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    PETITS COINS DE PATRIMOINE QUI SERONT MIS EN LUMIERE AU DETOUR DE NOTRE REGION DE FRANCE...

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    St-Etienne Cathédral, Auxerre

    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

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    « Un monument restauré traduit les connaissances, les ambitions, les goûts, non seulement du maître d’oeuvre mais aussi du maître d’ouvrage : c’est le vrai révélateur de l’appréhension des édifices par une génération donnée, qui leur permet de reconnaître pour sien un édifice centenaire. » citation de Françoise Bercé.

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    Citation sur la France.
    !!!!
    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Virée au Château de Blois

Posté par francesca7 le 24 novembre 2015

 Au chateau de blois

Durant le règne de Charles le Chauve, en 854, le Blisum castrum (« le château deBlois »), édifié sur les bords de la Loire, est attaqué par les Vikings. La forteresse reconstruite est au cœur de la région dont sont maîtres les comtes de Blois, puissants seigneurs féodaux aux xe et xie siècles, dont les possessions s’étendent à la région de Blois et de Chartres, et à la Champagne. La première forteresse, la « grosse tour », fut élevée par Thibaud le Tricheur au xe siècle. Vers 1080, une charte montre Thibaud III rendant la justice « dans la forteresse de Blois, dans la cour, derrière le palais, près de la tour, au parterre situé entre les chambres à feu du palais ». À la fin du xiie siècle est bâtie dans l’avant-cour la collégiale Saint-Sauveur.

Image illustrative de l'article Château de BloisAu xiiie siècle, le château est reconstruit par la famille bourguignonne de Châtillon. Le chroniqueur Jean Froissard le décrira comme« beau et grand, fort et plantureux, un des [plus] beaux du royaume de France ». Le dernier descendant de la famille de Châtillon,Guy II de Blois-Châtillon, vend en 1392 Blois à Louis d’Orléans, frère de Charles VI, qui en prend possession en 1397, à la mort de Guy II. Lorsque Louis d’Orléans est assassiné à Paris en 1407 sur ordre de Jean sans Peur, duc de Bourgogne, sa veuve, Valentine Visconti, part vivre à Blois où elle s’éteint l’année suivante, après avoir fait graver sur les murs du château : « Rien ne m’est plus, plus ne m’est rien ».

En 1429, avant son départ pour lever le siège d’Orléans, Jeanne d’Arc est bénie dans la chapelle du château par Renault de Chartres, archevêque de Reims. Le fils de Louis d’Orléans, Charles, y est fait prisonnier par les Anglais. À son retour en 1440 de captivité en Angleterre, il fait du château de Blois un centre culturel ; il y lance un concours de poésie où s’illustre François Villon avec sa Ballade du concours de Blois. Il entreprend aussi de détruire certaines parties du vieux château, afin de le rendre plus habitable. De la forteresse de cette période ne restent dans le château actuel que la grande salle, datée du xiiie siècle, et la tour cylindrique du Foix.

Le château royal de Blois, situé dans le département de Loir-et-Cher, fait partie des châteaux de la Loire. Il fut la résidence favorite des rois de France à la Renaissance.

Situé au cœur de la ville de Blois, sur la rive droite de la Loire, le château royal de Blois réunit autour d’une même cour un panorama de l’architecture française du Moyen Âge à l’époque classique qui en fait un édifice clef pour la compréhension de l’évolution de l’architecture au fil des siècles. Les appartements royaux restaurés sont meublés et ornés de décors polychromes du xixe siècle, créés par Félix Duban dans la lignée des restaurateurs contemporains de Viollet-le-Duc.

On y trouvera par exemple, parmi tant d’autres… Galerie de la Reine

Le carrelage de la galerie de la Reine, créé par Félix Duban en terre cuite vernissée sur un modèle du xve siècle, a été restauré à la fin duxxe siècle. Il se présente sous la forme d’un réseau de formes géométriques bleues, blanches et jaunes. On peut y voir une exposition d’instruments anciens parmi lesquels :

  • un clavecin italien de Giovanni Antonio Baffo datant de 1572, remanié vers 1880 par Leopoldo Franciolini,
  • une mandoline en faïence de 1875 réalisée par Josaphat Tortat,
  • un violon en faïence de 1867, œuvre d’Ulysse Besnard,
  • une pochette de maître à danser en bois, marqueterie et ivoire.

La galerie est également ornée de bustes de rois de France, dont :

  • un buste de Henri II en bronze et marbre d’après Germain Pilon,
  • un buste de François Ier en armure du xvie siècle à l’auteur anonyme, acquis en 1926, remanié par Louis-Claude Vassé en 1756, moulage en plâtre patiné d’après une œuvre en bronze conservée au Louvre,
  • un buste de Charles IX en plâtre patiné,
  • un buste de Henri III en plâtre patiné,
  • un buste de Henri IV en plâtre.

On peut aussi observer un buste anonyme en plâtre du xixe siècle représentant Pierre de Ronsard, orné d’un épitaphe en marbre noir datant de 1607. La galerie conserve également plusieurs tableaux, dont une huile sur cuivre qui serait un portrait présumé de la princesse de Conti, vers 1610, et une huile sur toile de C. Martin, Marie de Médicis et le dauphin, 1603. En outre, la galerie abrite un ensemble de monnaies anciennes à l’effigie de Louis XII, François Ier, Henri II, Charles IX, Henri III et Henri IV.

C’est en 1850 que Pierre-Stanislas Maigreau-Blau, maire de Blois, fonde le musée des beaux-arts de Blois, qu’il installe dans l’aile François Ier. C’est en effet à cette époque que les provinces se dotent de leurs propres musées, encourageant ainsi l’étude des arts. Le maire de Blois défend son projet: « Il n’y a pas de chef-lieu de département en France qui ne soit aujourd’hui doté d’un musée. […] Il serait superflu d’examiner les avantages de ces sortes d’établissements. On sait de quel encouragement puissant ils sont pour les arts et les sciences, par les modèles ou les collections qu’ils offrent à l’étude ». Le musée sera finalement ouvert dans l’aile Louis XII en 1869.

Une seconde restauration est entreprise entre 1880 et 1913. Elle est confiée à un inspecteur général des monuments historiques, Anatole de Baudot, qui dirige essentiellement les travaux sur la restauration de la charpente et du plancher, sur quelques ornements, et sur l’élaboration d’un système d’évacuation des eaux de pluie. Alphonse Goubert, successeur de Baudot à la tête du chantier, décide de restaurer l’aile Gaston d’Orléans. C’est ainsi qu’il fait construire un escalier monumental en pierre, à partir d’esquisses de Mansart. Il crée également en 1921 un musée lapidaire dans les anciennes cuisines du château.

Pendant la seconde guerre mondiale, la façade sud du château (principalement l’aile Louis XII) est endommagée par les bombardements. Les vitraux de la chapelle sont notamment détruits. Les travaux de remise en état, commencés en 1946, sont confiés à Michel Ranjard.

Le 23 mai 1960, un timbre-poste représentant le château est émis.

Virée au Château de Blois dans Autre région 300px-Blois_LouisXII_interiorLe château est aujourd’hui la propriété de la ville de Blois. Dans les années 1990, une nouvelle restauration est conduite par Pierre Lebouteu et Patrick Ponsot. Les toitures, les façades extérieures et les planchers de l’aile François Ier, en particulier, ont été restaurés. Gilles Clément, paysagiste, a été chargé de travailler sur le parc. Pour faire vivre le château, un son et lumière utilisant les voix de Robert Hossein, Pierre Arditi ou Fabrice Luchini, écrit par Alain Decaux et mis en musique par Éric Demarsan, a été conçu dans les années 1990 : Ainsi Blois vous est conté….

Aujourd’hui encore, des restaurations ciblées continuent. Le château a accueilli 260 226 visiteurs en 2003

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Les Arbres remarquables de France

Posté par francesca7 le 22 novembre 2015

 

 Les Arbres remarquables de France dans Côte d'Or 1024px-St-Pierre_d%27Exideuil_Tilleul_de_Sully_2012

Les arbres remarquables de France sont des arbres vivants exceptionnels par leur âge, leurs dimensions, leurs formes, leur passé ou encore leur légende. Ces ligneux représentent un patrimoine naturel et culturel qui doit être conservé.

