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    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Sentiers battus du Morvan

Posté par francesca7 le 7 mars 2013

 Sentiers battus du Morvan dans Côte d'Or morvan-300x238

Au départ de Château-Chinon (58) – sportifs, randonneurs, amoureux de la nature, le Morvan est à vous. A une condition indispensable : être animé d’un bon esprit de découverte. De vastes plans d’eau, d’es forêts propices à la marche, des villages qui, certes, ne se livrent pas à qui ne fait que les traverser, mais qui réservent les meilleures surprises aux amateurs d’authenticité.

Arleuf, Anost, Chassy les galvachers, Balthus vous conteront le Morvan. Le Haut-Folin et le Mont Beuvray constituent les deux ponts forts de cette « aventure morvandelle ». Les vues sont étendues comme l’on a coutume d’écrire dans la littérature touristique et l’histoire est au rendez-vous : l’ancienne Bibracte vous confirme que vous êtes bien au centre de la Gaule.


En Résumé
 : Bibracte est le nom de l’ancienne capitale des Éduens, puissant peuple gaulois qui occupait aux IIè et 1er siècles avant J.-C. Un vaste territoire situé entre Saône et allier. Abandonné peu après la conquête romaine, le site de la ville gauloise occupe un des plus hauts sommets du Morvan, le mont Beuvray, dans la région de Bourgogne.

La ville de Bibracte fut redécouverte et intensément fouillée dans la seconde moitié du XIXe siècle. Elle est ainsi devenue un des principaux sites de référence de l’archéologie celtique. Bibracte est aussi un lieu emblématique de l’histoire nationale française, où se déroulèrent plusieurs épisodes majeurs de la guerre des Gaules.

Bibracte fait l’objet depuis 1985 d’un ambitieux programme de recherche archéologique International.  Celui-ci a bénéficié de deux impulsions complémentaires : la nouvelle dynamique de la discipline archéologique que connaît la France depuis un quart de siècle et l’intérêt d’un grand personnage de l’État, François Mitterrand, pour ce lieu chargé d’histoire et pourvu d’une grande qualité paysagère.

Aujourd’hui, BiBracte est aussi un établissement scientifique et culturel original, pourvu D’équipements de grande qualité mis en place dans le cadre de la politique de Grands Travaux de l’État. BiBracTE gère un centre archéologique européen où, chaque année, sont accueillis des chercheurs et des étudiants venus d’une dizaine de pays européens. C’est aussi un lieu culturel qui reçoit un public nombreux. Nous en reparlerons plus en détail…

dijon_ dans MorvanDIJON : Dijon, Beaune, (21) clos de Vougeot, Pommard, Meursault… si ces noms ne résument pas à eux seuls la Bourgogne, ils représentent, à coup sur, ce qu’il y a de plus prestigieux dans cette province. Dijon d’abord où la gastronomie la dispute à l’histoire.

L’ordre de la Toison D4Or , les tombeaux des ducs de Bourgogne au musée des beaux-Arts, pour les fervents d’histoire, St Bénigne, la chartreuse de Champmol pour les curieux d’architecture et sculpture. Mais Dijon, est aussi ce que l’on appelle communément une « belle ville ». La où il fait bon vivre, flâner et s’arrêter l’espace d’une ou deux journées. Au sud, la N74, jusqu’à Beaune offre une succession de villages célèbres dans le monde entier pour la qualité de leurs crus. Visites et dégustation s’imposent.

Prenez votre temps, admirez ces vignes que des générations de vignerons ont entretenues avec un soin méticuleux et pourquoi ne pas le dire, avec amour. Beaune, qui jadis rivalisait avec Dijon offre toujours le même attrait, les hospices, le célèbre polyptyque du Jugement dernier… et, on y revient toujours, en son centre, de formidables boutiques où l’on se laissera tenter par les mille e tune spécialités de la région. Meursault et Pommard achèvent cette voie royale du savoir-faire vigneron. L’itinéraire, à moins que l’on ne préfère regagner Dijon par la même chemin, s’enfonce dans l’arrière Côté et permet de découvrir d’étonnants châteaux : la Rochepot, Château-neuf (que l’on distingue si souvent depuis l’A6) et Commarin.

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Dompierre en Morvan après la guerre

Posté par francesca7 le 7 mars 2013

 en 1918

Le 11 novembre 1918 la guerre se termine enfin, mais vingt et un jeunes hommes de Dompierre ne rentreront pas au pays. Cela représente une proportion d’environ un sur cinq mobilisés. Le dernier poilu tombe le 5 novembre 1918, six jours seulement avant l’arrêt des combats…. C’est cher payer, mais c’est sans doute le prix de la liberté !!!!

Dompierre en Morvan après la guerre dans Côte d'Or nouvelles-du-pays-230x300

Le 20 mars 1919, « M. le Maire appelle l’attention du conseil municipal sur la question de commémorer le souvenir des morts de la Grande Guerre.

A cet effet, il est sûr de traduire le sentiment de chacun en associant la commune de Dompierre en Morvan au mouvement général d’admiration et de pieuse reconnaissance qui se manifeste partout à l’égard des héros qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la Défense Nationale ; un monument serait élevé pour perpétuer le souvenir des enfants de la commune morts ou disparus au cours de la guerre 1914-1918. »

Ce monument sera érigé en 1919, devant l’église, sur l’emplacement de l’ancien cimetière redevenu place publique. Il sera financé par la commune de Dompierre et par des souscriptions faites auprès des habitants du village. La construction est confiée à M. Etienne Labrosse, ancien entrepreneur de travaux publics, demeurant à Courcelotte.

Le 22 juin 1919, « M. le Maire invite le conseil municipal à voter l’adresse suivante en l’honneur de l’armée américaine !

 

« Le conseil municipal de Dompierre en Morvan envoie au général PERSHING, commandant en chef des troupes américaines en France, l’expression de sa reconnaissance la plus vive et de sa sympathie la plus cordiale pour le concours précieux et désintéressé que la grande République Américaine a prêté à la France pendant la guerre et qui a permis aux Alliés d’arracher aux Barbares germaniques la victoire finale » adopté à l’unanimité ».

