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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Au lavoir d’Andouillet

Posté par francesca7 le 27 avril 2013

 en Mayenne

Dame de Pique ou Dame Noire
à Andouillé (Mayenne)

(D’après « Bulletin de la Commission archéologique
et historique de la Mayenne » paru en 1911)

 Au lavoir d'Andouillet dans LAVOIRS DE FRANCE andouillet

C’est en regagnant son moulin la nuit venue, et cependant qu’il traverse le bois de la Monnerie munie d’une ferte – bâton doté d’une grosse pointe de fer à une de ses extrémités – lui donnant quelque assurance, que le meunier Baril croise le chemin de la redoutée Dame Noire et pense alors vivre ses derniers instants…

Vers la fin du XVIIIe siècle, le moulin du Châtelier était un des plus anciens moulins de la commune d’Andouillé ; bâti sur le bord de l’Ernée, rive droite, il était le dernier de la commune sur cette rivière en descendant. A cinq cents mètres au-dessous de ce moulin, le ruisseau d’Ingrande se jette dans l’Ernée, sur la rive droite, limitant le territoire de la commune d’Andouillé et celui de Saint-Jean et, au-dessous du moulin, l’Ernée longe sur la rive gauche le territoire de la commune de Saint-Jean. La demeure du meunier était bâtie sur cette rive, un peu au-dessus du moulin qui était sur Andouillé.

Sa chute d’eau n’était pas considérable ; aussi, dans les hivers pluvieux, les eaux de l’Ernée dépassaient le sommet de la roue et l’empêchaient de tourner ; la chaussée qui retenait les eaux et élevait le niveau de la rivière était construite en biais. L’Ernée, en cet endroit, est encaissée dans la vallée et dominée par les collines de la Roche et de la Foucaudière à gauche, et par la colline du Pommier et les hauteurs de la Baburière à droite. Le moulin était si bien caché dans les arbres qu’il fallait connaître son existence pour le trouver, mais il se dévoilait par le bruit de l’eau de la chaussée et par le tic-tac de son traquet qui se faisait entendre d’une demi-lieue à la ronde. Le propriétaire du moulin, le meunier Changeon, le tenait de sa femme, Anne Lefèvre, qui en avait hérité de sa mère, sœur de René et Jean Baril, célibataires, qui étaient restés au service du moulin. Avant 1789, le moulin du Châtelier, comme ses environs, dépendaient de la seigneurie d’Orange.

Le meunier Changeon, grand et sec, causant beaucoup, aimant la plaisanterie, était rarement seul dans son moulin ; tous les voisins ses clients, avaient besoin de lui : les métayers pour faire moudre leur grain, et les tisserands pour acheter de la farine, car à cette époque, chaque ménage faisait son pain, les uns le cuisant dans le four attenant à leur maison, les autres se servant d’un four banal à l’usage de plusieurs voisins. Il vendait aussi aux tisserands de la farine decarabin (sarrasin) pour faire de la galette et la meunière leur donnait par surcroît une potée de lait. Jean Baril était né au moulin du Châtelier et il y avait passé toute sa vie ; son frère et sa sœur étant morts, il était resté avec sa nièce, son héritière. Il conduisait les chevaux, allait dans les métairies chercher le grain et délivrait la farine.

Tous les samedis il allait à Laval au marché aux grains, il en achetait et le rapportait sur ses chevaux. De haute taille, fortement charpenté et musclé, habitué dès son enfance à charger les sacs de farine, il portait encore dans sa vieillesse des charges que des jeunes gens ne soulevaient qu’avec peine ; il aimait à faire plaisir au prochain : c’était un brave homme ; comme la plupart des gens à cette époque, dans les campagnes, il ne savait ni lire ni écrire, mais il aimait à raconter les histoires de sa jeunesse et c’est de lui que nous tenons l’histoire de la Dame de Pique, ou Dame Noire, que l’on rencontrait la nuit dans les bois de la Monnerie. Tous les dimanches il se rendait à la messe au bourg d’Andouillé : il y restait une partie de la journée, s’occupant de ses affaires, causant et plaisantant avec les amis, buvant du cidre dans une mogue (tasse) ou un petit verre d’eau-de-vie, ayant grand plaisir à offrir une prise de tabac de sa toubique (tabatière en grès). Il mourut de froid pendant le grand hiver de 1829-1830, à l’âge de 80 ans environ.

J’avais, disait-il, 25 ans environ, quand m’arriva l’aventure suivante : c’était un samedi. Ce jour-là était, comme il l’est encore aujourd’hui, le jour du marché aux grains à Laval. J’étais allé acheter du grain pour faire de la farine et la vendre aux tisserands, chalands habituels de notre moulin, qui s’étaient établis en grand nombre dans nos environs. Nous étions à la Toussaint : les jours sont courts et pluvieux, il faut partir de bon matin du Châtelier pour se rendre à Laval, distant de trois lieues, et arriver au commencement du marché qui s’ouvrait à cette époque à 7 heures du matin. Les chemins de ce temps-là n’étaient pas à comparer avec ceux que l’on voit maintenant ; il fallait, en sortant du moulin, passer par le village du Châtelier, monter le chemin qui conduit sur la lande de la Foucaudière en passant devant la Maison-Rouge, ce qui obligeait à faire un grand détour. Pour le retour, il fallait compter une heure de plus, les chevaux étant chargés, et puis on ne manquait jamais de s’arrêter en passant et de dire bonjour à l’aubergiste de Niafle et à celui du bourg de Saint-Jean.

Ce jour-là, j’avais acheté deux fichus (mouchoirs de poche) à Laval, sachant que Louise, la couturière habituelle du moulin, devait y venir travailler dans la journée ; j’espérais qu’après le souper qui clôt généralement le travail de la journée, elle aurait le temps de les ourler. A ma demande, elle répondit : « Je le veux bien, Jean, mais pour cela il faut que vous me reconduisiez chez moi, car malgré qu’on prétende que la Dame Noire ne s’adresse jamais aux femmes, j’ai toujours peur de me mettre en retard et de la rencontrer. – Ah ! mon Dieu, je mourrais de peur, si je la voyais. – J’ourlerai vos mouchoirs et, en les attendant, vous grellerez des châtaignes que nous mangerons en buvant du cidre doux, lorsque j’aurai terminé. Pour revenir au moulin, je vous donnerai la ferte de mon défunt père qui est encore bien capable de vous servir, si par hasard vous rencontriez la Dame de Pique ».

