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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Monastère des Clarisses de Poligny

Posté par francesca7 le 25 mai 2014

 

 

280px-Poligny_-_Monastère_des_Clarisses_1La chapelle est dans le monastère Sainte-Claire, 13 rue Sainte-Colette. L’accès est public, vous pouvez entrer sans crainte de déranger et suivre l’allée jusqu’aux escaliers menant à la chapelle.

La chapelle primitive du couvent a été démolie en 1793, lors de la Révolution. La chapelle actuelle date de sa dernière reconstruction en 1938. Elle est intégrée dans les bâtiments du monastère. Orientée avec le chevet à l’est, elle possède un chœur voûté d’ogives.

La chapelle montre plusieurs statues en bois et un tableau d’une Descente de Croix.
Dans le chœur, le Christ en croix est une reproduction du Christ de Saint-Damien, une œuvre du 12e siècle évoquant le style italien à l’époque où vécut saint François d’Assise.
Au fond un tableau illustre la vie de sainte-Colette.

Face à l’entrée, une chapelle latérale, dite chapelle des reliques, abrite les reliques de sainte Colette, morte à Gand en 1447, dans une châsse de bronze doré. Cette chapelle fut reconstruite après la Révolution.

Ces reliques ont été offertes au 18e siècle à la ville de Poligny par Madame Louise (Louise-Marie de France, 1737-1787, dernière fille de Louis XV et de Marie Leszczynska), elle-même carmélite sous le nom de Thérèse de Saint-Augustin au monastère de Saint-Denis (actuellement musée d’Art et d’Histoire de la ville).

 

Le monastère de Sainte-Claire de Poligny a été fondé en 1415 par sainte Colette. D’après la légende, sainte Colette aurait eu la vision de saint François d’Assise et de sainte Claire lui demandant de réformer l’ordre des Clarisses. Allant trouver le pape Benoît XIII, celui-ci donne son aval à l’entrée de la jeune femme chez les Clarisses et la fait nommer supérieure générale de l’ordre. Sainte Colette va fonder des couvents de nonnes en France, en Espagne et dans les Flandres. Pour l’établissement de Poligny, Jean sans Peur donna les celliers ainsi que l’arsenal qu’il possédait en ville. 
Cette page vous propose quelques photos de la chapelle du monastère de Poligny, un lieu dédié au recueillement et à la prière. Les reliques de sainte Colette ont été offertes au XVIIIe siècle à la ville de Poligny par Louise de France, fille de Louis XV, elle-même carmélite au monastère de Saint-Denis (actuellement musée d’Art et d’Histoire de la ville). Une quinzaine de religieuses vivent dans le monastère de Poligny et y suivent la règle de sainte Claire.

Au XIIIème siècle, Claire et François d’Assise ont inauguré une nouvelle forme de vie à la suite du Christ pauvre : vie partagée en communauté, rythmée par la prière personnelle et liturgique, le travail et l’accueil. François choisit d’annoncer l’Evangile en parcourant villes et villages ; Claire, elle choisit de vivre retirée dans le monastère de saint Damien pour privilégier la prière vécue en communion avec l’Eglise et le monde.  » Vivre pour Dieu avec les soeurs que le Seigneur m’a données. «  (sainte Claire) A Poligny, une communauté de clarisses est présente depuis 1415 dans le monastère fondé par sainte Colette.

 

Monastère des Clarisses de Poligny dans EGLISES DE FRANCE 200px-Simone_Martini_047Le monastère de Sainte-Claire à Poligny, se situe au nord-est de la commune, au pied des premiers reliefs rocheux et quasiment derrière le chevet de la collégiale Saint-Hyppolite. Composés de plusieurs édifices côté rue, le monastère est clos de murs au nord et au sud ; les jardins étagés, ultivés et/ou partiellement arborés qui entourent la chapelle et le cloître sont limités en nord par les rochers surplombés d’une végétation naturellement boisée.

images (6)L’ensemble bâti, qui s’ancre sur un terrain assez pentu (principalement orienté est-ouest) et dont le chevet oriental de la chapelle est à proximité de la falaise, est protégé au titre des monuments historiques – inscription par arrêté du 2 août 2006 pour l’intérêt tant architectural et artistique que proprement historique qu’il présente.

Fondé en 1415 par Sainte-Colette de Corbie, le monastère originel a été construit à la même époque que l’église Saint-Hyppolite. L’architecture de ce monastère a été adaptée, modifiée et complétée au cours des siècles: la chapelle primitive du couvent a notamment été démolie en 1793 ; sa configuration actuelle date de sa dernière reconstruction en 1938.

La châsse contenant les reliques du corps de Sainte-Colette se trouve dans une chapelle latérale sud reconstruite à la Révolution. Les édifices qui composent ce monastère, à la fois hétérogènes et plus ou moins complexes – dans leurs plans respectifs, leurs matériaux, les structures qui les composent – expriment assez nettement les marques de certaines périodes de l’histoire.

La chapelle du monastère est orientée (chevet à l’est) et se compose d’un vaisseau unique sur trois travées. Le chevet à trois pans est flanqué au nord-est d’une petite sacristie également accessible par une extension moderne formant couloir le long de la nef au nord. Une chapelle latérale au sud, largement ouverte sur la nef articule ce lieu de culte accessible au public avec les parties sud composant la clôture que sont le chapitre et la chapelle de Sainte-Colette longeant le cloître.

Un clocheton de plan hexagonal surplombe la chapelle à l’ouest, à la jonction avec le bâtiment qui abrite notamment les cellules des sœurs.

 

Depuis 1415 une Communauté de Sœurs Pauvres, fondée par Sainte Colette, est présente à Poligny. Mais l’aventure a commencé en Italie au XIII ème siècle lorsque St François et Ste Claire d’Assise quittent tout pour suivre les traces du Christ Pauvre.

Notre Ordre fait partie – avec les Frères Mineurs, les sœurs apostoliques et les frères et sœurs laïcs – de la Famille Franciscaine.

Le soeurs Clarisses se présentent : « Nous sommes actuellement 18 sœurs et selon notre charisme nous désirons contempler et vivre la pauvreté et l’humilité de notre Seigneur Jésus Christ et de sa sainte Mère. Notre vie de Communauté se tisse au fil des jours par l’accueil de l’Esprit Saint et de l’Evangile dans nos vies »

 

Monastère des Clarisses
13 rue sainte Colette
39800 Poligny

Tel : 03-84-37-11-40
Email : clarisses.poligny@free.fr

 

Images à voir : http://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Poligny/Poligny-Chapelle-des-Clarisses.htm

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Couvent des Ursulines en Jura

Posté par francesca7 le 25 mai 2014

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Le Couvent des Ursulines de Poligny fut fondé au début du xviie siècle pour dispenser une éducation aux jeunes filles de la ville. Détruit lors de l’incendie de la ville en 1673, les bâtiments furent reconstruits dès la fin du xviie siècle. De cet ensemble monacal subsistent les quatre corps de bâtiment entourant la cour du cloître. Le traitement de leur élévation s’apparente au style d’architecture de l’époque : petites baies appuyées sur un cordon, arcades en plein centre reposant sur des colonnes. La niche à coquilles abritant une statue de la Vierge à l’enfant, inscrite dans l’axe de l’entrée de la cour constitue l’un des points forts du décor.

L’ensemble fut restauré de 1994 à 1995.

L’Ordre de Sainte-Ursule est un ordre religieux catholique fondé en novembre 1535 à Brescia en Lombardie (Italie) par sainte Angèle Merici (1474-1540). Il se consacre principalement à l’éducation des filles ainsi qu’aux soins des malades et des nécessiteux dans de nombreux couvents des ursulines.

Contrairement aux congrégations catholiques de cette époque, la compagnie de Sainte-Ursule fondée par Angèle Merici est une nouvelle famille de religieuses non cloitrées et n’ayant pas prononcé de vœu public. Ces sœurs sont donc, en fait, des laïques qui se rencontrent souvent pour des congrès et des actes de dévotion, mais ne vivent pas en communauté. Dans ses écrits, Angèle Merici ne donne aucune consigne concernant leur apostolat. Quatre ans après sa mort la compagnie est reconnue par le pape Paul III, mais, en 1572, le cardinal archevêque de Milan, saint Charles Borromée en modifie les institutions en soumettant les sœurs à la règle de saint Augustin. Les sœurs prononcent désormais des vœux et se voient imposer la vie commune. Elles se soumettent à l’autorité épiscopale. Le nouvel ordre ainsi créé est officiellement reconnu par Grégoire XIII. Seules les sœurs de Brescia conservent les institutions originales d’Angèle Merici. Le rayonnement des ursulines se propage ensuite rapidement au monde entier.

Les Ursulines apparaissent en France en 1586. Au cours des décennies suivantes l’ordre se développe à travers le royaume. Par exemple, les Ursulines s’installent à Quimper en 1621 et à Valenciennes en 1654.

À Valenciennes, la Révolution française n’a initialement qu’une faible incidence sur leur vie quotidienne. L’arrêté de 1792 signifiant la fermeture de tous les couvents dans le Nord-Pas-de-Calais commence à les inquiéter.

