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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Ville frontière d’AUXONNE

Posté par francesca7 le 31 décembre 2013

Ville frontière d’AUXONNE dans Côte d'Or 160px-Auxonne_-_Bonaparte_1

Tout témoigne par ici du rôle de place forte tenu par cette ancienne ville frontière : caserne, arsenal, remparts, champ de tir et château fort. Comme pour calmer le jeu, la Saône pacifique s’écoule au bord d’allées ombragées. 

AUXONNE, prononcé Aussonne, le « X » n’étant pas étymologique. Au 17ème siècle, on disait Assona, pour faire le lien avec la Saône, alors appelée Alisontia. 

Pour comprendre : Le Lieutenant Bonaparte – Le régiment d’artillerie d La Fère est en garnison à Auxonne depuis décembre 1787 LORSQUE Bonaparte y entre, au début de juin 1788, en qualité de lieutenant en second. Il a alors 18 ans et suit les cours théoriques et pratiques de l’Ecole royale d’artillerie, avec un désir très vif de s’instruire qui le fait remarquer comme à Valence, sa garnison précédente… Epuisé par les veilles et par les privations auxquelles sa maigre solde le contraignait, il quitte Auxonne le 1er septembre 1789 pour sa Corse natale. Il est de retour à la fin de février 1791, accompagné de son frère Louis dont il devient le mentor, et assiste en spectateur attentif aux événements qui se précipitent à Paris. En avril, il quitte définitivement Auxonne pour rejoindre le régiment de Grenoble. Cinq ans plus tard, il sera nommé commandant en chef de l’armée d’Italie. On connaît la suite.

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On peut y visiter l’Eglise Notre Dame élevée à partir du 12ème siècle, elle est hérissée de gargouilles et de statues. Son transept est flanqué à droite d’une tour romane d’origine. Le porche (16ème siècle) abrite les statues des prophètes refaites en 1853 par le sculpteur Buffet.

 On peu remarquer dans l’absidiole droite une belle Vierge bourguignonne au raisin, de l’école de Claus Sluter (fin du 15ème siècle), sur le 4ème pilier de la nef, à droite, une Chasse de St Hubert, polychrome, peinte au 15ème siècle ; dan la première chapelle du bas-côté gauche, un Christ aux liens du 16ème siècle et un St Antoine ermite ; dans le chœur, un aigle en cuivre servant de lutrin, et des stalles de la même époque. Près de l’église, au centre de la place d’armes et face à l’hôtel de ville, édifice en brique du 15ème siècle, s’élève la stature du « Lieutenant Napoléon Bonaparte » par Jouffroy (1857). 

Voir aussi le Musée Bonaparte, installé dans la plus grosse tour de la forteresse (édifiée par Louis XI plusieurs fois remaniée), il présente des objets personnels du lieutenant et des armes de soldats du futur Empire (futurs, même, puisque Napoléon III n’est pas oublié).

 

 

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Les mystères de l’histoire – Le magot de l’abbé Bérenger Saunière

Posté par francesca7 le 23 décembre 2013

 

Article Le Point.fr - 

Ou comment un modeste curé s’est retrouvé au coeur d’une affaire de formidable trésor lié à l’histoire de l’humanité.

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Le 1er juin 1885, monseigneur Félix Billard, évêque de Carcassonne, envoie Bérenger Saunière, jeune prêtre de 33 ans sans le sou, tenir la cure d’une bourgade de l’Aude : Rennes-le-Château. Le village est dans un piteux état, la maison de Dieu à moitié en ruine, et le presbytère presque inhabitable. Pour le professeur de séminaire à Narbonne, ce n’est pas vraiment une promotion. Rebelle à la hiérarchie, le curé paie son insolence et son indépendance. Fidèle à lui-même, il commence par prendre une décision choquante pour les paroissiens : il engage, comme gouvernante, une jeune servante de dix-huit ans, Marie Denarnaud. Puis, il entreprend des travaux dans l’église avec l’argent prêté par la mairie. Quelques années plus tard, le prêtre a non seulement entièrement refait et décoré son église, tout comme son presbytère, mais il a aussi fait sortir de terre de formidables constructions à des coûts incompatibles avec ses moyens financiers connus. Lui-même laisse entendre qu’il a trouvé un trésor, amplifiant les rumeurs sur son origine, mais, jamais, il n’aurait imaginé que son histoire allait déclencher un tel tintamarre plusieurs décennies plus tard. À l’époque, cette affaire n’est connue que du village. 

Le curé aux milliards, pain bénit pour l’ésotérisme

Dans les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale, le domaine de l’abbé est racheté par Noël Corbu, industriel perpignanais, qui le transforme en hôtel-restaurant. Mais, isolé, le village n’attire guère les touristes. Il a alors l’idée géniale de médiatiser l’histoire de Rennes-le-Château. Les clients, venus de la France entière, pouvaient en prendre connaissance, au cours des repas, grâce à un magnétophone, disposé sur la table. La presse régionale se fait l’écho de l’affaire du « curé aux milliards ». Les spécialistes en ésotérisme, comme Pierre Plantard et Gérard de Sède, la récupèrent, provoquant un déferlement littéraire qui a pour effet de tout embrouiller. D’une simple histoire de trésor, on en vient à évoquer l’existence d’un descendant caché des dynasties mérovingiennes.

Pour les tenants d’une lignée occulte, l’histoire des Mérovingiens ne s’est pas arrêtée au dépôt de Childéric III par Pépin le Bref en 751, père de Charlemagne. Le roi Dagobert II, roi d’Austrasie de 674 à 679, aurait eu un fils caché, un certain Sigisbert. La légende dit qu’après l’assassinat de son père, tué d’un coup de lance dans l’oeil, le rejeton aurait été pris en charge par sa mère Gisèle, puis envoyé se terrer dans le Razès, tout près de Rennes-le-Château, d’où celle-ci était originaire. Il y aurait fait « souche », donnant naissance à une ligne cachée de rois mérovingiens. L’Histoire n’en conserve aucune trace, même sous forme de rumeur.

Le Christ fondateur de la lignée des Mérovingiens

Avant d’asseoir leur suprématie par le baptême de Clovis, les Francs étaient païens. La légende dit que le fondateur mythique de leur lignée, Mérovée, aurait été engendré dans le ventre d’une femme ordinaire par une créature surnaturelle, dite « Bête de Neptune ». Mais l’affaire ne tient pas debout et d’autres histoires tout aussi mirifiques sont inventées pour transformer les Mérovingiens en descendants d’une race peu banale. Celle de Francion, un rescapé de Troie assiégée, va servir de caution dynastique aux Francs. Ce n’est que sous Napoléon III, puis sous la IIIe République que toute cette affaire de filiation merveilleuse est abandonnée. Distillée pendant des siècles dans les esprits érudits comme dans l’imagination du petit peuple, elle n’en reste pas moins présente, inspirant des écrivains en mal de mystère. De nouvelles énigmes émergent. Ainsi le Christ remplace-t-il l’obscur Troyen comme fondateur de la lignée mérovingienne. Un Christ qui, survivant au supplice de la croix, serait avec Marie-Madeleine, Marthe et Lazare venu finir ses jours, lui aussi, dans le Razès. Référence au débarquement du trio, il y a deux mille ans sur les côtes de Camargue, aux Saintes-Marie-de-la-Mer, que seule l’Église reconnaît. 

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Da Vinci Code porte l’histoire en place publique

Tout cet amas d’histoires reste plus ou moins confidentiel, jusqu’à ce que Dan Brown, en 2004, à travers son Da Vinci Code, porte l’histoire en place publique. Quel trésor le curé avait-il bien pu trouver ? La région n’en manquait pas. Un dépôt de monnaie arabe ainsi qu’une base de statuette d’or ont été découverts. On sait que Saunière aimait fouiner la campagne, muni d’une hotte. Par le passé, les habitants ont organisé des chasses au trésor. En 1339, des moines de Boulbonne entreprirent des fouilles nocturnes sur les hauteurs encadrant Axat, village proche de Rennes-le-Château. À l’époque, une tradition bien ancrée disait que les Wisigoths, chassés par Clovis, avaient pu entasser un trésor dans les grottes de la montagne. Trésor qui aurait compris le butin du pillage de Rome en 410, dérobé par les Romains à Jérusalem en 70. Didier Audinot, grand spécialiste des énigmes de l’Histoire, rapporte que le neveu de Saunière lui a dit avoir vu des lingots d’or bitumés sur la table de la tour Magdala, lorsque, enfant, il rendait visite à son oncle. Fait troublant, la comptabilité de Saunière révèle qu’il consommait énormément de pétrole, dont l’usage aurait pu servir à dissoudre le bitume. Pour certains chercheurs, Saunière avait trouvé le trésor des rois de France, caché dans le Razès, plus précisément à Rhedae, soit Rennes-le-Château, par Blanche de Castille. Il y a eu aussi le trésor des cathares, puis celui des Templiers. Comme le Christ semblait être passé par là, connaissait-il le secret de l’emplacement de son tombeau ? Puisqu’il avait découvert des parchemins, qu’il avait laissé des messages secrets dans la décoration de son église et qu’il avait tendance à régulièrement fouiller le cimetière, seul fait réellement attesté par deux plaintes du conseil municipal, il avait forcément mis la main sur des choses de valeur.

