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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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A Dole et ses Montgolfières

Posté par francesca7 le 27 octobre 2013

Ce mastodonte de 41 mètres de haut qui peut embarquer 32 passagers a été imaginé et conçu par Olivier Cuenot, dirigeant de la société Cameron Balloons France, basée à Dole.

Z-750 : c’est son nom est à ce jour la plus grosse montgolfière homologuée au monde. Avec une capacité de 32 passagers (plus deux pilotes) elle n’a pas d’équivalent : le précédent record s’établissant à 28 passagers.

Avec des mensurations très impressionnantes, l’engin ne devrait pas passer inaperçu dans le ciel de Touraine. Car c’est là-bas qu’elle a élu domicile depuis qu’elle a été livrée à son propriétaire, il y a quelques semaines. Olivier Cuenot, chef d’entreprise installé à Dole est le concepteur de cette montgolfière gigantesque. Commande lui a été passée en octobre dernier par un client désireux de faire voyager dans le ciel un grand nombre de personnes.

A Dole et ses Montgolfières  dans Jura Montgolfiere

Après quelques mois de calculs, de dessins et de démarches d’homologation, le travail de fabrication a pu débuter en janvier dans les ateliers de la société Cameron Balloons à Bristol en Angleterre. Pour un premier vol d’essai en juin. Pour l’entreprise doloise, c’est évidemment une belle réussite. « C’était un beau défi », se félicite Olivier Cuenot dont le parcours professionnel s’avère très atypique.

Originaire d’Arc-et-Senans (Doubs), il a été amené à découvrir le vol en montgolfière par son père, photographe amateur, désireux de prendre de la hauteur pour ses prises de vue. « Il a passé son brevet de pilote, moi aussi », se souvient-il. C’était en 1989. C’est ainsi que la passion est née. « Je suis ensuite devenu instructeur. Puis en 2001, le leader mondial de la fabrication de ballons lui demande s’il est intéressé pour s’investir et devenir son représentant en France. Olivier accepte.

« Les 3 ou 4 premières années, nous faisions cela, mon épouse et moi, à la maison, à Monnières. Mais assez vite la place manque. L’entreprise s’installe à Dole, rue Émile-Zola puis Avenue Pompidou, l’année dernière. Aujourd’hui, la société est prospère. L’activité s’organise autour de la vente de montgolfières, de la réparation des ballons, d’une école de pilotage et de baptêmes de l’air.

Pour répondre à la demande très importante l’été, le couple fait appel à des saisonniers. « Je pense que nous allons créer un emploi de permanent l’année prochaine », se félicite le patron heureux du bel envol de son entreprise.

Image de prévisualisation YouTube

Cameron Balloons France :
renseignements et réservations pour les baptêmes de l’air au 06 73 46 75 19 ou 03 84 82 45 35.

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Dans les rues de Dole en Jura

Posté par francesca7 le 23 octobre 2013

 

Dans les rues de Dole en Jura dans Jura dole_quartier_des_tanneurs

Quartier des Tanneurs

Les origines de la ville sont méconnues. Néanmoins, un autel païen, des dents de sangliers (offrandes), et une nécropole (au Champ noir), mis au jour par l’archéologie, semble attester d’une installation celte près de la Dole actuelle. De même, la toponymie « rue des Arènes » (Amphithéâtre), « Les Commards » (Cirque), « Vieux-marché » (Forum), et l’archéologie, semble confirmer l’existence d’une cité vraisemblablement réaménagée par les romains, à l’emplacement de la vieille-ville actuelle. En effet, les fouilles réalisées au xixe siècle, mettent au jour bon nombre de tuileaux à rebord, de pierres et de pavés, des meubles, des armes, des monnaies du haut-Empire, des médailles de l’empereur romain Claude et de Victorin, une statuette de Pomone (divinité étrusque), des ossements, des piliers cannelés sur lesquels sont représentés Romulus et Rémus, les vestiges d’une terrasse ou passait la via Agrippa, une tombe gravée d’un éléphant et de l’inscription pontia praeposita de dola (« Pontia, gouverneur de Dole »), ainsi qu’une monnaie de Marseille, retrouvée à Goux, représentant, sur un côté, la co-fondatrice Ligure de Marseille, Gyptis.

Cette hypothèse est toutefois remise en cause par des relevés aériens, effectués à partir de 1976, révélant un peuplement rural. Quoi qu’il en soit le site est habité de longue date.

D’ailleurs, plusieurs évènements se déroulent dans la région doloise, lors de la domination romaine. En effet, en 293, l’empereur romain Constance Chlore, y fait installer une colonie de Chamaves, peuple germain issu de l’actuel Overijssel (Pays-Bas), et en 355, des hordes de Germains envahissent et pillent les environs de Dole. Dans le même temps, un premier temple chrétien, sous le vocable de Saint-Étienne, est érigé sur le site du Plumont.

Au ve siècle, les Burgondes, d’origine germanique, s’installent dans la région. À la même époque, les chapelles chrétiennes de Saint-Ylie (alors Sayens), sous le patronage de Saint-Martin, et d’Azans, sous celui de Saint-Germain, sont édifiées. Cette dernière sert d’église paroissiale à Dole, jusqu’au début du xiie siècle, où est érigée la chapelle Saint-Georges.

En 501, le roi burgonde Gondebaud procède à la division de la région en pagi (cantons), restructurés en 556, pour donner naissance à cinq pagi dont celui d’Amaous. Il désignerait le canton des Chamaves, mentionnés plus haut. Gondebaud fait de Dole la capitale de ce pagus, qui devient un comté jusqu’au xe siècle. Le comte d’Amaous, chargé de l’administration, de la justice et de l’armée, ont pour lieutenants les seigneurs de Neublans, qui prennent dès lors le nom de Dole. Le comté, se divise en trois prévôtés, à la tête desquels sont placés des barons assesseurs.

Dole devient le siège d’un archiprêtré au viie siècle, puis d’un archidiaconé au siècle suivant.

Au viiie siècle, les bénédictins fondent un monastère, à Jouhe, et un oratoire, sous le vocable de Notre-Dame, sur le Mont-Roland.

Au ixe siècle, une église, placée sous le patronage de Saint-Hilaire, est édifiée à Saint-Ylie, à l’endroit où avaient été posées un peu plus tôt, les reliques dudit saint; ainsi qu’un prieuré à Saint-Vivant. Dans le même temps, une horde de normands, menée par Hasting, ravage la région.

Dole, sous les premiers comtes de Bourgogne

En 986, le comté de Bourgogne est fondé. Il faut attendre le xie siècle et Conrad II le Salique, pour que les comtes, circulant entre Gray, Poligny et Quingey, se fixent, développent et érigent en capitale Dole.

En 1092, la chapelle de Saint-Ylie est reconstruite.

Dans la première moitié du xiie siècle, le comte Renaud III, fait prendre un véritable essor à la ville : il y construit une solide muraille et un grand pont de pierre, encourage le commerce et l’artisanat, instaure une foire, établit des moulins sur le Doubs, fonde un monastère cistercien, un prieuré de bernardines, une commanderie du Temple, l’hospice Saint-Jacques et donne ses redevances de Dole et Salins à l’abbaye Saint-Étienne de Dijon. Lorsqu’il meurt, en 1148, le comté passe aux mains de sa fille, Béatrice, et de son gendre, l’empereur Frédéric Barberousse, qui en fait une province du Saint-Empire et agrandit le château des comtes d’Amaous.

La dernière descendante de l’empereur, Alix de Méranie, épouse du comte français Hugues de Châlon octroie une charte d’affranchissement à Dole, en 1274. Désormais, la ville, qui était jusqu’alors une seigneurie(Dole) et le siège d’une châtellenie (englobant les villages voisins), se gouverne administrativement et financièrement par elle-même, par l’intermédiaire d’échevins, dirigé par un vicomte-mayeur (maire).

En 1286, cette même princesse fait édifier, à Dole, en complément de la chapelle Saint-Georges, une autre chapelle, sous le vocable de Notre-Dame. Cette dernière devient le siège d’une nouvelle paroisse.

Son fils, Othon IV, écrasé de dettes, vend le comté au roi de France Philippe le Bel, en 1294. Ce dernier installe, à Dole, un atelier de monnaie. En 1304, la femme d’Othon IV, Mahaut d’Artois, obtient du pape Benoît XI, un chapitre de chanoines pour la chapelle Notre-Dame.

En 1314, Philippe le Bel meurt avant que toutes les formes du rattachement soient terminées, par conséquent, la fille d’Ot<hon IV, la reine Jeanne, épouse du roi Philippe le Long, récupère le comté de Bourgogne.

