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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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A paris au 14ème Siècle

Posté par francesca7 le 20 avril 2013

HISTOIRE DE PARIS au 14ème  siècle

(D’après Paris à travers les âges, histoire nationale de Paris et des Parisiens depuis la fondation de Lutèce jusqu’à nos jours, paru en 1879)

Reconstitution libre du plan de Lutèce selon d'Anville en 1705.

Marcel effrayé, essaya de se dégager, mais l’un des compagnons de Maillard, Jean de Charny, fondit sur lui et d’un coup de hache sur la tête l’étendit à ses pieds. Tous ceux qui étaient avec Marcel furent tués et le garde de la porte fut pris pour être mené en prison.

Alors Jean Maillard et ceux de sa troupe s’en allèrent criant et réveillant les gens jusqu’à la porte Saint-Honoré, qui était occupée par des partisans du prévôt ; ils tuèrent tous ceux qui refusèrent de leur obéir, puis se rendirent dans divers quartiers où ils arrêtèrent chez elles une soixantaine de personnes. Le lendemain matin, Maillard fit assembler la plus grande partie de la communauté de Paris aux Halles, et, montant sur une estrade, il raconta comment et pourquoi lui et ses amis avaient tué le prévôt et ses partisans, au moment où ceux-ci se disposaient à livrer la capitale aux Anglais.

« Quand le peuple qui présent était ouï ces nouvelles, dit Froissart, il fut moult ébahi du péril où il avait été ; et en louaient les plusieurs, Dieu à mains jointes, de la grâce que faite leur avait ; là furent jugés à mort par le conseil de prud’hommes de Paris et par certaine science, tous ceux qui avaient été de la secte du prévôt des marchands, si furent tous exécutés en divers tourments de mort. » Cinquante-quatre d’entre eux avaient été tués dans la bagarre ; leurs corps furent traînés devant l’église Sainte-Catherine-du-Val-des-Écoliers, en souvenir du meurtre de Robert de Clermont et de Jean de Conflans.

Le même jour Charles Roussac, échevin, et Josseran, furent enfermés au Châtelet, d’où ils ne sortirent que pour avoir la tête tranchée. On jeta leurs corps dans la rivière. La fureur populaire se déchaîna contre les partisans du prévôt. Gilles Marcel, neveu d’Étienne, fut mis à mort ainsi que Jean de l’Isle et Thomas, chancelier du roi de Navarre, qui s’était costumé en moine, et comme tel, fut réclamé vainement par l’évêque de Paris.

Après la défaite et la mort du prévôt, Paris changea de physionomie. Les bourgeois se sentirent pleins de zèle pour le régent ; ils jetèrent au feu les fameux chaperons rouges et bleus et attendirent impatiemment l’arrivée du dauphin, qui rentra dans sa capitale au bruit des acclamations. Il accorda une amnistie générale, ce qui ne l’empêcha pas de faire trancher la tête à Pierre Caillard, gouverneur du Louvre, pour l’avoir mal défendu ; à Jean Prévôt, à Pierre Leblond, à Pierre de Puiset et à Jean Godard, avocats. Leurs corps furent aussi jetés à la Seine. Un certain Bonvoisin, bourgeois de Paris, fut aussi, par son ordre, mis en oubliette. La ville élut un nouveau prévôt des marchands, ce fut Jean Desmarets.

Le roi de Navarre voyant ses plans manqués, ne songea plus qu’à se venger du régent ; il lui déclara la guerre et bloqua Paris, après avoir appelé comme auxiliaires le captal de Bach et Robert Knolles, célèbre capitaine anglais. I1 envoya un héraut provoquer le régent et défia les Parisiens en bataille, mais personne n’ayant répondu à son défi, il continua à dévaster Saint-Denis et Montmorency, avant de se retirer vers Melun, où il mit garnison.

