• BONJOUR A TOUS ET

    bienvenue (2)

     CHEZ FRANCESCA 

  • UN FORUM discussion

    http://devantsoi.forumgratuit.org/

    ............ ICI ............
    http://devantsoi.forumgratuit.org/

  • téléchargement (4)

  • Ma PAGE FACEBOOK

    facebook image-inde

    https://www.
    facebook.com/francoise.salaun.750

  • DECOUVERTES !

    petit 7

  • BELLE VISITE A VOUS

    aniv1

    PETITS COINS DE PATRIMOINE QUI SERONT MIS EN LUMIERE AU DETOUR DE NOTRE REGION DE FRANCE...

  • Cathédrale St-Etienne-Auxerre

    St-Etienne Cathédral, Auxerre

    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

  • M

    JE SUIS ORIGINAIRE MOI-MEME DE LA BOURGOGNE....

  • FRANCE EN IMAGES

    G

    « Un monument restauré traduit les connaissances, les ambitions, les goûts, non seulement du maître d’oeuvre mais aussi du maître d’ouvrage : c’est le vrai révélateur de l’appréhension des édifices par une génération donnée, qui leur permet de reconnaître pour sien un édifice centenaire. » citation de Françoise Bercé.

  • amis

  • Méta

  • amis

  • Architecture Française

    5

  • Artisanat Français

    1

  • A

  • amour-coeur-00040

  • montagne

    Tout devient patrimoine : l'architecture, les villes, le paysage, les bâtiments industriels, les équilibres écologiques, le code génétique.

  • 180px-Hlézard1

  • Patrimoine Français

    3

    Citation sur la France.
    !!!!
    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

  • a bientot

A l’abbaye de Cîteaux en Côte d’Or

Posté par francesca7 le 4 novembre 2013


Sous la prodigieuse impulsion de st Bernard, venu y vivre en 1112 avant de devenir, trois ans plus tard, abbé de Clairvaux, ce rameau détaché de Cluny rayonna à son tour à travers le monde.

C’est en ce lieu, parmi les « cistels » (roseaux en ancien français) que Robert, abbé de Molesme, fonda en 1098 l’ordre des Cisterciens. Le site antique s’appelait en latin Cistercium. Une cinquantaine d’habitants .. des moines cisterciens (ou bernardins).

A l’abbaye de Cîteaux en Côte d’Or dans Côte d'Or 220px-abbaye_de_citeaux_galerie_du_cloitrePostérité et austérité – Pendant l’abbatiat d’Etienne Hardin (1109-1134), organisateur de l’unité de l’Ordre, Citeaux donne naissance à quatre « filles » : La Ferté, Pontigny, Clairvaux et Morimond. Au moyen age, plus de 3000 couvents avait adopté l’observance rigoureuse de la règle de saint Benoît. L’abbaye de la Trappe, rattachée à l’Ordre en 1147 et réformée en 1664, laisse elle aussi, son nom à nombre de ces monastères. En 1892, une scission s’opère officiellement pour donner deux observances ; l’ordre de Citeaux dont les membres pouvaient s’adonner à un ministère pastoral, intellectuel (enseignement) ou charitable (missions dans le tiers-monde) et l’ordre des Trappiste,s à vocation contemplative (stricte observance). Expulsés pendant la période révolutionnaire, qui faillit être fatale à l’abbye (l’Ordre est supprimé par l’Assemblée nationale), les moines ne reviennent qu’en 1898. Citeaux fut alors de nouveau proclamée la première de l’Ordre, titre reconnu par les Trappistes.

Pour la Visite : Du patrimoine de ce haut lieu de l’Occident, il reste pue de chose : seuls demeurent les vestiges de l’ancienne bibliothèque, à façade de briques émaillées, qui date du 15ème siècle ; six arcades de cloitre gothique y sont encastrées et une salle voûtée subsiste au 1er étage. On peut voir  encore un beau bâtiment du 18è siècle du à Nicolas Lenoir (où vivent les moines aujourd’hui), et un autre de la fin du 17è siècle, le défnitoire construit parallèlement à la rivière ; l’église qui renfermait les tombeaux des premiers ducs de Bourgogne (ainsi que celui, conservé au Louvre, de Philippe Pot) a totalement disparu.  Pour commémorer les 900 ans de la fondation de l’abbaye, une nouvelle église a été construite (inaugurée en mars 1998).

220px-Abbaye_de_C%C3%AEteaux_le_d%C3%A9finitoire dans EGLISES DE FRANCE Le génie hydraulique à Cîteaux

La règle bénédictine veut que chaque monastère doive disposer d’eau et d’un moulin. L’eau permet de boire, de se laver et d’évacuer ses déchets. C’est pourquoi les monastères sont en général placés le long d’un cours d’eau. Quelquefois établis en des points où le précieux liquide fait défaut ou n’existe pas en quantité suffisante, ils doivent se spécialiser dans le génie hydraulique et construisent barrages et chenaux pour amener l’eau jusqu’à leurs moulins.

Les moines de Cîteaux se sont initialement installés près du ru du Coindon, insuffisant pour couvrir leurs besoins. Sous l’abbatiat d’Albéric, ou Aubry, (1099-1108), cette difficulté d’approvisionnement en eau oblige à déplacer l’abbaye de 2,5 km pour s’établir au confluent du Coindon et de la Vouge. En 1206, il faut encore augmenter le débit hydraulique et un bief long de 4 km est creusé sur la Vouge, mais cette dérivation se révèle toujours insuffisante. Les moines, après avoir négocié le passage au duc de Bourgogne et au chapitre de Langres, s’attaquent alors, non sans difficultés, au chantier du détournement de la Sansfond (ou Cent-Fonts), qui leur assurera un débit régulier de 320 litres par seconde. Le chantier est considérable : en plus de creuser un canal long de 10 km à partir du village deSaulon-la-Chapelle, les moines doivent réaliser le pont des Arvaux, un pont-aqueduc de 5 m de haut, permettant le passage du canal au-dessus de la rivière Varaude. Vers 1221, l’eau du canal arrive dans le monastère, et le résultat est à la hauteur des efforts engagés. Les travaux augmentent considérablement le potentiel énergétique de l’abbaye : avec une chute d’eau de 9 mètres, au moins un moulin et une forge sont installés sur le nouveau bief. Ces eaux, renforcées par les eaux du bief de la Vouge et du ru du Coindon, circulent au moyen de canalisations souterraines sous l’ensemble des bâtiments : logis ducal, bâtiment des convers, réfectoire, cuisine, et noviciat pour alimenter ensuite un canal à ciel ouvert.

Au xviie siècle, Cîteaux se présente comme une petite ville enserrée à l’intérieur d’un vaste mur d’enceinte. Ses bâtisseurs ont mis en œuvre cette solution comme une réponse architecturale à l’observance du vœu de stabilité selon la Règle de saint Benoît :

« L’âme est en danger quand le moine est en dehors de son monastère, le cénobite court des risques quand il s’éloigne de sa communauté. »

220px-Abbaye.CiteauxCette règle veut que tout le nécessaire se trouve à l’intérieur du monastère, le mur d’enceinte protégeant du monde extérieur de vastes constructions qui étonnent par leur importance. Mais Cîteaux, chef d’Ordre, n’est pas une abbaye quelconque. Elle se doit de recevoir décemment, non seulement les délégués du chapitre annuel, leurs familiers, les chevaux, mais aussi la famille ducale, et d’héberger les novices. Ces obligations ont influé sur l’infrastructure d’accueil qui doit répondre à ces besoins.

Au nord, la porterie s’ouvre sur une première cour appelée « basse-cour », fermée sur son pourtour par de vastes bâtiments destinés aux hôtes et aux étrangers. À son extrémité sud, une seconde porte, dont l’étage était réservé au logement des duchesses de Bourgogne, donne accès à une grande cour d’honneur fermée sur sa partie sud par le logis des ducs de Bourgogne. Cette cour comprend des dépendances qui ne sont utilisées qu’au moment du Chapitre général. Les bâtiments conventuels s’organisent principalement autour de trois cloîtres ; le grand Cloître, le cloître du Colloque et le cloître saint Edme. Autour de chacun de ces trois espaces clos s’ordonnent les lieux réguliers : église, salle capitulaire ayant la fonction de salle d’assemblée législative et de tribunal, parloir, chauffoir, réfectoire, cuisine et dortoir. De l’église érigée au xiie siècle, centre de la vie spirituelle du monastère, longue de cent deux mètres et dont la nef mesurait onze mètres cinquante de large, il ne reste déjà plus rien en 1807. À l’est du cloitre saint Edme, le logement de l’abbé général, qui était éloigné de sa communauté. Il est par la suite transféré dans le logement des ducs de Bourgogne. La fin de la période médiévale est marquée par l’achèvement, en 1509, de la construction de la bibliothèque, seul bâtiment de cette époque encore existant sur le site.