En 1323, elle y fonde un parlement itinérant, en s’inspirant de celui de Paris. À sa mort, en 1330, sa fille, Jeanne de France, hérite le comté, qui est aussitôt uni au duché de Bourgogne de son époux, Eudes IV, qui confirme les franchises des Dolois.

Dole dispose d’un riche patrimoine religieux, que constituent :

  • la chapelle collège Saint-Jérôme (xve siècle), Avenue Aristide Briand, inscrite aux monuments historiques, depuis 1998. Elle accueille l’auditorium Karl Riepp, depuis 2008;
  • la collégiale Notre-Dame (xvie siècle), Place Nationale, classée aux monuments historiques, élevée au rang de basilique en 1951);
  • le couvent des Cordeliers (xvie siècle), Rue des Arènes, classé pour une partie et inscrit pour une autre aux monuments historiques. Il accueille aujourd’hui le palais de justice;

    179px-Couvent-cordeliers-dole dans VILLAGES de FRANCE

    Couvent Cordeliers

  • la chapelle de l’hôpital du Saint-Esprit, Allée du Pont roman (xvie siècle), inscrite aux monuments historiques, depuis 1991, aujourd’hui la propriété d’un particulier;
  • le couvent des Carmélites (xviie siècle), Rue Mont-Roland, inscrit pour une partie, depuis 1997, et classé pour une autre, depuis 1999, aux monuments historiques;
  • le couvent des Dames d’Ounans (xviie siècle), Grande Rue, abrite aujourd’hui le lycée Charles Nodier;
  • la chapelle de l’Hôtel-Dieu (xviie siècle), Rue Bausonnet, classée depuis 1928, aux monuments historiques;
  • l’oratoire de Truchenne (xviie siècle);
  • la chapelle de la maison des orphelins (xviiie siècle), Rue Pasteur, classée depuis 1993, aux monuments historiques;
  • la chapelle de l’hôpital de la Charité (xviiie siècle), Grande Rue, classée depuis 1949, aux monuments historiques;
  • la loge maçonnique (xviiie siècle), Quai Pasteur et Rue de la Bière, inscrite depuis 2009, aux monuments historiques;
  • l’église Saint-Germain d’Azans (xviiie siècle);
  • la chapelle du Bon-Pasteur;
  • l’église Saint-Fiacre de Goux;
  • l’église du Sacré-Cœur de La Bedugue;
  • l’église Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Ylie;
  • le temple protestant, Rue des Arènes;
  • l’église Saint-Étienne;
  • l’église Saint-Jean-l’Évangéliste (xxe siècle), Rue Jean XXIII, classée depuis 2007, aux monuments historiques.

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Dans la Forêt de Chaux (39)

Posté par francesca7 le 23 octobre 2013

 

Dans la Forêt de Chaux (39) dans Jura 220px-Forge-1897

Forge portative

À partir du xiiie siècle elle abrita une population composée de bûcherons-charbonniers, forgerons, laveurs d’écorce… 600 personnes y séjournaient encore au début du xixe siècle.

Les possibilités offertes par les ressources en bois de chauffage de la forêt de Chaux ont déterminé le choix de cet emplacement pour édifier la saline royale d’Arc-et-Senans en 1775.

  • La forêt est classée ZNIEFF de type II (sur un peu plus de 22.509 ha)
  • Une partie du massif est classé Zone de protection spéciale pour les oiseaux
  • 1900 ha du massif sont classés au titre du réseau Natura 2000 pour sa partie dénommée « Vallons forestiers, rivières, ruisseaux, milieux humides et temporairemes de la forêt de Chaux »
  • Une étude (ONF, 2006-2007) ayant montré qu’une partie importante du réseau des ruisseaux a été drainée (après guerre, dans le cadre de travaux dits d’ assainissement des milieux hydromorphes ou qu’ils ont été dégradé par des aménagements divers. Ceci a contribué à diminuer l’inertie hydraulique du milieu et a rendre la forêt plus vulnérables aux sécheresses et donc au dérèglement climatique. L’ONF, avec l’Université de Franche-Comté ont mis en place un plan de restauration des ruisseaux de tête de bassin et de leurs méandres, financé par le Programme-Life, dit « Ruisseaux de tête de Bassin et faune patrimoniale associée » ; les ruisseaux qui avaient été rectifiés et plus ou moins canalisés ont été renaturés, en forçant l’eau à retrouver le cours des anciens méandres, au moyen de techniques douces de génie écologique (conservation des embâcles naturels et poses de bouchons (barrages) et contre-bouchons de terre sur les ruisseaux rectifiés). Ces travaux (2007-2008) ont porté leurs fruits. Le régime hydrique et l’effet tampon ayant été confirmé par une étude piezométrique (écoulement prolongé d’une semaine au printemps, et poches d’eau conservées 3 semaines de plus dans l’année. La faune invertébrée en bénéficie déjà après quelques dizaines de mois.

Flore

Le vaste ensemble feuillu collinéen de Chaux abritent 8 principaux groupements forestiers :

Description de cette image, également commentée ci-après

mousse des bois

la hêtraie-chênaie-(charmaie) médioeuropéenne acidophile à luzule des bois et luzule blanche (Fago-Quercetum) couvre de larges superficies sur les plateaux du massif. Cette formation très frugale se développe sur des sols limoneux très oligotrophes affectés d’engorgements temporaires durant l’hiver et le printemps. Malgré ces conditions difficiles, les stations abritent une futaie mélangée de chênes et de hêtres d’assez bel aspect et de qualité moyenne ;

la chênaie pédonculée-boulaie (Molinio-Quercetum roboris) occupe les zones les plus engorgées des plateaux. Localement, elle couvre des surfaces assez importantes surtout au nord-est du massif. Il s’agit de formations boisées ouvertes, à base de chêne pédonculé, bouleau verruqueux et aulne, dominées au sol par la molinie. Elles proviennent souvent de la recolonisation d’anciens «vides» ou «places vaines» générés par une surexploitation historique (ancienne métallurgie) ; certaines zones comme «la Steppe» situées sur des sols très contraignants, ont résisté aux tentatives de boisements ;

la hêtraie-chênaie-charmaie médioeuropéenne mésotrophe à pâturin de Chaix (Poa chaixii-Carpinetum) relaie la hêtraie-chênaie acidiphile à Luzule en bordure de vallon et dans toutes les situations où le sol s’enrichit sensiblement en sels minéraux ;

la chênaie pédonculée à pâturin de Chaix et crin végétal (Poo chaixii-Quercetum robori) est l’association dominante des fonds de vallon bien alimentés en eau. Elle couvre de grandes surfaces dans la vallée de la Clauge et l’exubérance du crin végétal (herbe à matelas) lui donne localement une physionomie très particulière ;

le chenal parsemé d’îles sableuses de la Clauge accueille une aulnaie alluviale (Alno-Padion) à fougères de composition et d’aspect très originaux ;

des aulnaies marécageuses très diversifiées s’insèrent dans tout le système hydrographique. Elles sont bien développées en bordure de la vallée de la Clauge, des Doulonnes et caractérisent toute une série de vallons marécageux donnant sur la vallée du Doubs. Elles hébergent des espèces animales et végétales très particulières (fougère des marais, groupements à sphaigne, à grands carex ou à molinie bleue et calamagrostis…), elles participent beaucoup à la diversité d’ensemble du massif. L’aulnaie marécageuse à calamagrostis des marais sur tourbe de la forêt de Our constitue un exemple remarquable de ce type de groupement ;

la partie est du massif (forêts de Fourg et de Liesle) correspond à la bordure calcaire du Jura. Dans ces conditions, se développent d’autres formations forestières comme les hêtraies neutrophiles (ou hêtraie-chênaies) (Scillo-Carpinetum). Ce groupement montre une flore herbacée assez diversifiée dont quelques espèces remarquables comme le lys martagon ou l’isopyre faux pygamon.

haselhuhn-01 dans JuraOiseaux 

Dans ce massif où de grandes superficies sont particulièrement propices à la présence d’oiseaux caractéristiques des forêts vieillies, vivent toutes les espèces de pics, l’aigle botté, la gélinotte des bois (photo) et l’engoulevent dans certains secteurs.

Champignons 

La forêt de Chaux a longtemps été réputée pour la cueillette d’espèces nobles de champignons comestibles (girolle, chanterelle en tube, trompette de la mort, cèpe de Bordeaux, etc.). Cette réputation, largement extra-régionale, a provoqué un afflux important de champignoneurs pratiquant d’importantes cueillettes. Le phénomène a pris une telle ampleur que l’Office national des forêts a réglementé la cueillette à 2 kg/personne/jour. Cette réglementation est maintenant obsolète, tant les nappes de champignons se sont raréfiées, en particulier les girolles.

