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    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Dans les rues de Dole en Jura

Posté par francesca7 le 23 octobre 2013

 

Dans les rues de Dole en Jura dans Jura dole_quartier_des_tanneurs

Quartier des Tanneurs

Les origines de la ville sont méconnues. Néanmoins, un autel païen, des dents de sangliers (offrandes), et une nécropole (au Champ noir), mis au jour par l’archéologie, semble attester d’une installation celte près de la Dole actuelle. De même, la toponymie « rue des Arènes » (Amphithéâtre), « Les Commards » (Cirque), « Vieux-marché » (Forum), et l’archéologie, semble confirmer l’existence d’une cité vraisemblablement réaménagée par les romains, à l’emplacement de la vieille-ville actuelle. En effet, les fouilles réalisées au xixe siècle, mettent au jour bon nombre de tuileaux à rebord, de pierres et de pavés, des meubles, des armes, des monnaies du haut-Empire, des médailles de l’empereur romain Claude et de Victorin, une statuette de Pomone (divinité étrusque), des ossements, des piliers cannelés sur lesquels sont représentés Romulus et Rémus, les vestiges d’une terrasse ou passait la via Agrippa, une tombe gravée d’un éléphant et de l’inscription pontia praeposita de dola (« Pontia, gouverneur de Dole »), ainsi qu’une monnaie de Marseille, retrouvée à Goux, représentant, sur un côté, la co-fondatrice Ligure de Marseille, Gyptis.

Cette hypothèse est toutefois remise en cause par des relevés aériens, effectués à partir de 1976, révélant un peuplement rural. Quoi qu’il en soit le site est habité de longue date.

D’ailleurs, plusieurs évènements se déroulent dans la région doloise, lors de la domination romaine. En effet, en 293, l’empereur romain Constance Chlore, y fait installer une colonie de Chamaves, peuple germain issu de l’actuel Overijssel (Pays-Bas), et en 355, des hordes de Germains envahissent et pillent les environs de Dole. Dans le même temps, un premier temple chrétien, sous le vocable de Saint-Étienne, est érigé sur le site du Plumont.

Au ve siècle, les Burgondes, d’origine germanique, s’installent dans la région. À la même époque, les chapelles chrétiennes de Saint-Ylie (alors Sayens), sous le patronage de Saint-Martin, et d’Azans, sous celui de Saint-Germain, sont édifiées. Cette dernière sert d’église paroissiale à Dole, jusqu’au début du xiie siècle, où est érigée la chapelle Saint-Georges.

En 501, le roi burgonde Gondebaud procède à la division de la région en pagi (cantons), restructurés en 556, pour donner naissance à cinq pagi dont celui d’Amaous. Il désignerait le canton des Chamaves, mentionnés plus haut. Gondebaud fait de Dole la capitale de ce pagus, qui devient un comté jusqu’au xe siècle. Le comte d’Amaous, chargé de l’administration, de la justice et de l’armée, ont pour lieutenants les seigneurs de Neublans, qui prennent dès lors le nom de Dole. Le comté, se divise en trois prévôtés, à la tête desquels sont placés des barons assesseurs.

Dole devient le siège d’un archiprêtré au viie siècle, puis d’un archidiaconé au siècle suivant.

Au viiie siècle, les bénédictins fondent un monastère, à Jouhe, et un oratoire, sous le vocable de Notre-Dame, sur le Mont-Roland.

Au ixe siècle, une église, placée sous le patronage de Saint-Hilaire, est édifiée à Saint-Ylie, à l’endroit où avaient été posées un peu plus tôt, les reliques dudit saint; ainsi qu’un prieuré à Saint-Vivant. Dans le même temps, une horde de normands, menée par Hasting, ravage la région.

Dole, sous les premiers comtes de Bourgogne

En 986, le comté de Bourgogne est fondé. Il faut attendre le xie siècle et Conrad II le Salique, pour que les comtes, circulant entre Gray, Poligny et Quingey, se fixent, développent et érigent en capitale Dole.

En 1092, la chapelle de Saint-Ylie est reconstruite.

Dans la première moitié du xiie siècle, le comte Renaud III, fait prendre un véritable essor à la ville : il y construit une solide muraille et un grand pont de pierre, encourage le commerce et l’artisanat, instaure une foire, établit des moulins sur le Doubs, fonde un monastère cistercien, un prieuré de bernardines, une commanderie du Temple, l’hospice Saint-Jacques et donne ses redevances de Dole et Salins à l’abbaye Saint-Étienne de Dijon. Lorsqu’il meurt, en 1148, le comté passe aux mains de sa fille, Béatrice, et de son gendre, l’empereur Frédéric Barberousse, qui en fait une province du Saint-Empire et agrandit le château des comtes d’Amaous.

La dernière descendante de l’empereur, Alix de Méranie, épouse du comte français Hugues de Châlon octroie une charte d’affranchissement à Dole, en 1274. Désormais, la ville, qui était jusqu’alors une seigneurie(Dole) et le siège d’une châtellenie (englobant les villages voisins), se gouverne administrativement et financièrement par elle-même, par l’intermédiaire d’échevins, dirigé par un vicomte-mayeur (maire).

En 1286, cette même princesse fait édifier, à Dole, en complément de la chapelle Saint-Georges, une autre chapelle, sous le vocable de Notre-Dame. Cette dernière devient le siège d’une nouvelle paroisse.

Son fils, Othon IV, écrasé de dettes, vend le comté au roi de France Philippe le Bel, en 1294. Ce dernier installe, à Dole, un atelier de monnaie. En 1304, la femme d’Othon IV, Mahaut d’Artois, obtient du pape Benoît XI, un chapitre de chanoines pour la chapelle Notre-Dame.

En 1314, Philippe le Bel meurt avant que toutes les formes du rattachement soient terminées, par conséquent, la fille d’Ot<hon IV, la reine Jeanne, épouse du roi Philippe le Long, récupère le comté de Bourgogne.

En 1323, elle y fonde un parlement itinérant, en s’inspirant de celui de Paris. À sa mort, en 1330, sa fille, Jeanne de France, hérite le comté, qui est aussitôt uni au duché de Bourgogne de son époux, Eudes IV, qui confirme les franchises des Dolois.

Dole dispose d’un riche patrimoine religieux, que constituent :

  • la chapelle collège Saint-Jérôme (xve siècle), Avenue Aristide Briand, inscrite aux monuments historiques, depuis 1998. Elle accueille l’auditorium Karl Riepp, depuis 2008;
  • la collégiale Notre-Dame (xvie siècle), Place Nationale, classée aux monuments historiques, élevée au rang de basilique en 1951);
  • le couvent des Cordeliers (xvie siècle), Rue des Arènes, classé pour une partie et inscrit pour une autre aux monuments historiques. Il accueille aujourd’hui le palais de justice;

    179px-Couvent-cordeliers-dole dans VILLAGES de FRANCE

    Couvent Cordeliers

  • la chapelle de l’hôpital du Saint-Esprit, Allée du Pont roman (xvie siècle), inscrite aux monuments historiques, depuis 1991, aujourd’hui la propriété d’un particulier;
  • le couvent des Carmélites (xviie siècle), Rue Mont-Roland, inscrit pour une partie, depuis 1997, et classé pour une autre, depuis 1999, aux monuments historiques;
  • le couvent des Dames d’Ounans (xviie siècle), Grande Rue, abrite aujourd’hui le lycée Charles Nodier;
  • la chapelle de l’Hôtel-Dieu (xviie siècle), Rue Bausonnet, classée depuis 1928, aux monuments historiques;
  • l’oratoire de Truchenne (xviie siècle);
  • la chapelle de la maison des orphelins (xviiie siècle), Rue Pasteur, classée depuis 1993, aux monuments historiques;
  • la chapelle de l’hôpital de la Charité (xviiie siècle), Grande Rue, classée depuis 1949, aux monuments historiques;
  • la loge maçonnique (xviiie siècle), Quai Pasteur et Rue de la Bière, inscrite depuis 2009, aux monuments historiques;
  • l’église Saint-Germain d’Azans (xviiie siècle);
  • la chapelle du Bon-Pasteur;
  • l’église Saint-Fiacre de Goux;
  • l’église du Sacré-Cœur de La Bedugue;
  • l’église Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Ylie;
  • le temple protestant, Rue des Arènes;
  • l’église Saint-Étienne;
  • l’église Saint-Jean-l’Évangéliste (xxe siècle), Rue Jean XXIII, classée depuis 2007, aux monuments historiques.

Publié dans Jura, VILLAGES de FRANCE | Pas de Commentaire »

Les premiers réverbères de Rouen

Posté par francesca7 le 13 octobre 2013

 

(D’après « Revue de la Normandie », paru en 1864)

Ainsi que beaucoup d’améliorations et de découvertes utiles, les réverbères sont nés de la nécessité, imaginés pour éclairer le désordre des rues et pour le combattre, cependant que jusqu’au commencement du XVIe siècle, jamais, en France, on n’avait songé à l’éclairage des rues pendant la nuit. Particulièrement affectée par des violences nocturnes le devant à un contexte âpre, tant sur le plan social que politique, la ville de Rouen fait figure de précurseur en matière d’éclairage, puisqu’il faudra attendre 1667 pour que Paris généralise un tel système.

