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    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Histoire de Saint Claude en Jura

Posté par francesca7 le 2 février 2014

 

320px-S1klodLa cité se développe initialement autour d’un monastère fondé au début du Ve siècle par deux frères moines et abbés, Romain et Lupicin. Elle est tout d’abord appelée Condat (du celte Condate « confluent »), puis Saint-Oyend-de-Joux, du nom de l’abbé Oyand (ou Eugendus) qui accroît le rayonnement du monastère à partir de la fin du Ve siècle. En 639, saint Claude devint moine dans l’abbaye qui portait alors le nom de Saint-Oyand. Saint Claude est mort le 6 juin 699.

Lieu de pèlerinage, la ville profite vers la fin du XIIe siècle (1160), de la découverte du corps intact de l’abbé Claude (décédé quatre cent soixante ans auparavant), pour augmenter sa renommée. La ville prend alors le nom de Saint-Oyand-Saint-Claude. Au XVe siècle, saint Claude étant vénéré par le roi Louis XI, la ville garde le seul nom de Saint-Claude. Louis y étant venu avec son père Charles VII, en tant que dauphin, y passe de nouveau en 1456, au moment où il s’enfuit vers la Bourgogne afin d’éviter l’armée de son père. À la fin de sa vie, le roi Louis XI vieilli effectue toutefois un autre pèlerinage vers Saint-Claude le 21 avril 1482, quoique son objectif soit réparti par une manifestation politique. Il y emmène en effet un grand nombre de soldats suisses.

En 1499, après son deuxième mariage, avec le roi Louis XII, la reine Anne de Bretagne a décidé de visiter ce lieu de pèlerinage, en souhaitant un héritier viable du royaume de France. Elle avait en effet perdu tous ses enfants avec Charles VIII. Il s’agit d’une princesse Claude de France à laquelle la reine donne la naissance, future épouse de François Ier.

 

En 1742, l’abbaye est rattachée à l’évêché de Saint-Claude. Voltaire avait fait une campagne contre les moines de l’abbaye de Saint-Claude qui refusaient d’affranchir leurs serfs en arguant de leurs droits. Ce n’est qu’à la Révolution que les tenanciers purent devenir libres.

Sous la Révolution, pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d’autres dénominations, la commune change de nom pour Condat-Montagne, nom construit à partir de son nom initial de Condat, auquel on ajouta « Montagne », double sens entre sa situation géographique et la Montagne, le courant politique révolutionnaire.

La commune était desservie au début du xxe siècle par les Chemins de fer vicinaux du Jura.

Le vendredi 7 avril 1944, la Division 157 de la Wehrmacht se déploie dans la région de Saint-Claude. La Ville est cernée, les locaux de la coopérative La Fraternelle sont mis à sac. Ses responsables qui ravitaillent le maquis sont arrêtés ainsi que le maire de la ville, Paul Delacour, pourtant nommé par Vichy. Le samedi 8 avril 1944 à l’aube, les commandos allemands motorisés de la division attaquent le bois de la Versanne. Ils sont tenus en échec toute la journée par le maquis bien retranché. La Wehrmacht réussit à décrocher à la nuit emmenant ses morts et ses blessés. Le maquis a lui aussi subi des pertes. Il se replie, se réorganise et s’abrite dans la forêt. Le lendemain à Saint-Claude, dimanche 9 avril 1944, jour de Pâques, sous couvert d’une vérification d’identité, la gestapo organise une grande rafle en présence du sinistre Klaus Barbie arrivé la veille à l’hôtel de France. Tous les hommes de 18 à 45 ans sont rassemblés sur la Place du Pré. 302 sont retenus en otages et Vue sur le mont Chabot depuis le mont Bayard.déportés à Buchenwald, 186 ne rentreront pas.

Saint-Claude est située dans le sud du département du Jura, dans le cœur du massif du Jura. La ville est distante de 60 km de Genève (sud-est), de 57 km de Lons-le-Saunier (nord-ouest), de 30 km d’Oyonnax (sud-ouest).

Saint-Claude est bâtie au fond d’une vallée encaissée profonde de plus 450 m, à la confluence entre la Bienne et le Tacon. Située à une altitude moyenne de 435 m, la ville est dominée de plus de 500 m par les sommets du Haut-Jura, tels que le mont Bayard, le Pain de Sucre, le Crêt Pourri ou le mont Chabot.

 

 

Publié dans Jura, VILLAGES de FRANCE | Pas de Commentaire »

la Pyramide d’Autun en Saône et Loire

Posté par francesca7 le 25 janvier 2014

 

Autun est le chef-​​lieu du dépar­tement de la Saône-​​et-​​Loire, dans la Région Bour­gogne. Cette ville, d’environ 15 000 habi­tants, était autrefois une ville romaine de la pre­mière impor­tance, plus grande que le Dijon antique. Augus­to­dunum, sur­nommé « sœur et émule de Rome », signifie « la for­te­resse d’Auguste », du nom de l’empereur romain qui l’a fonda durant son règne, au premier siècle avant Jésus-​​Christ (entre -24 et -14).

Dans le village de Couhard, en Saône-​​et-​​Loire, dans la région Bour­gogne, unepyramide de près de 25 mètres de haut s’élève au-​​dessus de la cité médiévaled’Autun, en contrebas.

La pyramide d’Autun porte plus « pudiquement » le nom de « Pierre de Couhard » du nom du hameau où elle se trouve. J’insiste sur l’appellation : « pyramide » car pour moi il n’y a aucun doute… elle en possède bien plusieurs caractéristiques nous dit l’auteur : Antoine Gigal – spécialiste des pyramides égyptiennes.

Cette pyramide est datée plus ou moins officiellement du 1er siècle. Elle est située sur un tertre en bordure de la fille fortifiée d’Autun en Bourgogne, l’ancienne cité d’Augustodunum fondée, nous dont-on en -15 av. JC pendant le règne d’Auguste (27-14 avec J.C).

La Pyramide de Couhard, face Sud-Ouest

on suppose que la ville d’Autun fut construite par les Romains pour compenser l’abandon d’une grande cité voisine : Bibracte, et récompenser certains Gaulois. Nous verrons que rien n’est mon  sûr. La pyramide mesurait 33 m de haut à l’origine, avec une base parallélépipédique, des fondations et des pierres d’angles. Elle était anciennement recouverte de marbre blanc (ou pour certains d’un magnifique parement de calcaire blanc). Des plans datant de François 1er confirment bien le revêtement de calcaire. Il fut réutilisé plus tard dans la petite église voisine de Couhard. Le tertre sur lequel est édifiée la pyramide a servi de cimetière gaulois et romain, et sous la prairie se trouvent un grand nombre se stèles funéraires. En bas vers l’est, une rivière d’au transparente coule et l’on entend le bruissement de la cascade Brisecou qui descend des monts voisins. Les monts au sud-est sont recouverts d’une épaisse forêt et d’affleurements granitiques. Au nord se dressent les remparts d’Autun.

L’histoire officielle nous dit qu’Augustodunum (Autun) fut construite pour remplacer Bibracte la capitale et oppidum (fille fortifiée) des Gaulois Eduens afin de remercier ceux-ci de leur alliance avec Rome… Celle-ci avait secouru les Eduens au IIè siècle avant JC en écrasant l’armée Arverne, puis en repoussant l’invasion Helvète en Gaulle en 58 av. J.C avec 6 légions et Jules César. Les Eduens de leur côté avaient déjà prêté main-forte à plusieurs reprises aux Romains pendant des conflits avec d’autres tribus au point de s’être fait nommer par le Sénat romain : « FRERES DE LA REPUBLIQUE » Car Romains et Gaulois Eduens avaient des intérêts communs et notamment des pactes commerciaux de grande importance. En effet, Bibracte se trouvait à un carrefour d’arrivée de marchandises très précieuses à l’époque : toutes les denrées convoitées de l’Empire Romain, en provenance du Moyen-Orient, de l’Afrique et de l’Orient transitant par là, pour se déverser ensuite au nord de l’Europe et ailleurs. Une alliance fut établie entre certains grands commerçants Gaulois Eduens et certains riches Romains désireux de protéger leurs intérêts et prérogatives commerciales. Mais il s ne partageaient pas que cela, ils échangeaient également des connaissances.

« UNE SECONDE ROME »

la Pyramide d’Autun en Saône et Loire dans Saône et LoireA côté de notre petite pyramide se trouvent assurément des hauts lieux de la civilisation celte. Mais, fait très important : on ne date la petite pyramide d’Autun du 1er siècle après J.C que sur le seul fait qu’il est couramment admis qu’Augustodunum (Autun) n’a existé qu’à partir de son édification par Auguste (vers 15 avant J.C). or, on a retrouvé des traces d’une bien plus grande antiquité de cette cité. On a même retrouvé des inscriptions à une déesse Bibracte dans la ville d’Autun qui sera même rebaptisée Bibracte après la Révolution pendant quelque temps … La vocation d’Augustrodunum pour les Romains était de devenir une « seconde Rome » et elle devin très importante car elle était à la convergence d’une quinzaine de voies romaines comme il sied à une ancienne capitale. Autun est un lieu formidable pour une forteresse et le contrôle des axes commerciaux. Elle avait vraisemblablement une existence bien avant les Romains.   