La famine réduisit la capitale à une extrême détresse. « On vendoit ung tonnelet de harengs trente escus et toutes aultres choses à l’advenant et mouroient les petites gens de faim dont c’estoit grand’pitié ». Tous ces désordres qui désolèrent Paris pendant l’année 1358, firent faire défense à toutes les églises et collégiales de sonner les cloches depuis vêpres jusqu’au lendemain matin, afin de ne pas troubler les sentinelles.

Le régent n’osait abandonner Paris à cause des intelligences secrètes que le roi de Navarre y entretenait, alors il s’occupa de rechercher ceux qui s’étaient compromis en soutenant Étienne Marcel, et le 25 octobre, il fit mettre en prison dix-neuf personnes accusées de trahison.

Ces poursuites venant après l’amnistie produisirent un effet déplorable, et le nouveau prévôt des marchands alla trouver Charles, au Louvre, et un célèbre avocat, Jean Blondel, qui l’accompagnait, lui remontra combien cette mesure était de nature à aigrir les esprits. Le régent promit d’y songer, et le lendemain il alla à la Grève où, étant monté sur une estrade élevée, à coté de la croix, il harangua le peuple et justifia la nécessité des arrestations qu’il avait fait opérer, et Blondel s’excusa de ce qu’il lui avait dit la veille ; cependant à la suite de cette explication publique, les prisonniers furent relâchées.

Jusqu’au mois de mai, les choses marchèrent à peu près ; le 13, on lut à l’assemblée des États un projet de traité pour la mise en liberté du roi Jean II,


Au mois de novembre, Édouard, roi d’Angleterre, entra en France et s’approcha de Paris ; au printemps de 1360, il prit Monthléry, Chastres (Arpajon) et Longjumeau. Il comptait, dit-on, en se rapprochant de Paris, sur la réussite d’une conspiration qui s’y tramait en sa faveur. Cette marche rapide remplit les Parisiens de terreur.
mais les clauses en étaient si onéreuses, qu’il fut unanimement rejeté et on se prépara à soutenir la guerre, mais d’abord le régent commença par signer la paix avec le roi de Navarre, le 24.

Les Anglais brûlaient et ruinaient tout sur leur passage. Leur armée s’avança jusqu’à Montrouge, Issy, Vante et Vaugirard, c’est-à-dire aux portes de la capitale. « C’estoit un spectacle digne de compassion de voir fondre dans Paris tous les habitants des villages d’alentour, hommes, femmes et enfants tout éplorez pour y trouver asile. »

Le lundi de Pâques (6 avril), ordre fut donné de mettre le feu aux faubourgs de Saint-Germain-des-Prés, de Saint-Jacques et de Saint-Marcel, afin d’empêcher l’ennemi de s’y loger et de profiter des provisions qui pouvaient se trouver dans les maisons de ces faubourgs. Quelques habitations échappèrent cependant à cet incendie volontaire. L’armée anglaise demeura toute la semaine de Pâques devant Paris où se tenait enfermé le régent avec une forte garnison.

Édouard l’envoya défier au combat, mais n’obtint pas de réponse. Toute en craignant de ne pouvoir se rendre maître de Paris, il se retira en Beauce, où le 8 mai fut enfin signée la paix à Brétigny, à trois lieues de Chartres.

La famine se faisait cruellement sentir à Paris, les gens des campagnes environnantes qui étaient venus y chercher un refuge, erraient par les rues sans pain et sans asile. Le setier de blé valait 48 livres pârisis. Une mortalité terrible en fut la suite, et tous les jours quatre-vingts personnes mouraient à l’Hôtel-Dieu. La paix de Brétigny avait rendu la liberté au roi. Sa rentrée fut fêtée ; on fit jouer des fontaines de vin à la porte Saint-Denis, on tapissa les rues, et comme il lui restait peu de vaisselle d’argent, la ville lui fit cadeau d’un buffet d’argenterie d’environ mille marcs pesant.

