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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Alise Sainte Reine et son histoire

Posté par francesca7 le 4 avril 2013

 

Alise Sainte Reine et son histoire dans Bourgogne vercingetorix-126x300Une ambiance de chasse au trésor anime ce village depuis plus d’un siècle. Photos aériennes, fouilles interminables, thèses minutieuses… rien n’a été oublié dans cette longue quête. L’enjeu est de taille car il s’agit de prouver que le site est bien celui de la célèbre bataille d’Alésia. Un honneur disputé par de nombreuses communes, mais remporté de haute lutte par Alise-Ste-Reine.

La situation : Côte d’Or (21) – 16 km au nord-est de Semur en Auxois (D954). Le site est adossé au mont Auxois, butte de 407 m aux versants abrupts, qui sépare les vallées de l’Oze et de l’Ozerain et domine la plaine des Laumes.

Le nom : Alise Ste Reine tire la première partie de son nom d’Alésia, capitale des Gaulois Mandubiens installés sur le plateau puis cité gallo-romaine. La seconde partie évoque le souvenir d’une jeune chrétienne martyrisée en cet endroit au 3ème siècle dit-on, et dont la fête, en septembre, attire les pèlerins.

Les gens : 667 Alisiens. Un jeune cultivateur d’Alise, Victor Pernet, a dirigé avec une compétence incroyable les recherches ordonnées par Napoléon III. Il était assisté par de nombreux paysans recrutés pour leur connaissance du terrain.

Comprendre le débat pour une grande défaite.

Le siège d’Alésia – Après son échec devant Gergovie, fief des Arvernes, près de Clermont-Ferrand au printemps de 52, le proconsul César bat en retrait vers le Nord, afin de rallier, près de Sens, les légions de son lieutenant Labienus. Cette jonction opérée, et alors qu’il regagnait ses bases romaines, sa route est coupée par l’armée gauloise de Vercingétorix. Malgré l’effet de surprise et l’avantage du nombre, les Gaulois subissent un cuisant échec et le chasseur devenu chassé décide de ramener ses troupes dans l’oppidum d’Alésia .

Commence alors un siège mémorable. Maniant la pelle et la pioche, l’armée de César (50 000 hommes) entoure la place d’une double ligne de tranchées, murs, palissades, tours ; la contrevallation, première ligne de fortifications, face à Alésia, doit interdire toute tentative de sortie des assiégés, la seconde, la circonvallation, tournée vers l’extérieur, est faite pour contenir les assauts de l’armée gauloise de secours.

Pendant six semaines, Vercingétorix essaie en vain de briser les lignes romaines. L’armée gauloise de secours, forte de près de 250 000 guerriers, ne parvient pas davantage à forcer le barrage et bat en retraite. Affamés les assiégés capitulent. Pour sauver ses soldats, Vercingétorix se livre à son rival. Celui-ci le fera figurer dans son « triomphe » (statue au capitole) six ans plus tard et concomitamment étrangler au fond du Tullianum, un cachot de la prison de Rome.

Une « bataille » d’érudits – L’emplacement d’Alésia a été vivement contesté sous le Second Empire par quelques érudits qui situaient le lieu du fameux combat à Alaise, village du Doubs.

Pour mettre fin à ces controverses quelque peu politiques, Napoléon III fit exécuté des fouilles autour d’Alise Sainte Reine en 1861. Ces recherches permirent de découvrir de nombreux vestiges d’ouvrages militaires attribués à l’armée de César, des ossements d’hommes et de chevaux, des armes ou débris d’armes, des meules à grain, des pièces de monnaie. L’érection, sur le plateau, au terme des fouilles en 1865, d’une statue de Vercingétorix n’a pas mis fin aux polémiques.

Des photographies aériennes et des sondages ont été effectués à l’appui de la thèse bourguignonne ; des bornes et plaques posées le long des routes qui entourent le mont Auxois signalent les endroits où ces routes recoupent des fossés reconnus par les archéologues du site comme des tranchées romaines et plus exactement comme les circonvallation et contrevallation creusées par César autour d’Alésia.

Pour découvrir le Mont Auxois : A l’Ouest du plateau, à proximité de la colossale statue en bronze de Vercingétorix, œuvre du bourguignon Millet, le panorama s’étend sur la plaine des Laumes et les sites occupés par l’armée romaine lors du siège d’Alésia ; au loin, la région de Saulieu.

Les fouilles à Alice Ste Reine : Au sommet de l’oppidum de 100 ha s’étendait une ville gallo-romaine dont la prospérité semble liée à son importante activité métallurgique. Au cours de la visite on observera sa distribution en quartiers assez distincts autour du forum. A l’Ouest, le quartier monumental regroupe le théâtre (dont le dernier état date du 1er siècle de notre ère), le centre religieux et une basilique civile. Au Nord s’étend un secteur prospère réunissant des boutiques, la grande maison de la « Cave à la Meter » équipée d’un hypocauste (système antique de chauffage par le sol) et la maison corporative des bronziers au Sud-Est le quartier des artisans présente de petites maisons, souvent accompagnées d’une cour où s’exerçait précisément l’activité artisanale au Sud-Ouest, les vestiges de la basilique mérovingienne Ste Reine, entourée seulement d’un cimetière, marquent la fin de l’occupation du plateau par la population qui s’installe dès lors à l’emplacement du village actuel.

Le Musée d’Alésia : Même conditions de visite que les fouilles (fin mars à mi novembre). Propriété de la Société des sciences de Semur en Auxois, ce musée renferme des objets découverts au cours des fouilles de la ville gallo-romaine.

Nous pouvons également y visiter :

la Fontaine Sainte Reine : On rapporte qu’une source miraculeuse aurait jailli sur le lieu où fut décapitée sainte Reine, jeune fille au teint de rose élevée dan la foi chrétienne, qui refusé d’épouser le gouverneur romain Olibrius. Jusqu’au 18ème siècle, la vertu curative de ses eaux fut renommée. Près de la fontaine, fréquentée par de nombreux pèlerins depuis le Moyen Age et encore de nos jours, une chapelle abrite une statue vénérée de la sainte (15ème siècle). L’hôpital à proximité fut créé en 1660 sur les instances de Saint Vincent de Paul.

L’Eglise Saint Léger : cette église des 7ème et 10ème siècle restaurée dans son état primitif, a été construite sur le plan des anciennes basiliques chrétiennes avec une nef couverte en charpente et une abside en cul de four. Le mur Sud est mérovingien, le mur Nord carolingien.

Le Théâtre des Roches : Il a été créé en 1945, sur le modèle des théâtres antique,s pour accueillir les représentations du Mystère de Sainte Reine.

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Légende de Bourgogne

Posté par francesca7 le 29 mars 2013

 

Des  histoires de mon village   

Le Morvan, sa forêt, sa faune sauvage, quel dur pays autrefois. Anciens prédateurs des loups, les lynx ont disparu. Les Loups également.

 Autrefois, les meutes hantaient la région. Ces petits groupes de cinq à huit marchaient à la queue leu leu, ne laissant qu’une trace. Sur les toits, la « tuile à loups » accrochée à la crête, sifflait avec le vent froid du Nord, annonçant bien souvent l’arrivée de ces animaux refoulés. Dans la maison étaient accrochées la « fourche aux loups » très meurtrière et la « rhombe » que l’on faisait tourner au bout d’une ficelle et qui émettait un bruit effrayant les loups.

 Dans sa demeure de Précy sous Thil (mon village), le père Boyard, moustache pendante, évoque sa journée de travail au bas fourneau. On extrait le minerai de fer puis, sans le laver, on le fond sur place dans de vastes fours de 1,5 à 2 mètres de haut. Quand le bois pour la chauffe ou le minerai pour la fonte s’éloignent du centre d’activité, on reconstruit une nouvelle installation plus loin. Les journées sont longues. On se repaît sur place. Justement, ce jour même, Jacob, grand ami d’Hyppolyte, s’est distingué par son féroce appétit. Un vrai Gargantua !

Voici l’histoire qu’il raconta 

Légende de Bourgogne dans Côte d'Or beuffenie-31-300x202 « Ah ah ah ! reprend le père, si jamais il devient grand comme Gargantua, notre Jacob ! … Tien, vous savez les enjambées qu’il faisait Gargentua ? Eh bien, d’un coup il allait du mont Dieu au mont Ligault. D’ailleurs, pour tout vous dire, le mont Dieu et le « Ligault » ne sont jamais que des mottes de terre tombées de ses bottes, tout comme le « Mouron ». Sans lui mes fils, vous seriez dans une plaine sans fin.

Une autre fis, Gargantua se reposé là-bas derrière. Il s’endormit la bouche ouverte et commença à ronfler. Le ciel s’assombrit. Les premiers éclairs zèbrent l’espace. Sur le coteau, un berger rassemble en hâte son troupeau. Les nuages de plus en plus épais noircissent encore la nuit. Les premières gouttes piquent l’herbe sèche. Vite, vite, un abri ! Là, une caverne ! Allez « le chien » aide-moi. Allez « mes moutons », rentrez vite vous protéger. Et il frappe le sol de sa houlette pour rythmer ses paroles. Hélas, cent fois hélas, cette grotte n’est autre que la bouche grande ouverte de notre géant. Enervé par tous ces picotements, d’un hoquet agacé, il avale brusquement tout à la fois bêtes et hommes.

A son réveil, un peu pâteux, Gargantua assoiffé fait quelques pas hésitants. S’étirant, il s’approche de la Brème, et d’une gorgée, assèche la pauvre petite rivière. Réveillé, il doit faire face à des besoins bien naturels. Et ainsi, ses spectaculaires évacuations nous créent l’étang de la Vénarde et… la Seine ! Ragaillardi, il refait deux ou trois pas. Tout va mieux à présent, ou presque, car au cinquième, la fatigue de la nuit se faisant sentir, croisant du regard une belle pierre carrée, la Pierre-Champeu, apte à former un siège idéal, il s’assoit et se repose quelques instants, ne manquant pas de laisser l’empreinte de son fessier dans la roche.

Parfois, lors de ses passages dans la région, Gargantua fait halte au moulin Cassin, près de Dompierre en Morvan. Il grignote rapidement la soupe de douze hommes et vingt livres de pain. »

Vraiment, le père Hippolyte connaît tout de Gargantua, et ce soir, devant l’âtre rougeoyant, il n’en finit pas de raconter anecdotes sur anecdotes tout en dégustant lentement sa vieille « Fine de Bourgogne« .