« Arbre remarquable de France » est un label décerné, depuis 2000, par l’association A.R.B.R.E.S. (Arbres Remarquables : Bilan, Recherche, Études et Sauvegarde) qui effectue un inventaire sur le territoire national. Ce label distingue des sujets exceptionnels, limités à environ 200 arbres.

Les communes, collectivités territoriales, établissements publics et propriétaires privés qui reçoivent ce label s’engagent, par un accord de partenariat, à entretenir, sauvegarder et mettre en valeur l’arbre distingué, considéré comme patrimoine naturel et culturel.

Chez moi, par exemple on pourra citer le tilleul de Sully qui est un tilleul remarquable et ancien dont l’origine remonterait à une décision de Sully, ministre d’Henri IV et grand voyer de France de faire planter des tilleuls ou des ormes dans les villages de France, devant la porte de l’église ou sur la place principale. De nombreux tilleuls de Sully subsistent encore dans les villes et villages de France, sans qu’il soit toujours possible d’établir que la plantation en est à relier à cette initiative de Sully.

On dit parfois « un sully » pour désigner un de ces arbres dont la tradition, le plus souvent orale, fait remonter l’origine à Sully.

Ces arbres étaient destinés à abriter les assemblées des villageois tenues au sortir de la messe pour traiter des affaires de la paroisse.

Les tilleuls de Sully, fragilisés par leur vieillesse, sont souvent victimes des intempéries, comme le tilleul de Planay (Côte-d’Or) : en partie creux à l’intérieur, il n’a pas résisté à la tornade du 27 juillet 2013. Le tilleul de Sainte-Colombe-des-Bois (Nièvre) a été fortement endommagé par un orage en 2007, celui de Montgibaud (Corrèze) par la tempête de décembre 1999. D’autres, de grande hauteur et isolés, ont été frappés par la foudre : à Saint-Romain (Côte-d’Or), le 25 avril 1924, àBlannay (Yonne) ; celui de Journans (Ain), coupé en deux par la foudre, a été consolidé avec une maçonnerie en briques et un cerclage métallique. Le tilleul de Sully de Saint-Martin-le-Vinoux (Isère), de 6 mètres de circonférence, consolidé par un tuteur en béton datant de 1881, se trouvait dans le cimetière du village ; âgé de 400 ans, le tilleul était répertorié dans l’inventaire des « arbres remarquables de France » ; il a été coupé en 2002 ; il s’agissait de l’arbre le plus âgé du massif de la Chartreuse. Quant aux ormes, ils sont victimes d’une maladie, la graphiose de l’orme.

A.R.B.R.E.S

Parlons de l’Intérêt de Sully pour les arbres

Sully a manifesté son intérêt pour la plantation d’arbres dans d’autres contextes que celui de ces tilleuls et ormes villageois. Nommé grand voyer de France en 1599, il a veillé à la réfection et à la modernisation du réseau routier du royaume ; il a fait planter des ormes le long des routes pour les ombrager. Nommé grand maître de l’artillerie de France, il aménage l’Arsenal de Paris et ses alentours selon un plan grandiose dû à Philibert de L’Orme ; en 1603, sur la berge de la Seine, une grande allée est plantée de mûriers, qui furent par la suite remplacés par des ormes.

 

ou bien encore, le CHENE….. Il nous dit !

Je suis du genre Quercus, qui viendrait du celte « kaerquez », « bel arbre », et me décline en plusieurs espèces : chêne pédonculé et chêne sessile ou rouvre en France ; mais aussi chêne vert, chêne liège, chêne chevelu, chêne blanc.

Qui mieux que moi symbolise la force et la majesté ?

De 40 m de hauteur, de tronc droit et puissant – jusqu’à 2 m de diamètre, voyez-un peu la chose – une longévité qui se compte en centaines d’années, des racines profondes et des branches massives et tortueuses, mon nom est Chêne !

Je suis tellement impressionnant que mon nom grec, dru, signifie « arbre », rien que ça !

Tout comme le Châtaignier et le Hêtre, j’appartiens à la famille des Fagacées, du grec phago, « manger », en référence à mes glands comestibles.

J’aime la lumière

En France, je recouvre 40% des forêts.

C’est sous ma forme « Chêne pédonculé » que je suis le plus connu, le plus typique des forêts françaises, même si je suis absent des Alpes du Sud et du pourtour méditerranéen. J’aime les climats très lumineux et ne supporte pas le couvert !

Je m’installe ainsi en lisère ou en haie, sur des sols compacts, profonds, frais et humides. Au dessus de 500 m, je ne pousse plus.

Associés au Hêtre, nous formons des chênaies-hêtraies.

Mes feuilles simples, alternes, mesurent de 7 à 13 cm de long et présentent un découpage en cinq à sept lobes si caractéristiques : arrondis asymétriques, séparés par des sinus relativement profonds.

Elles arborent une couleur vert foncé sur le dessus et une coloration plus pâle en dessous. La base de leur limbe est étroite et comporte deux petits lobes en oreillettes.

Mon feuillage ajouré permet le passage de la lumière, favorisant le développement des semis et d’un sous-bois arbustif.

En hiver, mes feuilles se dessèchent avant de tomber (feuilles marcescentes comme les membres des Fagacées en général), contrairement à celles du Chêne liège et du Chêne vert.

Sur un pied d’égalité

Côté reproduction, je suis monoïque : je porte mes fleurs mâles et femelles sur un même pied.

Mes chatons mâles, longs et jaunâtres, pendants, croissent de fin avril à mai, à l’extrémité de ma pousse annuelle. Tandis que mes chatons femelles, minuscules, sont placés dans une cupule à l’extrémité d’un long pédoncule.

Ils apparaissent sur mes pousses annuelles, peu de temps après la feuillaison.

Les fruits qui résultent de la fécondation sont des glands ovoïdes allongés, de 1,5 à 3 cm de long, groupés sur un long pédoncule (d’où mon nom).

Une cupule écailleuse les couvre sur un tiers. La fructification a lieu en septembre et octobre.

Comme la plupart des feuillus, je suis un Dicotylédone : à l’état embryon, dans la graine, je possède deux cotylédons, des lobes foliacés qui me servent de réserves.

Mon écorce

Mon écorce grise, lisse dans les premières années, se creuse de sillons longitudinaux roses et ocres de plus en plus profonds à partir de 20 ou 30 ans.

Un bois dur et durable

Mon bois est souple quand il est frais, dur en vieillissant, empêchant ainsi les vers de s’y loger.

Il est d’ailleurs le plus dur et le plus durable des bois européens. Il est donc utilisé pour la charpente, les traverses de chemin de fer et bien sûr pour l’ébénisterie et la sculpture. Mon bois est aussi très dense et très lourd, avec une densité supérieure à 1 tonne par m3.

Mis en œuvre sous l’eau, ma durabilité est presque illimitée. Idéal pour des pilotis !

Comme il résiste bien à l’eau, le bois de mes branches courbes était très utilisé pour la construction navale. Mon bois sert aussi à faire des tonneaux, une utilisation due à la qualité de mes bois de merrains et à la présence de tanin. Pour la même raison, mon écorce est utilisée pour tanner le cuir.

Côté alimentation, mes glands riches en amidon servaient à engraisser les porcs. Tandis que torréfié, ils peuvent être un substitut de café.

 

Publié dans Côte d'Or, FLORE FRANCAISE, Isère, Nièvre, Yonne | Pas de Commentaire »

les égouts et la pyramide du Louvre

Posté par francesca7 le 21 novembre 2015

 

 

EgoutsLes légendes parisiennes : les égouts et la pyramide du Louvre

La capitale fut l’objet de nombreuses légendes farfelues. Parmi elles, la pyramide du Louvre. L’un des monuments les plus emblématiques de Paris serait composé de 666 plaques de verre, le chiffre associé au diable. Ce mythe urbain remonte à 1980. La brochure officielle publiée durant la construction annonçait effectivement ce chiffre. Le nombre de satan aurait alors été repris dans la presse. La direction du musée du Louvre affirme pourtant que la pyramide construite sous l’initiative de François Mitterrand, comporterait 673 plaques vitrées (603 losanges et 70 triangles).

La légende refit surface en 2003 dans le best-seller de Dan Brown, le Da Vinci code. Un des personnages spécialiste en symbolique affirme que la pyramide du Louvre fut construite à la demande « explicite du président Mitterrand » avec 666 plaques de verres…

Des crocodiles dans les égouts

Une légende raconte que des alligators survivraient dans les égouts de Paris, ramenés petits de Floride par des touristes et « jetés » dans les toilettes lorsqu’ils deviennent trop « gênants » pour être gardés dans des appartements.