Son premier soin fut d’aller faire ses prières à Notre-Dame, et de là, il se rendit au Palais, marchant sous un dais de drap d’or, porté par les échevins au bout de quatre lances.

Pour remédier à la misère publique on s’en prit encore une fois aux monnaies et on fabriqua des pièces de cuir, au centre desquelles était un clou d’or ou d’argent. (L’existence de cette monnaie a été niée par quelques historiens.)

Ce fut peu de temps après la rentrée du roi, qu’eut lieu dans le clos de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés un duel, resté célèbre, entre les ducs de Lancastre et de Brunswick. On sait qu’il existait une place particulière pour ces sortes de combats sur lesquels le voyer de Paris percevait un droit. Chacun des adversaires lui payait deux sous six deniers quand ils jetaient leur gage de bataille, et sept sous six deniers parisis, quand le prince leur avait accordé le lieu où ils devaient se battre. Le duel des deux ducs était un combat à outrance.

Ils entrèrent l’un et l’autre dans la lice : chacun fit serment sur l’Evangile que son droit était le bon et qu’il entendait le soutenir par les armes, sans user d’aucun maléfice ou sortilège ; après quoi ils s’armèrent. Défense fut faite sous peine de mort à qui que ce fût de faire aucun signe.

Les hérauts crièrent : « Laissez aller », et les juges assistèrent impassibles au combat qui avait tellement excité la curiosité publique, que non seulement il s’y trouva un grand nombre de spectateurs, mais que l’évêque de Paris, afin d’être un des premiers à choisir une place d’où il put bien voir, vint coucher à l’abbaye la veille, en ayant soin de déclarer par écrit, que son entrée et son séjour dans l’abbaye ne pourraient jamais être invoqués contre les privilèges dont elle jouissait. Ce fut le duc de Lancastre qui succomba.

En 1362, touchées de la misère où se trouvaient réduits nombre d’orphelins faits par la guerre, quelques personnes pieuses achetèrent une maison et une grange attenante à la maison aux Piliers ou au Dauphin et y établirent de malheureux enfants qu’elles avaient recueillis. L’évêque de Paris leur permit de bâtir une chapelle et d’y fonder une confrérie pour exciter les fidèles à contribuer à l’entretien de ces enfants. Telle fut l’origine de l’hôpital du Saint-Esprit.

L’église fut bâtie en 1406 et dédiée solennell-ment le 16 juillet 1503. Le 8 septembre 1413, fut fondée dans cette église la confrérie de Notre-Dame-de-Liesse. Le roi Charles VI et sa femme Isabeau de Bavière en furent les principaux bienfaiteurs. Comme les gens qui désiraient faire partie de la confrérie étaient obligés de donner un grand repas aux confrères, on l’appela par dérision, la confrérie aux Goulus. Le 8 mars 1539, les administrateurs de l’hôpital obtinrent un arrêt du parlement qui leur permit de quêter en faveur des enfants admis. Louis XIV par lettres patentes du 23 mai 1680, unit l’administration de cet hôpital à celle de l’hôpital général de Paris.

En 1363, un règlement daté du 16 août, interdit à tout boucher du quartier Sainte-Geneviève de vendre d’autre viande que celle tuée à la boucherie de Sainte-Geneviève. Aucune bête ne pouvait être tuée la veille d’un jour maigre et en aucun temps celle affectée de la maladie appelée le fil. Par arrêt du parlement du 7 septembre 1366, les bouchers durent tuer hors de Paris, sur la rivière et apporter ensuite la viande à Paris pour y être vendue. La contagion qui avait commencé à Paris en 1361, reprit une nouvelle intensité en juillet 1363 ; la maladie ne durait guère que deux jours et la mort la terminait.

