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    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

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    Citation sur la France.
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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

  • a bientot

La MONTGOLFIERE EN REGION BOURGOGNE

Posté par francesca7 le 9 février 2016

 

 La_nacelle

            En compagnie de Vincent Dupuy (double champion du monde de dirigeable et pilote des émissions de télévision Ushuaïa et Okavango depuis 1987.) et de son équipe, embarquez pour un vol magique en montgolfière au-dessus de la Bourgogne.

L’une des régions les plus propices aux vols en montgolfière en raison de son relief doucement valonné qui protège nos ballons du vent.

Au détour d’une vallée, vous découvrirez depuis votre montgolfière, ici un château, ici un clocher qui se cache dans la brume…,  le Canal de Bourgogne, à l’ouest les Monts du Morvan, et bien sur les célèbres vignobles de la Bourgogne

Les montgolfières exploitent d’une part le principe d’Archimède et, d’autre part, la caractéristique des gaz selon laquelle le produit de la pression du gaz par son volume est toujours proportionnel à sa température. Ce deuxième principe est décrit par l’équation d’état des gaz parfaits.

La poussée d’Archimède est la force reçue d’un corps plongé dans un gaz égale au poids du volume déplacé de ce gaz.

Sous l’action de la chaleur, l’air se dilate. Sa masse volumique diminue : donc, à pression constante, l’air chaud prend plus de place pour le même poids, ou pèse moins lourd pour le même volume que l’air froid. On peut vérifier ce phénomène, dans une pièce calme, en plaçant un thermomètre au sol et un autre au plafond. On constate ainsi qu’il y a une légère différence de température et que l’air au plafond est plus chaud que l’air au sol.

Le poids de l’ensemble {ballon + air} dépend du poids de l’air contenu dans l’enveloppe. Si l’on diminue la masse volumique de cet air, le poids de l’ensemble diminue et le ballon peut « flotter dans l’air », car le poids va devenir inférieur à la poussée d’Archimède qui est une force constante et dirigée vers le haut (poids de l’air déplacé).

La pression atmosphérique diminuant avec l’altitude (d’environ 1 hPa par 28 pieds au niveau de la mer, soit environ 1 mbar par 8,53 m), la masse de l’air déplacé par le ballon se réduit avec l’élévation du ballon. Le point d’équilibre sera atteint lorsque le poids de la montgolfière sera égal au poids de l’air déplacé. De l’air s’échappe de l’enveloppe du ballon lorsque la pression atmosphérique diminue : le ballon est dit « ouvert » (donc non pressurisé).

Aujourd’hui, des sociétés commerciales ayant la licence de transport proposent de brèves excursions en montgolfière, généralement autour d’une heure de vol. Il s’agit d’un loisir assez onéreux.

Voler à titre autonome est un petit investissement puisque, outre l’acquisition du ballon et l’obtention du brevet d’aérostier, une remorque (ou une camionnette) est indispensable pour transporter à la fois l’enveloppe repliée dans un gros sac, la nacelle et ses brûleurs, les bouteilles de propane et au moins un ventilateur autonome puissant. Après l’atterrissage, le même véhicule doit aller récupérer la montgolfière, le pilote ainsi que ses passagers éventuels.

La plus grosse montgolfière au monde peut transporter 36 passagers.

Il est aussi possible d’acquérir sa propre montgolfière, neuve ou d’occasion, seul(e) ou à plusieurs, avec ses fonds propres ou à l’aide d’un commanditaire, les ballons offrant une importante surface, souvent exploitée par les publicitaires.

Une alternative est de pratiquer l’autoconstruction en réalisant soi-même son ballon, pour une somme bien inférieure aux prix du marché, mais en contrepartie d’environ 200 heures de travail.

A Pouilly en Auxois, Les décollages ont généralement lieu au Château de Chailly, à proximité de Pouilly en Auxois.  

                                                                                                

 Aerial_observer_in_balloon_gondola,_1918

     Programme du vol               

                               

  • Accueil des passagers
  • Briefing météo
  • Mise en place et gonflage du ballon
  • Embarquement pour un vol libre d’une heure
  • Mise en sac du ballon
  • Remise d’un certificat d’ascension en montgolfière autour du toast de l’aéronaute (Petit déjeuner pour les vols du matin, rafraichissement pour les vols du soir)
  • Retour au point de départ en 4×4

 

UN SITE REFERENCE / http://www.oosky.fr/vols-en-montgolfiere-bourgogne

 

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Avant d’en arriver aux lunettes d’aujourd’hui

Posté par francesca7 le 30 janvier 2016

 

binocleLe Moyen Âge voit se développer, dans les monastères en particulier, l’usage de la pierre de lecture, loupe grossissante posée sur le texte écrit, destinée à combattre les effets de la presbytie. Leur invention est parfois attribuée à Abbas Ibn Firnas, berbère andalou du IXe siècle, connu pour avoir mis au point la technique de taille du cristal de roche. Les travaux d’Alhazen, fondateur de l’optique physiologique, autour de l’an mille, donnent un fondement scientifique à cette technologie. Son traité a été traduit en latin au XIIe siècle, peu avant l’invention des lunettes de correction de la vue en Italie, sans que le lien entre les deux évènements soit cependant clairement attesté. Avant d’être en verre, les « pierres de lecture » étaient réalisées en pierre semi-précieuse (lentille surfacée de béryl) ou en cristal de roche, la technique de fabrication du verre produisant encore trop de bulles et d’impuretés.

Le moine franciscain Roger Bacon s’appuie sur les travaux d’Alhazen pour expérimenter des « pierres de lecture » en verre : dans son Opus Majus de 1268, il apporte la preuve scientifique que le surfaçage particulier de verres lenticulaires permet d’agrandir les petites lettres. Son invention aurait été vulgarisée par les moines dominicains Spina et Giordano rencontrés lors de son séjour à Pise. C’est au XIIIe siècle à Florence que le physicien Salvino degli Armati met au point une paire de verres enchassée dans un cercle de bois, dont l’épaisseur et la courbure permettent de grossir les objets et les textes. La lunetterie et l’ophtalmologie se développent dès lors en Italie. Les premières besicles, lunettes sans branches et qui se fixent sur le nez, apparaissent à Venise à la fin du XIIIe siècle. Elles consistent en deux lentilles convexes rondes, en verre de Murano aux qualités optiques supérieures, enchâssées dans des cercles en bois, en corne ou en cuir, et attachées individuellement à des manchons rivetés par un clou : ces lourdes « besicles clouantes », principalement utilisées par les moines copistes, permettent ainsi la vision binoculaire mais n’améliorent que la presbytie. Les besicles clouantes symbolisent progressivement l’érudition, de nombreuses œuvres d’art représentant philosophes, moines ou médecins portant ces « clouants ». L’invention de l’imprimerie accroît la demande en lunettes. Au XVe siècle, les besicles évoluent avec le remplacement du clou par un pont qui peut être en bois, en métal, en corne, en cuir, en écaille de tortue ou en fanon de baleine : ce sont les « besicles à pont arrondi ». Elles seront munies, dans les siècles suivants, d’un ruban noué derrière le crâne ou d’une ficelle autour de l’oreille pour assurer un meilleur maintien.

Les bourgeois quant à eux utilisent plutôt le binocle au XVIIe siècle puis le face à main au XVIIIe siècle, ce dernier étant concurrencé par le monocle et le pince-nez au XIXe siècle. En France, sieur Thomin, miroitier lunetier parisien, fabrique en 1746 ces « lunettes à tempes » appelées « lunettes à tempes permettant de respirer à l’aise » car elles remplacent les pince-nez. Toutefois, leur pression provoque des maux de tête. En 1752, l’opticien anglais James Ayscough  crée les premières lunettes à verres teintés. Ce sont pour lui des lunettes correctrices et non des lunettes de soleil car il pensait que les teintes bleues ou vertes corrigeaient la vision. Elles sont munies de branches articulées par une charnière, ce qui diminue l’inconfort de la pression des branches sur le nez et les tempes. Ces lunettes dont les branches passent par-dessus les oreilles sont appelées « lunettes à oreilles ».