La forêt de Chaux est une forêt située à l’est de la ville de Dole dans le Jura. Elle est l’un des plus vastes massifs de feuillus de France et particulièrement de chênes. Elle est la deuxième plus vaste forêt domaniale de France avec ses 20 493 hectares (environ 28 km de long × 16 km de large), après la forêt d’Orléans. Hors d’une enclave cultivée (communes de La Motte, Les Turots, La vieille-Loye) et si ce n’est la fragmentation par de longues routes et pistes, elle constitue un des rares grands massifs conservé presque d’un seul tenant.

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Belfort, entre Jura et Vosges

Posté par francesca7 le 26 août 2013


Belfort, entre Jura et Vosges dans Jura 320px-belfort_en_1750_aquarelle_de_1818

Située sur les deux rives de la Savoureuse, Belfort commende la « Trouée » qui s’ouvre entre le Jura et les Vosges. La ville ancienne, dominée par son château et par le célèbre Lion, s’étend sur la rive gauche de la rivière, à l’emplacement de la citadelle « imprenable » de Vauban. Sur la rive droite, s’est développée la ville moderne avec ses industries de haute technologie, ses universités, ses quartiers commerçants et ses secteurs urbains rénovés.

Les militaires appelaient ce passage naturel entre Vosges et Alsace, la « Trouée de Belfort ». Les géographes parlent plutôt selon que l’on regarde vers l’Ouest ou vers l’Est, de Porte de Bourgogne ou de Port d’Alsace. A 350 m d’altitude, ce seuil large d’environ 30 km est bordé, au Nord, par la masse imposante des Vosges avec le Ballon d’Alsace culminant à 1 247 m, au sud par les plateaux du Jura qui progressivement atteignent jusqu’à 800 à 1 000 m. Seuls  quelques modestes vallonnements viennent rompre la monotonie de ce lieu de communication jadis drainé par un cours d’eau, d’orientation sud-ouest – nord-est. Aujourd’hui, la ligne de partage des eaux se situe à la hauteur de Valdieu à mi-chemin entre Belfort et Altkirch. Routes, chemin de fer, cal du Rhône au Rhin empruntent ce passage qui a été aussi, depuis les temps les plus reculés, le chemin naturel des invasions.

 C’est du fort de Salbert que l’on aura la meilleure vue d’ensemble sur la Trouée de Belfort et le site qu’occupe la ville ; quitter la ville par l’avenue J.Jaurès, tourner à gauche dans la rue de la 1ère armée française prolongée par la rue des Commandos d’Afrique, puis prendre légèrement à droite la rue du Salbert ; par une route sinueuse à  travers la forêt, on atteint le fort situé à 647 m d’altitude. De la vaste terrasse (à 200 m sur la gauche) se révèle un beau panorama sur Belfort, les Alpes suisses, le Ballon d’Alsace  et les monts environnants. Alors que le « Mont » (colline s’élevant au premier plan en direction du Sud) et l’escarpement rocheux portant le château et le Lion de Belfort sont des terrains calcaires jurassiques, la butte que couronne le fort du Salbert, constituée de granit et de gré fait encore partie des Vosges.

Au cours des siècles, Celtes, Barbares, Impériaux, Allemands déferlent successivement, pour le plus grand dommage de la malheureuse cité qui se trouve sur leur passage. Belfort reste sous la domination autrichienne (les Habsbourg) depuis le milieu du 14ème siècle, jusqu’à la conquête française. Mais, dès 1307, les Belfortains jouissent d’une charte qui leur donne les libertés communales. Pendant la guerre de Trente Ans, en 1636, la ville est prise par les Français : le comte de La Suze, partie de Montbéliard, enlève la nuit, par un coup d’une audace inouïe, les formidables fortifications. Suze, nommé gouverneur de Belfort par Richelieu, est resté célèbre dans les annales locales par ses instructions, données en trois mots au commandant de la garnison : « Ne capitulez jamais ». La conquête de Belfort et de l’Alsace est ratifiée par les traités de Westphalie (1648).

 

Louis XIV ordonne à Vauban de faire de Belfort une place imprenable. Le grand ingénieur y déploie tout son génie et réalise sans doute là son chef d’œuvre.

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Le Verdun de 1870 - Avec une garnison de 16 OOO hommes composée pour les trois quarts de gardes mobiles courageux mais inexpérimentés, le colonel Denfer-Rochereau doit résister à 40 000 Allemands. Au lieu de s’enfermer dans la place, il en dissout toutes les approches. Cette lente retraite vers le réduit de la défense prend un mois. L’ennemi a mis en batterie 200 gros canons qui, pendant 83 jours consécutifs, tirent plus de 400 000 obus : 5000 par jour, ce qui est énorme pour l’époque. Mais la résistance ne fléchit pas d’une ligne. Le 18 février 1871, alors que l’armistice de Versailles est signé depuis 21 jours, le colonel consent enfant, sur l’ordre formel du gouvernement à quitter Belfort après 103 jours de siège. Le retentissement de cette magnifique défense est grand, ce qui permet à Thiers luttant de ténacité avec Bismarck, d’obtenir que la ville invaincue ne partage pas le sort de l’Alsace et de la Lorraine ; on en fait le chef-lieu d’un « territoire » minuscule mais dont l’importance économique va devenir considérable.

Après 1870, Belfort connaît une transformation radicale. Jusqu’alors peuplée d’environ 8 000 habitants, c’est une ville essentiellement militaire (aucune ville n’a donné à la France autant de généraux : vingt en un siècle). En trente ans, elle devient une puissante agglomération de 40 000 âmes. C’est qu’après l’annexion allemande un grand nombre d’industrie, appartenant à des Alsaciens soucieux de poursuivre leurs échanges avec la Franche, ont implanté des succursales dans la région de Belfort. La ville grandit à tel point, qu’il faut abattre une partie des remparts de Vauban à l’ouest. Des quartiers nouveaux, aux larges artères, aux vastes places, lui donnent l’aspect d’une petite capitale.

Le 14 novembre 1944, la 1ère Armée française, stoppée depuis deux mois devant le verrou de Belfort, hérissé de défenses, déclenche l’offensive qui doit lui ouvrir la prote de la Haute Alsace et le chemin du Rhin. Le fort du Salbert, au Nord Ouest de la ville, barre la route. Le 19 novembre, une attaque est montée contre lui. A la nuit, 1 500 hommes des commandos d’Afrique se glissent dans la forêt du Salbert, neutralisant les postes de garde allemands. Les fossés sont descendus à la corde, sans que l’éveil soit donné à l’ennemi : la colonne surprend la garnison du fort et la maitrise. Le 10, au petit jour, dévalant les pentes du Salbert, les commandos bientôt suivis des chars pénètrent dans Belfort. Après deux jours de combats de rues, la ville est enfin livre, le 22 novembre 1944.

Ces deux dates : 1926-1990 illustrent bien l’activité dominante de Belfort. En 1926, la première locomotive électrique sort des ateliers belfortains de la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques ; le 18 mai 1990, la rame 325 du TGV atlantique, montée par les ateliers de l’Alsthom, bat le record du monde de vitesse sur rail en atteignant 515,3 kms/h.  L’électromécanique, les matériels ferroviaires et la construction de centrales thermiques ou nucléaires forment aujourd’hui l’activité des usines GEC-Alsthom de Belfort. Avec l’informatique (Bull) ces industries confère à la ville et à sa région une réputation de savoir-faire et de technologie de pointe que viennent épauler et renforce la toute jeune université scientifique Louis Neele et l’Institut polytechnique de Sévenans.

Soucieux de se ménager une voie d’accès vers l’Alsace et l’Empire, Richelieu avait déjà, en 1625, tenté de s’emparer de Belfort. A la tête d’un corps de Croates, Tilly avait alors victorieusement résisté. Devenue française à la signature des traités de Wesphalie, Belfort se voyait confirmée dans son rôle de place forte avec les travaux entrepris par Vauban dès 1687. Vauban conserva le château, mais enserra la ville dans un système de fortification pentagonal ancré à l’escarpement rocheux qui porte l’édifice. Les travaux durèrent une vingtaine d’années. Jusqu’à la fin de l’Empire, la mission de Belfort demeura celle que Vauban lui avait assignée ; garnison et base de matériel située entre l’Alsace et la Franche-Comté. C’est cette place forte que le commandant Legrand défendit en 1814.

