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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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COMMENT SE COMPORTER A TABLE

Posté par francesca7 le 5 avril 2016

 

 

Salade

Elle doit être préalablement débarrassée des « côtes » les plus importantes, et coupée  de façon à éviter qu’on ait à se servir de son couteau pour la consommer. Même dans les repas sans façon, il est préférable de  réserver une assiette  spéciale à la salade. Cela évite que la vinaigrette ne gâche le goût  des autres plats servis en même temps…
Fort heureusement, l’usage qui interdisait de se resservir de salade n’est plus guère respecté aujourd’hui.

La tradition a longtemps interdit de se servir du couteau avec la salade… Pour une bonne raison : la sauce vinaigrée attaquait le métal de la lame. Aujourd’hui les lames de couteau sont inaltérables…

Mais on continue à préconiser l’usage exclusif de la fourchette…à condition évidemment que les feuilles aient des dimensions raisonnables !

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Sauce

Quand savoir-vivre et gourmandise ne font pas bon ménage !
Quoi de plus délectable qu’une sauce « à la française » ?  Et comment supporter l’idée  d’en laisser obligatoirement les trois-quarts dans son assiette ? C’est pourtant ce que commande le « bon usage », (encore lui !) qui interdit de saucer son assiette.

Heureusement, il existe aujourd’hui  des « cuillères à sauce » qui nous évitent en partie ce crève-coeur… Elles feront autant plaisir aux invités qu’au cordon-bleu qui s’est donné du mal

Dans un « grand dîner » ou un repas un peu protocolaire, mieux vaut se servir raisonnablement de sauce, puisqu’il est interdit  d’en consommer autrement qu’avec chaque bouchée…sauf s’il y a une cuillère à sauce près de l’assiette.

Dans un repas plus simple, il est admis de saucer avec un petit morceau de pain piqué au bout de la fourchette… A condition de ne pas nettoyer son assiette jusqu’à la dernière goutte, en faisant force miettes…et surtout de ne jamais se servir de ses doigts.

Sel

Il est  laissé à disposition sur la table, soit en salière « ouverte » munie d’une petite pelle spéciale, soit en poudreuse.

Si la table est grande et les convives nombreux, il faut en prévoir plusieurs, généralement une pour six, ou opter, mais c’est plus rare, pour des salières individuelles placées à la gauche de chaque assiette.

Ne rajoutez pas de sel avant d’avoir goûté ce que l’on vous a servi, ce serait  désagréable à l’égard de la personne qui a préparé le repas. Pour se servir, on utilise la petite pelle  prévue à cet effet, et  pas la pointe de son couteau, ni surtout jamais ses doigts. On peut en revanche  secouer la poudreuse au dessus du creux de la main pour mieux doser la quantité.

Enfin, si la salière est loin de vous, n’essayez pas à tout prix de l’attraper en vous penchant devant votre voisin. Demandez poliment qu’on vous la passe.

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Serviettes

Si jolies, gaies et pratiques que soient actuellement les serviettes en papier, réservez les au buffet, ou en auxiliaires pour les plats très salissants (fruits de mer… fruits). Sur une jolie table bien décorée, elles ne peuvent pas lutter avec  des serviettes en tissu, assorties ou coordonnées à la nappe. Pliées de manière originale et esthétique (Il y a mille façons possibles), épanouies sur l’assiette, ou  « en bouquet » dans  le verre à  eau, elles sont un vrai élément de décor.

Dès que l’on a quitté l’enfance, on ne noue plus sa serviette autour du cou, pas plus qu’on ne la glisse dans son col, sauf peut être pour manger du homard, ou des écrevisses. Sitôt assis à table, on la déplie et on la pose sur les genoux. A la fin du repas, on la repose à côté de l’assiette sans la plier… Sauf si vos hôtes vous ont convié à partager avec eux le repas suivant.

Soupe

N’ont droit au nom de soupe que la soupe à l’oignon, la soupe au pistou,  la soupe de poisson, et la soupe au chou. Les autres sont des potages et des consommés.

En dehors du quotidien familial, seules les soupes sont présentées en soupière sur la table. Les potages et consommés sont servis en début de repas, avant, après, ou à la place des hors-d’oeuvre, dans une assiette creuse ou une tasse. Il existe des tasse « à bouillon » munie d’un couvercle, qui maintiennent la chaleur (le consommé peut être servi froid ou chaud ). La soupe de poissons à la méridionale s’accompagne  de « rouille » en coupelle, de croûtons grillés, aillés ou non, et éventuellement de fromage rapé (parmesan, gruyère…). Pensez au chauffe-plat (indispensable).

On ne souffle pas sur le potage pour le refroidir. On attend qu’il le fasse tout seul. On commence par remplir sa cuillère sur les bords de l’assiette, le centre étant toujours plus chaud.

Soupes, potages et consommés se dégustent sans bruit d’aspiration ou de déglutition, la cuillère tenue parallèlement à la bouche…. Et bien sûr on n’incline pas son  assiette pour prendre les dernières gouttes.

Devant une soupe de poissons à la méridionale, servez vous d’abord de soupe, puis de croûtons ( à la cuillère ou à la main) que vous garnirez d’une cuillérée de rouille puis éventuellement de fromage râpé.

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Superstitions

Elles sont beaucoup plus répandues qu’on ne le croit. Mieux vaut les connaître pour ne pas faire d’impair et gâcher l’ambiance.
Premier commandement, impératif : éviter à tout prix de se retrouver treize à table. Beaucoup ne le supportent pas.
Puis, pêle-mêle, ne pas poser le pain à l’envers, ni les couverts en croix, éviter de renverser du sel sur la table, ne pas faire circuler la salière de main en main, mais la poser devant celui qui l’a demandée… Il y en a bien d’autres, moins connues.

Le plus important, malgré tout, reste de  respecter les croyances et les craintes de vos invités, même si vous-même y êtes absolument insensible, et surtout de ne manifester aucune ironie. Ils ne vous le pardonneraient pas.

Respectez celles des autres, et  si vous êtes vous-même très superstitieux (se), soyez le discrètement.

Vous avez renversé la salière sur la table ?  Pour éviter les disputes qui vont  sûrement en résulter,  vous allez en jeter trois pincées avec la main droite par dessus l’épaule gauche… Mais sans bombarder vos voisins !…Vous avez parfaitement le droit de remettre dans le bon sens le pain posé à l’envers, ou de vous tapoter le front avec vos doigts mouillés dans la goutte de champagne  renversé … Mais n’exigez pas de votre hôtesse, si vous venez de briser un magnifique verre en cristal, qu’elle se réjouisse avec vous sous prétexte que « le verre blanc ça porte bonheur » !

Tabac

Il parait loin le temps où nul n’aurait osé mettre en cause le droit imprescriptible des amateurs de tabac à arriver à table  munis de leur poison favori ! Tout juste pouvait-on espérer alors avoir affaire à des convives suffisamment bien élevés pour ne sortir leur cigarette qu’après le fromage, ou  éviter à leurs voisins immédiats les effluves odorants de leur gros
cigare ! Aujourd’hui qu’on s’en réjouisse ou qu’on le déplore, la chasse aux fumeurs est ouverte, et il faut préciser à l’avance son attitude. S’il y a parmi vous quelques non-fumeurs, en minorité, regroupez les, et prévenez les qu’on fumera au dessert.

Si vous êtes un non-fumeur « tolérant », prévoyez un « endroit », balcon, terrasse ou fenêtre ouverte, muni de cendriers pour vos amis intoxiqués. Si en revanche vous êtes militant(te) anti-tabac, et qu’il n’est pas question » qu’on fume chez moi « , ne prenez pas vos invités en traître. Informez vous à l’avance sur les habitudes de ceux que vous ne connaissez pas bien. S’ils sont fumeurs, arrangez vous pour leur faire savoir avant de les inviter, qu’ils devront impérativement s’abstenir de leur drogue favorite… Ce qui leur laissera le loisir de décliner votre invitation !

Informez vous des habitudes de vos hôtes si vous ne les connaissez pas bien. S’ils sont fumeurs et vous pas, ou le contraire, rien ne vous oblige à accepter leur invitation. En revanche, si vous l’avez fait, vous devrez vous conformer à leurs habitudes en la matière.

Même s’il y a des cendriers sur la table, ne vous croyez pas autorisé (e) à allumer une cigarette après chaque plat.
Pas de cigarette avant la fin du fromage. On ne laisse pas non plus son mégot se consumer tout seul en empestant l’atmosphère, et on essaie dans la mesure du possible de ne pas  faire un décor de cendres sur la nappe.

Pas de cigare à table, Il est réservé à l’après repas, avec café et digestifs.

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Téléphone

Vous recevez des amis, soyez tout(e) à ce plaisir, et ne  laissez pas le téléphone, ce tyran, le gâcher. Sauf en cas (rare) d’urgence absolue (maladie d’un proche, ou autre raison grave), réduisez les appareils au silence. Eteignez votre mobile. Réglez au plus bas la sonnerie du fixe,  installez le dans une autre pièce, et laissez le répondeur faire son office.

Il existe (ils sont nombreux) des  » intoxiqués du mobile » qui ne peuvent le laisser au repos, même le temps d’un repas. Si c’est le cas d’un ou d’une proche, faites lui comprendre en le taquinant gentiment que cela n’est pas très agréable. S’il ne s’agit pas d’un proche, supportez en silence, et…ne le réinvitez plus !

Le mobile ? Impossible de s’en passer ! Et pourtant, ce que ça peut être diabolique et exaspérant !… Mais vous l’avez éteint  en arrivant chez vos hôtes.
Il peut arriver que vous attendiez une communication importante et urgente  (réfléchissez bien, il y en a beaucoup moins qu’on ne le croit). Avertissez  ceux qui vous reçoivent et vos voisins de table immédiats. Mettez l’appareil sur vibreur et quittez la table dès la première vibration. Limitez au maximum la durée de votre conversation, puis, éteignez votre téléphone, et oubliez le jusqu’au départ.

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La naissance du premier supermarché

Posté par francesca7 le 5 avril 2016

 

L’ouverture du premier supermarché en France remonte au 15 octobre 1958, soit 28 ans après celui de Michael Cullen. Goulet-Turpin fut le premier à exploiter le concept venu des Etats-Unis avec son magasin Express-Marché de 560m².

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C’est à la suite de plusieurs voyages aux Etats-Unis et en Europe que Goulet-Turpin sut qu’il pouvait implanter le concept de supermarché en France. Afin de mettre au point le premier supermarché français, Jean Goulet, fils de Goulet-Turpin se rendit fin 1957 aux Etats-Unis, pays d’origine des supermarchés.

