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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Le Renard en Bourgogne

Posté par francesca7 le 20 avril 2013

 

Le samedi 16 mars 2013, France 3 Bourgogne a diffusé à 15 h 20 « Le renard et nous », un film documentaire de Violaine Labrusse et Gilbert Loreaux qui permettra de mieux appréhender cet animal entre légendes et réalité, romantisme et réalisme.

Un renard roux (Vulpes vulpes) au British Wildlife Centre, en Angleterre. Il s'agit de l'espèce la plus connue et la plus répandue.

De tout temps, le renard a fasciné les hommes. Entre mythes et réalités, le film permet de pénétrer au plus près de cet animal. Ainsi, dans cette région d’éleveurs de volailles qu’est la Bresse, le renard roux est inévitablement considéré comme la « bête noire » par excellence. Il s’agit de faire face à une bête qui se voit proposer un véritable garde-manger en plein air ! Dès lors, une seule solution s’offre à l’éleveur : se faire piégeur et/ou avoir recours à un lieutenant de louveterie aidé de chasseurs pour organiser des battues. Car le renard roux est classé dans la catégorie des nuisibles. Il peut donc être chassé et piégé toute l’année.

Un animal particulièrement rusé

Si la profession agricole voit en cet animal un nuisible qui peut considérablement nuire à la rentabilité d’une exploitation, elle trouve face à elle de fervents défenseurs de la nature. Ces derniers estiment que le goupil est aussi et surtout un nettoyeur de la nature. Lui qui serait essentiellement un mangeur de campagnols. Ainsi, Serge Montagnon, photographe animalier, peut rester des heures à l’affût pour faire la bonne photo sans déranger l’animal. Quant à Marie-Noëlle Baroni, coach animalier pour le cinéma, elle n’hésite pas à aller à la rencontre du grand public pour faire plus particulièrement découvrir son couple de renards. Enfin, le centre Athénas, attaché à la sauvegarde de la faune sauvage, récupère des renardeaux orphelins puis les relâchent dans la nature. De son côté, Jean-Steve Meia apporte son regard de scientifique et fait partager sa parfaite connaissance de cet animal, dont il est devenu un éminent expert. Une vision plus chimérique est proposée par Vincent Durand-Dastès, spécialiste de la littérature chinoise, qui décrit la place qu’a le renard, ou plutôt la renarde, dans l’Empire du Milieu.

article de Régis Gaillard

Jusqu’à la fin du xixe siècle, et encore dans de nombreux dialectes français, cet animal est appelé un goupil. Le terme actuel de « renard », pour désigner l’animal, n’est autre qu’un prénom donné à un « goupil » dans le Roman de Renart. Au centre de ce recueil d’histoires imaginaires, le goupil Renart est très rusé et les tours qu’il joue aux autres animaux et aux humains ont rendu le personnage très populaire (on disait : « malin comme Renart »). De ce fait, son prénom s’est progressivement substitué au terme goupil comme substantif.

Renard a été graphié renart jusqu’au milieu du xvie siècle. Le nom propre est un anthroponyme d’origine germanique : Raginhard, composé des éléments ragin « conseil » cf. Renaud, et hard« dur » cf. suffixe français -ard. Il a pour équivalent le prénom allemand Reinhard.

Le mot goupil procède du gallo-roman *WULPĪCULU, variante du latin populaire vulpēcula « petit renard », diminutif de vulpēs « renard » en latin classique, avec passage à [w] à l’initiale dû à l’influence germanique, peut-être par analogie avec le mot wolf, loup, ensuite [w] évolue régulièrement en [gw], puis en [g], sauf dans les dialectes septentrionaux (ex : picard woupil).

Le terme latin est peut-être apparenté au sanskrit lopāśa-, voire au grec ancien, à condition de supposer des altérations irrégulières. La connexion n’est cependant pas aisée puisque le mot grec n’a jamais eu de ϝ / w initial (cf. l’arménien classique ałuēs).

Publié dans Bourgogne, FAUNE FRANCAISE | Pas de Commentaire »

Le sanglier photogénique

Posté par francesca7 le 14 avril 2013

 

Avec sa forte personnalité, le sanglier occupe une place particulière dans la faune de notre pays.

 Le sanglier photogénique dans FAUNE FRANCAISE sanglier-300x182

Le sanglier, un animal photogénique

Pour preuve, les photos illustrant l’ouvrage de Colette Mangin « Regards surpris en forêt ».
Le photographe a passé une multitude d’heures en forêt ouverte pour ramener des milliers de clichés rassemblés dans « Regards surpris en forêt ». Elle dit sa tendresse particulière pour les marcassins qu’elle a parfois « approchés » presque à les toucher sans que la mère ne détecte sa présence.

Le livre « Regards surpris en forêt » de Colette Mangin est disponible à l’adresse suivante:
Colette Mangin – 6 rue Colbert – 10000 Troyes
Tél: 03 25 73 26 67 - 
colette.mangin@wanadoo.fr

 

Le sanglier (Sus scrofa) est un mammifère omnivore, forestier, proche du porc. L’espèce appartient à la famille des Suidés, appartenant elle-même à l’ordre des cétartiodactyles.

Sa femelle se nomme la « laie », les petits sont des « marcassins », les jeunes sont parfois appelés « bêtes rousses » et les mâles adultes des « solitaires ».

À l’origine, le mot sanglier vient du latin singularis, ce qui veut dire « singulier » dans le sens « unique, isolé, solitaire », parce que hormis les deux premières années de vie, le mâle vit seul.

Le sanglier est (ou est devenu pour échapper à l’Homme) essentiellement nocturne. Il est plutôt sédentaire et apparemment attaché à son territoire quand il est entouré d’obstacles, mais dans un milieu qui lui convient, il peut parcourir plusieurs dizaines de kilomètres dans la nuit et son aire vitale peut atteindre de 100 hectares à plus d 1 000 ha. Il sélectionne ses habitats selon la saison, l’heure du jour ou de la nuit et ses besoins alimentaires.

Les déplacements importants d’individus ou de groupes sont supposés induits par le manque de nourriture ou d’eau, le dérangement (poursuite par les chiens, chasse en battue, chantier, etc.). Les sangliers peuvent ainsi, seuls ou en groupe, parcourir des distances très importantes, traverser des fleuves et des routes, ce qui occasionne de nombreuses collisions avec des véhicules. Néanmoins, les individus semblent généralement ensuite chercher à revenir sur leur territoire. Le sanglier, omnivore et volontiers fouisseur, consomme de très nombreuses parties d’un grand nombre de végétaux (tubercules, rhizomes fruits dont les glands et les noix, céréales, etc.), des champignons (dont champignons à fructification souterraine tels que truffe ou truffe du cerf), de nombreux animaux (vers, mollusques, insectes et leurs larves, petits mammifères, lissamphibiens, oiseaux et autres sauropsides) morts ou vivants. S’il est affamé, il est réputé pouvoir occasionnellement s’attaquer à un animal plus grand mourant, voire à une brebis en bonne santé, en particulier lors de la mise-bas. Il se montre volontiers nécrophage.

Régulièrement, les sangliers se vautrent dans la boue dans des lieux appelés « souilles », et se frottent avec insistance contre les troncs d’arbres avoisinants, pour se débarrasser d’un certain nombre de parasites, pour réguler leur température corporelle et marquer leur territoire.

Ils dorment dans de petites dépressions du sol, sèches, bien dissimulées, nommées « bauges ».

Les compagnies de sangliers sont constituées d’une ou plusieurs laies suivies de leur progéniture. Les ragots (sangliers de 2 à 4 ans) ferment la marche lors des déplacements, mais sont remplacés par des mâles plus âgés en période de rut. Les cortèges sont souvent bruyants, non seulement par le bruit lourd des pas, mais aussi par les grognements, cris, soufflements et autres reniflements. Cependant, les sangliers savent se montrer discrets et silencieux s’ils se sentent menacés.

À l’approche de l’homme, le sanglier prend généralement la fuite avant qu’on ne l’ait détecté et peut se montrer étonnamment agile et rapide. Une laiepressentant un danger pour ses marcassins, peut se montrer dangereuse et charger, ou attaquer un chien, de même qu’un adulte blessé. Irrité, un sanglier claque violemment des dents ; on dit alors qu’il « casse la noisette ».

Comment le reconnaitre ?

