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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Une chouette découverte dans le Morvan

Posté par francesca7 le 4 avril 2013

 

Une chouette découverte dans le Morvan dans FAUNE FRANCAISEPlus petit rapace nocturne d’Europe, la chevêchette a été observée pour la première fois en Bourgogne, dans le Haut-Morvan, le 18 novembre 2012. Une découverte effectuée par Cécile Détroit, ornithologue à la Société d’Histoire naturelle d’Autun (SHNA) et Dominique Veron, bénévole à l‘association, dans le cadre de l’Observatoire de la faune de Bourgogne. En France, la chevêchette était jusqu’alors connue dans les Alpes, le Jura, les Vosges et a été récemment découverte dans le Massif central et l’Aude. « C’est au cours de prospections menées en parallèle au suivi de la chouette de Tengmalm dans le Haut-Morvan que nous avons vu et entendu cette chevêchette «  explique Cécile Détroit ; initié par Daniel Sirugue, conseiller scientifique au Parc naturel régional du Morvan dans les années 1990, suite à la découverte de l’espèce dans le Morvan, ce suivi de la Tengmalm, destiné à connaître l’état de la population, a été repris en 2011 par la SHNA. « Cela fait tout juste deux ans que nous avions engagé les recherches en parallèle au suivi de la Tengmalm. Comme les deux espèces fréquentent des habitats similaires, nous supposions que si l’une était présente, l’autre pouvait l’être aussi » poursuit l’ornithologue.

Mesurant moins de 20 cm pour un poids de 60 à 100 grammes, la chevêchette ressemble aux chouettes des livres d’enfants avec sa tête plate, ses petits yeux jaunes bordés de cercles concentriques et surmontés de grands sourcils blancs, son bec crochu jaunâtre, sa robe tachetée et sa queue à rayures. Elle se nourrit principalement de petits oiseaux ou de petits rongeurs, parfois de sa taille, qu’elle chasse « à l’affût » perchée au sommet d’un arbre. Ayant besoin de cavités naturelles pour se reproduire, elle s’installe généralement dans d’anciennes loges de pic épeiche, dans de vieux voisement de feuillus.

« C’est une espèce très discrète qui vit dans des milieux très peu fréquentés par l’homme, explique Cécile Détroit ; on la détecte grâce à son chant caractéristique. Heureusement elle a des moeurs beaucoup plus diurnes que les autres rapaces nocturnes, rendant son observation possible ne journée. Les recherches vont bien sûr se poursuivre afin de savoir si l’espèce se reproduit dans le Morvan et, si c’est le cas, qu’elle est la taille de la population » conclut notre ornithologue.

La région Bourgogne est désormais dotée de deux petites chouettes boréales forestières. Le Morvan, montagne bourguignonne porte bien son nom !

 

Publié dans FAUNE FRANCAISE, Morvan | Pas de Commentaire »

Morvan, un pays de légendes et traditions

Posté par francesca7 le 21 mars 2013

 

Histoire de la famille BOYARD.

Le Morvan, sa forêt, sa faune sauvage, quel dur pays autrefois. Anciens prédateurs des loups, les lynx ont disparu. Les loups également ; autrefois, les meutes hantaient la région. Ces petits groupes de cinq à huit marchaient à la queue leu leu, ne laissant qu’une trace. Sur le toit, le « tuile à loups » accrochée à la crête, sifflait avec le vent froid du Nord, annonçant bien souvent l’arrivée de ces animaux redoutés. Dans la maison étaient accrochées le « fourche aux loups » très meurtrière et la « rhombe » que l’on faisait tourner au bout d’une ficelle et qui émettait un bruit effrayant les loups.

 

 Dans sa demeure de Précy sous Thil , le père Boyard, moustache pendante, évoque sa journée de travail au bas fourneau. On extrait le minerai de fer puis, sans le laver, on le fond sur place dans de vastes fours de 1,5 à 2 mètres de haut. Quand le bois pour la chauffe ou le minerai pour la fonte s’éloignent du centre d’activité, on reconstruit une nouvelle installation plus loin. Les journées sont longues. On se repaît sur place. Justement, ce jour même, Jacob, grand ami d’Hippolyte, s’est distingué par son féroce appétit. Un vrai Gargantua !

«  ah ah ah  reprend le père, si jamais il devient grand comme Gargantua notre Jacob !….

Tiens, vous savez les enjambées qu’il faisant Gargantua ? Eh bien, d’un coup il allait du mont Dieu au mont Ligault. D’ailleurs, pour tout vous dire, le mont Dieu et le « Ligault » ne sont jamais que des mottes de terre tombées de ses bottes, tout comme  le « Mouron », sans lui mes fils, vous seriez dans une plaine sans fin.

Une autre fois, Garguantua se reposa là-bas derrière. Il s’endormit la bouche ouverte et commença à ronfler. Le ciel s’assombrit. Les premiers éclairs zèbrent l’espace. Sur le coteau, un berger rassemble en hâte son troupeau. Les nuages de plus en plus épais noircissent encore la nuit ; les premières gouttes piquent l’herbe sèche. Vite, vite, un abri ! Là, une caverne ! Allez « le chine », aide-moi. Allez « mes moutons », rentrez vite vous protéger. Et il frappe le sol de sa houlette pour rythmer ses paroles. Hélas, cent fois hélas, cette grotte n’est autre que la bouche grande ouverte de notre géant. Enervé par tous ces picotements, des hoquets agacés, il avale brusquement tout à la fois, bêtes et hommes.

A son réveil, un peu pâteux, Gargantua assoiffé fait quelques pas hésitants. D’étirant, il s’approche de la Brème, et d’une gorgées, assèche la pauvre petite rivière. Réveillé, il doit faire face à des besoins bien naturels. Et ainsi, ses spectaculaires évacuations nous créent l’étang de la Vénarde et… la Seine ! Ragaillardi, il refait deux ou trois pas. Tout va mieux à présent, ou presque, car au cinquième la fatigue de la nuit se faisant sentir, croisant du regard une belle pierre carrée, la Pierre-Champeu, apte à former un siège idéal, il s’assoit et se repose quelques instants, ne manquant pas de laisser l’empreinte de son fessier dans la roche.  

 Parfois, lors de ses passages dans la région, Gargantua fait halte au moulin Cassin près de Dompierre en Morvan. Il grignote rapidement la soupe de douze hommes et vingt livres de pain ».

 Vraiment, le père Hippolyte connaît tout de Gargantua, et ce soir, devant l’âtre rougeoyant, il n’en finit pas de raconter anecdotes sur anecdotes tout en dégustant lentement sa vieille « Fine de Bourgogne ». On regarnit le feu. Les flammes se réveillent. Demain, Antoine, un fils Boyard, le plus jeune, va partir pour accompagner le bois jusqu’à Paris. Quelle chance il a l’Antoine de voir Paris ! La cathédrale, l’Ile de la Cité ! Mais quel métier aussi.

 L’Antoine fait partie des 2 600 voituriers d’eau (les convoyeurs) qui guident les bûches sur la Seine et sur l’Yonne en mars et avril.

Morvan, un pays de légendes et traditions dans LEGENDES-SUPERSTITIONS coupeur-de-bois-11

 

Enfant, il aimait grimper aux arbres ou marcher sur le faîte des murs. Aussi, quand vint l’heure de son indépendance, il quitta chaque année sa famille au printemps pour se tourner tout naturellement vers cette dure profession. Les barrages peinent à maintenir de leurs muscles de béton leurs réserves de mètres cubes d’eau pleines à craquer ; comme à chaque voyage, la mère s’inquiète. De plus, l’Antoine garde une réputation de traînard, jamais accroché au rythme astreignant des heures. Et traîner dans la région, quel risque énorme de rencontrer du côté de Nan sous Thil, le « Chien Barrai ». Une seule solution, fuir sans se retourner ou l’horrible bête féroce noire et blanche se jette sur le voyageur et le dévore.

 Alors, tous comptes faits, autant savoir son fils occupé à guider les bûches.

