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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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La mode à grands traits et à toutes jambes

Posté par francesca7 le 29 novembre 2015

 

La France aux frontières ne sera-t-elle donc jamais une réalité ? On ne peut pas encore l’affirmer. Toujours est-il que ce document prospectif, riche en idées, aura provoqué une prise de conscience et stimulé une politique d’aménagement harmonieuse de l’espace français.

Reste à savoir si un gouvernement peut lutter contre les déterminismes industriels et humains. Même s’il a, pour le moment, l’appui objectif des sociétés multinationales.

Territoire

Comment les citadins jugent leur ville

L’urbanisation à outrance qui menace l’Hexagone est-elle déjà ressentie par ceux qui habitent les grandes agglomérations françaises ? L’image de la ville corruptrice des bienfaits de la civilisation correspond-elle à une réalité ? Qu’en pensent les citadins eux-mêmes ? Comment jugent-ils leur ville ?

Une enquête que Le Point et la Datar (Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale) ont demandé à l’IFOP de réaliser permet de répondre à ces questions. Reprenant une première enquête effectuée en 1967 pour la Datar, l’enquête de 1974 autorise des comparaisons et permet de mesurer l’évolution des préoccupations des Français durant ces sept années ; du moins l’évolution de ceux qui vivent dans l’une des quinze métropoles d’équilibre : Bordeaux, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lille-Roubaix-Tourcoing, Lyon, Marseille, Metz, Nancy, Nantes, Nice, Rennes, Rouen, Saint-Étienne, Strasbourg et Toulouse.

Pour ces citadins, la ville ne représente pas seulement une somme de problèmes, elle possède aussi des agréments. Si, en sept ans, les Français semblent avoir perdu la préoccupation du logement en faveur des équipements collectifs (spécialement des équipements hospitaliers), les problèmes de l’automobile et des transports en commun restent un de leurs soucis. Mais les espaces verts, les rues piétonnières et, d’une façon plus générale, ce qu’on nomme la qualité de la vie sont largement entrés dans leurs préoccupations.

Au cours de cette enquête, 4 367 personnes habitant les métropoles concernées ont été interrogées ; il a été tenu compte d’un échantillonnage adapté à chaque ville selon les données du recensement de l’INSEE.

(Nous devons à la courtoisie du Point de pouvoir reproduire cette enquête.)

Bordeaux

67 % des Bordelais estiment que la vie est agréable dans leur agglomération, un chiffre identique à la moyenne des 15 villes de l’enquête. Ce pourcentage est en nette augmentation sur celui de 1967, où 58 % seulement des Bordelais se déclaraient satisfaits de leur ville.

La mode à grands traits et à toutes jambes dans FONDATEURS - PATRIMOINE 1024px-Bordeaux_rue_Sainte-Catherine_avril_1905

À la question : qu’est-ce qui a changé en dix ans, 73 % répondent la construction d’immeubles, et une majorité estime que c’est une bonne chose. 47 % parlent aussi des conditions de circulation automobile, mais ils se répartissent en deux groupes sensiblement égaux : ceux qui pensent que c’est une bonne chose et ceux qui pensent que c’est une mauvaise chose. Plus de 4 Bordelais sur 10 citent aussi la transformation du centre, l’ouverture des magasins le soir, l’aspect de la ville et l’architecture, en estimant que ces changements sont positifs. Par contre, 27 % des habitants de Bordeaux parlent de changements regrettables, intervenus dans les espaces verts.

12 % des Bordelais estiment que leur agglomération est « une très grande ville ». En sont-ils satisfaits ? Ils sont 64 % à considérer que l’évolution démographique de leur ville est une bonne chose, mais ils étaient 75 % en 1967.

On a demandé enfin aux Bordelais quels étaient les milieux influents de leur ville. En 1974 comme en 1967, ils placent en tête les commerçants (51 %). Puis les Bordelais citent les professions libérales (49 %) et les universitaires (40 %). Les industriels, jugés influents par 44 % des Bordelais en 1967, ne le sont plus aujourd’hui que par 25 %. De la même manière, les fonctionnaires passent de 33 à 17 %.

Clermont-Ferrand

57 % des Clermontois estiment que la vie est agréable dans leur ville. Le taux de satisfaction enregistré en 1967 était de 64 %.

En haut : la place de Jaude en 2007.Au milieu : la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption, le tramway et la statue de Vercingétorix en 2007.En bas : l'Opéra-Théâtre (époque opéra municipal en 2005).

77 % des Clermontois citent l’apparition de nouveaux immeubles comme le changement notoire de ces dix dernières années et ils s’en montrent satisfaits dans l’ensemble. Par contre, ils sont partagés sur l’évolution des conditions de circulation automobile : 57 % ont noté un changement ; 42 % en sont satisfaits et 46 % mécontents.

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La Rumeur d’Orléans

Posté par francesca7 le 19 novembre 2015

 

 

Statue_Jeanne_OrleansLa rumeur d’Orléans est une affaire à la fois judiciaire, médiatique et politique qui se déroula en 1969 dans la ville française d’Orléans (Loiret)

La « rumeur d’Orléans », apparue en avril 1969, laissait entendre que les cabines d’essayage de plusieurs magasins de lingerie féminine d’Orléans, tenus par des Juifs, étaient en fait des pièges pour les clientes, qui y auraient été endormies par injections hypodermiques et enlevées pour être livrées à un réseau de prostitution, également appelée « traite des Blanches ». Elle prit parfois un tour rocambolesque lorsqu’on prétendit que des clientes disparues étaient prises en charge par un sous-marin remontant la Loire. Cette version n’a été rapportée que par un seul témoin, mais recopiée dans presque toutes les gloses sur le sujet. Des attroupements ont lieu devant les magasins de commerçants juifs et non juifs, on crache sur les vitrines.

Aucun démenti, même officiel (signalant par exemple qu’aucune disparition suspecte n’a été répertoriée dans les environs par les services de police), n’a jamais réussi à mettre fin à la rumeur, qui a finalement cessé d’intéresser les médias, sans autre intervention que le temps et l’oubli. Le rôle des médias dans la naissance et la diffusion de la « rumeur d’Orléans » est important : ainsi que le rapporte l’équipe de sociologues dirigée par Edgar Morin, le « scénario » avait été publié un an auparavant dans un livre de poche (aux Presses de la cité), puis dans l’ouvrage d’un journaliste anglais, Stephen Barlay, (chez Albin Michel), puis enfin dans le n° du 14 mai 1969 d’un magazine de presse people disparu depuis (Noir et Blanc).

En 1975, La Vie devant soi de Romain Gary est publié, et reçoit le Prix Goncourt. Momo, le narrateur utilise souvent l’expression « Rumeur d’Orléans » : « Il a engueulé Madame Rosa quelque chose de maison et lui a crié que c’étaient des rumeurs d’Orléans. Les rumeurs d’Orléans, c’était quand les Juifs dans le prêt-à-porter ne droguaient pas les femmes blanches pour les envoyer dans les bordels et tout le monde leur en voulait ».

L’historien Léon Poliakov et l’écrivain Albert Memmi ont, entre autres, souligné le caractère antisémite de la rumeur.

La rumeur dite d’Orléans n’a pas circulé que dans cette ville. Ainsi que le retrace Pascal Froissart, elle a connu une très large diffusion : de 1959 à 1969, à Paris, Toulouse,Tours, Limoges, Douai, Rouen, Lille, Valenciennes ; en 1966 à Dinan et Laval ; en 1968 au Mans ; en 1969 à Poitiers, Châtellerault, et Grenoble ; en 1970 à Amiens ; en 1971 à Strasbourg ; en 1974 à Chalon-sur-Saône ; en 1985 à Dijon et La Roche-sur-Yon ; en 1987, à Québec ; et en 1990, à Rome et à Montréal ; en 1992 en Corée… Aujourd’hui encore, elle circule et resurgit de temps à autre sur Internet, sous des versions toujours plus surprenantes.

En 2009, quarante ans après son enquête, Edgar Morin est interviewé par Le Point sur le sujet.

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Vive la Tolérance en France

Posté par francesca7 le 18 novembre 2015

Tolérance

La Tolérance est la meilleure amie du Respect, de la Liberté, de l’Indulgence et de l’Ouverture d’esprit. Elle a permis la diversité des hommes, des styles de vie et la richesse de ce monde alors que son ennemie l’Intolérance a été initiatrice des guerres, guidée par la peur de l’inconnu et de la différence. Ainsi, en l’honneur de cette valeur bénéfique pour l’humanité, l’UNESCO a choisi d’instaurer une journée de réflexion sur l’avenir d’un monde meilleur : le 16 novembre. 1996 a donc été marqué par la première édition de la Journée Internationale de la Tolérance, journée durant laquelle les états membres des Nations Unies s’engagent à faire la promotion de cette valeur pacifiste. Le plan d’action pour la Tolérance dans le monde, développé à cette époque, est toujours en vigueur aujourd’hui.

Une journée de reflexion

C’est pourquoi tous les 16 novembre, de nombreuses activités sont organisées en faveur du grand public et des établissements d’enseignement afin d’éduquer les peuples à l’acceptation de la différence, à l’anti-violence, à la tolérance religieuse et pour les sensibiliser à l’importance du respect des droits et libertés de chacun.

