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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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L’occupation des sols Ariégeois au19ème

Posté par francesca7 le 11 mars 2013

 

C’est la montagne qui a été le plus anciennement occupée par l’homme ; les Prépyrénées, puis la plaine furent lentement conquises par les paysans médiévaux sous l’impulsion des monastères. La quasi totalité des villages existait donc au milieu du Moyen Age. La suite est une longue et patiente conquête, sous une pression démographique permanente, des terroirs les plus éloignés et les plus ingrats. À l’époque du Second Empire, on était arrivé à une occupation entière de la montagne, difficile à imaginer aujourd’hui.

Cette chronologie d’occupation de l’espace est essentielle à la compréhension du paysage et de l’habitat. Les zones de colonisation ancienne sont les bassins glaciaires, les grandes vallées aux immenses domaines pastoraux de la haute Ariège et du Castillonnais. L’habitat y est très groupé, c’est le pays des villages. Le reste de la montagne (le bassin du haut Salat, les vallées de Massat et de Saurat et les vallées latérales branchées sur les grandes vallées qui entaillent la montagne), les Prépyrénées et le piémont, d’un relief plus difficile, conquis par petits groupes, îlot par îlot, ne furent occupés qu’aux temps médiévaux et modernes, voire au XIXe siècle, quand la population fut à son maximum, c’est-à-dire en un temps où les structures communautaires s’étaient relâchées ou même n’existaient plus. Là, l’habitat est très dispersé, souvent en hameaux de quelques maisons ; il est même des communes (Allières, Saint-Bauzeil, Bénaix…) qui n’ont pas de village.

L'occupation des sols Ariégeois au19ème  dans Ariège les-oublies-du-vernet-300x193

 

C’est dans la zone de villages, évidemment, que les pratiques communautaires sont les plus développées, là qu’elles constituent l’organisation la plus originale : organisation des estives, « assolements réglés » des cultures avec vaine pâture et droits de passage…

Entre le relief, l’habitat et l’organisation du terroir agricole et du terroir pastoral, il y a une « combinaison si intime qu’il serait vain de chercher à en dégager l’élément directeur » (M. Chevalier).

  Extrait du livre La vie en Ariège au XIXe siècle  – ch.1 

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La légende de la Pierre qui Vire dans l’Yonne

Posté par francesca7 le 11 mars 2013

La légende de la Pierre qui Vire


La légende de la Pierre qui Vire dans l'Yonne dans LEGENDES-SUPERSTITIONS pierre-qui-vire-2009-2Il y a longtemps de cela, vivait une paysanne qui se prénommait Persevine. La jeune femme avait tout pour être heureuse : un mari aimant et travailleur, un bébé joufflu et plein de vie, une chaumiére aux murs épais et quelques lopins de terre, qui, ma foi, étaient largement suffisants pour y faire pousser l’orge, l’avoine et le blé. Pourtant Persevine aurait aimé avoir plus. Elle rêvait de se vêtir avec de jolis vêtements au tissu soyeux, d’une chaumière plus accueillante avec d’épaisses fourrures étalées sur le sol de terre battue afin que son fils puisse s’y rouler avec délices. Elle rêvait de choses inaccessibles pour une femme de sa condition. Pourtant, il y avait une histoire qu’on racontait lors des veillées, lorsque l’hiver était rude, lorsque le vent soufflait sa bise glaciale, lorsque la neige recouvrait la forêt jusqu’à la cime des arbres, lorsque tous les villageois étaient réunis autour de la cheminée de la chaumière commune. Cette histoire révélait l’endroit où était caché un trésor extraordinaire. Persevine en connaissait tous les détails : des pierreries de toutes les couleurs, étincelantes, ensevelies sous la Pierre qui Vire, le rocher légendaire qui avait la particularité de s’ouvrir à chaque nuit de Noël, permettant ainsi d’exhiber ses merveilles. Par contre, il ne restait béant que le temps que s ’égrène les douze coups de minuit de la chapelle de Vaumarin, ensuite, il se fermait l’année entière. Le seul qui avait pu admirer les entrailles de la roche n’avait jamais pu trouver de mots tellement il avait été ébloui mais n’avait pas manqué d’avertir ses amis :

 

  • Surtout n’y allez pas, la pierre se ferme aussi vite qu’elle s’ouvre.

Et l’idée avait fait son chemin dans l’esprit de Persevine, l’homme qui avait pu voir le trésor était un vieil homme, elle par contre, était jeune et vive et elle n’aurait pas l’effet de surprise, elle savait à quoi s’attendre, donc, elle ne perdrait pas une seconde pour admirer les précieuses richesses.

Le soir de Noël arriva, Persevine décida que cette nuit de Noël ferait d’elle une femme fortunée.

Peu avant de se rendre a la messe de minuit, elle se plaignit auprés de son époux :

  • Je me sens bien lasse, m’en voudrais tu si je restais à t’attendre ?
  • Evidemment que non, répondit son mari.

Il s’approcha, admira son fils endormi avec le sein de la jeune mére encore dans la bouche :

  • Ce gaillard t’épuise, ajouta t-il dans un sourire. Prends bien soin de toi.
  • Il se couvrit de son épais manteau de laine et quitta la chaumière avec en tête, le doux tableau de sa femme allaitant son petit.


Une fois seule, elle s’habilla chaudement, habilla de même son fils, prit un sac de toile, sortit et suivi le chemin qui grimpait à la pierre, éclairée par la lumière blanche de la pleine lune. Elle marchait vite, heureuse que la neige ne soit pas encore tombée, arriva à l’heure. Au premier coup de minuit de la chapelle de Vaumarin, la roche glissa, découvrant la crypte. Persevine descendit, posa son enfant qui dormait profondément  et se dépêcha de remplir son sac de pierreries resplendissantes et lumineuses, envoutée malgré elle par la magnificence de ce trésor. Elle s’enfuit au douziéme coup de minuit, alertée par les tremblements du sol annonçant la fermeture du rocher. Le froid glacial de la nuit la réveilla brutalement, la mit devant l’insupportable réalité : elle avait oublié son fils dans le ventre de la pierre… Son enfant chéri était prisonnier au fond du caveau !!!

Elle devint comme folle, entreprit avec toute la force de son désespoir de faire bouger le rocher maudit,  poussa, tapa, tira… Rien n’y fit… Alors un cri sortit de sa gorge, un cri inhumain, un cri d’animal blessé qui déchira le silence de la nuit, roula, explosa contre les rochers, résonna jusqu’au village, franchit les murs épais de l’église, terrorisant les fidèles. Les villageois accoururent, malgré la peur qui leur nouait leur ventre, la trouvèrent, collée contre la pierre, les mains et les bras en sang. Ils tentèrent aussi de faire glisser la pierre, de la soulever en se servant des arbres de la forêt comme levier… Leurs efforts furent vains aussi… le rocher ne formait plus qu’un bloc inviolable. De retour au village, le mari de Persevine, ivre de douleur et de colère, vida le sac au dessus d’un tas de fumier…Le lendemain matin, il ne restait plus rien du trésor, que quelques morceaux de charbon.

450px-Pierre-qui-Vire-2009-8 dans Yonne                                Une année s’écoula, une année aux jours sans fin, aux nuits interminables. Persevine ne se nourrissait plus, ne dormait plus, veillait sans bouger auprès de ce qui était devenu le tombeau de son petit. Elle priait Dieu d’avoir pitié de son chagrin, suppliait l’éternel d’accepter de l’emporter auprés de son enfant. Le remords la rongeait toute entière. Personne n’avait réussi à la défaire du rocher, ni son mari, ni quelque autre misécordieux. Au village, on ne parlait plus du trésor de la pierre qui vire, on ne parlait que de Persevine qui se laissait mourir d’amour pour son petit. Et la nuit de Noël revint. Agenouillée, priant avec encore plus de ferveur, donnant son âme à Dieu, elle attendit le premier coup de minuit. Et il résonna ce premier coup de minuit, comme un chant deliberté, elle allait enfin reposer auprès de son bébé pour l’éternité. La pierre s’entrebailla, Persevine s’y engouffra, courut jusqu’à son fils…. qui se réveilla…Une vague de bonheur la submergea et c’est temblante d’émotion qu’elle prit son enfant dans ses bras et se précipita à l extérieur… elle ne savait pas combien il restait de coups à la cloche de la chapelle de Vaumarin, mais elle ce qu’elle savait, c est que la cloche aurait pu sonner toute la nuit, la pierre, rester ouverte, rien n’était plus important que le trésor qu’elle tenait contre elle.

Un ange apparut :

  • Sotte mère, la leçon t’a t-elle suffit ? Sauras tu désormais résister aux tentations ?

Elle baissa la tête, repentante :

- je ne serai plus jamais envieuse, ni désireuse de chimères absurdes. J’ai ma vie et mon bonheur contre moi, cet enfant est le plus magnifique des joyau, je l’ai compris à la seconde où je l’ai perdu.

L’ange tendit son épée, interdit à la pierre de virer, enfouissant son trésor pour toujours. Il traça une croix sur le bloc et disparut…

La terre trembla, secouant les chaumiéres, faisant déborder le Trinquelin et disparaître la chapelle de Vaumarin.

Plus personne n’entendrait la cloche de la Chapelle…

FIN.