Les verres étaient ronds jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, qui voit alors se développer la mode des verres ovales venue d’Angleterre : plus petits et de meilleure qualité optique, ces verres allègent considérablement la monture. Les lunettes à double foyer sont créées en Angleterre à la fin du XVIIIe siècle. En 1796, Pierre-Hyacinthe Caseaux maître-cloutier à Morez s’inspire des Anglais qui produisent déjà des montures en métal et adapte des techniques propres à l’art du métal pour réaliser une fine monture : du fil de fer encercle les verres et des tenons (faisant également office de charnière) soudés de chaque côté des cercles de la monture sont traversés par une vis qui permet de serrer les cercles autour du verre. Ces lunettes « fils » ont un grand succès et Morez est depuis devenue la capitale de la lunetterie française, représentant à elle seule 55 % de son chiffre d’affaires. Ensemble, les villes de Morez et Oyonnax, cette dernière étant spécialisée dans les montures plastiques, représentent 80 % de la lunetterie française.

lunettesAu XIXe siècle, les lunettes se démocratisent mais sont encore jugées inesthétiques. Leur production en masse grâce à la mécanisation supplante désormais la fabrication artisanale jusqu’alors effectuée par des orfèvres et forgerons qui créaient des lunettes sur mesure ou en série et qui étaient vendues par des colporteurs. En 1825, le physicien George Airy invente les verres correcteurs corrigeant l’astigmatisme. Cinq cents ans après l’apparition des besicles fixées sur le nez, on voit apparaître aux alentours de 1840 des pince-nez plus légers. Portés par les femmes comme par les hommes, ces objets statutaires appelés aussi « lunettes en fil de fer de Nuremberg » sont populaires et portés jusque vers 1935. Les « lunettes à oreilles » sont vendues jusqu’en 1857, année au cours de laquelle l’opticien parisien Poulot invente le support nasal.

En 1959, Bernard Maitenaz crée Varilux, le premier verre progressif pour corriger la presbytie.

Au milieu des années 1950, le design fait son apparition dans le domaine de la lunetterie, qui fait alors appel aux plastiques dont le moulage et les propriétés se prêtent à l’inventivité des créateurs : la lunette n’est désormais plus simplement une prothèse médicale. Ce mouvement s’accentue dans les années 1980-1990, de nombreux designers lançant leur collection, et les lunettes deviennent un accessoire de mode, mêlant ergonomie et esthétique. Chaque année, les nouvelles collections de montures sont présentées lors de salons internationaux de l’optique, tels le SILMO à Paris ou le MIDO à Milan.

Avec le développement du dépistage, de la fatigue oculaire et le remboursement des lunettes par les mutuelles, leur marché est devenu important dans les pays développés. Ainsi selon l’UFC-Que Choisir, en France, 13 millions de paires de lunettes sont vendues en 2012, représentant un marché de 4,7 milliards d’euros (1,38 milliard pour les montures et 3,29 pour les verres) avec une fréquence de renouvellement moyenne de 3,5 ans et des marges importantes puisque la vente des équipements correspond à 3,3 fois leur prix d’achat par les magasins d’opticiens. Des niches à valeur ajoutés (options tels que verres durcis, amincis, traitement des verres antirelflet, antisalissure, antibué) ou le développement de nouvelles niches (lunettes pour enfants) font que le marché de l’optique pèse dix fois plus que les dépenses de santé ophtalmologique[

Plus d’un milliard de personnes ont besoin de lunettes dans les pays en voie de développement. Mais, en Afrique subsaharienne, les opticiens sont rares : parfois un seul professionnel pour un million d’habitants. Joshua Silver, professeur de physique à l’université d’Oxford, a trouvé une solution : des lunettes adaptables à la vue et d’un coût de 13,7 euros. De l’huile de silicone est injectée ou retirée entre deux feuilles de plastique, jusqu’à ce que la vision soit nette. La correction peut même s’avérer meilleure qu’avec les lunettes préfabriquées du commerce. Joshua Silver prévoit de fournir ainsi un milliard de paires de lunettes d’ici 2020. Pour le moment, 30 000 sont utilisées en Afrique et en Europe de l’Est, les deux tiers d’entre elles étant distribuées par des programmes humanitaires.

 

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La médecine à l’ELLEBORE

Posté par francesca7 le 19 janvier 2016

 

En lisant une fable de LA FONTAINE , un mot a attiré mon œil dans Le Lièvre et la Tortue…

il s’agit : Rien ne sert de courir; il faut partir à point :

Le lièvre et la tortue en sont un témoignage.
«Gageons, dit celle-ci, que vous n’atteindrez point
Sitôt que moi ce but. – Sitôt? Êtes-vous sage ?
            Repartit l’animal léger :
            Ma commère, il vous faut purger
            Avec quatre grains d’ellébore.

Plante, dite enragée, très usitée dans la médecine des anciens comme cathartique et qui passait pour guérir la folie. 

Trois espèces se rencontrent en France, deux en France continentale : l’hellébore fétide ou « pied-de-griffon »  et l’hellébore vert , et une en Corse, l’hellébore de Corse 

Helleborus_niger

Les anciens ne citent le plus souvent la drogue que sous le nom général d’Ellébore qui met en évidence ses propriétés vénéneuses, puisqu’il a pour étymologie (TUER) et (fourrage), mais ne se rapporte pas à une espèce déterminée. Cette réputation de la plante est confirmée par la légende selon laquelle Hercule devenu subitement et furieux fut apaisé au moyen d ‘ellébore par un habitant de l’île d’Anticyre. De son côté, Pline raconte que le tribun Drusus fut guéri en ce même lieu du mal caduc. C’était là, en effet, que se trouvait la drogue la plus renommée, d’ù l’expression d’Horace ; Anticyram navigare qui, dans les uns, exprime le fait d’avoir l’esprit égaré, et pour d’autres rappelle le sguérisons merveilleuses obtenue sà Anticyre.

Considéré également comme exerçant un effet favorable dans différentes affections, la racine d’ellébore noir entrait dans la compositon de nombreuses formule smédicamenteuses comme la teinture d’ellébore composée, la teinture de mélange de la Pharmacopée de Londres, la teinture martiale elléborée de la Pharmacopée de Würtzbourg.

Ses racines, qui jouissaient d’une certaine réputation, s’employaient en particulier pour préparer le miel et l’oxymel d’Elébore, et étaient à la base de la teinture elléborée de la pHarmacopée de Londres. C’est ainsi que Pier Castelli, entre autres, essaie de démontrer que, contrairement à l’opinon généralement admise, l’ellébore dont il est question dans les écrits d’Hippocrate ne serait autre que l’ellébor blanc.

 

Les hellébores sont des plantes vénéneuses par la présence d’helléborine, un diglycoside amer, de saponine et de protoanémonine.

L’hellébore a été jadis utilisée comme plante médicinale et vétérinaire. La poudre de racines séchées était utilisée comme sternutatoire et, par ingestion, comme purgatif pour traiter contre la folie et les crises d’épilepsie. Un grain d’hellébore guérit la folie. En médecine vétérinaire elle était utilisée pour traiter le farcin.