Une fois l’apparence de son supermarché définie, il lui fallait trouver un emplacement pour le futur magasin. Pour ce faire, il appliqua une tactique quasi-militaire. Après une étude très minutieuse, le site de Rueil-Plaine, en banlieue parisienne, fut choisi comme emplacement du futur supermarché. Pierre Goulet avait recensé 20741 habitants dans un rayon de 750 mètres autour du site prévu. Après avoir peaufiné son projet, fait des études sur le fonctionnement des supermarchés aux Etats-Unis et choisi l’emplacement pour son futur supermarché par rapport aux écoles, gare… il définit le portrait-robot que pouvait avoir un supermarché : « Un magasin fonctionnant uniquement en libre-service, d’une surface de vente de 200 à 1000 mètres carrés et entouré d’un parking. La ménagère y trouve absolument tout ce qui est nécessaire à l’approvisionnement d’une famille. » (revue interne de Goulet-Turpin)

Il ne lui manquait plus qu’un nom, ce fut Express Marché. Le nom de l’enseigne ne contenait pas le mot supermarché pour la simple raison que les Goulet-Turpin voulaient insister sur le fait que l’on pouvait y faire ses courses rapidement. Si l’on regarde autour de nous, on peut s’apercevoir que Carrefour ou Leclerc ont adopté le même raisonnement quelques années plus tard : Carrefour Express (Hypermarché en Espagne) et Leclerc Express (Supermarché de proximité).

Avec le Monoprix de Rueil comme principal concurrent, il s’agissait pour Goulet-Turpin de maximiser ses profits et d’attirer le plus grand nombre de clients. C’est pourquoi, lors des travaux, il utilisa un train routier comme magasin provisoire. Il s’agissait d’un véhicule tractant trois remorques pouvant tripler de surface à l’arrêt. Une pour le magasin, une autre pour le stock et une dernière pour loger le gérant. Train routier que l’on retrouvera moins d’un mois plus tard aux pieds des nouvelles barres d’immeubles de Nanterre avant l’ouverture de son deuxième supermarché (13 Novembre 1958).

Même si Goulet-Turpin n’utilisa pas la presse pour annoncer l’ouverture ; la naissance du premier supermarché français intéressa vivement la presse. Celle-ci fut étonnée par la taille du projet Goulet-Turpin. Inquiets de ne pas savoir si le succès allait avoir lieu, les gérants ne voulaient pas faire de publicité pour l’ouverture du supermarché. Cependant, feux d’artifices et films publicitaires diffusés dans les cinémas firent, par la suite, la promotion des supermarchés de l’enseigne auprès de la population. Avec le magasin Paris Prix, l’Express-Marché, le premier supermarché français, fit partie d’un des trois blocs qui formeront le centre commercial de Rueil. Dans les autres blocs, on retrouverait des commerces, une banque, une garderie… Avec ses 2000 références (contre 600 dans une succursale classique), 24 personnes étaient employées pour assurer le fonctionnement du magasin. Ce nombre apparaît important en comparaison des standards actuels : un magasin d’environ 600m² du type Shopi emploie généralement dix à quinze salariés seulement.

Le 15 octobre 1958, le pari était réussi : la nouvelle formule faisait l’unanimité. Presque tous les produits étaient réunis au même endroit. Le chiffre d’affaires était supérieur à 30 millions de francs par mois. Et ce succès se traduisit ensuite par la création de nouvelles enseignes…

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Plan approximatif du 1er supermarché français

Express Marché – 1958 – Créé par Goulet-Turpin

Bibliographie :

 Photographies du premier supermarché français :

http://lespremierssupermarches.over-blog.com/photo-281602-photo6_jpg.html

 Photographies et films publicitaires Goulet-Turpin :

http://www.leroy-goulet-turpin.com/index.php ?p=news

 Frédéric Carluer-Lossouarn -2007- « L’aventure des premiers supermarchés » édition Linéaires

Auteur : Gaylord Becker. Source : projet tutoré – IUT Nancy 

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Le Réseau des Grands Sites de France sort son programme presse 2016

Posté par francesca7 le 30 mars 2016

 

Le Réseau des Grands Sites de France sort son programme presse 2016 (février à juin) dans lequel on retrouvera tous les évènements majeurs concernant le Réseau et ses membres, avec notamment :

Avril : Le lancement de la 2e édition des Escapades nature sans voiture

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Estuaire de la Charente-Arsenal de Rochefort, Sainte-Victoire, Puy de Dôme… En 2016, de nouvelles Escapades nature sans voiture viendront compléter cette offre touristique durable et sans voiture testée et mise en place par le Réseau des Grands Sites de France. Sur www.escapadenature-sansvoiture.fr, le visiteur pourra retrouver des carnets de voyage inédits, une sélection de lieux incontournables à visiter … A pied, en train, à vélo et toujours sans voiture!

13 avril : 21e Forum des Gestionnaires « Patrimoines naturels & culturels – Enjeux et synergies » (Paris)

Les Grands Sites de France sont des espaces protégés où nature et culture se rencontrent. Co-organisé par l’ATEN et le RGSF, ce Forum accueillera près de 300 participants issus de réseaux tels que les Parcs nationaux de France, le Conservatoire du Littoral, afin d’approfondir ces défis communs pour les gestionnaires d’espaces naturels et de sites culturels.

Mai : Parution de 4 nouveaux titres dans la collection Grands Sites de France (avec Le Petit Futé)

Les Deux-Caps Blanc-Nez, Gris-Nez, Solutré Pouilly Vergisson, Puy Mary-Volcan du Cantal et le Marais poitevin rejoignent la collection de jolis petits livres co-éditée avec le Petit Futé. A travers les témoignages d’acteurs des Grands Sites et d’habitants engagés dans la préservation de leur environnement, redécouvrez ces paysages exceptionnels.

Télécharger le programme presse du RGSF

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Les Chansons à boire

Posté par francesca7 le 28 mars 2016

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Si l’on associe volontiers la chanson française à ces couplets badins entonnés au dessert par de joyeux buveurs, le verre en main, avec des refrains bachiques repris en chœur par les assistants, la chanson à boire fut cependant initialement l’œuvre de lettrés, surgissant vers le XIIe siècle et élevée au rang de véritable genre trois cents ans plus tard avec les vaudevires, pour acquérir une immense popularité au XVIIe grâce, notamment, au célèbre menuisier Adam

Le vin est un de ces élixirs souverains, comme on dit dans les opéras-comiques, duquel la chanson jaillit comme par enchantement ; il n’est pas d’endroit où l’on chante plus volontiers qu’à table ; la musique est réputée l’accompagnement le plus agréable de la bonne chère, et de tout temps les grands seigneurs ont entretenu à leur solde des chanteurs ou des instrumentistes chargés d’égayer leurs repas : cela depuis le Moyen Age, où semblables fonctions incombaient aux ménestrels, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, les princes des cours d’Allemagne, notamment, ayant alors à leur disposition un orchestre qui leur donnait concert pendant qu’ils mangeaient.

Plusieurs des symphonies d’Haydn et de Mozart n’ont pas été composées pour d’autres occasions. Sans viser si haut dans l’échelle artistique et sociale, il suffira de citer ces trois vers d’un roman du Moyen Age, Li Diz dou Soucretain, rapportés par plusieurs auteurs, pour démontrer que l’usage de chanter à table a existé en tout temps :

Usages est en Normendie
Que qui hébergiez est qu’il die
Fable ou chançon die à l’oste.

Est-il besoin de rappeler ici les réunions bachiques dont la vogue fut si grande aux dix-septième et dix-huitième siècles, et où chaque convive était tenu de fournir son écot, c’est-à-dire sa chanson ? De nos jours, la coutume de chanter au dessert, après s’être maintenue dans les réunions bourgeoises jusqu’au premier tiers à peu près du XVIIIe siècle, n’a pas encore disparu : elle s’est réfugiée à la campagne, où, en dehors des veillées, la chanson ne connaît pas de meilleure occasion de se produire qu’à table, ou au cabaret, après boire.

 

Cependant la tradition orale, qui, consultée à la campagne, nous a fait connaître tant de chansons portant la marque d’une incontestable ancienneté, ne nous révèle pour ainsi dire rien qui touche au sujet de la chanson à boire. Le vin n’est pas chanté par les paysans ; s’il l’est par hasard, c’est en chansons empruntées à la ville et d’importation récente. A peine y trouverons-nous de rares allusions dans un petit nombre de recueils de chansons populaires. Parfois il en est question incidemment dans un ou deux vers d’une chanson qui tourne aussitôt et passe à un autre sujet : par exemple dans ces fragments de chansons :

Tout en revenant de boire bouteille,
L’envie m’y a pris d’aller voir ma belle.
(Armagnac et Agenais, par Bladé)

Le bon vin m’endort,
Et l’amour m’y réveille.
(Recueilli dans le Morvan)

A la table sans rien faire
Je commence à m’ennuyer,
Je vais commencer par boire,
Messieurs, à votre santé,
De ce bon vin de bouteille
Que l’automne a-t-apporté.
(Ouest, tome I, par Bujeaud)

Ces fragments, très disséminés, représentent, on peut le dire, une quantité négligeable, et les collectionneurs, s’ils veulent pousser plus avant leurs recherches en ce genre, en sont réduits à publier des pièces comme la dernière du recueil de Bujeaud : « Bénissons à jamais / Le p’tit vin de Sigournay » (Ouest, tome I), parodie du cantique : « Bénissons à jamais / Le Seigneur de ses bienfaits » ; ou bien encore la chanson flamande intitulée le Vin, qui a pour refrain ces mots extrêmement peu populaires : Gaudeamus, Laudamus, Vivamus (Flamands de France, par De Coussemaker) ; ou enfin une parodie de la chanson des Nombres, type des chansons énumératives ; mais ici les douze Nombres mystiques sont remplacés par les douze Verres, ce qui est la marque d’un genre d’esprit fort peu populaire et assez moderne.

Les paysans n’ont donc pas, pour leurs repas, noces et beuveries, de chansons à boire à eux : celles qu’ils chantent au dessert ou au cabaret ne sont pas différentes de celles qu’ils chantent aux veillées ou dans les champs ; il est même assez singulier de remarquer qu’ils ont soin le plus souvent de choisir ce qu’ils savent de plus langoureux et de plus plaintif pour une sorte de réunions qui devraient avant tout éviter d’engendrer la mélancolie.

La première chanson à boire dont le texte nous soit connu est une chanson en latin, Vinum bonum et suave, parodie du cantique à la Vierge : Verbum bonum et suave. Du Méril la cite dans Poésies populaires latines du Moyen Age, avec d’autres productions du même genre, du XIIe et du XIIIe siècle, dont les moines se font honneur de reconnaître la paternité. Le manuscrit de Montpellier lui-même, ce précieux recueil poétique et musical, généralement si grave de ton, en fournit aussi du quatorzième siècle. Qui l’eût dit ? C’est dans le silence et l’austérité du cloître que, s’il faut en croire ces documents, la chanson à boire des temps modernes aurait vu le jour !

chansons à boire

Les auteurs du XVIIIe siècle, qui ont très fort creusé la question, disent que la première chanson à boire que l’on connaisse « dans notre poésie » figure dans les œuvres d’Eustache Morel, dit Deschamps, poète du XIVe siècle, rapporte Nisard dans Des chansons populaires. Du Faïl, l’écrivain breton du XVIe, parle d’une chanson à boire connue sous le nom deLaetabundus, considérée à l’époque, comme une vieille chanson remontant aux trouvères anglo-normands, et dont le refrain était :

Or hi parra !
La cerveyse vos chauntera.