Les bâtiments n’ont cessé d’évoluer au fil des siècles pour s’adapter aux besoins. C’est à la fin du xviie siècle, sous l’abbatiat de Dom Jean Petit, qu’est achevé le bâtiment, appelé aussi le nouveau définitoire, comportant des salles voûtées au rez-de-chaussée. L’étage est affecté au nouveau dortoir des novices. Ce bâtiment long de quatre-vingts mètres et large de seize, sauvé des destructions révolutionnaires, n’est parvenu jusqu’à nous que dénaturé par les installations industrielles du xixe siècle qu’il dut abriter.

D’importants et nécessaires travaux de restauration sont conduits sur l’ensemble des bâtiments dans la première moitié du xviiie siècle avec les crédits dégagés par la vente des réserves de bois, mais il parait nécessaire à Dom François Trouvé, dernier abbé de Cîteaux, de demander l’autorisation d’une nouvelle vente d’une réserve de bois de 945 arpents, qui se fait en 1762, afin de pallier les nouveaux besoins. Les architectes Nicolas Lenoir dit « le Romain » et Jean Caristie établissent un projet grandiose de reconstruction. Le projet n’est réalisé que partiellement, ce qui est réalisé ne représentant finalement qu’une partie de l’immense projet. Le bâtiment de 100 m de long sur 20 m de large, dit « bâtiment Lenoir » ou encore « logis abbatial », est terminé pour le chapitre de 1771. C’est un des trois bâtiments épargnés par la Révolution, affecté aujourd’hui à la communauté.

Les armes de l’abbaye de Cîteaux se blasonne : D’azur semé de lys d’or, sur le tout, bandé d’or et d’azur à la bordure de gueules.

Publié dans Côte d'Or, EGLISES DE FRANCE | Pas de Commentaire »

l’Abbaye bénédictine de CHARLIEU (42)

Posté par francesca7 le 4 novembre 2013

 

l’Abbaye bénédictine de CHARLIEU (42) dans EGLISES DE FRANCE 280px-charlieu_0kFondée vers 870 et rattachée à Cluny vers 930, l’abbaye dut transformée en prieuré un siècle plus tard. Au 12ème siècle, elle bénéficia de la collaboration des architectes et des artistes de Cluny qui reconstruisirent l’église et ajoutèrent le narthex, ainsi que de l’aide de Philippe Auguste, son protecteur, qui la fit fortifier.

Le Narthex est l’Edifice rectangulaire de 17 m de longueur sur 10 m de largeur environ. Il comprend deux salles superposées, volutées d’arêtes, dans l’une desquelles a été placé un sarcophage gallo-romain, trouvé au cours de fouilles. A l’Est, le mur est constitué par la façade occidentale de l’ancienne élise St Fortuné, consacrée en 1094, qui comporte un portail, dont le tympan, encadré de trois voussures à arêtes vives, figure le Christ en majesté : deux baies géminées à voussures séparées à l’extérieur par un palier flanqué d’une colonnette cannelée à chapiteau corinthien : au dessus, deux figures affrontées.

L’abbaye-forteresse ne résista pas à la tourmente révolutionnaire. Le prieuré bénédictin, où vivaient encore deux moines, fut sécularisé en mars 1789. Les bâtiments et l’église Saint Fortuné, « la plus parée des filles de Cluny », furent en grande partie démolis. Les fouilles attestent de la succession de deux églises du 9ème siècle, du 10ème, et légèrement désaxée, d’une abbatiale du 11ème siècle. Cette dernière présentait une nef de quatre travées flanquées de collatéraux, un transept et un chœur à absidioles orientées. De Saint Fortuné (ce nom est-il bien adaptés ?) ne subsistent que le narthex et la première travée dont les chapiteaux sont typiques du Brionnais.

La façade Nord du narthex s’ouvre par un grand portail du 12ème siècle, à l’éblouissante décoration sculptée. Le tympan figure le Christ en majesté dans une mandorle, soutenue par deux anges et entourée des symboles des quatre évangélistes ; sur le linteau sont représentés la Vierge assistée de deux anges et les douze apôtres ; aux impostes des piédroits apparaissent, mutilés, à gauche, le roi David et Boson, roi de Bourgogne et de Provence, à droite, Saint Jean Baptiste et l’évêque Robert, fondateur de l’abbaye.

Au-dessus  de l’archivolte, on ne peut manquer l’agneau pascal à la toison très fouillée. Aux voussures et sur les colonnes, qui encadrent la porte, s’allient les motifs géométriques et floraux dont la luxuriante décoration d’inspiration orientale, est un héritage des croisades ; dans le tympan du petit portail à droite (du 12ème aussi) s’inscrit la scène des Noces de Cana : à l’archivolte est représentée la Transfiguration du Christ, au linteau le Sacrifice de l’Ancien Testament.

320px-Abbaye_de_Charlieu_-_Clo%C3%AEtre dans EGLISES DE FRANCE

LE CLOITRE : Il a été édifié au 15ème siècle, en remplacement de l’ancien, roman. Un vieux puits subsiste, adonné à la galerie Ouest. Dans la galerie Est, six arcades massives reposent sur des colonnettes jumelées dont les chapiteaux présentent une ornementation fruste et feuilles d’acanthe, d’oiseaux et de motifs géométriques.  La salle capitulaire – Elle date du début du 16ème siècle. Ses ogives reposent sur un pilier rond portant un lutrin sculpté dan la masse.

LA CHAPELLE DU PRIEUR : Elle a été édifiée à la fin du 15ème, le carrelage de terre cuite a été reconstitué sur le modèle ancien. La chapelle est surmontée d’un clocheton couvert de lamelles de bois. Les deux salles suivantes constituent le musée Armand CHARNAY.

AU PARLOIR : Cette belle salle voûtée du début du 16ème siècle abrite un musée lapidaire où, à côté d’anciens chapiteaux du prieuré, on remarque deux bas-reliefs ; l’un, carolingien du 10è s. représente Daniel dans la fosse aux lions : l’autre du 12è représente l’Annonciation dans un ensemble de quatre arcades accolées. La cave : voûtée de deux berceaux en plein cintre abrite un musée d’Art religieux comportant un bel ensemble de statues en bois polychrome du 15è au 18ème siècle, don tune Vierge à l’Oiseau provenant de l’église d’Aiguilly, près de Roanne, et une Vierge à l’Enfant, toutes deux gothiques du 15ème siècle.

La salle du Chartier : On y accède par un escalier à vis. A l’Est, la grande baie est flanquée de deux petites arcades aveugles et surmontée de belles voussures reposant sur les chapiteaux à feuillages des colonnes engagées. Avant de sortir de l’abbaye, rejoindre la cour pour voir l’hôtel du Prieur….

A L’HOTEL DU PRIEUR qui ne se visite pas. La porte monumentale du 16ème siècle, en anse de panier, est surmontée de créneaux décoratifs et d’un blason de prieur. Le logis du Prieur borde au Sud de la chapelle une élégante cour ornée en son centre d’un puits ancien dont le couronnement est en fer forgé. C’est une construction de 1510 avec deux tours d’angle hexagonales, une charpente en châtaignier, et des toits à longues pentes recouverts de petites tuiles de Bourgogne. Sur la tour située à l’angle Sud-Est de la cour figure le blason des prieurs de la Madeleine.

La tour Philippe-Auguste : Cette imposante tour, de belle pierre ocrée, construite vers 1180 sur l’ordre de Philippe Auguste, qui estimait la place forte de Charlieu « très utile à la couronne », faisait partie du système défensif de l’abbaye.

 Grand portail nord.JPG

Puis, en flânant dans la vieille ville de CHARLIEU, on découvrira de nombreuses habitations du 13ème siècle au 18ème. A l’angle de la place et de la rue Grenette par exemple, la maison en pierre du 13ème siècle, présente à l’étage, des fenêtre géminées réunies par une colonnette.


Il y a également l’Eglise Saint Philibert du 13ème siècle. Cette église sans transept possède une nef de cinq travées, flanquée de bas-côtés et un chœur rectangulaire, caractéristique de l’art bourguignon. Elle abrite de beaux objets d’art : chaire en pierre monolithe du 15ème , stalles des 15 et 16ème siècle avec jolis panneaux peints. Dans une chapelle, Vierge du 16ème (Notre Dame de Charlieu). Dans la chapelle Ste Anne à droite du chœur, retable peint sur pierre (15è) représentant la Visitation et la Nativité. Dans la chapelle St Crépin, à gauche du chœur, Pieta du 17ème et statuette de Saint Crépin, patron des cordonniers et des bourreliers, en bois polychrome.

Ancien Hôtel Dieu – Le bâtiment du 18ème siècle, dont on peut apprécier la belle façade sur la rue Jean-Montel, regroupe deux musées : MUSEE DE LA SOIERIE : Il témoigne des traditions de tissage de la soie implantée à Charlieu.