Cette histoire remonte à 1935 à New York où des jeunes gens seraient tombés nez à nez  avec un alligator sortant des égouts New Yorkais. D’autres crocodiles seraient apparus dans le fleuve du Bronx à Manhattan et une vaste campagne d’extermination avait été lancée jusqu’en 1937.

Cette légende a fait le tour du monde et perdure encore aujourd’hui à Paris.

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BOURJOIS, UNE MARQUE NEE

Posté par francesca7 le 15 novembre 2015

 

 

En inventant dès la fin du XIXème siècle des formats « minis », alliant praticité et beaux designs aux lignes modernes, Bourjois est très en avance sur le concept du nomadisme.

Egalement précurseur dans le domaine marketing du« story-telling », Bourjois raconte en 1924 les aventures de « Babette », une jeune femme imaginaire, élégante et parisienne, qui pendant 6 ans, dans tous les grands journaux, va être l’ambassadrice des Parfums et Fards Pastel : plus de 200 petits textes percutants, aux titres de feuilleton :« Babette extermine quelques statues », « Babette dans de beaux draps! », « Babette essaie de fermer sa malle », « Babette prépare un chef d’oeuvre », «Babette et le fiancé récalcitrant ».

 

 150-ans-bourjois

La société Bourjois naît en 1863 sur les Grands Boulevards Parisiens, dans le quartier des théâtres, alors que la France est la deuxième puissance économique du monde.

 

Son premier créateur, le comédien Joseph-Albert Ponsin, confectionne des fards et des parfums pour les acteurs et les actrices, qu’il crée dans son propre appartement.

 

En 1868 Ponsin laisse le soin à Alexandre-Napoléon Bourjois de reprendre l’intégralité de l’activité. C’est Monsieur Bourjois qui va donner son essor à l’entreprise et lui apporter une dimension internationale.

Les premières créations sont des sticks de fards gras aux teintes très variées et aux noms amusants : Jaloux, Amoureux…que Joseph-Albert Ponsin, visionnaire génial, un peu comédien et beaucoup cosmétologue, imagine pour le théâtre.

 

Sa palette de maquillage s’étend rapidement, la finesse et la variété de ses fards lui attirent un succès qui dépasse alors le cadre des acteurs et actrices. Le titre « Fournisseur des Théâtres » figurant sur les boîtiers cède sa place à la « Fabrique Spéciale de Produits pour la Beauté des Dames ». 

A partir de 1863, Bourjois met au point  le procédé spécifique  des fards cuits : La petite Boîte Ronde  est née

Comment obtenir une texture poudrée très fine et soyeuse permettant de déposer un voile de couleur tout en transparence et en douceur sur la peau ? 

Prenez un savant mélange de poudre et d’eau, mixez avec délicatesse, versez dans des moules bombés, passez au four…c’est le principe d’une recette complexe que Bourjois bonifie depuis 1863 : quelques grammes de nacres par ci, un soupçon de cuisson supplémentaire par là, selon le soyeux et l’effet désiré. 150 ans d’expérience, cela garantit un certain savoir-faire pour des fards cuits à point !

 Rouge-fin-de-theatre

La qualité des poudres Bourjois

La poudre de riz de Java lancée en 1879 est destinée à éclaircir le teint et velouter la peau : les femmes l’adoptent immédiatement et Bourjois s’étend ainsi au grand public et dans de nombreux pays. Une usine à vapeur est construite à Pantin en 1891. 

En 1897 il se vend 2 millions de boîtes de poudre de riz de Java dans le monde. Les mentions sur le produit figurent en 5 langues. L’adresse télégraphique de Bourjois à l’époque est « Poudjava Paris » ! 

Fards à joues, fards à paupières, poudres de riz, vernis, rouges à lèvres, tablettes indiennes ancêtres du mascara, mais aussi « extraits de parfum pour le mouchoir », « sachets parfumés à glisser dans les pantoufles », dentifrices, lotion pour les cheveux… jusqu’à la « pommade hongroise » pour fixer la moustache de ces messieurs !

 

L’offre de produits de beauté est très large, et chaque pièce élaborée avec un souci du détail remarquable, jusqu’à sa présentation dans le catalogue de vente.

Dès les années 1930, Bourjois édite des centaines de coffrets Soir de Paris, adaptés à tous les budgets ; des coffrets proposant une offre complète pour la beauté des femmes, du maquillage au parfumage, dans des présentations très originales : un coffret musical créé en 1958, qui égrène encore « Etoile des neiges » quand on le remonte, un coffret en forme de béret de marin

BOURJOIS ACCOMPAGNE LES FEMMES DANS LEUR ÉMANCIPATION

Pendant les années folles, époque où les femmes revendiquent une indépendance et une nouvelle identité avec la mode de la « garçonne », Bourjois accompagne les femmes dans leur nouvelle façon de se maquiller pour soi et sans contrainte, par simple plaisir d’affirmer sa personnalité.

En 1936, Bourjois évoque dans une de ses publicités le droit de vote des femmes alors que l’idée est discutée au Parlement français, et que le droit de vote ne sera effectivement accordé aux femmes qu’en 1945 !

Rejoindre le catalogue de la Marque ICI : http://www.bourjois.fr/histoire-d-une-marque/notre-histoire/

 

 

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La légende d’Anchoine

Posté par francesca7 le 14 novembre 2015

 

Alors qu’Oleron en Charente-Maritime tenait encore au continent par une large bande de rochers, allant d’Ors à la pointe du Chapus, la Seudre se déversait dans une baie dont les eaux calmes baignaient l’île d’Armotte. L’aspect de la côte saintongeaise, à cette époque lointaine, était bien différent de celui qu’elle présente aujourd’hui

Anchoine

La « baie d’Anchoine » – ainsi s’appelait le rivage qui est devenu le pertuis de Maumusson – était un vaste lac, communiquant vers l’ouest avec l’Océan. Ce n’est que beaucoup plus tard, quand furent emportés les rochers du Chapus par les courants, que le passage de Maumusson s’élargit, que l’île d’Arvert, ou d’Allevert, se forma au sud de celle d’Armotte disparue.

Quand les peuples d’Orient envahirent la Gaule, plusieurs tribus descendirent le cours de la Garonne jusqu’à l’Océan. Ce sont des Phéniciens qui, voyant une baie profonde, à l’abri d’un promontoire, firent voile vers l’île d’Armotte. On sait qu’ils étaient des navigateurs hardis, les véritables princes des mers. En abordant sur le littoral, en entrant dans un golfe que les marées ne paraissaient pas agiter, ils comprirent que c’était là un point propice aux trafics maritimes. L’île d’Armotte était presque entièrement couverte de bois, ne présentant aucune difficulté d’approche, son sol paraissait fertile, il serait aisé de créer, sur cette terre isolée, un petit port de pêche et d’y vivre en toute tranquillité. La tribu en prit possession et, après quelques années, une ville modeste y était construite qui s’appela successivement, Sanchoniate, du nom du chef de la tribu, puis, Anchoniate, Anchoine.

L’île d’Armotte se peupla peu à peu, mais, après deux siècles d’occupation, les Phéniciens en furent chassés par les peuples migrateurs qui se ruaient sur l’Occident. Anchoine vit venir des Celtes, des Ibères, sans que son importance maritime eût trop à en souffrir. Le pays était salubre, les pêcheries productives, il n’en fallait pas davantage pour retenir les nouveaux venus. Plusieurs tribus celtiques prirent possession des îles de la rive gauche de la Seudre, cependant que les Ibères traversaient la mer pour se diriger vers les Pyrénées. Une immense forêt couvrait le plateau séparant le cours de la Seudre des eaux du golfe. Cette forêt, qui existait encore au Moyen Age sous le nom de forêt de Satiste, se continuait sur le territoire d’Armotte. A la pointe ouest de cette île, Anchoine abritait des familles gauloises, jalouses de leurs traditions, de leurs croyances, de leurs moeurs. Ce sont elles qu’on trouve à la base de l’arbre généalogique des Santons.