♦ En cette journée symbolique, rappelons les articles de la Charte des Nations Unies : « Nous, peuples des Nations Unies, sommes résolus à préserver les générations futures du fléau de la guerre, (…) à proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine (…) et à pratiquer la tolérance, à vivre en paix l’un avec l’autre dans un esprit de bon voisinage ».

♦ Rappelons également les écrits de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, (…) d’opinion et d’expression ».
« L’éducation doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux ».

♦ Lisons avec attention la définition de la Tolérance par l’UNESCO : « La tolérance est le respect, l’acceptation et l’appréciation de la richesse et de la diversité des cultures de notre monde, de nos modes d’expression et de nos manières d’exprimer notre qualité d’êtres humains. Elle est encouragée par la connaissance, l’ouverture d’esprit, la communication et la liberté de pensée, de conscience et de croyance. La tolérance est l’harmonie dans la différence. Elle n’est pas seulement une obligation d’ordre éthique ; elle est également une nécessité politique et juridique. La tolérance est une vertu qui rend la paix possible et contribue à substituer une culture de la paix à la culture de la guerre ».

Contribuez à la construction d’un monde meilleur en participant à la chaine de solidarité ! Pourquoi ne pas envoyer une belle carte délivrant un de ces messages de paix ?

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 Envoyer une carte Journée de la Tolérance

 

 

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Le rituel du bain à Lourdes

Posté par francesca7 le 13 novembre 2015

 

L’eau est symbole de Lourdes par excellence. Le rituel du bain à Lourdes est donc indiscutablement lié à ce qui se vit quotidiennement au sanctuaire. Le pèlerin est invité, croyant, non croyant, ou encore d’autres confessions, à boire, se laver (s’asperger le visage) ou encore se baigner dans les piscines (bains).

rituel du bain

L’eau est évoquée à travers quelques-unes des 16 apparitions (d’après le sanctuaire de Lourdes) :

Jeudi 11 février 1858 : la première rencontre.

« Première apparition. Accompagnée de sa sœur et d’une amie, Bernadette se rend à Massabielle, le long du Gave, pour ramasser des os et du bois mort. Enlevant ses bas pour traverser le ruisseau et aller dans la Grotte, elle entend un bruit qui ressemblait à un coup de vent, elle lève la tête vers la Grotte : « J’aperçus une dame vêtue de blanc : elle portait une robe blanche, un voile blanc également, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied ». Bernadette fait le signe de la croix et récite le chapelet avec la Dame. La prière terminée, la Dame disparaît brusquement. »

Dimanche 14 février 1858 : l’eau bénite

Deuxième apparition. Bernadette ressent une force intérieure qui la pousse à retourner à la Grotte malgré l’interdiction de ses parents. Sur son insistance, sa mère l’y autorise ; après la première dizaine du chapelet, elle voit apparaître la même Dame. Elle lui jette de l’eau bénite. La Dame sourit et incline la tête. La prière du chapelet terminée, elle disparaît.

Jeudi 18 février 1858 : la Dame parle

Troisième apparition. Pour la première fois, la Dame parle. Bernadette lui présente une écritoire et lui demande d’écrire son nom. Elle lui dit : « Ce n’est pas nécessaire. », et elle ajoute : « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre. Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant quinze jours? ».

Vendredi 19 février 1858 : le premier cierge

Quatrième apparition. Bernadette vient à la Grotte avec un cierge bénit et allumé. C’est de ce geste qu’est née la coutume de porter des cierges et de les allumer devant la Grotte.

Mardi 23 février 1858 : le secret

Septième apparition. Entourée de cent cinquante personnes, Bernadette se rend à la Grotte. L’Apparition lui révèle un secret « rien que pour elle ».

Jeudi 25 février 1858 : la source

Neuvième apparition. Trois cents personnes sont présentes. Bernadette raconte : « Elle me dit d’aller boire à la source (…). Je ne trouvai qu’un peu d’eau vaseuse. Au quatrième essai je pus boire. Elle me fit également manger une herbe qui se trouvait près de la fontaine puis la vision disparut et je m’en allai. » Devant la foule qui lui demande: « Sais-tu qu’on te croit folle de faire des choses pareilles ? », elle répond : « C’est pour les pécheurs. »

Samedi 27 février 1858 : silence

Dixième apparition. Huit cents personnes sont présentes. L’Apparition est silencieuse. Bernadette boit l’eau de la source et accomplit les gestes habituels de pénitence.

Lundi 1er mars 1858 : la première miraculée de Lourdes

Douzième apparition. Plus de mille cinq cents personnes sont rassemblées et parmi elles, pour la première fois, un prêtre. Dans la nuit, Catherine Latapie, une amie lourdaise, se rend à la Grotte, elle trempe son bras déboîté dans l’eau de la source : son bras et sa main retrouvent leur souplesse.

Mercredi 3 mars 1858 : le sourire de la dame

Quatorzième apparition. Dès 7 heures le matin, en présence de trois mille personnes, Bernadette se rend à la Grotte, mais la vision n’apparaît pas ! Après l’école, elle entend l’invitation intérieure de la Dame. Elle se rend à la Grotte et lui redemande son nom. La réponse est un sourire. Le curé Peyramale lui redit : « Si la Dame désire vraiment une chapelle, qu’elle dise son nom et qu’elle fasse fleurir le rosier de la Grotte ».

Jeudi 16 juillet 1858 : la toute dernière apparition

Dix-huitième apparition. Bernadette ressent le mystérieux appel de la Grotte, mais l’accès à Massabielle est interdit et fermé par une palissade. Elle se rend donc en face, de l’autre côté du Gave… et voit la Vierge Marie, une ultime fois : « Il me semblait que j’étais devant la grotte, à la même distance que les autres fois, je voyais seulement la Vierge, jamais je ne l’ai vue aussi belle ! ».

Chef-lieu de canton des Hautes-Pyrénées, Lourdes se situe sur le gave de Pau, en bordure des Pyrénées.

 Image de prévisualisation YouTube

En 1858, l’évêque de Tarbes s’était imposé une entière réserve au sujet des apparitions de Lourdes, attendant les conclusions de la commission d’enquête qu’il avait formée en 1858. Le 18 janvier 1862, l’évêque promulgue un mandement par lequel il s’appuie sur les conclusions positives de la commission et déclare que l’Immaculée Mère de Dieu est réellement apparue à Bernadette Soubirous dans la Grottes de Massabielle.

La première cérémonie officielle a lieu deux ans après, le 4 avril 1864 : c’est la bénédiction de la statue de la Grotte. A cette occasion, la paroisse de Lourdes y vient en procession. Le premier pèlerinage est celui de Loubajac, organisé, le 21 juillet 1864.

En mars 1866, la ligne de chemin de fer Bordeaux-Tarbes est prolongée jusqu’à Lourdes et, en juin 1867 est inauguré le tronçon Pau-Lourdes : ainsi est terminée la ligne Bayonne-Toulouse, qui va faciliter l’arrivée de pèlerinages de la région. Le premier train spécial est celui de Bayonne, avec 700 pèlerins, le 16 juillet 1867. En 1872, le nombre de pèlerins passe de 28000 à 119 000.

Le journal Le Pèlerin écrit en 1880 « le miracle c’est que tous ces 917 malades pauvres dont plusieurs, au dire des médecins, ne devaient point, en demeurant paisiblement dans leur lit, passer la semaine sur terre, pas un seul n’est mort ni en route, ni à Lourdes ni au retour, malgré les fatigues de tout genre et une installation, incomplète et insuffisante. Quel est l’hôpital de mille personnes qui ait une aussi bonne semaine ? » C’est cette même année que naquit l’Hospitalité de Lourdes où spontanément des bénévoles se sont proposés d’aider des malades.

Les services essentiels sont alors mis en place : transport de la gare vers les lieux d’hébergement des malades ; acheminement des mêmes malades, chaque jour, des « hospices » vers la Grotte et les piscines et inversement ; infirmières au service des malades, service d’ordre à la Grotte et aux piscines ; bains aux piscines assurés pour les hommes par les « Hospitaliers » et pour les femmes par des infirmières.

Article 1 de la chartre de l’Hospitalité de Lourdes :

« L’hospitalité Notre Dame de Lourdes est une association de personnes bénévoles qui travaillent en commun à Lourdes, pour le service des pèlerins et spécialement des pèlerins malades. En droit canonique, depuis 1928, c’est une archiconfrérie. Son origine se trouve dans une rencontre toute fortuite, à Lourdes en 1880. Des pèlerins et des malades, venus répondre à l’appel de Notre-Dame, transmis par Sainte-Bernadette, de venir en procession, boire et se laver à la Fontaine de la Grotte, rencontrèrent des passants qui voulurent les aider et les servir ».

Site officiel des Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes : http://fr.lourdes-france.org

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Y aurait-il un Paradis Terrestre dans le Nord de la France

Posté par francesca7 le 3 novembre 2015

 

Jusqu’à la Renaissance, nombre de voyageurs, géographes, savants de tous horizons, ont tenté de déterminer l’emplacement du Paradis terrestre, le situant qui sur la Lune, qui en Afrique, qui en Babylonie ou encore dans le nord de la France, et rivalisant d’imagination pour étayer leur raisonnement, invoquant une série d’étymologies pittoresques

PARADIS

En l’année 1503, comme Varthema, l’aventureux Bolonais, se rendait aux grandes Indes en passant par la Palestine et par la Syrie, on lui fit voir la maison maudite qu’avait habitée Caïn ; ce n’était pas bien loin du Paradis terrestre. Maistre Gilius, le docte naturaliste qui voyageait pour le compte de François Ier, eut la même satisfaction.

