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    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

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    Citation sur la France.
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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

  • a bientot

au Musée de Châtillon sur Seine en Côte d’Or

Posté par francesca7 le 14 décembre 2013

 

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L’habitat fortifié celte de Vix

Il s’agit du site archéologique le plus emblématique et le plus connu du Pays Châtillonnais sur lequel des fouilles sont menées chaque été par des équipes universitaires françaises, autrichiennes et allemandes.

L'hôtel Philandrier qui hébergea le musée archéologique jusqu'en 2009C’est au pied du Mont Lassois, dans une boucle de la Seine, que fut découvert le célèbre Vase de Vix, dans la tombe d’une princesse celte. A son sommet, domine un vaste plateau urbanisé et fortifié. Ont été reconnus à ce jour deux maisons à absides dont l’une aux proportions peu communes, quelques maisons, des bâtiments à usage agricole et plusieurs tronçons du rempart, l’ensemble étant attribué au premier âge du Fer.

Vaste plateau s’élevant à 306 mètres d’altitude, le Mont Lassois est aussi un des plus beaux points de vue du Châtillonnais. Une église romane y est installée, l’église St Marcel.

Vertault

La Cité antique de Vertillum

Classé au titre des Monuments Historiques depuis 1875, ce site gallo-romain positionné sur un plateau à 355 mètres d’altitude est aménagé en visite libre à travers un parcours avec panneaux explicatifs. Sont visibles de nombreuses structures enterrées, les vestiges des remparts, des thermes et du temple.

Une visite accompagnée peut être organisée par l’Association Revivre en Haute Bourgogne sur demande au 03 80 81 47 46.

Le Tremblois

Le Fanum du Tremblois
entre St Germain-le-Rocheux et Villiers-le-Duc

Au coeur de la forêt châtillonnaise, ce site fait référence à l’organisation religieuse en présence sur le territoire. C’est un ensemble cultuel complet de la fin de l’Age du fer et de la période gallo-romaine. Le fanum est entouré de son enclos et comporte un ensemble de bâtiments à usage de boutiques.

En outre, ce site est une réserve faunistique et floristique de premier ordre.

 

Le trésor de Vix

La découverte

au Musée de Châtillon sur Seine en Côte d'Or dans Côte d'Or 220px-Crat%C3%A8re_de_Vix_0023Janvier 1953, Maurice Moisson et René Joffroy découvrent, au pied du Mont Lassois, une tombe princière inviolée. L’opulence extraordinaire de son mobilier qui date la tombe du début du Vème siècle (vers 480 av. J.C.) marque l’apogée de la résidence princière appelée à disparaître quelques temps plus tard. La tombe de Vix reste, parmi les sépultures princières de la fin du premier âge du fer, celle qui a livré le plus grand nombre d’importations méditerranéennes (grecques et étrusques). 
De forme cubique, la chambre funéraire édifiée en bois au centre d’un tumulus mesurant environ 40 mètres de diamètre, abritait – cas rarissime à l’époque – une riche sépulture féminine. Le corps de la défunte, âgée d’une trentaine d’années et parée de ses plus beaux bijoux, avait été déposé sur la caisse d’un char dont les quatre roues démontées étaient alignées le long de la paroi. Un énorme cratère à volutes en bronze d’origine laconienne, deux coupes en céramique attique, un torque en or, une phiale en argent à ombilic d’or, une cruche à vin (oenochoé), ainsi que trois bassins en bronze se trouvaient également dans la tombe.

Cette découverte est aujourd’hui considérée comme une référence internationale dans l’étude de cette période et a été qualifiée comme la découverte la plus importante réalisée en France au XXème siècle.

Le contenu de la tombe

La tombe renfermait la dépouille d’une femme d’une trentaine d’années gisant autrefois sur un char. La dame était parée de ses plus beaux atours. Elle était couverte de pas moins de 25 objets de parure : fibules (broches pour retenir les extrémités d’un vêtement) en bronze, avec incrustations de corail ou d’ambre, ou de fer avec de l’or ; anneaux de bronze (pour les chevilles), bracelets de schiste, de bronze (avec des perles d’ambre, de diorite et de serpentine). Et surtout un extraordinaire collier d’or (torque), pesant 480 g.

Outre ces bijoux, ont été retrouvés : une cruche (oenochoé en jargon archéologique) et trois bassins (récipients portatifs creux) étrusques en bronze, ainsi que deux coupes en céramique attique (originaires de la région d’Athènes). Ces objets apportent de très précieuses informations sur les courants d’échanges entre la région de Vix et la Méditerranée.

Le cratère de la tombe de Vix

Le cratère (vase antique à deux anses, en forme de coupe, dans lequel on mêlait l’eau et le vin) de Vix est le plus grand vase connu à ce jour et peut contenir presque quatre fois plus de liquide (quelque 1100 litres). D’une épaisseur de 1,2 mm, il mesure 1,64 m, pèse 208 kg. Son diamètre est de 1,27 m.

La cuve et le col sont martelés en une seule pièce. Sur le col, on observe un défilé de guerriers grecs (hoplites), tantôt à pied, tantôt conduisant des chars. Le cratère était recouvert d’un couvercle sur lequel était fixée une statuette de femme haute de 19 cm, dont la tête est significative de la fin de l’art grec archaïque.

La dame de Vix

Il s’agissait, selon toute vraisemblance, d’une personnalité très importante. Dans la société celte d’alors, les femmes pouvaient apparemment jouer un rôle de premier plan. Celui de la dame de Vix était sans doute plus religieux que politique. La statuette du couvercle montre une femme debout, la tête couverte d’un long voile, tenant apparemment dans ses mains des objets qui ont disparu. Une autre statuette, découverte près de la tombe, permet de les identifier: elle représente, elle aussi, une femme debout qui tient une phiale dans sa main droite et une cruche dans sa main gauche.

Quelques ouvrages 

« La tombe princière de Vix  » 
Ouvrage publié sous la direction de Claude Rolley, photos de Jacques Renoux, éditions Picard, Dijon, 2003

« Les fabuleuses découvertes du XXe siècle   » 
« Dossiers de l’archéologie », n°259, décembre 2000-janvier 2001

« Vix, le cinquantenaire d’une découverte » 
« Dossiers de l’archéologie », n°284, juin 2003

« Autour de la dame de Vix, Celtes, Grecs et Etrusques » 
Catalogue de l’exposition organisée au musée du Châtillonnais à Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or), du 27 juin au 14 octobre 2003

un site officiel à visiter : http://www.musee-vix.fr/fr/index.php?page=11

 

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La Fête du Train au Pays de Meursault (21)

Posté par francesca7 le 13 décembre 2013

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La 3ème édition, en 2013, de cet événement créé en 2008 accueillera des modèles uniques sur une surface de 2 5000 m². Pour rendre au mieux l’atmosphère ferroviaire, l’espace a été organisé en quatre quais. Tout au long du week-end, les visiteurs «voyageurs » pourront découvrir les clubs et les modèles sur le quai « Réseaux », ainsi que les entreprises sur le quai « Artisans », acquérir du matériel ou en échanger sur le quai « Bousier » et consulter les revues spécialisées sur le quai « Culturel ».

L’Orient Express entre en gare / Les 14-15 décembre 2013, les portes du centre sportif Saint Nicolas s’ouvriront sur  « la fête du train au pays des Grands Noms », exposition de modélisme ferroviaire qui attire un public passionné et nombreux.

Une des principales attractions de cette manifestation sera la présentation d’objets de la Compagnie des Wagons  Lits en partenariat avec la Cité du Train de Mulhouse. Celle-ci n’a pas hésité à délocaliser près de 80 pièces pour l’occasion. La reconstitution grandeur nature de l’intérieur d’un compartiment wagon-lit et d’un wagon restaurant avec leur mobilier (luminaires, vaisselle, affiches…) plongera le visiteur dans l’atmosphère des romans d’Agatha Christie.

Autre fait marquant, cette exposition sera l’occasion de dévoiler de nouveaux modèles réduits qui seront commercialisés en 2014. Amateurs ou néophytes, ne manquez pas ce rendez-vous unique et exceptionnel !