 Toujours inquiète la mère, la Germaine Boyard. Un soir un moineau se trouva enfermé dans l’église et voletait en quête de sortie, butant en tintant contre les vitraux. Quelle peur ! Elle crut bien entendre le père Loritot officier. Je vous explique :

 Le père Loritot est mort depuis plusieurs mois. Prêtre courageux, il travaillait sans relâche, mais ne réussit pas à terminer toutes les messes qu’il avait à dire avant d partir pour le Ciel. Aussi, dans les saisons qui suivirent, on entendit son âme revenir à la nuit tombée terminer son ouvrage. On entendit tourner les pages du grand livre de messe et chaque matin suivant, on constatait la disparition d’hosties. Plus jeune, Germaine fut une des nourrices si appréciées du Morvan. Elle aussi connaît la capitale. Quand elle fut à même d’allaiter, elle alla à Paris comme beaucoup d’autres pauvres femmes passer quelque mis pour vendre son lait aux riches bourgeois. Elles devinrent célèbres les nourrices du Morvan…

 

Certaines accueillaient des enfants de l’assistance dans leur ferme. En 1880, 1 500 enfants surnommés les Petits Paris furent recasés en Morvan. Ah ! elle vécut à la dure notre Germaine, et sa fille ne lui ressemble guère, la blonde Jeannette. Une jeune fille gaie cette Jeannette, une jeune et jolie fille qui aime danser et le fait bien. Pour la Fête Dieu, elle a déjà gagné deux fois le fromage blanc traditionnel offert par la municipalité à la meilleure danseuse. Ensuite, la lauréate offre son présent qui baigne dans de la délicieuse crème fraîche à un des pauvres du village de son choix. Quelle fierté pour Jeannette. Par contre, le jour de Carnaval, elle n’est pas plus fière que les autres filles du bourg. C’est le jour où la Beuffenie, vieille et laide fée légendaire, vient chercher son Epatie, écheveau de fil préparé par toutes les fileuses. Et gare à celles qui ne filent pas ! La Beuffenie les emporte pour toujours avec elle.

 

Tout la région connaît la Beuffenie (ou Boefnie). Elle préside à sabbat, dit-on. Dans le ravin de la Galaffre, on entend le bruit de ses fêtes. Si vous osez vous y aventurer, vous y trouverez de bien étranges pierres sculptées qui ne sont autres que… son siège, sa marmite, son lit…. Etc., qu’elle changea en roches le jour de son départ. Mais prenez garde de ne pas vous faire prendre par la nuit sans avoir dans votre sac un peu de pain et de sel pour vous protéger des maléfices faute de quoi on ne vous reverra jamais.

 Mais revenons à la maison des Boyard. De belles bûches grésillent dans la cheminée. La plus belle bûche de la réserve, souvent longue de deux mètres, de préférence en bois dur de charmes (ou parfois en chêne) sèche tranquillement en attendant Noël. Ce soir-là, sacrée « souche de Noël », elle entretient précieusement la flamme toute la nuit et parfois même jusqu’à l’Epiphanie, tandis que la famille se rend à la messe de minuit. Comme bien des choses changes ! On jouait, on s’amusait en attendant l’heure de cette grande messe. On jouait au rouleur de noix, on jouait au charbon ardent. Vous ne connaissez pas ?

Le jeune du rouleur de noix dérive du jeu des œufs de Pâques. Vous ne connaissez pas non plus ! Eh bien voilà…. On fait cuire les œufs au dur avec pour les colorer, de la suie pour le mauve, de la stellaire pour le jaune vif, des pelures d’oignons simples pour le jaune foncé ou grillées pour l’ocre, de l’anémone pulsatile pour le violet, des bourgeons de peupliers, de l’oseille… Des motifs préalablement dessinés avec un corps gras gardent leur couleur initiale. Puis les enfants les font rouler sur une planche inclinée en visant un autre œuf installé à la base. Bien vite, ils se retrouvent en mille morceaux et le gagnant les rangent ou, prudent, les grignotent tout de suite pour éviter de se les faire reprendre dans une remise en jeu.

 Quant au charbon ardent, imaginez la scène. On prend dans l’âtre un charbon bien rougeoyant que l’on suspend au plafond jusqu’à hauteur de la boche de deux joueurs situés face à face. Alors, chacun commence à souffler en essayant d’expédier la braise vive à la figure de son adversaire. Le premier touché ou le premier qui s’écart a perdu.

 De retour de l’église, un repas réunit les amis. On chante, d’abord des cantiques, on manque un repas de fête souvent assorti d’une belle oie, on s’amuse.

 Adrien Boyard se lève. Aîné des enfants, il travaille tout à côté à la ferme du père Jacquenot. Actuellement, tous font très attention aux bêtes. Une drôle d’affaire vient d’arriver à  Lédavrée. Une histoire de sorcier pour tout vous dire. Constatant que ses bêtes s’affaiblissaient de jour en jour, un riche fermier de Lédavrée est allé voir le sorcier local en quête de conseil. Après étude approfondie de ce cas, l’homme de l’art déclara être face à un cas d’envoûtement une seule solution, démasquer le coupable. « La formule est simple, expliqua-t-il. Ce soir à minuit, vous taperez de toutes vos forces sur un tonneau. La première personne qui se présentera sera votre opprimeur ». Ainsi fut fait. A minuit, un bruit sourd et régulier réveilla la campagne. Le gendre du propriétaire se précipita et découvrit son beau-père tapant à tour de bras. Une dispute éclata, mais notre homme, pris d’un doute, en resta là, préférant retourner voir le sorcier.

« Intéressant, conclut notre expert en cas spéciaux. Je vous prescris une nouvelle formule. Ecoutez-moi : ce soir à minuit, vous bouterez le feu à un buissons proche de la ferme et le premier qui se présentera sera votre tourmenteur ». Ainsi fut fait de nouveau et de nouveau, le gendre se précipita un seau à la main. De nouveau, uns dispute éclata, un petit peu plus violente toutefois. De nouveau, notre homme se calma pris d’un doute. Les choses auraient pu durer longtemps, le fermier allant voir le sorcier, le sorcier conseillant une nouvelle solution… Mais un des jours suivants, le commis de ferme fut surpris détournant du fourrage pour le donner à ses propres bestiaux. On comprit alors que les animaux de la ferme se mourraient tout simplement de faim.

 L’Adrien sort dans la cour terreuse. Des corbeaux dérangés croassent de colère. Il pense aux gens de Beurizot, les « Croulous de cras » ; qui de nuit vont à la chasse aux corbeaux avec de grands sacs de toile sombre. Ainsi équipés, ils secouent les grands arbres pour faire tomber ces noirs volatiles dans leurs pièges. Le voici arrivé près de ses vaches. Tout est calme. Adrien avance avec sa lanterne. La Blanchette meugle un petit coup. Rien de grave, juste une petite blessure au cou qu’elle rappelle à son maître. Adrien sourit de nouveau. « Ah, ma Blanchette ! Ils t’auraient arrangé ceux de Massingy les Semur. Quelle histoire !


De vrais Ecossais ». Comme vous savez, des touffes d’herbe poussent souvent sur les vieux toits. Pourquoi la laisser perdre ? Ils attachèrent alors une vache par le cou pour la hisser sur cette prairie de fortune. La pauvre bête hurlait de douleur alors qu’une des malins s’écriait : « Ecoutez-la, elle est si pressée de manger qu’elle meugle d’impatience ». Sacrés villageois ! Ne dit-on pas que ces avares légendaires se chauffent en battant l’air à coup de pelle pour le réchauffer. Et les poussins, connaissez-vous la meilleure méthode pour en avoir un maximum à  moindre frais ? Eh bien, plantez donc des plumes de poules !

Adrien inspecte aussi ses bœufs. De puissantes bêtes de trait que l’on a oubliées aujourd’hui. Elles tirent tout à cette époque. Charrues, charrettes, débardage de bois…. Et même quelquefois des statues, mais pas forcément avec succès. A Saint-Martin de la Mer un habitant essaya de transporter la statue de la Vierge de Conforgien (89) jusqu’au moulin Chamboux (21). Mais les boeufs refusèrent de démarrer. A Sussey également. On attela plusieurs paires de bœufs pour abattre la Pierre Pointe mais les cordes se brisèrent tandis qu’un pigeon blanc s’envolait, petite fée déguisée, âme de la Roche.