À la page 501 du tome sixième du Dictionnaire raisonné universel d’histoire naturelle on peut lire :

Nous devons, dit-on, la connoissance des propriétés de l’hellébore, & sur-tout du noir, à un certain Mélampus, qui étoit Médecin ou Berger, & qui inventa la purgation : il guérit avec ce remede les filles de Prœtus, qui étoient devenues furieuses. On retire de ces racines, par le moyen du feu, un esprit très-âcre, qui coagule la solution du mercure doux ; l’infusion de ces racines rend plus vive la couleur du papier bleu. Les racines de l’un & de l’autre hellébore purgent fortement les humeurs dures & tenaces ; celles de l’hellébore noir ou ses fibres qu’on emploie plus communément, sont rarement émétiques ; elles purgent par le bas, & ordinairement sans causer ni nausées ni vomissemens. Elles sont encore plus sternutatoires que soporeuses. Ce purgatif convient, dit-on, aux maniaques ; cependant, comme il agite le sang & qu’il cause beaucoup d’agitation sur le genre nerveux, nous croyons, avec M. Bourgeois, que bien loin de les guérir, il doit augmenter leurs accès de fureur ; peut-être convient-il mieux aux apoplectiques et aux ladres, même aux galeux qui sont robustes, mais jamais aux valétudinaires ni aux femmes. Ce que nous avons dit de la vertu médicinale de la coloquinte, peut s’appliquer en quelque sorte aux hellébores. Au reste, des Médecins prudens abandonnent aujourd’hui les hellébores à la Médecine vétérinaire, pour guérir le farcin, &c. Selon M. de Haller, l’extrait d’hellébore noir est un purgatif assez doux ; on le croit propre sur-tout à procurer les règles.

Les Crétois ramassent, pour se nourrir, une variété étonnante de végétaux spontanés, davantage que partout ailleurs. La consommation de ces plantes fait, plus que tout autre élément, la particularité de l’alimentation des Crétois. 

Le mot « hellébore » ou « ellé- bore » (les deux orthographes sont admises) vient du grec éléin, faire périr et bora, aliment meurtrier… Toutes les parties de la plante sont toxiques (brûlures de la bouche, salivation excessive, vomissements, diarrhées, irritations cutanées). Elle était pourtant utilisée en médecine traditionnelle chez les Romains et les Grecs, dans les posologies curatives de maladies nerveuses. Les principes actifs ne sont pas encore bien défi nis, mais ils ont des effets de stimulants cardiaques, complémentaires de ceux de la digitaline.

Description de cette image, également commentée ci-après

Et pourtant Une boulangerie en parle en ces termes ! Boulangerie Bio Le Grain d’Ellebore : En 1990 :

Le Fournil laisse place au « Grain d’Ellebore » qui dans un cadre plus spacieux propose en plus de ses fabrications, des produits alimentaires de qualité biologique, pour une alimentation saine au quotidien (céréales, huiles, petits-déjeuners…..) et des produits d’entretien respectueux de l’environnement.  http://www.boulangerie-pain-bio.com/presentation-de-notre-boulangerie-bio.html

Le Livre VIII des Collections médicales, intitulé Des évacuations, est proposé sur le site L’antiquité grecque et latine du moyen-âge, dirigé par Philippe Remacle. 

En voici les neuf chapitres : 

1. Comment il faut préparer celui qu’on va traiter par l’ellébore, tiré d’Archigène, 1er livre sur le traitement des maladies chroniques. 

2. Du choix et de l’administration de l’ellébore, du même auteur et du même livre. 

3. De l’administration de l’ellébore, tiré d’Hérodote, du Traité sur les remèdes évacuants. 

4. Quel est le meilleur ellébore, du même auteur et du même livre. 

5. De l’ellébore, tiré d’Antyllus, du second livre, celui qui traite des moyens évacuants (At. III, 128 et 129). 

6. Comment il faut obvier aux accidents qu’entraîne l’ellébore (Aët. III, 132 – 134; Paul, VII, 10). 

7. De ceux qui sont en danger d’être suffoqués, tiré d’Hérodote, du Traité sur les remèdes évacuants. 

8. De l’ellébore, tiré de Ctésias. 

9. De l’ellébore, tiré de Mnésithée. 

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Et les contes de Perrault

Posté par francesca7 le 9 janvier 2016

Charles_Perrault_le_Petit_Poucet

Le Petit Poucet de Perrault

Agni, le dieu-feu, avant de briller sur l’autel, est caché ou perdu dans l’obscurité que suppose l’absence du sacrifice, si l’on n’a que lui en vue et qu’on le considère (c’est très souvent le cas dans les hymnes) comme la lumière, le jour, le soleil, ou le ciel par excellence. Il y est petit, pareil à un fœtus, disent et redisent les textes, il ne sera grand qu’une fois allumé et qu’il se dressera devant le sacrificateur sous la forme d’une flamme brillante. Il est sage ou savarit (vidvan), par emploi régressif en quelque sorte de l’épithète à laquelle il a droit quand il brille, quand il est éclairé et qu’il fait entendre sa voix omnisciente. Les libations qui le contiennent en puissance et auxquelles il est identifié si souvent sont au nombre de sept – elles sont sœurs (ou frères quand on les personnifie au masculin). La forêt où le Petit Poucet se perd avec ses frères et la maison de l’Ogre où il trouve un abri pendant la nuit sont deux figures différentes d’un même objet, l’obscurité du non-sacrifice.

Le Petit Poucet tue l’ogre  comme Agni tue le Raksas.

Celui-ci et celui-là s’emparent alors des richesses de leur victime, qui ne sont autres que les eaux abondantes et nourricières des libations auxquelles ils doivent la vigueur et l’éclat. Le Petit Poucet d’après les versions recueillies par Gaston Paris Ici, au lieu de conduire ses frères, Poucet dirige, soit des bœufs, soit des chevaux, soit un chariot, soit une charrue. Rien de plus fréquent dans le Rig-Véda que les vaches (ou bœufs)-libations, ou les chevaux, ou les chars, figures des flammes du sacrifice, qui traînent ou portent les libations sous la conduite d’Agni. D’ailleurs comme il s’agit du petit Agni, d’Agni-fœtus, il est encore invisible et caché, tantôt à l’intérieur des vaches-libations, tantôt dans le ventre du loup, tantôt enfin dans l’oreille du cheval ou du bœuf. Il y fait entendre sa voix qui représente ses crépitements et qui est généralement le signal de sa délivrance : on ne l’entend qu’au moment où il va échapper à l’obstacle et sortir de l’obscurité. Pour se rendre compte de la circonstance d’après laquelle le Petit Poucet serait le guide des sept bœufs de la Grande-Ourse, il suffit de se rappeler qu’en pareil cas, comme dans beaucoup d’autres du même genre, la mythologie indo-européenne s’est transformée en astronomie, où plutôt celle-ci a emprunté à celle-là sa nomenclature primitive.

imagesLes sept bœufs de la Grande-Ourse ont passé du ciel du sacrifice au ciel réel, à la faveur surtout du double sens (ours et chose lumineuse) du mot sanscrit Riksa. Ainsi, nos contes de fées ne sont ni une sorte de proles sine matre creata (progéniture engendrée sans mère), comme certains folkloristes ont voulu le croire, ni d’éternels vagabonds dont le pèlerinage a commencé on ne sait où. On pourrait encore montrer que, parmi les contes considérés à la fois comme « ethniques » et peu anciens, un grand nombre ne doivent cette apparence qu’à la mise en oeuvre, avec quelques détails nouveaux inspirés par le lieu de l’époque où la refonte s’est produite, de vieux thèmes légendaires, dont la véritable origine remonte aux hymnes liturgiques du genre de ceux que les Védas nous ont conservés. Et ceci explique comment tel conte de l’Inde peut avoir son correspondant en Occident (exemple : la légende de Purûravas et d’Urvaçi auprès de la fable de Psyché et celle de Mélusine) sans qu’il y ait eu influence directe d’une version sur l’autre. L’hypothèse, justifiée par tant de faits de la communauté d’origine à une très haute époque et sous une forme extrêmement rudimentaire, explique les ressemblances de tel récit du Pancatantra avec tel fabliau développé par les jongleurs, sans qu’il soit besoin d’admettre d’intermédiaires quelconques.