 Cette légende existe depuis la nuit des temps, de ces temps où vivaient les fées, de ces temps où elles avaient l’habitude de rire et de danser autour de la Pierre. A cette époque, dans l’intervalle des douze coups de minuit de la cloche de la chapelle de Vaumarin, le rocher tournait sur lui-même, découvrant une crypte regorgeant de fabuleux trésors, On disait qu’il était possible d’y puiser à pleine mains le temps que s’égrènent les douze coups de minuit.

 il est dit aussi que les gaulois venaient en ce lieu afin d’y prier leurs divinités et assister aux sacrifices en dédiés en leur honneur. Ils y faisaient des sacrifices humains ou autre, car des petites haches et des coins, ainsi que des rigoles tracées sur les pierres servant à l’écoulement du sang ont été trouvés sous le monument, Les druides (prêtres païens) vivaient au sein de cette forêt.

 La pierre-qui-Vire : le nom du monastère vient d’un amas granitique sculpté par I’érosion, dit « le dolmen », situé à proximité du monastère, au sein de la forêt du Morvan.

La pierre supérieure fut scellée par le Père Muard en 1853 (photo ci-dessus) pour y dresser la statue de « Sainte-Marie de la Pierre-qui-Vire ». Cette statue est actuellement placée dans l’entrée de l’église et a été remplacée par une statue plus récente.

 

pierre-qui-vire3-300x225La Pierre-qui-Vire aujourd’hui :  

Une abbaye est par vocation un lieu de prière. C’est aussi un lieu de travail, en particulier dans le cas d’une abbaye bénédictine ou cistercienne. La formule « Ora et labora » (prie et travaille), bien que ne figurant pas dans la règle de saint Benoît, résume bien les prescriptions de la règle qui prône l’alternance harmonieuse de la prière et du travail. Le travail a un autre but, celui de permettre à la communauté de subvenir à ses besoins : « Les moines seront vraiment moines s’ils vivent du travail de leurs mains » (chap. 48).

Un site à visiter : http://www.apqv.fr/apqv.php

 

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L’histoire de la Bourgogne (petit sommaire)

Posté par francesca7 le 10 mars 2013


L'histoire de la Bourgogne (petit sommaire) dans Bourgogne la_bourgogne1-270x300 la Bourgogne

Mille ans après les Burgondes, la Bourgogne gouvernée par des princes a bien faillis être à nouveau un puissant royaume. Si le nez de Louis XI eut été plus court…. Il convient donc de faire la claire distinction entre l’histoire de la Bourgogne et l’histoire de la France, en particulier avant la fin du 15ème siècle.

 


EPOQUE PREHISTORIQUE

Dès les temps les plus reculés, la Bourgogne fut un lieu de passage et d’échanges entre le Bassins parisien et la vallée de la Saône, les pays du Nord et la Méditerranée.

Notre ancêtre de Cro-Magnon vit dans les grottes d’Arcy sur Cure quand il les préfère aux campements. La mise au jour d’ossements et d’outillages à Solutré, près de Mâcon (voire la roche de Solutré), atteste l’existence d’établissements humains entre 18 000 et 15 000 ans avant l’ère chrétienne. Cette période du paléolithique a depuis pour nom le solutréen.

 

ANTIQUITE

Avant Jésus-Christ :

page-54-du-guide-589x640-276x300 dans Côte d'Or

8ème siècle : Invasion des Celtes (civilisation dite de Hallstatt, du nom d’un village autrichien célèbre pour ses épées de fer) et apparition de terres funéraires ou tumuli, des sépultures par incinération ou par inhumation. Trésors de Blanot et de Villethierry.

Vers 530 : Début de la société gauloise (« Celtes » se dit Galli en latin) et développement du commerce avec les négociants grecs d’Italie du Sud, ce dont témoigne le Trésor de Vix sur la route de l’étain dans la région de Châtillon sus Seine. A l’âge de La Têne, la région est habitée par trois peuples gaulois : les Eduens, le plus puissant de Gaule avec les Arvernes, et qui ont pour capitale l’oppidum de Bibracte  ; les Séquanes au bord de la Saône ; les Lingons sur le plateau de Langres, dans le Châtillonnais

En 58 : Menacés par les Helvètes les Eduens demandent le secours de Rome son alliée. Par sa victoire près de Montmort (Saône et Loire), César commence sa conquête des Gaules.

Campagne de César contre les Helvètes en 58 av. J.-C.

En 52 : Insurrection générale contre l’envahisseur romain. Les Eduens s’allient aux Arvernes après la victoire de Vercingétorix à Gergovie. Assiégé à Alésia le chef gaulois rend les armes à César. La guerre des Gaules prend fin quelques mois après la capitulation, tandis que César rédige ses Commentaires sur le Mont Beuvray.

 

APRES Jésus-Christ

En 21 : Révolte de Sacrovir et les Eduens contre Tibère. Prise d’otages à Augustrodunum (Autun) chef lieu remplaçant Bibracte à l’intérieur de la Gaule lyonnaise.

En 70 : Avec la Pax romana, la civilisation gallo-romaine s’épanouit en Bourgogne.

En 313 : Par l’édit de Milan, l’empereur Constantin accorde aux chrétiens la liberté de culte : au cours du siècle le christianisme, s’étend en Bourgogne, avec l’apparition des saints Andoche, Bénigne, Reine. En 418, Saint Germain, ancien commandant de garnison romaine, devient évêque d’Auxerre.

En 356 : Invasion germanique.

LA BURGONDIE

En 442 : Originaires de la région balte (de Borneholm), porteurs d’une civilisation avancée, les Burgondes s’installent dans le bassin de la Saône et du Rhône puis fondent un royaume auquel ils donnent leur nom : Burgondia, qui deviendra Bourgogne. Le roi Gondebaud institue par la fameuse loi Gombette l’égalité entre citoyens romains et burgondes. Sous la poussée des barbares venus de l’Est, l’Empire romain d’Occident se disloque (Rome est pris en 476).

En 500 : Clovis, roi des Francs, bat les Burgondes qui deviennent tributaires des Mérovingiens. Ses héritiers saisissent en 534, le royaume qui couvrira près du quart Sud-Est de la France actuelle.

En 734 : La Bourgogne se soumet à Charles Mariel qui a arrêté les Arabes à l’approche d’Autun. A la mort de son fils Pépin le Bref (768), la Bourgogne va à Caroman, frère de Charles 1er. Ce dernier s’en empare en 771.

En 641 : Dans la lutte pour l’Empire de Charlemagne, Charles II le Chauve bat son frère Lothaire à Fontanet (Fontenoy en Puisaye, près d’Auxerre). Par le traité de Verdun (843), l’Empire d’Occident est démembré entre les fils de Louis le Pieux : la Bourgogne franque, qui s’arrête à la Saône, revient à Charles le Chauve ; la Bourgogne impériale, dont le Nord deviendra le Comité de Bourgogne (Franche-Comté) est attribuée à Lothaire.

LE DUCHE DE BOURGOGNE

Fin 9ème siècle : Ayant repoussé les Normands, Richard le Justicier, comte d’Autun, fonde le duché qui englobe les pagi, c’est-à-dire les comtés, de la zone franque.

1002-1016 : Le roi de France Robert II le Pieux, fils d’Hugues Capet, occupe la Bourgogne.

1032 : Henri 1er , fils de Robert le Pieux, cède le duché à son frère Robert 1er le Vieux (branche bourguignonne de la maison capétienne) afin de préserver son trône. Langres, Troyes, Sens, Auxerre, Mâcon et Nevers n’en font plus partie. Sous les ducs capétiens, la Bourgogne devient un bastion de la chrétienté ; c’est l’époque du rayonnement de Cluny puis de Cîteaux et de Clairvaux.

En 910 : Fondation de Cluny par Guillaume d’Aquitaine.


1098 :
Fondation de l’abbaye de Cîteaux.

-       En 1146, Saint Bernard prêche près de Vézelay la 2ème croisade. Après leur échec à Damas, Allemands et Français rentrent en 1149. Ils ne sont pas totalement bredouilles puisqu’ils rapportent un arbre alors inconnu en Europe, le prunier : de là l’expression : « se battre pour les prunes ».

1186 : Le duc de Bourgogne se soumet à Philippe Auguste. En 1199 ce dernier est frappé d’interdit par le concile de Dijon, suite à un mariage irrégulier.

1361 : Après un hiver où la Bourgogne fut pillée par les Anglais (guerre de Cent Ans : 1337 – 1453), le jeune duc Philippe de Rouvres meurt de la peste ; avec lui s’éteint la lignée des ducs capétiens. Le duché passe alors entre les mains du roi de France, Jean II le Bon, qui le remet en apanage à son 4ème fils, Philippe le Hardi, dès 1363.

LE RETOUR DE LA COURONNE

1482 : A la mort de Charles le Téméraire, Louis XI s’est empressé d’annexer la Bourgogne ducal au domaine royal ; il transfère le parlement à Dijon. Frustrée d’une partie importante de son héritage, Marie de Bourgogne, fille du défunt duc, a épousé Maximilien de Habsbourg à qui revient à sa mort le reste des territoires de l’ancien duché. Elle a donné à l’archiduc un fils, Philippe le Beau (image), et une fille, Marguerite d’Autriche (Bourg en Bresse).

1513 : Dijon, assiégé par les Impérieux qui ont envahi la province, est sauvé par des négociations conduites au vin de Bourgogne.

1525 : Le désastre de Pavie en février contraint François 1er à céder le Milanais et la Bourgogne, à laquelle Charles Quint renoncera plus tard (paix de Cambrai – 1529). A la tête du Saint-Empire auquel aspirait François, Charles Quint, fils de Philippe le Beau est donc prince bourguignon et francophone. L’un de ses principaux objectifs, fut de reconquérir ses droits à l’héritage du duché de Bourgogne. Son rêve était d’ailleurs de prendre place parmi les siens dans la chartreuse de Champmol.