 En ce temps-là, les animaux étaient d’une importance capitale. Ils faisaient presque partie de la famille. A Noël, on leur offrait le plus beau foin appelé la « gerbe de Noël », on leur donnait à boire de l’eau pimentée d’une pincée de cendre de la bûche de Noël. Ne dit-on pas d’ailleurs que, cette nui-là, les animaux parlent entre eux ?

 Adrien s’en retourne dans la maison. Antoine le voiturier, l’homme des forêts, anime la discussion. On évoque l’affaire de Saulieu, l’affaire du bis des Carons. Une vieille affaire. Deux bûcherons se querellant en viennent à se battre à coups de hache. L’un coupe la tête de l’autre avec tant de rage et d’énergie qu’elle tombe violemment au sol. Si violemment qu’une profonde trace vierge de toute végétation en garde l’empreinte depuis des années.

coupeur-de-bois-21 dans Morvan

 

La Germaine n’aime pas bien toutes ces histoires. « Sans doute des histoires de femmes » grommelle-t-elle. La Jeannette se révolte. Mais la mère tient à garder le dernier mot. « Toi ma jolie, attends un peu d’être mariée pour discuter ». Mariée ! La jeannette ne rêve qu’à la veillée des Rois. Enfin, elle saura. Ce soir-là, en effet, on jette les feuilles de buis sur la plaque bien chaude du poêle. Avec la chaleur, elles sautent aussitôt en l’air. Auparavant, on pose une question. Si la feuille pirouette et retombe à l’envers, la réponse à cette question est OUI. Si elle se repose sur la même face, la réponse est NON. Et vous vous doutez bien des questions toutes prêtes que notre Jeannette a en tête. Plus tard viendra mardi gras…

 On chante de ci, de là :   Mardi-Gras, n’t’en vas pas, j’ferons des crêpes, j’ferons des crêpes.

 

                                           Mardi-Gras, n’t’en vas pas, j’ferons des crêtes et t’en auras.

Et puis voici la Borde, fête du premier dimanche de Carême. Toute la journée, les jeunes quêtent au village paille, fagots et bûches pour dresser un immense bûcher. Dans certains villages, cette quête dure tout le mois. Les jeunes mariés fournissent une longue perche à laquelle on accroche un mannequin de paille. Le soir, après une retraite aux flambeaux à travers le village, on boute le feu à la pyramide. Quand les dernières flammes fatiguées se retranchent dans les braises rougeoyantes, on entreprend dans la pénombre un concours de sauts par-dessus le brasier endormi dans lequel on enfourne les galettes traditionnelles. Quant à celui qui n’aurait offert ni paille ni fagots, ni bûches ni troncs, malheur à lui.

Nous avons oublié le dernier des Boyard, l’aîné. Un homme de courte taille, souvent en voyage. Il n’est point voiturier d’eau comme son frère, ni galvacher, charretiers célèbres du Morvan qui livrent les lourds marchandises aux gares et aux usine. Joseph a trouvé sa vocation. Compagnon, il taille les pierres. Tout un art. Travail recherché qui lui conduit d’une grande demeure à un autre, d’églises en basiliques. Réparations, restaurations attendent les maîtres. Le village de Saint Thibault, tout près d’ici, n’est-il pas un lieu de culte pour tous ces Jacques, adeptes du « Tour de France » ? 

Il fut embauché à Vézelay, sa grande fierté, et plus simplement au château rouge de Viserny, celui-là même qui possède un fabuleux trésor gardé par un énorme taureau noir. A Vic sous Thil, ce rôle de gardien est voué  à  la Vouivre. Animal légendaire, serpent ici, dragon là. A Fontangy, elle demeure au fond d’une sombre grotte. A La Roche en Brenil, elle loge au Château Vernon et se plaît à ravir les enfants en détournant leurs parents avec des pièces d’or dispersées à bon escient, surtout le jour de la Fête-DIEU. 

compagnons-218x300Joseph connut aussi le miracle de Viserny alors qu’il travaillait à la nouvelle chapelle. Quelle histoire ! On s’en souvient encore. Les répliques de sainte Christine arrivaient de Rome pour venir à Viserny, tirées par une robuste et infatigable mule. A flanc de montagne, l’animal pourtant puissant dut redoubler d’efforts, si fort et si fort qu’il en grava l’empreinte de son pied dans la roche au lieu-dit aujourd’hui le « Pas de la Mule ». Au village, la construction de la chapelle commençait. Mais chaque matin, on trouvait l’ouvrage de la veille détruit et même, un beau jour, les outils demeurèrent introuvables. Après de longues recherches, on les découvrit rangés sur le flanc du coteau ? Alors, la vérité s’imposa. La chapelle devait être édifiée ici même. Ainsi fut fait et les travaux ne connurent plus d’incidents, saint Christine elle-même dirent certains, transportant de grosses pierres dans son tablier.

Parfois, quand son ouvrage ne l’appelle pas trop loin de la maison pour plusieurs mois, Joseph s’arrange pour rentrer plus régulièrement. Il doit prendre garde, lorsque la nuit arrive, aux feux follets qui éblouissent le voyageur et l’entraînent au bord d’un étang où il tombe et se noie sous les rires des oiseaux de nuit, des arbres et des pierres amusés. Et puis, on fait parfois d’étranges rencontres. L’autre semaine, à la croisée des chemins du haut, il surprit deux individus occupés à minuit à percer le cœur d’un bœuf avec une épingle, veille formule d’envoûtement propre à faire ressentir les mêmes douleurs à la personne évoquée en pensée.

 Vous connaissez maintenant tous les Boyard. Peut-être cette rapide présentation s’est-elle égarée de temps à autre hors des frontières d’une chronologie bien précise. Mais à travers ces six personnages, vous avez certainement imaginé la richesse des traditions, légendes et coutumes de mon Pays grâce à ces quelques bribes tirées de l’écheveau fantastique tissé par la Beuffenie avec les épaties du jour de Carnaval.

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Le Morvan, un pays de Forêts à travailler

Posté par francesca7 le 16 mars 2013

 

Le Morvan, un pays de Forêts à travailler dans ARTISANAT FRANCAIS foret

Ligne frontalière fictive tendue de Liernais à Précy sous Thil, la porte imaginaire de la belle et vaste forêt du Morvan prépare le voyageur à un changement rapide de paysages. Les bois gagnent leur bataille sur les prairies, charmes, chênes, tilleuls, érables champêtres coiffent progressivement les montagnes, quelquefois de mauvaise grâce avec les conifères, souvent nouveaux venus, épicéas, douglas et sapins qui, d’années en années, s’imposent régulièrement un peu plus ;

Sorbiers et bourdaines, sureaux à grappes et aubépines se partagent le sous-bois parfois égayé par les touches jaunes des genêts ou à l’automne, par les grains roses vifs des fusains. Cornouillers et ronciers distribuent généreusement leurs baies appréciées tandis qu’une belle variété de fougères s’étale langoureusement sous la fraîcheur disputant de temps à autre le terrain aux belles digitales pourpres dressées fièrement sur leurs longues tiges.

 

Forêt de calme et de paix abritant jalousement ses pierres de légendes, tâchant d’oublier l’époque, pas si lointaine, où l’homme la saignait à blanc. Au 18ème siècle, 30 000 hectares étaient annuellement abattus et 180 000 stères expédiés à Paris par voie d’eau. Toute une population vivait de cette exploitation interne. En 1737, on dénombrait 2 600 voituriers d’eau qui accompagnaient la production sur l’Yonne et la Seine en mars et avril. En 1840, 800 000 stères quittèrent la région. Des étangs, des lacs comme «Les Settons »furent créés pour augmenter par les lâchers d’eau le débit des rivières. Ponts et moulins en pâtissaient bien souvent et nombreuses furent les prairies dévastées par des stockages abusifs. 

coupeur-de-bois-2-248x300 dans MorvanQue d’hommes travaillaient pour ce commerce ! Bûcherons et mouleux à l’abattage, débardeurs aidés de boeufs et ânes, de trait, marqueurs qui frappaient l’empreinte du destinataire sur chaque bûche. L’organisation des trains de flottage s’effectuait à Clamecey, Château-Chinon se chargeant de la grande foire au bois de la Toussaints ; 18 à 20 jours de voyage attendaient les troncs jetés à l’eau avant d’atteindre la capitale.