En mars 1793, l’armée de la République est sous la menace des coalisés. Valenciennes est occupé par les troupes autrichiennes et anglaises. Après quelques moments de calme, les Français remportent la bataille de Fleurus en juin 1794 et reviennent à Valenciennes.

Un révolutionnaire nommé Lacoste entre à Valenciennes et procède à de nombreuses arrestations. En octobre 1794, les personnes arrêtées pour « crime d’émigration » et exercice d’une fonction interdite sous la protection de l’ennemi sont conduites à l’échafaud. Le nombre d’exécutions doit se situer autour de 60 à 70 personnes dont trente-sept prêtres, onze Ursulines, Brigittines et Urbanistes.

Dès 1792, réfugiées au couvent de Mons, six Ursulines rejoindront ensuite le couvent des Ursulines de Liège. Les onze Ursulines martyrisées furent béatifiées en 1920 par le pape Benoît XV.

Les ursulines en Jura :

Sur un ciel en partie plombé de nuages noirs, une percée de lumière (tout à gauche du tableau), laisse apparaître l’image de la Vierge Marie, sur trois gros nuages. La Vierge Reine, sceptre à la main, avec l’Enfant-Roi, nous  semble l’unique présence. Pas d’autres personnages. Au centre du tableau, un bâtiment vide, qui a tout l’aspect d’un hôpital de ville. Un petit clocher sur le côté gauche laisse deviner le rajout d’une chapelle. Mais, notre première impression est la bonne : en 1696, on avait demandé aux architectes Jean-Jacques CUENIN et Nicolas SCHELHORN de construire un hôpital. Pour soigner les malades, il fallait un endroit un peu retiré, à l’angle nord-ouest de la ville, assez à l’écart pour empêcher la contagion en cas d’épidémie. Or, une fois les bâtiments érigés sur trois niveaux avec un toit à quatre pans, avec deux avant-corps latéraux en façade, les avis avaient changé et le bâtiment allait devenir le couvent des ursulines.

Au 17e siècle, la ville de Delémont relevait, tant spirituellement que temporellement, de la juridiction du Prince-Evêque. Porrentruy, par contre, dépendait spirituellement de l’archevêque de Besançon et  temporellement du Prince de Porrentruy.

Quant aux ursulines, celles de Saint Hyppolite comme celles de Porrentruy, elles étaient sous la mouvance spirituelle de Besançon.

 

Image illustrative de l'article Couvent des Ursulines (Poligny)Or, selon le cours des opérations guerrières du XVIIe siècle, ces religieuses, à plus d’une reprise furent contraintes de demander asile et de fuir l’occupant « suédois », voire  »les troupes du Royaume de France ». En 1632, et deux mois durant, les ursulines de Porrentruy trouvèrent refuge à Delémont ; en 1634, celles de Saint-Hyppolite furent reçues à Fribourg, en Suisse ; de 1667 à 1673, l’invasion française de la Franche-Comté, alors espagnole. força les ursulines de Saint Hyppolite à se réfugier à Delémont. Ces dernières ouvrent pendant leur séjour, et à satisfaction générale des habitants de la ville, une école pour les filles. Mais tout cela n’était que provisoire et, la crise passée, les ursulines regagnèrent leur couvent de Saint Hyppolite.

Un autre facteur devait jouer : le Prince-Evêque, Guillaume RINCK de BALDENSTEIN, (1608-1628), pendant ses études à Dôle,  avait connu, en 1588, Mère Anne  de Xainctonge et son oeuvre pour la formation des jeunes filles. Il avait été séduit par les projets de cette femme. Or, devenu Prince-Evêque, il demanda de fonder un couvent et une école à Porrentruy, ce qui advînt en 1619.

A lire sur le site référence : http://histoire-religieuse-jura.blogspot.fr/2009/11/le-couvent-des-ursulines-de-delemont.html

 

 

 

 

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Les Églises du Pays de LUCHON

Posté par francesca7 le 29 avril 2014

Les Églises du Pays de LUCHON 

(par Henry Pac)

 

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            Sur le chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, envahi par les Maures, mais aussi important foyer gallo-romain, le canton de Luchon regorge de faits historiques. L’ouvrage d’Henry Pac retrace avec une rare précision l’histoire et l’architecture de chaque église ou chapelle de ce canton, au cours d’une véritable promenade à travers la région ; il permet à chacun de renouer avec un passé empreint de légendes.

Ainsi, en 782, une femme connaissait un accouchement difficile. La sage-femme demanda qu’on prît de l’eau bénite au bénitier de l’église, et tout se déroula alors facilement. Aventin vint au monde, et devenu adulte, se retira dans l’ermitage de Saint-Julien, d’où il prêcha la parole divine. Capturé par les Maures, il fut enfermé dans la tour de Saint-Blancat, d’où il sauta d’une hauteur de 200 mètres : ses pieds sont encore gravés dans la pierre sur laquelle il atterrit. Exaspérés, les Maures décapitèrent le jeune homme qui prit sa tête entre ses mains, pour aller s’enterrer lui-même au pied de la pierre de Saint-Blancat.

Au XIe siècle, un berger s’aperçut que le taureau de son troupeau ne paissait plus et grattait autour de cette pierre. Les villageois creusèrent, et découvrirent le corps de saint Aventin décapité ; une nuée d’abeilles s’amoncela en un gros nuage noir, et il fallut attendre l’autorisation du pape pour exhumer le corps pour que les insectes disparaissent. La dépouille fut alors transportée sur un chariot par des vaches, qui s’arrêtèrent où l’on décida de construire l’église de Saint-Aventin, au XIIe siècle. Pendant longtemps…

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Église Saint-Martin-du-Bourg d’Avallon

Posté par francesca7 le 29 avril 2014

 

 

280px-Église_Saint-Martin-du-Bourg_d'AvallonL’église est située dans le département français de l’Yonne, sur la commune d’Avallon. L’édifice est classé au titre des monuments historiques en 1989

L’église Saint-Martin-du-Bourg est une église catholique située à Avallon, en France.L’église Saint-Martin est propriété privée et ne se visite pas.

La paroisse de Saint Martin d’Avallon a pris naissance dans le prieuré de Saint Martin, l’un des plus importants de l’ancienne abbaye de Saint Martin d’Autun. Sa fondation, sur laquelle on ne possède aucun titre, paraît contemporaine de la reine Brunehaut. Comme celle d e l’abbaye mère, l’église de Saint Martin d’Avallon reposait sur les substructions romaines d’un temple païen que saint Martin, selon la tradition, aurait détruit lors de son passage à Avallon, vers l’an 380. Quatre colonnes de marbre cipolin qu’on peut apercevoir dans l’ancienne église, encore debout, son t évidemment des débris de l’ancien temple situé sur la voie romaine, comme on s’en est assuré dans ces derniers temps.

Le Prieuré d’Avallon, détruit lors de l’invasion des Sarrasins, fut vendu à l’abbaye d’Autun par Charles le Chauve. Nous avons la charte où ce prince déclare que, pour la restauration de l’abbaye et pour l’honneur de Saint Martin, il donne à Aroulf et à la Congrégation confiée à ses soins, dans le pagus Avallonnais, la chapelle qui existe en l’honneur de Saint Martin à Avallon, avec tout ce qui lui appartient et tout ce qui en dépend. Après le dixième siècle, le monde étant sorti de la stupeur où l’avait jeté l’appréhension de sa fin prochaine, il y eu un élan admirable de régénération. De toutes parts, on se mit à reconstruire les édifices religieux. L’abbaye de Saint Martin restaura tous ses Prieurés et entre autres celui d’Avallon, qui fut sa dernière construction importante, selon M.Bulliot, l’auteur de l’Histoire de l’abbaye d’Autun.

 

Le corps de l’église est divisé en trois nefs par des piliers cantonnés de pilastres ou de colonnes engagées et surmontées de chapiteaux à crochets fouillés avec soin et recouverts de feuillages et de figures d’une certaine richesse. Dans cet édifice remarquable par les détails architectoniques, par la profondeur de l’expression religieuse et la sévérité de l’ensemble, les moines conservèrent un débris de l’église mérovingienne qui l’avait précédée et qui devait, selon toute apparence, sa fondation à Brunehilde. L’arc doubleau placé au fond du presbytérium est soutenu par deux colonnes antiques de cipolin témoins oubliés de cette riche phase où l’art byzantin dans sa pureté empruntait à l’Orient et à l’Italie l’usage de ces marbres, que la domination romaine lui avait légués.

A LIRE… L’histoire de la Paroisse St martin : http://echo.auxerre.free.fr/dossier_telechargement/Bulletin_Avallon/Extraits/1876_N0213844_st_martin.pdf

Lien pour les chapiteaux romanshttp://www.culture.gouv.fr/public/mistral/memoire_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_5=LBASE&VALUE_5=PA00113610.