 Extrait de Revue de philologie française et provençale : recueil trimestriel consacré à l’étude des langues, dialectes et patois de France, 1893.

 

 

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Ce que la Bataille Magique de Bretagne peut nous apprendre aujourd’hui : Sorciers et Mages de France

Posté par francesca7 le 27 décembre 2015

 

1 LutinContrairement aux attaques de Charlie Hebdo, cette fois, pour les attaques de Paris, je suis restée silencieuse (ou presque), incapable de dire, d’écrire quoi que ce soit qui me semble approprié, juste, ou sur lequel je ne changerais éventuellement pas d’avis par la suite. Je suis passée par toutes les émotions, et c’est normal quand l’actualité est encore chaude bouillante, quand on est dans le choc et la stupeur. J’ai vu différentes personnes en appeler aux armes ou à l’amour inconditionnel ; je ne me sentais ni de l’un, ni de l’autre. J’avais envie d’écrabouiller DAECH comme un écrase un moustique qui nous tourne depuis trop longtemps autour et qui finit par nous piquer alors que jusque là, on se défendait de tuer. J’avais envie de prier pour les victimes et leurs proches. J’avais besoin de trouver un moyen de mettre à l’abri mes proches, ceux qui sont dans la ré- gion parisienne et qui sont bien plus exposés que moi. Tous les jours depuis cette attaque, il ne s’est pas passé un matin sans que je me réveille en me demandant si aucune nouvelle attaque n’aurait été sur la route de ces proches qui se rendent à leur travail. On répète qu’il ne faut pas avoir peur, mais on sait tous qu’on a aussi besoin de faire ce pied de nez pour continuer à vivre en dépit des risques qu’on connaît désormais tous et qui planent, comme nous le rappellent chaque jour les informations de tous les médias, et qu’on ne peut pas éviter. Et je sais aussi qu’avec un peu de chance, avec du temps, on retournera tous à nos occupations habituelles et on laissera cette peur s’évaporer, sans oublier pour autant. Parce que c’est ça, la vie. Elle finit toujours par reprendre ses droits sur la peur et la mort.

Plongée dans mon propre silence et dans mon intériorité, j’ai été amenée à repenser aux raisons qui m’ont conduite à prendre la route de la magie et de la sorcellerie, et pas une autre. Alors que certains suivent avant tout une quête du pouvoir, pour moi, parmi ces raisons, il y a à la base | le refus de l’impuissance. A mon sens, c’est très différent. Je me suis rendue compte combien le poids de la transmission familiale était grande aussi, puisque dans ma famille, ça a toujours été aux femmes qu’incombait la protection spirituelle, quasi magique, de l’ensemble des membres de la famille. Je pense que les hommes ont aussi prié, bien entendu, mais les plus engagées ont toujours été les femmes, surtout côté maternel. J’ai grandi dans les jupes de ma grand mère qui ne cessait de parler de ses prières aux saints pour nous protéger tous, ma mère a suivi le même chemin. Elles ont été des guerrières spirituelles infatigables, malgré tous les revers de la vie. Ma grand mère n’est plus, mais ma mère continue. Et moi, je comprends aujourd’hui à quel point j’ai intériorisé cette «tradition».

Je me rappelle comment, à certains moments, ma mère et moi avons agi de concert, chacune avec ses «armes», et bien qu’elle soit catholique pratiquante, elle m’a alors toujours soutenue et même, m’a encouragée. Il y a de la solidarité inconditionnelle qui dépasse toutes les croyances dans ces moments de lutte pour protéger ce qui nous est le plus cher. La pleine lune approche, et nous avions déjà pré- vu de nous réunir pour un rituel en coven. Au programme, ce sera protection pour nos proches et pour nous-mêmes, mais aussi de la guérison. Cependant, ce sera réalisé séparément pour bien rester concentré sur chacune des intentions. Cette pleine lune, c’est un peu la pleine lune des mesures d’urgence, et dont les objectifs seront restreints pour la plupart à l’instinct égoïste de préservation des siens.

Oui, mais une fois les devoirs qu’on doit à nos familles et nos proches rendus, je sais que moi, je ne pourrai m’arrêter là. Ce matin, alors que je laissais mes pensées vagabonder, le souvenir d’un épisode de l’Histoire a d’un coup émergé. Soudain, je me suis rappelée de cet épisode quasi anecdotique de la seconde guerre mondiale et qui est resté connu sous le nom de «The Magical Battle of Britain». Alors que les nazis gagnaient inexorablement du terrain en Europe, et qu’ils bombardaient massivement Londres pour obliger l’Angleterre à capituler, tout le monde s’attendait à les voir vaincre et envahir la Grande-Bretagne. Or, comme on le sait tous (j’espère), ça ne s’est jamais produit.

Des raisons très diverses ont été avancées pour expliquer cela, notamment bien entendu les choix stratégiques d’Hitler. Certains avancèrent que peut-être, cet échec pouvait être aussi lié à une autre cause, beaucoup plus … occulte. En effet, en 1939, l’occultiste et magicienne Dion Fortune, à la tête de sa Fraternity of Inner Light, avait appelé divers occultistes anglais de son temps (il y eut notamment Aleister Crowley et Gerald Gardner qui participèrent, et bien d’autres moins cé- lèbres) à participer à un «combat» magique destiné à empêcher l’invasion de la Grande-Bretagne et à affaiblir les nazis. Immédiatement après la déclaration de guerre de l’Angleterre en 1939, Dion Fortune commença une série de lettres régulières aux membres de son ordre magique, la Fraternity of Inner Light, qui se retrouvaient dans l’incapacité de tenir des réunions à cause des restrictions de déplacements mises en place en ce temps de guerre.

Alors que les avions ennemis grondaient dans le ciel, elle organisa une série de visualisations pour planter « les germes d’idées dans l’esprit collectif de la population », des visions archétypales pour invoquer la protection angélique et pour rehausser la morale britannique alors qu’ils étaient sous le feu de l’ennemi. « La guerre devait être combattue et gagnée sur le plan physique avant qu’une manifestation physique puisse être donnée aux idéaux archétypaux », écrivit-elle. « Ce qui a été semé poussera et portera des fruits ». Alors que la guerre se poursuivait, cela fut consolidé avec d’autres travaux destinés au renouvellement des accords nationaux et internationaux. Pour la première fois, les portes de la Fraternité furent ouvertes à quiconque voulait se joindre et apprendre les méthodes de travail ésotérique par influence de l’esprit, auparavant gardées secrètes. Avec un optimisme inébranlable, elle guida la fraternité à travers les jours sombres du Blitz de Londres, continuant d’envoyer ses lettres hebdomadaires même lorsque les bombes s’abattirent sur le toit de sa propre maison.