Or, dans cette région, juste avant l’arrivée de Jules César, deux factions chez les Eduens celtes gaulois se disputaient le pouvoir : celle de Dumnorix, enrichi et renforcé par toutes les douanes et taxes de son fructueux commerce international, et celle de son propre frère le druide Diviciacos, partisan des Romains. N’oublions pas qu’étymologiquement le nom Eduen, Aedui, Aidouoi, Aedui, Hedui, provient de la racine celtique Aed : le feu, le zèle. Les Eduens sont donc : « les Ardents », « les Hommes de feu » au sacré caractère.

Dumnorix (de Dumno : monde et rix : roi) chef éduen s’allia aux Helètes en 58 av. J.C et épousé, par stratégie, la fille du roi des Helvètes, Orgétorix, favorisant ainsi leur projet d’invasion en Gaule, tout cela dans un geste de provocation contre les Romains. En effet, ceux-ci commençaient à contrôler fortement le commerce dans le sud de la France, là où s’approvisionnait également Dumnorix et cela ne lui plaisait pas bien sûr ; l’éventualité de les voir arriver du côté de Bibracte non plus. Il s’allia à une autre tribu gauloise puissante, les Bituriges, en mariant sa mère à leur chef et se mit à comploter contre César. En 54 av. JC, il empêcha la livraison de blé éduens promise à César. Or, il était vital pour les Romains d’avoir un approvisionnement abondant pour leur armée déployée tout autour du bassin Méditerranéen, qu’il fallait nourrir en toute circonstances.

Il  fut dénoncé par son propre frère le druide Diviciacos qui vit là le moyen de lui sauver la vie (ce qu’il réussit une première fois auprès de César) et de tempérer sa fougue qui mettait en danger des échanges cordiaux de plus en plus lucratifs avec les Romains. Or, dans cette histoire de la pyramide, c’est lui qui nous intéresse.. Pourquoi ? Mais parce que l’on retrouva, au voisinage tout proche de la pyramide, une médaille d’or  dédiée à ce druide portant la mention : « Gloria Aedorum druidumque », c’est à dire : «  Gloire aux Eduens ainsi qu’aux druides »… Toutefois, contrairement à ce que l’on raconte, cela ne prouve pas que cette pyramide lui était dédiée personnellement. On a longtemps cru qu’elle recelait son tombeau, alors que l’intérieur est constitué uniquement de pierres sans aucune chambre interne. N’oublions pas que tout le champ contient des épitaphes funéraires gauloises et romaines et que la médaille ne s’étant trouvé  ni à l’intérieur ni au bord même de la pyramide, pouvait faire partie d’une sépulture voisine.

UN MESOMPHALOS

Il était de coutume dans le monde celte que les druides localisent les lieux nommés : Mesophalos pour y célébrer des cultes. C’était généralement de petites collines, en périphérie de cités importantes, censées représenter un nombril du monde, un lieu où l’on procédait à des rites en rapport avec les cieux, l’homme et les profondeurs de la Terre, un lieu où l’on pratiquait également des guérisons par l’eau. Ord, le tertre de la petite pyramide correspond exactement à un Mesomphalos. De plus, un cours d’eau cristallin passe en bas ! Cela expliquerait parfaitement pourquoi, sur la médaille retrouvée, on parle des druides et des Eduens au pluriel. Personne ne note ce détail pourtant très important. En tout cas cela plaide en faveur d’une Bibracte-Augustodinum.

Nous connaissons pas mal de choses sur cette aristocratie éduenne grâce à Jules César qui, séjournant à Bibracte en 52 et 51 av. J.C décrivit les deux frères dans ses « commentaires sur la Guerre des Gaules ». Ainsi on apprend que Dividiacos (de « divin » et de « divic » : vaincre) se présenta à Rome en 63 av. JC, devant le Sénat pour négocier une aide militaire. L’attaque helvète se profilait, il lui fallait des renforts et soustraire son frère à un leadership dangereux. César nous le décrit comme le grand chef du peuple Celtique le plus puissant de la Gaule du premier siècle av. JC. Et comme un très grand diplomate. Il était effectivement très apprécié à Rome, où il séjourna chez son ami le grand Cicéron (106-43 av. JC) dans sa luxueuse villa Palatine. Cicéron connaissait certainement déjà Diviciacos, car il avait de grands intérêts commerciaux en Gaule avec son commerce de vins. En fait, le druide gaulois était surtout très ami avec le frère de Cicéron : Quintus Tullius Cicéro (102-43 av. JC). Dans un ouvrage intitulé « De la division », Cicéron nous relate les nombreux entretiens que Quintus eu avec notre druide. LE DRUIDE DIVIDIACOS.

FAUTN07

En tout cas, la petite pyramide d’Autun est parfaitement orientée et comporte des arêtes bien découpées. Je me suis aperçue aussi qu’elle avait dû être constituée d’un magnifique granit rose à l’égyptienne, avant d’avoir été dépecée et « rafistolée » avec des cailloux, car j’ai pu retrouver certaines de ces pierres gisant au sol. Après les multiples destructions et un forage en 1649 qui défigura complètement une de ses faces, elle parût encore solide bien qu’on l’eût dépouillée de ses plus belles pierres. Beaucoup la fouillèrent, espérant un vil trésor alors qu’elle est très certainement un haut lieu de culte druidique… et le symbole d’un lien avec la connaissance égyptienne. Un haut lieu symbole de vie, que l’on transforme aujourd’hui en lieu funéraire, toujours par méconnaissance et parce qu’il y a eu juxtaposition ensuite dans le temps d’éléments funéraires autour. La même chose est arrivée sur le plateau de Giza en Egypte où des sépultures de la IVè dynastie et même plus récentes sont venues occuper des lieux et des monuments beaucoup plus anciens célébrant la Vie… La Connaissance se perd très vite et la mémoire est courte !

 

LA PYRAMIDE AVAIT SON EQUIVALENT A ROME

Or, à Rome un petit monument nous interpelle, une pyramide très similaire à celle d’Autun, mais en meilleur état, mesurant 36 m de hauteur, avec des fondations en travertin et recouverte d’un marbre blanc de Carare. Il s’agit de la pyramide de Caiüs Cestius, tribun et sénateur romain. On nous dit qu’il l’a fit construire pour être sa sépulture, en 330 jours, mais cela peut être une interprétation tardive car on n’a jamais retrouvé de tombe, ni de corps, à l’intérieur juste une petite pièce rectangulaire couverte de fresques. 

Cela pouvait parfaitement être un lieu de culte surtout que l’on sait que Cestius faisait partie de l’ordre des Setemviri Epulomum et était l’équivalent d’un druide, un Epulone, prêtre en charge des assemblées et des banquets. Cestius est mort en 12 av. JC, mais la véritable date de la construction de sa pyramide n’est pas établie avec certitude. Il a pu la faire construire bien avant sa mort pour s’en servir comme lieu de culte et puis en suite en faire son tombeau ou non. 

JPEG - 38.6 koEn tout cas, à Rome, la mode égyptienne remontait à 30 av. JC quand les légions envahirent l’Egypte. Le géographe Strabon (57A av. JC – 25 ap. JC ) qui nous parle de la forteresse des Eduens, voyagea en Egypte en compagnie du préfet romain Caiüs Aelius Gallus dès 24 av. JC. Or, Strabon avait eu le même précepteur que Pompée (106-48 av. JC) lequel mourut en Egypte après avoir offert le contrôle de l’Afrique à César. La mode romaine de construire de petites pyramides assez similaires à celles très pointues qu’ils trouvèrent à Meröe en Nubie, à l’époque, pouvait donc s’être prolongée jusqu’à Bribacte-Autun, grâce à une connexion forte entre les druides celtes et des prêtres romains puissants qui accomplissaient des rites égyptiens. 

Autre fait curieux : au XVIIè siècle, le Pape Alexandre III fit restaurer la chambre interne de la pyramide romaine et en scella l’entrée… Pourquoi un Pape s’intéressa-t-il à la restauration d’un édifice dédié à un tribun romain pourtant réputé païen ? Les secrets occultes sont les mieux gardés ! Il faut savoir également qu’une autre petite pyramide existait à Rome à la même époque et peut-être même encore avant, entre le Vatican et le mausolée d’Hadrien, mas elle fut détruite au XVIè siècle. 

Que notre pyramide d’Autun soit le résultat d’un lien fort entre les druides éduens, les prêtres romains et l’Egypte ou qu’elle soit encore bien plus ancienne, elle est le signe d’un haut lieu très important et n’est certainement pas cette « lanterne des morts » qu’on veut nous le faire croire. Ces lanternes étaient de petites colonnes ou tourelles creuses, construites au XIIè siècle, qui n’étaient jamais pyramidales et qui n’ont jamais eu l’envergure de la pyramide d’Autun. Sur celle-ci aucun emplacement de lanterne n’a jamais été retrouvé, elle n’est pas creuse et ses angles sont droits. De plus sa petite colline est dans un site plutôt encaissé rendant difficile le rôle de phare donné aux lanternes des morts. 

D’AUTRES VESTIGES
Le site d’Autun contient également d’autres sites d’importance comme l’emplacement du temple romain de Janus, ce qui milite une fois de plus en faveur d’une reconstruction romaine sur des sites celtes très importants  
Le temple de Janus :  Le temple dit « de Janus » est de forme gau­loise (carré) et de construction romaine (en pierre), il est donc dif­ficile de dire s’il était dédié à un dieu gaulois ou à un dieu romain.  

Il ne reste aujourd’hui que deux des quatre murs. Un péri­style entourait autrefois le temple.