Le 22 mai 1921, à 14 heures et demie, sous la Présidence de M. le Maire de la commune de Dompierre, assisté de tous les conseillers municipaux (en présence de M. le conseiller géénral, M. le conseiller d’arrondissement, des combattants, des instituteurs et du curé), de toute la population de la commune et de beaucoup d’étrangers,

Après la cérémonie religieuse et la bénédiction du monument,

A l’issue d’un banquet public et gratuit offert aux invités et aux démobilisés,

A eu lieu l’inauguration officielle du monument élevé par la commune de Dompierre en Morvan aux soldats morts pendant la guerre de 1914-1918.

La population entière a travaillé à l’ornementation du monument, à la décoration et au pavoisement des édifices communaux, des rues et places.

Des discours ont été prononcés, des sonneries de clairons et de tambours et des chants patriotiques ont été exécutés pendant la cérémonie qui s’est terminée à 16 heures et demie…. »

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Issu de 100 ans de vie rurale à Dompierre en Morvan A.Monin. (Editions de l’Armançon 1990).

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La guerre de 1935-1945

Posté par francesca7 le 7 mars 2013

 à Dompierre en Morvan (21)

La guerre de 1935-1945 dans Côte d'OrCette période de la vie du village de Dompierre en Morvan (21), comme dans beaucoup d’autres d’ailleurs, est assez confuse et demeure un sujet délicat à traiter.

Dès le début de la « drôle de guerre », l’armée française fait installer un « poste de guet », à la sortie sud du village.

« Le 22 octobre 1939, la municipalité procède à l’achat de planches et de tôles  sur la demande du lieutenant commandant le poste de guet ».

Ce poste, construit en planches, sur des pruniers, est sensé surveiller les passages aériens. Lors de l’avance allemande du printemps 1949, il sera promptement abandonné.

Au début de l’hiver 1939, « le conseil municipal, à l’unanimité, décide de payer à M. le Curé qui a envoyé un passe-montagne aux mobilisés, la laine qu’il a acheté en partie. Il décide en outre, d’acheter de la laine pour leur faire tricoter des gants, des chaussettes et des genouillères (par M. le Curé, les enfants de Dompierre et Genouilly dans les leçons de couture) afin que la commune puisse s’intéresser à leur sort et envoyer un colis aux mobilisés nécessiteux (domestiques) sur le front et un colis de Noël à tous les mobilisés.

Une souscription sera ouverte à la mairie ».

D’autre part, « le conseil municipal proteste énergiquement. La commission n’a pas tenu compte suffisamment des charges de famille et de la situation familiale des mobilisés. De nombreuses femmes de mobilisés restent seules avec leurs parents âgés de plus de 70 ans qui ne peuvent plus travailler pour nourrir leurs enfants… »

Dompierre en Morvan s’installa dans la guerre… comme en 14, mais…

Au printemps 1940, les convois de réfugiés fuyant devant l’armée allemande encombrent les routes. Des files ininterrompues de pauvres gens qu’il faut ravitailler au passage cheminent péniblement pendant des jours. Certains de nos Dompierrois prennent peur et tentent de s’enfuir aussi ? rassemblant à la hâte quelques affaires, on rejoint les colonnes après avoir lâché les lapins, les volailles et laissé la main ouverte pour éviter la casse. Une quinzaine de kilomètres seulement sont parcourus la première journée, c’est si peu qu’on décide finalement de rentrer chez soi.

A la mi-juin 1940, l’armée allemande se déploie dans le village et les champs des alentours. Les habitants se cachent ou se sauvent dans les bois. Comme avec toute armée en pays conquis, on assiste au « pousse-toi d’là que j’my mette ». Les caves sont vidées, les objets de valeur disparaissent et les meilleures maisons sont réquisitionnées, ainsi que le château de Villars, pilé lui aussi. Rien de bien grave en vérité, car aucun crime n’est à déplorer.

Il y a belle lurette que les Dompierrois n’ont pas connu d’occupation étrangère. La dernière remonte à juin 1814, où des détachements autrichiens et prussiens, occupés à plumer l’aigle impérial (Napoléon 1er) nous rendirent une courte visite.

Néanmoins, il faudra cohabiter quelque temps avec ces hôtes encombrants, qui exigent que les rues du village soient balayées tous les jours, qui confisquent tous les fusils de chasse (presque), qui imposent la fourniture de quantités exorbitantes de produits agricoles ; chevaux, vaches, porcs, volailles, œufs, beurre, foin, paille, blé, orge, avoine, pommes de terre, rutabagas…

Dans le même temps, l’armée allemande fait construire un poste de surveillance au lieu-dit le « moulin à vent », point haut dominant le village, à l’Ouest et ayant des vues lointaines sur la RN 70. Occupé par une dizaine d’hommes, ce poste doit surtout observer les mouvements aériens et renseigner le commandement, par radio. Les habitants du village sont tenus de le  ravitailler en eau et en vivres.

La résistance s’organise …

Deux groupes de résistants se constituent dans notre région (Morvan) : le groupe Bourgogne et le groupe Bayard.

On entre dans la résistance par connaissance, par conviction, par inconscience aussi et enfin par nécessité si l’on est recherché, évadé ou réfractaire au S.T.O. dans ce cas, il faut disparaître de la circulation et rejoindre le « maquis » le plus proche. Terrés dans les bois, ces groupes organisés militairement comptent jusqu’à cent cinquante hommes et exécutent les coups de mains classiques de harcèlement de l’ennemi : embuscades, sabotages (voies verrées, ponts) abattis, piégeages…

Les résistants n’ont pas besoin de se cacher : honorables artisans ou paysans le jour, c’est dès la tombée de la nuit qu’ils s’activent. Comme ils ne sont pas soupçonnés, ils se déplacent librement et font circuler l’information, les consignes, les messages, les renseignements, les matériels, le ravitaillent. Ils jouent à cache-cache avec l’ennemi, lui retournent les poteaux indicateurs, collent des affiches entre deux patrouilles, distribuent des tracts…


Le groupe Bayard intervient à Dompierre, le 28 Juillet 1944. Par un beau matin, des camions déversent leur contenu d’hommes en armes rue du Préna, à 1 km Sud-Est du poste allemand. Les maquisards s’approchent de l’objectif sous le couvert des haies, puis dans les champs de céréales bonnes à moissonner à cette époque. L’encerclement en place, on s’apprête à donner l’assaut mais le groupe de soldats allemands se rend sans coup férir. Pour ces gens relativement âgés, la guerre est finie depuis longtemps.

