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    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Au château de Versailles et son mensonge

Posté par francesca7 le 7 janvier 2014

 
 
Dans leur haine contre le grand siècle et Louis XIV, les philosophes se faisaient arme de tout ce qui leur tombait sous la main. Ne croyant pouvoir accumuler assez de griefs contre le Roi Soleil, ils imaginèrent de l’accuser d’avoir ruiné la France par ses constructions magnifiques et surtout par celle de Versailles, en qui semble se résumer et revivre la gloire tout entière du XVIIe siècle. S’enracina, au détriment des 153 millions attestés par les comptes, le chiffre avancé par Mirabeau de 1,2 milliards et par Volney de 4 milliards…

280px-Vue_aérienne_du_domaine_de_Versailles_par_ToucanWings_-_Creative_Commons_By_Sa_3.0_-_073Au moment où le philosophe de Genève, Rousseau, prenait pour devise de ses paradoxes et de ses erreurs ces mots fameux dont toute sa vie fut le plus solennel démenti : Vitam impendere vero (donner sa vie à la vérité), on ne devait guère s’attendre à voir les vérités historiques mieux respectées que les vérités morales. Vite un mensonge énorme et doublement énorme fut lancé dans la circulation, et grâce à la légèreté de l’esprit français il fit à pas de géant son chemin et il est venu jusqu’à nous, triomphant sur toute la ligne.

Ce double mensonge consiste à dire, d’abord que Louis XIV, dans un moment d’humeur ou de regret, livra aux flammes les mémoires qui auraient révélé à la postérité le chiffre exact des dépenses extraordinaires et extravagantes entraînées par les nombreuses et magnifiques constructions de son règne, entre autres celles de Versailles.

Singulière manière d’apurer des comptes que de les… brûler ! Mais, — chose étrange ! — ces comptes anéantis, ces comptes que Louis XIV seul connaissait et voulait oublier, dont il n’existait ni double, ni la moindre trace, les voilà qui — comme le phénix de la fable — ressuscitent de leurs cendres et Saint-Simon, le premier, nous en donne le total exact, total que reproduisent en l’aggravant, et La Fare, et La Baumelle, et l’abbé de Saint-Pierre, et Duclos, et Voltaire, et Mirabeau, et Volney, et Dulaure, et Lemontey, et Montyon, etc.

En vain, en 1801, Guillaumot, ancien architecte du roi, et alors directeur de la manufacture des Gobelins, publia-t-il un ouvrage bien propre à dissiper le préjugé qu’avait adopté la nation tout entière ; ce mensonge était devenu si cher, si indispensable — en quelque sorte, — à tous les esprits, que ce livre, qui contenait de grandes vérités, fut présenté au public comme la production d’un esprit faible et sottement crédule. Plusieurs écrivains, l’académicien Lemontey à la tête, contestèrent hautement l’authenticité du document produit par Guillaumot, dont les révélations précieuses et impartiales furent traitées de rapsodies. Son livre tomba donc dans l’oubli, et le préjugé, sorti vainqueur de la lutte, n’en fut que plus profondément enraciné.

Or, voici quel était le document publié par Guillaumot ; c’était un manuscrit qu’il avait trouvé dans les archives de France, et dont l’auteur, nommé Marinier, était commis de Mansart et fils d’un commis principal des bâtiments, sous l’administration de Colbert. Certes, personne n’était mieux en état que Marinier de faire connaître le montant réel des dépenses, puisqu’il avait puisé à la source véritable les renseignements qu’il donnait. Son témoignage était d’autant moins récusable, qu’il avait dédié son ouvrage à Mansart, son chef suprême, lequel était en mesure d’en vérifier l’exactitude.

Des retards empêchèrent le travail de Guillaumot de paraître avant la Révolution de 1789 ; ce ne fut qu’en 1801 qu’il le livra à l’impression. Pièces en mains, Guillaumot affirmait qu’en 1690, la dépense totale des bâtiments entrepris par Louis XIV dépassait à peine cent cinquante-trois millions ; il y avait loin de ce chiffre à celui de un milliard deux cent millions donné par Mirabeau et de quatre milliards produit par Volney en l’an III de la République. Le total publié par Guillaumot était exact, parce que cet auteur partait de l’année 1664. Pour que la dépense réelle atteigne cent cinquante-sept millions, il faut partir de 1661, année où commencèrent réellement les travaux de Versailles.

D’ailleurs Guillaumot appuyait ses calculs, non seulement sur les données certaines du manuscrit rédigé d’après les Etats au vrai, mais encore sur les mémoires arrêtés par la Cour des Comptes. N’importe, pour le parti philosophique et révolutionnaire, Guillaumot ne devait être et ne fut qu’un radoteur de par Lemontey.

Nous parlions tout à l’heure d’un double mensonge ; il est plus que double, il est triple : le premier, en effet, consiste à dire que Louis XIV a livré aux flammes les mémoires constatant les dépenses de son règne en bâtiments ; qu’ainsi il devenait impossible de préciser le taux réel de ces dépenses.

Second mensonge : tout en admettant que des doubles ont pu être conservés et qu’ils existent, Lemontey et ses partisans ont avancé que ces registres ne contiennent que les dépenses acquittées sur les fonds des bâtiments, et nullement celles auxquelles il était pourvu sur les fonds que le roi lirait de diverses caisses particulières, et notamment des caisses provinciales, — d’où ils ont conclu qu’il était inutile de compulser ces registres, puisqu’ils ne pouvaient donner le chiffre de la dépense totale.

Enfin, troisième mensonge : tous les auteurs qui, depuis plus la fin du XVIIIe siècle, ont écrit sur les dépenses des bâtiments du temps de Louis XIV, se sont accordés à dire que la valeur relative de l’argent, au XVIIe siècle et à la fin du Image illustrative de l'article Château de VersaillesXIXe, est dans la proportion de 1 à 2. Or, comme il est établi par des documents publics, dont le témoignage est irrécusable, que les dépenses du grand règne, en bâtiments, n’ont pas atteint deux cent quinze millions du temps, et que cette somme, quoique doublée, n’a point paru répondre à la longue durée et à l’immensité des travaux entrepris par Louis XIV, on n’a pas manqué d’en conclure que les registres des bâtiments étaient loin de donner le chiffre exact de la totalité des dépenses.

Avant de répondre à ces assertions complètement erronées et mensongères, et de leur répondre par l’éloquence et la calme sagesse des chiffres, il est utile et intéressant de montrer la véritable source des accusations dont Louis XIV a été l’objet de la part de certains hommes, en rapportant les termes mêmes dans lesquels ces accusations odieusement ridicules ont été formulées depuis Saint-Simon jusqu’à Dulaure et consorts.

Le duc de Saint-Simon a servi de guide et de modèle à la plupart des écrivains qu’a offusqués la gloire de Louis XIV. On sait aujourd’hui à quoi s’en tenir sur la valeur historique des Mémoiresde ce bourgeois gentilhomme qui, à toute la vanité d’un parvenu, joint l’envie mesquine d’un esprit étroit. On a surfait son génie ; il avait plus de haine que de style et surtout de talent réel pour écrire l’histoire. Les Mémoires de Saint-Simon sont, non seulement suspects, mais visiblement entachés d’ignorance des faits ou de mauvaise foi.

Du reste, cet écrivain n’avait pas la prétention d’être cru sur parole ; car, dans un acte de franchise, ou dans un moment d’inadvertance, il déclare lui-même à ses lecteurs qu’il ne s’estnullement piqué d’être impartial. En parlant de Marly et de Versailles, Saint-Simon tombe dans une double contradiction qui suffît à faire juger que la logique n’était pas son fort. Ainsi, il écrit de Marly, une des merveilles du siècle de Louis XIV : « Telle fut la fortune de ce repaire de serpents et de charognes, de crapauds et de grenouilles, uniquement choisi pour n’y pouvoir dépenser. Tel fut le mauvais goût du roi en toutes choses. »

Ce langage est, non seulement de mauvais ton, mais il a surtout le tort essentiel d’être obscur, et peut présenter deux sens contraires. Ainsi, quand Saint-Simon a dit que Marly avait été uniquement choisi par Louis XIV, pour n’y pouvoir dépenser, il semblerait, d’abord, qu’il a voulu insinuer que le monarque n’avait été déterminé â donner la préférence à cet emplacement, que parce qu’il se trouvait, par un tel choix, réduit à la nécessité de ne pas y dépenser beaucoup d’argent. « Dans ce cas, — dit judicieusement Ossude dans Le siècle des beaux-arts et de la gloire, — le raisonnement du censeur aurait été en défaut ; car, de ce que l’emplacement choisi était ingrat, il aurait fallu, en bonne logique, conclure qu’il eût été indispensable d’en venir à de grandes dépenses, si l’on eût voulu en faire un lieu charmant.

« N’a-t-il, au contraire, usé de cette expression que dans un sens ironique ? On serait porté à le croire pour son honneur, puisque, sans cela, il se fût contredit lui-même, en disant que Versailles, tel qu’on l’a vu de son temps, n’a pas coûté Marly, et qu’on n’avance rien de trop au sujet de ce dernier château, en comptant par milliards. » La vérité est que les dépenses des bâtiments, parcs et jardins de Marly, ne se sont pas élevées à treize millions sous le règne de Louis XIV. Or, ces douze à treize millions du temps, forment environ le cinquième des frais qu’a entraînés la construction du château de Versailles, avec ses accessoires immédiats.

Ces deux assertions de Saint-Simon ont été les sources où ses successeurs ont puisé tous leurs dires, en les aggravant à mesure et en en formant cette terrible avalanche dont il faut enfin tirer la mémoire de Louis XIV qu’ils avaient voulu y ensevelir atout jamais. Élève de Saint-Simon, La Fare a écrit ses mémoires sous l’inspiration de la haine et de la vengeance, — les deux plus mauvais guides que puisse suivre un historien. A l’en croire, « Louis XIV, dont l’autorité était sans bornes, s’en est servi pour tirer de ses peuples tout ce qu’il en pouvait tirer, pour le dépenser en bâtiments aussi mal conçus que peu utiles au public. »

Au tour de La Beaumelle maintenant. Il nous assure que Mme de Maintenon s’est opposée, autant qu’il a dépendu d’elle, à la construction de la chapelle actuelle du château de Versailles, et cela par des motifs d’intérêt public, par un sentiment de commisération pour le peuple que la guerre de 1688 avait surchargé d’impôts. La non construction de celte chapelle eût-elle singulièrement allégé le fardeau supporté par le peuple ? Commencée en 1699, année qui vit la cessation des hostilités, elle ne fut terminée qu’en 1712, avec tous ses accessoires. La dépense totale n’a pas atteint deux millions et demi du temps, qui répartis sur treize années, donnent à peine deux cent mille livres par an. En se chargeant de ces nouveaux frais, le gouvernement royal a-t-il sérieusement obéré le trésor public ?