Les 14 et 15 décembre 2013, les portes du Centre Sportif Saint-Nicolas de Meursault
s’ouvriront à nouveau sur : « La Fête du Train au Pays des Grands Noms »

 Bien plus qu’une exposition ordinaire ou pluridisciplinaire, Meursault s’oblige à vous offrir un week-end d’exception…

… pleinement consacré à L’UNIVERS DU TRAIN !

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Nombreux sont les passionnés de modélisme ferroviaire à avoir manifesté leur intérêt et leur volonté de créer en exclusivité pour notre exposition des projets ambitieux !

En effet, 60% de nouveaux réseaux et dioramas seront réalisés spécialement pour Meursault.
Cette 3ème édition accueillera cette année des modèles uniques sur une surface totale de 2500 m², soit 500m² de plus qu’en 2010.

Le comité d’organisation perfectionne l’événement et manifeste sa volonté de coller davantage au thème du ferroviaire par la création de « quais » :

  • « Quai réseaux » dioramas, modules, clubs…
  • « Quai artisans » sociétés, entreprises…
  • « Quai boursiers » vente de matériel neuf et de collection
  • « Quai culturel » librairies, exposition de peinture…

 

Ces quais permettront de conduire le visiteur, considéré comme un « voyageur »,
à parcourir un itinéraire de découverte
« une sorte de dégustation d’une appellation à l’autre »

images (5) Ce que vous allez découvrir en 2013…

L’une des originalités de cette exposition sera l’agencement et la présentation d’objets de la Compagnie des wagons-lits (CIWL) en partenariat avec la « Cité du Train » de Mulhouse.

En effet, seront présentés notamment la reconstitution d’un compartiment wagon-lits « Lx » et en partie d’un wagon restaurant (CIWL) avec l’armement (service de table, argenterie, vaisselle, verrerie, luminaires, décoration d’intérieur etc…).

Par ailleurs, nous vous confirmons que la société REE Modèles fera une double opération de communication pour l’exposition de Meursault. En effet, une ou deux nouveauté(s) sera(ont) annoncée(s) en avant-première. La société présentera en exclusivité un prototype de matériel commercialisé en 2014.

Beaucoup d’autres surprises inattendues vous étonneront !

L’exposition permettra de mettre en scène des situations, de faire vivre des émotions pour retrouver l’énergie, la passion d’une époque à nos jours…

Un module ou réseau d’exception sera mis à l’honneur tout le week-end, et un trophée sera décerné.

en savoir plus sur www.fetedutrain-meursault.fr tél. 03 80 21 25 90

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le Morvan – un pays pour les ports de pleine nature

Posté par francesca7 le 2 décembre 2013

 

VENEZ ME REJOINDRE SUR LE FORUM : http://devantsoi.forumgratuit.org/

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a la lecture des pages concernant le Morvan, vous avez déjà imaginé tout le charme de la région de Saulieu, Précy sous Thil et Liernais. Quelle que soit votre passion, elle vous attend de pied ferme. Balades en voiture, les départementales tranquilles tissent un réseau tortueux de ville sen hameaux, sans jamais s’éloigner vraiment d’une voie rapide pour votre retour.

Randonneurs à pieds, vos meilleures chaussures seront bien usées avant d’avoir parcouru sentiers et allées forestières en tous sens. Plusieurs topos-guides vous décrivent une large palette de cheminements. Adeptes du vélo tout terrain, vous vous régalerez en mixant à votre guise petites routes, charrières et sommières tout en prenant garde de vous méfier de certains beaux chemins qui fondent parfois bien vite dans les champs et les forêts, ne laissant qu’une maigre trace impraticable. Des itinéraires balisés vous attendent là aussi. Et is la neige est de la partie, sautez sur vos skis de fond, vous jubilerez en réutilisant tout ce réseau.

L’aventure vous fait rêver, essayez le nouveau « parcours Aventure » de Précy sous Thil. Emotions garanties. Mais attention, balises, chemins dégagés et même… les ponts peuvent manquer ! Pour amateurs avertis.

L’escalade vous attire, les superbes falaises granitiques de Vieux Château, entièrement équipées de neuf ces dernières années, s’abrient à l’ombre des grands pins, baignant leurs pieds dans les eaux fraîches du Serein. Toutes les possibilités épuisées, descendez vers Dun les Places. Les rochers du « Montal » et du « chien » vous préparent encore quelques belles heures de grimpe. (Un excellent topoguide décrit en détails toutes ces possibilités).

Enfin, si le temps se gâte, il vous reste la belle structure artificielle d’escalade en salle de Saulieu, référence régionale, qui accueille chaque année les principales compétitions bourguignonnes. Mais peut-être préférez-vous flâner au trop d’un cheval ? Plusieurs centres équestres vous attendent et vous proposent promenades à la journée ou stages, à cheval ou à poney. Planez au-dessus des sites et paysages ? L’aéro-club de Saulieu-Liernais vous emportera vers les nuages. A moins qu’amateurs d’émotions fortes, vous ne préfériez l’action et dégringoler les torrents du Morvan en rafting ou hydrospeed. Parcours de santé, golf, tennis, piscine, chasse et pêche, tout est possible par ici. Et puis, régalez-vous de ces paysages creusés de vallons et agrémentés de villages et hameaux à l’aspect si différent l’un à l’autre. Flanez, prenez le temps de découvrir.

Quelque que soit votre choix, sur terre ou sur l’eau, sur les sentiers ou glissant au rythme des vents sur une planche à voile ou un dériveur basé parmi les lacs du Pays, vous pourrez vivre votre passion ou en découvrir de nouvelles. Certes, il n’y a pas ici de Mont Blanc à gravir, d’amazone à descendre ou de Hoggar à traverse, mais vous découvrirez qu’il existe bien peu de régions capables de vous proposer une telle palette d’activités réalisables dans l’excellentes conditions dans un décor de verdure étonnamment riche en vielles pierres, légendes et curiosités diverses.

Réunir richesse du patrimoine, beauté des paysages et possibilités sportives sur un même territoire, voici la force de ce pays, le Pays de Saulieu, Précy sous Thil et Liernais.

Publié dans Côte d'Or, Morvan | Pas de Commentaire »

Superbe balade vers la Sainte-Chapelle de Dijon

Posté par francesca7 le 23 novembre 2013

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La Sainte-Chapelle de Dijon a été la chapelle particulière des ducs de Bourgogne, et le siège de l’ordre de la Toison d’Or jusqu’à la mort de Charles le Téméraire et le déplacement de l’Ordre au palais de Coudenberg à Bruxelles.

Elle était particulièrement chère aux ducs capétiens, aux ducs valois puis aux rois de France.

Elle fut jusqu’à la fin de l’Ancien Régime intimement liée à l’histoire de la Bourgogne, aux services solennels, aux victoires et aux pompes funèbres des princes1. Les souverains et les gouverneurs y marquaient leur passage et les feux d’artifices y étaient tirés.

Elle fut détruite en 1802.

Le duc Hugues III de Bourgogne de la dynastie des capétiens partit en Terre sainte pour un pèlerinage en 1171. Il fit le vœu, au milieu d’une tempête au cours de laquelle il faillit perdre la vie, que s’il échappait au naufrage, il ferait construite dans l’enceinte de son hôtel, une église dédiée à la vierge et à Saint Jean l’évangéliste. Ayant fait don du terrain au Saint-siège du terrain sur lequel serait construite l’église, il fonda à son retour en 1172, un collège de dix chanoine à qui étaient concédés d’importants privilèges. Ce nombre fut porté à 20 en 1214, puis à 24 plus le doyen afin d’être identique au nombre initial de Chevaliers de la Toison d’Or à la fondation de l’Ordre en 1430.