C’était un deuil général dans toutes les familles. L’évêque de Paris Jean de Meulant en fut atteint et mourut le 22 novembre 1363. Cet évêque avait eu quelques mois avant sa mort un procès à l’occasion du guet de Paris que les évêques avaient coutume de faire faire par leurs officiers en armes, autour de l’église cathédrale, depuis la fin des vigiles de l’Assomption jusqu’au lendemain de la fête.

Le prévôt de Paris, Jean de Dun, et les archers du Châtelet ayant surpris le guet de l’évêque en armes dans la ville, le mirent en prison et confisquèrent ses armes. L’évêque porta l’affaire au parlement qui, le 19 mai 1363, décida que l’évêque serait maintenu dans son droit, mais que ses officiers porteraient leurs armes dans des sacs jusqu’à la cour de l’évêque et au lieu où ils devaient faire le guet, et les rapporteraient de la même façon.

Le guet de Paris avait été réglementé par une ordonnance du roi Jean II du 6 mars 1363 ; aux termes de cette ordonnance, chaque métier devait faire le guet une fois en trois semaines.

Le roi Jean II, après avoir déclaré son fils Charles régent du royaume, repassa en Angleterre le 3 janvier 1364, pour donner à Édouard des explications sur le retour de son autre fils Jean, qui s’était échappé de Calais où il était en otage, pour venir à Paris qu’il n’avait plus voulu quitter. Il mourut à Londres le 8 avril. Son corps fut apporté à Paris, déposé d’abord à l’abbaye de Saint-Antoine-des-Champs, puis conduit à la cathédrale et de là à Saint-Denis.

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A la mode 1800

Posté par francesca7 le 18 avril 2013

 

(D’après Les Modes de Paris 1797-1897, par Octave Uzanne, paru en 1898)

A la mode 1800  dans HUMEUR DES ANCETRES 1880Il arrivait à elle en conquérant et dédaigneux des sièges en règle ; il lui fallait lire dans deux beaux yeux que la place se rendait, et que là comme ailleurs la victoire lui était assurée. Au fond, comme la plupart des hommes de guerre, ce fut un piètre amoureux, plus despote que tendre, parfois brutal, souvent cynique, ayant comme un vernis de morale bourgeoise qu’il laissait voir à tout propos. Joséphine fut la seule femme qui, par ses abandons, sa douceur de créole, son manque de résistance et ses larmes, ait su le captiver quelque temps ; encore dut-elle subir toutes les fantaisies de ce maître inflexible qui poussait la cruauté jusqu’à attiser sa jalousie par le récit détaillé de ses caprices.

Mlle Aurillon, dans ses Mémoires, nous en fournit la preuve : « Comme l’Empereur satisfaisait ses petites passions sans que le sentiment y entrât pour quelque chose, il sacrifiait sans difficulté à sa femme les objets de sa jalousie; il faisait plus, et en cela je ne pouvais m’empêcher de le désapprouver fort ; lorsque l’Impératrice en parlait, il lui en disait plus qu’elle ne demandait à en savoir, lui citait même des imperfections cachées et lui nommait, à propos d’un autre aveu, telle ou telle dame de la Cour, dont il n’était nullement question, et qui n’avait rien à lui refuser. »

Napoléon était, il faut bien le dire, intrigué de toute part, aussi bien par des billets doux que par des démarches personnelles. Son génie, ses exploits incroyables, le prodigieux de sa fortune étaient bien faits pour bouleverser l’imagination de toutes les femmes et jeunes filles de l’univers ; bien plus, son visage (l’admirable portrait du baron Gros en est le témoignage) avait une beauté particulière, inoubliable, un charme à nul autre pareil, comme une attirance puissante que devaient sentir toutes les créatures de sa Cour ; aussi comprend-on qu’arrivé à l’Empire il ait fait tourner la tête de toutes les grandes coquettes de la capitale.

