

burel_francoisVers le commencement du XVIII° siècle, pensons-nous (papiers allant de 1687 à 1740), marché fut passé, par les Carmélites de Pont-à-Mousson, « avec CHARLES CUNY, fondeur d’artillerie à Nancy, pour la façon de deux cloches ». Celle de Tollaincourt porte : « LES PERRIN m’ont fait en 1 708″. « IGNACE-JOSEPH THOUVENEL, Les PÉKIN et FRANÇOIS BROIT, fondeurs à Outremécourt, proche la Mothe en Lorraine, ont fait en 1708 la cloche de la Neuville-en-Hez (Oise). »Une clochette, à l’évêché de Saint-Dié, porte, avec la date 1720, le nom de son fondeur : « NICOLAS FERRY à Saint­Diey « . Vers cette époque, une famille BUREL parait avoir joui d’une grande réputation FRANÇOIS et JEAN-BAPTISTE LES BUREL ont leur marque sur les deux grosses cloches de l’église Saint-Étienne de Saint-Mihiel ; elles furent faites, ainsi qu’une troisième, détruite à la Révolution, en 1722 ; M. Dumont atteste que ces fondeurs étaient de Neufchâteau. Ces trois cloches eurent pour parrain et marraine le prince héritier de Lorraine et l’une de ses soeurs. « FRANÇOIS BUREL fondit en 1723 l’ancienne grosse cloche de Mattaincourt (Vosges) ».

http://www.francois-burel.com/biographie.htm

Suivant une communication , une cloche de Mattaincourt laissait lire : « E et B LES BURNEL (sic) nous ont faite (sic), 1725″. Les noms BUREL et BARBIER reviendront encore un peu plus loin (17!3). »CLAUDE BROCARD, JEAN-BAPTISTE LES BROCARD, F. POISSON et A. DE LA PAIX ont fondu une cloche à Bayeux en 1727″. Un fondeur nommé QUEYRAT, habitant probablement Nancy, fit, en 1733, une cloche pour l’église Saint-Nicolas de cette ville , puis, en 1742 , la plus forte de celles de la cathédrale ; il en avait fait une aussi (papiers de 1723-1742) pour la collégiale Saint-Georges . »J.-B. BARBIER fit, en 1743, l’ancienne cloche d’Auzainvilliers (Vosges) ». Il est , sans doute, le même que JEAN BARBIER »qui , avec »LES BUREL », fondit, en 1747 , la cloche Stanislas de l’église Saint-Epvre, à Nancy. Une cloche à Fermont porte la date de 1746 et le nom de Les cloches et clochers du XVIII° siècle dans CLOCHES de FRANCEBARBIER. Le gros timbre de l’église Saint-Epvre à Nancy offrait cette inscription : « Entrepris par nous JOSEPH et CLAUDE LES DERANTON. Fait à Nancy par FRANÇOIS DESPOIS, fondeur, 1751″.CLAUDE ALLIOT fondit en 1752 une petite cloche, encore existante, pour l’église paroissiale de Saint-Mihiel , la marque porte le nom de SIMON ALLIOT, qui était peut-être le père de Claude. 

 Ces fondeurs étaient de Ligny-en-Barrois. En 1754 et 1766, un fondeur lorrain, de Chaumont-la-Ville, nommé JEAN-BAPTISTE CHRESTIENNOT, fit à Toulouse plusieurs cloches, qui furent très appréciées. Les premières étaient destinées à l’abbaye bénédictine de la Daurade; les religieux, dit un manuscrit contemporain, ayant vu un fondeur de la ville manquer, deux fois de suite, les deux grosses cloches, « furent obligés … de faire venir un fondeur étranger, Lorrain d’origine, comme il a paru, appelé Chretiennot ». il fondit d’abord cinq cloches, le 2 mai 1754 : malgré « une plage épouvantable », les religieux « virent avec admiration le fondeur intrépide fondre cinq cloches d’un seul jet, réussir à merveille; les détourner le lendemain à l’aspect d’une multitude infinie, qui prêta volontiers la main pour les exposer à la vue de tous … Ces cloches, aussi belles qu’on puisse le désirer, ont fait l’admiration de tous ceux qui les ont vues ». Le 22 juin suivant, dix autres cloches furent coulées avec autant de succès. Douze ans plus tard , en 1766 , le môme fondeur fit quatre cloches pour le Palais de justice : le Parlement, dit un contemporain, voulut « profiter de l’habileté d’un homme nommé Chrestiennot, fondeur de cloches de Chaumont la ville en Lorraine, le même qui fondit ci-devant toutes les cloches de la Daurade. … »

 