En son époque, la Germaine, mère du père Boyard fut une nourrice si appréciée du Morvan qu’elle finit par connaître la capitale. Quand elle fut à même d’allaiter, elle alla à Paris comme beaucoup d’autres pauvres femmes passer quelque mois pour vendre son lait aux riches bourgeois. Elles devinrent célèbres les nourrices du Morvan. Certaines accueillaient des enfants de l’assistance dans leur ferme. En 1880, 1 500 enfants surnommés les Petits Paris furent recasés en Morvan. Ah ! elle vécu à la dure notre Germaine, et sa fille ne lui ressemble guère, la blonde Jeannette.

la-dame-blanche-de-thil1-300x154 dans LEGENDES-SUPERSTITIONS Cette jeune fille, la Jeannette, gaie et jolie, qui aime danser et le fait bien. Pour la Fête Dieu, elle a déjà gagné deux fois le fromage blanc traditionnel offert par la municipalité à la meilleure danseuse. Ensuite, la lauréate offre son présent qui baigne dans de la délicieuse crème fraîche et un des pauvres du village de son choix. Quelle fierté pour Jeannette. Par contre, le jour de Carnaval, elle n’est pas plus fière que les autres filles du bourg. C’est le jour où la Beuffenie, vieille et laide fée légendaire, vient chercher son Epathie, écheveau de fil préparé par toutes les fileuses. Et gare à celles qui ne filent pas ! La Beuffenie les emporte pour toujours avec elle.

 Tout la région connaît la Beuffenie (ou Boefnie). Elle préside le sabbat, dit-on. Dans le ravin de la Gallafre, on entend le bruit de ses fêtes. Si vous osez vous y aventurer, vous y trouverez de bien étranges pierres sculptées qui ne sont autres que… son siège, sa marmite, son lit… etc. qu’elle changea en roches le jour de son départ. Mais prenez garde de ne pas vous faire prendre par la nuit sans avoir dans votre sac un peu de pain et de sel pour vous protéger des maléfices, faute de quoi, on ne vous reverra jamais.

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L’histoire des sorcières de Mâlain

Posté par francesca7 le 29 mars 2013

 

La fête des sorcières de mâlain.. (Côte d’Or 21)

L’histoire raconte:

L'histoire des sorcières de Mâlain dans Côte d'Or sorcieresLoin des fables ancestrales, si Mâlain fête de nos jours ses sorcières, c’est qu’en 1644 le procès que firent les villageois à quelques femmes et hommes, est de triste mémoire.

A Mâlain, tout commence déjà par une légende qu’on évoque depuis la nuit des temps.

Cérès, déesse antique de la fertilité, cherchait désespérément sa fille disparue depuis des lunes et des lunes. Au hasard de ses pérégrinations, son chemin croisa celui d’Aloîs, un enfant du pays à la grâce et au charme troublant.

Celui-ci, connaissant la région comme personne, entraîna Cérès jusqu’à l’entrée d’une cavité située sous la colline de Mâlain.

« Voici l’entrée de l’enfer, où Pluton a enfermé ta fille » avoua-t-il à Cérès.

Voilà ce que la mémoire populaire retint de cette légende païenne: L’antre du démon était situé sous la colline de Mâlain, là ou se trouve le château à présent.

De nos jours encore on nomme cette cavité » le trou de diable ».

Mais au Moyen-Âge, curieusement, cette légende ne semble pas effrayer les bergers qui font de cette cavité une bergerie aménagée. L’année 1640 est particulièrement ardue pour les habitants de Mâlain. Pluies, gelées, et grêles viennent à bout des potagers, vergers et donc des fruits et légumes des paysans. La disette menace et en ces temps obscurs, il est facile d’attribuer cette malchance météorologique à des preuves d’existence du diable et de ses condisciples. On cherche alors des coupables et on s’en prend à quelques femmes et hommes sous des prétextes fallacieux.

Comme souvent à cette époque, les villageois décident de faire justice eux-mêmes. En fait de justice , il s’agirait plutôt d’une pantomime parodiant celle-ci. On garrotte les supposés sorcières et sorciers, on les emmène au bord de l’ouche à hauteur de Pont-de-Pany. Les pouces attachés aux gros doigts de pieds, ils sont jetés à l’eau.

Ceux qui s’enfoncèrent dans l’eau furent reconnus innocents mais décédèrent dans d’atroces souffrances. Ceux qui surnagèrent, malgré les coups de fourche, furent jugés coupables. Ultime ignorance, une femme qui plaignit chrétiennement le supplice de ces pauvres gens fut lapidée par la foule et, dit-on, enterrée sous une pierre. La justice des lieux jugea une dizaine de ces pauvres gens. Et ceux qui réussirent à surnager furent condamnés a être pendus puis leurs corps brûlés. Peine heureusement levée par le Tribunal de Dijon qui gracia ces pauvres hères. Mais le mal était fait et la suspicion demeura envers ces personnes pendants de longues décennies, et leur descendants eurent toutes les peines du monde à s’intégrer.

Voilà pourquoi de nos jours on peut assister une fois tous les deux ans à la fête des sorcières à Mâlain. Les villageois expient ainsi leur fautes en fêtant celles qui furent jugées coupables il y a fort longtemps.

 C’est ainsi que tous les deux ans nous fêtons ensemble ce festival!!!

Mâlain, ce petit village situé en Bourgogne, est depuis fort longtemps le théâtre d’étranges histoires. Dès le moyen-âge, en 1640 exactement, il est le témoin de plusieurs procès en sorcellerie lors desquels, les accusateurs capturaient de prétendu sorcier, leur attachaient les pouces avec les orteils et les jetaient ensuite dans la rivière.

Comme on peut le deviner la plupart des accusés coulaient à pic, lorsque c’était le cas les juges affirmaient alors que ces pauvres gens ne possédaient en réalité aucun pouvoir surnaturel et les déclaraient innocents. Mais il arrivait aussi parfois que certains des prisonniers parvenaient à remonter à la surface, pour les habitants il n’y avait alors plus de doute possible, ils étaient sûrs que ces êtres étaient la source de tous leurs malheurs et les forçaient à couler à coup de fourche.

Ainsi leur famille et leurs descendants, considérez comme infâmes par les villageois, subirent ensuite et jusqu’à il y a peu temps encore, de lourdes persécutions. D’ailleurs il existe encore aujourd’hui dans ce village des familles dont on dit que les membres sont les descendants de ces sorciers.

Même si cette histoire est des plus sinistres il n’en est rien comparée à la légende de ville qui prétend qu’autrefois vivait dans ce village, une jeune et jolie jeune fille blonde prénommée Mâlain, qui était aimée de tous les habitants. Malheureusement ceux-ci n’ont pu rien faire et restèrent stupéfaits lorsqu’un jour un homme noir vint l’enlevé et l’emmena avec lui dans l’antre des enfers. Bizarrement on trouve encore aujourd’hui, situé en contrebas du château de la ville, une grotte que les villageois de l’époque prétendaient qu’elle était l’accès direct aux enfers et qui fut ensuite appelée le trou du diable.

Mais le plus étonnant dans l’histoire de ce village est qu’il était habité, il y a peu de temps encore par 666 habitants. Et comme chacun le sait, 666 est considéré comme le nombre du Diable. Enfin c’est ce qui est dit dans la Bible, plus précisément dans le chapitre 13, verset 18, du livre de l’Apocalypse. 666 y est décrit comme le nombre représentant l’imperfection totale ou le mal absolu, mais il serait également l’incarnation d’un homme ayant vraiment existé, mais dont on ne connait pas réellement l’identité.

Certains ont proposé Néron, ce cruel empereur romain tristement célèbre pour ces persécutions envers les chrétiens. Il paraitrait, selon une science ésotérique qui consiste à associer des lettres avec des chiffres, que l’on obtiendrait pour le nom de Néron le chiffre 666. D’autres prétendent que l’addition des lettres de Lucifer donnerait également 666.

Il n’en fallait pas plus pour que certaines personnes y voient la preuve indiscutable du lien qui existerait entre ce nombre et le Diable lui-même. Le diable, cet ange déchu et maître des enfers qui possède beaucoup de noms différents y compris celui de Malin.

Malin, Mâlain, la ressemblance de ces deux noms est-elle une simple coïncidence ou un avertissement ? La ville de Mâlain serait-elle réellement la porte qui mène aux enfers ? Actuellement personne ne peut le dire, même pas les habitants de ce petit village. Chacun est donc libre de pouvoir se forger sa propre opinion.

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A Villers la Faye en Côte d’Or

Posté par francesca7 le 21 mars 2013

 A Villers la Faye en Côte d'Or dans Côte d'Or lafaye

C’est au cœur de la Bourgogne, à quelques kilomètres de Beaune et du célèbre village de Nuits-Saint-Georges, que la Tonnellerie Meyrieux a été créée en 1991, par Daniel Meyrieux. Familiale, dynamique et artisanale, la Tonnellerie Meyrieux perpétue le savoir-faire unique des tonnelleries  bourguignonnes à travers des fûts de caractère et de qualité. 

En 2010, la Tonnellerie Meyrieux rejoint la holding JLS-Investissements (dirigée par Jean-Luc Sylvain), se restructure et se modernise afin d’être encore plus efficace. Elle renforce ainsi son prestige, tout en étant assurée de demeurer un établissement artisanal qui respectera ses origines. JLS Investissements et la Tonnellerie Meyrieux partagent des valeurs humaines de confiance, d’authenticité et de générosité. Elles sont toutes deux animées d’une volonté commune de progresser et d’améliorer sans cesse la qualité de leurs produits en alliant tradition et modernité. 

Désormais, la tonnellerie Meyrieux réalise quelques 3 000 fûts par an et veut s’imposer comme une référence des tonnelleries bourguignonnes.

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LE SAVOIR FAIRE

La sélection du bois : Le bois, matière première du tonnelier, est un matériau noble et prestigieux. Nos bois proviennent exclusivement de chênes des forêts françaises qui bénéficient d’une renommée mondiale. Les forêts de Tronçais, de Bercé, de Bertranges, de Fontainebleau, de Compiègne, de Haguenau, de Bitche, etc., dans lesquelles nous nous approvisionnons, sont des forêts domaniales qui sont toutes gérées par l’ONF selon des critères de développement durable.

Chez Meyrieux, la sélection de nos bois se fait selon un processus rigoureux, identique, année après année. Nous avons choisi nos fournisseurs pour leur professionnalisme, leur sérieux et leur capacité à se montrer réguliers dans leurs approvisionnements. Un cahier des charges a été mis en place pour permettre une meilleure sélection des merrains. Au cours des années, des liens étroits de confiance sont venus renforcer la relation entre la Tonnellerie Meyrieux et son réseau de merrandiers. Ainsi, nos fournisseurs connaissent mieux nos exigences et nos critères de sélection des bois.