Rabelais, qui, par parenthèse, parmi le grand nombre de chansons du XVIe siècle qu’il cite, ne parle pas d’une seule chanson à boire (et quelle chanson pouvait mieux que la chanson à boire être à sa place dans le livre de Rabelais ?), n’a qu’un mot sur ce sujet dans le chapitre intitulé : Le propos des buveurs, mais bien caractéristique : « Chantons, buvons : un motet ! Entonnons. » Un motet – le motet était, depuis le Moyen Age, une composition le plus généralement profane, mais essentiellement polyphonique – en guise de chanson à boire ! Ailleurs, il fait parodier par Frère Jean des Entommeures les mots du texte sacré : Venite adoremus en Venite apotemus (dans Gargantua, chap. XLI).

Tout cela n’est que bribes. Mais au XVe et au XVIe siècle, deux auteurs, dont l’un parait appartenir beaucoup moins à l’histoire qu’à la légende, et dont l’identité, l’existence même ont été contestées, fusionnant en un tout homogène des éléments éparpillés, les traitant avec un esprit et une bonne grâce d’ailleurs incontestables, élèvent la chanson à boire à la hauteur d’un genre. Le premier, le plus célèbre, c’est Olivier Basselin, foulon au lieu dit les Vaux de Vire, en Basse Normandie, qui, sous le nom même de son pays natal, passe pour avoir composé un grand nombre de chansons à boire. L’autre, sur lequel on a des données plus exactes, est son compatriote Jean le Houx.

La plus grande incertitude règne sur tout ce qui touche à la personnalité d’Olivier Basselin. Une chanson qu’on trouve dans plusieurs recueils du XVe et du XVIe siècle est le document le plus important qu’on possède sur lui. Il y est parlé d’un Olivier Bachelin, compagnon du Vau de Vire, qui se serait illustré par sa bravoure dans les guerres contre les Anglais, mais du talent poétique duquel il n’est aucunement fait mention. Paul Lacroix (le bibliophile Jacob) a publié dans son édition des vaudevires tout un dossier duquel il parait résulter que Basselin fut, durant toute sa vie et longtemps après, complètement ignoré en dehors de sa province et même de sa petite ville, et que ses chansons, recueillies, rajeunies et augmentées par Jean le Houx, poète et avocat de Vire postérieur au moins d’un siècle, ont été publiées pour la première fois par les soins de ce dernier, aux environs de 1576, date que n’atteste d’ailleurs aucun document.

Plus récemment enfin, un écrivain normand, Gasté, a été jusqu’à contester à Basselin la paternité du vaudevire et à attribuer ses prétendues chansons au seul Jean le Houx. Il se peut faire que Gasté ait raison. Par amour pour la tradition, qui doit nécessairement faire autorité en cette étude, ne privons cependant pas tout à fait Basselin de ce qui a fait sa gloire, et prenons-les, lui et Jean le Houx, pour les créateurs ou du moins les propagateurs de la chanson à boire en France. Ce foulon des Vaux, avec cet avocat de la cour de Vire, tous deux, à leurs heures, poètes bas Normands, ce sont là des éléments parfaitement provinciaux ; pour provincial, le vaudevire l’est sans conteste, on peut en donner acte aux Normands qui ont très fort bataillé à ce sujet. Cependant, tout provincial que soit le vaudevire, il n’en est pas plus populaire pour cela : on peut en juger simplement à son allure. Les chansons de Basselin et de le Houx, cela apparaît à chaque morceau, sont des œuvres de lettrés.

Ce foulon était vraiment étonnant pour son époque. Comme Sganarelle du Médecin malgré lui, il avait dû pousser ses études au moins jusqu’à la sixième, peut-être même quelque peu au delà, car il se permet très bien d’intercaler du latin en guise de refrain dans quelques-unes de ses chansons. C’est ainsi que chaque couplet du vaux-de-vire XVIII (dans l’édition Julien Travers, 1833) se termine par ce vers : Hoc acuit ingenium, qui rime avec Trinque, seigneur, le vin est bon. Le vau-de-vire XXXVI est tout entier composé de vers latins et français alternés ; et, au début du vau-de-vire IX, l’auteur tient à prouver qu’il sait que Hoc vinum est bonus est de mauvais latin.

Quant à le Houx, il va jusqu’aux mots grecs, et l’on commence déjà à trouver dans les chansons qui lui sont plus spécialement attribuées ces applications de noms et de mots antiques dont l’abus rend si fastidieuses les chansons des deux siècles suivants : il y est question de Bacchus et de Vénus, d’Homère et de Jupin ; Agamemnon rime avec Ilion, etc. Ce qui n’empêche pas, du reste, le plus grand nombre de ces morceaux d’être pleins d’entrain ; les plaisanteries proverbiales sur les mérites du vin prescrit comme remède infaillible à tous les maux, les vieux mots si gaulois : le doz au feu et le ventre à la table, suive qui m’aimera ; des vers comme celui-ci : « Les buveurs d’eau ne font point bonne fin », ou cet autre, toujours jeune : « Qui aime bien le vin est de bonne nature », et d’autres traits pleins de bonne humeur et encore d’un usage courant parmi les bons vivants, apparaissent déjà dans les vaux-de-vire.

Si nous insistons sur le côté littéraire de ces chansons, c’est que c’est là la seule manière possible d’en donner une idée, car non seulement la musique des vaux-de-vire n’a pas été conservée, mais encore on manque de toute indication capable d’éclairer les chercheurs sur sa nature et son caractère. Les mélodies des vaux-de-vire ont-elles été composées en même temps que les paroles par le poète lui-même ? Iu s’adjoignait-il un collaborateur musical, comme autrefois certains trouvères qui faisaient mettre en musique par leur jongleur les poésies qu’ils écrivaient ? Iu chantait-il enfin ses couplets sur des airs connus ? Cette dernière hypothèse est la plus vraisemblable, mais aucune preuve ne la confirme ; et ici la tradition ne peut nous être d’aucun secours, car les vaux-de-vire, en raison de leur tournure littéraire, par leur allure vive et toute différente de celle des poésies populaires, n’ont apparemment jamais été chantés par le peuple ; en tout cas, ils ont complètement disparu de ses souvenirs : du moins aucun recueil, bas normand ou autre, ne renferme-t-il de chansons qui, par leur ton ou leur forme, paraissent en procéder.

Cependant l’élan était donné, et la coutume d’écrire et chanter des chansons à boire ne tarda pas à se répandre. On en trouve quelques-unes dans les manuscrits de Bayeux et de Vire ; elles pénètrent dans les volumes de chansons en parties. Roland de Lassus lui-même, le maître par excellence de l’école franco-flamande du XVIe siècle, ne dédaigne pas de prendre pour textes de ses chansons ou de ses madrigaux des vers de chansons à boire : O vins en vigne, joli vin en vigne ; Je ne bois que trop sans cela ; Le vin qui me plaît tant ; ce dernier, par parenthèse, est en allemand.

Voici une autre chanson qui a servi de texte à plus d’un musicien du XVIe siècle : Manchicourt, Crespel, l’Italien Horazio Vecchi, etc. :

J’ai vu le cerf du bois saillir
Et boire à la fontaine.

Je bois à toy, mon bel amy,
Et à ta souveraine.

Si tu ne fais ainsi que moy,
Tu paieras pinte pleine.

Ces vers rappellent certaines pratiques des buveurs s’invitant à boire l’un l’autre en chantant, pratiques restées en vigueur de nos jours sous le nom de la pomponnette, ou, dans les campagnes, la rinçonnette. Voici une chanson de la fin du XVIe siècle dans laquelle sont énoncés ces usages encore vivaces (La fleur des chansons amoureuses, 1600) :

Air à chanter quand on boit l’un à l’autre.

C’est à toi, mon capitaine,
A qui je bois ce coup d’autant.
Si je le fais d’une baleine,
Il en faudra faire autant.

La compaignie prenant le pot ou la bouteille diront tous ensemble :

Je ne t’y lairrai jamais, m’amie,
Tant que tu feras clou, glou, glou ;
Je ne t’y lairrai jamais, m’amie,
Tant que nous ayons bu tout.

Quand celuy qui boit a beu, fait qu’il die tout seul :

Soldat, je te remercie
De ce que tu bois à moi.
De cela ne t’en soucie,
J’en feray autant que toi.
Je ne t’y lairrai jamais, etc.

Jusqu’ici, ces sortes de publications sont faites d’une façon aussi peu suivie qu’avant Olivier Basselin. Mais à partir du XVIIe siècle, nous allons voir la vogue de la chanson à boire se généraliser et prendre des proportions inattendues. C’est encore la Normandie qui en fournit le premier recueil : les Bacchanales, autrement dites Vaudevires, qui forment une division entière du chansonnier de Jacques Mangeant, publié à Caen en 1615. Le mot vaudevire, on le voit, sans cesser de s’appliquer aux chansons à boire, s’était maintenu, au moins en basse Normandie, jusqu’au XVIIe siècle.

Pour le style musical, il ne diffère pas sensiblement de celui des autres chansons du même recueil, ce qui tendrait à confirmer l’hypothèse émise au sujet des vaudevires d’Olivier Basselin, savoir, que dans le principe la chanson à boire se chantait sur des airs connus. Il faut s’en étonner d’autant moins que plusieurs des poésies appartiennent purement et simplement à d’autres chansons populaires, et que le caractère bachique apparaît seulement dans le refrain. C’est ainsi que nous retrouvons dans cette classe l’éternelle chanson de laMaumariée, qui trouve sa place au milieu des chansons à boire, avec un refrain qui ne laisse aucun doute sur ses attributions :

As-tu point veu rouge nez,
Le maistre des yvrognes ?
Mon père m’y veut marier.
As-tu point veu rouge nez ?
A un vieillard my veut donner.
Il pleut, il vente, il tonne.

La chanson à boire ne se dégage réellement que vers le milieu du XVIIe siècle. L’homme auquel on peut faire revenir le mérite d’en avoir fixé la forme définitive (si ce ne fut pas plutôt l’œuvre du temps), c’est Adam Billaud, connu surtout sous le nom de maître Adam, qui composa ses chansons au temps de Louis XIII et mourut en 1662. Comme Olivier Basselin, maître Adam fut un artisan ; il était menuisier à Nevers. Par une seule chanson, il a donné au genre sa véritable formule : qui ne la connaît ? C’est la chanson Aussitôt que la lumière, si pleine d’entrain, de rondeur et de bonne humeur, que tous les buveurs de France l’adoptèrent immédiatement : c’est assez dire qu’elle fut en un moment universellement populaire.