Le sanglier est un porcin sauvage répandu à travers toute l’Eurasie sous des formes diverses bien que voisines les unes des autres. On le nomme sanglier commun et parfois sanglier d’Europe.
En moyenne en France, le mâle adulte pèse de 90 à 150 kg pour une longueur de 140 à 165 cm, tandis que la femelle adulte pèse de 70 à 80 kg et mesure de 125 à 145 cm. Le jeune sanglier revêt une livrée rayée dont la fonction sert au camouflage. Il est dénommé marcassin. À partir du 4-5ème mois, sa coloration vire au roux, il devient bête rousse. Vers 8-10 mois, les soies s’assombrissent pour donner la couleur sombre des animaux sub-adultes et adultes. Le sanglier est alors « bête noire » ou « bête de compagnie ». La distinction des sexes n’est aisée qu’en période estivale du fait du pelage ras que revêt le sanglier à cette saison. Il est alors généralement facile d’identifier la touffe de poil composant le pinceau pénien chez les mâles adultes ainsi que l’excroissance des testicules « ou suites » à la base de la queue. Les laies qui sont en général suitées lors de cette même période montrent des allaites largement développées. Le reste du temps, lorsque le sanglier revêt un pelage abondant, la distinction des sexes n’est guère évidente sauf pour le mâle adulte caractérisé par la présence de canines développées typiques et une morphologie plus imposante.

L’espérance de vie du sanglier en milieu naturel est peu connue mais elle pourrait atteindre les 10 ans. Cependant dans les milieux à forte pression de chasse, elle n’excède guère 3 années. En l’absence de chasse, l’effectif serait annuellement multiplié par un coefficient de 1,5 à 1,9 caractérisant la très forte prolificité de l’espèce.

Les structures sociales des populations de sangliers se caractérisent par une grégarité à laquelle échappent les mâles de plus de trois ans. La Hiérarchisation est très poussée. Au sommet de la hiérarchie se situent les mâles dans la force de l’âge puis les vieilles laies vigoureuses, viennent ensuite les laies d’âge moyen puis les jeunes mâles.

Le sanglier s’hybride très facilement avec le porc. Les conséquences de ce croisement sont graves (augmentation de la prolificité, pollution de l’espèce). Il est indispensable de maintenir intact le patrimoine génétique du sanglier. Le nomadisme est l’autre caractère éthologique qui caractérise notre animal. C’est un véritable besoin lorsqu’il s’agit de la recherche de nourriture.

Il existe par le monde une trentaine de sous espèce de sanglier et plusieurs espèces de cousin de la famille des suidés. Les plus connus vivent en Afrique, il s’agit du potamochère, du phacochère et de l’Hylochère. En Amérique, se sont les pécaris.
Comme autre cousin lointain, on peut également citer le babiroussa dénommé le cochon-cerf disparu depuis près de 100 ans et redécouvert par l’aventurier français Maurice Patry.

Répartition
En France, on trouve le sanglier quasiment partout, même si les densités les plus fortes se retrouvent dans les départements du quart Nord-est et du Sud-est.

Le sanglier fréquente une grande diversité de milieux pourvu qu’il trouve de la nourriture et une végétation assez dense pour se dissimuler : garrigue, lande, marais, forêt ou petit bois lui conviennent. On le rencontre aussi dans des zones de plaine de grande culture à couvert élevé (colza, maïs). En montagne, il se trouve parfois l’été à la limite des alpages les plus élevés. Il peut effectuer des migrations altitudinales en fonction des saisons, la neige étant une contrainte forte pour ses déplacements et son alimentation. Il s’adapte aussi bien à des milieux marécageux tels que la Camargue, qu’à des milieux secs tels que le pourtour méditerranéen.

On peut estimer sommairement la population française entre 500 000 et 900 000 individus. Les dégâts causés par l’animal aux cultures, principalement au maïs, représentent une facture annuelle de près de 20 millions d’euros. L’indemnisation aux agriculteurs est intégralement prise en charge par les chasseurs.

Régime alimentaire du Sanglier
Le sanglier est un opportuniste.
Il s’adapte à une très vaste diversité de ressources alimentaires selon leurs disponibilités au fil de l’année. La majeure partie de son régime alimentaire est constituée de matières végétales : bulbes, racines et rhizomes, tiges de plantes herbacées, feuillages de graminées ainsi qu’une multitude de fruits et graines les plus divers. La part animale est constituée de nombreuses espèces, le plus souvent d’insectes (adulte ou larve), mollusques, lombrics et autres petits animaux. Cependant on peut trouver occasionnellement des restes d’animaux plus gros tels que des reptiles, des batraciens, des oiseaux, des poissons ou des mammifères comme le chevreuil voire le cerf.

Il existe une échelle de préférence alimentaire relativement établie. Les fruits naturels (gland, châtaigne et faîne) y figurent en tête, suivis du maïs en grain. Certaines années, les glands et les faînes peuvent représenter plus de la moitié du volume de nourriture ingérée.

Reproduction du Sanglier
Le sanglier est une espèce polygame, le mâle dominant lors du rut pouvant s’accoupler à plusieurs femelles. Les vieux solitaires se rapprochent des compagnies et se livrent des combats terribles pour la possession des femelles ; ils affutent leurs armes en aiguisant bruyamment leurs défenses sur leurs grès. Ensuite ils s’affrontent gueule contre gueule, en éructant et en grognant comme des volcans en « éruption ». Le sang se mélange à la bave, malgré leurs épaisses cuirasses les blessures peuvent être profondes mais n’interrompent pas toujours la lutte tant les combats sont acharnés.

La maturité sexuelle chez le mâle est acquise vers 10 mois. Pour les femelles c’est entre 8 et 24 mois, selon la croissance, car un poids minimal est nécessaire à l’activité reproductrice (environ 35 à 40 kg). De même, pour un âge donné, la prolificité des laies est en partie dépendante du poids corporel : à titre indicatif, la taille de portée d’une laie adulte en France est de l’ordre de 5 à 6 marcassins. Il semblerait que la période la plus critique pour la survie du sanglier soit durant ses premiers mois de vie, où la mortalité post-natale peut être très variable et pourrait affecter de 10 % à 70 % des nouveau-nés. Après trois mois, trois semaines, trois jours de gestation la laie donne naissance à sa progéniture dans un nid appelé chaudron constitué de végétaux souples coupés à proximité. Ce nid restera pendant deux semaines le point d’attache de la famille.

À la naissance, les jeunes sangliers ou marcassins pèsent entre 700 et 1000 grammes. Leurs yeux sont ouverts et tous leurs sens développés. Ils savent très vite se tenir debout et se déplacer. Ils portent à la naissance une livrée marron claire rayée de longues bandes blanches qu’ils perdront au cours des mois.

Les laies de nos régions qui sont suralimentées peuvent avoir trois portées en deux ans.
Avant le nourrissage de ces animaux prétendus sauvages, les laies n’avaient qu’une portée par an. Les chaleurs se situaient dans le froid de l’hiver.

Après une vingtaine de jours, la laie et ses marcassins abandonnent le chaudron pour se mettre en compagnie en rejoignant d’autres familles : deux ; trois, parfois davantage.

Le mystère des sangliers géants

Longtemps le plus gros sanglier jamais pesé fut celui tué par la Général Joukov, président de la République Socialiste et Populaire de Bulgarie. Le monstre tué dans les années 70 accusait le poids phénoménal de 395 kg !
Il semblerait que les « Attila » de Turquie soient capables sans suspicion de rivaliser de nos jours avec ces records venus de l’Europe de l’Est. Records qui comme tous les records venus à cette époque de l’Europe de l’Est sont sujets à caution.

Statut
Le sanglier est une espèce classée gibier. Cependant depuis un décret de 1998, le préfet décide annuellement du classement nuisible ou non du sanglier, après avis du Conseil départemental de la chasse et de la faune sauvage. Cette différence de classement entre espèce gibier ou nuisible modifie principalement la durée pendant laquelle l’animal peut être chassé au cours de l’année.

Carte d’identité du sanglier

Ordre : Artiodactyla
Famille : Suidae
Sous famille : Suinae
Genre : Sus
Espèce : Sus Scrofa

Article réalisé par Eric Tournier et Jean-Pierre Fleury.

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Alouette, chantre de la plaine

Posté par francesca7 le 14 avril 2013

 

L’alouette est le chantre de la plaine, le rossignol est celui du bocage.

 

Alouette, chantre de la plaine dans FAUNE FRANCAISE alouette-239x300Alouette est le nom que la nomenclature aviaire en langue française (mise à jour) donne à 76 espèces d’oiseaux tous membres des genres de la famille des Alaudidae (ordre des Passeriformes).

De Cherville dans son Histoire Naturelle en Action, 1878, énumère les huit variétés d’alouettes vivants en France, ce sont : l’alouette commune, le cochevis, la coquillade, l’alouette lulu ou cujelier, la calandre, la farlouse ou alouette des prés, l’alouette pipit, et la locustelle.