Extrait de l’introduction de The magical Battle of Britain, à partir des lettres de Dion Fortune, éditées par Gareth Knight. Sans aller jusqu’à dire que l’échec des nazis serait dû à cette entreprise, bien entendu, on ne peut écarter la contribution de cette influence. L’article sobrement intitulé «The Magical Battle of Great Britain», providentiellement publié récemment et également republié par le site patheos.com, présente notamment les méthodes d’action employées :

Une méthode pour contrer leur folie Méditons sur les Présences angéliques, habillées de robes rouges et armées, patrouillant de long en large de notre pays. Visualisez la carte de la Grande-Bretagne, et voyez ces grandes Présences se mouvoir telle une vaste forme obscure le long des côtes, et de haut en bas, du nord vers le sud, et d’est en ouest, gardant et protégeant le territoire de sorte qu’aucune chose venant de l’étranger ne puisse avancer sans avoir été remarqué. Extrait de The Magical Battle of Britain de Dion Fortune Les actes magiques de Dion Fortune fonctionnaient sur la base de plusieurs théories solides :

- Elle croyait que des ritualistes entraînés pouvaient combiner leurs efforts pour influencer la Volonté collective du peuple anglais, et non pas un individu seul.

- Elle utilisait des esprits facilement reconnaissables et fondés sur sa culture, ainsi que des égrégores dont la signification serait comprise intuitivement par des milliers de personnes.

- Elle se tourna vers des esprits et des égrégores qui étaient déjà associés au but pour lesquelles ils avaient été appelés.

- Elle créa des actes de magie simples qui puissent être facilement imités et réalisés par un grand nombre d’individus dispersés dans de nombreux endroits.

– Elle faisait un Travail sur une cause qui préoccupait des milliers de personnes.

 «L’analyse que l’auteur de cet article fait non seulement de la contribution de Dion Fortune, mais aussi du système d’action magique dans le cadre d’une lutte défensive, est très juste. Réaliser des rituels collectifs n’est depuis lors pas rare, et des exemples tous récents peuvent être cités avec les initiatives de la Ligue Wiccane Eclectique pour la paix en Syrie puis pour les attaques de Paris. Mais compte tenu de la situation actuelle, il apparaît que les initiatives ne peuvent se limiter à des rituels ponctuels.

Tous ceux qui voudraient contribuer à la protection de la France (et de l’Europe) contre DAESH et le terrorisme pourraient s’inspirer des techniques de Dion Fortune. Les moins avancés peuvent contribuer par des prières et des intentions, mais les plus avancés pourraient, eux, suivre les pas de Dion Fortune, en fonction de leurs propres pratiques et systèmes spirituels. Je parle ici de protection de la France et de l’Europe, comme «niveau n°2» après la protection de sa famille et de ses proches. Cicéron (Des Lois, II) déjà avait noté que les êtres humains s’organisent de manière naturelle autour d’une vision multiscalaire de la «patrie» (je reprends ici sa propre expression), vision que Napoléon lui-même avait reprise et qui connut ses heures de gloire au XIXe siècle. Le premier niveau est la famille et les proches, le deuxième niveau est le pays dans lequel on vit (qui peut s’étendre facilement à l’Europe de nos jours).

eau et femmesUn troisième niveau a émergé avec la mise en relation du monde globalisé. Il n’est bien entendu pas question ici de faire l’apologie du nationalisme en dépit d’un légitime intérêt pour la «paix dans le monde», ou la reconnaissance que tout individu a le même droit de vivre et d’être protégé. Les victimes de Paris ne sont pas moins tragiques que celles du Liban ou d’ailleurs. Seulement, il s’agit simplement de reconnaître un principe simple de la magie, voulant que moins on est précis dans le but défini, et plus l’action sera diluée, et moins les chances de réussite seront grandes. De sorte qu’agir globalement pour «la paix dans le monde», ou «la paix partout où DAECH est une menace» manquerait purement et simplement de point central pour fixer son esprit, qui se perdrait dans l’immensité de ce que cela représente. Dion Fortune ne s’y est pas trompée en se concentrant sur son propre pays. Je me suis rendue compte ces derniers jours que quelque part, il y a comme un malaise à l’idée de vouloir «égoïstement» protéger les siens (famille, pays, Europe), comme si ce serait au détriment de l’esprit humaniste d’équité entre les peuples, voir que cela pourrait cacher des relents puants de nationalisme et d’extrémisme. On est tous tellement et légitimement révulsés par ces mouvements qu’on ose à peine penser qu’on puisse ou doive, pour un temps, se replier un peu pour se protéger, nous, avant les autres. A cela, je dirai qu’il est humain de chercher à protéger ce qui nous est proche, et que cela ne nous empêche en rien, à côté, de mener des actions magiques ou de simples prières dans des directions plus larges.

Seul le pragmatisme magique, et non pas une quelque idéologie nauséabonde, conduit à se restreindre à un espace donné et précis. Maintenant, ceci étant dit, il reste donc à faire. Je suis persuadée que nous sommes nombreux parmi les sorcières, sorciers, mages et magiciennes, en France, en Europe et dans le monde, à pouvoir et vouloir contribuer à cette lutte. Si nous tous, chacun où nous sommes (et pas uniquement en France), étions en mesure de dresser un rempart magique contre le terrorisme extérieur et intérieur, quels effets à terme cela pourrait-il avoir?

Si des sorciers et des mages de France, de Belgique, du Liban, du Moyen-Orient, d’Angleterre, d’Allemagne, d’Afrique, d’Amérique ou d’où que ce soit participaient, qui sait ce que cela pourrait changer? A ma petite échelle, moi, j’apporterai ma contribution. A notre échelle, je ne doute pas qu’en coven, on fera de même. Et vous ?

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Le monde des Fées, des Comtes de Bretagne

Posté par francesca7 le 26 décembre 2015

morgane3Morgane, de la lumière à l’ombre

Voilà un moment que je n’avais pas fait d’article sur la matière de Bretagne. Mais j’ai lu sur un autre blog un article consacré à Morgane, et j’ai eu envie de faire de même. Dans le blog en question, l’article était profondément tourné vers les croyances païennes de la rédactrice, et c’est pour ça que j’ai décidé de refaire des recherches. Car Morgane est un des personnages les plus mystérieux de la matière de Bretagne (à mes yeux, seule Viviane est encore plus difficile à déchiffrer) : son ascendance et sa descendance changent selon les récits et les époques, sa personnalité évolue… Seul point stable au fil des siècles : Morgane est une fille d’Avalon.

Comment est-elle passée d’une innocente sœur à la puissante magicienne œuvrant contre Arthur ?

La prêtresse d’Avalon

Car c’est bien là tout le problème avec Morgane : son rôle est un de ceux qui évoluent le plus au fil du temps et des narrateurs. Chez Geoffroy de Monmouth et son Histoire des Rois de Bretagne, elle est la sœur Anne, simplement mentionnée sans précision aucune. Dans sa Vie de Merlin, on parle d’une Morgane, prêtresse de la mystérieuse île d’Avalon, qui viendrait prendre soin d’Arthur mourant. Ce sont bien deux personnages distincts, et pourtant, dès Chrétien de Troyes, dans Yvain et le Chevalier au Lion, elles seront amalgamées pour n’être que Morgane, la demi-sœur d’Arthur, prêtresse d’Avalon. Cette prêtresse est un personnage positif, qui soigne et aide, savante et respectée. Elle aide les chevaliers en détresse, et surtout, à ce moment du cycle, elle reste encore la magicienne qui transporte Arthur mourant après sa défaite contre Mordred à Avalon, pour qu’il y soit, selon la légende, soigné avant de revenir soutenir les Bretons.