Sur la grosse cloche, refondue le 29 novembre, ou lisait ainsi le nom du fondeur : « JOANNE BAP­TISTA CHRESTIENNOT Lotharingio ». Les trois autres, pour la sonnerie des heures, furent coulées le dernier jour du même mois. Vers 1760 (pièces de 1758 à 1762), l’abbaye de Haute-Seille fit « marché … avec CLAUDE ROZIER, fondeur de cloches à Breuvannes, bailliage de Bourmont, pour refondre la grosse cloche de l’abbaye ». Quelques années plus tard (pièces de 1767 à 1770), le même monastère passe « marché avec J.-B. FOURNEAU, fondeur à Lunéville, pour la refonte de deux cloches ». Un fondeur nommé GUILLEMIN, d’Aubrévannes, fit, en 1756, deux ban-cloches pour la cathédrale de Verdun, « dans la proportion et les tons de celle de Saint-Germain-des-Prés de Paris ». Il fondit, en 1759, celle de Régneville. Plusieurs cloches de l’abbaye de Saint-Vanne, à Verdun, avaient été faites par « PIERRE GUILLEMIN, fondeur d’Aubrévannes sous Choiseul en Lorraine ». Un fondeur de Pont-à-Mousson, FRANÇOIS LACHAUSSÉE, travaillait vers la même époque. En 1760, par ordre du chapitre de la Primatiale de Nancy, une somme fut payée « à FRANÇOIS LACHAUSSÉE, fondeur, pour la refonte du gros timbre de l’horloge, et au sieur DERANTON pour la répétition faite à l’horloge ». Une cloche portait . »LACHAUSSÉE m’a faite en 1760″. On connait aussi un marché passé (pièces de 1702 à 1790) par les Bénédictins anglais de Dieulouard « avec FRANÇOIS LACHAUSSÉE, fondeur à Pont-à-Mousson, pour fondre trois cloches avec les deux qui étaient dans le clocher ».

La cloche de Thiaucourt date de 1762 ; on y lit : « Simon et FRANÇOIS LES ALLIOT de Ligay nous ont faits ». Un sieur PERNELLE, de Pompierre, fournit, en 1768 et 1774, le métal nécessaire pour la fonte de plusieurs cloches à l’église de Lamarche (Vosges). La cloche de Sainte-Hélène, près de Rambervillers, fut faite, en 1771, par JOSEPH THOUVENOT. Il était peut-être le père de CLAUDE-JOSEPH THOUVENOT qui exerça la même profession de 1783 à 1850.De 1772 date la grosse cloche de Dainville-aux-Forges, qui porte : « CARTENEY et MAIRE, fondeurs de Pompierre, nous ont faites ». « IGNACE HANRIOT, maître-fondeur de cloches à Guillécourt [Huillécourt, Haute-Marne], diocèse de Toul, en Lorraine, fit en 1712 une cloche pour Grumesnil (Seine-Inférieure) [Seine Maritime]. »"IGNACE et ANTOINE HANRIOT, oncle et neveu, fondeurs de cloches, demeurant à Huillecourt en Lorraine, diocèse de Toul, ont fondu en 1773 les cloches de Bure (Seine-Inférieure). » La quatrième cloche de l’église de Lamarche fut faite en 1774 par « JOSEPH BRETON, fondeur de cloches, demeurant à Lamarche ». Le sieur FLORENTIN PERNELLE, de Pompierre, en fournit le métal. « FRANCOIS FARNIER, fondeur à Sauvigny (Meuse), et MARTIN MICHEL de Romain-sur-Meuse (Haute-Marne) , ont fondu en 1775 la grosse cloche de Montigny-les-Vaucouleurs (Meuse) ». « Louis BAUDOUIN, fondeur à Champigneulle en Lorraine, est appelé en 1775 à Germigny (Cher) pour y refondre les cloches. » L’un de ses descendants exerce de nos jours la même profession à Marseille .La arton1627-d261bcloche de Morgemoulins, de 1777, porte : « les FARNIER m’ont faite ». En 1784, celle de Nonville fut fondue par « CLAUDE et JOSEPH LES THOUVENOT, demeurant à Parey-Saint-Ouen et Saulxures-les-Bulgnéville », villages voisins. Les frères MESSIN fondirent, en 1785, pour l’église Saint ­Gengoulf de Toul, une grosse cloche qui était « très estimée des paroissiens »; on l’a refondue eu 1841.

 

Dates non déterminées

La liste des fondeurs lorrains auxquels nous pouvons attribuer des cloches déterminées, avec des dates précises, est achevée. Mais il nous reste à citer quelques noms qui nous sont signalés sans qu’on nous ait exactement fixé les épo­ques et les rouvres auxquelles ils se rapportent. M. G, Vallier veut bien nous dire qu’il a relevé sur les cloches du département de l’Isère les noms suivants des fondeurs lorrains : ANCELLE, DUBOIS, JACLARD, JOLLY, NAVOIZET, PICAUDEZ, « et plusieurs autres encore ». Les noms Dubois et Jolly ne nous sont pas inconnus. M. Jeantin parle d’ »ALEXIS BARBIER de Metz, dit l’ancien », comme ayant fondu notamment les cloches de l’abbaye de Châtillon (Meuse). « Ses arrière-arrière-petits-fils », ajoute­-t-il, vivent de nos jours à Merles; il mentionne aussi comme fondeurs de cloches « les WERINGS de Houëcourt, les LEPAUTRE de Thoune [Thone] la ]on ».M. Bégin parle des DUHAMEL, qui florissaient à Metz dans le siècle dernier. « Les FARNIER de Mont-devant-Sassey » nous écrit M. l’abbé Robinet, auteur du Pouillé de Verdun, « parents de ceux des Vosges, sont fondeurs de trois ou quatre générations. »GÉRARDIN, de Verdun, exerça la même profession avant et après la Révolution. Un autre de nos correspondants, M. l’abbé Pierfitte , curé de Portieux, nous signale les GILOT, à Morizécourt et Robécourt, où ils étaient très connus après la Révolution, puis l’existence d’anciens fondeurs à Urville et Blevaincourt. Il croit que les GILOT ont fondu les cloches de Bleurville et de Monthureux, qui passent pour être les meilleures du pays.Telle est la liste des anciens fondeurs de cloches lorrains que nos recherches ou d’obligeantes communications nous ont révélés. Nous espérons qu’elle excitera de nouveaux travailleurs à s’occuper de cet intéressant sujet, pour augmenter la somme des renseignements déjà acquis sur une industrie qui a porté et porte encore au loin le renom artistique de notre province.