Depuis la science ornithologique sait faite plus précise et plus autoritaire, elle ne retient parmi les alouettes vivant en France que l’alouette calandre, la calandrelle, les cochevis huppés et de Thékla, l’alouette des champs, l’alouette lulu et l’alouette
haussecol.

Traits communs aux différentes espèces d’alouettes
Une des caractéristiques de l’ordre des passériformes, autrefois appelés passereaux est d’avoir des pattes avec trois doigts en avant et un doigt en opposition à l’arrière. Chez les alaudidés ce doigt arrière est démesurément long, c’est la signature de la famille.

Description de l’alouette

Les alouettes sont parmi les plus grands des petits oiseaux vivants en France. Sauf pour la calandrelle qui est une alouette naine, l’envergure se situe entre 30 et 40 cm pour un poids entre 35 et 75 gr. Le plumage est terne, le plus passe partout possible dans l’herbe sèche.

Habitat
Elles aiment les grands espaces dégagés, les zones agricoles et les pâtures.

Activités
Les alouettes sont des oiseaux diurnes qui sont parmi les premiers à se faire entendre le matin.
Recherche de nourriture au sol, en alternance avec de longues ascensions ponctuées de chants répétés et de vol sur place en fin de montée

Nourriture
Les alouettes sont granivores et insectivores.

Nidification 
Les nids sont faits au sol. Les oeufs sont blanchâtres mouchetés de brun. Les petits sont nidicoles.

Prédateurs
Les nids au sol sont particulièrement vulnérables. La gamme des prédateurs va du héron au sanglier, en passant par les rats et les vipères.
En vol, les alouettes sont les victimes de rapaces comme le faucon hobereau ou le faucon pèlerin.

Migrations
Les alouettes sont des oiseaux plutôt sédentaires mais elles effectuent parfois des déplacements hivernaux. En automne des jeunes oiseaux du Nord se joignent aux populations françaises.

Et puis, hélas un autre point commun à ces espèces d’alouettes, elles sont toutes en diminution sensible, sans doute à cause des pratiques agricoles et de la disparition de leurs habitat en particulier des prairies naturelles.

Les différentes espèces d’alouettes vivant en France et leurs particularités

L’alouette calandre -melanocorypha calandra-
Elle est plutôt trapue. Elle se distingue par une demi-écharpe noire à la base du cou. C’est avec ses 75 gr, la plus grosse de la famille. Elle vit en Languedoc-Rousillon et en Provence. Elle se nourrit de fourmis, de sauterelles et de criquets.

L’alouette calandrelle -calandrella brachydactyla-
Elle a le corps rond. Le dessus de la tête est de couleur roussâtre. Les pattes sont jaune pâle. C’est la plus petite, elle ne pèse que 25 gr.
Elle est plutôt granivore.
On la rencontre dans le sud-est et depuis peu en Beauce et dans le Poitou.

Le cochevis huppé -galerida cristata-
Avec sa huppe c’est le plus facile à reconnaitre. Cette huppe est faite de plumes érectiles qui vont en s’effilant vers l’arrière. Le bec est long. Il pèse 50 gr.
L’été il est mange des vers de terre, l’hiver il devient plus granivore.

Il aime les steppes caillouteuses, les friches industrielles, les voies ferrées, et les terrains d’aviation. Il est nicheur partout en France sauf dans la Manche, la Sarthe, la Corse et une vaste zone allant de Gap aux Cévennes et au Jura.

Le Cochevis de Thékla -galeida theklae-
Presque le même aspect que le cochevis huppé mais plus petit 40 gr ; Vu pour la première fois en France en 1931, il n’est présent que dans l’Aude et les Pyrénées Orientales.

L’alouette lulu -lullula arborea-
D’aspect trapu, elle a les ailes courtes, une large bande blanche traverse sa tête de la base du bec jusqu’à la nuque. Les joues sont bien marquées de brun. Le cou est blanc. Elle pèse 35 gr. Elle a tendance à vivre en petites colonies.
C’est à son chant qu’elle est reconnaissable, des lulus gentiment modulés trahissent sa présence dans le ciel. Elle aime les versants ensoleillés. Elle est présente partout en France.
C’est de toutes les alouettes celle qui à le plus tendance à se percher. L’été, c’est une dévoreuse d’araignées.

L’alouette des champs -alauda arvensis-
C’est elle qui autrefois était appelée alouette des prés ou farlouse.
Même allure générale que la lulu mais plus beaucoup plus grosse 50 gr.
Elle vit en groupe en dehors de la période de reproduction. Elle mange des végétaux, graines herbes et feuilles. Elle se plait aux dessus des prairies naturelles.
C’est en reconnaissant son chant caractéristique que l’on identifie le plus surement l’alouette des champs. Elle lance dans le ciel des tire-lire, tire-lire qui semblent dire que la vie est belle vue de là-haut…

L’alouette haussecol -eromophila alpestris-
Elle parait plus fine et moins terne que les autres alouettes. C’est la seule à avoir quelques couleurs, du rose mélangé au brun sur le dessus du corps, du jaune sur la poitrine. La tête, autour des yeux et soulignée d’une bande noire en forme de virgule. Une tache noire forme un bavoir sous le menton. C’est un migrateur qui vient de Scandinavie pour passer l’hiver dans les dunes de la frange littorale allant de la frontière belge à la Baie du Mont-Saint-Michel.

Bibliographie

  • Garnier, Pierre., Traité complet de la chasse des alouettes au miroir avec le fusil. Paris, Auguste Aubry, 1866 (avec 2ème édition, revue, corrigée et augmentée)
  • Paquet, Réné., (dit Nérée Quépat). Le chasseur d’alouettes au miroir et au fusil ; paris, Auguste Goin, s.d. 1871 (13 figures)
  • Reymond, Léon., La chasse pratique de l’alouette au miroir, au sifflet et au fusil. Paris, Librairie de Paris – Firmin-Didot, s.d. 1882
  • Simon, André., La chasse à l’alouette. Paris, Laveur, 1913
  • Nioc, Nicolas., « L’alouette plus rusée que le renard ». Ifs, Librairie du Bessin, 2011

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Une chouette découverte dans le Morvan

Posté par francesca7 le 4 avril 2013

 

Une chouette découverte dans le Morvan dans FAUNE FRANCAISEPlus petit rapace nocturne d’Europe, la chevêchette a été observée pour la première fois en Bourgogne, dans le Haut-Morvan, le 18 novembre 2012. Une découverte effectuée par Cécile Détroit, ornithologue à la Société d’Histoire naturelle d’Autun (SHNA) et Dominique Veron, bénévole à l‘association, dans le cadre de l’Observatoire de la faune de Bourgogne. En France, la chevêchette était jusqu’alors connue dans les Alpes, le Jura, les Vosges et a été récemment découverte dans le Massif central et l’Aude. « C’est au cours de prospections menées en parallèle au suivi de la chouette de Tengmalm dans le Haut-Morvan que nous avons vu et entendu cette chevêchette «  explique Cécile Détroit ; initié par Daniel Sirugue, conseiller scientifique au Parc naturel régional du Morvan dans les années 1990, suite à la découverte de l’espèce dans le Morvan, ce suivi de la Tengmalm, destiné à connaître l’état de la population, a été repris en 2011 par la SHNA. « Cela fait tout juste deux ans que nous avions engagé les recherches en parallèle au suivi de la Tengmalm. Comme les deux espèces fréquentent des habitats similaires, nous supposions que si l’une était présente, l’autre pouvait l’être aussi » poursuit l’ornithologue.

Mesurant moins de 20 cm pour un poids de 60 à 100 grammes, la chevêchette ressemble aux chouettes des livres d’enfants avec sa tête plate, ses petits yeux jaunes bordés de cercles concentriques et surmontés de grands sourcils blancs, son bec crochu jaunâtre, sa robe tachetée et sa queue à rayures. Elle se nourrit principalement de petits oiseaux ou de petits rongeurs, parfois de sa taille, qu’elle chasse « à l’affût » perchée au sommet d’un arbre. Ayant besoin de cavités naturelles pour se reproduire, elle s’installe généralement dans d’anciennes loges de pic épeiche, dans de vieux voisement de feuillus.

« C’est une espèce très discrète qui vit dans des milieux très peu fréquentés par l’homme, explique Cécile Détroit ; on la détecte grâce à son chant caractéristique. Heureusement elle a des moeurs beaucoup plus diurnes que les autres rapaces nocturnes, rendant son observation possible ne journée. Les recherches vont bien sûr se poursuivre afin de savoir si l’espèce se reproduit dans le Morvan et, si c’est le cas, qu’elle est la taille de la population » conclut notre ornithologue.