L’ordre de la Toison d’Or 

Superbe balade vers la Sainte-Chapelle de Dijon dans Côte d'Or 180px-Assembly_of_the_Order_of_the_Golden_Fleece_presided_over_by_Charles_the_BoldEn 1432, Philippe le Bon choisit la Sainte-Chapelle de Dijon comme « lieu, chapitre et collège » de l’ordre de la Toison d’or, créé le jour de son mariage avec Isabelle de Portugal le 10 janvier 1430. En raison des guerres multiples et des menaces pesant sur les frontières, Dijon ne put pas recevoir l’ordre avant le jour de la Saint André (le 30 novembre) de 1433, pour son troisième chapitre.

La Sainte Chapelle du xve siècle au xviiie siècle

  • À peine arrivé à Dijon le 31 juillet 1479, Louis XI confirma sa protection royale par ses lettres patentes en août.
  • Louis XII recouvra d’une maladie et lui fit hommage, le 21 avril 1505, en envoyant deux Héraults d’armes porter la couronne d’or qu’il portait le jour de son sacre à Reims pour être attachée sur le vaisseau ou est exposée la sainte Hostie.
  • Le 22 juillet 1556, il y eut une procession solennelle de la sainte Hostie après six mois de sécheresse, et bien heureusement une pluie abondante se déclencha 4 jours plus tard.
  • Une autre procession eut lieu contre la peste qui avait envahi la ville de Dijon. Et le 27 juillet 1631, toute la ville suivit la procession et la contagion cessa.
  • Une fois encore en 1637, la peste fut stoppée par une procession de la Sainte Hostie, qui reçut des dons de cinq cents écus de tous les magistrats de la ville pour redécorer la Sainte-Chapelle de tapisseries neuves.
  • Le grand Condé lui fit don des drapeaux enlevés à la bataille de Rocroi, le 25 juin 1643

La destruction

Durant les premières années de la Révolution, la Sainte-Chapelle de Dijon fut livrée au saccage. Quelques dates: 8 janvier 1791, transfert de la Sainte-Hostie à l’église St Michel. 25 février 1792, quelques jeunes profanent des tombeaux. 18 mai 1792, les cloches qui ont été déposées sont brisées. 23 mai, on retire les boiseries du chœur. Elles seront transférées à l’église St Bénigne. 7 juin, destruction du sol. 11 juin, les grilles et statues qui entourent le chœur sont retirées. 30 juin, on retire les orgues pour les installer à St Michel. Pendant un certain temps, on y enferme des prisonniers. Les plombs des charpentes sont volés. Les vitraux brisés ou retirés. L’état du bâtiment se dégrade, la mairie n’ayant rien fait pour le protéger. Il est décidé de le démolir en 1801. La mise aux enchères de la démolition rapportera autour de 38000 francs. La Sainte-Chapelle de Dijon fut détruite à partir de 1802. La démolition durera jusqu’en 1804. (Il y avait aussi le cloître attenant).

 

 

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Musée-Site Buffon, à Montbard

Posté par francesca7 le 18 novembre 2013

 

 

Partez sur les traces de Buffon,
et découvrez le site qui a inspiré l’Histoire naturelle…

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Le Musée Buffon et le Parc forment un ensemble patrimonial d’exception et vous invitent à un voyage de l’histoire médiévale au siècle de Lumières.

Les salles d’exposition temporaires du Musée Buffon sont consacrées au dialogue entre science et nature. Le Musée-site Buffon est composé de trois entités

Le Musée Buffon
(Labellisé « Maison des illustres » en 2001, musée de France, Monument Historique)

Dédié à Buffon et à son plus proche collaborateur Daubenton (premier directeur du Museum National d’Histoire Naturelle de Paris), le musée propose un parcours à travers l’Histoire Naturelle et la philosophie des Lumières.
Deux salles d’expositions temporaires proposent, en lien avec les collections du musée, une découverte de l’héritage artistique et scientifique de Buffon.

Parc Buffon
Aménagé par Buffon entre 1733 et 1742, le parc est intimement lié à l’histoire du château des ducs de Bourgogne sur lequel il est construit. Classé monument historique en 1947, le parc offre le long de ses quatorze terrasses un cadre naturel et historique de premier ordre. 

Musée-Site Buffon, à Montbard dans Bourgogne 180px-Montbard_-_Parc_Buffon_-_Statue_of_DaubentonTour de l’Aubespin et Tour Saint-Louis
Ces deux tours du XIVe siècle sont, avec l’église Saint-Urse et les remparts, les vestiges les plus visibles de l’ancienne forteresse médiévale. D’une hauteur de 40 mètres, la Tour de l’Aubespin est composée de quatre salles voûtées et d’une terrasse supérieure qui offre un panorama remarquable sur Montbard et la vallée de la Brenne traversée par le canal de Bourgogne. La Tour Saint-Louis, remaniée par Buffon au XVIIIe siècle, abritait quant à elle tout à la fois le cabinet de travail d’été, le laboratoire et la bibliothèque du célèbre naturaliste. La fonction précise des tours au Moyen-Age reste encore à déterminer. 

Cabinet de travail
Buffon donnait rarement accès à ce lieu intime où il passa de nombreuses heures à composer les 36 volumes de l’Histoire Naturelle générale et particulière. Les murs couverts de gravures, la cheminée de marbre ou encore le portrait de Newton restituent l’ambiance particulière de ce lieu chargé d’histoires… au perron duquel Jean-Jacques Rousseau s’agenouilla en signe d’admiration.

 

 SITE DU PARC BUFFON 

Depuis trois ans, l’équipe du Musée souhaite partager avec tous les publics le travail en coulisses effectué tout au long de l’année. Au sein de l’exposition Lumières, l’encyclopédie revisitée, nous vous proposons ainsi de découvrir une partie de la collection des papillons donnée par André Robic à la Ville de Montbard : inventaire, photographies, expertise, aspects esthétiques ou scientifiques ou encore pédagogiques, les papillons comme toute autre collection vivante, entraînent un certain nombre de questions de conservation que nous vous poserons à notre tour pour mieux comprendre les métiers liés au monde des musées.

File:Parc-buffon01.jpgConférence : Les philosophes des Lumières, accords et désaccords, par Aline Beilin, philosophe, suivi du vernissage de l’exposition.
Les philosophes des Lumières ont des histoires et des convictions différentes. En quel sens forment-ils ce corps social et intellectuel dont l’histoire des idées et des hommes a conservé l’image? Des hommes tels que Buffon, Diderot, Rousseau ou Voltaire ont en commun des idées et des méthodes nouvelles. S’ils oeuvrent ensemble et se lient contre les ennemis communs, ils polémiquent et ferraillent volontiers les uns contre les autres. L’exposé sera l’occasion, à travers le récit de l’entreprise encyclopédique conduite par Diderot pendant quelques vingt années de sa vie, d’évoquer ces relations entre les penseurs du XVIIIe siècle.

 

Aménagé par Buffon dès 1734 sur le site d’un ancien château des Ducs de Bourgogne, ce jardin classé monument historique en 1947 et ses quatorze terrasses offrent un panorama remarquable sur Montbard et la vallée de la Brenne.

Vous pouvez télécharger la 1ère partie du diagnostic écologique et propositions d’actions en faveur de la biodiversité en cliquant : ICI

Collection Papillons

Collection Papillons

Les objets scientifiques et techniques cohabitent avec des objets naturalistes, des objets d’arts et des objets du type archives, livres, estampes…
A ce titre, nos collections peuvent être considérées comme anthropologiques, c’est-à-dire non spécialisées dans un domaine.
Ces collections couvrent une période allant du XVIIIe au début du XXe siècle.

Dédié à Buffon et à son œuvre scientifique et littéraire, le musée propose un parcours à travers l’histoire naturelle et la philosophie des Lumières
Deux salles d’expositions temporaires proposent, en lien avec les collections du musée, une découverte de l’héritage contemporain de Buffon mais également un espace de débat sur les questions environnementales actuelles.

Musée-Site-Buffon 
rue du Parc Buffon
21500 MONTBARD

tél. : 03 80 92 50 42
fax : 03 80 89 11 99

 

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allons au Musée de la vie Bourguignone

Posté par francesca7 le 18 novembre 2013

 

 Du 14 septembre au 30 décembre 2013

Le Musée de la Vie Bourguignonne Perrin de Puycousin, situé dans le cloître du Monastère des Bernardines présente une collection d’ethnographie rurale (costumes, mobilier,…) et urbaine (vie quotidienne à Dijon du 18e au début du 20e siècles).