Les premiers réverbères de Rouen dans HUMEUR DES ANCETRES images-16Qu’on se figure donc, durant les longues nuits d’hiver, la vieille cité rouennaise plongée dans une obscurité complète ; ses rues étroites et tortueuses ; ses porches nombreux, repaires habituels des vagabonds et des voleurs ; puis, grouillant et robant, une multitude en guenilles que le désœuvrement et la misère poussent toujours à mal faire ; les boutiques n’avaient pas alors de devantures vitrées dont le reflet aurait pu diminuer l’obscurité de la rue ; dans ces temps-là, dès la fin du jour, toute boutique était close, et l’on continuait la veillée derrière les planches épaisses qui lui servaient de fermeture.

Aussi, quand la lune ne donnait pas sa clarté, nos rues étaient si sombres, si mal hantées et si peu sûres, qu’il y avait danger à les parcourir sans armes ; les femmes surtout n’auraient pu s’y aventurer sans s’exposer aux plus grossières attaques ; en effet, le soir, les jeunes seigneurs et les jeunes bourgeois aimaient à courir les rues pour y promener leur désœuvrement ; et quand, après une journée passée dans les tavernes à jouer aux dez et aux cartes, à petuner et à boire, ils sortaient la tête échauffée, il n’était mauvais tours auxquels ils ne fussent disposés, et malheur à qui se trouvait sur leur chemin.

A cette époque, les longs soupers étaient en grand usage ; ils se prolongeaient très avant dans la soirée ; mais comme les carrosses étaient encore inconnus, les nobles, aussi bien que les bourgeois et les manants, rentraient à pied chez eux ; les seigneurs se faisaient escorter de leurs valets, portant devant eux des torches allumées ou de grosses lanternes en bois et corne ; les bourgeois faisaient porter de simples lanternes ; mais bourgeois et manants sortaient rarement le soir, même pour vaquer aux soins les plus vulgaires, sans tenir à la main ce meuble important : ce qui, soit dit en passant, donnait une certaine activité à l’industrie des futaillers-tourneurs-lanterniers ; car il se faisait une si grande consommation de ces lanternes, que les statuts de la corporation leur consacrent un article spécial dans lequel il est dit « que le bois des lanternes sera levé de bois de quartier, encorné de bonne corne qui ne soit point percée, et clouée de bons clous de bonne étoffe. »

On comprend mieux encore combien il était nécessaire d’éclairer sa marche le soir, quand on se rend compte de l’état des rues à l’époque dont nous parlons ; car les immondices et les cloaques infectaient la ville, et le défaut de police, en ce point, ne fut pas la moindre cause des maladies qui décimèrent les habitants durant plusieurs siècles.

 dans VILLAGES de FRANCESans parler des crimes nombreux qui se commettaient à la faveur des ténèbres, que d’aventures signalèrent ces nuits sombres ? Que d’enlèvements, que d’intrigues, que de vengeances et que de duels cet état de choses protégea ; que de fois de paisibles habitants attardés chez des parents ou des amis furent effrayés, en regagnant leur demeure, par ces cris, si fréquents alors : au meurtre ! à l’assassin ! ou bien par le bruit des épées qui se croisaient non loin d’eux, entre des coureurs de tavernes se battant pour des ribaudes ; d’autres fois, c’était un cadavre gisant au milieu de la rue, et que tout-à-coup ils découvraient, ou percé de coups, ou portant sur son visage le signe évident du mal qui l’avait tué ; car, on le sait du reste, la peste faisait alors tant de victimes qu’il ne se passait pas un matin qu’on n’en découvrît quelques unes, tant dans les rues que sous les tréteaux des regrattières !

A ces désordres habituels des rues, l’échiquier de Normandie, devenu sédentaire sous Louis XII et bientôt créé parlement par François Ier, tenta d’opposer des mesures de police ; mais les temps étaient difficiles ; en vain, par des arrêts de 1508 et 1513, fut-il interdit « de porter masques, nez ou barbes, ou autres choses pouvant déguiser le visage, » parce que « ces gens masquez et embastonnez se rendaient de maison en maison, soubz prétexte de jouer aux dez, et troublaient le repos public » ; rien n’y pouvait faire, et le mal augmentait de jour en jour.

La disette vint encore augmenter la gravité de la situation et ajouter un nouvel élément aux causes ordinaires du désordre ; durant les années 1521 et 1522, la récolte du blé fut telle, que littéralement on peut dire que le pauvre peuple mourut de faim, aussi bien dans les campagnes que dans les villes ; de là des émigrations continuelles et une affluence considérable de mendiants, qui venaient à Rouen dans l’espoir d’y pouvoir vivre plus facilement qu’ailleurs. C’était là, pour la ville, un surcroît d’embarras pendant le jour, mais aussi le danger et le désordre dans les rues étaient bien plus grands encore pendant la nuit.

Dans l’espoir de porter remède à un tel état de choses, le parlement rendit, à la date du 29 janvier 1521, un arrêt qui peint trop bien la situation pour que nous n’en donnions pas ici les termes : « Aulcuns compaignons, y est-il dit, tant de Rouen que de Darnetal, Carville, Bourdeny, le Vivier, Saint-Aubin et autres paroisses près la ville, s’étant mis parles champs et chemins, par bandes et tourbes, détroussent les laboureurs et marchands qui apportent du blé à la halle, les rançonnent et les pillent

« (…) Pour à quoi remédier la Court ordonne que, comme aux dites communes, y a grand nombre et multitude de gens oisifs et vagabonds qui n’ont maître, ni adveu, vivant mal chacun jour,

Le lieutenant du bailly bien accompagné de gens de la cinquantaine et sergentz de la ville, se transportera aux dites paroisses, s’enquerrera en chacune maison quel nombre de gens y a « vivant sous les maîtres, quels gens et serviteurs en sont partis, comme ils vivent et où ils sont ou peuvent être, prendra leurs noms, par écrit, saisira tous les basions qu’il trouvera ès maisons, comme « piques, demi-piques, javelines, hallebardes, goulpes, espieux, haches d’armes, couleuvrines à main et à crochet, arcs, arbalestres, etc., qu’il déposera à l’hôtel commun pour les rendre en temps et lieu. »

Cet arrêt, non plus que beaucoup d’autres rendus dans de semblables circonstances, ne reçut qu’une exécution bien incomplète, et souvent le parlement dut y rappeler le bailli et les enquêteurs. En essayant de rétablir l’ordre dans la banlieue, le parlement espérait, du même coup, diminuer les embarras de la ville ; mais d’autres épreuves lui étaient réservées ; la peste suivit de près la disette, qui l’avait engendrée, et la désolation devint générale.

Cependant de nouvelles calamités devaient s’ajouter encore à celles-là. Luther venait de se séparer de l’Eglise et de lever l’étendard de la révolte contre elle ; déjà la théorie nouvelle, portée par de zélés prédicants, avait franchi la frontière et se répandait en France avec une, rapidité que les circonstances expliquent facilement : profitant habilement des nombreux abus qui signalèrent cette époque malheureuse, et mettant à profit la misère du peuple et son mécontentement légitime par l’état de souffrance dans lequel il était plongé, les zélateurs de la réforme pénétrèrent à Rouen. Bientôt la ville fut inondée de petits livres composés par Martin Luther ; et bientôt aussi ces petits livres donnèrent lieu à des querelles et à de bruyantes controverses qui devaient amener, par la suite, de lamentables conséquences.

Mais pour ne parler que du désordre des rues, et ne point oublier que nous ne recherchons ici que l’origine des réverbères, bornons-nous à dire que cette propagande vint mettre le comble à l’émotion populaire, déjà si vivement surexcitée par toutes les autres causes que nous avons indiquées. Cependant le parlement, qui ne pouvait voir, en 1523, les tentatives de Martin Luther du même oeil que l’ont pu voir les légistes des XVIIIe et XIXe siècles, crut qu’il lui suffirait de déployer contre ses adhérents toutes les rigueurs de la justice.

En conséquence, le 9 mars 1523, il rendit et fit publier l’arrêt suivant : « Veu par la cour la requête du procureur général, ensemble la déclaration de N.&nbsp S. P. le Pape, et examen fait sur ce par la faculté de théologie en l’université de Paris, et tout ce que le procureur général a mis et produit à la fin de sa requête,

« Veu et considéré à grande et meure délibération,

« Dit est, que tous et chacun les livres qui faits et composés ont esté, intitulez sous le nom du dit Martin Luther, comme scandaleux, contenant contes et choses dampnées et reniées, contraires aux saints conciles et déclarations de l’Eglise, seront publiquement ars et bruslez devant l’église Notre-Dame de Rouen ; enjoint et commande la Court à toutes personnes ecclésiastiques, laïques et autres de quelqu’état et condition qu’elles soient, en temps qu’il y en aura en la vicomtée Rouen, de apporter et mettre devant le greffier de la Cour tous et chacun des livres qu’ils auront intitulés et nommés du dit Luther, et ce de dans huit jours sous peine de prison et pugnition arbitraire, etc. »

Mais ni cet arrêt, ni les rigueurs extrêmes qui furent bientôt déployées tant contre les propagateurs de l’hérésie que contre ceux qui semblaient y prêter l’oreille, ne devaient parvenir à en arrêter les progrès. Pour échapper aux poursuites dont ils étaient l’objet, les prédicants avaient organisé, dans différents quartiers de la ville, des conciliabules secrets où se réunissaient tous les adhérents. On s’y rendait en silence et avec circonspection ; mais la sortie était beaucoup moins calme. Surexcités par des discours enthousiastes, les réformateurs se répandaient dans les rues, et par leurs bruyantes provocations molestaient les bourgeois paisibles. C’était à chaque instant des cris d’alarmes et des rixes sanglantes qui jetaient l’effroi dans les familles et qui faisaient dire au parlement, dans un arrêt du 3 décembre 1522 : « Que tout estoit au plus grand désordre et confusion qu’il peut estre porté. »

Dans des circonstances aussi graves, le parlement, le bailli et les échevins se concertèrent pour aviser au plus pressé. On se réunit à l’Hôtel de Ville, et l’on y adopta diverses mesures de police, tant pour arrêter les progrès de la peste que pour comprimer le désordre des rues. On organisa le guet de nuit.