L’intrigante

 Le tournant vers la magicienne sombre telle qu’on la connaît aujourd’hui va se faire lorsque le personnage se précisera, principalement dans le Lancelot-Graal, un des plus grands cycles de la matière de Bretagne. Elle y est alors demi-sœur d’Arthur par leur mère, Ygerne, puisqu’elle est la fille du duc de Gorlois, le premier mari d’Ygerne. Lorsque celle-ci sera mariée à Uther et mère d’un deuxième enfant, Arthur, Morgane sera envoyée au couvent. Suivant les versions, c’est là qu’elle découvrirait la magie, dont elle continuera l’apprentissage avec Merlin. Elle sera mariée ensuite contre son gré à Urien, roi des terres du Nord (l’Ecosse ?), qu’elle trompera sans état d’âme. On lui prête des aventures avec de nombreux chevaliers, le plus célèbre d’entre eux étant Accolon. Elle complotera régulièrement contre Arthur, sa femme Guenièvre et ses Chevaliers de la Table Ronde, en cherchant notamment à exposer l’amour adultère entre la reine et Lancelot du Lac. Certaines versions prêtent même à Morgane une relation (très) brève avec ledit Lancelot. Elle est aussi régulièrement la mère de Mordred, celui qui amènera la perte d’Arthur et dont la haine envers le roi est le résultat de l’éducation de sa mère. Morgane, selon cette version, voulait en effet dé- truire Logres, le royaume d’Arthur, de manière bien plus efficace qu’avec Accolon. Certains racontent même que Mordred n’est autre que le fils incestueux de Morgane et d’Arthur, né au cours de rituels païens.

Une magicienne puissante

Cependant, qu’elle soit bonne ou mauvaise, on constate que Morgane reste toujours liée à la magie d’Avalon. Elle est la principale opposante à Guenièvre, qui représente elle les couleurs du christianisme. C’est la présence de Morgane, plus que de Viviane, qui assure la représentation des traditions païennes bretonnes dans le mythe arthurien. Son nom, Morgane la Fée (ou Lefey, en anglais, par assimilation du nom français), lui vient de cette présence permanente de la magie autour d’elle. Femme de la mystérieuse Avalon, est-elle toujours vraiment humaine ? Sa vie sur cette île quasiment introuvable, sa puissance magique, sa capacité à ensorceler les gens, ne sont-elles pas la preuve que Morgane, plus que la demi-sœur du roi, est devenue une créature magique, au même titre que les Dames fées qui peuplent les châteaux isolés et les forêts reculées dans les récits chevaleresques de la même époque ? Dès le 18è siècle, cette ambiguïté va prendre de l’importance, jusqu’à faire de Morgane le symbole d’un certain féminisme, revendiquant de façon romantique (au sens littéraire du terme) son indépendance et sa puissance, diabolisée par les uns pour cette raison, adorée (non, le mot n’est pas trop fort) par les autres.

Morgane aujourd’hui

 danse-de-morganeC’est pour cela qu’aujourd’hui, elle est souvent reprise par les mouvements néo-païens, comme inspiratrice ou comme modèle. Il est intéressant de remarquer que ce modèle n’est pas toujours sombre, et que ses adeptes ne se tournent pas forcément vers la version la plus connue de Morgane. D’autres, au contraire, tirent ce trait encore plus loin, en l’associant avec la Morrigan celtique, présente dans les panthéons irlandais et bretons, déesse de la passion (guerrière comme charnelle). Bref, à partir de cette trame littéraire que je viens de raconter, de nombreuses interprétations sont possibles.

J’aimerais juste mentionner deux de ces interprétations contemporaines : une qui respecte le mythe tardif de la fée mauvaise, et une autre qui nuance cette version.

La première est le personnage de Morgane dans la série anglaise Merlin, commencée en 2008 (c’est donc vraiment tout récent). Elle y est au début un personnage plutôt positif, quoiqu’un peu transparent, mais lorsqu’elle prendra de l’ampleur, elle ré- vèlera sa nature plutôt haineuse. Une autre série concernant le mythe arthurien sortira prochainement, s’appelant Camelot, mais j’ignore encore quel rôle aura Morgane (elle y est cependant pré- sente, jouée par la belle Eva Green). La deuxième est le roman de Marion Zimmer Bradley, les Dames du Lac. Ce récit est centré sur Morgane, et même s’il respecte tous les détails donnés dans le mythe arthurien, on peut y voir la volonté de rétablir une certaine noblesse à cette fée, en montrant qu’elle n’est pas si mauvaise, et qu’elle avait ses raisons d’agir, et que parfois, contrairement aux apparences, la situation échappait complètement à son contrôle. C’est cette version que j’aimerais retenir pour conclure cet article, car elle permet de nuancer le personnage de Morgane, sans lui retirer ses méfaits, mais en montrant aussi qu’elle a fait du bien, ce qui était son rôle, après tout, chez les premiers narrateurs.

Source : Magazine LUNE BLEUE

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Les Docteurs Miracles en France

Posté par francesca7 le 21 décembre 2015

Le Curé d’Ars, le saint guérisseur

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Jean-Marie Baptiste Vianney (1786 -1859), curé du village d’Ars (Ain), est proclamé « saint » en 1925 et « patron de tous les curés de l’univers » en 1929. Il voit les saints, converse avec les anges gardiens et connaît les péchés de chacun. Au cours de sa vie, il entre plusieurs fois en lévitation et après sa mort, son corps s’avérera incorruptible.

Arrivé en Ars en 1818, il fonde rapidement une école pour filles, devenue orphelinat, et prend soin des plus pauvres. Au propre comme au figuré, il donne tout à ses paroissiens – au départ deux cents paysans – et passe, à la fin de sa vie, jusqu’à seize heures par jour à confesser. Il meurt d’ailleurs d’épuisement à 73 ans. Le Père Philippe Caratgé souligne lors du colloque d’Ars 2009 (citant Alfred Monnin, 1864) qu’il s’agit avant tout pour le curé d’Ars « de guérir les plaies de l’âme ». « Quand on est tombé dans un gros péché, disait-il, il faut avoir recours au médecin, qui est le prêtre, et aux remèdes, qui sont les sacrements. » Dès lors, on a souvent comparé l’église d’Ars à un hôpital, « le grand hôpital des âmes », comme l’a écrit Monnin.

Et aussi: « Il savait l’endroit du cœur où il fallait frapper; et le trait manquait rarement son but… Ce que d’autres n’auraient pu par de longs discours, il l’opé- rait d’un seul mot. » Il guérit l’âme qui elle-même guérit le corps. Mais certains paroissiens se comportent avec leur âme, dès la sortie du confessionnal, comme un malade guérit qui se planterait un couteau dans le ventre ! Sur la maladie, il démontre que l’amour divin est indissociable du respect du libre arbitre : « On ne doit pas enlever la croix à des épaules qui savent si bien la porter. » Mais si la souffrance résulte d’une forme de « négativité », il encourage le pénitent à s’ouvrir à la miséricorde divine.

 

 

 docteur miracle

 

 

Bruno Groening, le « Dr Miracle »

Né en Pologne, Bruno Groening (1906 – 1959) constate très jeune qu’il influence positivement les êtres autour de lui. Il exerce divers métiers manuels puis, en 1949, il devient célèbre pour guérir des centaines de personnes de graves maladies lors de discours publics. Le « Dr Miracle » se réfère à « une puissante force venant du cosmos », et compare Dieu à une inépuisable source d’énergie vitale, un « courant guérisseur ».

 L’homme est un récipient qui doit se remplir de cette force, en se « branchant » au moins deux fois par jour.

La maladie est la conséquence matérielle de « l’écart » entre Dieu et l’homme, via l’accumulation d’énergie négative. « Dieu est le plus grand médecin », dit-il. Il invite cependant chacun à ne pas croire aveuglément ses propos, mais à faire l’expérience en soi-même et ressentir le courant guérisseur. À l’époque, son cas défraye la chronique et effraie les sceptiques. Un immense débat s’empare de l’Allemagne, et des confirmations médicales sont apportées. Il déchaîne les passions et s’attire les foudres à la fois de médecins influents, d’ecclésiastes, de juristes et même d’anciens collaborateurs.