Quant à l’abbé de Saint-Pierre, ce rêveur éveillé, loin d’avoir exagéré les dépenses relativement à Versailles, il est resté au-dessous de la vérité. Il porte les frais de construction et d’embellissement de Versailles à quarante millions, somme qui n’est pas la moitié de ce qu’a coûté le château avec ses dépendances. Du reste, le paragraphe où se trouve consignée l’erreur de l’abbé renferme un trait de satire qui compense en mauvais voir ce qui manque en argent. Le voici : « Si le roi avait mis à bâtir Saint-Germain le quart de quarante millions qu’il dépensa, depuis, à Versailles, il aurait été fort loué, au lieu qu’il fut fort blâmé de lever sur son peuple une aussi grande somme pour embellir un lieu que la nature n’avait pas, à beaucoup près, aussi embelli que Saint-Germain. Ce fut, entre ses entreprises, une faute très considérable faite contre le bon sens. »

Arrive Duclos dont les Mémoires secrets n’ont paru que longtemps après sa mort. On eût rougi, ou regardé comme trop dangereux de les publier, même sous Louis XV, protecteur de l’écrivain ; il fallait une révolution telle que celle de 1789. pour qu’ils fussent produits au grand jour. Pour savoir à quoi nous en tenir sur la valeur et l’autorité de ces Mémoires, il faut lire et méditer ces lignes qui les terminent : « Quelle que soit ma façon de voir et de penser, je ne prive pas le lecteur de la faculté de porter un jugement différent du mien. »

C’est heureux. Duclos n’était rien moins qu’impartial, comme on peut facilement s’en convaincre en parcourant ses Mémoires ; ses expressions sont toujours d’une rudesse qui va jusqu’à l’insolence et parfois la dépasse, et dans ces moments-là il n’outrage pas moins la langue et la logique que les individus et les choses. Selon lui, — par exemple — c’est « la répugnance de Louis XIV pour Paris qui a coûté des milliards au royaume, pour les bâtiments du superbe et triste Versailles, qu’on nommait alors un favori sans mérite, assemblage de richesses et de chefs-d’œuvre de bon et de mauvais goût. » On pourrait faire observer — en passant — que chef-d’œuvre et mauvais goût sont deux termes qui s’excluent mutuellement, deux choses qui impliquent contradiction, deux idées qui se lient mal, ou plutôt qui ne se lient pas du tout.

On sait ce qu’il faut penser des milliards dont parle Duclos qui, en cette circonstance, a été d’une insigne mauvaise foi : car, on ne saurait admettre l’ignorance dans un écrivain savant, qui s’est vanté d’avoir mis à contribution les bibliothèques, les archives, tous les dépôts publics, pour arriver plus sûrement à la découverte de la vérité. Or, il existait de son temps un document de haute importance et d’une grande publicité. C’étaient les comptes-rendus de l’administration des finances, par Mallet, premier commis de ce ministère, sous Desmarets. Les calculs et les résultats de ce livre sont officiels, puisque l’ouvrage a été fait par l’ordre et sous les yeux du contrôle général des finances. Eh bien ! les comptes-rendus ne portent qu’à cent cinquante-cinq millions huit cent cinquante-deux mille livres les dépenses faites par Louis XIV en bâtiments, depuis le commencement des travaux jusqu’à 1688, espace de temps pendant lequel a eu lieu la presque totalité des dépenses qu’a entraînées la construction de Versailles.

Quant à Voltaire, il a partagé l’erreur commune de son temps, relativement aux dépenses de Versailles. Dans l’article XXVIIIe de ses Fragments sur l’histoire, il porte les frais de construction de Versailles seulement à plus de cinq cent millions.

Au château de Versailles et son mensonge dans CHATEAUX DE FRANCE 700px-Versailles_Plan_Jean_Delagrive

L’heure de la Révolution a sonné ; le fougueux Mirabeau — dans sa dix-neuvième lettre à ses commettants — reprend le mensonge, l’agrandit et l’élève à des proportions boursouflées comme son style même. Laissons-le parler : « Le maréchal de Belle-Isle, en examinant les bordereaux de dépense des bâtiments, sous Louis XIV, s’était arrêté d’effroi après avoir compte jusqu’à douze cent millions de frais pour Versailles seulement, et il n’avait osé sonder jusqu’au fond cet abîme. » Ceci avait été dit à quelques électeurs ; vint Volney qui le répéta dans son cours d’histoire à l’école Normale de Paris, en l’an III. Volney avait cru devoir, dès la première leçon, prévenir ses élèves, que l’histoire est une des sources les plus fécondes des erreurs et des préjugés des hommes, et il fut fidèle à son programme.

Son cours — tissu de diatribes — contient des assertions du genre de celle-ci : « Ce sont les palais du Louvre, de Versailles, et la multitude de temples dont est surchargée la France, qui ont aggravé nos impôts et jeté le désordre dans nos finances. Si Louis XIV eût employé en chemins et canaux les quatre milliards six cents millions qu’a coûté son château, déjà en dégât, la France n’eût vu ni la banqueroute de Law, ni ses conséquences reproduites parmi nous. »

Après Volney, nous rencontrons Dulaure qui n’est que l’écho de ses devanciers ; passons donc et venons à Lemontey, auteur d’un Essai historique sur l’établissement monarchique de Louis XIV. C’est dans ce livre que le mensonge est présenté sous une forme d’autant plus dangereuse qu’elle est perfide. « Au roi qui avait pris le soleil pour devise — dit Lemontey — il fallait une demeure qui surpassât les anciennes merveilles du monde. On raconte qu’il avait atteint douze cent millions, lorsque par un sentiment de honte, il jeta au feu tous les comptes du château de Versailles ; mais, il n’en poursuivit pas moins jusque dans sa vieillesse la construction de ce monstrueux labyrinthe de pierres… Aux portes du palais de Versailles, les serviteurs du roi couverts de ses livrées, mendiaient publiquement. Nous savons par des mémoires du temps, que des essaims de pauvres assiégèrent le nouveau palais, et le nombre en fut si prodigieux, qu’on craignît la contagion pour la ville. Le roi humilié arma des soldats suisses contre ce peuple d’indigents qui était son ouvrage, et employa pour l’extirper des mesures violentes et inhumaines. »

Lemontey, en assurant en 1818, que le château de Versailles avait coûté bien au-delà de douze cent millions, ne peut nullement être excusé sur la présomption de bonne foi, parce qu’il connaissait si bien les Comptes-rendus de Desmarets, rédigés par Mallet, qu’il les cite dans son ouvrage comme un livre bon à consulter. Quant à la misère qui, sur la fin du règne de Louis XIV, affligea les classes les plus pauvres de la société, elle provenait des malheurs de la guerre, et surtout des fléaux du ciel. Les gelées extraordinaires du terrible hiver de 1709, non seulement détruisirent tout espoir de récolte dans la généralité des provinces, mais encore s’étendirent jusque sur les arbres qui périrent en grande partie. « Cette misère fut grande, dit Voltaire, mais elle a été fort exagérée. »

Les mémoires de Dangeau, dont pour bonne raison Lemontey supprime le témoignage, réduisent le peuple d’indigents à soixante pauvres que Louis XIV fit conduire à l’hôpital général. Telles sont les mesures violentes et inhumaines auxquelles ce prince eut recours. Chose curieuse ! étrange contradiction ! Lemontey qui a puisé ses allégations dans deux auteurs fort peu dignes de foi, Delaplace et La Beaumelle, se soufflette ainsi lui-même sur leur joue : « Tout lecteur sensé ne voit qu’avec indignation ces recueils d’impostures dont le public est surchargé, et La Beaumelle, auteur du roman des mémoires de Mme de Maintenon, mériterait d’être châtié, si le mépris dont il abuse ne le sauvait de la punition. »

Passons aux chiffres. Nous pouvons affirmer que, quand même Louis XIV aurait livré aux flammes les mémoires constatant les dépenses de son règne en bâtiments, il ne devenait pas pour cela impossible de préciser le taux réel de ces dépenses. En effet, Lemonley lui-même a publié dans ses écrits, que les archives de l’ancienne maison du roi renferment un grand nombre de registres, du temps de Louis XIV, où ont été inscrites, jour par jour, les dépenses de ce prince, en bâtiments. Les ouvrages publiés postérieurement par Waysse de Villiers (Tableau descriptif et pittoresque de la ville, du château et du parc de Versailles), Peignot (Documents authentiques et curieux sur Versailles) et Eckard (Recherches historiques et biographiques sur Versailles), ont confirmé la vérité de ce récit.

Donc, Louis XIV n’a point brûlé les Comptes originaux de Versailles. Mais quand bien même — nous le répétons — il en aurait été ainsi, c’eût été à tort qu’on en aurait conclu qu’il n’y avait pas moyen de connaître le chiffre réel des dépenses du monarque, en bâtiments : car les écrivains politiques et les historiens ont toujours pu consulter les Comptes-rendus du trésor et lesMémoires arrêtés par la Cour des Comptes, lesquels fixent ce chiffre de la manière la plus authentique.

Lemontey, et avec lui plusieurs écrivains ont avancé que les registres dont il vient d’être parlé ne contiennent que les dépenses acquittées sur les fonds des bâtiments, et nullement celles auxquelles il était pourvu sur les fonds que le roi tirait de diverses caisses particulières, et notamment des caisses provinciales : d’où ils ont conclu qu’il était inutile de compulser ces registres, puisqu’ils ne pouvaient donner le chiffre de la dépense totale. D’abord, cette assertion était purement gratuite de leur part, car ils l’appuyaient pas de l’ombre même d’une preuve. On serait donc autorisé à nier un fait qui ne repose que sur une supposition vague, dénuée de fondement. Mais, il y a une observation essentielle à faire, et cette observation seule suffira pour détruire la fiction de ces écrivains.

La Cour des Comptes vérifiait, chaque année, les mémoires de dépense des bâtiments ; elle arrêtait définitivement le chiffre total des frais de construction, qui avaient eu lieu l’année précédente. Peu lui importait que les dépenses eussent été acquittées sur les fonds tirés du trésor public ou sur ceux provenant des caisses provinciales. Son unique mission était de constater la dépense totale. Eh bien, ainsi que l’a remarqué Guillaumot, le chiffre résultant de la vérification de la Cour des Comptes, a toujours été identiquement le même que celui contenu dans les Comptes rendus du trésor. Or, cette concordance entre les versements faits par le Trésor et le chiffre de dépense totale arrêté par la Cour des Comptes, prouve invinciblement que le roi ne tirait aucune somme des caisses particulières, étrangères à ses bâtiments, pour solder les frais des grandes constructions de son règne.

Venons enfin à la troisième erreur qu’il n’importe pas moins de combattre et de détruire que les deux premières. Tous les auteurs qui, depuis un siècle, ont écrit sur les dépenses des bâtiments du temps de Louis XIV, se sont accordés à dire que la valeur relative de l’argent, au dix-septième siècle et de nos jours, est dans la proportion de 1 à 2. Or, comme il est établi par des documents publics, dont le témoignage est irrécusable, que les dépenses du grand règne, en bâtiments, n’ont pas atteint deux cent quinze millions du temps, et que cette somme, quoique doublée, n’a point paru répondre à la longue durée et à l’immensité des travaux entrepris par Louis XIV, on n’a pas manqué d’en conclure que les registres des bâtiments étaient loin de donner la chiffre exact de la totalité des dépenses.