 

 

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Frère Smaragde sauve une abbaye dans les Vosges

Posté par francesca7 le 6 avril 2014

 

Abbaye de Moyenmoutier (Vosges) sauvée
par ses cloches et le frère Smaragde en 984

(D’après « Le Pays lorrain » paru en 1907
et « Bulletin de la Société philomatique des Vosges » paru en 1888)

 
 
images (6)Lorsqu’en 983, durant la trouble minorité de l’empereur Othon III, le bruit se répandit dans les Vosges que l’armée du roi de France Lothaire, en marche vers la Germanie, allait trouver devant elle les troupes du duc de Souabe, Cuonon, l’émoi fut grand au couvent de Moyenmoutier

La douloureuse Lorraine, tour à tour ravagée par ses voisins de l’est et de l’ouest, récemment dévastée par les incursions successives des bandes hongroises, allait-elle offrir un nouveau champ de bataille au heurt des convoitises guerrières et conquérantes ?

Les saints refuges où le labeur pacifique des hommes, la contemplation et l’étude tentaient de s’organiser à l’ombre de la croix, allaient-ils être livrés à la brutalité des gens de guerre, violemment dépossédés de leurs richesses et des reliques de leurs fondateurs, et rendus, par l’effet d’un seul combat peut-être ou du simple passage des soldats victorieux, à la désolation et à l’abandon d’où il faudrait des années pour les tirer ensuite ?

C’est en 671 que saint Hydulphe (ou Hidulphe), originaire du Norique, ancienne province romaine, avait fondé l’abbaye. Né en 612, il étudia les lettres et embrassa la cléricature à Ratisbonne ; mais c’est à Trèves qu’il fit profession de la vie monastique, et fut rapidement associé au gouvernement du diocèse. Il y rencontra Gondelbert, archevêque de Sens, et Déodatus, évêque de Nevers, qui quittèrent le monde et cherchèrent un asile dans les montagnes des Vosges : ce fut probablement à la suite d’entretiens avec eux qu’Hydulphe forma lui aussi le projet de se réfugier dans la solitude et de s’établir dans la même vallée que saint Gondelbert, un peu au-dessous, à distance égale de Senones et d’Étival, à douze kilomètres de Jointures, fondé et gouverné par Déodatus.

Hidulphe arriva dans les montagnes des Vosges avec une suite de prêtres et de serviteurs, les solitaires de la région l’accueillant avec empressement, chacun des monastères de la vallée arrosée par le Rabodeau lui cédant une portion de son territoire. De généreuses libéralités, soit en Alsace, soit dans la vallée, complétèrent bientôt le domaine de l’abbaye qui devint et resta jusqu’à ses derniers jours une des plus opulentes de la contrée. Hydulphe s’établit sur la rive gauche du Rabodeau, au confluent du Rupt-de-Pierry, Rivus Petrosus, qui descend de La Chapelle et du Paire ; il imposa à son monastère le nom de Medianum Monasterium, dont nous avons fait Moyenmoutier, parce qu’il est situé à distance presque égale de Senones à l’orient, d’Étival au couchant, de Saint-Dié au midi, et de Bonmoutier au nord.

La légende rapporte que les miracles se multiplièrent à Moyenmoutier. A la prière d’Hydulphe, les aveugles voyaient, les estropiés étaient guéris, les démons prenaient la fuite. Il fallut construire en dehors de l’enceinte monastique pour accueillir la foule nombreuse, sous peine de troubler le recueillement de la jeune communauté. Le saint mourut le 11 juillet 707. Vers le milieu du Xe siècle, l’église d’origine, construite pauvrement et à la hâte, menaçait ruine. L’abbé Adalbert, probablement en 963, entreprit de la reconstruire sur de plus vastes proportions, exhuma le corps de saint Hydulphe et l’enferma dans une châsse de bois décemment ornée.

Un éclatant miracle signala cette cérémonie fixée au 7 novembre. Depuis un mois, des pluies continuelles désolaient la contrée, avaient détrempé le sol et ne permettaient pas de sortir des cloîtres. Rien ne présageait un temps serein. Cependant abbés et religieux assemblés pour la translation demandaient à se rendre avec la châsse, la croix, les cierges, les encensoirs et les ornements sacrés, de l’église monastique à l’église paroissiale. A peine eut-on soulevé le couvercle du cercueil, tout à coup le sol s’affermit sous les pieds, et le soleil, longtemps voilé, brilla radieux. La procession se fit avec pompe, et toute l’octave fut favorisée d’un ciel pur.

Vingt ans plus tard, le vieil abbé Adalbert, qui avait relevé de ses ruines le monastère de Moyenmoutier et y avait fait refleurir la règle bénédictine, voyait avec douleur en 984 les menaces que la cruauté des temps faisait pendre sur l’effort de toute sa vie. Frappé de paralysie et sentant prochaine une fin que ses membres perclus appelaient comme une délivrance, il passait ses journées et ses nuits en prières, affalé plutôt que prosterné devant la châsse de Saint-Hydulphe, et priant avec larmes le bienheureux fondateur d’écarter de son monastère le fléau du conflit opposant Lothaire et Cuonon, ou d’abréger les jours de l’abbé.

Dans les cellules des religieux, dans les ermitages et les manses qui dépendaient du couvent, la vie claustrale, les exercices de piété, les travaux de tout genre étaient abandonnés, laissant place à une désolation gémissante et vaine ou à des prières qui, malgré leur ferveur, tenaient bien plus d’une supplication d’enfant que d’un acte de foi de chrétien. Et c’est à peine si, dans le désarroi universel, un religieux songeait à célébrer la messe dans l’une des cinq églises encloses dans l’enceinte du monastère.

Dans ces conjonctures, le frère Smaragde eut une vision pendant son sommeil. C’était un homme simple, fils d’un tenancier du couvent, et que les moines avaient de bonne heure pris à leur service parce qu’il avait une âme fidèle et fruste. En témoignage de ces qualités qui brillaient d’une lueur paisible et calme pareille à l’éclat loyal de l’émeraude, ils lui avaient donné le nom de Smaragde, que ne semblaient guère appeler sa lourde encolure, la gaucherie de sa démarche et la rusticité de ses manières. Seul de tous les religieux et de leurs serviteurs, il avait continué ses occupations coutumières au milieu de l’inquiétude où s’affaissait le couvent tout entier.

De prime à none et de matines à complies, il n’était heure canoniale où il ne sonnât les cloches du monastère pour des offices le plus souvent négligés ; et, tour à tour, des cinq églises Notre-Dame, Saint-Pierre, Saint-Jean, Saint-Epvre et Saint-Grégoire

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, le tintement argentin qui s’échappe des campaniles sonores continuait par ses soins à clamer dans la solitude forestière la fraîcheur aigrelette du matin, la pleine saveur du milieu du jour, le recueillement du crépuscule. Il ne négligeait pas d’arroser, dans les coins perdus que laissait inoccupés l’enchevêtrement des cloîtres et des préaux, les légumes et les fleurs que chérissait son esprit rustique. Et son plaisir était toujours de guider, le long de minces cordelettes, l’enroulement des plantes grimpantes – comme si l’incendie et le pillage n’avaient pas menacé d’anéantir bientôt, sous l’injure des échelles dressées et la fumée des torches, la fragile croissance des liserons et des clématites.

Quand Saint Hydulphe apparut au frère Smaragde, il était revêtu de ses ornements épiscopaux et tenait son bâton pastoral à la main, tel que le figurait son portrait suspendu dans l’oratoire Saint-Epvre. Il sembla même au naïf garçon que la peinture qu’il avait si souvent contemplée dans le demi-jour de la chapelle représentait le saint fondateur sous des traits plus imposants, avec une auréole plus éblouissante ; une moindre magnificence lui paraissait émaner du personnage plus humain qui, cette nuit-là, vint interrompre son sommeil de bon et simple travailleur. Mais il n’eut pas le loisir de s’étonner, car le saint prit aussitôt la parole, et, après avoir évoqué la détresse des temps, demanda à frère Smaragde s’il était homme à sauver le monastère.

Malgré sa foi ingénue et l’attachement instinctif qu’il portait à cette abbaye où tenaient toutes ses racines, le frère Smaragde avait trop le sentiment de la hiérarchie pour accepter que le bienheureux patron de Moyenmoutier vînt proposer à un humble serviteur comme lui quelque chose qui, sans doute, ressemblerait fort à un miracle. Il répondit donc sans ambages : « Et comment, grand saint Hydulphe, ne vous adressez-vous pas à l’abbé lui-même ? N’est-ce pas lui qui fit déposer vos reliques dans notre plus chère église ? Et, le jour même où ces dépouilles sacrées y furent transportées, n’est-ce pas lui que vous honorâtes d’un éclatant miracle en faisant luire tout à coup, au ciel pluvieux de novembre, le soleil caché depuis deux mois, et en redressant toute droite, malgré la bise, la flamme courbée des cierges ? »

Frère Smaradge s’étonna dans son sommeil de sa soudaine éloquence. Lui qui d’ordinaire ne sortait de son mutisme coutumier que pour retomber bientôt, après un petit nombre de paroles, dans un silence plus obstiné, il sentit croître sa surprise quand, le saint lui ayant demandé une seconde fois s’il était prêt à sauver le couvent, il répliqua vivement : « Il y a encore, grand saint Hydulphe, le diligent Valcandus, qui est, dit-on, aussi savant que tous les autres moines réunis. Il ne sort guère de sa celle écartée que pour aller chercher, sur les rayons de la librairie, les livres les plus gros et les plus lourds qu’il peut trouver. Et il convient de ne pas oublier non plus le vénérable Tietfried. Vous savez qu’il a découvert jadis, grâce à une apparition de saint Boniface, les restes de ce glorieux martyr de la légion thébéenne. N’est-ce pas à lui que reviendrait, plutôt qu’à moi, l’honneur de sauver le monastère auquel il a donné ainsi un protecteur nouveau ? »