Mais la forêt créa maintes autres professions. Fendeurs travaillant à débiter le bois ; les fendeurs en gros fendaient les merrains, planches servant à la confection des tonneaux, les fendeurs en petit fendaient les lattes, les tuiles de bois (bardeaux), tout cela dans des arbres d’au moins sept années. La femme du fendeur était bien souvent contrebandière d’allumettes qu’elle fabriquait avec un savant mélange de soufre et de phosphore, allumettes réputées bien meilleures que celles de la Régie. Les cercliers travaillaient châtaigniers, coudriers et cornouillers pour terminer la confection des tonneaux. Bien connu, le menuisier fabriquait aussi tout un assortiment d’outils agricoles.

Pour la vente, les « grosses » de 12 douzaines de sabots du sabotier se composaient d’un tiers de sabots pour femmes, un tiers pour hommes et un tiers pour enfants. Rouvray voyait œuvrer les armuriers experts dans la fabrication d’arquebuses, arbalètes puis crosses de fusils en noyer et en érable. Le tourneur sélectionnait poirier, charme et sorbier pour tailler les vis de pressoirs. Les écorcheurs ou leveurs, souvent des femmes détachaient l’écorce des jeunes chênes destinée aux tanneries, aidés par les taqueurs qui frappaient la tige si l’écorce résistait. Un centre important existait autrefois à Saulieu. Certaines écorces servaient à la teinture, mais en 1753, on faillit interdire de « teindre les toiles au noir » en raison de la consommation excessive de chênes. D’autres écorces, « arcelots », servaient à la confection de toitures.

Dans la deuxième moitié du 19ème siècle, les scieurs de long furent embauchés afin de découper les mauvais chênes en traverses pour le chemin de fer. Les galvachers assurèrent le lourds transport de ces traverses jusqu’aux chantiers, ou le débardage des troncs (à ne pas confondre avec les rouliers qui livraient très loin des chargements moins lourds). Plus tard, aidé par l’arrivée du charbon, le chemin de fer allait mettre un terme au ravage de la forêt et, hélas, de tout un mode de vie.

Creusant le bois rond à la tarière, le boisselier fabriquait ainsi des conduites d’eau, activité complémentaire à la création de mesures. Enfin, venaient les cendriers fournisseurs de potasse pour les usines ou de cendres pour la lessive et les engrais. Les coupeur-de-bois-1-300x223charbonniers transformant le petit bois en charbon de vois pour le maréchal-ferrant par exemple, et le salpêtrier soutenu par le Roi soucieux d’être alimenté en salpêtre pour la poudre à canon. Dans les forêts de Précy sous Thil, Saulieu et La Roche en Brenil, on produisait du fer sans laver le minerai dans des bas fourneaux d’un mètre cinquante à deux mètres de haut et d’un diamètre de quarante centimètres environ.

Au 14ème siècle, les hauts fourneaux apparurent, engloutissant 40 stères de bois pour faire une tonne de fonte, 60 tonnes pour une tonne der fer. En 1834, Saulieu possédait une usine métallurgique, deux forges et six usines de terre grossière.

Aujourd’hui, la forêt a retrouvé une vie plus calme. Bien sûr, certaines menaces subsistent, les plantations de remplacement n’ont pas toujours été fidèles aux traditions et bien des sangliers doivent regretter le temps où les chênes surpassaient en nombre les conifères à la croissance si rapide. Perchée sur une branche, la buse variable    surveille le sol à la recherche de rongeurs, couleuvres ou vipères, imprudemment démasqués. Rapace le plus connu et le plus répandu, la buse partage les lieux avec le milan royal, son cousin le milan noir qui quittera le pays pour l’Afrique à la fin de l’été et le faucon crécerelle aux ailes fines. Bien d ‘autres espèces encore sillonnent le ciel de la région sous l’œil attentif des chevreuils et des lièvres, mais ils seront moins couramment rencontrés au fil des promenades. Il est toujours on de rappeler que la plupart des hôtes de la forêt sont protégés depuis 1976, l’accès même de certains sites étant interdit en période de nidification.

Terminons ce chapitre sur la forêt par une information à l’intention des enfants. Chaque année, à l’approche de Noël, des sapins sont installés dans les maisons, décorés et participent à cette ambiance chaleureuse des fêtes de fin d’année. Plus d’un million de ces sapins, qui pour la plupart sont en fait des épicéas, viennent de la région de Saulieu, Précy sous Thil et Liernais. Alors maintenant, vous ne pourrez plus vous empêcher, au moins une fois l’an, d’avoir une pensée émue pour ce sympathique petit coin de Côte d’Or.

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Sentiers battus du Morvan

Posté par francesca7 le 7 mars 2013

 Sentiers battus du Morvan dans Côte d'Or morvan-300x238

Au départ de Château-Chinon (58) – sportifs, randonneurs, amoureux de la nature, le Morvan est à vous. A une condition indispensable : être animé d’un bon esprit de découverte. De vastes plans d’eau, d’es forêts propices à la marche, des villages qui, certes, ne se livrent pas à qui ne fait que les traverser, mais qui réservent les meilleures surprises aux amateurs d’authenticité.

Arleuf, Anost, Chassy les galvachers, Balthus vous conteront le Morvan. Le Haut-Folin et le Mont Beuvray constituent les deux ponts forts de cette « aventure morvandelle ». Les vues sont étendues comme l’on a coutume d’écrire dans la littérature touristique et l’histoire est au rendez-vous : l’ancienne Bibracte vous confirme que vous êtes bien au centre de la Gaule.


En Résumé
 : Bibracte est le nom de l’ancienne capitale des Éduens, puissant peuple gaulois qui occupait aux IIè et 1er siècles avant J.-C. Un vaste territoire situé entre Saône et allier. Abandonné peu après la conquête romaine, le site de la ville gauloise occupe un des plus hauts sommets du Morvan, le mont Beuvray, dans la région de Bourgogne.

La ville de Bibracte fut redécouverte et intensément fouillée dans la seconde moitié du XIXe siècle. Elle est ainsi devenue un des principaux sites de référence de l’archéologie celtique. Bibracte est aussi un lieu emblématique de l’histoire nationale française, où se déroulèrent plusieurs épisodes majeurs de la guerre des Gaules.

Bibracte fait l’objet depuis 1985 d’un ambitieux programme de recherche archéologique International.  Celui-ci a bénéficié de deux impulsions complémentaires : la nouvelle dynamique de la discipline archéologique que connaît la France depuis un quart de siècle et l’intérêt d’un grand personnage de l’État, François Mitterrand, pour ce lieu chargé d’histoire et pourvu d’une grande qualité paysagère.

Aujourd’hui, BiBracte est aussi un établissement scientifique et culturel original, pourvu D’équipements de grande qualité mis en place dans le cadre de la politique de Grands Travaux de l’État. BiBracTE gère un centre archéologique européen où, chaque année, sont accueillis des chercheurs et des étudiants venus d’une dizaine de pays européens. C’est aussi un lieu culturel qui reçoit un public nombreux. Nous en reparlerons plus en détail…

dijon_ dans MorvanDIJON : Dijon, Beaune, (21) clos de Vougeot, Pommard, Meursault… si ces noms ne résument pas à eux seuls la Bourgogne, ils représentent, à coup sur, ce qu’il y a de plus prestigieux dans cette province. Dijon d’abord où la gastronomie la dispute à l’histoire.

L’ordre de la Toison D4Or , les tombeaux des ducs de Bourgogne au musée des beaux-Arts, pour les fervents d’histoire, St Bénigne, la chartreuse de Champmol pour les curieux d’architecture et sculpture. Mais Dijon, est aussi ce que l’on appelle communément une « belle ville ». La où il fait bon vivre, flâner et s’arrêter l’espace d’une ou deux journées. Au sud, la N74, jusqu’à Beaune offre une succession de villages célèbres dans le monde entier pour la qualité de leurs crus. Visites et dégustation s’imposent.