D’autres curés semblaient jouir de fortunes semblables, comme l’abbé Gélis, assassiné en 1897. Le crime ne fut jamais résolu. Le meurtrier cherchait quelque chose, pas de l’argent, puisque les gendarmes découvrirent d’importantes sommes en pièces d’or, cachées en divers endroits de sa maison et de sa sacristie. On supposa qu’il avait été, de son vivant, maître chanteur. À côté de Gélis et de Saunière, on trouve aussi l’abbé Boudet, curé à Rennes-les-Bains et intime de Saunière. Les deux prêtres partaient souvent en excursion dans la campagne. Le trio aurait-il découvert un trésor ? Aucun élément de preuve ne permet de le dire.

Trafiquant de pardon des péchés

Trésor ou pas, le train de vie du curé fait jaser les villageois et grincer des dents l’évêché, qui l’accuse de simonie. Les rumeurs prennent de l’ampleur, lorsqu’en 1900 Saunière fait construire une tour néogothique ainsi qu’une villa sur trois étages. Là, les dépenses engagées dépassent l’entendement. Régulièrement sermonné par l’autorité supérieure et sommé de s’expliquer sur les sources de ses revenus, Saunière répond aux multiples courriers quand bon lui semble, envoie des dossiers incomplets, voire ne se présente pas aux convocations. Agacé, monseigneur de Beauséjour, bien moins complaisant que son prédécesseur, lui intente, en 1910, un procès canonique. Le procès traîne en longueur. Déchu de ses fonctions sacerdotales en 1911, Saunière est inculpé pour détournement de fonds en 1915. L’évêché de Carcassonne a sa théorie. Le curé n’a pas trouvé de trésor, il a établi sa fortune sur un formidable trafic de messes payantes. S’il avait trouvé un fabuleux trésor, pourquoi se serait-il livré à un trafic d’indulgences (pardon des péchés) ? Un raisonnement issu du bon sens. Si Saunière refusait de dévoiler l’origine de ses richesses, c’est qu’elles n’étaient pas très catholiques. En dix ans, il avait drainé une masse colossale de demandes en provenance de toute l’Europe, par petites annonces dans les gazettes religieuses, fait attesté par la comptabilité du prêtre. Il est clair que, même en les regroupant au cours d’un même office, il ne pouvait pas toutes les dire. Saunière se défendra de tout enrichissement personnel, arguant que la villa n’avait pas été édifiée pour « y couler mes jours dans le luxe et la mollesse », mais pour en faire une maison de retraite pour les prêtres âgés et infirmes. « Rien n’aurait manqué aux pauvres vieux, pas même une place réservée dans le cimetière de la paroisse », consigne-t-il le 15 juillet 1910, veille de sa convocation. 

Luxe et décadence

On a également écrit qu’il avait joué en Bourse, peut-être avec le trésor en or découvert par des ouvriers lors de la restauration de son église. Interrogé sur ce que contient le pot retrouvé sous la dalle, devant le maître-autel, l’abbé leur dit que ce sont des objets sans valeur, « des médailles de Lourdes ». Sans doute souhaitait-il conserver ce butin pour lui. Peut-être des louis d’or cachés dans l’église par l’un de ses prédécesseurs, le curé Antoine Bigou, qui, face aux menaces révolutionnaires, est parti les mains vides émigrer en Espagne. Saunière était un homme qui faisait argent de tout, jusqu’à décoller les timbres figurant sur les plis des demandes de messe afin de les revendre aux philatélistes. Cela dit, il se peut que le coût de ses oeuvres n’ait pas été aussi faramineux que bien des auteurs ont bien voulu l’écrire. Didier Audinot avance que les travaux étaient effectués « par des ouvriers peu qualifiés, migrants miséreux venus d’Espagne ».

Après le procès, avec cette interdiction de messe, comme par magie, ses ressources commencent à se tarir. Au point qu’il doit, en 1913, contracter un prêt auprès du Crédit foncier. Il vivra sans argent, vendant des médailles religieuses et des chapelets aux soldats blessés. Il avait mis tous ses biens au nom de sa servante Marie Denarnaud. Il la gardera auprès de lui jusqu’à sa mort, provoquée par une attaque cérébrale, le 22 janvier 1917. Leurs relations étaient très ambiguës. Survivant comme elle le pouvait, la « Madone du curé » céda le domaine à Noël Corbu qui le transforma en hôtellerie. Elle mourut le 29 janvier 1953, avec le secret de Saunière, qu’elle avait pourtant maintes fois promis de révéler, ouvrant la voie aux hypothèses les plus fantaisistes.

À lire

Grandes énigmes de l’histoire de France par Didier Audinot, 2009, Grancher, 2009.

Mythologie du trésor de Renne : histoire véritable de l’abbé Saunière, curé de Rennes-le-Château, René Descadeillas, Mémoires de la Société des arts et des cciences de Carcassonne, 1971-1972.

Rennes-le-Château : autopsie d’un mythe par Jean-Jacques Bedu, Loubatières, 1990.

 

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Dans les Caveaux des églises

Posté par francesca7 le 7 décembre 2013

exemple à St SULPICE

316px-Gnomon_southern_plaqueL’église Saint-Sulpice est une grande église de Paris, située Place Saint-Sulpice et a pour adresse postale 2 rue Palatine dans le 6e arrondissement. Elle est dédiée à Sulpice le Pieux, évêque de Bourges au viie siècle.

L’église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 20 mai 1915.

Les historiens ont beaucoup de difficulté à se mettre d’accord sur l’ancienneté de la première église construite à l’emplacement actuel de l’église Saint-Sulpice. En 1724, les fouilles de l’église permirent de mettre au jour une pierre tombale du xe siècle, prouvant par là même qu’une chapelle (dont dépendait un cimetière) existait à cet endroit depuis plusieurs siècles. Du xiie au xive siècles, une nouvelle église fut bâtie à la place de l’ancienne chapelle ; elle fut agrandie d’une nef sous François Ier, et de trois chapelles en 1614. Cependant, avec l’agrandissement des bourgs de Saint-Germain et Saint-Germain-des-Prés, la nécessité de construire une église plus grande et plus digne de la population qui la fréquente s’impose : le bâtiment d’alors ne peut contenir que le douzième des paroissiens. De plus, l’ancienne église menace de tomber en ruine. La proposition est résolue dans une assemblée, tenue le 16 mars 1643 sous la présidence du prince de Condé.

La première église paroissiale du bourg Saint-Germain étant devenue insuffisante pour les serfs de l’abbaye et les habitants du lieu, elle fut remplacée au XIIIe siècle par une église plus grande, la première église Saint-Sulpice, située à l’emplacement actuel de l’église de ce nom. De cet édifice, il ne reste que les piliers arasés visibles dans la crypte. L’augmentation croissante de la population entraîna, sous l’impulsion du curé Olier, le remplacement de cette église par une bien plus vaste qui, commencée en 1646, fut achevée partiellement en 1736 et complètement en 1788.

Il est évident que nous n’évoquerons cette église que sous l’angle de son patrimoine funéraire : vous ne trouverez donc dans cet article rien sur le magnifique gnomon, ni sur les diverses œuvres d’art qu’elle contient. Rien non plus, cela va sans dire, sur le médiocre roman de Dan Brown.

Comme pour la plupart des églises parisiennes, étudier le patrimoine funéraire de Saint-Sulpice n’est pas aisé dans la mesure où il faut faire la part de ce qui reste et de ce qui fût. Malgré sa taille importante et la richesse de son mobilier et de ses œuvres, Saint-Sulpice possède peu de choses en matière funéraire (encore que le mausolée de Languet de Gergy soit magnifique). En outre, cette église possède des caractéristiques propres qui perturbent la compréhension que l’on peut avoir de l’histoire funéraire du lieu : si on enterra peu de temps à Saint-Sulpice, on y enterra beaucoup (les guides du lieu parlent de 15 000 paroissiens inhumés dans l’église !). Celle-ci était particulièrement prisée par l’aristocratie qui peuplait le bourg Saint-Germain (d’où un grand nombre de personnalités issues de l’aristocratie inhumées ici). Néanmoins, le corollaire fut qu’elle fut profanée de manière particulièrement sauvage sous la Révolution, qui ravagea la surface mais également la crypte, qui demeura dans cet état pendant de longues années. Si on ajoute à ces données que Saint-Sulpice posséda au cours de son histoire six cimetières, qui sont traités à la fin de l’article, on comprend mieux la difficulté de l’étude.

UN LIEN / LE SITE DE LA PAROISSE : http://www.paroisse-saint-sulpice-paris.org/ 

L’ÉGLISE SAINT-SULPICE

(D’après Paris, 450 dessins inédits d’après nature, paru en 1890)

Image illustrative de l'article Église Saint-Sulpice de ParisLes savants spéciaux ont longuement disputé sur l’ancienneté plus ou moins grande des origines de Saint-Sulpice. Une pierre tombale du Xe siècle, trouvée

en 1724 dans les fouilles de la nouvelle église, a prouvé que dès les temps les plus reculés il existait en ce lieu un cimetière dépendant d’une chapelle. On y bâtit une église nouvelle du XIIe au XIVe siècle ; elle fut agrandie d’une nef sous François Ier, et de trois chapelles en 1614. Néanmoins l’augmentation croissante de la population du bourg Saint-Germain au sud de Saint-Germain des Prés fit naître chez ses plus illustres habitants la pensée de se réunir pour élever une église monumentale sur l’emplacement de l’ancienne, qui, d’ailleurs, menaçait ruine.