J’acceptai sa proposition et nous partîmes aussitôt après avoir soupé. Notre chemin était de passer les planches et le petit pont devant la roue du moulin, ensuite la petite chaussée, puis le pré de la Baburière, celui des Levrettières, les taillis de la Baburière et de la Monnerie, passer le ruisseau du Bignon et de là monter les bois de la Monnerie ; on arrivait chez elle au village des Hamardières, commune d’Andouillé. La nuit était sombre ; dès notre arrivée le premier soin de Louise fut de battre le briquet et d’allumer son lucrin (chandelle de résine fort en usage à cette époque) et elle se mit à coudre. Pendant ce temps, j’allumai du feu dans la cheminée et je grillai des châtaignes que nous mangeâmes dès qu’elle eut fini.

Louise était plus âgée que moi de quelques années, raconte-t-il ; elle avait perdu ses parents et vivait seule, du produit de son travail. La soirée se passa à bavarder et lorsque l’horloge du voisin Ricou sonna onze heures, je pris congé de Louise et j’emportai mes fichus ourlés. Je partis armé de la ferte, bâton long de six pieds, gros comme moitié du bras et ferré d’une grosse pointe de fer à une de ses extrémités, dont se servaient autrefois les sauniers pour sauter les haies et au besoin pour se défendre. Pour rentrer au moulin, je pris un autre chemin, préférant les châtaigneraies des Levrettières, ma ferte me donnant de l’assurance.

J’entrai alors dans le bois de la Monnerie, après avoir passé un petit échalier qui se trouve au haut du champ de la Monnerie, et je m’engageai dans le sentier du haut du bois, ayant à ma gauche la haie construite en pierres provenant du champ des Levrettières et à ma droite les buissons de houx et de genièvres entourant les grosses pierres qui bordent le sentier que je suivais. Cette partie du bois était à cette époque plantée de grands chênes qui donnaient beaucoup d’ombre sur le sentier. Au ciel, on n’apercevait la lune qu’entre les nuages qui passaient avec vitesse, poussés par un grand vent, lorsqu’au défaut d’un buisson, à deux pas de moi, apparut tout à coup la Dame Noire, dont la haute taille me dominait de trois pouces au moins. Je fus si subitement surpris en la voyant que la peur me fit faire un pas en arrière et j’évitai ses yeux fixés sur moi qui brillaient comme deux chandelles et qui me semblaient effrayants.

Je repris cependant un peu d’aplomb et je continuai à aller en avant, regardant continuellement de son côté afin de surveiller son attitude qui me paraissait menaçante. Ayant hâté le pas, je la vis se rapprocher de moi et me suivre à ma droite, à deux pas de distance. Je crus qu’elle allait me barrer et me bousculer contre la haie comme elle l’avait déjà fait à d’autres qui l’avaient rencontrée la nuit à pareille heure et dans le même endroit du bois : cependant elle ne me toucha pas ; je continuai à marcher, elle me suivit toujours à ma droite. Ce n’était pas la première fois que je la rencontrais : je l’avais déjà vue deux fois, mais elle s’était tenue éloignée et ne m’avait pas suivi longtemps ; malgré cela je ne pouvais me défendre de la peur qu’elle me causait.

Je n’avais jamais entendu dire qu’elle eût fait du mal à quelqu’un ; pourtant on avait raconté qu’une nuit un homme qui l’avait rencontrée lui avait porté un vigoureux coup de poing en pleine poitrine pour s’en débarrasser, mais que ce coup n’avait pas fait plus d’effet que s’il l’eut donné sur un tronc d’arbre : je n’avais pas envie de recommencer l’expérience. La ferte que Louise m’avait donnée n’aurait pu me servir de défense, car je ne me sentais pas la force d’en faire usage, même si la Dame de Pique m’avait attaqué, tant j’étais dominé par la peur. Je continuai à marcher le plus vite possible et avec précaution, j’arrivai à la barrière qui sépare les bois de la Monnerie de la châtaigneraie des Levrettières : le passage de cette clôture était un grand embarras pour moi. Arrivé à deux pas, je m’effaçai pour lui donner la liberté de passer la première ; elle fit un mouvement pareil au mien et de la main, impérieusement, me montra la barrière. Je passai le premier rapidement, et de l’autre côté, après avoir fait une vingtaine de pas à la course, je regardai de côté pour m’assurer si elle continuait à me suivre : je la vis à deux pas de moi, marchant sans gêne.

Je parcourus ainsi la châtaigneraie des Levrettières, ensuite le petit chemin qui descend vers la rivière, ayant toujours la Dame Noire pour compagne. Arrivé au haut du champ de traverse des Petites-Levrettières, dont la pente est de nature à favoriser une course rapide, je m’élançai de toute la vitesse de mes jambes, je sautai la petite barrière qui se trouve au bas du champ, je traversai le pré qui vient ensuite, avec la même vitesse, je sautai par-dessus le ruisseau qui se trouve au milieu, enfin je me retournai croyant bien avoir laissé mon revenant en chemin. Il n’en était rien : elle était à côté de moi et, en la regardant, mes yeux rencontrèrent les siens qui étaient fixes et étincelants, ce qui leur donnait une expression terrible qui renouvela ma peur.

Je n’avais plus que deux prés à traverser pour arriver au moulin, je ne cherchai plus à me soustraire par la fuite à la conduite qu’elle me faisait. Au bout du dernier pré, nous arrivâmes à l’échalier qu’il faut franchir pour gagner le moulin ; mais à ce moment la Dame de Pique, s’asseyant sur le milieu, me barra complètement le passage ; au même moment un coup de vent vint ébranler les arbres avec un bruit sinistre. Je m’empressai de passer la haie à vingt pas plus loin à droite et je me trouvai alors à la porte de mon moulin. Je respirai plus à mon aise et je me retournai plus assuré : je vis la Dame de Pique devant moi à trois pas de distance. Enhardi cependant, je lui dis : « Madame, je vous remercie de la bonne conduite que vous venez de me faire ; maintenant je suis chez moi ».