On ne sait, à la vérité, s’il faut faire honneur à maître Adam de la mélodie si franche et si gaie de sa chanson ; plusieurs de ses autres productions ont été imprimées avec indication d’airs connus. Pourtant l’air Aussitôt que la lumière ne doit pas être plus ancien que les paroles ; il paraît, au contraire, beaucoup plus jeune que tout ce que l’on trouve dans les recueils du XVIIIe siècle ; il n’est guère possible non plus de lui attribuer une origine absolument populaire : la répétition à la tierce du thème initial, dans la phrase intermédiaire, et la marche harmonique descendante qui suit, sont des procédés que la facture populaire n’a jamais connus. S’il n’a pas pour auteur le chansonnier lui-même, il est probable qu’il aura été composé par quelque organiste ou maître à chanter ivrogne, mis en verve par la poésie de son compagnon, et peut-être aussi par de certains autres procédés moins immatériels.

Le modèle ne pouvait pas manquer d’appeler les imitations. L’une des meilleures est la chanson Quand la mer Rouge apparut, dont l’air n’est pas encore oublié aujourd’hui. Bientôt le succès de la chanson à boire prit des proportions considérables : pour en donner une idée, nous citerons seulement les titres de deux publications de la fin du XVIIe et du XVIIIe siècle : les Recueils d’airs sérieux et à boire de différents auteurs que les Ballard firent paraître par livraisons trimestrielles, de 1690 à 1732, et les Tendresses bachiques, ou duo et trio melez de petits airs tendres et à boire des meilleurs auteurs, deux volumes parus chez Ballard en 1712 et 1718. Au nombre des auteurs de ces productions, dénuées de la franchise et du naturel qui faisaient le seul mérite des chansons d’autrefois, nous relevons parfois les noms d’artistes devenus célèbres dans la suite : Montéclair, Marchand, Clérambault, Campra, etc.

A l’instar des cabarets, très en vogue au XVIIIe siècle, les sociétés chantantes de l’époque donnèrent aussi une impulsion nouvelle à la chanson de table, la firent sortir des lourdeurs et des fadeurs de la chanson à boire du siècle précédent et lui rendirent un peu de sa bonne humeur. La première et la plus célèbre fut le Caveau, qui fut fondé par Piron, Crébillon fils et Collé, en 1733, dit Capelle, l’auteur du recueil intitulé : la Clef du Caveau ; en 1729 ou 1735, prétendent d’autres auteurs.

Le Caveau, avec des succès divers, subsista presque jusqu’à la veille de la Révolution ; en 1796, les Dîners du Vaudeville lui succédèrent : parmi les habitués de cette nouvelle société, on pouvait remarquer Laujon, Piis et Barré, Radet, les trois Ségur, Armand Gouffé, Dupaty, etc. Sous l’influence des chansonniers du Caveau et des sociétés analogues, aucun nouvel élément mélodique ne fut plus introduit dans la chanson à boire : les airs connus suffirent à tous les besoins du genre.

(D’après « Histoire de la chanson populaire en France », paru en 1889)

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Calendrier des anciens Gaulois

Posté par francesca7 le 26 mars 2016

Sans titre

 
 
Les druides, qui tiraient leur nom d’un mot grec ou plutôt du mot celtique deru signifiant chêne, étaient vraisemblablement chargés de régler la division du temps chez les Gaulois. Leurs années étaient purement lunaires et divisées par périodes de 30 ans.

La semaine paraît être la période la plus anciennement et la plus généralement adoptée pour la mesure du temps au delà du jour. Ce sont, au dire des historiens, les Egyptiens qui les premiers ont donné une forme certaine à leurs années ; et le calcul que Moïse nous donne de la durée de la vie des premiers patriarches, la manière même dont il explique les circonstances du déluge ne permettent pas de douter qu’il n’y eût dès lors une division fixe du temps.

 Les Egyptiens avaient distribué l’année en douze mois, par la connaissance qu’ils avaient des astres. Ces mois n’avaient pour toute dénomination, dans le commencement, que celles de premier, de second, de troisième mois, etc., jusqu’au douzième. Hérodote déclare qu’il n’est pas possible de déterminer la forme que l’année des douze mois a eue originairement chez les Egyptiens. L’année a-t-elle été simplement lunaire, c’est-à-dire de 354 jours, ou l’ont-ils composée de 360 jours dès le moment de son institution ? C’est ce qu’Hérodote ne peut aussi décider.

On croit seulement que l’année de 360 jours dut être d’un usage fort ancien en Egypte ; elle dut être réglée ainsi même avant Moïse, car c’est d’une année de 360 jours que s’est servi le législateur des Juifs pour compléter celles du monde, et en particulier celle du déluge. Plus tard, l’année civile des Egyptiens fut de 365 jours ; tous les quatre ans, elle retardait d’un jour sur l’année solaire, et ce n’était qu’après un intervalle de 1460 années, qu’ils appelaient période sothiaque ou grande année caniculaire, que les années civiles et solaires se retrouvaient d’accord.

Les Grecs partagèrent d’abord les mois en trois parties, chacune de 10 jours : la première dizaine s’appelait mois commençant, la seconde dizaine mois qui est au milieu, et la troisième mois finissant. La première dizaine se comptait de suite ; ainsi on disait : le premier, le second, le troisième, etc., du mois commençant ; mais, comme les Grecs ne comptaient jamais au-dessus de 10, quand ils voulaient, par exemple, exprimer les 16, ils disaient le second sixième, ainsi de suite ; pour dire 24, ils disaient le troisième quatrième. Telle était la manière de compter des Grecs du temps d’Hésiode. Les Grecs eurent aussi, par la suite, une période de quatre années révolues par lesquelles ils comptaient, et qu’ils nommaient olympiades ; l’ère commune des olympiades commença au solstice d’été de l’an 776 avant J.-C.

Jusqu’en l’an 600 environ avant J.-C., les Grecs comptèrent successivement deux années de douze mois de 30 jours chacun, et une troisième année (triétéride) de treize mois. Mais les oracles ayant déclaré que l’on devait régler les années sur la marche du soleil, et les mois sur celle de la lune, il en résulta la réforme suivante : l’année fut alors composée de douze mois alternativement de 30 et 29 jours commençant à la néoménie ou nouvelle lune ; les troisième, cinquième et huitième années de cette période dite octaétéride eurent chacune un mois complémentaire de 30 jours : après deux octaétérides, on ajoutait 3 jours complémentaire ou épagomènes.

Meton, célèbre astronome athénien, pour corriger ce calendrier, imagina un cycle de 19 ans, après lesquels les rapports des jours, des mois, des années avec les retours de la lune et du soleil aux mêmes points du ciel se trouvaient conservés. Dans cette période, on comptait 235 lunaisons, à savoir : 228 à raison de 12 par an, et 7 autres appelées intercalaires ou embolismiques, dont 6 de 30 jours et le dernier de 29 jours. Ce résultat excita l’admiration des Grecs au point qu’on le grava en lettres d’or sur les places publiques ; de là lui vint le nom de nombre d’or. Callipe, pour remédier à une erreur légère de calcul de Meton, établit que l’on retrancherait le dernier jour de chaque quatrième cycle.

Le calendrier des Romains dut aussi sujet à de grandes variations ; leurs années étaient lunaires ; ils avaient, comme les Grecs, recours aux intercalations de jours et de mois. Cette irrégularité devait, à la longue, opérer un changement qui fît passer à la fin le mois de janvier d’une saison dans une autre, et cette confusion dura jusqu’à la réforme due à Jules César. Sous ce règne, Sosigène, Egyptien, versé dans les hautes sciences, détermina l’étendue de l’année solaire. On régla l’année civile sur le cours du soleil ; elle prit le nom d’année julienne, et s’ouvrit en 44 avant J.-C. Les mois furent au nombre de douze, alternativement de 30 et 31 jours, excepté février qui en avait 28 les années ordinaires, et 29 les années bissextiles. Le premier jour des mois portait le nom de calendes, les nones commençaient le 5, les ides le 13 ; en mars, mai, juillet et octobre, les nones se trouvaient le 7 et les ides le 15 : on comptait les jours en rétrogradant avant ces trois époques principales des mois.

Chez les Gaulois, les druides, qui tiraient leur nom d’un mot grec ou plutôt du mot celtique Deru signifiant chêne, étaient vraisemblablement chargés de régler leur division du temps. Leurs années étaient purement lunaires et divisées par périodes de 30 ans. Pline dit dans son Histoire naturelle que la lune réglait leurs mois, leurs années, et leur siècle de 30 ans ; mais il ne dit point, et aucun auteur ancien ne dit comment ils s’y prenaient pour ramener au bout de leur cycle les lunaisons au premier du mois. Il était nécessaire que dans cet intervalle ils ajoutassent 11 jours. Peut-être, comme les Arabes, faisaient-ils 19 années de 354 jours, et 11 de 355. Ce qui porte à le croire, c’est qu’il est constant qu’ils employaient le cycle de 30 ans pour régler leurs années lunaires.

 

Les Latins ont eu de grandes relations avec les Gaulois, et ils auraient pu et dû nous conserver plus de détails sur leur calendrier ; mais ils étaient si peu avancés dans les sciences physiques et mathématiques que les recherches sur la manière dont les peuples qui les entouraient divisaient le temps leur paraissaient peu intéressantes ; ignoti nulla cupido. Ils ne nous ont pas conservé seulement les noms de leurs mois ; car, comme nous allons le faire voir, les noms des mois en usage dans les pays où la langue celtique s’est conservée sont fondés sur l’année solaire que les Romains firent adopter aux Gaulois, et dérivent, pour la plupart, de mots latins qui expriment ces mois dans le calendrier julien. La réforme julienne fut adoptée dans les Gaules après la conquête de César. Les Romains portaient leurs dieux et leurs calendriers partout où ils portaient leur vaste domination.

Parmi les Romains, il semble que seuls Pline et César aient mentionné le calendrier des Gaulois. Voici le passage de Pline, qui se trouve à la fin du livre 16 de son Histoire naturelle, lorsqu’il parle du gui de chêne. « Je ne dois pas passer sous silence une coutume singulière usitée dans les Gaules ; les druides (c’est ainsi qu’ils appellent leurs prêtres) n’ont rien de plus sacré que le gui, et l’arbre sur lequel il croît, surtout si c’est un chêne. Ils choisissent, pour leur habitation, des forêts de chêne et ne font aucun sacrifice, sans avoir des feuilles de cet arbre. C’est ce qui fait qu’on les appelle druides d’un mot grec qui signifie chêne. Toutes les fois qu’il naît quelque chose sur cet arbre, ils le regardent comme envoyé du ciel et comme une marque qu’il est choisi par Dieu même. Or, il est assez rare de trouver du gui sur le chêne. Ainsi, quand ils en trouvent ils le cueillent avec de grandes cérémonies religieuses et le tout se fait le sixième de la lune ; car c’est cet astre qui règle le commencement de leurs mois et de leurs années ; il règle aussi leur siècle de 30 ans ».