La proposition fut résolue dans une assemblée, tenue le 16 mars 1643 sous la présidence du prince de Condé. La reine Anne d’Autriche posa le 20 février 1646 la première pierre de l’église nouvelle. Les travaux, entrepris par Christophe Gamard, continués par Louis Le Vau, par Daniel Gittard, interrompus faute d’argent de 1678 à 1718, repris alors sous la conduite d’Oppenord, furent terminés par Jean Servandoni, grâce au zèle du curé Languet de Gergi et au bénéfice d’une loterie accordée par Louis XV en 1721.

Le grand portail, achevé en 1749, est l’œuvre de Servandoni ; il se compose de

deux portiques superposés, le rez-de-chaussée, d’ordre dorique, et le supérieur, d’ordre ionique, percés de sept arcades à jour et surmontés de deux tours de soixante-dix mètres, plus hautes par conséquent de quatre mètres que les tours Notre-Dame. L’effet obtenu par des moyens si simples est imposant et majestueux. Chacune des deux tours se compose d’un pavillon carré, accompagné de colonnes corinthiennes et d’un fronton, triangulaire dans celle du nord, demi-cintré dans la tour du midi, qui demeure inachevée et attend son couronnement depuis un siècle et demi. Au-dessus du pavillon carré, se dresse la tour circulaire. La tour du nord renferme les cloches ; sa grande hauteur l’avait désignée pour recevoir un télégraphe aérien du système Chappe, dont les bras noirs s’agitèrent au-dessus de la rue des Aveugles jusqu’à l’installation de la télégraphie électrique à Paris en 1852.

L’architecte Chalgrin avait achevé ou plutôt reconstruit la tour du nord en 1777 ; la Révolution ne lui permit pas de rendre le même service à la tour méridionale. De là, quelque chose de bizarre et de mal venu dans la situation respective de ces sœurs jumelles et dissemblables que Victor Hugo comparait, par une comparaison plus plaisante qu’exacte, à deux clarinettes de pierre. L’intérieur de l’édifice est de dimensions imposantes ; sa longueur, depuis la première marche de la façade principale jusqu’à l’extrémité de la chapelle de la Vierge, qui fait saillie en encorbellement sur la rue Garancière, est de 56 mètres ; sa hauteur, de 32 mètres, depuis le pavé jusqu’à la voûte.

Il est donc à la fois moins haut et plus large, toutes proportions gardées, que

Saint-Germain des Prés, artifice qui exagère le sentiment de vastitude, si l’on ose s’exprimer ainsi. La largeur de Saint-Germain des Prés n’est que d’un tiers environ comparativement à la longueur et à la hauteur, tandis que la largeur de Saint-Sulpice représente quatre dixièmes de sa longueur et seulement vingt-trois centièmes de sa hauteur. Le chœur, entièrement construit sur les dessins de Pierre Gittard, est entouré de sept arcades dont les pieds-droits sont ornés de pilastres corinthiens ; cette ordonnance est également celle de la nef et du bras de la croix. Tous les piliers de Saint-Sulpice sont revêtus de marbre à hauteur d’appui.

Derrière le maître-autel, la chapelle de la Vierge, attribuée à Servandoni, et achevée en 1777, onze ans après sa mort, par l’architecte Wailly, est d’une magnificence qui n’exclut ni la grâce ni l’onction. Vanloo en a peint les panneaux, les frères Slodtz en ont modelé les ornements de marbre, de bronze et d’or ; derrière l’autel, une étroite ouverture, percée au fond de la niche terminale, laisse filtrer un rayon de lumière mystérieuse sur une statue de la Vierge en marbre blanc, chef-d’œuvre de Pajou. La chapelle se couronne d’une coupole où Lemoine a peint à fresque l’Assomption, d’un coloris vigoureux qui rappelle le plafond d’Hercule, peint par le même artiste au palais de Versailles.

L’église Saint-Sulpice possède encore des richesses d’un autre genre, telles que la magnifique balustrade qui ferme le chœur, et les statues des douze apôtres par

Bouchardon, qui l’entourent ; la chaire, donnée en 1788, par le maréchal duc de Richelieu, surmontée d’un beau groupe sculpté en bois, la Charité entourée d’enfants ; l’obélisque en marbre blanc, haut de plus de 8 mètres, construit à usage de méridien par Sully et Lemonnier en 1773, pour fixer d’une manière certaine l’équinoxe du printemps et le jour de Pâques. Deux énormes coquillages, de l’espèce nommée tridachne gigas, donnés parla république de Venise à François Ier, servent de bénitiers à l’entrée de la nef.

Dans les Caveaux des églises   dans EGLISES DE FRANCE 320px-Int%C3%A9rieur_de_l%27%C3%A9glise_Saint-Sulpice_en_vue_d%27optiqueLes chapelles de la nef et du chœur, décorées par les maîtres célèbres de ce siècle, forment un riche musée de peinture religieuse. Eugène Delacroix a peint pour la chapelle des Saints-Anges deux pages murales et un plafond, empreints de son fougueux génie : le Triomphe de saint Michel, Héliodore battu de verges, la Lutte de Jacob et de l’Ange. Viennent ensuite, en continuant circulairement jusqu’à la chapelle de la Vierge, des chapelles peintes par Heim, Abel de Pujol, Vinchon, Signol, Jobbé-Duval, Mottez, Timbal, Lenepveu ; puis, au delà de la chapelle de la Vierge, en revenant vers le portail, les chapelles peintes par Matout, Charles Landelle, Pichon, Glaize, Guillemot, Drolling, Alexandre Hesse et Lafon.

La tribune de l’orgue est supportée par des colonnes composites d’un effet grandiose, œuvre de Servandoni ; le grand orgue est digne de cette tribune colossale ; reconstruit en 1861 par Cavaillé-Coll, il possède 5 claviers complets et un pédalier, 118 registres, 20 pédales de Coulmans et environ 7,000 tuyaux, depuis 5 millimètres jusqu’à 1o mètres de longueur ; l’étendue des sons est de dix octaves ; cet orgue, mû par des moteurs pneumatiques, est le plus considérable de l’Europe ; une foule où les dilettante se mêlent aux fidèles emplit la vaste nef les dimanches et fêtes pour entendre l’instrument gigantesque parler sous les doigts de l’artiste auquel il obéit, M. J.-M. Widor, que ses devoirs d’organiste n’ont pas empêché de faire applaudir le ballet de la Korrigane à l’Opéra et Maître Ambros à l’Opéra-Comique.

Par un de ces hasards dont on a peine à suivre les traces, un recoin des sept étages de l’orgue garde le dépôt d’un instrument mondain, sinon profane, aussi charmant dans sa forme délicatement ornée que précieux par son origine : c’est

le clavecin de Marie-Antoinette, reine de France. Quel contraste entre les sons éoliens de cette mélancolique épave, et son colossal voisin, aux flancs pleins de tonnerres !

L’église Saint-Sulpice, révolutionnairement baptisée en 1793 temple de la Victoire, fut le lieu de séance des théophilanthropes, sous la présidence de La Revellière-Lepeaux ; on y donna le 9 novembre 1799 un banquet au général Bonaparte ; enfin en 1802 on là rendit au culte et elle devint la paroisse du XIe (aujourd’hui VIe arrondissement). Ce monument, dont la superficie est de 6,170 mètres, repose sur une immense crypte où ses constructeurs ont respecté les piliers de l’église primitive, construite en contre-bas de celle d’aujourd’hui. Cette église souterraine, décorée des statues de saint Paul et saint Jean l’Évangéliste par Pradier, sert aux exercices du catéchisme et à de nombreuses réunions ou conférences.

Le plan de Servandoni comprenait l’ouverture devant le portail de l’église d’une place monumentale de 120 mètres de large sur 208 de largeur, et la construction à élever devait avoir des façades symétriques ; on en peut voir le modèle dans l’encoignure S.-E. de la place, entre la rue des Canettes et la rue Saint- Sulpice. On renonça à cette exigence. Achevée en vertu d’un décret de 1811, plantée d’arbres en 1838, la place Saint-Sulpice est ornée depuis 1847 d’une fontaine monumentale construite par Visconti, en remplacement de celle qu’on avait transportée au marché Saint-Germain ; l’édicule central de cette fontaine, au milieu de trois bassins concentriques, supporte quatre statues représentant Bossuet, Fénelon, Massillon et 220px-Servandoni_-_Fa%C3%A7ade_de_Saint-Sulpice dans ParisFléchier. Un marché aux fleurs se tient deux fois par semaine sous les regards des quatre prédicateurs de bronze. Au fond de la place, faisant face à l’église, une lourde bâtisse indique la mairie du VIe arrondissement, en alignement de cette section de la rue Bonaparte qui s’appelait autrefois rue du Pot-de-Fer et qui aboutit au jardin du Luxembourg.