Je n’avais pas prononcé le dernier mot que je reçus un vigoureux soufflet et mes yeux se remplirent de poussière, ce qui me les fit fermer malgré moi : la main qui m’avait frappé était glacée ; j’essayai d’ouvrir les yeux, la Dame Noire avait disparu. J’entrai dans le moulin et je me couchai sans lumière, je fus longtemps à me remettre de mes émotions ; j’entendis le coq du moulin chanter trois fois : je reconnus qu’il était minuit.

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Au lavoir de Lirey

Posté par francesca7 le 27 avril 2013

Le lavoir de Lirey

(Lirey se trouve à 3 km à l’est de la N 77, au sud de Bouilly dans l’Aube -10)

Restauration du lavoir de Lirey

Le lavoir de Lirey, aube, est daté de 1973. Voici son histoire.

L’Est-éclair 

La commune a fait procéder au remplacement complet de la toiture de son lavoir. Cette réfection était devenue indispensable, une partie des tuiles reposant encore sur des lattes de refend (faites à la main).
Ce bâtiment datant de 1874, typiquement champenois, à pans de bois, est le seul restant des trois lavoirs que comptait le village. 
Il est alimenté par le captage d’une source et pouvait accueillir 14 lavandières agenouillées dans leurs triolos. C’était également le principal point d’eau potable jusqu’en 1968, date d’arrivée de l’eau sous pression. 

Histoire et génèse du lavoir de Lirey – Aube

Au lavoir de Lirey dans LAVOIRS DE FRANCE lireyCréer un lavoir a posé de nombreux problèmes à la municipalité de Lirey, en raison des difficultés pour l’approvisionnement en eau. Il en fut question dès 1873 ; les problèmes d’alimentation en eau nécessiteront l’achat de la source des Vallées, et dureront jusque vers 1907. (consulter M. Michel Continent) 

Sortant de mon travail sur les lavoirs, pour ceux qui aiment l’histoire, je m’en voudrais de ne pas leur apprendre que c’est à Lirey, en 1353, qu’est apparue la relique appelée  » le Saint suaire de Turin ». Geoffroy de Charny, seigneur du lieu, le confie alors aux chanoines de Lirey. Il suscite dès cette date une grande vénération qui n’est pas sans indisposer l’évêque de Troyes ! Il y a quelques années, arrivée de Californie, une réalisatrice de la chaîne CBS est venue en France pour tourner un documentaire sur le Saint-Suaire, et, avant Chambéry, Rome puis Jérusalem, c’est à Lirey dans l’Aube qu’elle a commencé son tournage ! 

Arrêté municipal de création du lavoir de Lirey

Séance du 18 mai 1873 à 8 heures du matin. 
M. le Maire expose au conseil que depuis longtemps déjà il est question de construire un lavoir couvert qui manque absolument à la commune de Lirey et qui est réclamé par les habitants et il engage le conseil à indiquer l’emplacement qui doit être choisi et à voté la somme nécéssaire pour cette construction. 
Le conseil ayant délibéré, considérant l’urgence de la prompte exécution de ce travail, est d’avis que la place la plus convenable est au centre du pays près du clos d’Alexis Dosnan dont il sera nécessaire d’acheter une parcelle de terrain et vote à cet effet la somme de mille francs à prendre sur les fonds libres tant pour l’achat du terrain que pour la construction et prie M.le Prefet de l’Aube d’approuver cette délibération. 
Il est observé toutefois qu’avant de donner suite à ce projet, il faudra s’assurer si l’eau arrive toute l’année à ce lavoir. Pour profiter de toute l’eau qui coule à la fontaine en haut du pays sur le chemin de saint Jean de Bonneval, il faudra garnir le fossé par lequel s’écoule l’eau depuis la fontaine jusqu’au lavoir de tubes soit en terre, soit en fonte, afin qu’il ne se perde pas une goutte d’eau. 

L’an 1879, dimanche 9 février. 
Le conseil, sur invitation du Maire, ayant visité les travaux effectués par le sieur BOUDIN, décide qu’ils ont été exécutés conformément au devis. 
Mandat de 302,50 francs plus 5 francs pour deux épis qui n’ont pas été portés au devis. Au total : 307,50 francs. 

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La lessive en Nivernais

Posté par francesca7 le 15 avril 2013

 

La lessive en Nivernais dans LAVOIRS DE FRANCE lessivetrempé pendant un ou deux jours, puis on le dépose par couches successives dans un cuveau (le ťnot) installé sur un trépied de 80 cm ; on sort les cendres du cendrier г, situé au-dessous de la plaque du four, et on les étend en une couche de 10 à 15 cm d’épaisseur sur le charrier (ou charrouée), drap étendu sur le cuveau. Pour couler la buée, l’eau bouillante est versée sur les cendres, traverse le linge et s’écoule du cuveau « goutte à goutte », par la pisserotte (en paille tressée) 2, dans la tinotte, petite cuve placée sous le ťnot ; on fait chauffer à nouveau l’eau de lessive et l’on recommence l’opération pendant trois ou quatre heures, parfois pendant toute la journée. Le lendemain, le linge est porté à la fontaine ou au ruisseau, savonné puis frotté à coup de brosse, tapé et rincé dans l’eau.

La méthode était assez primitive. La pièce où l’on lavait — la cuisine — « était envahie à la fois par la fumée venant de l’âtre et par la buée : c’était une atmosphère un peu étouffante et il se dégageait l’odeur fade du linge qui a longuement bouilli » 3, et cette humidité lourde détériorait les murs 4. D’autre part, le travail des femmes — rapporter continuellement la lessive refroidie à la chaudière pour la réchauffer et la reverser au cuveau — était pénible et même dangereux, les brûlures étant très fréquentes ; la perte de chaleur était considérable — la moitié selon certains — , surtout la saponification était incomplète avec des lessives insuffisamment chauffées ; il fallait savonner le linge à nouveau pour enlever les taches et les traces jaunes, ce qui accroissait la dépense ; inversement, le linge était parfois abîmé par des lessives trop fortes (quand on se trompait sur la quantité de cendres), ou trop bouillantes 5.