Et comme le saint réitérait son appel : « Notre prévôt Encibold, de qui je dépends pour toutes mes tâches domestiques, m’en voudrait certainement si j’étais l’artisan de salut choisi de préférence à lui. Vous ne sauriez croire, grand saint Hydulphe, quel homme ingénieux est le père Encibold. C’est lui qui a trouvé que l’abbaye de Moyenmoutier est au centre d’une croix formée par les cinq monastères du Val de Saint-Dié, et comme son office veut qu’il se tienne lui-même au milieu de ce couvent-ci, il dit en souriant qu’il est au centre de la chrétienté dans les Vosges. Il serait si heureux d’être l’instrument d’un miracle ! »

Smaragde fut lui-même effrayé d’en avoir tant dit, et d’avoir rappelé la plaisante vanité d’Encibold, dont s’égayait tout le monastère. Il vit d’ailleurs que saint Hydulphe le regardait sévèrement, et il ajouta avec humilité : « Mais si vous persistez, ô grand saint, à descendre jusqu’à moi, le plus infime de vos serviteurs, pour sauver le monastère que vous avez fondé, je suis prêt à donner ma vie pour vous obéir. »

Le saint lui répondit : « Ta résistance serait châtiée dès ici-bas si elle ne venait de ta grande ingénuité de cœur. Sache que tu as été choisi de préférence à d’autres parce que, seul de tous ceux du couvent, tu as marqué par la simple constance de tes occupations que tu croyais à ta manière au miracle dont tu vas être l’instrument. A ton réveil, tu prendras avec toi cinq chariots attelés de bœufs ; avec l’aide des bûcherons de la forêt, tu dépendras les cloches du monastère, et tu iras les cacher en divers lieux écartés. Laisse faire ensuite à Dieu et continue de le servir à ta façon. »

Smaragde se réveilla au point du jour et accomplit point par point les prescriptions du saint. Les cloches des cinq églises furent enlevées et placées sur des chariots, pour être transportées au pied de la Haute-Pierre, à Malfosse, à Coichot. La plus grosse de toutes et la plus aimée fut cachée sous le pont du Rabodeau : c’était celle dont jadis l’abbé Adalbert avait doté l’abbaye, et qui, cédée pour un temps à l’évêque de Toul, avait perdu la suavité de son timbre pendant toute la durée de son exil dans la ville épiscopale.

Et voici comment s’accomplit le miracle promis par saint Hydulphe. Le duc de Souabe, poursuivant jusqu’à la Meurthe le roi Lothaire qui battait en retraite, campa avec ses bandes non loin de Moyenmoutier, à la celle de Saint-Ehrhard, sur le ruisseau d’Hurbache. Ayant décidé de rançonner le couvent, il se mit en route dans la direction de la vallée de Rabodeau : le rapport de ses éclaireurs affirmait que la sonnerie des cloches du monastère suffirait à le guider dans les forêts d’alentour. Mais son armée, découragée, se débanda peu à peu à la suite d’un prodige inouï : pendant deux jours et une nuit, des tintements de cloches résonnèrent en cinq endroits différents de la montagne et de la vallée. Une large sonnerie de fête s’échappait des rives du Rabodeau, tandis que d’agiles carillons, des tocsins précipités se faisaient écho du sein des solitudes forestières.

On eût dit que cinq couvents célébraient à la fois toutes les cérémonies, appelaient à tous les offices, annonçaient toutes les heures du jour et de la nuit. Rien n’apparaissait cependant aux regards : mais une nappe sonore semblait sourdre en divers endroits de la terre, des rochers et des arbres. Les hordes du duc Cuonon, courant de l’un à l’autre de ces invisibles clochers, se remplissaient de colère et de confusion : peu s’en fallut qu’elles n’en vinssent aux mains avec elles-mêmes, et le chef souabe donna le premier l’ordre de la retraite pour éviter une mêlée fratricide.

Quant au frère Smaragde, il reprit sa vie laborieuse et simple et demanda comme unique faveur, lorsqu’il sentit sa mort prochaine, d’être enseveli près du pont de Rabodeau, à l’endroit où la plus harmonieuse de ses cloches avait, trente-six heures durant, vibré de tout son métal pour décevoir l’envahisseur barbare et l’écarter du monastère.

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les Églises fortifiées

Posté par francesca7 le 6 avril 2014

 

(par Robert Poujol)

 

 

          les Églises fortifiées dans EGLISES DE FRANCE  « Les Églises fortifiées de la Thiérache ne sont pas l’oeuvre d’une vie, mais la manifestation d’un « coup de coeur » », écrit Robert Poujol, qui a bien voulu donner son accord pour la publication de l’étude qu’il rédigea en 1959.

Situées sur un axe de tourisme international, à 170 km de Paris, les églises de la Thiérache demeurent encore aujourd’hui mal connues du public. Lieux de culte, à l’origine, elles se sont ornées de tours, de donjons et de mâchicoulis pour jouer un rôle militaire essentiel. Qui les a construites ? Pourquoi ont-elles été dotées de ces défenses ? C’est ce que tente d’expliquer l’auteur qui, alors sous-préfet de Vervins, visita ces étranges églises lors de ses traditionnelles tournées dans les mairies du terroir thiérachien.

La partie spécifiquement religieuse des édifices remonte très souvent du XIIe au XVe siècle ; la partie militaire date, neuf fois sur dix, du XVIIe siècle. En cas d’alerte, les habitants de la commune se réfugiaient dans le fort, avec vivres armes et munitions. Les animaux pouvaient même y être protégés. Les usages profanes des parties non militaires seront nombreux jusqu’au XIXe voire jusqu’au XXe siècle.

Partie intégrante de notre patrimoine historique et culturel, les églises fortifiées de la Thiérache témoignent avec force du passé et demeurent l’une de nos richesses…

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220px-Dugny-sur-Meuse_Exterieur dans EGLISES DE FRANCEPendant la période du Moyen Âge, les églises ont vu leur architecture adaptée aux désordres sociaux et politiques de l’époque. Les églises des territoires limitrophes ont été fortifiées de sorte que la population locale puisse s’y protéger lors des invasions et des guerres.

Les premières églises fortifiées datent du ixe siècle quand en 869 Charles le Chauve ordonne la construction d’un castellum à Saint-Denis et qu’en 883 l’abbaye Saint-Vaastd’Arras débute ses travaux de fortification.

Du xe siècle il nous est parvenu la mention en 919 de la construction de l’enceinte de Châteauneuf-les-Tours, en 920 du castellum de Saint-Martial-de-Limoges avec ses deux tours, en 923 des fortifications de Saint-Gery à Cambrai, Saint-Arnould à Reims, et en 933 de la fortification de l’église Saint-Hilaire le Grand de Poitiers. En 988 l’évêque Fortier fait enclore le monastère de Saint-Front, il en est de même pour l’abbaye de Saint-Victor dans le midi et pour l’abbaye Saint-Père de Chartres. Elle est munie d’un clocher porche défensif comme Saint-Germain-des-Prés et beaucoup d’autres églises.

Des églises fortifiées ont été bâties (certaines non fortifiées furent alors aménagées) en France, et dans les pays germanophones. On trouve généralement deux types de fortifications: complète ou uniquement sur une partie transformée en donjon, le chœur ou le portail (surmonté d’une « salle refuge »).

280px-Naours_église_1À chaque passage de troupes, la population se réfugiait dans un fort, une ville fortifiée, une église. En fait, les paroisses éloignées des quelques routes carrossables se trouvaient pratiquement hors d’atteinte des armées en campagne car les chemins de campagne étaient impraticables pour l’artillerie lourde. Par contre, elles étaient continuellement en butte aux entreprises de pillages .

Si de nombreux exemples existent dans le sud-ouest (régions Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes), c’est sans doute en Picardie, et plus précisément en Thiérache, que le terme « église fortifiée » prend toute sa spécificité. On notera qu’à la même époque, dans la même région-frontière, mais plus à l’ouest, dans l’Amiénois, les villageois se réfugiaient non en hauteur comme en Thiérache, mais sous terre, dans des souterrains-refuges (appelés localement « muches »), creusés à partir de l’église – comme à Domqueur - ou du moulin – comme à Naours, dans la Somme.

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L’église de BROU dans l’Ain

Posté par francesca7 le 22 mars 2014

 

273px-Eglise_de_Brou8_chapelle_de_marguerite

Eglise de Brou  à Bourg-en-Bresse dans l’Ain
et
Marguerite d’Autriche
Petite fille de Charles le Téméraire et veuve à 24 ans, Marguerite d’Autriche voulut la construction du monastère royal de Brou afin d’y accueillir son propre tombeau, celui de sa mère et celui de son époux. Son époux était Philibert II, duc de Savoie, dit Philibert le Beau dont elle était très amoureuse. Philibert le Beau décéda brutalement après 3 ans de mariage.