La façade méridionale appartient au séminaire de Saint-Sulpice, reconstruit en 1820 sur le plan de l’architecte Godde, et dont les jardins s’étendent, vers le midi, entre la rue du Pot-de-Fer et la rue Férou. Fondé en 1641 par l’abbé Ollier, curé de Saint-Sulpice, le séminaire devint une congrégation, dite des prêtres de Saint-Sulpice, qui, supprimée en 1792, fut rétablie en 1802. Le séminaire et la congrégation qui le dirige ont aujourd’hui une existence officielle, le séminaire de Saint-Sulpice étant le séminaire du diocèse métropolitain de Paris ; il comprend, sous l’autorité de l’archevêque, la maison de Paris dirigée par un vicaire général de Saint-Sulpice et la maison d’Issy. La congrégation de Saint-Sulpice dirige en outre le séminaire de l’Institut catholique de Paris, dont le siège est fixé rue de Vaugirard, n° 74.

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Abbaye de Belloc au détour de Bayonne

Posté par francesca7 le 7 décembre 2013

 

280px-Abbaye_Notre-Dame_de_Belloc_1UNE ABBAYE BÉNÉDICTINE À 25 KM DE BAYONNE dans les Pyrénées-Atlantiques.

L’abbaye Notre Dame de Belloc, fait partie de la Province française de la Congrégation de Subiaco.

Elle a été fondée en 1875 par des prêtres Missionnaires Diocésains, formés à la l’Abbaye de la Pierre qui Vire dans le Morvan. Cette origine explique l’engagement des moines dans les missions paroissiales jusque dans les années 1960n puis dans les missions en d’autres parties du monde : en 1899 en Argentine, puis dans la mission palestinienne avec Abou Gosh, lors des expulsions de 1903 fondation du monastère de Lazkao en Guipuzkoa, nord de l’Espagne, ainsi qu’un essai en Afrique dans les années soixante.

Les religieux de l’abbaye Notre-Dame de Belloc sont probablement les initiateurs et les créateurs des fromages de brebis au Pays basque, au XVIIe siècle. Située à proximité de l’océan et des premiers contreforts pyrénéens, l’Abbaye de Belloc profite d’un climat océanique qui permit dès les temps les plus reculés, l’essor d’une civilisation pastorale.

L’Abbaye de Belloc est un fromage de brebis français. C’est un fromage basque à pâte mi-dure, pressée non cuite et au lait cru entier. Le Belloc est fabriqué au Béarn et au Pays Basque, et il est issu d’une fabrication artisanale dans l’enceinte d’un monastère.

Le fromage basque fait partie d’une gastronomie du Pays basque reconnue pour sa qualité et son raffinement.

Le fromage basque est souvent fabriqué à partir de lait de brebis, un lait d’une qualité exceptionnelle provenant principalement de trois races : la Basco béarnaise, la Manech à tête rousse et la Manech à tête noire.

Si le lait de ces brebis est exceptionnel, c’est qu’il est aussi très rare : il faut 22 brebis pour obtenir la quantité équivalente à la traite d’une seule vache ! Les brebis Basco béarnaises et Manech sont des races locales et rustiques, dont le lait apporte les arômes, la finesse et toute l’originalité du fromage basque. 

On dit souvent des Basques qu’ils sont obstinés, fiers de leur pays et de leurs traditions. Cela est vrai pour les producteurs de fromage basque. Le fromage basque, ce sont quelques 3 000 années d’histoire, de tradition et de savoir-faire que chaque berger, artisan et producteur s’efforcent de développer pour mieux faire connaître leur passion. Le fromage basque, empreint des arômes des montagnes, est authentique, savoureux, subtil et parfumé.

L’AOC Ossau-Iraty  désigne la famille des fromages à base de lait de brebis de races Basco-béarnaises, Manech rousse et noire, issues du Pays basque et du Béarn. Plus précisément, elle concerne exclusivement la famille des pâtes pressées non-cuites. Son nom vient du pic du Midi d’Ossau qui surplombe la vallée d’Ossau et le Béarn, et de la forêt d’Iraty.

Image illustrative de l'article Abbaye de Belloc (fromage)

Le fromage basque « d’estive » est le plus savoureux. Il est fabriqué chaque année, lors de la transhumance des bergers et de leurs troupeaux…

La période de transhumance ou d’estive se déroule généralement entre fin mai et le mois de septembre, selon les années et les saisons. Cet intervalle représente une étape essentielle de la fabrication du fromage basque.

Chaque année, cet événement rassemble toutes les familles et toutes les communautés de la vallée : bergers et brebis quittent leurs villages de nuit, accompagnés par leurs proches sur les premiers kilomètres, avant d’arriver sur les sommets à l’aurore. Toute la nuit, les bergers et leurs troupeaux s’orienteront en direction des hauts plateaux pyrénéens, en quête d’une herbe tendre et jeune, escortés par leurs chiens appelés « patous » ou « labrits ». 

Cette tradition pastorale permet d’obtenir un fromage basque exemplaire et représente une activité précieuse pour les montagnes des Pyrénées. 

Longtemps l’Abbaye de Belloc a pratiqué le travail agricole, adaptant ses productions aux nécessités du marché. Aujourd’hui, les frères développent leur économie :

     • En affinant et commercialisant le fromage de brebis- Abbaye de Belloc, 
     • En illustrant des textes par l’art de la calligraphie et de l’enluminure, 
     • Avec la librairie Siloé-Ezkila spécialisée dans le rayon religieux.

Abbaye de Belloc au détour de Bayonne dans EGLISES DE FRANCE 320px-Abbaye_Notre-Dame_de_Belloc_3Cette alternance de la prière et du travail qualifie l’authenticité de la vie monastique à la suite de Saint Benoît : vivre d’une spiritualité inscrite dans le concret des relations fraternelles et sociales. À tel point que la fameuse devise « Ora et Labora », « Prie et travaille » a traversé les siècles.

La poursuite d’une réelle communauté de vie monastique se rattache à l’idéal proposé par les premières communautés chrétiennes : que « tout soit commun à tous » et « on partageait à chacun selon ses besoins ». Comme dans toute famille, cela implique des services domestiques (cuisine, lingerie, infirmerie ) et un travail rémunérateur. La communauté de Belloc compte aujourd’hui une trentaine de moines . Mise à part la vocation propre du moine dans l’Église, son activité essentielle est l’accueil liturgique.

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Le fromage de Belloc se présente sous la forme d’une meule aplatie à bords convexes, de 35 cm de diamètre et 8cm d’épaisseur. Il pèse 5 kilogrammes. 

L’affinage du Belloc dure 3 mois en cave fraîche et humide avec lavages et raclages. 
Une pâte souple, une saveur fruitée et une croûte fleurie : telle est la note spécifique du Pur Brebis de l’Abbaye de Belloc.

Choix de l’aspect du Belloc : croûte lisse dorée
- à l’odeur  du Belloc : pratiquement nulle
- au toucher du Belloc  : ferme avec un peu d’élasticité
- au goût  du Belloc : saveur noisetée caractéristique de l’espèce ovine. Rappele le sucre brun caramélisé.

Lien producteur : http://www.belloceturt.org/

 

 

 

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A l’ombre de la Cathédrale Saint-Julien du Mans

Posté par francesca7 le 30 novembre 2013

 

 

280px-Le_Mans_-_Cathedrale_St_Julien_ext_02Érigée sur un promontoire entre le vallon d’Isaac et la Sarthe, la cathédrale possède sur son flanc ouest, une pièce rare et précieuse attestant de la présence ancienne de mégalithes. Il s’agit d’un menhir en grès d’une hauteur de 4,55 mètres. Ce menhir date de l’époque préhistorique et a été installé « Place Saint Michel » en 1778, suite à la destruction du « Dolmen de la Pierre au lait ». Le menhir fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1889.

La fondation de la cathédrale remonterait au ive ou ve siècle. Les premières traces historiques sont celles de l’évêque Vulgrin en 1056. Il choisit lui-même l’emplacement de l’édifice, à l’opposé du mur d’enceinte nord de la ville. Ce choix ne s’avérera pas être le meilleur pour les futurs agrandissements de la cathédrale. C’est alors le « redressement moral et religieux du Mans ». Dix ans après cette première construction, l’édifice s’écroule. Les successeurs de Vulgrin décident de poursuivre son œuvre. L’évêque Arnaud, en fonction dès 1067, reprend la construction. En 1081, le chœur et la crypte sont bâties, de même que les fondations du transept et de ses tours. De cette « reconstruction », il ne reste aujourd’hui plus qu’un fragment d’arc du transept nord. L’évêque Hoël décide en 1085 d’achever les travaux de son prédécesseur. Admiratif du travail normand, il fait appel à des ouvriers de cette région pour poursuivre la construction. Les tours et les bas-côtés de la nef sont achevés dans ce style. Pendant cette longue construction, il est impossible pour les pèlerins d’approcher les reliques et les tombeaux de saint Julien, premier évêque du Mans et grande figure du christianisme oriental. L’économie mancelle en est entachée. Les habitants obligent alors l’architecte à ouvrir l’édifice aux visiteurs. Cela est fait le 17 octobre 1093. Une partie achevée de la cathédrale est montrée au public.

Les traces de l’histoire de la construction se perdent alors. La taille du chantier est gigantesque. C’est une véritable transformation. Seuls trois noms d’architectes restent sur les registres des archives de la ville. Il y en a certainement eu beaucoup plus… Le nouveau chœur est achevé en 1254. Il surpasse de 10 mètres de haut le reste de la cathédrale. Après 100 ans de tranquillité, les pierres de l’édifice sont de nouveaux sollicitées pour une reconstruction. Une sacristie est édifiée alors qu’elle communique au sud avec le déambulatoire qui a servi à la construction du chœur. Le bâtiment gagne encore en grandeur.

