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    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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BATTRE A PLATE COUTURE

Posté par francesca7 le 5 août 2015

 

antiqueLes étoffes robustes et épaisses d’autrefois n’étaient pas d’un maniement aisé, particulièrement les draps de laine dans lesquels on taillait les vêtements. Les coutures neuves se pliaient mal et formaient des bourrelets qu’il fallait aplatir et assouplir en les battant vigoureusement à l’aide d’une courte latte. Bel exutoire sans doute pour le tailleur, que cette raclée assenée symboliquement au client pour justaucorps interposé. De là probablement rabattre les coutures à quelqu’un, lui passer la bastonnade, et rabaisser son orgueil, comme si l’on exécutait le travial de finition sur le dos même de la personne.

Quant à battre à plate couture, le passage est moins évident. L’expression semble s’être appliquée de bonne heure à une troupe ou à  une armée « défaite ». On trouve au XVè siècle chez Ph. de Commynes : « Ceux là furent rompus à plate couture et chassés jusque au charroy ».

Plus tard, Furetière dira : « On dit figurément qu’une armée a été défaite à plate couture ; pour dire, entièrement et sans ressource ».

Or, il arrive que dans la bataille l’habit maltraité se rompe, que les coutures, à force d’être « battues à plat » s’écartèlent, sur le bonhomme ; Rutebeuf, au XIIIè siècle fait cette curieuse description :

Toute est deroute (la robe) par devant

N’i resmest mes cousture entière

Ne pas devant ne par derrière.

Il est possible qu’il y ait surimposition d’images entre la dislocation d’un habit et le démantèlement d’une armée « défaite ». De plus, il existait dans l’ancienne langue un verbe coutre qui à côté de cosdre voulait dire aussi bien « coudre » que « se jeter dans la mêlée », ainsi que cotir, pour « heurter de front ». Dans le Romain de la Rose, un rocher est ainsi battu par la mer :

Li flot la hurtent et debatent,

qui toujouz a lui se conbatent,

que toute en mer l’ensevelissent.

Je pense que les costures, « désarrois », et les coustures « bien battues » ont dû ainsi que les déroutes faire s’emmêler quelque part les gestes brutaux du tailleur avec les assauts de ceux qui, non moins brutalement, « en décousent ». Cela aura rapproché par jeu de mots les défaites à plate couture et les écrasements sans merci.

Extrait de La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton

 

 

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FILER DU MAUVAIS COTON

Posté par francesca7 le 26 juillet 2015

 

EXPRESSION FRANCAISE

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« On dit proverbialement. Cela jettera un beau coton, pour faire entendre, qu’une chose mal entreprise produira un mauvais effet et qu’elle sera désavantageuse à ceux qui l’on commencée ; Cette façon de parler, quoiqu’elle ait passé de la ville jusqu’à la Cour, est basse et ridicule ». Tel était le sentiment de Furetière sur cette expression et c’est peut-être pour être moins ridicules que nous disons, depuis le XIXè siècle, « filet du mauvais coton ».

P.Guiraud, suivant en cela M.Rat, donne ici une interprétation arboricole : « Filet un mauvais coton, « être dans un mauvais état de santé ou d’affaires », s’explique par la forme primitive de l’expression qui est jeter un mauvais coton. Jeter signifie « émettre une sécrétion ». On dit par exemple jeter sa gourme qui est une sorte d’inflammation boutonneuse qui atteint les petits enfants |…]. Jeter un mauvais coton aura donc pu se dire d’un cotonnier qui produit des boutons maladifs, et coton aura entraîné la pseudo-motivation filer ».

Sans vouloir porter ombrage à l’éminente érudition de M.Guiraud, je trouve assez étonnant que les gens du XVIIè siècle, et le peuple de Paris de surcroit, se soient intéressés d’aussi près aux cotonniers, ces arbres exotiques d’Inde ou d’Egypte, au point de nommer, sans les avoir jamais vus, une de leurs maladies possibles, et d’en faire une locution courante … Tout au plus pouvaient-ils savoir – Olivier de Serres le dit – que les cotonniers « jettent » du coton, et à la rigueur en faire une plaisanterie. Une étoffe vieillissante « jette » en effet une bourre cotonneuse qui est la marque de son usure, et qui laisse prévoir des déchirures, des accros, bref une détérioration complète du tissu dans un proche avenir.