1559
 : Par le traité de Cateau-Cambrésis, qui marque la fin des guerres d’Italie, la province est définitivement rattachée au royaume.

1595 : Henri IV bat les Espagnols à Fontaine Française, libérant la Bourgogne. L’Espagne conserve le Charolais.

1601 : La Bourgogne s’agrandit de la Bresse, du Beugey et du Valmorey acquis au duc de Savoie.

1631-1789 : A partir du règne de Louis 13 et jusqu’à la Révolution, les princes de Condé se succèdent comme gouverneurs de la province, partageant le pouvoir avec l’intendant de la généralité de Dijon (justice, police et finances). En 1650, le Grand Condé implique ses administrés dans la Fronde contre le jeune roi Louis XIV.

1693-1710 : Années difficiles, car la région connaît les famines.

1789 : En juillet, Saint-Florentin est un des centres d’où part la Grande Peur. Près de Cluny et de Cormatin, des groupes de paysans révoltés sont battus par les milices. Les coupables de ces jacqueries sont condamnés à Dijon.

1790 : Le 24 février, la province est divisée en quatre départements. Les grands domaines du clergé, dont les vignobles, sont vendus à la bourgeoisie. Ainsi, le clos de Vougeot passe de la pioche des moines de Cîteaux à la poche de banquiers parisiens.

 

DE LA FIN DE L’EMPIRE A LA GRANDE GUERRE

1814 : Congrès de Châtillon sur Seine et invasion de la Bourgogne par les Alliés. De retour de l’Ile d’Elbe, Napoléon est triomphalement accueilli.

1822 : Invention de la photographie par Nicéphore. Niepce à St Loup de Varenne, au sud de Châlon sur Saône.

1832 : Le canal de Bourgogne est ouvert à la navigation.

1836 : La famille Schneider s’installe au Creusot.

1838 : Lamartine est élu député de Mâcon.

1842 : Lamartine fonde à Mâcon le journal LE BIEN PUBLIC.

1848 : La martine proclame la 2ème République et intègre le gouvernement provisoire comme ministre des Affaires étrangères.

1851 : Première vente aux enchères des vins des Hospices de Beaune. Inauguration à Dijon de la ligne PLM par Louis-Napoléon, qui en profite pour annoncer tacitement son prochain coup d’Etat.

1873 : Le maréchal Mac-Mahon, natif de Sully (Saône et Loire), vaincu à Sedan mais vainqueur des communards, est nommé président de la République par les monarchistes. Tenant de l’ordre moral, il institue un pèlerinage à Paray le Monial, dont le Renouveau charismatique relancera la mode cent ans plus tard.

1878 : Destruction du vignoble par le phylloxéra.

1914 : A Châtillon sur Seine, Joffre lance l’ordre du jour du 6 septembre « Au moment où s’engage une bataille… le moment n’est plus de regarder en arrière »

1934 : La création de la confrérie des chevaliers du Tastevin à Nuits saint Georges tire le vignoble bourguignon de sa léthargie.

NOTRE EPOQUE

Philippe Pétain vers 1930.Juin 1940 : le 11. Paul Reynaud et Winston Churchill tiennent un conseil suprême à Briane. Le 17, alors que de Gaulle est parti pour Londres, les Allemands sont sur place.

1940-1944 : Pétain rencontre Goering à St Florentin le 1er décembre 1941. La Résistance est active en Bourgogne ; combat des enfants de troupe d’Autun ; les forêts du Châtionnais et du Morvan tiennent lieu de maquis. Le Mâconnais est resté en zone libre. Le frère Roger Schutz venu de Suisse mais de mère Bourguignonne s’installe à Taizé et y crée une communauté œcuménique.  

14 septembre 1944 : La division Leclerc et l’armée de Lattre de Tassigny opèrent leur jonction près de Châtillon sur Seine. Le 11, Dijon a été libéré.

1945 : Le chanoine Kir est élu maire de Dijon.

1953 : Découverte archéologique du « Trésor de Vix » dans le Châtillonnais.

1959 : En avril, en visite à Dijon, le général De Gaulle s’adresse à la foule et rend hommage au chanoine Kir, député-maire : « En octobre 1944, dans les grandes joies et les grandes espérances de la Libération, j’avais à côté de moi le maire que vous avez aujourd’hui ».

1970 : Création du parc naturel régional du Morvan.

1981 : Mise en service du TGV Sud-Est. La Bourgogne est desservie par les gares du Creusot-Montchanin et Mâcon-Loché.

120px-Reagan_Mitterrand_1984_%28cropped%29 dans Nièvre1981 : Le 10 mai, François Mitterand est élu président de la république. Il prononce à Château-Chinon, dont il est le maire depuis 1959, sa première allocution radiotélévisée ;

1982 : Création de la région Bourgogne, 500 ans après son annexion à la France.

1993 : L’ancien Premier ministre Pierre Bérégovoy se suicide le 1er mai à Nevers.

 

Publié dans Bourgogne, Côte d'Or, Nièvre, Saône et Loire, Yonne | Pas de Commentaire »

Le Château de Foix

Posté par francesca7 le 10 mars 2013

 

Le château est mentionné pour la première fois dans une charte au début du xie siècle : il a probablement été construit à la fin du siècle précédent. En 1002, il figure dans le testament de Roger Ier Trencavel, comte de Carcassonne qui lègue la forteresse à son fils cadet Bernard. Mais on peut aussi émettre l’hypothèse, aujourd’hui difficilement vérifiable, qu’il a pris la suite d’un bâtiment défensif différent et plus ancien. Ce premier château féodal était classiquement constitué d’une unique tour dont on retrouve les bases dans celles de l’Arget et qui était construite à l’endroit naturellement le plus élevé de l’éperon rocheux. Une enceinte protégeait le haut du rocher, mur suivant précautionneusement le bord des falaises et qui ne faisait guère que les rehausser. Ce monument permit aux comtes d’asseoir leur autorité et de consolider leur implantation dans la région. En effet, la famille seigneuriale régnant sur le pays s’était installée à cet endroit qui permettait de commander les accès à la haute vallée de l’Ariège, de surveiller de ce point stratégique le bas pays tout en se protégeant derrière des murailles imprenables.

En 1034, le château devient chef-lieu du comté de Foix et joue un rôle déterminant dans l’histoire militaire médiévale. Durant les deux siècles suivants, le château abrite des comtes aux personnalités brillantes qui furent l’âme de la résistance occitane pendant la croisade contre les Albigeois et leur comté devint le refuge privilégié des cathares persécutés.

 

Le Château de Foix dans Ariège

En Ariège


D
u haut de son rocher impressionnant, il domine la ville, contrôle l’accès vers la haute vallée de l’Ariège, surveille le bas pays, se protège derrière des murailles imprenables.

L’emplacement du château a été stratégiquement bien choisi car comme la centaine de châteaux forts de l’Ariège (la plupart sont en ruines de nos jours), il date d’une époque de grande insécurité, de brigandage, de rivalité de territoire et en plus il devait commander le passage de la chaine des Pyrénées pour lutter contre les invasions.

Au MoyenAge, le château passait pour imprenable :
« El castels es tant fortz qu’el mezis se defent » (le château est si fort qu’il se défend par lui-même) dit la chanson.

Les grottes du Roc de Foix au confluent de l’Ariège et de l’Arget, sur lequel est construit le château était déjà habité à la préhistoire, une forteresse s’y élève à l’époque mérovingienne mais le château que nous admirons a été construit autour de l’an mil.

Il est le berceau de la célèbre famille comtale qui plus tard s’étendra à la vicomté du Béarn, puis au royaume de Navarre et même au trône de France en la personne d’Henri IV.

C’est en 1002 qu’il figure dans le testament de Roger 1er Comte de Carcassonne qui le lègue à son fils cadet Bernard. Bernard Roger est le premier seigneur a porter le titre de Comte de Foix. Le château devient résidence comtale jusqu’en 1290.

Malgré le départ de la famille comtale pour le Béarn en 1290, le château resta le symbole de la puissance de ses seigneurs : les grands Foix-Béarn dont Fébus (1343-1391) y séjournaient quand ils venaient visiter leurs terres et en cas de guerre, car c’est de là que s’exerçait la défense du pays.


Durant deux siècles (1209 à 1429) les comtes aux personnalités brillantes furent l’âme de la résistance occitane à la croisade contre les Albigeois et le comté devint le refuge privilégié des cathares persécutés.

Le château ne fut jamais pris pendant la Croisade contre les Albigeois, bien que Simon de Montfort, en 1211 et 1212, ait plusieurs fois ravagé ses abords ; il le fut par contre en 1272 par le Roi de France Philippe le Hardi.

Aux XII et XIIIème siècle, le château n’avait que deux tours carrées, ce n’est qu’au XV ème siècle que fut ajouté la tour ronde.

Aux XVII et XVIII ème siècle, le château fut le siège du gouverneur du pays et continua d’abriter les symboles du pouvoir : la garnison, les prisons, les archives…..Il resta prison jusqu’en 1862 et il abrite depuis 1950 le musée départemental.
_____________
Extrait de textes de :
– Claudine Pailhes Directrice des Archives Départementales de l’Ariège
Châteaux Médiévaux en pays d’Ariège de Pierre Cornede
Le château de Foix de F. Pasquier et R.Roger

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Le Musée de la Résistance

Posté par francesca7 le 10 mars 2013

 

Il vous permettra de découvrir le rôle et l’importance de la Résistance dans cette région durant la Seconde Guerre Mondiale.