Les chanoines trouvent ensuite que la construction « à deux vitesses » de l’édifice a conduit à le rendre assez laid. La rencontre des genres entre les deux parties rénovées et non rénovées amoindrit la splendeur du bâtiment. Le transept et la nef doivent alors être relevés de 10 mètres, pour se situer à la même hauteur que le chœur lui-même. Les travaux sont entamés dès 1385 par l’architecte Jehan le Mazçon. Le transept sud est achevé vers 1392. C’est à cette date que Charles VI arrive au Mans. Une salle d’archives naît au-dessus du portail de la nef.

En 1403, les travaux du transept Nord commencent. C’est alors une période noire pour tout le Nord de la France. La guerre de Cent Ans stoppe les constructions. En 1419, la cathédrale menace de s’effondrer. Heureusement, ses fondations seront consolidées à temps. Le transept Nord est achevé vers 1430. C’est à cette date que la cathédrale prend le visage qu’on lui connaît aujourd’hui.

De nombreux autres projets avaient été faits dès la fin de la guerre de Cent Ans, pour agrandir ce bâtiment déjà impressionnant, notamment l’exhaussement de la nef. Mais les caisses étant vides, les agrandissements ne seront pas mis en œuvre. Le roi Louis XI soutient ces restaurations, notamment par ses lettres patentes expédiées le 21 novembre 1467. Il confirme de nouveau sa protection royale en septembre 1482.

De nombreuses restaurations ont été faites au fil des siècles. Au xxe siècle, aucun bombardement ne touche le bâtiment lors des deux guerres mondiales contrairement aux ponts de la ville. La pollution de l’air donne à l’extérieur de la cathédrale un aspect sombre dès les années 1970.

A l’ombre de la Cathédrale Saint-Julien du Mans dans EGLISES DE FRANCE 220px-Le_Mans_-_Menhir_SJ_02

La pierre Saint Julien

L’édifice est souvent comparé aux cathédrales de Reims ou de Chartres. Moins connue, celle du Mans a subi maintes constructions et reconstructions depuis sa fondation. Commencée vers 1060 par l’évêque Vulgrin, elle fut achevée sous sa forme actuelle vers 1430. Elle ne fut jamais véritablement finie. En effet, elle aurait dû être encore agrandie vers 1500, mais le manque de moyens fit se résigner les autorités religieuses de l’époque. Attaquée par la pollution de l’air au fil des ans, sujette au vieillissement naturel, la cathédrale Saint-Julien est un chantier quasi-permanent de rénovation. Elle abrite les tombes de saint Julien et de Charles d’Anjou. Située sur la butte du Vieux-Mans, cet édifice unique possède une haute tour culminant à quelque 64 mètres d’altitude, ce qui en fait l’édifice le plus haut de toute l’agglomération mancelle. Elle offre ainsi une vue panoramique exceptionnelle sur l’ensemble du Pays du Mans. La grande tour ouest fait l’objet depuis début 2009 de la restitution de la flèche culminante qui était autrefois la sienne. Cela devrait augmenter de quelques mètres encore la hauteur maximale de l’édifice.

Avec 283 613 visiteurs, la cathédrale Saint-Julien a été le monument le plus visité des Pays de la Loire en 2009.

vous y verrez Les grandes orgues, installées au fond du croisillon sud du transept, furent réalisées, entre 1529 et 1535, par le facteur Pierre Bert dans un buffet de style Renaissance, conçu et sculpté suivant les directives de Symon Hayeneufve. En 1634, les frères Jean et François de Héman restaurent l’orgue qui a alors 42 jeux. En 1848, la division du Récit est agrandie et celle du pédalier est renforcée par les frères Claude qui portent le nombre de jeux à 46.

En 1913, le nombre de jeux est augmenté à 52. Louis Vierne inaugure l’instrument ainsi transformé.

En 1954, la partie instrumentale est classée par les Monuments Historiques.

De 1959 à 1963, Pierre Chéron entreprend une restauration qui sera achevée par Joseph Beuchet pour la partie mécanique et la maison Danion-Gonzalez pour la partie sonore néoclassique. L’instrument est inauguré par Gaston Litaize en 1974.

L’évangélisation du Mans et la fondation de la première cathédrale sont dues à un jeune clerc, Julien, présenté comme un disciple direct du Christ par les Actes des évêques, ouvrage de l’évêque Aldric (IXe siècle). Pourtant, la fondation de la cathédrale du Mans ne saurait remonter à une époque si lointaine. On la date généralement du IVe siècle. Un menhir légendaire posé à l’angle sud ouest de la cathédrale symbolise son emplacement.

Le premier édifice est dédié à Sainte Marie et à Saint Pierre. L’emplacement du sanctuaire étant étroit, on opte pour un positionnement nord-ouest/sud-est. A la fin du Ve siècle, la titulature est étendue à Saint Gervais et Saint Protais (on les retrouve à Soissons). Mais, suite à la rédaction des Actes des évêques et au transfert du corps de Saint Julien dans la cathédrale, ce dernier s’impose peu à peu. Il devient l’unique patron de la cathédrale dans la seconde moitié du Xe siècle. A cette époque, on ajoute un déambulatoire au choeur (pour faciliter l’accès aux reliques) et on reconstruit la nef.

 dans SartheEn 1134, un incendie détruit le vaisseau central de la nef (couvert en bois). Un second incendie, en 1137, finit de détruire la cathédrale. Au XIIIe siècle (1220), le choeur est rebâti dans le style gothique. Philippe Auguste donne, en 1217, l’autorisation de l’étendre au-delà des murs antiques, ce qui implique de procéder à un remblaiement avant toute construction, pour compenser le dénivelé au sud-est. Le nouveau sanctuaire est consacré en 1254. Dans l’intervalle, plusieurs plans se sont succédés. Le premier architecte édifie un double déambulatoire ouvrant sur 13 chapelles. Les architectes normands (maîtres de Bayeux puis de Coutances) qui lui succèdent adopte une élévation classique mais de grande ampleur. Enfin, un troisième architecte (peut-être Jean de Chelles, le concepteur du bras nord de Notre Dame de Paris), importe d’Ile de France un style nouveau : le gothique rayonnant.

site internet : http://www.cathedraledumans.fr/

 

 

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que faire à L’abbaye de l’Épau

Posté par francesca7 le 30 novembre 2013

L’abbaye de l’Épau, originellement appelée Abbaye de la Piété-Dieu, est certainement le plus bel exemple d’abbaye cistercienne en France. 

Située à l’est du Mans, elle fut fondée parla reine Bérengère de Navarre, veuve de Richard Cœur de Lion, en 1229. C’est dans ces murs qu‘elle termina ses jours. Son gisant y est exposé.

La Guerre de Cent Ans sera fatale à l’abbaye. Incendiée, sa reconstruction sera entreprise par des moines en 1444, mais pas achevée. Jamais dirigée par un ordre régulier, mais laissée en commende, l’abbaye sera définitivement fermée en 1790 et malheureusement laissée à l’abandon. 

Dans un cadre idéal, entièrement restaurée, classée « Monument historique », l’abbaye offre à ses visiteurs un moment de paix. Les bâtiments monastiques s’ordonnent autour du cloître : le réfectoire, le dortoir couvert d’une voûte en bois, lasalle capitulaire du XIIIème, le scriptorium et l’église du XIVème siècle. 

À l’intérieur de l’église, des fresques du XIVème sont conservées et vous admirerez l’immense verrière du chœur, finement sculptée. La pureté de l’architecture et la quiétude du grand parc vous laisseront une agréable sensation de tranquillité…

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On peut considérer l’abbaye de Perseigne élevée aux confins du Maine-Normand par le puissant Guillaume III de Bellême, comme la plus ancienne abbaye cistercienne du Maine. Elle fut bâtie en 1145, elle est aujourd’hui située sur la commune de Neufchâtel-en-Saosnois. Il n’en reste aujourd’hui qu’un pan de mur. Mais durant le deuxième millénaire, la ville du Mans voit s’élever plusieurs abbayes. C’est l’essor de la foi dans la ville: les abbayes Saint-Pierre et Saint-Paul, mais aussi l’abbaye Saint-Vincent et celle bien connue de La Couture. Le plus souvent, les abbayes étaient tout de même installées de manière privilégiées aux confins de la forêt. Bérengère de Navarre se retrouve en 1199. Son mari, Richard Cœur de Lion est décédé de ses blessures d’un tir d’arbalète reçu au siège de Châlus en Haute-Vienne. La reine est écartée du pouvoir, usufruitière du comté du Maine elle vient s’installer dans la capitale plantagenêt en 1204. Selon la légende, elle se serait installée dans la fameuse maison de la reine Bérengère. Mais il n’en est rien car elle passera la totalité de son temps au palais des comtes du Maine. Il est communément rappelé que la reine trouva asile dans la ville, mais non le bonheur. Une partie des pouvoirs locaux, de mèche avec Aliénor d’Aquitaine ou Jean sans Terre, ne cessèrent de batailler contre elle afin de prendre possession de son douaire, légué par Philippe Auguste. Ce n’est qu’après vingt-six années d’exil dans la ville que la reine, à l’âge de 59 ans, décide de fonder une abbaye.