Certes, le coût de l’opération est difficile à dresser. On utilisait généralement du savon blanc ou bleu marbré de Marseille, en table ou en

1. Cavité en pierre de taille mépagée sous la cheminée, que l’on retrouve dans presque toutes les maisons anciennes.

2. A Baleine, « on met dans le fond du cuveau trois ou quatre torchons dont on fait sortir les cornes par les goulottes ; en dessous de ces torchons et sur l’ouverture du goulot, on place l’os d’une mâchoire inférieure de brebis : elle sert à empêcher les torchons de s’affaisser et facilite le passage de l’eau qui doit filtrer doucement pendant douze à seize heures… » (Aglaé Adanson, ouv. cité, p. 177.)

3. R. Baron.

4. « II arrive souvent, note le sous-préfet de Clamecy, que les familles malheureuses occupent en commun de petites salles basses dans lesquelles tous les effets du ménage sont lavés, séchés, repassés, ce qui produit des exhalaisons délétères, entretient l’humidité dans le logement et devient une cause de maladie et de mort » (Mar- lière, Statistique de l’arrondissement de Clamecy, 1859, p. 120).

5. Sur les inconvénients de la méthode traditionnelle, on se reportera aux plaintes de Rouget de lisle (Notice historique, théorique et pratique sur le blanchissage du linge, op. cit., p. 60-63) : la méthode est « longue, coûteuse, empirique, embarrassante et le plus souvent inapplicable pour les pauvres ménages, qui ne possèdent qu’une ou deux chambres » ; le linge prend une couleur jaune-brunâtre et « l’emploi répété de la lessive colore et salit de plus en plus le linge à mesure qu’on multiplie les arrosages ».

 

Annales {2A » année, mars-avril 1969, n° 2) 10

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Au coeur du lavoir

Posté par francesca7 le 15 avril 2013

Grâce à Mauricette, la lavandière, le coeur du lavoir de Bagneux-la-Fosse bat toujours

Bagneaux-la-Fosse se situe dans l’Aube (10) la région Champagne-Ardenne.

En 2010, la commune comptait 175 habitants. L’évolution du nombre d’habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du xxie siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année

Non, la mère Denis n’est pas morte. Elle continue à battre son linge du côté de Bagneux-la-Fosse. Même si elle n’a pas connu les honneurs de la publicité et de la télévision, Mauricette continue, à son insu, une curiosité vivante : c’est en effet la dernière lavandière de la commune. Une survivance d’un passé nostalgique, que l’on ne rencontre plus guère dans nos campagnes conquises par l’eau courante. 

Au coeur du lavoir dans LAVOIRS DE FRANCE lavoirs-214x300

Madame le Maire est très fière du lavoir en pierre de sa commune. Mais Marie-Paule Dupin, le premier édile de Bagneux-la-Fosse, est au moins aussi fière de compter parmi ses administrés l’une des dernières lavandières du département. A 74 ans, Mauricette fait partie d’une espèce en voie de disparition : les laveuses. Elle est, en tout cas, la dernière femme de son village à utiliser le lavoir communal pour laver son linge.

 » C’est par passion « , avoue Mauricette. Mais, disons-le, c’est aussi un peu par nécessité. Cette agricultrice et éleveuse en retraite n’a toujours pas l’eau courante chez elle –  » Le robinet est dans la cour  » – et donc pas de machine à laver. Mais même équipée de tout le confort moderne, il n’est pas certain que Mauricette accepterait de si bonne grâce de délaisser son cher lavoir. 

 » Le linge est plus propre et plus souple qu’en machine parce qu’il est lavé avec de l’eau de source bien claire « , explique la lavandière. Laquelle confie tout de même ses gros draps à sa fille ou à sa bru. Mauricette vient du bout du village juchée sur sa bicyclette, son  » triolo » (orthographe approximative) accroché au porte-bagages. Le  » triolo » est cette caisse à savon rembourrée de coussins – autrefois de paille – dans laquelle la laveuse s’agenouille au bord du bassin. 

 » Je lave mon linge au lavoir depuis l’âge de vingt ans, se souvient Mauricette. A l’époque, le lavoir était noir de monde. Toutes les femmes du village s’y rendaient et toutes les pierres étaient occupées. Il fallait parfois se serrer pour laisser de la place à une laveuse qui arrivait. «  

Le lavoir avait ses bonnes places et ses mauvaises. L’endroit idéal se situait en amont du courant, avant l’eau souillée par les autres lavandières. Mais par respect pour les autres femmes, le linge le moins propre était savonné et rincé près de la sortie. C’était le cas, par exemple, des bleus de travail des vignerons. Une vanne permettait jadis de réguler la hauteur du courant. 
Sous le battoir des laveuses, les cottes des ouvriers côtoyaient un linge moins rustique.  » Trois ou quatre femmes venaient régulièrement laver le tapis en laine qui recouvrait l’autel de l’église. Cette parure a disparu depuis longtemps.  » Comme a disparu la quinzaine de nappes en dentelle qui ornaient l’autel. 

Le temps sacré des lavandières s’est lui aussi estompé. Fréquenté jusqu’aux années quatre-vingt-dix, le lavoir n’est plus guère utilisé qu’en période de vendanges, où il constitue encore un auxiliaire précieux pour les viticulteurs. 
S’il ne doit en rester qu’une, ce sera incontestablement Mauricette. C’est sans se plaindre et sans fatigue apparente qu’elle effectue les gestes immémoriaux de la lavandière, une activité qui requiert pourtant une énergie et une souplesse indéniables. Le temps ne semble pas avoir prise sur elle. 

On n’en dira malheureusement pas autant du lavoir. Vitres cassées, pompe et ornement envolés, le vieux bâtiment construit en 1854 et reconstruit en 1892 porte les stigmates de son âge. Aussi le maire caresse-t-il l’espoir de pouvoir le restaurer un jour, si les finances de la commune le permettent. Nul doute que Mauricette assistera à l’inauguration. 

Article paru à L’Est-Éclair le 3 août 2000

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Blanchisserie

Posté par francesca7 le 15 avril 2013

 

Une blanchisserie est un établissement, usine ou boutique où le linge, après avoir été blanchi, est repassé pour être livré aux clients.