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  Zone contrôlée par Henri Bourgogne : fin 1942

Extrait de : NOTRE MAQUIS du docteur N.Pardon

« Trois postes de gué, c’est-à-dire trois fortins très bien bétonnés et terrassés, piquetaient la carte de notre secteur de petites croix gammées fort désobligeantes (Bar-le-Régulier, Marcigny et Dompierre). (…)

Le lendemain, ce fut un cérémonial à peu près identique pour le poste de Dompierre en Morvan. Mais l’habitude aidant, nous nous ruâmes dessus sans attendre la réponse allemande et toute résistance était déjà vaine, quand le rituel drapeau blanc fut hissé au mât.

C’est dommage, c’était le dernier !

La Luftewaffe avait perdu en trois jours, à heure fixe, et presque sur rendez-vous : trois postes de repérage, dix-neuf hommes, vingt fusils, des mitraillettes, trois mitrailleuses légères, une grosse quantité de munitions et de matériel divers. De notre côté, les pertes ne se chiffraient qu’à 150 kg de plastic utilisé de notre mieux pour transformer en matériel volant des installations qui n’avaient certainement jamais été conçues dans ce but.

Les Allemands ne pouvant supporter de sang-froid la prise d’assaut de leurs trois postes se décidèrent à réagir. Ils le firent à l’Allemande, sur les civils ».

 

Le poste d’observation que les Dompierrois appellent la « cabane des boches » sera immédiatement détruit à l’explosif. Le symbole local de l’occupation vient de sauter, juste quatre ans après l’invasion. Mais la menace de représailles sur le village et ses habitants a plané quelque temps.

A partir du 22 août 1944, le groupe Bourgogne a stationné une dizaine de jours entre Courcelotte et le moulin Cassin. Le campement est établi avec les moyens du bord. Les tentes sont des toiles de moissonneuse-lieuse ou de parachute jetées sur quelques banches. Le ravitaillement en nourriture est assuré par les paysans du secteur, tandis que les armes, les munitions et l’argent tombent du ciel, la nuit, accrochés à de grands parachutes. La toile de ceux-ci est récupérée par les jeunes filles pour y découper quelques vêtements et surtout pour y broder des croix de Lorraine qui seront l’insigne des F.F.I (Forces Françaises de l’Intérieur).

Dans le sillage de l’armée du général De Lattre de Tassigny, en marche pour libérer Dijon, certains membres des groupes de résistants s’engagent « pour la durée de la guerre » dans un des régiments qui la constituent. « Tous gaillards, pas de traînards » telle est la devise du 35è R.I qui en accueille quelques-uns, mais avec ces gars-là, c’est une évident ! Les autres retourneront à leur établi ou à leur charrue.

Collecte de légumes.

Si Dompierre respire mieux et n’a pas trop de problème de nourriture en étant à la source, les villes sont affamées et sur le bureau du maire arrivent de nombreuses demandes d’aide alimentaire.

Le 3 décembre 1944, « le conseil municipal décide, après avoir pris connaissance de la lettre du secours social, de demander aux instituteurs et institutrice de procéder à la collecte des légumes destinés à la cantine scolaire et aux vieux de Montbard ».

Des gens originaires de Villars et vivant à DIJON viennent s’approvisionner chaque fin de semaine, à vélo (70 km)

LES NOUVELLES

En 1943-1944, je suis employé des P.T.T nous raconte J. DUGARREAU, à Paris. Mon service de nuit et un laisser-passer permanent me permettent de regrouper, une ou deux fois par mois, des jours de repos que je passe régulièrement à Villars. Mon frère étant déporté en Allemagne, je viens aider mes parents aux travaux de la ferme.

Le voyage s’effectue à bicyclette car les trains qui partent péniblement à l’heure sont fréquemment stoppés par les bombardements, les destructions de ponts … Le vélo est donc le plu sûr moyen de ne pas perdre  de temps malgré une dizaine d’heures de route … Mais nous sommes jeunes. A cette époque d’étranges convois militaires encombrent nos routes. Les Allemands transportent des sous-marins qui transitent de la Seine à la Saône passant ainsi de la Manche à la Méditerranée et inversement. Le sous-marin est arrimé sur une sorte de long berceau à roues que tirent et poussent des tracteurs poussifs. Une partie de l’équipage reste à bord afin d’aider lors des manœuvres délicates. J’ai vu démolir des immeubles et des maisons, à Saulieu, pour élargir les virages. Les colonnes font souvent halte à Villars permettant aux tracteurs de « reprendre haleine » et aux hommes de se ravitailler. Nous raconte J.Dugarreau.

Depuis le 15 août 1944, à Dompierre en Morvan, nous sommes sans électricité, donc sans radio, complètement isolés et sans nouvelles de l’évolution de la guerre, en ces mois décisifs.

D’où l’idée de fabriquer un modeste poste à galène. Mais il faut regrouper les composants nécessaires, pas facile en ce temps-là… Chance ! Je retrouve dans mes tiroirs, un petit morceau de cristal de galène. Un dé à coudre percé et monté sur le couvercle d’une boîte à cigares servira de support. Une aiguille de phonographe fixée au bout d’un petit ressort constitue l’essentiel du récepteur. La ligne électrique, sans courant, fait office d’antenne. La prise de terre existe déjà, c’st celle de la radio inutile. Les écouteurs sont récupérés sur un simple poste téléphonique ; problèmes ! Il me faut des condensateurs afin d’éliminer les parasites et sélectionner les émetteurs captables de Villars (21).

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Les voisins m’apprennent alors que le curé de Thostes est un bricoleur en la matière… Je saute sur mon vélo jusqu’au village voisin, mais le prêtre a quitté les lieux. Après quelques pourparlers avec les  gens de Thoste, je pénètre dans son « atelier » et – chance encore ! – j’y trouve des condensateurs fixes et variables, ainsi qu’un casque avec écouteurs. De retour à Villars, je termine l’installation de mon récepteur. Après pas mal de tâtonnements patients, je capte tout de même quelque chose de valable. Les voisins et amis, autour de moi, attendent les premières nouvelles dans un silence impressionnant.

Enfin ! Nous ne sommes plus coupés du monde ! Nous apprenons la libération de Paris, nous suivons l’avance des troupes alliées qui progressent dans le nord et l’ouest du département, ainsi que celles qui arrivent par le sud, dans la vallée du Rhône et de la Saône : Lyon, Chalon, Beaune, Dijon et surtout la jonction à Sombernon.