Cependant, les idées évoluaient et, dès 1815, prenant davantage en compte les exigences de la guerre de mouvement, le général Lecourbe puis le général Haxo (dès 1825) mirent en œuvre un plan qui visait à créer à Belfort non seulement l’ouvrage de défense de la ville, mais aussi le camp retranché qui permettait la surveillance de la Trouée : ils élargissaient ainsi considérablement le rôle stratégique de la place. Cette conception prévalait toujours lors du siège de 1870 et elle s’affirma avec les plans du général Séré de Rivières qui préconisait le renforcement de quatre camps retranchés (Verdun, Toul, Epinal, Belfort) reliés par une ligne de forts.  Après 1885, à la suite des progrès observés dans l’efficacité des armements, les nombreux forts furent modernisés ; le béton remplaça la maçonnerie et l’artillerie fut dispersée en batteries, moins aisément repérables que les forts. A la veille de la Grande Guerre, Belfort pouvait abriter 7 500 hommes en temps de paix et dix fois plus en cas de conflit. La ligne défensive Belfort-Epinal jouait pleinement son rôle.

 

280px-lionbelfortetchateauLE LION de BELFORT – Cette œuvre « pharaonique » adossée à la paroi rocheuse, en contrebas de la caserne construite par le général Haxo, a été exécutée par Bartholdi de 1876 à 1880 et montée sur place, pièce par pièce. Le Lion, en grès rouge des Vosges symbolise la force et la résistance de la ville en 1870. De proportions harmonieuses, il mesure 22 m de longueur et 11 m de hauteur. On peut approcher la sculpture en accédant à la plate forme située à ses pieds.

 

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Baume les messieurs et ses abbés

Posté par francesca7 le 12 août 2013

Baume les messieurs et ses abbés dans Jura baume_les_messieurs_depuis_belvedere-225x300Bâti sur un joli site, à la rencontre de trois vallées, parmi lesquelles la magnifique reculée du crique de Baume, ce village est connu pour son abbaye dont les vestiges sont for intéressants. Une belle vue s’offre sur ce site depuis le balvédère aménagé au pied de l’église de Granges sur Baume.

Moines et Messieurs – L’abbayes de Baume a été fondée au 6ème siècle par le moine irlandais saint Colomban. Elle est soumise à la règle bénédictine. Un de ses titres de gloire est d’avoir fourni, en 910, les douze religieux qui ont créé l’illustre abbaye de Cluny. Peu à peu, comme à St Claude, la vie monastique se relâche. A partir du 16ème siècle, les humbles moines du début ont fait place à des chanoines nobles. Ces hauts « Messieurs » se hâtent de corriger le nom de leur maison ; de Baumes les Moines, il devient Baume les Messieurs. La vie de l’abbaye se termine en 1790 par la dispersion de ses biens en vente publique.

Au 17ème siècle, Baume a compté parmi ses abbés Jean de Watteville, un des personnages les plus extraordinaires du temps s’il faut en croire les Mémoires de saint Simon, et dont les nombreuses aventures sont encore enrichies par la légende.

Watteville suit d’abord la carrière des armes. Maître du cap du régiment de Bourgogne dans la campagne du Milanais, il tue en duel un gentilhomme espagnol au service de la reine d’Espagne. Obligé de fuir, il se cache à Paris. Un sermon sur l’enfer, entendu par hasard dans une église, le convertit. Le soudard se fait capucin, puis chartreux à l’abbaye de Bonlieu. La vie monacale devient vite insupportable à Watteville. Surpris par le prieur alors qu’il franchit le mur pour s’enfuir, il l’abat d’un coup de pistolet, prend le large et après maintes aventures, franchit les Pyrénées. Nouveau duel : un grand d’Espagne reste sur le terrain. Fuite à Constantinople. L’ancien moine se fait mahométan, met ses talents militaires à la disposition du Grand Turc, devient pacha puis gouverneur de Morée.

Après plusieurs années passées sous le turban, entouré d’un harem amplement fourni, notre homme s’abouche avec les Vénitiens qu’il a reçu mission de combattre : si on lui assure l’absolution du pape pour ses crimes passés et l’abbaye de Baume comme bénéfice, il est prêt à livrer ses troupes. Le marché est conclu et exécuté. Le pacha, re-tonsuré, même ses moines comme des soldats. Une anecdote le montre toujours impétueux. Pour atteindre, de Crançot, le fond du cal, on utilisait une série d’échelles. Un jour, Watteville les fait remplacer par un escalier, taillé dans le roc, qu’on a continué d’appeler Echelles de Crançot. Voyant ses religieux prendre mille précautions pour ne pas se rompre le cou, sur ces degrés abrupts et glissants, l’abbé, impatienté, fait venir sa mule, l’enfourche et lui fait descendre les marches, tandis qu’il couvre d’injure les poltrons.

Quand Louis XIV envahit la Comté, Watteville, qui a mesuré les chances françaises, offre ses services au roi. Par sa faconde, son habileté, ses intrigues, il fait capituler, sans coup férir, les dernières résistances (Gray, Ornans, Nozeroy) et contribue à transformer la campagne de 1668 en promenade militaire. Après la paix de Nimègue (1678) rentré dans son abbaye, il y mène la vie de grand seigneur. Cette vie agitée se termine en 1702 à l’âge de 84 ans.

En ce qui concerne l’Abbaye de Baume-les-Messieurs, son développement est assez mal connu mais son importance est déjà grande à la fin du xie siècle alors que l’église abbatiale3 (qui sera remaniée par la suite) est érigée sous les abbatiats de Bernard Ier (1067-1083) et Alberich (1104-1139). Au XIIe Baume, protégée par les comtes de Bourgogne, contrôle huit prieurés et soixante-cinq églises, surtout dans le sud-ouest du diocèse de Besançon mais aussi à Dole, Quingey et Besançon. Riche entre autres de possessions de vignes sur les coteaux du Jura, d’exploitations de sel à Lons-le-Saunier ou encore de moulins sur les rivières comme la Seille, l’abbaye reste prospère jusqu’au xve siècle malgré des conflits avec l’ordre clunisien. Baume-les-Moines (c’est son nom jusqu’au xviiie siècle) doit faire soumission à Cluny, elle est même réduite au rang de prieuré de Cluny en 1147 par le pape Eugène III. L’empereur Frédéric Barberousse accepte cette soumission en 1153 mais obtient plus tard le rétablissement de son rang d’abbaye et Baume portera de 1157 à 1186 le titre d’« abbaye impériale ». Après les conflits d’autorité religieuse, la papauté réitère en 1189-1191 la soumission de Baume à Cluny en accordant quelques points de satisfaction à l’abbaye comme son rang éminent dans l’ordre clunisien ou une certaine liberté dans le choix de ses abbés et la confirmation en 1202-1204 du titre d’abbaye : L’abbaye toujours à la recherche d’une plus grande autonomie aura aussi par la suite des différends avec l’archevêque du diocèse de Besançon. Elle devient cependant l’une des plus importantes abbayes de Franche-Comté du XIIe au xvie siècle.

Tombée en commende, elle décline ensuite et évolue vers une abbaye aristocratique réservée à de « nobles chanoines ». Elle est sécularisée par une bulle papale de 1759 qui la transforme en collégiale et le lieu change de nom : Baume-les-Moines devient alors Baume-les-Messieurs (En 1763 Jean-Joseph Expilly la nomme encore « Baume-les-Moines »).

320px-L%27abbaye_de_Baume-les-Messieurs dans JuraLes revenus de l’abbaye sont encore en place dans la deuxième moitié du XVIIIe s. comme la dîme dont se plaignent les habitants de Velesme (aujourd’hui Velesmes-Essarts près de Quingey, dans le département du Doubs) dans les Cahiers de doléance en 1789 « nous sommes les seuls qui payons aux abbés de Baume une dîme d’une gerbe et demie par journal de grains dont nos terres sont emplantées ».

L’abbaye disparaît à la Révolution.

L’église Saint Pierre fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862. Certains autres bâtiments bénéficient de protections aux monuments historiques : Le logis abbatial bénéficie d’une inscription depuis le 26 septembre 1929, les façades et toitures des bâtiments de l’ancienne abbaye d’une inscription depuis le 8 mars 1933, l’étage supérieur et le rez-de-chaussée des bâtiments de l’ancienne abbaye d’une inscription depuis le 2 août 1933.

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baumes les Dames, jadis Balmea

Posté par francesca7 le 12 août 2013

 

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bien située dans un élargissement verdoyant de la vallée du Doubs, Baume les Dames vit en partie de petites industries (imprimerie, mécanique, meuble s, industrie alimentaire). Là sont fabriquées les célèbres pipes Ropp.

