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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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TENIR LE HAUT DU PAVE

Posté par francesca7 le 25 juin 2015

 

022003.1EXPRESSION FRANCAISE

Le pavé a toujours fait parler de lui. Matériau idéal d’un certain nombre de barricades, il est aussi à l’origine de nombreuses expressions qui, si j’ose dire, courent les rues : battre le pavé c’est naturellement se promener de long en large en le heurtant de la semelle par désoeuvrement : « On appelle un batteur de pavé – dit Furetière – un fainéant, un filou, un vagabond qui n’a ni feu, ni lieu, qui n’a autre emploi que de se promener. « 

Brûler le pavé c’est aller grande allure, à cause que les roues cerclées de fer des carrosses, comme les sabots des chevaux, faisaient jaillir des étincelles s’ils allaient bon train. Etre sur le pavé, c’est être sans logement, sans ressources, ruiné et à la rue….

Tenir le haut du pavé par contre est un signe de distinction. On sait que les rues d’autrefois étaient faites en double pente remontant vers les murs des maisons, de sorte à ménager au milieu un ruisseau pour l’écoulement des eaux de pluie, de vaisselle, et de toutes sortes de vidanges ; Il était donc préférable lorsqu’on déambulait sur la chaussée de se tenir le plus loin possible de cet égout à ciel ouvert, donc de marcher sur la partie la plus élevée, c’est-à-dire le plus près possible des façades.

Cela évidemment posait un léger problème de protocole dès que l’on croisait un autre piéton : « Dans les rues l’on me frapait, afin de me faire aller du côté du ruisseau – dit Sorel – et m’appeloit on gueux, si je tesmoignais mon ressentiment par quelque  paroles picquante ». Mais le choix se faisait plus généralement sur la parue ; il est certain qu’un important personnage, reconnaissable à la richesse de son habit, ne déviait jamais de son chemin sec – on s’effaçait devant lui, et il tenait toujours, au sens propre, le haut du pavé.

« On dit qu’un homme tient le haut du pavé dans une ville, qu’il n’y a personne qui lui dispute le pavé, pour dire qu’il est dans quelque dignité ou charge qui l’élève au-dessus des autres  » (Furetière).

« La marche des carrosses – remarque Voltaire – et ce qu’on appelle le haut du pavé ont été encore des témoignages de grandeur, des sources de prétentions, de disputes et de combats, pendant un siècle entier ».

Les trottoirs furent inventés plus tard et ne se généralisèrent qu’au siècle dernier. Il est curieux de noter qu’ayant pris la place du « haut du pavé » ils en eurent d’abord le prestige. « Etre sur le trottoir ; être dans le chemin de la considération, de la fortune », dit curieusement Littré, qui ajoute ce bel exemple : « Cette fille est sur le trottoir, ancienne locution qui signifiait : elle est bonne à marier, elle attend un mari »… ça alors ! On a raison de dire que l’enfer n’est pavé que de bonnes intentions !

 

Extrait de La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton 

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OPINER DU BONNET

Posté par francesca7 le 23 juin 2015

 

EXPRESSION FRANCAISE

250px-GdellarovereLe bonnet est apparu eu début du XVè siècle et il est resté très longtemps la coiffure courant des femmes commes des hommes. Voici son historique tel qu’il est donné au XVIIIè siècle par Mœurs et coutumes des Français de Le Gendre, cité par le Dictionnaire de Trévoux ; « On commença sous Charles V à abattre sur les épaules l’aumusse (coiffure de peau d’agneau avec le poil) et le chaperon, et à se couvrir d’un bonnet ; si ce bonnet étoit de velours, on l’appelait mortier ; s’il n’étoit que de laine, on le nommoit simplement bonnet. Il n’y avoit que le Roi, les Princes et les chevaliers qui ses servissent de mortier ; le bonnet étoit la coiffure du clergé et des gradués ; le mortier fut peu à la mode ; les bonnets y ont toujours été, avec cette différence, qu’autrefois ils étoient de laine, et que depuis environ cent ans, on ne les fait plus que de carte que l’on couvre de drap ou de serge ».

Cette histoire est partiellement inexacte. D’abord les mortiers n’ont été nommés ainsi qu’au XVIIè siècle par comparaison avec une « machine de guerre » (large bouche à feu très courte) pour désigner la toque des magistrats. Ensuite ce Le Gendre ne parle là que des bonnets rigides des officiels, des « gros bonnets » qui dirigent les autres.