En 1623, les cisterciennes de l’Abbaye Notre-Dame de Tart arrivent à Dijon pour établir leur réforme et construisent un monastère, achevé en 1767.

Les moniales quittent le lieu en 1792 et les bâtiments sont alors occupés par une caserne puis affectés à un hospice en 1803. 

En 1975, une charte culturelle entre la Ville de Dijon et le Ministère de la culture prévoit la création d’un Musée d’art sacré dans l’église et d’un musée d’ethnographie régionale dans le cloître. Cet ensemble de bâtiments est un des rares exemples de monastère post-tridentin installé au coeur d’une ville.

Dés 1870, le fondateur du musée, Maurice Perrin de Puycousin, démarre ses collectes dans le Tournugeois, la Bresse et le Mâconnais.

En 1935, sa collection est donnée à la Ville de Dijon « en vue de créer un musée d’ethnographie régionale » ; il sera inauguré en 1938.
A sa mort en 1949, le musée est rattaché au Musée des beaux-arts de Dijon. Devant l’état de détérioration des collections, le musée Perrin de Puycousin ferme en 1970.

L’exposition, en 1978, « Aspects du futur musée de la vie bourguignonne : collection Perrin de Puycousin » préfigure, comme son nom l’indique le futur musée, inauguré en 1985 avec l’ouverture de la Galerie Perrin de Puycousin.

Le Musée d’Art Sacré est rattaché au Musée de la vie bourguignonne en 1993.

Les années 1994 et 1995 voient s’ouvrir le premier et le second étage du Musée de la vie bourguignonne Perrin de Puycousin.

Les musées sont présents sur Facebook en tapant « Musée de la Vie bourguignonne Perrin de Puycousin et musée d’Art sacré »

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Composante majeure du costume régional, la coiffe est une des pièces les plus convoitées des folkloristes de la fin du XIXème siècle. Elle éclaire le visage de nombreuses bergères que campent dans les paysages les artistes de la seconde moitié du siècle.

La collection Perrin de Puycousin compte environ 800 coiffes régionales, essentiellement mâconnaises et bressanes. Les donateurs du musée de la Vie bourguignonne ont enrichi ce fonds initial de quelques 300 pièces.

À la multiplicité des formes se mêle la diversité des origines et des coutumes : coiffe journalière ou de fête, bonnet de service ou de propreté, coiffe de travail connue en Bourgogne sous le nom de layotte, encore présente sur les cartes postales !

Cette exposition présente près de 70 coiffes, bonnets et layottes, largement documentés.

Une exposition à ne pas manquer, autant pour découvrir les secrets du langage des coiffes que pour admirer leur façonnage !

Le programme des visites commentées et animations autour de l’exposition est disponible sur www.dijon.fr et sur le programme de saison du musée.

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Musée de la Vie bourguignonne Perrin de Puycousin
17 rue Sainte-Anne
21000 DIJON
Tél : 03 80 48 80 90

museeviebourguignonne@ville-dijon.fr
www.dijon.fr

Dijon, Musée de la Vie Bourguignonne Perrin de Puycousin (collections)

 

 Au rez-de-chaussée, la galerie Perrin de Puycousin présente un patrimoine ethnographique rural et bourguignon de la fin du 19e siècle. Mobilier, équipement domestique, costumes traditionnels sont exposés soit dans les vitrines didactiques, afin de mieux comprendre la chaîne des savoir-faire, soit dans des reconstitutions d’atmosphère animés de mannequins de cire. 

Cette muséographie de la fin du 19e siècle renvoie à celle préconisée par le fondateur du musée : Perrin de Puycousin, admirateur de l’oeuvre de Frédéric Mistral.

Ainsi, la salle des âges de la vie entraîne le visiteur dans une farandole qui lui fait découvrir la somptuosité des costumes bressans et mâconnais, le clinquant des bijoux traditionnels, la diversité des objets symboliques. Une cuisine bressane est reconstituée avec un mobilier d’autant plus important que l’architecture de cette région ne permet pas l’aménagement de placards ; des ustensiles disposés dans leur contexte d’utilisation, illustrent à merveille cette vie d’autrefois.

Au premier étage, est évoquée la vie quotidienne à Dijon à la fin du 19e siècle. Ainsi, dix commerces sont reconstitués : une pharmacie, une chapellerie, un fourreur,… Toutes installées jadis au coeur de la cité, ces boutiques avec leur devanture d’origine, témoignent d’un mode de vie aujourd’hui disparu. 
Ce parcours se complète par des présentations thématiques : la faïence de Dijon, les industries de cycles, l’agro-alimentaire… Enfin, le panthéon dijonnais accueille le visiteur qui, grâce à un jeu de miroirs, se voit parmi les grands hommes de la ville ; moment qu’il peut perpétuer en se rendant à l’atelier du photographe pour se faire tirer le portrait, dans le costume de son rêve.

Au second étage, sont donnés à voir des éléments identitaires de la Bourgogne. La Bourgogne n’est pas seulement le Bourgogne. Dans cette galerie, circule d’un côté, un train miniature animant les affiches éditées par PLM pour vanter les richesses touristiques de la province ; de l’autre, déambule une procession de santons en pierre polychrome du sculpteur Pierre Vigoureux (1884-1965) campant les Bourguignons dans leurs activités quotidiennes.
Au centre, trois modules de huit vitrines permettent d’aborder les activités liées aux métiers de la pierre, de la terre et du bois. 
Enfin, aux cimaises, sont exposés des photographies d’auteur, comme celles de Janine Niepce ou de Rajak Ohanian. 
Un salon de lecture invite le visiteur à compulser des ouvrages sur la Bourgogne et une salle audiovisuelle présente un programme mensuel sur des techniques oubliées, des récits de vie, des façons de dire et de faire. 

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Le Château de Dijon 15è S.

Egalement au musée

Boutique du musée

Librairie (livres jeunesse, catalogues d’exposition,…), carterie (affiches, cartes postales, plans), terres vernissées, réedition de jouets anciens sont également à votre disposition.
Pour recevoir un livre ou un catalogue de la boutique, il vous suffit de faire parvenir à l’adresse du Musée, un chèque du montant de votre commande à l’ordre de la trésorerie municipale.

Bibliothèque et Centre de documentation

Lieu accessible à toutes les personnes ayant une recherche précise à faire autour des thèmes de nos collections (Bourgogne rurale au 19e siècle, commerces et industries de Dijon et Côte d’Or, métiers d’autrefois,…). Le fonds documentaire (ouvrages, périodiques, dossiers, photographies,…) consultable sur place uniquement est commun aux Musées d’art sacré et de la vie bourguignonne Perrin de Puycousin. 

Le catalogue de la bibliothèque est informatisé, il est consultable sur le site internet de la Bibliothèque municipale de Dijon, sous la rubrique « réseau », « établissements culturels » (www.bm-dijon.fr).

 Service des publics

Il propose des visites guidées, des ateliers et réalise de nombreux outils pédagogiques : documents (livrets-jeux, fiches d’aide à la visite,…) et malettes pédagogiques diffusées par le Centre régional de documentation pédagogique (sur les thèmes du pain, de l’enfance, de la taille de la pierre, de l’alimentation…). Une exposition itinérante « Pain bis, pain blanc » peut également être prêtée gratuitement.

Pour plus de précisions, vous pouvez consulter le programme des activités ou contacter le service au 03-80-48-80-97. 
Entrée gratuite

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les Généraux d’Empire en Bourgogne

Posté par francesca7 le 14 novembre 2013

 

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Des jeunes hommes de tous les villages participèrent aux guerres de la Révolution et de l’Empire. La Révolution apporta la conscription obligatoire et le pays vit partir ses enfants pur des guerres lointaines dont très peu devaient revenir : l’armée du Rhin, Austerlitz, campagne de Russie, Waterloo, etc… En 1814, les Cosaques occupèrent notre région de Bourgogne et terrorisèrent les populations de nos villages. Durant les guerres du 19ème siècle, de nombreux jeunes furent incorporés dans des bataillons qui combattirent en Espagne, en Afrique, en Crimée. En France, en 1870-1871, les Prussiens séjourneront dans nos villages après la défaite de l’armée Française. 