 La cité vit naître les frères Grenier ; Edouard, le poète (1819-1901) et Jules, le peintre (1817-1883) dont la maison natale se trouve rue Barbier au n°1 . C’est à Baume les Dames que le physicien Jouffroy d’Abbans (1751-1832) expérimenta pour la première fois en 1778, un bateau à vapeur. Un monument, élevé près du pont du Doubs, commémore l’événement.

 Comme Baumes les Messieurs, Baume les Dames, jadis Balmea, Balma, Palma puis Baume les Nonnes, doit son nom à un vieux mot celtique qui signifie grotte et à une ancienne abbaye de bénédictines ; sur la place de la République, une voûte permet d’accéder dans son enceinte et d’y voir l’église abbatiale restaurée ; l’abbaye fondée au 7ème siècle a l’emplacement d’un château, serait le lieu où sainte Odile, aveugle et chassée d’Alsace par son père, vécut et retrouve la vue par le baptême. Au 18ème siècle, les « chanoinesses » de Baume les Dames représentaient la fleur de l’aristocratie ; elles devaient témoigner, pour être admises, de 16 quartiers de noblesse.

Baume-les-Dames, anciennement, Baume-les-Nonnes, apparait pour la première fois au xe et xie siècles dans une charte d’Hugues Ier de Bourgogne et dans deux bulles des papes Célestin II et Innocent II3.

Blason : Coupé, au 1 d’azur, chargé d’un lion naissant d’or, brochant sur un semé de billettes du même ; au 2 d’or, chargé d’une main de carnation vêtue de gueules, mouvante d’une nuée du flanc sénestre, d’azur, et tenant une palme de sinople.

En 1040 est rédigé acte de donation de l’archevêque de Besançon, Hugues Ier, par lequel il y décrit la ville de Baume-les-Dames. Bâtie sur le versant du mont saint-Léger et descendant jusqu’à la plaine. La partie haute (qui sera détruite vers le milieu du xiie siècle par le duc Berthold) comprend l’église Saint-Léger tandis que la partie basse s’articule autour du monastère et du sanctuaire consacré à la vierge. Au nord se dressait l’église Saint-Martin, au sud-est l’église Saint-Sulpice et celle de Saint-Pierre. Par ce document Hugues Ier confirme aussi la possession de quatorze églises des environs au bénéfice de Baume.

En 1173 un traité est conclu en l’abbaye de Baume-les-Dames entre Aymon, prieur de Chaux, et Othon, comte palatin de Bourgogne, quatrième fils de l’empereur Frédéric Barberousse. Par cet acte ils s’associent chacun pour moitié dans la terre du prieuré. Cette opération sera à l’origine de la composition de la seigneurie de Clerval qui sera échangée en mars 1365 par les ducs de Bourgogne au profit des comtes de Montbéliard

La ville de Baume-les-Dames est située en plein cœur d’une vallée verte et pittoresque. Elle bénéficie d’un échangeur autoroutier sur l’A36, d’une gare ferroviaire et du canal du Rhône au Rhin, ce qui est propice au tourisme. Un pôle touristique nouvellement aménagé, lui permet d’ailleurs d’accueillir les vacanciers dans un cadre agréable, grâce au camping, aux 30 habitations légères de loisirs, à l’aire de camping-cars et à la halte fluviale.

Pour plus de renseignements sur le complexe touristique de la ville de Baume-les-Dames, cliquez ici

Les falaises baumoises agrémentent le cadre verdoyant et préservé de la vallée du Doubs et donnent l’occasion aux adeptes de sensations fortes de pratiquer l’escalade. L’escalade à Baume-les-Dames, un des sites d’escalade les plus importants du Doubs, est garante d’un moment de plaisir riche en émotions dans ces lieux pittoresques. Rocher de Sous Buen : 130 voies de 4 à 8. Endroit idéal pour les familles ou les débutants car il y a beaucoup de voies de niveau 4 à 6. Orientation : Sud – Sud/Sud/Est – Est suivant les voies Fente de Babre : 25 voies mixtes Terrain d’Aventure (de A0 à A1) et escalade libre (de 4 à 7b+). Orientation : Ouest Attention : le site est sensible ! L’escalade y est interdite du 15 février au 15 juin (arrêté préfectoral de protection de biotope). Roche de Beaumerousse : 61 voies de 4a à 8. Falaise adaptée pour les familles et les débutants. Orientation : Sud/Sud/Ouest (ombragé l’été) Rocher de Lonot : 16 voies de 5b à 7a. Orientation : Nord (agréable pour escalader au frais en été) Rocher du Quint : 170 longueurs de 5a à 9. Falaises adaptée aux grimpeurs confirmés. Orientation: Sud/Sud/Ouest Falaise de Joland : 13 voies de 6b à 9. Orientation: Sud/Sud/Ouest (ombragé l’été) Un topo faisant l’inventaire des sites est en vente à l’Office de Tourisme.

info@ot-paysbaumois.fr

www.ot-paysbaumois.fr

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A Arc et Senans

Posté par francesca7 le 12 août 2013

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A proximité des bords de la Lou se dressent les bâtiments de l’ancienne Saline royale d’Arc et Senans, l’un des plus curieux ensembles monumentaux style classique et rares témoignages de l’architecture industrielle du 18ème siècle.

 Une ville idéale du 18ème siècle – En 1773, un arrêté du Conseil du Roi décide qu’une saline serait créée, à Arc et Senans, pour exploiter les eaux saumâtres de Salins, amenées par des conduites en bois ; le choix de cet emplacement avait été déterminé par la proximité de la forêt de Chaux qui pouvait fournir le bois de chauffe nécessaire à la préparation du sel. Claude Nicolas Ledoux (1736-1806) inspecteur général des Salines de Lorraine et de Franche Comté et déjà architecte célèbre est chargé d’en dresser les plans. Il n’avait pas encore réalisé les pavillons de l’enceinte parisienne dite des Fermiers Généraux – et notamment les rotondes de la Villette et du Parc Monceau, mais les hôtels particuliers bâtis sur ses plans avaient fait connaître l’ampleur et l’audace de ses vues. Pour Arc et Senans, il édifia, de 1774 à 1779, la Saline royale, son œuvre majeure, selon un plan semi-circulaire. Les bâtiments de la saline comprenaient à la fois les ateliers de travail et les habitants du personnel. Tous ont subsisté, ils forment un ensemble impressionnant, parfaite illustration de tout un courant philosophique qui a parcouru l’Europe durant le siècle des Lumières. Dès le début, elle n’assure pas le rendement escompté : 40 000 quintaux annuels au lieu de 60 000. L’essor des nouvelles techniques, en particulier les forges et une pollution du puits d’Arc par une fuite d’eau salée, provoquèrent une fermeture de la saline en 1895.

320px-arc_et_senans_jardin_03 dans JuraLorsque Claude Nicolas Ledoux établira le projet d’une cité idéale, il se servira de saline existante comme élément central de la Cité idéale de Chaux. En 1804 paraît son traité. « De l’architecture sous le rapport des arts, de la législation et des mœurs » qui présent très largement ce projet. Une partie des bâtiments abrite un Centre Culturel de Rencontre ; la fondation Claude Nicolas Ledoux qui organise de nombreuses manifestations.

 Saline Royale – Afin d’approvisionner la saline en « petites eaux » depuis les puits de Salins-les-Bains, un saumoduc (canalisation pour la saumure) fut construit. Il formait une double canalisation en sapin, longue de 21,5 kilomètres, qui traversait collines, routes et forêts, en suivant le cours de la Furieuse et de la Loue. Cette canalisation était enterrée afin de la rendre moins vulnérable aux dégâts du temps, du gel et des pillards.

Afin de le sécuriser plus fortement, 10 postes de garde furent construits le long du tracé du saumoduc, formant ainsi le « chemin des gabelous ». L’écoulement et la teneur en sel de la saumure étaient mesurés à chaque poste, et les résultats étaient relevés chaque samedi et portés à la saline. Les gabelous étaient à l’époque des douaniers responsables du commerce du sel, et donc responsable de la gabelle. Ils devaient faire face à des « faux-sauniers », qui perçaient les canalisations afin de récupérer une partie du liquide chargé de sel.