C’est là l’interprétation donnée par G.Esnault, lequel note aussi pour 1692 « jeter un vilain coton ».

Par contre il semble logique que le « coton » de la locution ait conduit à « filer » peut-être à cause des première machines défectueuses au XVIIIè siècle, peut-être aussi par attraction avec une autre expression courant et ancienne : filet sa corde, qui voulait dire se livrer à des activités qui ne pouvaient qu’entraîner une fin désastreuse :

Qui plus despend que n’a vailant

Il faut la corde à quoy se pend (Cotrgrave)

Il y a là une parenté certaine, surtout au sens que relève Furetière de chose « désavantageuse à ceux qui l’ont commencée », qui a pu produire la croisement.

Extrait de La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton 

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FAIRE LA GRACE MATINEE

Posté par francesca7 le 24 juillet 2015

 

EXPRESSION FRANCAISE

Faire la grasse matinée est une occupation très agréable, et qui semble avoir été inventée de fort longue date. On disait autrefois « dormir la grasse matinée » ainsi au début du XVIIè siècle M.Régnier s’exclame :

Ha ! que c’est chose belle et fort bien ordonnée

Dormir dedans un lit la grasse matinée.

 

Plus tard le Joueur de Regnard annonce ainsi son programme :

Je ronflerais mon soûl la grasse matinée.

Et je m’enivrerais le long de la journée.

 

Grace-matineeTraditionnellement on considère que cette façon paresseuse est appelée ainsi parce qu’elle permet d’engraisser. « On dit qu’une femme dort la grasse matinée – explique Furetière, dont la discrimination de sexe est intéressante – pour dire qu’elle se lève tard, et qu’elle se tient au lit pour devenir grasse, pour faire du lard… » Pour une fois je crois que le vieux lexicographe exagère.

On sait que gras, grasse, viennent du latin crassus qui veut dire « épais ». Le mot a gardé longtemps son sens et sa forme d’origine, cras, crasse, conservés d’ailleurs dans l’expression « une ignorance crasse », qui signifie simplement une «ignorance épaisse ». 

Je pense quant à moi que la « grasse matinée » a dû naître dans ces mêmes eaux, proches de l’étymologie, avec la nuance de matinée longue, qui s’étale dans l’épaisseur du sommeil. L’idée d’ »engraissement » liée à tant de mollesse aura sans doute donné la motivation nécessaire et permis à l’expression de se figer. 

Un conte du XIIIè siècle parle déjà de dames nonchalantes qui je cite : « se couchent tard, pour ce fault qu’on les laisse dormir grans matinées pour nourrir en leur gresse ». 

Décidément il semble bien que ce soit les femmes qui ont inventé la qualité de la vie.

 

Extrait de La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton 

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METTRE LA CHARRUE AVANT LES BŒUFS

Posté par francesca7 le 17 juillet 2015

 

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EXPRESSION FRANCAISE

Je ne cite cette expression que pour mémoire et parce qu’elle paraît être la seule à venir plus ou moins directement du monde du travail – encore que par l’absurde, ou peut-être justement à cause de son absurdité. Il faut dire aussi que la charrue est tellement chargée de symboles (la paix, le travail, et même le phallus qui fertiliser la terre femelle), outil à la fois virgilien et biblique, qu’elle a toujours eu sans peine droit à de cité dans le langage.

« Ils forgeront leurs épées en socs de charrue, et leurs lances en faucilles », dit Isaïe, pronostiquant un monde meilleur.

La charrue harmonieusement tirée par les bœufs est depuis toujours l’image même de la logique, de la cause avec son effet ; inverser les éléments engendre l’absurde. Car la forme originale de la locution est mettre la charrue devant les bœufs. C’est ainsi que l’emploie Rabelais en transformant la charrue en « charrette » dans l’enfance de Gargantua, lequel, entre autres incohérences, « mettoyt la charrette devant les boeufz ».

C’est à cause de l’ambiguïté de devant, qui pendant longtemps a voulu dire soit « avant », comme dans « ci-devant », soit devant, « en face », que l’on afin par interprêter « avant les boeufs » et donner à l’expression le sens de faire les choses dans le mauvais ordre, généralmeent poru vouloir trop se presser. L’idée d’incohérence semble plus fort dans cette phrase d’un Arrêt d’amour du XVè siècle : « tournant à chaque propos la charrue contre les boeufs ».