Dans la grande salle à gauche, statue de Notre Dame de Septembre, patronne de la puissante corporation des tisserands, portées chaque année lors de la procession. Un bel échantillonnage des productions locales de soieries (luxueuses robes anciennes, créations personnalisées pour les grandes familles…), accompagnant les imposants métiers à tisser, offre un reflet de l’évolution des techniques depuis le 18ème siècle. L’ensemble du matériel présenté fonctionne en démonstration, comme par exemple un grand ourdissoir vertical du 19è et des métiers à tisser du 20è siècle de plus en plus automatisés. A l’étage, exposition des tissus set des créations de grands couturiers, projection vidéo sur les techniques traditionnelle set actuelle s du tissage de la soie.  L’hôtel Dieu où officièrent pendant trois siècles les religieuses de l’ordre de Sainte Marthe, a cessé son activité en 1981. Transformé en musée, il témoigne de l’atmosphère quotidienne d’un petit hôpital de province, de la fin du 19ème siècle aux années 1950. L’apothicairerie a conservé ses boiseries du 18ème  où prennent place tiroirs à plantes, flacons de verre « bouchés à l’émeri » et pots en faïences. Faisant suite à la salle d’opérations (instruments de chirurgie) et à la salle de soins, la lingerie conserve de belles armoires régionales. L’une des deux grandes salles des malades a été reconstituée avec son double alignement de lits ceints de rideaux, son décor et ses meubles anciens ; par la fenêtre qui permettait aux malades d’assister de leur lit à l’office, on contemple la chapelle qui abrite un bel autel en bois doré, au devant paré de cuir de Cordoue.

 Dans cette même rue Jean-Morel on atteint le n° 32 : La Maison des Anglais du début du 16ème siècle. Montre à l’étage, les fenêtres à meneaux séparées par une niche gothique ; deux échaugruettes flanquent la façade. Si l’on tourne à droite de la rue, au n° 29, maison du 13ème siècle en pierre… Puis la maison Disson, à pans de vois du 15è, à l’angle en vis-à-vis, l’ancien grenier à sel du 14è siècle….

Publié dans EGLISES DE FRANCE | Pas de Commentaire »

P’tit tour à La Cathédrale Saint-Vincent de St Malo

Posté par francesca7 le 22 octobre 2013

P'tit tour à La Cathédrale Saint-Vincent de St Malo dans Bretagne images-13

L’ancienne cathédrale est un condensé de presque tous les styles d’architecture. Elle a la particularité unique en son genre d’épouser la pente du rocher sur laquelle elle a été édifiée. On descend des marches dès l’entrée, puis à nouveau dans le déambulatoire dont l’extrémité est à 2,50 m. plus bas que le reste de l’édifice.

La nef et le transept de l’édifice primitif du XIIe siècle existent encore avec leur série de chapiteaux romans et leurs voûtes de croisées d’ogives fortement bombées imitant celles de la cathédrale d’Angers. 

Le chœur à déambulatoire rectangulaire et chevet plat du XIIIe siècle est éclairé par une grande rose reconstituée lors des travaux de restauration réalisés après la Seconde Guerre mondiale.  

Image de prévisualisation YouTube

Le collatéral sud de la nef est de la fin du XVe siècle et celui du nord, ajouté entre 1595 et 1607 sur les plans de Thomas Poussin, architecte du roi qui fit ajouter les deux profondes chapelles du transept. 

La grande chapelle sud, autrefois réservée exclusivement à la paroisse, et la partie centrale de la façade principale datent du XVIIIe siècle. Le siège épiscopal a été supprimé à la Révolution. L’ancienne cathédrale devenue simple église paroissiale a fait l’objet de premières restaurations au cours du XIXe siècle. 

L’unique tour centrale fut en partie reconstruite et surélevée d’une haute flèche néogothique grâce à une aide financière de l’empereur Napoléon III

Le 6 août 1944 cette dernière a été abattue depuis les bassins. La flèche actuelle en granit, très différente de l’ancienne a été reconstruite en 1971 et s’élève à 72 mètres de hauteur. 

La cathédrale est le plus grand monument historique qui se visite intra-muros. Elle est dotée de vitraux  figuratifs illustrant certaines pages de l’histoire religieuse de la ville. Les chapelles du déambulatoire nord du chœur abritent les tombes modernes de Jacques Cartier dont la sépulture fut retrouvée en 1949 dans la cathédrale et de René Duguay-Trouin dont les restes ont été retrouvés en 1973 à l’église Saint-Roch à Paris et ramenés à Saint-Malo à l’occasion du tricentenaire de sa naissance. 

Elle conserve plusieurs statues classées Monuments historiques dont celle de la Vierge à l’Enfant dite Notre-Dame-de-la-Grand’Porte, œuvre du premier tiers du XVe siècle, autrefois placée à la Grand’Porte où elle a été remplacée par une copie et déposée à la cathédrale après restauration en 2003.

Dans l’angle sud-ouest, à l’extérieur, les vestiges d’un ancien cloître roman ont été retrouvés lors des dégagements après 1945.


Publié dans Bretagne, EGLISES DE FRANCE | Pas de Commentaire »

A L’ÉGLISE SAINT-ÉTIENNE DU MONT

Posté par francesca7 le 22 octobre 2013


(D’après Paris, 450 dessins inédits d’après nature, paru en 1890)

A L'ÉGLISE SAINT-ÉTIENNE DU MONT dans EGLISES DE FRANCE saintetiennedumont

Près du Panthéon au fond de la place, en équerre avec le côté qui renferme la Bibliothèque Sainte-Geneviève, l’œil charmé rencontre la délicieuse façade de l’église Saint-Étienne du Mont, un bijou architectural dont la première pierre fut posée le 2 août 1610, trois mois après l’assassinat d’Henri IV, par Marguerite de Valois, sa première femme divorcée, qui donna trois mille livres pour aider à la construire. Si l’œil en est charmé, les puristes de l’architecture seraient embarrassés d’en définir le style. La masse de l’édifice, avec ses longues fenêtres à ogives géminées et flanquées à l’encoignure gauche d’une tourelle à toit pointu, semble annoncer une demeure seigneuriale, quelque hôtel princier du XVe ou du XVIe siècle.

Au centre s’élève un péristyle gréco-romain, où quatre colonnes composites, bandées et historiées, pareilles à celles dont Philibert de Lorme avait orné le pavillon central des Tuileries, supportent un fronton triangulaire ; au-dessus du fronton triangulaire se dresse un autre fronton courbe, abritant une rose entre deux niches à colonnes. Enfin, au-dessus de la façade et des deux frontons, où se mêlent les souvenirs classiques de l’antiquité et le caprice élégant de la Renaissance française, se dressent le pignon aigu des églises gothiques, comme à Saint-Germain-l’Auxerrois, et la tour carrée du clocher accosté d’une tourelle ou donjon, et surmontée d’un campanile, comme à Saint-Eustache.

L’architecte inconnu de cette fantaisie de pierre en a si bien calculé les proportions, il l’a, nous ne disons pas surchargée, mais comblée de tant d’ornements délicats, fouillés avec un art si achevé, qu’il en a fait non pas un modèle, mais un inimitable chef-d’œuvre. L’église Saint-Étienne du Mont a une histoire, qui n’est qu’un chapitre de l’histoire générale de la montagne Sainte-Geneviève, le mons Leucotitius de la Lutèce romaine.

Le roi Clovis, au moment de livrer bataille au roi des Visigoths Alaric II, fit vœu, à la prière de la reine Clotilde, de bâtir une église sous l’invocation de Saint- Pierre, s’il remportait la victoire. La bataille eut lieu dans la plaine de Vouglé, près de Poitiers, l’an 507 ; Clovis fut vainqueur d’Alaric, qu’il tua de sa propre main. L’année suivante, il choisit Paris pour capitale de ses États, et il s’empressa de s’acquitter de son vœu en faisant construire, sur le sommet du mont Leucotitius, occupé par un ancien cimetière, une église que les annalistes anciens appellent tantôt l’église Saint-Pierre, tantôt la basilique des Saints-Apôtres ; elle fut terminée par la reine Clotilde, qui y fut enterrée à côté de Clovis, et devint l’église Sainte-Geneviève, après que cette sainte fille, la patronne vénérée de Paris, y eut été inhumée à côté de son roi et de sa reine.