La foi naïve de nos pères admettait sans la moindre hésitation ce genre d’archéologie. Ainsi, la fontaine divine dont les eaux rafraîchissaient l’Éden depuis l’origine du monde, donnait, d’après la tradition, naissance au Gange, au Tigre, à l’Euphrate et au Nil ; c’était la fontaine scellée, le fons signatus dont parle Salomon, et qui était le plus bel ornement du Paradis terrestre. On la voyait encore, dit-on, au XVIIee, entre Bethléem et Hébron.

Il serait long d’indiquer toutes les situations géographiques qui ont été assignées au Paradis terrestre depuis les temps antiques jusqu’au XVIIe siècle. Un savant prélat, qui a marqué sa place parmi les écrivains élégants du siècle de Louis XIV, Daniel Huet, évêque d’Avranches, essaya, en 1691, d’éclairer cette question difficile, et il convient lui-même qu’avant de se former sur ce point une opinion admissible, il s’est vu plus d’une fois sur le point de mettre de côté ce sujet de dissertation que lui avait donné à traiter l’Académie française.

« Rien, dit-il, ne peut mieux faire connaître combien la situation du Paradis terrestre est peu connue que la diversité des opinions de ceux qui l’ont recherchée. On l’a placé dans le troisième ciel, dans le quatrième, dans le ciel de la lune, dans la lune même, sur une montagne voisine du ciel de la lune, dans la moyenne région de l’air, hors de la terre, sur la terre, sous la terre, dans un lieu caché et éloigné des hommes. On l’a mis sous le pôle arctique, dans la Tartarie, à la place qu’occupe présentement la mer Caspienne. D’autres l’ont reculé à l’extrémité du midi, dans la Terre de Feu. Plusieurs l’ont placé dans le Levant, ou sur les bords du Gange, ou dans l’île de Ceylan, faisant même venir le nom des Indes du mot Eden, nom de la province où le Paradis était situé.

« On l’a mis dans la Chine et même par delà le Levant, dans un lieu inhabité ; d’autres dans l’Amérique ; d’autres en Afrique, sous l’équateur ; d’autres à l’orient équinoxial ; d’autres sur les montagnes de la Lune, d’où l’on a cru que sortait le Nil ; la plupart dans l’Asie ; les uns dans l’Arménie Majeure ; les autres dans la Mésopotamie, ou dans l’Assyrie, ou dans la Perse, ou dans la Babylonie, ou dans l’Arabie, ou dans la Syrie, ou dans la Palestine. Il s’en est même trouvé qui en ont voulu faire honneur à notre Europe, et, ce qui passe toutes les bornes de l’impertinence, qui l’ont établi à Hesdin, ville d’Artois, fondés sur la conformité de ce nom avec celui d’Éden. Je ne désespère pas que quelque aventurier, pour l’approcher plus près de nous, n’entreprenne quelque jour de le mettre à Houdan. »

En poursuivant, du reste, on voit que l’évêque d’Avranches ne tarde pas à faire un choix au milieu de tant d’opinions diverses se contredisant parfois entre elles. Il place la demeure du premier homme « sur le canal que forment le Tigre et l’Euphrate joints ensemble, entre le lieu de leur conjonction et celui de la séparation qu’ils font de leurs eaux, avant que de tomber dans le golfe Persique. » Et en basant cette donnée sur les plus vastes lectures, le savant prélat n’hésite pas à dire que, de tous ses devanciers, c’est Calvin qui s’est le plus approché de l’opinion qu’il propose ; Scaliger n’a fait que le suivre dans cette voie pied à pied, ajoute-t-il. et l’illustre Bochart se soumet en quelque sorte à la science du réformateur.

Les études du savant prélat trouvèrent, du reste, un continuateur zélé plus d’un siècle après lui. Juan Bautista de Erro y Azpiroz reconnaît toute la valeur des recherches de son prédécesseur ; il modifie seulement d’une manière presque insensible le point où les recherches doivent s’arrêter pour avoir définitivement le lieu d’habitat où vécurent nos premiers parents. Le Paradis terrestre (la chose, selon lui, n’était plus douteuse) se rencontrait un peu au-dessous de l’antique cité d’Apamia, au confluent du Tigre et de l’Euphrate ; et, de même qu’il prouvait que les descendants immédiats d’Adam, si ce n’est Adam lui-même, parlaient la langue escualdunac, de même il n’hésitait pas à tracer d’une main ferme, sur une belle carte géographique dont il orna son ouvrage, les contours du Paradis.

Il faut reconnaître que ces dissertations ont moins d’agrément que les traditions du Moyen Age. A partir du IVe siècle jusqu’à l’époque de la Renaissance, rien n’est plus répandu que les légendes qui portent d’heureux voyageurs aux portes du Paradis terrestre. Ces sortes d’itinéraires sont mêlés ordinairement à d’autres récits.

Dans son fameux voyage, saint Brandan aborde bien le rivage désiré ; mais il n’y trouve plus qu’un désert, les délices en ont disparu pour reparaître un jour : un ange du ciel l’a prédit. Dans la légende plus fameuse encore qui porte le nom de saint Patrick, Oweins, le bon chevalier, quitte un moment l’Enfer et arrive, après maint danger, devant une porte qui s’ouvre pour lui laisser voir des jardins magnifiques : ce sont ceux d’Éden.

Godefroi de Viterbe renverse toutes les idées que ses prédécesseurs avaient réunies : le Paradis terrestre est au delà de la Bretagne, aux confins de la terre. De pieux voyageurs l’ont vu sur une montagne d’or, portant une ville toute d’or elle-même. L’Imago mundi — série de 12 traités du XVe paraissant pour la première fois sous forme imprimée en 1583 — le restitue au monde asiatique ; mais il le rend plus inaccessible encore : il le place derrière un mur de feu qui monte jusqu’au ciel. Jacques de Voragine a orné sa légende dorée de ces poétiques pérégrinations, et le monde oriental a célébré, par la voix de Moschus ou de Pallade, la sainte expédition de Macaire, auquel l’ange vengeur refuse l’entrée de l’Éden.

Rien de plus curieux, dans cet examen philosophique, que la série d’étymologies dont Erro consolide son opinion. L’Euphrates, par exemple, ne veut dire autre chose que jardin abondant en délices. Notre auteur le prouve ainsi : La voyelle e signifie suave, amène, mou, délicieux, et toutes les qualités que rappellent ces expressions ; le u exprime l’abondance ;faratzfaratza, jardin ; et la terminaison e ou es équivaut à l’article de. Le mot E-u-faratz-esou sa contraction Eufratus nous donne donc la signification voulue. Nous faisons grâce au lecteur des autres mots ainsi décomposés.

Mais parmi ces légendes nous ne connaissons en réalité qu’un seul voyage bien caractérisé par son titre, c’est le voyage de saint Amaro au Paradis terrestre. Sant Amaro est un saint voyageur essentiellement portugais, et dont les aventures merveilleuses ont été racontées dans la belle langue de Camoëns. Bien des gens seront surpris, nous n’en doutons pas, de l’aridité que présente le Paradis terrestre sous la main du miniaturiste plein de foi qui a essayé d’en offrir à son siècle une représentation. Ce n’est pas certainement par une fantaisie bizarre d’artiste ou de géographe que Fra Mauro, auquel nous empruntons notre gravure, a entouré de murailles crénelées le jardin où s’élève la fontaine qui devait rafraîchir l’Éden de ses eaux vivifiantes.

En agissant ainsi, il s’est conformé à l’opinion qui plaçait le Paradis terrestre en Judée. Le Cantique des cantiques célèbre, comme on sait, l’hortus conclusus (le jardin fermé). Fra Mauro s’est montré fidèle, sur ce point, à l’opinion répandue parmi les théologiens de son temps, et il ne pouvait pas manquer d’entourer d’une fortification élégante le jardin céleste garde par un ange vigilant.

Du reste, dans toutes les représentations de ce genre on rencontre la même monotonie, la même aridité. Que l’on consulte Lambertus, qui appartient au XIIe siècle, Honoré d’Autun, qui est du XIIIe (nous parlons ici des cartographes datant d’une époque où s’éveille le sentiment pittoresque), Henri de Mayenne, Guillaume de Tripoli, le docte Ranulphus, l’imagination des vieux peintres se montre partout aussi triste, aussi désolée. Il est vrai que c’est la main de l’érudition qui guide leur pinceau.

La poésie du Dante avait sans doute donné du Paradis une idée splendide, mais trop confuse pour inspirer les artistes. Milton leur fut plus favorable ; à sa voix, les murailles féodales s’écroulent, les enchantements du lieu de délices se révèlent, et les peintres modernes réalisent le rêve inspiré de l’illustre aveugle. C’était à peu près ce même Paradis terrestre qu’avait imaginé Colomb, grand poète aussi, quand, remontant le cours paisible de l’Orénoque, il s’attendait, en franchissant ces splendides paysages, à voir s’ouvrir la porte étincelante qui lui cachait le Paradis terrestre et que l’ange devait défendre.