Mais précisément ce sont eux qui, dans les assemblées de justice ou autres, opinent, c’est-à-dire donnent leur « opinion » – le mot a fini par se spécialiser sur une seule opinion au sens d’approuver.

Or, c’était dans les conseils une forme de vote que d’ôter son bonnet pour marquer son adhésion à l’avis de l’orateur sur la question débattue – un vote, non à main levée mais à « bonnet levé ». C’est là au sens propre opiner du bonnet. « On dit figurément – explique Furetière – qu’une question passe du bonnet, qu’on opine du bonnet, lorsque tout le monde est du même avis, ou qu’on opine sans raisonner et selon le sentiment de ceux qui ont déjà opiné ». Selon lui, il s’agirait même d’un vote à l’unanimité.

Extrait de La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton 

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AVOIR QUELQU’UN A SES TROUSSES

Posté par francesca7 le 23 juin 2015

 

imagesEXPRESSION FRANCAISE

« Dom Pourceau criait en chemin comme s’il avait eu cent bouchers à ses trousses » (La Fontaine)

Cette locution curant suggère deux interprétations possibles.. Voici d’abord la plus traditionnelle, celle que donne Furetière : « Trousse, Espèce de haut de chausses relevé qui se pend pont au bs, qui serre les fesses et les cuisses, tels qu’étoient ceux qui portoit au siècle passé […] Trousse, se dit en ce sens en parlant de ce qui est à la suite continuelle d’une personne, comme s’il étoit attaché à ses chausses. Il croyait voir à toute heure l’Empereur  à ses trousses pour le charger. Les ennemis étoient toujours à nos trousses » etc.

Cependant trousse a aussi le sens de paquets que l’on porte sur la croupe d’un cheval, et « en trousse » est un ancien synonyme de « en croupe ».

Que dit-il (l’âne), quand il voit, avec la mort en trousse courir chez

 un malade un assassin en housse (Boileau)

C’est dans ce deuxième sens que P.Guiraud interprète l’expression : « Lorsqu’on poursuit un autre cavalier et qu’on le serre de près on dit qu’on est à ses trousses, les trousses étant le bagage enroulé sur l’arçon de la selle ». Effectivement autrefois l’on poursuivait surtout les gens à cheval, et l’expression était souvent liée à l’idée d’ennemis, de recherches et de poursuites. Je ferai cependant remarquer que la locution apparaît dans les textes à peu près dan sl e même temps que les trousses « culottes » au XVIè siècle, alors que le sens de « bagage » était vieux de plusieurs siècles.Mais cela ne prouve rien, et je me garderai de trancher.

Ce qi est sûr c’est qu’au XVIIè au moins être aux trousses était compris comme se référant aux chausses et rapproché de « tenir quelqu’un au cul et aux chausses », le censurer, le serer de près. La tournure s’accorde au sens général de « coller au cul » d’être «pendu aux basques » de quelqu’un – beaucoup moins bien avec l’idée majeure d’une cavalcade.

 

Extrait de La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton 

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ETRE COLLET MONTE

Posté par francesca7 le 13 juin 2015

 

EXPRESSION FRANCAISE

imagesDes gens collet monté sont aujourd’hui des gens à cheval sur les principes et qui n’entendent pas raillerie sur les valeurs traditionnelles, généralement bourgeoises, que leur ont transmises leurs parents. On les voit un peu guindés, et forcément un peu dépassés par la mode ambiante…

L’image n’a guère varié depuis le XVIIè, depuis ses hauts cols empesés, portés avec élégance par les dames au début du siècle…. comme on le voit, sur les portraits de Catherine de Médicis – puis devenus le symbole de l’Antiquité vers sa fin.

Monté veut dire « monté sur armature » aussi bien qu’en hauteur. « Les femmes avoient ci-devant des collets montés qui étoient soutenus par des cartes, de l’empois et du fil de fer – dit Furetière ; On appelle encore une vieille femme critique, un grand chaperon, un collet monté. Molière a fait un plaisant usage de ce mot dans Les Femmes savantes, où il introduit Belise disant que le mot de sollicitude est bien colelt monté ».

C’est qu’en effet, vers le milieu du siècle, les femmes qui portaient encore ce col passé de mode étaient des grand-mères dignes, guindées, à cheval sur les principes et qui n’entendaient pas raillerie sur les valeurs traditionnelles, etc.