Un autre théâtre se situait à 150 mètres au nord-​​ouest du temple de Janus et pro­ba­blement d’autres temples.

 dans VILLAGES de FRANCEL’importance de l’influence gau­loise sur le temple dit « de Janus » et la cor­ré­lation entre la date de fon­dation d’Augustodunum et la pyramide de Couhard, nous amène à penser que les Eduens sont à l’origine de la pierre de Couhard, et non pas un fonc­tion­naire romain, comme c’est le cas avec la pyramide de Cestius à Rome.

Dans ce cas, pour quel Eduen célèbre est érigée ce monument ?

Enfin, dernière remarque curieuse : ce lieu fut choisi dans toute la France pour des analyses et études à l’aide de radars satellites par une équipe américaine, le Remote Sening, GIS analysis dirigé par le Dr. Scott Madry, qui était chargé de scruter les profondeurs de la Terre depuis le ciel. A part de vagues clichés, nous n’avons pas beaucoup de détails… La Science a encore beaucoup de chemin à faire avant de se dévoiler !

 

pour ceux qui voudraient aller plus loin, un site : http://www.gizaforhumanity.org/  

 

Publié dans Saône et Loire, VILLAGES de FRANCE | Pas de Commentaire »

A Autun, les Joies du détour

Posté par francesca7 le 18 janvier 2014

A  Autun, les Joies du détour dans Saône et Loire

« Sœur et émule de Rome ». Ces mots gravés sur la façade de l’hôtel de ville peuvent paraître exagérés, mais il ne faudrait sous-estimer l’importance de cette cité gallo-romaine. Un théâtre de 20 000 places, le plus grand de Gaule, l’imposant temple de Janus, des portes monumentales et bien d’autres vestiges attestent sa puissance passée. La beauté de son cadre, les rues médiévales, les sculptures de la cathédrale et la richesse de ses musées ne peuvent manquer de séduire ses visiteurs. 

Autun provient de la contraction d’Augustodunum, terme gallo-romain qui signalait la ville fortifiée d’Auguste, fondée au 1er siècle avant Jésus-Christ pour remplacer la capitale éduenne de Bibracte. 17 906 Autunois, tous fiers de leur grand artiste mythique, Gislebertus. Ce sculpteur audacieux est en effet l’auteur du tympan de la cathédrale ou de la fameuse Tentation d’Eve conservée au musée Rolin 

La Rome des Gaules – Les splendeurs d’Augustodunum, cité romaine de prestige, éclipsèrent rapidement la place forte gaulois existante, la capitale éduenne Bibracte. La grande route commerciale et stratégique Lyon-Boulogne, sur laquelle la ville avait été construire, fit sa fortune. Extraordinaire pôle de romanisation, Autun eut cependant à subir dès le 3ème siècle, de désastreuses invasions. Il ne reste aujourd’hui de l’enceinte fortifiée et des nombreux monuments publics de l’époque que deux portes et les vestiges d’un théâtre. 

Le siècle des Rolin – La ville allait connaître au Moyen Age un regain de prospérité. Elle doit en grande partie au rôle joué par les Rolin père et fils. Né à Autun en 1376 dans l’hôtel qui porte son nom, Nicolas Rolin devint un des avocats les plus célèbres de son temps. Habile négociateur attaché à Jean sans Peur, il reçut de Philippe le Bon la charge de chancelier de Bourgogne. Parvenu au faite des honneurs et des richesses, il fonda l’Hôtel Dieu de Beaune sans toutefois oublier sa ville natale, dans laquelle il mourut en 1461. L’un de ses fils, le cardinal Rolin, devenu évêque d’Autun, en fit un grand centre religieux. De cette époque datent l’achèvement de la cathédrale St Lazare, l’édification de remparts au Sud et la construction de nombreux hôtels particuliers. 

Partir de la place du Champ de mars et visiter :

le Lycée Bonaparte…..  Ancien collège de jésuites, construit en 1709, il termine noblement le « Champ » (c’est ainsi que les Autunois appellent la place). Ses grilles forgées en 1772, sont rehaussées de motifs dorés : médaillons, mappemondes, astrolabes, lyres. Sur la gauche, l’église Notre Dame (17ème siècle) servit de chapelle à ce collège qui abrita du temps des jésuites le fantasque Bussy-Rabutin, puis Napoléon, Joseph et Lucien Bonaparte. Entré à une époque où l’évêque était le neveu du gouverneur de Corse, napoléon n’y resta que quelques mois en 1779, avant d’entrer à l’école de Brienne. 

Remparts gallo-romain d'AutunEmprunter la rue St Saulge, au n°24 occupé par l’hôtel de Morrey, du 17ème siècle, puis la rue Chauchien, aux façades agrémentées de balcons en fer forgé. Rejoindre les remparts par la rue Cocand. 

Les remparts – A hauteur du boulevard des Résistants-Fusillés, bel aperçu de la portion la mieux conservée des remparts gallo-romains. Les longer à votre guise jusqu’à la tour des Ursulines, ancien donjon du 12ème siècle. Revenir sur la cathédrale par la rue Notre Dame (hôtel de Millery au n°12) pur flâner dans la rue Dufraigne (maisons à colombage) et l’impasse du jeu de Paume (hôtel Mac Mahon). La place d’Hallencourt donne sur l’évêché dont la cour est accessible. Gagner la rue St Antoine. Plus loin prendre à gauche la rue de l’Arbalète qui rejoint le secteur piétonnier de la rue aux Cordiers.

 Passage de la Halle – Ce passage couvert du milieu du 19ème siècle ouvre sur la place du Champ de Mars par un majestueux portail classique. Suivre la rue De Lattre de Tassigny, dotée d’hôtels particuliers du 18ème siècle. 

Hôtel de ville – Il abrite une importante bibliothèque contenant une riche collection de manuscrits et d’incunables.  Terminez votre promenade par un passage dans la rue Jeannin, derrière la mairie, et dans l’une de ses jardins cachés par une porte cochère. 

320px-Autun_St_Lazare_Tympanon

A visite également, la Cathédrale Saint Lazare – Extérieurement, la cathédrale a perdu son caractère roman : le clocher, incendié en 1469, fut reconstruit et surmonté d’une flèche gothique. La partie supérieure du chœur et les chapelles du bas-côté droit datent aussi du 15ème siècle ; celles du bas-côté gauche sont du 16ème siècle. Quant aux deux tours du grand portail, inspirées de celles de Paray le Monial, elles ont été édifiées au 19ème siècle à l’occasion d’importants travaux de restauration contrôlés par Viollet le Duc. En 1766, l’édifice eut à subir de graves dommages ; les chanoines du chapitre détruisirent le jubé, le tympan du portail Nord et le tombeau de Saint Lazare qui se dressait derrière le maître-autel (des vestiges se trouvent au musée Rolin). 

Tympan du portail central – Réalisé entre 1130 et 1135, il compte parmi les chefs-d’oeuvre de la sculpture romaine. Son auteur, Gislebertus, a laissé son nom sur le rebord supérieur du linteau, sous les pieds du Christ. La composition très ordonnée du tympan, qui représente le Jugement dernier, ayant trouvé l’équilibre des effets sur une surface de dimensions difficiles, est bien la marque du génie. Au centre, le Christ en majesté siège dans une mandorle soutenue par quatre anges, dominant toute la scène. Au bas, les morts sortent de leur tombeau, prévenus de l’heure du jugement par quatre anges soufflant dans de grands olifants ; au centre du linteau, les élus sont séparés des damnés par un ange. A la gauche du Christ, l’archange saint Michel fait face au Malin qui tente de fausser la pense des âmes en tirant sur le fléau de la balance. Derrière lui s’ouvre l’Enfer dont la place est judicieusement réduite à l’extrême droite du tympan tandis que le ciel occupe tout le registre supérieur avec à droite deux apôtres – ou le prophète Elie et la patriarche Enoch transportés vivants au Ciel – et à gauche Marie qui domine la Jérusalem céleste et le groupe des apôtres attentifs à la pesée des âmes ; saint Pierre, reconnaissable à la clef qu’il porte sur l’épaule, prête main-forte à un bienheureux, tandis qu’une âme tente de prendre  son envol en s’accrochant au manteau d’un ange sonnant de la trompette. 

La figure humaine, privilégiée par le sujet même du tympan, est traitée avec une extrême diversité. Dieu, sa cour céleste et les personnages bibliques sont tous vêtus de draperies légères, finement plissées, qui témoignent de l’essence immatérielle des êtres qui les portent. Les morts, beaucoup plus petits mais sculptés en fort relief, ont une tout autre présence ; la nudité des corps (libérés de toute honte) permet d’exprimer par des attitudes variées l’état d’âme de chacun ; les élus cheminent le regard tendu vers le Christ en un cortège paisible. Les trois voussures de l’arc en plein cintre coiffent l’ensemble de la composition ; la voussure extérieure symbolise le temps qui passe, les médaillons représentant alternativement les travaux des mois et les signes du zodiaque ; au centre, entre les Gémeau et le Cancer, l’année est figurée sous les traits d’un petit personnage accroupi. Su la voussure centrale serpente une guirlande de fleurs et de feuillage.