L’organisation du guet de nuit était sans doute une mesure très urgente et très nécessaire ; mais on comprit bientôt qu’il y avait autre chose à faire. Depuis 1521, plusieurs arrêts du parlement, en constatant « que le nombre des aventuriers, des marauds, des gens oisifs et des vagabonds ne faisait que s’accroître, et que les mauvaises rencontres du soir devenaient chaque jour plus dangereuses », avait ordonné « que ès maisons où y a fenestres, de 6 maisons en 6 maisons, les demeurants ou tenants seraient tenus avoir et mettre une lanterne, et dedans icelle chandelle allumée. »

Ce ne fut donc pas seulement en 1552, comme on l’a dit à tort, que l’on eut, à Rouen, la première idée des réverbères ; car, assurément, ces lanternes placées de six maisons en six maisons ne pouvaient manquer d’amener bientôt une organisation meilleure de l’éclairage des rues. En effet, ces premiers essais n’ayant répondu qu’à peu près aux nécessités du moment, le parlement, à la date du 9 juillet 1524, rendit l’arrêt suivant :

« Veu l’avis et délibération faite en l’hôtel commun…

« Et afin d’éviter le bruit et le danger des boutefeux, que l’on dit estre espartys en grand nombre par le royaulme ;

« La court ordonne premièrement : en ensuivant ce qui déjà a esté ordonné et commencé de faire, que ès maisons où il y a fenestres sur rue, de six maisons en six maisons, les demeurants ou tenants lesdictes maisons seront tenus, chacun en leur tour, selon le rolle qui en sera faict, avoir et tenir lanternes, et dedans icelles une chandelle qu’ils allumeront à l’heure de dix heures du soir et jusques à quatre heures du matin. Et si faire se peult, mettront lesdites lanternes en une corde qui sera mise au parmy [travers] de ladite rue, de fenestre en aultre, à ce que lesdites lanternes et chandelles puissent rendre plus grande clarté. »

Voilà, assurément, un second pas de tait, et cette fois le réverbère est trouvé. Mais malgré l’utilité si bien constatée d’éclairer les rues, il s’écoulera encore plus d’un siècle et demi avant que cette mesure reçoive sa consécration. Durant tout le XVIe siècle, mais seulement quand les circonstances l’exigent, quand la paix publique est menacée, les rues sont éclairées ; le calme se fait-il, tout rentre dans les ténèbres. C’est ainsi que dans les années 1550, 1552, 1559, et plus tard, au temps de la Ligue, on trouve des arrêts du parlement ordonnant d’allumer les lanternes au parmy des rues. En 1559, le danger étant devenu plus grand, l’es assemblées des protestants plus tumultueuses, il fut ordonné « à chacun habitant de mettre une lanterne ou fallot à sa maison, qui porte telle lumière sur les rues, que l’on puisse « voir et connaître les personnes qui passent. »

Cependant l’usage des lanternes et l’éclairage des rues ne s’établit pas encore ; il semble même que la tradition s’en perdit vers la fin du XVIe siècle, car il ne paraît plus alors que ce moyen primitif d’éclairer les rues ait été employé. On voit même avec étonnement, durant toute la première moitié du XVIIe siècle, si agitée pourtant et si troublée par tant de causes diverses, les rues de Rouen retomber dans la plus profonde obscurité.

1-11Ni les troubles causées par la mort d’Henri IV, ni les menées de la duchesse de Longueville, ni les intrigues de la Fronde, qui rendirent nos rues si tumultueuses, rien ne put rappeler à la nécessité d’éclairer les rues. On était tellement habitué à cette obscurité, que l’on n’y pensait pas. On comptait sur la surveillance de la cinquantaine et sur celle des enquêteurs et des sergents, et quant aux excursions nocturnes, on les faisait la lanterne à la main. Et pourtant, que de scènes sanglantes, que d’attaques de toutes sortes contre les personnes et contre les propriétés. Pas de nuit, en effet, pendant laquelle des garnements, armés d’espées ou d’armes à feu, n’attaquassent femme, fille ou propriété. Les portes défoncées, les domiciles violés, les rixes continuelles, les vols, les bruyantes promenades par bandes, telles sont les causes qui occupent le siège du bailliage criminel pendant toute cette année 1658, que nous avons prise au hasard comme point de comparaison entre le XVIe et le XVIIe siècle.

Il en devait être encore longtemps ainsi, et si, quelques années plus tard, en 1667, après qu’un sieur de la Reynie eut organisé, à Paris, l’éclairage des rues, on se souvint à Rouen des essais du XVIe siècle, et si on les appliqua de nouveau, ce fut encore au moyen de la corde placée au parmy de la rue et aux dépens des propriétaires ou habitants des maisons désignées à tour de rôle.

Cela dura jusqu’en 1697 ; mais cette année Louis XIV donna un édit sur la police des lanternesqui rendait la mesure obligatoire et la mettait à la charge des villes. Après l’enregistrement de cet édit par le parlement et sa présentation à l’Hôtel de Ville, au mois d’août de la même année, les maire et les échevins nommèrent une commission pour en préparer l’exécution.

La commission, après le toisé des rues, reconnut qu’il fallait pour la ville de Rouen huit cents lanternes, et l’on déploya une si grande activité, que le 16 décembre 1697 toutes furent placées. On avait planté soixante-deux poteaux en bois de chêne de vingt-cinq pieds de long, dont trois pieds en terre ; on avait posé cent guichets en chêne pour serrer les cordes, sept cents poulies seulement avaient été d’abord jugées nécessaires. En outre, les échevins avaient fait acheter douze petites clochettes d’un même timbre, que des agents étaient chargés d’agiter dans les douze sections de la ville pour annoncer l’heure d’allumer.

C’était encore un grand pas de fait, puisque l’éclairage des rues était maintenant réglementé et rendu obligatoire pendant l’hiver, mais il y avait beaucoup à faire encore. La façon des réverbères était bien uniforme, mais le système d’éclairage n’était guère amélioré. Ce n’était plus des lanternes en bois, il est vrai, mais c’était toujours une chandelle qui brûlait dedans. Disons tout de suite, cependant, que l’on employait des chandelles des quatre à la livre, et que, du 16 décembre 1697 au 15 mars 1698, il en fut brûlé 16 400 livres.

Afin d’obtenir l’éclairage au meilleur marché possible, on le mit en adjudication au rabais, en deux articles ; le premier article, l’entretien et la suspension des 800 lanternes, fut adjugé pour l’année 1703, par le prix de 840 livres, et le second, la fourniture des chandelles des quatre à la livre et de première qualité, fut accordé par le prix de 30 livres les 100 livres. L’éclairage commençait le 22 octobre de chaque année, et devait durer jusque vers les 20 ou 25 mars suivant.

Une difficulté s’éleva entre les échevins et le lieutenant-général de police ; les échevins prétendaient que, puisque c’était eux qui faisaient les frais de l’éclairage, c’était devant eux que devaient se faire les adjudications ; le lieutenant-général, en s’appuyant sur l’édit de 1697, soutint le contraire. On plaida longtemps sur ce point, et ce ne fut qu’en 1701 que la question fut tranchée par le Conseil d’état au profit du lieutenant-général de police.

Les lanternes restèrent à l’état primitif jusqu’en 1768 ; à cette époque, on y apporta quelques améliorations ; en 1770, on en changea un peu la forme et enfin, en 1779, les réverbères à l’huile remplacèrent définitivement les anciennes lanternes. Nous pourrions ajouter ici bien des détails sur les briseurs de lanternes, sur les garnements qui se plaisaient à les éteindre à coups de pierres.

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Les remparts de saint Malo

Posté par francesca7 le 13 octobre 2013


Les remparts de saint Malo dans Bretagne 220px-Saint-Malo_mairieTout visiteur de Saint-Malo se doit d’en faire le tour par les anciens remparts.

L’édification de ceux-ci a commencé en 1144, sous l’impulsion de l’évêché d’Aleth transférant ses assises sur le rocher, la configuration du lieu permettant une meilleure défense. L’histoire attribue toutefois l’essentiel de sa construction au 13ème et 14ème siècle.

Le tour des remparts est sans doute la première attraction touristique de Saint-Malo. Ces remparts ceignent entièrement la ville et on peut en faire le tour virtuellement sur le site de l’office du tourisme malouin.