Musée de la Résistance en Morvan

Maison du Parc

58 230 Saint-Brisson

03.86.78.72.99

museeresistance.morvan@orange.fr

 

Inauguré le 26 juin 1983 par le Président François Mitterrand, le musée de la Résistance en Morvan permet de découvrir le rôle et l’importance de la Résistance dans cette région.

 Le Musée de la Résistance dans FONDATEURS - PATRIMOINE saint-brisson_-_maison_du_parc


Ce musée est né de la rencontre des anciens résistants du Morvan et des historiens-chercheurs de l’Université de Bourgogne.
 

   Il est géré par l’Association pour la recherche sur l’Occupation et la Résistance en Morvan(ARORM).

Face à la propagande allemande et vichyste, la Résistance s’organise : exemples de tracts et journaux clandestins, courageuses interventions de personnalités du Morvan… La deuxième salle présente les premiers actes de Résistance jusqu’à la formation des maquis (matériels divers, photographies, armes, tenues….) et l’aide apportée par les alliés (parachutages, containers, cartes, mannequin…).

 Première salle : l’Occupation

La première salle mentionne tout d’abord le patriotisme et la défense du Morvan en 1940, puis rapidement les effets de l’occupation allemande : l’occupation des villages et la répression nazie ; la restriction des libertés, la censure, la propagande et le STO (Service du Travail Obligatoire) ; le manque de nourriture et de ressources…

musee-re dans MUSEES de FRANCEDeuxième salle : la Résistance

Cette deuxième salle explique comment la résistance s’est organisée dans le Morvan afin de contrer la propagande allemande et le Régime de Vichy.

On y trouve de nombreux tracts et journaux diffusés dans la clandestinité, des armes et des tenues, des photographies et des cartes.

Tous ces objets et documents permettent de présenter les actes de résistance des personnalités du Morvan, la formation des maquis dans le massif, ainsi que l’aide fournie par les Alliés.

Troisième salle : la Libération et la Mémoire

Cette dernière salle présente des objets, des photos, des reconstitutions et un diaporama de la bataille de Crux-la-Ville du 12 au 16 août 1944, pour illustrer la libération du Morvan. Cette dernière eut lieu en septembre 1944 grâce aux maquisards morvandiaux.

On y trouvera également des photographies de manifestations et stèles commémoratives, ainsi que des poèmes et des lettres, servant à entretenir la philosophie de la Résistance et le souvenir des évènements de la Seconde Guerre mondiale.

Concours

Régulièrement, par l’intermédiaire de son service éducatif, le musée organise des concours sur le thème de la résistance, ou accompagne les élèves lors de concours nationaux.

telechargement dans NièvreConcours national de la Résistance et de la Déportation 2009-2010

Afin d’accompagner les élèves sur le thème « L’appel du 18 juin 1940 du général De Gaulle et son impact jusqu’en 1945 », le musée propose une visite guidée, la présentation d’un documentaire-fiction (La Résistance. Vivre libre ou mourir.) et la distribution d’un dossier basé sur des exemples locaux.

Concours d’écriture « Lettre de maquisard en Morvan »

En partenariat avec l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre, le musée propose jusqu’en avril 2010 un concours destiné aux écoliers, collégiens et lycéens de Bourgogne. Ces derniers doivent d’écrire une lettre qu’un maquisard morvandiau aurait pu rédiger en 1940 et dans laquelle il raconterait ses conditions de vie, ses actions de résistant et ses émotions.

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Musée de l’Image dans les Vosges

Posté par francesca7 le 10 mars 2013

Musée de l’Image
à Épinal (Vosges)

Un printemps au musée, le nouveau programme du Musée de l’Image / Ville d’Epinal vient de voir le jour ! Conférences, visites, animations enfants, nocturnes.

Le musée de l’image est situé à Épinal dans les Vosges. La ville est connue pour sa tradition imagière. Cartiers et dominotiers à l’origine, les imagiers d’Epinal ont produit des images en feuilles depuis le xviiie siècle mais ce sont les imageries Pinot et Pellerin, qui font sa renommée au XIXe siècle. Pour valoriser ce patrimoine, la Ville d’Epinal a créé en 2003 le Musée de l’Image, qui gère aujourd’hui l’une des plus importantes collections d’images populaires françaises et étrangères du xviie siècle à nos jours.

Le Musée de l’Image conserve de nombreuses feuilles produites dans les grands centres imagiers français du xviie siècle à nos jours. Mais il est particulièrement riche de la période du xixe siècle qui voit la mise en place des imageries de l’ère industrielle dans l’Est de la France (Epinal, Metz, Jarville, Pont-à-Mousson…). Les imageries étrangères sont également présentes : Allemagne, Italie, Belgique, Espagne, Autriche… mais aussi Inde, Japon, Chine… Quelques éléments d’impression (bois gravés et pierres lithographiques) proviennent essentiellement de l’imagerie d’Epinal.

En juin 2010, la Ville d’Épinal a acquis la collection privée de M. Henri George. Cet ensemble de 85 000 pièces est composé non seulement d’imageries populaires mais également de vues d’optique, de chromos publicitaires, de canivets particulièrement rares et de nombreuses images religieuses, de littérature de colportage… Ces pièces de qualité et pour certaines très rares sont dévolues aux collections du Musée de l’Image. L’achat de cette collection triple le fonds du usée, qui conserve désormais la plus importante collection d’images populaires en France (110 000 environ).

Vivre le Musée de l’Image au fil du temps, des saisons… Des fins de semaine où Anecdotes et petites histoires émaillent le parcours de la salle permanente… Des Chroniques du soir qui racontent le contexte des images, un Week-end indien printanier qui conclue l’exposition temporaire… Une Nuit des Musées en compagnie de l’École supérieure d’Art de Lorraine, des vacances de Pâques qui permettent aux enfants de connaître le Musée comme leur poche… Le printemps est le temps du renouveau, des projets, des collaborations et des découvertes… et ce programme en est le symbole.

Printemps indien (23 avril 2011)
Que vous soyez déjà sensible aux charmes de l’Inde, ou curieux de découvrir d’autres horizons, amateur de saveurs lointaines, ou simplement passionné de cinéma, cette programmation est faite pour vous… Dans le cadre de l’exposition Connivence 1, un cinéma « from india » s’installe au cœur du musée. Avec Swades, l’un des rares films indiens contemporains à donner une vision (presque) exacte de l’Inde, vous verrez de sublimes paysages et découvrirez un village indien qui s’éveille à la modernité. Et pendant l’entracte, un encas sucré/salé aux saveurs épicées…

Dîner insolite du patrimoine (13 mai 2011)
Organisé par le Pays d’Épinal Cœur des Vosges. Le principe des dîners insolites ? 24 repas théâtralisés dans 12 sites, musées et monuments historiques qui s’ouvrent au public le temps d’une soirée. À Épinal, la Cité de l’Image participe à l’opération et Musée de l'Image dans les Vosges dans MUSEES de FRANCE images1vous accueille pour une visite à la nuit tombée du Musée de l’Image, suivie d’un repas au cœur des ateliers artisanaux de l’Imagerie.

Nuit des Musées (14 mai 2011)
Le Musée de l’Image « à l’envers » ! Profitez de conférences à chaque heure et d’une intervention originale des étudiants de l’École Supérieure d’Art de Lorraine qui mettent en scène leur vision des Mondes renversés dans un parcours animé. Un avant-goût de l’exposition d’été du musée…

À ne pas manquer pendant la soirée : 4 mini-conférences, 4 horaires, 4 images qui n’auront plus de secrets pour vous… L’équipe de conservation du Musée de l’Image met en lumière quelques oeuvres de sa collection et vous fait partager son amour des images.

Et les enfants : Pendant que les adultes parcourent le musée, les enfants sont invités à rejoindre les animateurs, pour des ateliers sens dessus-dessous !

Les Chroniques du soir (les vendredis 13 mai, 20 mai, 27 mai, 3 juin 2011)
Pendant une heure, des cycles courts (chaque semaine pendant un mois), pour approfondir un sujet, en savoir plus sur les images et leur contexte… Une image n’existe qu’avec ses circonstances… Les images type Épinal sont avant tout des images de société : de la société qui les a faites et pour laquelle elles ont été faites. Quatre soirées en compagnie d’Alexandre Laumond, historien, pour entrer dans l’histoire de ce 19e siècle qui a vu les images s’épanouir puis peu à peu disparaître. Des interventions accompagnées d’images populaires mais aussi d’autres iconographies.

Anecdotes et petites histoires (tous les samedis et dimanches à partir du 9 avril 2011)
C’est nouveau au musée ! Chaque week-end, enfants, parents, grands-parents sont invités à suivre une visite guidée des collections. À cette occasion, le Musée de l’Image vous dévoile les anecdotes, secrets, trouvailles et petites histoires qui accompagnent la vie des images. Histoires et jeux invitent à l’observation, à la réflexion et au dialogue durant cette visite ludique et étonnante. Autant de détails qui permettront aux petits comme aux plus grands de voir, en moins d’une heure, que les images en disent plus qu’il n’y paraît…

Le Musée comme ma poche (26, 27, 28, 29 avril 2011)
Pour les vacances de printemps, place à l’exploration ! Un thème différent chaque jour pendant une semaine. Les enfants visitent les lieux et observent les images pour en comprendre les codes, les usages ainsi que les procédés d’impression. Une découverte en amenant une autre, les visites impromptues dans les salles d’exposition servent de point de départ à la création dans les ateliers du Musée… Toute une journée, ou deux, ou même la semaine entière, une chose est sûre, le Musée de l’Image n’aura plus de secrets pour vos enfants !