Une des rêveries du grand homme, ce fut, en effet, de croire qu’il était parvenu aux régions où l’Éden doit commencer. Il décrit avec l’exactitude minutieuse d’un topographe la forme que doit nécessairement avoir le Paradis terrestre. Situé à l’extrémité du fleuve, le céleste jardin s’élève, dit-il, insensiblement comme un mamelon affectant la forme arrondie mais pyramidale d’une poire. C’est la dernière forme d’Éden du Moyen Age. Un pauvre Indien que rencontra Humboldt dans ces parages lui en exprima aussi toute la splendeur par ces mots : Es como el Paraiso, Señor ! (C’est comme le Paradis, Monsieur !).

(D’après « Le Magasin pittoresque », paru en 1864)

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Les concours des villes et villages fleuris

Posté par francesca7 le 27 octobre 2015

Concours des villes fleuries

Avec 469 communes fleuries, la région Champagne-Ardenne se classe 1re. Elle est suivie par la région Rhône-Alpes avec ses 401 communes fleuries.

LES DEMARCHES

Les communes

♦ S’inscrivent au concours des Villes et Villages Fleuris auprès du Conseil Général de leur département.
♦ Organisent le cas échéant les concours communaux des maisons et jardins fleuris.  

 Les départements

♦ Recueillent les inscriptions des communes.
♦ Sélectionnent et accompagnent les communes susceptibles d’obtenir le label.
♦ Organisent le cas échéant le concours départemental des Maisons Fleuries.  

 Les régions
♦ Attribuent les trois premiers niveaux du label Villes et Villages Fleuris (1ère, 2ème, et 3ème Fleur).

♦ Sélectionnent les communes susceptibles d’être labellisées au niveau 4 Fleurs.  

 Le Cnvvf
♦ Attribue le 4ème et dernier niveau du label Villes et Villages Fleuris (4ème Fleur).
♦ Coordonne le processus de labellisation.

Le label Villes et Villages Fleuris a pour objectif de valoriser les communes qui œuvrent à la création d’un environnement favorable à l’accueil et au bien être des habitants et des touristes. 
Il récompense les actions menées par les collectivités locales en faveur d’un patrimoine végétal et naturel propice à l’amélioration de la qualité de vie.

La démarche consiste à attribuer une série de quatre fleurs qui correspondent à quatre niveaux identifiés par un référentiel d’évaluation. Ces fleurs sont apposées sur une signalétique spécifique représentée par un panneau à l’entrée de la commune.

Un circuit de « Routes Fleuries » est mis en place par le Touring Club au début des années 1950 en collaboration avec le journal horticole Rustica et l’Association des horticulteurs. Fort de ce succès et de l’engouement de l’Hexagone pour cette campagne de fleurissement, Robert Buron, ministre des Transports, des travaux Publics et du Tourisme met en oeuvre le concours national des Villes et Villages Fleuris qui voit le jour en 1959. Dès la première année, 600 communes s’inscrivent au concours. Pour satisfaire le nombre croissant de communes souhaitant participer, les inscriptions sont très rapidement confiées aux préfectures qui établissent un palmarès départemental. Une première présélection, affinée par le Délégué Régional au Tourisme sert de base pour l’attribution du label par le ministère. En 1988, dans le contexte de la décentralisation et presque trente ans après sa création, l’organisation locale du concours est confiée aux Conseil Généraux qui recueillent les inscriptions et aux Conseils Régionaux qui ont à partir de ce moment la charge d’attribuer les trois premiers niveaux du label. Le slogan « Fleurir, c’est accueillir » apparaît alors pour mobiliser ce réseau autour d’un objectif réaffirmé d’accueil
touristique. Alors que le concours est à l’origine piloté directement par les services de l’État, la coordination nationale est assurée depuis 1972 par le Comité National pour le fleurissement de la France, association loi 1901, rebaptisée Conseil National des Villes et Villages Fleuris lors d’une réforme statutaire en 2001.

La « culture de la Fleur » dans la sphère publique doit son succès au développement des sociétés d’horticulture au xixe siècle qui valorisent les qualités sanitaires et hygiéniques de la plante. Cette époque correspond aux premiers déplacements de touristes français et européens. Les visiteurs traversent le territoire pour se rendre sur leurs lieux de villégiature en utilisant le plus souvent les transports ferroviaires. Un réseau qui n’a pas été conçu à l’origine pour les déplacements touristiques et qui n’offre donc que très rarement les agréments attendus par une clientèle touristique naissante. C’est dans ce contexte que le Touring Club de France institue un concours pour encourager les chefs de gares et les hôteliers à fleurir leurs lieux d’accueil et à soigner la propreté de ces lieux. Fort du succès de cette opération, le Touring Club de France étend la démarche aux communes et organise dès les années 1920 le concours des « Villages Coquets» qui sera interrompu en 1939.

Les concours des villes et villages fleuris dans VILLAGES de FRANCE 220px-Parc_floral_des_Thermes_%28Aix_les-Bains%29_-_DSC05145Riche de plus de 50 ans d’histoire, le label des villes et villages fleuris mobilise près d’un tiers des communes françaises, plus de 4 000 d’entre elles sont labellisées. 

Evoluant avec les attentes des citoyens, le label s’engage aujourd’hui sur les enjeux tels que la qualité de l’accueil, le  respect de l’environnement et la préservation du lien social.


Certaines communes sont de grandes villes bien connues, d’autres de petits villages.


 
Vous serez de toutes façons séduits par leur charme et leurs atouts ! voir le site : http://www.villes-et-villages-fleuris.com/index.php

 

 

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DES LIEUX ETONNANTS EN France

Posté par francesca7 le 23 octobre 2015

 

 
 
Des monuments parisiens aux superbes paysages du sud de l’Hexagone en passant par les châteaux de la Loire, notre pays regorge de merveilles. Cependant, d’autres sites étonnants, moins connus, méritent le détour. Sélection.

Les orgues d’Ille-sur-Têt
Sculptées par les intempéries et l’érosion, ces falaises des Pyrénées-Orientales forment un ensemble homogène d’une grande beauté. Surplombées par des « cheminées de fée », des colonnes de roches friables dont le sommet est constitué de roche plus résistante à l’érosion, les façades ont été creusées par l’eau et le vent, donnant l’impression d’une ondulation, comme si les falaises étaient cachées par un grand rideau de pierre. Une petite promenade sur un sentier balisé est nécessaire pour rejoindre le site.

Pour en savoir savoir plus : CLIQUEZ ICI

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Grotte de l’Aven Armand
Au sud de la Lozère, loin des grands centres, se trouve l’une des plus belles grottes de France. Après une descente de 100 mètres en funiculaire, les visiteurs arrivent dans une imposante salle souterraine abritant une forêt de 400 stalagmites, dont le plus grand jamais découvert, atteignant 30 mètres de haut. Elle porte le nom de son découvreur, Louis Armand, forgeron dans une ville voisine qui y descendit le premier en 1897. Qualifiée de « rêve des Mille et Une Nuits » par Edouard-Alfred Martel, l’un des fondateurs de la spéléologie moderne, les nouveaux aventuriers seront subjugués par ce lieu semblant irréel.

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Bécherel, la cité du livre
À l’est de la Bretagne, cette petite ville de moins de 1000 habitants est la plus grande concentration de métiers liés aux livres de France. Une initiative datant de 1986 avec l’installation de l’association « Savenn Douar » (le tremplin en breton), décidée à faire de la commune la première cité du livre en France. Au total, pas moins de quatorze librairies sont installées dans les maisons de granite et trois festivals annuels se déroulent à Bécherel en plus de l’important marché du livre qui se tient tous les premiers dimanches du mois. Un détour obligatoire pour les amoureux de littérature.

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Le Colorado provençal
Au cœur du Vaucluse, les ocres de Rustrel offrent un paysage riche par ses reliefs variés et très colorés, près de vingt teintes, allant du jaune au rouge foncé, ont été recensées sur les falaises environnantes. Surnommé le « Colorado provençal », en référence à l’État américain, célèbre pour ses déserts et canyons de même couleur, le site fut exploité pendant plus de 200 ans pour l’ocre, utilisée comme pigment dans la maçonnerie ou les beaux-arts. Étendue sur plus de 30 hectares, le site promet une balade étonnante à travers les galeries creusées par l’homme et les vallons escarpés du massif du Luberon, offrant un beau panorama sur la région.

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Le Palais idéal
L’histoire de ce monument est liée à celle de son unique bâtisseur : Ferdinand Cheval. Ce facteur de la commune de Hauterives, dans la Drôme, a travaillé seul pendant 33 ans pour construire cet incroyable édifice de pierre, décorée de nombreuses statues d’animaux, d’escaliers en spirale et de colonnes taillées. Achevé en 1912, le palais est inhabitable mais est devenu un site touristique majeur de la région. Il est également utilisé par la mairie pour accueillir des concerts. Après avoir terminé son chef-d’œuvre, Ferdinand Cheval va utiliser les dernières années de sa vie pour ériger un imposant tombeau dans le cimetière de la ville, où il repose depuis sa mort en 1924. Le palais a été classé Monument historique en 1964.

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Les Machines de l’île
Sur l’île de Nantes, de gigantesques machines métalliques sont installées sur le site des anciens chantiers navals. Capables de se déplacer, les visiteurs pourront profiter d’une balade à bord de l’emblème du lieu, un éléphant de douze mètres de haut qui offre depuis la terrasse installée sur son dos une vue superbe sur la cité des ducs. À côté, la visite des locaux de la compagnie, la Machine, à l’origine du concept, permet de se rendre compte du travail nécessaire pour construire de pareils engins avant de poursuivre la visite dans le carrousel des mondes marins, un manège de trois étages pouvant accueillir jusqu’à 300 personnes.