Bonaparte, Premier Consul, est passé par Maison-Neuve, à deux reprises au cours de l’année 1800. En 1805, quatre mois après avoir été sacré empereur, Napoléon 1er retraversait Précy sous Thil pour se rendre à Milan, en compagnie de l’Impératrice Joséphine. Le Pape Pie VII dont la suite était composée de cent vingt personnes réparties en trente voitures, le suivait à quatre jours d’intervalle. 

 Le 21 ventôse an XIII (11 mars 1805)le sous-préfet de Semur en Auxois adresse la lettre suivante au maire de Précy sous Thil, Lazare Chevalier.

 « Je vous préviens que Sa Majesté Impériale doit incessamment traverser cet arrondissement en suivant la route de Troyes à Autun passant par Châtillon, Montbard, Semur et Saulieu. 

Vous connaissez les honneurs qui doivent être rendus à Sa Majesté lorsqu’il passe sur le territoire d’une commune. Ce qui est prescrit à cet égard se trouve clairement expliqué par le décret du 24 messidor dernier. (Titre III, Secton2. Bulletin des lois n°10). Aussi est-ce bien moins pour vous en rappeler les dispositions que je vous écrits que pour vous engager à prendre dès à présent toutes les mesures pour que Sa Majesté Impériale soit le témoin de l’amour qu’ont pour son auguste personne tous les Français, et particulièrement vos concitoyens. Faites-leur connaître au plus tôt le bonheur dont ils vont jouir. Retracez-leur les devoirs qu’ils ont à remplir en cette circonstance et ne les privez pas par l’ignorance où vous les laisseriez de l’avantage de manifester leur dévouement et leur reconnaissance pour le héros qui veille sans cesse à leur prospérité. 

Que les maires, les adjoints accompagnés du Conseil Municipal et d’un détachement de la Garde Nationale attendent l’Empereur sur la limite de leurs municipalités ; que le ministre du culte, si l’église est sur la route de S.M se trouve sur la porte en habits sacerdotaux avec son clergé. 

Que les cloques sonnent à son entrée sur la commune ; que toutes les familles se trouvent sur le passage de Sa Majesté ; que les cœurs se livrent à la joie en le voyant ; que les acclamations publiques soient la preuve non équivoque de leur satisfaction et de leur allégresse. Vous serez sans doute prévenu d ‘une manière certaine du jour du passage de l’Empereur ; mais s’il en était autrement, je compte assez sur votre zèle pour être persuadé que vous ne négligerez rien pour être instruit de ce moment et pour en avertir vos voisins. 

Lors que le sentiment, bien plus que le devoir, nous dirige, il faut pour peu lui prescrire et s’en rapporter à lui. 

J’ai l’honneur de vous saluer.

Signé N.Bethé ».

 

Lazare Chevalier, maire de Précy sous Thil, prépare l’événement par ces lettres :

-          Le 6 germinal (26 mars), aux laboureurs, propriétaires de chevaux :

« Messieurs,

En exécution des ordres que je viens de recevoir à l’instant, vous êtes requis au nom du Gouvernement de tenir prêts pour le 17 courant, dix sept chevaux, dont douze de trait, garnis de harnais, tels que bricoles et récolements de berline et cinq bidets pur le passage de l’Empereur et S.S. Pie VII. Ces chevaux ne seront employés que comme chevaux de remplacement et seront mis à la disposition de M. Ronneau, inspecteur du relais qui aura lieu à la Maison Neuve et seront payés à raison de trois francs par jour et par cheval et pendant les jours de service seulement ».

 

-          Le 20 germinal (9 avril) au commandant de la Garde nationale du canton de Précy sous Thil :

« Monsieur,

En exécution des ordres que je viens de recevoir et que je vous transmets, je vous invite à commander un détachement de la Garde nationale du canton de Précy pour se trouver à la Maison-Neuve le 16 germinal dans la matinée, afin de rendre les honneurs à S.M l’Empereur qui doit passer. Je ne vous prescrits pas le nombre d’hommes que vous devrez commander, mais je m’en rapporte à votre prudence, persuadé que vous commanderez en personne et que vous sortirez le drapeau.

 

J’ai l’honneur de vous saluer.

                                                               Signé L. Chevalier »

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NOS GENERAUX D’EMPIRE

Etienne-Marie-Antoine Champion, comte de Nansouty (1768-1815) est un descendant des seigneurs de Nans sous Thil. Cet homme remarquable a servi tous les régimes mais avant tout, son pays : la France.

 Malgré sa noble naissance, notre officier défend vaillamment la République à la tête de ses unités de cavalerie dans l’armée du Rhin, en 1792 et 1793. 

De la même génération que Bonaparte, il prend une part décisive à toutes les grandes batailles de Napoléon 1er. Sa bravoure et son habileté lui ont valu tous les honneurs de l’Empire. Il ne craint pas non plus de s’opposer à l’Empereur ; a la bataille de Craonne (1814), soucieux de la vie de ses hommes, le général refuse de lancer une attaque qu’il considère comme suicidaire. Napoléon, interloqué, lui demande le motif de cet ordre intempestif. Nansouty lui répond :

« J’y vais seul, il n’y a qu’à mourir et je ne ferai pas tuer inutilement mes soldats ! » 

Sébastien Etienne Heudelet (1770-1857) né à Dijon, est d’origine modeste. En 1792, il s’engage comme volontaire et simple soldat dans l’armée du Rhin. De là, son intelligence et son courage lui valent d’être élu lieutenant par ses camarades. Il gravit ensuite tous les échelons de la hiérarchie militaire jusqu’au grade de général de division (1805). 

Comme Nansouty, après avoir sauvé la république, Heudelet s’illustre sur les mêmes champs de batailles de l’Empire. En 1808, nos généraux reçoivent le titre de compte de la nouvelle noblesse impériale. Leurs noms sont gravés sous l’Arc de triomphe, à Paris. 

Etienne Hudelet est aussi un personnage éminent de notre histoire locale. En 1710, il rachète à Gaspard Monge le domaine de Bierre les Semur dont il avait eu un véritable coup de foudre, en le visitant quelques années plus tôt avec son épouse Marie-Thérèse. Le couple, surnommé « les amoureux de Bierre » s’attelle à une tâche immense car le château a subi les outrages du temps et des révolutionnaires depuis la mort de Marc-Antoine II, en 1795. 

Nouveaux propriétaires terriens, sans fortune, les Heudelet remettent en état leur bien avec astuce, courage et obstination. Ils transforment les fermes «  d’opérette » que sont le Hameau et Prélée en exploitations agricoles prospères. Nombre d’innovations sont mises en œuvre car le domaine doit être autosuffisant. 

Pendant près de vingt années, Etienne Heudelet représente le canton de Précy sous Thil au conseil général de la Côte d’Or. 

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La part des Impôts en Bourgogne à la Révolution

Posté par francesca7 le 14 novembre 2013

 

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Sous l’Ancien Régime, de lourdes charges pesaient sur le paysan qui (selon Turgot) se voyait prendre, pour 100 F de revenu, 75 F environ par le roi, le curé et le seigneur, soit les ¾ du produit de son travail. Même les petits nobles et le bas clergé dénonçaient les souffrances publiques. 

La révolution de 1789 fut marquée dans notre région de Bourgogne par le meurtre par la foule en furie de M. Filsjean, seigneur de Sainte Colombe, près de Vitteaux (21)

 

VOICI LE CAHIER DE DOLEANCES DE PRECY SOUS THIL

« le 15 mars 1789 pour obéir aux ordres de  Sa Majesté portée sur les lettres patentes données à Versailles le 24 janvier précédent, les chefs de famille de la communauté s’assemblèrent au son de la cloche sur la place de l’église en présence de Lazare Chevalier, notaire à Précy, en vue de rédiger le cahier de doléances de la paroisse.