Les druides, les prêtresses, entretenaient chez les Santons le fanatisme et les superstitions. Ils développaient en eux les sentiments de vie libre et d’attachement à la terre natale, pour lesquels ils devaient lutter pendant des siècles. Conserver leur indépendance, s’insurger contre toute oppression, s’opposer par la force brutale des armes à l’affaiblissement de leur petite patrie, les ont portés, dès la plus haute Antiquité, à des actes de désespoir. La conquête des Gaules par César jeta le plus grand trouble parmi les peuples santons. A mesure que s’avançaient vers l’ouest les légions romaines, tout le pays de Saintonge tressaillit d’épouvante et s’affola. Les hommes, les femmes, eurent le pressentiment qu’une calamité publique les menaçait. Eux, qui ne connaissaient pas la peur, frémirent, non de crainte, mais d’indignation.

Dans l’ancienne Gaule, chaque peuplade avait sa « fada », sorte de sorcière à laquelle tout le monde accordait une confiance aveugle. On voyait en elle une fée sacrée, envoyée sur la terre par le dieu Teutatès. Elle participait aux cérémonies religieuses des druides, à la tête des prêtresses. Myrghèle, la fada des Santons, s’était retirée dans l’île d’Armotte à l’approche des soldats de César, et se cachait à Anchoine, où elle jetait des sorts et mettait le trouble dans les esprits. Une secte de druides et de druidesses s’y trouvait déjà depuis longtemps. Dans la partie la plus sauvage de l’île, sous les grands chênes, dont les feuilles se mêlaient aux boules blanches du gui, existait un cercle de hautes pierres levées entourant un dolmen. C’est là que se célébrait, de temps immémorial, le culte païen des Gaulois.

DolmenCe dolmen, masse de pierre informe, bloc monstrueux élevé, à hauteur d’homme, sur quatre piliers de pierres frustes, avait quelque chose de sinistre. Au milieu de la table apparaissait un trou rond, et assez large pour permettre de voir un coin du ciel. C’est par ce trou que s’écoulait le sang des victimes quand se faisaient les sacrifices humains.

L’île d’Armotte, presque inconnue dans l’intérieur des terres, devait, avant de disparaître, être témoin des horreurs barbares du paganisme. Ses habitants, quelques centaines, s’adonnant à la pêche, à la chasse, à la culture des céréales, vivant dans le calme et la solitude devant une mer apaisée, abrités par une épaisse forêt, voulurent, avant de préparer la résistance contre l’envahisseur qui s’approchait, consulter leurs prêtres, leur demander aide et protection. Druides et druidesses jugèrent que c’est à la fada qu’il fallait s’adresser.

Myrghèle, cachée dans sa petite cabane d’Anchoine, était amoureuse. Celui qu’elle aimait restait insensible à ses avances et lui avoua qu’il s’était fiancé à Sylvane, la fille d’un pêcheur, dont l’amour était égal au sien. Ils devaient s’épouser bientôt. La fada voua, dès lors, à Sylvane, une haine farouche en se jurant d’empêcher le mariage. Comment ? Elle ne savait pas encore. C’est à ce moment que se tint une assemblée de druides dans la clairière du dolmen pour répondre au désir des habitants de l’île. Myrghèle était au milieu d’eux, enveloppée dans une cape gauloise d’une blancheur éclatante. Neuf druidesses, toutes vêtues de blanc, l’entouraient. Rangés en cercle, le front couronné de gui, tenant à la main une faucille d’or, les prêtres attendaient religieusement la décision de la fada sacrée. L’expression sévère de sa physionomie, la fixité de son regard d’hallucinée, la hardiesse de sa parole, allaient produire sur l’assistance une véritable fascination.

C’était le soir. Les dernières lueurs du crépuscule s’éteignaient sur la mer, la lune montait lentement dans le ciel. Il y avait quelque chose de si étrange, de si impressionnant dans ce groupe de robes blanches, immobiles sous les chênes, qu’on pouvait croire que c’étaient les ombres de la nuit, vêtues en fantômes, qui se trouvaient à un rendez-vous mystérieux dans ce coin de forêt sauvage. Montée sur une pierre grossière, près du dolmen, dominant l’assemblée, les cheveux en désordre, sa cape tombée à ses pieds, la poitrine demi-nue, Myrghèle clamait avec exaltation l’oracle des dieux. Un rayon de lune, filtrant à travers les branches, éclairait son visage transfiguré, donnait à cette femme l’aspect d’un spectre hideux.

« Ecoutez, criait l’ignoble sorcière, écoutez la voix de Teutatès qui vibre en moi. Je suis l’envoyée des dieux pour vous guider, pour vous sauver à l’heure du danger. Redressez-vous, prêtres qui m’écoutez, allez dire au peuple que Teutatès ne l’abandonnera pas, mais qu’il exige du sang, du sang pur de vierge ! Allez, et amenez ici la plus belle des vierges de l’île d’Armotte. Vous la connaissez, c’est Sylvane. Le Maître nous écoute, il faut que cette nuit même elle soit immolée sur l’autel sacré des ancêtres. Obéissez, pour conjurer les menaces du destin ! »

La voix terrible se tut, brisée par un effort surhumain, par une surexcitation de folie et de haine. A cet appel farouche succéda un effroyable silence, comme si un souffle de mort venait de passer sur les bois endormis, et l’on ne perçut plus que le frôlement des robes des prêtres et des druidesses disparaissant dans les ténèbres. La fada, l’ignoble fée, restée seule au pied du dolmen, la face crispée par un rictus satanique, attendait l’heure prochaine de sa vengeance.

Minuit. La lune est maintenant voilée de gros nuages noirs. Là-bas, vers l’ouest, un grondement sourd monte du large banc de sable qui barre l’entrée de la baie d’Anchoine. Ce bruit lointain, inaccoutumé, se rapproche sous la poussée des vents du large, semble l’annonciateur d’une tempête. Dans l’obscurité, les druides rentrent sous bois, un à un, se faufilent entre les chênes, viennent ranger autour du monument celtique. Ce sont bien des fantômes, des fantômes de mort, qui marchent dans les ténèbres. Et le grondement de l’Océan se fait plus lugubre, roule vers la clairière avec une force croissante, comme si quelque ouragan, venant d’un monde inconnu, chassait devant lui des flots soulevés jusque dans leur profondeur.

Le moment tragique était arrivé. Quatre hommes, vêtus de peaux de bêtes, les cheveux incultes tombant sur leurs épaules, surgirent dans la nuit, portant une femme à demi morte, dont les gémissements auraient ému des êtres moins sauvages. La tempête faisait rage, les arbres, secoués d’un étrange frémissement, semblaient se serrer les uns contre les autres, comme pour faire plus grande la clairière maudite où le dolmen, aux contours noyés d’ombre, s’allongeait, pareil à une pierre tombale posée au-dessus de la fosse d’un géant. Trois druidesses, drapées dans leurs robes flottantes, s’avancèrent pour saisir la victime, pendant que les prêtres chantaient un psaume mystique, dont les notes se perdaient dans la nuit. Myrghèle, mue par une force supérieure, escalada le dolmen et les trois druidesses jetèrent Sylvane sur la table de granit. Avec des gestes brusques et saccadés, la fada, horrible à voir, les traits décomposés, la figure grimaçante, dévêtit brutalement la victime et, tirant un stylet de sa ceinture, s’agenouilla pour lui percer le coeur.

baie d'AnchoineA la minute même où Sylvane allait être immolée, un éclair déchira le ciel, un cataclysme effroyable bouleversa l’île d’Armotte. La terre trembla, un abîme immense, monstrueux, s’ouvrit brusquement, où le dolmen et tous ceux qui l’entouraient disparurent. Les arbres s’abattirent les uns sur les autres et tombèrent dans le gouffre. La mer déchaînée montait, montait toujours, avec une violence croissante, submergeait, d’un raz de marée dévastateur, l’île entière. Au soleil levant, Anchoine n’existait plus, tous ses habitants avaient été noyés. La foudre, la tempête, l’Océan en furie s’unirent en ce temps-là pour modifier profondément la configuration du rivage. Armotte disparue, les flots eurent, par la suite, toute facilité pour aller saper, déchiqueter, et enfin abattre les rochers du Chapus.