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Intérieur – Les piliers et les voûtes datent de la première moitié du 12ème siècle. Le caractère roman clunisien subsiste malgré de nombreux remaniements : élévation sur trois niveaux (grands arcs brisés, faux triforium et fenêtres hautes), massifs piliers cruciformes cantonnés de pilastres cannelés, berceau brisé sur doubleaux dans la nef et voûtes d’arêtes dans les collatéraux. Cependant le chœur adopte la formule paléochrétienne de l’abside flanquée de deux absidioles ; leur voûtement en cul de four a disparu à la fin du 15ème siècle lorsque le cardinal Rolin fit éclairer le chœur par des hautes fenêtres (vitraux modernes). 

Par ailleurs, la présence à Autun d’abondants vestiges antiques explique que se soit généralisé l’usage des pilastres cannelés surmontés de chapiteaux à feuillages à l’ensemble de la galerie haute, conférant ainsi à l’église une grande unité intérieure. Cette majestueuse ordonnance est animée par le décor sculpté des chapiteaux, dont certains seraient dûs au ciseau de Gislebertus. Selon un ordre que le visiteur peut suivre sur place, les pièces les plus intéressantes sont les suivantes :

-          Simon le magicien tente de monter au Ciel en présence de St Pierre, clef en main, et de St Paul. Simon tombe, la t^te la première, sous le regard satisfait de St Pierre et les ricanements du diable.

-          Lapidation de St Etienne, premier martyr chrétien.

-          Samson renverse le temple, représenté de façon symbolique par une colonne.

-          Chargement de l’arche de Noé lequel, à la fenêtre supérieure, surveille les travaux.

-          Porte de la sacristie du 16ème siècle.

-          Statues funéraires de Pierre Jeannin, président du Parlement de Bourgogne et ministre de Henri IV, mort en 1623, et de sa femme.

-          Les reliques de St Lazare avaient été placées provisoirement dans l’abside de la chapelle St léger.

-          Apparition de Jésus à Ste Madeleine. Admirer les volutes du feuillage à l’arrière-plan de ce chapiteau inachevé.

-          Seconde tentation du Christ.

-          La Nativité. La Vierge est couchée, aidée par un groupe de femmes. L’Enfant jésus est au bain. Sur le côté, St Josèph médite.

Salle capitulaire – Construire au début du 16ème siècle, elle abrite de beaux chapiteaux. (12ème siècle) en pierre grenée contenant du mica, qui ornaient à l’origine les piliers du chœur et du transept restaurés par Viollet le Duc en 1860 (après Vézelay … l’ordre de préséance n’ayant pas changé en sept siècle). Les plus remarquables sont sur le mur droit après l’entrée.

 

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Douarnenez, un site Antique

Posté par francesca7 le 18 janvier 2014

HISTOIRE DOUARNENEZ

La présence de cuves à garum aux Plomarc’h atteste de l’antiquité du site qui se trouve être un des sites les mieux conservés d’Europe. Le garum des Plomarc’h, condiment ressemblant à notre nuoc-mâm, fut produit entre le premier siècle de notre ère et 276. Ces années virent la côte ouest de l’Armorique ravagée par de nombreux raids de pirates venant du nord de l’Europe. Le premier Douarneniste connu est d’ailleurs un romain, Caius Varénius Varus, probablement issu de la Narbonnaise. Son nom est inscrit sur une stèle votive conservée au Musée départemental breton de Quimper. C’est de Pouldavid que les toiles (appelées « Olonnes ») de Locronan partaient à l’exportation. Le nom de Pouldavid, écrit de diverses manières, figure d’ailleurs sur nombre de cartes marines médiévales. Il désignait le site où venaient s’approvisionner certains bâtiments.

Douarnenez  est une commune française, située dans le département du Finistère et la région Bretagne.

Douarnenez garde encore la réputation d’un grand port sardinier, même si les caprices de la sardine, au fil du temps, ont entraîné une diversification des pêches autrefois saisonnières.

Port de pêche florissant jusqu’à la fin des années 1970 et début 1980, il a connu un très net déclin depuis. L’activité de la pêche y est aujourd’hui marginale mais de nombreux bateaux y débarquent leur pêche. C’est également un port de plaisance important du Finistère avec Tréboul et le Port-Rhu.

Ses habitants portent le nom de Douarnenistes ; leurs voisins les appellent parfois (notamment les femmes) Penn Sardin, en référence au travail des ouvrières des conserveries qui consistait entre autres à couper la tête des sardines 2 (penn signifiant tête en breton).
La commune fut agrandie en 1945 en fusionnant avec les communes voisines de Ploaré, Pouldavid et Tréboul, et elle est aujourd’hui connue comme ville aux trois ports (port-Rhu, port du Rosmeur, port de Plaisance).

Douarnenez, un site Antique dans Bretagne 350px-Evariste-Vital_Luminais_-_Fuite_de_GradlonSelon la légende de la ville d’Ys, une cité prospère et insoumise aurait été construite jadis dans la baie, avant d’être engloutie par l’océan en guise de punition divine. Cette légende, mise en forme au xiie siècle, recrée un passé mythique à la Cornouaille en se basant sur des personnages historiques ayant marqué la région avant l’an mil et l’époque des invasions scandinaves.

Au début du xiie siècle, l’évêque de Cornouaille, Robert, fait don de l’île de Saint Tutuarn au monastère de Marmoutier (près de Tours en Indre-et-Loire). Cette île a été identifiée avec l’île Tristan et son nom ancien, qui fait référence à saint Tudy, pourrait être à l’origine du nom de la ville. Une autre explication étymologique courante est que Douarnenez vienne de la déformation du breton « douar an enez » qui signifie « la terre de l’île ». L’acte de donation indique qu’une église existait déjà, plutôt un petit monastère qu’une église paroissiale. Quant au don, il semble avoir eu comme but un renouveau dans la vie religieuse du diocèse.

Époque moderne

À l’époque des Guerres de la Ligue (1576-1598), le bandit Guy Éder de La Fontenelle profite de la situation pour brigander la Bretagne et plus particulièrement la Cornouaille et la région de Douarnenez. L’ile Tristan est un moment sa base. Le consensus de mise à la fin des guerres de religion le voit même se faire confier la gouvernance de l’île. Finalement convaincu d’intelligence coupable avec les espagnols et sans que soit oublié le souvenir de ses massacres, il fut roué en place de Grève en septembre 1602. À l’époque de Louis XIV, la commune fut connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets Rouges(1675).

Douarnenez a été et reste un haut lieu de la pêche à la sardine (3 714 tonnes en 2006), ce qui lui vaut le surnom de « Sardinopolis ». Ainsi, depuis le xixe siècle, plusieurs conserveries se sont installées dans la ville, dont la plus ancienne au monde (1853), Chancerelle, est toujours en activité. La technique de pêche à la sardine met en concurrence les sardiniers douarnenistes qui utilisent le filet droit et leurs concurrents utilisant la bolinche, ce qui entraîne deux « guerres de la bolinche » en 1951 et 1958.

250px-PixAile15 dans VILLAGES de FRANCEFace à la concurrence, la plupart des conserveries de sardine de la ville ont progressivement fermé leurs portes, notamment à cause de l’appauvrissement de la ressource en sardine entre 1880 et 1914. Les pêcheurs douarnenistes se diversifient alors dans la pêche au homard et à la langouste sur les côtes d’Espagne, du Portugal, du Maroc, de Mauritanie, créant chez les marins-pêcheurs douarnenistes jusque dans les années 1980 une caste de Mauritaniens.

Avant 1900, Douarnenez abrite 32 conserveries, leurs patrons faisant partie de la « noblesse de l’huile » alors que les femmes qui y travaillent sont appelées les « dames ou filles de la friture » (4 000 lors de la grève déclenchée en 1924 pour obtenir des salaires décents). En 1958, il reste 14 usines, embauchant à l’année 118 personnes. Actuellement, il reste trois usines industrielles qui ont su se développer, qui emploient près de 1000 personnes et mettent en conserve 70% du thon français : Paulet (marque Petit Navire), Cobreco (avec ses marques Arok et Jacq, elle est le leader de la conserve de coquilles Saint-Jacques et du thon fabriqué en France) et Chancerelle (marque Connétable). Depuis 2010, Kerbriant (marque Kerbriant) une petite conserverie artisanale et familiale de plats cuisinés à base de produits de la mer, installée à Beuzec-Cap-Sizun depuis 1986, s’est deplacée sur le site de Lannugat à proximité de la conserverie Cobreco. En 2013, Chancerelle rachète Cobreco et quitte son usine historique sur le port du Rosmeur. Douarnenez est toujours la capitale européenne de la conserve de poisson.

Le port-musée au Port Rhu a récemment abrité une importante exposition de l’historien local Alain Le Doaré, relatant l’histoire des conserveries dans la ville des « Penn-sardin », mais aussi en Cornouaille et sur tout le littoral atlantique. Pointeuse, tables, sertisseuses, autoclaves, camion, coffre, boîtes, archives, photos, maquette et films… témoignent de cette activité industrielle.

 

 

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Avallon et sa vallée des merveilles

Posté par francesca7 le 31 décembre 2013

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Avallon, perché sur un promontoire granitique isolé entre deux ravins, occupe un site pittoresque au-dessus de la vallée du Cousin. La ville ne manque pas d’attraits avec sa ceinture murée, ses jardins et ses maisons anciennes. C’est aussi un excellent point de départ pour la visite de l’Avallonnais et du Morvan.

On a retrouvé sur une monnaie celte, le nom gravé d’Aballo, qui peut être rapproché du mot saxon signifiant « pomme » : Apfel, apple. 

8617 Avalonnais qui ont adopté Vauban (né à St Léger) comme un des leurs : sa statue par Bartholdi trône au bout de la promenade des Terreaux. 