Le château de Saint-Malo, qui héberge aujourd’hui la mairie, a été construit par les ducs de Bretagne puis aménagé et modernisé par Siméon Garangeau, disciple de Vauban. Par ailleurs son donjon abrite actuellement le musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin. Intégré à la partie nord de l’enceinte par la porte Saint-Thomas, il s’en sépare – au sud-est de la porte Saint-Vincent- par une interruption, cette dernière correspondant à l’ancienne douve qui l’isolait du reste de la ville.

Au centre de la Cité historique se dresse la cathédrale Saint-Vincent de Saint-Malo, dédiée à saint Vincent de Saragosse, repérable à son clocher dominant les toits.

Sur le tour des remparts – mais au aussi dans la ville – on trouve disséminées les statues de Jacques Cartier, Duguay-Trouin, Surcouf , Chateaubriand ou de Mahé de la Bourdonnais.

Comme autres points d’attraction permanents aux abords des remparts, le Fort National, au nord de la Cité historique, est accessible à marée basse, tout comme le fort du Petit Bé, et la tombe de Chateaubriand sur l’île du Grand Bé.

1060px-S1_mal0 dans VILLAGES de FRANCE

De l’enceinte médiévale de la ville, il ne reste, outre la portion comprise dans le château, que la Grand’Porte avec ses deux belles tours ornées de mâchicoulis (15e siècle), la partie dite des Petits Mursentre la tour Bidouane (XVe siècle) et le gros bastion de La Hollande (17e siècle). Une table d’orientation a été mise en place en 2007 sur la plate-forme supérieure de la tour Bidouane.
Les trois quarts de l’enceinte ont été remplacés entre 1708 et 1744 lors de quatre agrandissements successifs qui ont permis à l’intra-muros de passer de 16 à 24 hectares et de gagner de nouveaux quartiers construits sur l’ancien port avec les actuelles portes Saint-Vincent et de Dinan ou vers la mer (porte Saint-Thomas et place Vauban).
Une dernière rectification fut réalisée vers le milieu du XIXe siècle entre le fort La Reine (XVIIe-XVIIIesiècles) et le cavalier des Champs-Vauverts (XVIe-XVIIe siècles).

remparts-saint-malo-p105022Les remparts furent restaurés au 15ème et 16ème siècle et divers ouvrages fortifiés y furent ajoutés au 17ème siècle, après qu’un incendie eut ravagé la ville en 1661. 8 Portes et 2 poternes en permettent l’accès : la Porte de Dinan venant de la cale, la Porte Saint-Louis face au bassin Vauban, la Grande Porte, monumentale, entourée de 2 tours imposantes, édifiée en 1582 et menant droit à la cathédrale, la Porte Saint-Vincent située au pied du château et la Porte Saint-Thomas ouvrant sur la plage de Paramé. Ces dernières sont plus récentes, datant respectivement de 1709 et 1737. Plus petites et faisant face à la mer, la Porte des Champs Vauvert, des Bés et Saint-Pierre s’ouvrent au pied des Petits Murs, partie la plus ancienne des remparts (12ème siècle). La poterne d’Estrées et celle Aux Normands ouvrent au Nord et à l’Ouest.

 

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LE MYSTERE DE CARNAC

Posté par francesca7 le 13 octobre 2013


en compagnie de son ami Maxime du Camp, Gustave Flauber (1821-1880) parcourt à pied les côtes bretonnes et normandes, de la Loire à la Seine, au printemps de 1847. L’auteur de Madame Bovary encore influencé par le romantisme ambiant, consigne ses impressions dans un recueil intitulé Par les Champs et par les grèves, œuvre publiée après sa mort. Il ne se prive pas d’ironiser sur le mystère des « cailloux » de Carnac.

LE MYSTERE DE CARNAC dans Bretagne 220px-thumbnail« Voilà donc ce fameux champ de Carnac qui a fait écrire plus de sottises qu’il n’a de cailloux ; il et vrai qu’on ne rencontre pas, tous les jours, des promenades aussi rocailleuses ; Mais, malgré notre penchant naturel à tout admirer, nous ne vîmes qu’une facétie robuste, laissée là par un âge inconnu pour exciter l’esprit des antiquaires et stupéfier les voyageurs ; On ouvre, devant, des yeux naïfs et, tout en trouvant que c’est un peu commun, on s’avoue cependant que ce n’est pas beau. Nous comprîmes donc parfaitement l’ironie de ces granits qui, depuis les Druides, rient dans leurs barbes de lichens verts à voir tous les imbéciles qui viennent les visiter. Il y a des gens qui ont passé leur vie à chercher à quoi elles servaient ; et n’admirez-vous pas d’ailleurs cette éternelle préoccupation du bipède sans plumes, de vouloir trouver à chaque chose une utilité quelconque ?

[…] Il y a un Karnak en Egypte, s’est-on dit, il y en a un en Basse Bretagne, nous n’entendons ni le copte, ni le breton ; or, il est probable que le Carnac d’ici descend du Karnak de là-bas, cela est sûr, car là-bas, ce sont des sphinx alignés, ici ce sont des blocs, des deux côtés, de la pierre ; D’où il résulte que les Egyptiens (peuple qui ne voyageait pas) seront venus sur ces côtes (dont ils ignoraient l’existence), y auront fondé une colonie (car ils n’en fondient nulle part) et qu’ils y auront laissé ces statues brutes (eux qui en faisaient de si belles), témoignage positif de leur passage (dont personne ne parle). »                *

Gustave Flauvert.

Ce n’est pas pour rien que Carnac signifie « lieu où il y a des monticules de pierres ». Ici poussent les pierres, et avec elles les légendes. Entrez dans un univers de landes et de menhirs.

Site mégalithique

Les alignements de Carnac sont situés en Bretagne, dans le Morbihan. Ce site mégalithique exceptionnel s’étend sur plus de 4 kilomètres. Il est constitué d’environ 4 000 pierres levées, que ce soient des menhirs ou dolmens, et se découpe en plusieurs alignements placés d’ouest en est : Ménec, Toul-chigan, Kermario, Manio, Kerlescan et petit Ménec. Une curiosité frappe l’œil : dans chaque alignement, les menhirs sont placés par ordre décroissant de grandeur. Les pierres pèsent 1 à 2 tonnes en moyenne, mais il y en a de beaucoup plus lourdes.

Légendes de pierres

Pourquoi toutes ces pierres dressées, méticuleusement alignées et par ordre décroissant ? De nombreuses légendes tentent de résoudre le mystère des alignements de Carnac, et la plupart associent les menhirs à la fertilité. La plus célèbre est la légende de saint Cornély, pape à Rome de 251 à 253, qui d’un signe de croix aurait transformé des soldats romains en menhirs pour leur échapper. Et il est vrai que ces pierres brutes, rangées sur plusieurs lignes, évoquent étonnamment une armée en bataille.

Culte religieux ou observatoire astronomique ?

Deux théories s’opposent pour expliquer les alignements de Carnac.

Théorie du culte religieux : Au début du XXe siècle, James Miln et Zacharie Le Rouzic entreprennent des fouilles archéologiques sur le site. Ils veulent démontrer que les alignements sont liés à des cultes sacrés. Ils établissent ainsi les origines des alignements ; érigés au Néolithique entre le Ve et le IIe millénaire av. J.-C. par des tribus sédentarisées, ils constitueraient un culte voué aux morts et seraient en réalité un gigantesque tombeau collectif. Les files de menhirs indiqueraient le chemin vers un espace sacré : les enceintes.

Théorie de l’observatoire astronomique : Selon certains chercheurs, les alignements de Carnac seraient un immense observatoire astronomique. Certains grands menhirs, comme le Géant du Manio, permettraient à certaines périodes de l’année de calculer la position des astres.

Musée de la Préhistoire

Créé par James Miln et Zacharie Le Rouzic, ce musée expose une riche collection préhistorique, avec plus de 6 600 objets provenant d’une centaine de sites archéologiques du Morbihan. 10 place de la Chapelle, 56340 Carnac. Tél. : 02 97 52 22 04.

telechargement-5 dans MorbihanAccès

Depuis le village de Carnac, prendre la D196 pour rejoindre les alignements du Ménec. Continuer en direction de Kerlescan pour gagner les alignements de Kermario et de Kerlescan. Pour les alignements du Petit Ménec, tournez à gauche sur la D186 après Kerlescan, puis empruntez le premier chemin forestier à droite.

Depuis 1991, le site est fermé au public en été afin de préserver la lande qui pousse autour des pierres. Même si vous ne pouvez pas circuler entre les alignements, cela ne vous empêche pas de les admirer.

 

Où manger dans les environs

Pour déguster de délicieuses galettes au blé noir, poussez jusqu’à Quiberon, où une crêperie et son feu de cheminée vous attendent. La Closerie de Saint-Clément, 36 rue Saint-Clément, 56170 Quiberon. Tél. : 02 97 50 40 00.

 

Les mégalithes de la région de Carnac, sur la côte ouest de la Bretagne, sont les plus vieux monuments connus d’Europe ; ils sont antérieurs à Stonehenge, en Angleterre, de plus de deux mille ans. Alors que ce dernier site se présente comme un ensemble unique, propice au mysticisme qui fait sa célébrité, il paraît modeste en comparaison de l’ampleur mégalithique du site français.