L’abbaye de l’Épau est une ancienne abbaye cistercienne fondée par la reine Bérangère en 1229. Elle est située aux portes de la ville du Mans, sur la rive gauche de l’Huisne, jouxtant la commune d’Yvré-l’Évêque. L’abbaye a failli disparaitre à de nombreuses reprises, tant par les guerres et les générations qu’elle a traversées, que par les problèmes financiers survenus à l’époque moderne. Elle est définitivement sauvée par le conseil général de la Sarthe en 1958.

Le lieu est d’abord choisi car très tranquille au bord d’une Huisne poissonneuse. Louis IX cède le terrain de l’Espal à la reine mais ce sont les petits frères hospitaliers de Coëffort qui mèneront la vie dure à Bérengère. Ces derniers demanderont compensation financière à la reine, prétendant que le terrain leur a été cédé par Arthur de Bretagne, neveu de Bérengère.

Le plan de l’abbaye est classique, la construction respecte l’unité de toutes les fondations cisterciennes. La période de construction s’étend de 1230 à 1365. Le début de la construction fut assez rapide. Quatre ans après le début des travaux, l’évêque du Mans Geoffroy de Laval effectue la dédicace du bâtiment monastique en le mettant sous le patronage à la fois de Notre-Dame et de saint Jean-Baptiste. Les bâtiments principaux ne furent achevés qu’en 1280.

Le 18 décembre 1925, un grand chambardement de restauration est lancé sur l’église par l’École des Beaux-Arts. La Seconde Guerre mondiale stoppe les travaux en 1938. Après la guerre, l’ensemble des élus Sarthois et Mayennais votent à l’unanimité le rachat et la restauration d’une abbaye ayant vécu pendant cinq siècles au rythme de la vie monastique. L’édifice est acquis en 1958 par le Conseil général de la Sarthe pour onze millions de francs anciens. Elle a fait l’objet d’une longue restauration dans un strict respect du style architectural du xiiie siècle. On a notamment vu la participation et le contrôle des instituts des Beaux Arts du Mans et de Paris. L’église, la sacristie, la salle capitulaire, l’escalier et le cellier étant déjà classé depuis 1925, les façades et toitures furent classés une première fois en 1961 avant que ce classement ne fut annulé pour un classement plus général en 1973 et étendu en 2005. C’est alors que l’abbaye devient également un lieu d’accueil et de visites. Entre 1965 et 1990, l’abbaye devient un lieu propre aux manifestations culturelles, surtout pour les concerts de musique classique, les conférences ou les expositions. Le lieu est également l’endroit où siège l’assemblée départementale, tout particulièrement dans l’aile xviiie siècle. La rénovation de cette dernière fut achevée en 1990. En 1991, on comptait au total une dépense de soixante millions de francs nouveaux pour l’ensemble des rénovations.

que faire à L'abbaye de l'Épau  dans EGLISES DE FRANCE

                                                                                                                                     La grange abbatiale’ au xixe siècle

Le gisant de la reine Bérengère de Navarre tint à sa mort, à se faire inhumer au sein même de l’abbaye. Le doute demeure quant à l’endroit exact où elle s’est fait inhumer, car si son gisant est bien là aujourd’hui, on ne sait avec certitude où son corps fut déposé. Pierre Térouanne trouva en 1960, un squelette de femme complet et intact dans le sous-sol de la salle capitulaire. Une petite boîte de chêne a toujours suivi le gisant de la reine, malgré ses multiples pérégrinations depuis la Révolution. Sur cette boîte était marqué « Ossa Berangeria / 1230-1672-1821-1861 ». Pourtant, la reine est décédée alors même que l’abbaye n’a pas fini de sortir de terre. La seule possibilité aurait été celle de l’inhumation dans l’abbatiale. 

Bérangère de Navarre (1163-1230), première née du roi Sanche VI de Navarre dit « le Sage » (Sancho El Sabio), fut l’épouse de Richard Cœur de Lion.

La date de naissance est incertaine. On la situe entre 1163 et 1165. Bérangère de Navarre a entre 26 ans et 28 ans lorsque Richard I Plantagenêt la demande en mariage. Elle ne possède aucune terre en propre. Apparentée aux comtes du Maine par sa grand-mère, elle n’a pas de lien de parenté direct avec Richard I d’Angleterre et donc pas de motif d’annulation du mariage à redouter du Pape. Le royaume de Navarre pour petit qu’il soit est la cible de l’appétit des royaumes puissants. Bien que considérée comme âgée pour un premier mariage, la main de Bérangère n’en est pas moins convoitée, ce qui explique – par la crainte pour l’autonomie du royaume – la résistance du roi de Navarre à faire contracter un mariage à sa fille aînée. En juin 1190, Richard Cœur de Lion entame des pourparlers avec Alphonse II d’Aragon et Sanche VI de Navarre afin de prévenir une hostilité de Raymond V de Toulouse avec lequel il était en litige pour la Provence. Il en profite pour demander la main de Bérengère de Navarre. Malgré les suspicions qui pèsent sur Richard, du fait de son long refus du mariage, de ses amitiés particulières et de la promesse faite à Philippe Auguste d’épouser sa demi-sœur Adélaïde de France, Sanche VI accepte. Le prestige d’une alliance entre le petit royaume de Navarre et l’empirePlantagenêt remédiait à certains défauts de forme. Le projet est cependant gardé secret, celui-ci impliquant l’acquiescement du Roi de France, forcément mécontent de la rupture des fiançailles avec sa demi sœur. Le départ prévu pour la 3e croisade, demandée par la bulle audita tremendi du 29 octobre 1187 prononcée par le pape Grégoire VIII, permettra l’éloignement du royaume.

 

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Superbe balade vers la Sainte-Chapelle de Dijon

Posté par francesca7 le 23 novembre 2013

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La Sainte-Chapelle de Dijon a été la chapelle particulière des ducs de Bourgogne, et le siège de l’ordre de la Toison d’Or jusqu’à la mort de Charles le Téméraire et le déplacement de l’Ordre au palais de Coudenberg à Bruxelles.

Elle était particulièrement chère aux ducs capétiens, aux ducs valois puis aux rois de France.

Elle fut jusqu’à la fin de l’Ancien Régime intimement liée à l’histoire de la Bourgogne, aux services solennels, aux victoires et aux pompes funèbres des princes1. Les souverains et les gouverneurs y marquaient leur passage et les feux d’artifices y étaient tirés.

Elle fut détruite en 1802.

Le duc Hugues III de Bourgogne de la dynastie des capétiens partit en Terre sainte pour un pèlerinage en 1171. Il fit le vœu, au milieu d’une tempête au cours de laquelle il faillit perdre la vie, que s’il échappait au naufrage, il ferait construite dans l’enceinte de son hôtel, une église dédiée à la vierge et à Saint Jean l’évangéliste. Ayant fait don du terrain au Saint-siège du terrain sur lequel serait construite l’église, il fonda à son retour en 1172, un collège de dix chanoine à qui étaient concédés d’importants privilèges. Ce nombre fut porté à 20 en 1214, puis à 24 plus le doyen afin d’être identique au nombre initial de Chevaliers de la Toison d’Or à la fondation de l’Ordre en 1430.

L’ordre de la Toison d’Or 

Superbe balade vers la Sainte-Chapelle de Dijon dans Côte d'Or 180px-Assembly_of_the_Order_of_the_Golden_Fleece_presided_over_by_Charles_the_BoldEn 1432, Philippe le Bon choisit la Sainte-Chapelle de Dijon comme « lieu, chapitre et collège » de l’ordre de la Toison d’or, créé le jour de son mariage avec Isabelle de Portugal le 10 janvier 1430. En raison des guerres multiples et des menaces pesant sur les frontières, Dijon ne put pas recevoir l’ordre avant le jour de la Saint André (le 30 novembre) de 1433, pour son troisième chapitre.

La Sainte Chapelle du xve siècle au xviiie siècle

  • À peine arrivé à Dijon le 31 juillet 1479, Louis XI confirma sa protection royale par ses lettres patentes en août.
  • Louis XII recouvra d’une maladie et lui fit hommage, le 21 avril 1505, en envoyant deux Héraults d’armes porter la couronne d’or qu’il portait le jour de son sacre à Reims pour être attachée sur le vaisseau ou est exposée la sainte Hostie.
  • Le 22 juillet 1556, il y eut une procession solennelle de la sainte Hostie après six mois de sécheresse, et bien heureusement une pluie abondante se déclencha 4 jours plus tard.
  • Une autre procession eut lieu contre la peste qui avait envahi la ville de Dijon. Et le 27 juillet 1631, toute la ville suivit la procession et la contagion cessa.
  • Une fois encore en 1637, la peste fut stoppée par une procession de la Sainte Hostie, qui reçut des dons de cinq cents écus de tous les magistrats de la ville pour redécorer la Sainte-Chapelle de tapisseries neuves.
  • Le grand Condé lui fit don des drapeaux enlevés à la bataille de Rocroi, le 25 juin 1643

La destruction

Durant les premières années de la Révolution, la Sainte-Chapelle de Dijon fut livrée au saccage. Quelques dates: 8 janvier 1791, transfert de la Sainte-Hostie à l’église St Michel. 25 février 1792, quelques jeunes profanent des tombeaux. 18 mai 1792, les cloches qui ont été déposées sont brisées. 23 mai, on retire les boiseries du chœur. Elles seront transférées à l’église St Bénigne. 7 juin, destruction du sol. 11 juin, les grilles et statues qui entourent le chœur sont retirées. 30 juin, on retire les orgues pour les installer à St Michel. Pendant un certain temps, on y enferme des prisonniers. Les plombs des charpentes sont volés. Les vitraux brisés ou retirés. L’état du bâtiment se dégrade, la mairie n’ayant rien fait pour le protéger. Il est décidé de le démolir en 1801. La mise aux enchères de la démolition rapportera autour de 38000 francs. La Sainte-Chapelle de Dijon fut détruite à partir de 1802. La démolition durera jusqu’en 1804. (Il y avait aussi le cloître attenant).