Dès l’arrivée des merrains à la tonnellerie, une procédure de traçabilité est mise en place pour que l’origine du bois reste identifiable à chaque étape de la fabrication, afin d’exercer un contrôle maximum sur notre matière première.

Le séchage en clair : Une fois arrivés à la Tonnellerie, les merrains sont dépilés et contrôlés visuellement. Puis, ils sont empilés traditionnellement en cheminée pour un séchage en clair. Ce procédé de séchage du bois est unique et assure un séchage homogène, optimal et naturel à l’air libre pour chacune des douelles. 

D’une durée minimale de 24 mois, ce procédé permet à chaque douelle de bénéficier d’une exposition régulière aux éléments naturels qui vont « laver » le bois des excès tanniques et des fragrances amères et âpres qu’il contient naturellement. Ainsi, le séchage en clair permet au bois d’arriver à maturation et de s’affiner au maximum. 

Malgré les avantages indéniables de ce procédé, il n’est quasiment plus utilisé en raison du temps et de l’espace qu’il requiert.

La chauffe : Nos chauffes, réalisées sur un lit de charbon avec une flamme au ralenti, sont traditionnellement lentes et pénétrantes afin de révéler les arômes subtils du bois. 

Fort de son expérience, la Tonnellerie Meyrieux a développé des chauffes uniques, toutes particulièrement adaptées à des types de bois spécifiques et à différents cépages.

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ACTUALITÉS chez Meyrieux

Les 9 et 10 Février dernier s’est déroulé à Turin « Le Loro Maesta », forme de dégustation croisée de grands crus de …EN SAVOIR +

Plus de 1 000 visiteurs sont venus découvrir les quelques 200 vignerons – principalement Bourguignons qui présentaient leurs vins le 30 …EN SAVOIR +

Toute l’équipe de la Tonnellerie Meyrieux vous souhaite d’heureuses fêtes de fin d’année.EN SAVOIR +

Le célèbre restaurant Italien de Beaune organise la 5ème édition de sa Saint-Vincent. Prenez rendez-vous le 30 janvier, de 18h à Minuit …EN SAVOIR +

Meyrieux soutient la dégustation « Au PInot Noir », organisée le 12 décembre 2012.EN SAVOIR +

Venez nous rejoindre sur notre stand n°3202 – hall 1, allée E, les 27, 28 et 29 Novembre 2012, à l’occasion du salon Vinitech de …EN SAVOIR +

Pour cette saison 2012-2013, la Tonnellerie Meyrieux sponsorise l’équipe de rugby OCCM des Maranges. Bonne saison à eux !EN SAVOIR +

Le Samedi 17 Novembre 2012, de 17h30 à 22h, soyez nombreux à venir nous rejoindre pour l’événement phare du Domaine Boyer-Martenot …EN SAVOIR +

La Tonnellerie Meyrieux sera présente au SIMEI du 22 au 26 Novembre 2011. Retrouvez-nous sur notre stand. EN SAVOIR +

Lundi 14 novembre 2011, de 15h30 à 21h, la Tonnellerie Meyrieux soutient la dégustation organisée par l’Equipe au Pinot Noir, …EN SAVOIR +

« Début de campagne enthousiasmante en Australie, avec des résultats de dégustation prometteurs », souligne Darren Lange, agent de la T …EN SAVOIR +

TONNELLERIE MEYRIEUX
21700 VILLERS-LA-FAYE 
FRANCE 

LATITUDE NORD 47 109 03 
LONGITUDE EST 4 87 282 

TEL: +33 3 80 62 99 89 
FAX: +33 3 80 62 70 27 
EMAIL: MAIL@TONNELLERIEMEYRIEUX.COM

 

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Histoire de la petite ville de Saulieu

Posté par francesca7 le 21 mars 2013

 Histoire de la petite ville de Saulieu dans Côte d'Or saulieu-carte-du-pays

 

Le nom de Saulieu (sans patronyme connu) est issu de la ville de Saulieu en Bourgogne (21). L’ajout du nom de terre de La Chomonerie (olim la Chomonerie à Lurcy-le-Bourg, Nièvre) date du XVIIIe siècle. Une branche aînée, subsistante ne le porte plus à l’état civil.

Si la filiation de cette famille n’est parfaitement connue que depuis le début du XVIe siècle, le nom est cité dès le XIIe siècle.

Avant le XVIe siècle, des familles portant le nom de Saulieu se succèdent : les vicomtes de la ville, vassaux des évêques d’Autun s’éteignent au XIIIe siècle, tandis qu’une autre branche semble avoir déjà quitté le Morvan. Hugues de Saulieu est ainsi l’un des premiers bailli de Bourgogne (bailli de Langres et de Champlitte). Il faut ensuite attendre la fin du XIVe siècle pour retrouver à Autun un juriste dont la descendance a donné au XVe siècle des spécialistes du droit. Ils ont successivement servit la Maison de Chalon-Arlay, princes d’Orange, puis les ducs de Bourgogne. Si leur ascension à cette époque se traduit par des mariages de plus en plus fameux (l’on passe d’alliances avec des grands bourgeois de Besançon, à des familles féodales comme les familles de Chalon et des Beaux), on perd subitement leur trace vers 1450.

Les Saulieu ont donné de nombreux personnages marquants depuis le XVIe siècle et notamment un contrôleur des armées du Roi, des échevins de Nevers et un contrôleur des finances de cette même ville, des bourgeois de Paris, deux receveurs des tailles du Nivernais, un page du Roi, des officiers,des chevaliers de différents ordres (Mont-Carmel et Saint-lazare, Saint-Louis, Ordre du Lys et de la Légion d’honneur). Par ailleurs, quatre générations successives ont occupé la fonction de maire de Lurcy-le-Bourg (Nièvre), leur commune d’origine.

Cette famille maintenue noble en 1702 a fourni à au moins quatre reprises des preuves de sa noblesse (1667, 1702, 1756, 1765). Elle a comparu en 1789 dans l’ordre de la noblesse du bailliage du Nivernais. Plusieurs générations n’ont pas craint de prendre des qualificatifs de bourgeoisie dans le cadre de l’exercice d’activités commerciales, ce qui illustre bien la complexité de la société de l’Ancien Régime, beaucoup moins strictement cloisonnée qu’on ne le pense parfois.

Plusieurs des représentants ont portés sous l’Ancien Régime le titre de chevalier et ses représentants actuels portent habituellement ceux de comte (courtoisie, branche ainée) et vicomte (courtoisie, branche cadette)

La Maison de Saulieu est composée de trois branches. Les comtes de Saulieu, Les vicomtes de Saulieu de La Chomonerie et les vicomtes de Saulieu O’Toole (courtoisie). Guillaume, comte de Saulieu est le chef de famille depuis le décès de son père : Jacques, comte de Saulieu. François, vicomte de Saulieu de La Chomonerie a fondé le journal Les Routiers en 1934 et en 1935 la chaîne des Relais Routiers. Le journal est dirigé depuis 2002 par son petit fils Laurent de Saulieu O’Toole succédant à son père Patrice de Saulieu O’Toole. La famille de Saulieu est décorée de l’ordre de Cincinnati pour son aide apportée à l’armée américaine lors de la guerre d’indépendance des États-Unis, comme la Bataille des Saintes aux côtés du comte de Rochambeau et dumarquis de La Fayette. Jacques Amable, vicomte de Saulieu de La Chomonerie est co auteur avec Jean de Vaulchier et Jean de Bodinat de l’Armorial de l’ANF. Armorial de référence pour l’héraldique français. Les vicomtes Jacques Amable et Patrice de Saulieu ont publiés de 1962 à 1965 un journal mondain : La gazette du Monde et de la Ville.

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Propriétés de famille

  • Miré, Propriété du vicomte et de la vicomtesse de Saulieu de La Chomonerie
  • Grand-Rullecourt, Propriété du vicomte de Saulieu O’Toole
  • Le Moulin Barry, Propriété des vicomtes Bertrand et Thierry de Saulieu de La Chomonerie
  • Pommera, Propriété du vicomte Laurent de Saulieu O’Toole
  • Lurcy, Propriété du comte de Saulieu
  • La Roche, Propriété de Monsieur Jean-Paul Mornet
  • Vicomte de Saulieu de La Chomonerie . Actuel : Jacques Amable de Saulieu de La Chomonerie
  • Vicomte de Saulieu O’Toole. Actuel : Patrice de Saulieu O’Toole
  • Noms de Famille : Sur la demande du vicomte Patrice de Saulieu est ajouté au nom de Saulieu le nom O’Toole. O’Toole, nom de Jeune fille de La vicomtesse François de Saulieu.

Titres : Comte de Saulieu. Actuel : Guillaume de Saulieu

 

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Image de François, vicomte de Saulieu de La Chomonerie  

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Loups et Sangliers des bois au 19ème siècle

Posté par francesca7 le 20 mars 2013

 


La commune de Dompierre en Morvan (21) ne possède que quelques hectares de bois communaux, exclusivement réservés aux affouagistes du hameau de Courcelotte, réputé pour être le plus pauvre de l’ensemble. Toutefois, le massif forestier couvrant les communes voisines de part et d’autre de la vallée de l’Argentalet est important. S’ils ne cachent plus aujourd’hui que quelques renards et sangliers, ces bois étaient autrefois hantés par les loups, mais aussi on pouvait y voir les huttes rassurantes de charbonniers.

Les loups, avec leur mauvaise réputation, répandaient la terreur chez les enfants du 19ème siècle, bien qu’ils ne s’attaquassent pas aux humains. La nuit, les habitants devaient garder les troupeaux de moutons ou de caches afin qu’ils ne fussent pas attaquées par une meute de loups. Comme ce jeune garçon d ‘une dizaine d’années, terrorisé, qui passa quelques nuits sur le dos de l’un de ses bœufs…

Ou encoure ce « violoneux » rentrant de noce la nuit à travers vois, qui dut, chemin faisant, jouer sans arrêt de son instrument, suivi qu’il était par une horde… Les loups ont été définitivement délogés de nos forêts lors de la création de la ligne de chemin de fer Saulieu-Avallon, via La Roche en Brenil (21), à partir de 1878.

Les sangliers, quant à eux, c’est pendant la guerre, en janvier 1918 « dans une battue particulière, qu’un sanglier, du poids de 42 kg, a été abattu près du bois des Battées, par M.D. accompagné de plusieurs poilus en permission. Chasseurs, profitez du temps de neige pour faire une rafle de sangliers qui, la belle saison revenus, recommenceraient leurs méfaits. D’ailleurs, un plat de venaison fait toujours plaisir et les primes à toucher ne sont pas non plus à dédaigner ».