Puissamment fortifié, Avallon devint au Moyen Age une des « clés » de la Bourgogne. En 1432, alors que Philippe le Bon se trouve en Flandre, Jacques d’Espailly, surnommé Forte-épice, parvient à la tête d’une bande d’aventuriers du Nivernais, à se rendre maître des châteaux de la basse Bourgogne. Il va même jusqu’à menacer Dijon. Les Avallonnais, tranquilles dans leurs murailles, dorment sans inquiétudes quand, par une nuit de décembre, Forte épice surprend la garde, escalade les remparts, et enlève la ville. Le duc de Bourgogne, alerté, revient en hâte. Il fait diriger une « bombarde » contre la cité ; les boulets de pierre ouvrent dans la muraille une large brèche par laquelle se précipite l’armée bourguignonne. Mais l’assaut est repoussé. Exaspéré, Philippe le Bon envoie chercher chevaliers et arbalétriers. Forte épice se sachant perdu disparaît par une des poternes qui ouvrent sur la rivière, abandonnant ses compagnons dans sa fuite.

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Une ville fortifiée – le tour des remparts.

Depuis l’hôpital, bâtiment du début du 18ème siècle, suivre la rue Fontaine Neuve dominée par la tour des Vaudois ; le bastion de la Côte Gally surplombe un terre-plein propice à la promenade, au-dessus du ravin du ru Poto. Par la rue du Fort Mahon, on rejoint le bastion de la Petite Porte, après la tour du Chaître (1454) et la tour Gaujard. En suivant en contre-haut le ravin des Minimes, on voit la tour de l’Escharguer – bien conservée – puis la tour Beurdelaine, la plus ancienne, construite en 1404, par Jean sans Peur, renforcée en 1590 par un bastion couronné d’une échauguette en encorbellement.

 

L’église Saint Lazare – au 4ème siècle, un édifice fut fondé ici sous le vocable de Notre Dame. D’un sanctuaire du 10ème siècle subsiste une crypte sous le chœur actuel. A cette époque, l’église reçut du duc de Bourgogne, Henri le Grand frère de Hugues Caper, le chef de St Lazare, insigne relique à l’origine d’un culte. Dès la fin du 11ème siècle, l’affluence des pèlerins était telle qu’il fut décidé, en accord avec les moines constructeurs de Cluny, d’agrandir l’église. Consacré en 1106 par le pape Pascal II, le sanctuaire dut vite trop petit et on reporta la façade à une vingtaine de mètres en avant pour allonger la nef.  

 

220px-Avallon_005 dans VILLAGES de FRANCELes portails – La façade était autrefois flanquée au Nord d’une d’une tour-clocher au pied de laquelle était percé le portail Nord ; le clocher incendié puis ruiné plusieurs fois, s’écroula à nouveau en 1633, écrasant dans sa chute ce petit portail et une partie de la façade. Il fut remplacé en 1670 par la tour actuelle l’intérêt de la façade réside dans les deux portails qui subsistent. Les voussures du grand portail, composées de 5 cordons sculptés – le  dernier très incomplet – sont remarquables : angelots, vieillards musiciens de l’Apocalypse, signes du zodiaque et travaux des mois, feuilles d’acanthe et de vigne y alternent. Remarquez les élégantes colonnettes à cannelures en hélice et les colonnes torses alternant avec les colonnes droites. Le tympan et le linteau du petit portail portent encore leurs sculptures malheureusement mutilées ; on croit reconnaître l’Adoration de la Chevauchée des Mages, leur Visite à Hérode puis la Résurrection et la Descente aux limbes. Quant au décor des voussures, il est d’inspiration végétale : guirlandes de roses épanouies, giroflées, arums stylisé.  A droite, dans le prolongement de la façade, vestiges de l’ancienne église St Pierre qui servit d’église paroissiale jusqu’à la Révolution. Sa nef abrite des expositions temporaires. A gauche du chevet, une terrasse permet d’en détailler les sculptures et de dominer la vallée du Cousin, par-delà le parc des Chaumes.

 

Intérieur – La façade lors de son déplacement, s’est trouvée orientée en biais par rapport à l’axe de la nef qui suit, par paliers successifs, la déclivité du sol (le chœur se trouve 3 m plus bas que le seuil). Dans le bas-côté Sud : statues en bois peint (17ème siècle), sainte Anne et la Vierge (15ème siècle) et un St Michel terrassant le dragon en pierre (14ème siècle).

 

Au Musée de l’Avallonnais

220px-Avallon-Mus%C3%A9e_de_l%27Avallonnais_%284%29 dans YonneFondé en 1862, le musée est installé dans l’Ancien Collège. La section de préhistoire, particulièrement riche, présente les collections de l’abbé Parat, archéologue du 19ème siècle qui entreprit de nombreuses fouilles dans les grottes de la Cure et de l’Yonne (grosses d’Arcy et de St Moré, camp de Cora) ; ses travaux furent complétés par les découvertes effectuées de 1946 à 1963 par A. Leroy-GOURHAN. La période gallo-romaine est illustrée par des éléments uniques ; les statues du sanctuaire de Montmartre (Vault de Lugny), la mosaïque des Chagniais (St Germain des Champs), une excepitonnelle collection de monnaies romaines et médiévales. De l’époque mérovingienne, remarquer le mobilier du cimetière de Vaudonjon auquel doit prochainement s’ajouter celui du site de Bierry les Belles Fontaines. La section des Beaux-Arts privilégie les artistes régionaux : collection de pièces d’orfèvrerie réalisées de 1919 à 1971 par l’artisan décorateur Jean Desprès ; sculpture et P. Vigoureux ; peintures d’Antoine Vestier (Petite fille au perroquet 1790). On voit également la célèbre série du Miserere de Georges Rouaults et les premiers tableaux qu’il a peints pour le musée en 1895 (Stella Matutina et Stella Vesperina, où se lit très nettement l’influence de son maître Gustave Moreau).

 

Un site à visiter : http://www.museeavallonnais.com/

 

Ce sont des générations d’érudits locaux, collectionneurs et donateurs, souvent fort engagés dans la politique pour la République, qui ont rassemblé les collections du musée. Ils se sont réunis dans une société d’études, symbole de la curiosité, de la vitalité intellectuelle et économique d’Avallon et ont permis la vie du musée. 

Proche de l’impressionnante Tour de l’Horloge, le musée remonte l’histoire du pays avallonnais, et celle des artistes anonymes du Moyen Age aux sculpteurs et peintres des 19ème  et 20ème  siècles, avec les oeuvres de G. Rouault, P. Vigoureux, G. Loiseau-Bailly ou J. Després.

Depuis juillet 2011, le musée présente aussi l’unique et exceptionnelle « Collection Yao, Mien et Mun, de Chine, Vietnam, Laos et Thaïlande ».     

 

 

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Ville frontière d’AUXONNE

Posté par francesca7 le 31 décembre 2013

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Tout témoigne par ici du rôle de place forte tenu par cette ancienne ville frontière : caserne, arsenal, remparts, champ de tir et château fort. Comme pour calmer le jeu, la Saône pacifique s’écoule au bord d’allées ombragées. 

AUXONNE, prononcé Aussonne, le « X » n’étant pas étymologique. Au 17ème siècle, on disait Assona, pour faire le lien avec la Saône, alors appelée Alisontia. 

Pour comprendre : Le Lieutenant Bonaparte – Le régiment d’artillerie d La Fère est en garnison à Auxonne depuis décembre 1787 LORSQUE Bonaparte y entre, au début de juin 1788, en qualité de lieutenant en second. Il a alors 18 ans et suit les cours théoriques et pratiques de l’Ecole royale d’artillerie, avec un désir très vif de s’instruire qui le fait remarquer comme à Valence, sa garnison précédente… Epuisé par les veilles et par les privations auxquelles sa maigre solde le contraignait, il quitte Auxonne le 1er septembre 1789 pour sa Corse natale. Il est de retour à la fin de février 1791, accompagné de son frère Louis dont il devient le mentor, et assiste en spectateur attentif aux événements qui se précipitent à Paris. En avril, il quitte définitivement Auxonne pour rejoindre le régiment de Grenoble. Cinq ans plus tard, il sera nommé commandant en chef de l’armée d’Italie. On connaît la suite.

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On peut y visiter l’Eglise Notre Dame élevée à partir du 12ème siècle, elle est hérissée de gargouilles et de statues. Son transept est flanqué à droite d’une tour romane d’origine. Le porche (16ème siècle) abrite les statues des prophètes refaites en 1853 par le sculpteur Buffet.

 On peu remarquer dans l’absidiole droite une belle Vierge bourguignonne au raisin, de l’école de Claus Sluter (fin du 15ème siècle), sur le 4ème pilier de la nef, à droite, une Chasse de St Hubert, polychrome, peinte au 15ème siècle ; dan la première chapelle du bas-côté gauche, un Christ aux liens du 16ème siècle et un St Antoine ermite ; dans le chœur, un aigle en cuivre servant de lutrin, et des stalles de la même époque. Près de l’église, au centre de la place d’armes et face à l’hôtel de ville, édifice en brique du 15ème siècle, s’élève la stature du « Lieutenant Napoléon Bonaparte » par Jouffroy (1857). 

Voir aussi le Musée Bonaparte, installé dans la plus grosse tour de la forteresse (édifiée par Louis XI plusieurs fois remaniée), il présente des objets personnels du lieutenant et des armes de soldats du futur Empire (futurs, même, puisque Napoléon III n’est pas oublié).