Pline poursuit : « Ce qui les détermine à agir ainsi, c’est qu’alors la lune est assez forte, sans être dans le premier quartier ; ils appellent le gui dans leur langue le remède à tout. Pour cette cérémonie, ils préparent le sacrifice et le festin sous l’arbre même ; ensuite ils y conduisent deux taureaux blancs qui sont accouplés pour la première fois ; le prêtre, revêtu d’une robe blanche, monte sur l’arbre et coupe le gui avec une faucille d’or ; on le reçoit dans une nappe blanche. Ils terminent le sacrifice en adressant des prières à Dieu, pour qu’il sanctifie le don qu’il vient de leur faire, et le rende utile à ceux auxquels ils en donneront. Ils pensent qu’en le faisant prendre en breuvage à un animal stérile ils le rendent fécond, et que c’est un remède spécifique contre toute sorte de poisons : tant sont superstitieuses les religions de plusieurs peuples ».

Dans le sixième livre de la Guerre des Gaules, César dit que les Gaulois se disent descendus de Pluton, tradition qu’ils tiennent des druides. « C’est pour cela, ajoute ce général historien, qu’ils mesurent le temps par le nombre des nuits et non par celui des jours. Soit qu’ils commencent les mois ou les années, ou qu’ils parlent du temps de leur naissance, la nuit précède toujours le jour ». Nos ancêtres comptaient donc par nuits et non par jours comme nous. C’est par un reste de cette coutume que les Anglais disent encore aujourd’hui dans leur langue d’aujourd’hui sept nuits, d’aujourd’hui quatorze nuits, this day sennight, this day fortnight. Les anciens Germains, suivant Tacite, avaient aussi le même usage : et des locutions semblables à celles des Anglais se sont conservées dans leur langue. Les paysans, dans plusieurs provinces de France, disent aussi à nuit, au lieu d’aujourd’hui, ce qui pourrait bien être un reste de l’ancien usage de compter par nuits.

 

Calendrier

Calendrier gaulois

 

Ainsi, tout ce que nous pouvons tirer des anciens auteurs, au sujet du calendrier celtique, se réduit aux faits suivants : 1° Leur année était lunaire ; 2° Ils employaient pour régler leurs années une période de 30 ans ; 3° Ils cueillaient le gui le 6 du premier mois, et célébraient ce jour comme leur fête la plus solennelle ; 4° Ils passaient les premiers jours de leur année à parcourir les campagnes, pour rechercher cette plante si importante pour eux ; mais on ne sait à quelle époque ils commençaient leur année, quelle était leur ère, quels noms ils donnaient aux mois. Il paraît qu’ils connaissaient la semaine et qu’ils donnaient aux jours des noms dérivés des sept planètes.

Nous donnons ici un aperçu des mois dont on se servait au XIXe siècle dans la Bretagne Armorique et dans la principauté de Galles en Angleterre, les langues parlées dans ces deux contrées ayant beaucoup d’analogie et paraissant deux dialectes de l’ancienne langue celtique. Ces mois ne datent évidemment que du temps de la réforme julienne. L’étymologie de plusieurs des noms qu’on leur donne en est une preuve certaine. Cette année est d’ailleurs solaire et la même que celle dont se servent tous les Européens. Le nom du mois julien est donné, suivi du nom en breton armoricain, puis de celui en breton gallois :

1. Janvier ; Ghener et Ghenver ; Janawr ou Marwsis ou Misdu
2. Février ; Choëvrer ou Chwewror ; Chwefror
3. Mars ; Meurs ; Mawrts
4. Avril ; Ebrel ; Ebril
5. Mai ; Maë ; Mai
6. Juin ; Miseven ; Mehefin
7. Juillet ; Gouëre ou Gouhere ; Gorphennaf
8. Août ; Eost ; Awst
9. Septembre ; Guengolo ; Seithfed-mis ou Mismedi
10. Octobre : Ezre ou Here ; Withfedmis ou Hydef
11. Novembre ; Mis-du ; Tachwed, Hedrew, Hyddfe
12. Décembre ; Kersu ou Kerdu ; Ragfyr

On voit aisément dans cette énumération que les noms des mois correspondants à janvier, février, mars, avril, mai et août dérivent des noms latins des mois correspondants. On ne sait pas précisément ce que signifie Mizeven qui répond à juin. Quelques auteurs pensent que ce mot est mis pour mis-e-ben signifiant mois en tête, parce que c’est celui où se trouve le solstice d’été. On ne connaît pas mieux la signification de Gouherre ou Gouerre ouGorphennaf qui répond à juillet. Gwengolo signifie paille blanche, et indique dans l’Armoricain la récolte du blé qui se fait en septembre. Dans le Gallois Seithfed-mis signifie septième mois, et mismedi, mois de la moisson. On ne sait d’où vient erze dans l’Armoricain ni hydef dans le Gallois pour octobre ; mais dans le Gallois withfed mis signifie le huitième mois, il est la traduction littérale d’octobre. Misdu pour novembre signifie mois noir, ettachwed, dont usent les Gallois, paraît signifier la fin, ce qui indiquerait qu’ils finissaient leur année à la fin de ce mois. Les Armoricains appellent leur dernier mois, mois encore noirkerzu. On ne sait ce que signifiait le mot que les Gallois employaient pour décembre ; mais ils appelaient quelquefois janvier misdu. Ainsi, leur mois noir n’était pas le même que celui des Bretons Armoricains.

Suivant Court de Gébelin, les mois des Francs, du temps de Charlemagne, avaient les mêmes noms que ceux dont les anciens Gaulois se servaient avant qu’ils eussent emprunté ceux des Romains :

Janvier : Winter-manoth, mois d’hiver
Février : Hornung, lugubre
Mars : Lentzin-manoth, mois où les jours allongent
Avril : Ostar-manoth, mois d’Ostar
Mai : Wunne-manoth, mois gai
Juin : Brack-manoth, mois du labour
Juillet : Jeu-manoth, mois des foins
Août : Barn-manoth, mois des granges
Septembre : Herbst-manoth, mois de la moisson
Octobre : Wyn-manoth, mois du vin
Novembre : Windt-manoth, mois du vent
Décembre : Heilag-manoth, mois sacré

(D’après « Encyclopédie du dix-neuvième siècle : répertoire
universel des sciences, des lettres et des arts (Tome 6) » paru en 1844,
et « Traité complet du calendrier, considéré sous les rapports
astronomique, commercial et historique » paru en 1822)

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Un jour de plus au calendrier

Posté par francesca7 le 24 mars 2016

 

L’ajout, sur le calendrier et tous les quatre ans, d’une journée, est un usage qui remonte à l’Antiquité, le mois de février héritant de cette paradoxalement étrange singularité

L’an 45 avant J. C., Jules César désirant réformer le calendrier, en qualité de souverain pontife, consulta soigneusement les astronomes. Il souhaitait en effet régler le retard observé entre les années solaires et les années civiles.

Après s’être suffisamment renseigné auprès des scientifiques, parmi lesquels l’astronome grec Sosigène d’Alexandrie, il adopta l’année de 365 jours et 6 heures, trouvée par Calippe de Syzique et par Aristarque de Samos.

Il fit les mois de 30 et de 31 jours tels que nous les avons encore ; mais comme en ne comptant pas les 6 heures, qui font le quart d’un jour, l’année civile eût été en retard sur l’année astronomique, il décida que, tous les quatre ans, on ajouterait, le 24 février, un jour aux 365 de l’année ordinaire. 

Or, attendu que, selon la manière de compter des Romains, le 24 février était le 6e jour avant les calendes de mars, on a dit, pour le jour intercalaire, bis sexto calendas, d’où l’année de 366 jours a pris le nom de bissexte et la qualification de bissextile, laquelle signifie littéralement bis sixième.

Le calcul de l’astronome Sosigène d’Alexandrie fut démenti à la fin du XVIe siècle, du temps du pape Grégoire XIII : on se rendit compte que l’année ne durait pas 365,25 jours (365 jours 6 heures) mais 365,24219 jours (365 jours 5 heures 48 minutes et 45 secondes).

Afin de tenir compte de ce décalage (8 jours par millénaire) on profita de l’instauration du calendrier grégorien en 1582, pour fixer que les années séculaires (1600, 1700, 1800, etc.) ne seraient bissextiles que si leur millésime était divisible par 400. De sorte que seuls les millésimes 1600, 2000, 2400, 2800, etc., sont bissextiles.

(D’après « Le Courrier de Vaugelas », paru en 1876)

ETRE NE LE 29 FEVRIER :

ça fait «1460 jours» qu’ils j’attendent leur anniversaire

Il est né un 29 février – Bon anniversaire Gérard Darmon !

darmon

Ça change quoi dans la vie d’être né un 29 février ?

A lire les témoignages recueillis au fil des années par la presse, pas grand-chose. Les administrations prennent généralement en compte cette particularité du calendrier. Quant aux anniversaires, les années non bissextiles, ils sont tout simplement souhaités et célébrés le 28 février ou le 1er mars, ou bien même les deux. Pour des raisons techniques, Facebook a préféré trancher : les années non bissextiles, il propose à ses abonnés de souhaiter leur anniversaire aux personnes nées un 29 février… la veille.

Et pour les autres, est-ce un jour spécial ?

Pour ce jour de travail supplémentaire, n’escomptez pas être payé plus. Car comme le rappelle L’Humanité, le 29 février est inclus dans le décompte annuel du temps de travail. Au grand dam de l’illustrateur Lukino, dont l’appel pour un 29 février férié, qui fête ses huit ans, n’a toujours pas été entendu… Pour autant, ce lundi revêt une importance particulière pour certains. Après quatre ans d’absence, La Bougie du Sapeur, un journal qui ne sort que les 29 février, fait notamment son retour dans les kiosques, pour le plus grand bonheur des collectionneurs et des amateurs de satire. Ce lundi, c’est aussi la Journée internationale des maladies rares. Enfin, des marques ont profité de cette journée pour lancer des promotions. C’est notamment le cas de la SNCF et de Cdiscount.

 

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DES MANIERES AUTOUR DE LA TABLE

Posté par francesca7 le 23 mars 2016

 

« Pousse avec ton pain… Ne mets pas tes coudes sur la table… Laisses-en pour les autres, tu n’es pas tout seul… » Combien de générations d’enfants ont entendu avec résignation leurs parents ressasser ces commandements ? jusqu’à ce qu’eux même prennent le relais avec leurs propres enfants.

Il n’est jamais trop tôt pour apprendre les bonnes « manières de table ». Plus tard, certains apprendront à utiliser habilement couverts et ustensiles sophistiqués, pour aborder « à l’aise »  la dégustation de n’importe quel menu. D’autres, moins nombreux, maîtriseront facilement les règles complexes du protocole (aujourd’hui un peu dépassé…) des « grands dîners » et autres réceptions officielles.