Durant près d’un mois (sans électricité), notre maison de Villars est, tous les soirs, le lieu de rendez-vous des habitants de Dompierre en Morvan qui viennent aux nouvelles. Je consigne sur un carnet les informations que crachotent mes écouteurs et le « bouche à oreilles » en assure la diffusion locale.

Nos rassemblements sont quelque peu risqués car les convois allemands passant sur la route toute proche sont harcelés par la résistance local (abattis, mines, embuscades) et nous redoutons toujours des représailles (incendie du village, exécution d’otages).

A la mi-septembre 1944, Dompierre en Morvan se trouve « libéré » ! (Témoignage de J.DUGARREAU)

Issu de 100 ans de vie rurale à Dompierre en Morvan A.Monin (Editions de l’Armançon 1990).

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Les Gouverneurs de Bourgogne

Posté par francesca7 le 6 mars 2013

 

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Gouverneurs de la province de Bourgogne, de 1477 à 1789:

  • Georges II de La Trémoille (1427-1481), 1er gouverneur nommé en 1477
  • Louis de la Trémoïlle (1460-1525), gouverneur de 1506 à 1525

 

  • Philippe Chabot (1492-1543), de 1526 à 1543
  • Antoine de Lorraine (1489-1544), de 1543 à 1544
  • Claude de Lorraine, duc de Guise (1496-1550), de 1544 à 1550
  • Charles de Lorraine, duc de Mayenne (1554-1611), de 1570 à 1595
  • Charles de Gontaut-Biron de 1595 à 1602
  • Roger de Bellegarde (1562-1646), de 1602 à 1631
  • Henri II de Bourbon-Condé de 1631 à 1646
  • Louis II de Bourbon-Condé dit Le Grand Condé (1621-1686), de 1646 à 1686
  • Louis III de Bourbon-Condé (1668-1710) de 1686 à 1710
  • Louis IV Henri de Bourbon-Condé (1692-1740) de 1710 à 1740
  • Louis V Joseph de Bourbon-Condé (1736-1818), de 1740 à 1789

 

 

 

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Par les routes de Bourgogne

Posté par francesca7 le 6 mars 2013

 

En Bourgogne, le climat semi–continental est soumis à de forts contrastes saisonniers. Les éclaircies sont fréquentes, mais l’air est vif. Le Sud de Bourgogne par exemple a un climat plus méridional.

Par les routes de Bourgogne dans Bourgogne morvan-d-hiver-2200-comp-300x222

L’hiver est souvent marqué par des journées ensoleillées et… glaciales ! Parfois jusqu’au mois de mai, les nuits sont fraîches (risques de gelées). Le contraste n’en est que plus fort avec la douceur de juin. Les étés peuvent être chauds, avec des pluies bienfaisantes. Hiver comme été, le ciel s’embrase au crépuscule de couleurs orangées superbes qui illuminent les façades des églises et des vieux hôtels. L’automne, lorsque le vignoble, après les vendanges passe par tous les tons du vert, de l’ocre et du doré (qui ont donné son nom à la Côte d’Or), le soleil est souvent au rendez-vous. C’est l’époque où il faut profiter de la Bourgogne, de ces paysages et de sa gastronomie, alors que les visiteurs sont moins nombreux. Les nappes de brouillards envahissent la plaine de Saône et les hauteurs du Morvan (en été, les nappes de brumes du matin sont signes de beau temps) et peuvent présenter un risque pour la circulation.

Le Morvan, qui sert d’écran à l’influence océanique, reçoit des pluies et des averses de neige abondantes. Novembre, pluvieux et froid, ne dissuadera pas les passionnés d’assister à la vente aux enchères des hospices de Beaune. Le brouillard s’en mêle souvent et le manteau neigeux confère aux grandes toitures et aux flèches un charme magique. Dans l’Yonne, les forêts sont pétrifiées de blancheur et le vignoble de Châblis est éclairé par les bougies qui éloignent les risques de gelées au printemps.

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Région de passage par excellence, la Bourgogne est idéalement placée au cœur de l’Europe de l’Ouest. Les réseaux autoroutes nationaux et internationaux y font leur jonction à égale distance de Paris, de Lyon, de Genève. L’A 6 « l’autoroute du Soleil » dessert les grandes villes de Bourgogne (Auxerre, Beaune, Chalon sur Saône, Tournus et Mâcon) avant de descendre sur Lyon à travers le Beaujolais. L’A 5 (qui reçoit le trafic de Calais par l’A26) souvent moins chargée depuis Paris, peut être une bonne solution lors des grands départs. …. A  Macon, l’A 40 file vers Bourg en Bresse et les Alpes. A Beaune convergent l’A 6, l’A 31 et provenance de Dijon et, plus au Nord, de Metz et Nancy, l’A 36 qui relie Besançon à Mulhouse. Le Morvan peut apparaître comme le seul obstacle à une liaison aisée (emprunter l’A6, échangeur de Dordives).

UN MONDE MERVEILLEUX.

SENS (89). Le merveilleux existerait donc toujours en ce début du 21ème siècle ? Du rêve, de la poésie, il faudra retrouver

 votre âme d’enfant pour apprécier cet itinéraire. L’imposante cathédrale de Sens est, à elle seule, un monde merveilleux. Approchez seulement du portail centra et détaillez les bas-reliefs des deux soubassement : miroir des la Nature et Miroir de la Science. A l’intérieur, dans la partie Nord du déambulatoire, le vitrail retraçant la vie de St Thomas Becket présente l’immense intérêt d’avoir été exécuté peu de temps après la mort du Saint. 30 km séparent Sens de Joigny qui au fil des ans s’affirme comme le port d’attache d’une escadre pacifique de pénichettes, prêtes à fendre les flots bourguignons. A la barre, les animaux d’un week-end !

Si vous choisissez de rester sur la terre ferme, Laduz, l’étape suivante, propose l’incroyable, l’étonnante découverte de son musée. On rêve devant la collection de jouets anciens, on reste sous le charme de la richesse de l’ensemble. La danse macabre de la Ferté-Loupière nous invite à davantage de philosophie avant de revenir au rêve et à la poésie devant les œuvres de la Fabuloserie à Dicy Montargis, ses pralines  « merveilleuses » et surtout ses « rues sur l’eau » terminent l’itinéraire. 