Le 10 août 1919, « M. le Maire expose au conseil que la destruction des sangliers est devenue, faute d’être poursuivie avec méthode et persistance, une question d’intérêt primordial pour l’agriculture, et il invente l’assemblée à demander à l’autorité supérieure de prendre des mesures urgentes pour faciliter la destruction de ces animaux.

Le conseil,

Loups et Sangliers des bois au 19ème siècle dans Côte d'Or sanglierConsidérant que les sangliers pullulent dans notre région et notamment sur le territoire de notre commune, cependant peu boisé, mais limitrophe des importantes forêts dites de « Romeneau et Gifer » situées sur La Roche en Brenil (21), dans lesquelles les bêtes sauvages vivent et se multiplient en toute tranquillité .. ;

Considérant qu’il n’est pas rare de voir ces animaux, isolés, le plus souvent par bandes, parcourir nos champs en plein jour, sans se hâter, choisissant leur nourriture ;

Considérant que les céréales, surtout dans le voisinage des bois dont il s’agit, ont été presque anéanties, et que les pommes de terre et le sarrasin, déjà sérieusement endommagés, subiront le même sort si de promptes et énergiques mesures ne sont prises dans le plus bref délai ; (…)

Prie M. le préfet de vouloir bien autoriser, sinon ordonner l’organisation de nombreuses battues, non seulement sur le territoire de Dompierre, mais aussi, si possible, dans les forêts contiguës à notre territoire et situées sur la commune de La Roche en Brenil et de Lacour d’Arcenay ».

 

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Château d’Ancy le Franc

Posté par francesca7 le 20 mars 2013

 

Son allure extérieure simple presque austère, ne laisse pas prévoir le décor raffiné de la cour intérieure : situé sur les bords de l’Armaçon et du canal de Bourgogne ce superbe palais Renaissance reste, en dépit de maints aléas, une des belles demeures de la région.

La situation : dans l’Yonne (89), 18 km au Sud Est de Tonnerre par la D 905. 28 km au Nord-Est de Montbard (21) par D905)

Les gens : en juillet 1999, le palais a été acquis par un riche mécène américain M.Stephen Roy, grand amateur de l’art Renaissance (le mot est d’actualité), qui lance aussitôt une grande campagne de restauration.

Histoire d’Un palais au bois dormant –  Antoine III de Clermont, gouverneur du Dauphiné et grand maître des Eaux et Forêts, époux d’Anne Françoise de Poitiers, soeur de la célèbre Diane, le fit construire en 1546 sur les plans de Sébastien Serlio. Le talent de cet architecte bolonais, venu à la cour de François 1er joua un grand rôle dans l’introduction des principes de la Renaissance italienne en France. Les travaux seront terminés 50 ans plus tard par Du Cerceau.

En 1684, le domaine fut vendu à Louvois et conservé par ses descendants. Au milieu du siècle dernier, la famille de Clermont-Thonnerre en redevint propriétaire ; à la mort du dernier duc (1940, le château d’Ancy le Franc revint à ses neveux, le s princes de Mérode. En 1980, la propriété indivise est cédée et l’opulent mobilier vendu aux enchères. Depuis 1985, le château a vécu une période noire de quasi abandon avant son rachat en 1999.

Les extérieurs : Le château, formé par 4 ailes en apparence identiques reliées par des pavillons d’angle (type inspiré de Bramante), constitue un ensemble carré d’une parfaite homogénéité. Les douves, comblées il y a plus de deux siècles, seront restituées.  Cette architecture est le premier modèle de la Renaissance classique en France. Le vaste quadrilatère a ici l’ampleur d’un véritable palais ; les côtés Nord et Sud comportent une longue galerie ouvrant par trois arcades. Serlio y utilise la travée rythmique (alternance d’arcade et de niche, créant un temps fort entre deux temps faibles).

En intérieur : La somptueuse décoration murale intérieure exécutée en plusieurs campagnes dans la moitié du 16ème siècle, fut confiée à des artistes régionaux mais aussi aux élèves de Primatice, et de Nicolo del l’Abbate (seconde école de Fontainebleau). Les rares pièces du mobiliser initial du palais ne donnent qu’une idée lointaine du luxe de l’époque et de l’harmonie d’ensemble.

 Au rez-de-chaussée ; il abrite la salle de Diane (Diane surprise au bain par Actéon), dont les voûtes d’inspiration italienne, datent de 1578, et de l’autre côté de la cour, les monumentales cuisines.

Au premier étage, à partir de l’aile Sud, on découvre successivement : la Chapelle Ste Cécile, restaurée en 1860, elle est établie sur deux niveaux et voûtée en berceau. Les peintures en trompe l’œil sont l’œuvre d’André Ménassier, artiste Bourguignon.

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image issu du site : http://www.chateau-ancy.com/fr/index.php?page=salles 

L’imposante salle des Gardes (200 m²) a été décorée spécialement pour Henri III qui, pour des raisons familiales, ne séjournera jamais au château. Face à la grande cheminée, portrait en pied du maréchal Gaspard de Clermont-Tonnerre (1759) par Aved. Après la galerie de Pharsale et la chambre des Fleurs, la chambre des Arts expose un rare cabinet italien du 16ème siècle à décor de marqueterie. Les murs de la chambre de Judith sont ornés de neuf tableaux de très belle qualité (fin 16ème siècle) racontant l’histoire de Judith.

Si Judith est ici représentés sous les traits de Diane de Poitiers, Holopherne reprend ceux de François 1er. Le cabinet du Pastor Fido1  est lambrissé de chêne, sculpté, magnifique plafond à caissons Renaissance. La bibliothèque, riche de 3 000 volumes, puis la galerie des sacrifices mènent au salon Louvois (ancienne chambre du Roi dans laquelle Louis XIV a dormi le 21 juin 1674).

 ———

Pastor Fido : les cènes peintes en haut des murs du cabinet son tirées d’une tragicomédie de Guarini (1590), elle-même inspirée du drame pastoral du Tasse, Aminta. Le thème en est d’un oracle arcadien devant mettre fin au traditionnel sacrifice d’un jeune homme à Diane (toujours elles) grâce à un  « berger fidèle ».

 

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Le château de Posanges

Posté par francesca7 le 20 mars 2013

 

Le château de Posanges dans CHATEAUX DE FRANCE le_chateau_de_posanges

Depuis la Révolution, le château de Posanges a successivement appartenu aux familles Thenadev, Lestre et Lanibert. Acheté 6,000 francs en 1810 par un membre de la famille Lestre, il était encore évalué 6,000 francs dans le partage de sa succession en 1837. 11 y a déjà quelques années que M. le docteur Lacoste, maire de Vitteaux, est devenu propriétaire de cette belle ruine; entre de telles mains la conservation en est aussi assurée (possible. Mais qui peut répondre de l’avenir? Pour ne rien laisser au hasard, il m’a semblé utile de faire précéder mon étude sur les seigneurs de Posanges, d’une description complète du château. J’ai ainsi mêlé « archéologie à l’histoire, me souvenant du conseil de M. de Caumont, qui, dans un livre devenu classique, conjure ses confrères (l’explorer et de décrire les monuments civils et militaires du moyen âge plus particulièrement que tous les autres, parce qu’ils sont aussi plus que tous les autres exposés à la destruction.

A quelques kilomètres de Vitteaux , la route départementale qui mène de cette ville à la station des Laumes traverse le petit village de Posanges ‘, dont les maisons couvertes de chaume ou écrasées sous de lourds toits de lave, se divisent en deux groupes principaux, les unes étagées, à droite de la route, sur un coteau pierreux, les autres baignées, pour ainsi dire. Par les eaux quelquefois terribles de la Brenne . Sur la rive droite de cette rivière et à une distance à peu près égale des collines qui en dessinent le bassin, on remarque les ruines assez bien conservées (l’un manoir féodal qui passe à juste titre pour un des spécimens les plus remarquables de l’architecture militaire bourguignonne au 15ème  siècle.

La grande féodalité avait choisi, pour y percher ses nids d’aigle, les collines abruptes et les crêtes les plus escarpées des montagnes.

On trouve encore en Bourgogne quelques vestiges des grandes citadelles de cette première époque. Elles étaient toutes situées sur les hauteurs. Témoins Saulx-le-Duc ‘, ce nid à rat.. comme disait Henri IV; Mont-St-Jean, qui balança au X1Ve siècle la puissance des ducs de Bourgogne; Thil, dont les écorcheurs s’emparèrent en 1366 ; Charny; Salmaise, ancienne châtellenie ducale; Sombernon ‘, Montbard , Semurr ‘, et un grand nombre d’autres moins importantes.

La chronique rapporte qu’un seigneur de Vergy, ambassadeur en Espagne, disait au roi que bat le  foin de la Castille ne rempli pas les fossés. Des ravins escarpés, de profondes vallées, de hautes assises de rochers formaient la défense naturelle de ces forteresses, qu’une double ou triple enceinte et un système savamment combiné de tours, (le courtines, de tranchées pratiquées dans le roc aux endroits les plus accessibles, achevaient (le rendre imprenables. Dans quelques provinces reculées et essentiellement montagneuses, ce genre de constructions militaires survécut aux temps féodaux proprement dits. On pourrait citer sur les pics basaltiques des Cévennes, dans les montagnes de l’Auvergne, aux premiers plans des Alpes dauphinoises, un grand nombre de ces châteaux que la Révolution trouva encore habités et à peu près intacts. Forcés et pillés par les Suédois de Gustave-Adolphe dans leur course rapide à travers l’Alsace, ce fut seulement sous les coups des généraux de Louis XIV que tombèrent les vieux burgs de la chaîne des Vosges.

 En Bourgogne il n’en fut pas ainsi. Nos dues, modelant leur politique sur celle des rois de France, s’attaquèrent de bonne heure aux grandes maisons féodales qui, issues pour la plupart des anciens (dues ou comtes bénéficiaires, s’étaient partagé aux Xe et X1C siècles, lit du pays. A la fin du XIVe siècle, ces familles quasi souveraines ont presque toutes disparu; les unes se sont éteintes ; d’autres ont émigré ; celles qui subsistent encore et n’ont pas quitté le sol bourguignon, abandonnent peu à peu les sauvages retraites de leurs montagnes. On les voit affluer à la cour des ducs de la seconde race et se construire de somptueux hôtels dans les grandes villes de la province.

posanges-225x300 dans Côte d'OrParmi les châteaux de ces vieilles races éteintes ou amoindries, il en est un certain nombre qui, par achat, confiscation ou alliance, sont entrés dans le domaine ducal. Ils seront désormais gouvernés par de simples châtelains aux gages du souverain, ou bien les ducs les emploieront, SOUS le nom de domaines engagés, et avec les vastes terres de leur dépendance, à récompenser les loyaux services de leurs officiers. Au point de vue militaire, ces châteaux ainsi réduits ne sont plus une puissance; on se borne à ne les point laisser tomber en ruines, mais voilà tout. Quant à ceux qui ont échappé à ces premières tentatives de centralisation, leur importance disparaît bientôt avec la grande féodalité qui se meurt.