Le saumoduc suivait la déclivité du terrain (143 mètres de dénivelé), et était formé par des troncs de sapins taillés en forme de crayons pour s’emboîter facilement, et dont le cœur avait été évidé à l’aide d’une tarière. Les sapins furent choisis du fait de leur grande taille, et aussi du fait de la relative tendreté de leur cœur. Ces troncs de sapins évidés étaient appelés « bourneaux ». L’emboîtement des troncs évidés entre eux devait être solidifié grâce à l’usage de « frettes » en fer. Malgré les nombreux travaux effectués sans interruption sur le saumoduc, de nombreuses fissures apparaissaient, cause de nombreuses fuites (les coûteux travaux étaient effectués sur l’une des canalisations pendant que l’autre assurait le transport de la saumure). Elles étaient estimées à 30 %. Ainsi, des 135 000 litres de saumure envoyés quotidiennement depuis Salins, une partie non négligeable était perdue. À partir de 1788, les conduits en bois étaient progressivement remplacés par des conduits en fonte. On trouve encore aujourd’hui le long de ce chemin le poste de la Petite Chaumière, le deuxième après Salins-les-Bains.

L’activité périclita, car le rendement n’était pas celui escompté. La concurrence du sel marin acheminé par chemin de fer et la pollution du puits alimentant le village d’Arc amenèrent la fermeture de la saline en 1895, ce qui favorisa sa ruine. Un incendie se déclara en 1918 dans la maison du directeur et dans la chapelle suite à la tombée de la foudre.

En 1923, les Beaux-Arts émettent le vœu de voir classés aux monuments historiques de la région le pavillon central et le portail d’entrée. Après une longue instruction, une décision favorable est rendue le 30 novembre 1926 par la commission des Monuments. La société des Salines de l’Est, alors à l’époque propriétaire de la saline, ne voit pas d’un bon œil cette proposition. Le 29 avril 1926, une partie des bâtiments sera dynamitée. En sus, de nombreux arbres séculaires de l’esplanade furent rasés.

Le 10 juin 1927, le département du Doubs fait l’acquisition de la saline et entreprend sa restauration en 1930.

La saline a abrité durant l’année 1938 un camp de réfugiés républicains espagnols. De même, en octobre 1939, suite au début de la Seconde Guerre mondiale, une batterie de DCA est installée dans la cour et des troupes du génie logent dans les bâtiments.

C’est le 20 février 1940 que l’arrêté classant la saline et son mur d’enceinte aux monuments historiques est publié au journal officiel.

En juin 1940, la saline passe côté allemand et des troupes continuent d’y séjourner. À la suite d’une requête formulée quelques mois plus tard par les Allemands, un Centre de Rassemblement des tziganes et nomades de la région est installé dans la saline par les autorités françaises de mai 1941 à septembre 1943.

Il y eut ensuite une vaste campagne de presse menée par des artistes, journalistes et écrivains de la région afin d’alerter l’opinion publique et les autorités de l’urgence de sauvegarder ce site.

En 1965, Marcel Bluwal utilisa la maison du directeur comme décor pour la tombe du Commandeur dans son adaptation télévisée de Dom Juan de Molière. Michel Piccoli incarnait Don Juan etClaude Brasseur interprétait Sganarelle.

Depuis 1973, la saline royale, Institut Claude-Nicolas Ledoux, est membre du réseau européen des centres culturels de rencontre. (40 membres en Europe aujourd’hui)

En 1982, la saline fut placée dans la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Depuis le 27 juin 2009, les Salines de Salins-les-Bains ont rejoint la saline royale sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Aujourd’hui, largement ouverte au public, elle abrite, entre autres :

  • dans le bâtiment des Tonneliers, le musée Ledoux présente par de nombreuses maquettes, des œuvres à la rondeur futuriste, dont beaucoup ne furent jamais réalisées.
  • dans les bâtiments des sels, des expositions temporaires

La ligne Besançon – Bourg-en-Bresse passe juste à côté de la saline. La gare d’Arc-et-Senans se trouve à quelques dizaines de mètres.

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La Furieuse par Salins les Bains

Posté par francesca7 le 31 juillet 2013

La Furieuse est une rivière très abondante, comme la plupart des cours d’eau du bassin du Doubs. Son débit a été observé durant une période de 27 ans (1981-2007), à Salins-les-Bains, localité assez proche de son confluent avec la Loue. Le bassin versant de la rivière y est de 43 km2 soit plus ou moins 80 % de sa totalité.

Le module de la rivière à Salins-les-Bains est de 1,6 m3/s.

La Furieuse par Salins les Bains dans COURS d'EAU-RIVIERES de France telechargement-1

La Furieuse présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées, comme bien souvent dans l’est de la France. Les hautes eaux se déroulent en automne et en hiver portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 2,14 et 2,56 m3/s, de novembre à mars inclus (avec un maximum en décembre). Dès fin mars, le débit diminue doucement jusqu’aux basses eaux d’été qui ont lieu de juillet à septembre, entraînant une baisse du débit moyen mensuel jusqu’à 0,374 m3 au mois d’août. Mais les fluctuations de débit sont bien plus prononcées sur de plus courtes périodes et selon les années.

À l’étiage, le VCN peut chuter jusque 0,043 m3, en cas de période quinquennale sèche, soit 43 litres par seconde, ce qui est assez sévère, le cours d’eau étant alors réduit à quelques filets d’eau.

Les crues peuvent être très importantes compte tenu de la petite taille du bassin versant de la rivière et de son débit moyen. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 25 et 30 m3/s. Le QIX 10 est de 33 m3/s, le QIX 20 de 37 m3 et le QIX 50 de 41 m3.

Le débit instantané maximal enregistré à Salins-les-Bains durant cette période de 27 ans, a été de 37,1 m3/s le 25 octobre 1999, tandis que la valeur journalière maximale était de 30,4 m3/s le 20 février 1999. En comparant la première de ces valeurs avec l’échelle des QIX de la rivière, il apparait que cette crue était d’ordre vicennal, et donc destinée à se reproduire en moyenne tous les 20 ans.

La lame d’eau écoulée dans le bassin versant de la Furieuse est de 1 175 millimètres annuellement, ce qui est trois à quatre fois plus important que la moyenne d’ensemble de la France tous bassins confondus, et nettement plus élevé que deux fois la moyenne du bassin de la Saône (501 millimètres à Lyon). Le débit spécifique (ou Qsp) de la rivière atteint 37,1 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

La Furieuse traverse ou longe sept communes. Six d’entre elles sont situées dans le canton de Salins-les-Bains, dans le Jura, à savoir, de l’amont vers l’aval : Pont-d’Héry (source) , Chaux-Champagny, Bracon, Salins-les-Bains, Marnoz et la Chapelle-sur-Furieuse.

La Furieuse rejoint la Loue à Rennes-sur-Loue dans le canton de Quingey, dans le Doubs.

D’une longueur de 18,7 kilomètres1, la Furieuse naît sur le territoire de Pont-d’Héry, petite localité située dans une région très boisée et abondamment arrosée (forêt des Moidons), près du lieu dit Scier, à la source de Faux Perrier, à l’altitude 591 mètres. Dans la partie haute, sur la commune de Pont-d’Héry, elle s’appelle aussi, pour Géoportail, le ruisseau de Pré d’Héry.

Son cours a une orientation générale allant depuis le sud-sud-est vers le nord-nord-ouest. Elle se jette dans la Loue à Rennes-sur-Loue, à l’altitude 247 mètres, près du lieu-dit Pont Roz, après le croisement de la Route nationale 253.

 

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SALINS LES BAINS EN JURA

Posté par francesca7 le 31 juillet 2013

SALINS LES BAINS EN JURA dans Jura telechargement

Salins-les-Bains est une commune française du département du Jura (39) et de la région Franche-Comté dont les salines, première destination touristique payante du Jura, sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 27 juin 2009. J’y ai passé toute mon enfance, mon père étant originaire de cette ville chère à mon coeur !

Petite visite en vidéo : Image de prévisualisation YouTube

Salins-les-Bains est une petite ville d’un peu moins de 3000 habitants située dans le Revermont jurassien, au bord de la Furieuse, petit affluent de la Loue, dans un étranglement de la vallée dominée par des escarpements qui ont été fortifiés pour la défense de la cité.

La ville doit son nom aux salines connues dès l’Antiquité romaine et pendant de nombreux siècles l’exploitation du sel gemme fera la richesse de la ville qui constituera au Moyen Âge un fief important de la Maison de Chalon-Arlay, branche cadette des comtes de Bourgogne, et une source de revenu pour plusieurs abbayes comtoises (histoire du sel du Jura). Riche et active (la première imprimerie de Franche-Comté est installée en 1486), la ville sera plusieurs fois assiégée et endommagée par les guerres, par exemple lors du conflit entre le duc Charles le Téméraire et le roi Louis XI à la fin du xve siècle ou pendant la Guerre de dix ans et en encore en 1674 lors de la conquête de la Franche-Comté.