 

 

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Le Monde Moderne de 1895

Posté par francesca7 le 5 mars 2013

 

Quatre personnes traversent notre douce région, à bord d’une automobile, en 1895….

-       René Boylesve, l’auteur,

-       M. d’Esprouesse, le conducteur,

-       MM. Ottimo, un passager,

-       M. Dardare, le mécanicien,

-       Azurine, l’automobile.

Le Monde Moderne de 1895 dans Côte d'Or tacot1-263x300

« … Bien nous prit de chanter au départ, ca ce jour devait être celui de notre marche la plus pénible ; nos avions à escalader la Côte d’Or, et toujours Azurine manifesta un médiocre entrain pour les pentes. En revanche, le pays est plus beau et nous avons la consolation, lorsqu’un de ces maudits brûleurs nous fait faux bond, soit à une côté, soit à une descente, de reposer nos yeux décontenancés sur des environs pittoresques. Dieu sait, et Dardare aussi, pour avoir manié et remanié le contenu de ses petits tiroirs, et tourné la manivelle, combien d’endroits charmants reçurent la caresse de nos mélancolies… (…)

 Entre temps, nous nous livrons à la chasse involontaire des vaches du pays qui sont blanches et peureuses. Ces bêtes fuient devant la voiture et nul chien au monde, nulle voix de crécelle écorchante de petite gardeuse aux abois ne peut les faire retourner. Il faut stopper. Remarquez qu’en ces moments, les brûleurs fonctionnent toujours à merveille. Par contre, au premier village qui nous contemple avec ébahissement, nous voici encore arrêtés sans rime ni raison.

-       Dardare, n’avez-vous donc pas changé le pétrole ?

-       Monsieur ne m’a pas dit de le changer ; j’ai mis seulement le nouveau par-dessus.

-        !!!

Il ne nous reste plus qu’à vider complètement le carburateur qui contient le mélange du pétrole ancien et du nouveau. Azurine, après cette opération, et nourrie d’un plus pur aliment, est prise d’un regain de vélocité. N’étaient les maudites côtes, nous avancerions, ais l’intelligent ingénieur qui traça ici la route nationale épris de la ligne droite jusqu’à la croire constamment idéale, l’a appliquée sur tus le pays sans aucun souci des variations de niveau ; bonnes, collines, monts et vallées lui sont indifférents ; il va droit son chemin.

Depuis cinq grandes heures nous n’avons pas vu âme qui vive ; des mamelons, des vallons, des bois silencieux et déserts. Le soleil baisse : nous commençons à manquer d’eau ; la carte n’indique ni filet bleu ni village. Enfin une mare à cinq cents mètres de la route. Ferons-nous ce détour ? Il le faut. Et, arrivés à cette flaque d’eau isolée, large comme un petit lac, où le couchant envoie ses opales, ses émeraudes et des lambeaux épars d’orangé qui s’éteint, la beauté de l’heure nous retient et nous voilà accroupis près des roseaux, immobiles et insoucieux du reste.

N’avions-nous pas espéré atteindre DIJON dans la soirée ! Hélas, nous arrivons à la nuit en un petit endroit nommé PRECY SOUS THIL (21) où nous coucherons à l’auberge.

Une nuée de gamins tout près d’aller au lit s’abat autour d’Azurine rongflante ainsi qu’àà ses plus beaux jours. Nous avançons parmi la marmaille criante, sifflante, chantante, et d’un effet pittoresque inouï dans la pénombre que nous perçons de nos feux blancs.

Nous devons à la vérité de dire que ce lieu de PRECY SOUS THIL nous fut mal favorable. A la suite de cette journée fertile en accros, M. d’Esprouesse, fatigué sans doute de tenir perpétuellement le guidon et de surveiller sa machine depuis trois jours, gagne aussitôt  sa chambre par le moyen d’un escalier de pierre d’un aspect étonnamment romantique, et nous abandonne sa part de dîner. Las ! Nous lui fîmes trop d’honneur pour la tranquillité de notre nuit et tentâmes d’oublier nos déboires par des lhotel-300x230 dans HUMEUR DES ANCETRESmoyens trop vulgaires.

Une insomnie insurmontable me tenant vers l’heure de minuit seule avec Phoebé qui planait, pure, sur PRECY SOUS THIL endormi, j’entends tout à coup des aboiements furieux mêlés à une vois humaine, s’il est juste de qualifier ainsi la vocifération de notre excellent ami Ottimo aux prises dans la cour avec le molosse de l’hôtel du Commerce et de l’Industrie.

-       Qu’y a-t-il donc, Monsieur Ottimo ?

-       Mais, clame mon infortuné compagnon, n’est-il pas apparent qu’il y a là une rosse de chien vis-à-vis d’un homme incommodé ?

-       Aussi quelle idée de s’exposer à pareille heure à la sévérité de ce gardien d’ailleurs honnête, j’en suis convaincu ?

-       Je vous en souhaite en effet de plus continente, monsieur le maître d’école, me lance Ottimo dans l’instant qu’il atteignait, au fond de la cour, le lieu sans doute de tous ses désirs ; mais faites donc taire cette maudite bête, car ajoutait-il, par une lucarne en cœur, je compte repasser… malgré que ma santé soit altérée.

Et j’avisais un pot de fleurs que j’eusse certainement sacrifiées aux dieux Pénates, pour le repos de la maison, sur le dos du chien, quand différentes têtes apparurent aux croisées en même temps que grognaient des voix épaisses de sommeil. Quelqu’un cueillit sur l’appui de sa fenêtre des bribes de chaux et les lança à l’animal hurlant. Phoebé qui vit ce spectacle dut sourire. Mais la maîtresse de l’hôtel en faillit gronder. Elle se montra sur un palier de pierre, en jupe courte et camisole. C’était une personne accorte et de tournure imposante ; le seul timbre de sa voix adoucit l’animal et nous engagea tous à la conversation. Elle s’établit sur le sujet de l’indisposition d’Ottimo que l’on nommait « le monsieur de la voiture ». De sorte que lorsqu’il se montra, il n’y eut qu’une voix aux cinq ou six fenêtres qui donnaient sur cette cour, pour lui demander de ses nouvelles.