En 1622, l’objet était encore tout à fait dans le vent : « La voilà damoiselle mariée à un homme de qualité, et porte les colets montez a quatre et cinq estages, les cotillons de satin à fleurs » dit une des visiteuses de l’Accouchée. Pourtant, même en pleine vogue, ce parement semble avoir contenu une certaine pruderie qui portait en germe le succès futur de l’expression ; une autre visiteuse remarque ainsi : « Si aujoud’huy une passementière porte un colet monté à ciq étages, elle le fait pour une considération qui est très bonne, scavoir, afin qu’on ne puisse atteindre à son pucelage, qu’elle met et constitue au dernier estage de son colet« . Une autre ajoute ; « Pourveau que vous ne touchiez point au colet ; vous estes le plus galant cavalier du monde ; mais si une fois vous avez rompu un rang de passement vous perdez toute l’estime qu’on avait de vous auparavant« .

C’est que ç a devait être fragile, ces échafaudages. Un peu trà précieux même pour autoriser les plus menues galipettes !

Extrait de La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton 

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LES JOURS OUVRABLES

Posté par francesca7 le 13 juin 2015

 

EXPRESSION FRANCAISES

OUVREContrairement à ce que l’on pourrait croire le monde du travail n’a pas donné grand-chose à la langue, du moins dans le domaine des locutions courantes. L’artisanat a eu beau fourmiller en façons de parler pittoresques, en images, en comparaison alertes prises aux outils, aux gestes quotidiens, c’est une parole qui, en France, n’a jamais été reconnue. Au fond, c’est assez logique ;  à aucun moment le langage du travail ne s’est trouvée en contact étroit avec les deux pôles extrêmes qui ont été les véhicules majeurs de notre langue ; le monde des voyous d’une part, plus hostile encore aux travailleurs qu’à quiconque parce qu’ils en étaient plus proches et aussi les victimes les plus ordinaires – et à l’opposé celui de la bonne société, le beau monde qui ne pouvait avoir que mépris souverain à l’égard des besogneux.

Il faut ajouter que la langue du travail a été longtemps le domaine de prédilection des langues régionales, chez les paysans de toute évidence, mais aussi chez les artisans de tout bois et de tout poil – langues régionales, ou français dialectal dans les régions franciennes, la verve des travailleurs n’avait aucune chance de passer la rampe. Comme le dit P.Guiraud : « Il y a un tiers état du langage qui a toujours été soigneusement maintenu à l’écart ; on ne mélange pas les torchons et les serviettes ».

Il est significatif qu’à part quelques généralités, je n’ai pu grouper, parmi les expressions les plus courantes, que des résidus du domaine du tissage et de la couture, le seul (avec celui du commerce bien sûr, traité indépendamment) qui se soit constamment mêlé aux préoccupations du beau monde.

J’ai ajouté quelques locutions venues du théâtre, activité un peu particulière, et dont le contact avec la société polie est, je puis dire, une raison d’être.

LES JOURS OUVRABLES

Dans les anciennes coutumes, les loirs, et par conséquent le travail, se réglaient sur l’observance des fêtes religieuses. Outre les dimanches, consacrés au Seigneurs, donc aux offices, donc intouchable pour la productivité, il existait au fil de l’année un nombre assez coquet de fêtes de saints de haut renon qui étaient elles aussi obligatoirement chômées.

téléchargement (2)Chaque paroisse avait un saint patron et il aurait été offensant de ne pas l’honorer dignement par le repos et la fête.

Seuls les plus célèbres de ces « chômages » nous sont restés : le 15 août, fête de la Vierge, le jeudi de l’Ascension, les lundis de Pâques et de Pentecôte, ainsi bien sûr que la Nativité du 25 décembre : Noël. Heureusement certaines fêtes laïques et nationales sont venues renforcer le lot, suppléant aux Saint Michel et aux Saint Martin défaillantes … « Il n’est pas de bonne fête sans lendemain » dit un vieux proverbe qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd ; nous avons repris récemment l’habitude salutaire de faire, dès que l’occasion se présente, d’agréable ponts pour relier les fêtes aux dimanches. Nos ancêtres doivent se frotter les phalanges dans leur tombe de nous voir revenus à des coutumes aussi raisonnables.