 

 

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LES CHAMPIONS D’AUXERRE

Posté par francesca7 le 31 décembre 2013

 

 

Dès le 1er siècle, c’est une ville importante dont ont témoigné les vestiges découverts récemment lors de fouilles. 

L’influence intellectuelle et spirituelle de la cité au Moyen Age repose en grande partie sur le rayonnement de l’évêque Saint Germain (début du 5ème siècle) et des pèlerinages organisés auprès de son tombeau. Au 12ème siècle, Auxerre est déclarée « ville sainte » par la papauté. La ville a donné le jour à Paul Pert (1833-1886), savant physiologiste et homme d’Etat éminent de la IIIème République , à Marie Noël (1883-1967), poétesse dont les œuvres (Les Chansons et les heures, Chants et psaumes d’automne, Le Cru d’Auxerre) témoignent d’une douloureuse recherche de la paix intérieure, et en 1932, au réalisateur de Cyrano de Bergerac (tourné en partie à Dijon et à Fontenay) Jean-Paul Rappeneau. 

Depuis les années 1980, la ville s’est fait connaître à l’international grâce à son équipe de football, L’AJA.  L’entraîneur, Guy Roux, habitant Appoigny, au Nord d’Auxerre, est parvenu à lui faire réaliser le rare doublé championnat/coupe de France en 1996. le centre d’entraînement est une véritable pépinière de talents, vendus très cher aux grandes équipes européennes (citons Ferrei, Cantona, Boli ou Diomède).

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Quartier de la Marine – Autrefois domaine des voituriers d’eau, il a gardé ses ruelles sinueuses. Prendre la rue de la Marine pour voir les vestiges de la tour d’angle Nord-Est de l’enceinte gallo-romaine, traverser la charmante place St Nicolas, qui porte le nom du patron des Mariniers, pour atteindre la place du Coche d’Eau. Au n°3, maison du 16ème siècle abritant les expositions temporaires du musée du Coche d’Eau. Remonter la rue du Docteur Labosse pour rejoindre la rue Cochois. On gagne le centre ville par la place St Etienne devant la cathédrale puis à gauche par la rue Maison Fort puis Joubert. 

Le centre ville conserve nombre d’intéressantes vieilles demeures, la plupart du 16ème  siècle. La rue Fécauderie (deux maison à colombage possédant un poteau cornier sculpté à l’angle de la rue Joubert, et passage Manifacier) même à la belle place de l’Hôtel de Ville, où figée parmi les passants, se dresse une statue polychrome de Marie Noël en vieille dame. 

Tour de l'Horloge d'AuxerreLa tour de l’Horloge – De style flamboyant cette tour, construite au 15ème siècle, sur les fondations de l’enceinte gallo-romaine, était appelée aussi tour Gaillarde (du nom de la porte qu’elle défendait) et faisait partie des fortifications ; le beffroi et l’horloge symbolisaient les libertés communales accordées par le comte d’Auxerre. L’horloge (17ème siècle) présente un double cadran indiquant sur les deux faces les mouvements apparents du soleil et de la lune. Le cadran astronomique fut célébré par Restif de la Bretonne, qui a vécu plusieurs années de sa jeunesse dans un atelier d’imprimeur au pied de cette tour. 

Si l’on déambule dans le quartier, on peut encore voir l’Eglise St Eusèbe, vestige d’un ancien prieuré, qui conserve une belle tour du 12ème siècle décorée d’arc polylobés. La flèche de pierre est du 15èmese siècle. A l’intérieur, remarquer le chœur Renaissance, la belle chapelle axiale et des vitraux du 16ème siècle Fermé à la visite pour travaux. La plus ancienne maison d’Auxerre, place Robillard, des 14ème et 15ème siècle. Un bel hôtel Renaissance dit « de Crole » à lucarnes et corniche sculptées, rue de Paris. On rejoint les quais de l’Yonne au niveau de la passerelle (vue) par la rue des Boucheries puis la rue Sous-Murs, qui tire son nom des murailles de la cité gallo-romaine qui la bordaient ; maisons après maison. 

La Cathédrale Saint Etienne – Ce bel édifice gothique a été construit du 13ème au 16ème siècle. A cet emplacement, un sanctuaire, fondé vers 400 par saint Amâtre et embelli au cours des siècles suivants, fut incendié à plusieurs reprises. En 1023, Hugues de Châlon entreprit aussitôt après le sinistre la construction d’une cathédrale romane. 

En 1215, Guillaume de Seignelay fit réaliser une cathédrale gotique, dont le chœur et les verrières étaient achevés en 1234. en 1400, c’est au tour de la nef, des collatéraux, des chapelles et du croisillon Sud. Dernier élément, la tour Nord, vers 1525. en façade, de style flamboyant, la façade est encadrée de deux tours aux contreforts ouvragés ; la tour Sud reste inachevée. La façade est ornée de 4 étages d’arcatures surmontées de gâbles. Au-dessus du portail central, légèrement en retrait, une rosace de 7 m de diamètre s’inscrit entre les contreforts. Les célèbres sculptures des 13èmer et 14ème siècle ont été mutilées au 16ème lors des guerres de Religions et la tendre pierre calcaire a souffert des intempéries. Au portail de gauche, les sculptures des voussures retracent la vie de la Vierge, de St Joachim et de Ste Anne ; le registre restant du tympan représente le couronnement de la Vierge. Les médaillons du soubassement traitent différentes scènes de la Genèse. 

Le portail de droite est du 13ème siècle. Le tympan divisé en 3 registres, et les voussures sont consacrés à l’enfance du Christ et à la Vie de St Jean-Baptiste. Au registre supérieur des soubassements sont représentées 6 scènes des amours de David et de Bertsabée – 8 statuettes placées entre les pinacles symbolisent la Philosophie (à droite avec une couronne) et les Sept Arts libéraux. A droite du portail, un haut-relief représente le Jugement de Salomon. Des deux portails latéraux, celui du Sud, du 14ème siècle, consacré à St Etienne, est le plus intéressant. Le portail Nord est dédié à St Germain.

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Querelles de clochers en villages de Bourgogne

Posté par francesca7 le 31 décembre 2013

 

 

explo_2_21232_1_photo1_gL’église par exemple de DOMPIERRE EN MORVAN (Dompierre-en-Morvan était anciennement nommée Domus Petrus au XIIème siècle) est une des plus remarquables des environs. Bâtie en forme de croix latine, elle se compose de constructions de diverses époques. Le sanctuaire éclairé par une baie ogivale à meneaux est du 16ème siècle. Le chœur, du 12ème, porte une grosse tour surmontée d’un toit pyramidal qui abrite trois cloches (850 kg, 500 kg, 50 kg). Sur côté Nord on peut voir une chapelle gothique. La nef est du 16ème siècle. On remarque dans le portail le style de la Renaissance. Dans cette église, sont classés à titre définitif, depuis le 1er décembre 1913, deux vitraux datant de la fin du 14ème siècle et la statue en pierre de saint Pierre assis, du 15ème. 

En même temps (1887) que la construction d’un groupe scolaire, se pose aussi le problème « urgent » du clocher de l’église. Un projet de restauration déposé il y a 40 ans n’a pu être exécuté faute de ressources… voici le contenu :

« Le 3 avril 1887, le conseil municipal, considérant en effet que le clocher, depuis longtemps, menace ruine et qu’un accident imprévu peut hâter sa chute laquelle aurait des conséquences très graves, qu’il est en danger permanent pour les toitures environnantes ; que, d’après un examen sérieux fait par un architecte, il est évident que la flèche du clocher n’est susceptible d’aucune réparation utile, est d’avis (…) que les plans et devis dressés en vue des travaux soient approuvés. Le conseil, considérant que, de son côté, la commune n’a rien à affecter à cette dépense, mais qu’elle possède une réserve de bois communaux âgée de 17 ans, évaluée approximativement à 10 000 F (de l’époque), délibère : 

Mons le préfet est prié de bien vouloir autoriser la vente de la coupe (quart en réserve) que la commune de Dompierre possède au hameau de Courcelotte, et dont le produit sera destiné à couvrir les dépenses qu’entraîneront la reconstruction du clocher et l’élargissement des rues du hameau de Courcelotte ». 

Depuis une époque très reculée, le hameau de Courcelotte, considéré comme le plus pauvre de la commune et situé à proximité de l’essentiel des bois communaux, bénéficie d’affouages. Tous le sans, une coupe affouagère est évaluée et distribuée par feu, aux seuls habitants de ce hameau. Cet avantage en nature, toujours en vigueur aujourd’hui, a de tout temps été conservé avec vigilance ; « Touchez-pas à mon bois ! ». En mars 1890, le conseil municipal reprend la question du clocher, en sommeil pendant la construction du groupe scolaire, et constate à nouveau qu’il est extrêmement urgent de commencer les travaux projetés précédemment. La coupe de réserve a été vendue en 1888 et a rapporté une somme de 10 100 F, largement suffisante pour la reconstruction du clocher (9 335 F). Le reste sera consacré, comme prévu, à l’amélioration des rues de Courcelotte. 