-       Mais, cela va, dit-il, le mieux du monde !

-       Et son sang méridional reprenant le dessus, il esquissa, tourné vers la lune, quelques entrechats qui tassèrent son indisposition, et le rendirent aussitôt populaire … »

 

(tome 2, juillet à décembre 1895) - Issu de 100 ans de vie rurale à Dompierre en Morvan A.Monin.

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Les pompiers de 1899

Posté par francesca7 le 4 mars 2013

 

LE SERVICE DE LA POMPE A INCENDIE

Les pompiers de 1899 dans ARTISANAT FRANCAIS 220px-FeuerwehrNuernberg1661Depuis toujours, les petites communes villageoises possèdent un corps de pompiers bénévoles assurant une intervention rapide en cas de sinistre. Il y a 100 ans, son existence fut capitale car beaucoup de maisons dans le village étaient encore ouvertes de chaume…..

« La séance ouverte (du 7 mars 1895), M. le Maire expose que la subdivision de compagnie de sapeurs-pompiers de la commune de Dompierre en Morvan (21) n’a pas d’existence légale. Ce défaut d’organisation a été souvent la cause de démissions non justifiées et d’adhésions peu sérieuses. Dans ces conditions, le service de la pompe à incendie ne présente pas toutes les garanties désirables et il y aurait lieu d’organiser le corps de pompiers actuellement existant conformément au décret du 29 décembre 1875.

Le conseil,

Considérant que la question qui lui est soumise intéresse au plus haut degré la sécurité publique,

220px-Keeling-fire-engine-illustration dans Côte d'OrConsidérant d’autre part que la commune possède depuis longtemps déjà :

  1. Un matériel de secours pouvant suffire à tous les besoins ; pompe avec tous ses accessoires,
  2. Des effets de petite tenue pour au moins vingt hommes, en même temps que des effets d’équipement pour sous-officiers et caporaux,

Que tous les ans, le conseil municipal montre sa sollicitude pour le corps de pompiers en votant une indemnité de 9 F à chaque homme,

Que l’organisation légale de la subdivision n’occasionne par suite aucun surcroît de dépenses à la commune,

A l’unanimité, est d’avis que le corps de pompiers soit organisé conformément à la loi ».

Quelques années plus tar, le 5 Juin 1899,

« Le conseil,

Considérant que les effets d’habillement servant à la subdivision de pompiers sont, par suite d’un long usage, presque entièrement usés, qu’il est juste de tenir compte du dévouement des pompiers en fournissant à ce corps d’élite un uniforme digne de la mission qu’il est appelé à remplir.

A l’unanimité, décide que les quinze hommes formant la subdivision de pompiers seront pourvus d’uniformes neufs en treillis bleu (vestes, pantalons et képis)… »

Cette compagnie de sapeurs-pompiers bénévoles s’est toujours maintenue jusqu’à nos jours, avec un effectif d’environ une douzaine d’hommes. Elle constitue un groupe de « première intervention » rapidement disponible, en cas de sinistre dans la commune, et un renfort appréciable pour le centre de secours du chef-lieu de canton de PRECY SOUS THIL  (21).

Une manœuvre mensuelle assure l’entretien du matériel et la cohésion du groupe.

A l’occasion des manifestations dans le village (source à pied du 8 mai, fête d’été du mois d’août), les pompiers règlent la circulation, assurent aussi la régularité des épreuves, la  sécurité et l’ordre.

REGLEMENT DE LA COMPAGNIE

DE SAPEURS-POMPIERS

Article 1 – La compagnie de sapeurs-pompiers sera composée de quinze hommes, y compris officier, sous-officier et caporaux.

Article 2 – Pour entrer dans la compagnie, il faudra être de bonne vie et mœurs, sans distinction de taille, être robuste et d’un dévouement connu aux incendies.

Article 3 – En cas d’incendie ; chacun devra se rendre autant que possible au magasin des pompiers en casque et ceinture de manœuvre pour se munir des agrès nécessaires, il devra en même temps prévenir les membres de la compagnie qui se trouveront sur son passage afin d’accélérer les secours.

Article 4 – La compagnie aura un caissier qui sera chargé de recevoir les amendes.

Article 5 – Dans le cas où un incendie éclaterait en dehors de la commune tout pompier se trouvant dans la commune de Dompierre en Morvan doit se rendre sur le lieu de l’incendie en casque à moins d’être passible d’une amende ;

Article 6 – Cependant, si un incendie arrivait à Dompierre, il ne serait pas tenu d’avoir son casque, mais autant que possible il doit le mettre pour sa sécurité personnelle.

Article 7 – L’incendie apaisé, nul ne pourra quitte le lieu du sinistre sans la permission du chef et avant que les seaux et les autres agrès ne soient recueillis et comptés au magasin destiné à cet effet.

Article 8 – Tous les mois, on essaiera la pompe pour s’assurer si son jeu ne laisse rien à désirer ; si les boyaux n’ont pas besoin d e réparations.

Ces réunions seront l’occasion d’une parade et de dissertation sur les ressources et les besoins de la compagnie.

Article 9 – Tout pompier, qui prévenu d’un incendie soit à domicile, ou au son de caisse, aura négligé (s’il n’est absent ou malade) de se rendre sur le lieu du sinistre paiera 3 F d’amende ; en cas de récidive sera rayé du contrôle.

Article 10 – Celui qui, invité à un réunion ou à une assemblée concernant le service de la compagnie ne se sera pas rendu au lieu de la réunion fixé par le chef, sera passible pour :

-          La première fois, d’une amende de 3 F.

-          La deuxième fois, d’une amende double,

-          La troisième fois, sera rayé du contrôle.

Article 11 – Aucun motif ne pourra dispenser les membres de la compagnie de se présenter à la réunion ou assemblée, dont il est parlé à l’article 1O, excepté en cas de maladie ou d’indisposition reconnue.

Article 12 – Toute désobéissance ou insubordination envers les chefs sera jugée par l’officier commandant et, suivant la gravité, par la commission choisie à cet effet.

Article 13 – Le sous-lieutenant paiera les amendes simples, ainsi que le sergent et les caporaux ; pour les amendes doubles ces sommes seront doublées.

Article 14 – Tout pompier qui, dans une réunion ou assemblée, se portera à des voies de fait envers un autre membre de la compagnie sera immédiatement et définitivement expulsé de la compagnie.