Donc, dans la pratique on peut dire que les « jours ouvrables » sont aujourd’hui ceux om les bureaux de poste et les banque sont ouverts, où l’Administration en général reçoit ses administrés. Le mot ouvrable s’en trouve rapproché naturellement du verbe « ouvrir » comme sur les pancartes des issues secondaires du métro parisien : »Ouvert de 5 h 30 à 20 heures les jours ouvrables » Pourtant ce n’est pas du tout son sens véritable. Ouvrable est un dérivé de l’ancien verbe ouvrer, qui signifie travailler. Le mot a donné ouvrage, ouvroir, dans le sens d’atelier, œuvre, et bien entendu ouvrier. La malheureuse enfant du vilain comte d’Anjou et sa vaillante camarade, recueillis par une brave femme à Orléans, ne restent pas les deux pieds dans le mêmes sabot :

Leur ouvrouer ont apresté

Et se mectent a faire ouvrage

Si en font de maintes mennieres,

Quer molt en sont bonnes ouvrieres

Nes, quant par jor ouvré avoient

Par nuit oiseuses pas n’estoient.

Ouvrer a donc été le mot usuel jusqu’au XVIè siècle, où il a été remplacé par travailler.

Vers la fin du XVIIè « ouvrable » était lui aussi tombé en désuétude, et avait déjà son sens réduit actuel ; « Ne se dit qu’en cette phrase, Jour ouvrable, et signifie les jours ordinaires de la semaine où il n’est pas fête, où il est permis de travailler, d’ouvrir les boutiques. On dit aussi jours ouvriers » ‘Furetière).

Et tandis qu’il est jour ouvrier,

Le temps perd quand à vous devise.

Extrait de La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton 

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TRAVAILLER COMME UN SABOT

Posté par francesca7 le 13 juin 2015

 

EXPRESSION FRANCAISE

On ne travaille que depuis le début du XVIè siècle. Mais le mot existe depuis beaucoup plus longtemps. Au XIIè siècle le travail, voyez l’impertinence, c’était la « torture » – du latin tripaliium, « instrument de torture, composé de trois pieux ». De là le mot est passé à cette « machine où l’on assujettit les bœufs pour les ferres » que l’on voit, et que l’on utilise encore sous ce nom, dans les vieux villages ; Pendant tout le Moyen Age « travailler » voulait dire « tourmenter, peiner, souffrir, notamment en parlant d’une femme qui va accoucher ». Dans un lai de Marie de France, le chevalier Guigemar, blessé et terriblement amoureux, passe une très mauvaise nuit :

Li est venu novel purpens

E dit que suffir li esteut

Kar issi fait ki mes ne peut

Tute la nuit a si veillé

E suspiré e travailé

C’est ce sens original qui est demeuré quand on dit que les soucis « nous travaillent », nous tourmentent, ou bien les rhumatismes, ou même un cor au pied. Il en reste sûrement un relent, dans l’enchaînement  » se travailler l’esprit » se sabotiertourmenter la matière grise, avec l’expression banale : Travailler du chapeau.

En tout cas, « travailler » c’est « ouvrer » bien péniblement, avec la sueur qui s’ensuit… « Travailler, prenant de la peine – dit La Fontaine qui savait le français – c’est le fond qui manque le moins »

Quand au sabot, il y en a un qui dort profondément. Pourquoi l’autre travaillerait-il comme un dégoûtant ?… Peut-être parce qu’une fois aux pieds les sabots s’agitent, cognent, claquent et font un pétard bien connu – du moins dans une sorte de souvenir collectif… Ce n’est guère convaincant… Il existait un verbe « saboter » qui au XVIè et au XVIIIè siècle, voulait dire « secouer, tourmenter » ; doublé en cela par « sabouler », un mot plus ou moins issu de lui : « Le brut courait que vous aviez eu deux chevaux tués entre les jambes, esté porté par terre, saboulé et pétillé aux pieds des chevaux de plusieurs escadrons » (Sully).

Il me parait plus logique de penser que l’ancien « saboter une personne, la tourmenter » (Oudin) soit venu de la toupie que l’on fouette et peut-être même par des voies un peu plus détournée s, liées à un autre genre de travail.

