Histoires d’amour d’Anouk Aimée
Posté par francesca7 le 1 mars 2014
Anouk Aimée (pseudonyme de Françoise Judith Sorya Dreyfus) est une actrice française née le 27 avril 1932, à Paris.
Depuis « Lola » de Demy et « Un homme et une femme » de Lelouch, Anouk Aimée est une actrice culte. Ell Elle s’est mariée trois fois : avec Nico Papatakis, avec Pierre Barouh, puis avec Albert Finney ; elle a vécu avec Élie Chouraqui. Elle a eu une fille Manuella avec Nico et elle a une petite fille Galaad Milinaire. Dans les années 1950, elle fréquente Jean Genet, Jean Cocteau,Raymond Queneau. e sera en janvier la partenaire de Depardieu au théâtre. Rencontre.
La vie cinématographique d’Anouk Aimée est une histoire de famille. Pour le côté français, il y a Claude Lelouch et Jacques Demy, à qui elle sera fidèle. Les réalisateurs l’ont fait tourner plusieurs fois. « Le metteur en scène peut tout, dit Anouk. C’est de lui dont dépend le résultat final. Tant que la caméra sera gentille avec moi, je serai présente devant elle. » Le souffle poétique et créatif de Truffaut, Kubrick ou Visconti lui manque : « Il y a des metteurs en scène de talent. Les films moyens sont bons, même meilleurs qu’avant, mais il n’y a plus de très grands films. »
La vie privée d’Anouk Aimée est aussi liée au cinéma. Nico Papatakis, Pierre Barouh, Albert Finney et Élie Chouraqui. Deux livres récemment publiés évoquent son histoire d’amour avec Maurice Ronet durant l’année 1958. Elle fut l’une des femmes qui comptèrent le plus pour lui. S’étonnant que l’on évoque cette histoire, elle se tait, semble hésiter, puis confie dans un murmure : « C’était un personnage extraordinaire, d’une vraie poésie, fou, très beau, très doué, hypersensible. Il a beaucoup compté pour moi. Je l’ai croisé dans un restaurant quelque temps avant sa disparition. J’ai vu la mort et je n’ai pas voulu qu’il lise dans mes yeux ce que je voyais. » Une ultime confidence, le souvenir d’un amour à plus de cinquante ans de distance. En cet après-midi ensoleillé de décembre, à quelques jours d’une première, Anouk Aimée est occupée. Elle prendra pourtant le temps de rêver, d’observer comme le faisait Fellini : « Jouer la comédie, vous savez, c’est d’abord et avant tout regarder les autres vivre. »
Ses premiers mots sont des excuses répétées en boucle : « Excusez-moi, excusez-moi ! Je déteste être en retard. Je ne suis pas le genre d’actrice qui aime se faire attendre. » Un retard de quelques minutes seulement, mais cela contrarie Anouk Aimée, qui vient de Montmartre, sa campagne. Elle est descendue en ville, car, dans quelques jours, elle jouera au théâtre Antoine Love Letters avec Gérard Depardieu (*) : « On se connaît depuis longtemps, mais nous n’avions jamais travaillé ensemble. Je l’admire, il a une telle présence. » L’année dernière, à la même période, lorsque la cabale fusait contre ce nouveau résident belge, elle avait décroché son téléphone : « Pour lui dire que je l’embrassais, c’est tout. »
Il est son sixième partenaire dans cette pièce américaine de Albert Ramsdell Gurney, une comédie romantique qu’elle est la seule à avoir jouée en France. « Avant Gérard, il y a eu Bruno Cremer, Jean-Louis Trintignant, Philippe Noiret, Jacques Weber et Alain Delon. » Anouk Aimée est plus une habituée des plateaux de cinéma que des scènes de théâtre, mais elle tient à cette pièce-là : « Le producteur, Lars Schmidt, le mari d’Ingrid Bergman, m’avait vue à mes débuts dans Sud de Julien Green, c’est lui qui m’a convaincue de revenir sur scène. Pour aller au théâtre tous les soirs, il faut vraiment que j’aime le rôle. »
voir la vidéo de l’interview : http://www.wat.tv/video/anouk-aimee-gerard-depardieu-6l0jv_2i6xp_.html
Tout commence avec « une rencontre dans la rue »
Anouk Aimée s’étonne d’avoir eu tant de chance dans ce métier : « J’ai débuté à 14 ans après une rencontre dans la rue. Je ne souhaitais pas faire de cinéma, je voulais être danseuse. » Elle gardera le prénom que portait le personnage de ce premier rôle. Jacques Prévert lui trouvera son nom, « Aimée », lors du tournage deLa fleur de l’âge de Marcel Carné : « Ce film n’existe plus, il n’a jamais pu être terminé et a été perdu. » C’est un film inaugural pour l’actrice qui pourrait se vanter d’avoir tourné ensuite avec les plus grands réalisateurs. Elle ne le fait pas et en revient toujours à la chance.
C’est avec amour qu’elle se souvient du Fellini de La Dolce Vita et de Huit et demi. Le réalisateur italien dit à son propos qu’ »elle a la même sensualité intrigante que celle de Greta Garbo, Marlene Dietrich et Joan Crawford. » Persuadée que ces actrices ne disent plus grand-chose à la génération actuelle, Anouk Aimée regrette qu’on oublie si vite. Elle n’a pas la mémoire courte et cite les acteurs qu’elle admire, de Mae West à Groucho Marx, qui était à sa table lors de son triomphe aux Oscars avec Un homme et une femme.
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