Article 15 – Le plus profond silence doit être observé dans les réunions et défense de fumer pendant les séances.

Article 16 – Tout pompier qui aura des observations  à faire ne pourra les faire qu’après avoir demandé la parole au sous-lieutenant ou au chef qui présidera la réunion.

Article 17 – Le produit des amendes ou gratifications sera indexé tous les ans et l’emploi en sera réglé en assemblée générale.

Article 18 – Tout individu qui se présentera pour entrer dans la compagnie, ne sera reconnu pompier qu’après avoir été accepté par la majorité de la compagnie.

Article 19 – En rentrant d’un incendie, un appel sera fait et une amende sera appliquée au contrevenant.

Article 20 – Tout pompier de la compagnie n’habitant pas la commune ne pourra pas e faire remplacer et sera rayé des contrôles ;

Article 21 – En cas de décès d’un membre de la compagnie, tous les autres seront tenus d’assister à ses funérailles ou à moins passibles d’une amende comme à l’article 19. 

Article 22 – Le présent règlement est obligatoire et sera signé par tous les membres de la compagnie.

Il restera entre les mains de l’officier chef des pompiers et sera lu dans les réunions.

 les-pompiers dans HUMEUR DES ANCETRES

Issu de cent ans de vie rurale à Dompierre en Morvan (21) d’A.MONIN

 

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Foires et Marchés : La Louée de Précy

Posté par francesca7 le 4 mars 2013

 

Foires et Marchés : La Louée de Précy dans ARTISANAT FRANCAIS la-louee-300x187Pour vendre leurs produits fermiers et acheter ce dont ils ont besoin, les habitants de la commune de Dompierre en Morvan (21) se rendent régulièrement aux foires de la région : PRECY SOUS THIL ROUVRAY, SAULIEU et SEMUR en AUXOIS.

Pas question de rater une foire ! On s’y rend à pied, à cheval, en voiture ou à vélo. ‘est essentiellement une affaire d’hommes ; les femmes et les enfants sont volontiers laissés à la maison en ce 19ème siècle.

Les plus importantes, à PRECY, étaient « La Louée » en février et « La foire aux châtaignes » en novembre.

Donc, le 19 février de chaque année, se tient « La Louée » des domestiques », à PRECY. Le directeur des enfants assistés de Saulieu vient avec un certain nombre de jeunes garçons et de jeunes filles. Il installe un bureau « de placement »’ à l’ancienne mairie (salle Sainte-Auxille actuellement). Les patrons, à la recherche de domestiques, y viennent faire leur choix, se présentent au responsable, s’étendent sur un prix et signent un contrat annuel. L’argent du gage est versé au directeur qui le dépose sur un livret de Caisse d’Epargne. Le pupille ne pourra disposer de ce magot qu’après ses 21 ans révolus.

Comme il a été convenu avec le directeur, le patron doit donner à son employé de l’argent de poche chaque mois, lui laisser un jour de repos par semaine (le dimanche) et subvenir à son entretien en fournissant nourriture, vêtements, sabots, etc. Tous ces jeunes gens ne tombent pas toujours très bien…es autres domestiques et commis, non protégés par l’Assistance Publique, se tiennent sur la place et attendent qu’un employeur s’intéresse à eux. Après un marchandage plus ou moins long, on tope là. L’affaire conclue, tout le monde se retrouve au café.

 

Issu de 100 ans de vie rurale à Dompierre en Morvan A.Monin.

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A l’assassinat du Président S.CARNOT

Posté par francesca7 le 4 mars 2013

 

Portrait officiel du président Sadi Carnot.Le 24 juin 1894, à Lyon, le Président de la République française, Sadi CARNOT, est assassiné par un anarchiste….

 

« L’an 1894, le 26 juin, à 8 heures du matin, le conseil municipal de Dompierre en Morvan (21) s’est réuni d’urgence pour voter une adresse de condoléances à la famille Carnot, à l’occasion de la mort de M. le Président de la République.

Le conseil (tous présents),

Encre sous le coup de l’émotion profonde et indignée qu’a produite la mort si tragique de Monsieur le Président de la République, se fait un devoir d’exprimer à Mme Carnot, ainsi qu’à toute la famille Carnot ses témoignages de vive et respectueuse sympathie à l’occasion du deuil qui vient de la frapper si cruellement et qui a impressionné si péniblement la France entière.

Le conseil se fait aussi l’interprète des instituteurs et de la population en lui transmettant également l’expression des sentiments de regrets et de profonde douleur que la mort de M.Carnot a provoqués dans toute la commune (…)

Le conseil tient aussi à associer la commune de Dompierre aux protestations indignées qui s’élèvent de toutes parts contre le monstrueux attentat dont M. le Président de la République a été victime et au deuil général que sa mort a causé.

Pour tout le monde M. Carnot personnifiait l’honneur, la générosité, l’ordre et la paix ; les populations rurales, sans distinction de parti, avaient pour lui un profond respect à cause de son nom illustre et ses vertus civiques (….)

La municipalité croit aussi pouvoir affirmer que ce triste événement, loin d’affaiblir l’attachement des populations pour le gouvernement de la République, contribuera, au contraire, à le fortifier ».

Le 10 Juillet 1894, le conseil municipal, sur l’invitation de M. le Maire,

« Considérant que la célébration de la Fête Nationale enlèverait à notre deuil national le caractère de calme et de recueillement qu’il convient de lui conserver,

A l’unanimité,

Décide que la Fête Nationale n’aura pas lieu cette année, mais que toutefois, les édifices publics conserveront leurs drapeaux en berne.

Il décide en outre que pour rendre un nouvel hommage à la mémoire du regretté président Carnot, une somme de 20 F sera prélevée sur le crédit précédemment affecté à la Fête Nationale. Cette somme sera versée, à titre de souscription communale, entre les mains du président du Comité républicain de PRECY SOUS THIL (21 )  , qui a ouvert une souscription en vue de contribuer à l’érection d’un monument à l’ancien Président de la République ».