 

Par M. LÉON GERMAIN, Membre titulaire. Mémoires de la Société des lettres sciences et arts de Bar le Duc 1887. 1. 2e sér. T. 6 son site : http://www.auburtin.fr/blog/

 

 

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XVII° siècle et les cloches refondues

Posté par francesca7 le 7 décembre 2013

 

220px-Villedieu-Cloches3La dernière refonte de la Mutte, de Metz, eut lieu en 1605 ; on lit sur le bronze, dit M. Bégin . »Et mes fodeurs (sic) ont esté J. DUBOIS dict MABLE, M. SONOYS, J. VOITIÉ, N. HUTINET BAINS, S. FRANÇOIS Abel. »Nous retrouvons à Nancy, l’année suivante, trois de ces fondeurs. En 1606 lit-on dans les délibérations du conseil de ville, fut passé « marché avec NICOLAS HUTTINET, fondeur de cloches à Huillécourt ; JEAN DU BOlS, demeurant à la Mo­the, et Melchior SAUNOIS, de Romain-sur-Meuse, pour faire les trois cloches de l’église Saint-Epvre « . Puis, dans le compte des receveurs de la ville pour 1607-1608, il est fait mention de « remontrance au sujet du marché passé avec HUTINET et JEAN DUBOIS pour faire une petite sonnerie répondant en accord à autres trois cloches qui sont déjà au clocher de Saint-Epvre « .

Le même « JEAN DUBOIS, fondeur à La Mothe », fit, en 1619, une nouvelle cloche, appelée Madelaine , pour l’église Saint­ Nicolas de Neufchâteau. En 1612 , »ABRAHAM et THOBI LES DELAPAIX », de Nancy (croit-on), fondirent la cloche de Pulligny, qui existe encore et jouit d’une assez grande renommée. Ces artistes, – car on peut, ce semble, leur donner cette qualification , – paraissent avoir eu des fils ou des neveux qui furent de grands voyageurs; si nous retrouvons , en effet, le nom de Charles Lapaix à Breuvannes, en 1680, nous remarquons, par contre, celui d’A. de la Paix à Chaumont, en 1654, et à Bayeux, en 1697; mais nous devons surtout appeler l’attention sur François DelapaIx, qui était en Hollande, en 1670.C’est ici, du reste, le lieu de citer les fondeurs lorrains qui allèrent dans le pays que nous venons de nommer, puisque le plus ancien est indiqué en 1617; quelques-uns, furent , sans doute, des protestants, forcés de quitter leur pays : les prénoms inscrits sur la cloche de Pulligny, tous deux tirés de l’Ancien Testament, semblent bien en rapport avec les idées de la Réforme.

M. le comte de Marsy, directeur de la Société française d’archéologie, a fait connaître ces Lorrains qui travaillèrent en Hollande ; nous nous bornerons à reproduire leurs noms et les dates sous lesquelles on les trouve. Ces Noms sont ceux de : JEAN SIMON, 1617, 1620 ; ANTOINE TILLUS , 1620; PiERRE JOLY, Lorrain ou Français, 1620 ; ANDRÉ OBERTIN Ou AUBERTIN, 1628, 1629,1631 ; NICOLAS ROYER, 1628, 1629 ; FRANÇOIS SIMON, probablement fils de Jean, 1629, 1631, et apparemment 1621, 1637, 1643, 1644 GODEFROI BOULARD, CLAUDE NOILLO, CLAUDE GAGE, 1644 ; enfin FRANÇOiS DELAPAIX, 1670. Peut-ètre, ajoute M. le comte de Marsy, pourrait-on ajouter â ces noms ceux de quelques fondeurs qui , par leur forme, semblent appartenir à la France, tels que les FRÉMY Jean (1703), Mammé (1704 et 1787), et Claude (1176); G. JULIEN et Joseph PETIT (1717 et 1721), Marc LE SERRE (1698), Claude et François SPONNEAUX (1686 et 1690), Hugues WERY (1690) ; mais je ne puis déterminer leur province, et, à cette époque, il est possible que plusieurs de ces artistes soient des réfugiés protestants, s’étant figés en Hollande à la suite de la révocation de l’édit de Nantes « .En 1633, l’église de Sainte-Croix, près de Craon (Mayenne), « s’enrichit d’une petite cloche, qui fut fondue par FRANÇOIS GARNIER et JEAN GARNIER, du païs de Lorraine ». JEAN et PiERRE HUART, d’Épinal , firent, en 1634, quatre cloches pour l’église des Jésuites de Pont-à-Mousson, aujourd’hui paroisse St-Martin; deux d’entre elles existent encore.L’année 1637 nous transporte dans le sud-ouest de la France, où, plus tard, nous aurons encore occasion de retourner; les grands malheurs de la Lorraine, pendant le milieu du XVII° siècle, ne sont certainement pas étrangers à l’absence des documents locaux pour cette époque, puisque, loin de songer â faire fabriquer des cloches, les populations avaient assez de souci de pourvoir â l’existence matérielle. En 1637, la paroisse de Saint-Maurice à Luc (Aveyron) fit marché avec « CLAUDE BAJOLLET, maître fondeur du bourg de Saint-Romain sur Muze en Lorraine, pour la refonte de la seconde cloche de l’église ». Le 10 mai 1643, fut passée convention « entre le chapitre de la cathédrale de Rodez, agissant comme prieur de l’église de Mayran, d’une part, JEAN MOLLOT et JEAN BAJOLLET, natifs de Roman en Lorraine, pour la refonte de la grosse cloche dudit Mayran ».