 

Extrait de : La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton

 

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AVOIR DU PAIN SUR LA PLANCHE

Posté par francesca7 le 14 juillet 2015

 

EXPRESSION FRANCAISE

L’expression laisse prévoir une tâche un peu longuette à laquelle il vaut mieux s’atteler tout de suite si l’on veut espérer en voir le bout. Autrefois c’était la notion d ‘abondance qui dominait, l’idée d’être « paré pour l’avenir ».

Le Père Peinard écrivait en 1897 à propos d’un révolutionnaire espagnol sur le point d’être exécuté : « A huit heures, il cassa la croûte, aussi joyeusement que s’il avait eu un demi-siècle de vie sur la planche ».

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Lionel Poilâne, le célèbre boulanger parisien à qui rien de ce qui touche à la miche n’est étranger, m’a aimablement communiqué l’information suivante : « Les paysans avaient l’habitude de faire à l’avance une assez grande quantité de pain qu’ils rangeaient sur une planche fixée aux solives du plafond au moyen de montants de bois. Tant qu’ils avaient ainsi du pain cuit, ils disaient qu’ils avaient du pain sur la planche, expression qui a été prise au figuré et s’est appliquée à toute personne ayant de quoi vivre sans qu’elle ait besoin de travailler, puis par extension, à avoir du travail en réserve ».

C’est là en effet l’explication traditionnelle, et sans doute la réalité de base de l’expression.

Cependant, le passage de « provision abondantes » au travail qui attend n’est pas clair ; même avec « du pain sur la planche » les paysans avaient besoin de travailler. Il faut tenir compte du fait que l’on disait aussi, dès le XVIIIè sicèle, « manger le pain du roi », soit pour être dans l’armée, soit pour être en prison, où effectivement la boule de pain constituait la base du régime alimentaire ; Les Anglais disent encore pour être en prison : « to be a host of the Queen (être l’hôte de la reine).

G Esnault cite pour 1828 :

  »planche au pain – banc des accusés », parce que le tribunal délivre des « rations de pain ». Avoir du pian sur la planche c’est donc aussi être condamné à une longue réclusion, et plus précisément sans doute à une longue peine de travaux forcés, dit « travaux publics ». C’est donc dans ce contexte que Le Père Peinard, encore, fait en 1899 une variation sur le thème ; il cite le cas de légionnaires punis, se faisant exprès condamner à mort par le conseil de guerre pour être délivrés radicalement de leurs peines, « Joubert fichait un bouton à la tête d’un gradé pour être, lui aussi, condamné à mort ; J’ai fait ce que je voulais, expliquait-il, en me fusionnant on me libérera… A quoi me servirait de vivre ? 

L’espoir m’est pour toujours interdit ; j’ai 60 ans de travaux publics sur la planche, mieux vaut en finir de suite. « 

Joubert fut gracié de la mort – mais non de ses soixante ans de martyre.

Il est plus « normal » en effet que la locution nous soit venue par ces intermédiaires que directement du monde des paysans-boulangers.

 

Un peut d’Histoire :

POILANE-21-669x1024Lionel Poilâne : Au début des années 1930, son père, Pierre-Léon Poilâne, avait créé une boulangerie au 8 rue du Cherche-Midi à Paris, où il vendait son fameux « pain Poilâne ». Au sortir de la seconde Guerre mondiale, la mie de pain blanche était préférée car considérée comme plus « propre ». Pierre ne voulait pas céder à la mode de l’époque et décida d’utiliser de la farine issue de blé moulu par de la pierre, comme autrefois, et non par un cylindre, afin de faire un pain bien plus riche en nutriments.

Lionel est le dernier d’une fratrie de trois. Sa sœur aînée s’appelle Madeleine et son frère aîné Max.

Lionel et Max ont grandi dans la boutique rue du Cherche-Midi puis celle ouverte boulevard de Grenelle, et quittant les bancs de l’école très tôt, ont vite mis la main à la pâte (à pain). Ils ont tous les deux été formés par leur père qui les a sensibilisés au goût du vrai pain. Le Saint-Germain-des-Prés des années 1960 a fait le reste.

Lionel s’est efforcé de développer la petite entreprise familiale. Son succès et la notoriété croissante de ses pains, en particulier dans le monde anglo-saxon et en Asie, lui ont permis de constituer un solide réseau de distribution, de faire construire, dans les années 1980, une Manufacture à Bièvres, en région parisienne, et de s’implanter à Londres.