La baie d’Anchoine allait devenir, au cours des siècles, le pertuis de Maumusson, et le territoire d’Oléron, l’île qu’ont trouvée les proconsuls romains au début de l’ère chrétienne. On voit aujourd’hui les ruines d’un dolmen à la pointe du rocher d’Ors, sur la côte d’Oléron, à une faible distance de la situation présumée de l’île d’Armotte. Si on pense aux perturbations géologiques qui ont apporté tant de changements à cette partie du littoral, il est permis de supposer que le dolmen d’Anchoine, après avoir été roulé par les flots dans les profondeurs sous-marines, s’est trouvé à la pointe d’Ors quand le niveau des eaux a baissé. N’a-t-on pas la preuve de cet abaissement dans la position actuelle des grottes de Meschers ?

Les légendes s’inscrivent en marge de l’histoire, mais elles sont, bien souvent, l’écho de traditions millénaires, ayant trouvé leur origine dans des événements ou des faits qui ne sauraient être purement imaginaires. L’existence d’Anchoine ne peut être mise en doute, non plus que celle de l’île d’Armotte et des autres îles du pays d’Arvert, devenues continentales.

Au Moyen Age, des marins ont affirmé, alors qu’ils naviguaient près de l’embouchure de la Seudre, avoir vu, par mer calme et limpide, des toitures, des crêtes de murailles presque à fleur d’eau. Ils avaient l’impression de passer au-dessus d’une petite ville immergée, tant étaient nombreuses les ruines de constructions. Encore une légende, dira-t-on ? Peut-être. Ce qui n’en est pas une, c’est l’existence actuelle du « fond d’Anchoine », près de Ronce-les-Bains, et du petit écueil de Barat, à l’embouchure de la Seudre, reste d’un îlot qui a tenu à la terre ferme et était cultivé au XIVe siècle.

 

(Extrait de « Devant Cordouan. Royan et la presqu’île d’Arvert », paru en 1934)

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Le rituel du bain à Lourdes

Posté par francesca7 le 13 novembre 2015

 

L’eau est symbole de Lourdes par excellence. Le rituel du bain à Lourdes est donc indiscutablement lié à ce qui se vit quotidiennement au sanctuaire. Le pèlerin est invité, croyant, non croyant, ou encore d’autres confessions, à boire, se laver (s’asperger le visage) ou encore se baigner dans les piscines (bains).

rituel du bain

L’eau est évoquée à travers quelques-unes des 16 apparitions (d’après le sanctuaire de Lourdes) :

Jeudi 11 février 1858 : la première rencontre.

« Première apparition. Accompagnée de sa sœur et d’une amie, Bernadette se rend à Massabielle, le long du Gave, pour ramasser des os et du bois mort. Enlevant ses bas pour traverser le ruisseau et aller dans la Grotte, elle entend un bruit qui ressemblait à un coup de vent, elle lève la tête vers la Grotte : « J’aperçus une dame vêtue de blanc : elle portait une robe blanche, un voile blanc également, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied ». Bernadette fait le signe de la croix et récite le chapelet avec la Dame. La prière terminée, la Dame disparaît brusquement. »

Dimanche 14 février 1858 : l’eau bénite

Deuxième apparition. Bernadette ressent une force intérieure qui la pousse à retourner à la Grotte malgré l’interdiction de ses parents. Sur son insistance, sa mère l’y autorise ; après la première dizaine du chapelet, elle voit apparaître la même Dame. Elle lui jette de l’eau bénite. La Dame sourit et incline la tête. La prière du chapelet terminée, elle disparaît.

Jeudi 18 février 1858 : la Dame parle

Troisième apparition. Pour la première fois, la Dame parle. Bernadette lui présente une écritoire et lui demande d’écrire son nom. Elle lui dit : « Ce n’est pas nécessaire. », et elle ajoute : « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre. Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant quinze jours? ».

Vendredi 19 février 1858 : le premier cierge

Quatrième apparition. Bernadette vient à la Grotte avec un cierge bénit et allumé. C’est de ce geste qu’est née la coutume de porter des cierges et de les allumer devant la Grotte.

Mardi 23 février 1858 : le secret

Septième apparition. Entourée de cent cinquante personnes, Bernadette se rend à la Grotte. L’Apparition lui révèle un secret « rien que pour elle ».

Jeudi 25 février 1858 : la source

Neuvième apparition. Trois cents personnes sont présentes. Bernadette raconte : « Elle me dit d’aller boire à la source (…). Je ne trouvai qu’un peu d’eau vaseuse. Au quatrième essai je pus boire. Elle me fit également manger une herbe qui se trouvait près de la fontaine puis la vision disparut et je m’en allai. » Devant la foule qui lui demande: « Sais-tu qu’on te croit folle de faire des choses pareilles ? », elle répond : « C’est pour les pécheurs. »

Samedi 27 février 1858 : silence

Dixième apparition. Huit cents personnes sont présentes. L’Apparition est silencieuse. Bernadette boit l’eau de la source et accomplit les gestes habituels de pénitence.

Lundi 1er mars 1858 : la première miraculée de Lourdes

Douzième apparition. Plus de mille cinq cents personnes sont rassemblées et parmi elles, pour la première fois, un prêtre. Dans la nuit, Catherine Latapie, une amie lourdaise, se rend à la Grotte, elle trempe son bras déboîté dans l’eau de la source : son bras et sa main retrouvent leur souplesse.

Mercredi 3 mars 1858 : le sourire de la dame

Quatorzième apparition. Dès 7 heures le matin, en présence de trois mille personnes, Bernadette se rend à la Grotte, mais la vision n’apparaît pas ! Après l’école, elle entend l’invitation intérieure de la Dame. Elle se rend à la Grotte et lui redemande son nom. La réponse est un sourire. Le curé Peyramale lui redit : « Si la Dame désire vraiment une chapelle, qu’elle dise son nom et qu’elle fasse fleurir le rosier de la Grotte ».

Jeudi 16 juillet 1858 : la toute dernière apparition

Dix-huitième apparition. Bernadette ressent le mystérieux appel de la Grotte, mais l’accès à Massabielle est interdit et fermé par une palissade. Elle se rend donc en face, de l’autre côté du Gave… et voit la Vierge Marie, une ultime fois : « Il me semblait que j’étais devant la grotte, à la même distance que les autres fois, je voyais seulement la Vierge, jamais je ne l’ai vue aussi belle ! ».

Chef-lieu de canton des Hautes-Pyrénées, Lourdes se situe sur le gave de Pau, en bordure des Pyrénées.

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En 1858, l’évêque de Tarbes s’était imposé une entière réserve au sujet des apparitions de Lourdes, attendant les conclusions de la commission d’enquête qu’il avait formée en 1858. Le 18 janvier 1862, l’évêque promulgue un mandement par lequel il s’appuie sur les conclusions positives de la commission et déclare que l’Immaculée Mère de Dieu est réellement apparue à Bernadette Soubirous dans la Grottes de Massabielle.

La première cérémonie officielle a lieu deux ans après, le 4 avril 1864 : c’est la bénédiction de la statue de la Grotte. A cette occasion, la paroisse de Lourdes y vient en procession. Le premier pèlerinage est celui de Loubajac, organisé, le 21 juillet 1864.

En mars 1866, la ligne de chemin de fer Bordeaux-Tarbes est prolongée jusqu’à Lourdes et, en juin 1867 est inauguré le tronçon Pau-Lourdes : ainsi est terminée la ligne Bayonne-Toulouse, qui va faciliter l’arrivée de pèlerinages de la région. Le premier train spécial est celui de Bayonne, avec 700 pèlerins, le 16 juillet 1867. En 1872, le nombre de pèlerins passe de 28000 à 119 000.

Le journal Le Pèlerin écrit en 1880 « le miracle c’est que tous ces 917 malades pauvres dont plusieurs, au dire des médecins, ne devaient point, en demeurant paisiblement dans leur lit, passer la semaine sur terre, pas un seul n’est mort ni en route, ni à Lourdes ni au retour, malgré les fatigues de tout genre et une installation, incomplète et insuffisante. Quel est l’hôpital de mille personnes qui ait une aussi bonne semaine ? » C’est cette même année que naquit l’Hospitalité de Lourdes où spontanément des bénévoles se sont proposés d’aider des malades.

Les services essentiels sont alors mis en place : transport de la gare vers les lieux d’hébergement des malades ; acheminement des mêmes malades, chaque jour, des « hospices » vers la Grotte et les piscines et inversement ; infirmières au service des malades, service d’ordre à la Grotte et aux piscines ; bains aux piscines assurés pour les hommes par les « Hospitaliers » et pour les femmes par des infirmières.