Prenez votre temps, admirez ces vignes que des générations de vignerons ont entretenues avec un soin méticuleux et pourquoi ne pas le dire, avec amour. Beaune, qui jadis rivalisait avec Dijon offre toujours le même attrait, les hospices, le célèbre polyptyque du Jugement dernier… et, on y revient toujours, en son centre, de formidables boutiques où l’on se laissera tenter par les mille e tune spécialités de la région. Meursault et Pommard achèvent cette voie royale du savoir-faire vigneron. L’itinéraire, à moins que l’on ne préfère regagner Dijon par la même chemin, s’enfonce dans l’arrière Côté et permet de découvrir d’étonnants châteaux : la Rochepot, Château-neuf (que l’on distingue si souvent depuis l’A6) et Commarin.

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Dompierre en Morvan après la guerre

Posté par francesca7 le 7 mars 2013

 en 1918

Le 11 novembre 1918 la guerre se termine enfin, mais vingt et un jeunes hommes de Dompierre ne rentreront pas au pays. Cela représente une proportion d’environ un sur cinq mobilisés. Le dernier poilu tombe le 5 novembre 1918, six jours seulement avant l’arrêt des combats…. C’est cher payer, mais c’est sans doute le prix de la liberté !!!!

Dompierre en Morvan après la guerre dans Côte d'Or nouvelles-du-pays-230x300

Le 20 mars 1919, « M. le Maire appelle l’attention du conseil municipal sur la question de commémorer le souvenir des morts de la Grande Guerre.

A cet effet, il est sûr de traduire le sentiment de chacun en associant la commune de Dompierre en Morvan au mouvement général d’admiration et de pieuse reconnaissance qui se manifeste partout à l’égard des héros qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la Défense Nationale ; un monument serait élevé pour perpétuer le souvenir des enfants de la commune morts ou disparus au cours de la guerre 1914-1918. »

Ce monument sera érigé en 1919, devant l’église, sur l’emplacement de l’ancien cimetière redevenu place publique. Il sera financé par la commune de Dompierre et par des souscriptions faites auprès des habitants du village. La construction est confiée à M. Etienne Labrosse, ancien entrepreneur de travaux publics, demeurant à Courcelotte.

Le 22 juin 1919, « M. le Maire invite le conseil municipal à voter l’adresse suivante en l’honneur de l’armée américaine !

 

« Le conseil municipal de Dompierre en Morvan envoie au général PERSHING, commandant en chef des troupes américaines en France, l’expression de sa reconnaissance la plus vive et de sa sympathie la plus cordiale pour le concours précieux et désintéressé que la grande République Américaine a prêté à la France pendant la guerre et qui a permis aux Alliés d’arracher aux Barbares germaniques la victoire finale » adopté à l’unanimité ».

Le 22 mai 1921, à 14 heures et demie, sous la Présidence de M. le Maire de la commune de Dompierre, assisté de tous les conseillers municipaux (en présence de M. le conseiller géénral, M. le conseiller d’arrondissement, des combattants, des instituteurs et du curé), de toute la population de la commune et de beaucoup d’étrangers,

Après la cérémonie religieuse et la bénédiction du monument,

A l’issue d’un banquet public et gratuit offert aux invités et aux démobilisés,

A eu lieu l’inauguration officielle du monument élevé par la commune de Dompierre en Morvan aux soldats morts pendant la guerre de 1914-1918.

La population entière a travaillé à l’ornementation du monument, à la décoration et au pavoisement des édifices communaux, des rues et places.

Des discours ont été prononcés, des sonneries de clairons et de tambours et des chants patriotiques ont été exécutés pendant la cérémonie qui s’est terminée à 16 heures et demie…. »

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Issu de 100 ans de vie rurale à Dompierre en Morvan A.Monin. (Editions de l’Armançon 1990).

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La guerre de 1935-1945

Posté par francesca7 le 7 mars 2013

 à Dompierre en Morvan (21)

La guerre de 1935-1945 dans Côte d'OrCette période de la vie du village de Dompierre en Morvan (21), comme dans beaucoup d’autres d’ailleurs, est assez confuse et demeure un sujet délicat à traiter.

Dès le début de la « drôle de guerre », l’armée française fait installer un « poste de guet », à la sortie sud du village.

« Le 22 octobre 1939, la municipalité procède à l’achat de planches et de tôles  sur la demande du lieutenant commandant le poste de guet ».

Ce poste, construit en planches, sur des pruniers, est sensé surveiller les passages aériens. Lors de l’avance allemande du printemps 1949, il sera promptement abandonné.

Au début de l’hiver 1939, « le conseil municipal, à l’unanimité, décide de payer à M. le Curé qui a envoyé un passe-montagne aux mobilisés, la laine qu’il a acheté en partie. Il décide en outre, d’acheter de la laine pour leur faire tricoter des gants, des chaussettes et des genouillères (par M. le Curé, les enfants de Dompierre et Genouilly dans les leçons de couture) afin que la commune puisse s’intéresser à leur sort et envoyer un colis aux mobilisés nécessiteux (domestiques) sur le front et un colis de Noël à tous les mobilisés.

Une souscription sera ouverte à la mairie ».

D’autre part, « le conseil municipal proteste énergiquement. La commission n’a pas tenu compte suffisamment des charges de famille et de la situation familiale des mobilisés. De nombreuses femmes de mobilisés restent seules avec leurs parents âgés de plus de 70 ans qui ne peuvent plus travailler pour nourrir leurs enfants… »

Dompierre en Morvan s’installa dans la guerre… comme en 14, mais…

Au printemps 1940, les convois de réfugiés fuyant devant l’armée allemande encombrent les routes. Des files ininterrompues de pauvres gens qu’il faut ravitailler au passage cheminent péniblement pendant des jours. Certains de nos Dompierrois prennent peur et tentent de s’enfuir aussi ? rassemblant à la hâte quelques affaires, on rejoint les colonnes après avoir lâché les lapins, les volailles et laissé la main ouverte pour éviter la casse. Une quinzaine de kilomètres seulement sont parcourus la première journée, c’est si peu qu’on décide finalement de rentrer chez soi.

A la mi-juin 1940, l’armée allemande se déploie dans le village et les champs des alentours. Les habitants se cachent ou se sauvent dans les bois. Comme avec toute armée en pays conquis, on assiste au « pousse-toi d’là que j’my mette ». Les caves sont vidées, les objets de valeur disparaissent et les meilleures maisons sont réquisitionnées, ainsi que le château de Villars, pilé lui aussi. Rien de bien grave en vérité, car aucun crime n’est à déplorer.

Il y a belle lurette que les Dompierrois n’ont pas connu d’occupation étrangère. La dernière remonte à juin 1814, où des détachements autrichiens et prussiens, occupés à plumer l’aigle impérial (Napoléon 1er) nous rendirent une courte visite.

Néanmoins, il faudra cohabiter quelque temps avec ces hôtes encombrants, qui exigent que les rues du village soient balayées tous les jours, qui confisquent tous les fusils de chasse (presque), qui imposent la fourniture de quantités exorbitantes de produits agricoles ; chevaux, vaches, porcs, volailles, œufs, beurre, foin, paille, blé, orge, avoine, pommes de terre, rutabagas…

Dans le même temps, l’armée allemande fait construire un poste de surveillance au lieu-dit le « moulin à vent », point haut dominant le village, à l’Ouest et ayant des vues lointaines sur la RN 70. Occupé par une dizaine d’hommes, ce poste doit surtout observer les mouvements aériens et renseigner le commandement, par radio. Les habitants du village sont tenus de le  ravitailler en eau et en vivres.

La résistance s’organise …

Deux groupes de résistants se constituent dans notre région (Morvan) : le groupe Bourgogne et le groupe Bayard.