A l'assassinat du Président S.CARNOT dans Côte d'Or carnotLe 9 septembre 1894 (…) « en réponse aux théories subversives de certains individus et au lendemain de l’attentat de Lyon, il est bon que jusque dans les petites communes de France, on exalte les vertus et les actes des grands hommes et que leurs noms soient gravés dans tous les cœurs (…) C’est pourquoi M. Simon propose, au conseil, de remplacer les appellations insignifiantes « de Grande, d’en Bas, du Prénat » qu’ont les rues du chef-lieu de la commune (DIJON) par les noms des Pasteur, des Carnot, des Thiers, des Gambetta, des Joigneaux, qui, à des titres divers, ont honoré l’humanité, leur patrie, leur région (…)

Le conseil accepte la proposition en ce qui concerne le nom de Carnot seulement, qui désormais désignera la Grande Rue du village de Dompierre et dont le changement sera mentionné sur le plan cadastral et le plan d’alignement.

Le reste de la proposition est rejeté, la majorité considérant le peu d’importance des autres rues du chef-lieu de la commune, et craignant aussi le ridicule en allant trop loin dans la voie proposée ».

Finalement, Pasteur ne sera pas oublié non plus…

Le 14 novembre 1895, « le conseil, considérant que M.Pasteur s’est acquis par ses découvertes, son patriotisme, sa vie tout entière, de nombreux titres à la reconnaissance de tous les Français, vote sur les fonds libres en caisse, une somme de 10 Francs pour contribuer à l’érection d’un monument à Louis pasteur. Cette somme sera versée à M. le Trésorier du Comité d’initiatives d’Arbois (39).

le-petit-journal dans HUMEUR DES ANCETRES

POUR RAPPEL : le Président Sadi CARNOT est assassiné par Jéronimo Caserio le 24 Juin 1984 à Lyon. Il est inhumé au Panthéon après des funérailles nationales.

Caserio Santo Jéronimo, né en Lombardie en 1873, apprenti boulanger, devient anarchiste. Ses activités politique lui valent une condamnation puis l’exil. Le 23 juin 1894, il prend le train pour Lyon. Le 24 Juin, Sadi Carnot est en visite à Lyon, Caserio le poignarde, Sadi Carnot meut quelques heures plus tard ;

La veuve de Sadi Carnot reçoit le lendemain une photographie de Ravachol expédié par Caserio, avec cette inscription : « Il est bien vengé ».

Condamné à mort, il accueillera sa  sentence au cri de « Vive la Révolution sociale ». Il est exécuté le 15 août 1894.          

                                                                                                                                                                                

Issu de 100 ans de vie rurale à Dompierre en Morvan A.Monin.

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Propagande électorale de 1935 en campagne

Posté par francesca7 le 4 mars 2013

 

Propagande électorale de 1935 en campagne dans Côte d'Or la-propagande-electorale-178x300Traditionnellement, à chaque élection, une liste est ouverte et les habitants de la commune souhaitant faire partie du conseil municipal viennent s’y inscrire. Chaque électeur, ensuite, fait son choix de sorte que chaque liste déposée dans l’urne ne comporte que onze noms au plus. Tous les candidats ayant obtenu la majorité absolue, à l’issue du premier et du deuxième tour de scrutin, sont déclarés élus.

La lecture de près de 200 ans de registres de délibérations (1792 à 1989) montre que les Dompierrois ont jours su élire des représentants sérieux, compétents, respectueux des traditions républicaines et démocratiques. Dans le passé, la commune était pauvre, sans grandes ressources, avec des tas de besoins. Si quelquefois la population manifestait sa désapprobation et surtout son impatience, les décisions du conseil étaient inévitables et guidées par le bon sens. De nos jours, le système de rémunération des communes s’est beaucoup amélioré et la situation précaire du 19ème  siècle n’est plus. Finis l’écorçage des bois de Courcelotte ou l’abattage de quelques peupliers pour faire face à une dépense imprévue !

Voici un modèle de candidature aux élections de 1935 :

 

PROPAGANDE ELECTORALE

CHERS Concitoyens,

Sollicité par de nombreux amis, je viens poser ma candidature au scrutin de ballottage du dimanche 12 mai 1935.

Vous me connaissez tous depuis de longues années, je vis parmi vous comme employé agricole, je connais vos besoins et me crois hautement qualifié pour représenter vos intérêts au sein du conseil municipal.

Mon programme sera bref :

Néanmoins, je veux porter à votre connaissance ce que j’ai l’intention d’élaborer tout d’abord :

-       Empierrement des chemins ruraux.

-       Cylindrage, goudronnage des chemins d’intérêt communs avec trottoirs dans le village.

-       Création d’une cabine téléphonique ;

-       Adduction d’eau avec borne-fontaine.

-       Reboisement des pâtis communaux pour en augmenter le rapport.

-       Repeuplement en gibier d’une variété très productive.

-       Aaugmentation des cadres de la compagnie des sapeurs-pompiers à laquelle j’y adjoindrai un colonel. Pour y maintenir la bonne harmonie j’instituerai un banquet mensuel avec les mets les plus variés pour satisfaire les estomacs les plus délicats, de plus je doterai la compagnie d’une moto-pompe pour la lutte contre les doryphores.

 

Pour réaliser tout ce programme, je ne toucherai pas au budget communal, je ne voterai pas de centimes additionnels, je demanderai des secours à l’Etat, au Département, aux communes voisines. Je mettrai un impôt sur les célibataires, mariés et sur les pères de famille sans enfant. Avec une subvention du ministre de l’agriculture j’instituerai un concours de producteurs dont je ferai partie.

Je ferai délivrer des permis de pêche qui seront d’autant plus élevés que les besoins seront pressants.

Enfin, pour terminer, j’instituerai un syndicat d’ouvriers agricoles avec augmentation de salaire, diminution de travail, journée de huit heures, semaine anglaise, repos dominical sur toute la ligne.

Quant à mes opinions politiques, vous les connaissez, n’étant inscrit à aucun parti, je suis fermement attaché aux institutions républicaines, j’en suis un ardent défenseur, je favoriserai la petite exploitation, je lutterai contre le capitalisme et les magnats de la terre.

A dimanche donc, tous aux urnes ! pas d’abstention !

Vive la République laïque, démocratique et sociale !

VICTOR R.

-                                                                                                           Ancien combattant du 305è en temps de paix,

-                                                                                                           Membre de l’Institut conologique de France,

-                                                                                                           diplômé de l’Académie de Maison-Baude,

-                                                                                                            Créateur du syndicat des partisans du moindre effort.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : 100 ans de vie rurale à Dompierre en Morvan A.Monin.

 

 

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