XVII° siècle et les cloches refondues dans CLOCHES de FRANCE 220px-Villedieu-Cloches4De l’année 1650, date une « convention pour la refonte, par CLAUDE HUMBERT, maître fondeur de Lorraine, de la grande cloche d’Auzits, dépendant de la commune de Limouze (Aveyron) ». Vers cette époque, le fléau de la guerre cesse d’accabler aussi lourdement la Lorraine; et, peu à peu , la vie semble y renaître. A Metz, en 1665, la cloche Marie de la cathédrale est refondue par CLAUDE GAULTIER et HENRI GUYOT; M. Bégin a décrit soigneusement cette cloche, qui existe encore.En 1680, « CHARLES LAPAIX, fondeur à Brevannes », fait, pour l’horloge de l’église Saint-Nicolas de Neufchâteau, un timbre pesant 400 livres. « A. DE LA Paix fondit, en 1684, la cloche de Chaumont (Haute-Marne) ». (F. Faraier.) « JEAN LAMBERT, fondeur de Doncourt, en Lorraine, fit en 1683 une cloche de la cathédrale de Reims ». (F. Farnier.) Un nouveau timbre, pour l’église Saint-Nicolas de Neuf­château, fut fondu en 1686, par NICOLAS JULIEN.La cloche de la tour de l’horloge à Bar-le-Duc, refondue en 1851, datait de 1689, et portait cette inscription : « ANDRÉ BERNARD m’a faict ». Le même « ANDRÉ BERNARD, maistre fondeur à Doncourt, proche Neufchâteau en Lorraine, »fit plusieurs cloches pour l’église paroissiale de Stenay, en 1691.La grosse cloche de Void porte la même date, 1691, et le nom d’ANTHOINE GUIOT.

Par M. LÉON GERMAIN, Membre titulaire. Mémoires de la Société des lettres sciences et arts de Bar le Duc 1887. 1. 2e sér. T. 6

 

 

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Les fondeurs de cloches

Posté par francesca7 le 9 septembre 2013


Les fondeurs de cloches dans CLOCHES de FRANCE bundesarchiv_bild_183-2005-0724-528_bochum_glockengiessereiDepuis quelques années, les études campanaires sont fort à la mode : l’artiste et le poète y trouvent un grand plaisir, l’historien , de précieux renseignements ; l’archéologue en fait une branche importante de ses travaux. Tout d’abord , l’origine des cloches, les procédés et les progrès de fabrication, puis leur épigraphie si attachante, ont été l’objet de recherches considérables et approfondie ; mais ,actuellement, on désire surtout connaître les noms des fondeurs qui se sont distingués dans la fabrication des cloches; la Lorraine peut s’honorer d’en compter un grand nombre parmi ses enfants, dont plusieurs furent célèbres et portèrent jusqu’à l’étranger la réputation de leur industrie. A l’occasion d’une communication faite par un de nos confrères au dernier Congrès scientifique , il nous a été demandé une liste de ces fondeurs; car, ainsi que nous l’écrivait un savant archéologue, « une étude sur les fondeurs lorrains appartient à l’histoire générale , puisqu’il n’est pas une province où leurs noms ne soient inscrits encore sur le bronze de nos clocher ».

Pressé par le temps, nous n’avons pu qu’extraire, des notes que nous avions sous la main, les noms que nous y remarquions; il faudrait, pour arriver à être complet, de longues recherches et beaucoup de voyages. En attendant, l’énumération chronologique que nous avons rédigée rendra sans doute service; venant à la suite d’un article d’épigraphie cam­panaire, dont la Société des Lettres de Bar-le-Duc a bien voulu entendre la lecture, au mois de mars 1884, il nous a semblé qu’elle pourrait s’intéresser encore à ce travail, d’autant plus que la Meuse actuelle y tient une place notable, et que le pays par excellence des fondeurs de cloches (les environs de la Mothe et de Bourmont) se trouvait sur les marches du Barrois, confinant la Champagne. « C’est la Lorraine, »dit M. F. Farnier, « avec la petite contrée de la Haute-Marne nommée le Bassigny, qui ont donné les principaux fondeurs de cloches de toute la France et même des pays étrangers.

D’où vient l’origine de cette industrie dans nos contrées? Ce serait une question curieuse à résoudre… La commune de Breuvannes (Haute-Marne) a fourni les plus célèbres fondeurs pendant plusieurs siècles. Les Brocard, les Bollée, les Mutrel, les Monteau , ont rempli pendant les XVI°, XVII° et XVIII° siècles, les quatre coins de la France de leurs produits. Les cloches fondues par les Brocard (XVI siècle) sont presque toutes des chefs-d’œuvre….. Les Robert étaient établis à Robécourt (Vosges), vers 1550 ; de cette commune sont aussi partis les Antoine, les Mesmann et les Loiseau … Une ancienne cloche de la tour penchée de Pise a été fondue par un Lorrain. – Les fondeurs de maîtrise avaient le droit de porter l’épée « . Dans un manuscrit rédigé par un Français, apparemment peu après l’année 1669, c’est-à-dire à la suite des terribles épreuves que la Lorraine venait de traverser et à une époque d’immense misère, nous lisons ceci : « Le seul art ou manufacture à laquelle les Lorrains excellent est la fonderie. Ils sont en possession de cela depuis longtemps , surtout ceux des villages de Levescourt , Outremécourt et Brevannes , dans l’office de Bourmont, et autres circonvoisins. Les fondeurs de ces villages font partout travailler à fondre des cloches et des canons ; plusieurs Lorrains sont employés dans les fonderies et arsenaux du Roy, et, pendant un fort long temps, il y a eu à l’arsenal de Paris des maîtres fondeurs habiles, nommez Chaligny, qui étoient Lorrains ».