Les salines déclinent à la fin du xviiie siècle où une vaste réalisation industrielle associe Salins à Arc-et-Senans (elles seront cependant exploitées jusqu’en 1962) ; la prospérité de la ville se termine d’autant que l’incendie terrible de 1825 entraine une forte émigration de la population. Au milieu du xixe siècle la ville cherche un nouveau souffle avec l’installation de faïenceries en 1857 et se transforme en station thermale (les thermes de Salins-les-Bains sont créés en 1855 et 1858) sans réussir à atteindre une notoriété nationale même si en 1926, la cité adopte le nom de « Salins-les-Bains ».

Salins-les-Bains est une ville située au cœur de la vallée de la Furieuse (affluent de la Loue). Il s’agit de la seule vallée ouverte de Franche-Comté. Celle-ci est dominée par deux ensembles fortifiés, le fort Saint-André et le fort Belin, ainsi que par le mont Poupet au nord, qui culmine à 851 m d’altitude. Associée à Arbois et Poligny, elle forme le pays du Revermont.

Salins-les-Bains jouit d’une situation géographique exceptionnelle, à équidistance de toute les grandes villes de la région : Dole (34 km), Besançon (35 km),Pontarlier (37 km) et Lons-le-Saunier (40 km).

Salins-les-Bains est située sur un affleurement de marnes à sel gemme du Keuper inférieur et moyen, creusé par la Furieuse. Les hauteurs de Salins-les-Bains sont composées de marnes et de calcaires du Keuper supérieur, du Lias et du Bajocien. Les marnes à sel forment le soubassement de la vallée sur plus de 100 m de profondeur. Si le sel des couches supérieures est épuisé, la réserve paraît cependant « inépuisable ». En surface, ce sel est dissout par les eaux d’infiltration. La ville se situe à l’entrée d’une reculée qui ne correspond pas exactement aux critères de la reculée. En effet, elle ne coupe pas toujours les terrains horizontaux et ses pentes sont rarement abruptes.

Histoire de Salins les Bains

Aujourd’hui ville d’eau, l’économie de Salins a été basée pendant plusieurs siècles sur l’exploitation du sel. Les premières traces d’extraction sont ainsi datées du ve siècle. La cité a également été un grand centre de production viticole avant la crise du phylloxéra.

La première trace de présence humaine dans la vallée de la Furieuse et sur ses monts remonte au Néolithique. Celle-ci serait due à la présence de sources d’eau salée en surface. Elles furent découvertes par des bergers venant faire paître leur troupeau. Ainsi les premières communautés villageoises se sédentarisèrent près de ces sources saumâtre leur permettant de conserver plus longtemps leurs aliments périssables.

Salins a une grande importance dès l’Antiquité. Elle est site princier et un des plus grands centres religieux de Gaule sous les Celtes, puis oppidum sous les Romains. Au delà de cette première installation, il est fait référence à une théorie historique prônant la présence d’une cité religieuse celte au dessus de la ville actuelle, sur le mont Château. Cette cité dominant la vallée, d’envergure continentale pourrait être la célèbre Alésia. Selon Pierre Jeandot, c’est en ces lieux que se serait tenue la bataille d’Alésia qui mit fin à la guerre des Gaules. L’Association Scientifique et Historique du Pays de Salins milite pour défendre cette thèse. Cette hypothèse n’est toutefois pas validée par les recherches récentes, puisque les historiens et les archéologues s’accordent sur le site d’Alise-Sainte-Reine, en Bourgogne.

L’urbanisation et la viabilisation du territoire gaulois prônée par le Romain incite ces derniers à établir leur ville dans des lieux stratégiques en particulier aux abords des limites de l’Empire. Il en est question en Séquanie, où se situe Salins puisque cette région est en contact direct avec les populations et les tribus dites barbares d’Europe de l’Est et du Nord. Comme dans l’ensemble de l’Empire, les populations indigènes et romaines se mélangent. On parle alors des gallo-romains. La cité du sel n’y fait pas exception. Les Romains choisissent d’établir une cité au fond de la vallée de la Furieuse en continuité des installations celtes pour deux principales raisons :

  • c’est ici que passe la voix principale reliant l’ouest de l’Empire à ses frontières Nord. Le but est d’assurer une défense optimum par un déplacement facilité et sécurisé des troupes impériales. La route dominée par trois monts (Poupet, Belin, Chateau) surplombant la région et la route permettra de surveiller les potentiels invasions et de mettre à l’abri les légions.
  • la présence de sel, denrée déjà très recherchée pour la conservation des aliments, incite les romains à exploiter les sources d’eaux salées. La trace de cette première industrie date de l’époque Gallo-romaine.

Au Moyen Âge, le sel contribue à faire de la ville la deuxième cité de Franche-Comté avec plus de 8 000 habitants. Elle comprend alors 17 chapitres religieux, plus de 25 tours d’enceinte et fait figure de grand centre culturel, notamment du livre. Deux salines existent en 1115 : la petite saline, avec le « puits à Muire », et la grande saline, dite « grande saunerie », avec le « puits d’Amont ».

Sous la Révolution, malgré ses souhaits, Salins-les-Bains n’est pas choisie pour être chef-lieu du nouveau département du Jura. Elle devient chef-lieu de district de 1790 à 1795.

En 1825, un terrible incendie frappe la ville. Le bilan est catastrophique, la ville est quasiment détruite. Salins ne sera plus la même : une partie de la grande saline est en effet détruite.

Sous le Second Empire, Salins connaît un certain renouveau. On cherche à faire d’elle une élégante station thermale sous l’impulsion de Grimaldi, un homme d’affaires, qui a racheté la concession royale d’exploitation des salines en 1843. Les premiers thermes sont construits en 1854 sur l’emplacement de la petite saline (« puits à Muire »).

En 1926, la cité adopte ainsi le nom de « Salins-les-Bains ». Mais cette nouvelle vocation ne parvient guère à atténuer le coup final asséné par la fermeture des salines en 1962. En 1995, elle est suivie par celle des faïenceries.

En mai 2005, le décret no 2005–624 acte la fermeture du tribunal de commerce. C’est également une grande page de l’histoire de la ville qui se tourne, puisqu’elle abritait un présidial très influent, qui avait des compétences sur les bailliages de Salins, Quingey, Arbois, Poligny et Pontarlier. En 1785, 24 avocats étaient ainsi inscrits au barreau de Salins.

Depuis 2001, la municipalité voit l’avenir économique de la cité dépendre de trois axes : le tourisme, le thermalisme et le pôle santé. Ainsi, l’ouverture de la première tranche du musée du sel au printemps 2009 est destinée à augmenter la fréquentation du site des salines. En juin 2009, la cité obtient le label des « villes et pays d’art et d’histoire » (dans le cadre du « pays du Revermont », avec Arbois et Poligny) et, le 27 juin 2009, le comité du patrimoine mondial, réuni à Séville, a validé la candidature de la grande saline de Salins-les-Bains pour son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. La construction d’un nouveau centre thermal, plus grand et plus moderne, est envisagée.

Le thermalisme à Salins les Bains

Les thermes de Salins-les-Bains accueillent des curistes depuis le xixe siècle. Ils sont agréés pour trois orientations médicales : la rhumatologie, la gynécologie et les troubles du développement de l’enfant. Les eaux naturellement salées et riches en oligoéléments sont également accessibles sans prescription médicale.

L’actuel établissement thermal, situé place des Alliés, ayant atteint son taux de fréquentation maximal, des nouveaux thermes vont être construits place Barbarine. Les travaux devraient débuter en 2013 pour une ouverture prévue en 2015.

Les salines à Salins

Depuis le néolithique, les hommes ont puisé la saumure des entrailles de la ville pour en extraire le sel, pendant longtemps condiment cher et surtaxé, notamment par la gabelle. A partir de 1773, une partie de la saumure est acheminée jusqu’à la saline d’Arc-et-Senans, édifiée par Claude-Nicolas Ledoux à une vingtaine de kilomètres de Salins, au moyen d’une canalisation appelée un « saumoduc ».

En juin 2009, les salines de Salins-les-Bains ont été inscrites au patrimoine mondial par l’Unesco en extension de la saline royale d’Arc-et-Senans, devenant ainsi le premier ensemble industriel français à rejoindre cette liste prestigieuse.