À la mort de Bruno Groening à Paris en 1959, son procès culmine, et le jugement ne sera jamais prononcé. Comme ses illustres semblables, il continuerait à guérir après sa mort.

Un médecin sceptique, Gerhard Blaettner, a été récemment convaincu lorsque sa femme – après plusieurs de ses patients – a brutalement guéri de polyarthrite rhumatoïde, suite à l’étude des enseignements de Groening. Lui et ses confrères ont étudié et validé plus de deux cents cas de guérisons liés aux enseignements, dont des migraines, névralgies sévères, paralysies après accident vasculaire, toxicomanies…

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La Sorcellerie en France

Posté par francesca7 le 17 décembre 2015

 

Quand sorcellerie et ethnologie se croisent en terres lointaines c’est avec intérêt voire sympathie que se trouve éclairé un rapport magique au monde. Quand il s’agit de la France on a l’impression que la chasse aux sorcières poursuit ses effets. Nul ne s’avoue sorcier, nul ne s’avoue ensorcelé. Que ce soit à Paris ou en province de nombreuses personnes souffrantes en proie à des phénomènes inexpliqués ont bien aujourd’hui recours soit au sorcier – désenvoûteur, soit à l’exorciste. Dans un cas comme dans l’autre le silence est la règle et le territoire interdit. Pour Sur les Docks nous vous proposons une incursion dans ces deux territoires. 

Depuis les maléfices « ordinaires » jusqu’à la mise en œuvre de phénomènes diaboliques l’esprit contemporain s’y montrera dans ses liens avec le désir de nuire et celui de guérir. 

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Le sorcier, envoûteur ou désenvoûteur, ne doit pas être confondu avec d’autres personnages aux pouvoirs magiques tels

- Le sourcier et le radiesthésiste : à l’aide d’une baguette de bois pour le premier et d’un pendule pour le second, ils sont capables de détecter les sources d’eau, de retrouver des objets perdus ou des personnes disparues.

1 Cet article amènera à se pencher sur la notion de victime ; le terme sera employé ici dans le sens commun comme« une personne qui souffre de l’hostilité de quelqu’un, de ses propres agissements, des événements. » (Petit Larousse, 1991). Mais la question se posera de savoir si la victime est victime d’un autre, personne ou événement, un autre extérieur à elle, ou victime de son propre fonctionnement psychique.

- Le voyant et le médium : le premier est capable de lire l’avenir, le présent ou le passé tandis que le second rentre en contact avec des entités spirituelles, défunts ou esprits. On peut les qualifier de « passifs » puisque ce ne sont que des « récepteurs » de l’au-delà.

- Le guérisseur ou le magnétiseur : ils lèvent les maux généralement somatiques par des passes magnétiques et autres procédés.

Le sorcier, ou jeteur de sorts, est un personnage « actif‘ (contrairement aux voyants et médiums) puisqu’il a (ou prétend avoir) le pouvoir d’agir de manière magique sur son environnement qu’il soit humain, animal ou végétal mais également sur les machines (détraquer une voiture par exemple). On distingue différents types de sorciers : certains pratiquent la magie noire (pour propager le « mal ») et d’autres la magie blanche (pour répandre le « bien » ou annuler les maléfices créés par les jeteurs de sorts). Une troisième catégorie de sorciers emploie les deux types de magie, pratiquant indifféremment l’envoûtement et le désenvoûtement selon la demande de leurs clients.
Pour finir, la confusion entre envoûtement et possession est récurrente dans le public. Dans le sens strict, la possession désigne l’état dans lequel une .personne physique est habitée – possédée – par une entité spirituelle, et non « manipulée » au moyen de procédés magiques par une autre personne physique, comme c’est le cas dans la sorcellerie.

La sorcellerie peut être définie comme l’ensemble de processus interrelationnels – dont le mode est magique et l’origine conflictuelle – entre différents acteurs. Au premier rang, se trouve le client qui demande et paie un service, opéré par le sorcier ou l’envoûteur, le deuxième acteur. Le troisième acteur, la victime, ignore généralement tout des procédés sorciers et risque donc de faire appel à un quatrième acteur, sorcier également, le désenvoûteur. S’ensuit alors un combat magique et invisible entre les deux sorciers. A cela peut s’ajouter d’autres acteurs secondaires, l’entourage de la victime.

Acteurs, ils le sont d’autant plus que ce sont eux qui posent le « diagnostic » de sorcellerie pour donner sens à la série de malheurs qui oppriment la victime.

sorcellerie

Le client et sa demande

Le client est à l’origine du recours sorcier, c’est par lui que le processus est lancé. Les motifs de sa demande sont très divers, mais on retrouve généralement des jalousies, des envies, de la haine, un amour blessé, etc. En un mot, c’est une souffrance psychique qui est à l’origine du recours sorcier. Cette souffrance masque peu ou prou un conflit avec la victime ; ce rapport conflictuel entre les deux partis demeure bien souvent chargé de non dits, il peut même ne pas être extériorisé ou exprimé, du moins en mots. C’est la raison pour laquelle repérer la personne qui est à l’origine du malheur sorcier n’est pas chose facile pour le désenvoûteur. Le recours sorcier est à l’image de la nature du conflit : sourd et pernicieux. C’est parce que le conflit est de cette nature que le client emploie la sorcellerie pour l’exprimer.

Jean Vemette, secrétaire national du service « Pastorale, sectes et nouvelles croyances » s’interroge sur l’engouement actuel pour l’irrationnel et le para-normal, (La Croix l’Evènement, 13/09/2001)

Toute une « microculture » se développe ainsi, qui va de la « quête du sens, de la vie et de la mort, de l’origine et de la fin, de la santé et du salut » aux expériences de spiritisme ou même jusque « aux-portes-de-la-mort ». Le médium ou le devin sont consultés, mais aussi les guérisseurs. Et plus de la moitié des français s’adressent aux praticiens de médecines parallèles.

L’auteur émet plusieurs hypothèses afin de tenter d’expliquer cette attirance pour l’irrationnel « à l’ère du rationalisme triomphant » : un phénomène de mode, une revendication « de mystère et de sacré », une vision du monde plus symbolique ? Cette montée en puissance signe même, aux yeux de certains, un appel à une sorte de « réenchantement » du monde.

C’est ainsi que 50.000 personnes en France consultent les voyants et que le marché de la divination s’élève à 3,20 milliards d’euros (21 milliards de F.) ! Les exorcistes de l’Eglise catholique sont eux aussi débordés, et les anges, présents dans « la nébuleuse du Nouvel Âge », se retrouvent désormais partout. De son côté, l’astrologie continue à se développer et des revues spécialisées dans l’ésotérisme mais aussi la magie et le satanisme se lisent dans tous les milieux. « En ces temps de crise et de panique, on se tourne vers le mage, le devin ou vers le gourou ». Sur ce dernier point, Jean Veinette écrit que ces pratiques entraînent la méfiance de « l’autorité publique [qui] les soupçonne d’être le terreau sur lequel poussent des sectes criminogènes ».

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L’exclusion des filles pour les études

Posté par francesca7 le 17 décembre 2015

 

femme lisantLes femmes exclues de l’enseignement ne peuvent développer leurs connaissances que grâce à des pères, des frères, des maris lettrés et possédant des bibliothèques, comme Christine de Pisan qui a tant plaidé au 15° siècle  pour que les filles reçoivent une éducation comme les garçons et ne soient pas cantonnées à filer la laine et aux ouvrages de broderie

Fin XIXème – début XXème les filles sont éduquées pour les travaux ménagers, la cuisine, le ménage, apprendre à s’occuper d’un nourrisson….Tout cela en vue uniquement de les marier pour qu’elles forment de « parfaites ménagères ». Elles apprennent la vie pratique et utilitaire.