L’église Sainte-Geneviève fut desservie par des chanoines pour lesquels on construisit l’abbaye Sainte-Geneviève, attenante à l’église. Les bâtiments de l’abbaye subsistent en grande partie, malgré la transformation qu’ils ont subie, d’abord par retranchement, lorsque Louis XV acheta de l’abbaye les terrains nécessaires pour la construction de la nouvelle église, le monument et la place du Panthéon, puis par. la création en 1802 du lycée Napoléon. La façade latérale de l’ancien cloître règne sur la rue Clotilde, qui la sépare du Panthéon ; quoique refaite en 1746, alors qu’elle menaçait ruine, elle présente encore une série de belles baies ogivales.

tourclovis dans EGLISES DE FRANCEL’antique église Sainte-Geneviève, reconstruite au XVIIIe siècle, était, comme la Sainte-Chapelle, divisée en deux nefs : la nef haute, réservée aux chanoines, et la nef basse ou crypte, à l’usage des fidèles : la population était peu nombreuse alors que les environs de l’abbaye et de l’église Sainte-Geneviève étaient cultivés en vignobles. Mais, lorsqu’ils se trouvèrent compris dans l’enceinte de Philippe-Auguste, ils furent rapidement lotis et bâtis. La montagne Sainte-Geneviève se couvrit d’habitations particulières, de collèges et d’églises ; prêtres, professeurs et écoliers y affluèrent et y amenèrent un commerce florissant. L’église Sainte-Geneviève, dont l’emplacement est représenté par le plus une bande de terrains enclavés aujourd’hui dans la façade du lycée Napoléon ou Henri IV, devint insuffisante pour les besoins du culte. Les chanoines employèrent alors une portion de terrain attenant au côté gauche de leur église à l’édification d’une chapelle annexe destinée à servir de paroisse, et qui fut dédiée à saint Étienne.

Cette chapelle faisait partie intégrante de l’église Sainte-Geneviève à ce point qu’on n’y entrait que par une porte intérieurement percée dans le mur septentrional de celle-ci. Elle subsista dans cet état jusqu’en 1491, où il fut décidé d’agrandir la chapelle paroissiale de Saint-Étienne, et de lui accorder une complète autonomie.

L’étude du projet employa plusieurs années, et l’on ne se mit à l’œuvre que sous François Ier en 1517. Les travaux commencèrent selon l’usage par l’abside, se poursuivant par le chœur, achevé en 1537 ; enfin en 1541, l’ouvrage était si avancé que l’évêque de Mézau y vint bénir les autels, au nom de l’évêque de Paris ; on y travaillait encore en 1563 ; le jubé fut commencé en 1600, la chapelle de la communion et les charniers situés derrière l’abside en 1605 et 1606, les portails de 1609 à 1617, les perrons et les escaliers en 1618 ; enfin, le 23 février 1626, l’église et le maître-autel furent consacrés et dédiés à l’honneur de Dieu et de la sainte Vierge par de Gondi, archevêque de Paris, ainsi que le relate une inscription sur marbre noir, encastrée dans le mur de la première travée du collatéral nord de la nef. Les travaux avaient duré cent sept ans, et voilà pourquoi l’église Saint-Étienne du Mont, commencée par une abside gothique dessinée sous Charles VIII, se termine par un portail Renaissance achevé sous Louis XIII.

Cependant la vénérable église Sainte-Geneviève, qui dominait Paris comme un Parthénon chrétien, était destinée à disparaître après avoir enfanté Saint-Étienne du Mont. Supplantée de son vivant, si l’on peut ainsi parler, par le temple païen de Soufflot, elle fut confisquée en 1791 avec l’abbaye dont elle dépendait, puis abattue de 1801 à 1807. La crypte de Sainte-Geneviève était la plus considérable et la plus curieuse de Paris, à ne le prendre que du côté profane. Quels trésors n’en retira pas la commission de savants chargée de surveiller les démolitions ! Quatre statues de femmes plus grandes que nature, sculptées en bois par Germain Pilon, soutenaient la châsse de sainte Geneviève ; elles sont recueillies dans le musée de la Renaissance au Louvre.

La statue en pierre de Clovis, refaite en partie au XIIe siècle, est à l’abbaye de Saint-Denis ; le tombeau de Descartes a été détruit, mais ses cendres ont trouvé asile à Saint-Germain des Prés ; on ne sait plus rien du tombeau de la reine Clotilde, mais on connaît le sort réservé à sainte Geneviève. La châsse, soutenue par les statues de Germain Pilon, était un reliquaire en forme d’église exécuté en 1242 par Bonnard, le plus habile orfèvre qui ait honoré l’industrie parisienne en ces temps reculés : elle pesait 193 marcs d’argent et sept marcs et demi d’or ; elle était couverte de pierreries, données par les rois et les reines, et surmontée d’un bouquet de diamants offert à la sainte par Marie de Médicis. En 1793, la Commune de Paris envoya la châsse à la Monnaie, et brûla publiquement les reliques de sainte Geneviève.

Il subsiste cependant un débris de l’église Sainte-Geneviève : c’est la haute tour qui accompagnait le chœur du côté du sud, et qui est enfermée aujourd’hui dans les bâtiments du lycée. Romane à sa base et percée de baies en plein cintre, elle est ogivale dans les deux étages supérieurs construits dans le style du XIVe et du XVe siècle, tandis que la porte basse remonte au règne de Philippe Ier. Placée au sommet de la montagne, en arrière du Panthéon, la tour de Sainte-Geneviève est un des ornements grandioses du panorama de Paris.

Mais revenons à Saint-Étienne du Mont. La démolition de Sainte-Geneviève et le percement de la rue Clovis ont complété son isolement. Dégagé du côté de l’abside par la rue Descartes, il est bordé au nord par la pittoresque ruelle qui s’appelle aujourd’hui du nom de l’église elle-même, et qu’on nommait primitivement des Prêtres-Saint-Étienne-du-Mont. La déclivité de cette rue sur la pente de la montagne met en évidence la situation bizarre de l’église, sous les pieds de laquelle le sol semble manquer, et qui s’explique par son ancienne condition de chapelle collatérale à l’église culminante de Sainte-Geneviève.

Le plan intérieur de Saint-Étienne du Mont est une croix latine, avec bas côtés et chapelles. La lumière entre abondamment par une triple rangée de fenêtres, garnies de meneaux dont les ramifications varient à l’infini. Quelques-uns sont ornés de vitraux d’une grande beauté, tels que le Christ en croix de la chapelle des fonts baptismaux ; à la quatrième chapelle la parabole des conviés, superbe vitrail de Pinaigrier, qui date de 1568, et aux collatéraux du chœur l’histoire de saint Étienne, grande composition qui apparaît dans tout son éclat au matin par le soleil levant, et qu’on attribue à Enguerrand Le Prince, à qui l’on doit également le couronnement de la Vierge dans la chapelle de Saint-Vincent de Paul. La chapelle du catéchisme, bâtie derrière l’abside sur l’emplacement de l’ancien charnier, renferme une collection de vitraux qui méritent aussi l’attention des connaisseurs.

saintetiennedumont3Mais la merveille architecturale de Saint-Étienne du Mont, l’Europe artiste la proclame : c’est le jubé de marbre blanc, construit et sculpté par Biart le père, artiste, célèbre du XVIIe siècle. Il est formé d’un arc unique qui traverse le chœur, desservi par des escaliers en spirale contenus dans des tourelles à jour, à peine appuyés par de sveltes colonnettes chargées de lierre. Des anges, des palmes, des rinceaux, des entrelacs, des mascarons décorent les archivoltes et les frises. Il se complète par deux portes qui ferment les bas côtés du chœur. Les vantaux de ses portes sont à claire-voie, surmontés d’entablements où sont assis, au milieu de frontons triangulaires, deux adorateurs en pierre d’une exécution charmante. Le jubé de Saint-Étienne, cette œuvre d’art incomparable, est aujourd’hui le seul qui subsiste dans les églises de Paris depuis que la cathédrale a perdu le sien par une démolition sacrilège.

La chaire de Saint-Étienne du Mont est digne du jubé ; dessinée par Laurent de La Hire, l’un des peintres les plus originaux de l’école française au XVIIe siècle, et sculptée par Claude Lestocart, elle représente le développement du mystère de la parole de Dieu, exprimé par une suite de bas-reliefs et de statuettes d’une exécution parfaite.

Saint-Étienne du Mont renferme cependant un trésor plus précieux que ses vitraux, son jubé et sa chaire : c’est la tombe de sainte Geneviève. On a vu comment les reliques de la patronne de Paris avaient été traitées en 1793 par la Commune de Paris, qui fit brûler les os de la sainte en place de Grève ; on avait fondu la châsse, arraché la grille et les revêtements de marbre du tombeau. Mais la pierre qui avait supporté le corps de la sainte depuis l’an 512, dans la crypte de l’église, fut dédaignée par les profanateurs et protégée par les décombres qui s’y accumulèrent. C’est à cette même place qu’elle fut retrouvée en 1802, lorsque les églises se rouvrirent, par M. Amable dés Voisins, le nouveau curé de Saint-Étienne du Mont. Secondé par l’abbé Rousselet, le dernier curé de Sainte-Geneviève, il fit reconnaître l’authenticité de la pierre par six des vieux Génovéfains ; enfin, une ordonnance de Mgr de Belloy, archevêque de Paris, datée du 20 décembre 1803, autorisa la translation du tombeau dans l’église Saint-Étienne du Mont, et aussi la célébration des fêtes et du culte de sainte Geneviève, suivant les rites usités dans l’ancienne abbaye.