  • Des galeries monumentales

Les galeries souterraines illustrent le travail gigantesque qu’ont réalisé les hommes pour construire cet ensemble. Ces galeries relient deux puits munis d’un système de pompage (qui sont toujours en état de fonctionnement) puisant la saumure à quelque 250 mètres de profondeur.

  • La salle des poêles

C’est une immense pièce où l’on chauffait la saumure jusqu’à évaporation. Lieu unique en France pour fabriquer le sel ignigène. Après cette opération, les sauniers recueillaient le sel avec des râbles.

Les salines de Salins-les-Bains font partie du réseau des musées des techniques et cultures comtoises.

Salins et son Patrimoine religieux

  • Collégiale Saint-Anatoile
  • Chapelle Notre-Dame-Libératrice, terminée le 23 juin 1662, a été intégrée dans l’hôtel de ville construit de 1718 à 1739. Son dôme a été rénové en 2007
  • Église Saint-Maurice
  • Ancienne église Notre-Dame : L’église était une des quatre églises paroissiales de Salins. Elle a été reconstruite en 1703 et 1709 à l’emplacement de l’ancienne église romane dony on a conservé le clocher. L’incendie de 1825 a fait de nombreux dégâts à l’intérieur mais a laissé intact l’important hôtel baroque. L’église a été désaffectée en 1975.
  • salins-les-bains_-_eglise_saint-maurice_-_heuze_02-223x300 dans JuraCouvent des Clarisses : le couvent est proche de l’église des Jésuites, au début de la rue des Clarisses qui monte à l’église Saint-Anatoile. Les Clarisses s’étaient installées à Salins à la fin de la guerre de Dix Ans. Elles ont acheté un hôtel en 1658 sur le terrain duquel elles ont construit leur chapelle. Le nombre de Clarisses ayant augmenté, elle décidèrent de reconstruire un couvent plus important. La première pierre de ce nouveau couvent a été posée en 1713.
    À la Révolution le couvent fut saisi et vendu comme bien national en 1796.
    Le bâtiment devient une caserne d’infanterie au xixe siècle. Le bâtiment a été endommagé par l’incendie de 1825.
  • Couvent des Carmélites. Les Carmélites ont occupé entre 1627 et 1793 l’ancienne maison forte construite par les Chalon au no 79 de la rue de la République.
  • Maison et église des Jésuites : Les Jésuites se sont installés à Salins en 1623 à l’emplacement de l’ancien hospice de la Charité. L’église a été construite en 1701, en même temps que l’ensemble des bâtiments la Maison des jésuites avec un noviciat important. Les Jésuites durent quitter les lieux quand leur ordre fut banni de France par Louis XV.
    Les bâtiments sont cédés en 1767 aux Oratoriens. Ils y installèrent un collège en remplacement de celui qu’ils avaient à Salins depuis 1642. À la Révolution les biens des ordres religieux sont saisis. L’église est désaffectée.
    En 1835, on installe dans les locaux la première école normale du Jura. L’église est divisée en deux, en 1855, par construction d’un plancher intermédiaire à mi-hauteur pour permettre d’installer la bibliothèque municipale au rez-de-chaussée. La première bibliothèque publique avait été créée en 1593 par les pères Capucins qui la gardèrent jusqu’à la Révolution.
  • Couvent des Visitandines. Le couvent des Visitandines a été construit à la même époque que celui des Clarisses.
  • Hôtel de ville
  • Ancienne maison forte des Chalon-Arlay
  • Hôtel-Dieu avec son apothicairerie du xviie siècle
  • Hôtel de l’Officier Général des Salines, ancien casino, actuellement en reconstruction après un incendie.
  • Thermes de Salins-les-Bains
  • Fontaine Truchot
  • Tour de Flore
  • Casino

Salins et son Patrimoine civil

La Furieuse

Le Mont Poupet

Une dernière visite de Salins les Bains en vidéo : Image de prévisualisation YouTube

Protégée par ses deux forts : Belin et Saint André,Salins-les-Bains, Petite Cité Comtoise de Caractère se découvre et vous laisse le temps de mieux la contempler. Source de vie, ici l’eau jaillit du sol, gorgée d’un sel bienfaiteur.

Ville fortifiée, Salins-les-bains doit dès le XIIIe siècle sa renommée et son pouvoir au sel qu’elle exploite et dont elle fait commerce, véritable « Or Blanc » de l’époque.

Au XVIIIe siècle, la saumure de Salins-les-bains était acheminée jusqu’à la Saline Royale d’Arc et Senans par une canalisation en bois appelée “saumoduc”. La Saunerie salinoise est à l’origine de la station thermale créée en 1854.

Deuxième ville de la Comté après Besançon jusqu’à l’époque moderne, ses bâtiments publics et religieux témoignent de ce passé glorieux.

Pour plus d’informations :
Site de l’Office du Tourisme de Salins les Bains

OFFICE DE TOURISME

Place des Salines
Tél : 03 84 73 01 34

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Les Thermes de Salins-les-Bains

Posté par francesca7 le 31 juillet 2013

Les Thermes de Salins-les-Bains dans Jura thermes_de_salins-les-bains

Les thermes de Salins-les-Bains sont un établissement thermal situé à Salins-les-Bains dans le Jura (39), en France. Ils datent du xixe siècle et accueillent plus de 2000 curistes chaque année.

Dès le néolithique, le Jura développe une importante activité économique de production de sel liée aux vastes gisements souterrains de sel gemme qui s’étendent le long des premiers reliefs dumassif du Jura. L’exploitation du sel dans la région se fait notamment aux salines de Lons-le-Saunier, aux salines de Salins-les-Bains, et, plus tardivement, à la saline royale d’Arc-et-Senans.

L’essor du thermalisme au xixe siècle conduit les villes de la région à exploiter cette richesse minérale. Les thermes de Salins-les-Bains sont ainsi fondés en 1854 sur le site de la petite saline, alimentée historiquement par le « Puits à Muyre ». Ils sont directement à proximité de l’Hôtel de Ville du xviiie siècle et de la chapelle Notre-Dame-Libératrice du xviie siècle. Les thermes de Besançon-les-Bains suivront en 1891, ainsi que les thermes Lédonia de Lons-le-Saunier, en 1892.

En 1926, la cité thermale de Salins est rebaptisée « Salins-les-Bains ». Les salines de Salins-les-Bains arrêtent définitivement leur production de sel en 1962. En 1994, le « Puits à Muyre » n’alimente plus que la piscine de détente suite au forage du « Puits des Cordeliers ».

Les eaux thermales de Salins-les-Bains sont chlorurées sodiques fortes, riches en oligo-éléments (potassium, magnésium, calcium), conformémemnt aux exigences sanitaires très strictes imposées à la profession, avec pour principales caractéristiques : eau à 18°C, Ph 6,15, chlorures 137 800, sulfates 8 480, calcium 980, magnésium 1217, sodium 87730, potassium 2020.

Voir en vidéo : Image de prévisualisation YouTube

Bienfaits thérapeutiques

Les bienfaits thérapeutiques des eaux salées thermales de Salins-les-Bains sont recommandées pour le thermalisme et les cures thermales médicales :

  • Thermalisme : piscine de détente à 29 °C avec eau salée proche de la salinité de l’eau de mer (30 g de sel/litre environ), sauna avec chaleur sèche à 80 °C, hammam à vapeur humide, jacuzzi, aquagym, balnéothérapie (application de boue chaude à 50 °C, bain aérogazeux, bain à bulles …), massothérapie (douche aux jets, massage sous l’eau …) kinésithérapie (massages aux plantes, algues, huiles essentielles, massage californien, palper-rouler, drainage lymphatique,réflexologie plantaire …)
  • Rhumatologie : arthrose vertébrale, arthrose de hanche, gonarthrose, arthrose digitale, rhumatismes articulaires, périarthrite scapulohumérale, rhumatismes inflammatoires, tendinites, séquelles de traumatismes ostéoarticulaires et algoneurodystrophies, ostéoporose et ses conséquences, fibromyalgie.
  • Gynécologie : douleurs chroniques post-chirurgicales, post-inflammatoires, post-infectieuses, troubles liés à la ménopause …
  • Troubles du développement de l’enfant : enurésie et retards de croissance.
  • Soins esthétiques, cosmétologie thermale.

‘Office de Tourisme est à votre disposition pour une solution d’hébergement : Hôtels, résidence locative, chambres d’hôtes, meublés, gîtes d’étapes et de séjour, camping.

Place des Salines – 39110 Salins-les-Bains
Tél. 03 84 73 01 34 – fax 03 84 37 92 85
www.salins-les-bains.com - contact@salins-les-bains.com

les eaux thermales en vidéo 

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