Le monastère Royal de Brou
Le monastère, construit de 1506 à 1512, était destiné à accueillir une vingtaine de moines augustins chargés de prier pour Philibert II, Anne d’Autriche et Marie de Bourgogne, sa mère. Le monastère compte trois cloîtres à étages, de vastes salles voûtées et plus de 4000 m² de communs. Le musée de Brou occupe les lieux depuis 1922. Il est riche en oeuvres d’art italien, flamand et français du XVe au XXe siècle.

 

                             L’église
L’église de Brou, le joyau de style gothique flamboyant bâti de 1513 à 1532, est réalisé par les meilleurs maîtres et artistes français puis flamands. 


- Les murs de la nef sont nus, les piliers massifs, les verrières sans vitraux. 

La nef apparaît très sobre et contraste avec la richesse du choeur, seul le jubé* est abondamment et finement sculpté. En entrant dans l’église on apprécie la clarté blonde qui baigne la nef et ses doubles bas-côtés. La lumière des fenêtres hautes illumine l’enduit des murs sur lequel a été dessiné un faux appareillage. Les piliers composés d’un faisceau serré de colonnettes montent d’un seul jet à la voûte où ils s’épanouissent en nervures multiples aux clefs ouvragées. La balustrade qui court au-dessous des fenêtres de la nef est finement sculptée. L’ensemble architectural a beaucoup de noblesse. Dans la 2ème travée de la nef, à droite, une cuve baptismale en marbre noir du 16ème siècle porte la devise de Marguerite…

Le bras droit du transept a un remarquable vitrail du 16ème siècle représentant Suzanne accusée par les vieillards (en haut) et disculpée par Daniel (en bas).

La nef et le transept, accessibles aux fidèles, étaient séparés du chœur, domaine propre des religieux et sanctuaire des tombeaux, par le jubé. A sa droite, s’ouvre la chapelle de Montécuto qui présente des maquettes expliquant les procédés de construction employés à Brou.


- Le choeur est imposant et richement décoré, il comprend :
Les stalles de chêne sont très ouvragées par des scènes et des personnages de l’ancien et du nouveau testament.

Les tombeaux, celui de Marguerite de Bourbon est creusé en enfeu, celui de Marguerite d’Autriche possède d’innombrables statuettes et celui de Philibert le Beau est surveillé par les élégantes Sibylles.

De  nombreux artistes ont collaborés à ces trois monuments, point culminant de l’épanouissement de la sculpture flamande en Bourgogne. Les plans ont été tracés par Jean de Bruxelles qui a fourni aux sculpteurs des dessins « aussi grands que le vif ».  L’ornementation et la petite statuaire, très admirées des visiteurs, sont dues, pour la plus grande part, à un atelier flamand installé à Brou auquel collaboraient également les artistes français (Michel Colombe), des Allemands et des Italiens. Les statues des trois personnages princiers ont été exécutées entre 1526 et 1531 par Conrad Meyt, artiste allemand installé à Malines au service de Marguerite dès 1512.

Philibert et les deux Marguerite sont représentés, chacun dans leur tombeau, étendus sur une dalle de marbre noir, la t^te sur un coussin brodé. Suivant la tradition, un chien, emblème de la fidélité, est couché aux pieds de deux princesses : un lien, symbole de la force, aux pieds du prince. Des angelots entourent les statues, symbolisant l’entrée des défunts au ciel.

C’est la partie capitale de l’église. Marguerite a tout mis en œuvre pour obtenir la perfection dans la magnificence. Prise d’ensemble, l’ornementation sculptée de Brou frise l’excès ; mais le moindre détail est traité avec maîtrise. L’enchantement est d’autant plus vif que l’examen est minutieux.

Les vitraux sont réalisés de 1525 à 1531 à partir de dessins fait à Bruxelles. Toute une flore sculptée, gothique flamboyant (feuilles et fruits) ou d’inspiration Renaissance (laurier, vigne, acanthe), se mêle à une décoration symbolique où les palmes sont entrelacées de marguerites. Les façades du transept, plus simples, offrent un pignon triangulaire à pinacles. La tour, carrée, élève ses cinq étages sur le flanc droit de l’abside. Les grandioses verrières ont été exécutées par un atelier local. Celles de l’abside représentent, au centre, l’Apparition du Christ ressuscité à Madeleine (partie supérieure) et la visite du Christ à Marie (partie inférieure), scènes tirées de gravures d’Albert Durer.  A gauche et à droite, Philibert et Marguerite sont agenouillés près de leurs patrons. Au-dessus du couple sont reproduits, étincelants de couleurs, les blasons des familles : Savoie et Bourbon pour le duc, Empire et Bourgogne pour la duchesse, ainsi que les blasons des villes de l’Etat savoyard.


L’église de BROU dans l'Ain dans EGLISES DE FRANCE 220px-Eglise_de_Brou6_marguerite_d%27autriche- La chapelle de Marguerite d’Autriche
comprend un grand vitrail inspiré de Dürer, un retable monumental en albâtre sculpté par des artistes venus des Pays Bas. Le retable représente les 7 joies de la vierge ; l’annonciation, la visitation, la nativité, l’adoration des mages, l’apparition du Christ, la pentecôte et l’assomption.

Les stalles bordent les deux premières travées de chœur. Au nombre de soixante-quatorze, elles ont été taillées dans le chêne en deux ans seulement, de 1530 à 1532. Le maître Pierre Berchod, dit Terrasson, dut mobiliser tous les menuisiers sculpteurs d’une région où le travail du bois a toujours été à l’honneur. Leur dessin est attribué à Jean de Bruxelles. Les sièges, les dossiers, les dais présentent un luxe de détails ornementaux et de statuettes qui comptent parmi les chefs-d’œuvre du genre. Les stalles du côté gauche offrent des scènes du Nouveau Testament et des personnages satiriques. Celles du côté droit se rapportent à des personnages et à des scènes de l’Ancien Testament.

 

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Ancienne Abbaye de NANTUA en Jura

Posté par francesca7 le 22 mars 2014

 

180px-ClochernantuaNantua doit son origine à une abbaye bénédictine installée en cet endroit dès le 8ème siècle.  Au Moyen Age, ville franche entourée de bons remparts, elle entre dans le tourbillon des querelles qui opposent les gens du Bugey, de la Comté, de la Savoie, de Genève, sans compter la France et l’Empire.  En 1601, Henri IV l’annexe au domaine royal.

Au temps des diligences, elle connaît une grande animation ; c’est le relais entre Bourg en Bresse et Genève. Puis, au 19ème siècle, quand le chemin de fer a tué les beaux attelages, Nantua tombe dans le marasme et l’oubli. Le développement de l’automobile, le goût du tourisme, du séjour en montagne ont redonné la vie à cette charmante villégiature. Nantua tire sa notoriété du lac au bord duquel   elle est bâtie dans une cluse aux versants abrupts couverts de vastes sapinières. Les écrevisses et les quenelles à la Nantua sont fameuses dans l’univers gourmand.

La ville se forma autour du monastère de bénédictins, fondé par saint Amand, et de l’église par laquelle le corps de Charles II le Chauve aurait transité. L’abbaye bénédictine édifiée au viiie siècle est ravagée par les Magyars. Au xe siècle, elle est annexée à Cluny et en 1100, elle devient un simple prieuré.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la région de Nantua se distingue par une résistance active à l’occupant nazi. En représailles, les Allemands organisent plusieurs rafles. Lors de celle du 14 décembre 1943, 150 hommes âgés entre 18 et 40 ans sont capturés et emmenés en déportation. Nantua est libérée en septembre 1944 par les troupes débarquées en Provence. Pour l’action de ses habitants au cours de la guerre, la ville de Nantua a été décorée de la médaille de la Résistance française par le Général de Gaulle en 1947. Elle est titulaire de la Croix de Guerre 39-45. Le monument aux déportés situé sur les rives du lac, et un musée de la Résistance  rappellent l’action des maquis de l’Ain au cours de la Guerre.

Un énorme rocher de 12 000 tonnes, la Colonne , qui menaçait un quartier de Nantua , fut dynamité le 8 août 1973.

Ancienne Abbaye de NANTUA en Jura dans EGLISES DE FRANCE 480px-Nantua_w2

LAC de  NANTUA – Le lac a été classé site naturel protégé en 1935. Situé à 475 m d’altitude, le lac s’étend en longueur d’ouest en est sur 2,7 km, pour une largeur de 650 m, pour une superficie totale de 141 ha. Sa capacité est de 40 millions de mètres cube d’eau, et sa profondeur maximale de 42,9 m. De nombreuses sources contribuent à l’alimenter, dont la source de Neyrolles, émissaire du lac de Sylans. Par le « Bras du Lac », ses eaux se jettent dans l’Oignin, affluent de l’Ain. De l’esplanade du lac ombragée de beaux platanes et de l’avenue du Lac, on jouit d’une belle vue sur le plan d ‘eau encadre par les hauteurs du Haut Bugey dont les falaises du côté Nord s’achèvent par un talus d’éboulis boisé.

Il est alimenté à 80% par trois petits ruisseaux qui se jettent dans sa partie sud-est : la Doye, le Merlot Nord et le Merlot Sud. Des sources de moindres débits complètent son alimentation. Les grands travaux de 1856  abaissèrent le niveau du lac de plus d’un mètre. Ils ont permis un assainissement des zones marécageuses et l’aménagement de l’esplanade du Lac côté Nantua.