On peut distinguer trois types de blanchisserie :

  • traditionnelle : désigne la boutique dédiée
  • en lieu public, où des utilisateurs louent une machine à laver le linge et le plus souvent un sèche-linge. Un service de repassage, différé, est parfois proposé par le gérant.
  • industrielle : il s’agit de l’échelle supérieure. Les clients de ces blanchisseries sont, par exemple, des collectivités locales, des entreprises, des hôtels, des hôpitaux ou des maisons de retraite. Ces blanchisseurs industriels tendent aussi à louer du linge.
  • Première étape, le lavage : après le triage et le comptage, le linge est envoyé dans un tunnel de lavage composé de plusieurs compartiments recevant environ 50 kg de linge chacun, ou dans des laveuses acceptant des charges de 30 à 250 kg de linge suivant les modèles. Le paquet de linge passe ensuite dans une presse pour l’essorage avant d’être envoyé vers les séchoirs.
  • Deuxième étape, la finition : le linge propre est envoyé dans une calandre qui repassera le drap et la plieuse, située juste derrière, pliera le linge aux dimensions voulues.

Blanchisserie industrielle

En Inde

La blanchisserie traditionnelle est le travail des dhobi wallah, la caste des blanchisseurs, à qui les familles indiennes remettent leur linge sale pour être emporté dans des centres de lavage où le travail sera fait à la main dans des trous de pierre. Le linge est lavé, puis est ensuite rendu. Le repassage peut aussi être sous-traité à des femmes qui repassent dans la rue devant le domicile du client.

Ces hommes et femmes qui s’occupent du linge des autres font partie de la classe des intouchables, c’est-à-dire des gens relégués aux tâches les plus ingrates de la société indienne, tout comme les balayeurs, les croque-morts, les barbiers, les cordonniers et les pêcheurs. A VOIR :  Caste des blanchisseurs 

 

DES VIDEOS :

 Film sur le lavage   : Image de prévisualisation YouTube

 

 

 Film sur la finition du linge : Image de prévisualisation YouTube

 

 

 Dhobi wallah en action Hommes à laver le linge dans le Dhobi Ghat. Seuls les hommes faire la lessive en Inde. Nous sommes allés les voir à Mumbai. Très intéressant! 

 

Image de prévisualisation YouTube

 

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Les Bateaux-Lavoirs

Posté par francesca7 le 26 mars 2013

Le 3 février 1851 : instauration
des bateaux-lavoirs à Paris

Instauration des bateaux-lavoirs à Paris. Les lavandières étant réputées de moeurs légères, nombreux étaient les hommes en quête d’aventures et venant troubler leur travail le long des cours d’eau.

Pour enrayer cette prostitution, on créer des endroits où elles pourraient laver en toute tranquillité. Dans les faits, un seul bateau-lavoir fut construit, à Montmartre. Détourné de son objectif initial, les lavandières le fréquentant peu, il devint le rendez-vous des peintres et des artistes de la Belle Epoque.

Les Bateaux-Lavoirs dans LAVOIRS DE FRANCE bateau_lavoir--300x193Le Bateau-Lavoir est un immeuble situé dans le quartier Montmartre dans le 18e arrondissement de Paris. Il est principalement connu pour avoir été, depuis 1904, une cité d’artistes, lieu de résidence et de réunion de nombreux artistes peintres, mais aussi de gens de lettres, de gens de théâtre et de marchands d’art. Un incendie l’ayant gravement endommagé en mai 1970 (il n’en restait que la façade), il a été entièrement reconstruit en 1978. Il comporte 25 ateliers d’artistes étrangers.

Histoire

Au numéro 13 de la place Émile-Goudeau (autrefois place Ravignan) et de la rue Ravignan, une maison remplace vers 1860 la guinguette du Poirier-sans-Pareil qui avait dû fermer vers 1830 suite à un affaissement de terrain. Construite en grande partie en brique et en bois sur le flanc d’une carrière éboulée, son rez-de-chaussée (aucun étage en façade avant) situé au numéro 13, correspond au deuxième étage de sa façade arrière, la dénivellation de terrain commandant la distribution intérieure originale. Elle est compartimentée en petits logements d’une pièce répartis de chaque côté d’un couloir rappelant les coursives d’un paquebot. Ce serait l’origine du nom de Bateau. Pour Lavoir ce nom ne lui aurait été donné que par ironie par Max Jacob, la maison ne comportant qu’un unique poste d’eau. En 1889, le propriétaire fait appel à un architecte pour la transformer en ateliers d’artistes dont la majorité donnait sur l’arrière. Avant de prendre le surnom de Bateau-Lavoir on l’appelait la Maison du Trappeur.

Le premier artiste à s’y installer en 1892 est le peintre Maxime Maufra, de retour d’un séjour en Bretagne. L’endroit devient rapidement un lieu de rencontre, où l’on remarque notamment la présence de Paul Gauguin. Entre 1900 et 1904, l’endroit est occupé par deux groupes d’artistes, des Italiens dont le plus célèbre est Ardengo Soffici et desEspagnols regroupés autour de Paco Durrio. Puis Picasso arrive en 1904 (il y demeure jusqu’en 1909 et y garde un atelier jusqu’en 1912). Sa période bleue étant terminée, il entame les tableaux de la période rose qui prend fin en 1907. En 1907 sa toile Les Demoiselles d’Avignon y est dévoilée marquant le début du cubisme. À cette époque les habitants se nomment Kees van Dongen, Juan batteaux-lavoirs1-300x176 dans LAVOIRS DE FRANCEGris, Constantin Brancusi, Modigliani, Pierre Mac Orlan, Max Jacob. En 1908 le Douanier Rousseau y est accueilli par un mémorable banquet. Le Bateau-Lavoir perd de son animation à partir de la Première Guerre mondiale au profit du quartier de Montparnasse et de La Ruche, son équivalent de la rive gauche. La maison fut aussi surnommée la Villa Médicis de la peinture moderne (par analogie avec la villa Médicis à Rome).

Inscription aux monuments historiques de la partie non incendiée monuments historiques le 31 mai 1965.

Parmi les nombreuses personnes ayant fréquenté l’endroit, on peut citer : Amedeo Modigliani, Henri Matisse, Georges Braque, Fernand Léger, André Derain, Raoul Dufy, Maurice Utrillo, Jean Metzinger, Louis Marcoussis, Guillaume Apollinaire, Edmond-Marie Poullain, Alfred Jarry, Jean Cocteau, Raymond Radiguet, Gertrude Stein, Charles Dullin, Harry Baur, Ambroise Vollard, Daniel-Henry Kahnweiler, Berthe Weill,Jacques Gaston Emile Vaillant, Robert Tatin, Maurice Denis, Kees van Dongen, Endre Rozsda, Ksenia Milicevic, Pierre Mac Orlan, Marie Laurencin, Pablo Picasso, Gen Paul, etc.