La région Bourgogne est désormais dotée de deux petites chouettes boréales forestières. Le Morvan, montagne bourguignonne porte bien son nom !

 

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Loups et Sangliers des bois au 19ème siècle

Posté par francesca7 le 20 mars 2013

 


La commune de Dompierre en Morvan (21) ne possède que quelques hectares de bois communaux, exclusivement réservés aux affouagistes du hameau de Courcelotte, réputé pour être le plus pauvre de l’ensemble. Toutefois, le massif forestier couvrant les communes voisines de part et d’autre de la vallée de l’Argentalet est important. S’ils ne cachent plus aujourd’hui que quelques renards et sangliers, ces bois étaient autrefois hantés par les loups, mais aussi on pouvait y voir les huttes rassurantes de charbonniers.

Les loups, avec leur mauvaise réputation, répandaient la terreur chez les enfants du 19ème siècle, bien qu’ils ne s’attaquassent pas aux humains. La nuit, les habitants devaient garder les troupeaux de moutons ou de caches afin qu’ils ne fussent pas attaquées par une meute de loups. Comme ce jeune garçon d ‘une dizaine d’années, terrorisé, qui passa quelques nuits sur le dos de l’un de ses bœufs…

Ou encoure ce « violoneux » rentrant de noce la nuit à travers vois, qui dut, chemin faisant, jouer sans arrêt de son instrument, suivi qu’il était par une horde… Les loups ont été définitivement délogés de nos forêts lors de la création de la ligne de chemin de fer Saulieu-Avallon, via La Roche en Brenil (21), à partir de 1878.

Les sangliers, quant à eux, c’est pendant la guerre, en janvier 1918 « dans une battue particulière, qu’un sanglier, du poids de 42 kg, a été abattu près du bois des Battées, par M.D. accompagné de plusieurs poilus en permission. Chasseurs, profitez du temps de neige pour faire une rafle de sangliers qui, la belle saison revenus, recommenceraient leurs méfaits. D’ailleurs, un plat de venaison fait toujours plaisir et les primes à toucher ne sont pas non plus à dédaigner ».

Le 10 août 1919, « M. le Maire expose au conseil que la destruction des sangliers est devenue, faute d’être poursuivie avec méthode et persistance, une question d’intérêt primordial pour l’agriculture, et il invente l’assemblée à demander à l’autorité supérieure de prendre des mesures urgentes pour faciliter la destruction de ces animaux.

Le conseil,

Loups et Sangliers des bois au 19ème siècle dans Côte d'Or sanglierConsidérant que les sangliers pullulent dans notre région et notamment sur le territoire de notre commune, cependant peu boisé, mais limitrophe des importantes forêts dites de « Romeneau et Gifer » situées sur La Roche en Brenil (21), dans lesquelles les bêtes sauvages vivent et se multiplient en toute tranquillité .. ;

Considérant qu’il n’est pas rare de voir ces animaux, isolés, le plus souvent par bandes, parcourir nos champs en plein jour, sans se hâter, choisissant leur nourriture ;

Considérant que les céréales, surtout dans le voisinage des bois dont il s’agit, ont été presque anéanties, et que les pommes de terre et le sarrasin, déjà sérieusement endommagés, subiront le même sort si de promptes et énergiques mesures ne sont prises dans le plus bref délai ; (…)

Prie M. le préfet de vouloir bien autoriser, sinon ordonner l’organisation de nombreuses battues, non seulement sur le territoire de Dompierre, mais aussi, si possible, dans les forêts contiguës à notre territoire et situées sur la commune de La Roche en Brenil et de Lacour d’Arcenay ».

 

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Aigle en France

Posté par francesca7 le 28 février 2013


 Aigle en France dans FAUNE FRANCAISE hieraaetus_kienerii

Les aigles en France, à défaut d’être royaux, sont impériaux, ibériques, bottés, pomarins, des steppes, criards ou de Bonelli.

 

Symbolisme de l’Aigle

L’aigle est le symbole de nombreux organismes et nations. Il représente les idées de beauté, de force et de prestige. Les Romains l’utilisaient comme emblème pour leurs armées.

L’aigle, capable de s’élever au-dessus des nuages et de fixer le soleil, est universellement considéré comme un symbole à la fois céleste et solaire, les deux aspects pouvant d’ailleurs se confondre.

telechargement-22 dans FAUNE FRANCAISERoi des oiseaux, il contourne le symbolisme général de ceux-ci, qui est celui des anges, des états spirituels supérieurs. Il est, dans l’antiquité classique, l’oiseau de Zeus, à qui il lui arrive même de s’identifier ; son rôle de roi du ciel est également explicite chez les chamans sibériens. Son identification au soleil, source et rayonnement de la lumière, est essentielle pour les Amérindiens qui, portant des plumes d’aigle, s’identifient à ce rayonnent. Les plumes et le sifflet en os d’aigle sont utilisés dans la danse qui regarde le soleil. Même identification chez les Aztèques, et aussi au Japon : le « Kami » dont le messager ou le support est un aigle est dénommé Aigle du céleste soleil. En Grèce, les aigles partis de l’extrémité du monde, sont dits s’arrêter à la verticale de l’« Omphalos » de Delphes : ils suivent ainsi la trajectoire du soleil, du lever au zénith, qui coïncide avec l’axe du monde.

L’aigle fixant le soleil, c’est aussi le symbole de la perception directe de la lumière intellective. Angelus Silesius a écrit « L’aigle regarde sans crainte le soleil en face ; et toi l’éclat éternel, si ton cœur est pur ». Symbolisme de contemplation auquel se rattache l’attribution de l’aigle à saint Jean et à son évangile. Certaines œuvres d’art du Moyen Age l’identifient au Christ lui-même, dont il signifie l’Ascension et parfois la Royauté. Cette seconde interprétation est une transposition du symbole romain de l’Empire. Les psaumes en font un symbole de régénération spirituelle, comme le phénix.

Le symbole de l’aigle comporte aussi un aspect maléfique. Le renversement du symbole du Christ en fait une image de l’Antichrist : l’aigle est le rapace cruel, le ravisseur. Il est aussi parfois symbole d’orgueil et d’oppression (ceci est lié au pouvoir impérial). C’est la perversion de son pouvoir.

L’aigle est fortement utilisé comme symbole pour des insignes d’unités de l’Armée de l’Air (bien que le symbole central de cette Armée soit l’épervier, appelé « charognard », souvent confondu avec l’aigle). Par exemple, l’aigle se retrouve sur des insignes d’unités, comme celui de l’école militaire de l’air, homologué en 1947 ou encore, l’insigne de poitrine des commandos parachutistes de l’air), homologué sous le numéro A 690).

 

Parmi ces espèces d’aigles qui ne sont pas royaux, deux sont nicheuses et hivernantes : l’aigle de Bonelli et l’aigle botté. Deux sont présentes régulièrement en France mais uniquement en hiver : l’aigle pomarin et l’aigle criard. Trois ont fait l’objet de très rares observations : l’aigle des steppes, l’aigle impérial et l’aigle ibérique. 

230px-habichtsadler-223x300Les aigles sédentaires

L’aigle de Bonelli (hieraaetus fasciatus)
De hierax, faucon en grec, et de fasciatus qui signifie lié en latin en référence à la barre sombre qui borde la queue et qui ressemble à un lien. Le mot fascis désignait un faisceau de verges liées ensemble et d’où émergeait un fer de hache. Le symbole a été repris par Mussolini et le mot fascis a donné naissance au mot fascisme..
Bonelli était un naturaliste italien (1784 – 1830).

C’est un oiseau de taille moyenne.
Longueur : 70 cm.
Envergure : 160 cm.
Poids : pour le mâle : 1 600 gr, pour la femelle : 2 000 gr.

L’aigle de Bonelli a un aspect plutôt élancé, le ventre clair avec de courts traits noirs et verticaux. Les sourcils sont clairs, l’iris jaune vif, le bec est gris-bleu terminé par une pointe noire. Les doigts et la cire sont jaunes. La culotte et les pattes sont couvertes de plumes claires. Cette description est celle d’un oiseau adulte, la livrée des juvéniles évolue pendant cinq ans, en partant d’une dominante beaucoup plus foncée et en passant à l’occasion des mues successives par toutes sortes de phases intermédiaires.

180px-Falco_41D’ordinaire muet, il est capable d’émettre des aboiements.
Il hiberne et niche dans un triangle reliant Avignon au nord, Narbonne à l’ouest et Toulon à l’est. La population française est en régression, victime de sa mauvaise réputation et des lignes à haute tension.

C’est un voilier extraordinaire capable, comme le faucon crécerelle, de voler sur place (de faire le Saint-Esprit).