Cette décision raisonnable pourrait satisfaire tout le monde, mais elle est âprement contestée par les habitants de Coucelotte. Ceux-ci comptent bien utiliser la totalité de la somme à leur profit ; avec le problème de l’école de Genouilly, c’est la deuxième pomme de discorde qui tombe dans le panier du maire. Protestations, réclamations et pétitions qui remontent jusqu’au ministère concerné, lequel donne raison au hameau (19 juillet 1890), bloquent la décision du conseil. Dans l’intérêt général de la commune, celui-ci ne peut accepter cet état de fait … 

La pression continua de monter…

En février 1894, une nouvelle pétition exige l’amélioration des chemins de Courcelotte et « que le hameau puisse être érigé en section spéciale, de manière à posséder des biens propres et avoir une représentation distincte au conseil municipal ». 

En réponse, « le conseil, considérant que le sectionnement de ce hameau entendu comme les pétitionnaires le réclament, amènerait la désorganisation de la commune, ne croit pas devoir s’arrêter sur cette question qu’il juge inopportune et à l’unanimité, est d’avis de la rejeter ».

Le 7 mars 1895, comme la situation est toujours bloquée, la majorité du conseil (quatre voix contre trois) abandonne le projet de reconstruction du clocher de Dompierre. Les trois conseillers désavoués expriment alors leur indignation en ces termes…

« (..) Mais reculer la difficulté n’est pas la résoudre, et dans le cas actuel, c’est l’aggraver. C’est pourquoi les soussignés estiment que la décision prise par la majorité du conseil est une désertion et un abandon des intérêts qui leur sont confiés, et peut avoir une conséquence matérielle et pécuniaire dont ils sont, selon nous, loin de se douter. Quant à nous, soussignés, sans cesser de considérer la commune comme un seul être collectif où les recettes et les dépenses doivent être (comme elles l’ont d’ailleurs toujours été jusqu’alors) communes dans un intérêt et un but également commun ; que toute autre interprétation est inique et despotique, et contraire aux principes égalitaires de la Révolution qui a supprimé les privilégiés et les parias. 

(…) Avant l’approbation de cette délibération, nous aurions peut-être prié M. le sous-Préfet, qui connaît moins que nous le milieu où nous nous agitons stérilement, d’user de la haute autorité morale auprès de nos honorables collègues et les engager à s’affranchir de toute autre préoccupation que l’intérêt général ; nous nous bornerons simplement auprès de nos concitoyens à décliner toute responsabilité résultant de la décision prise par la majorité de leurs mandataires ». 

images (1)En avril 1897, les habitants de Courcelotte poussent la provocation jusqu’à couper et s’approprier sans autorisation, les arbres qui se trouvaient sur le pâtis communal à proximité du hameau. « après une discussion assez vive, et après entente avec les représentants du hameau de Courcelotte et les autres représentants de la commune, le conseil fixe l’estimation des arbres et la somme pour chaque habitant qui a pris part au partage… » 

Le 30 novembre 1897, M. le maire démissionne à cause « des difficultés et des divisions existant tant au sien du conseil municipal que dans celui de la population elle-même ; constatant l’inutilité de ses efforts pour le bien de tous… » 

En juin 1898, le conseil remanié approuve les nouveaux plans et devis de reconstruction du clocher. En juillet, il votre les fonds nécessaires pour faire face à la dépense. Ces travaux seront financés par l’emprunt et par une subvention d’Etat. La situation e débloque. La réfection du clocher ne commencera toutefois que deux ans plus tard, en 1900, avec en prime l’obligation de refaire les toitures et les enduits de l’église qui se sont dégradés pendant tout ce temps. Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, le 21 juin 1900, « M. le maire est heureux d’annoncer que l’affaire (somme produite par la vent d’une ocupe de vois en 1888), soumise aux habitants de Courcelotte sous forme de référendum, a été approuvée par la totalité d’entre eux, et il invite l’assemblée à ratifier les conditions de l’accord. 

Le conseil, considérant que l’accord intervenu entre la commune t le hameau de Courcelotte (…) est de nature à satisfaire l’intérêt général, et par conséquent à rétabli la bonne harmonie entre la commune t le hameau, a l’unanimité,

  1. Accepte, au profit de la commune, (…) la somme de 2 500 F (offerte par Courcelotte) sur le produit de la coupe de réserve vendue en 1888,
  2. S’engage à faciliter aux habitants de Courcelotte l’emploi du reste en demandant l’établissement d’un projet de réparations à exécuter aux chemins, puis et lavoirs du hameau, et en appuyant ce projet auprès de l’administration ».

A la satisfaction générale, les travaux « urgents » concernant l’église (reconstruction de la flèche du clocher, réfection de certaines toitures et de tous les enduits des murs) sont exécuté au cours de l’année 19000. Ils seront réceptionnés définitivement en février 1902. 

Ce siècle commence bien…. 

MAIS….. COUP DE FOUDRE….. (témoignage de R.Devry)

Le clocher est détruit par la foudre, le 8 juin 1956.

Ce jour là en fin d’après-midi, le temps est clame, sans une goutte d’eau, au loin l’orage commence à gronder. Soudain une boule de feu, accompagnée d’un formidable coup de tonner, illumine le ciel, et la foudre tombe sur le clocher dégageant des courants électriques de tous côté sur  de grandes distances ; toutes les installations électriques des maisons avoisinantes sont détruites. Dans certaines maison toutes proches, des objets posés sur le rebord des fenêtres traversent les pièces et se retrouvent projetés contre les portes. 

D’autre part, la commune reçoit la visite de M. de sous-Préfet de Montbard, d’origine algérienne, celui-ci croyant à un attenta, se réfugie à l’abri de sa voiture, dans laquelle son chauffeur attend, et de ce fait n’est même pas allé voir l’état de l’église… 

téléchargement (1)Les dégâts sont considérables, le clocher est découvert, la charpente disloquée, la nef à ciel ouvert, plusieurs tonnes de pierres se sont écrasées à l’intérieur, bisant les dalles du sol, les bancs, les candélabres, une partie de la statue de saint Pierre, enfin les vitraux sont soufflés. Une véritable vision d’apocalypse ! Curieusement, à l’extérieur, le monument aux morts est intact, le courant électrique suivant le grillage a démoli les pierres de taille qui se trouvent en avant du monument ; des blocs de 150 à 200 kg ont été projetés à quatre ou cinq mètres de hauteur avant de retomber dans la rue. 

L’estimation des dégâts est évaluée à une dizaine de millions de francs anciens ; la commune n’étant pas très bien garantie par son assurance, la reconstruction, qui durera trois ans, se fera grâce à des subventions et surtout par des dons très nombreux. 

(Extrait du registre de délibérations)

« En raison de la visite de M. le Sous-Préfet de Montbard, le conseil municipal s’est réuni à la mairie, le 8 juin 1956, à 16 heures….

Alors que la séance se termine, éclate un coup de foudre d’une violence extraordinaire, il est près de 18 heures. Une lumière aveuglante emplit la mairie ; l’ampoule électrique éclate, un couvercle du combiné de téléphone est projeté à travers la pièce. Les conseillers assis sous le combiné sont projetés en avant. La foudre est tombée sur l’église et a provoqué une véritable catastrophe. Les ardoises du clocher et les tuiles de l’église ont été soufflées et sont retombées dans un rayon de plusieurs centaines  de mètres. La charpente du clocher est ébranlée et le mur Ouest de la base du clocher s’est écroulé. En tombant, il a percé la voûte de la nef qui s’est effondrée à l’intérieur. Par bonheur, le chœur, partie la plus ancienne de l’édifice, et les vitaux classés ont peu souffert. Toutes les maisons du voisinage ont été touchées. Les citres ont été brisées par dizaine (à remarquer que les débris sont tous tombés à l’extérieur) ; les compteurs électriques sont détruits ainsi que l’installation téléphonique. Plus tard, de la fumée s’échappant d’un arêtier du clocher, les pompiers de Précy sous Thil interviennent pour écarter tout danger d’incendie… »

 

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Les FORGES de la Bourgogne

Posté par francesca7 le 30 décembre 2013

 

 

Le second âge de fer. C’est M.Pierre-Marie-Eugène CHAMPION Dubois de Nansouty qui créa les forges de Précy sous Thil vers 1830 ; il en était le propriétaire ; notre Champion est le neveu du général que nous avons évoqué. Citons également un des fils du fondateur des forges, Charles-Marie-Etienne, qui après y avoir travaillé quelque temps, fut aussi un brillant général mais surtout l’initiateur de l’observatoire météo du Pic du Midi de Bigorre.

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Les forges ont commencé de fonctionner vers 1834, en réduisant d’abord des minerais trouvés à proximité (Aisy sous Thil) dans un, puis deux hauts fourneaux au charbon de bois. 

En 1836, le minerai de fer (sorte de roche rougeâtre) était extrait des mines de Thostes et Beauregard exclusivement. Il était amené aux forges de Précy par des attelages puis par un petit train, en 1860. Ce minerai était chauffé à très haute température dans quatre hauts fourneaux pour séparer la fonte de la roche. La fonte liquide coulait et refroidissait dans des moules. On obtenait de grosses barres de fonte amenées ensuite aux forges de Maisonneuve et Rosée pour être transformées en fer marchand.

En 1840, quatre hauts fourneaux de grande capacité, au coke, sont élevés à Aisy pour exploiter au mieux l’excellent minerai de Thostes. Ces usines au coke étaient uniques et les plus importantes de Côte d’Or ! 

Malheureusement, en 1848 ce fut la crise et MM. De Nansouty furent évincés par leurs actionnaires ; la superbe machine était en place, mais n’avait encore rien rapporté. Reprise en 1850 par la société des forges de Châtillon Commentry, l’usine et les mines ont été très prospère jusqu’à la guerre de 1870. Le site de Rosée fut abandonné. 