Par M. LÉON GERMAIN, Membre titulaire. Mémoires de la Société des lettres sciences et arts de Bar le Duc 1887. 1. 2e sér. T. 6

 

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Les grandes sonneries de cloches de France

Posté par francesca7 le 1 mars 2013

Les grandes sonneries de cloches de France dans CLOCHES de FRANCE car-vol-300x296

Lorsque plusieurs cloches de volée sont accordées entre elles, on parle de « sonnerie ». La France est, en la matière, un peu moins dotée que les pays voisins, mais possède néanmoins quelques ensembles d’exception :

La sonnerie de la cathédrale Notre-Dame de Verdun, se compose de seize cloches de volée sur un ensemble de 19 cloches, coulées entre 1756 et 1955. C’est le plus grand ensemble de volée de France. Les deux grands bourdons sonnant Sol2 et La2 datent de 1756 ils pèsent respectivement (en poids total) 12 930 kg et 9 600 kg. Ils ont été coulés par le fondeur lorrain Pierre Guillemin. Ce sont les seules cloches de la cathédrale laissées en place à la Révolution française. Entre 1874 et 1898, 14 cloches supplémentaires sont coulées par la fonderie Farnier-Bulteaux de Mont-devant-Sassey. Elles sonnent en Si2, Do3, Ré3, Mi3, Fa3, Sol3, La3, Sib3, Si3, Do4, Ré4, Mi4, Fa4 et Sol4. La cloche Ré4 a été endommagée en 1945 et refondue en 1955. La cloche Do3 qui était fêlée, a été réparée en 2010.

resur-300x212 dans CLOCHES de FRANCELa sonnerie de la cathédrale Notre-Dame des Doms d’Avignon. Elle est composée de quinze cloches de volée avec un bourdon de 6,3 tonnes et constitue le second ensemble de volée de France.

La sonnerie de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg est le troisième ensemble de volée de France. Elle comprend douze cloches de volée, dont un bourdon de 1427. Elle est non seulement la plus lourde sonnerie de France (24 tonnes) mais aussi l’une des sonneries les plus harmonieuses en Europe. Le grand bourdon appelé Totenglocke (la cloche des morts) est coulé en 1427 par maître Hans Gremp de Strasbourg. Pesant près de 180 quintaux germaniques (soit environ 8 800 kilogrammes) et d’un diamètre de 2,20 m, le bourdon sonne en Lab2 et est classé monument historique depuis le 30 décembre 1982 à titre d’objet. Entre 1975 et 1977, sept nouvelles cloches sont coulées par la fonderie Friedrich Schilling de Heidelberg. Elles sonnent en Sib2, Réb3, Mib3, Fa3, Lab3, Sib3 et Do4. En 1987, une nouvelle cloche sonnant en Solb3 et coulée à Karlsruhe rejoint la sonnerie. En 1993, une petite cloche Lab4 coulée à Karlsruhe bientôt rejointe par une cloche Mib4 coulée à également à Karlsruhe en 2004 complètent la sonnerie. La cloche Mib3 s’est fêlée au printemps 2006 et a été refondue par le fondeur André Voegele de Strasbourg la même année et pèse 1 550 kg. À la sonnerie de douze cloches s’ajoute une autre cloche de volée, la Torglocke, aujourd’hui appelée Zehnerglock (cloche de dix heures). Coulée en 1786 par le fondeur Matthieu Edel elle pèse 2 450 kg pour un diamètre de 1,58 m. Elle sonne en Si2 et ne sonne avec d’autres cloches de la cathédrale que pour la messe du soir du mercredi des cendres, le 2 novembre (jours des défunts) et lors des grands deuils. Pour des raisons d’harmonie, elle n’est jamais intégrée au plenum des douze autres cloches. À côté de cet extraordinaire ensemble de cloches de volée, la cathédrale possède
également trois cloches coulées en 1595, 1692 et 1787 à usage d’horloge.

La sonnerie de la collégiale de Colmar, autre chef-d’œuvre de l’art campanaire, comprend neuf cloches de volée, coulées entre 1817 et 1990.

La basilique de Saint-Nicolas-de-Port en Meurthe-et-Moselle possède un ensemble remarquable de 18 cloches dont 12 de volée (3 manuelles et 8 électrifiées), ce qui en fait avec Verdun, Avignon et la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg l’un des ensembles campanaires des plus importants de France. Elles ont été fondues entre 1853 et 2000. Les trois cloches situées au-dessus du chœur dans le clocheton central sont encore en volée manuelle. Le bourdon nommé Edmond date de 1897 et sonne en Sol 2. Il pèse près de 5 000 kg. À cet ensemble s’ajoute une petite cloche de 1839 et trouée en 1940 ne sonnant plus, exposée dans la chapelle Sainte-Marguerite.