Petite anecdote : lors de la Seconde Guerre mondiale, les résistants des environs se débarrassent dans le lac des containers largués par les Alliés. Il s’agit de cylindres vides qui contenaient des vivres, du matériel ou des armes. Ces vestiges sont observables entre -15 et -25 m.

 

LA VILLE – Nantua est jumelée avec Brembilla en 2011 et 2012. C’est une volonté de la municipalité de Nantua. Un comité associatif de jumelage (CJBN) est créé en 2013.

 dans JuraL’arbre du jumelage, un tulipier de Virginie, est planté sur le rond-point de l’Europe près du lac, le 23 juin 2012, lors de la signature du serment, en guise de symbole d’amitié envers les habitants de Brembilla et de l’immigration italienne en général qu’a connu le Haut-Bugey avant, pendant et après le Seconde guerre mondiale.

Gastronomie à NANTUA

La sauce Nantua bien sûr, à base de beurre d’écrevisse, accompagne parfaitement les quenelles de poisson. À Nantua, les quenelles sont fabriquées avec un minimum de 22 % de chair de brochet. Les écrevisses qui entraient dans la conception de cette sauce provenaient de l’abondance, autrefois, de ces crustacés dans les rivières et lac de Nantua. Le beurre était élaboré avec les déchets de carapace qui était cuite, pilée et filtrée.

 

 

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Episode du siège du Mont St.-Michel

Posté par francesca7 le 22 mars 2014

 

par

M. Éphrem Houel 

 

                              A noble family, for all the brothers were vaillant and all the sisters virtuous.
                              C’était une noble famille dont tous les hommes
                            étaient  vaillans et toutes les femmes fidèles.

 

Le_Mont_St._Michel,_Normandy,_France._View,_bilingual_description_and_map

LES Anglais, maîtres de toutes les places environnantes, avaient fait plusieurs tentatives inutiles sur le Mont-St.-Michel. Vers 1423, une armée formidable, sous les ordres du comte de l’Escale, vint l’assiéger en forme. Le sire d’Estouteville s’y enferma avec cent-vingt chevaliers dont l’histoire a conservé les noms. Après une défense héroïque, après trois longues années de privations et de combats, ils chassèrent les Anglais et conservèrent à la France ce rempart, auquel peut-être elle dut alors la conservation de sa nationalité. Si la Grèce a ses Thermopyles, la Normandie a son Mont-St.-Michel ; ses héros furent aussi braves, mais plus heureux, car ils vainquirent.

Dans un petit manoir du comté de Mortain, vivait, à l’époque dont nous parlons, une jeune fille nommée Guillemette Avenel. Belle et naïve comme l’innocence, elle avait donné son coeur à un jeune écuyer nommé Robert, seigneur de Beauvoir, près la mer. – Robert était poursuivant aux fins de chevalerie ; il savait manier un cheval et mettre la lance en arrêt ; déjà dans maintes rencontres, escarmouches et détroussées, il avait essayé de briser le joug honteux que l’Angleterre appesantissait sur sa patrie. Il avait trois idoles dans le coeur : Dieu, le Roi et la France. Quant à Guillemette, elle était sa vie Guillemette descendait des fiers Avenels, barons des Biards, qui combattirent à Hastings.

Des Biards i fiers Avenals.

Ce noble nom venait de s’éteindre en Angleterre. Il ne résonnait plus sur la terre étrangère que dans les chants sauvages de la tribu écossaise ; mais il brillait encore dans la mère patrie, où les orages l’ont respecté jusqu’à présent.

Robert de Beauvoir ne se fit pas attendre à l’appel du vaillant d’Estouteville. Comme ses compagnons de gloire, il quitta tout, fortune, amis, parents, tout ce qui attache à la terre, pour s’enfermer dans une étroite prison, où tout espoir, hors celui de vaincre, était interdit, où la chance la plus probable était la mort.

Il dit adieu à Guillemette : Nous avons juré sur l’Évangile, lui dit-il, de ne pas abandonner un instant la défense du Mont avant la levée du siége. – Nous avons juré de triompher ou de mourir. – Me garderez-vous votre foi, Guillemette ? Toujours, répondit-elle ; et il partit.

Trois années se passèrent.

Cependant les Anglais pressaient le siége avec vigueur ; plusieurs assauts avaient été donnés à la place. Mais rien encore ne faisait présager de quel côté pencherait la victoire. – Robert était partout, soldat et capitaine ; il se battait comme un lion sur la brèche et dans la mêlée, et dirigeait ses hommes d’armes avec la prudence d’un vieux guerrier. – Il fut fait chevalier après une sortie. Le brave d’Estouteville lui donna l’accolade. – Mais Guillemette n’était pas là pour lui ceindre l’écharpe de chevalerie ; il en prit une noire : était-ce un présage ?

Un soir Robert était assis près d’une de ces petites fenêtres en ogive, que l’on remarque encore maintenant sur la façade de l’abbaye, au-dessus de la porte. Il regardait les étoiles qui brillaient sous un ciel sans nuages, car Guillemette lui avait dit un soir. – « Cette étoile que voilà, près de la grande voie blanche, c’est la mienne ; et celle-là, à côté, c’est la tienne, Robert. – Tous les soirs j’irai regarder nos deux étoiles, et je leur confierai des mots d’amour qu’elles te rediront.» Ainsi tous deux froissés sur la terre, ils faisaient intervenir le ciel dans leurs amours ; les étoiles étaient leurs messagères et leurs mystérieuses confidentes ; ainsi chaque soir Robert ne manqua pas de venir s’asseoir près de la fenêtre en ogive et jusque-là il n’y avait eu pour lui de jours malheureux que ceux où le ciel était sombre. Ce soir-là, les astres brillaient d’un vif éclat, et pourtant il ne pouvait se défendre d’une pensée triste. Tout-à-coup un vieux serviteur de la maison d’Avenel parut devant lui. Après bien des fatigues et de périlleuses chevauchées, il était parvenu à franchir les lignes ennemies, et à pénétrer dans la place. – Il remit à Robert une lettre de Guillemette ; elle lui mandait : «que Nicolas Burdet, un des généraux qui commandaient l’armée anglaise, l’avait demandée en mariage, que sa mère, dont tous les domaines étaient au pouvoir des vainqueurs, avait quoiqu’à regret consenti à cette union, que dans deux jours elle devait être sa femme ! Mais, lui disait-elle en finissant, comme cela ne se peut pas, comme je suis à toi, je crois bien que je serai morte auparavant. »

Tout ce que l’enfer a de feux passa dans l’âme de Robert, il se roula sur la terre comme un homme qui a perdu la raison ; quand il revint à lui, mille pensées lui traversèrent l’esprit. Une seule, aller plonger un poignard dans le coeur de Burdet, dominait toutes les autres ; mais son devoir de soldat, son voeu de chevalier !!! Pour la première fois il maudit l’honneur, et sans le souvenir de Guillemette, il l’aurait foulé aux pieds ; il écrivit à Burdet :

« Monseigneur Burdet, 

Vous voulez épouser Guillemette Avenel sans son vouloir et bonne volonté ; cela est d’un félon et déloyal chevalier. Guillemette est ma fiancée, elle a reçu mes sermens et j’ai les siens. Vous pouvez être plus beau et plus riche seigneur que moi ; mais vous n’aurez jamais le coeur de ma dame. Au nom de Dieu et de sa glorieuse mère et de monseigneur St.-Michel, pour la cause duquel je suis réduit en si triste état que d’implorer votre merci, faites-lui grâce, monseigneur. Mais si vous persistez dans votre injuste poursuite, je vous en avertis, Monseigneur Burdet, il vaudrait mieux pour vous vous briser la tête contre votre forteresse d’Ardevon. »

Un page fidèle porta cette lettre au camp anglais ; Burdet était un de ces hommes qui affrontent également un crime et une lance ; il était à table : «Je bois à ton maître ! dans deux jours sa dame sera lady Burdet, et quant à son insolente menace, dis-lui que j’y répondrai à la première occasion, de manière à le guérir pour toujours de sa passion amoureuse.» Et il jeta au page son gantelet de fer, gage de combat.

Un soir, la chapelle du manoir d’Avenel était ornée comme pour une fête ; un prêtre bénissait deux époux de haut lignage, une assemblée nombreuse entourait l’autel ; déjà la cérémonie s’avançait, l’officiant allait prononcer les paroles sacrées, un mot encore et Guillemette Avenel était à jamais l’épouse de Nicolas Burdet. – Tout-à-coup la fiancée chancelle, Burdet s’élance pour la soutenir : – « Damoiselle, vous tremblez ! » – Non, je meurs ! répondit-elle ; c’était le premier mot du coeur qu’elle eût dit à Burdet. Le lendemain, il y eut un cercueil de plus dans la chapelle du château, et un ange de moins sur la terre.

Robert aiguisait une lance quand cette nouvelle lui fut annoncée ; il la supporta avec plus de calme qu’on n’eût pu le penser ; toute la nuit il pria à deux genoux.