Au moment de sa disparition avec son épouse Iréna à la suite d’un accident d’hélicoptère qui s’abîme en mer près de l’île des Rimains, au large de Cancale, en Bretagne, le 31 octobre 2002, Lionel Poilâne était devenu une personnalité du Tout-Paris.

Il a été fait chevalier de l’ordre national du Mérite en 1993.

C’est sa fille aînée, Apollonia, qui a repris la direction de l’entreprise.

 

Extrait de : La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton 

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14 JUILLET 2015 EN FRANCE

Posté par francesca7 le 13 juillet 2015

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S’il y avait davantage de créatures qui travaillent avec désintéressement et abnégation pour le bien de tous, la face du monde serait changée. Ce pour quoi je souhaite participer ! 

aussi longtemps que les humains n’auront pas de vrais critères pour analyser l’origine de leurs exigences et de leurs revendications, la scène politique restera un lieu d’affrontements.

chacun doit avoir pour première préoccupation de développer ses aspirations spirituelles et de donner aux autres les possibilités de les développer aussi. Il faut une telle force de caractère pour résister aux pressions de l’entourage ! 
Alors plus nous serons nombreux et plus nous seront entendus !

Merci Osia pour cette belle initiative !

GRANDE MEDITATION DU 14 JUILLET pour envoyer de l’Amour sur la France

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Propos de OSIA  : 

dans la vie, nous devons assumer ce que nous sommes… nous devons nous aimer tel que nous sommes..

je veux que la Vie continue… Malheureusement, dans les prochains jours, il risque d’y avoir du « grabuge » en France et je n’aime pas ça Evil or Very Mad 

Sur Facebook et sur G+, nous avons pris l’initiative avec Fabrice Vanderheggende de faire une grande méditation qui permettra d’apaiser les esprits et d’envoyer de l’amour et de la Paix sur notre beau pays 

J’ai pensé à vous et je me suis dit qu’il aurait été dommage de ne pas vous inclure à cette Grande méditation / https://www.facebook.com/events/846852718731380/853123504770968/

SOYEZ NOMBREUX A VENIR NOUS REJOINDRE

SUR : LA VIE DEVANT SOI

Omraam a dit un jour : 

«Tu sauras que tu es parvenu à t’unir avec l’idée de la paix et l’égrégore de la colombe lorsque, même si la mer de ta vie quotidienne se déchaîne en tempête, tu es capable de garder ta vision intérieure claire du royaume idéal de la paix et ainsi demeurer, quoi qu’il advienne, en harmonie, en contact avec l’Esprit divin qui plane au-dessus des eaux parfois troubles du monde. L’esprit de la Paix est au-dessus de toi, au-dessus du monde, des formes, des guerres et discordes en tous genres. Lorsque tu  Parviendras à entrer en contact avec lui par ton intériorité, alors il embellira ta vie. »

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NOUER L’AIGUILLETTE

Posté par francesca7 le 11 juillet 2015

 

EXPRESSION FRANCAISE

Charles_Quint_5L’invention des chausses amena par contrecoup l’invention de la braguette – quoique Rabelais affirme la contraire : « Au reguard du hault de chausses, ma grand tante Laurence jadis me disoit qu’il estoit faict pour la braguette« . Les premières braguettes étaient extérieures. Elles consistaient en une sorte de poche qui contenait les parties sexuelles, et qui était rattachée au reste des chausses par un cordon en tissu ou en cuir ferré aux deux bouts, appelé aiguillette ;

Le sexe ainsi « porté » était un emblème épatant de virilité. Pourtant, si l’on en croit encore Rabelais, il semble que la mode des braguettes n’était pas adoptée partout :  » Exceptez moy – dit Panurge – les horrificques couilles de Lorraine, les quelles à bride avalée descendent au fond des chausses, abhorrent le mannoir des braguettes haultaines, et sont hors toute méthode » (Tiers Livre, chap. VIII).

On utilisa plus tard, vers le milieu du XVIè des hauts-de-chausses sans braguette extérieure, les grèques (à la grecques) appelés aussi (trousses, mais l’aiguillette demeura, tant pour attacher les chausses au pourpoint que comme lacet de fermeture des nouvelles braquettes. En 1622 le jeune homme caché derrière le lit pendant que les femmes caquettent trouvait le temps long : « Et moy qui parle, je fus contrainct, quoy que caché à la ruelle du lict, d’en destacher mon esguillette, craignant de pisser dans mes chausses« .