Le canal de Bourgogne est achevé en 1832. Le fer est transporté avec des voitures à chevaux jusqu’à Pont Royal. Les résidus étaient déposés en tas ; ils ont été utilisés pour l’élargissement de la route de Rouvray à Saulieu. 

Les forges employaient plus d’une centaine de personnes à temps complet ; les ingénieurs, le directeur, les ouvrier (mineurs – charretiers, ouvriers des hauts fourneaux). Mais il devait y avoir en plus beaucoup de personnes à temps partiel, surtout pour l’extraction du minerai et le transport. Ce personnel venait des villages de Précy, Aisy, Montigny saint Barthélemy et Thostes. 

Selon la conjoncture, le nombre d’emplois était très variable ; jusqu’à 325 ouvriers à Maisonneuve, 85 mineurs à Thostes et 70 à Beauregard ! 

Le directeur habitait l’ancienne maison de M. Blondeau père, aux forges. Le château de Vitry était l’habitation des ingénieurs et des chefs d’équipes. Dans la maison qui fait face à celle de M.Pichenot logeaient les célibataires ; on l’appelait la caserne. Toutes les maisons,  gauche ont été construites à cette époque (en montant la côte de Maison Neuve). Les forges ont été installées à Précy, au bord du Serein, pour utiliser la force motrice de l’eau. 

Dans les mines de Thostes, les mineurs extrayaient le minerai de fer en creusant des galeries souterraines au pic et  à la pelle ; le minerai était chargé sur des wagonnets et roulé à l’air libre. Les galeries sont maintenant (en partie)  effondrées.

Ces mines distinctes fournissaient deux types de minerai complémentaires ; celui de Thoste, friable, siliceux et celui de Beauregard, en roche, calcaire. Le mélange des deux minerais contient naturellement les fondants nécessaires à la réduction et fournit près de 50 % de fer. Pour chauffer les hauts fourneaux, on utilisait du coke en provenance de Rive de Giers (Loire) ; il arrivait par péniches sur le canal de Bourgogne, à Pont Royal. Il était amené du port à Précy par les tombereaux qui avaient transporté les barres de fer. Elles étaient ensuite emportées par péniches.

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Les forges cessèrent de fonctionner vers 1880, l’exploitation n’étant plus rentable, le minerai s’étant appauvri. Effectivement, la production des mines cessa en 1878, le minerai rentable était épuisé. Ce fut le constat du maitre-mineur Jean Marie Gueux qui conduisait l’extraction depuis 1836, avec une grande compétence. Le dernier haut fourneau en activité à Maisonneuve (et en Côte d’Or) s’éteignit en 1882. 

Sur un journal des forges datant de 1843 (apporté par François Pichenot) nous avons relevé :

-          Un manœuvre gagnait ; 1,25 F par jour.

-          Un maçon : 2 F par jour.

Il y avait des puddleurs, des lamineurs, des aides-puddleurs, des manoeuvres, des réchauffeurs, des dégrossisseurs, des ragaucheurs, des redresseurs, des leveurs d’aviot, des botteleurs. 

Parmi les noms figurant sur ce registre de comptes, on retrouve beaucoup de noms connus encore actuellement.

 

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Thorey-sur-Ouche et le Tombeau de P.POT

Posté par francesca7 le 30 décembre 2013

 

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Thorey-sur-Ouche est une commune française, située dans le département de la Côte-d’Or en région Bourgogne.

 Thorey-sur-Ouche se situe entre Bligny-sur-Ouche (5 km) et le hameau de Pont-d’Ouche (3 km) sur la D33. L’Ouche traverse la localité du Sud vers le Nord. La ligne de chemin de fer touristique de la Vallée de l’Ouche (CFVO), qui reprend l’emprise de l’ancien chemin de fer d’Épinac, passe à l’ouest de l’Ouche.

La commune de Thorey possède quatre éléments remarquables concernant son histoire :

  • Un château ; si ce dernier date du xixe siècle et appartient actuellement à la famille Villeroy de Galhau, il est construit sur l’emplacement d’un château plus ancien dont subsistent deux tourelles du xvie siècle remaniées au xixe siècle (l’une à l’est et l’autre à l’ouest du château actuel), un pigeonnier du xvie siècle, et les soubassements d’un bâtiment fort en contre-bas sous l’actuel château à l’ouest.
  • Une chapelle, que l’on appelle église et dont l’intérieur a été aménagé au xviiie siècle.
  • Un pont du xixe siècle sur l’Ouche entre le village et la Cure.
  • Une croix médiévale située dans le cimetière actuel.

 

 

Philippe Pot (1428 - 1493), seigneur originaire de La Roche et de Thorey-sur-Ouche, diplomate, chevalier de la Toison d’or, Grand sénéchal de Bourgogne. ll est né en 1428 au château de la Rochepot, il est le petit-fils de Régnier Pot, chambellan du duc de Bourgogne Philippe le Hardi, croisé et chevalier de la toison d’Or. Son parrain est Philippe le Bon, héritier du duché. Cela lui vaut d’être élevé à la cour de Dijon, puis d’être élevé au rang de premier conseiller du duc. Il participa à presque toutes les affaires diplomatiques de son époque.

Philippe Pot fut inhumé dans l’abbaye de Cîteaux dans la chapelle Saint Jean-Baptiste, sous un magnifique tombeau. Ce mausolée, représente Philippe Pot en gisant de grandeur naturelle, porté sur les épaules de huit pleurants de pierre noire. Il a été saisi comme bien national le 4 mai 1791. Il devait être transporté dans l’église Saint-Bénigne de Dijon, transformée en musée, où il n’arriva jamais.

Après une éclipse de plus de quinze ans, Charles Richard de Vesvrotte le racheta le 9 septembre 1808 pour 53 francs à un entrepreneur. Il le fit installer dans le jardin de l’hôtel de Ruffey. Après la vente de l’hôtel en 1850 par Alphonse Richard, 2e comte de Vesvrotte, le tombeau fut déposé dans la crypte de l’hôtel d’Agrain, 18, rue Chabot-Charny à Dijon, puis dressé dans le parc du château de Vesvrotte.

En 1886 l’État revendique la propriété du tombeau devant le tribunal de première instance de Dijon le 10 février 1886. Mais la cour d’appel de Dijon le 9 août 1886, reconnaît la propriété du tombeau au comte Armand de Vesvrotte, et lève la saisie le 3 mars 1887. Acquis finalement en 1889, par l’intermédiaire de l’expert Charles Mannheim, il demeure aujourd’hui au Louvre. Une réplique du tombeau est exposée dans la chapelle du château de Châteauneuf-en-Auxois.

fp1_0129_Tombeau de Philippe Pot

 Son tombeau est une sculpture en calcaire polychrome rehaussée d’or et de plomb, mesurant 181 cm de hauteur, pour 260 cm de largeur et167 cm de profondeur. Il est constitué d’une dalle sur laquelle repose un gisant à l’effigie de Philippe Pot, de taille naturelle, représenté en armure. La dalle est portée par huit pleurants, sculptés en pierre noire, quatre de chaque côté. Chacun des pleurants tient un blason illustrant les huit quartiers de noblesse de Philippe Pot.

Sur la dalle, Philippe Pot est revêtu d’une armure, les mains jointes, et est accompagné d’un chien couché à ses pieds. Bien que la scène semble reproduire une procession de mise en terre, le gisant a les yeux ouverts et les mains jointes en prière. En réalité, les miniatures du Moyen Âge indiquent que les morts n’étaient pas revêtus d’une armure mais d’un suaire cousu. Le corps était placé sous un dais et ne reposait pas sur une plaque.

Thorey-sur-Ouche et le Tombeau de P.POT dans Bourgogne 300px-Tomb_of_Philippe_Pot%2C_Right_Side_-_Louvre%2C_Room_10L’œuvre est exécutée en 1477 et 1483 pour le compte de Philippe Pot (1428-1493), grand sénéchal de Bourgogne. Son auteur n’est pas connu ; le tombeau est traditionnellement attribué à Antoine le Moiturier. Il est érigé dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste de l’abbatiale de Cîteaux.

À la Révolution française, l’œuvre est saisie comme bien national ; elle est destinée au musée devant être établi dans l’église Saint-Bénigne de Dijon. Elle disparait toutefois : après avoir été vendue en 1791 aux Dijonnais Dardelin et Duleu, elle devient propriété de Jean François Pasquier de Messanges. La collection de celui-ci est vendue aux enchères en 1808. Le tombeau est alors acquis par Charles Richard de Vesvrotte pour la somme de 53 francs.

Charles Richard de Vesvrotte installe l’œuvre dans le jardin de l’hôtel de Ruffey. Après la vente de cet hôtel en 1850 par Alphonse Richard de Vesvrotte, le tombeau est déposé dans la crypte de l’hôtel d’Agrain, à Dijon, puis dressé dans le parc du château de Vesvrotte.

En 1886, tandis que le tombeau est sous la garde d’Armand de Vesvrotte, l’État français en revendique la propriété. Cette saisie est contestée par de Vesvrotte, qui intente un procès à l’État ; il remporte ce procès en 1887. En 1889, l’œuvre est achetée par le Musée du Louvre. Elle est exposée dans la salle 10 (sculptures françaises du xve siècle).

 

 

 

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