Mais, là n’est pas le plus important. Vos voisins de table ne vous en voudront pas  (où alors, ils ne méritent pas qu’on s’intéresse à eux !) d’éprouver quelques difficultés à décortiquer les langoustines. En revanche, ils ne vous pardonneront pas, à juste titre, de vous conduire comme s’ils n’existaient pas. Là, comme ailleurs, pour ceux qui reçoivent, comme pour ceux qui sont invités, l’attention aux autres est la clé d’or des bonnes manières, et une condition « sine qua non » pour  profiter au maximum des plaisirs de la table « à la française ».

DES MANIERES

Aujourd’hui, vous recevez à votre table. Déjeuner de famille, repas-copains, ou dîner raffiné, c’est dès l’accueil que doit se créer l’atmosphère qui va faire de cette réunion un moment heureux, et peut-être un souvenir mémorable !

Cela commence par la table. Elle est prête. Le couvert est mis,  complètement, y compris les accessoires, dessous de plat, de verres, salières, corbeilles. Les serviettes sont pliées, les fleurs dans leur vase ou leur coupelles, et les bougies (s’il y en a) allumées. Mieux vaut avoir un peu de retard dans la préparation du repas et faire patienter devant l’apéritif, que de devoir compléter la table au dernier moment. C’est à l’hôtesse d’accueillir tout le monde à table, de désigner à chacun sa place, de s’asseoir la première, de déplier sa serviette, et d’inviter chacun à se servir, ou à entamer une assiette déjà servie (consommé, potage, hors-d’oeuvre …), quitte à s’éclipser après quelques minutes pour assurer la suite, si elle n’a pas d’aide  de service. Pas question, donc, même avec des intimes de hurler depuis la cuisine « installez vous et commencez sans moi »… Cela met tout le monde mal à l’aise.

Vous êtes arrivé à l’heure… C’est la moindre des politesses. Vous avez salué chaleureusement vos hôtes, en les assurant de votre plaisir d’être là, chez eux aujourd’hui, puis les autres invités, avec une bise pour les intimes, un mot gentil pour ceux que vous connaissez déjà, pour les amis de vos amis ( « j’ai tellement entendu parler de vous… »), et un grand sourire pour les autres…

Après l’apéritif, on vous invite à passer à table. Quel que soit le style de la réunion, vous attendrez que votre hôtesse vous précède, qu’elle vous indique votre place, et qu’elle s’asseye la première. Puis, vous attendrez encore que tout le monde soit assis avant de déplier votre serviette. Même si vous en mourez d’envie, vous ne vous précipiterez ni sur le pain, ni sur le beurre, ni sur votre verre de vin avant les hors- d’oeuvre ou le premier plat … que vous n’entamerez pas avant  que tous les convives soient servis et que la  maitresse de maison, toujours elle (ou l’hôte, s’il reçoit en célibataire), ai commencé.

Il y a des « accros » et des allergiques, donc la prudence s’impose. Réservez votre célèbre aïoli ou votre irrésistible soupe au pistou à ceux dont vous êtes sûre qu’ils l’apprécieront. Au  déjeuner, ayez la main légère : plutôt que de « piquer » le gigot, entourez-le de gousses « en chemise » qui caraméliseront à la cuisson pour le plus grand régal des amateurs. Contentez vous de frotter le fond du saladier pour « parfumer » discrètement la salade, Au buffet, prévoyez toujours une coupelle de sauce « sans » à côté d’une sauce ou d’une mayonnaise « avec »…

Et offrez, après le repas des « neutralisateurs » d’haleine ».

Si vous ne le supportez pas, soyez héroïque, abstenez vous de renifler le plat avec insistance, ou pire, de vous faire confirmer cette présence odorante…

Si vous l’adorez, que vous vous régalez d’aïoli, ou autre spécialité méridionale fortement aillée, sachez que rien ne vous autorise, passé cette joyeuse dégustation à imposer votre haleine empestée à tous ceux que vous croisez. Empressez vous de la purifier en croquant pastilles ou graines diverses à l’efficacité reconnue : Menthe Anis, Cardamome ou  Café.

Alcool

N’insistez jamais pour faire boire quelqu’un, même si vous offrez un grand vin, ou un précieux alcool…
Et abstenez-vous d’épiloguer sur les raisons de son  abstinence.

Evitez de resservir un ami qui manifestement s’apprête à trop boire, où dont vous savez  qu’il « ne tient pas l’alcool ».
L’apéritif est sympathique, les vins  délicieux, et les digestifs exceptionnels… ce n’est absolument pas une excuse pour en abuser. Autant la gaieté légère et l’entrain que procure un bon repas bien arrosé, sont inséparables de la fête, autant le spectacle de quelqu’un qui a trop bu est gênant, et parfois insupportable.

En matière d’alcool, il n’y a pas d’égalité. Certains « tiennent » mieux que d’autres, « pompette » dès le premier verre. Il faut  connaître ses propres  limites et s’y tenir fermement. Refuser le verre de trop ou l’alcool trop fort n’est absolument pas un manque de savoir-vivre, au contraire… Même si vous ne devez pas prendre le volant après le repas !

On ne sert jamais l’apéritif à table dans une réception un peu protocolaire. En famille ou entre amis, cela peut se pratiquer agréablement.

Si vous avez prévu un plat unique, ou un  menu particulièrement riche, supprimez hors-d’oeuvre et entrées et remplacez les par un apéritif léger, uniquement destiné à « ouvrir l’appétit ». Inutile de proposer tout un choix de boissons. Contentez vous d’offrir soit le vin du repas, soit un vin blanc sec (ou en été un rosé) à transformer éventuellement en Kir, soit du Champagne.

Pour les « sans alcool », proposez  une ou deux sortes de jus de fruits, à allonger si l’on veut d’eau pétillante, et pour « grignoter », des crudités en bâtonnets, en cubes ou en bouquets, à tremper dans une sauce légère escortées de quelques petits canapés.

Dans le cas d’un  » apéritif  dînatoire », le choix des boissons peut être le même que précédemment, (si vous proposez du Champagne, prévoyez en suffisamment pour accompagner tout le repas), mais ce sera exactement l’inverse, en ce qui concerne la partie « solide » qui va constituer l’essentiel du dîner. On mettra alors à disposition, sur la table, canapés variés, charcuteries, crudités, salades, poissons fumés ou coquillages, chacun se servant à son gré…. ce qui ne dispense pas les hôtes de proposer plats et boissons, et de s’assurer que tout le monde est bien servi.

table de la reine

Du temps de la reine Victoria, on donnait ce conseil aux jeunes filles à la veille de leur nuit de noces »… Ferme les yeux et pense à l’Angleterre… » On peut le transposer sans difficultés à l’apéritif… « Ferme les yeux et pense à la suite… » .

En effet, un « apéritif » sympathique peut se révéler un tue l’appétit d’une efficacité redoutable. S’il y a un repas complet derrière, contentez vous d’un verre (surtout s’il est alcoolisé), et d’un grignotage modeste. Optez pour les crudités plutôt que pour les canapés, si tentants soient-ils… Et méfiez vous des charcuteries, des olives, des crackers, et des feuilletés..

La question est tout a fait différente, s’il s’agit d’un apéritif dînatoire (c’est l’autre nom du repas buffet). Les seules interdictions  sont de l’ordre du « savoir vivre ». Ne pas se précipiter gloutonnement sur ses canapés préférés avant que les autres aient pu se servir… Ne pas remplir son assiette de caviar  en ne laissant aux autres que le pâté de foie (ou le contraire…selon les goûts!)… Ne pas se resservir pour la troisième fois quand certains n’ont pas commencé… Ou à l’inverse, ne pas chipoter interminablement devant une assiette garnie seulement d’une misérable rondelle de saucisson pour faire comprendre à ses hôtes à quel point on n’apprécie pas leur formule !

Vin

Classiquement le « service des vins » est assuré par un  homme. C’est la tâche réservée au maître de maison. Si vous êtes une femme célibataire, vous pouvez demander à l’un des convives que vous connaissez bien, d’assurer ce service à votre place.

On sert les « bons vins » dans leur bouteille d’origine, et les vins plus ordinaires dans une jolie carafe… Mais certains grands crus vieux doivent aussi être décantés « en carafe ». C’est une opération délicate qui exige un savoir-faire certain. Lorsque l’on sert le vin, on tient fermement la bouteille par le corps et non par le goulot, qui ne doit pas toucher le bord du verre. On fait ensuite  pivoter la bouteille  pour éviter de tacher la nappe avec la dernière goutte. Les colliers anti-goutte à enfiler sur le goulot (il en existe de différents styles) évitent cet inconvénient.
On ne remplit pas un verre  à ras bord, mais seulement au deux tiers pour que l’arôme du vin puisse s’épanouir. On ne le laisse pas non plus tristement vide… mais on ne pousse pas à la consommation en complétant sans cesse le verre à moitié plein de quelqu’un qui ne boit pas beaucoup.

En revanche, on  peut demander que chacun finisse son verre, avant de servir un nouveau vin.

 Sauf une impérieuse raison médicale que vous aurez précisée à l’avance, ne refusez pas d’être servi en vin, même si vous n’en buvez pas habituellement. Il vous suffira  de faire semblant d’y goûter, puis vous pourrez vous abstenir. On ne ressert pas un verre  qui n’est pas vide et rien ne vous oblige  à boire de l’alcool si vous ne le souhaitez pas. Vous soulèverez légèrement votre verre  quand on vous servira.

En revanche, si amateur que vous soyez de ce vin délicieux, il est hors de question de vous servir vous-même, ni de tendre votre verre à travers la table. Si vos hôtes ont fait l’effort  de vous offrir un grand crû, ou simplement un vin de qualité, ne l’avalez pas comme un verre de soda, prenez la peine de le déguster, et de dire tout le bien que vous en pensez…

 

La conversation

Aujourd’hui comme hier, la conversation est l’un des arts premiers du plaisir de recevoir. Autour d’une table, c’est  ce qui décide de la différence entre  » le dîner ? Oui, c’était bien… », et  » Quel dîner ! C’était  génial ! « .

Si vous recevez, vous n’êtes pas la vedette, mais vous êtes le chef d’orchestre. A vous de lancer la conversation, de la relancer si elle faiblit. A vous d’encourager habilement les timides, de désamorcer discrètement  la « crise » politique qui s’annonce, de lancer le sujet qui permettra au spécialiste de briller de tous ses feux… et de trouver la diversion qui le fera taire s’il  est trop long ! A vous de faire oublier l’effet négatif d’une gaffe, de  permettre au gaffeur de sauver la face, et de relancer la conversation générale avec un « sujet bateau » choisi dans l’actualité, comme la météo, les prochaines vacances, ou les nouvelles tendances de la Mode … Pour réussir, le secret est double, s’intéresser sincèrement aux autres, à ce qu’ils sont, à ce qui les mettra en valeur, et surtout savoir écouter.