Nous l’aiguillette c’est empêcher de détacher celle-ci, de préférence en jetant un sort ; selon le mot de Furetière : « Se dit d’un prétendu maléfice qui empêcha qu’on ne consomme le mariage ».

C’était jadis une pratique courant des jeteurs de sorts, des femmes jalouses, des fiancés délaissés, des amoureux supplantés, un instrument de vengeance apparemment efficace puisque les victimes étaient légion. « Nouer l’aiguillette – raconte R.L Séguin – consiste ordinairement à « former trois noeuds à une bandelette, en récitant certaines formules magiques, sur un tombeau ou dans un lieu consacré ». Durant la cérémonie nuptiale, alors que les époux échangent les promesses traditionnelles, l’envoûteur, qui se tient à l’écart, accomplit discrètement le rituel magique ; mais l’aiguillette se lie de bien d’autres manières. Selon Thiers, « il y avoit plus de cinquante sortes de noueurs d’aiguillettes« . Peu importe la formule ou le cérémonial, ce qui compte, c’est de frapper la victime d’impuissance.

« Le plus souvent, le noueur d’aiguillette récite, à rebours, un des versets du psaume Miserere mei deus : trace trois croix et fait autant de noeuds à une cordelette en prononçant, chaque fois, les paroles cabalistiques : Ribald, Nobal, Vanarbi. Puis, le noueur tourne les « mains » en dehors et entrelace leurs doigts les uns dans les autres en commençant par le petit doigt de la main gauche et en continuant ainsi jusqu’à ce qu’un pouce touche à l’autre, et cela lorsque l’époux présente l’anneau à son épouse dans l’église ».

Ou encore, au passage du cortège nuptial ou pendant la messe qui précède, le jeteur de sorts – les mains dissimulées à l’intérieur de son chapeau – noue un bout de ficelle autant de fois qu’il désire que l’époux ou l’épouse ne puisse consommer le mariage. A Pamproux (Deux-Sèvres), signale  le folkloriste Souché, vers la fin du XIXè siècle, on noue la courroie d’un soulier, puis on il la jette ensuite dans une flaque d’eau. Si un passant ne dénoue pas la lanière, le mari envoûté sera impuissant jusqu’à ce que la cordelette de cuir soit complètement pourrie.  »

Bien sûr les procès, en France comme au Québec se comptaient par milliers. On traînait l’auteur du mauvais tour devant un tribunal si on avait l’honneur de le connaître. Il risquait d’ailleurs très gros, et au pire le bûcher pour acte de sorcellerie ; Mais l’essentiel pour le plaignant était tout de même de rompre le charme maléfique. « Pou échapper au sort jeté par son rival, Gadois récite le psaume Miserere, en Latin et à l’inverse, pendant que se déroule la cérémonie de son mariage. Notons semblables pratiques en France. Dans la montagne bourbonnaise, la mariée se défend du noeud d’aiguillette en tenant de petites images, tête-bêche, durant la messe nuptiale, tandis que le marié se place un morceau de cierge pascal sur l’estomac. en Charente, on enfile un vêtement à l’envers. Même à la fin du XIXè siècle, on demandait parfois à des prêtres de faire une messe à rebours dans le but de se dérober à un maléfice ».

 

Extrait de La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton

 

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OBTENIR UN CORDON BLEU

Posté par francesca7 le 11 juillet 2015

 

EXPRESSION FRANCAISE

lart-cuisine-francaise-L-1La disparition lente mais sûr de la femme au foyer, c’est-à-dire de la femme aux fourneaux, entraîne la raréfaction progressive d’une espèce domestique jadis hautement appréciée en France ; la ménagère aux petits plats mitonnés, aux recettes personnelles jalousement gardées ; l’orgueil de toute une famille : le cordon bleu.

On se demande parfois, entre le dessert et le café, de quel cordon singulier peut venir cette expression élogieuse mais au premier abord assez obscure. S’agirait-il de celui, qui nouait les célèbres tabliers, bleus, des vieilles cuisinières de la tradition bourgeoise ?…

Non, le cordon bleu originel était sous l’Ancien Régime la plus illustre des décorations, l’insigne des chevaliers du Saint Esprit, un ordre institué en 1578 par Henri III pendant les guerres de Religion afin de regrouper les principaux chefs du parti catholique contre les protestants.