Episode du siège du Mont St.-Michel dans BretagneLe siége traînait en longueur ; le comte de l’Escale avait tout tenté inutilement pour réduire cette place évidemment protégée par le ciel ; il ordonna un assaut général. C’était par une belle matinée d’été ; à mesure que la mer se retirait, on voyait descendre sur les grèves les bataillons réguliers des Anglais ; les uns venaient du fort d’Ardevon, les autres des bastilles de St.-Jean-le-Thomas ; d’autres, enfin, du Mont-Tombelaine. – Ils apportaient une foule d’engins et machines de guerre, et deux immenses canons que l’on avait fait construire exprès pour cette expédition. Tout ce que le courage d’une armée aguerrie et brave peut tenter, tout ce que la fureur de victorieux arrêtés dans leur course peut inspirer, tout fut mis en usage par l’armée anglais et ses vaillans capitaines ; mais plus s’augmentaient les périls, plus aussi semblait s’augmenter l’héroïque vaillance des assiégés ; ils renversaient les échelles, écrasaient des bataillons entiers sous une grèle de traits, et semblaient amortir par leur présence les coups du bélier et ceux du canon, dont les boulets de pierre venaient se briser contre les remparts et les glacis du rocher. Cependant accablés par le nombre, ils semblent fléchir, ils reculent ; déjà quelques assiégeans ont planté les léopards sur les tours avancées, déjà un cri de victoire s’élance de l’armée anglaise : tout-à-coup la porte s’ouvre, les chevaliers français, armés de toutes pièces s’élancent sur les assaillans ; semblables à une gargousse de mitraille qui s’échappe de la gueule du canon, montés sur d’agiles coursiers, ils fondent sur l’armée ennemie, et un combat furieux s’engage de toutes parts. – Robert de Beauvoir cherchait Burdet ; il le reconnaît à ses armes brillantes, il s’élance pour le joindre, un flot de combattans se jette entre eux. Robert, la lance basse, suivait sa route comme un sanglier dans le taillis qu’il brise en courant ; mais un Anglais, d’une haute stature, armé d’une énorme hache, lui avait barré le passage ; Robert jette sa lance, saisit sa hache, et furieux de voir retarder sa vengeance, il commence avec lui un combat à mort. Burdet s’avançait aussi pour délivrer son gage de bataille. Un frère d’armes de Robert se présente à lui. – « Défendez-vous, Monseigneur, » lui crie-t-il, et il lance son cheval de toute sa vigueur. – Burdet, de son côté, se dispose à recevoir le choc ; il fut tel que les chevaux plièrent sur leurs jarets, et, ne pouvant dégager leurs pieds de la grève humide, chancelèrent et s’abattirent ; les deux champions mettent l’épée à la main et s’avancent l’un contre l’autre. Cependant Robert s’étant débarrassé de son adversaire cherche des yeux Burdet ; il le voit aux prises avec un chevalier dont il reconnaît le cimier et le blason d’or et d’azur : « Sire Thomas, cet homme m’appartient, épargne-le, je t’en supplie ; c’est à ma lance qu’il doit son sang, à mon poignard qu’il doit son dernier soupir. » Et il s’élançait comme un vautour qui, planant aux nues, a vu l’oiseau dont il veut faire sa pâture ; mais comme il rejoignait les combattans, Burdet tombait baigné dans son sang ; l’épée du chevalier normand s’était engagée dans sa gorge entre le casque et la cuirasse. Robert le crut mort, et dans sa fureur : « Sire Thomas tu m’en devras compte. » Pourtant un signe de vie se décela, Robert espéra que des soins empressés pourraient le rappeler à la vie. Le combat avait cessé ; les assiégeans pressés de toutes parts, avaient regagné leur redoutes ; le retour de la marée avait hâté leur fuite et précipité leur défaite. Les blessés et les prisonniers furent conduits au Mont. Robert ne quitta pas Burdet, il le fit lui-même porter dans un lieu séparé des autres blessés ; sa plaie fut sondée avec soin, elle était peu profonde, et laissa espérer une prompte guérison. 

Chaque matin, un jeune moine se rendait au chevet du malade et lui prodiguait les soins les plus empressés, les baumes les plus efficaces, les mets les plus savoureux. – Vingt-quatre jours se passèrent, au bout desquels Burdet fut complètement rétabli ; mais il était prisonnier, et pensait avec tristesse qu’étant un des plus actifs et des plus renommés capitaines de l’armée anglaise, il lui serait difficile d’être admis à rançon. Il avait, un jour, confié son chagrin au moine qui le servait : – « Guérissez-vous, lui avait répondu celui-ci, et laissez faire le ciel. » Le jour où sa guérison fut achevée, le moine entra dans sa cellule : « Vous êtes libre, lui dit-il, voilà votre épée ; pour votre rançon je vous requiers un don. – Je n’ai rien à vous refuser : quel qu’il soit, je vous l’accorde. – Seigneur, reprit le moine, je ne suis, comme vous le voyez, qu’un pauvre serviteur de Dieu, peu expert au métier des armes, et pourtant faut-il que j’aie une injure à venger, une injure de mort ; je vous requiers donc, sire chevalier, que vous me vengiez de mon ennemi ; jurez de ne pas l’épargner, quand vous le verriez abattu à vos pieds, vous criant merci ; car, par St.-Michel ! autant il en fera lui, si victoire lui advient. – Vous n’aurez pas loin à l’aller chercher ; il viendra lui-même s’offrir à vos coups dans un lieu que je vais vous dire. A deux journées d’ici, au-dessus du bourg de Pont-Farcy , sur la Vire, près la chapelle de Plaine-Seuvre , se trouve une bruyère aride et déserte, des rochers, des vallons profonds, une immense solitude, une rivière écumante que traverse le pont d’Avenel ; voilà où vous le trouverez le trentième jour de la lune qui commence. Vous le reconnaîtrez à ses armes noires et à son écu blasonné de gueules au poignard d’argent. – Par St.-Georges ! dit Burdet, tu fais payer de nobles rançons, l’ami ! elles sont dignes d’un chevalier ; il y a là du mystère comme dans la ballade d’un minstrel. – Par la croix de mon épée ! je ferai ce que j’ai promis. – Adieu, moine, je te remercie de tes soins et du prix que tu y as mis. »

275px-Mountsaintmichi1756 dans EGLISES DE FRANCEMille événemens que je ne ferai qu’esquisser ici, suivirent la défaite des anglais sous les murs du Mont-St.-Michel. L’Escale, fatigué d’un siége inutile, pendant lequel il avait perdu un grand nombre de ses meilleurs soldats, songeait à se retirer et à joindre les forces, dont il pourrait disposer, aux autres armées d’outre-mer, qui commençaient à payer chèrement leurs funestes victoires de Crécy et d’Azincourt. – Un renfort puissant arriva aux défenseurs du Mont ; un parti de chevaliers bretons, conduits par Brient, de Château-Briant, car il y a des noms qui ont affaire dans toutes les gloires, vint ravitailler la place et hâter l’accomplissement des projet de l’Escale, qui leva le siége, et dispersa son armée dans les villes voisines. Depuis cette époque, le Mont-St.-Michel n’eut plus à redouter les attaques de l’étranger ; nos discordes civiles y ramenèrent encore néanmoins l’image des combats ; les noms de Bellille, de Kérolan de Montgommery et autres s’y firent entendre, mêlés au bruit des mousquets et au cliquetis de l’acier. Les degrés qui conduisent à l’abbaye furent souvent teints de sang français, répandu par des mains françaises, digne prélude à l’abîme de honte où est venu s’engloutir tant de gloire !

Il y avait un mois que la scène que nous avons décrite plus haut s’était passée dans une haute cellule du Mont-St.-Michel ; deux jeunes chevaliers chevauchaient lentement sur les bords de la Vire. Leurs armures étaient noires, et l’un d’eux portait un bouclier rouge au poignard d’argent ; l’autre était sire Thomas, celui qui avait blessé Burdet, à la bataille du Mont. Deux pages les suivaient et portaient de fortes lances, comme on en portait en guerre dans ce temps. Bientôt ils arrivèrent sur la bruyère de Plaine-Seuvre, lieu sauvage que la superstition de cette époque peuplait de génies malicieux, et où il se passait, la nuit, des choses mystérieuses. Elle est assise sur de vastes collines, bordées de rochers de granit ; la Vire vient à droite parmi les saules et les branches tombantes des ormes marins ; elle écume sur un lit de graviers ; elle passe en blanchissant sur de grands blocs de granit, et vient se diviser en six branches sous les arches du pont d’Avenel. – Les planches d’Avenel, ce sont des chênes voisins, jetés selon leur longueur, et deux à deux, sur des assises de pierres inégales et sans art, détachées du rocher, sans doute, par un éclat de la foudre. La vue s’étend sur le cours sinueux de la Vire et sur les croupes verdoyantes de trois immenses collines coupées de ruisseaux. Les planches d’Avenel, ornent le fond de la vallée ; elles rappellent seules l’idée de l’homme oublié dans cette atmosphère nuageuse, mais de l’homme de la nature, de l’homme primitif, qui jette sur le cours du fleuve le tronc abattu par le vent, et passe à la rive prochaine comme un voyageur inconnu. Un autre guerrier s’avançait aussi par la campagne : c’était le capitaine Nicolas Burdet, suivi de cinq pages, portant des armes en rechange et menant en laisse un superbe coursier de bataille. Je ne décrirai point le combat ; il ressemble à tous ceux que se livraient à cette époque les hommes qui portaient l’éperon d’or. – Nicolas Burdet, après une résistance digne d’un meilleur sort, tomba sur la bruyère ; son adversaire lui mit le pied sur la poitrine, et, levant sa visière, lui montra la figure du moine de St.-Michel, mais furieuse et vengeresse : « Reconnais-moi, lui dit-il, et meurs, toi qui as désolé le coeur d’une jeune fille, tué Guillemette Avenel ; » – Et il lui plongea trois fois son poignard dans la gorge.