Paul Giroudet, dans le guide des rapaces diurnes et nocturnes d’Europe, Delachaux et Niestlé, montre combien il souligne la majesté d’un paysage : « Les rocs abrupts et les garrigues inondées de soleil, les solitudes âpres, presque tragiques du Languedoc ou des sierras andalouses, tels sont les paysages qu’évoque l’aigle de Bonelli. Puissance et dureté, élégance et férocité marient l’oiseau et la terre ».

Il chasse en volant à la billebaude. Ses proies habituelles étaient les lapins et les perdrix rouges (deux espèces qui pour des raisons variées sont en voie de raréfaction). Il est aussi capable de s’attaquer à des jeunes hérons, des serpents et c’est plus grave pour son avenir aux volailles domestiques.

En plein hiver, la parade offre le spectacle de formidables acrobaties aériennes par un couple qui pourtant est uni toute l’année. Ils prennent ensemble la même ascendance, descendent à tour de rôle en piquet, se croisent et remontent avec l’élan de la descente vertigineuse.

L’aire est construite à l’aplomb d’une vire qui domine un maximum de paysage. Ce n’est que vers le mois de juin, soit plus de six mois après le déclenchement du processus de reproduction que les petits quittent le nid.

Description de cette image, également commentée ci-aprèsL’aigle botté (hieraaetus pennatus)
Pennatus qui a des plumes en latin, qui est botté en Français puisqu’il a pour principale caractéristique d’avoir les tarses emplumés. C’est le plus petits de nos aigles c’est pour cela qu’il est aquila minore en italien et aigle-nain (Zwergalder) en allemand. Les aigles bottés ont la face jaune fauve avec un front tirant sur le blanc. Le bec est noir avec la base bleuâtre. La culotte et les tarses sont blancs. Les juvéniles sont presque identiques aux parents. La queue est longue, elle ressemble par sa forme à celle d’un milan noir ce qui est un risque de confusions.

Ils sont petits mais costauds.
Longueur : 50 cm.
Envergure : 130 cm.
Poids : pour le mâle 700 gr ; pour la femelle 900 gr.

Très peu hibernent en France (Camargue et Bouches du Rhône). Ils reviennent à la fin mars de migration (sud de l’Espagne et Afrique) pour nicher dans le sud du Sud-ouest et dans une zone centrale allant de la Champagne au Loiret et à la Bourgogne, de la Vienne à l’Ardèche en passant par tout le Massif-central.

Il possède une gamme vocale importante : sifflements de limicoles, caquètements, et un « chant » modulé sur deux notes.

Il est opportuniste. Il prend des lapins, des levrauts, des alouettes, des geais (ça s’entend !), des lézards et il fréquente aussi volontiers les poulaillers (ce qui n’est pas bon pour la santé de ses populations). Parfois même il chasse à pied en arpentant son territoire perché, droit dans ses grandes bottes. Il aime les zones boisées dans les plaines ou la moyenne montagne.

Description de cette image, également commentée ci-aprèsIl niche dans un arbre. La femelle couve seule deux oeufs pendant un mois, période durant laquelle, le mâle surveille en alarmant à l’intrusion d’un autre rapace sur le territoire. Les petits quittent un nid affaissé et sali après huit semaines.

Les aigles migrateurs venant occasionnellement passer l’hiver en France

L’aigle pomarin (aquila pomarina)
Pomarina signifie qu’il vient de la région de Pologne, la Poméranie, où il niche. En Europe, il porte également le nom de petit aigle criard en référence à ses habitudes vocales.
Il est presque entièrement brun-terreux avec quelques touches claires sur la tête et sur les ailes. La cire, les doigts et l’iris sont jaunes. Le bec est noir avec des nuances bleues.
Longueur : 50 cm.
Envergure : 155 cm.
Poids : entre 1 500 et 1 800 gr.
C’est un grand migrateur dont le voyage passe par l’Afrique du Sud en passant par l’Egypte.
Contrairement à une croyance répandue, l’aigle pomarin n’est pas un oiseau aquatique.
Il fréquente même volontiers les pierriers des montagnes.
Il a été vu en France en Camargue, dans l’île de Ré, les bouches du Rhône, dans la Meuse, le Doubs etc. Ces observations sont toujours ponctuelles.
C’est un excellent voilier qui surveille son territoire en prenant de l’altitude et en faisant le cerf-volant, immobile contre le vent. Il chasse souvent à pied à la manière d’une corneille. Les proies sont tous les animaux entre l’insecte et les petits oiseaux, le lièvre et les serpents.

Sans être criard, l’aigle est un bavard qui s’exprime par des jappements et des sifflements.

L’aire est construite au sommet d’un grand arbre à proximité du territoire de chasse. Deux oeufs y sont pondus. Le poussin le plus jeune est systématiquement et volontairement étouffé par le plus vieux.

Description de cette image, également commentée ci-aprèsL’aigle criard (aquila claga)
Claga en latin crier pour les oiseaux et de façon plus large sonner de la trompette.
En Anglais et en espagnol c’est son plumage tacheté qui détermine son nom spotted eagle et aquila moteada car pendant la phase juvénile les ailes sont mouchetées de taches blanches.
Adulte, il ressemble comme un grand frère à l’aigle pomarin.
Longueur : 65 cm.
Envergure : 180 cm.
Poids : entre 1 500 et 3 000 gr.
Il est criard, certes, mais ses cris ne sont pas toujours discordants. Il émet des petits sons semblables à ceux d’un grelot que certains ornithologues ont tendance à considérer comme mélodieux.
Son alimentation, du classique pour un rapace de cette taille, s’enrichit de poissons et parfois de charognes.
Il n’a été signalé que 150 fois en France au cours des cent dernières années (Camargue, Vendée, et large région Centre-est).

Les aigles fréquentant exceptionnellement le territoire français

180px-Kaiseradler_Aquila_heliaca_2_amkL’aigle impérial (aquila heliaca)
Heliakos, solaire en grec, le symbole de la puissance impériale.
Impérial, peut-être… mais en tous cas plus petit que l’aigle royal.
Longueur : 80 cm.
Envergure : 200 cm.
Poids : entre 2 500 et 3 500 gr.
Il a presque la même livrée que son royal cousin mais son plumage est orné de taches blanches sur le haut du dos.
Il n’a été observé que trois fois en Espagne au cours du XXème siècle.

L’aigle ibérique (aquila adalberti)
C’est un rapace de taille moyenne dont le plumage tire sur le roux.
Il est bien originaire d’Espagne, mais il franchit extrêmement rarement la frontière nord. Il n’a été vu qu’une dizaine de fois au cours des deux siècles passés, pour la dernière fois en 1930.

L’aigle des steppes (aquila nipalensis)
Nipalensis souligne sa fréquentation des régions himalayennes et particulièrement du Népal.
Il est de taille moyenne et a un plumage brun-roux foncé. Il n’a été vu qu’une dizaine de fois en Europe occidentale.

Article réalisé par Jean-Pierre Fleury.

Parmi les huit espèces d’aigles rencontrées en France, un seul est royal.

 Description de cette image, également commentée ci-après

Quels sont les oiseaux que l’on peut, que l’on doit appeler aigles ?

La réponse est empruntée à Paul Giroudet et à son Guide des Rapaces diurnes et nocturnes d’Europe, Delachaux et Niestlé, éditeurs : « Faut-il appeler aigle tout rapace qui se distingue par sa grande taille, par ses armes cruelles et la hardiesse de sa chasse ? » A cette question, il répond qu’il existe des aigles de toutes tailles et aux tempéraments différents et que le critère qui doit être retenu par les ornithologistes est la présence de plumes sur les pattes, plus exactement sur les tarses. Il conclut que l’aigle de Bonelli et l’aigle botté sont, malgré leurs petites statures, des aigles. A l’inverse les oiseaux impressionnants par leurs dimensions que sont les pygargues, les balbuzards et les gypaètes n’en sont pas.

La liste des aigles visibles en France est la suivante :

  • aigle royal ;
  • aigle impérial ;
  • aigle des steppes ;
  • aigle criard ;
  • aigle ibérique ;Description de cette image, également commentée ci-après
  • aigle pomarin ;
  • aigle de Bonelli ;
  • aigle botté.

 

 

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Le Lapin en France

Posté par francesca7 le 17 février 2013

 Le Lapin en France dans FAUNE FRANCAISE oryctolagus_cuniculus_tasmania_2-239x300

Le lapin de garenne ou lapin commun (Oryctolagus cuniculus) est la seule espèce du genre Oryctolagus, c’est un mammifère lagomorphe de la famille des léporidés. Les populations sauvages sont communes en Europe et l’espèce a été introduite en Australie en 1859. Jusqu’au Moyen Âge, ce lapin est souvent élevé en semi-liberté, dans de vastes espaces clos appelés des garennes, ce qui lui vaut son nom vernaculaire. Sous sa forme domestiquée l’espèce est commune un peu partout dans le monde, élevée dans des clapiers. Le lapin de garenne est l’espèce souche de tous les lapins domestiques, avec de nombreuses races et variétés obtenues par sélection, y compris des lapins nains.