Article 1 de la chartre de l’Hospitalité de Lourdes :

« L’hospitalité Notre Dame de Lourdes est une association de personnes bénévoles qui travaillent en commun à Lourdes, pour le service des pèlerins et spécialement des pèlerins malades. En droit canonique, depuis 1928, c’est une archiconfrérie. Son origine se trouve dans une rencontre toute fortuite, à Lourdes en 1880. Des pèlerins et des malades, venus répondre à l’appel de Notre-Dame, transmis par Sainte-Bernadette, de venir en procession, boire et se laver à la Fontaine de la Grotte, rencontrèrent des passants qui voulurent les aider et les servir ».

Site officiel des Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes : http://fr.lourdes-france.org

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La légende de la Tarasque à Tarascon

Posté par francesca7 le 13 novembre 2015

 

La légende donne naissance aux festivités de la Tarasque depuis 1469; la fête de la Tarasque est célébrée le dernier week-end de juin, Sainte Marthe est fêtée quant à elle le 29 juillet.

La bête a la queue d’un dragon, des yeux plus rouges que cinabre, – sur le dos des écailles et des dards qui font peur ! – d’un grand lion elle porte le mufle, – elle a six pieds humains, pour mieux courir ; – dans sa caverne, sous un roc – qui domine le Rhône, elle emporte ce qu’elle peut (Frédéric Mistral, Mirèio)

Tarasque-2

Les premiers écrits de la Légende apparaissent aux XIIe et XIIIe siècles : in Mombritius, Sanctuarium, tome II :

« Il y a avait en ce temps-là, au-dessus du Rhône, près d’une vaste caverne, dans un certain bois en Arles et Avignon, sur la rive occidentale, un énorme dragon, moitié animal terrestre, moitié poisson, qui faisait périr les nombreuses personnes qui traversaient et passaient par-là, et même les ânes et les chevaux. Il retournait aussi les bateaux qui franchissaient le Rhône. Des gens et des troupes armés venaient souvent là, mais ils ne parvenaient pas à le tuer, parce que, expulsé du bois, il se cachait dans le fleuve ; Et il était plus gros qu’un bœuf, plus long qu’un cheval. Il avait une gueule et une tête de lion, des dents pointues comme des épées, une crinière de cheval, le dos tranchant comme une hache, des écailles hérissées comme des tarières pour déchirer, six pieds aux griffes d’ours, une queue de vipère, et était protégé de chaque côté par deux boucliers semblables à des carapaces de tortues. Douze lions ou autant d’ours ne pouvaient l’emportaient sur lui. Comme les habitants n’avaient pu le faire périr par aucun moyen, ils apprirent par sa renommée que la bienheureuse Marthe brillait par ses miracles et chassait les démons ; ils allèrent vers elle lui demandant de venir et d’expulser le dragon de son territoire.

« La sainte amie de Dieu se dirigea tout droit vers le lieu. L’hôtesse du Christ mettant sa confiance en son hôte, dénicha le dragon dans le bois, dévorant un homme qu’il avait égorgé ; elle jeta sur lui l’eau bénite qu’elle avait apportée et lui montra un crucifix : le dragon s’arrêta vaincu comme une brebis et la bienheureuse l’attacha avec sa propre ceinture, et aussitôt il fut entièrement écrasé par le peuple avec des lances et des pierres. Ce dragon étant alors nommé Tirascurus, cet endroit à partir de ce moment et par la suite en fut nommé Tirasconus. Il était auparavant dit Nerluc, c’est-à-dire « bois noir », parce qu’il y avait là des bois obscurs et noirs. C’était, bien sûr, un dragon du genre de celui qui est appelé Léviathan dans le Livre de Job, qui avala sans sourciller des fleuves et crut que le Jourdain s’engloutirait dans sa gueule. Il était venu de la mer de la Galatie d’Asie, engendré par Léviathan, serpent aquatique très féroce, et un taureau sauvage. La Galatie a engendré le taureau sauvage dont les excréments liquides et brûlants repoussent ses poursuivants : il les projette sur une longue distance comme une flèche et tout ce qu’il a atteint est brûlé comme dans un incendie »

« Jadis, dans cette région, terre de forêts et de marécages dus aux débordements du Rhône, émergeaient des îlots formés des dépôts et alluvions. Seul, l’un de ses îlots était constitué par un rocher. Les Salyens (mélange de Celtes et de Ligures), premiers occupants de ce rocher perdu dans les marécages, baptisèrent le site TARASCO.

Les Massiliens y établirent un comptoir commercial trois siècles avant notre ère. Plus tard, les Romains élevèrent, sur cette même place, une citadelle surveillant le passage du Rhône.

La ville fut le théâtre, vers l’an 48, d’un événement aux conséquences historiques. Marthe, missionnaire du Christ, débarquée en Provence avec les « Saintes-Maries-de-la-Mer », arriva à Tarascon et délivra le pays du monstre amphibie qui terrorisait la région : La Tarasque. Elle s’installa ensuite auprès des Tarasconnais. La sainte femme fit l’objet d’une dévotion particulière et devint la patronne de Tarascon. Sous l’égide de la sainte Hôtesse, la ville grandit et prit une place importante dans la région malgré la proximité de villes prépondérantes comme Arles et Avignon.

De nombreux pèlerins accoururent, et les plus grands rois de France se recueillirent sur son tombeau. Le premier, Clovis, en l’an 500, accorda certains privilèges à la ville, privilèges confirmés par ses successeurs, et Louis XI eut beaucoup de libéralités pour l’église qu’il éleva au rang de Collégiale. Jusqu’à la Révolution, on pouvait compter jusqu’à 15 couvents qui accueillaient pèlerins et personnalités. En 843, lors du partage de l’Empire de Charlemagne, le Rhône devint une frontière politique et Tarascon revêtit une importance stratégique de premier ordre.

A tarasconEn 1435, René d’Anjou, surnommé par ses sujets « Le Bon Roy René », hérita de la Provence et vint séjourner souvent dans son château au bord du Rhône. Il réunit autour de lui une cour de chevaliers, de nobles familles et d’artistes, ce prince se plaisait à organiser des tournois et des fêtes. Il organisa ainsi les Jeux de la Tarasque qui, de nos jours, ont lieu chaque année, le dernier week-end de juin. À sa mort, en 1481, la Provence devint française.

La prospérité de la cité ne déclina qu’à la Révolution et, de ce riche passé, elle a conservé un patrimoine très important. C’est beaucoup plus tard qu’un autre personnage marqua l’histoire de Tarascon. En effet, en 1872, Tartarin de Tarascon naquit sous la plume d’Alphonse Daudet. »

Ville de Tarascon. -Histoire de Tarascon. -[réf. du 24 août 2011], [en ligne], disponible sur internet :http://www.tarascon.fr/tarascon-en-provence/visiter/histoire-legendes-tarascon/histoire-tarascon.html

 

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Histoire de la Faïencerie de Gien

Posté par francesca7 le 12 novembre 2015

 

 

gien_5La faïencerie de Gien est fondée en 1821 par Thomas Hulm. Depuis près de deux siècles, son savoir-faire se développe et s’enrichit grâce aux innovations techniques et artistiques, et la faïencerie maîtrise l’intégralité des étapes nécessaires à la fabrication des pièces.

En 1821, Thomas Hulm dit « Hall » fonde la manufacture de la Faïencerie. C’est à ce moment l’époque de la terre de pipe, terre blanche qui servait à fabriquer les pipes, d’où son nom, et utilisée à Gien pour confectionner la vaisselle blanche, assiettes et bols avec des décors imprimés.

De 1829 à 1849 apparaissent les premières améliorations techniques et artistiques. En 1834, la terre de pipe est supplantée par la faïence fine, plus dure et résistante. Toujours axée sur la vaisselle, la production s’améliore. Ces efforts sont récompensés par une mention à l’Exposition Universelle de Paris en 1839.

C’est entre 1853 et 1865 qu’apparait l’imitation des décors du XVIIIe siècle imprimés et colorés. Réalisée entièrement à la main, cette technique qui lui apporta une médaille d’argent à l’Exposition universelle de Paris en 1867 est toujours utilisée aujourd’hui.

C’est alors qu’apparaissent le « nacré » et les décalcomanies sous émail pour les décors de « Saxe » et de « Marseille ». Quelques années plus tard, de nouvelles réalisations telles que les émaux translucides, les émaux de Longwy, les décors japonais et persans, sont lancées.