Le château de Posanges affecte la forme d’un rectangle légèrement allongé du nord-est au sud-ouest , et enfermé entre quatre murailles ou courtines d’égale hauteur et parfaitement parallèles.

Percées de rares et étroites meurtrières et, sur la face sud—ouest, de trois larges fenêtres à embrasures évasées, ces courtines sont commandées aux quatre angles par autant de tours rondes. Il y a quelque différence, mais peu sensible, dans les dimensions de ces tours, dont la décoration consiste en un simple cordon peu saillant courant à la moitié ou aux deux tiers de la hauteur. Trois d’entre elles sont encore surmontées de leurs toits coniques, qui reposent, non pas sur des créneaux, connue il se voit le plus souvent, mais sur de simples corniches. Celui de la quatrième est entièrement rasé. Les fossés larges et profonds sont aujourd’hui à sec et ont perdu, sur la plus grande partie de leur parcours, le revêtement en maçonnerie qui devait sans doute en consolider la contrescarpe. Une simple dérivation des eaux de la Brenne les rendrait aisément à leur première destination.

A Posanges, ce qui frappe tout d’abord, c’est le parfait état de conservation de l’édifice. Les matériaux étaient excellents, l’appareil irréprochable, de telle sorte que le temps n’a pu entamer ses épaisses et solides murailles. Le premier coup d’oeil vous jette dans une complète illusion. Si quelques groseilliers sauvages ne surgissaient çà et là au sommet des remparts ou que de gracieuses touffes (le pariétaires ne fussent suspendues aux linteaux des fenêtres, à coup sûr oit croirait cette féodale demeure encore habitée par ses nobles hôtes et les meurtrières dont elle percée toutes prêtes à vomir la mitraille.

La façade principale n son aspect au nord-est. La grande porte à cintre surbaissé qui la divise en deux parties égales est la seule qui donne accès dans la place. Elle était précédée d’un pont-levis dont les étroites rainures sont encore visibles. A gauche s’ouvre la poterne ou guichet autrefois destiné aux piétons, et au-dessus du cintre ou remarque une niche avec tin cartouche sculpté et cette inscription :

AD MAJOREM — 1715 — DE! GLORIAM

Les chambres des étages supérieurs sont uniformément rondes ou à pans coupés, et éclairées par une ou deux fenêtres étroites avec bancs de pierre dans l’embrasure. Partout les traverses des plafonds sont visibles.

Çà et là on remarque des meurtrières ouvertes sur la campagne. Enfin chaque pièce a sa cheminée, une de ces cheminées façon 15ème siècle, dont le manteau repose sur de minces colonnettes engagées à hase prismatique. Ici encore la décoration est très simple. Point de sculptures, à part quelques écussons sur la tablette des cheminées j’ai relevé celui des Dubois de Posanges et celui de Bourgogne moderne, dont les quartiers ont été maladroitement intervertis.

On accède aux divers étages de chacune des tours de la façade par un escalier à vis percé alternativement de meurtrières et de petites fenêtres carrées, et se terminant à la hauteur des combles par un lanternon en bois. De là le regard embrasse l’ensemble du château. Avant de redescendre, le visiteur aura soin (le donner un coup d’oeil aux charpentes ; c’est surtout dans la grosse tour du sud-ouest qu’on en peut admirer l’élégante disposition, la hardiesse ingénieuse et le parfait échantillonnage. Elles ont leurs analogues dans les tours du vieux château de Semur.

Un chemin de ronde sans parapet intérieur – l’extérieur est en partie démoli, – régne au sommet des remparts sur trois côtés du rectangle et joint les quatre tours entre elles, Des deux tours (du sud-ouest, il n’y en a qu’une, avons-nous (lit, qui soit restée intacte. C’est celle de gauche. Mais aussi c’est la plus remarquable et par la solidité de son appareil et par l’ampleur de ses proportions

Je n’étais pas seul dans ma visite aux ruines de Posanges. J’avais pour compagnon un ami, archéologue presqu’aussi novice mais  moins zélé que moi, et nous nous proposions de terminer par l’église notre petit voyage d’exploration, d’autant plus qu’on nous y avait signalé l’existence d’une tombe dont nous désirions relever l’estampage. Pour quiconque se pique tant soit peu d’archéologie, la moindre église de campagne n’a-t-elle pas d’ailleurs son importance? C’est entre le donjon et le clocher que, pour la plupart de nos villages, s’est déroulé le modeste drame de leurs annales et, à défaut de documents écrits toujours rares, quelquefois introuvables, on est bien souvent réduit à demander à ces vieilles pierres, témoins véridiques des siècles écoulés, le secret de leur histoire. Malheureusement l’église de Posanges n’est pas ancienne et l’on ne saurait rien imaginer de plus rustique. C’est un bâtiment rectangulaire, bas, écrasé, sans architecture et sans clocher, quelque chose comme un mot d’un peu moins vulgaire qu’une grange. Elle est située entre la Brenne et les fossés du château, à deux pas de la maison Commune qui se dresse à ses côtés, comme une puissance nouvelle, toute fière de ses deux étages et de son irréprochable badigeon. On l’a  construite il y a une cinquantaine d’années sur l’emplacement (l’une église qui menaçait ruine et qui remontait au 15ème siècle. C’est ce qui résulte de l’inscription suivante en belle minuscule gothique provenant di, l’ancienne église et aujourd’hui encastrée dans une embrasure de fenêtre

CESTE EGLE, FVT DEIMEE LE 1ÏMIlR JO D’AOVST L’

MIL CCCC XLVIII.

posanges1-225x300Outre cette inscription il reste encore de l’ancienne église une crédence d’un assez bon style, ornée de l’écusson des Dubois, et la tombe dont il a été question tout-à-l’heure.

En vérité c’est peu de chose, mais l’archéologue se contente souvent à bon marché.  A la fin du XIIIème  siècle, Posanges appartenait à l’illustre maison de Frolois qui portait, comme on sait, dans ses armes, le faruh’ d’or et d’azur de Bourgogne ancien. Eu 1299, le lendemain de Pâques charnel, Eudes de Frolois reconnut tenir eu fief du duc Robert, ta ville de Varnicourt et celle de Posanges, où il y avait déjà une maison forte, comme nous l’apprend l’acte d’hommage’.

Eudes de Frolois mourut en 1308 et les généalogistes ne lui donnent qu’une fille, mariée dans la maison de Mailly , C’est, croyons nous, une erreur. On peut très—vraisemblablement lui attribuer encore deux fils : Jean et Miles. Jean, l’aîné, hérita des plus importantes seigneuries de soit et jouit d’une grande faveur à la cour de nos ducs. Leduc Eudes IV, qui l’appelait son cousin, lui confia la charge considérable de maréchal de Bourgogne, et, pour le récompenser de ses services, il réunit en 1348, tous les fiefs que ce seigneur possédait en Bourgogne et pour lesquels il devait plusieurs hommages, en un seul fief qui reléverait désormais du duché sous la condition d’un seul et unique hommage. On peut juger du rang élevé que tenait Jean de Frolois dans la noblesse terrienne de Bourgogne par la simple énumération de ses seigneuries. Il y en avait trop dans la mouvance de la châtellenie ducale de Salmaise, deux dans celle dit de Frolois qu’un seigneur de ce nom avait cédé au duc Robert 11 dès l’année 1298, et une dizaine d’autres réparties dans plusieurs bailliages et parmi lesquels nous citerons seulement la maison forte de Posanges. 

Ecrit par J. D’ARBAUMONT. Issu du document original 

 

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L’histoire de la Bourgogne (petit sommaire)

Posté par francesca7 le 10 mars 2013


L'histoire de la Bourgogne (petit sommaire) dans Bourgogne la_bourgogne1-270x300 la Bourgogne

Mille ans après les Burgondes, la Bourgogne gouvernée par des princes a bien faillis être à nouveau un puissant royaume. Si le nez de Louis XI eut été plus court…. Il convient donc de faire la claire distinction entre l’histoire de la Bourgogne et l’histoire de la France, en particulier avant la fin du 15ème siècle.

 


EPOQUE PREHISTORIQUE

Dès les temps les plus reculés, la Bourgogne fut un lieu de passage et d’échanges entre le Bassins parisien et la vallée de la Saône, les pays du Nord et la Méditerranée.

Notre ancêtre de Cro-Magnon vit dans les grottes d’Arcy sur Cure quand il les préfère aux campements. La mise au jour d’ossements et d’outillages à Solutré, près de Mâcon (voire la roche de Solutré), atteste l’existence d’établissements humains entre 18 000 et 15 000 ans avant l’ère chrétienne. Cette période du paléolithique a depuis pour nom le solutréen.

 

ANTIQUITE

Avant Jésus-Christ :

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8ème siècle : Invasion des Celtes (civilisation dite de Hallstatt, du nom d’un village autrichien célèbre pour ses épées de fer) et apparition de terres funéraires ou tumuli, des sépultures par incinération ou par inhumation. Trésors de Blanot et de Villethierry.

Vers 530 : Début de la société gauloise (« Celtes » se dit Galli en latin) et développement du commerce avec les négociants grecs d’Italie du Sud, ce dont témoigne le Trésor de Vix sur la route de l’étain dans la région de Châtillon sus Seine. A l’âge de La Têne, la région est habitée par trois peuples gaulois : les Eduens, le plus puissant de Gaule avec les Arvernes, et qui ont pour capitale l’oppidum de Bibracte  ; les Séquanes au bord de la Saône ; les Lingons sur le plateau de Langres, dans le Châtillonnais

En 58 : Menacés par les Helvètes les Eduens demandent le secours de Rome son alliée. Par sa victoire près de Montmort (Saône et Loire), César commence sa conquête des Gaules.

Campagne de César contre les Helvètes en 58 av. J.-C.