 

Les plaintes suivantes furent alors formulées : 

  1. L’excès de la persécution que nous éprouvons par la multiplicité des impôts ne provient que de la volonté des ministres et de leurs agents tant dans l’administration que dans la finance, sans égard aux lois du royaume, en dissipant insensiblement le produit et la peine du malheureux, qui souvent pour un retard se trouve exposé à être dépossédé de quelques halions dont ces ministres ne se serviraient pas pour le dernier de leurs valets.
  2. Que suivant les intentions du Roi manifestées dans le résultat du conseil du 27 décembre 1788, il faudrait que les ministres fussent à l’avenir responsables de l’emploi de toutes les sommes levées sur le peuple.
  3. Que tous les subsides que les Etats Généraux jugeront indispensablement nécessaires aux besoins de l’Etat, (toutes dépenses inutiles préalablement retranchées) fussent répartie également entre tous els citoyens sans distinction de privilèges, à raison seulement de leurs propriétés.
  4. Qu’à l’avenir et pour prévenir les abus qui se rencontrent trop souvent aux Etats de cette province, il faut dire aux Etats Généraux que chaque bailliage pourrait se faire représenter par des députés par lui choisis en nombre suffisant relativement à la population pour proposer et remontrer et que s’il se réunissait quelques suffrages en sa faveur, il y fut fait droit.
  5. Qu’il fut fait une réforme dans tout ce qui est abusif, principalement dans la partie des fermes qui a pour objet la revente du sel utile au peuple, et qui, chose incroyable devient l’impôt le plus considérable à raison de la multiplicité des sujets commis pour cette perception.
  6. Enfin que les corvées, sources inaltérables (lapsus pour intolérables) soient à jamais abolies et qu’à l’avenir pour en tenir lieu, il fut départi (réparti) sur les trois ordres un impôt réuni à celui des autres subsides, toujours à raison des propriétés. 

Il est ensuite ajouté : 

Nous reconnaissons d’autant plus le poids de toutes ces surcharges que notre cote part (quote-part) des impositions est très considérable à raison : 

  1. Du peu d’étendue de notre finage et de la médiocrité du terrain qui peu fertile ne laisse aux malheureux cultivateurs que les maux dont ils sont journellement accablés.
  2. Que la majeure partie des fonds sont possédés par  des forains (propriétaires non résidents) qui ne font aucune consommation de leurs revenus dans l’étendue de la communauté.
  3. Que le peu qui nous reste, devient absorbé par des charges envers le seigneur, prises sous le nom de tailles seigneuriales, droits de lodz, dîmes et tierces sur toute l’étendu du finage à raison de dix sept gerbes l’une.
  4. Enfin que la rivière appelée Le Serein traverse la majeure partie des fonds les plus précieux dudit Précy ce qui nous cahier-de-doleances_2589821-Mcause un préjudice considérable surtout dans la belle saison, où nous avons le malheur de nous vor i ravir par le moyen des crues toutes nos belles productions. 

Suivent les signatures : Leclerc de Ruffey – Fauléau, Grignard – Guichard – Delavault – Bizouard – Rigneau – Jean Gaitet – Sennequier -  Gabriel Verrier – Paul Fleurot – François Meurger – M. Laquin – Claude Melon – François Gombert – Dognion – Claude Garceau – Fournier – Héliot – Lazarre Beaupain – C. Clément – Lazare Chevalier.

 

 

 

 

 

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LA FEODALITE en BOURGOGNE

Posté par francesca7 le 14 novembre 2013

 

 

En 1731, les Arabes, massacrant, pillant, incendiant arrivèrent à Saulieu  qui fut détruite de fond en comble. Liernais, Avallon, La Roche en Brenil subirent le même sort.

En 1852, les Normands ravagèrent l’Auxois. Et au 10ème siècle et surtout au 12ème siècle, la guerre était partout.

Cependant, la Féodalité joua son rôle. Le château de Thil qui remonterait au règne de Charlemagne, au 9ème siècle. La collégiale qui date du 14ème siècle. Pendant la guerre de Cent Ans, la Bourgogne ravagés par les Anglais, les Ecorcheurs (Grandes Compagnies). C’est en 1366, à la mort d’Arnaud de Cervole, que les soudards du « Petit Farby », son cousin, en profitèrent pour assiéger le château de Thil pendant cinq jours et le prirent le 15 mai. Ils exigèrent une rançon de 3 500 F or. 

Traité ici, l’histoire de Thil serait beaucoup trop long. C’est un des plus anciens châteaux forts de France et le site a été périodiquement remanié du 19è au 15è siècle. Nous évoquerons la période la plus faste, celle de Jean de Thil connétable de Bourgogne en 1340. Pour rendre grâce à Dieu de sa bonne fortune, sire Jean fait édifier la collégiale. L’ambiance de l’époque, avec nos « preux chevaliers », vaut d’être contée !

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Jean dota la collégiale d’un chapitre composé de cinq chanoines et d’un doyen, astreints à célébrer (au moins) deux offices par jour, pour l’éternité. Cette pratique prit fin à la Révolution, en 1790 ! Les chanoines logeaient dans des petites maisons avec jardin, côté Est du site, le doyen à Maison-Dieu. Ils vivaient des redevances prises sur les terres, leur ayant été octroyées. L’existence des serfs des alentours était tellement misérable, notamment à Nan, que ceux-ci préféraient rester célibataires que de voir leur progéniture subir le même sort qu’eux ! 

Eclate la guerre de Cent Ans donc. Jean de Thil qui a épousé Jeanne de Chateauvillain en 1345, devient l’un d s plus proches vassaux des ducs. Il est nommé connétable du duc Eudes IV, c’est-à-dire chef des armées, à la mort de Robert de Châtillon. C’est à ce moment qu’il décide d’adjoindre une collégiale à sa forteresse. La construction dure de 1343 à 1350. Ce n’est évidemment pas un hasard si l’édifice est fortifié ! C’était une sage précaution car, en plus des guerres privées entre seigneurs, s’annonçait la menace de la guerre de brigandages de ce qu’on commençait à appeler les « Grandes Compagnies », ces bandes de soudards mis au chômage par les suspensions de conflits périodiques. 

Pour situer l’époque, n’oublions pas que la Grande Peste ravagea l’Auxois en 1348, conduisant à la tombe, ou plutôt à la fosse commune, des milliers d’habitants. 

téléchargement (5)En 1356, c’est la déroute de Poitiers, Jean de Thil n’y est pas : il est mort deux ans plus tôt. L’élite de la chevalerie française y trouve la mort, part en captivité ou verse une rançon. Parmi les morts : Jean de Châteauvillain, frère de Jeanne. Prisonnier ; un certain Arnaud de Cervole dont nous aurons bientôt à reparler. Après Poitiers, les troupes anglo-navarraises du roi d’Angleterre, Edouard III, se jettent sur la Bourgogne après la Champagne. Auxerre est prise par les bandes de Robert Knowles. Courcelles-Frémoy est incendiée. Saulieu est détruite. Le jeune duc, Philippe de Rouvres doit traiter avec les envahisseurs  : le traité de Guilllon aussi appelé « traité des moutons d’or » , signé le 10 mars 1360 avec les Anglais, épargne la dévastation aux Bourguignons contre une énorme rançon (200 000 deniers d’or). 

Un chevalier anglais nommé Nichole de Tamborth sert d’interprète pendant les négociations ; il émarge donc au budget ducal en même temps qu’il guerroie pour son propre compte et celui du roi d’Angleterre. On le vit même apparaître dans la même négociation sous deux identités ; comme chevalier anglais et en tant que négociateur payé par le duc, pour son plus grand profit bien sûr ! 

397px-Helm_DSC02149Malgré les accords, les bandes de pillards réapparaissaient sans cesse. Des soudards arrivés dans l’Auxois annoncèrent qu’ils « feroient guerre et bouteroient les feux partout se les diz messire Nichole et Guillaume (de Granson) autre belle figure de l’époque) ne leur tenoient ce que promis avoient pour le paiis de Bourgogne ». Autrement dit, ils réclamaient une rançon en échange de leur « neutralité. 