 

histoire du mot lapin :

Le mot lapin a une origine un peu nébuleuse, il viendrait de lap qui est déformation du mot clapier.
En latin il était cuniculus, le mot s’appliquait à la fois à notre animal et à une petite galerie souterraine.
Que n’a t-il gardé son nom ancien de connil ou conin qui le désignait, dans notre vielle France, quand le renard s’appelait encore goupil et le blaireau tesson.

Le mot se retrouve encore dans cuniculture qui désigne l’élevage du lapin.
Seulement voilà au cours des siècles le mot conin a pris une toute autre acception, sans doute à cause d’une similitude dans son aspect velu et peut être soyeux. Le sexe de la femme à pris le nom de conin pour créer ensuite le mot… « con ».

lapin grisâtre entrant dans un terrier sous terreC’est peut être mieux de plus mêler notre bestiole à toutes ces âneries, sa réputation n’a pas besoin d’un tel voisinage pour être déjà celle d’un « chaud lapin ». Le problème se pose quand même aux observateurs ayant les idées mal placées quand ils tentent une explication à l’origine du mot lapine…

Cette histoire de cons à de quoi étonner les toulousains qui, dans leur parler de tous les jours, font de la résistance sans le savoir en remplaçant les virgules et les points par le mot con, con. Dans les langues saxonnes le lapin s’appelle rabitt … ne croyez pas que je continue dans le même registre. On a longtemps appelé les lapins rabotte dans le Berry, robète dans le Nord et encore de nos jours Raboliot en Sologne. Ce mot perdure dans les dictionnaires modernes sous forme de raboulière, ce trou où la lapine met bas ses lapereaux et de rabot, cet outil de menuisier qui est munie d’une grande dent (de lapin) pour rectifier les bois en les rongeant.

Le héros de Genevoix, Raboliot, est malin comme un lapin qui se joue d’un chasseur, un raboliot est un braconnier qui se joue des gardes.

Trêve de plaisanterie donc, un pays ami et voisin tiendrait son nom du fait qu’il apparaissait aux voyageurs comme le pays des connils : des savants ont écrit que le lapin avait baptisé l’Espagne, comme le coq, l’ancienne Gaule. Hispania, viendrait d’un mot carthaginois, spanim, qui signifie lapin.
Il est venu d’Afrique, qui l’a donné à l’Espagne, où il s’était si rapidement propagé que Catulle, surnommait cette dernière contrée cuniculosa, lapinière.

Toussenel, L’esprit des bêtes : « J’ai connu en Champagne un garde, qui pipait les lapins, au moyen d’un appeau, comme le rouge-gorge, et qui le faisait sortir plus vite que le furet. L’art de piper le lapin a été très anciennement pratiqué en Espagne, où le verbe chillar a été inventé pour spécifier ce procédé qui est encore utilisé en Provence ». Le lapin est fils du soleil, comme les Incas.

Le lapin a plutôt bonne réputation

La toilette du lapin
L’expression populaire, il est propre comme un lapin qui souligne une propreté remarquable d’une personne, est fondée sur l’observation de la longue et méticuleuse toilette du lapin.

220px-UVic_Rabbits dans FAUNE FRANCAISEAvant même que l’on soupçonne l’existence de l’horrible myxomatose qui chacun le sait est conservée par les puces et transmise par les moustiques, les savants fous et les gardes chasse, Henri Coupin écrivait dans Animaux excentriques en 1904 : « Sous le rapport de la toilette les rongeurs sont certainement les plus délicats des mammifères. C’est presque une question pour eux, de vie ou de mort, car ils sont d’une complexion très délicate qu’abat le moindre parasite ou le moindre microbe. La propreté des souris, des surmulots est des lapins est bien connue de tout le monde. Ils ont comme instruments de toilette leurs fortes incisives, leurs langue, leurs lèvres charnues, leurs ongles dont ils se servent comme un peigne et enfin leur pouce rudimentaire ».

Le lapin fait ça comme un lapin 
Et chacun y va de son calcul en constatant que c’est miracle que la terre ne soit pas complètement recouverte par les lapins. Un naturaliste à calculer qu’en admettant pour chaque femelle sept portées par an, chacune de huit petits ont obtient, en quatre ans, le chiffre énorme de 1 274 840 individus. 

Le culinophile De Cherville, à l’occasion du chapitre intitulé Jeannot qu’il consacre à notre animal dans Histoires Naturelles en action (Ah, le beau titre !) confesse à la fin du 19 ème siècle :

« J’ai pour le lapin une prédilection particulière ; Le désir de pousser sa connaissance jusqu’à la gibelotte entre peut être pour quelque chose dans cette sympathie, mais elle est bien davantage la conséquence de l’intérêt qu’excite en moi la physionomie enjoué et mutine, la vivacité fantasque et la philosophie de ce démon familier de nos bois. Ce prolétaire de la gent léporine a l’insouciance de cette condition sociale, quand aucune passion politique n’en altère la nature. Un rien le trouble ; un rien le rassure… Il a du pauvre le don de fécondité ; que l’oeil de l’homme se détourne pendant quelques années, que le régime de compression à outrance qui pèse sur sa race soit suspendu pendant quelque temps, et la terre entière, l’avenir seront aux lapins. S’il faut en croire Pline n’a-t-il pas déjà eu raison des remparts de Tarragone en Espagne ».

Il est amusant de constater qu’au moment où, Cherville poète de la chose « léporine » écrivait ces lignes, Eugène Pottier, chantre de la condition humaine, écrivait, à l’occasion de la Commune de 1870, les paroles de l’Internationale en préconisant aux prolétaires de faire du passé table rase.

On dit vulgairement, rappelle le dictionnaire de Trévoux en 1780, d’un bourgeois, qui a quelque nouvel habit qu’il est brave comme un lapin (sous entendu qu’il se croit beau comme un lapin avant ses noces), et d’une femme qui fait beaucoup d’enfant que s’est une vraie lapine.

Scarron : « Que nos femelles vagabondes autant que lapines fécondes, puissent promptement remplacer ceux que le fer a fait passer ».
Lapiner, mettre bas pour une lapine.
C’est un fameux lapin, se dit d’un homme brave et vigoureux.
Cette réputation de fécondité a quand même valu au lapin ses lettres de noblesse.
Les lapins et les lièvres figurent sur les médailles de l’Espagne et la Sicile. Ils symbolisent alors l’abondance.

Impossible, ça se sait depuis longtemps, d’envisager de marier un lapin avec une carpe.
Mais une lapine avec un lièvre ça marche !
En 1885, Monsieur Roux, président de la Société d’Agriculture de la Charentea obtenu une population de métis que l’on appelle léporides. Les sujets sont féconds entre eux, ils pèsent jusqu’à 7 kg, leur chair rappelle celle du lièvre et leur fourrure est magnifique. L’auteur de l’article, sous le charme, conclut : il n’est pas douteux que tôt ou tard on finira par élever en grand les léporides… Depuis pas de nouvelle…

Le lapin est un grand voyageur

nombreux lapins autour d'un point d'eauPlusieurs naturalistes et historiens font de l’Afrique de l’Est le berceau de l’espèce lapine. Elle a été ensuite introduite en Espagne, en Italie et dans le midi de la France. C’est en suivant les armées de César, conquérant des Gaules, que les lapins en s’évadant des élevages de l’intendance impériale, envahit l’ensemble de la France.

N’en déplaise aux solognots et à tous les autres, les « raboliots », symbole des petits peuples de la braconne sont des émigrés encore inconnus dans leurs pays, il y a 2 000 ans.

Strabon rapporte que depuis longtemps les lapins s’étaient multipliés en Espagne d’où des grands navires les transportaient à Ostie pour l’approvisionnement de Rome. Il ajoute qu’ils avaient tellement pullulé après leur importation aux Baléares qu’ils y renversaient les arbres, les maisons et rendaient toute culture impossible. Aussi les habitants avaient-ils envoyé à Rome une délégation pour demander qu’on leur concédât une nouvelle terre où ils pourraient vivre en sécurité.

Depuis les lapins ont continué à parcourir le monde dans les mêmes navires que les hommes. Ils ont envahi avec eux d’autres contrées comme l’Écosse au premier siècle ou l’Australie en 1859.