En 52 : Insurrection générale contre l’envahisseur romain. Les Eduens s’allient aux Arvernes après la victoire de Vercingétorix à Gergovie. Assiégé à Alésia le chef gaulois rend les armes à César. La guerre des Gaules prend fin quelques mois après la capitulation, tandis que César rédige ses Commentaires sur le Mont Beuvray.

 

APRES Jésus-Christ

En 21 : Révolte de Sacrovir et les Eduens contre Tibère. Prise d’otages à Augustrodunum (Autun) chef lieu remplaçant Bibracte à l’intérieur de la Gaule lyonnaise.

En 70 : Avec la Pax romana, la civilisation gallo-romaine s’épanouit en Bourgogne.

En 313 : Par l’édit de Milan, l’empereur Constantin accorde aux chrétiens la liberté de culte : au cours du siècle le christianisme, s’étend en Bourgogne, avec l’apparition des saints Andoche, Bénigne, Reine. En 418, Saint Germain, ancien commandant de garnison romaine, devient évêque d’Auxerre.

En 356 : Invasion germanique.

LA BURGONDIE

En 442 : Originaires de la région balte (de Borneholm), porteurs d’une civilisation avancée, les Burgondes s’installent dans le bassin de la Saône et du Rhône puis fondent un royaume auquel ils donnent leur nom : Burgondia, qui deviendra Bourgogne. Le roi Gondebaud institue par la fameuse loi Gombette l’égalité entre citoyens romains et burgondes. Sous la poussée des barbares venus de l’Est, l’Empire romain d’Occident se disloque (Rome est pris en 476).

En 500 : Clovis, roi des Francs, bat les Burgondes qui deviennent tributaires des Mérovingiens. Ses héritiers saisissent en 534, le royaume qui couvrira près du quart Sud-Est de la France actuelle.

En 734 : La Bourgogne se soumet à Charles Mariel qui a arrêté les Arabes à l’approche d’Autun. A la mort de son fils Pépin le Bref (768), la Bourgogne va à Caroman, frère de Charles 1er. Ce dernier s’en empare en 771.

En 641 : Dans la lutte pour l’Empire de Charlemagne, Charles II le Chauve bat son frère Lothaire à Fontanet (Fontenoy en Puisaye, près d’Auxerre). Par le traité de Verdun (843), l’Empire d’Occident est démembré entre les fils de Louis le Pieux : la Bourgogne franque, qui s’arrête à la Saône, revient à Charles le Chauve ; la Bourgogne impériale, dont le Nord deviendra le Comité de Bourgogne (Franche-Comté) est attribuée à Lothaire.

LE DUCHE DE BOURGOGNE

Fin 9ème siècle : Ayant repoussé les Normands, Richard le Justicier, comte d’Autun, fonde le duché qui englobe les pagi, c’est-à-dire les comtés, de la zone franque.

1002-1016 : Le roi de France Robert II le Pieux, fils d’Hugues Capet, occupe la Bourgogne.

1032 : Henri 1er , fils de Robert le Pieux, cède le duché à son frère Robert 1er le Vieux (branche bourguignonne de la maison capétienne) afin de préserver son trône. Langres, Troyes, Sens, Auxerre, Mâcon et Nevers n’en font plus partie. Sous les ducs capétiens, la Bourgogne devient un bastion de la chrétienté ; c’est l’époque du rayonnement de Cluny puis de Cîteaux et de Clairvaux.

En 910 : Fondation de Cluny par Guillaume d’Aquitaine.


1098 :
Fondation de l’abbaye de Cîteaux.

-       En 1146, Saint Bernard prêche près de Vézelay la 2ème croisade. Après leur échec à Damas, Allemands et Français rentrent en 1149. Ils ne sont pas totalement bredouilles puisqu’ils rapportent un arbre alors inconnu en Europe, le prunier : de là l’expression : « se battre pour les prunes ».

1186 : Le duc de Bourgogne se soumet à Philippe Auguste. En 1199 ce dernier est frappé d’interdit par le concile de Dijon, suite à un mariage irrégulier.

1361 : Après un hiver où la Bourgogne fut pillée par les Anglais (guerre de Cent Ans : 1337 – 1453), le jeune duc Philippe de Rouvres meurt de la peste ; avec lui s’éteint la lignée des ducs capétiens. Le duché passe alors entre les mains du roi de France, Jean II le Bon, qui le remet en apanage à son 4ème fils, Philippe le Hardi, dès 1363.

LE RETOUR DE LA COURONNE

1482 : A la mort de Charles le Téméraire, Louis XI s’est empressé d’annexer la Bourgogne ducal au domaine royal ; il transfère le parlement à Dijon. Frustrée d’une partie importante de son héritage, Marie de Bourgogne, fille du défunt duc, a épousé Maximilien de Habsbourg à qui revient à sa mort le reste des territoires de l’ancien duché. Elle a donné à l’archiduc un fils, Philippe le Beau (image), et une fille, Marguerite d’Autriche (Bourg en Bresse).

1513 : Dijon, assiégé par les Impérieux qui ont envahi la province, est sauvé par des négociations conduites au vin de Bourgogne.

1525 : Le désastre de Pavie en février contraint François 1er à céder le Milanais et la Bourgogne, à laquelle Charles Quint renoncera plus tard (paix de Cambrai – 1529). A la tête du Saint-Empire auquel aspirait François, Charles Quint, fils de Philippe le Beau est donc prince bourguignon et francophone. L’un de ses principaux objectifs, fut de reconquérir ses droits à l’héritage du duché de Bourgogne. Son rêve était d’ailleurs de prendre place parmi les siens dans la chartreuse de Champmol.


1559
 : Par le traité de Cateau-Cambrésis, qui marque la fin des guerres d’Italie, la province est définitivement rattachée au royaume.

1595 : Henri IV bat les Espagnols à Fontaine Française, libérant la Bourgogne. L’Espagne conserve le Charolais.

1601 : La Bourgogne s’agrandit de la Bresse, du Beugey et du Valmorey acquis au duc de Savoie.

1631-1789 : A partir du règne de Louis 13 et jusqu’à la Révolution, les princes de Condé se succèdent comme gouverneurs de la province, partageant le pouvoir avec l’intendant de la généralité de Dijon (justice, police et finances). En 1650, le Grand Condé implique ses administrés dans la Fronde contre le jeune roi Louis XIV.

1693-1710 : Années difficiles, car la région connaît les famines.

1789 : En juillet, Saint-Florentin est un des centres d’où part la Grande Peur. Près de Cluny et de Cormatin, des groupes de paysans révoltés sont battus par les milices. Les coupables de ces jacqueries sont condamnés à Dijon.

1790 : Le 24 février, la province est divisée en quatre départements. Les grands domaines du clergé, dont les vignobles, sont vendus à la bourgeoisie. Ainsi, le clos de Vougeot passe de la pioche des moines de Cîteaux à la poche de banquiers parisiens.

 

DE LA FIN DE L’EMPIRE A LA GRANDE GUERRE

1814 : Congrès de Châtillon sur Seine et invasion de la Bourgogne par les Alliés. De retour de l’Ile d’Elbe, Napoléon est triomphalement accueilli.

1822 : Invention de la photographie par Nicéphore. Niepce à St Loup de Varenne, au sud de Châlon sur Saône.

1832 : Le canal de Bourgogne est ouvert à la navigation.

1836 : La famille Schneider s’installe au Creusot.

1838 : Lamartine est élu député de Mâcon.

1842 : Lamartine fonde à Mâcon le journal LE BIEN PUBLIC.

1848 : La martine proclame la 2ème République et intègre le gouvernement provisoire comme ministre des Affaires étrangères.

1851 : Première vente aux enchères des vins des Hospices de Beaune. Inauguration à Dijon de la ligne PLM par Louis-Napoléon, qui en profite pour annoncer tacitement son prochain coup d’Etat.

1873 : Le maréchal Mac-Mahon, natif de Sully (Saône et Loire), vaincu à Sedan mais vainqueur des communards, est nommé président de la République par les monarchistes. Tenant de l’ordre moral, il institue un pèlerinage à Paray le Monial, dont le Renouveau charismatique relancera la mode cent ans plus tard.

1878 : Destruction du vignoble par le phylloxéra.

1914 : A Châtillon sur Seine, Joffre lance l’ordre du jour du 6 septembre « Au moment où s’engage une bataille… le moment n’est plus de regarder en arrière »

1934 : La création de la confrérie des chevaliers du Tastevin à Nuits saint Georges tire le vignoble bourguignon de sa léthargie.

NOTRE EPOQUE

Philippe Pétain vers 1930.Juin 1940 : le 11. Paul Reynaud et Winston Churchill tiennent un conseil suprême à Briane. Le 17, alors que de Gaulle est parti pour Londres, les Allemands sont sur place.

1940-1944 : Pétain rencontre Goering à St Florentin le 1er décembre 1941. La Résistance est active en Bourgogne ; combat des enfants de troupe d’Autun ; les forêts du Châtionnais et du Morvan tiennent lieu de maquis. Le Mâconnais est resté en zone libre. Le frère Roger Schutz venu de Suisse mais de mère Bourguignonne s’installe à Taizé et y crée une communauté œcuménique.  

14 septembre 1944 : La division Leclerc et l’armée de Lattre de Tassigny opèrent leur jonction près de Châtillon sur Seine. Le 11, Dijon a été libéré.

1945 : Le chanoine Kir est élu maire de Dijon.

1953 : Découverte archéologique du « Trésor de Vix » dans le Châtillonnais.

1959 : En avril, en visite à Dijon, le général De Gaulle s’adresse à la foule et rend hommage au chanoine Kir, député-maire : « En octobre 1944, dans les grandes joies et les grandes espérances de la Libération, j’avais à côté de moi le maire que vous avez aujourd’hui ».

1970 : Création du parc naturel régional du Morvan.

1981 : Mise en service du TGV Sud-Est. La Bourgogne est desservie par les gares du Creusot-Montchanin et Mâcon-Loché.

120px-Reagan_Mitterrand_1984_%28cropped%29 dans Nièvre1981 : Le 10 mai, François Mitterand est élu président de la république. Il prononce à Château-Chinon, dont il est le maire depuis 1959, sa première allocution radiotélévisée ;

1982 : Création de la région Bourgogne, 500 ans après son annexion à la France.

1993 : L’ancien Premier ministre Pierre Bérégovoy se suicide le 1er mai à Nevers.

 

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L’oppidium de Bibracte

Posté par francesca7 le 7 mars 2013

 

L'oppidium de Bibracte dans Côte d'Or bibracte2Objet d’étude et site touristique L’oppidum de Bibracte fut la ville d’un siècle seulement, le 1er siècle avant J.-C., comme la plupart (sinon la totalité) des villes gauloises mentionnées par césar dans son récit sur la Guerre des Gaules.