Travailler « à coups de trique » ? On rencontre là tout un sémantisme paillard : travailler comme un manche, c’est-à-dire comme un pénis, salement – on retombe sur « sabouler » dans le sens de coïter, dès Rabelais ; « Les laquais de cour, par les degrés entre les huis, saboulaient sa femme à plaisir » – et d’ailleurs « travailler » lui-même, dès le XVIè siècle également : « Comme le bonhomme Hauteroue disait travaillant sa première femme » (Beoralde de Verville, in Guiraud). Un « sabot » était au XIXè siècle une « fille de la dernière catégorie, mal faite, mal habillée ». Travailler comme un sabot, bien que non attesté, serait-il simplement « besogner comme un imbécile » ??…

Quoi qu’il en soit, dans ces champs tortus qui s’entremêlent, saboter en est venu à signifier « travailler mal, bâcler la besogne ». De là le sabotage, le travail volontairement manqué, puis la malveillance précise destinée à empêcher le fonctionnement d’une machine, avec le succès qu’on lui a connu pendant la dernière guerre mondiale.

 

Extrait de La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton

 

 

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Le coup de Jarnac

Posté par francesca7 le 11 juin 2015

Duel Jarnac - la chataigneraie

Guy Chabot, baron de Jarnac, beau-frère d’Anne de Pisseleu, duchesse d’Étampes, aimait étaler un luxe et une magnificence que tout le monde devinait au-dessus de ses moyens. Un jour, le futur Henri II lui demanda d’où lui venait tout cet argent. Guy Chabot lui répondit que sa belle-mère l’entretenait. L’entretenait ? Henri s’en gausse et va répétant que Jarnac couche avec sa belle-mère ! Jarnac se fâche, mais ne peut régler l’affaire en duel, car Henri le dauphin de France n’est pas autorisé à se battre avec un simple gentilhomme.

Henri désigne alors un remplaçant : le seigneur de La Châteigneraie. Mais La Châteigneraie est robuste, quasiment invincible. Jarnac est fluet, mince, fragile. François Ier refuse que le duel ait lieu. Aussitôt que son père meurt, Henri II autorise le combat qui doit écraser Jarnac ! La cour est réunie pour le spectacle le 10 juillet 1547 en forêt de Saint-Germain. Jarnac a eu le temps de prendre des leçons de maniement des armes auprès d’un maître italien qui lui a enseigné une botte secrète. Le combat commence.

On n’a d’yeux que pour le puissant La Châteigneraie, on a pitié du chétif Jarnac ! Soudain, la foule des spectateurs n’est plus qu’un cri : Jarnac ! Jarnac vient de porter sa botte secrète, son fameux coup, le coup de Jarnac, celui qui surprend, un coup imprévu, mais parfaitement loyal : il a coupé le jarret gauche de La Châteigneraie qui s’effondre, perdant son sang en abondance. On l’emporte pour le soigner, mais le vaincu refuse qu’on arrête son sang, il ne peut survivre à cette défaite, il meurt dans la nuit. Alors, le coup de Jarnac ? De l’imprévu, mais rien de déloyal. De quoi corriger peut-être ce que vous croyiez jusqu’à présent…

 

 

Le coup de Jarnac dans AUX SIECLES DERNIERS 220px-Guy_Chabot%2C_Baron_de_Jarnac_by_L%C3%A9onard_LimousinEn 1547, à l’avènement d’Henri II, Chabot renouvelle sa demande, qui est alors accueillie favorablement. Mais la réputation de La Châtaigneraie en tant qu’escrimeur était telle que Chabot prend dans l’intervalle des leçons avec un spadassin italien, qui lui enseigne un coup de revers inconnu jusque-là. Jarnac n’est donc pas l’inventeur du coup qui porte son nom. Selon le neveu de François de Vivonne, ce maître d’escrime conseille également à Chabot, qui avait le choix des armes, d’imposer un équipement qui allait gêner les mouvements de son adversaire.

Le duel a lieu le 10 juillet 1547, dans un champ clos de bataille dans le pré au-devant du château. Aux deux bouts du champ, on construisit deux loges en bois ou chacun des deux combattants se tint après avoir reçu une épée, un poignard et après avoir choisi chacun leurs parrains et leurs écuyers. 

Celui-ci annonça cette proclamation : « De par le Roi, laissez aller les vaillants combattants et, sous peine de la vie qu’il soit fait aucun signe de la main, du pied, de l’œil, de la voix ou en toussant, ni autre faveurs de l’un et de l’autre ».