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Les rochers sculptés de Rothéneuf
Tout comme le Palais idéal, les centaines de statues taillées directement sur les rochers de la côte bretonne sont l’œuvre d’un seul homme : Adolphe Julien Fouéré, dit abbé Fouré. Sculpteur de passion, cet ecclésiastique, retiré à Rothéneuf près de Saint-Malo, entreprit, entre 1894 et 1907, ce travail colossal avant d’être frappé de paralysie, le contraignant à cesser toute activité. Au total, plus de 300 réalisations de taille très différentes, représentants aussi bien les personnes présentes dans l’actualité à cette époque, que les grandes figures de la région comme l’explorateur Jacques Cartier, ont été immortalisées dans la pierre.

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Gudelon--Gudelon

Le château fort de Guédelon
Depuis 18 ans, des dizaines d’artisans bâtissent un château médiéval au cœur de la forêt de Guédelon, dans l’Yonne, en utilisant les outils et techniques du Moyen-Âge. Épaulés par des historiens et des experts, ils travaillent sous le regard des milliers de visiteurs, venus chaque année assister à ce spectacle unique au monde. Le site a également un but éducatif, chaque artisan devant expliquer à qui veut l’entendre son métier, la manière de travailler de l’époque et les différentes étapes de la construction. Un véritable voyage ludique au temps des chevaliers.

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Les cavernes de Dénezé-sous-Doué
Une des grandes énigmes archéologiques de notre époque. Découverte une première fois au XVIIe siècle par un curé d’un village voisin, les caves ont été rapidement condamnées et oubliées sur la volonté de l’ecclésiastique, horrifié de voir des sculptures nues aux grimaces inquiétantes. Il faut attendre les années 30 pour que deux ethnologues de la région redécouvrent l’entrée des cavernes et son contenu. Datant probablement de la seconde moitié du XVIe siècle, une théorie avance qu’elles seraient des critiques politico-religieuses de la société française et notamment des catholiques, les cavernes des Pays de la Loire ayant servi de refuge pendant les guerres de religion, régulières à cette période. Néanmoins, le doute demeure et le mystère reste entier.

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Le musée Robert Tatin
Imaginées comme un lien entre les civilisations, les œuvres de l’artiste Robert Tatin sont imprégnées de références religieuses et de courants artistiques qu’il a pu découvrir lors de ses nombreux voyages. En 1962, il achète une maison ancienne près de Laval, en Mayenne, où il décide rapidement de faire un musée d’art naïf, destiné à accueillir ses créations. Un travail acharné qui va durer jusqu’à sa mort en 1983. Les visiteurs pourront découvrir « l’Allée des géants » ou encore le « Jardin des méditations » dans cette exposition à ciel ouvert.

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Un fabuleux parcours sur nos terres de Légendes

Posté par francesca7 le 18 octobre 2015

 

 TERRES DE LEGENDES

 
Du vœu de Philippe-Auguste lui permettant de braver la mort, à la fontaine du Réveillon dont l’eau assure à qui la boit de revenir au toit natal sans périrsur des terres étrangères, en passant par l’invocation d’un saint Paterne ouvrant miraculeusement une chapelle murée aux fidèles qui se voient guéris de la peste, ou bien la tour de la Reine-Blanche juchée sur un souterrain recelant un trésor jamais découvert, le pays de Gisors est fertile en touchantes légendes

Dans ses Souvenirs et impressions de voyage, le vicomte Walsh décrit sa découverte de Gisors, explique s’être rendu, guidé par son ami Théodore de Ronaud, sur un pont, jeté au travers de l’Epte, qui coupe la ville en deux : sur un des parapets, consigne-t-il, s’élève une statue de la sainte Vierge.

Elle est là pour apprendre qu’un de nos plus vaillants rois, Philippe-Auguste, a failli périr dans cette petite rivière, dans une rencontre qu’il eut avec Richard Cœur de lion. Après avoir été privé de l’aide des chevaliers les plus renommés de son armée, accablé par le nombre, il avait été forcé de chercher un refuge dans Gisors ; mais, si pour charger l’ennemi, Philippe était toujours un des premiers, quand il s’agissait d’abandonner du terrain aux Anglais, il était loin d’être en tête…

 

Beaucoup de fuyards avaient donc passé avant le roi, sur le pont qui donnait alors entrée dans la ville… Et tout ce monde et tous ces chevaux l’avaient tellement ébranlé, que lorsque Philippe-Auguste fut au milieu, la voûte s’écroula , et le roi vêtu de son armure, et son cheval recouvert de son caparaçon de bataille, et les chevaliers bardés de fer qui se pressaient auprès du monarque, tombèrent pêle-mêle dans la rivière, dont les pluies d’automne avaient beaucoup grossi les eaux. Au moment d’être noyé, Philippe fit vœu à la sainte Vierge que, s’il échappait à ce péril, il lui élèverait une statue ; le vœu a été tenu.

Une croyance du pays, superstitieuse et touchante, a trait à la fontaine du Réveillon. Quand, après avoir visité le cachot du prisonnier, je me rendis à la tour de la Reine-Blanche sur le coteau de Neaufle-Saint-Martin, explique Walsh. Il faisait une extrême chaleur et, dans cette exploration, mon vieil ami me montra une source dont il vanta la fraîcheur des eaux, et m’invita à m’y désaltérer. Je suivis son conseil, et bus à longs traits à cette jolie fontaine, qui n’a pas d’autre nom dans le pays, que celui de Réveillon. Et quand je relevai la tête comme le soldat de Gédéon qui vient de boire au torrent, Théodore de Ronaud me dit :

– Je suis bien aise que tu aies bu de cette eau.

– Pourquoi ?

Un fabuleux parcours sur nos terres de Légendes dans FONDATEURS - PATRIMOINE 220px-Capitulation_de_Rouen_du_1er_juin_1204– Parce que cette eau est merveilleuse en ce point qu’il faut, quand on en boit, forcément revenir à Gisors, quelque part que l’on aille : du temps des croisades, raconte la tradition populaire, les pèlerins du canton qui avaient fait vœu de visiter la Palestine ne manquaient jamais d’aller boire au Réveillon, pour revenir au toit natal et ne pas mourir aux terres étrangères.

Du temps de l’Empire, alors que les jeunes Français étaient mis en coupe réglée, et que la gloire les emportait au loin, sur les pas du grand empereur, les mères des conscrits menaient leurs fils à la source qui rappelle, et leur faisaient boire de ses eaux. Touchante superstition que celle-là ! et si par hasard je m’étais trouvé sur le chemin d’une de ces femmes naïves et crédules, je n’aurais pas voulu, pour tout au monde, démontrer à la pauvre mère que les eaux du Réveillon n’avaient point de vertu particulière, point de puissance surnaturelle pour faire revenir au pays natal celui qui s’en est éloigné.

Quittant Gisors et Théodore, Walsh nous rend ainsi compte de la suite de son périple : je passai devant le beau château de Saint-Paër, qui appartenait naguère au vicomte d’Arlincourt, et qui va être démoli par la bande noire. Cette bande noire, mes jeunes amis, vous ne la connaissez peut-être pas, et si elle n’a rien détruit de vos souvenirs, rien abattu de vos manoirs de famille, je vous en félicite. Il y a en France, et un peu partout aujourd’hui, toute une classe d’hommes qui placent l’argent avant tout, et qui n’adorent qu’un Dieu : l’or !

Ces hommes ne tiennent aucun compte de ce qui ne rapporte pas, et n’estiment que ce qui augmente leur revenu ; vous leur diriez : N’ensemencez pas ce morceau de terre, n’y mettez pas à paître vos bestiaux, c’est de la terre sainte, c’est sous cette herbe que sont les cercueils de votre père et de votre mère ; ils la laboureraient !.. Cette église, que le temps et les prières des fidèles ont consacrée depuis six siècles ; cette antique et noble demeure, que la chevalerie a illustrée ; ne leur dites pas qu’elles doivent être conservées au pays, à cause de leurs vieux souvenirs, car ils se mettraient à éclater d’un stupide rire, et vous demanderaient ce que rapportent les souvenirs.

La bande noire se compose de ces hommes, et depuis quarante ans ce qui est tombé sous ses pics de fer est immense !… Ces impitoyables travailleurs ont couvert la France de la poussière qu’ils faisaient en abattant, en démolissant palais, églises, tombeaux, arcs de triomphe, oratoires des chemins, et hôpitaux des pauvres ! Ces hommes vont se mettre à l’ouvrage à Saint-Paër, et n’y laisseront pas pierre sur pierre. Alors le cœur du noble écrivain qui a vécu là saignera cruellement, et les pauvres seront tout déroutés dans leur misère, parce qu’ils n’y trouveront plus la Providence qui les y avait longtemps secourus !…

Voici ce que la tradition raconte de la chapelle de Saint-Paër, qui, ainsi que le château, va être démolie. Le saint sous l’invocation duquel était placé cet oratoire, était saint Paterne, fameux dans la contrée par les miracles qu’il y a faits, toujours en faveur des pauvres, des malades et des affligés.