Du point de vue du nombre de pierres dressées à Carnac, de leur taille et de leur poids. Il y a, à Stonehenge, quatre-vingts pierres ; à Carnac, quatre mille. La plus lourde pierre de Stonehenge pèse 46 tonnes ; à Carnac, le Grand Menhir Brisé (Roche aux Fées) est le bloc le plus imposant jamais traité et charrié dans l’Europe ancienne. Avant qu’il ne se brise en quatre morceaux – vraisemblablement lors d’un tremblement de terre en 1722, il mesurait 19,8 mètres de haut et pesait plus de 319 tonnes. Selon des recherches récentes, il servait de point d’observation pour l’étude des phases de la lune ; mais selon la plupart des avis, son emplacement près d’un tertre funéraire, lui donnait la fonction de garder ; les morts. Or, comparativement, l’énorme Roche aux Fées n’est qu’un petit morceau, de l’ensemble mystérieux de Carnac.

Carnac est l’un des mystères les plus durables de l’archéologie, écrit Evan Hadingham, spécialiste britannique de ce site comme de Stonehenge. Les immenses questions irrésolues qu’il pose sont aussi palpitantes que celles des pyramides. Après deux cents ans, pour le moins, d’investigation scientifique, le secret de Carnac demeure en grande partie inviolé.

Vue de la ville depuis le tumulus Saint-MichelL’un de ses mystères a néanmoins été percé, il y a peu. Pendant des siècles, les historiens croyaient que ces mégalithes avaient été élevés par les Celtes de Gaule pour leurs prêtres, les druides. Bien qu’on ait eu l’intuition, dès le milieu du XVIIIe siècle, que Carnac fût pré-celtique, il a fallu attendre 1959 pour que les scientifiques puissent dater ces mégalithes en utilisant la méthode de datation au carbone 14 ; ils seraient de 4 3 00 av J. C ; les plus anciens, dont le ténébreux couloir funéraire de Kercado près de Carnac, remonteraient à 4 650 av J.C. Après une autre forêt se trouvent les  alignements de Kerlescan (lieu de la crémation), vers l’Est, sur à peine 365 mètres. Ces treize rangées parallèles, de 540 pierres, paraissent s’arrêter net à Kerlescan.

Le dernier et plus petit alignement, qui comprend cent pierres, se trouve au Petit Ménec.  Curieusement, bien que ces pierres nous renvoient si loin en arrière, on ne trouve aucun témoignage écrit important à leur sujet avant le XVIIIe siècle. Cette lacune n’a fait qu’encourager les affabulations folkloriques et les croyances mythiques sans nombre, qui ont été répétées avant que nous ayons quelques certitudes historiques.  À commencer par la légende de Corneille, saint patron de Carnac et protecteur de son bétail, ancien pape. L’histoire raconte qu’il fuyait devant les légions romaines et se dirigeait vers sa Bretagne natale, avec un chariot attelé de bœufs ; il arriva sur une colline, au nord de l’actuel Carnac, et là, se voyant encerclé par l’armée romaine, il réalisa le miracle de changer les soldats en autant de pierres.

Ainsi, les rangées de granit ne seraient autres que ces soldats romains, chacun différent des autres, pétrifiés à jamais.  La plupart des savants du XVIIIe siècle étaient presque unanimes à penser, tout comme de nombreux scientifiques, jusqu’à la datation au carbone 14, que les grands menhirs étaient de l’époque de César. Pour eux, c’était là l’œuvre des druides.  De nombreuses théories excentriques vont des plus matérialistes (ces rangées de menhirs ont été bâtis par les Romains comme pare vents pour leurs tentes), aux plus vulgaires (c’étaient des voies le long desquelles officiaient des prostituées), en passant par celles relevant du sport (c’était un terrain de criquet ou de golf) et les inévitables extravagances sur les extraterrestres (encore une piste d’atterrissage pour leurs navettes) jusqu’à une époque récente, tout comme dans le cas du Géant de Cerne Abbas, les mégalithes de Bretagne ont été intégrés à d’anciens rites de fertilité. À Cruz Moquen, les femmes levaient leurs jupes en face des dolmens, dans l’espoir de tomber enceintes. Et dans un autre rituel, au soir du Premier Mai, les femmes sans enfants glissaient, nues jusqu’à la taille, le long des pierres inclinées du Grand Menhir Brisé.

 

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Fontaine-Bonneleau dans l’Oise

Posté par francesca7 le 5 octobre 2013

Fontaine-Bonneleau dans l'Oise dans Oise 640px-debray-bollez_-_environs_de_crevecoeur_-_fontaine-bonneleau_-_les_eaux_ferrugineuses-300x189

Fontaine-Bonneleau est une commune française située dans le département de l’Oise en région Picardie. En 2010, la commune comptait 259 habitants. L’évolution du nombre d’habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du xxie siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année

Sources de Fontaine Bonneleau 

les 3 premières Sources furent découvertes en 1770, puis captées par Mr Vallot Apothicaire à Amiens qui les exploita jusqu’à la Révolution.

Ces eaux étaient préconisées pour tous problèmes digestifs. Les dames de la cour de Louis XV en consommaient, et différents médecins de l’époque les prescrivaient à leurs patients.

Le nom de ces 3 premières Sources :

Source Vallot, Source Lapostole, Source Lavernot

1858 Première autorisation par l’état de l’exploitations des sources ( le 30/09/1858 ). Autorisation accordée au Dr Lavernot médecin à Conty (80).

1888 Mr Recourat pharmacien à Beauvais reprendra la source et la développera, grâce à la construction d’une ligne SNCF ( Amiens-Beauvais-Montsoult ) et d’une gare à coté de la source.

1922 Achat des sources par Mr Léon Caulier

1940 Formation d’une première société avec ses 2 premiers fils de 1922 à 1957, on exploitait dans les 3 premières sources

1957 La société Caulier fait un nouveau forage, une 4éme source est découverte par le bureau de recherche géologique et minéralogique elle s’appellera  » Source Blanche »1957 à 1968 Mr Pierre Caulier est le gérant

1968 Mr Pierre est actionnaire majoritaire 1988 Mr Pierre Caulier part en retraite, ce sont ses 4 enfants qui prennent la relève

Allez découvrir son site consacré à la défense de l’environnementhttp://www.legalletenvie.com

  • Comme son nom l’indique, des sources d’eau minérales existent à Fontaine-Bonneleau : les trois premières source, nommées Vallot, Lapostole et Lave ont été découvertes en 1770, puis captées par Mr Vallot Apothicaire à Amiens qui les exploita jusqu’à la Révolution. Ces eaux étaient préconisées pour tous problèmes digestifs. Les dames de la cour de Louis XV en consommaient, et différents médecins de l’époque les prescrivaient à leurs patients.
  • Au xixe siècle, le village disposait de cinq moulins sur la Celle, d’un four à chaux et d’une carrière
  • La commune disposait d’une gare de chemin de fer sur la ligne Beauvais – Amiens qui transporta les voyageurs de 1876 à 1939. Implantée près de l’usine des sources, elle en transportait les productions et contribua à son développement.
  • Une halte supplémentaire sur cette ligne a été créé vers 1889, sur la demande et avec le financement du Comte de Chatenay, sénateur de l’Oise, alors personnage très influent, semble-t-il pour desservir son domaine.

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La plus vieille auberge de France, à Rouen

Posté par francesca7 le 5 octobre 2013

La Couronne, plus vieille auberge
de France, à Rouen

(Source : Le Journal du Dimanche)

La plus vieille auberge de France, à Rouen dans HUMEUR DES ANCETRES 200px-Camille_Pissarro_036A Rouen, la foule est en larmes sur la place du Vieux-Marché, ce 30 mai 1431. Les clients de La Couronne, la plus vieille auberge de France, seraient venus assister à l’exécution de Jeanne d’Arc.

L’histoire repasse parfois les plats. En ce début d’été normand, Patricia, Morgane, Françoise et Sylvain ont tous quatre le regard tourné vers la place du Vieux-Marché, à Rouen. C’est l’intérêt d’être assis près de la fenêtre : jouir d’une table avec vue sur le passé. « On était en train d’admirer l’architecture. On se disait qu’un jour de 1431 Jeanne d’Arc avait été brûlée vive juste là, sous nos yeux… »

L’auberge de La Couronne se targue d’être la plus vieille de France. Ses colombages en chêne ornés de géraniums et son pignon pointu ont beau ne pas remonter au Moyen Âge, les propriétaires soutiennent qu’au XVesiècle « un manoir » s’élevait déjà à cet endroit. Dans les documents déterrés aux archives départementales, figure le nom du « tavernier », Richard Baudry, qui payait chaque année une rente de 60 sols au couvent voisin. « Cardinot », comme on le surnommait, a sans doute assisté au martyre de la Pucelle d’Orléans depuis son commerce. À l’époque, la place n’a pas encore sa forme actuelle de trapèze. C’est un triangle planté de deux églises et d’un marché animé. « Le déménagement du commerce de gros, à la fin des années 1970, a permis de mettre au jour l’emplacement du bûcher », rappelle Olivier Chaline (La Place du Vieux-Marché et le martyre de Jeanne d’Arc, Éd. Charles Corlet), professeur d’histoire moderne à Paris-IV et habitant de Rouen.