La décoration de la chapelle qui abrite aujourd’hui le tombeau est due à M. l’abbé de Borie, qui la commença en 1852 avec le concours du R. P. Martin, de la Compagnie de Jésus. La pierre tombale est recouverte d’un manteau d’orfèvrerie, que surmonte un élégant ciborium, où l’on voit d’un côté les vierges sages et les vierges folles de l’Évangile, et de l’autre saint Siméon Stylite, priant sainte Geneviève du fond de la Thébaïde. L’autel, en style du XIVe siècle, est surmonté de la statue de sainte Geneviève, copiée sur celle qu’on voit encore dans la sacristie du collège Henri IV, et qui ornait autrefois le portail de la vieille basilique. Aux pieds de la statue est une châsse dorée, où sont déposés trois

reliquaires contenant des reliques de la sainte, autrefois distribuées à des églises ou des monastères ; le premier provient de l’abbaye de Chelles ; le seconda été donné au curé de Saint-Étienne en 1809 par le cardinal Caprara ;. le troisième est un ex-voto offert en 1832 par le cardinal Mathieu, alors qu’il était curé de la Madeleine.

Une ouverture ménagée dans la partie antérieure de la châsse permet de toucher et d’embrasser la pierre sainte, dont la surface paraît mamelonnée et ravinée tout à la fois ; ce sont les baisers et les attouchements des fidèles qui l’ont ainsi creusée. La foule est toujours grande aux abords de fa, chapelle, où brillent mille cierges incessamment allumés pour obtenir quelque grâce par l’intercession de la sainte. Pendant la neuvaine qui suit la fête de sainte Geneviève, c’est-à-dire du 3 au 11 janvier, ce n’est plus la chapelle, c’est l’église elle-même qui devient inabordable.

Les paroisses de Paris et de la banlieue y viennent en longs pèlerinages, et l’on évalue à plus de cent mille le nombre des personnes qui défilent pendant ces neuf jours devant la vierge de Nanterre. En face de l’autel, dans la chapelle, on a élevé un monument qui contient le cœur de Mgr Sibour, archevêque de Paris, assassiné le 3 janvier 1857 dans cette même église, alors qu’il officiait pour l’ouverture de la neuvaine de Sainte-Geneviève, par un mauvais prêtre qu’il avait frappé d’interdit.

 

Publié dans EGLISES DE FRANCE | Pas de Commentaire »

LES IFFS DE BRETAGNE

Posté par francesca7 le 17 septembre 2013


Les Iffs, situé non loin de Saint Brieuc des Iffs, le village des Iffs doit son nom aux arbres centenaires de l’enclos paroissial.

LES IFFS DE BRETAGNE dans Bretagne les_iffs_35_chateau_de_montmuran-300x225

De style gothique flamboyant en usage aux 14ème et 15ème siècles, l’église Saint Ouen très belle extérieurement, elle fut construite grâce au mécénat de la famille Laval, seigneurs de Montmuran, puis grâce à celui des Coligny, et enfin avec le concours de la population locale ; le porche à trois arcades était réservé aux lépreux. A l’intérieur, la voûte en vois est soutenue par des tirants engoulés d’animaux fantastiques. Neuf vitraux Renaissance, qui s’inspirent des écoles italienne et hollandaise, méritent une attention particulière. Quatre siècles après leur réalisation, les teintes – rouge orangé, bleu de France et jaune vif  – restent toujours aussi lumineuses. Les visages sont expressifs, les attitudes naturelles. Dans le chevet, les verrières présentent, en vingt panneaux, le drame de la Passion, de l’entrée à Jérusalem à la Mise au tombeau. Au sommet, sur le tympan, se trouvent des scènes du Jugement dernier. Sur   la droite, dans la Chapelle Saint Yves, un vitrail, au centre, relate la légende de sainte Suzanne la chaste (en costume hollandais) : accusée injustement d’adultère par deux vieillards voyeur dont elle avait repoussé les avances, elle se vit condamnée à mort, puis sauvée par le prophète Daniel, qui confondant les deux diffamateurs, fit décapiter ces derniers (atelier de Vitré, 1530). A droite, un vitrail met en scène saint Yves, patron des avocats et modèle d’équité. Le saint porte une robe rouge avec un surplis blanc bordé d’hermine, le personnage riche est un gentilhomme vêtu, lui d’un manteau violet (François de Coligny, fils de Gaspard 1587), le pauvre, un paysan habillé d’une veste émeraude. A gauche se trouve un combat non identifié de guerriers et de cavaliers. Dans la chapelle de gauche (dite « De Laval » ou « de Montmuran » étant une chapelle seigneuriale), deux verrières retracent la naissance et l’enfance du Christ. A remarquer, en haut à gauche, un diable souriant. Les vitraux du Transept Sud sont consacrés à la Transfiguration du Christ et à la Décollation de saint Jean Baptiste. On peut aussi y découvrir la donatrice du vitrail, dame de Laval, ainsi que les armories de la proche seigneurie de Montmuran.

Aux IFFS, la fontaine saint Fiacre – Elle se trouve une vingtaine de mètres avant l’entrée des Iffs, sur la droite, un peu en retrait de la route. Seule fontaine close du département, elle date du 15ème siècle. L’été, en période de grande sécheresse, les pèlerins venaient en procession y demander la pluie ; le curé du village trempait le pied de sa croix dans l’eau miraculeuse et, si la demande était entendue, une averse s’abattait sur la foule.

Publié dans Bretagne, EGLISES DE FRANCE, FLORE FRANCAISE | Pas de Commentaire »

L’ÉGLISE SAINT-SÉVERIN

Posté par francesca7 le 29 juillet 2013


(D’après Paris, 450 dessins inédits d’après nature, paru en 1890)

L'ÉGLISE SAINT-SÉVERIN dans EGLISES DE FRANCE saintseverin5

En sortant de la rue Saint-Julien-le-Pauvre sur la rue Galande, quelques pas nous ramènent à la rue Saint-Jacques, au débouché de la rue Saint-Séverin, qui longe

le mur septentrional de l’église de ce nom. Elle est placée et comme étouffée au centre d’un lacis extrêmement curieux de rues étroites et tortueuses, qui subsistent comme par miracle entre les larges voies de la rive gauche. Une étroite place devant le portail s’étrangle sur la gauche en une ruelle qui s’appelle la rue des Prêtres, qui, en montant vers le boulevard Saint-Germain, prend le nom de rue Boutebrie, s’adosse au tronçon qui subsiste de la rue de la Harpe et traverse la rue de la Parcheminerie, la plus étroite peut-être de Paris.

Sur le flanc gauche de l’église, la rue Saint-Séverin est accostée par l’étrange rue Zacharie, au milieu de laquelle les habitants vaquent aux soins intimes de leur ménage, et débouche rue Saint-Jacques, au chevet de l’église, accompagné comme par respect de trois ou quatre marronniers d’Inde, oasis inespérée dans cet amoncellement de pierres et de plâtras.

Les voitures s’abstiennent d’aborder Saint-Séverin, ne trouvant aucun espace

pour tourner, aucune issue pour sortir en sécurité. La rue des Prêtres est particulièrement inaccessible ; le sol en est pour ainsi dire à plusieurs étages ; s’élargissant sous le nom de rue Boutebrie, elle laisse apercevoir, à deux pas du square , de vieilles maisons à auvent terminal, devenues rares dans Paris. Partout des guenilles aux fenêtres ; devant l’église ; un ruisseau à pente torrentielle déverse au plus prochain égout des flots rouges, qui sortent également coloriés de deux boutiques géminées, l’une d’un teinturier, l’autre d’un marchand de vin ; et l’on ignore si c’est le teinturier qui remplit les bouteilles de son compère, ou si c’est le marchand de vin qui approvisionne de bois de campêche les cuves du teinturier.

On ne sait pas exactement à quelle date fut bâti sur le lieu de l’église actuelle un très ancien oratoire consacré à saint Séverin, un pieux solitaire qui s’était retiré près de la porte méridionale, au temps de Childebert Ier.

L’église actuelle présente, vue du côté de la façade, un haut pignon triangulaire, accosté d’un clocher en forme de tour carrée, de structure élégante et fine, percée de deux étages de longues baies ogivales, garnies de délicates colonnettes dans les ébrasements. Cette partie de l’édifice remonte au XIIe siècle ; son couronnement, ses clochetons et sa balustrade sont de deux siècles plus jeunes. La tour se termine par une flèche très aiguë, décorée de lucarnes et coiffée d’un 

lanternon, dont la pointe, dépassant les hautes maisons du vieux quartier, se laisse apercevoir de toute la ligne des quais de la Seine.