« Cette proclamation terminée, la Châtaigneraie, comme agresseur, sorti le premier de sa loge, Jarnac sorti ensuite de la sienne, l’un et l’autre s’avancèrent d’un pas égal et assuré. D’abord, ils se portèrent plusieurs coups sans se toucher, cependant la Châtaigneraie ayant porté la jambe droite un peu trop en avant, Jarnac lui atteignit le jarret, et l’ayant terrassé d’un coup qu’il lui donna, il le tenait sous lui en se tournant vers le Roi, pour demander s’il n’aurait pas assez satisfait à son honneur, appela aussitot messire Anne de Montmorency, pour prendre son avis. Mais pendant leur discours, la Châtaigneraie ayant fait quelques efforts pour se remettre sur ses pieds, Jarnac le désarma et allait le tuer, si le Roi, pour faire cesser le combat, n’eut jeté son bâton dans le champ en signe de hola. Jarnac fut déclaré vainqueur aux applaudissements de toute l’assemblée. Son adversaire fut emporté grièvement blessé et mourut quelque temps après, tant de sa blessure que de la douleur d’avoir été vaincu en présence du Roi ».

Un coup de Jarnac est un coup violent, habile et imprévu. Il a pris une connotation de coup déloyal ou pernicieux, qui n’existait pas à l’origine. Dans son sens premier et d’escrime, il s’agit d’un coup à l’arrière du genou ou de la cuisse, rendu célèbre par Guy Chabot de Jarnac, qui le porte lors d’un duel en 1547.

 

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Plutôt morts que tondus

Posté par francesca7 le 4 juin 2015

 

 Sainte_ClothildeClovis avait quatre fils : Thierry, Clodomir, Childebert et Clotaire qui se partagèrent le royaume de leur père. Clodomir fut tué au cours d’une bataille contre les Burgondes. Clodomir laissait trois garçons de dix, sept et quatre ans.

La reine Clotilde se prit de tendresse pour ses trois petits-fils orphelins. Cela inquiéta Childebert leur oncle chez qui ils vivaient à Paris. Il prévint son frère Clotaire et ils décidèrent de tendre un piège à leur mère en lui demandant de leur envoyer Théobald, Gunthaire et Clodoald, les trois enfants de Clodomir, afin de les désigner successeurs au trône royal. Aussitôt qu’ils eurent quitté le palais, les enfants se retrouvèrent otages de leurs oncles qui envoyèrent à la reine Clotilde un messager. Celui-ci lui présenta une paire de ciseaux et une épée, lui demandant ce qu’elle préférait pour Théobald, Gunthaire et Clodoald qu’elle chérissait : qu’ils fussent tondus ou transpercés par l’épée.

Elle répondit, dans sa douleur : « Plutôt morts que tondus ! » transpercés par l’épée. Elle répondit, dans sa douleur : « Plutôt morts que tondus ! » Aussitôt que le messager eut appris aux oncles la réponse de Clotilde, Clotaire se saisit d’un poignard et en transperça l’aisselle de Théobald qui expira dans un grand cri. Gunthaire, entendant son frère, se jeta aux pieds de Childebert en l’implorant.

Pris de pitié pour cet enfant de sept ans, Childebert demanda à Clotaire d’arrêter le massacre, mais celui-ci fut saisi d’une sorte de rage, il égorgea l’enfant. Puis ce furent les accompagnateurs des petites victimes qui furent passés au fil du couteau. Seul Clodoald avait échappé à la folie meurtrière. Devenu homme, il prit l’habit de moine et fonda un monastère tout près de Paris. Un monastère qui porta son nom : Clodoald, devenu Cloald, puis Cloud, et enfin, plus tard, Saint-Cloud.

 

Les origines de Clotilde remontent fort loin. « Estonienne » par les Balthes et « norvégienne » par les Burgondes, elle faisait partie d’une famille royale des bords de la mer Baltique entrée dans un clan wisigoth lors d’une soumission des Estes aux Goths.

Elle est la fille du roi burgonde Chilpéric II, fils du roi Gondioc et frère de Gondebaud, Godegisile et Gondemar. Le nom de la mère de Clotilde n’est pas connu.

L’enfance et la jeunesse de Clotilde se déroulent à la cour burgonde sous les règnes de Gondioc, mort dans les années 470, puis de Chilpéric 1er, mort vers 480, puis sous le règne conjoint des quatre fils de Gondioc.