Ce raisonnement, dit Ossude, aurait pu être juste et concluant, si l’hypothèse admise eût été vraie ; mais, il ne sera pas difficile de faire voir combien peu il est solide, en démontrant que l’hypothèse repose sur une base vicieuse ou plutôt tout à fait erronée. Les écrivains dont le système est ici combattu, ont dit : « La valeur du marc d’argent, sous Louis XIV, était de vingt-six livres ; elle est aujourd’hui de cinquante-deux francs : donc, ce qui coûtait, au dix-septième siècle, cent livres, ne doit se payer, de nos jours, que deux cents francs. »

« Ce calcul ne manquerait pas de justesse, si la masse du numéraire, en circulation sous Louis XIV, eût été la même qu’actuellement. Mais, il y a aujourd’hui [Ossude écrivait en 1838], en France, six à sept fois plus d’espèces monnayées qu’au dix-septième siècle. Les impôts, il y a cent cinquante ans, ne s’élevaient pas annuellement à cent millions, et pendant vingt à vingt-cinq années, ils ont fort peu dépassé cette somme ; tandis que de nos jours, ils offrent une masse de plus d’un milliard.

« Cette première considération prouverait, seule, que la proportion de 1 à 2, établie par les écrivains précédents, est inadmissible, puisqu’elle est contraire à l’évidence des faits. Personne, en effet, n’ignore que, dans tout pays, le taux des denrées et des marchandises est toujours en proportion de la masse monétaire en circulation. Mais, voici des preuves matérielles qui viennent à l’appui du raisonnement.

« D’après les chroniques et les statistiques du temps, sur la fin du dix-septième siècle, le prix des bonnes terres, semées en blé, variait de cent cinquante à cent soixante dix livres l’arpent. La location de ces mêmes terres ne rapportait que cinq à six livres également par arpent. Le prix du septier de blé, en temps ordinaire, était de cinquante sous et trois livres. La location des chambres, à Paris, offrait pour taux annuel commun, vingt à vingt-cinq livres. Enfin, le salaire des ouvriers était à peine de sept à huit sous par jour…

« Toutes ces données, qui sont certaines, ne permettent pas de douter que, vers le milieu du dix-septième siècle, le rapport de la valeur de l’argent à cette époque, comparée à celle de nos jours, était dans la proportion de un à huit. Cependant, comme sur le déclin de ce siècle, ou au commencement du siècle suivant, la valeur de l’argent avait subi des altérations, il convient de prendre une moyenne proportionnelle pour toute la durée du grand règne, et de supposer que les dépenses faites alors se trouvent avec celles qui se feraient maintenant, dans la proportion de un à six. Il résulterait de cette base définitivement arrêtée, que les dépenses de Louis XIV, en bâtiments, lesquelles se sont élevées, dans l’espace de cinquante-cinq années, à près de deux cent quinze millions, valeur du dix-septième siècle, représentent environ un milliard trois cent millions de notre monnaie actuelle. »

Ce qui donnerait une dépense d’à peine 24 millions de notre monnaie, par an.

SOURCE(D’après « Erreurs et mensonges historiques » (Tome 3), paru en 1876) - Coût  de la construction du château de Versailles : enjeu révolutionnaire et travestissement historique

Publié dans CHATEAUX DE FRANCE, Paris | Pas de Commentaire »

roi de la galette ou galette des rois !

Posté par francesca7 le 5 janvier 2014

 

Le Point.fr –  Christophe Vasseur

Le Point.fr a élu la  meilleure galette de Paris : c’est le boulanger du 10e arrondissement de la capitale qui remporte la couronne.

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« La cuisine, c’est plus que des recettes », répétait toujours Alain Chapel. C’est déjà pour commencer de bons produits, serait-on tenté d’ajouter. La galette des Rois de Christophe Vasseur, que la rédaction du Point.fr a élue meilleure de Paris (*), regorge de trésors. Le boulanger situé dans le 10e arrondissement de Paris – dans sa boutique Du Pain et des idées – ne lésine pas sur la qualité des matières premières pour confectionner sa « pépite » : notamment une farine de tradition française légèrement jaune pâle, le beurre extra-fin – c’est-à-dire non surgelé – produit depuis 1905 par la coopérative de Pamplie dans les Deux-Sèvres, une belle qualité d’amandes en poudre non émondées, les oeufs bio de la ferme des Beurreries à Feucherolles (Yvelines) près de Paris. Bref, une tonne d’AOC pour quelques centaines de grammes de gourmandise. Assurément les ingrédients de la recette du succès : de la coloration, du goût, du croustillant, de la longueur en bouche. À vos cuillères ! 

La recette de la galette de Christophe Vasseur (4-5 personnes)

Au marché : 

Pâte feuilletée : 150 g de farine, 4 g de sel, 15 g de beurre fondu, 7 cl d’eau, 20 g de beurre sec

Crème d’amande : 75 g d’amandes en poudre, 75 g de beurre, 75 g de sucre, 1 oeuf, 11 g de Grand Marnier, 7 g de rhum

Au fourneau :

Pâte feuilletée : mélanger la farine, le sel, le beurre fondu et l’eau. Pétrir jusqu’à l’obtention d’une boule. Laisser reposer au froid en bac durant 1 heure. Abaisser ensuite la pâte et incorporer un carré de 20 g de beurre sec. Avec un rouleau à pâtisserie, aplatir l’ensemble dans le sens de la longueur de façon à obtenir un rectangle. Plier votre pâte en portefeuille. Laisser reposer au froid pendant 1 heure. Abaisser légèrement une nouvelle fois la pâte. Laisser reposer l’ensemble filmé 24 heures au froid. 

Crème d’amande : blanchir le beurre avec le sucre au batteur. Incorporer la poudre d’amandes avec l’oeuf. Pétrir jusqu’à obtenir une pâte ferme et lisse. Incorporer le rhum et le Grand Marnier en fin de pétrissage.

Progression : sortir votre pâte du réfrigérateur. L’allonger de manière homogène sur un plan de travail. L’abaisser à une hauteur de 2 à 3 mm. À l’aide d’un emporte-pièce, détailler au couteau dans la pâte deux disques pour réaliser votre galette. Garnir à la poche à douille ou à la cuillère votre premier disque avec de la crème d’amande. Mettre la fève. Passer de la dorure (jaune d’oeuf) sur les bords du premier disque pour que cela puisse coller. Refermer avec le second disque. Passer de la dorure sur l’ensemble du second disque. Mettre une heure au froid. Passer une nouvelle fois de la dorure sur l’ensemble du second disque. Dessiner délicatement au couteau les motifs de finition sur votre galette. Toujours avec le couteau faire quatre petites incisions pour permettre à la vapeur d’eau qui va se dégager à la cuisson de sortir. Mettre encore la galette une heure au froid. La mettre au four durant 35 à 40 minutes à 200 °C. Terminer la cuisson durant 10 à 15 minutes à 200 °C, mais avec la porte du four ouverte, c’est ce qu’on appelle le séchage. Laisser refroidir la galette durant 20 minutes avant de la déguster.

Du Pain et des idées, 34, rue Yves-Toudic, Paris, 10e. 02 42 40 44 52.

Galette individuelle : 3,90 euros ; 3-4 personnes : 19 euros ; 5-7 personnes : 28 euros ; 8-12 personnes : 39 euros.

REGARDEZ la recette de la galette de Christophe Vasseur : 

http://www.lepoint.fr/gastronomie/video-christophe-vasseur-roi-de-la-galette-02-01-2014-1776154_82.php#xtor=EPR-6-[Newsletter-Matinale]-20140103

 

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Marie-Antoinette, un souvenir

Posté par francesca7 le 21 décembre 2013

16 octobre 1793. Marie-Antoinette est guillotinée pour trahison et supposé inceste sur son fils…

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Pour obtenir la condamnation de la reine, l’accusateur public Fouquier-Tinville porte les pires accusations non fondées.

 

Le 16 octobre 1793, après un procès bâclé, la veuve Capet est condamnée à mort par le Tribunal révolutionnaire. L’accusateur public Fouquier-Tinville ne fait pas dans la dentelle. Il l’accuse d’inceste sur son fils, prétendant qu’on l’a surprise en train de lui faire des attouchements. Une accusation si détestable que les femmes du public applaudissent la reine quand celle-ci répond : « [...] la nature elle-même refuse de répondre à une telle accusation faite à une mère. J’en appelle à toutes celles qui peuvent se trouver ici ! » Accusée également d’entente avec les puissances étrangères, elle est condamnée à mort pour haute trahison à 4 heures du matin.

Raccompagnée dans son cachot de la Conciergerie où un gendarme la veille en permanence, elle réclame de l’encre et une plume pour écrire une longue lettre à Madame Élisabeth, soeur de Louis XVI, qui est restée au Temple avec ses enfants. Avec émotion, elle trace les derniers mots : « Mon Dieu, ayez pitié de moi ! Mes yeux n’ont plus de larmes pour pleurer pour vous mes pauvres enfants. Adieu, adieu ! » 

Vers 7 heures du matin, la domestique Rosalie Lamorlière, placée près d’elle par le gardien de la Conciergerie, lui apporte un bouillon et du vermicelle. La reine ne s’est pas couchée. Toujours vêtue de noir, elle est étendue sur son lit, la tête tournée vers la fenêtre. Des larmes coulent sur ses joues. À côté de son destin, celui de Sissi est un long fleuve tranquille. Marie-Antoinette ne parvient pas à avaler plus de quelques cuillerées. Juste avant que le jour ne se lève, un prêtre assermenté, l’abbé Girard, vient lui proposer de l’entendre en confession. Elle l’éconduit lui expliquant que s’il a l’amitié de ses persécuteurs, il ne peut avoir sa confiance. C’est qu’il insiste, le cafard en robe. « Ma conscience est en paix, monsieur ; je paraîtrai devant mon Dieu avec confiance. » Girard se retire mortifié, jetant aux gendarmes : « Son orgueil est toujours le même, il ne la quittera que sur l’échafaud. »

Ses cheveux avaient blanchi

À huit heures, un huissier vient lui ordonner de quitter ses vêtements de deuil qu’elle portait au tribunal car ils rappellent qu’elle est veuve de Capet. Elle doit s’habiller en blanc. Rosalie l’aide à enfiler une chemise en la cachant du gendarme. Mais celui-ci se lève et s’allonge sur le lit pour ne pas perdre une miette du spectacle. Marie-Antoinette jette un fichu sur ses épaules tout en réprimandant le malotru : « Au nom de l’honnêteté, monsieur, permettez que je change de linge sans témoin. » Mais il refuse de se retourner sous prétexte qu’il a l’ordre de ne pas la perdre de vue. La reine enfile son déshabillé blanc lui servant habituellement de robe du matin. Elle couvre ses cheveux d’un simple bonnet de linon. 

En attendant le bourreau, Marie-Antoinette prie. Vers 10 heures et demie, la porte du cachot s’ouvre pour laisser pénétrer le greffier du Tribunal révolutionnaire, Fabricius, devançant les quatre juges du Tribunal. Il s’apprête à lui lire à nouveau la sentence. « Cette lecture est inutile, je ne connais que trop bien cette sentence. » Protestation inutile. À la fin de la lecture, Henri Sanson, qui assiste son père, Charles-Henri, exécuteur en chef des hautes oeuvres de Paris, s’approche de la détenue pour lui lier les mains. Elle recule, plaidant que son époux les a gardées libres. Inutile, Henri les lui saisit sans ménagement pour les lui attacher dans le dos. Puis il lui enlève sa coiffe pour lui couper les cheveux avec la dextérité de Jean Louis David massacrant Jeanne Mas. Au passage, le bourreau remarque qu’il aurait pu lui faire une couleur car les cheveux de la reine ont blanchi durant son emprisonnement.