 « Venir comme spectateur à une exécution : du voyeurisme »
En ce début juillet, Patricia fête son anniversaire à l’auberge de La Couronne. Elle n’a pas choisi l’établissement au hasard : « C’est un des lieux les plus connus de Rouen. Les gens s’y retrouvent pour les grandes occasions. » À 40 ans, elle s’attendrit sur le destin foudroyé de Jeanne d’Arc. « Quand je pense à tout ce qu’elle avait accompli quand elle est morte, si jeune… » Sa mère, Françoise, frissonne en imaginant les buveurs serrés dans la taverne après avoir assisté au supplice : « Venir comme spectateur à une exécution, quelle inhumanité ! Le voyeurisme existait déjà.. »

Ce 30 mai 1431, la jeune intrépide, née en 1412 à Domrémy, sur la frontière lorraine du royaume, se confesse et reçoit la communion avant d’être extraite de sa prison de Rouen. Cette fille de laboureurs a été capturée l’année précédente à Compiègne par les Bourguignons et livrée aux Anglais. À Rouen, un tribunal ecclésiastique la condamne comme hérétique, au cours d’un très long procès, où le politique se mêle au religieux.

« Il s’agissait de faire juger comme sorcière celle qui incarnait la résistance à la dynastie anglaise et proclamait l’appui divin à Charles VII », note l’historien Olivier Chaline. À 9 heures du matin, Jeanne est déjà sur la place du Vieux-Marché. « Les sources nous disent qu’il y avait énormément de monde. Pour les Rouennais, Jeanne d’Arc n’était pas l’héroïne que nous admirons. Elle les dérangeait. Après un siège terrible, la ville avait été prise par les Anglais. Au moment du procès, l’heure est à la normalisation. Les affaires ont repris et voilà que sa présence vient rallumer la guerre. » Philippe Contamine, professeur d’histoire à la Sorbonne, égratigne à dessein l’image d’Épinal d’une cité tremblant pour la Pucelle.

Dans son dernier ouvrage, ce spécialiste du Moyen Âge chronique le dernier jour de la condamnée. Selon lui, la foule ne s’oppose pas à la sentence : « Il faut imaginer un mélange de curiosité et de pitié. Sans doute les Rouennais considéraient-ils que sa fin tragique était légitime. On leur avait dit qu’elle avait reconnu ses erreurs, qu’elle était coupable, hérétique. Elle avait été jugée selon les formes. Elle devait, selon l’habitude du temps, être livrée au feu ». Le bûcher où on l’a placée est plus élevé que de coutume. Pour mieux édifier les badauds? Au premier rang, les dignitaires religieux, juges et officiers royaux s’entassent sur deux échafauds. Une fois la sentence lue, la jeune fille est livrée à son bourreau, Geoffroy Thérage. « On dit que tout le monde pleurait, précise Philippe Contamine. Certains n’ont pas pu rester jusqu’au bout tellement la scène était insupportable. Ce n’est pas incompatible avec le fait qu’on ne s’oppose pas au jugement. Dans un système de chrétienté, où la destinée éternelle de Jeanne était en jeu, les gens pouvaient espérer qu’elle serait sauvée. »

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A CHAROLLES en Saône en Loire

Posté par francesca7 le 5 octobre 2013


A CHAROLLES en Saône en Loire dans Saône et Loire 71-charolles-la_semence-1904

L’ancienne cité de Charles le Téméraire est un lieu de séjour agréable et un excellent point de départ pour découvrir dans un rayon de 30 km des curiosités aussi variées que Cluny, la Clayette, les églises du Brionnais ou le mont St Vincent.

L’Arconce, la Semense et les canaux qui y serpentent donnent à ses quais, ses vieilles rues et ses placettes fleuries, un air de vacances, ainsi que le surnom de « Petite Venise du Charolais ».

A partir du celte Kadrigel, « forteresse entourée d’eau », la ville s’est appelée Quidrigillae puis Carolliae à l’époque gallo-romaine. 3 048 Charollais, qui seraient peut-être aujourd’hui Hongrois si le roi Raoul de Bourgogne n’avait repoussé ces envahisseurs en 929 (il fonda le prieuré de la Madeleine pour fêter la victoire).

220px-Vache_de_race_charolaise_avec_son_veau dans VILLAGES de FRANCEAu point de vue élevage et bailliage, la race charolaise. La richesse des herbages en Charolais et Brionnais, le savoir-faire des éleveurs sont à l’origine du succès de cette race bovine, universellement reconnue pour son rendement et la qualité de sa viande. A Charolles, plusieurs fois par ans, des foires interdépartementales exposent à la vente : vaches, veaux, broutards, génisses et taureaux.

Charolles, racheté par Philippe le Hardi en 1390, le comté passe dans l’héritage de Charles le Téméraire. A sa mort, Louis XI nomme un bailli royal à Charolles, qui passe à l’Autriche avec la dote de Marguerite de Bourgogne. Le statut particulier de la cité perdurera jusqu’en 1761, où elle sera rattachée à la couronne.

Du 14ème siècle, la ville conserve les vestiges du château des comtes de Charolais avec la fière tour du Téméraire et la tour des Diamants, aujourd’hui occupée par l’hôtel de ville. Vue agréable depuis les jardins en terrasse. En bas de la rue Baudinot, l’ancien couvent des Clarisses où vécu dans sa jeunesse Marguerite-Marie Alacoque abrite le syndicat d’initiative.

Le Prieuré : le bâtiment restant du prieuré de la Madeleine, du 15ème siècle abrite désormais une collection de chapiteau (12è s) et un musée. Remarquer, dans la salle capitulaire, les remarquables poutres sculptées et décorées de masques fantastiques. Un Musée du Prieuré – Il rassemble les œuvres des peintres régionaux Jean Laronze (1852-1937) et Paul Louis Nigaud (1898-1937) ainsi qu’une belle collection de faïences de Charolles ; l’époque de Hyppolyte Prost (1844-1892), fondateur de la première faïencerie et créateur du bleu de Charolles, est naturellement bien représentée. Une salle est consacrée au folklore charollais.

 En 1477, à la mort de Charles le Téméraire, le comté est rattaché au royaume de France. La ville comme le comté, extrêmement fidèles à la maison de Bourgogne, sont gravement malmenés par les troupes de Louis XI qui sont obligées de faire le siège de toutes les places fortes du Charolais et d’en tuer les habitants, enfants, femmes vieillards et hommes périssent défenestrés, incendiés dans leur château, jetés dans les puits, ou écorchés vifs. Louis XI n’en peut rien faire et décide de le rendre à Marie de Bourgogne, femme de Maximilien Ier du Saint-Empire non sans l’avoir parfaitement ravagé afin qu’il ne puisse servir de base militaire à l’Empereur. De 1493 à 1684, Charolles est restitué à la maison d’Autriche et les rois d’Espagnede cette maison.

En 1684, le prince, Louis II de Bourbon-Condé se voit attribuer le comté en paiement des dettes contractées par les Habsbourg. En 1751, la ville est rattaché aux États de Bourgogne. À la mort de Charles de Bourbon (1700-1760). Ce Comtes de Charolais qui s’était rendu odieux par ses frasques, et demeurait, un temps, à Charolles, son fief. La ville retiendra qu’il s’amusait à tirer sur les couvreurs qui réparaient les toits. À la suite d’un meurtre sans raison apparente, commis au pistolet.Louis XV de France par son tuteur Le Régent lui accorda sa grace en ces termes: »Mon cousin je vous accorde votre grâce, en même temps que je signe celle, de celui qui vous tuera. » À sa mort, le comté passait à sa sœur, fille de Louis III de Bourbon-Condé. En 1771, Louis XV achète le comté à Mlle de Charolais et le réunit définitivement à la couronne.

Charolles était, à la veille de la Révolution, la 14e ville de la grande roue des États de Bourgogne, siège du bailliage royal de Charolles, de la maréchaussée et prévôté, du grenier à sel et de la subdélégation de Charolles. Elle comprenait en outre une église collégiale (l’église Saint-Nizier, composée théoriquement d’un Primicier-curé, d’un sacristain et de dix chanoines (en fait de trois chanoines), le prieuré de la Madeleine, un couvent de Picpus, de Clarisses et de Visitandines, un collège et un hôpital général.

220px-Charolles_-_tour_de_Charles_le_T%C3%A9m%C3%A9raireLe château fort de Charolles est situé sur la commune de Charolles en Saône-et-Loire, sur un éperon rocheux, au confluent de l’Arconce et de la Semence. L’enceinte du château, de plan hémicirculaire, se dégage à peine des maisons qui, depuis le xvie siècle, ont été bâties contre ses murailles. On y pénètre par une tour-porche à l’ouest. Au nord se dresse une haute tour circulaire aveugle à laquelle s’appuie un bâtiment formé d’un corps principal et d’une courte aile en retour d’équerre et flanqué d’un petit pavillon carré. A la pointe est de l’éperon se trouve une seconde tour circulaire à laquelle et accostée une tourelle d’escalier : c’est la « tour des Archives ». Une troisième tour flanque le côté nord.

Le château est propriété de la commune et en accès libre (jardin public) ; il est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis octobre 1926.

 

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A Brenouille dans l’Oise

Posté par francesca7 le 5 octobre 2013

Brenouille est une commune française située dans le département de l’Oise en région Picardie. Ses habitants sont appelés les Brenouillois.

Brenouille ne compte qu’un seul monument historique sur son territoire.