Ces voyages de conserve ont pourtant cessé quand les marins se sont aperçus que s’était au prix de grands périls qu’ils payaient parfois leur cohabitation avec ces quelques livres de chairs vives. Les lapins quittaient leurs cages avant d’être sacrifiés à la table des officiers et se répandaient dans tous les entreponts. A force d’en ronger les bois des oeuvres- vives, ils finissaient par provoquer des voies d’eaux et faisaient couler les bateaux.

Lorsque j’étais embarqué comme mousse, il n’y a pas si longtemps que cela à Granville, le patron de mon chalutier, pourtant homme pragmatique et sensé, virait de bord et rentrait au port lorsqu’ un imprudent s’aventurait à ne serait ce que murmurer le mot lapin.

La mémoire collective des marins se souvenait des drames provoqués par notre bestiole. Par superstition le code professionnel interdisait de prononcer son nom comme il est interdit de prononcer directement le nom de Dieu. Le fautif eut il dit « celui qui à de grandes oreilles » ou celui qui est « chassé avec les furets » qu’il n’eut commis aucune faute et contraire même aurait montré son appartenance à cette marine et à ses petites habitudes…
Voyager en lapin se disait à Paris d’un voyageur assis à côté du cocher.

Le lapin est un sage et un malin

C’est La Fontaine qui a crée le personnage de Jeannot-Lapin sympathique et débrouillard.
L’aigle donnait la chasse à Maitre Jean Lapin, qui droit au terrier s’enfuyait au plus vite.
« Je vois fuir aussitôt toute la nation
Des lapins qui sur la bruyère,
L’oeil éveillé, l’oreille au guet,
S’égayoient et de thym parfumoient leur banquet ».
La Fontaine, Fables, X, 15, « Discours à Monsieur le Duc de La Rochefoucauld » ou « Les Lapins », v. 10-21.

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Quelques mots autour du lapin 
Clapir, lorsque le lapin qui est saisit par un prédateur émet des cris de détresse, il clapit.
Le clapier, autrefois appelé loge ou lapinier dans le Doubs, est l’endroit où on élève les lapins. L’idée de prolifération qui vient aussitôt à l’esprit est à l’origine de l’emploi de ce mot pour désigner une habitation surpeuplée.
Un lapin-bélier est un gros lapin domestique qui peut atteindre le poids étonnant de 10 kg.
Une lapinière est une terrine en forme de lapin.

NAISSANCE DE LAPINS EN VIDEOImage de prévisualisation YouTube
Article réalisé avec wikipédia et Jean-Pierre Fleury.

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La Buse en France

Posté par francesca7 le 12 février 2013

 

Super ordre : CiconiimorphaeLa Buse en France dans FAUNE FRANCAISE buse_variable_024a_silhouette
Ordre : Falconiformes
Famille : Accipitridae
Genre : Buteo
Espèce : Buteo buteo

Le terme Buse est le nom vernaculaire donné à certains rapaces diurnes, de la famille des Accipitridae. Ils se composent essentiellement des espèces du genre Buteo mais on trouve des buses réparties dans huit autres genres de la même famille. L’espèce la plus connue en France, c’est la Buse variable.

On trouve la forme nominale de l’espèce dans toute l’Europe occidentale dont la France. La forme orientale (buteo buteo vulpinus) ou buse de Russie relaye la précédente en Europe du Nord et de l’Est. Le Buse pattue (buteo lagopus) se rencontre exclusivement dans le nord de la Scandinavie et de la Russie, enfin la Buse féroce (buteo rufinus) occupe des zones chaudes subdésertiques du sud de l’Europe et de l’Afrique orientale.

En altitude, il est rare d’observer la buse au-dessus de 1 000 mètres. Tous les milieux, dès qu’ils sont un peu boisés, lui conviennent à l’exclusion des zones urbaines. Elle affectionne les zones bocagères assez boisées, où se mélangent prairies et terres cultivées.

Description de cette image, également commentée ci-aprèsC’est un rapace planeur qui a une voilure importante qui n’est pas adaptée à la chasse des espèces rapides ou capables de crocheter. La buse est incapable de poursuivre ses proies en vol. Le bec et les serres sont de tailles et de forces adaptées à la capture de proies petites ou moyennes.

La buse se nourrit principalement en chassant à l’affût depuis un perchoir plus ou moins élevé. L’attaque se fait par un vol glissé souvent au ras du sol. En cas d’échec, elle abandonne rapidement car elle a un vol trop lent et trop lourd pour engager une poursuite. (Vous trouverez des exemples de rapaces dans notre article sur l’aigle royal).

La buse n’est pas un prédateur spécialisé mais elle possède un spectre alimentaire assez bien défini : proies de petite taille, essentiellement terrestre et aux réflexes lents. Parmi les proies les plus consommées on peut citer les campagnols, les mulots, les taupes, les cadavres des petits animaux, les batraciens, les petits passereaux, des lapins de garenne (surtout les jeunes) et des invertébrés. 95% des proies capturées pèsent moins de 200 gr.

L’âge de la maturité sexuelle est mal connu. Les pontes varient de 1 à 4 oeufs blancs tachetés de brun et de rouge.
L’aire (le nid) de la buse ressemble à un grand nid de corneille. Il est assez plat et peut atteindre 60 cm d’épaisseur pour 80 cm de diamètre. Il est le plus souvent calé dans une fourche solide de chêne, de pin, de hêtre ou de bouleau. Très souvent l’aire est utilisée plusieurs années de suite.
L’incubation qui dure entre 32 et 34 jours, est assurée par la femelle, relayée pour de brèves périodes par le mâle. Le pic des éclosions se situe autour du 1er mai. Les jeunes quittent le nid vers 6 semaines. Ils continuent d’accompagner les parents pendant deux mois. Ils sont très bruyants et identifiables durant cette période.

Elle niche partout en France, sauf sur une partie de la frange littorale méditerranéenne allant de Collioure à Toulon.

La voix

La Buse variable piaule. Le cri de la buse variable ressemble à un miaulement haut perché et plaintif, souvent répété quand l’oiseau est posé, et surtout quand il vole. Ce cri s’entend de loin et révèle sa présence. C’est en période de reproduction et pendant l’apprentissage des jeunes qu’il s’entend le plus.

Statut

La buse variable est classée parmi les oiseaux protégés en France. Ainsi, la destruction ou l’enlèvement des oeufs et des nids, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la naturalisation qu’ils soient vivants ou morts, le transport, le colportage, l’utilisation, la mise en vente, la vente ou l’achat sont interdits. L’oiseau est plus facile à voir que les indices de présence qu’il peut laisser. À savoir des grandes plumes au moment de la mue et des pelotes de réjection (de 6 à 8 cm de forme oblongue et irrégulière, texture serrée et peu d’os).

On peut couramment l’observer en plein jour toute l’année, en France, en vol et surtout posé sur les arbres ou poteaux. Lorsque vous êtes à bord d’une voiture, l’oiseau n’est pas très craintif, son comportement vis-à-vis d’un homme à pied est beaucoup plus sauvage.

La Buse variable bénéficie d’une protection totale sur le territoire français depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l’enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu’elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l’utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l’acheter.

LA BUSE EN VIDEO

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La buse variable, comme son nom l’indique, a le plumage très variable, généralement brun foncé avec le dessous tacheté de blanc mais les nuances sont infinies entre le noir et le blanc en passant par toutes les nuances de marron. L’oeil est brun à brun-jaune.
La buse variable est très active, souvent en vol à découvert, planant sur les champs et les forêts, elle passe aussi de longs moments posée en hauteur. Elles sont reconnaissables au vol par leur silhouette quand elles planent en cercle pendant des heures. Les ailes sont larges, légèrement relevées. Elles ont une large queue arrondie et un cou très court. Le vol est assez lourd, quelquefois battu sur place. Si dans le ciel de l’été, aux heures chaudes vous voyez un oiseau qui termine ses orbes en jouant à faire se rejoindre ses ailes au-dessus du corps, sachez que le spectacle ne vous est pas offert par une buse mais par une bondrée apivore.

 

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Araignées en France

Posté par francesca7 le 12 février 2013

 

Environ 1 500 espèces d’araignées sont connues de France. La famille des Linyphiidae, typique des régions tempérées froides, compte le plus de représentant avec près de la moitié des espèces connues. Viennent ensuite les Salticidae (ou araignées sauteuses), la famille la plus riche d’espèce à travers le monde et particulièrement dans les régions tropicales et équatoriales. Vient ensuite la famille des Lycosidae (ou araignées loups).