Constant, son valet de chambre qui, lui aussi, a laissé des Mémoires, se défend d’avoir jamais ouvert la porte aux innombrables solliciteuses d’amour qui venaient l’assiéger chaque jour : « Je n’ai jamais voulu, dit-il, à ce propos, me mêler d’affaires de cette nature ; je n’étais pas assez grand seigneur pour trouver un tel emploi honorable. Ce n’est pourtant point faute d’avoir été indirectement sondé, ou même ouvertement sollicité par certaines dames qui ambitionnaient le titre de favorites, bien que ce 

titre ne donnât que fort peu de droits et de privilèges auprès de l’Empereur… « Quoique Sa Majesté prit plaisir, dit-il, à ressusciter les usages de l’ancienne cour, les secrètes attributions du premier valet de chambre ne furent cependant pas rétablies, et je me gardai bien de les réclamer, assez d’autres étaient moins scrupuleux que moi. » Ce Constant déborde de dignité !

Parmi ses proches, hommes et femmes, Bonaparte trouva en effet plus de complaisance, et l’histoire anecdotique nous révèle mille et une aventures curieuses où de grands généraux et des parentes très proches de l’Empereur ne refusèrent pas de s’entremettre pour complaire aux fantaisies d’un moment du vainqueur de l’Autriche. Mais il ne rentre pas dans notre programme de parler ici de ces frivoles amours ; ces croquis de mode doivent s’arrêter à l’alcôve des monarques et même ne mettre en scène que ces personnages vagues qui, de tous temps, sont comme le porte-manteau des costumes et des idées. Aussi laisserons-nous Napoléon à ses gloires et à ses historiens, pour ne jeter qu’un rapide coup d’œil sur les aimables coquetteries de son règne, ainsi que sur les fastes et les pompes du Paris de 1806 à 1809.

L’Impératrice Joséphine avait six cent mille francs pour sa dépense personnelle, plus environ cent trente mille francs pour sa cassette et ses aumônes. On pourrait croire que cette somme était plus que suffisante pour faire face aux toilettes ordinaires et extraordinaires de sa Gracieuse Majesté ; mais Joséphine était si prodigue, si généreuse, si étourdie, si folle en ses caprices qu’elle se voyait continuellement endettée et obligée d’avoir recours à la bourse de l’Empereur.

Dans son intérieur, aux Tuileries, c’était le désordre même ; ses appartements étaient sans cessé assiégés de parents et de petits arrière-cousins pauvres, de marchandes à la toilette, de bijoutiers, d’orfèvres, de tireuses de cartes, de peintres et de miniaturistes qui venaient faire ces innombrables portraits sur toile ou sur ivoire qu’elle distribuait si aisément à tous ses amis, même aux négociants de passage et à ses filles de chambre. Elle ne pouvait se soumettre à aucun décorum ni à aucune étiquette dans cette vie privée où son indolence était à l’aise au milieu du fouillis des étoffes, des tapis bouleversés, des ballots entr’ouverts.

Elle avait fait de ses petits salons un temple à la toilette où tous les marchands étrangers et les vieilles brocanteuses de bijoux et de soieries avaient un facile accès. Bonaparte avait interdit l’entrée du Palais à toute cette horde mercantile, dépenaillée et sordide ; il avait fait formellement promettre à sa femme de ne plus recevoir à l’avenir ces échappés des Ghetto parisiens ; Joséphine jurait de ne le plus faire, pleurait un peu ; mais le lendemain elle trouvait encore moyen de faire monter à elle ces bazars ambulants et de vivre à sa guise dans la poussière des paquets défaits, curieuse d’inventorier les soieries orientales, les broderies persanes, les fichus et les pierreries d’occasion, charmée par le chatoiement des couleurs, par la finesse des tissus, par l’imprévu des déballages.