Un enfant lui fait une révérence

Marie-Antoinette, un souvenir dans FONDATEURS - PATRIMOINE 180px-Louise_Elisabeth_Vig%C3%A9e-Lebrun_-_Marie-Antoinette_de_Lorraine-Habsbourg%2C_reine_de_France_et_ses_enfants_-_Google_Art_ProjectIl est temps de sortir du cachot pour rejoindre la charrette chargée de transporter la reine jusqu’à la guillotine dressée place Royale (place de la Concorde, aujourd’hui). Tremblant de froid, Marie-Antoinette, tenue en laisse par Charles-Henri, découvre avec horreur la cour de la Conciergerie remplie de curieux qui n’hésitent pas à l’injurier. Elle garde le silence. Le bourreau l’aide à grimper sur la charrette tirée par deux percherons. Charles-Henri avait réclamé une berline comme pour Louis XVI, mais Fouquier-Tinville la lui a refusée. La citoyenne Capet s’installe sur une planche, juste derrière le cheval. L’abbé Girard s’assoit auprès d’elle, tentant toujours de la convaincre de se confesser. Elle l’ignore royalement.

Le convoi se fraie un chemin entre deux haies de soldats pour retenir la foule ou empêcher toute tentative d’évasion. Les injures fusent. Dans la rue Saint-Honoré, elle voit un jeune enfant lui faire une révérence, lui envoyant un baiser de la main. Un souvenir indélébile pour le petit Thierry Ardisson… La reine rougit, ses yeux se remplissent de larmes. Devant l’église Saint-Roch, le cortège est arrêté par l’horrible comédien Grammont à la tête de quelques cavaliers, pour donner le temps à la foule de l’insulter copieusement. « Médicis ! Messaline ! Frédégonde ! » Elle ne répond toujours pas. Le convoi reprend sa route jusqu’à l’échafaud dressé peu avant l’entrée du jardin des Tuileries. Il a fallu une heure et demie pour accomplir à peine 2,5 kilomètres. Trois doubles rangs de soldats et plusieurs canons isolent la guillotine de la foule.

Elle marche sur le pied du bourreau

Couleur de craie, Marie-Antoinette descend de la charrette aidée par le bourreau avant d’escalader l’escalier de l’échafaud. Elle perd un soulier, mais aucun prince ne le ramasse. Avec l’autre, elle marche sur les pieds de Charles-Henri, qui laisse échapper un cri de douleur. Elle s’excuse : « Monsieur, je vous demande pardon. Je ne l’ai point fait exprès. » Devant la 220px-QueenMarie-AntoinetteRevolutionaryTribunal dans Parismachine infernale, elle devient blanche et pousse encore deux soupirs, mais parvient à conserver sa dignité. Henri, que son père laisse officier à sa place, arrache le fichu qui protège son col et sa poitrine. Sans résistance, elle se laisse ficeler par les aides du bourreau sur la planche. Celle-ci bascule, la lunette se ferme, le couteau tombe. La tête bascule dans le panier. Les paupières battent deux ou trois fois. Il est midi quinze. Le jeune Sanson attrape la tête de feu la citoyenne Capet par les cheveux pour la brandir devant la foule en criant : « Vive la République ! » Soudain, plus de cris, plus d’injures. La foule se tait, piteuse devant le spectacle, avant de se disperser en vitesse. 

Le corps de Marie-Antoinette est inhumé au cimetière de la Madeleine à côté de celui de Louis XVI. 

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Paris bâtit par Haussmann

Posté par francesca7 le 21 décembre 2013

À la demande de Napoléon III, Haussmann entreprit des travaux d’une telle ampleur qu’ils ont donné à la capitale sa physionomie actuelle

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Faire de la capitale une ville moderne. Telle était la mission d’Haussmann, qui, pendant près de dix-sept ans avec un soutien inconditionnel de Napoléon III, transforma Paris. Avant le vaste chantier entrepris par Haussmann, Paris n’avait pas la carrure d’une capitale, et ne reflétait pas les aspirations de pleine puissance de Napoléon III. Ville médiévale aux ruelles étroites et insalubres, parfois glauques et mal famées, Paris a littéralement été bouleversée par les plans du baron. Dans un premier temps il « nettoya » les rues, expropriant et indemnisant les habitants puis défonçant des centaines de constructions. Parmi les bâtiments et monuments démolis, on compte le marché des Innocents, la tour des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Latran, l’hôtel Coligny ainsi que de nombreuses églises et chapelles, le percement des boulevards Sébastopol-Magenta et Saint-Germain, les avenues Foch, Victor-Hugo et George V, les rues de Rivoli, Rennes et Réaumur…

Il façonna ensuite de grandes avenues capables d’absorber une circulation en constant accroissement – chiffres de l’évolution démographique – et dota la capitale de deux poumons en aménageant les bois de Boulogne puis de Vincennes et en construisant un chemin de fer circulaire pour faciliter les communications. Haussmann construisit sans compter. Le but de tous ces travaux était de créer des voies de communication et d’échanges, des infrastructures pour favoriser le commerce mais aussi la vie quotidienne des habitants en améliorant l’hygiène et en les tirant vers un niveau de vie plus élevé.

Son projet pour Paris intégrait également la mise en place d’un immense réseau d’égouts. Accompagné de l’ingénieur Eugène Belgrand, Haussmann développa les égouts dans des proportions invraisemblables pour l’époque : en 1878, Paris comptait près de 600 kilomètres d’égouts. On lui doit également le parc Montsouris, les Buttes-Chaumont, le visage actuel des Champs-Élysées, les Grands Boulevards, etc.

Pendant près de dix-huit ans, entre 1853 et 1870, Haussmann dirigea une équipe chargée de révolutionner le paysage urbain de la capitale. Soutenu par Napoléon III et le ministre de l’Intérieur Persigny, Haussmann s’entoura d’une équipe dévouée et efficace composée de personnes telles que le scientifique Dumas, les architectes Hittorff, Baltard, Ballu et Garnier, mais aussi des banquiers Péreire et Rothschild, rivaux réunis par des intérêts communs. En effet, le baron bénéficiera de budgets considérables et souvent dépassés pour réaliser son projet alimenté en partie parce que l’on appellera l’ »Emprunt ». Ce financement se fait par un système d’emprunt gagé par les recettes de la ville en constante augmentation et présenté comme le modèle de « dépenses productives », ingénieuse formule inventée par Persigny et Haussmann. Un montage financier qui finalement causera l’éviction d’Haussmann. Face à l’ampleur et au coût des travaux, de nombreux sceptiques ont cherché à écarter le baron, et lorsqu’on voit les chiffres, on comprend pourquoi : avant l’entreprise d’Haussmann, Paris récoltait en 1852 environ 52 millions d’impôts ; en 1869, ce sont près de 232 millions qui entrent dans les caisses. Le coût du projet haussmannien s’élève à environ 2,1 milliards.

Le désaveu de Napoléon

Paris bâtit par Haussmann dans FONDATEURS - PATRIMOINE 220px-Napoleon_saintheleneTout n’allait pas trop mal jusqu’en 1867, où le peuple et plusieurs parlementaires tels que Ernest Picard et Jules Ferry commencèrent à demander des comptes, parfois de façon virulente, las des pratiques douteuses d’Haussmann pour mener à bien la tâche qu’il s’était fixée. Un débat au Parlement conduira à l’instauration d’un contrôle de son travail, chose qu’il avait toujours soigneusement évitée. Juste avant la chute de l’empire, alors qu’il espérait encore décrocher un poste ministériel pour développer ses chantiers à l’échelle nationale, Haussmann est renvoyé par le chef du gouvernement Émile Ollivier

Il est donc relevé de ses fonctions par le décret impérial du 5 janvier 1870, publié dans le Journal officiel du 6. En effet, à la fin du Second Empire, Haussmann est l’un des hommes les plus brocardés de France. Il a bousculé trop d’habitudes et remis en question trop de situations acquises : le remodelage de la géographie parisienne et les programmes de constructions nouvelles ont, en effet, déclenché une vague de spéculations sans précédent. Le coût des travaux entrepris est énorme, à tel point que Jules Ferry en écrira le célèbre pamphlet Comptes fantastiques d’Hausmann. Des monuments vénérables ont été détruits trop brusquement et le personnage d’Haussmann présente un côté agaçant. Tout au long de sa carrière, il a montré une ambition forcenée, d’un opportunisme impudent.

Avec le recul du temps et en prenant compte tout de même de la disparition d’un nombre important de constructions et sites liés à l’histoire de Paris et de France, on ne peut que reconnaître la nécessité et la beauté du résultat des travaux menés par Haussmann. 

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Neuilly prend des airs de campagne

Posté par francesca7 le 8 décembre 2013

 

 

Foi de Jean-Christophe Fromantin, qui, sans être étiqueté  » écolo « , a entrepris une vaste opération d’embellissement de la ville. Les voitures ont été repoussées hors des contre-allées et des arbres replantés par centaines. Les parcs et jardins ont été réaménagés, dans le souci d’ » améliorer le cadre de vie « , de favoriser les activités et de créer de la  » sociabilité « . Cela ne va pas sans mal car les résidents, attachés à leurs traditions, se montrent parfois réfractaires aux mutations. Afin de ne pas heurter les susceptibilités, Jean-Christophe Fromantin a fait l’habile choix de transformer le paysage en douceur. Dès son arrivée, il a mis en place des modes de circulationdouce, faisant la part belle aux piétons et aux cyclistes, réduisant le prix du stationnement à la semaine de moitié – à 5 euros. Son ambition affichée consiste à faire de Neuilly  » une ville dans le jardin « , un peu comme à Ville-d’Avray.

téléchargement (1)Un arbre pour quatre habitants

Avec ses 37 hectares d’espaces verts et ses 13 000 arbres (dont 8 000 platanes et 3 000 marronniers), la ville, située à l’orée du bois de Boulogne et du Jardin d’acclimatation, dispose d’un cadre exceptionnel. » A Neuilly, on compte un arbre pour 4 habitants, alors que la moyenne nationale est d’un arbre pour 25 habitants, se félicite le maire.Cette trame verte sera renforcée et étendue. « L’objectif n’est pas de doubler les surfaces, mais de développer des aménagements paysagers le long des avenues. » Sur 130 rues, 72 sont déjà arborées, précise Michel Deloison, l’adjoint à l’urbanisme.Nous améliorerons le cadre de vie en plantant des arbres dans les rues qui en sont dépourvues, tout en jouant sur la diversité avec des espèces rares – micocouliers, savonniers, magnolias, mûriers… « 

L’avenue du Roule prend le large

C’est le premier chantier à avoir été lancé. Entre les rues Madeleine-Michelis et Parmentier, la construction d’un parking souterrain de 351 places confiée à la société Vinci a permis de résoudre en partie les problèmes de stationnement dans le quartier. Seul bémol : la réalisation a nécessité l’abattage, il y a un an, côté impair, de platanes vieux de 50 à 60 ans. » D’ici cinq ans, on aurait de toute façon fini par les abattre « , certifie Michel Deloison. Le maire compte compenser cette perte. » Les arbres seront remplacés par des sujets de 12 mètres de hauteur et de 60 centimètres de circonférence « , dit-il. 27 nouveaux platanes ont déjà fleuri le long de l’avenue. Une seconde rangée de 33 arbres verra le jour début juin.