 Araignées en France dans FAUNE FRANCAISE araignee-300x225

Elles sont dotées de huit pattes et ne disposent ni d’ailes ni d’antennes ni de pièces masticatrices dans la bouche. Leurs yeux peuvent être simples ou multiples. Elles sécrètent de la soie (une solution protéinée synthétisée par des glandes généralement situées à l’extrémité de l’abdomen) qui sert à produire le fil qui leur permet de se déplacer, de tisser leur toile ou des cocons emprisonnant leurs proies ou protégeant leurs œufs ou petits, voire de faire une réserve provisoire de sperme ou un dôme leur permettant de stocker de l’air sous l’eau douce.

Parmi les 40 000 espèces connues que compte cet ordre, une seule est herbivore : Bagheera kiplingi.

En tant que prédatrices, les araignées jouent un rôle majeur dans la régulation des populations d’insectes, et elles sont elles-mêmes régulées par des prédateurs souvent spécifiques (reptiles, oiseaux ou insectes de la famille des pompilidae). Elles se sont adaptées à presque tous les milieux, de cavernicoles à montagneux, des milieux arctiques à équatoriaux. Seuls les eaux salées, les très hautes altitudes et les milieux très froids n’ont pas été colonisés par les Araneae.

La branche de l’arachnologie qui leur est consacrée est l’aranéologie. La peur des araignées ou arachnophobie est une des phobies les plus communes.

À l’exception de celles appartenant à deux familles (les Uloboridae et les Holarchaeidae) et au groupe des Mesothelae (350 espèces en tout), les araignées peuvent inoculer un venin pour se protéger ou tuer leurs proies en liquéfiant leurs organes internes au moyens d’enzymes.

Les morsures de grandes espèces sont souvent très douloureuses, mais ne laisseront pas de séquelles. Seules 200 espèces connues infligent des morsures pouvant affecter la santé de l’Homme.

Les araignées (42 000 espèces connues en 2010 dont 1 600 recensées en France) ont conquis presque tout le domaine terrestre émergé hors haute montagne et zones polaires, certaines étant même capables de vivre en grande partie dans des bulles qu’elles construisent sous l’eau (en eau douce exclusivement). Elles sont donc ubiquistes. Beaucoup ont développé un mimétisme les rendant discrètes voire presque indétectables dans leur habitat. D’autres ont des comportements sociaux très développés.

240px-Pisaura_mirabilis_Luc_Viatour dans FAUNE FRANCAISEElles sont plutôt a priori généralistes en termes de proies, mais spécialisées en termes d’habitat. Pour la plupart des araignées, les proies sont cependant exclusivement des insectes ou leur larves et parfois d’autres acariens (« cannibalisme » possible) ou de petits crustacés terrestres (ex : cloportes..).

Les araignées interagissent avec leur environnement et entre elles en adaptant, pour certaines espèces au moins, leurs stratégies de chasse ; Par exemple, deux araignées sympatriques (occupant le même habitat forestier en Europe), Frontinellina frutetorum (CL Koch) et Neriene radiata (Walckenaer) (Araneae :Linyphiidae) vivent normalement à la même hauteur dans les arbres forestiers. Quand elles coexistent, ces deux espèces se montrent capables d’utiliser des hauteurs sensiblement différentes sur les arbres pour tisser leur toile. F. frutetorum sélectionne plutôt la strate plus élevée, alors que N. radiata tissera ses toiles, plus près du sol, ce qui permet aux deux espèces de limiter leur concurrence dans la même niche écologique. Ceci laisse penser qu’une plus grande diversité d’espèces invite les araignées à exploiter une plus large partie de leur environnement.

Les populations d’araignées sont dans la nature contrôlée par divers prédateurs, dont

  • des insectes, avec en particulier les guêpes, dont toutes les guêpes pompiles (Pompilidae) exclusivement prédatrice d’araignées, qu’elles piquent précisément au niveau des centres nerveux en les paralysant avant de les emporter dans le gîte d’élevage des larves, ainsi que les guêpes maçonnes(Sceliphron) construisent des urnes de terre qu’elles remplissent de petites araignées paralysées qui serviront à alimenter leurs larves)
  • de nombreux reptiles,
  • certaines amphibiens,
  • de nombreux oiseaux dits insectivores ou plus généralistes dont presque tous les oiseaux mangeant près du sol ou sur le sol (grivebergeronnettesrouge-gorgeroitelet, etc.. jusqu’au héron, en passant par les faisans, les poulespintadesperdrix…),
  • certains mammifères, dont chauve-souris, hérisson, renards ou mustélidés (dont belette, fouine…).

Les araignées sont aussi victimes de maladies dues à des bactériesvirusparasites (dont champignons parasites (ex : Cordyceps ou champignons du genre Gibellula) qui peuvent les tuer comme cela existe assez fréquemment aussi chez d’autres arthropodes, dont on découvre encore de nouvelles espèces.

L’araignée tissant sa toile, comme vous ne l’aviez jamais vue ! 

EN VIDEO

http://www.dailymotion.com/video/xd4vf4

Symbolique Mondiale de l’Araignée

Depuis au moins quatre mille ans, l’araignée est utilisée comme symbole dans de nombreuses civilisations, soit comme prédatrice (on la retrouve dans de nombreux films d’épouvante), soit en raison de sa toile étonnamment régulière, fragile et évoquant la fragilité de nos certituaraignee-gif-003des et des apparences trompeuses, régulièrement reconstruite (1 à 2 fois par jour pour certaines espèces), mais si bien adaptée au piégeage des insectes, soit en raison du fil qu’elle tisse, qui évoque celui des Parques. L’araignée (ou sa toile) est présente dans certains décors, et dans divers mythes fondateurs en tant que démiurge, créatrice cosmique. Connue sous le nom de « Anansi » en Afrique de l’Ouest, elle est présentée comme ayant préparé le matériau qui a produit les premiers hommes. Créatrice du Soleil rayonnant, de la Lune et des étoiles, elle aurait aussi apporté les céréales et la houe aux hommes. Au Mali, une légende raconte que déguisée en oiseau, elle régule le temps et initie la rosée (Tegh 56). En Inde, les Upanishad voient un symbole de liberté dans l’araignée qui peut descendre, mais surtout s’élever le long du fil qu’elle crée selon ses besoins ; le fil équivalent du yogi étant la syllabe « Om » qui doit lui permettre de s’élever jusqu’à la révélation et à la libération.

Au Cameroun, les Bamouns pensaient autrefois que la mygale pouvait déchiffrer l’avenir. Le Ngaame (un des noms de la mygale) est lié au destin des hommes qu’il peut lire et traduire. On place des signes divinatoires au-dessus du trou d’une mygale et on interprète leur position après que celle-ci les a déplacés la nuit. Certains initiés Bambara ont le droit d’être appelés araignées, pour avoir atteint un niveau de vie intérieure et d’intuition réalisatrice très élevés.

Les Incas du Pérou utilisaient aussi l’araignée pour la divination (une araignée qui n’a pas au moins une patte pliée lorsqu’on soulève le pot sous lequel elle était maintenue prisonnière était un mauvais présage). Les Muisca lui attribuaient le pouvoir, sur un bateau en toile d’araignée, de transporter les âmes sur le fleuve des âmes des morts, et pour les Aztèques, elle symbolisait le dieu des enfers. Elle est un symbole parfois très positif, tel que chez les peuples altaïques de Sibérie et d’Asie centrale où on pensait qu’elle était une âme libérée d’un corps, ou un animal psychopompe. Les peuples montagnards du Sud-Viêt Nam ne doivent pas tuer d’araignées, car c’est une âme échappée de personnes qui dorment. La tuer pourrait tuer le dormeur.

On la retrouve plus ambigüe dans le mythe d’Arachné en zone méditerranéenne ; Arachné était une belle jeune fille ayant défié les dieux, qui s’est suicidée après avoir été frappée par Athéna qui n’avait pas supporté la beauté de ses toiles, mais à laquelle Athéna a ensuite donné une seconde vie en la transformant en araignée.

En Micronésie, dans les îles Gilbert, le seigneur araignée est l’être initiateur de tous les autres.

Les Ashantis pensent que les hommes ont été créés par une araignée primordiale. Des psychologues, sociologues, ethnologues et psychanalystes (Beaudoin par exemple) se sont intéressés au symbole que peut représenter l’araignée dans l’arachnophobie, l’araignée prédatrice, mais dont la vie ne tient qu’à un fil, certains y voyant aussi un symbole sexuel.

Le réseau de fils de la toile d’araignée (spiderweb) est à l’origine de l’utilisation du mot anglais Web, symbolisant le système d’interconnexion complexe de ce réseau.

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Pour répertorier les araignées rencontrées en France, je vous propose de vous rendre sur ce site : http://lesarthropodes.wifeo.com/taxinomie-des-araignees-2-.php

 

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