« On lui apportait sans cesse, dit M de Rémusat, des bijoux, des schalls, des étoffes, des colifichets de toute espèce ; elle achetait tout, sans jamais demander le prix, et, la plupart du temps, oubliait ce qu’elle avait acheté. Dès le début, elle signifia à sa Dame d’honneur et à sa Dame d’atours qu’elles n’eussent pas à se mêler de sa garde-robe. Tout se passait entre elle et ses femmes de chambre, qui étaient au nombre de sept ou huit. Elle se levait à neuf heures ; sa toilette était fort longue ; il y en avait une partie fort secrète et tout employée à nombre de recherches pour entretenir et même farder sa personne. Quand mode dans Paristout cela était fini, elle se faisait coiffer, enveloppée dans un long peignoir très élégant et garni de dentelles.

Ses chemises, ses jupons étaient brodés et aussi garnis. Elle changeait de chemise et de tout linge trois fois par jour et ne portait que des bas neufs. Tandis qu’elle se coiffait, si les Dames du Palais se présentaient à sa porte, elle les faisait entrer. Quand elle était peignée, on lui apportait de grandes corbeilles qui contenaient plusieurs robes différentes, plusieurs chapeaux et plusieurs schalls ; c’étaient en été des robes de mousseline ou de perkale très brodées et très ornées : en hiver, des redingotes d’étoffe ou de velours. Elle choisissait la parure du jour, et, le matin, elle se coiffait toujours avec un chapeau garni de fleurs et de plumes et des vêtements qui la couvraient beaucoup. Le nombre de ses schalls allait de trois à quatre cents ; elle en faisait des robes, des couvertures pour son lit, des coussins pour son chien 

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La mode sous le 1er Empire

Posté par francesca7 le 18 avril 2013

LA MODE SOUS LE PREMIER EMPIRE

(D’après Les Modes de Paris 1797-1897, par Octave Uzanne, paru en 1898)

Le luxe féminin à la cour et à la ville

La mode sous le 1er Empire dans HUMEUR DES ANCETRES empire

Le cercle intime de l’Impératrice, aux premiers jours de l’Empire, ce petit cercle d’où partait en somme un vague mot d’ordre sur le goût et la mode de la parisienne dont l’écho se répétait si loin, ce cercle était aimablement organisé sans trop d’apparat ; tout y était gai, futile et bon enfant ; on n’y voyait pas ces intrigues de palais qui en firent par la suite un endroit si périlleux, si rempli d’invisibles embûches pour les courtisans. A cette époque on recevait une ou deux fois par semaine quelques hommes de guerre, de sciences et de lettres à souper aux Tuileries.

« On s’y rendait à huit heures, raconte Mme de Rémusat, si précise sur tous les détails intimes des Tuileries ; on arborait une toilette recherchée, mais sans habit de Cour ; on jouait dans le salon du rez-de-chaussée qui fut plus tard celui de Madame. Quand Bonaparte arrivait, on passait dans une salle où des chanteurs italiens donnaient un concert qui durait une demi-heure ; ensuite on rentrait dans le salon et on reprenait les parties ; l’Empereur allant et venant, causant ou jouant selon sa fantaisie.

Description de cette image, également commentée ci-aprèsA onze heures, on servait un grand et élégant souper : les femmes seules s’y asseyaient ; Le fauteuil de Bonaparte demeurait vide ; il tournait autour de la table, ne mangeait rien, et, le souper fini, il se retirait. A ces petites soirées étaient toujours invités les Princes et les Princesses, les grands officiers de l’Empire, deux ou trois ministres et quelques maréchaux, des généraux, des sénateurs et des conseillers d’État avec leurs femmes. Il y avait là de grands assauts de toilettes ; l’Impératrice y paraissait toujours, ainsi que ses belles-sœurs, avec une parure nouvelle et beaucoup de perles et de pierreries. Elle a eu dans son écrin pour un million de perles.