Elle connut néanmoins une population importante, qui culmina vers 30-20 avant J.-C. et dont l’ordre de grandeur peut être fixé à 104 . Les raisons de son grand intérêt archéologique sont multiples. À son époque, il s’agit d’une des plus grandes agglomérations de la Gaule, dont l’importance est à la mesure de la puissance du peuple éduen.

Son abandon rapide, vers le changement d’ère, lorsque le peuple éduen décide de se doter d’une nouvelle capitale de physionomie purement romaine, à Autun (augustodunum), a permis une conservation exceptionnelle de ses vestiges, en l’absence de réoccupation ultérieure notable (à l’exclusion de deux modestes établissements religieux). On a donc aujourd’hui la possibilité, du moins théorique – car l’étendue de l’agglomération s’y oppose en pratique – de conduire une exploration extensive de la ville, alors que les autres sites gaulois contemporains de même importance sont soit fort érodés par l’agriculture (comme Gergovie, oppidum principal des arvernes), soit occultés par des occupations plus récentes (comme Besançon, oppidum principal des Séquanes).

Au terme d’un demi-siècle d’exploration  méthodique entre 1865 et 1914, et de deux décennies supplémentaires depuis 1985, avec des moyens accrus, l’oppidum de Bibracte nous livre l’image d’un site de contrastes (romero 2006).

On ignore encore les motifs exacts de l’installation de l’oppidum sur cette montagne peu facile d’accès et au rude climat. Les raisons semblent plutôt à rechercher du côté des préoccupations religieuses et politiques (la matérialisation d’un centre de rassemblement au cœur du territoire éduen) qu’économiques. Quoi qu’il en soit, une population importante s’est regroupée sur le mont Beuvray à l’extrême fin du IIème siècle avant J.-C. La ville qui se développe alors montre une grande vitalité économique. C’est un important lieu de consommation où les richesses du peuple éduen se concentrent et servent à acheter des denrées très variées, notamment du vin acheminé à grand prix et en grandes quantités depuis l’Italie centrale. C’est aussi un centre industriel où se côtoient des dizaines d’ateliers de bronziers, de forgerons, d’orfèvres…de fréquents incendies nous bibracte_porte dans MUSEES de FRANCEvalent de disposer de vestiges exceptionnellement conservés d’édifices à ossature de bois, qui étaient la norme dans la ville de la première moitié du Ier siècle avant J.-C. (ill. 4). On peut également suivre pas à pas l’introduction de manières de construire méditerranéennes (ill. 5) à partir du milieu du Ier siècle, Avec de vastes domus de type italique et un probable forum, qui suppose l’assimilation très précoce par les Éduens de modes de gouvernance d’origine romaine, peut-être en relation avec leur statut privilégié de civitas foederata au lendemain de la Guerre des Gaules.

En matière d’accueil du public, le mont Beuvray présente à la fois des avantages et des inconvénients (Barnoud et al. 2003). Au rang des avantages, il faut signaler avant tout le cadre naturel d’exception qui permet au site d’attirer un public familial et populaire nettement plus large qu’un musée traditionnel (cf. infra). Le même public apprécie également de découvrir un lieu animé, où les vestiges archéologiques sont en cours de dégagement et non pas figés dans un état issu de recherches achevées depuis des décennies, comme c’est généralement le cas.

La présentation de la ville gauloise au grand public est néanmoins rendue délicate par deux facteurs complémentaires.

Il s’agit d’abord de la grande étendue de la ville (2 km d’un bout à l’autre) et de son occultation quasi complète par la forêt: aucune appréhension d’ensemble de la ville n’est possible, les chantiers de fouilles étant dispersés dans des clairières sans continuité visuelle (ce qu‘un nouveau plan de gestion paysagère cherche à combattre ; cf. Guichard, Chazelle). D’un point de vue matériel, les grandes distances entre les points de visite compliquent la gestion des flux de visiteurs et rendent très coûteuses les tâches d’entretien des secteurs ouverts au public.

Il s’agit ensuite du caractère peu spectaculaire des vestiges architecturaux dégagés: dans de nombreux cas, les bâtiments ne sont plus perceptibles que par les empreintes dans le sol de leur ossature de bois. Le risque est grand de mettre trop en avant les vestiges d’architecture romanisée, plus facilement présentables car plus substantiels (maçonneries de pierre).

Au total, ces difficultés sont palliées en proposant aussi systématiquement que possible aux visiteurs un accompagnement par des guides animateurs, en mettant en avant le travail des archéologues autant que le résultat de leurs recherches – à ce titre, la visite de Bibracte peut se concevoir comme une visite d’entreprise – et en proposant, en complément de la visite du site, celle d’un musée où sont présentées les différentes facettes de l’archéologie de Bibracte, avec une mise en perspective européenne (ill. 6) 

mont-beuvray_-_cave dans NièvreDes missions de recherche et de formation ; Le cœur de l’activité scientifique de Bibracte est constitué par l’animation d’un programme de recherche archéologique sur la ville gauloise du même nom. Ce programme, ininterrompu depuis 1984, s’appuie sur les forces vives d’une quinzaine d’universités et instituts de recherche européens. Les partenariats actuellement les plus importants (2008) concernent des universités et centres de recherches basés dans les villes suivantes: Besançon, Bologne, Budapest, Dijon, Durham, Lausanne, Leipzig, Mayence, Paris, Rzeszow, Strasbourg, Vienne.

C’est en effet une originalité du programme de recherche d’être mis en œuvre par des chercheurs associés issus d’autres établissements, l’équipe permanente de Bibracte se contentant d’assurer la cohérence scientifique et le soutien logistique. Bibracte prend en charge l’intégralité des besoins techniques de ses chercheurs associés durant leurs séjours, soit, typiquement quatre à cinq semaines par an avec une équipe d’une quinzaine de collaborateurs et étudiants pour les opérations de terrain (fouille, prospection). Au total, ce sont quelque 6000 journées ouvrées d’intervenants extérieurs (étudiants stagiaires et chercheurs) qui sont encadrées chaque année.

Ces recherches se déroulent selon des cycles triennaux. Les documents de programmation sont évalués par les services du ministère de la culture, avec le concours du conseil national de la recherche archéologique, de même que les rapports annuels d’activité, auxquels contribuent les chercheurs associés .Le programme de recherche s’intéresse prioritairement à la ville gauloise elle-même: évolution de l’urbanisme et de l’architecture, étude des nombreux ateliers d’artisans du feu qu’elle abrite… il se déploie aussi de plus en plus sur des problématiques plus larges, tant du point de vue spatial que chronologique.

Des résultats substantiels ont ainsi été acquis récemment sur l’évolution à l’échelle millénaire de l’environnement végétal et des pollutions atmosphériques, à partir de l’étude pluridisciplinaire de tourbières proches de Bibracte.

Outre l’hébergement, les moyens logistiques permettent de subvenir à l’ensemble des besoins de la « chaîne opératoire » de l’archéologie: chantier (matériel lourd, conducteurs d’engins, topographe, photographe…), conditionnement et stockage des découvertes (restaurateur, magasinier, espaces de stockage), documentation (bases de données partagées, documentaliste, bibliothèque spécialisée sur les âges du Fer), édition (secrétaire d’édition, illustrateur, support éditorial). Ces outils partagés contribuent notablement à la promotion de méthodes de travail homogènes au sein de la communauté des archéologues protohistoriens et à la formation pratique des étudiants en Archéologie.

Le programme de recherche sert également de support au développement de nouvelles méthodes et nouveaux outils de recherche. Signalons par exemple des efforts importants pour développer un outil de documentation partagé par plusieurs dizaines de chercheurs et des expérimentations en cours pour la protection des chantiers de fouille et pour le relevé tridimensionnel des vestiges.

La logistique de Bibracte est également mise à profit pour l’organisation régulière de séminaires et colloques. Les actes de ces réunions scientifiques font généralement l’objet d’une publication dans la collection Bibracte, aux côtés des monographies qui rendent compte des recherches sur le Mont Beuvray et son environnement. Bibracte développe également des partenariats qui bénéficient de soutiens spécifiques de la part de la commission européenne (programmes Leonardo da Vinci, culture 2000…).

Signalons encore que les activités de recherche et de vulgarisation de Bibracte sont encadrées par un conseil scientifique constitué de huit experts européens reconnus dans la discipline. Un pôle régional d’attraction culturelle et touristique BiBracTE consacre la moitié de ses dépenses à valoriser l’archéologie auprès du grand public, au moyen d’un musée de site, d’expositions temporaires thématiques et de manifestations diverses. Pour cela, Bibracte peut s’appuyer sur une offre très diversifiée:

- un environnement naturel d’exception,

- un site archéologique en constante évolution,

- une vitrine de la civilisation celtique et des premières villes de l’Europe moyenne,

- des expositions et des événements tout au long de l’année,

- une politique active de démarchage et d’accueil du public,

- des activités éducatives pour les plus jeunes.

bibracte_musee_travail_du_bois-300x201 dans Saône et LoireAu total, ce sont entre 40000 et 45000 visiteurs qui sont accueillis chaque année au musée, dont 8000 scolaires. Ces chiffres sont stables depuis l’ouverture du musée en 1996, grâce à une politique promotionnelle soutenue et à un renouvellement régulier de l’offre événementielle (expositions, journées à thème…).

Le jeune public fait l’objet d’attentions particulières, avec une large gamme d’activités proposées dans le cadre scolaire et périscolaire (visites courtes, ateliers, « classes patrimoine », chantier école). Ces activités peuvent avoir une tonalité très archéologique ou historique, mais des approches plus variées sont proposées aux enseignants, à caractère artistique, scientifique, environnemental ou pluridisciplinaire. Une offre et des services spécifiques sont également proposés aux personnes disposant d’un handicap, quel qu’il soit (le site de Bibracte est labellisé Tourisme et Handicap).

Bibracte est aussi l’établissement culturel de référence du Pôle national de ressources éducatives « Patrimoine archéologique » mis en place en 2003 dans le cadre du plan interministériel pour l’éducation aux arts et à la culture. À ce titre, Bibracte s’investit fortement dans la formation des enseignants et médiateurs.