Or, il arriva une année, que le pays de Normandie fut ravagé par de cruelles maladies ; il y avait tant de morts, que les cimetières devenaient trop petits, et que dans bien des paroisses il n’y avait plus de prêtres pour administrer les mourants, plus de fossoyeurs pour enterrer les morts. Ceux que le mal n’avait pas encore atteints, ceux qui souffraient déjà, mais qui pouvaient encore marcher, les femmes, les enfants, les vieillards, les riches chevauchant, les pauvres à pieds, venaient en pèlerinage à la chapelle de Saint-Paër.

Au commencement du fléau, le seigneur châtelain avait ouvert les barrières de son avenue et le porche de sa cour à cette pieuse affluence… Mais, au bout de quelques semaines, l’enceinte de son château devint semblable à celle d’un hôpital. Couchés sur de la paille, abrités par des draps tendus sur des perches coupées dans les bois, on voyait les moribonds luttant contre le mal, et les trépassés attendant la charrette des morts ; puis l’on entendait les cris et les gémissements de toute cette multitude affligée et souffrante. Ce spectacle était si attristant, et la contagion était tellement à craindre, qu’un jour le châtelain prit le parti de faire fermer aux pèlerins les cours, les grilles et la chapelle.

Alors, la foule s’irrite et maudit l’homme riche et sans entrailles qui la repousse, et qui ne veut pas qu’elle puisse prier saint Paterne, à l’endroit même où il a été enterré, et là où se sont opérés le plus de miracles. Une affreuse sédition allait éclater et ces hommes qui ressemblaient déjà à des spectres, s’étaient levés de leur paille, hideux et menaçants, quand un vieillard leur cria :

 

« Pour que Dieu nous guérisse, souvenons-nous de ses commandements ; il a dit : Tu ne tueras pas… Et si l’un de nous portait la main sur le riche qui nous ferme sa demeure, son sang versé nous serait non seulement une cause de mort, mais encore de damnation. Soyons donc résignés, pour ne pas mourir… et allons demander à nos prêtres de venir intercéder pour nous. » Les paroles du vieillard produisirent leur effet ; la colère des moribonds s’apaisa, et bientôt le châtelain n’entendit plus les cris de menace retentir sous ses fenêtres ; tous les pèlerins avaient quitté Saint-Paër… et le silence était venu s’établir là où s’étaient élevés des gémissements, des plaintes et des malédictions.

Mais le lendemain, dès l’aube du jour, le seigneur suzerain aperçut du haut de son donjon une longue procession qui s’avançait au milieu des champs que la maladie du pays avait fait laisser sans culture depuis plus de six mois. Les croix brillaient au soleil levant, et les bannières flottaient au vent du matin ; plus de dix paroisses s’étaient réunies pour venir implorer saint Paterne. Elles cheminaient en chantant les litanies, et quand la multitude chrétienne répondait, au nom de chaque saint, priez pour nous ! toutes les croix réunies n’en semblaient plus qu’une seule… Puis, par moments, des silences succédaient aux chants, et puis des chants aux silences !

Le doyen des prêtres, le curé de Bézu, marchait en tête de la procession… Il savait un sentier pour arriver à la chapelle sans passer par les cours du château, et c’était par ce côté qu’il avait dirigé la marche de gens qui, pour la plupart, semblaient être sortis du sépulcre, tant la maladie les avait rendus pâles, faibles et amaigris… O surprise ! ô douleur ! la grande porte de la chapelle est murée… et les petites portes latérales clouées, verrouillées et fermées par des barres de fer… Le curé ne perd pas courage, car il a mis sa confiance en Dieu. Il s’agenouille donc devant les grandes portes que les maçons ont bouchées pendant la nuit ; la procession entière l’imite ; et les voilà prosternés, priant ce même Seigneur qui fit jadis tomber les murs de Jéricho.

téléchargementSaint Paterne, priez pour nous ! crie le curé. Saint Paterne, guérissez-nous, répète la foule. Aussitôt la porte murée s’écroule, les petites portes s’ouvrent d’elles-mêmes, les mourants se précipitent dans la chapelle, y prient devant la sainte image du patron de la contrée, et en ressortent guéris… Mais, voyez la justice de Dieu !… La noble épouse du châtelain avait deux enfants jumeaux, entrant dans leur septième année. Jusqu’à ce moment , elle les avait préservés du mal contagieux qui désolait la province.

Ce matin-là même, elle était allée toute tremblante dire à son seigneur et maître : « Messire, vous empêchez ceux qui souffrent de venir prier dans notre chapelle, prenez garde que Dieu ne nous fasse souffrir… Hier au soir, une pauvre femme que vous avez, avec tant d’autres, renvoyée de la cour et de la porte de l’oratoire, où elle avait porté sa fille… s’est levée du seuil sacré, avec le désespoir dans l’âme, et, m’apercevant avec nos enfants à travers les vitraux, elle a haussé sa fille dans ses bras, toute raide et toute violâtre, et m’a crié : Dame châtelaine, ma fille ne serait pas morte, si ton mari ne nous avait pas chassés ; prends garde à tes enfants, car Dieu est juste ! – Laissez-moi, avait répondu rudement le seigneur de Saint-Paër, nos enfants se portent bien, cette femme n’est point prophétesse, et ces paroles ne leur porteront point malheur. »

Le châtelain se trompait quand il parlait ainsi, car soudain la femme qui avait soin du petit garçon et de la petite fille, entra dans la galerie, en s’écriant :

– Miséricorde ! miséricorde ! voilà le mal qui vient de prendre aux enfants de Messire et de Madame !…

– Je cours les porter à l’autel de saint Paterne, dit la mère effrayée…

– J’ai fait murer la porte, répondit le père.

– Vous avez voulu empêcher le saint de guérir les autres… Maintenant voudra-t-il guérir nos enfants ?

– Allez, vous qui êtes pure et pieuse comme un ange… allez ; moi, pendant ce temps, je vais prier ici, en me frappant la poitrine.

– Venez avec moi, Messire.

– Non, voyez tout ce peuple, il m’en veut de l’avoir renvoyé de notre enceinte, il me maudira et peut-être que ses malédictions retomberont sur ma fille et mon fils !

– Pour que Dieu et saint Paterne vous soient en aide, mettez, mettez l’orgueil de côté, et venez à l’oratoire.

– Allez chercher les enfants ; je vais vous suivre, dit le seigneur suzerain ;

Et, enveloppé de son manteau, le chapeau rabattu sur les yeux, il descendit les degrés de pierres de l’escalier tournant. Arrivé dans la cour, un de ses gens lui apprit comment les portes de la chapelle s’étaient miraculeusement ouvertes. « Dieu est pour eux, murmura le baron, sera-t-il pour moi ? » et il avança. Oh ! il fallait que l’amour paternel fût bien fort, bien avant dans son cœur, car alors son orgueil le faisait horriblement souffrir…

Un homme de la campagne lui barra le passage :

– Tu m’as renvoyé avant-hier de la chapelle, dit-il au châtelain, tu m’as empêché de prier, maintenant moi et tout ce peuple t’empêcherons d’aller porter tes enfants au saint qui guérit.

Hier j’ai péché, mon frère, repartit le seigneur de Saint-Paër… Laissez passer mes enfants avec leur mère… Et moi, qui ai fait murer la porte de la chapelle, je me punirai moi-même, je n’y entrerai pas, je me prosternerai en dehors, je m’humilierai pour que Dieu me pardonne et guérisse mon fils et ma fille.

Alors l’esprit de la multitude changea, la haine et l’exaspération s’en allèrent de toutes les âmes, et la foule, redevenant tout à coup respectueuse, se fendit pour laisser un passage au baron et à sa famille. Et, comme il venait de le dire, il n’entra point dans l’oratoire ; sa femme ses enfants, et les gens du château y pénétrèrent seuls, lui se prosterna au milieu des pierres éboulées du mur qu’il avait fait élever la veille, s’humiliant le front jusque dans la poussière, se frappant la poitrine, et priant avec ardeur.

Or, ce baron de Saint-Paër avait été jusqu’à ce jour le plus superbe, le plus orgueilleux de tous les châtelains du pays normand ; mais voyez-vous, dans le cœur d’un homme qui a des enfants, il y a quelque chose de plus fort que l’orgueil, c’est l’amour paternel… L’histoire que je viens de vous raconter vous le prouve, conclut Walsh.

Quittant le château de Saint-Paër, notre vicomte poursuit son récit. Entre Saint-Paër et Neaufles-Saint-Martin, il y a, de l’autre côté de la grande route de Paris à Rouen, une riche et belle vallée. On dit que Neaufles, en 856, était une ville considérable ; aujourd’hui, il n’en reste plus que la moitié d’une tour, mais cette moitié est encore de toute son ancienne hauteur ; on dirait que, depuis sa plate-forme jusqu’au sol, elle a été fendue en deux ; j’ai vu peu de ruines de cet effet, précise Walsh

Cette tour passe dans le pays pour avoir été habitée par la Reine Blanche, non la mère de Louis IX, mais Blanche d’Évreux, la princesse la plus accomplie de son temps, que Philippe de Valois, âgé de cinquante-six ans, épousa, alors qu’elle n’en avait que dix-sept ; cette union ne dura pas deux années, Blanche demeura veuve cinquante ans, et vécut loin des intrigues de la cour dans le château de Naufles-Saint-Martin, dont il ne reste que le débris dont je vous ai parlé, et qui s’aperçoit de bien loin au-dessus des bois qui recouvrent le coteau.