A Brenouille dans l'Oise dans Oise 395px-Brenouille_vue_EST-_Eglise_Saint_Rieul_et_mur_du_cimeti%C3%A8re

  • Église Saint-Paul-et-Saint-Rieul (inscrite monument historique par arrêté du 2 avril 1927) : Le patronage de l’église par saint Rieul remonte à la période de l’évangélisation du Beauvaisis. La légende raconte que saint Rieul, premier évêque de Senlis, après avoir rendu visite à saint Lucien, premier évêque de Beauvais, rendit la vue à un aveugle sur la route du retour. En reconnaissance, les habitants de Brenouille promirent d’élever une chapelle pour commémorer le miracle près du lieu qui en avait été le témoin. Ce fut la première église. Les parties les plus anciennes de l’église actuelle remontent à la première moitié du XIIe siècle : la base du clocher central, soit la croisée du transept, et le croisillon méridionale du transept. De faible largeur, il n’est éclairé que par une toute petite fenêtre plein cintre, ainsi que par un oculus sous le pignon. Le croisillon septentrional est plus large et beaucoup plus haut, mais seulement de quelques décennies plus jeune que son équivalent au midi. Le chœur primitif et les deux absidioles qui le flanquaient ont été remplacés pendant la seconde moitié du XIIIe siècle par un nouveau chœurgothique de deux travées et une chapelle latérale au sud, identique. La seconde est éclairée par deux baies ogivales simples au sud, alors que la façade orientale présente deux pignons identiques et deux vastes baies à trois lancettes surmontées par une rosace. L’emplacement qui aurait pu accueillir une chapelle latérale nord est occupé par la sacristie. Le clocher avec trois baies plein cintre accolées par face et la nef avec ses deux bas-côtés ne datent que de 1789. C’est surtout l’austère façade néoclassique avec un portail disproportionné et une baie en hémicycle sous fronton triangulaire qui trahit cette période de construction, ainsi que l’éclairage des bas-côtés par des oculi, alors que la volumétrie correspond globalement à une église du XVIe siècle. L’église renferme quatre pierres tombales classées monuments historiques au titre des objets. Ils se trouvent dans la chapelle sud et datent de 1640/1641 et 1682/1684. La cloche de 1777 déposé dans le bas-côté est également classé ; elle mesure 120 cm de haut pour un diamètre de 120 cm également.
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sur la rive droite de l’Oise et au pied de la butte-témoin de la montagne de Roc (109 m), près de la RD 200 entre Creil à l’ouest et Pont-Sainte-Maxence à l’est. Brenouille entre dans l’unité urbaine (ou agglomération au sens de l’Insee) de Creil composée de vingt-deux communes totalisant 116 662 habitants en 2009. La distance orthodromique avec la capitale, au sud, est de 51 km. Compiègne est éloigné de 24 km, et le chef-lieu de département Beauvais de 36 km. L’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle est situé à 36 km au sud. La limite sud du territoire communal correspond à une ligne courant au milieu de la rivière Oise. De ce fait, aucun lien routier n’existe avec les deux communes limitrophes situées sur l’autre rive, à savoir Verneuil-en-Halatte et Beaurepaire. Par contre, une continuité urbaine existe avec Rieux à l’ouest, et une partie de la zone d’activités de Pont-Sainte-Maxence à l’est est située sur le territoire de Brenouille. Le centre-village est bâtie sur une petite proéminence dans la plaine alluviale de l’Oise, atteignant 58 m au-dessus du niveau de la mer, alors que les zones les plus basses dépassent à peine les 58 m. La plaine se poursuit vers l’est en direction des Ageux, et vers le nord-est en direction de Monceaux. Cinqueux est séparée visuellement et topographiquement de Brenouille par la montagne de Roc.

Le château de Brenouille était situé près de l’église. Il comportait une chapelle fondée au XVIIe siècle par Louis Le Bel et placée sous le vocable de saint Étienne. Il ne reste plus aucune visible trace de ces deux établissements.

Le blason de la famille Le Bel était de sinople à fasce d’argent(en acajou teinté, barré par une feuille de platine et surmonté d’une couronne en pierre taillée).

Dès le XIIIe siècle, un bac à perche surnommé flèche existait là où aujourd’hui subsiste le nom de lieu-dit, servant au passage de l’Oise. Il appartenait à l’abbaye de Chaâlis. En 1577, le cardinal d’Este, abbé commendataire de ce monastère, vendit le bac à Philippe Le Bel, seigneur du lieu, moyennant 301 livres afin de payer sa part dans le don de 50 000 écus fait au roi Charles IX par le clergé.

Ce bac fut supprimé par arrêt du 20 décembre 1740 ; le chemin qui aboutissait à l’endroit où se trouvait le bac existe toujours ; il porte au plan cadastral le nom de chemin dit de Chaâli, la rue du bac en 1462. La maison du passeur figure, rive gauche de l’Oise, sur la très belle carte de Cassini, dressée vers 1750, avec le mot Bac.

 

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Ansauvillers dans l’Oise

Posté par francesca7 le 26 septembre 2013

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située dans le département de l’Oise en région Picardie. Ses habitants sont appelés les Achèrois.

Cité à partir du viiie siècle dans un acte testamentaire pour diverses donations faites a l’Abbaye de Saint-Denis par Adhalard, le 25 novembre 766, et souscrit à Ansoaldo- Villare. La commune est établie sur une ancienne voie romaine, dite « chaussée de Brunehaut », reliant Amiens à Senlis.

Les agriculteurs d’Ansauvillers retrouvent régulièrement, dans leurs champs, des silex polis datant de la fin du néolithique (-3300 avant J.-C.), preuve que le secteur était déjà habité à cette époque. Une hypothèse archéologique explique la présence de ces « polisseurs » de pierres par la richesse du territoire en blocs de grès très durs, permettant le travail du silex, pour la réalisation d’outils en pierre polie.

telechargement-31 dans VILLAGES de FRANCEJusqu’au milieu du xviiie siècle, les habitants étaient en majorité cultivateurs ou manœuvriers. Mais l’économie d’Ansauvillers semble s’être développé autour de deux activités principales :

  • L’industrie du chanvre textile au travers de sa culture et de la filature (travaux d’hiver) : draperie, fil, toiles… (à signaler la présence d’un grand marché de la draperie dans le secteur d’Ansauvillers). L’Activité déclina avec l’arrivée de la mécanisation et la population locale diminua de ce fait. Il reste aujourd’hui quelques vestiges de cette activité dans le non des lieux-dits ainsi qu’au travers des mares de rouissage du chanvre.
  • L’exploitation des carrières de grès (présentes encore dans les bois du territoire) pour la fabrication des pavés, marches, bornes…

En 1842, opposition des agriculteurs d’Ansauvillers (et de Breteuil) au passage de la ligne Paris-Lille qui sera détournée sur Gannes (chantier de 1842 à 1846).

En 1936-1940, création du château d’eau alimentant Gannes et Ansauvillers.

L’origine du nom de ce village peut avoir deux origines :

  • Provenir du terme latin « Anser » (l’oie) et « Villare » (village/Domaine agricole) et pourrait vouloir dire « Village aux oies ».
  • Avoir pour origine l’association entre le prénom germanique « Ansoald » et le terme latin « Villare » pour donner « le Domaine d’Ansoald ».

Le prénom Ansoald viendrait du terme gothe « Ansis »(Dieux germains apparentés aux Ases nordiques) et « Wald »(Puissant) voulant dire « Puissant comme les Asis ».

La seconde hypothèse est privilégiée par les historiens.

Les armes de Ansauvillers se blasonnent ainsi :Parti : au premier de gueules, à la fasce d’or accompagnée de sept merlettes d’argent, quatre en chef rangées en face et trois en pointe bien ordonnées ; au second de gueules, à six anneaux posés 3, 2 et 1, le second de la première rangée chargé en cœur d’un besant du même.

Le blason est visible dans L’église castrale et la mairie d’Ansauvillers Il est la réunion de deux blasons :

En partie gauche : celui de la famille de L’Isle-Adam avec ses 5 merlettes

En partie droite un autre blason d’origine indéterminée : Blason des Marivault (Marivault)? Ressemble aussi aux armes de la famille de Prunelé (Prunelay) sans le besant mais pas de lien établi actuellement.

Blason connu antérieurement : D’azur, à la baude fuselé d’argent, accompagnée en chef d’une étoile d’or, posée au flanc senestre de l’écu.

 

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A Clamecy dans la Nièvre

Posté par francesca7 le 26 septembre 2013

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Clamecy est situé au coeur du joli pays des Vaux d’YONNE, véritable charnière entre le Morvan, le Nivernais et la basse Bourgogne. La vieille ville domine le confluent de l’Yonne et du Beuvron. Aménagements d’une plage sur l’Yonne, tourisme nautique et activités culturelles variées font de cette cité une station d’intérêt.

Le nom de Clamecy – Les sources de l’appellation ne sont pas très claires : il peut s’agir d’un personnage gallo-romain ; Clamicius ou d’un rapport un peu enterré avec la racine klam, « pierre ». A tout prendre, il suffit d’apprécier les suaves sonorités du vocable.

Les Clamecycois répartis entre « l’Yonne promeneuse et le Beuvron baguenaudant » (R.Rolland).