Nichole de Tamborth était comme par hasard avec le duc à Beaune. Dès le lendemain de l’annonce de ces menaces, il reçut pour prix de ses services auprès des routiers, les terres de Courcelles et de Montigny. C’est ainsi que pendant sept ans, Bierre les Semur  eut pour seigneur un soldat du roi d’Angleterre. 

Les impôts et autres redevances perçus sur la population locale ont donc alors servi à entretenir un capitaine, Edouard III et ses hommes ! Ce capitaine devenait vassal des ducs (le dit messire nicole tendra en fie et hommage de nous et de nos successeurs ducs de bourgogne les maisons dessus dites). Comme tel, il était donc tenu de répondre aux convocations de l’armée ducale ; ce n’est pas là, d’ailleurs, la plus surprenante des incongruités de l’époque…. Laissons là Tamborth. Attendu que ses responsabilités l’appelaient à d’autres besognes.

 

Philippe de Rouvres étant mort le 21 novembre 1361, c’est Philippe le Hardi, le premier des « grands ducs d’Occident » qui entre en possession de la seigneurie de Courcelles, et Montigny, et donc de Bierre les Semur le 15 novembre 1367. Portons un instant nos regards vers la butte de Thil et son château au même moment. L’histoire est bien révélatrice des événements et des moeurs du temps.

 Au 16ème siècle, les habitants de notre région eurent à souffrir des guerres de religions. Les simples gens de nos campagnes ne s’étaient pas mêlés de la querelle religieuse, ils étaient restés fidèles à la foi catholique et se demandaient qu’à vivre et labourer en paix ; malheureusement, des bandes de pillards dévastaient les maisons, molestant le paysan et vivant à ses dépens. Au commence de son règne, Henri IV constate « que tous les villages sont quasi inhabitables et déserts, la cessation de labour presque générale, le peuple appauvri et presque à sa dernière misère ». 

A la suite des ravages causés par ces guerres, les loups accoutumés à se nourrir de cadavres humains étaient devenus d’une grande férocité et fort audacieux. Le bétail et les gens étaient souvent attaqués, des chasses aux loups étaient organisées dans chaque village. Les histoires de loup faisaient frémir, les soirs, dans les chaumières.

 

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la vie dans nos campagnes Bourguignonnes

Posté par francesca7 le 12 novembre 2013


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Au milieu du 19ème siècle, peu de changements étaient survenus dans les conditions d’existence des habitants de nos campagnes depuis le Moyen Age. Comme au bon vieux temps, nos grand-mères filaient la quenouille, le tisserand fabriquait la toile, le drap ou « bouège ». L’huilier du village pressurait le colza ou la navette pour en extraire l’huile de ménage, l’huile de chènevis était réservée à l’éclairage. On ne connaissait alors que l’antique lampe à huile qui éclairait à peine. On cultivait surtout le seigle et l’orge qui entraient en grande partie dans la composition du pain et aussi le blé, l’avoine, le chanvre, la vigne.

En ce temps-là, il y avait peu de prairies ; on n’élevait que le bétail indispensable à la culture qui se faisait principalement avec des bœufs. Rien n’était change dans la manière de cultiver, ni dans les instruments agricoles. On ne connaissait toujours que la faucille, le fléau, le van, la charrue à soc de bois, etc… aussi, les grands travaux agricoles qui se font actuellement en quelques jours, demandaient alors des semaines.

Le battage des crains durait tout l’hiver. On avait le temps on ne se pressait pas, les chants et les sonores éclats de rire de la jeunesse égayaient les longues journées de labeur.

La faucille régnait en souveraine, elle était employée seule au fauchage de la récolte. Aussi, l’apparition vers 1860, des premiers « râtelots » provoqua la curiosité et la méfiance des vieux du pays. Ils disaient que ces « outils égrenaient le blé en le secouant trop fort, qu’ils ne le coupaient pas assez bas. On  aura beau faire, concluaient-ils, rien ne remplacera le travail à la main ».

Plus tard ils firent des réflexions analogues à propos de tous les progrès modernes : tarares, batteuses à chevaux ou battoirs à vapeur (1880). A chaque invention nouvelle, les vieux hochaient la tête, disant toujours que « ça ne remplacerait jamais la main de l’homme et qu’ils ne voulaient pas s’en servir »…

A cette époque, il y avait une grande ferme à  Précy sous Thil et une quarantaine de petites exploitations de complément. Tous les artisans et commerçants avaient un petit lopin de terre qu’ils cultivaient ; ils élevaient une ou deux vaches pour le lait. Le boulanger, le docteur, le vétérinaire avaient un cheval. A Précy, les trois premières voitures automobiles appartinrent au docteur, au vétérinaire et au chef du bureau d’enregistrements.

La moindre parcelle de terre était cultivée ; il y avait beaucoup plus de champs que de prés. Les ouvriers agricoles étaient souvent mal logés et mal payés ; i n’y avait pas de limitation de la durée de travail, aussi, ils  devaient commencer tôt le matin et ne terminaient que très tard le soir, il n’y avait pas non plus de congés payés, ni d’assurances, ni de retraite ; ceux qui avaient eu un accident ou qui étaient trop vieux pour travailler étaient souvent réduits à la mendicité.

Dès l’âge de 10 ou 12 ans, les enfants allaient travailler aux champs ou garder les vaches ; on ne parlait pas de distractions comme maintenant ; les gens des campagnes avaient une vie beaucoup plus simple. On n’achetait la viande de boucherie qu’à l’occasion des fêtes, presque jamais de fruits et de légumes ; il n’y avait pas de confort dans les maisons (pas de sanitaires, d’appareils électroménagers, d’eau courante, d’électricité).

En un demi-siècle, la vie a beaucoup changé. En 1912, une vache valait de 500 à 600 F, un sac de blé 24 F, une moissonneuse-lieuse : 900 F environ.

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En ce qui concerne la santé en ses temps là…..

Avant l’invention de la pénicilline, beaucoup de maladies étaient très graves ; la broncho-pneumonie, la tuberculose, la diphtérie, le tétanos, la rage, la variole, la typhoïde, etc… mon père est mort à 32 ans nous raconte l’ancien du village, d’une crise d’appendicite, j’avais 4 ans dit-il. Beaucoup de jeunes mouraient avant l’âge de 20 ans, surtout de la tuberculose ; il n’y avait rien à faire. Le frère de mon père en est mort nous dit-il encore….

Il n’y avait pas de vaccination préventive. Actuellement nous sommes vaccinés contre la variole, la tuberculose, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite…

La lèpre était aussi une maladie incurable ; les lépreux étaient rejetés par la société ; on pense qu’au hameau de Maison-Dieu par exemple, à 2 km de Précy sous Thil, il existait une léproserie tenue par des religieux qui recueillaient les lépreux et adoucissaient leur sort. Les médicaments étaient préparés par le pharmacien ; on utilisait beaucoup de plantes médicinales ; camomille, sureau, tilleul, primevère, violette, avec lesquelles on faisait des infusions.

Au début du 20ème siècle, il y avait deux pharmacies à Précy sous Thil ; l’une dans la maison de Mme Cassier (Editons de l’Armançon aujourd’hui), l’autre à l’emplacement de la charcuterie, (agence d’assurances). Il n’y avait pas non plus d’ambulance puisqu’il n’y avait pas d’automobiles. On ne transportait pas les malades comme on le fait maintenant.  Il y avait cependant à Précy, une maison d’accueil où on amenait les malades qui ne pouvaient pas être soignés à domicile.

La vie de l’agriculteur d’autrefois était très pénible physiquement (très peu de machines ; tous les travaux se faisaient à la force des bras), mais vivant en « économe fermée », ses besoins étaient beaucoup moins importants qu’aujourd’hui.

-          Les labours s’effectuaient avec une charrue tenue à la main traînée par deux chevaux ou plus, selon les terres. Il fallait une certaine adresse pour faire un sillon bien droit. Dans la région dont je vous parle, la mienne en l’occurrence, la Côte d’Or (21), on attelait des juments qui servaient à la fois d’animaux de trait et de bêtes d’élevage.