Les trottoirs seront élargis sur 15 mètres. Fini, les contre-allées bitumées envahies par les véhicules. Au pied des arbres, des espaces verts seront aménagés sur 3 000 mètres carrés. Il y aura du gazon et 13 000 arbustes de 4 mètres de hauteur – plantation prévue fin mai. » Les oiseaux viendront se nourrir de leurs fruits « , ajoute Frédéric Martini, responsable du service des espaces verts. Sur ces allées bucoliques, les piétons déambuleront au milieu d’une végétation luxuriante, oubliant presque les 15 000 véhicules qui traversent chaque jour l’avenue. Entre le trottoir et la file de stationnement, des pistes cyclables seront aménagées. » Il n’y a là rien de spectaculaire, note Arnaud Teullé, conseiller d’opposition UMP. Il accuse le maire d’avoir  » arraché autant d’arbres, dont une quarantaine dans le secteur Sainte-Marie pour construire un gymnase, et d’autres, centenaires, sur le côté pair de l’avenue du Roule. «  Le responsable municipal aux espaces verts assure que  » tous les arbres seront remplacés « .

Les places, nouvelles aires de vie

L’ambition du maire n’est pas qu’esthétique. Il souhaite renforcer  » l’esprit de village «  caractéristique de Neuilly. » Les principales places vont être transformées en espaces de vie, dit-il.Une douzaine d’entre elles le seront, dans les cinq ans, ainsi que les avenues et les rues qui leur sont raccordées. « 

Une première expérience a été tentée place de la mairie, où une quarantaine de fauteuils Luxembourg en fer, au dossier incliné, familiers du jardin éponyme à Paris, ont été installés. Pris d’assaut les jours de beau temps, ils ont contribué à l’animation d’une place sinistre et désertée. Des lecteurs assidus s’y retrouvent ainsi que des écoliers après la classe. » Pour lutter contre l’isolement des jeunes et des personnes âgées, il suffit de redonner une âme à ces espaces publics qui ont perdu leur vocation d’échanges et de rencontres, observe Jean-Christophe Fromantin. Nous voulons leur rendre leur attractivité en créant des animations tout au long de l’année. «  Chaque semaine, ce marathonien passionné donne rendez-vous aux habitants sur la place, pour un footing dominical dans le bois de Boulogne. Avec succès : 50 à 100 adeptes le rejoignent dès 9 h 30.

téléchargement (2)Parcs : les enfants au paradis

Après cinq mois de travaux, le square Massiani, bercé par le chant des oiseaux, est un petit coin de paradis en plein coeur de la ville qui suscite l’émerveillement des enfants. Le square a une particularité : il a été audacieusement partagé en deux zones. D’un côté, un espace de repos avec au centre un massif de pensées, tulipes, impatiences, bégonias offre un coin de rare tranquillité aux habitants qui viennent se détendre à l’ombre des marronniers. » Un cèdre offert par la communauté libanaise de Neuilly devrait être planté et une sculpture en marbre blanc de 2 mètres du Neuilléen Victor Gingembre sera inaugurée le 19 mai « , indique le maire. Là aussi, une dizaine de fauteuils Luxembourg sont à la disposition du public, avec le même succès que devant la mairie. Cependant, à peine le parc avait-il ouvert que des protestations sur la propreté se sont fait entendre :  » Les bancs sont couverts de crottes de pigeon, c’est inadmissible ! «  s’indigne une mère de famille.

Au fond du parc, derrière de hautes barrières autoverrouillantes spécialement conçues pour éviter que les enfants ne s’échappent dans la rue, une aire de jeux a été aménagée. Tout a été étudié dans les moindres détails. Au sol, un revêtement en résine perméable absorbe l’eau jusqu’à la nappe phréatique afin d’éviter la formation de flaques d’eau. Plus loin, un gazon artificiel sillonne la zone de jeux. » Le maire n’a pas la fibre écolo : il a rasé l’ancienne pelouse naturelle « , déplore Arnaud Teullé. A la municipalité, le responsable des espaces verts assure que, » plus propre et plus économique, ce gazon artificiel permet aux enfants de jouer sans se salir et d’éviter le gaspillage d’eau « .

Rue du Pont pour tous les âges

A côté de l’actuelle maison de retraite de la rue du Pont, une crèche devrait voir le jour en 2011. Le jardin qui les séparera sera entièrement rénové. » Il ne faudrait pas que la crèche empiète sur notre territoire et que notre jardin soit réduit « , s’inquiète une retraitée. Tout a été prévu : le jardin sera partagé entre des zones vouées aux enfants et des aires de repos entièrement repaysagées, pour les personnes âgées. » Entourées d’enfants, les personnes âgées se sentiront moins isolées « , estime Frédéric Martini. Un paysagiste planche sur l’aménagement du futur parc, trois propositions devaient être soumises au maire en mai. Entre un écrin japonisant, un jardin à l’anglaise et un parc à la française, il lui reviendra de choisir. » J’ai une préférence pour le jardin japonais avec ses érables, ses azalées boules, ses rhododendrons nains et ses graviers fixes plus sécurisants pour les enfants, ajoute le responsable des espaces verts.Les lilas et les aubépines seront conservés, le rhus typhina avec ses baies empoisonnées sera remplacé. « 

Afin de faciliter le mélange des générations, une passerelle sera édifiée entre le jardin de la maison de retraite et le square de l’Eau albienne, appelé à être en partie rénové. Début des travaux au printemps 2011.

Une ruche à l’île du Pont

La nouvelle bourdonne : Neuilly pourrait produire son propre miel. Avec l’implantation d’une dizaine de ruches, l’île du Pont deviendra la première station apicole de la ville. » 1 000 mètres carrés de plantes mellifères, du thym et de la bruyère ont été aménagés « , détaille le préposé municipal aux espaces verts. Quatre essaims devraient être implantés fin mai, 6 autres fin août. Encadrés par un apiculteur, cinq agents volontaires s’occuperont des ruches. La première récolte est prévue fin août pour une production estimée entre 30 et 40 kilos. La présence des abeilles dans un rayonnement de 3 kilomètres en ville implique l’emploi de produits phytosanitaires 100 % naturels et le bannissement des produits chimiques.

images (13)Déchets : plus propre la ville

La propreté a toujours été un sujet sensible pour les Neuilléens. » La ville manquait de poubelles « , reconnaît Michel Deloison. En un an, 450 poubelles en plastique transparent ont été installées. Comme les résidents se plaignaient de voir ce qu’elles contenaient, elles ont été remplacées par des poubelles opaques. » Nous récoltons plus de 20 mètres cubes de déchets par jour et plus un papier ne jonche les trottoirs « , note l’adjoint à l’urbanisme. A son arrivée, le maire a généralisé les bayaleuses aspiratrices de déchets, un genre de Kärcher à haute pression d’eau chaude qui décape les trottoirs englués de chewing-gum. » La ville paraît plus propre « , se félicite Michel Deloison. » On est passé d’un extrême à l’autre, accuse Arnaud Teullé.Le nombre des cantonniers a été réduit de 80 à 23 personnes et l’eau a été supprimée dans les caniveaux. L’avantage écologique de ces machines qui utilisent de l’eau et du gasoil reste à prouver. «  Réplique de Frédéric Martini :  » 500 000 mètres cubes d’eau et 500 000 euros sont économisés chaque année. «  

 

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Dans les Caveaux des églises

Posté par francesca7 le 7 décembre 2013

exemple à St SULPICE

316px-Gnomon_southern_plaqueL’église Saint-Sulpice est une grande église de Paris, située Place Saint-Sulpice et a pour adresse postale 2 rue Palatine dans le 6e arrondissement. Elle est dédiée à Sulpice le Pieux, évêque de Bourges au viie siècle.

L’église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 20 mai 1915.

Les historiens ont beaucoup de difficulté à se mettre d’accord sur l’ancienneté de la première église construite à l’emplacement actuel de l’église Saint-Sulpice. En 1724, les fouilles de l’église permirent de mettre au jour une pierre tombale du xe siècle, prouvant par là même qu’une chapelle (dont dépendait un cimetière) existait à cet endroit depuis plusieurs siècles. Du xiie au xive siècles, une nouvelle église fut bâtie à la place de l’ancienne chapelle ; elle fut agrandie d’une nef sous François Ier, et de trois chapelles en 1614. Cependant, avec l’agrandissement des bourgs de Saint-Germain et Saint-Germain-des-Prés, la nécessité de construire une église plus grande et plus digne de la population qui la fréquente s’impose : le bâtiment d’alors ne peut contenir que le douzième des paroissiens. De plus, l’ancienne église menace de tomber en ruine. La proposition est résolue dans une assemblée, tenue le 16 mars 1643 sous la présidence du prince de Condé.

La première église paroissiale du bourg Saint-Germain étant devenue insuffisante pour les serfs de l’abbaye et les habitants du lieu, elle fut remplacée au XIIIe siècle par une église plus grande, la première église Saint-Sulpice, située à l’emplacement actuel de l’église de ce nom. De cet édifice, il ne reste que les piliers arasés visibles dans la crypte. L’augmentation croissante de la population entraîna, sous l’impulsion du curé Olier, le remplacement de cette église par une bien plus vaste qui, commencée en 1646, fut achevée partiellement en 1736 et complètement en 1788.

Il est évident que nous n’évoquerons cette église que sous l’angle de son patrimoine funéraire : vous ne trouverez donc dans cet article rien sur le magnifique gnomon, ni sur les diverses œuvres d’art qu’elle contient. Rien non plus, cela va sans dire, sur le médiocre roman de Dan Brown.

Comme pour la plupart des églises parisiennes, étudier le patrimoine funéraire de Saint-Sulpice n’est pas aisé dans la mesure où il faut faire la part de ce qui reste et de ce qui fût. Malgré sa taille importante et la richesse de son mobilier et de ses œuvres, Saint-Sulpice possède peu de choses en matière funéraire (encore que le mausolée de Languet de Gergy soit magnifique). En outre, cette église possède des caractéristiques propres qui perturbent la compréhension que l’on peut avoir de l’histoire funéraire du lieu : si on enterra peu de temps à Saint-Sulpice, on y enterra beaucoup (les guides du lieu parlent de 15 000 paroissiens inhumés dans l’église !). Celle-ci était particulièrement prisée par l’aristocratie qui peuplait le bourg Saint-Germain (d’où un grand nombre de personnalités issues de l’aristocratie inhumées ici). Néanmoins, le corollaire fut qu’elle fut profanée de manière particulièrement sauvage sous la Révolution, qui ravagea la surface mais également la crypte, qui demeura dans cet état pendant de longues années. Si on ajoute à ces données que Saint-Sulpice posséda au cours de son histoire six cimetières, qui sont traités à la fin de l’article, on comprend mieux la difficulté de l’étude.

UN LIEN / LE SITE DE LA PAROISSE : http://www.paroisse-saint-sulpice-paris.org/ 

L’ÉGLISE SAINT-SULPICE

(D’après Paris, 450 dessins inédits d’après nature, paru en 1890)

Image illustrative de l'article Église Saint-Sulpice de ParisLes savants spéciaux ont longuement disputé sur l’ancienneté plus ou moins grande des origines de Saint-Sulpice. Une pierre tombale du Xe siècle, trouvée

en 1724 dans les fouilles de la nouvelle église, a prouvé que dès les temps les plus reculés il existait en ce lieu un cimetière dépendant d’une chapelle. On y bâtit une église nouvelle du XIIe au XIVe siècle ; elle fut agrandie d’une nef sous François Ier, et de trois chapelles en 1614. Néanmoins l’augmentation croissante de la population du bourg Saint-Germain au sud de Saint-Germain des Prés fit naître chez ses plus illustres habitants la pensée de se réunir pour élever une église monumentale sur l’emplacement de l’ancienne, qui, d’ailleurs, menaçait ruine.