La sonnerie de la cathédrale-basilique-primatiale Notre-Dame et Saint-Sigisbert de Nancy. Elle comprend neuf cloches de volée coulées par divers fondeurs lorrains entre 1742 et 1897.

La sonnerie de la collégiale de Sallanches, Haute-Savoie comprends 9 cloches de volée signés Fonderie Paccard, le bourdon pesant 3 300 kg donne un Si Bémol 2. Il est rajouté 5 cloches fixes, pour le carillon.

La sonnerie de la basilique Notre-Dame-de-Lourdes de Nancy. Elle comprend huit cloches coulées en 1908 et 1931 par Jules Robert, fondeur à Nancy et Porrentruy. Elles donnent les tonalités La2, Si2, Do#3, Ré3, Mi3, La3, Si3, Do#4 et pèsent un total de 13,5 tonnes. C’est la troisième plus grande sonnerie du département de Meurthe-et-Moselle.

La cathédrale de Besançon possède un ensemble de dix cloches, coulées entre 1787 et 1935.
La sonnerie de la cathédrale d’Auch, comprend neuf cloches de volée, réalisées entre 1852 et 1929.
La sonnerie de la cathédrale Saint-Maurice d’Angers compte neuf cloches de volée, coulées entre 1832 et 1949.
La sonnerie de la cathédrale de Mende, comprend neuf cloches de volée coulées en 1846
La cathédrale de Nantes abrite une imposante sonnerie de huit cloches, coulées en 1841.

la basilique Saint-Donatien et Saint-Rogatien de Nantes abrite une sonnerie de 10 cloches de 1902. Les cloches ont été fondues par la maison Bollée du Mans. Le bourdon nommé le Sacré-Cœur pèse 4 614 kg (La), la 2e Marie 2 997 kg (Si), la3e Donatien 1 975 kg (Do dièse), la Rogatienne 1 611 kg (Ré), Joseph 1 076 kg (Mi), Agapit 771 kg (Fa dièse), Augustine 605 kg (Sol dièse), Anne 500 kg (La), Stéphanie 377 kg (Si), Marie-Emmanuelle 291 kg (Do dièse).

La cathédrale de Rouen possède une grosse sonnerie de six cloches, coulées en 1959.
La collégiale Saint-Salvi d’Albi possède une sonnerie rétrograde de 8 cloches coulées entre 1817 et 1959
La sonnerie de l’église Notre-Dame-du-Bourg à Rabastens dans le Tarn possède une sonnerie lancé et superlancé de 8 cloches detruitmues encore manuellement, fondues en 1898 et 1899.

La sonnerie de l’église abbatiale bénédictine Saint-Nabor à Saint-Avold en Moselle. Le bourdon a été mis en place le 14 novembre 1920 et béni par Mgr Pelt. Issu de la Fonderie Paccard, il pèse exactement 6 000 kg pour 2,10 m de diamètre et est de tonalité sol. Il est l’unique rescapé du pillage de 1944. Il y avait un également petit bourdon de 2 100 kg et un jeu de carillon unique en Lorraine de 19 cloches pesant 1 317 kg, ainsi que sept autres cloches pesant au total 11,3 tonnes. En1947, 4 grosses cloches de Blanchet, fondeur à Paris, furent installées à côté du bourdon rescapé, ce qui réduit l’actuelle sonnerie à 5 cloches de volée.

Lla sonnerie de l’église Saint-Nicolas de la ville de L’Hôpital en Moselle. Elle comprend cinq cloches de volée coulées le 19 janvier 1950 par la Fonderie Camille Havard (Manche) d’un poids total de 8 065 kg. Elle a été inaugurée le 16 avril 1950 par monseigneur Heintz, évêque de Metz (en remplacement des quatre cloches datant de 1922 dont trois avaient été réquisitionnées par l’occupant allemand en 1943, celle restante a été installée sur le clocher d’une autre église de la ville, la nouvelle église de la cité Colline). La sonnerie se compose de cinq cloches : Sacré Cœur de Jésus (Do) de 2 819 kg ; Immaculée Conception (Ré) de 1 995 kg ; Saint Nicolas (Mi) de 1 388 kg ; Sainte Barbe (Fa) de 1 388 kg ; Sainte Jeanne d’Arc (Sol) de1 093 kg ; une sixième cloche dédiée à Saint Tarcisius, martyr (Do) de 16 kg est suspendue au-dessus de la porte de la sacristie et assure le début des offices religieux.

La sonnerie de la cathédrale Saint-Étienne et Notre-Dame de Metz en Moselle. Elle comprend 3 bourdons : la Mutte (un bourdon d’environ 11 tonnes), deux autres bourdons de 3 500 kg et 2 300 kg, ainsi qu’un tocsin de 1 500 kg et trois autres cloches (dont l’une nommée « demoiselle de Turmel »). La Mutte et la tour qui l’abrite sont actuellement en cours de restauration (2011-1012).

La sonnerie de l’église Notre-Dame de Bar-le-Duc en Meuse. Elle comprend 5 cloches de volée : 705 kg, Fa3 (1844) ; 1 023 kg, Mib3 (1850) ; 1 273 kg, Ré3 (1845) ; 1 729 kg, Do 3 (1845) ; 2 459 kg, Sib2 (1845) ; toutes ont été fondues par Royer à Bar-le-Duc.
la sonnerie de la Basilique du Bois-Chenu à Domrémy. Elle comprend actuellement 5 cloches de volée. En 1897 4 cloches de volée de 3 440 kg coulées par Farnier de Robécourt intègrent la nouvelle basilique de Domrémy, auxquelles s’ajouta en 1926 une cinquième cloche offerte en souvenir des noces de diamant sacerdotales de monseigneur Foucault, évêque de Saint-Dié. Elle eut pour marraines les filles du donateur Georges Farnier.