A table, la conversation est un art  qui obéît à quelques règles de savoir-vivre élémentaire, faciles à observer mais impératives Partagez également votre attention et vos entre vos voisins (es) de droite et de gauche, et échangez quelques propos avec eux, même si ni l’un ni l’autre ne présentent à vos yeux le moindre intérêt. Ne vous focalisez pas sur les propos qui s’échangent à l’autre bout de la table, même s’ils vous concernent au premier chef, alors que votre voisin de droite est en plein milieu d’un exposé passionnant sur la paysannerie chypriote au 18ème siècle. Ne faites pas semblant de ne pas entendre les questions timides de votre voisine de gauche, sous prétexte que vous les trouvez… Disons naïves ! Et surtout n’ayez pas en permanence l’air excédé de celui (ou celle) qui à tout vu, tout entendu (et tellement mieux..) et qui s’ennuie à mourir! Si c’est vraiment le cas, il  fallait vous méfier, et ne pas accepter l’invitation !

Enfin, si vous avez, malgré vos précautions commis une gaffe… N’insistez pas, et n’essayez surtout pas de la réparer, (si vos hôtes ne l’ont pas fait avant vous), et détournez la conversation sur un sujet sans danger : le merveilleux plat qui vient d’être servi, ou le vin remarquable qu’on déguste !

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C’EST LA VIE D’UN DECAPSULEUR

Posté par francesca7 le 20 mars 2016

Décapsuleur

Le procédé d’obturation par capsule fut inventé en 1891 par l’américain William Painter (1838-1906) qui associa une plaque de métal et une couche de liège pour former le « bouchon couronné » par emboutissage.

La méthode consiste à agripper le bord de la couronne puis, par un effet de levier prenant son appui au centre de la capsule, de plier le métal de manière à le désengager du rebord en verre du goulot de la bouteille.

En effet, en 1891 le prolifique inventeur américain William Painter conçoit le bouchon couronné : la fameuse capsule, garantissant une meilleure étanchéité que le bouchon de liège aux bouteilles de boissons gazeuses, alors en vogue à l’époque. En tôle emboutie, doublée de liège, elle est non toxique pour le liquide et économique. Il fallut néanmoins que les fabricants de bouteilles s’adaptent à ce nouveau standard…

Après le dépôt de deux brevets en 1892, Painter inventa une machine à pédale pour sertir les bouteilles de ses capsules. Mais le consommateur, comment fait-il pour ouvrir sa bouteille ? Avec le décapsuleur bien-sûr, mis au point par l’Américain en 1894. Si les premiers décapsuleurs (dits « à lame ») ressemblaient à ceci… vers 1925 on a pu découvrir aux États Unis des modèles muraux qui permirent de diminuer les tendinites des barmen…

Dans les années 50 apparut le Bar blade, populaire dans les bars New Yorkais : Aujourd’hui, un décapsuleur ressemble à ce modèle datant des années 80 : D’autres plus modernes sont commercialisés, …

Types de décapsuleurs

Il existe deux principaux types de décapsuleur : les décapsuleurs à lames ou à lèvre et les décapsuleurs à fourche, griffe, dent ou crochet.

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Décapsuleur à lame ou à lèvre

 Un décapsuleur en place, avant ouverture de la capsule.

Il est constitué d’un manche percé à une de ses extrémité d’une lumière rectangulaire suffisante pour permettre le passage partiel de la capsule. Cette lumière est souvent arrondie ou évasée sur ses côtés.

L’opérateur doit engager la capsule dans la lumière de manière que la lame prenne appui sous la couronne et que son côté opposé repose au centre de la capsule. Par une pression de bas en haut, la lame entraîne quelques dents, ce qui déforme le métal et libère le col de verre enserré.

Le manche de l’instrument est parfois habillé de bois ou de plastique. C’est également un support de publicité. Les professionnels utilisent souvent des modèles dépouillés et de petite dimension. Un second trou percé dans le manche permet d’enfiler un lien, cordelette ou chaînette, destiné à l’accrocher à une ceinture ou à un bouton pour éviter de l’égarer.

Décapsuleur à fourche, griffe, dent ou crochet

 

Décapsuleur d’un couteau suisse.

Il est constitué d’une petite lame métallique ayant une pointe découpée en opposition d’un point d’appui. Le tout forme une sorte de pince rigide.

L’opérateur engage la pointe sous un des plis de la collerette et place le bord opposé au centre de la capsule. Le mouvement suivant est identique à celui de l’autre modèle.
Cette forme de découpe est aussi souvent pratiquée dans un outil domestique à usages multiples combiné avec ouvre-boîte de conserve, perforateur de canette métallique, enrouleur de couvercle de boîte à sardines, etc.

Ce modèle est fréquemment inséré dans les couteaux à lames multiples (couteau suisse).

Décapsuleur mural

Il combine les deux procédés : une pince fixe élargie avec une lame d’accroche, le corps de la bouteille faisant office de levier. Un récupérateur de capsule disposé sous le décapsuleur complète le dispositif. Ce type d’appareil est généralement implanté derrière le comptoir des débits de boissons.

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SANS OUBLIER BIEN SUR : l’inventeur de la capsule

William Painter (1838-1906) est un Américain d’origine Irlandaise, à l’age de 20 ans, à la recherche de nouvelles opportunités, il émigre en Amérique ou il s’installe à Baltimore dans le Maryland.

William Painter à déposé au cours de sa vie, 85 brevets sur des thèmes très différents comme le siège éjectable pour les passagers de trains ou la machine à détecter les faux billets, mais sa grande invention, c’est le bouchon couronné.
Dans les années 1880, en pleine mode pour les boissons gazeuses (limonades, sodas), aucun procedé de bouchage ne permettait de garantir l’étanchéité des bouteilles chargées en gaz.

Malgré plusieurs centaines de brevets déja déposés aux Etats Unis, un pourcentage important des boissons devenaient impropre à la consommation, voire même toxiques, car contaminées par les bouchons métalliques existants.
William Painter eut l’idée en 1891, d’utiliser une fine feuille de métal emboutie en couronne et doublée d’une couche de liège pour assurer l’étanchéité et la protection du liquide, d’ou le nom de son invention « crown cork ». Il déposa deux brevets N° 468.258, et N° 468.226 le 2 février 1892.

Les points positifs de son invention par rapport aux procédés concurrents, étaient tout d’abord d’avoir un bouchon à usage unique, jetable, simple à utiliser, avec une étanchéité excellente, et surtout tres économique.
Painter a eu beaucoup de difficultés à convaincre les fabricants de bouteilles, pour qu’ils acceptent son système révolutionnaire, en effet, cela demandait de créer des bouteilles « spéciales » avec une collerette pouvant recevoir la capsule. Mais une fois lancé, le projet supplanta tous les autres procédés de bouchage connus.

Il déposa également des brevets pour une machine à sertir les capsules à pédale, en 1898 (photo de droite), et le fameux décapsuleur en 1894, indispensable pour oter les capsules.

Il fonda sa propre manufacture Bottle Seal Company à Baltimore, qui devint par la suite The crown Cork & Seal Company Inc. En 1906, sa société implantait des usines en France, en Allemagne, au Japon, au Brésil et bien d’autres pays. C’est également en 1906, qu’il mourut apres une vie bien remplie.

Dans les decennies qui suivirent, sa société continua à prospérer, et en 1930 elle fournissait pres de la moitié de la terre en capsules. Aujourd’hui la Crown Holdings Inc. leader du marché, represente 155 usines dans 42 pays, avec 23400 employés.

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L’HISTOIRE DE LA LOUCHE

Posté par francesca7 le 20 mars 2016

 

La louche est un instrument de cuisine composé d’un manche relativement long et d’un cuilleron (tête hémisphérique plus ou moins grande mais assez profonde), formant une grande cuiller à long manche. Son utilité première est de permettre de prélever une certaine quantité de nourriture, d’ingrédients ou de condiments dans un récipient profond (d’où le manche), à l’origine la marmite de soupe.

Le mot louche est apparu au XIIIe siècle, dérivé de louce mot de la langue francique, mais on a continué encore longtemps à l’appeler cuillère à pot qui désignait une grosse louche.

 les louches

Les louches métalliques européennes les plus anciennes connues sont celles fabriquées par les bronziers gaulois, dès la période du Hallstatt ou du premier âge du fer suivant les modèles. Leur forme, une petite coupe sertie au bout d’un long manche est restée identique durant deux millénaires.

Les différentes louches

Il en existait de plusieurs types, la louche commune, la plus courante, louche dégraisseuse munie d’une tubulure latérale pour se remplir en laissant la couche supérieure, la louche à bec verseur latéral.

Le manche peut avoir une extrémité élargie en spatule gravée d’armoiries, le fût ciselé (moulures de type canaux, filets). Le cuilleron peut être à bord simple ou ourlé.

En ce qui concerne sa capacité, elle est généralement située entre la cuillère et le bol, et bien qu’il n’y ait pas de mesure précise, la louche traditionnelle contient un quart de litre mais les louches actuelles sont souvent beaucoup plus petites.

D’abord en fer battu étamé, en étain, ou en argent, puis en fer émaillé, en aluminium, en inox, même en verre pour servir les desserts, en plastique.

On peut également s’en servir dans d’autre domaines que la cuisine, dans le même but de prélèvement. Elle permet de manipuler des ingrédients divers tout en les gardant dans leur bain d’origine.

Dans le film Le Dîner de cons, « sortir l’historique de la louche à travers les âges » est vu comme une activité inutile et pouvant être assimilée à une perte de temps.

Souvent associée à l’idée de ripaille, de nourriture en abondance, la louche est un élément de la batterie de cuisine.

Une cassotte — appelée aussi couade ou coussotte — est une sorte de louche avec un manche tubulaire, permettant de se servir de l’eau à partir d’un seau. La cassotte pourrait être considérée comme un ancêtre du robinet.

La fête des Louches est une fête historique Cominoise célébrée chaque année le deuxième week-end d’octobre et ce depuis 1884.

Une légende locale datant du moyen-âge raconte qu’un seigneur est emprisonné dans une tour de son château pour le soustraire de ses biens. Il a l’idée de jeter sa cuiller frappée des armoiries à des couvreurs qui travaillent sur un toit en dessous de son cachot. La nouvelle de sa présence se répand et c’est ainsi que le prisonnier est libéré par la population.

Afin de commémorer cet évènement, des louches sont jetées sur le parcours du cortège ainsi que sur la grand place de Comines.

A travers ce site, découvrez le programme de cette édition 2015 placée sous le thème Les Louches dans la tourmente ainsi que l’actualité, l’histoire et les origines de la Fête Historique des Louches.

Si vous désirez vous rendre à la fête, consultez les informations pratiques et le plan d’accès.

Origine de la Fête

A Comines, chaque année le second dimanche d’octobre, des louches en bois sont jetées du haut de l’hôtel de ville. Cette fête est l’écho d’une très ancienne légende locale.