A découvrir : Bûches perdues et évêché retrouvé – On comprend mal l’existence d’un évêché à Clamecy, compte tenu de l’importance des évêchés voisins, Auxerre, Nevers et Autun. Il faut remonter aux Croisades pour en avoir l’explication. Parti pour la Palestine en 1167, Guillaume IV de Nevers y contracta la peste et mourut à St Jean d’Acre en 1168. dans son testament, il demandait à être enterré à Bethléem et léguait à l’évêché de ce lieu un de ses biens de Clamecy, l’hôpital de Pantemor, à condition que celui-ci serve de refuge aux évêques de Bethléem, au cas où la Palestine tomberait aux mains des infidèles. Lorsque s’effondra le royaume latin de Jérusalem, l’évêque de Bethléem vint se réfugier à Clamecy dans le domaine légué par le comte. De 1225 à la Révolution, cinquante évêques in partibus se succédèrent ainsi.

Le flottage à bûches perdues – Ce mode de transport du bois, qui remonte au 16è siècle, a fait la fortune pendant près de trois siècles, du port de Clamecy. Les bûches, coupées dans les forêts du haut Morvan, étaient empilées sur le bord des rivières et marquées suivant les propriétaires. Au jour dit, on ouvrait les barrages retenant l’eau des rivières et non jetait les bûches dans « le flot » qui les emportait en vrac vers Clamecy. C’était le flottage à « bûches perdues ». Le long des rives, des manœuvres régularisaient la descente et à l’arrivée des barrages arrêtaient le vois, c’était le « tricage ». A l’époque des hautes eaux, les bûches étaient assemblées et formaient d’immenses radeaux appelés « trains » qui descendaient par l’Yonne et la Seine jusqu’à Paris, afin d’être utilisés pour le chauffage. Dès la création du canal du Nivernais, on préféra à ce mode de transport celui par péniches. Le dernier flot à bûches perdues eu lieu en 1923.

Au xviie siècle, de nouvelles communautés religieuses s’installent à Clamecy : les Récollets, dont l’église est consacrée en 1636, puis les sœurs de la Providence.

La Révolution est bien accueillie à Clamecy. La ville est cependant agitée par une émeute de flotteurs au printemps de 1792. Fouché vient à Clamecy du 15 au 17 août 1793 ; il y poursuit notamment l’entreprise de déchristianisation. Clamecy connaît la Terreur, avec son lot d’arrestations arbitraires et plusieurs exécutions. En 1800, la ville devient siège d’une sous-préfecture, d’un tribunal de première instance et d’une justice de paix. En 1815, la ville subit l’occupation étrangère.

Au cours du xixe siècle, l’activité du flottage du bois diminue progressivement, concurrencée par l’usage du charbon. Aussi les flotteurs de Clamecy provoquent-ils régulièrement des grèves. On suppose que les flotteurs, qui conduisaient leurs trains de bois à Paris, ramenaient à Clamecy les idées politiques de la capitale. Lorsque Louis-Napoléon Bonaparte fait le coup d’État du 2 décembre 1851, une partie des Clamecycois, assistés par des habitants des communes environnantes, provoque du 5 au 7 décembre une insurrection, qui fait plusieurs morts. La révolte est durement réprimée par le pouvoir et quantité d’émeutiers sont condamnés à la prison ou à la déportation.

Sous le Second Empire est menée une politique de travaux, avec la construction d’un palais de justice et d’un nouvel hôtel de ville, comportant une halle, de 1859 à 1860. La ligne de chemin de fer de Clamecy à Auxerre est inaugurée en 1870. Au début de la Troisième République, en 1876, est fondée une société savante, la Société Scientifique et Artistique. La même année est créé un musée. L’activité du flottage s’achève, avec le départ du dernier demi train de bois pour Paris en 1876. Le dernier flot de bûches est lancé en 1923. Au début du xxe siècle, les travaux d’embellissement se poursuivent, avec le comblement d’un bras du canal, source d’insalubrité, à l’emplacement duquel est tracée l’avenue de la République. L’immeuble de la caisse d’épargne est bâti à partir de 1907. Plus de deux cents Clamecycois meurent pendant la Première Guerre mondiale, ce qui creuse un déclin démographique déjà amorcé depuis le début du xxe siècle. La ville regagne cependant des habitants dans les années 1920 et 1930. Une nouvelle faïencerie est créée. L’église Notre-Dame-de-Bethléem est construite en béton armé de 1926 à 1927. La Société des Produits Chimiques de Clamecy, qui a succédé en 1927 à l’usine de carbonisation du bois, est alors un employeur important.

Le 16 juin 1940, Clamecy est occupé par l’armée allemande, qui reste jusqu’à la libération de la ville le 19 août 1944. Le 18 juin 1940, la commune est le théâtre d’un des crimes racistes de l’Occupant : quarante et un prisonniers de guerre, appartenant aux régiments de tirailleurs africains, sont exécutés après que l’un d’eux ait attaqué un officier allemand. Un quarante-deuxième, blessé, s’échappe mais est repris et exécuté plusieurs jours après. Deux autres tirailleurs sont fusillés par les Allemands à Clamecy, à La Rochette, en juillet.

Après la Seconde Guerre mondiale, l’administration municipale connaît une certaine stabilité, avec notamment le mandat du docteur Pierre Barbier (1959-1977), et surtout celui de Bernard Bardin, qui dure trente et un ans, de 1977 à 2008. Dans les années 1950 et jusqu’à la fin des années 1960, la Société des Produits Chimiques de Clamecy emploie six cents ouvriers et constitue une sorte de ville dans la vill5. Clamecy connaît une certaine reprise démographique dans les années 1970. L’un de ses enfants, Alain Colas, se fait connaître mondialement grâce à ses navigations. La ville se dote d’une salle polyvalente et d’équipements sportifs. Elle maintient sa tradition culturelle et patrimoniale. Un secteur sauvegardé, reconnaissant la valeur du centre ancien, est créé en 1985. Cependant, l’absence de grande industrie contribue à une érosion démographique, qui a notamment pour conséquence la fermeture, en 2008, de la maternité de Clamecy.

Illustration.Alors que des moyens de transport de bois plus traditionnels (péniches sur le canal du Nivernais, rail), ainsi que l’usage du charbon faisaient péricliter le flottage, l’industrie de transformation du bois est apparue à la fin du xixe siècle, le 1er juillet 1894. La Société des Produits Chimiques de Clamecy (SPCC) a eu une activité importante de carbonisation du bois et d’exploitation des produits chimiques dérivés. Elle employait près de mille personnes dans les années 1950. À partir des années 1960, la concurrence du pétrole condamna rapidement le procédé (comme pour sa voisine, l’usine Lambiotte de Prémery). Dans l’ancienne usine de Clamecy reste actuellement un établissement de chimie de spécialité, nettement plus modeste et intégré au groupe international Rhodia.

L’agroalimentaire, avec l’usine des pains Jacquet, constitue aujourd’hui l’essentiel de l’activité industrielle locale.

Une faïencerie a été fondée à Clamecy sous la Révolution et a fonctionné jusqu’en 1888. Une nouvelle faïencerie a été créée après la Première Guerre mondiale par André Duquénelle. Elle a été dirigée successivement par Roger Colas, père du navigateur Alain Colas, puis par Jean-François Colas, et maintenant par Alexandre Colas. Elle s’est spécialisée dans la telechargement2 dans Nièvreproduction très élaborée de fèves de galettes des rois.

En se promenant dans Clamecy – Les maisons anciennes. Partir de la place du 19 août (parking), sur le parvis de la collégiale, suivre la rue de la Tour, la rue Bourgeoise ; prendre à droite la rue romain-Rolland, puis la rue de la Monnaie (Maison du Tisserand et maison du St accroupi). Par la rue du Grand-Marché, puis la place du Général-Sanglé-Ferrière, rejoindre la place du départ.

Du quai des Moulins de la Ville, jolie vue sur les maisons qui dominent le bief.

Du qui du Beuvron, on découvre le pittoresque quai des Iles.

Du pont de Bethléem qui porte une statue élevée en souvenir des « flotteurs », vue d’ensemble sur la ville et les quais.

En amont, à la pointe de la chaussée séparant la rivière d’un canal, s’élève telle une figure de proue, le buste en bronze de Jean Rouvet, marchand de bois à Paris, l’inventeur du « flottage ».

Une grande statue en bronze de César, L’HOMME DU FUTUR, érigée en 1987

A visiter : l’Eglise Saint Martin – Elle a été édifiée de la fin du 12ème siècle, au début du 16ème (pour la tour). Sur les voussures du portail (mutilées à la Révolution) sont représentés des épisodes de la vie de Saint Martin. A l’intérieur, remarquer le plan rectangulaire et le déambulatoire carré, typiquement bourguignon. Un faux jubé a été construit par Viollet le Duc afin de contenir le fléchissement d’un pilier gauche chœur.

A CLAMECY : UN MUSEE – Musée d’art et d’histoire Romain-Rolland ; Situé dans l’ancien hôtel du duc de Bellegarde (l’entrée vaste et moderne fait croire à un musée national), il abrite des tableaux de l’école française et de maîtres hollandais, de belles faïences de Nevers et Rouen, avec des assiettes révolutionnaires, ainsi qu’une collection archéologique. Une salle est consacrée à l’histoire du flottage des bois ; une autre expose les œuvres de Charles Loups (1892-1962), célèbre affichiste de l’entre-deux guerres qui vécut à Chevroches. Le centre cultuel Romain-Rolland présente dans l’hôtel More de Tannerre (1601) des objets personnels de l’écrivain et différentes éditions de ses œuvres. Dans les caves, expositions temporaires d’art contemporain.

 

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