La proposition fut résolue dans une assemblée, tenue le 16 mars 1643 sous la présidence du prince de Condé. La reine Anne d’Autriche posa le 20 février 1646 la première pierre de l’église nouvelle. Les travaux, entrepris par Christophe Gamard, continués par Louis Le Vau, par Daniel Gittard, interrompus faute d’argent de 1678 à 1718, repris alors sous la conduite d’Oppenord, furent terminés par Jean Servandoni, grâce au zèle du curé Languet de Gergi et au bénéfice d’une loterie accordée par Louis XV en 1721.

Le grand portail, achevé en 1749, est l’œuvre de Servandoni ; il se compose de

deux portiques superposés, le rez-de-chaussée, d’ordre dorique, et le supérieur, d’ordre ionique, percés de sept arcades à jour et surmontés de deux tours de soixante-dix mètres, plus hautes par conséquent de quatre mètres que les tours Notre-Dame. L’effet obtenu par des moyens si simples est imposant et majestueux. Chacune des deux tours se compose d’un pavillon carré, accompagné de colonnes corinthiennes et d’un fronton, triangulaire dans celle du nord, demi-cintré dans la tour du midi, qui demeure inachevée et attend son couronnement depuis un siècle et demi. Au-dessus du pavillon carré, se dresse la tour circulaire. La tour du nord renferme les cloches ; sa grande hauteur l’avait désignée pour recevoir un télégraphe aérien du système Chappe, dont les bras noirs s’agitèrent au-dessus de la rue des Aveugles jusqu’à l’installation de la télégraphie électrique à Paris en 1852.

L’architecte Chalgrin avait achevé ou plutôt reconstruit la tour du nord en 1777 ; la Révolution ne lui permit pas de rendre le même service à la tour méridionale. De là, quelque chose de bizarre et de mal venu dans la situation respective de ces sœurs jumelles et dissemblables que Victor Hugo comparait, par une comparaison plus plaisante qu’exacte, à deux clarinettes de pierre. L’intérieur de l’édifice est de dimensions imposantes ; sa longueur, depuis la première marche de la façade principale jusqu’à l’extrémité de la chapelle de la Vierge, qui fait saillie en encorbellement sur la rue Garancière, est de 56 mètres ; sa hauteur, de 32 mètres, depuis le pavé jusqu’à la voûte.

Il est donc à la fois moins haut et plus large, toutes proportions gardées, que

Saint-Germain des Prés, artifice qui exagère le sentiment de vastitude, si l’on ose s’exprimer ainsi. La largeur de Saint-Germain des Prés n’est que d’un tiers environ comparativement à la longueur et à la hauteur, tandis que la largeur de Saint-Sulpice représente quatre dixièmes de sa longueur et seulement vingt-trois centièmes de sa hauteur. Le chœur, entièrement construit sur les dessins de Pierre Gittard, est entouré de sept arcades dont les pieds-droits sont ornés de pilastres corinthiens ; cette ordonnance est également celle de la nef et du bras de la croix. Tous les piliers de Saint-Sulpice sont revêtus de marbre à hauteur d’appui.

Derrière le maître-autel, la chapelle de la Vierge, attribuée à Servandoni, et achevée en 1777, onze ans après sa mort, par l’architecte Wailly, est d’une magnificence qui n’exclut ni la grâce ni l’onction. Vanloo en a peint les panneaux, les frères Slodtz en ont modelé les ornements de marbre, de bronze et d’or ; derrière l’autel, une étroite ouverture, percée au fond de la niche terminale, laisse filtrer un rayon de lumière mystérieuse sur une statue de la Vierge en marbre blanc, chef-d’œuvre de Pajou. La chapelle se couronne d’une coupole où Lemoine a peint à fresque l’Assomption, d’un coloris vigoureux qui rappelle le plafond d’Hercule, peint par le même artiste au palais de Versailles.

L’église Saint-Sulpice possède encore des richesses d’un autre genre, telles que la magnifique balustrade qui ferme le chœur, et les statues des douze apôtres par

Bouchardon, qui l’entourent ; la chaire, donnée en 1788, par le maréchal duc de Richelieu, surmontée d’un beau groupe sculpté en bois, la Charité entourée d’enfants ; l’obélisque en marbre blanc, haut de plus de 8 mètres, construit à usage de méridien par Sully et Lemonnier en 1773, pour fixer d’une manière certaine l’équinoxe du printemps et le jour de Pâques. Deux énormes coquillages, de l’espèce nommée tridachne gigas, donnés parla république de Venise à François Ier, servent de bénitiers à l’entrée de la nef.

Dans les Caveaux des églises   dans EGLISES DE FRANCE 320px-Int%C3%A9rieur_de_l%27%C3%A9glise_Saint-Sulpice_en_vue_d%27optiqueLes chapelles de la nef et du chœur, décorées par les maîtres célèbres de ce siècle, forment un riche musée de peinture religieuse. Eugène Delacroix a peint pour la chapelle des Saints-Anges deux pages murales et un plafond, empreints de son fougueux génie : le Triomphe de saint Michel, Héliodore battu de verges, la Lutte de Jacob et de l’Ange. Viennent ensuite, en continuant circulairement jusqu’à la chapelle de la Vierge, des chapelles peintes par Heim, Abel de Pujol, Vinchon, Signol, Jobbé-Duval, Mottez, Timbal, Lenepveu ; puis, au delà de la chapelle de la Vierge, en revenant vers le portail, les chapelles peintes par Matout, Charles Landelle, Pichon, Glaize, Guillemot, Drolling, Alexandre Hesse et Lafon.

La tribune de l’orgue est supportée par des colonnes composites d’un effet grandiose, œuvre de Servandoni ; le grand orgue est digne de cette tribune colossale ; reconstruit en 1861 par Cavaillé-Coll, il possède 5 claviers complets et un pédalier, 118 registres, 20 pédales de Coulmans et environ 7,000 tuyaux, depuis 5 millimètres jusqu’à 1o mètres de longueur ; l’étendue des sons est de dix octaves ; cet orgue, mû par des moteurs pneumatiques, est le plus considérable de l’Europe ; une foule où les dilettante se mêlent aux fidèles emplit la vaste nef les dimanches et fêtes pour entendre l’instrument gigantesque parler sous les doigts de l’artiste auquel il obéit, M. J.-M. Widor, que ses devoirs d’organiste n’ont pas empêché de faire applaudir le ballet de la Korrigane à l’Opéra et Maître Ambros à l’Opéra-Comique.

Par un de ces hasards dont on a peine à suivre les traces, un recoin des sept étages de l’orgue garde le dépôt d’un instrument mondain, sinon profane, aussi charmant dans sa forme délicatement ornée que précieux par son origine : c’est

le clavecin de Marie-Antoinette, reine de France. Quel contraste entre les sons éoliens de cette mélancolique épave, et son colossal voisin, aux flancs pleins de tonnerres !

L’église Saint-Sulpice, révolutionnairement baptisée en 1793 temple de la Victoire, fut le lieu de séance des théophilanthropes, sous la présidence de La Revellière-Lepeaux ; on y donna le 9 novembre 1799 un banquet au général Bonaparte ; enfin en 1802 on là rendit au culte et elle devint la paroisse du XIe (aujourd’hui VIe arrondissement). Ce monument, dont la superficie est de 6,170 mètres, repose sur une immense crypte où ses constructeurs ont respecté les piliers de l’église primitive, construite en contre-bas de celle d’aujourd’hui. Cette église souterraine, décorée des statues de saint Paul et saint Jean l’Évangéliste par Pradier, sert aux exercices du catéchisme et à de nombreuses réunions ou conférences.

Le plan de Servandoni comprenait l’ouverture devant le portail de l’église d’une place monumentale de 120 mètres de large sur 208 de largeur, et la construction à élever devait avoir des façades symétriques ; on en peut voir le modèle dans l’encoignure S.-E. de la place, entre la rue des Canettes et la rue Saint- Sulpice. On renonça à cette exigence. Achevée en vertu d’un décret de 1811, plantée d’arbres en 1838, la place Saint-Sulpice est ornée depuis 1847 d’une fontaine monumentale construite par Visconti, en remplacement de celle qu’on avait transportée au marché Saint-Germain ; l’édicule central de cette fontaine, au milieu de trois bassins concentriques, supporte quatre statues représentant Bossuet, Fénelon, Massillon et 220px-Servandoni_-_Fa%C3%A7ade_de_Saint-Sulpice dans ParisFléchier. Un marché aux fleurs se tient deux fois par semaine sous les regards des quatre prédicateurs de bronze. Au fond de la place, faisant face à l’église, une lourde bâtisse indique la mairie du VIe arrondissement, en alignement de cette section de la rue Bonaparte qui s’appelait autrefois rue du Pot-de-Fer et qui aboutit au jardin du Luxembourg.

La façade méridionale appartient au séminaire de Saint-Sulpice, reconstruit en 1820 sur le plan de l’architecte Godde, et dont les jardins s’étendent, vers le midi, entre la rue du Pot-de-Fer et la rue Férou. Fondé en 1641 par l’abbé Ollier, curé de Saint-Sulpice, le séminaire devint une congrégation, dite des prêtres de Saint-Sulpice, qui, supprimée en 1792, fut rétablie en 1802. Le séminaire et la congrégation qui le dirige ont aujourd’hui une existence officielle, le séminaire de Saint-Sulpice étant le séminaire du diocèse métropolitain de Paris ; il comprend, sous l’autorité de l’archevêque, la maison de Paris dirigée par un vicaire général de Saint-Sulpice et la maison d’Issy. La congrégation de Saint-Sulpice dirige en outre le séminaire de l’Institut catholique de Paris, dont le siège est fixé rue de Vaugirard, n° 74.

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La maison FAUCHON un luxe alimentaire

Posté par francesca7 le 6 décembre 2013

 

 

18861886

Ouverture du premier magasin à enseigne sur la Place de la Madeleine.

1895

Ouverture de la Boulangerie – Pâtisserie.

1898

Ouverture du restaurant –salon de thé qui devient rapidement une institution parisienne prisée des fortunes et des têtes couronnées du monde entier. FAUCHON devient l’enseigne la plus chic de Paris et le fameux « Central 4354 » devient le téléphone le plus célèbre de la capitale. 

1900

Auguste Fauchon ouvre les « Grandes Caves de Réserves des Magasins Fauchon », rue de la Comète, près des Invalides. Sur la carte, les meilleurs crus des terroirs français et des « vins du monde ».

1945

Auguste Fauchon rend son dernier soupir et ses enfants reprennent les rênes de la Maison.

1952

Au moment du grand appétit de consommation et de luxe qui suit la deuxième guerre mondiale, l’affaire est entre les mains d’un industriel originaire de Bulgarie, Joseph Pilosoff, qui a racheté le magasin de textile « Aux 100 000 chemises ». Comme Auguste Fauchon, il est audacieux et souhaite innover. Il a l’idée de conclure un accord avec Air France pour importer des produits exotiques et jusqu’alors inconnus à Paris.C’est chez FAUCHON que l’on trouve des fraises à Noël, des cerises du Chili, que l’on découvre les premiers kiwis et les premiers avocats, offerts aux clients fidèles.