La sonnerie de la cathédrale Notre-Dame de Rodez comprends 9 cloches de volée dont un bourdon de 5 299 kg, note Sol2
la sonnerie de la collégiale de Samoëns, en Haute-Savoie se compose de 5 cloches en La2, Ré3, Fa#3, La3, Ré3. Le « Gros Bourdon » est la deuxième plus grosse cloche du département. Poids total de 7 250 kg.

aLa sonnerie de l’église de Bellevaux, en Haute-Savoie possède 6 cloches de volée, la grosse cloche pèse 1 300 kg toutes coulées en 1965 par Paccard : Mib3, Fa3, Sol3, Lab3, Sib3, Do4.

La sonnerie de l’église Saint-Martin de Vitré se compose de cinq cloches du fondeur Bollée de 1885 : Sol2 (5 800 kg), Do3, Ré3, Mi3, Sol3.

La sonnerie de l’église Notre-Dame de Vitré se compose de 4 cloches du fondeur Bollée : Sol2 (4 400 kg), Sib2, Do3, Ré3.
La sonnerie de l’église Hayange comporte 6 cloches : 704 kg Solb de 1884 (de Goussel) et des cloches de 1921 (de Farnier) : 1 758 kg Réb, 1 218 kg Mib, 838 kg Fa, 742 kg Solb, 502 kg Lab.

La sonnerie de l’église Saint-Maurice de Strasbourg comporte 6 cloches : Do3, Ré3, Mi3, Sol3, La4, Do4. Ces cloches furent coulées en 1931 par la fonderie Jules Robert de Nancy.


La sonnerie de l’église Saint-Martin de Masevaux dans le Haut-Rhin comporte 5 cloches. Quatre cloches de 1969 coulées par Schilling (Heidelberg) un bourdon Lab2 (4 900 kg), Do3, Mib3, Lab3 ainsi qu’une cloche plus ancienne Fa3 en provenance d’Oranie (Algérie).

La Primatiale Saint-Jean de Lyon possède un ensemble de 9 cloches, dont 3 timbres civils et 6 cloches à la volée (lab2 sib2 do3 fa3 sol3 sib3). Le bourdon, surnommé  »Grosse Cloche », coulé en 1622 par Pierre Recordon, pèse à lui seul plus de7 700 kg.

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Fabrication des Cloches

Posté par francesca7 le 13 février 2013

 

Fabrication des Cloches dans CLOCHES de FRANCE villedieu-cloches9La fonte d’une cloche se fait à partir d’un moule dans lequel on versera un alliage appelé « airain ». La composition du métal a peu varié depuis la création des premières cloches par les Chinois il y a près de 4 000 ans. En effet, il convient de trouver un alliage de différents métaux qui offre à la fois une résistance mécanique suffisante pour supporter la frappe répétitive du battant ou d’un marteau et une qualité musicale satisfaisante tant en matière de portée sonore qu’en matière de durée des vibrations. L’alliage traditionnellement utilisé en France pour la fonte de cloches et qui est appelé familièrement « potin » par les fondeurs, est une combinaison de cuivre et d’étain, deux matériaux qui sont plutôt mous pris séparément. La bonne proportion utilisée pour la fabrication de l’airain est de 78 % de cuivre et de 22 % d’étain. Sa température de coulée est de 1 180 °C. Le temps de solidification dans le moule est de l’ordre de cinq heures, afin d’obtenir une structure métallique particulière qui va donner à l’alliage sa rigidité, sa résistance mécanique, mais surtout ses propriétés acoustiques si remarquables. Cet alliage est de couleur jaune très pâle. Exposé à l’air extérieur et aux intempéries, il se recouvre progressivement d’une couche de patine dans les nuances « vert bronze ».

La composition peut varier notablement. Certaines cloches actuelles comportent également des traces d’antimoine (exemple des cloches de Friedrich Schilling de l’ancienne fonderie de Heidelberg en Allemagne). Pour les cloches anciennes, les analyses de métal montrent qu’il peut y avoir des écarts et aussi des traces d’autres métaux. Il n’était pas toujours facile d’obtenir des matières premières pures (présence de plomb ou de zinc notamment, mais aussi fer, arsenic, soufre…) surtout quand il y avait eu récupération de pièces métalliques diverses ou refonte de canons ; il y avait quelques fois des tentations pour introduire des matières moins onéreuses que le cuivre ou l’étain.

Il y eut aussi des tentatives pour réaliser des cloches avec d’autres types d’alliages ou d’autres matériaux. Vers 1919 un fondeur de cloches lorrain de Robécourt, Georges Farnier, tenta de modifier la composition initiale du bronze de coulée en y joignant une faible quantité d’aluminium. Malgré le résultat positif de l’expérience, il y renonça, tant il parut outrancier de dépasser la tradition.