Deux d’entre eux, Gondemar et Chilpéric II, père de Clotilde, disparaissent durant les années 480, laissant la place à Gondebaud et Godegisile, seuls rois des Burgondes dans les années 490. Cette disparition de deux des frères est l’objet d’un certain nombre d’interrogations

 

Veuve très pieuse, Clotilde est la première reine chrétienne qui ait fondé plusieurs établissements religieux. Si, faute de documents sûrs, certains restent légendaires tel l’ancien couvent royal aux Andelys, de nos jours, deux édifices sont certainement attribués à cette reine. D’une part, il s’agit de la basilique Saint-Germain d’Auxerre. Des recherches archéologiques indiquent que l’aménagement de celle-ci remonte à l’époque de Clotilde. Comme elle était une princesse de Bourgogne, ce soutien peut être effectivement expliqué. D’autre part, dans la villa royale située à Chelles près de Paris, elle fonda un oratoire dédié à Saint Georges. Les sources furent soigneusement établies en 1971 par un historien allemand. En raison de cette légitimité, sous le règne des premiersCarolingiens, cet établissement devint l’abbaye royale de femmes la plus distinguée à l’époque, en y accueillant la sœur de Charlemagne, Gisèle. De plus, saint Grégoire de Tours attribuait, d’après des manuscrits, l’origine de l’abbaye royale Saint-Martin de Tours à Clotilde, à la fin de l’Histoire des Francs Livre II.

D’ailleurs, il est possible que ses dernières années à Tours aient contribué la naissance de cette précieuse chronologie de Grégoire, écrite pendant l’époque de la décadence des petits-fils de Clovis. Car, pour les habitants de Tours, il s’agissait d’une reine pieuse et d’un témoin de la conversion de Clovis et du peuple barbare à la foi catholique, et non d’un personnage légendaire.

Description de cette image, également commentée ci-aprèsLes chanoines de l’abbatiale, fuyant les invasions normandes au ixe siècle, procèdent à la translation de sa châsse au château de Vivières. Lors du retour de ses reliques à la abbaye Sainte-Geneviève de Paris, la paroisse de Vivières garde sa tête et un bras dans un reliquaire désormais abrité dans l’église. Un pèlerinage national, dédiée à sainte Clotilde, est annuellement organisé par la paroisse de Vivières. L’organisation est, plus précisément, déléguée à la confrérie sainte Clotilde qui bénéficie, depuis le milieu des années 1980, du soutien du centre Charlier. Existant depuis 1947, il se déroule généralement le troisième dimanche de juin.

Sainte Clotilde est particulièrement vénérée dans la Collégiale Notre-Dame des Andelys depuis qu’en 1656, l’église reçut en relique une côte de la sainte.

En 1793, les restes de Clotilde auraient été brûlés pour éviter aux moines génovéfains, détenteurs de ces reliques, la fureur des sans-culottes et lui épargner la profanation révolutionnaire. Ses cendres sont alors déposées dans l’église Saint-Leu-Saint-Gilles et une partie concédées à la basilique Sainte-Clotilde de Reims.

L’église Saint-André de l’abbaye de Chelles conserve également une châsse qui lui est attribuée, de même l’église Sainte-Clotilde de Chambourcy.

 Patronne de l’aviation légère de l’armée de terre 

Depuis 1995 l’Aviation légère de l’armée de terre a choisi sainte Clotilde pour patronne. C’est en effet à ses prières que Clovis put être victorieux à Tolbiac en « submergeant l’ennemi sous le feu du ciel », ce qui est précisément aujourd’hui la fonction des hélicoptères de combat de l’armée française.

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UNE VIE DE BATON DE CHAISE

Posté par francesca7 le 2 juin 2015

 

796px-G._BorgelliEXPRESSION FRANCAISE

Ce bâton qui mène une vie si agitée n’est pas comme on le dit aujourd’hui un « barreau de chaise ». En effet, il faut comprendre « chaise », non pas comme le meuble familier, mais comme l’ancêtre du taxi, la chaise à porteurs. Les bâtons étaient les deux barres de bois qui servaient, en plus des sangles, à transporter la chaise ambulante.

Au printemps 1643, Scarron se rendait en chaise à la célère foire Saint Germain, installée avec ses marchands, des bateleurs, ses jongleurs, ses tire-laine, sur un vaste terrain situé entre la vue du Four et l’église Saint Sulpice à Paris.

Sangle au dos, baston à la main,

Porte-chaise, que l’on s’ajuste :

C’est pour la Foire Saint Germain.