1960

1960

La création se poursuit avec les thés parfumés aux fruits. Le thé à la pomme rencontre un immense succès au Japon. Dix ans plus tard, les thés aux pétales de fleurs sont lancés, ils sont toujours très appréciés dans le monde entier.

1972

La marque commence à s’implanter à l’étranger et un premier point de vente ouvre au Japon puis au Qatar en 1994, Corée en 1995 et Égypte en 1996.

1998

Cession de FAUCHON par les descendants de la famille Pilosoff.

 

2004

Actionnaire du Groupe FAUCHON depuis 1998, Michel Ducros en devient Président le 14 janvier 2004. Faisant sienne la devise du fondateur, « Être le meilleur, voire l’unique », il initie un plan énergique de redressement de l’entreprise et de modernisation de la marque. L’offre produits est également redéployée sur des racines françaises, suivant une stratégie baptisée « Made in F – Made in FAUCHON, Made in France ». Nouvelle identité graphique et visuelle, nouvelle image et nouveau concept de magasin, annoncent la nouvelle ère FAUCHON.

2007

A Paris, en décembre, après avoir totalement rénové son magasin Traiteur en 2004, FAUCHON ré-ouvre son magasin 30 Place de la Madeleine, totalement redesigné par Christian Biecher.

2012FAUCHON accélère son expansion à l’international et ouvre magasins et cafés FAUCHON essentiellement en Asie et au Moyen Orient et rénove également son parc de magasins existants comme au Japon à partir de 2005 ou en Corée en 2011.

FAUCHON poursuit également son développement en France et développe de nouvelles activités comme FAUCHON Réceptions à Paris en 2009.

2012

Ouvertures de boutiques macarons – chocolats – cadeaux dans les aéroports Parisiens.

 

SOURCE http://www.fauchon.com/fr/maison-fauchon/

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LA REOUVERTURE DES PORTES GASTROMES

Posté par francesca7 le 25 novembre 2013

 

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1 – produits de la mer

Les Rostang, père (Michel) et filles (Sophie et Caroline), ont repris avec allant cette institution poissonnière qu’ils ont modernisée avec éclat sur le mode  » cabane chic  » avec briques et bois. Le service est alerte, les propositions marines dans l’air du temps, les belles huîtres (fines de claires ou belons XXXL de Cadoret) et les mariages terre/mer (terrine de foie gras à l’anguille fumée et caramel de soja) ne manquent pas de peps. Emiettée d’araignée de mer aux pommes de terre ou ravioles de saint-jacques aux légumes fondants font des entrées pleines de tonus. La mer se joue ici volontiers en version épicée. On ajoute le steak d’espadon au poivre mi-cru, mi-cuit avec purée de pommes de terre et riz basmati craquant, le saint-pierre juste poêlé avec son risotto aux truffes, plus les jolis poissons proposés grillés au fil de la marée : assez pour se donner des envies de voyage entre Atlantique et Méditerranée. En dessert, le soufflé chaud flambé au Grand Marnier fait un monument du genre.

 

2 – le gigot

Créé en 1914 à la porte Maillot par Charles Sébillon, cet établissement trône à Neuilly depuis 1984. Les Joulie ont fait de cette brasserie chic sur le mode néo-1900 avec leur accueil souriant et leur service affable une des institutions de la ville. On vient là pour un choix de belles huîtres plates de chez Cadoret, des claires de chez Pascal Magnet, un tartare de saumon et de saint-jacques ou des ravioles de la mère Maury gratinées au parmesan. On y ajoute un bar entier grillé au fenouil, une sole meunière ou à la plancha, comme un gigot d’agneau tranché en salle à la voiture en argent et servi avec ses lingots. Assez pour se donner envie d’y voir de près. Sans omettre, au passage, les jolis vins de la famille Marionnet à Soings-en-Sologne, sauvignon blanc ou gamay premières vendanges : des vins d’amis pour des repas conviviaux sans faille aucune.

 

3- le Livio….

Bien sûr, le lieu est usinaire, le service souvent impersonnel ne comprend pas toujours ce qu’il apporte, oubliant de donner le bon conseil sur les vins qui sont d’ailleurs servis trop frais, sans omettre d’ailleurs les pâtes parfois trop cuites. Mais l’endroit demeure justement populaire dans le genre trattoria colorée ou, si l’on préfère, repaire de copains pratique, peu cher et sympathique. Alfio Innocenti, grande gueule de charme, et son fiston Charles, victimes de leur succès, font ce qu’ils peuvent pour faire oublier que tout n’est pas parfait. Reste que les pizzas, mini en taille, maxi en garniture, les linguine alla vongole, les scampi fritti, le saltimbocca à la romaine, le tiramisu suave et le rouge raudi vénétien se goûtent sans faim et composent avec alacrité de joyeuses agapes entre amis.

 

 

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COUP D’OEIL SUR LE PANORAMA DE LA TOUR EIFFEL AU 19ème siècle

Posté par francesca7 le 24 novembre 2013

(D’après Guide officiel de la Tour Eiffel, paru en 1893)

 

Illustration.L’ascensionniste fera bien de commenter la visite du premier étage par une promenade sur les galeries extérieures. Le tour de ces galeries mesure 282m,76 de longueur, chaque côté ayant 70m,69. C’est donc une grande et belle promenade.

Si le visiteur est arrivé, par exemple, par la pile Ouest, il fera bien de commencer par la galerie qui fait face au pont d’Iéna et au Trocadéro, c’est le nouveau Paris, spacieux, élégant, borné par le Bois de Boulogne qui s’étend devant lui au second plan.

Passant à la galerie qui fait face à l’esplanade des Invalides, le visiteur aura sous les yeux le panorama du vrai Paris, du cœur de la Cité, avec les silhouettes imposantes des vieux monuments, et Montmartre au fond. La Madeleine, l’Opéra, Saint-Augustin, le Palais de l’Industrie, la place de la Concorde, le Louvre, la Tour Saint-Jacques, Notre-Dame, etc., se trouvent dans cette partie du panorama que traverse le cours de la Seine animé par des centaines de bateaux.

La galerie suivante – côté École militaire – embrasse le Champ de Mars tout entier, qui apparaît comme un magnifique plan en relief. Ce coup d’œil est merveilleux. Le dôme des invalides apparaît derrière celui des Beaux-Arts, avec Saint-Sulpice et le Panthéon plus à gauche. Peu de monuments au delà de l’École militaire : mais on a les Palais de l’Exposition à ses pieds, et cela suffit.

La quatrième galerie fait face à Grenelle. Et ce n’est pas le plus vilain côté des panoramas. Non par le nombre des monuments (il n’y en a pas), mais par la beauté pittoresque de ce côté de Paris. C’est le côté des couchers du soleil – et l’un sait que Paris a le privilège des plus beaux couchers de soleil.

Premier étage. Pourtour : 
La Seine coupe ce panorama en deux parties bien distinctes. Sur sa rive droite, les riants coteaux de Passy ; sur la rive gauche, la noire ville des usines de Grenelle et de Javel. Le contraste est saisissant. La Seine est superbe de ce côté, toujours lumineuse. Elle est coupée dans sa longueur par cette singulière île des Cygnes, longue, étroite et régulière comme un ruban. C’est là, que s’élève la statue de la Liberté éclairant le monde, de Bartholdi. Au fond, le beau viaduc du Point-du-Jour fait tableau. A gauche, du côté de Meudon, l’on voit presque tous les jours s’élever des ballons. Ce sont les expériences d’aérostation militaire qui se font là-bas.

En route pour le second étage : 
Si vous voulez monter au second étage en ascenseur, c’est l’ascenseur Otis qui vous y élèvera en une petite minute. A peine le temps de constater que les treillis de fer sont plus sveltes, plus espacés, et que le constructeur a allégé le poids à mesure que l’édifice s’élevait.

Si vous voulez vraiment jouir d’un coup d’œil merveilleux, de la transformation des choses ; si vous voulez savourer les impressions que vous donne cette admirable ascension, c’est à pied qu’il faut la faire, du moins, de temps à autre. Dans ce cas, il faut rejoindre l’escalier héliçoïdal de la pile Nord ou Sud consacré à la montée. Le bureau des tickets est derrière l’escalier. La montée est curieuse. Par exemple, arrêtez-vous vers la 160° marche, pour voir un des plus jolis mor-ceaux de Paris découpé par les entretoises. Le cadre est largement ouvert. L’on voit de Montmartre au Panthéon, Montmartre donne le sentiment de son altitude ; il se découpe encore sur le ciel au-dessus de l’horizon.

Si vous regardez au-dessous de vous, vous ne voyez que zinc et verre. Ce sont les toitures rondes des restaurants et des loggias des galeries extérieures du premier étage. Du milieu de ces couvertures brillantes, vous voyez sortir la pile Ouest. On perd le sentiment de l’élévation oit l’on se trouve et jusqu’au souvenir des pieds de le Tour, qui vont du sol au premier étage. Toute cette colossale construction du bas n’est plus appréciable, ayant disparu. Il semble que le premier étage soit un point de départ nouveau. Pour l’ascensionniste placé entre le premier étage et le second, la Tour semble partir du premier comme d’un sol nouveau.

Le second étage :
Sur cette seconde plate-forme l’emplacement se rétrécit, mais se compense largement par l’étendue du coup d’œil panoramique. Les choses de la terre deviennent minuscules, et, chose étrange, aucun vertige, aucune trépidation ou oscillation ne vous communique la sensation de la hauteur.

Un bar-brasserie (où l’on peut luncher excellemment), un photographe (avec son atelier aérien de pose), divers kiosques de vente de souvenirs y sont installés. On y trouve aussi un abri vitré, avec bureau pour la correspondance, des water-closets, etc.

Impressions d’un Piéton : 
Pour pouvoir donner des impressions justes, j’ai plusieurs fois fait l’ascension du second au troisième par l’escalier. C’est en décrivant les impressions ressenties durant ces ascensions faites à pied que je serai le meilleur guide et conseiller pour les voyageurs de l’ascenseur.

L’escalier est héliçoidal ; il n’est pas livré au public. La distance qui sépare le second étage du plancher intermédiaire est de 80m,60. L’horizon s’étend démesu-rément. Ce ne sont, de toutes parts, que des tableaux merveilleux découpés par les treillis. Un album de vues variées à l’infini, dans d’innombrables cadres. Le fer n’est plus du tout gênant comme au-dessous. Les entretoises sont d’une légèreté extrême, et, dans les jours énormes dessinés entre ces croix de Saint-André, les fragments du panorama sont bizarrement découpés, comme des panneaux japonais.

Je m’arrête à mi-chemin, entre le second étage et le plancher intermédiaire, à peu près à 460 mètres de hauteur. Le Mont-Valérien et Montmartre perdent de leur hauteur, leurs sommets affleurent l’horizon. Au delà apparaissent déjà des coteaux jusqu’ici invisibles, des terres nouvelles.

Un phénomène curieux se produit, qui va en augmentant à mesure que l’on s’élève. Tandis que les choses éloignées semblent se rapprocher, celles qui sont au pied de la Tour semblent s’éloigner. Le Point-du-Jour, les panaches de fumée des chemins de fer de Versailles et de Ceinture paraissent plus près, et le Trocadéro plus éloigné. On distingue encore le bruit des voitures. Quelques martinets tournent autour de la Tour, un peu plus haut que le point où je me trouve, inquiets. Pensez donc ! un profane dans le monde des oiseaux !