 

On prétend qu’entre la tour de Neaufles et le château de Gisors, il existait une communication souterraine. Pendant mon séjour chez mon ami Théodore de Ronaud, voici ce que j’ai lu dans le Mémorial des sciences et des arts : « La reine Blanche, assiégée dans Gisors par une armée formidable, fit une vigoureuse sortie contre les assaillants ; mais cernée par eux, et ne pouvant rentrer dans la ville, elle se réfugia au coucher du soleil, avec les chevaliers qui la suivaient, sur la montagne et dans le fort démantelé de Neaufles, à une lieue de la place. Les ennemis, campés dans la plaine, environnaient de toutes parts la tour, où ils étaient certains, au point du jour, de faire la reine prisonnière.

« L’aurore paraît, ils s’élancent impatients vers la citadelle ruinée, où Blanche ne peut s’échapper. Oh ! surprise ! Ils montent sans obstacle ; les murs sont déserts ! L’écho répond seul à leurs cris de guerre ; pas un soldat, pas une arme, pas un drapeau : les guerriers de Blanche et Blanche elle-même se sont évanouis avec l’aurore, comme les vapeurs de la vallée.

« Qui peindrait l’étonnement des soldats désespérés ? Les uns se persuadent que Blanche, protégée par les enfers, a été invisiblement enlevée avec ses troupes par les esprits du noir abîme ; les autres s’imaginent que la veille, à la chute du jour, en la poursuivant dans la vallée, ils ont été abusés parles brouillards de la rivière, qui, sans doute, à leurs yeux avaient pris la forme fantastique d’un bataillon fuyant. Tandis que sous les remparts solitaires de Neaufles, leur imagination se nourrit de fantômes et se perd en conjectures, Blanche soudain s’élance hors des murs de Gisors, fond comme la foudre sur l’ennemi épouvanté de ces sortilèges, et remporte une victoire complète.

« Comment expliquer le miracle ? Rien de plus facile ; la tour de Neaufles-Saint-Martin et la citadelle de Gisors, quoiqu’à plus d’une lieue l’une de l’autre, se communiquaient sous la vallée et la rivière qui les sépare, au moyen d’un long souterrain, et ce souterrain était inconnu à l’ennemi. »

Le long souterrain de Naufles existe encore, écrit le vicomte Walsh en 1842 : on y entrait il y a peu d’années. Dans une note d’un de ses ouvrages, le vicomte d’Arlincourt a écrit qu’un ouvrier qui a travaillé dans ces souterrains l’a assuré avoir vu et touché de belles grilles de fer ; dans le pays, parmi les gens de la campagne et parmi bien des habitants des petites villes, on prétend que d’immenses trésors sont cachés derrière ces portes de fer.

Louis Antoine François de Marchangy.pngMarchangy en avait entendu parler, et dans son Tristan le Voyageur, on lit : « Il est à savoir, mes beaux seigneurs, que de la citadelle de Gisors au château de Neaufles est un souterrain immense. On voit de loin la belle tour de la Reine-Blanche, au-dessus des bois de Saint-Eloi et de Bézu-le-Long. Aujourd’hui, ces lieux dévastés par les guerres que se firent sans cesse les rois de France et d’Angleterre sur ces frontières de leurs États, sont rendus à une nature sauvage, qui de toutes parts revient sur les plateaux agrestes, dont elle était expulsée. Les créneaux s’écroulent dans les fossés et se cachent sous la mousse et les fleurs ; l’érable perce les fortes murailles que n’avaient pu renverser les béliers ennemis ; le souterrain, fermé de vingt portes à barreaux de fer, recèle des trésors qui feraient la fortune de bien des rois.

« Il est un jour, une heure, un moment dans l’année où il est possible de pénétrer dans cette caverne profonde ; c’est tandis que le prêtre lit la généalogie de Jésus-Christ, à la messe de minuit… J’entendis des femmes qui, ne sachant ce qu’étaient devenus leurs maris, pensaient qu’ils étaient engouffrés dans cet abîme, et les appelaient à l’entrée avec des cris épouvantables. On nous raconta des aventures sinistres, qui nous firent perdre l’envie de descendre dans ce souterrain. »

(D’après « Souvenirs et impressions de voyage », paru en 1842)               

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Plus grands mythes et légendes de France

Posté par francesca7 le 11 octobre 2015

 

legendes françaisesNombreuses sont les légendes, les contes et les mythes qui ont traversé l’Histoire de France et façonné le pays tel que nous le connaissons aujourd’hui. Occultes, effrayantes ou étonnantes, ces histoires sont autant d’énigmes mystiques et obscures à décrypter. Après vous avoir fait découvrir les mystères de Paris, Gentside vous propose sa sélection des mythes et légendes de France. 

 - Les 3000 menhirs de Carnac :

Si vous vous promenez dans la région de Carnac, en Bretagne, vous tomberez forcément sur les alignements mégalithiques, ces rangées de menhirs au nombre de 3000 qui ornent le paysage local. Erigés il y a plus de 6 millénaires, on ne sait toujours pas exactement par qui ni comment ces rochers ont été placés ici. On prétend que leur emplacement est lié à des rites funéraires sacrés ou bien destiné à l’observation des étoiles mais le mystère reste entier.

 - L’énigme des cavernes de Dénezé-sous-Doué :

 Situées dans le Maine-et-Loire, les cavernes sculptées de Dénezé-sous-Doué demeurent un grand secret. Composées de 400 statues taillées dans la pierre veillant autour d’un puits, on ne sait toujours pas qui est à l’origine de cette chambre souterraine. De simples tailleurs de pierre, des artistes contestataires, des guérisseurs invoquant de puissantes forces telluriques ? Les hypothèses sont nombreuses et les cavernes restent toujours une source d’interrogations.

 - Le mythe du château de Montségur :

Érigé en 1206 sur le point culminant de la montagne « Pog » par les cathares, le château de Montségur est un lieu entouré de légendes. Il a été en effet pendant longtemps considéré comme étant le château du Graal, une des pièces du trésor de l’église cathare enfoui dans la forteresse. On raconte également que chaque année, lors du solstice d’été, les rayons du soleil traversent le château et les quatre archères du donjon se voient alors alignées avec une précision millimétrique. Ce phénomène a laissé penser à l’existence d’un culte solaire voué par les cathares au sein du château.

- La bête du Gévaudan :

Tout le monde ou presque connaît la célèbre histoire de la bête du Gévaudan, ce monstre sanguinaire qui avait fait une centaine de victimes dans la région de la Lozère au XVIIIe siècle. Le mythe naît de plusieurs meurtres commis dans la province du Dauphiné. Dès lors, la panique saisit les habitants, l’imaginaire dépasse les faits et la légende voit le jour. Loup, monstre sauvage ou tueur en série, nombreuses sont les hypothèses avancées qui participeront à construire le mythe de la bête.

- L’énigmatique château du Plessis-Bourré :

 Si le château est célèbre, c’est avant tout pour les somptueuses fresques qui ornent le plafond de la salle des gardes. Véritables énigmes réalisées par un artiste inconnu, certains y voient un ciel alchimique qui abriterait en codes cryptés le secret de la pierre philosophale et de l’élixir de longue vie. 

 - Le comte immortel de Saint-Germain :

Très apprécié du roi Louis XV, le comte de Saint-Germain est un personnage énigmatique de l’histoire de France. Baroudeur polyglotte et très fortuné, on ne sait toujours pas comment il a pu amasser tant de richesses. Il aurait été une sorte de chimiste, fabriquant des cosmétiques et des pierres précieuses, mais personne n’a jamais su quelle était sa véritable activité. L’un des mystères qui entourent également son existence est son âge, qu’il dit lui même ne pas connaître. Des témoignages de l’époque racontent l’avoir rencontré à 50 ans d’intervalle le physique inchangé. A propos d’une histoire qu’il raconte, un domestique lui aurait répondu un jour : « Je n’en ai pas connaissance, Monsieur le Comte oublie qu’il n’y a que 500 ans que j’ai l’honneur de vous servir ».

- La légende de Carrouges :

Le château de Carrouges est une belle et grande demeure, dans l’Orne. La légende veut que le seigneur du château, Ralph, ait été surpris par sa femme dans les bras d’une autre, une fée d’une beauté sans pareil et aux pouvoirs envoûtants. Furieuse, la comtesse poignarda la jeune femme. La fée entreprit alors de se venger et de maudire la famille de Carrouges. Le lendemain du meurtre, Ralph fut découvert assassiné et une tâche rouge apparut sur le front de la comtesse. Par la suite, elle accoucha d’un fils marqué de la même tâche au front, et l’histoire se répéta pendant 7 générations.