On raconte en effet qu’un seigneur fut emprisonné dans une haute tour de son château. Sa famille le recherchait en vain. Il eut alors l’idée de jeter sa cuiller frappée des armes de la famille depuis son cachot. Le siège fut mis devant la tour et le prisonnier fut délivré. Pour commémorer cet événement, Comines a gardé l’usage de jeter des louches à l’occasion du franc-marché suivant la fête de Saint-Denis.

D’autres interprétations historiques précisent que cette coutume date de Jean Ier de la Clyte. Prisonnier des Anglais à l’issue de la bataille d’Azincourt en 1415, il fut délivré moyennant une forte rançon payée par les citoyens de Comines. Pour les remercier, son fils Jean II demanda et obtint en 1456 de Philippe le Bon le privilège de commercer librement le jour de Saint-Denis, date de la Franche-Foire. Quant au jet des louches, il aurait eu une origine commerciale : pour ouvrir la Franche Foire, les camelots lançaient quelques poignées de cuillers, espérant attirer les badauds.

La tradition du jet de louches est donc un fait inscrit de longue date qui avait lieu par intermittence. Mais ce n’est qu’en 1884 qu’est créé le comité de la Fête des Louches.

Déroulement
La Fête est marquée par 3 jours de festivités chaque deuxième weekend d’octobre. Le dimanche la fête des Louches est à son apogée avec un imposant cortège en tableaux illustrant les légendes et l’histoire de la ville accompagné du défilé des géants ; puis s’abat une pluie de louches en bois sur la foule au pied de l’hôtel de ville et de son beffroi qui rappelle les traditionnels jets d’objets depuis les hôtels de ville et les beffrois de nombreuses villes de la région.

Enfin le lundi, un franc-marché commémore la franche foire médiévale qui avait été instaurée en 1456 par Philippe Le Bon

Le costume de la Confrérie de la Franche Louche
La Confrérie de la Franche Louche a pour mission de perpétuer la tradition cominoise.

Les membres arbore le costume médiéval : inspiré du XVème siècle, il reprend les armoiries de la Clyte (les couleurs rouge et or, le chevron, les coquilles St Jacques du collier) et le blason de Comines sur la manche gauche.

L’emblème de la confrérie figurant sur la bannière et sur le médaillon des dignitaires est le phénix sur bûcher des louches symbolisant la perpétuelle renaissance d’une fête traditionnelle plus de cinq fois séculaire.

La bannière
En général portée par le héraut à cheval, elle reprend, sur fond de croix de Saint André des ducs de Bourgogne, le blason de la famille de la Clyte, les armoiries de Comines (clefs et quintefeuilles), de la châtellenie de Lille (fleur de Lys), du royaume de France (fleurs de Lys) puis le château aujourd’hui disparu, et enfin les armoiries de la Flandre(le lion), de la châtellenie d’Ypres (Croix) et du Ferrain (botte de blé).

Pour aller plus loin…
Visitez le site officiel de la fête des Louches : www.fete-des-louches.com   

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Moulé à la louche

Appellation de certains fromages, du type du camembert, pour signifier que le caillé a été moulé à la louche, qui peut être alors un accessoire d’une machine industrielle qui en possède de multiples.

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LES BRUITS DU PERCOLATEUR

Posté par francesca7 le 19 mars 2016

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Une machine à café est un appareil qui sert à préparer une boisson chaude .

Qui dit café, dit machine à café. Il existe plusieurs types de machines à café. Du café-filtre à la machine sophistiquée, il y a l’embarra du choix.

D’un point de vue historique aussi il y a l’embarra du choix, le percolateur aurait été inventé en 1806 aux Etats Unis par Benjamin Rumford , en 1818 un certain M. Laurens aurait conçu a première machine à café, l’ancêtre de la machine espresso aurait été présenté en 1855.

Ce qui est sûr, c’est que ce sont dans les années 60 que les premières machines à filtre ont été mises au point et qu’elles n’ont cessé d’être améliorées depuis.

 Connue aujourd’hui pour sa gamme de machines à café de bar et ses innovations technologiques toujours au service de la simplicité d’utilisation et de la qualité d’extraction (telle que le filtre« micro sieve » sorti récemment), Reneka est une des dernières entreprises françaises oeuvrantdans les (vraies) machines à expresso. Elle se trouve être aussi une des premières, ayantcommencé à fabriquer des percolateurs dans les années 30 au côté des Grouard Frères, Chabaud, Devos, Bertrand, Baudon et Maréchal, Janet, Loupot, Smoliak et autres Roch, Sonnet, Langlois etVienne ou Vassal dont il ne reste aujourd’hui que le nom et quelques machines à café classéesdans les objets de collection.

Impossible de dissocier la marque Reneka de son fondateur, René Kauss, brillant industriel strasbourgeois, dont les décisions audacieuses ont amené sa petite fabrique de chaussures à la production de machines à expresso suivant un chemin sinueux, mais d’une logique implacable.

La société Reneka n’était alors connue pour la fabrication de machines à café qu’auprès du monde hôtelier, pour qui elle a commencé très tôt à fabriquer des percolateurs de grande taille, comme cela se faisait à l’époque. Elle prend ses marques en 1935, avec l’introduction d’une machine à café de type percolateur de petit format (elle fait quand même autour d’ 1 m 20 de hauteur). Cette machine professionnelle entièrement chromée est murale et électrique. Son fonctionnement, très ingénieux pour l’époque, est équipé d’un coupe-circuit réglable, à bascule et signalé par un témoin lumineux, pour arrêter la chauffe après l’extraction. Son principe est décrit dans le tout premier brevet déposé par René Kauss en 1935:

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« La nouveauté de l’appareil, objet de la présente invention, réside en ce que sa bascule est combinée avec un système compensateur, de préférence à ressorts, commandé par un levier et coopérant avec le fléau de la bascule, ce système étant susceptible de recevoir une tension préalable réglable, de telle sorte que le basculement du récipient de chauffage en vue de la mise en circuit des corps de chauffe, est plus ou moins retardé, selon l’importance de la charge d’eau que le récipient doit recevoir. De cette sorte, le fonctionnement de l’appareil est rendu tout à fait automatique. »

On retrouve dans ce brevet le souci qu’avait René Kauss de faciliter la vie de l’utilisateur afin de permettre à tout cafetier d’obtenir le meilleur résultat sans trop de manipulations.

Lire le dossier en son entier sur : http://machines.cafeslevier.free.fr/histoirereneka.html

Comme les cafetières ou percolateurs, la machine à café fonctionne sur le principe de la percolation.

Elle est utilisée dans les lieux publics où sont servies des boissons chaudes, tels que les débits de boisson, les restaurants ou les entreprises. Elle est aussi employée par les particuliers, à domicile, pour le petit-déjeuner par exemple.

 

La fin des années 50 (et la fin du brevet de Gaggia) connaît un déferlement de machines à expresso italiennes et la concurrence d’autres fabricants français (en particulier Unic). Reneka se doit de réagir avec une innovation. Pour y parvenir, elle engage un ingénieur italien nommé Pietro Moretti qui développe un nouveau groupe à piston entièrement automatique.

Cette première machine à expresso de bar est achevée en 1959 et fabriquée en 4 variations (munies de 1 à 4 groupes). L’Européenne, c’est son nom, avec son système à hydrocompression tout à fait novateur, est inaugurée le 8 septembre 1959.

   

 

« Cette nouveauté la machine à café d’une conception technique révolutionnaire. En effet, cette machine est équipée d’un ou de plusieurs groupes pistons entièrement automatiques qui, par simple poussée d’un bouton, permettent de faire automatiquement à volonté une ou 2 tasses de café, alors que jusqu’à ce jour il fallait, pour obtenir 2 tasses, deux ou même plusieurs manoeuvres.

Cet avantage pourtant n’est pas la grande nouveauté de ce groupe piston automatique, celle-ci réside dans l’infusion automatique de la poudre de café. Je m’explique : En appuyant sur un bouton, il se produit une injection d’eau chaude, non bouillante, sur la poudre de café. Cette poudre de café absorbe une certaine quantité d’eau qui varie suivant la finesse de la mouture et suivant la nature du café qui peut être sec ou gras. Il se forme donc automatiquement, en l’espace de quelques secondes, une macération de la mouture du café qui détermine le véritable procédé d’infusion. Lorsque cette mouture a absorbé l’eau nécessaire et s’est suffisamment gonflée, c’est ce gonflement qui provoque automatiquement le déclenchement du piston qui expulse sous pression hydraulique le liquide infusé. Cette pression est calculée de telle façon qu’elle permet l’extraction totale de l’essence aromatique et tonique du café, tout en empêchant une grande partie de la caféine de passer à travers le marc de café compressé.»

Ainsi le grand secret de ce groupe piston se trouve dans le réglage automatique de la durée d’infusion, durée qui est variable suivant les qualités organiques du café; ce réglage automatique de l’infusion constitue l’incomparable supériorité de notre nouveau groupe piston, car l’infusion n’est plus faite au bon gré d’un barman, plus ou moins pressé. Une infusion de trop courte durée empêche les huiles aromatiques de se dégager complètement, et une durée d’infusion trop longue peut les faire évaporer. Avec notre nouveau groupe, en employant un café évidemment de bonne qualité courante, et une mouture appropriée, il est absolument impossible d’obtenir autre chose qu’un café parfait.

Un autre avantage unique de cette nouvelle machine à café est de pouvoir fonctionner normalement à partir de 0,8 kg de pression d’eau de ville, alors que jusqu’a présent il fallait un minimum de 1,5 à 2 kg de pression; pour cette raison ce nouveau type de machine fonctionne sans moteur, sans compresseur et sans pompe, mais uniquement avec la pression de l’eau de ville.

D’autre part, les pistons automatiques actuellement sur le marché mettent environ 48 secondes pour obtenir 2 tasses de café, alors qu’avec notre nouveau groupe on ne met que 22 secondes chronométrées ce qui permet d’obtenir un rendement par groupe de 130 à 150 tasses à l’heure.
Une machine comme celle que nous vous présentons ici permet de faire facilement entre 500 à 600 tasses à l’heure, suivant l’habileté de celui qui s’en sert.

   

Café_coule

Dans les entreprises, le café fourni par l’employeur est généralement gratuit ou vendu à un prix très abordable. Traditionnellement, les machines à café sont des endroits de convivialité.

Certaines machines à café en service dans les entreprises proposent des gobelets métalliques qu’il est possible de réutiliser. Ce geste écologique permet d’éviter le gaspillage que constitue l’utilisation massive de gobelets jetables en matière plastique ou en carton. Des études montrent en effet que l’utilisation de gobelets réutilisables permet de réduire considérablement l’impact environnemental lié à l’usage des gobelets.

La série télévisée française Caméra Café a pour décor unique les alentours d’une machine à café dans une entreprise….

 

Publié dans ARTISANAT FRANCAIS, FONDATEURS - PATRIMOINE, GASTRONOMIE FRANCAISE | Pas de Commentaire »

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