Site internet : http://www.museedelimage.fr
E-mail : musee.image@epinal.fr
Coordonnées postales : 42 quai de Dogneville, 88000 ÉPINAL
Coordonnées téléphoniques : 03 29 81 48 30

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Yonne et ses trésors

Posté par francesca7 le 9 mars 2013

 

Auxerre : Le quartier de la Marine n’a plus de secrets pour vous et vous avez visité la cathédrale St Etienne, l’église St Germain. Vous avez admiré la belle vue de la ville depuis le pont Paul-Bert et salué Cadet Roussel près de la Tour de l’Horloge. Il est donc temps de prendre la route ! Au cas où vous n’auriez pas connu l’existence du vignoble de l’Auxerrois, la lecture de la carte routière vous renseignera immédiatement : Coulanges la Vineuse, St Bris le Vineux, indiquent clairement l’activité dominante de cette région. Par Irancy et Noyers, vous traversez le vignoble avant de changer de paysage : vallée de l’Armançon et canal de Bourgogne ; Peupliers, écluses, péniches et de nombreux bâteaux de plaisance composent un décor de vacances.

 Yonne et ses trésors dans Yonne

Parmi les 110 châteaux que comprendrait le département de l’Yonne, deux ressortent comme de purs joyaux de la Renaissance bourguignonne.

Ancy le Franc en pleine restauration conserve un décor peint intérieur d’un immense intérêt. Tanlay et son pont flanqué de deux obélisques constitue, lui aussi, un grand moment de cet itinéraire. Après Tonnerre et sa Fosse Dionne, on retrouve les pays de « premiers crus » « châblis » et « petits chablis » quelle appellation préférez-vous ?

LE PAYS DE COLETTE

Circuit de 200 km au départ de la Charité sur Loire. Un coup d’œil sur la Loire (il faut même la traverser pour avoir, de la rive opposée, la meilleure vue sur la ville). Une visite à l’église prieurale Notre Dame et l’on prendra la direction de Clamecy à la charnière du Nivernais et du Morvan.

A Druyezs les Belles Fontaines, on fera peut-être le détour par Aubigny et ses carrières souterraines. De mai à août un atelier propose une initiation à la taille de la pierre. L’itinéraire s’attarde ensuite en Puisaye, le pays de la romancière Colette. St Sauveur où  l’écrivain est née et de nombreuses localités avec des surprises propre à éveiller l’intérêt de tous et surtout des plus jeunes : poteries mais aussi la formidable entreprise de la construction, aujourd’hui au 21è siècle, d’un château de style féodal à Guédelon et bien sûr, St Fargeeau et son splendide son et lumière. Les écluses de Bogny les Sept Ecluses et le pont canal de Briare ramènent à la Loire. Tout au long de la N, caveaux et producteurs particuliers proposent le célèbre Pouilly Fum2.

Vézelay : La basilique Ste Madeleine est le point de départ de cet itinéraire hors du commun. D’emblée, le titre prend tout son sens : simplicité lumière de la nef, joie et lumière, encore émanant des sculptures du tympan ou des chapiteaux. Sérénité de l’art roman ! La route de Saulieu est sinueuse mais fort heureusement plus haltes sont possible dont celles qui évoquent le souvenir de Vauban à Bazoches et Saint Léger Vauban. Le calme, la personnalité rayonnante des moines de l’Abbaye de la Pierre qui Vire prépareront la visite de Saulieu. N’oubliez pas de vous munir d’une paire de jumelles. L’observation attentive des chapiteaux en sera facilitée et vous procurera un réel moment de bonheur. La Butte de Thil à Précy sous Thil et l’admirable petite ville de Semur en Auxois mènent à l’Abbaye de Fontenay.

Ce vallon solitaire, le dépouillement de l’église abbatiale sont bien dans le prolongement du thème de det itinéraire. S’il est des visites d’où l’on sort grandi, Fontenay en fait partie. Le retour s’effectue par Montbard et Avallon, Buffon vous accueille à Montbard. Ne manquez pas la visite de la Grande Forge. Avant Avallon, le musée des voitures de chefs d’état au château de Montjalin terminera ce voyage sur une touche originale.

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Nature et héritages Ariégeois

Posté par francesca7 le 9 mars 2013

 

Nature et héritages Ariégeois dans Ariège ariege-300x213

 Dire que l’environnement naturel est une composante essentielle de la vie d’un peuple est une évidence. Et l’évidence est absolue en zone de montagne. L’altitude, la pente, l’exposition, le climat, la faune sauvage, l’exiguïté du terroir cultivable constituent un univers hostile ; pour s’y adapter et donc survivre, les hommes ont développé là une civilisation forcément originale. Cette organisation millénaire a longtemps modelé l’histoire pyrénéenne mais elle a dû plier aussi devant la loi des régimes d’État. Les Ariégeois du 19ème  siècle sont les héritiers de cette géographie et de cette histoire imbriquées et s’ils gèrent leurs estives comme le faisaient sans doute leurs ancêtres d’avant l’histoire, ils sont obligés de prendre en compte que la Révolution de 1789 a bouleversé le régime de la propriété et, par là, des droits d’usage…

L’Ariège est au cœur des Pyrénées et les trois quarts du département appartiennent au domaine montagnard. Les paysages se développent en zones successives du sud au nord, de la haute chaîne frontalière à la plaine toulousaine.

La haute chaîne, ou zone axiale, possède les plus hauts sommets : le Pic d’Estats, dans le massif du Montcalm, atteint 3 143 m, le pic de Serrère, le Maubermé, le Mont Valier dépassent les 2 800 m ; le point culminant des Pyrénées, le Pic d’Aneto, n’est pas très loin, il domine le Val d’Aran du haut de ses 3 404 m. Cette haute chaîne, compacte, est à peine échancrée par des « ports » toujours élevés ; il y en a une quarantaine au niveau de l’Ariège, beaucoup à plus de 2 500 mètres. Les ports de Puymorens, le plus bas (1 900 m), et de Salau (2 050 m) sont les grandes voies transfrontalières du pays de Foix et du Couserans.


Plus au nord, des chaînons parallèles, moins élevés, séparés entre eux et d’avec la haute chaîne par les vallées étroites des rivières pyrénéennes :ce sont les massifs nord-pyrénéens, de Tabe ou de Saint-Barthélémy (2 368 m), de l’Arize (1 715 m), des Trois-Seigneurs (2 199 m), de Bouirex (1 873 m).

Au-dessous, les Prépyrénées sont une succession de crêtes et de sillons parallèles et étroits, d’une altitude inférieure à 1 000 m, le plus au nord étant le Plantaurel. Le piémont enfin, le bas pays, est un vallonnement de collines, traversées par les rivières de l’Arize et de la Lèze à l’ouest, de l’Hers à l’est ; au milieu, la large vallée de l’Ariège, rejointe par celle de l’Hers, constitue la plaine de Pamiers et annonce la plaine toulousaine.

 Ensoleillées et lumineuses, les Pyrénées ne sont pas des montagnes très froides. Mais elles arrêtent les vents venus de la mer ou de l’océan et l’humidité y est abondante. Ce sont les précipitations qui, sous forme de neige, rendent les hivers difficiles. La neige tombe souvent beaucoup mais, en raison de la relative douceur des températures, elle ne « tient » pas. C’est surtout sous l’effet du vent que, sous forme de congères, elle fait obstacle à la circulation. Le maximum de précipitations se situant au printemps, les chutes sont tardives et les cols sont longtemps fermés :le Puymorens par exemple, l’est en moyenne 210 jours par an. Il pleut plus à l’ouest, sur le Couserans atlantique, qu’à l’est, sur le pays de Foix déjà méditerranéen, et beaucoup plus au sud qu’au nord :si la montagne est un château d’eau, la plaine souffre souvent de sécheresses estivales.

Partout dans la montagne ariégeoise, trois étages de végétation se succèdent. En bas, dans les vallées, le terroir cultivable, limité par la pente, par l’exposition et par l’altitude ; au-dessus, la forêt de hêtres, parfois mêlés de sapins, entrecoupée de prairies humides, puis une forêt supérieure de pins à crochet, plus claire, émaillée de larges terrains de pacage ; tout en haut, les pâturages de haute altitude, où ne poussent que des plantes naines. Dans les Prépyrénées, les versants nord sont couverts de taillis de chênes et de châtaigniers ; sur les soulanes du pays de Foix, l’influence méditerranéenne amène garrigue et chênes verts. Cultures et élevage coexistent là, comme sur les coteaux septentrionaux ; la plaine, elle, est toute entière cultivée.

La nature ne fournit pas qu’un terroir agricole. Elle offre un abondant réseau hydrographique susceptible de fournir la puissance motrice des moulins et des usines et, surtout, d’immenses ressources minières :pendant des siècles, la mine du Rancié, en vallée de Vicdessos, a alimenté en fer toutes les Pyrénées tandis que plâtrières, ardoisières, carrières de marbre, de jais ou de pierres à faux constituaient l’activité d’appoint de bien des paysans.

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Ces zones géographiques si proches en distance mais si différentes ont bien sûr engendré des activités humaines et des modes de vie eux aussi très différents. C’est pourquoi on a dit l’Ariège diverse et pleine de contrastes. Malgré cela, indéniablement, le département a un trait dominant, et ce trait est la montagne.

La montagne occupe l’espace ariégeois. Certains vivent à l’intérieur, au creux de ses vallées, d’autres vivent à ses pieds, dans les collines des Prépyrénées ; pour les hommes de la plaine et de ses villes, elle est l’horizon immuable.