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Le Moulin des Lavoirs

Posté par francesca7 le 26 mars 2013

 …. à Saint-Florent sur Cher

Saint-Florent-sur-Cher (18-Le Cher) est une ville qui existe depuis la période gallo-romaine (« vicus aureus », le village doré, puis Bourg-Doré). Le premier monument construit fut l’église paroissiale au 11e siècle. Au 13e siècle s’est installée une seigneurie connue, dépendant directement de la grosse tour de Bourges. Le château servait de centre de contrôle du travail des mariniers et des flotteurs de la Marine Royale pour lesquels deux ports furent construits de chaque côté du pont. Des liens avec les villages voisins se créent grâce à la création d’une route entre Bourges et Saint-Florent en 1803, d’un nouveau pont en 1832, d’un viaduc en 1892 et l’arrivée du chemin de fer en 1893.

Avant 1790, il y avait à Saint-Florent des moulins banaux.

Le moulin de La Chaise, dont il est fait mention dans des actes administratifs de 1713 et 1775, appartenait au Seigneur du Coudray, et était situé sur le bras gauche du Cher. Il a été détruit en 1800.

Le moulin des lavoirs appartenait à la paroisse de Saint-Caprais. C’était une grande minoterie, dont les appareils étaient mis en mouvement par une  turbine hydraulique d’une puissance de 35 à 40 chevaux-vapeur. Ils se composaient de cinq paires de cylindres cannelés pour le broyage du froment, de huit paires pour le convertissage de semoule et gruau, enfin, de huit bluteries (sorte de tamis servant à séparer la farine du son) et d’un sasseur (filtre).

L’usine fabriquait en 24 heures entre 70 et 80 quintaux de farines fines.

Georges Vrinat fut le dernier minotier propriétaire de ce  moulin à froment. En avril 1936, Mr Baudin y installa la Société Centrale d’Oxygène (soudure, puis protection de surface par cadmiage et polissage).

Le moulin brûla en juillet 1960.

Le Moulin des Lavoirs dans LAVOIRS DE FRANCE le-moulin-300x196

LE HAUT FOURNEAU DES LAVOIRS : Témoin de la métallurgie en Berry

Construit en 1842, le haut fourneau des Lavoirs s’inscrit dans la longue tradition de la métallurgie berrichonne, qui remonte à l’Antiquité. Le Berry fut, en effet, une grande région productrice de fonte et d’un fer réputé.

Dans la période 1830-1850, pour répondre à une demande croissante (notamment pour les chemins de fer), des industriels installent des fourneaux, forges et fonderies afin de produire rapidement : fonte, fer et divers objets, et machines. C’est ainsi qu’en 1942, Le Marquis de Travan et demande l’autorisation d’établir un haut fourneau sur sa propriété des lavoirs à Saint-Florent. La force motrice sera l’eau, prise grâce à une dérivation du Cher dans la retenue du moulin des lavoirs. Il est prévu de produire annuellement de 2000 à 2500 tonnes de fonte. Le minerai provient des minières des bords du Cher à raison de 3000 à 4000 m3 par an. Le combustible utilisé sera le coke de Commentry à raison de 8000 m3 par an.

Œuvre du célèbre ingénieur Walter de Saint Ange, le haut fourneau des lavoirs constitue le type achevé d’une nouvelle génération de fourneaux lentement élaboré entre le milieu du XVIIe siècle et la décennie 1820. Au milieu du 19ème siècle, la crise économique va sonner le glas des usines métallurgiques de Rosières et des Lavoirs. Le site des Lavoirs cesse son activité en 1862.

Il nous reste aujourd’hui un bel ensemble bien conservé, qui a été inscrit aux monuments historiques le 31 août 1992. Outre le haut fourneau complet, le site comprend,  le canal de dérivation du Cher amenant l’eau, qui actionnait la roue de la soufflerie, les vestiges de l’ancienne chambre de la machine à vapeur, les chambres des soufflets et la halle de coulée, la maison du régisseur et les logements ouvriers. Enfin, il faut imaginer, sur la hauteur dominant la route départementale,  une halle à charbon (détruite aujourd’hui) ainsi qu’une  rampe d’accès au fourneau.

 

LAVANDIERE de St Florentin sur Cher   : Depuis les temps les plus reculés, le lavage domestique du linge fut une activité dévolue à la femme. Dès le 13ème siècle, la lessive du gros linge est en usage une fois, voire deux ou trois fois l’an. A côté de ces temps forts, il y a, pour le petit linge, le fameux jour de lessive.

Très tôt le matin, les lavandières se rendaient sur les bords du Cher, au lavoir du château, avec leur brouette lourdement chargée : baquet, battoir, brosse, savon et corbeille de linge sale. Une fois agenouillées dans  leur cabasson garni de paille, le travail pouvait commencer.

On lavait le linge au savon de Marseille, aux cristaux de soude ou à l’eau de javel, on le frappait énergiquement avec un battoir pour en extraire la lessive, on le frottait avec une brosse en chiendent, on le rinçait dans l’eau claire, puis on l’égouttait avant de l’essorer. Les lavandières étaient généralement des matrones aux épaules voûtées, aux reins brisés par la génuflexion prolongée, aux bras broyés par le brossage et la manipulation des grosses pièces, des draps lourds et humides, aux mains et aux genoux gelés, crevassés par les hivers rigoureux et l’eau glacée, les doigts déformés par l’arthrite. 

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Le lavoir était cependant le lieu privilégié des rencontres féminines, un peu comme le café pour les hommes. Les nouvelles du village circulaient vite et les langues allaient bon train et souvent les chants résonnaient pour se donner de l’ardeur à l’ouvrage. S’il est vrai que le travail était harassant et les techniques utilisées fastidieuses, il  faut convenir aussi que c’était un monde où l’on s’entraidait et où la solidarité avait vraiment un sens.

Les lavoirs évoquent, de nos jours, une activité révolue. A partir des années 1950, l’arrivée de l’eau sur les éviers, puis l’apparition de la machine à laver le linge, sonneront la fin de cette dure besogne.

Les lavandières n’existent plus, mais leur histoire demeure.