L’ enseignement dispensé n’a aucun lien avec le savoir intellectuel. Les écoles de la première moitié du XIXème siècle forment donc les jeunes filles pour devenir des femmes chrétiennes, des épouses aimables, des mères tendres, des économes attentives dans la plus grande tradition de la France du XIX° siècle. La Révolution de 1789 ne semble pas avoir laissé de traces car elle fut avant tout une histoire d’hommes et de bourgeois en particulier qui considéraient la femme comme avant tout une mère et une épouse.

Après 1850, l’enseignement secondaire des filles devient l’affaire de débats politiques. La nature des écoles changent: les rares établissements laïcs sont financièrement plus fragiles et cèdent la place aux pensions religieuses jusque dans les années 1880.

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Du XIXème à la première moitié du XXème siècle, pendant près d’une centaine d’années, en dépit des lois qui instaurent l’enseignement obligatoire, les mentalités ne changent guère: les filles sont toujours considérées comme le précise la citation suivante: « Donner la même éducation aux filles et aux garçons, c’est confondre ce que la nature, le bon sens, l’ordre, la société, la religion commandent de distinguer. » déclare Mgr Donnet, archevêque de Bordeaux. La France reste donc profondément conservatrice à l’égard des jeunes filles et des femmes. L’Eglise et les politiques se chargent de maintenir les mentalités ancestrales: deux idées essentielles marquent donc cette époque:

- l’Eglise refuse l’égalité des sexes devant l’éducation et l’instruction.

- Elle reste donc une barrière dans le développement de l’instruction des filles, or l’Eglise occupe toujours une place prépondérante dans notre pays car plus de 90% de la population pratique régulièrement et écoute les préceptes enseignés.

Avant la IIIème République, les filles étaient exclues de la scolarité. La femme devait être une parfaite épouse et une mère de famille dévouée. Cependant, des textes, réformes, décrets et lois sont venus briser cette idée reçue.

Les filles peuvent désormais accéder à la scolarité. L’école est synonyme d’épanouissement et de liberté même si la mixité mettra beaucoup de temps avant de s’installer en France (1968) et ainsi s’affirmer comme une valeur Républicaine. Pouvant désormais passer des examens, elle deviendra très tard l’égal de l’homme même si l’Eglise s’y oppose fermement.

On peut considérer l’école républicaine ouverte aux filles comme un laboratoire expérimentale de la future société française.

 

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Philosophie et Druidisme en France

Posté par francesca7 le 14 décembre 2015

 

druidismeLe Druidisme antique est une tradition spirituelle «première», une foi européenne «native» mais aussi une tradition qui honore l’inspiration, l’intuition et qui est connue pour avoir refusé de figer l’esprit dans la lettre. Aujourd’hui, le Druidisme est une tradition vivante, adaptée à notre environnement, à nos rythmes, à nos sensibilités. Nous sommes les héritiers de nos Ancêtres, directement ou indirectement, nous allons sur les mêmes lieux, nous prions les mêmes Divinités, nous nous nourrissons des mêmes énergies et des mêmes symboles. Comme pour nos Ancêtres, notre «pays» n’est pas seulement de ce monde. ; nous sommes comme eux les enfants de la Terre, la Mère qui nous nourrit, mais nous sommes aussi les enfants des Divinités, et le Druide réunis en conscience ces deux aspects de la Vie.  

Pour les Druides, les liens qui unissent le Ciel et la Terre ne sont pas simplement fortuits mais «sacrés». Ils considèrent la Vie sous toutes ses formes comme participant au souffle de la grande force de Vie universelle, qui est le Souffle Divin. Les Druides voient l’expression des Dieux et des Déesses dans le Tonnerre, le Soleil, la Terre et dans toutes les forces de la Nature. C’est en contemplant la Nature et ses Lois que nous pouvons approcher l’Esprit des Déités. Les montages, les rivières, les arbres, les forêts, les sources, les monts sont des lieux considérés comme sacrés. Les lieux de prières ne sont pas uniquement lié à la «topographie», ils ont aussi un sens, une histoire, un «Esprit» ; c’est dans ce sens que le Druidisme est un paganisme car il est lié au « pagus », au « pays », car de la même façon que la Nature d’une Terre influe sur tout ce qui y vit, elle influe également sur nos façons de vivre et de pratiquer la Tradition Druidique. Nos lieux de vie, notre époque, nos environnements expliquent également la diversité de nos pratiques et de nos approches.

Les Druides du passé n’ayant pas transmis d’écrits, il n’y a donc pas de livre « sacré » qui s’imposerait à tous. La principale source d’inspiration et d’enseignement est le Grand Livre de la Nature. Le Druidisme est donc une religion sans dogme, il ne cherche pas à fixer l’Esprit des Dieux dans une seule expression. Il reconnaît volontiers la pluralité et la richesse des diverses expériences spirituelles tout en reconnaissant ce qui fait de lui une voie unique et authentique qui se suffit à elle-même.

Si la plupart des Druides sont polythéistes et se reconnaissent dans ses principes, quelques uns révèrent le Divin sous d’autres formes : déiste, théiste, panthéiste, moniste, animiste. La seule constante reconnue est qu’il s’agit d’un culte païen s’appuyant sur le panthéon celtique. D’autres se sentent moins liés à l’esprit du lieu ou à celui des Ancêtres. Ces différentes approches nous confortent dans l’idée que la Tradition Druidique permet la pluralité des approches qui, loin de s’exclure, s’enrichissent et se combinent comme autant de reflets de la diversité de nos compréhensions. Il n’y a pas de vérité unique et universelle mais plusieurs façons de concevoir le monde et d’honorer les Dieux et Déesses de Celtie. Ces diversités enrichissent nos parcours spirituels, nous incitent à la réflexion, à l’analyse, à la compréhension et à la tolérance. Le Druidisme est donc en capacité d’exprimer toutes les nuances de conception du Divin qui sont autant de facettes d’une réalité inexprimable dans la mesure où sont respectés le sens et la cohérence de l’héritage spirituel de la civilisation celtique.

Le Druidisme offre une certaine lecture du monde, une sapience, une discipline de vie. Il nous invite à la recherche, au travail, à l’ouverture et délivre peu de messages «moraux». Il s’attachera plutôt à comprendre ce qu’est une relation juste et honorable de l’homme avec toute chose, avec toutes les formes de vie et la planète sur laquelle il vit. Il considère que l’homme doit assumer la pleine responsabilité des conséquences de ses actes, indépendamment de l’esprit avec lequel ses actes ont été posés. Parmi les valeurs que respectent les Druides, nous trouvons l’authenticité, le courage, la responsabilité et le respect de la Vie.

A l’instar de nombreuses religions antiques, le Druidisme, est aussi une religion à «mystères» dont certains aspects ne se délivrent que par l’initiation, la progression et le travail individuel. Elle se double donc d’une vision plus «ésotérique» de l’Univers, considérant par exemple que le macrocosme et le microcosme sont faits à l’image l’un de l’autre, sur trois plans: corporel et matériel, spirituel ou informel, animique et subtil. Dans cette vision, tout ce qui vit connaît la transmigration des âmes. Et avec toutes ces formes de vie, le Druide est en empathie. Le Druidisme est donc une religion dont la nature et la portée s’enrichissent, s’éclairent au fur et mesure de notre progression.

De nos jours, comme les Druides antiques nous affirmons régulièrement ses principes en incitant chacun à œuvrer pour le Vrai, le Beau et le Juste.

Extrait du site http://reliance9.free.fr/themes/DRUIDISME.html

 

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