 

 

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Un petit tour à l’Eglise Saint Germain d’Auxerre

Posté par francesca7 le 23 novembre 2013

 

Ancienne abbaye Saint-Germain

Situation

Centre ville, 89000 (Yonne)

Parties Romanes

Clocher, cryptes carolingiennes, salles du bâtiment des moines, fouilles de la nef et du narthex

Décoration

Fresques carolingiennes, chapiteaux et frises divers, sculptures romanes du musée

Datation

Milieu du 9e siècle (cryptes), troisième quart du 12e siècle (clocher et batiment des moines), éléments divers des 6e, 7e, 9e, 11e et 12e siècles

 280px-Eglise_de_l'abbaye_St_Germain_à_Auxerre_DSC_0007

L’abbaye Saint-Germain était sans doute le plus important des monastères d’Auxerre et l’est toujours. Un petit oratoire dédié à Saint-Maurice-d’Agaune aurait été fondé au 5e siècle par Saint-Germain, illustre évêque auxerrois. Après sa mort à Ravenne en 448, son corps est transporté à Auxerre et déposé dans l’oratoire. C’est autour de l’an 500 que la reine Clothilde décide de construire une église plus importante sur le tombeau du Saint si vénéré, on parle de la première basilique Saint-Germain. Plusieurs reconstructions et agrandissements suivent pendant les périodes carolingiennes et romanes. Au milieu du 9e siècle, la basilique est agrandie et c’est de cette époque que datent les magnifiques cryptes qui sont, aujourd’hui, les plus importants vestiges carolingiens en Bourgogne. Ces Saintes-Grottes se composent d’un confession central entouré d’un couloir de circulation rectangulaire et de plusieurs oratoires, prolongé du coté oriental, par une rotonde à deux étages superposés, reconstruite au 13e siècle. Une construction carolingienne semblable n’existe qu’à Flavigny dans la Côte d’Or. Le tout est décoré de plusieurs fresques de la même époque racontant des scènes de la vie de saint Etienne qui sont les plus anciennes fresques connues en France. Le 11e siècle vit la construction de la grande nef romane, dont des fouilles récentes et accessibles montrent les fondations. Pendant la deuxième moitié du 12e siècle l’abbaye est restaurée une fois de plus, comme en témoigne le très beau clocher Saint-Jean, séparé de l’abbatiale depuis les destructions du 19e siècle, montrant des affiliations avec les clochers de l’Ile-de-France avec ses arcatures et son étage octogonal à clochetons, très semblable aussi au clocher de Vermenton. De cette époque datent également trois salles de l’abbaye, dont surtout est intéressante la salle capitulaire avec ses arcatures richement décorées et récemment dégagées. L’église abbatiale est reconstruite aux 13e et 14e siècles et les bâtiments abbatiaux autour du cloître classique datent d’époques différentes. Ils abritent le Musée très intéressant de la ville, où on peut découvrir l’histoire de l’abbaye, quelques sculptures romanes et une grande collection archéologique provenant des divers sites de l’Yonne.

Salle capitulaire de l'abbaye de Saint-Germain
Auxerre possède un grand nombre d’autres édifices religieux dont plusieurs datent de l’époque romane ou préromane. C’est d’abord la Cathédrale Saint-Etienne, qui conserve sous le magnifique vaisseau gothique la crypte de la cathédrale romane de la première moitié du 11e siècle. Ce bel ensemble roman se compose de trois nefs voûtées d’arêtes, entourées d’un vaste déambulatoire à chapelle axiale où on peut admirer des fresques très intéressantes dont le Christ à cheval du 11e siècle. Derrière le chevet de la cathédrale se trouve l’ancien évêché, aujourd’hui préfecture, dont le grand bâtiment médiéval conserve une magnifique galerie romane de la première moitié du 12e siècle avec arcatures à colonnettes et chapiteaux. Auxerre roman, c’est aussi le très beau clocher de l’ancienne collégiale Saint-Eusèbe, qui s’inspire à la fois du clocher voisin de Saint-Germain et de l’art de La Charité. Je peux mentionner encore les cryptes intéressantes des anciennes églises Saint-Pélerin et Saint-Amatre. Pour l’énumération complète des édifices romans de la ville, voir les listes de l’Yonne.

 

Visite

Pour en savoir plus sur Auxerre, vous pouvez visiter les sites Internet suivants:

Site très intéressant sur l’abbaye Saint-Germain: http://www.auxerre.culture.gouv.fr/.
Site très intéressant sur l’histoire de la ville: http://perso.wanadoo.fr/mahistaux/Auxerre.htm.
Le site de l’Office de Tourisme de la ville: http://www.ot-auxerre.fr/.

 

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préserver les lieux de culte

Posté par francesca7 le 23 novembre 2013

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L’histoire du patrimoine religieux de Neuilly a commencé au XVIe siècle. Quand un gentilhomme champenois, Jean-Baptiste de Chantemerle, décide en 1540 d’ériger à ses frais, sur les bords de la Seine, une chapelle destinée à accueillir les fidèles de Port-Nully, trop éloignés de l’église paroissiale Saint-Martin de Villiers-la-Garenne. Bientôt trop petite pour contenir le nombre grandissant de croyants, celle-ci est démolie et une nouvelle église est construite en 1827, avenue de Neuilly. L’église Saint-Jean-Baptiste est l’oeuvre de l’architecte Jacques Molinos, membre de l’Institut chargé par Napoléon des travaux du château de Villiers, et de son fils Auguste.

Mais l’accroissement démographique oblige encore à la création d’un nouveau lieu de culte. Avenue du Roule, sur un terrain octroyé par Mme Balsan, riche propriétaire, c’est l’église Saint-Pierre qui voit le jour en 1896. Dans ses murs, elle abrite toujours de précieux trésors : un tableau de Jean André, dit Frère André, « Les disciples d’Emmaüs » (1753), et une toile de Jean-Baptiste Charpentier, « Saint Pierre » (1788), sans oublier l’orgue de Charles Mutin (1900), reconnu comme l’un des plus importants des Hauts-de-Seine et désormais propriété de la ville.

Car, entre-temps, la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905 est passée par là, faisant tomber ces biens dans l’escarcelle de la collectivité. »Nous ne sommes plus propriétaires mais affectataires, explique le père Pierre Chollet, qui officie à Saint-Pierre.Nous sommes chargés de leur gestion et de leur entretien. »

L’Eglise est toutefois propriétaire de l’ensemble des édifices construits après 1905. Biens qui sont gérés, depuis la création des nouveaux départements en 1966, par le diocèse de Nanterre. Parmi eux figure l’église Saint-Jacques-le-Majeur, construite en 1937 boulevard Bineau sur un terrain cédé à l’archevêché par la famille Hersent. »Elle a vu le jour grâce à une collecte de fonds privés et aux Chantiers du cardinal, l’association fondée par le cardinal Jean Verdier en 1931 pour assurer la construction et l’entretien des églises catholiques », souligne le père. Entre 1938 et 1962, elle subira des travaux d’agrandissement : à la nef primitive s’ajoutent le presbytère, la chapelle basse Saint-Philippe et quatre salles de réunion.

L’autre bien, c’est l’église Saint-Louis, dite « Bienheureuse Isabelle », édifiée en 1958, place de Bagatelle, avec son oratoire en demi-sous-sol, sa grande salle à nef unique et ses vitraux signés Pierre Chevalley. »L’initiative vient de l’abbé Heymann, curé de Saint-Jean-Baptiste, et de l’archevêché, qui, constatant l’essor démographique du quartier de Bagatelle après le lotissement de l’ancien parc de la Folie Saint-James, ont acheté en 1938 à la mairie un terrain bordant la rue de Longchamp », poursuit le père. Resté en suspens pendant la Seconde Guerre mondiale, le projet est relancé en 1952 avec l’aide des Chantiers du cardinal.

Joyaux.

Dans le patrimoine religieux, il ne faut pas oublier les joyaux qui subsistent entre les mains des congrégations. A commencer par le pavillon de Mme Adélaïde, hébergé dans l’aile droite du château de Neuilly et occupé par la maison mère de la congrégation des soeurs hospitalières de Saint-Thomas de Villeneuve. »Expulsées de leur couvent de la rue de Sèvres lors du percement du boulevard Raspail, celles-ci l’ont acquis en 1907 pour y construire une chapelle vouée à Notre-Dame-de-la-images (7)Bonne-Délivrance », précise le père. Y figure toujours un trésor : la fameuse vierge noire, l’une des plus vieilles de France.