On entre dans la résistance par connaissance, par conviction, par inconscience aussi et enfin par nécessité si l’on est recherché, évadé ou réfractaire au S.T.O. dans ce cas, il faut disparaître de la circulation et rejoindre le « maquis » le plus proche. Terrés dans les bois, ces groupes organisés militairement comptent jusqu’à cent cinquante hommes et exécutent les coups de mains classiques de harcèlement de l’ennemi : embuscades, sabotages (voies verrées, ponts) abattis, piégeages…

Les résistants n’ont pas besoin de se cacher : honorables artisans ou paysans le jour, c’est dès la tombée de la nuit qu’ils s’activent. Comme ils ne sont pas soupçonnés, ils se déplacent librement et font circuler l’information, les consignes, les messages, les renseignements, les matériels, le ravitaillent. Ils jouent à cache-cache avec l’ennemi, lui retournent les poteaux indicateurs, collent des affiches entre deux patrouilles, distribuent des tracts…


Le groupe Bayard intervient à Dompierre, le 28 Juillet 1944. Par un beau matin, des camions déversent leur contenu d’hommes en armes rue du Préna, à 1 km Sud-Est du poste allemand. Les maquisards s’approchent de l’objectif sous le couvert des haies, puis dans les champs de céréales bonnes à moissonner à cette époque. L’encerclement en place, on s’apprête à donner l’assaut mais le groupe de soldats allemands se rend sans coup férir. Pour ces gens relativement âgés, la guerre est finie depuis longtemps.

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  Zone contrôlée par Henri Bourgogne : fin 1942

Extrait de : NOTRE MAQUIS du docteur N.Pardon

« Trois postes de gué, c’est-à-dire trois fortins très bien bétonnés et terrassés, piquetaient la carte de notre secteur de petites croix gammées fort désobligeantes (Bar-le-Régulier, Marcigny et Dompierre). (…)

Le lendemain, ce fut un cérémonial à peu près identique pour le poste de Dompierre en Morvan. Mais l’habitude aidant, nous nous ruâmes dessus sans attendre la réponse allemande et toute résistance était déjà vaine, quand le rituel drapeau blanc fut hissé au mât.

C’est dommage, c’était le dernier !

La Luftewaffe avait perdu en trois jours, à heure fixe, et presque sur rendez-vous : trois postes de repérage, dix-neuf hommes, vingt fusils, des mitraillettes, trois mitrailleuses légères, une grosse quantité de munitions et de matériel divers. De notre côté, les pertes ne se chiffraient qu’à 150 kg de plastic utilisé de notre mieux pour transformer en matériel volant des installations qui n’avaient certainement jamais été conçues dans ce but.

Les Allemands ne pouvant supporter de sang-froid la prise d’assaut de leurs trois postes se décidèrent à réagir. Ils le firent à l’Allemande, sur les civils ».

 

Le poste d’observation que les Dompierrois appellent la « cabane des boches » sera immédiatement détruit à l’explosif. Le symbole local de l’occupation vient de sauter, juste quatre ans après l’invasion. Mais la menace de représailles sur le village et ses habitants a plané quelque temps.

A partir du 22 août 1944, le groupe Bourgogne a stationné une dizaine de jours entre Courcelotte et le moulin Cassin. Le campement est établi avec les moyens du bord. Les tentes sont des toiles de moissonneuse-lieuse ou de parachute jetées sur quelques banches. Le ravitaillement en nourriture est assuré par les paysans du secteur, tandis que les armes, les munitions et l’argent tombent du ciel, la nuit, accrochés à de grands parachutes. La toile de ceux-ci est récupérée par les jeunes filles pour y découper quelques vêtements et surtout pour y broder des croix de Lorraine qui seront l’insigne des F.F.I (Forces Françaises de l’Intérieur).

Dans le sillage de l’armée du général De Lattre de Tassigny, en marche pour libérer Dijon, certains membres des groupes de résistants s’engagent « pour la durée de la guerre » dans un des régiments qui la constituent. « Tous gaillards, pas de traînards » telle est la devise du 35è R.I qui en accueille quelques-uns, mais avec ces gars-là, c’est une évident ! Les autres retourneront à leur établi ou à leur charrue.

Collecte de légumes.

Si Dompierre respire mieux et n’a pas trop de problème de nourriture en étant à la source, les villes sont affamées et sur le bureau du maire arrivent de nombreuses demandes d’aide alimentaire.

Le 3 décembre 1944, « le conseil municipal décide, après avoir pris connaissance de la lettre du secours social, de demander aux instituteurs et institutrice de procéder à la collecte des légumes destinés à la cantine scolaire et aux vieux de Montbard ».

Des gens originaires de Villars et vivant à DIJON viennent s’approvisionner chaque fin de semaine, à vélo (70 km)

LES NOUVELLES

En 1943-1944, je suis employé des P.T.T nous raconte J. DUGARREAU, à Paris. Mon service de nuit et un laisser-passer permanent me permettent de regrouper, une ou deux fois par mois, des jours de repos que je passe régulièrement à Villars. Mon frère étant déporté en Allemagne, je viens aider mes parents aux travaux de la ferme.

Le voyage s’effectue à bicyclette car les trains qui partent péniblement à l’heure sont fréquemment stoppés par les bombardements, les destructions de ponts … Le vélo est donc le plu sûr moyen de ne pas perdre  de temps malgré une dizaine d’heures de route … Mais nous sommes jeunes. A cette époque d’étranges convois militaires encombrent nos routes. Les Allemands transportent des sous-marins qui transitent de la Seine à la Saône passant ainsi de la Manche à la Méditerranée et inversement. Le sous-marin est arrimé sur une sorte de long berceau à roues que tirent et poussent des tracteurs poussifs. Une partie de l’équipage reste à bord afin d’aider lors des manœuvres délicates. J’ai vu démolir des immeubles et des maisons, à Saulieu, pour élargir les virages. Les colonnes font souvent halte à Villars permettant aux tracteurs de « reprendre haleine » et aux hommes de se ravitailler. Nous raconte J.Dugarreau.

Depuis le 15 août 1944, à Dompierre en Morvan, nous sommes sans électricité, donc sans radio, complètement isolés et sans nouvelles de l’évolution de la guerre, en ces mois décisifs.

D’où l’idée de fabriquer un modeste poste à galène. Mais il faut regrouper les composants nécessaires, pas facile en ce temps-là… Chance ! Je retrouve dans mes tiroirs, un petit morceau de cristal de galène. Un dé à coudre percé et monté sur le couvercle d’une boîte à cigares servira de support. Une aiguille de phonographe fixée au bout d’un petit ressort constitue l’essentiel du récepteur. La ligne électrique, sans courant, fait office d’antenne. La prise de terre existe déjà, c’st celle de la radio inutile. Les écouteurs sont récupérés sur un simple poste téléphonique ; problèmes ! Il me faut des condensateurs afin d’éliminer les parasites et sélectionner les émetteurs captables de Villars (21).

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Les voisins m’apprennent alors que le curé de Thostes est un bricoleur en la matière… Je saute sur mon vélo jusqu’au village voisin, mais le prêtre a quitté les lieux. Après quelques pourparlers avec les  gens de Thoste, je pénètre dans son « atelier » et – chance encore ! – j’y trouve des condensateurs fixes et variables, ainsi qu’un casque avec écouteurs. De retour à Villars, je termine l’installation de mon récepteur. Après pas mal de tâtonnements patients, je capte tout de même quelque chose de valable. Les voisins et amis, autour de moi, attendent les premières nouvelles dans un silence impressionnant.

Enfin ! Nous ne sommes plus coupés du monde ! Nous apprenons la libération de Paris, nous suivons l’avance des troupes alliées qui progressent dans le nord et l’ouest du département, ainsi que celles qui arrivent par le sud, dans la vallée du Rhône et de la Saône : Lyon, Chalon, Beaune, Dijon et surtout la jonction à Sombernon.

Durant près d’un mois (sans électricité), notre maison de Villars est, tous les soirs, le lieu de rendez-vous des habitants de Dompierre en Morvan qui viennent aux nouvelles. Je consigne sur un carnet les informations que crachotent mes écouteurs et le « bouche à oreilles » en assure la diffusion locale.

Nos rassemblements sont quelque peu risqués car les convois allemands passant sur la route toute proche sont harcelés par la résistance local (abattis, mines, embuscades) et nous redoutons toujours des représailles (incendie du village, exécution d’otages).