Prenez garde à marcher bien juste ;

N’oubliez rien, montrez-moy tout ;

Je la veux voir de bout en bout.

Mais la foule, à pied, à cheval et en carrosse, y est particulièrement dense et la circulation, déjà difficile :

Ces cochers ont beau se haster,

Ils ont beau crier « Gare ! Gare : »

Ils sont contraints de s’arrester ;

Dans la presse rien ne démarre.

Las des embouteillages l’auteur donne ses instructions, essaie de trouver des ruses :

Porteurs, laissez un peu passer

Ce carosse, qu’il ne vous roue

Et puis, pour macher seurement,

Appliquez-vous soudainement

A son damasquiné derrière :

Moins de monde vous posusera ;

Le chemin il vous frayera ;

Mais s’il reculoit en arriere,

De peur de brizer nostre biere

Faites de même qu’il fera.

 

Il n’est pas étonnant de voir ainsi Scarron conseiller ses porteurs, ils devaient manquer d’expérience. En effet, en 1643, les chaises étaient des nouveautés, au moins les chaises couvertes, dernier cri d’une mode naissante. C’est seulement quatre ans plus tôt en 1639 que le marquis de Montbrun en avait rapporté l’idée d’Angleterre, et que des lettres patentes lui accordaient le privilège d’exploiter cette innovation.

« Un petit traité de la vie élégante, Les Lois de la galanterie, publié une première fois en 1644, conseille aux élégants qui ne veulent pas entrer chez les dames en bottes ou souliers crottés et qui ne disposent pas d’un carrosse, « de se faire porter en chaine, dernière nouvelle commodité si utile qu’ayant été enfermé là-dedans, sans se gâter le long des chemins, l’on peut dire que l’on en sort aussi propre que si l’on sortait de la boîte d’un enchanteur ».

C’est dire si Scarron, « pauvre cul-de-jatte » il est vrai, était à la pointe du progrès. Seize ans plus tard, en 1659, les chaises à porteurs étaient en vogue. Elles étaient numérotées, stationnaient en des lieux fixes, et « leur prix était d’un écu par demi-journée ». Molière en fait arriver une sur la scène dans Les Précieuses ridicules, et devant le refus de Mascarille de payer sa course, giflant même un des porteurs, l’autre, « plus énergique, saisit un des bâtons de la chaise et sa mimique est assez expressive pour contraindre Mascarille à s’acquitter de son dût et même à ajoute rune indemnité pour le soufflet ».

Ces bâtons de chaise, ôtées, remis, pliant sous la charge et servant à l’occasion d’armes offensives et défensives avaient en effet une existence tourmentée. Et les porteurs donc !

 

Extrait de La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton

 

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ETRE UN MAUVAIS COUCHEUR

Posté par francesca7 le 2 juin 2015

 

odginghouseEXPRESSION FRANCAISE

Quoi qu’il en soit le sus et coutumes des anciennes auberges étaient telles que, de même que les voyageur soupaient ensemble à la même table, de même ils couchaient aussi à plusieurs dan le même lit. La place était souvent réduite, les chambres peu nombreuses et il fallait bien loger tout le monde. D’ailleurs il y avait le plus souvent plusieurs lits par chambre, chacun protégé par une alcôve.

Ce sont là des habitudes très anciennes. Dans les châteaux forts médiévaux une même salle contenait aussi plusieurs lits, où les gens dormaient, nus, à trois ou quatre. Les familles nombreuses modernes logées à l’étroit ne font que suivre une fort vieille et noble tradition.

Cela dit, le compagnon de lit était un peu dû au hasard, et il valait mieux ne pas tomber sur un agité qui tirait la couverture à lui, ou sur un ronfleur totalement catastrophique. Dans le Roman comique (1651) de Scarron, une troupe de comédiens couche au Mans chez l’habitant et la Rancune partage le lit d’un « valet » : « Je vous ai dit ce me semble qu’il coucha avec le valet de la Rappinière, qui s’appeloit Doguin. Soit que le lict où il coucha ne fut pas bon ou que Daguin ne fust pas bon coucheur, il ne pût dormir de toute la nuit ».

« Un mauvais coucheur – dit Furetière – est un homme qui fait du ruit la nuit, qui découvre son camarade, qui l’empêche de dormir ».

L’amour est un mauvais coucheur.

Car la nuit sans cesse il frétille. (La Fontaine)

 

Extrait de La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton 

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