Ce sont les 20 dernières années du XIXe qui voient la Faïencerie se distinguer à travers sa créativité et sa performance technique qui permettent la réalisation de pièces monumentales et originales. La manufacture reçoit une médaille d’or à Philadelphie et à l’Exposition universelle de 1900.

Parallèlement, la production industrielle de la vaisselle, du carrelage ainsi que des carreaux du métro parisien (qui sera arrêtée en 1980) est en plein essor.

fac3afencerie-de-gien-photo-65-jeff-grossinLa Grande Guerre ralentit l’activité, mais de 1920 à 1938, de nombreuses grandes familles françaises et d’Europe commandent des services à leurs armoiries.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’exploitation contemporaine se développe. Les années 1970 apportent la concurrence étrangère qui fait régresser la faïence au profit de la porcelaine et de matériaux nouveaux.

La Faïencerie continue aujourd’hui à perpétuer sa tradition tout en exploitant de nouvelles voies dans la création contemporaine.

GILLARD, Michèle-Cécile. Faïence de Gien 1821-1900. Paris : Massin, 2008, 272 p.

190 ans d’histoire et d’émotions [en ligne]. Gien France. 
Disponible sur : <http://www.gien.com/ > (consulté le 12/09/2012)

 

« La céramique fut inventée vers six mille ans av. J.-C. au Proche Orient. Tepe Sialk et Shahr-e Soukhteh, situés en Iran, font partie des sites archéologiques les plus importants attestant ce fait. Le tour de poterie (mû à la main) fut inventé en Iran au cours du IVe millénaire av. J.-C., et créa une révolution dans la fabrication de la céramique. Farideh Tathiri-Moghaddam [...] crée des objets en céramique sur lesquels elle trace des dessins inspirés de l’ensemble des arts traditionnels iraniens (architecture, kilim, ornementations des livres anciens, miniature, etc.). Elle considère que la terre est le premier matériau que l’homme-artiste a utilisé pour raconter une histoire ; la sienne ou celle de son pays. Cette capacité de narration est d’après elle la caractéristique principale de l’art iranien, quel que soit son support. Pour elle, la force narrative des dessins iraniens vient du fait que plusieurs espaces sont mis les uns à côté des autres sur une même surface. La terre devient ainsi une toile de peinture, d’où le nom Naghsh o Khâk (dessin et terre) du groupe composé des céramistes qu’elle a formé dans la province d’Azerbaïdjan de l’Est. La terre que ce groupe utilise est celle d’une mine située à Zonouz, à proximité de la ville de Marand ; une terre blanche, riche en kaolin, qui a été longtemps utilisée pour fabriquer des céramiques très ressemblantes à de la porcelaine, et qui donne un éclat particulier à l’émail turquoise. Selon Farideh Tathiri-Moghaddam, conserver l’héritage culturel d’une région, d’une province ou d’un pays ne signifie pas imiter éternellement les mêmes dessins et les mêmes formes. Par contre, retrouver les méthodes des anciens et transmettre leur savoir-faire aux générations futures est indispensable pour ne pas perdre cet héritage, qui est une part de l’identité culturelle de chacun ; en découle l’idée du musée vivant de la céramique, que Farideh Tathiri-Moghaddam et ses élèves ont créé dans une ancienne maison d’habitation restaurée à Tabriz. Ici, les visiteurs voient en pratique les différentes étapes de la fabrication de la boue et sa cuisson selon les méthodes traditionnelles en Azerbaïdjan. »

ZIA, Djamileh. La céramique en Iran, une exposition du groupe Naghsh o Khâk au centre Sabâ [en ligne]. La revue de Téhéran, n°50, janvier 2010. 
Disponible sur : <http://www.teheran.ir/spip.php?article1104> (consulté le 12/09/2012)

 

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L’ardoise en Ardennes

Posté par francesca7 le 10 novembre 2015

 

Ardoise en ArdennesCe savoir-faire du travail de l’ardoise s’offre ici à la vue de tous et a modelé le paysage local. Fontaines, marches d’escaliers, dalles de pavage, perrons, façades, pignons, toitures, cheminées, lucarnes, mais aussi dalles funéraires ou plaques décoratives, ici tout témoigne de la richesse du sol et du savoir-faire ancestral. Châteaux, églises, maisons, ou places, partout où le regard se porte se révèle l’histoire de la région à travers les ardoises.

Le massif ardennais est composé de roches schisteuses qui, lors de plissements de l’ère primaire, ont subi des transformations qui lui ont conféré ses qualités et particularités : dureté, imperméabilité, compacité et plans de clivage parallèles. Affleurant le sol, la roche s’est ainsi offerte à l’homme, qui l’a utilisée dès la Préhistoire et a su profiter des richesses de son sol en développant son savoir-faire au point de l’exporter à l’étranger dès le Moyen Âge, par voie fluviale.

Les ardoises ardennaises, loin du noir de celle de l’écolier, sont grises ou argentées et avec des nuances de vert, de bleuté ou de violet. Lorsqu’elles se parent de teintes gris-violet, elles sont alors appelées « violines ».

Autrefois, l’ardoise était posée au clou en cuivre sur les planches jointives d’une charpente, mais à partir du XIXe siècle, le crochet sur liteaux se répand. Cependant, le clou reste actuel pour des ouvrages complexes demandant une souplesse d’utilisation ou une finesse des détails, comme les dômes, tourelles ou lucarnes ainsi que pour le patrimoine ancien, parfois protégé au titre de monument historique tel que les châteaux, les églises ou les fermes fortifiées.

L’extraction se faisait dans des mines par une galerie principale équipée d’une voie ferrée et creusée en pente suivant l’inclinaison de la veine rocheuse. Des galeries secondaires menaient aux chambres d’exploitations où étaient extraites les roches. Les mineurs, à l’aide d’explosifs de machines à couper, de détonateurs et de perforateurs, détachaient les blocs du toit, qui étaient débités par les mineurs débiteurs à l’aide de poudre, de pics, de scies à mains, burins, masses ou tenailles, de façon à ce qu’ils puissent être transportés par wagonnets. Appelée bourlotte, la distribution des blocs aux ouvriers de surface se faisait par tirage au sort.

Une fois dans les ateliers de fendage, suivaient les opérations de sciage, quernage et fendage par les scieurs et fendeurs qui à l’aide de scies circulaires ou de scies à main, de burins appelés poignées, de maillets et de ciseaux, fendaient les blocs de schiste appelés spartons, pour les transformer en ardoise de couvertures épaisses de quelques millimètres. Les fendeurs et apprentis prenaient en charge le découpage, qui se faisait à l’aide de moules et donnait à l’ardoise, sa forme définitive.

 

L’ardoise ardennaise n’est plus exploitée aujourd’hui, mais le savoir-faire est toujours vivant. Importée d’Angers, d’Espagne, du Pays de Galles ou du Canada, l’ardoise est toujours utilisée et les couvreurs de la région travaillent encore ce matériau aux reflets lumineux, afin de préserver un patrimoine architectural d’une grande richesse ou simplement lors de constructions neuves, par envie esthétique, ou par souci de conserver une homogénéité dans le paysage.

Description de cette image, également commentée ci-aprèsSitué à 12 km de Charleville-Mézières, Elan est un petit village de Champagne-Ardenne de 77 habitants en 2012, qui détient un riche patrimoine : Notre-Dame d’Elan, le témoin de l’ancienne abbaye cistercienne. En effet, l’abbaye d’Elan a été fondée en 1148 par le moine Roger, d’origine anglaise qui lui donna le nom d’Estland, « terre de l’est ». Entourés de forêt de hêtres et de sources, les Cisterciens défrichent, bâtissent et créent moulin à grains, forges et canaux. Aux alentours, ils exploitent des carrières, plantent des vignes, creusent des étangs. Mais au XVIe siècle, les abbés sont désignés par les rois et prélèvent alors la moitié des revenus des abbayes. La situation devient donc critique. En 1710, la majeure partie de l’abbaye est délaissée à une riche famille. La chapelle Saint-Roger est alors édifiée. En 1791, les derniers moines quittent le site et les bâtiments sont mis en vente et divisés entre plusieurs familles.

En 1840, l’église abbatiale est préservée afin d’en faire l’église paroissiale qu’on connait aujourd’hui. En juin 2012, après de nombreux mois de restauration, dont celle de la toiture complète en ardoise, un nouveau coq, est installé tout en haut du clocher.