Aboli à la Révolution le cordon bleu constitua pendant deux siècles la distinction suprême dans l’aristocratie française, quelque chose comme les plus hauts grades de l’actuelle Légion d’honneur, qui n’a fait d’ailleurs que lui succéder. La locution pouvait don s’appliquer par métaphore à tout ce qui est d’une rare élévation ; ainsi un poète du XVIIè siècle qui souhait se faire admettre à l’Académie française déclara que cette assemblée était « le cordon bleu des beaux esprits ». Il fut élu.

Cependant, selon certains, l’application culinaire est fondée sur des faits plus précis : certains seigneurs de haut parage, le commandeur de Souvé, le comte d’Olonne et quelques autres, tous dignitaires du Saint Esprit et porteurs du cordon de l’ordre, avaient pris l’habitude de se réunir en une sorte de club gourmand pour cultiver l’art du bien-boire et du bien-manger. Leurs déjeuners devinrent célèbres et l’on employa un temps l’expression faire un repas de cordons bleus. Façon de parler qui a passé des gourmets tombés dans l’oubli aux préparateurs de s plats eux-mêmes, tous cuisiniers et cuisinières de haute volée.

A la réflexion, il est juste que le mot soit ainsi rattaché à la gastronomie ; l’ordre du Saint Esprit n’avait-il pas été créé à l’origine, si j’ose me permettre,  par « bouffer du pasteur ».

 

Extrait de La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton 

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Le siècle de la pensée

Posté par francesca7 le 4 juillet 2015

Encyclopedie_frontispice_fullOn pense beaucoup tout au long du XVIIIe siècle, on sent bien que la monarchie absolue décline, que les guerres ne laissent que défaites et amertume, on sait que l’Angleterre ne cesse d’étendre sa domination, que la Prusse devient une puissance menaçante. Tout cela est commenté dans les salons, les cafés ou les clubs : on y refait le monde, on imagine une autre société, moins hiérarchisée, moins figée, plus juste surtout.

Mais la vieille noblesse s’accroche à ses prérogatives, les Parlements cherchent à servir leurs intérêts. On écoute le discours des penseurs dans le salon des dames : celui de madame du Deffand qui reçoit Fontenelle, le vulgarisateur des sciences, Marivaux, le délicat aquarelliste des passions, Montesquieu, l’esprit libéral et rigoureux, le sceptique et cynique à la fois, l’utopiste, le sociologue avant la lettre ; on peut aussi être reçu chez madame Geoffrin, rue Saint-Honoré, où font halte les mêmes, ou bien encore d’Alembert, le spécialiste des équations différentielles.

Chez Julie de l’Espinasse, on croise Turgot, Condillac qui réfléchit sur le langage, Condorcet… Et puis, on lit Voltaire, on lit Rousseau. Le premier est une gloire sulfureuse qui a déstabilisé les adeptes de la tradition avec son dictionnaire philosophique, brocardé la justice, proposé des solutions à l’anglaise, bref, il a clairement souhaité la révolution ! Le second a rêvé une société égalitaire, misant sur la bonne volonté collective, il a proposé une nouvelle façon de transmettre le savoir, et même un dieu tout neuf : l’être suprême ! Denis Diderot publie une encyclopédie des savoirs que tous les esprits curieux dévorent avec gourmandise, découvrant que les voies du salut s’accommodent mieux de la science que de la conscience.

Beaumarchais, quant à lui, fait dire à son Figaro : « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur », et surtout, à l’adresse de l’aristocrate : « Qu’avez-vous fait pour tant de biens ! Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus. » C’est dire combien en ce XVIIIe siècle où le peuple souffre de la domination écrasante des Grands, où la bourgeoisie n’en peut plus de l’arrogance des pouvoirs qui grincent dans leurs vieux cadres, l’esprit révolutionnaire s’est développé dans le cocon de la pensée, prêt pour l’envol dans le printemps de l’espoir, celui de 1789, par exemple…