Quant aux établissements scolaires qui appartenaient aux congrégations, ils sont aujourd’hui gérés par des associations de parents d’élèves. C’est le cas de l’institution d’enseignement catholique Notre-Dame-de-Sainte-Croix, installée en 1866 sur un terrain de 6 000 mètres carrés, autrefois entre les mains d’un prêtre diocésain. Il en est de même pour l’école Saint-Dominique. Bâti entre 1784 et 1804, l’ancien pavillon de Wurtemberg a été racheté en 1824 par Louis-Philippe d’Orléans, avant d’être occupé en 1862 par des religieuses dominicaines qui l’ont acquis en 1868 pour y fonder une école. Reste l’établissement Sainte-Marie. Cet ancien couvent a été racheté en 1913 par Madeleine Daniélou aux religieuses frappées à partir de 1901 par les lois anti-congréganistes. Cet établissement d’enseignement primaire et secondaire est toujours animé par les membres de la Communauté Saint-François-Xavier.

Le père Chollet ne s’en cache pas : « L’entretien de ce patrimoine est de plus en plus difficile en ces temps de crise et les deniers manquent. » Bien sûr, l’Eglise peut toujours compter sur la générosité des paroissiens. Mais, »avec la crise, ils ont leurs propres problèmes économiques et les donations sont moins fréquentes », soupire-t-il. Alors, l’Eglise est obligée de faire des économies, privilégiant ici la restauration d’une toiture, là celle d’une salle paroissiale. Et, lorsque l’entretien du patrimoine s’avère trop onéreux, elle est contrainte de s’en séparer. Ainsi en est-il de la chapelle Sainte-Anne, acquise en 1864 par les soeurs de la charité de Nevers pour y ouvrir une maison de retraite qu’elles possédèrent jusqu’en 1981, avant son rachat dans les années 1990 par la ville.

Soucieux de préserver ce patrimoine, le maire n’hésite pas à mettre la main à la poche, allant jusqu’à piocher dans sa réserve parlementaire, dont le montant s’élève chaque année à 130 000 euros. »Elle est en partie consacrée à la rénovation du bâti des églises », assure Jean-Christophe Fromantin. Cette année, c’est la paroisse Saint-Jean-Baptiste qu’il a aidée à rénover son baptistère, datant du XVe siècle. Des subventions ont également été accordées à d’autres communautés, au conseil presbytéral pour la mise aux normes du temple protestant boulevard d’Inkermann et au centre culturel Jérôme-Cahen (association culturelle israélite) pour la mise en place d’une cloison.

Du côté des protestants et des juifs

Les protestants possèdent un temple boulevard d’Inkermann (photo). Il a été construit en 1866 grâce à la générosité de Jules Chartier pour accueillir les familles protestantes rassemblées sous le nom d’Alliance évangélique. Dégradé sous la Commune, il rouvre ses portes en 1872. En 1903, l’Eglise réformée de France, jusqu’alors locataire des murs, en devient propriétaire et entreprend une série de modernisations et d’agrandissements. Plus loin, sur le même boulevard, l’Eglise réformée évangéliste, inaugurée en 1867, détruite en 1871 et reconstruite l’année suivante, appartient quant à elle à l’Association réformée de Neuilly.

Boulevard Bineau, le temple édifié en 1876 dans l’ancien parc du château de Neuilly (divisé et loti sur ordre de Napoléon III) pour accueillir la communauté anglicane a été racheté en 1949 par l’Eglise adventiste du 7e jour, mouvement fondé aux Etats-Unis vers 1830 par William Miller.

Quant à la communauté juive, elle possède la synagogue de la rue Ancelle, oeuvre d’Emile Ulmann, élève de l’Ecole des beaux-arts et Grand prix de Rome en 1871, ainsi que le centre communautaire Jérôme-Cahen, qui abrite une école et une salle des fêtes. De style romano-byzantin, son architecture s’inspire de la basilique Sainte-Sophie à Istanbul.

Article paru sur http://www.lepoint.fr/villes

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les Eglises

Posté par francesca7 le 4 novembre 2013

Les catholiques

les Eglises dans EGLISES DE FRANCE dom_svatej_alzbety_a_kaplnka_sv._michala_kosice_slovenskoSur le blason de Montpellier, Notre-Dame de la Carnation est assise sur un trône antique doré. Et partout dans la ville, des clochers pointent vers le ciel. De quoi imaginer une Eglise catholique montpelliéraine opulente… »C’est un fantasme, assure le diacre Wayne Bodkin. Notre diocèse est loin d’être fortuné. » La loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905 est passée par là, faisant tomber les lieux de culte dans l’escarcelle des collectivités. Ainsi, la cathédrale appartient à l’Etat et les églises construites avant cette date, à la ville. »En échange, ils protègent ces bijoux », explique le diacre Wayne Bodkin.

« Nous détenons environ une douzaine d’églises, édifiées après 1905″, précise Etienne de Joigny, l’économe diocésain, qui assure ne pouvoir être plus précis. Et ce n’est pas tout : le diocèse possède également une douzaine de maisons paroissiales-presbytères et une vingtaine d’appartements dont certains servent à loger des prêtres, les autres étant loués au parc privé. A cela s’ajoute l’ancien séminaire, qui accueille aujourd’hui un collège et une école. »L’entretien des lieux coûte cher et nos moyens sont limités », déplore l’économe. Et les legs comme les donations, moins fréquents. Alors, l’Eglise doit rogner sur l’entretien, privilégiant ici la restauration d’une toiture, là d’une salle paroissiale. Pire, elle est parfois contrainte de se séparer de son patrimoine. »Quand un lieu n’est plus utilisé ou en mauvais état, il n’y a pas d’autre solution », soupire Etienne de Joigny.

Voilà quatre ans, l’archevêché a ainsi quitté le palais épiscopal et l’a confié par bail emphytéotique (70 ans) à l’agglomération. De son côté, la maison diocésaine a été contrainte d’abandonner le centre Saint-Guilhem qui l’hébergeait. Située en plein centre et très prisée, cette bâtisse a été vendue à un groupe immobilier. Résultat : un nouveau bâtiment, la villa Maguelone, a été édifié avenue Saint-Lazare pour accueillir les services diocésains, la radio RCF-Maguelone, les services de la catéchèse et la résidence de l’archevêque. »Avec ces regroupements, nous réalisons de sensibles économies », explique Etienne de Joigny.

Pour trouver des joyaux du passé, il faut chercher du côté des congrégations religieuses. Ainsi, via l’association des Augustins, les dominicains conservent une chapelle de 1643 située à deux pas du musée Fabre et un couvent où onze frères vivent en communauté. De son côté, à Saint-Guilhem-le-Désert, la communauté du Carmel de Saint-Joseph gère l’abbaye de Gellone, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

Les protestants

Image illustrative de l'article Église protestante Saint-Martin de JebsheimImpossible de faire un pas dans la ville sans voir se dérouler des chapitres entiers de l’histoire protestante. Du côté de l’église Saint-Denis, ce sont 65 officiers huguenots qui furent exécutés en 1628. Sur l’actuelle esplanade Charles-de-Gaulle, ce sont des pasteurs qui subirent au XVIIIe siècle le même sort. A l’emplacement de l’hôtel de Ganges, la préfecture, c’est le Grand Temple qui fut complètement rasé en 1682. Le protestantisme a laissé son empreinte sur la ville et ses bâtiments. Comme Valdo Pellegrin (lire interview p. XXVI), ancien professeur à l’Ecole nationale supérieure de chimie de Montpellier et ancien conseiller presbytéral de l’Eglise réformée, le montre dans son livre « Montpellier la protestante. L’histoire de la ville en 23 lieux de mémoire »(1).

N’allez pas croire cependant que ces pépites appartiennent uniquement au passé… En effet, certains subsistent et sont toujours aux mains de l’Eglise réformée. S’ils ont survécu aux siècles, c’est en partie grâce aux paroissiens. L’Eglise réformée compte 2 100 familles dont 810 participent activement à la vie financière. Ainsi, rue Maguelone, le temple, édifié en 1870, retrouvera bientôt toute sa splendeur. »Avec l’aide de la Fondation du patrimoine et des collectivités locales, ce temple fait l’objet d’une réhabilitation dont la première tranche, concernant une mise aux normes de sécurité, vient de s’achever », précise Valdo Pellegrin. Et si, dans le quartier du Mas de Tesse, l’Eglise réformée a dû se séparer d’un temple, c’est parce qu’il faisait double emploi avec celui de la Margelle, situé dans le quartier de la Mosson.

A côté des lieux de culte, l’Eglise réformée possède des biens plus étonnants. A l’instar du cimetière construit en 1809, sur décret napoléonien, accordant à chaque culte un lieu d’inhumation. Y reposent le peintre Frédéric Bazille et l’ancien maire Jules Pagézy. »Sur ce site, nous avons vendu à un promoteur un bout de terrain sur lequel il a construit un immeuble. Nous y avons récupéré un appartement pour notre gardien et une salle de réunion pour la gestion de notre cimetière. Les fonds serviront également à la réfection du temple Maguelone », explique Valdo Pellegrin. Mais la plus grande fierté des protestants demeure leur faculté de théologie. Hébergée dans la villa Saint-Martin du Prunet, elle a été achetée à l’économiste Charles Gide, en 1919, par l’Union des Eglises réformées évangéliques. Haut lieu de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, elle compose, avec la faculté de Paris, l’Institut protestant de théologie et forme 200 étudiants par an.

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