La façade primitive de Saint-Séverin s’ouvrait par une triple baie ogivale, sans aucun ornement. Aujourd’hui elle est décorée par la façade sculptée et feuillagée de l’ancienne église Saint-Pierre aux Bœufs, démolie en 1837 pour le percement de la rue d’Arcole et dont on a doté le portail de Saint-Séverin. La statue de la Vierge, debout au sommet du pignon, date seulement de 1832.

La nef a la forme d’un parallélogramme terminé par une abside demi-circulaire. Elle n’a pas de transept. Elle a, comme celle de Notre-Dame, des collatéraux doublés, c’est-à-dire cinq nefs en largeur, environnées d’un centre de chapelles, disposition qui donne une grandeur étonnante à tout l’édifice.

Le chœur a trois travées ; l’abside, cinq en pourtour. Celles-ci sont décorées de placages de marbre, qui enveloppent les piliers et transforment les ogives en arcades cintrées ; cette décoration, fort riche, mais qui dénature le style de cette partie de l’église, a été exécutée en 1684, ainsi que le petit baldaquin du maître-autel, aux frais de Mlle de Montpensier, par le sculpteur Tubi, d’après les dessins, de Le Brun.

On remarque autour de l’abside de Saint-Séverin une belle série de vitraux, datant les uns de la fin du XVe siècle, les autres du commencement du siècle suivant. Ils portent pour la plupart la figure et les armoiries de leurs donateurs, assistés des saints, leurs patrons. Parmi les morceaux remarquables, il faut citer un arbre de Jessé, tout verdoyant et florissant qui développe, dans les compartiments de la rose occidentale, ses rameaux qui portent, comme fleurs épanouies, des rois, des prophètes et la mère du Sauveur.

Saint-Séverin renferme de nombreuses peintures à fresque, exécutées dans les chapelles de 1852 à 1865 par Paul et Hippolyte Flandrin, Heim, Alexandre Hesse, Gérôme, etc.

 

Publié dans EGLISES DE FRANCE | Pas de Commentaire »

Fortunes des églises

Posté par francesca7 le 29 juillet 2013

Fortunes des églises dans EGLISES DE FRANCE images-16

Une des plus belles fortunes qui se soient faites dans l’Église est sans contredit celle de Jacques Amyot, évêque d’Auxerre et grand-aumônier de France. Son père était un pauvre corroyeur de Melun : la crainte du fouet, qui lui était promis, détermina ce jeune écolier à quitter la maison paternelle

Tombé malade dans sa fuite et resté presque mort sur le grand chemin, un cavalier charitable le recueillit, le conduisit à Orléans, et le fit entrer à l’hôpital ; d’où, après sa guérison , il fut renvoyé avec seize sous pour achever son voyage. Arrivé à Paris, où, ne connaissant personne, il se vit forcé de demander l’aumône, il fut prit en pitié par une dame qui lui proposa d’entrer à son service pour accompagner ses enfants au collège.

Le jeune Amyot, ravi de sa bonne fortune, mit à profit cette occasion pour cultiver les talents qu’il sentait avoir reçus de la nature, et s’attacha surtout à l’étude de la langue grecque. Quelques années après, se voyant soupçonné de quelque penchant pour les opinions des prétendus réformés, il se retira dans le Berry, chez un gentilhomme qui le chargea de l’éducation de ses enfants.

Le roi Henri II traversant, l’année suivante, cette province, et se trouvant logé chez ce même gentilhomme, une épigramme grecque lui ayant été présentée de la part du jeune instituteur : Du grec ! s’écria le monarque. A d’autres ! ajouta-t- il en la rejetant avec mépris.

Mais M. de l’Hôpital, depuis chancelier de France, l’ayant ramassée, lue et trouvée bien faite, en fit l’éloge au monarque, en ajoutant que, « si ce jeune homme avait autant de mœurs que de génie, il le croyait capable d’être précepteur des enfants de sa majesté ». Ce mot fit la fortune du jeune homme, qui, quelque temps après, obtint l’abbaye de Bellozane, et bientôt eut ordre de se rendre au concile de Trente, où il prononça cette éloquente et hardie protestation qu’on lit encore avec grand intérêt.

A son retour il entra en exercice de sa charge de précepteur des enfants de France auprès du dauphin, qui fut depuis François II, de Charles IX et de Henri III, qui furent successivement rois. Quelque temps après, la charge de grand-aumônier se trouvant vacante, elle lui fut immédiatement donnée. Sur quoi la reine mère, Catherine de Médicis, qui avait d’autres vues, l’ayant fait appeler : « J’ai fait bouquer, lui dit-ce elle avec colère, les Guises, les Châtillons, les connétables, les chanceliers, les princes de Condé, les rois de Navarre ; et je vous ai en tête, petit prestolet ! mais nous verrons ce qui des deux l’emportera. »

Amyot eut beau protester qu’il n’avait pas demandé cette charge, la conclusion fut que, s’il la conservait, il n’avait pas vingt-quatre heures à vivre ». Aussi le pauvre précepteur prit il le parti de se cacher, pour se dérober également au ressentiment de la mère et aux bontés qu’avait pour lui le fils. Sur quoi Charles IX, inquiet de lie plus voir son cher Amyot, et attribuant son absence aux menaces de la reine sa mère, s’emporta de façon qu’elle-même fit dire au précepteur qu’il pouvait reparaître à la cour sans risquer de lui déplaire.

Cet homme, à tous égards on ne peut plus estimable, pénétré de chagrin d’avoir vu mourir en assez peu de temps les trois monarques qu’il avait eu l’honneur d’instruire, se retira dans son diocèse, où il mourut le 6 février 1593, à l’âge de soixante-dix-neuf ans.

Il fit par son testament un legs de douze cents écus à l’hôpital d’Orléans, en reconnaissance des seize sous qu’il en avait autrefois reçus pour s’acheminer à Paris.

—————————————————————–

En 1929, au moment du Traité du Latran, le trésor de l’Etat du Vatican est devenu un fonds officiel. La même année, Mussolini a remis plus de 1750 millions de Lires (l’équivalent de 100 millions de Dollars) au Vatican comme un règlement définitif de la question romaine.

Le Pape Paul XI, pas moins bon commerçant que Benoît, investit une grande somme aux Etats-Unis immédiatement après la chute des marchés. Ce mouvement fut profitable car après la grosse dépression des années 30, l’église en tira des profits colossaux lorsque l’économie américaine s’est ressaisie.

Mais, tout en investissant largement aux Etats-Unis, le Vatican a été suffisamment astucieux pour investir une bonne partie de l’indemnité du Latran en Italie elle-même. Les résultats, comparés aux normes, furent stupéfiants. On estime que le Saint Siège détenait à ce moment-là entre 10 et 15 pour cent de toutes les actions et les parts inscrites à la bourse italienne.

Le périodique anglais,  » L’Economiste  » a dit :  » Il pourrait théoriquement jeter l’économie italienne dans une grande confusion s’il se déchargeait soudainement de toutes ses parts pour les déverser sur le marché. »

Ceci fut confirmé quelques années plus tard par le ministre italien des finances lorsqu’en février 1968, il déclara que le Vatican détenait des parts pour un montant approximatif de 100 milliards de lires.

La richesse de l’église, en plus de devenir une source d’embarras moral croissant, était devenue un dilemme financier. L’église se trouva alourdie par sa richesse, non seulement à cause de la collecte laborieuse de l’argent provenant de milliers d’organisations de religieux, d’ecclésiastes et de laïcs, mais également en raison de l’habileté des cerveaux financiers qui, depuis la Deuxième Guerre Mondiale ont investi les milliards du Vatican partout dans le monde avec une dextérité sans pareille. Leur compétence, avec l’aide de l’intelligence globale à leur disposition, a véritablement transformé les millions du Vatican en milliards.

Publié dans EGLISES DE FRANCE | Pas de Commentaire »

abbaye du Mont des Cats (Flandres)

Posté par francesca7 le 29 juillet 2013

 

Les moines cisterciens de l’abbaye du mont des Cats, dans les Flandres, ouvrent leurs portes à ceux qui veulent vivre une retraite spirituelle. Reportage.

abbaye du Mont des Cats (Flandres) dans EGLISES DE FRANCE images-15

« Oui, Marc, venez savourer la quiétude qui règne ici ! » Dans son e-mail de bienvenue, frère hôtelier n’avait pas menti. L’abbaye du mont des Cats nichée dans la Flandre française, tout près de la frontière belge, est un havre de paix. De Berthen – petit village où le bus dépose ses derniers passagers – on ne discerne pas ce petit paradis. Perché à 164 mètres d’altitude, cela suffit, le matin, à le jeter dans le brouillard. Tout autour, le panorama est verdoyant et ondulé. Un paysage empli d’ »humilité » et de « modestie », selon les mots de Marguerite Yourcenar, qui passa son enfance à arpenter les collines voisines du mont Noir. Quelques fermes bordent des routes peu fréquentées aux noms imprononçables. Le monastère a été construit dans le village de Godewaersvelde, à la croisée de la route de Boeschepe et de la rue de Steenvoorde. À vos souhaits ! 