 « L’Ariège traditionnelle », « l’Ariège d’autrefois », cette Ariège du 19ème e siècle qui nous occupe ici est une Ariège multiséculaire, voire millénaire. L’origine de l’habitat, dans sa répartition comme dans sa forme, l’organisation de la vie pastorale se perdent dans la nuit des temps et ce qui constitue la spécificité des pays ariégeois, l’activité industrielle et une intense vie de frontière, remonte au moins au Moyen Age. L’adaptation aux conditions naturelles, l’équilibre dans l’exploitation des ressources, les atouts tirés d’une position géopolitique originale ont façonné une civilisation qui a atteint son plein épanouissement à la fin de l’Ancien Régime mais qui, au milieu du 19ème e siècle, révèle ses fragilités.

 

() Extrait du livre La vie en Ariège au XIXe siècle  – ch.1 

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La vie en Ariège au 19ème siècle

Posté par francesca7 le 9 mars 2013

 

(livre de Pailhès Claudine )  prix : 20.29 € (TVA comprise)

 

La vie en Ariège au 19ème siècle dans Ariège la_vie_en_ariege-212x300


Créée de toutes pièces à l’époque révolutionnaire, l’Ariège du XIXe siècle est diverse et pleine de contrastes : pays de plaine et de montagne, d’agriculture de survie et d’industries, de vallées enclavées et d’un grand axe transpyrénéen.

La vie quotidienne des Ariégeois est donc autant celle du paysan de la montagne « remontant » sans cesse la terre de ses terrasses et transportant fumier ou moisson à dos d’homme, du berger transhumant passant l’été dans les orrys d’altitude, que du métayer de la plaine ouvert aux progrès techniques, celle du mineur et du forgeur des hautes vallées comme celle de l’ouvrier des usines de Pamiers ou des tisserands du pays d’Olmes, celle du marchand urbain autant que celle du colporteur et du montreur d’ours… C’est aussi la vie d’un peuple de la frontière, familier du passage d’outre monts et de la rencontre de ceux qui viennent d’ailleurs, du bandit redouté comme du réfugié accueilli.

images-1 dans AriègeLa vie des hommes, ce n’est pas seulement le geste du travail, c’est aussi l’environnement mental, un ensemble de mythes, de croyances, de comportements venu du fonds des âges, qui fait l’identité d’une communauté humaine. Les Ariégeois se singularisent par leur affirmation identitaire, par une forte cohésion vis-à-vis de l’extérieur, même si on se dispute entre soi, par une obstruction systématique à toute « agression » de l’État : conscription, règlements forestiers, impôt, douanes, qui prend plus souvent la forme de la contestation moqueuse que de la révolte…

L’univers multiséculaire qui avait assuré la survie d’une population nombreuse s’effondre au milieu du XIXe siècle. Suppression des droits d’usage, maladie de la pomme de terre, ruine des forges à la catalane incapables de faire évoluer leur technologie archaïque provoquent la misère des plus pauvres. Il en résulte des migrations temporaires puis une émigration définitive vers l’Amérique du sud et l’Algérie, puis vers l’Amérique du nord et le Sénégal et surtout vers les grandes villes du midi et vers Paris. Depuis 1846, c’est l’hémorragie démographique.

Tandis que l’Ariège traditionnelle voit ses équilibres s’effondrer, le monde extérieur arrive à sa porte. Le chemin de fer venu de Toulouse atteint Ax-les-Thermes en 1888 ; le tourisme et le thermalisme se développent et, même s’il n’est pas toujours bien accueilli, l’étranger fait rêver d’un ailleurs plus confortable. L’école obligatoire et laïque, ouvre des horizons nouveaux, fait disparaître « patois » et croyances anciennes, et inculque les principes de la République.

Synopsis : L’Ariège du XIXe siècle est diverse et pleine de contrastes : pays de plaine et de montagne, d’agriculture de survie et d’industries, de vallées enclavées et d’un grand axe transpyrénéen. La vie quotidienne des Ariégeois est donc autant celle du paysan de la montagne « remontant » sans cesse la terre de ses terrasses et transportant fumier ou moisson à dos d’homme, du berger transhumant passant l’été dans les orrys d’altitude, que du métayer de la plaine ouvert aux progrès techniques, celle du mineur et du forgeur des hautes vallées comme celle de l’ouvrier des usines de Pamiers ou des tisserands du pays d’Olmes, celle du marchand urbain autant que celle du colporteur et du montreur d’ours… C’est aussi la vie d’un peuple de la frontière, familier du passage d’outre monts et de la rencontre de ceux qui viennent d’ailleurs, du bandit redouté comme du réfugié accueilli. La vie des hommes, ce n’est pas seulement le geste du travail, c’est aussi l’environnement mental, un ensemble de mythes, de croyances, de comportements venu du fonds des âges, qui fait l’identité d’une communauté humaine. Les Ariégeois se singularisent par leur affirmation identitaire, par une forte cohésion vis-à-vis de l’extérieur, même images-2si on se dispute entre soi, par une obstruction systématique à toute « agression » de l’État : conscription, règlements forestiers, impôt, douanes, qui prend plus souvent la forme de la contestation moqueuse que de la révolte… L’univers multiséculaire qui avait assuré la survie d’une population nombreuse s’effondre au milieu du XIXe siècle. Suppression des droits d’usage, maladie de la pomme de terre, ruine des forges à la catalane incapables de faire évoluer leur technologie archaïque provoquent la misère des plus pauvres. Il en résulte des migrations temporaires puis une émigration définitive vers l’Amérique du sud et l’Algérie, puis vers l’Amérique du nord et le Sénégal et surtout vers les grandes villes du midi et vers Paris. Depuis 1846, c’est l’hémorragie démographique. Tandis que l’Ariège traditionnelle voit ses équilibres s’effondrer, le monde extérieur arrive à sa porte. Le chemin de fer venu de Toulouse atteint Ax-les-Thermes en 1888; le tourisme et le thermalisme se développent…L’école obligatoire et laïque, ouvre des horizons nouveaux, fait disparaître « patois » et croyances anciennes, et inculque les principes de la République.

Deux mots sur l’auteur : Claudine PAILHES est la directrice des Archives Départementales de l’Ariège depuis une trentaine d’années.

Originaire de l’Aude cette passionnée d’histoire a suivi le cursus classique des classes préparatoires et de l’Ecole Nationale des Chartes qui a fait d’elle une scientifique à l’aise, autant avec le latin ancien que la paléographie médiévale.

Bien qu’elle soit aujourd’hui à la tête du service culturel le plus prestigieux du Conseil Général et responsable de plus de quatre cents mètres linéaires de documents, elle reste d’une modestie et d’une amabilité à toute épreuve.

Diplômée de l’École nationale des Chartes, Conservateur en chef du patrimoine, directrice des Archives départementales de l’Ariège, enseignante en archivistique à l’Université de Toulouse-le Mirail, Claudine Pailhès a assuré aussi des missions de formation universitaire et professionnelle en Afrique francophone et au Moyen Orient.

Après une thèse consacrée à l’abbaye de Lagrasse (Aude) aux XIIe et XIIIe siècles, elle s’est consacrée à l’histoire de l’Ariège et particulièrement des comtés médiévaux.

Quelques publications supplémentaires de cet auteur :

-Gaston Fébus, le prince et le diable

-Le comté de Foix, un pays et des hommes

-Le protestantisme en terres d’Ariège

-L’Ariège des comtes et des cathares

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L’oppidium de Bibracte

Posté par francesca7 le 7 mars 2013

 

L'oppidium de Bibracte dans Côte d'Or bibracte2Objet d’étude et site touristique L’oppidum de Bibracte fut la ville d’un siècle seulement, le 1er siècle avant J.-C., comme la plupart (sinon la totalité) des villes gauloises mentionnées par césar dans son récit sur la Guerre des Gaules.

Elle connut néanmoins une population importante, qui culmina vers 30-20 avant J.-C. et dont l’ordre de grandeur peut être fixé à 104 . Les raisons de son grand intérêt archéologique sont multiples. À son époque, il s’agit d’une des plus grandes agglomérations de la Gaule, dont l’importance est à la mesure de la puissance du peuple éduen.

Son abandon rapide, vers le changement d’ère, lorsque le peuple éduen décide de se doter d’une nouvelle capitale de physionomie purement romaine, à Autun (augustodunum), a permis une conservation exceptionnelle de ses vestiges, en l’absence de réoccupation ultérieure notable (à l’exclusion de deux modestes établissements religieux). On a donc aujourd’hui la possibilité, du moins théorique – car l’étendue de l’agglomération s’y oppose en pratique – de conduire une exploration extensive de la ville, alors que les autres sites gaulois contemporains de même importance sont soit fort érodés par l’agriculture (comme Gergovie, oppidum principal des arvernes), soit occultés par des occupations plus récentes (comme Besançon, oppidum principal des Séquanes).

Au terme d’un demi-siècle d’exploration  méthodique entre 1865 et 1914, et de deux décennies supplémentaires depuis 1985, avec des moyens accrus, l’oppidum de Bibracte nous livre l’image d’un site de contrastes (romero 2006).