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LAVOIR de Dompierre en Morvan

Posté par francesca7 le 26 février 2013

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Dompierre-en-Morvan est une commune française, située dans le département de la Côte-d’Or et la région Bourgogne, proche de PRECY SOUS THIL. Comme son nom l’indique, Dompierre se situe dans le massif du Morvan. Ancien nom : Dompnus Petrus (1151) selon Courtépée.

Les 219 habitants de la commune vivent sur une superficie de 15 km² avec une densité de 15 habitants par km² et une moyenne d’altitude de 380 m.

Autrefois les machines à laver le linge n’existaient pas, les ménagères allaient au lavoir.

A GENOUILLY… Trois lavoirs :

Le premier, le long de la rue principale.

Le deuxième, sur la route de Montigny, à droite. Ce lavoir était non couvert, un ruisseau passait en son milieu. Actuellement il n’en reste que les murs.

Le troisième, toujours existant, se trouve également sur la route de Montigny. La hauteur de ce lavoir couvert permet de laver debout.

A JADRON… un lavoir :

Le long de la route allant à Genouilly, au bord de la mare, qui n’existe plus.

A DOMPIERRE… Un lavoir :

Il se trouve au lieu-dit le « Préna ».

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A COURCELOTTE…. Deux lavoirs :

Le premier au carrefour à l’entrée du hameau.

Le deuxième sur le chemin en direction de l’étang de Cassin.

A VILLARS… Un lavoir :

Sur la route nationale , dans un creux, sur la gauche de la route allant à PRECY sous THIL.

Au début du siècle, la lessive ne se fait que deux ou trois fois par an. Les ménagères se servent de cendre de bois qu’elles mettent dans un sac en toile. Ce sac est plongé dans un cuvier en bois qu’elles remplissent ensuite avec de l’eau très chaude. Puis elles immergent leur linge, qu’elles remuent avec un gros pilon de bois.

Ensuite, elles posent leur cuvier sur une brouette, et se rendent au lavoir ; là, elles s’agenouillent dans une sorte de caisse renversée et remplie de paille ou garnie d’un coussin. Elles prennent le linge au fur et à mesure, le tapent avec un battoir en bois – « le tapou », le rincent dans l’eau courant plusieurs fois, dans un mouvement très ample et régulier. Souvent les paysannes se retrouvent à plusieurs, et cela donne lieu à de multiples conversations.

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Vingt ans après, utilisation de la lessiveuse.

Le linge de couleur est traité à part (chemises des hommes, blouses et tabliers des femmes, etc..) Il est mis à tremper dans une grosse bassine en tôle galvanise, remplie d’au chaude où l’on met fondre des cristaux de soude. Ensuite, les ménagères mettent cette bassine sur une brouette, prennent une brosse de chiendent et un gros morceau de savon de Marseille et partent au lavoir communal.

Dans certains lavoirs de la commune, se trouvent des cheminées et des petits poêles en fonte sur lesquels les laveuses peuvent poser leurs bassines et les faire chauffer. Ces poêles servent également de chauffage.

Le linge blanc (draps, torchons, serviettes, etc…) est traité dans une lessiveuse en fer, dans laquelle se trouve un fond percé de trous sur lequel s’emboîte un « champignon », lui aussi muni de trous, comme une pomme d’arrosoir. L’eau en bouillant monte et se déverse sur le linge, ce liquide s’appelle le « lessu » ou le « laichu ». Une fois le linge bien bouilli, une heure environ, les ménagères transportent les lessiveuses sur une brouette, savonnent, brossent et rincent leur linge dans l’eau du lavoir. Précisons que le linge, dans les lessiveuses, est retenu par quatre petits crochets, pour éviter qu’il ne remonte à la surface.

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Lavoir de Précy sous Thil (21)

Posté par francesca7 le 24 février 2013

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Précy-sous-Thil est une commune française, située dans le département de la Côte-d’Or et la région Bourgogne.

C’est là où j’habite depuis ma tendre enfance….

Historiquement, c’est là que Claude Michel Ernest de Neuchèze est né (16 juin 1807 à Précy-sous-Thil - 24 juin 1859 à Medole), grand officier de la Légion d’honneur, lieutenant-colonel du 8e régiment d’infanterie, tué à la bataille de Solferino.

A Précy sous Thil il y a deux  grands lavoirs… + un tout petit en haut du village !

2eme-lavoir-de-precy-interieur-300x246 dans LAVOIRS DE FRANCESitué aux portes du Parc Naturel Régional du Morvan (nord-Est) dans le département de la Côte d’Or, Précy-sous-Thil est un charmant bourg non loin des plus grands sites bourguignons tels que l’Abbaye de Fontenay, le site d’Alésia, la cité médiévale de Semur-en-Auxois et qui vous invite à la détente dans un environnement verdoyant et calme.

Terre par excellence pour les activités de pleine nature, le pays de l’Auxois Morvan saura répondre à toutes vos envies, qu’elles soient à faire en famille, entre amis ou en couple, vous trouverez de quoi passer un séjour des plus sympathiques à moins de 30 km de Précy-sous-Thil…

Le nom de la commune apparaît en 1024 : Prisciacus (qui signifie domaine de Priscus à l’époque romaine). Précy sous Thil dans le pays de l’Auxois, jouit d’une nature très riche et propice aux activités de loisirs (golf, randonnées, balade à cheval et en attelage), un magnifique point de vue (la Butte de Thil). La « Sentinelle de l’Auxois » comme on l’appelle, c’est-à-dire le château de Thil situé sur la colline de Thil, est considéré comme un des plus anciens château forts de  France.

Il dresse sa tour de défense « l’espionne de l’auxois » (25 m de haut) face à une collégiale du XIVè siècle. D epart et d’autre de l’allée de tilleuls qui relie les deux monuments, on aperçoit les premiers contreforts du Morvan face aux collines de l’auxois.

Mais revenons ici aux deux LAVOIRS de Précy sous Thil, mon village….