A la mi-septembre 1944, Dompierre en Morvan se trouve « libéré » ! (Témoignage de J.DUGARREAU)

Issu de 100 ans de vie rurale à Dompierre en Morvan A.Monin (Editions de l’Armançon 1990).

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Le Charron du Morvan

Posté par francesca7 le 2 mars 2013


Le Charron du Morvan dans ARTISANAT FRANCAIS le-charon1-300x195A Dompierre en Morvan (21), au siècle dernier, le charronnage se transmet de père en fils depuis plusieurs générations. Le charron travaille uniquement le bois. Il fabrique et assemble toutes les pièces nécessaires à la réalisation des chariots, des tombereaux, petites charrettes, brouettes. Il façonne encore les manches de toutes sortes d’outils à main… Il répare, renforce, remplace aussi les pièces de bois défectueuses des véhicules qu’on lui amène. Une activité très importante du charron, c’est la fabrication de toutes ces roues de char ; des grandes, des petites, des larges, des fines, des robustes, des fragiles… toutes différentes, avec leurs caractéristiques en fonction de leur destination, impressionnante est la collection de gabarits de jantes qui orne les olives de l’atelier. Travail délicat que de tourner les énormes moyeux à peine dégrossis à la hache (30 cm de diamètre fini), de percer les mortaises destinées à l’emboîtement des rais (douze pour les roues avant de chariot et quatorze à l’arrière, ainsi que le tombereau), de façonner ces derniers dans le dur bois d’acacia ainsi que les arcs de cercle qui constituent la jante (six pour douze rais et sept pour quatorze rais).

Les moyeux sont en « torillard » (orme) ou en « châgne » (chêne) mais ce dernier a tendance à se fendre. Les rais sont toujours en acacia, bois capable de supporter les pires contraintes. Les jantes sont généralement en frêne, quelque fois en orme. Toutes les autres pièces qui constituent le véhicule (limons, planches, échelles, « échelottes »…) sont le plus souvent en chêne. Le bois nécessaire provient des « bouchures » ou de la forêt voisine. Le charron achète les arbres et les transporte à la scierie la plus proche (Chamont, La Roche en Brénil ou Pont d’Aisy – 21).


Lorsque toutes les pièces sont terminées, le charron les assemble, les règle puis recommence la sœur jumelle de la roue qu’il vient de fabriquer, car à part la brouette, les roues sont toujours par paires. Le rythme de production est de deux ou trois paires par semaine.

D’abord actionné à la main par un système d’engrenages, le tour du charron est équipé en 1929 d’un moteur à essence. Pendant la guerre, en 1942, le manque de carburant oblige notre artisan à acheter un moteur électrique et à sacrifier quelque volailles afin d’obtenir rapidement un branchement et éviter un chômage technique trop prolongé. Progressivement, l’atelier s’équipe de différentes machines (scie à ruban, dégauchisseuse, mortaiseuse) entraînées par des courroies qui tombent d’un long arbre fixé sous le plafond.

Pour l’opération de cerclage, le charron réalise sept à huit paires de roues de diamètres différents. Il se rend alors chez le maréchal ferrant qui prépare les cercles et les pièces métalliques que l’on peut trouver sur les chariots, les tombereaux etc…

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LAVOIR de Dompierre en Morvan

Posté par francesca7 le 26 février 2013

LAVOIR de Dompierre en Morvan dans Côte d'Or lav-dompierre1er

Dompierre-en-Morvan est une commune française, située dans le département de la Côte-d’Or et la région Bourgogne, proche de PRECY SOUS THIL. Comme son nom l’indique, Dompierre se situe dans le massif du Morvan. Ancien nom : Dompnus Petrus (1151) selon Courtépée.

Les 219 habitants de la commune vivent sur une superficie de 15 km² avec une densité de 15 habitants par km² et une moyenne d’altitude de 380 m.

Autrefois les machines à laver le linge n’existaient pas, les ménagères allaient au lavoir.

A GENOUILLY… Trois lavoirs :

Le premier, le long de la rue principale.

Le deuxième, sur la route de Montigny, à droite. Ce lavoir était non couvert, un ruisseau passait en son milieu. Actuellement il n’en reste que les murs.

Le troisième, toujours existant, se trouve également sur la route de Montigny. La hauteur de ce lavoir couvert permet de laver debout.

A JADRON… un lavoir :

Le long de la route allant à Genouilly, au bord de la mare, qui n’existe plus.

A DOMPIERRE… Un lavoir :

Il se trouve au lieu-dit le « Préna ».

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A COURCELOTTE…. Deux lavoirs :

Le premier au carrefour à l’entrée du hameau.

Le deuxième sur le chemin en direction de l’étang de Cassin.

A VILLARS… Un lavoir :

Sur la route nationale , dans un creux, sur la gauche de la route allant à PRECY sous THIL.

Au début du siècle, la lessive ne se fait que deux ou trois fois par an. Les ménagères se servent de cendre de bois qu’elles mettent dans un sac en toile. Ce sac est plongé dans un cuvier en bois qu’elles remplissent ensuite avec de l’eau très chaude. Puis elles immergent leur linge, qu’elles remuent avec un gros pilon de bois.

Ensuite, elles posent leur cuvier sur une brouette, et se rendent au lavoir ; là, elles s’agenouillent dans une sorte de caisse renversée et remplie de paille ou garnie d’un coussin. Elles prennent le linge au fur et à mesure, le tapent avec un battoir en bois – « le tapou », le rincent dans l’eau courant plusieurs fois, dans un mouvement très ample et régulier. Souvent les paysannes se retrouvent à plusieurs, et cela donne lieu à de multiples conversations.

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Vingt ans après, utilisation de la lessiveuse.

Le linge de couleur est traité à part (chemises des hommes, blouses et tabliers des femmes, etc..) Il est mis à tremper dans une grosse bassine en tôle galvanise, remplie d’au chaude où l’on met fondre des cristaux de soude. Ensuite, les ménagères mettent cette bassine sur une brouette, prennent une brosse de chiendent et un gros morceau de savon de Marseille et partent au lavoir communal.

Dans certains lavoirs de la commune, se trouvent des cheminées et des petits poêles en fonte sur lesquels les laveuses peuvent poser leurs bassines et les faire chauffer. Ces poêles servent également de chauffage.

Le linge blanc (draps, torchons, serviettes, etc…) est traité dans une lessiveuse en fer, dans laquelle se trouve un fond percé de trous sur lequel s’emboîte un « champignon », lui aussi muni de trous, comme une pomme d’arrosoir. L’eau en bouillant monte et se déverse sur le linge, ce liquide s’appelle le « lessu » ou le « laichu ». Une fois le linge bien bouilli, une heure environ, les ménagères transportent les lessiveuses sur une brouette, savonnent, brossent et rincent leur linge dans l’eau du lavoir. Précisons que le linge, dans les lessiveuses, est retenu par quatre petits crochets, pour éviter qu’il ne remonte à la surface.

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Le Saut du Gouloux

Posté par francesca7 le 25 février 2013

« le Saut de Gouloux »,
cascade classée « Patrimoine naturel protégé »

        Le Saut du Gouloux dans COURS d'EAU-RIVIERES de France saut-du-gouloux

 

En Morvan, dans la Nièvre (58)

A travers un parcours ludique, vous découvrirez cet environnement exceptionnel, naturel et boisé, avec son célèbre pont DUPIN traversé par la Cure et le Saut de la Truite.

 

Son restaurant panoramique vous accueille toute l’année pour vous faire découvrir une cuisine riche de produits locaux, accompagnée de vins régionaux.