Un couple de randonneurs profite du paysage. L’entrée du monastère se situe juste derrière eux. 

Après une heure de grimpette, les contours du monastère se dessinent enfin : une impressionnante bâtisse en briques rouges, sans prétention, calquée sur le style simple que les moines cisterciens affectionnent tant. Le silence est absolu, presque troublant. Dans les couloirs, un homme et une femme marchent ensemble, mais ils ne parlent pas. Ils se murmurent des mots à l’oreille, tel un complot contre le bruit. Debout dans son bureau, voûté dans sa robe de moine, frère Pierre, chargé de l’hôtellerie, a l’air soucieux. Le vieil homme est penché sur une photocopieuse dont il ne comprend visiblement pas toutes les fonctions. « On vient de la recevoir », sourit-il en se retournant. 

L’abbaye et son style néogothique  

Une vie rythmée par la foi

La vie de frère Pierre a toujours été rythmée par sa spiritualité. Il est entré au monastère en 1954. Lentement, il énumère les règles qui sont de rigueur dans l’abbaye : la ponctualité, le calme, l’altruisme. Il décrit ces gens qui viennent quelques jours trouver le repos spirituel. Il y a « des croyants qui veulent renouveler leur foi » et « des gens dans la mouise », confesse-t-il. « Certains ont parfois perdu un enfant, ils sont vraiment malheureux », lâche le moine. Plus rarement, ce sont des « athées, des incroyants, qui veulent faire une pause dans leur vie ». De temps à autre, des étudiants viennent bûcher leurs cours au calme. Leur quotidien ? Ils se reposent, prient et se promènent dans les jardins. Frère Pierre résume : « Ils essaient de décrocher. » Ils lisent beaucoup aussi. « Des lectures plus fondamentales que celles des journalistes ! » goguenarde notre hôte. 

Ils sont 25 moines à vivre en communauté. Ils étaient 80 après la guerre de 39-45. « Les bons vieux résistent », s’amuse frère Pierre. Le moine se remémore le temps où ils allaient chercher le lait au bidon pour faire leur fromage. Désormais, c’est un camion-citerne qui les ravitaille. Les impératifs de rentabilité se sont immiscés dans la vie monastique. La fromagerie, première source de revenus, s’est industrialisée : 180 tonnes de fromage sont produites par an. Pour un pensionnaire, la nuit et deux repas sont facturés 40 euros. Frère hôtelier se justifie : « Il faut bien qu’on vive… »

Repas en silence

11 h 55, c’est l’heure de l’office de sexte. Frère hôtelier part se préparer dans la sacristie. Les pensionnaires de l’abbaye déposent leurs affaires dans leur modeste chambre. Un lit ou deux (pour les couples), un bureau (où trône une bible), un robinet dans une petite pièce à part, une croix en bois accrochée au mur. Puis ils se rendent à leur tour à l’église. Les gens se signent, suivent à la lettre les rituels catholiques. 12 h 20 : c’est l’heure du repas en silence. Les convives s’attablent. L’un d’eux lit le bénédicité. Certains ont le regard vide et paraissent absents. D’autres mènent habilement une discussion muette. Les mentons se lèvent, les yeux s’écarquillent, l’air de vouloir dire : « En revoulez-vous ? » Hochement de tête : drôle de dialogue. 

Quelques « merci » s’échappent néanmoins des lèvres. Le repas est copieux : paupiettes, courgettes, petits pois, fromage, tarte aux pommes. Les convives se servent volontiers de la bière et du vin. En toile de fond, de la musique classique, qui ne parvient cependant pas à cacher les petits bruits de la mastication. Le souffle court de celui qui a trop mangé, les rots refoulés, le crissement des couverts contre l’assiette… Tout s’entend. Mais dans le silence des mots, les petites attentions redoublent. Les pensionnaires s’échangent des sourires, servent leurs voisins, veillent à ce que personne ne manque de rien. On s’observe sans se dévisager. On ne se juge pas.

Le splendide jardin de l’abbaye  

Puis chacun met la main à la pâte pour nettoyer le réfectoire, faire la vaisselle et mettre le couvert du soir. Entre deux offices – il y en a sept dans la journée -, on se laisse volontiers embarqué, avec un bouquin, dans les jardins du monastère. Une fois encore, c’est le silence absolu qui y règne. Les tracas du quotidien semblent très lointains, les paupières se font lourdes. Seuls les cris des animaux nous tiennent en éveil. La « quiétude » dont parlait frère hôtelier est ici presque palpable. Trois heures plus tard, la cloche de l’église sonne pour les vêpres. Puis, après une cérémonie d’une heure, il faut de nouveau s’attabler. Toute la journée, les gestes ont été les mêmes. Dans un monastère, aucune place n’est réservée à l’imprévisible. Le temps est pourtant passé vite. Couché à 19 h 45, c’est là que le vrai combat contre l’horloge commence. Allongé dans un lit alors que le sommeil ne vient pas. Seul avec ses questions d’incroyant. Et toujours ce silence déconcertant.

Publié dans EGLISES DE FRANCE | Pas de Commentaire »

triste histoire d’une église

Posté par francesca7 le 18 juin 2013

 

Détruite une première fois en 1794, l’église de la petite ville du Maine-et-Loire est désormais menacée par le propre maire de la commune.

 triste histoire d’une église   dans EGLISES DE FRANCE eglise1-300x130

L’église Saint Pierre à Gesté (Maine-et-Loire), sauvée par les juges, condamnée par le maire ? 

Par deux fois, la petite ville de Gesté à une quarantaine de kilomètres de Nantes est sortie de l’obscurité. La première fois ne date pas d’hier. C’était en 1794, lors d’un épisode tragique de la guerre de Vendée : le 5 février, les « colonnes infernales » menées par Étienne Cordellier se vengent de la défaite qui leur a été infligée quatre jours plus tôt et massacrent la population. Le bilan oscille entre 150 et 300 morts. Les troupes républicaines en profitent pour détruire l’église. Une croix rappelle aux 2 400 habitants d’aujourd’hui le martyre d’alors.

La deuxième fois, c’était en 2010. La petite ville a les honneurs du New York Times. En cause, la volonté de son maire Jean-Pierre Léger de… détruire son église, l’édifice qui, au XIXe siècle, a remplacé celui que la République avait mis à bas. Pour le maire, l’église est surdimensionnée et bancale : « Construit en deux fois, le bâtiment est hétérogène, composé de deux parties mal raccordées. [...] Nous sommes en face d’une fausse église ancienne ; en aucun cas, il ne s’agit d’un monument historique », peut-on lire sur le site de la commune dans un document datant de 2007. Devant les dépenses d’entretien qu’il juge insoutenables pour sa petite commune, le maire se propose de démolir l’église pour en reconstruire une autre, plus modeste.

Emblématiques

Mais la décision de Jean-Pierre Léger est le point de départ d’une nouvelle bataille de Gesté, juridique celle-là et qui oppose la municipalité à des amoureux du patrimoine. L’Association Mémoire vivante du patrimoine gestois (AMVPG) a en effet contesté en justice les décisions de la mairie et fait annuler le permis de démolir déposé par le maire par la cour administrative d’appel de Nantes en février 2012, puis le 5 décembre de la même année par le Conseil d’État. La Tribune de l’art, qui narre par le menu cette triste histoire, pouvait alors triompher et titrer : « L’église de Gesté définitivement sauvée »

Triomphe prématuré ! Tel Étienne Cordellier battu, mais revenant sur les lieux animés des plus sinistres intentions, le maire semble déterminé. Les chiffres qu’il brandit sont certes assez faramineux. Plus de 3 millions de travaux seraient nécessaires à sa rénovation, quand son projet à lui ne coûterait que la moitié de la somme. Comme le soulignait le New York Times, Gesté est emblématique de la situation de tant d’autres communes propriétaires de leur église, situation héritée de la loi de 1907. Mais l’association rétorque que laissant l’église se dégrader et préférant dépenser les deniers publics en expertises et autres actes judiciaires, ce sont bien les noirs desseins du maire qui sont à l’origine du triste état de l’édifice.

Réflexe citoyen à lire ici 

Publié dans EGLISES DE FRANCE | Pas de Commentaire »

Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Nevers

Posté par francesca7 le 18 juin 2013

La Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Nevers est une cathédrale catholique romaine, située à Nevers dans la Nièvre (France). Elle est dédiée à saint Cyr (Cyricus), martyr à l’âge de trois ans, en 304, et à sa mère sainte Julitte (Julitta). Elle est aussi un monument national français, situé dans la ville de Nevers. C’est le siège du diocèse de Nevers.

Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Nevers dans EGLISES DE FRANCE st-cyre

Le culte de saint Cyr et sainte Julitte à Nevers

Martyrs des premiers siècles de l’ère chrétienne, Cyr et Julitte furent suppliciés vers l’an 304, au cours des dernières grandes persécutions ordonnées par l’empereur romain Dioclétien. Leur martyre eut lieu à Tarse, ville natale de saint Paul, située dans le sud de l’actuelle Turquie. Leur vie est semi-légendaire, mais l’authenticité de leur martyre est incontestable.

Très vite après leur mort, leur culte et la vénération de leurs reliques se répand dans tout le bassin méditerranéen, en Syrie, en Palestine, en Ibérie (actuelle Géorgie), en Pont, en Lydie et jusqu’en Italie où une église est consacrée à saint Cyr dès le vie siècle. Le culte des deux martyrs se répand en Gaule à partir du ve siècle ; Amâtre, évêque d’Auxerre entre 386 et 418 (qui a fait le voyage en Asie mineure en compagnie de saint Savin, lequel se fixe ensuite dans le Poitou) rapporte des reliques des deux saints, offre un bras de saint Cyr à saint Savin et distribue d’autres reliques à divers églises (Toulouse, Arles, etc).

Jérôme, évêque de Nevers de 795 à 815, place son action pastorale et la restauration de son diocèse sous le patronage de saint Cyr et va chercher des reliques de celui-ci et de sa mère à Auxerre et dans le Poitou ; les reliques sont accueillies à Nevers dans la liesse générale. La cathédrale de Nevers leur est officiellement consacrée au début du ixe siècle.

Le roi des Francs Raoul, qui fut duc de Bourgogne, fait enchâsser d’or le chef de saint Cyr sous l’épiscopat de Tedalgrin, évêque de Nevers de 928 à 947. En 1594, toutes les reliques de saint Cyr et de sainte Julitte possédées à Nevers sont réunies dans un seul reliquaire. En 1793, le reliquaire est caché à Nolay pour échapper à la destruction par les révolutionnaires. Conservées alors dans une boite modeste, les reliques sont en 1861 placées dans un magnifique reliquaire néobyzantin inuguré en grande pompe le 16 juin 1861, jour de la Saint-Cyr. Ce reliquaire est placé en1872 dans le ciborium du nouvel autel de la cathédrale à la suite d’un vœu de Mgr Fourcade, évêque de Nevers à l’époque. Le reliquaire a disparu dans le bombardement du 16 juillet 1944.

Histoire de la cathédrale St Cyr de Nevers

Implantation sur un lieu religieux païen

La butte de Nevers a été très tôt un site religieux. Les vestiges d’un temple gallo-romain dédié à Janus ont été découverts vers 1904, lors de fouilles archéologiques au pied de l’édifice.

Le diocèse est établi à Nevers au vie siècle avec la construction d’un premier édifice dédié à saint Gervais et saint Protais. L’édifice a été occidenté (chœur à l’ouest). Cette disposition particulière peut s’expliquer par la nécessité primordiale de s’implanter sur le site païen, sans pour autant tourner le dos à la ville. Or à cette période, l’emprise de la ville reste limitée et l’orientation de l’édifice aurait mis l’entrée à l’opposé du centre politique, côté des remparts.

La légende du songe de Charlemagne

À la fin du viiie siècle, l’édifice est en très mauvais état.

La légende raconte que Charlemagne aurait rêvé être poursuivi en forêt par un sanglier furieux et qu’en implorant l’aide céleste, un enfant à demi-nu aurait promis de le sauver s’il lui donnait un vêtement. Le monarque acceptant, l’enfant s’en serait allé, à califourchon sur le sanglier.

À son réveil, Charlemagne aurait convoqué ses conseillers et leur aurait raconté ce rêve. Parmi eux, Jérôme, évêque de Nevers, expliqua au roi que l’enfant qu’il avait vu était saint Cyr, que la cathédrale de Nevers lui était désormais dédiée et que le vêtement qu’il lui demandait était de l’argent pour reconstruire le vénérable édifice. Charlemagne, touché, versa argent et biens au diocèse de Nevers.

L’édifice fut reconstruit. Cet épisode est relaté dans la cathédrale sur le dernier chapiteau de la nef, côté sud, et sur le pignon du chevêt roman, reconstruit par l’architecte Victor Ruprich-Robert à la fin du xixe siècle.

Vicissitudes romanes et gothiques

180px-Nevers_cathedrale_vue_01 dans EGLISES DE FRANCEAu début du xiiie siècle, le groupe cathédral se présente sous la forme d’un narthex à deux travées voûtées, donnant au nord sur un baptistère polylobé, dont la fondation remonterait au vie siècle et au sud sur la chapelle épiscopale Saint-Jean construite en bel appareil de pierre. L’église cathédrale se compose d’une nef probablement charpentée, d’un transept de même et d’un chœur composé d’une crypte semi-enterrée et d’une tribune haute, disposition héritée des édifices de la renaissance carolingienne (ex : l’abbaye de Saint-Riquier, dans la Somme). Deux tours flanquent les façades orientales du transept, au nord et au sud.

Début du xxe siècle

Les premiers feux du xxe siècle ont été consacrés à la suite des travaux de restauration : réfection complète des balustrades des chéneaux (avec parfois une modification sensible des décors en place), remplacement des pinacles et reprise des arcs boutants. Ces interventions sont aisées à lire sur les façades de l’édifice de par l’emploi de la pierre de Garchy, plus dure, trop dure, et finalement plus blanche que la pierre de Nevers initiale.

La rue de l’Abbé Boutillier est percée en 1904, au sud de la cathédrale, détruisant l’ancien réfectoire et la salle capitulaire médiévale, la moitié d’un édifice du xviiie siècle et la chapelle duxvie siècle côté du chevet roman. Une cour anglaise est creusée au pied du chœur roman afin de percer de larges baies à même d’éclairer la crypte. C’est lors de cette fouille que les vestiges du temple de Janus sont exhumés. Une base de colonne est toujours visible, sous une plaque, dans la cour anglaise.

Le chœur gothique est enrichi d’une somptueuse mosaïque de marbre réalisée par la maison Favret à Nevers et illustrant sur un schéma rayonnant autour du cyborium de Gautherin les douze signes du zodiaque. La couverture du campanile est refaite vers 1910, en supprimant hélas une partie des ornements en plomb (rayons de soleil). Le jacquemart est restauré en 1913 par la maison Henry-Lepaute et remonté sur une gaine en chêne neuve en remplacement de la travée mur de chœur sur laquelle il reposait, détruite au milieu du xixe siècle dans le cadre du projet de renouvellement des stalles. Le dallage en pierre est remplacé dans presque tout l’édifice.

Les extérieurs de l’édifice

180px-089_Nevers_Cath%C3%A9drale_Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte_Vitraux_modernesLa Cathédrale Saint-Cyr – Sainte-Julitte de Nevers connaît une histoire architecturale exceptionnelle depuis le vie siècle. La plus remarquable de ses spécificités est qu’elle comporte deux choeurs, l’un roman (xie) et l’autre gothique (xive) situés à l’opposé l’un de l’autre. La Cathédrale est dédiée aux martyrs Saint-Cyr et Sainte-Julitte depuis le ixe siècle quand l’Evêque de Nevers, Saint-Jérôme, fit bâtir une vaste église épiscopale, grâce à l’aide de Charlemagne. Parmi ses trésors, on trouve une ancienne cuve baptismale, des peintures murales de différents siècles, une chapelle de « l’Immaculée Conception » et ses peintures murales du xixe, de l’orfèvrerie, des menuiseries… objets souvent listés aux Monuments Historiques. Une grande partie fut détruite en 1944 durant la seconde guerre mondiale. C’est à ce moment-là que l’on découvre le baptistère du vie siècle.

Le chœur

Le chœur roman (xie) est situé au-dessus d’une crypte dans laquelle se trouve une superbe « mise au tombeau ». Il abrite une fresque exceptionnelle représentant le Christ en Gloire.

Le chœur gothique fut construit au xive siècle

Le baptistère

Lors du retrait des déblais des bombardements de la cathédrale, les ouvriers ont découvert des objets et des morceaux de marbre datant d’une époque bien antérieure à celle de la cathédrale. Par conséquent, une équipe d’archéologues a investi les lieux pour y faire des fouilles. Ils y ont découvert les vestiges du fond baptismal qui se trouvait en lieu et place de l’actuelle cathédrale. Désormais, le baptistère n’est plus accessible, pour éviter son érosion. Il est symbolisé par un plan au niveau du sol de la cathédrale, situé juste au-dessus de lui.

Publié dans EGLISES DE FRANCE | Pas de Commentaire »

123456
 

leprintempsdesconsciences |
Lechocdescultures |
Change Ton Monde |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | C'est LE REVE
| Détachement Terre Antilles ...
| ATELIER RELAIS DU TARN ET G...