-          Les semailles étaient faites à la main ; on semait « à la volée » (le geste auguste du semeur !). le seul engrais était le fumier.

-          La fenaison ; elle a toujours été important dans notre région d’élevage. A la fin du siècle dernier, le foin était encore fauché à la faux. Les faucheuses firent leur apparition vers 1900. Le fanage et la mise en ligne puis en tas se faisaient à la main. Un peu plus tard, il y a des faneuses et des râteleuses, tirées elles aussi par des chevaux. Le foin était rentré en vrac.

-          La moisson se faisait encore à la main avant la guerre de 1914-1818 ; elle devait se mécaniser grâce à l’achat de javeleuses, pour les petits exploitants et de moissonneuses-lieuses pour les autres. C’est autour de 1910 que l’on vit ces machines pour la première fois ; ce fut un gros progrès pour l’époque.

 Au début du 20ème siècle, le battage ne se faisait déjà plus à la main (au fléau) mais il existait encore des manèges entraînés par des chevaux faisant tourner de petites batteuses. Pour moi nous dit Monsieur Rémond, le battage s’est toujours fait par des entrepreneurs qui déplaçaient leur matériel de ferme en ferme. La batteuse (on disait souvent le battoir) était actionnée par une machine à vapeur. Pour cette journée de battage, on pratiquait l’entraide entre exploitants du même village ou de villages voisins. Ces journées étaient très pénibles mais c’était aussi l’occasion de bien manger et bien boire ; après « la soupe », tout le monde chantait.

 Dans notre région, les tracteurs apparaissent vers 1950, les ramasseuses-presses, moissonneuses-batteuses vers 1960. Cette mécanisation de l’agriculture constitua un énorme progrès. Avant l’existence du tramway, le courrier était ramassé et apporté par une voiture à cheval, qui chaque jour, assurait une liaison entre Mont Saint Jean et Les Laumes (21). Le cheval était chargé à Précy sous Thil ; ce service était assuré par un entrepreneur qui laissait ses chevaux dans l’écurie de la maison où habite actuellement la famille Pichenot. Au début de la Grande Guerre, comme les journaux de Paris mettaient plusieurs jours pour arriver, un télégramme parvenait chaque jour à la Poste et le texte était affiché de façon à ce que les habitants aient des nouvelles fraîches du front. La Poste se trouvait à cette époque dans la maison Chaumien.

La Poste actuelle était occupée par un chapelier qui, de plus, fabriquait des cannes et des pipes. Le courrier était distribué par sept facteurs qui se déplaçaient uniquement à pied ; un facteur faisait par exemple chaque jour ; Précy-Thoste, aller et retour. Plus tard, ils ont utilisé des bicyclettes. Vers 1895, le courrier fut amené à Précy par le tramway. La presse écrite existait au début du 20ème siècle ; un journal arrivait chaque jour de Paris ; deux hebdomadairs étaient imprimés à Semur en Auxois. Ces journaux étaient distribués par une vieille femme qui est morte écrasée par une des premières voitures automobiles…

Pendant la guerre 1914-1918 un petit journal bimensuel était imprimé à Précy sous Thil ; « Les nouvelles du pays » et envoyé gratuitement aux soldats ; son impression était financée par une souscription locale, il comportait une page en patois. Les chemins n’étaient pas goudronnés ; ils étaient souvent en très mauvais état et creusés de « nids de poules ». Monsieur Rémond a vu les premiers avions en 1911. En 1912, un aéroplane s’est posé sans dommage dans les champs de Chenault et toute la classe est allée voir. Il était en panne d’essence.

Vers 1935, un grand ballon dirigeable, « le Graf Zeppelin », est passé au dessus de Précy sous Thil à 1 heure du matin ; beaucoup de Précyliens sont sortis, en chemise de nuit, attirés par les bruits de moteurs.

Les gendarmes logeais dans l’ancienne gendarmerie, il s se déplaçaient à cheval, plus tard à bicyclette…. Et la maison qui sert actuellement d’hôtel de ville à Précy sous Thil a été construite vers le milieu du 19ème siècle par un gros vigneron (toute la côte de Thil était plantée de vignes) ; ces vignerons furent ruinés par le phylloxéra. Le grand-père de M. Rémond a charrié des matériaux pour la construction de cette maison. Cette maison qui appartient ensuite à M. Foucauld fut achetée par la commune de Précy en 1945 pour la somme de 8500 F.

images-10 dans HUMEUR DES ANCETRES

 Beaucoup de maisons furent construites entre 1850 et 1900 ; une seule de 1900 à 1950 ; celle où habite M. le Docteur…. Ceux qui ne pouvaient plus travailler étaient réduits à la mendicité. Ils allaient de village en village, de fer en ferme et demandaient un peu de nourriture et l’autorisation de coucher dans la grange ou une écurie ; parfois ils effectuaient un petit travail ; curer les vaches. Ceux qui étaient trop vieux et totalement incapables de travailler recevaient des bons de pain de  la mairie et mendiaient. Les conditions de travail étaient très rudes : de 10 à 14 heures par jour, pas de congés payés, des salaires très faibles permettant tout juste de vivre. 

Au début du 20ème siècle, les habitants de Précy sous Thil s’éclairaient encore à la lampe à pétrole. Précy fut électrifié pour la première fois en 1910 grâce à un  procédé artisanal ; l’électricité (courant continu de 220 volts) était produite par une dynamo entraînée par la turbine du moulin de « Chantereine ». C’est le propriétaire de l’hôtel de ville qui avait entrepris et financé cette installation ; les utilisateurs payaient 5 F par lampe et par an, sans limitation de consommation.

En 1932, la société « La Grosne » installait le courant alternatif 110 volts pour Précy et Chenault ; ce courant fut transformé en 220 volts lors du renforcement du réseau. C’est aussi la fin de l‘ère agricole ; début de l’ère industrielle ;

A cette époque, Précy sous Thil, chef-lieu de canton faisaient partie de l’arrondissement de Semur (sous-préfecture). Le malaise paysan, l’exode vers la ville et même à l’étranger ont profondément bouleversé les structures sociales de cette époque. Selon les souvenirs de M. Rémond et d’après les renseignements des anciens, l’étude démographique à Précy sous Thil en 1900 aurait révélé : 240 foyers pour 620 habitants (230 foyers pour 595 habitants en 1975). Artisanat et commerce :

 2 sabotiers, 2 serruriers mécaniciens, 2 maréchaux-ferrants, 2 charrons, 3 bourreliers, 4 cordonniers, 2 menuisiers, 2 coiffeurs, 2 chapeliers marchands de cannes et parapluies, 2 horlogers bijoutiers, 2 bouchers, 1 charcutier, 2 peintres, 2 plâtriers, 1 maçon, 3 boulangers, 2 couteliers, 1 photographe libraire, 6 épiciers, 2 marchands d’étoffe, 1 marchand de fer, 1 marchand de bois, 2 marchands de bestiaux, 3 marchands de vin, 1 marchand de matériaux de construction, 4 cafetiers restaurateurs, 4 cafetiers, 1 marchand de grains, 1 meunier, 2 tonneliers.

Une tannerie et un grand moulin ont cessé leur activité à cette époque ainsi qu’une tuilerie. 25 ans auparavant, la fonderie des forges avait déjà cessé, elle aussi, de fonctionner, ce qui explique la diminution de la population précylienne qui de 820 habitants au milieu du 18ème siècle  est passée de 620 à cette époque. Il y a avait aussi un ingénieur des ponts appelé « agent voyer », 2 chefs cantonniers, 2 cantonniers habitant Précy, 7 facteurs et un receveur des PTT, un juge de paix, 1 employé huissier, 1 employé de l’enregistrement, 2 notaires, 2 percepteurs, 2 vétérinaires, 2 docteurs. Seules les exploitations de subsistance avaient quelques bovins de viande en 1900 alors qu’aujourd’hui ce cheptel est le plus important.

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