On commençait à porter beaucoup d’étoffes lamées en or et en argent, et la mode des turbans s’établissait à la Cour ; on les faisait avec de la mousseline blanche ou de couleur, semée d’or, ou bien avec des étoffes turques très brillantes ; les vêtements peu à peu prenaient une forme orientale. Les dames de la Cour mettaient, sur des robes de mousseline richement brodées, de petites robes courtes, ouvertes sur le devant, en étoffe de couleur, les bras, les épaules, la poitrine découverts. »

Rappelons que les femmes composant la maison de l’Impératrice étaient les suivantes : Dame d’honneur, Mme de La Rochefoucauld ; Dame d’atours, Mme de La Valette ; Dames du Palais, Mmes de Rémusat, Duchâtel, la duchesse de

Bassano, d’Arberg, de Mortemart, de Montmorency, de Marescot, de Bouillé, Octave de Ségur, de Chevreuse, Philippe de Ségur, de Luçay, la maréchale Ney, la maréchale Lannes, la duchesse de Rovigo, de Montalivet, de Lauriston, de Vaux, Mlle d’Arberg, depuis comtesse Klein, Mmes de Colbert, de Serant et enfin Mme Gazani, lectrice.

La Dame d’atours avait sous ses ordres une première femme des atours, Mme Aubert, qui avait pour charge de s’occuper des soins et entretien de toute la garde-robe. L’Impératrice avait en outre des huissiers et des dames d’annonce, des valets de pied d’antichambre, et deux pages pour porter la queue de sa robe quand elle sortait de ses appartements ou montait en carrosse. Mme d’Abrantès, qui était elle-même attachée à la maison de Madame Mère, et qui devint par la suite l’aimable gouvernante de Paris, a laissé quelques notes sur ces Dames du Palais.

Pour l’étiquette ordinaire des Cercles, il n’y avait aux Tuileries que les femmes présentées, en grande toilette, avec le manteau de Cour en velours ou en soie, brodé d’or, d’argent, et quelquefois enrichi de perles et de pierreries. Les hommes venaient en uniforme ou dans le costume de leur place, et quelquefois, ce que l’Empereur préférait, en habits de fantaisie de velours, soie ou satin, relevés de riches broderies, et l’épée au côté.

Dans ces réunions ultra-officielles, on parlait peu ; mais on observait beaucoup,

tout oreilles et tout yeux ; on se classait par petites sociétés, la vieille noblesse faisant dédain des parvenus de l’Empire. Aussi une sourde excitation régnait dans ces salons ; le dépit s’en mêlait et les pointes, les sous-entendus, les agaceries allaient leur train ; parfois, plusieurs familles prenaient feu parce qu’une petite comtesse du nouveau régime avait adroitement attiré dans son camp l’amant reconnu de quelque marquise de l’ancienne Cour.

Il était d’usage qu’à ces réunions l’Impératrice se plaçât à une table de whist avec les trois seigneurs les plus titrés et qualifiés de l’assemblée, on faisait cercle autour de la table ; l’Empereur jouait rarement ; il allait d’un salon à l’autre, parlant brièvement à chacun et s’arrêtant de préférence au milieu des femmes, avec lesquelles il aimait à plaisanter avec plus de bonhomie que de malicieuse galanterie. Napoléon aimait la femme plus et mieux qu’on a voulu le dire, mais il sentait le danger de s’abandonner à elle ; il craignait son influence et ses perfidies ; et il avait toujours présent à l’esprit l’apologue de Samson et de Dalila.

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Evolution de Paris en Vidéos

Posté par francesca7 le 25 février 2013

EVOLUTION de PARIS en vidéos

 

Paris au moyen âge : Image de prévisualisation YouTube

 

 

l’île de la cité au moyen âge : Image de prévisualisation YouTube

 

 

Paris 1900 / 1930 La Belle époque Rare video, film d’époque Image de prévisualisation YouTube

 

 

Paris – La Ville Lumière, 1936 : Image de prévisualisation YouTube

 

 

TFA PARIS 1950 : Image de prévisualisation YouTube

 

 

Paris et son nouveau métro, (fin des années 50)

Image de prévisualisation YouTube

 

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