On trouve encore en Allemagne et en France quelques cloches coulées en acier dont les premiers exemplaires ont été réalisés au milieu du xixe siècle (cloches moulées de Jacob Mayer présentées à l’exposition universelle de Paris en 1855, Société Jacob Holtzer et compagnie des Aciéries d’Unieux entre 1857 et 1872). Exemple de la cloche en acier de l’église Sainte-Madeleine à Tournus, fondue par Jacob Holtzer en 1862. Elle a un diamètre de 108 cm(note La3). Ces cloches ont l’avantage d’être moins lourdes et moins coûteuses, mais leur qualité sonore est moindre et leur durée de vie est sans doute plus courte du fait du risque d’altération par la rouille. Elles doivent souvent être peintes du fait de la corrosion.

Après la Seconde Guerre mondiale, notamment en Allemagne, certaines matières premières comme l’étain ont manqué et des essais ont été faits avec d’autres métaux comme l’aluminium ou le manganèse mais la qualité s’en est ressentie. La présence d’argent pour rendre la cloche plus cristalline est toutefois une légende ; c’était une façon pour le fondeur de récupérer quelques objets de valeur pour sa rémunération personnelle. Néanmoins certaines cloches russes coulées par les fondeurs contiennent effectivement des traces d’argent.

En Allemagne, il existe aussi des petits carillons de cloches faites de porcelaine (région de Meissen, en particulier) ; la portée peut atteindre quelques centaines de mètres autour du clocher.

Pour les petites cloches, comme les clarines d’animaux, on peut trouver des alliages proches du laiton. En Inde, il a été fait parfois usage pour la fonte de clochettes rituelles d’un alliage composé de 8 métaux appelé « ashtadhatu » : or, argent, cuivre,zinc, plomb, étain, fer et mercure.

Quelques analyses de composition du métal de certaines cloches :

  • la célèbre cloche russe de 200 tonnes, la Tsar Kolokol : l’analyse effectuée par le laboratoire impérial du corps des mines, donna le résultat suivant : cuivre 84,51 %, étain 13,21 %, soufre 1,25 %, divers (zinc, arsenic…) 1,03 % ;
  • les cinq cloches de l’église Saint-Vincent de Gragnague (Haute-Garonne) ont fait l’objet d’une analyse métallique par le CNRS : la cloche de 1405 comporte 75,3 % de cuivre et 20,7 % d’étain, 2,7 % de plomb et des résidus de divers autres métaux ; celle de 1939 comporte 6,3 % de plomb au détriment du cuivre (69,7 %) ;
  • la cloche de 1721 de Poligny (Jura) montre une composition de 76 % de cuivre et 24 % d’étain ;
  • les analyses faites lors de fouille archéologiques sur des restes de moules médiévaux montrent, par exemple à Alet, une présence de 3,6 % de plomb au détriment du cuivre.

Alliages classiques utilisés pour fondre les cloches :

  • Métal des cloches anglaises : cuivre 80 %, étain 10,1 %, zinc 5,6 %, plomb 4,3 %…
  • Métal des cloches françaises : cuivre 75 %, étain 25 %.
  • Métal des cloches françaises, variante nommée « Potin », classiquement utilisée : cuivre 78 %, étain 22 %.
  • Métal des cloches piémontaises (une des variantes) : cuivre 76 %, étain 20 %, plomb 4 %
  • Métal des cloches russes (une des variantes) : cuivre 82 %, étain 15 %, 1,5 % argent…

 dans CLOCHES de FRANCELe moule lui-même comprend deux parties qui correspondent à la forme intérieure et extérieure de la future pièce.

La fabrication d’un noyau en briques réfractaires, sorte de cheminée à l’intérieur de laquelle on entretient un feu de charbon de bois (no 1), constitue la première étape. Ce noyau est recouvert de plusieurs couches de « terre » – en réalité un mélange d’argile, de crottin de cheval et de poils de chèvre (no 2) – lissées à l’aide d’un gabarit en laiton. Il existe deux formats de gabarits (no 2), l’un définissant la forme intérieure de la cloche, l’autre la forme extérieure (no 3). Malgré leur ressemblance, ils sont bien différents, ce que la coupe d’une cloche permet de visualiser ci-contre.

Une « fausse cloche », composée d’argile et de poils de chèvre, est construite à l’aide du gabarit extérieur. Une fois lissée avec du gras de bœuf, elle reçoit décors et inscriptions en cire, notamment son nom, la date et le nom du donateur. Ce travail très minutieux s’effectue élément par élément. Pour l’estampage des ornements, on utilisait autrefois des matrices en bois gravé (no 4), une technique qui imposait un dessin préalable au miroir. Désormais de nouveaux matériaux permettent de concevoir le décor à l’endroit et sont également plus souples.

La « fausse cloche » – préfiguration de la pièce finale – est à son tour recouverte de terre. En séchant, cet enduit constitue une sorte de carapace, que l’on appelle la chape. Au bout de quelques jours, lorsque les moules sont bien secs, on les ouvre pour libérer la « fausse cloche ».

On enterre alors le noyau, la chape et le moule de la couronne dans une fosse remplie d’une terre soigneusement damée. Le métal porté à une température de 1 180 °C dans un four y est déversé au moyen d’un canal en briques traversant la fosse. Les très grosses pièces, d’un poids supérieur à 500 kg, sont placées dans une fosse spéciale (no 6). Le lendemain on dégage la terre et quelques jours plus tard on casse le moule, manuellement, avec des sortes de marteaux, pour retirer la cloche définitive (no 8). Il reste à la nettoyer et à vérifier sa sonorité, que l’on rectifie au besoin en la polissant. On ajoute alors les accessoires de suspension et le battant.

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