Robert de Beauvoir se fit moine au monastère de St.-Michel.

Extrait de HOUEL, Éphrem (1807- 1885) :  Episode du siège du Mont St.-Michel (1835).

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Église Saint-Lazare d’Avallon

Posté par francesca7 le 5 mars 2014

Image illustrative de l'article Église Saint-Lazare d'Avallon

La jolie petite ville d’Avallon se situe au centre de la Bourgogne sur un éperon rocheux dominant la vallée du Cousin. C’est au cœur de la ville ancienne, entourée de remparts et de tours, que se trouvent la tour de l’horloge et la collégiale Saint-Lazare, édifice roman remarquable. L’église occupe l’emplacement d’un lieu de culte très ancien, dédié à Notre-Dame, dont subsiste une crypte inaccessible d’époques différentes. L’église, ayant obtenu les reliques de Saint-Lazare, est reconstruite vers 1100 et c’est de cette époque que datent ses trois absides. La grande nef qui descend jusqu’au chœur beaucoup plus bas, date du milieu du 12e siècle. Elle s’est inspirée de la Madeleine de Vézelay par son élévation à deux étages et son voûtement. Cependant, l’architecture diffère de celle de sa grande voisine : à Avallon, le profil des arcades et des doubleaux est brisé et les arêtes sont montées d’assises concentriques, structure qu’on appelle parfois “cupiliforme”. La nef possède une belle suite de chapiteaux à décor végétal. Au chevet on admire quelques modillons étrangement sculptés. Mais ce qui est à juste titre la merveille de Saint-Lazare, c’est la façade dotée de deux portails d’une richesse ornementale grandiose. Bien que très mutilés pendant la Révolution, ces portails montrent une décoration abondante, datant de l’apogée de l’art roman bourguignon. Le portail central à perdu son tympan au Christ en gloire, son linteau et son trumeau, mais conserve ses voussures richement décorés et une belle statue-colonne ressemblant à celles du portail royal de Chartres. Le portail sud a conservé son tympan, son linteau doté de scènes historiées à peine lisibles, ses magnifiques voussures, ses colonnes, ses piédroits et ses chapiteaux. Le troisième portail a été détruit quand le clocher s’est effondré au 17e siècle.

220px-Avallon_St_Lazare_(9)On peut reconnaître le style architectural de l’école de Bourgogne du xiie siècle, ou école de Cluny, remarquable par l’élégance des sculptures décoratives. Victor Petit y voyait d’ailleurs le travail de « colonies d’ouvriers venus de Cluny ou d’Autun« .

La voûte en cul-de-four qui termine l’abside est caractéristique de cette période, tandis que les fresques qui l’ornent sont du xixe siècle.

Une particularité de Saint-Lazare apparaît sur le plan : la façade n’est pas perpendiculaire à l’axe de la nef. Une autre irrégularité attend le visiteur ou le fidèle : le chœur se situe 2,50 m en dessous du portail, différence de niveau rattrapée par 17 marches et de grands paliers obliques

La chapelle à droite du chœur comporte des stalles destinées aux chanoines, elle est ornée de peintures en trompe-l’œil du xviiie siècle.

Dans le bas-côté sud, on peut voir une statue en pierre de saint Michel terrassant le dragon (xive siècle), une sculpture en pierre représentant Sainte-Anne et la Vierge (fin xve siècle), des statues en bois peint du xviie siècle.

Dans la tribune qui surplombe la nef, on remarque un grand buffet d’orgue sculpté en 1864.

L’édifice est classé au titre des monuments historiques en 1840. Ce bâtiment faisait partie des institutions religieuses composées de chanoines. « On les appelait des Chapitres ou des Collégiales ».

D’origine ancienne, elle était le chef-lieu d’un archidiaconé de l’évêché d’Autun. Le comte Gérard ou Girard aurait voulu sa création. Comme il était d’usage, l’église se trouvait dans l’enceinte du château pour prévenir tout coup de force. De cette église primitive du ve siècle, placée sous le vocable de Notre-Dame, il ne reste qu’une petite crypte retrouvée en 1861 sous le chœur.

Peu après l’an 1000, elle reçoit d’Henri le Grand, duc de Bourgogne, une relique de Saint-Lazare. Elle conserve le nom de « Notre-Dame » jusqu’en 1146, avant de prendre celui de « Saint-Lazare » (on parlait de saint-Ladre au xive siècle). La collégiale vit alors affluer les pèlerinsen route vers Saint-Jacques de Compostelle, attirés par la relique de Saint-Lazare. Elle vit également affluer les dons : les ducs de Bourgogne augmentèrent les prébendes jusqu’à 24, les seigneurs de Chastellux, de Villarnoult, de Vésigneux firent preuve de largesses.

En 1080, l’édifice est reconstruit et son plan rappelle celui des anciennes basiliques. « De cette époque date le chœur voûté en quart de sphère… des arcades en plein-cintre, les deux chapelles, en demi-cercle, et une partie des bas-côtés »3. C’est le pape Pascal II qui vient en personne consacrer la nouvelle église en 1106.

Au xiie siècle, l’abbaye de Cluny, dont dépendait l’église d’Avallon, fit construire une très belle façade dont ne restent que deux portails. Sur ceux-ci, à côté des bas-reliefs et des statues colossales, on peut admirer des colonnes torses parfaites.

Des calamités naturelles vont s’abattre sur cette église : en 1589, la foudre brûle le clocher. En1601 le vent détruit trois des quatre clochetons de pierre. En 1633 la tempête renverse la grande tour ainsi que le clocher, tandis que la première voûte intérieure de la nef s’effondre, remplissant le cimetière de décombres. Le chapitre de la Collégiale s’efforça de relever, tant bien que mal, le haut du portail et fit édifier en 1670 la tour visible aujourd’hui.

En 1860-65 des travaux importants de restauration ont été entrepris : déblaiement du sol, vieilles tombes replacées, installation d’un grand buffet d’orgues sculpté.

Il subsiste aujourd’hui deux portails, le portail Nord ayant disparu lors de la chute de la tour. L’historien Victor Petit les qualifiait en 1870 de « chefs-d’œuvre de la sculpture décorative ».

On peut notamment admirer les colonnes torses qui alternent avec les colonnes droites, les voussures à cinq cordons sculptés du grand portail et leur décor d’inspiration végétale, l’élégance des nombreuses statuettes.

Voici ce qu’écrit l’architecte Eugène Viollet-le-Duc, qui séjourna dans l’Avallonnais en 1840 afin de restaurer la Basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay :

« Le portail de l’église de Saint-Lazare d’Avallon, qui est un des exemples les plus remarquables de l’architecture fleurie du xiie siècle, possède des colonnettes à pans, torses, taillées avec une rare perfection dans un seul morceau de pierre. L’imagination des derniers architectes romans va très-loin dans l’ornementation des colonnettes, et jusqu’à leur donner l’apparence d’un corps élastique, flexible. Sur les ébraiements de cette même porte de Saint-Lazare d’Avallon, nous voyons un fût de colonnette torse qui présente un réseau de cordelettes. »

Une grande statue-colonne du xiie siècle, haute d’environ 2m, est visible sur le jambage de droite du grand portail. Avec ses fines draperies de pierre, elle représente un prophète et provient de l’ancien portail. Depuis le xviie siècle, elle avait été placée comme meneau dans les abats-son de la tour, elle fut descendue en 1907.

Église Saint-Lazare d'Avallon dans EGLISES DE FRANCE 320px-Avallon_011Un moulage du grand portail est présenté dans l’aile Est du palais de Chaillot qui abrite la Galerie des moulages du Musée des monuments français, ouvert au public depuis le 19 septembre 2007.

Le petit portail, qui fut fermé probablement vers la fin du xvie siècle, est surmonté d’un linteau et d’un tympan dont les sculptures ont beaucoup souffert : abîmées par les intempéries, mutilées lors de la Révolution française.

La plus grande partie du parvis actuel était occupée par le cimetière paroissial, supprimé en 1724.

L’église Saint-Lazare est ouverte souvent mais irrégulièrement.

Le Musée de l’Avalonnais se visite de Mai à Octobre, 10-12h et 14-18h, sauf le mardi.

Pour en savoir plus sur Avallon, vous pouvez visiter les sites Internet suivants:

Site sur Avallon et l’Avallonnais: http://www.avallonet.com/.
Autre site sur Avallon: http://www.ville-avallon.fr/.
Site de l’Office de Tourisme de l’Avallonnais: http://www.avallonnais-tourisme.com/.

 

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