Le Plancher intermédiaire : 
Je reprends ma course. Me voici au plancher intermédiaire. Juste à 200 mètres du sol. C’est ici que les deux cabines do l’ascenseur Edoux échangent leurs voyageurs. Celle qui s’élève du second étage arrivera là, sous la même action mécanique et en même temps que celle qui descendra du troisième. A la rencontre, elles boucheront les deux trous béants que je vois ; et leurs planchers ne feront qu’un avec celui du balcon placé entre elles. Le balcon est divisé en deux parties. Sur l’une déboucheront les ascensionnistes de la cabine « montante » ; de l’autre sortiront les « descendants ». Si bien que chacune se remplira de ce qui sortira de l’autre.

220px-La_Tour_Eiffel_surplombant_ParisTout autour, une assez spacieuse terrasse où les ascensionnistes pourront faire une petite station de curiosité, entre deux trains, c’est le cas de le dire. L’ascenseur Edoux, logé entre trois montants qui portent les pistons, les câbles, les glissières et les tuyaux, est orienté de façon à avoir une cabine nord dans la direction de l’Arc de Triomphe et une cabine sud vers Grenelle. La cabine nord fait l’ascension supérieure du plancher intermédiaire au troisième, et la cabine sud fait le service inférieur. Ces cabines sont très vastes.

Du plancher, la vue est magnifique. On est plus près des fers de la Tour, et les découpures dans le panorama sont plus larges. Pauvre Montmartre ! pauvre Mont-Valérien ! L’horizon les dépasse maintenant, les submerge. Leurs silhouettes n’ont plus aucun commerce avec le ciel. Elles se détachent minablement sur les terres d’au delà. Des pays nouveaux sont visibles. Du Plancher intermédiaire au sommet. Quatrième étape. Encore 90 mètres ! Allons ! Je m’aperçois que la carcasse de fer se rapproche de l’axe, L’ascenseur Edoux finira par remplir l’ossature et par affleurer les entretoises. C’est que la Tour s’amincit notablement.

On voudrait s’arrêter à chaque marche, tant il y a de belles choses et de surprises tout autour de la Tour. L’École Militaire surgit. peu à peu derrière le masque de fer et de verre derrière lequel on l’a cachée, et le puits de Grenelle se dégage tout entier. Je vois les cava-liers manœuvrer dans les cours des grandes casernes ; mais si petits, si petits qu’on dirait des cirons à cheval sur des puces. Je crois voir des cloportes dans ces cours. En y regardant, je démêle que ce sont des caissons d’artillerie.

Le troisième étage : 
Ici l’œuvre de M. Eiffel apparaît sous un aspect véritablement grandiose, merveilleux, éblouissant. Quel magnifique horizon ! C’est indescriptible !

Que vous parveniez à la troisième plate-forme par escalier ou par ascenseur, vous débouchez dans une vaste salle octogonale, ou si vous le préférez, carrée â pans coupés. Les grands côtés mesurent une douzaine de mètres et les pans coupés deux mètres environ. La salle mesure un peu plus de deux mètres et demi en hauteur. On y trouve trois minuscules boutiques de vente de souvenirs, guides, etc., encastrées dans les piliers, et aussi un bar de dégustation. Sur les quatre côtés, les ascensionnistes du troisième peuvent inscrire leur nom sur les feuilles apposées à cet effet. Elles sont renouvelées chaque jour et destinées à former l’album des ascensionnistes de la Tour.

A hauteur de vue, de magnifiques glaces ferment les baies, et là, à l’abri des intempéries, on peut admirer le panorama incomparable qui vous entoure. De nombreux visiteurs y suivent avec grand intérêt, à certains jours, les courses de Longchamp, d’Auteuil et de Levallois-Perret. Par une gracieuse et utile inspiration la Société de la Tour a fait reproduire sur les panneaux du haut une vue et description panoramiques des localités et monuments entr’aperçus.

Le public n’est pas admis à dépasser la plate-forme du troisième étage, bien que 23 mètres la séparent du drapeau, dont la hampe est exactement à 303 mètres au-dessus du sol.

Renseignements généraux, administration : 
L’administration de la société de la Tour Eiffel est installée au pied du pilier nord, dans l’élégant pavillon en bois édifié pour l’Exposition Universelle de 1889, par le gouvernement norvégien. Les services d’administration, secrétariat, services techniques, caisse, comptabilité et direction du personnel y sont centralisés.

Boîtes aux lettres :
Par les soins d’employés spéciaux, les lettres et cartes postales déposées dans les boites aux lettres de la Tour par les visiteurs sont expédiées par tous les courriers postaux de chaque jour. Les boites aux lettres sont installées à tous les étages et les visiteurs peuvent se procurer les cartes postales dans tous les kiosques de vente.

Bureau de tabac : 
Un bureau de tabac a été installé au premier étage (pilier Est). On y vend aux mémos prix qu’aux autres débits tous les tabacs de la Régie.

Distributeurs automatiques : 
Les ascensionnistes et visiteurs peuvent se procurer de charmants souvenirs et vues photographiques de la Tour aux huit distributeurs automatiques installés : quatre au premier étage, deux au deuxième, et deux au troisième.

Interprètes : 
Les ascensionnistes étrangers trouveront aux deuxième et troisième étages des interprètes parlant toutes les langues de l’Europe (anglais, allemand, russe, italien, espagnol, etc.). Prix : 0,50 centimes le quart d’heure.

170px-Tour_eiffel_at_sunrise_from_the_trocaderoJumelles et longues-vues : 
Le service de l’optique de la Tour a été considérablement augmenté pour l’année 1892. Il existe à chaque étage un bureau de location et de rente d’objets d’optique. Au deuxième étage, doux postes composés chacun de cinq télescopes sont établis l’un à la pile Nord, l’autre à la pile Est. Chaque télescope est muni d’un téleacographe, appareil nouveau permettant aux visiteurs de trouver eux-mêmes d’une manière rapide les points de vue et les monuments les plus remarquables de Paris et des environs.

Le télescographe indique de plus le nom du point de vue ou du monument et la distance à laquelle ils se trouvent de la Tour. 0 fr. 25 par personne et par poste. Au troisième étage, quatre télescopes sont installée et permettent de découvrir les points de vue jusqu’aux horizons les plus lointains. 0 fr. 50 par personne pour les quatre télescopes.

Réclamations : 
Les visiteurs pourront adresser leurs réclamations au chef du personnel, dont le bureau est installé au premier étage (pilier Ouest).

Water-Closets : 
On trouve des water-closets aux premier et deuxième étages. Prix : 15 centimes.

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Journées du patrimoine : le Lido se met à nu

Posté par francesca7 le 18 novembre 2013

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L’emblématique cabaret parisien fait visiter ses coulisses gratuitement ce week-end. Le Point.fr est allé voir l’envers de ce décor historique.

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Vue des Champs-Élysées, sa façade sombre n’a rien de tapageur. Derrière les posters des derniers blockbusters du cinéma UGC, avec qui il partage son pas de porte, le Lido cultive la discrétion. Un comble sur la plus belle avenue du monde ! Un paradoxe, aussi, pour ce temple des paillettes et du glamour. En comparaison, son frère ennemi Le Moulin rouge fait figure de château de Disneyland… Est-ce pour compenser cette pudeur architecturale que le mythique cabaret ouvre ses portes aux foules curieuses ? Tout au long de l’année, le Lido organise chaque vendredi des visites guidées de ses coulisses. Et, pour la troisième année de suite, l’établissement fondé en 1946 se dévoile gratuitement pour les Journées du patrimoine. L’occasion de montrer que, malgré sa sobre devanture, il y en a sous le capot…

Lustres scintillants, larges fauteuils en cuir écarlate, profusion d’art déco, la grande salle en met effectivement plein la vue. Un magnifique écrin pour les Bluebell Girls, la troupe de danseuses qui a fait la renommée mondiale des revues de la maison. En cette heure matinale, les filles dorment encore. À raison de deux « dîners-spectacles » quotidiens (à 21 heures et à 23 heures), ces ravissants oiseaux de nuit déploient leurs plumes chatoyantes devant un bon millier de spectateurs. Mais, plus que ses dimensions, c’est l’impressionnante machinerie du Lido qui en a fait une institution du music-hall français. Sous la scène, des décors escamotables : une piscine avec jeux d’eau, une patinoire et même un temple indien qui culmine à cinq mètres. Quelle autre salle peut aussi se targuer de disposer d’un parterre mobile, qui descend imperceptiblement pour offrir une meilleure vue au public ?

Le soir venu, c’est une débauche de strass et de parures étincelantes, un show fastueux au charme joyeusement kitsch. Moins franchouillard que Le Moulin rouge et son french cancan, le Lido s’assume plus international, plus contemporain. Dans la mise en scène, mais aussi dans son recrutement. Les Bluebell Girls, c’est un peu la Légion étrangère : dirigées par une « capitaine », plus de la moitié des 48 danseuses ne sont pas françaises. Même tableau pour les 16 « Lido Boys », leurs partenaires masculins. Longtemps propriété de la famille Clérico, ce monument du Paris by night appartient depuis quelques années à la division « prestige » de Sodexo, le géant français de la restauration collective.

Des tenues légères… réservées aux danseuses

Il est loin aussi le temps où les cabarets étaient un lieu de brassage social. Aujourd’hui, place au grand mélange des nationalités ! Allemands, Américains ou Chinois sont désormais aux premières loges, aux côtés des visiteurs venus de tout l’Hexagone. Tout le monde est le bienvenu, même les touristes voilées du Golfe ou les enfants. Pas d’inquiétude de ce côté-là : une partie des Bluebell Girls se produisent certes topless, mais les représentations restent quand même… bon enfant. Ironiquement, le public est, lui, tenu à un certain standing : pas de shorts ou de tenues légères. Ne serait-ce que parce que, sur scène, c’est une farandole de costumes inestimables. Sur les dix millions d’euros d’investissement qu’a nécessité la revue Bonheur, le spectacle mis en place en 2003, les tenues en ont coûté trois.

Dans les coulisses, elles sont partout, faute de place. Au détour d’une porte, une lourde coiffe de princesse indienne, au plafond, une profusion de plumes de faisan… Une douzaine de couturières à plein temps sont chargées de l’entretien des 600 costumes. On imagine dans les loges l’agitation des changements rapides, lorsque les danseuses ont parfois moins d’une minute pour se métamorphoser. Au sous-sol, la troupe dispose tout de même de loges personnelles où les artistes se préparent avant le show et se démaquillent après. Ce week-end, les visiteurs n’y auront toutefois pas accès. Le Lido peut conserver une part de mystère. Et la magie continuer à opérer.

Regardez : notre visite des coulisses du Lido, avec Charlène, Bluebell Girl depuis trois ans : VIDÉO a voir ici http://www.lepoint.fr/art-de-vivre/video-journees-du-patrimoine-le-lido-se-met-a-nu-14-09-2013-1731071_4.php#xtor=EPR-6-[Newsletter-Quotidienne]-20130915

 

Lido. 116 bis Avenue des Champs-Élysées, 75 008 Paris. 01 40 76 56 10. www.lido.fr. Samedi 14 et dimanche 15 septembre, de 10 à 17 heures (fermeture des portes à 16 heures). Entrée gratuite.

Programme : visite des loges de changements rapides, machinerie, régie scène, exposition de costumes d’archives dans le décor indien de la revue, reconstitution des loges personnelles des danseuses dans le « salon Bluebell ». 

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