On ignore encore les motifs exacts de l’installation de l’oppidum sur cette montagne peu facile d’accès et au rude climat. Les raisons semblent plutôt à rechercher du côté des préoccupations religieuses et politiques (la matérialisation d’un centre de rassemblement au cœur du territoire éduen) qu’économiques. Quoi qu’il en soit, une population importante s’est regroupée sur le mont Beuvray à l’extrême fin du IIème siècle avant J.-C. La ville qui se développe alors montre une grande vitalité économique. C’est un important lieu de consommation où les richesses du peuple éduen se concentrent et servent à acheter des denrées très variées, notamment du vin acheminé à grand prix et en grandes quantités depuis l’Italie centrale. C’est aussi un centre industriel où se côtoient des dizaines d’ateliers de bronziers, de forgerons, d’orfèvres…de fréquents incendies nous bibracte_porte dans MUSEES de FRANCEvalent de disposer de vestiges exceptionnellement conservés d’édifices à ossature de bois, qui étaient la norme dans la ville de la première moitié du Ier siècle avant J.-C. (ill. 4). On peut également suivre pas à pas l’introduction de manières de construire méditerranéennes (ill. 5) à partir du milieu du Ier siècle, Avec de vastes domus de type italique et un probable forum, qui suppose l’assimilation très précoce par les Éduens de modes de gouvernance d’origine romaine, peut-être en relation avec leur statut privilégié de civitas foederata au lendemain de la Guerre des Gaules.

En matière d’accueil du public, le mont Beuvray présente à la fois des avantages et des inconvénients (Barnoud et al. 2003). Au rang des avantages, il faut signaler avant tout le cadre naturel d’exception qui permet au site d’attirer un public familial et populaire nettement plus large qu’un musée traditionnel (cf. infra). Le même public apprécie également de découvrir un lieu animé, où les vestiges archéologiques sont en cours de dégagement et non pas figés dans un état issu de recherches achevées depuis des décennies, comme c’est généralement le cas.

La présentation de la ville gauloise au grand public est néanmoins rendue délicate par deux facteurs complémentaires.

Il s’agit d’abord de la grande étendue de la ville (2 km d’un bout à l’autre) et de son occultation quasi complète par la forêt: aucune appréhension d’ensemble de la ville n’est possible, les chantiers de fouilles étant dispersés dans des clairières sans continuité visuelle (ce qu‘un nouveau plan de gestion paysagère cherche à combattre ; cf. Guichard, Chazelle). D’un point de vue matériel, les grandes distances entre les points de visite compliquent la gestion des flux de visiteurs et rendent très coûteuses les tâches d’entretien des secteurs ouverts au public.

Il s’agit ensuite du caractère peu spectaculaire des vestiges architecturaux dégagés: dans de nombreux cas, les bâtiments ne sont plus perceptibles que par les empreintes dans le sol de leur ossature de bois. Le risque est grand de mettre trop en avant les vestiges d’architecture romanisée, plus facilement présentables car plus substantiels (maçonneries de pierre).

Au total, ces difficultés sont palliées en proposant aussi systématiquement que possible aux visiteurs un accompagnement par des guides animateurs, en mettant en avant le travail des archéologues autant que le résultat de leurs recherches – à ce titre, la visite de Bibracte peut se concevoir comme une visite d’entreprise – et en proposant, en complément de la visite du site, celle d’un musée où sont présentées les différentes facettes de l’archéologie de Bibracte, avec une mise en perspective européenne (ill. 6) 

mont-beuvray_-_cave dans NièvreDes missions de recherche et de formation ; Le cœur de l’activité scientifique de Bibracte est constitué par l’animation d’un programme de recherche archéologique sur la ville gauloise du même nom. Ce programme, ininterrompu depuis 1984, s’appuie sur les forces vives d’une quinzaine d’universités et instituts de recherche européens. Les partenariats actuellement les plus importants (2008) concernent des universités et centres de recherches basés dans les villes suivantes: Besançon, Bologne, Budapest, Dijon, Durham, Lausanne, Leipzig, Mayence, Paris, Rzeszow, Strasbourg, Vienne.

C’est en effet une originalité du programme de recherche d’être mis en œuvre par des chercheurs associés issus d’autres établissements, l’équipe permanente de Bibracte se contentant d’assurer la cohérence scientifique et le soutien logistique. Bibracte prend en charge l’intégralité des besoins techniques de ses chercheurs associés durant leurs séjours, soit, typiquement quatre à cinq semaines par an avec une équipe d’une quinzaine de collaborateurs et étudiants pour les opérations de terrain (fouille, prospection). Au total, ce sont quelque 6000 journées ouvrées d’intervenants extérieurs (étudiants stagiaires et chercheurs) qui sont encadrées chaque année.

Ces recherches se déroulent selon des cycles triennaux. Les documents de programmation sont évalués par les services du ministère de la culture, avec le concours du conseil national de la recherche archéologique, de même que les rapports annuels d’activité, auxquels contribuent les chercheurs associés .Le programme de recherche s’intéresse prioritairement à la ville gauloise elle-même: évolution de l’urbanisme et de l’architecture, étude des nombreux ateliers d’artisans du feu qu’elle abrite… il se déploie aussi de plus en plus sur des problématiques plus larges, tant du point de vue spatial que chronologique.

Des résultats substantiels ont ainsi été acquis récemment sur l’évolution à l’échelle millénaire de l’environnement végétal et des pollutions atmosphériques, à partir de l’étude pluridisciplinaire de tourbières proches de Bibracte.

Outre l’hébergement, les moyens logistiques permettent de subvenir à l’ensemble des besoins de la « chaîne opératoire » de l’archéologie: chantier (matériel lourd, conducteurs d’engins, topographe, photographe…), conditionnement et stockage des découvertes (restaurateur, magasinier, espaces de stockage), documentation (bases de données partagées, documentaliste, bibliothèque spécialisée sur les âges du Fer), édition (secrétaire d’édition, illustrateur, support éditorial). Ces outils partagés contribuent notablement à la promotion de méthodes de travail homogènes au sein de la communauté des archéologues protohistoriens et à la formation pratique des étudiants en Archéologie.

Le programme de recherche sert également de support au développement de nouvelles méthodes et nouveaux outils de recherche. Signalons par exemple des efforts importants pour développer un outil de documentation partagé par plusieurs dizaines de chercheurs et des expérimentations en cours pour la protection des chantiers de fouille et pour le relevé tridimensionnel des vestiges.

La logistique de Bibracte est également mise à profit pour l’organisation régulière de séminaires et colloques. Les actes de ces réunions scientifiques font généralement l’objet d’une publication dans la collection Bibracte, aux côtés des monographies qui rendent compte des recherches sur le Mont Beuvray et son environnement. Bibracte développe également des partenariats qui bénéficient de soutiens spécifiques de la part de la commission européenne (programmes Leonardo da Vinci, culture 2000…).

Signalons encore que les activités de recherche et de vulgarisation de Bibracte sont encadrées par un conseil scientifique constitué de huit experts européens reconnus dans la discipline. Un pôle régional d’attraction culturelle et touristique BiBracTE consacre la moitié de ses dépenses à valoriser l’archéologie auprès du grand public, au moyen d’un musée de site, d’expositions temporaires thématiques et de manifestations diverses. Pour cela, Bibracte peut s’appuyer sur une offre très diversifiée:

- un environnement naturel d’exception,

- un site archéologique en constante évolution,

- une vitrine de la civilisation celtique et des premières villes de l’Europe moyenne,

- des expositions et des événements tout au long de l’année,

- une politique active de démarchage et d’accueil du public,

- des activités éducatives pour les plus jeunes.

bibracte_musee_travail_du_bois-300x201 dans Saône et LoireAu total, ce sont entre 40000 et 45000 visiteurs qui sont accueillis chaque année au musée, dont 8000 scolaires. Ces chiffres sont stables depuis l’ouverture du musée en 1996, grâce à une politique promotionnelle soutenue et à un renouvellement régulier de l’offre événementielle (expositions, journées à thème…).

Le jeune public fait l’objet d’attentions particulières, avec une large gamme d’activités proposées dans le cadre scolaire et périscolaire (visites courtes, ateliers, « classes patrimoine », chantier école). Ces activités peuvent avoir une tonalité très archéologique ou historique, mais des approches plus variées sont proposées aux enseignants, à caractère artistique, scientifique, environnemental ou pluridisciplinaire. Une offre et des services spécifiques sont également proposés aux personnes disposant d’un handicap, quel qu’il soit (le site de Bibracte est labellisé Tourisme et Handicap).

Bibracte est aussi l’établissement culturel de référence du Pôle national de ressources éducatives « Patrimoine archéologique » mis en place en 2003 dans le cadre du plan interministériel pour l’éducation aux arts et à la culture. À ce titre, Bibracte s’investit fortement dans la formation des enseignants et médiateurs.

Un acteur du développement régional / ce fut une gageure du président Mitterrand que de décider de la création d’un important équipement scientifique et culturel au cœur du Morvan, un massif de moyenne montagne qui souffre depuis la fin du 19ème siècle d’une déprise agricole et d’une baisse démographique continues. Que l’on en juge: la population du Morvan est passée de 140000 à 35000 habitants en 150 ans, tandis que les communes où se situe le Mont Beuvray ont une densité de population de moins de dix habitants au km2. La population et les élus locaux attendent de BiBracTE une contribution notable à l’économie et à l’animation de ce territoire rural. Le défi était d’autant plus difficile à relever qu’un des principaux facteurs qui influent sur la performance d’un équipement qui accueille du public est sa situation au cœur d’un important bassin de population, alors que moins de 50000 personnes habitent aujourd’hui dans un rayon de 50 km autour du site et que l’infrastructure de ce territoire y est médiocre (pas de routes rapides, services publics en cours de démembrement…). Il fallait donc assumer ces contraintes et, autant que possible, les retourner pour en faire des avantages! De fait, si ses missions débordent largement du cadre régional, Bibracte revendique son attachement à la Bourgogne et au Morvan, en reconnaissant les obligations «sociales» que lui impose son implantation dans un territoire particulièrement déprimé du point de vue démographique et économique. L’impact de Bibracte sur le Morvan se décline de multiples façons :

- environ 40 emplois (équivalent temps plein, hors emplois fixes en sous-traitance), soit un pouvoir d’achat de plus de 1 M€ et une demande qui contribue à maintenir des services de proximité (bureau de poste, école…),

- des recettes à hauteur de 1 M€ pour les entreprises locales,

- des recettes fiscales directes à hauteur de 0,3 M€ pour les collectivités locales,

- des recettes induites pour l’économie touristique locale à hauteur de 0,5 M€ minimum (soit 20 € par visiteur de Bibracte résidant à l’extérieur de la Bourgogne, sur la base de 25000 visiteurs/an, ce qui est une base de calcul très prudente),

- une offre culturelle diversifiée pour le public local, notamment le jeune public,

- une notoriété (en progression) qui contribue fortement à l’attractivité touristique du Morvan et à la renommée de la région.