« D’une façon générale, la sensibilité des Lumières porte à une sentimentalité morale : le temps de l’ironie voltairienne passé, on veut s’apitoyer, avec Rousseau (la Nouvelle Héloïse, 1761) et les tableaux de Greuze, chercher le beau et le bon éternels. Plus le siècle s’avance, plus la littérature et l’art répudient la gratuité des formes, la légèreté, regardées comme aristocratiques et mondaines, pour aller vers le sérieux, l’authentique et le naturel, c’est-à-dire vers ce qui est conforme à la morale utilitaire du public bourgeois d’où le goût croissant pour le néoclassicisme, qui met en avant l’antique, non pas l’antique allégorique de l’époque classique mais un antique historique plus sobre, à la façon du peintre David. »

Ceci se traduit dans les réflexions sur l’urbanisme. La ville des Lumières est le fruit des efforts conjoints des pouvoirs publics et des architectes soucieux de réaliser des bâtiments administratifs ou utiles (hôtels de ville, hôpitaux, théâtres, intendances) tout en aménageant des perspectives, des places, fontaines, promenades…. L’Académie royale d’architecture reste un des centres de la réflexion sur la théorie : pour elle le beau est ce qui plait. Pour l’abbé Laugier, au contraire, ce qui est beau est conforme à la raison. Le modèle naturel de toute architecture est la cabane primitive soutenue par quatre troncs d’arbre, avec quatre parties horizontales et un toit qui deviennent respectivement colonnes, entablements, frontons. Le modèle du temple grec se répand alors jusque dans le décor et le mobilier. Ce paradigme se traduit par un changement de style au milieu du siècle : le rococo est abandonné, la Grèce antique et Palladio deviennent les principales références du style néo-classique.

Le siècle de la pensée dans AUX SIECLES DERNIERS 180px-Voltaire_Philosophy_of_Newton_frontispieceL’université de Virginie, inscrite au patrimoine mondial de l’Humanité défini par l’UNESCO, a été fondée par Thomas Jefferson. Ce dernier dessina les plans d’une partie du campus en suivant les valeurs des Lumières.

La place Stanislas de Nancy est le cœur d’un ensemble urbanistique classique, inscrite depuis 1983 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, ainsi que d’autres places de cette ville comme la place de la Carrière et la place d’Alliance, autour desquelles s’articulent administrations et services de l’époque.

Claude Nicolas Ledoux (1736-1806), membre de l’Académie d’architecture est sans doute l’architecte dont les projets incarnent le mieux l’utopie d’un habitat totalement rationnel (ce qui est rationnel, donc basé sur la compréhension de la réalité ne peut être à la fois utopique) . Il dirige, à partir de 1775, l’édification de la Saline royale d’Arc-et-Senans, dans le Doubs, véritable cité usinière.

Les Lumières n’ont touché que les élites aristocratiques et les fractions montantes des bourgeoisies (La bourgeoisie n’a rien retenu des Lumières encore de nos jours puisque Rousseau, Montesquieu et Kant sont perçus comme des honnêtes hommes alors qu’ils approuvent les « élites » : un vague concept, d’ailleurs désapprouvé par les Lumières : relire « Le Discours sur la Servitude Volontaire par Étienne de La Boétie).

L’écho, dans ces milieux dominants, est certes considérable en Angleterre et en France, mais plus restreint en Allemagne et en Italie ; le public éclairé est très peu nombreux en Espagne ou en Russie, où seuls quelques intellectuels, hauts fonctionnaires et grandes familles participent au mouvement. Le peuple, lui, n’est pas touché : l’immense majorité des paysans, même français, n’a jamais entendu parler de Voltaire ou de Rousseau.

Malgré tout, les Lumières ont ébranlé les certitudes anciennes. Et l’ébranlement ne s’est pas arrêté aux portes du social et du politique : les Lumières ont inspiré la génération révolutionnaire. Ce qui ne signifie nullement qu’elles aient consciemment appelé de leurs vœux la Révolution de 1789.

Un second changement important dans le mouvement des Lumières par rapport au siècle précédent, trouve son origine en France, avec les Encyclopédistes. Ce mouvement intellectuel défend l’idée qu’il existe une architecture scientifique et morale du savoir, une structure prévalente et ordonnée et que sa réalisation est un moyen de libération de l’homme. Denis Diderot et D’Alembert publient à partir de 1751 l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers.