Tél. : 03 86 78 28 55 – Site Internet : www.saut-de-gouloux.com

 

Maison du Tourisme du Parc du Morvan

Tél : 03 86 78 79 57

Site web : http://tourisme.parcdumorvan.org

 

saut-300x224 dans MorvanSur la commune de Gouloux à 5 km de St Brisson, le Saut de Gouloux, est un haut lieu touristique du Morvan. A cet endroit le cours d’eau « le Caillot » tombe dans une faille ancienne qui a créé le surplomb, se terminant en une cascade de 10 mètres de haut. Cette cascade située dans la profondeur de la forêt ne se voit pas de la route, on la découvre progressivement grâce au bruit de l’eau qui s’amplifie à mesure de l’approche, le chemin d’accès est bordé d’anciens murets de pierres moussues, de feuillus et de conifères ce qui donne à cet endroit un caractère sauvage et authentique. Une cabane sonore est installée près de la rivière pour amplifier ce « Gloussements d’eaux vives ». A côté de la cascade, nous voyons de beaux murs de granit, ce sont les ruines de deux moulins, l’un à farine et l’autre à huile, ainsi que l’emplacement d’un ancien port de flottage. Ce site servait autrefois au flottage du bois car le Morvan fournissait du bois de chauffage à Paris et on acheminait les bûches par les cours d’eau : Cure, Yonne. Des panneaux sur le site permettent de découvrir l’histoire du site. Parking et restaurant ont été aménagés pour votre plus grand plaisir.

 

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La valeur paysagère du site du saut de Gouloux fait l’objet d’une reconnaissance et d’une protection nationale sous la forme d’un « site classé Loi 1930 ». Le décret du Premier Ministre a été pris le 23 juillet 1982.

saboterie-300x185 dans NièvreCe classement de 64 ha comprend, outre le Saut proprement dit et les moulins, la confluence Cure-Caillot, la denivelée de la Cure, le pont Dupin et la vallée de la Cure en aval. Le principal motif est le caractère « pittoresque intimiste et sauvage dans son écrin boisé ». Le second est historique.

Confrontés à des éléments naturels rudes et impétueux, les hommes ont su, au fil des siècles, s’en accommoder et même en tirer partie. Les sentiers aménagés, agrémentés de panneaux, vous permettent de découvrir les différentes facettes naturelles du site, ainsi que les éléments qui marquent l’intervention passée de l’homme.

Depuis 1991, le Conseil Général de la Nièvre met en œuvre une politique en matière de protection, de gestion et d’ouverture au public d’Espaces Naturels Sensibles.

Ces actions permettent de sauvegarder et aménager des espaces présentant de forts intérêts écologiques et paysagers.

Les aménagements et constructions réalisés sur le site du Saut de Gouloux sont issus d’une initiative concertée de la communauté de communes des Grands lacs du Morvan et du Conseil Général de la Nièvre avec la bienveillance de la commune de Gouloux

 un site à visiter : http://www.saboterie-marchand.com/loisirs-saboterie-marchand-gouloux-nievre.php

 

Publié dans COURS d'EAU-RIVIERES de France, Morvan, Nièvre | Pas de Commentaire »

Tour du Lac des Settons

Posté par francesca7 le 13 février 2013

Département (58) dans la Nièvre

 

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Le Lac des Settons, un des grands lacs du Morvan

Au coeur du Parc Naturel Régional

Tour du Lac des Settons dans LACS DE FRANCE 300px-lac_des_settons_-_barrage_06

D’une superficie de 360 ha, le Lac des Settons se situe en plein coeur de la Bourgogne dans un Parc Naturel Régional, dans le département de la Nièvre. Niché dans un écrin de verdure composé de forêts et de rivières, à une trentaine de kilomètres du Château de Bazoches et de Vézelay, le Lac des Settons est entouré de bois de sapins et de mélèzes, à 600 m d’altitude dans le massif du Morvan. La commune de Montsauche-les-Settons regroupe autour du bourg différents hameaux comme Montgirault, Bonin, Nataloup, Champgazon ainsi que La Faye, les Settons, les Branlasses qui sont directement situés au bord du Lac des Settons. La commune de Moux-en-Morvan borde la moitié sud du Lac des Settons du Cernay sur la rive droite jusqu’à Chevigny sur la rive gauche en passant par la queue du lac et la route touristique.

 

Le Lac des Settons, un lac de barrage

Le Lac des Settons est un lac artificiel retenu par une digue en pierre, un barrage érigé au XIXè siècle, unique en son genre. La construction fut réalisée entre 1854 et 1861 dans le double but de faciliter le flottage du bois sur Paris et d’assurer la navigation de la rivière Yonne en régulant son débit. A voir : la maison du garde et la salle des machines au centre de la digue.

 

Location près du Lac des Settons

 Louez votre gîte au Lac des Settons

Choisissez parmi une vingtaine de locations disponibles à proximité du Lac des Settons pour votre séjour tourisme en Nièvre:  Voir les gîtes et locations à proximité du Lac des Settons

Louez votre chalet au Lac des Settons

Pour un séjour dans la Nièvre en famille ou entre amis, vous aurez la possibilité de location dans un chalet avec vue sur le Lac des Settons ou dans un Village de chalets à 50 mètres du Lac.
Voir la liste des locations en chalet.

 location_lac_des_settons dans Morvan

 

Camping au bord du Lac des Settons

 

Camping détente et nature au Lac des Settons

L’environnement du Lac des Settons est un cadre privilégié pour des vacances en Nièvre. En choisissant la formule « camping détente et nature », vous optez pour un camping à taille humaine qui vous offre la tranquilité.
Voir le détail des prestations du camping

Camping avec location au Lac des Settons

Parmi les campings du bord du Lac des settons, certains vous proposeront chalet ou mobil-home en location.

Voir les différentes formules de location en camping

 

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Hôtel près du Lac des Settons

Pour votre week-end en Nièvre, nous vous conseillons un des deux hôtels situés à quelques pas du Lac des Settons. Ces deux hôtels disposent également d’un restaurant.
Plus de précisions sur ces hôtels

  Pêche au Lac des Settons

Pour les amoureux de la pêche en lac, le Lac des Settons est un site privilégié de plus de 300 hectarres classé en lac de barrage de 2ème catégorie. Les dernières vidanges du Lac des Settons ont eu lieu en 1995 et 2008.

Pêche des carnassiers au Lac des Settons

Toutes les conditions sont réunies pour faire du Lac des Settons un site exceptionnel pour la pêche du brochet : nombreux accès à pied ou en bateau, petits poissons en quantité, îles, pentes douces. Mai, juin et novembre sont les meilleures périodes. L’été, la pêche de la perche se pratique très facilement à la cuillère ou au coup.

Pêche de la carpe au Lac des Settons

Les pêcheurs apprécient tout particulièrement le Lac des Settons très propice à la pêche de la carpe pour son accessibilité, sa superficie et sa densité de belles carpes. La pêche de nuit est autorisée excepté en juillet et août.

Activités pour les enfants sur le Lac des Settons

Baignade au Lac des Settons

Le Lac des Settons est également un lac de baignade agréable et réputé. A proximité de la Base Sport et Nature Activital, une jolie plage de détente permet aux familles de goûter au joies de la baignade dans une eau de qualité (pavillon bleu). Certains campings disposent eux-mêmes de plages privées qui offrent autant de lieux de baignade
Pour profiter de la baignade en toute sécurité, 2 lieux de baignade sont surveillés en juillet et août : plage de la Presqu’île (rive droite) et plage de la Cabane Verte (route touristique).

 voile_au_lac_des_settons

Balades et randonnées au Lac des Settons

Trois boucles de randonnée à pied ou en VTT vous permettront de profiter au mieux de l’environnement du Lac des Settons : boucle du tour du lac (15km), boucle du flottage (17km) et tour du Bois du Grand Champ (5km). Le nouveau sentier de la queue du lac offre la possibilité de découvrir la richesse naturelle grâce à un parcours sur pilotis et à un observatoire de la faune et de la flore.

 Tél. : 03 86 84 51 98 – Site Internet : www.activital.net 

Base de Loisirs au Lac des Settons

Grâce à la base Sport et Nature Activital située aux Branlasses, vous pourrez pratiquer sur le lac la voile en cours particuliers ou collectifs, ou louer un catamaran ou une planche à voile à l’heure, à la demi-journée ou à la journée. Si le vente n’est pas de la partie, vous aurez la possibilité de pratiquer des activités nautiques à rame comme le canoë, la kayak et l’aviron.
Voir les prestations proposées par la Base Activital

 

VIDEO  :  Image de prévisualisation YouTube

Publié dans LACS DE FRANCE, Morvan | 1 Commentaire »

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