320px-Bibracte_Musee_Salle_des_maquettes dans YonneNéanmoins, il faut bien reconnaître que la « greffe » de Bibracte dans son environnement rural a eu quelques difficultés à prendre. L’installation de l’équipement a en effet été rondement menée dans le cadre de la politique de Grands Travaux de l’État, sans toujours prendre le temps de la concertation.

Certains, au niveau local, ont donc pu vivre Bibracte comme un projet parisien qui ne les concernait pas. Cette période semble aujourd’hui définitivement révolue, et Bibracte est aujourd’hui inscrit en bonne place dans les politiques publiques régionales et locales. Depuis 2008 et au terme d‘un traité de concession de quinze ans, Bibracte s‘est transformé en Établissement public de coopération culturelle (EPCC), un nouveau statut créé par le législateur en 2002 pour mutualiser les moyens nécessaires à l‘exploitation des établissements culturels. Les membres fondateurs de Bibracte EPCC sont pour la plupart d‘anciens actionnaires de la SAEMN : l’État, le conseil régional de Bourgogne, le conseil général de la Nièvre, le conseil général de la Saône-et-Loire, le Parc naturel régional du Morvan et le centre des Monuments nationaux. Ce statut fournit à Bibracte une meilleure garantie de soutien financier de la part de ses financeurs publics, tout en préservant l‘autonomie de gestion dont bénéficiait la SEM.

Le centre de recherche et de formation Le développement des activités de recherche et de formation ne requiert pas d’ajustage des équipements, l’objectif étant plutôt de profiter des disponibilités encore existantes dans le calendrier d’occupation des locaux et d’améliorer la qualité et (ou) l’impact des actions, tout en profitant de réseaux scientifiques déjà bien établis à l’échelle européenne.

Dans le domaine de la recherche, Bibracte souhaite consolider son rôle de lieu de référence européen pour les études consacrées à la période celtique et à l’émergence de la civilisation urbaine en Europe moyenne. Le programme de recherche sur le mont Beuvray doit pour cela demeurer un laboratoire permanent où les nouvelles hypothèses doivent être testées et débattues. Ce rôle de lieu de référence a été tenu par le passé par d’autres sites et institutions (notamment par le site de Manching en Bavière, fouillé de façon exemplaire par l’institut archéologique allemand dans les années 1950-1970), mais Bibracte n’a plus de tel « concurrent »

Aujourd’hui. Dans le domaine de la formation, Bibracte espère devenir un (le?) lieu de référence en Europe pour la formation pratique des archéologues. Le chemin pour y parvenir est déjà en partie parcouru, dans la mesure où le site accueille d’ores et déjà le plus important programme de recherches archéologiques de terrain organisé dans la durée.

Rappelons tout d’abord qu’une petite moitié du public qui fréquente le mont Beuvray n‘utilise pas les services culturels proposés par Bibracte. Sur les 43000 visiteurs du musée, près de la moitié réside en Bourgogne, ce qui explique l’attention particulière portée à la politique événementielle, afin de donner à ce public le goût de revenir, au moins une fois tous les deux ans. Les étrangers comptent pour 20 %, très majoritairement issus de Belgique et des Pays-Bas. Au total, la diversité du public est le reflet assez fidèle de la clientèle touristique du Morvan: un public familial, aux revenus souvent peu élevés, adepte du tourisme vert et exigeant sur la qualité de son environnement. Ce public est très différent de celui, bien plus nombreux, qui fréquente les églises romanes et les caves viticoles de la côte bourguignonne, entre Dijon et Mâcon. Ceci montre qu’il existe un potentiel important de développement de la fréquentation, pour peu que l’on parvienne à capter les touristes de la côte bourguignonne. De la même manière, les Bourguignons qui constituent le gros contingent du public de Bibracte sont en fait des locaux, le site parvenant très mal à drainer les habitants des principaux centres urbains de la région, tous situés en périphérie de celle-ci et à plus de 80 km de Bibracte.

La stratégie du plan de développement consiste à construire une offre culturelle qui permette de fixer les visiteurs sur une journée entière (contre rarement plus de trois heures précédemment). De cette façon, on espère pouvoir mobiliser des visiteurs potentiels en résidence (fixe ou touristique) à trois heures de trajet de Bibracte. Avec une offre qui ne permet pas aujourd’hui de capter des visiteurs à plus de 1h30 de trajet, le « bassin de chalandise » de Bibracte pourrait ainsi passer théoriquement de moins de 400 000 à plus de 10000000 personnes.

bibracte_musee_-200x300Bien que Bibracte soit le résultat d’un projet décidé au plus haut niveau de l’État, il est sans doute utile de rappeler que l’établissement actuel et les équipements qu’il gère sont le fruit d’un développement largement empirique et d’une histoire qui n’a pas toujours été exempte de débats contradictoires, entre l’État, les acteurs politiques locaux et les archéologues. Ces derniers ont vu leurs espérances largement rattrapées par les ambitions des politiques, à tel point qu’ils ont pu, par moments, avoir le sentiment que la gestion du site leur échappait. Rappelons ainsi que les Archéologues qui participaient aux premières campagnes de fouille, au milieu des années 1980, étaient loin d’imaginer l’ampleur que prendrait l’entreprise. Bibracte a donc bénéficié d’heureux concours de circonstances et des bonnes intuitions de quelques-uns.

Le programme de recherche a eu le bon goût de s’internationaliser par nécessité (car on manquait d’archéologues français spécialistes du sujet) au moment où la construction européenne avait besoin d’initiatives symboliques; la structure de gestion, qui devait être une solution provisoire, le temps des constructions, s’est révélée suffisamment robuste et efficace pour pouvoir être maintenue quinze années…

De cette histoire atypique, est née un équipement original et d’une certaine façon paradoxal, parce qu’il allie ce que l’on a coutume d’opposer ou du moins de traiter de façon séparée, par exemple:

- le local et l’international: un ancrage fort sur un site patrimonial du Morvan et un fonctionnement fondé sur des réseaux scientifiques résolument européens,

- le culturel et le rural: Bibracte est l’exemple unique d’un équipement culturel décidé au niveau national et implanté en pleine campagne (moins de 50000 habitants dans un rayon de 50 km),

- le patrimoine culturel et l’environnement: l’intérêt du site de Bibracte/Mont Beuvray vaut autant pour ses qualités environnementales (forêt séculaire au cœur d’un paysage préservé de bocage) que pour ses vestiges archéologiques (ceux de la plus importante agglomération de la Gaule à l’époque de césar),

- le scientifique et l’économique: l’établissement Bibracte gère une chaîne opératoire complète

conservation, étude et mise en valeur d’un site, exploitation culturelle et touristique,

- l’échelon politique local et l’échelon national : l’État/ministère de la culture est résolument le chef de file des partenaires publics de Bibracte, mais les collectivités locales (région, départements, PNRM) sont étroitement associées à sa gestion.

Bibracte peut donc être considéré comme une sorte de laboratoire où l’on expérimente la façon de traiter conjointement la recherche archéologique, la gestion du patrimoine, la coopération internationale, la revitalisation d’un territoire rural… au moyen d’un outil de gestion intégrée lié à un site patrimonial emblématique. L’histoire qui s’est déroulée ces vingt dernières années au mont Beuvray, avec ses succès et ses moments difficiles, constitue un important capital d’expérience qui témoigne, selon nous, de l’intérêt, tant pour le patrimoine que pour la population qui en est le dépositaire, de ce mode de gestion, qui prend en compte à la fois les exigences de conservation et de connaissance des spécialistes et les besoins d’appropriation des communautés locales.

Fichier: Bibracte333 crop.jpg

Bibliographie :

Barnoud et al. 2003 : Barnoud (P.), Boura (F.), Gorlier (J.), Guichard (V.). – L’aménagement de l’oppidum gaulois de Bibracte: chronique de quinze années de tâtonnements.

In:BaLsamo (I.) dir. — Vestiges archéologiques en milieu extrême, actes de la table ronde de Clermont-Ferrand (2000).

Paris: Centre des monuments nationaux, 2003, p. 150-163.

Guichard, Moreau 2000 : Guichard (V.), Moreau (r.).

— La conservation de la documentation archéologique au Centre archéologique européen du mont Beuvray.

In: DEYBER-PERSIGNAT (D.) dir. — Le dépôt archéologique, conservation et gestion pour un projet scientifique et culturel, actes des Assises nationales de la conservation archéologique, Bourges, 26-28 novembre 1998.

- Bourges:Editions de la ville de Bourges, 2000, p. 55-61.

- Romero 2006 : ROMERO (a.-M.). — Bibracte: l’aventure archéologique sur le mont Beuvray. Dijon; Glux-en-Glenne : France Territoires magazines; BIBRACTE, 2006.

 

 

 

 

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