Histoire et exploitation de l’Ardoise en Ardennes

 

Dès les époques magdaléniennes et néolithiques dans la région, les hommes ont su extraire l’ardoise qui affleurait à la surface du sol, pour l’utiliser comme support de leurs productions matérielles puis pour les constructions. Les Romains l’extractent et l’utilisent également comme pavage. Puis l’exploitation est abandonnée et doit attendre l’expansion monastique qui lui redonne un essor décisif.

À partir du XIIe siècle, les moines obtiennent des seigneurs l’autorisation d’extraire l’ardoise. L’activité économique s’organise. Puis les moines sont remplacés par des entreprises privées qui développent une véritable industrie permettant aux habitants de la région d’avoir du travail là où l’agriculture et les exploitations forestières devenaient insuffisantes. Les couches souterraines exploitées sont plus profondes et la roche extraite de meilleure qualité.

Au XVIIIe siècle les Encyclopédistes s’intéressent de près à l’étude des ardoisières de Rimogne et en font des relevés précis. Les exploitants se regroupent en sociétés. Le XIXe et le début du XXe sont marqués par une intense activité, mais celle-ci décline à partir des années 1930. Les charges s’alourdissent, les problèmes de la main d’œuvre, la concurrence étrangère, les nouveaux matériaux lui assènent son coup de grâce, et la dernière fosse ferme en 1971.

 L'ardoise en Ardennes dans ARTISANAT FRANCAIS 220px-LochesToitArdoise

Le paysage est aujourd’hui toujours empreint de cette époque industrielle et de ce savoir-faire, et même si beaucoup de sites liés à l’exploitation de l’ardoise ont été détruits, il reste tout de même certains témoins de l’implantation industrielle, des ensembles architecturaux, les couvertures et bardages des maisons, ainsi que les verdoux et bien entendu les nombreuses ouvertures des galeries des exploitations en sous-sol qui elles, bien qu’invisible, resteront à jamais marquées par le passage de l’homme.

Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Portail Lexical [en ligne].
Disponible sur : <http://www.cnrtl.fr/portail/

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Le savoir-faire des faïenciers de Quimper

Posté par francesca7 le 10 novembre 2015

 

 

FAIENCERIEC’est en 1690 que le maître faïencier Jean-Baptiste Bousquet quitte le Var pour s’installer à Locmaria et marque ainsi le début de l’histoire de la faïencerie quimpéroise. La région offre effectivement de grands avantages : argile en abondance, rivière navigable, grand bois pour alimenter les fours et une main-d’oeuvre bon marché. Son fils reprend le flambeau, puis Pierre Bellevaux, un nivernais et enfin Pierre Clément Caussy de Rouen qui apporte la décoration polychrome très à la mode au XVIIIe siècle.

Face à la Révolution, la production d’objets luxueux n’est plus favorable et on voit surgir la fabrication d’objets usuels. La production de grès s’intensifie. Les motifs très simples sont peints directement au doigt.

En 1872, le peintre et photographe Alfred Beau révolutionne l’art du décor de la faïence en y réalisant de véritables tableaux. Il développe également des décors botaniques et animaliers et se trouve très certainement à la naissance des scènes de genre bretonnes toujours très prisées aujourd’hui, sur lesquelles on peut admirer des personnages aux costumes traditionnels.

Au début du XXe siècle, les manufactures quimpéroises font appel à de nombreux artistes afin de se renouveler et de produire de nouvelles oeuvres. Cependant, la thématique bretonne représente toujours l’essentiel de leur succès.

Fort d’une passion et d’une connaissance longue de trois siècles d’expériences, la faïencerie de Quimper enrichie par de nombreux artistes, se dirige vers de nouveaux horizons comme le bijou, la décoration ou les objets d’art en série limitée.

La poterie berbère

La poterie berbère est un art authentique exclusivement pratiqué par les femmes des sociétés rurales. Elle s’étend du Maroc à la Tunisie et au nord de l’Algérie. C’est en Kabylie qu’on trouve les décors et les formes les plus élaborés.

Généralement conçus pour les besoins quotidiens du foyer, ces objets modelés aux formes arrondies et au décor peint se rapprochent de certaines pièces du néolithique. Découvertes au moment de la colonisation il y a 130 ans, les origines de la poterie berbère remontent très loin. La fragilité des pièces n’a pas permis une longue sauvegarde, et on ne trouve pas de pièces très anciennes. Nonobstant, ses techniques de fabrication en font un art archaïque, et malgré l’influence méditerranéenne et africaine qu’on peut y déceler, il reste difficile de tracer son parcours.

Certains symboles de décoration ont traversé les âges, inchangés. Les motifs souvent géométriques et les couleurs sont porteurs de symboles aux significations ancestrales. Richesse de la culture berbère, ces objets sont non seulement utilitaires, décoratifs, mais également identitaires, chaque village ayant ses propres symboles.

Pour les femmes berbères, la poterie est une tâche ménagère. Les pièces conçues sont utilisées dans leur foyer et ne sont vendues qu’en cas de réel besoin.

quimper_1« Tout au long de son histoire, Quimper a été à la fois un abri et un lieu de passage. Au fond d’une ria d’une vingtaine de kilomètres, un site vallonné entouré de collines abrite dès l’époque gauloise différents lieux de peuplement sur les hauteurs. La conquête romaine fait de Locmaria au bord de l’Odet et à proximité d’un gué, un lieu urbanisé où s’organise un port.

Les Bretons christianisés, après l’effondrement du monde romain, privilégient un autre centre urbain en amont au niveau du confluent (Kemper : confluent en breton). La puissance du comte de Cornouaille et la naissance du siège épiscopal (sans doute vers le IXe siècle) tout en renforçant le rôle de la ville, déterminent une véritable partition du sol entre pouvoir laïque et pouvoir religieux : une ville épiscopale et, sur l’autre rive du Steïr, un faubourg organisé autour d’une place dépendant du duc de Bretagne (la terre au Duc). Sous la même dépendance ducale à Locmaria, une abbaye bénédictine regroupe autour d’elle une petite urbanisation.

La construction de la cathédrale structure la ville au croisement de deux axes de circulation où se rencontrent toutes les activités.

Le XVIe siècle et le rattachement de la Bretagne à la France vont après les guerres de religion modifier cet équilibre urbain. La mise en place de l’administration royale, notamment l’installation du présidial dans la terre au Duc, cherche à concurrencer et à limiter le pouvoir des évêques. Au XVIIe siècle, les ordres religieux liés à la Contre-réforme s’installent eux aussi sur la terre au Duc. À Locmaria, la reconstruction du prieuré va de pair avec le développement des manufactures de faïence (1690).

À partir de la Révolution, Locmaria est rattaché à la commune de Quimper. Le développement du port favorise l’aménagement des quais tandis que le choix de la ville comme chef-lieu du département puis comme préfecture inaugure un siècle de constructions et d’aménagements. La préfecture (1802) et le tribunal (1829) s’établissent à l’extérieur du rempart, le long de l’Odet qui devient l’axe de développement de la ville. À l’intérieur de la vieille ville, mairie (1831) et halles (1843) sont à l’origine de vastes opérations d’urbanisme.
L’arrivée du chemin de fer en 1864 entraîne le prolongement du quai le long du rempart sud. Dans le même temps, les premières implantations industrielles alliées aux lotissements ouvriers au cap Horn en face de Locmaria accentuent le développement de la ville vers l’ouest le long de la rivière.

En 1960, la ville se dote de moyens pour son expansion en s’associant aux communes voisines de Ergué-Armel, Kerfeunteun et Penhars. Le grand Quimper passe alors de 20.000 à 60.000 habitants.

Le port du Corniguel, la Zac de Creach Gwen se développent vers l’ouest, tandis que la route à quatre voies Nantes-Brest suscite une nouvelle extension vers le nord avec la cité administrative de Ty Nay et la zone commerciale de Gourvilly. Les projets actuels tendent à relier tous ces pôles entre eux sans perturber l’équilibre du centre ancien. »

Ville de Quimper. -L’histoire de Quimper. -[réf. du 26 août 2011], [en linge], disponible sur internet :http://www.mairie-quimper.fr/40010299/0/fiche___pagelibre/&RH=DECOUVQUIMP&RF=DECOUVHISTOIRE

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