Le processus de diffusion des idées nouvelles se trouva amplifié par le progrès des techniques de diffusion de l’information. Les passages de l’Encyclopédie sont lus par les nobles, les ducs, et les bourgeois dans des salons, les personnes présentes donnent leur avis sur les écrits des philosophes. Les journaux et la correspondance permirent des échanges plus rapides dans toute l’Europe, réalisant une nouvelle forme d’unité culturelle. Ceci ne fut pas sans poser des questions sur la liberté d’accès et de diffusion de ces informations. On connaît le rôle joué par la presse dans la diffusion des idées, pendant la Révolution française notamment.

À mesure que se développe l’esprit philosophique, dans les salons, les cafés ou les clubs, l’autorité monarchique se délite, sapée tant par l’opposition aristocratique que par des tentatives de réformes sans lendemain.

300px-Salon_de_Madame_Geoffrin dans EXPRESSION FRANCAISEPendant la période révolutionnaire, les idées des philosophes inspirent les débats politiques. La plupart des députés de l’Assemblée nationale sont des bourgeois cultivés qui se sont nourris des valeurs de liberté et d’égalité. Par exemple, Robespierre est un rousseauiste convaincu. Pourtant, la plupart des philosophes français sont morts avant d’avoir vu l’œuvre de la Révolution française, sauf Condorcet, Louis Sébastien Mercier et l’abbé Raynal. Les deux premiers proches des Girondins en l’an II connaîtront des déboires avec la Révolution. Seul le troisième ne sera jamais inquiété et aura même droit à un buste après sa mort en 1796 en hommage à ses écrits contre l’esclavage des Noirs aboli le 16 pluviôse an II. Il était par ailleurs l’oncle d’un conventionnel régicide, Simon Camboulas.

La Révolution française en particulier représente une application violente de la philosophie des Lumières, notamment lors de la brève période de pouvoir des Jacobins. Le désir de rationalité révolutionnaire se coupe du rationalisme dit « spirituel » de Descartes, jusqu’à conduire à une tentative d’éradiquer l’Église et le christianisme dans son ensemble. Ainsi, la Convention nationale change le calendrier, système de mesure du temps, et le système monétaire, tout en plaçant l’idée d’égalité, sociale et économique, au plus haut point des priorités de l’État.

 

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JETER DE LA POUDRE AUX YEUX

Posté par francesca7 le 25 juin 2015

 

 

Poudre-YeuxEXPRESSION FRANCAISE

Le bitume nous prive du plaisir d’anciennes images. Finis les nuages de poussière blancs ou roses soulevés par les rutilantes torpédos d’avant guerre. Les moindres routes de campagne ont été conquises par le goudron, là où un vieux vélo lui-même laissait son sillage sur un chemin poudreux.

Poudreux est le mot juste : la poudre – ou poudrée, du latin pulverem (d’où « pulvériser ») – désignait à l’origine la vulgaire poussière ; Ce n’est que bien après l’invention de la « poudre » à canon, et le succès qu’on lui connaît que nos aïeux furent contraints d’utiliser le mot « poussière » pris en Lorraine, pour désigner la choses commune. Les apothicaires gardèrent leur poudre à eux. 

C’est donc « poussière » qu’il faut comprendre dans quelques locutions qui ont survécu au changement : « Jeter de la poudre aux yeux, c’est préoccuper les gens, les éblouir par un faux mérite. Ce proverbe prend son origine de ceux qui couroient aux jeux Olympiques, où l’on disoit que ceux qui avaient gagné le devant, qu’ils jettoient de la poudre aux yeux de ceux qui les suivoient, en élevant le menu sable et la poudre par le mouvement de leurs pieds, ce qui se dit figurément dans les autres occasions où l y a des compétiteurs ». (Furetière). 

Cet usage qui consiste à répandre de la poussière sur ceux que l’on domine semble avoir eu d’autres applications pratiques et symboliques. Le Coran se félicite en ces termes d’une victoire sur les ennemis de la foi : « Ce n’est point toi, ô Mahomet, qui a jeté de la poudre en leurs yeux, c’est Dieu lui-même qui les a confondus ».

Renart agissait de même au XIIIè  siècle :

 

Renart li fet honte et ennui…

bien le voudroit avoir conquis.

de la poudre li jete el vis.

 

Le sens moderne d’esbroufe me paraît assez bien évoqué par un carrosse en grand équipage soulevant un nuage de « poudre » jetée aux yeux du pauvre monde réfugié en hâte sur les bas-côtés. Mais il y a tant de façons d’en mettre plein la vue !

 

Extrait de La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton 

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