Un acteur du développement régional / ce fut une gageure du président Mitterrand que de décider de la création d’un important équipement scientifique et culturel au cœur du Morvan, un massif de moyenne montagne qui souffre depuis la fin du 19ème siècle d’une déprise agricole et d’une baisse démographique continues. Que l’on en juge: la population du Morvan est passée de 140000 à 35000 habitants en 150 ans, tandis que les communes où se situe le Mont Beuvray ont une densité de population de moins de dix habitants au km2. La population et les élus locaux attendent de BiBracTE une contribution notable à l’économie et à l’animation de ce territoire rural. Le défi était d’autant plus difficile à relever qu’un des principaux facteurs qui influent sur la performance d’un équipement qui accueille du public est sa situation au cœur d’un important bassin de population, alors que moins de 50000 personnes habitent aujourd’hui dans un rayon de 50 km autour du site et que l’infrastructure de ce territoire y est médiocre (pas de routes rapides, services publics en cours de démembrement…). Il fallait donc assumer ces contraintes et, autant que possible, les retourner pour en faire des avantages! De fait, si ses missions débordent largement du cadre régional, Bibracte revendique son attachement à la Bourgogne et au Morvan, en reconnaissant les obligations «sociales» que lui impose son implantation dans un territoire particulièrement déprimé du point de vue démographique et économique. L’impact de Bibracte sur le Morvan se décline de multiples façons :

- environ 40 emplois (équivalent temps plein, hors emplois fixes en sous-traitance), soit un pouvoir d’achat de plus de 1 M€ et une demande qui contribue à maintenir des services de proximité (bureau de poste, école…),

- des recettes à hauteur de 1 M€ pour les entreprises locales,

- des recettes fiscales directes à hauteur de 0,3 M€ pour les collectivités locales,

- des recettes induites pour l’économie touristique locale à hauteur de 0,5 M€ minimum (soit 20 € par visiteur de Bibracte résidant à l’extérieur de la Bourgogne, sur la base de 25000 visiteurs/an, ce qui est une base de calcul très prudente),

- une offre culturelle diversifiée pour le public local, notamment le jeune public,

- une notoriété (en progression) qui contribue fortement à l’attractivité touristique du Morvan et à la renommée de la région.

320px-Bibracte_Musee_Salle_des_maquettes dans YonneNéanmoins, il faut bien reconnaître que la « greffe » de Bibracte dans son environnement rural a eu quelques difficultés à prendre. L’installation de l’équipement a en effet été rondement menée dans le cadre de la politique de Grands Travaux de l’État, sans toujours prendre le temps de la concertation.

Certains, au niveau local, ont donc pu vivre Bibracte comme un projet parisien qui ne les concernait pas. Cette période semble aujourd’hui définitivement révolue, et Bibracte est aujourd’hui inscrit en bonne place dans les politiques publiques régionales et locales. Depuis 2008 et au terme d‘un traité de concession de quinze ans, Bibracte s‘est transformé en Établissement public de coopération culturelle (EPCC), un nouveau statut créé par le législateur en 2002 pour mutualiser les moyens nécessaires à l‘exploitation des établissements culturels. Les membres fondateurs de Bibracte EPCC sont pour la plupart d‘anciens actionnaires de la SAEMN : l’État, le conseil régional de Bourgogne, le conseil général de la Nièvre, le conseil général de la Saône-et-Loire, le Parc naturel régional du Morvan et le centre des Monuments nationaux. Ce statut fournit à Bibracte une meilleure garantie de soutien financier de la part de ses financeurs publics, tout en préservant l‘autonomie de gestion dont bénéficiait la SEM.

Le centre de recherche et de formation Le développement des activités de recherche et de formation ne requiert pas d’ajustage des équipements, l’objectif étant plutôt de profiter des disponibilités encore existantes dans le calendrier d’occupation des locaux et d’améliorer la qualité et (ou) l’impact des actions, tout en profitant de réseaux scientifiques déjà bien établis à l’échelle européenne.

Dans le domaine de la recherche, Bibracte souhaite consolider son rôle de lieu de référence européen pour les études consacrées à la période celtique et à l’émergence de la civilisation urbaine en Europe moyenne. Le programme de recherche sur le mont Beuvray doit pour cela demeurer un laboratoire permanent où les nouvelles hypothèses doivent être testées et débattues. Ce rôle de lieu de référence a été tenu par le passé par d’autres sites et institutions (notamment par le site de Manching en Bavière, fouillé de façon exemplaire par l’institut archéologique allemand dans les années 1950-1970), mais Bibracte n’a plus de tel « concurrent »

Aujourd’hui. Dans le domaine de la formation, Bibracte espère devenir un (le?) lieu de référence en Europe pour la formation pratique des archéologues. Le chemin pour y parvenir est déjà en partie parcouru, dans la mesure où le site accueille d’ores et déjà le plus important programme de recherches archéologiques de terrain organisé dans la durée.

Rappelons tout d’abord qu’une petite moitié du public qui fréquente le mont Beuvray n‘utilise pas les services culturels proposés par Bibracte. Sur les 43000 visiteurs du musée, près de la moitié réside en Bourgogne, ce qui explique l’attention particulière portée à la politique événementielle, afin de donner à ce public le goût de revenir, au moins une fois tous les deux ans. Les étrangers comptent pour 20 %, très majoritairement issus de Belgique et des Pays-Bas. Au total, la diversité du public est le reflet assez fidèle de la clientèle touristique du Morvan: un public familial, aux revenus souvent peu élevés, adepte du tourisme vert et exigeant sur la qualité de son environnement. Ce public est très différent de celui, bien plus nombreux, qui fréquente les églises romanes et les caves viticoles de la côte bourguignonne, entre Dijon et Mâcon. Ceci montre qu’il existe un potentiel important de développement de la fréquentation, pour peu que l’on parvienne à capter les touristes de la côte bourguignonne. De la même manière, les Bourguignons qui constituent le gros contingent du public de Bibracte sont en fait des locaux, le site parvenant très mal à drainer les habitants des principaux centres urbains de la région, tous situés en périphérie de celle-ci et à plus de 80 km de Bibracte.

La stratégie du plan de développement consiste à construire une offre culturelle qui permette de fixer les visiteurs sur une journée entière (contre rarement plus de trois heures précédemment). De cette façon, on espère pouvoir mobiliser des visiteurs potentiels en résidence (fixe ou touristique) à trois heures de trajet de Bibracte. Avec une offre qui ne permet pas aujourd’hui de capter des visiteurs à plus de 1h30 de trajet, le « bassin de chalandise » de Bibracte pourrait ainsi passer théoriquement de moins de 400 000 à plus de 10000000 personnes.

bibracte_musee_-200x300Bien que Bibracte soit le résultat d’un projet décidé au plus haut niveau de l’État, il est sans doute utile de rappeler que l’établissement actuel et les équipements qu’il gère sont le fruit d’un développement largement empirique et d’une histoire qui n’a pas toujours été exempte de débats contradictoires, entre l’État, les acteurs politiques locaux et les archéologues. Ces derniers ont vu leurs espérances largement rattrapées par les ambitions des politiques, à tel point qu’ils ont pu, par moments, avoir le sentiment que la gestion du site leur échappait. Rappelons ainsi que les Archéologues qui participaient aux premières campagnes de fouille, au milieu des années 1980, étaient loin d’imaginer l’ampleur que prendrait l’entreprise. Bibracte a donc bénéficié d’heureux concours de circonstances et des bonnes intuitions de quelques-uns.

Le programme de recherche a eu le bon goût de s’internationaliser par nécessité (car on manquait d’archéologues français spécialistes du sujet) au moment où la construction européenne avait besoin d’initiatives symboliques; la structure de gestion, qui devait être une solution provisoire, le temps des constructions, s’est révélée suffisamment robuste et efficace pour pouvoir être maintenue quinze années…

De cette histoire atypique, est née un équipement original et d’une certaine façon paradoxal, parce qu’il allie ce que l’on a coutume d’opposer ou du moins de traiter de façon séparée, par exemple:

- le local et l’international: un ancrage fort sur un site patrimonial du Morvan et un fonctionnement fondé sur des réseaux scientifiques résolument européens,

- le culturel et le rural: Bibracte est l’exemple unique d’un équipement culturel décidé au niveau national et implanté en pleine campagne (moins de 50000 habitants dans un rayon de 50 km),

- le patrimoine culturel et l’environnement: l’intérêt du site de Bibracte/Mont Beuvray vaut autant pour ses qualités environnementales (forêt séculaire au cœur d’un paysage préservé de bocage) que pour ses vestiges archéologiques (ceux de la plus importante agglomération de la Gaule à l’époque de césar),

- le scientifique et l’économique: l’établissement Bibracte gère une chaîne opératoire complète

conservation, étude et mise en valeur d’un site, exploitation culturelle et touristique,

- l’échelon politique local et l’échelon national : l’État/ministère de la culture est résolument le chef de file des partenaires publics de Bibracte, mais les collectivités locales (région, départements, PNRM) sont étroitement associées à sa gestion.

Bibracte peut donc être considéré comme une sorte de laboratoire où l’on expérimente la façon de traiter conjointement la recherche archéologique, la gestion du patrimoine, la coopération internationale, la revitalisation d’un territoire rural… au moyen d’un outil de gestion intégrée lié à un site patrimonial emblématique. L’histoire qui s’est déroulée ces vingt dernières années au mont Beuvray, avec ses succès et ses moments difficiles, constitue un important capital d’expérience qui témoigne, selon nous, de l’intérêt, tant pour le patrimoine que pour la population qui en est le dépositaire, de ce mode de gestion, qui prend en compte à la fois les exigences de conservation et de connaissance des spécialistes et les besoins d’appropriation des communautés locales.

Fichier: Bibracte333 crop.jpg

Bibliographie :

Barnoud et al. 2003 : Barnoud (P.), Boura (F.), Gorlier (J.), Guichard (V.). – L’aménagement de l’oppidum gaulois de Bibracte: chronique de quinze années de tâtonnements.

In:BaLsamo (I.) dir. — Vestiges archéologiques en milieu extrême, actes de la table ronde de Clermont-Ferrand (2000).

Paris: Centre des monuments nationaux, 2003, p. 150-163.

Guichard, Moreau 2000 : Guichard (V.), Moreau (r.).

— La conservation de la documentation archéologique au Centre archéologique européen du mont Beuvray.

In: DEYBER-PERSIGNAT (D.) dir. — Le dépôt archéologique, conservation et gestion pour un projet scientifique et culturel, actes des Assises nationales de la conservation archéologique, Bourges, 26-28 novembre 1998.

- Bourges:Editions de la ville de Bourges, 2000, p. 55-61.

- Romero 2006 : ROMERO (a.-M.). — Bibracte: l’aventure archéologique sur le mont Beuvray. Dijon; Glux-en-Glenne : France Territoires magazines; BIBRACTE, 2006.

 

 

 

 

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