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Petite Anecdote sur les Lavoirs :

…. La Guerre au Tonkin : Extrait des « nouvelles du pays » de Mars 1917. Livre de Alain Monin : Quand j’allais à l’école autour de la butte de Thil

« A Courcelotte, quelques kms de Précy, au quartier surnommé Le Tonkin, à l’époque des Lavoirs, de vieilles rancunes sommeillent depuis longtemps et de fréquentes disputes éclatent entre voisines. Ces jours derniers, une bataille ne règle a eu lieu entre laveuses sur le bord d’une mare communale située sur le pâtis de Pierre Grosse. La lutte s’est terminée d’une façon tragicomique pour l’une d’entre elles< ; l’objet de la contestation ? Vouloir, pour deux laveuses, occuper la même place. Là-dessus, copieux crêpage de chignon et distribution de horions à coups de battoir…

Survient une voisine qui prend parti contre la première, si bien que celle-ci, après des efforts désespérés, perd l’équilibre, bat l’air de ses bras et s’écrase dans la mare.

L’acharnement des deux autres ne s’arrêta pas là ; elles voulurent faire boire un coup à leur victime, et sans l’arrivée de M L…, que la scène avait attiré, elle eut, paraît-il, fait la carpe pour de bon. Elle en fut heureusement quitte pour un bain froid, fort désagréable en cette saison. Le lendemain, la gendarmerie mandée fit une descente sur les lieux et dressa des procès-verbaux.

Mesdames les laveuses, qui avez l’ardeur si belliqueuse, que n’êtes-vous sur le front, à côté de nos poilus ? Vous y feriez bonne figure et vous seriez sûres d’y récolter, au lieu de procès-verbaux, des citations à l’ordre du jour et des décorations de toutes sortes ».

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petit lavoir rénové, en haut de Précy, à 700 m environ de chez moi !

A PRECY sous THIL, les lavandières de l’époque utilisaient ces emplacements ; je m’en souviens moi-même puisque à mon très jeune âge, 3-4 ans il me semble, j’accompagnais ma maman …

je vous avouerai qu’un jour, pas fait comme un autre, j’ai fait une chute à trop me pencher pour atteindre l’eau du lavoir et oups ! je me suis retrouvée dans la rivière. Heureusement plus de peur que de mal mais je me souviens avoir eu très froid…. Maman me racontait souvent cet exploit en disant qu’elle m’avait rattrapée par ma robe !

 L’utilisation des lavoirs a été progressivement abandonnée au XXe siècle. Il subsiste toutefois de nombreux témoignages de ces sites pittoresques en rénovation, aux styles architecturaux d’une grande variété selon les régions et périodes historiques. Ahhh !!! ce lavage du linge une fois la semaine !!! c’était pas drôle en hiver….  D’ailleurs c’était mon père lui-même qui m’avait également confectionné  un petit caisson, à ma taille, comme celui de ma mère, afin de reposer mes genoux sur un coussin et afin d’y mettre ma petite brosse et mon savon de Marseille découpé, car sinon il était bien trop gros pour ma petite menotte.

Le bord du lavoir comportait en général une pierre inclinée. Les femmes, à genoux, jetaient le linge dans l’eau, le tordaient en le pliant plusieurs fois, et le battaient avec un battoir en bois afin de l’essorer le plus possible. En général, une solide barre de bois horizontale permettait de stocker le linge essoré avant le retour en brouette vers le lieu de séchage. Certains étaient équipés de cheminées pour produire la cendre nécessaire au blanchiment.

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Les Lavandières d’antan

Posté par francesca7 le 24 février 2013

 

Chargées de l’entretien du linge des familles aisées et bien que jamais érigées en corporation régulière, les blanchisseuses ou lavandières doivent se plier au XVIIe siècle aux exigences d’une administration parisienne veillant à la bonne hygiène des tissus nettoyés, et s’assurant que cette activité soit exercée notamment au sein de bateaux-lavoirs.

Les blanchisseuses furent d’abord appelées lavandières, nom qu’elles conservèrent durant plusieurs siècles. La Taille de 1292 cite 43 lavandiers ou lavandières, parmi lesquels « Jehanne, lavandière de l’abbaie » de Sainte-Geneviève ; elle habitait la « rue du Moustier »…

Spectacle de Lavandières interprété pour nous…. En vidéo Image de prévisualisation YouTube

Une lavandière désigne toute femme qui lavait le linge à la main, dans un cours d’eau ou un lavoir tandis qu’une laveuse est une femme qui faisait profession de laver le linge. Un nom voisin était buandière. Le mot de lavandière se reprendra avec l’habitude de parfumer le linge propre avec de la lavande.

En toutes saisons, une lavandière devait d’abord apporter le linge au bord d’un cours d’eau ou dans un lavoir public. À genoux sur une pierre plate ou sur le bord incliné du lavoir, elle jetait le linge dans l’eau, le frottait avec de la cendre, le rinçait et le tordait en le pliant plusieurs fois. Elle le battait ensuite avec un battoir en bois afin de l’essorer le plus possible. Finalement elle plaçait le linge essoré dans un panier ou une brouette pour l’amener vers le lieu de séchage.

Les artistes, peintres et poètes, ont souvent embelli l’image de ces femmes du peuple, en les présentant dans un cadre romantique et des paysages magnifiés. En fait, leur condition sociale et matérielle était dans la plupart des cas difficile : les femmes devaient, tout en lavant, s’occuper de leurs plus jeunes enfants. Certaines exerçaient parallèlement l’activité de nourrice. Leurs mains étaient très souvent abîmées pour avoir trempé trop longtemps et trop fréquemment dans l’eau bouillante ou au contraire dans l’eau parfois glacée des lavoirs.

Les blanchisseries ont pris la relève de cette activité, et la généralisation de l’eau courante dans les habitations, puis la généralisation de l’emploi des machines à laver, ont définitivement fait disparaître ce métier pénible au milieu du xxe siècle.

Les Lavandières d'antan dans LAVOIRS DE FRANCE 300px-eld_9_-_la_courneuve_-_le_lavoir

Lavandières célèbres

  • Catherine Ségurane, est une « bugadiera » du xvie siècle, qui s’illustra en montant aux créneaux du bastion Sincaïre, à Nice, pour assommer avec son battoir à linge un porte-étendardottoman avant de lui arracher son drapeau.
  • La Mère Denis, de son vrai nom Jeanne Marie Le Calvé, née en 1893 était, dans les années 1970, une des dernières lavandières authentiques ayant exercé de 1944 à 1963. Au cours des années 1970, elle devint célèbre en étant l’emblème des publicités pour la marque de machines à laver Vedette.

 

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