- L’abbaye hantée de Mortemer :

 Depuis plusieurs siècles, on raconte qu’une femme hante les ruines de l’abbaye. Il s’agirait de Mathilde l’Emperesse, plus connue sous le nom de « Dame Blanche ». Fille d’Henri Ier d’Angleterre, elle aurait passé une partie de son enfance à l’abbaye mais, traumatisée de vivre à l’étranger, serait revenue hanter les lieux après sa mort. Plusieurs clichés de la Dame Blanche auraient été pris dans les années 90 et certains personnes affirment avoir senti une présence autour de l’abbaye.

images- Le mystère de Rennes-le-Château :

Le secret qui entoure Rennes-le-Château est certainement l’un des plus grands mystères historiques de France. En 1885, l’abbé Saunière investit le village et entreprend des grands travaux de rénovation dans son église. Il y aurait découvert un trésor et de mystérieux parchemins, qui expliqueraient son brutal changement de train de vie. L’abbé se met en effet à dépenser sans compter dans l’achat de terrains et de constructions dans son église. L’origine et l’existence du trésor sont à ce jour toujours inconnues. Il pourrait provenir du trésor des Templiers, ou encore du pillage d’anciennes tombes du cimetière. Ce curieux site attire en tout cas encore de nombreux visiteurs convaincus que le trésor y est toujours enfoui.

 - L’effroyable Barbe Bleue :

Gilles de Rais, aussi connu sous le nom de Barbe Bleue (en référence au conte de Charles Perrault) était un seigneur de Bretagne qui résidait au château de Tiffauges. Personnage énigmatique doté d’une fortune colossale qui s’adonnait selon la légende à l’alchimie et à des invocations diaboliques, il est condamné en 1440 pour avoir violé et assassiné plus de 140 enfants. C’est l’amalgame qu’on fit par la suite avec le monstre du conte de Perrault qui participera à construire le mythe de Barbe Bleue. 

En savoir plus : http://www.gentside.com/france/

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Le Nouvel An à travers le monde

Posté par francesca7 le 16 septembre 2015

 

Si nous avons pour l’occasion sorti les huîtres, le foie gras, débouché le champagne* et accroché le gui, comment le passage à la nouvelle année a-t-il été célébré dans le reste du monde ? Voici un petit tour d’horizon des traditions les plus insolites de la Saint-Sylvestre !

NOUVEL AN

Le nouvel an en Espagne

Il existe en Espagne une tradition incontournable pour la Nochevieja ou Fin de año, autrement dit le réveillon de la Saint-Sylvestre. Après un copieux repas en famille, les Espagnols se rejoignent peu avant minuit autour de la grande horloge de leur ville ou de leur village. La célèbre Puerta del Sol, place principale de la capitale, voit notamment arriver des milliers de madrilènes. A minuit, lorsque la cloche se met à retentir, les Espagnols avalent un grain de raisin à chacun des douze coups. On raconte que ceux qui parviennent à tenir le rythme du carillon – chose ardue ! – vivront la nouvelle année sous le signe de la chance. Cette coutume est très ancrée dans le pays, à tel point que les douze coups de minuit sont même retransmis en direct à la télévision. Puis c’est l’explosion de joie : place à la fête jusqu’au petit matin !

Le nouvel an en Italie

Comme nous, les Italiens profitent de la Saint-Sylvestre pour organiser repas et festivités ! Mais dans le sud du pays, notamment à Naples, une bien étrange coutume se déroule le 31 décembre. En effet, elle consiste à jeter par les fenêtres tous les objets dont on ne se sert plus, symboles de l’année qui finit : vêtements, vaisselle, meubles… Au grand dam des passants et des éboueurs ! Une tradition qui tend à disparaître, au vu des dangers évidents qu’elle peut entraîner.
Le jour du nouvel an, le Capodanno, les Italiens se réunissent autour de mets typiques censés apporter abondance, comme la fameuse panettone ou encore des plats à base de graines et des gâteaux enrobés de miel, ou des pieds de porc aux lentilles.

Le nouvel an au Royaume-Uni

En Angleterre, lorsque sonne l’heure, on assiste principalement en Ecosse et en Irlande du Nord à la coutume du First Footing : la première personne à entrer dans la maison déterminera la chance qu’apportera la nouvelle année à l’ensemble du foyer. Ce first footer doit être généralement un homme grand et bien habillé. A minuit, il entre dans la maison et dépose un morceau de charbon dans le feu, du pain sur la table et remplit de whisky* le verre du chef de famille. Personne ne doit lui parler tant qu’il n’a pas accompli ces trois tâches et qu’il n’a pas souhaité « bonne année » à toute la famille. Il ressort ensuite par la porte de derrière.

Au Pays de Galles, on ouvre la porte de derrière au premier coup de minuit afin de faire partir l’année qui vient de s’écouler. On la referme ensuite pour conserver la chance à l’intérieur de la maison puis l’on ouvre la porte d’entrée pour accueillir la nouvelle année ! En Ecosse ont lieu de grandes festivités appelées Hogmanay, notamment à Edimbourg où un grand nombre d’Ecossais et de touristes se rassemblent. On se prend dans les bras et l’on chante la traditionnelle chanson écossaise « Auld Lang Syne ».

Le nouvel an en Allemagne

En Allemagne, on déguste aujourd’hui des plats qui invitent à la convivialité comme une raclette ou une fondue. On évite traditionnellement de manger de la volaille afin que la chance ne s’envole pas. On boit également du mousseux, du champagne ou encore du Feuerzangenbowle, une boisson à base de vin chaud dans lequel on coule un pain de sucre flambé au rhum. A minuit, on assiste partout à de grands feux d’artifice et à une explosion de pétards. Si cela servait autrefois à chasser les mauvais esprits, c’est aujourd’hui plutôt une manière d’exprimer sa joie… Les Allemands aiment savoir ce que la nouvelle année leur réserve, c’est pourquoi on assiste encore à la tradition du Bleigießen : elle consiste à jeter du plomb fondu dans de l’eau froide, et d’interpréter les formes obtenues. Le 1er janvier se déroule plutôt dans le calme, généralement autour d’un brunch.

Nouvel an a travers le monde

Le nouvel an en Russie

Les Russes ont la chance de fêter deux fois le nouvel an ! Car s’il est officiellement célébré le 1er janvier selon le calendrier grégorien, l’église orthodoxe, elle, le fixe au 14 janvier. Encore mieux : toute cette période est déclarée fériée. Comme nous, les Russes se réunissent autour de bons plats, notamment la fameuse salade Olivier composée de dés de légumes, œufs, et autres ingrédients à la mayonnaise. Ils trinquent au champagne* lorsque sonnent les 12 coups de minuit. Puis ils ouvrent la porte ou la fenêtre pour laisser entrer le nouvel an dans les maisons, et s’offrent des cadeaux. Dans l’aristocratie russe, on sert un plat étonnant qui date du XIXe siècle : le rôti Impératrice. Il consiste à farcir une alouette avec des olives aux anchois, de la mettre dans une perdrix, puis dans un faisan, et le tout dans un porcelet… Une recette qui demande un vrai savoir-faire… et un sacré appétit.

Le nouvel an au Japon

Les japonais appellent le nouvel an oshōgatsu ouganjitsu. Autrefois basé sur le calendrier chinois, on le célébrait au printemps. Mais depuis 1873 et l’adoption du calendrier grégorien, on le fête officiellement le 1er janvier. A la fin décembre, les Japonais entament un grand nettoyage de leur maison, afin de la purifier pour la nouvelle année à venir. Ils décorent ensuite leur porte d’entrée d’objets traditionnels censés apporter longévité et prospérité, comme le kadomatsu composé généralement de pin et de bambous. Le soir du 31 décembre, les familles se retrouvent autour d’une soupe chaude accompagnée de soba (nouilles japonaises). A minuit, elles se rendent au temple afin d’assister à la frappe des 108 coups de gong qui annoncent l’arrivée de la nouvelle année. Selon une tradition bouddhique, ce rituel permet de purifier les âmes des 108 fautes qui affligent l’Homme. Le 1er janvier, on se rend à nouveau dans les temples, en tenue traditionnelle, pour la grande cérémonie rituelle du hatsumode. On y boit le toso*, premier saké de l’année, et l’on tire les prédictions.

Le nouvel an aux Etats-Unis

Le New Year’s Eve est le nom américain de la Saint-Sylvestre. C’est une fête importante, tout particulièrement à New York. En effet, une foule impressionnante de new-yorkais se réunit au pied de la tour n°1 de Times Square pour assister au célèbre Ball Drop : une immense boule d’une demi-tonne descend le long du bâtiment à 23h59 pour atteindre le sol à minuit ! Puis les new-yorkais font la fête dans les rues sous une pluie de feux d’artifice et de confettis, autour de concerts et de nombreuses animations. Dans le reste des Etats-Unis, des villes célèbrent la nouvelle année en faisant descendre de la même manière des objets symboliques au moment du compte à rebours tant attendu. Fidèle à sa démesure, Las Vegas propose de nombreuses animations et des feux d’artifice à couper le souffle !

Le nouvel an au Brésil

La nuit du nouvel an, Vespera de Ano Novo est une des fêtes les plus importantes du pays. On mange un repas généralement à base de riz et de lentilles, afin de convier bonheur et prospérité pour la nouvelle année. Outre les spectacles et feux d’artifice proposés dans de nombreuses villes, la plus célèbre fête se déroule sur la plage de Copacabana à Rio de Janeiro, où des milliers de personnes se retrouvent pour célébrer la nouvelle année. On s’habille de blanc et l’on fait des offrandes à Iemanja, divinité de la mer et protectrice des pêcheurs avec des fleurs et des bijoux que l’on jette à la mer. A São Paulo a lieu la course de la Saint-Sylvestre (Corrida de São Paulo) : des athlètes du monde entier viennent y participer !

*L’abud d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

 

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