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    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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La vie au château de Chambord

Posté par francesca7 le 16 mai 2015

 

 

le plus grand des châteaux de la Loire et le plus caractéristique de l’architecture renaissante française de la première moitié du XVIe siècle.

 500px-Chambord_Castle_Northwest_facade

En 1519, François Ier entreprend de transformer le relais de chasse du comte de Blois en une demeure princière. Si le plan et la maquette peuvent être attribués à l’Italien Dominique de Cortone, bien que l’on dise que le nom de l’architecte demeure inconnu, l’exécution des travaux est confiée à des maçons français (Sourdeau, Trinqueau et Coqueau). Ainsi, l’architecture de l’ensemble se situe à la rencontre du courant italien et de la tradition française. Le souci de symétrie est illustré par le choix d’un plan centré ; l’édifice est flanqué de tours aux quatre angles ; au centre de son donjon, divisé par une grande croix en quatre appartements identiques, s’élève le fameux escalier à double vis, dont l’ingéniosité et l’audace laissent à penser qu’il a été conçu par Léonard de Vinci. Le procédé d’arcades ou de loggias sur la façade du donjon est aussi directement importé d’Italie. Les pierres blanches incrustées de losanges ou de disques d’ardoise imitent les jeux polychromes des façades Renaissance que François Ier a pu admirer dans la Péninsule. Pourtant, l’abondance de cheminées et de lucarnes à plusieurs étages respecte la tradition de l’architecture médiévale du XIVe siècle. Témoin de l’introduction en France d’un courant architectural nouveau, réalisation de transition, le château de Chambord n’aura aucun rayonnement artistique et sera ensuite délaissé.

 

La vie au château de Chambord  dans CHATEAUX DE FRANCE 220px-ChambordRoofSous Louis XIV, Molière y écrit et y joue devant la cour Monsieur de Pourceaugnac (1669), avant de récidiver un an plus tard avec le Bourgeois gentilhomme. Louis XV cède le château à Stanislas Leszczy[‘]nski jusqu’en 1733, puis au maréchal Maurice de Saxe en récompense de la victoire de Fontenoy. La propriété est presque en ruine lorsque Napoléon la lègue au maréchal Berthier. En 1821, le château est racheté par souscription à la veuve Berthier pour être offert au duc de Bordeaux, qui prend, dès lors, le titre de duc de Chambord. Depuis 1930, il est devenu domaine de l’État français.

Mis sous séquestre pendant la première guerre mondiale, le domaine de Chambord est acheté onze millions de francs-or le 13 avril 1930, par l’État français au duc de Parme, le prince Élie de Bourbon. C’est à cette époque que le toit mansardé qui couvrait l’enceinte basse du château, datant du règne de Louis XIV est supprimé. L’État français justifiant ce choix par un souci de présenter l’ensemble des bâtiment dans son état le plus proche de la Renaissance. La gestion et l’exploitation est partagée entre l’administration des domaines, les Eaux et forêts, et les monuments historiques. Cette décision est entérinée après la Seconde Guerre mondiale le 19 juillet 1947.

Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, le château devient le centre de triage des trésors des musées nationaux de Paris et du Nord de la France, qu’il faut évacuer et protéger des bombardements allemands. Des conservateurs et des gardiens montent alors la garde pour défendre certaines œuvres du Musée du Louvre entreposées dans le château. Certaines comme la Joconde ne restent que quelques mois, mais d’autres demeurent à Chambord pendant toute la durée de la guerre. Ainsi, dès le 28 août 1939, la Joconde part pour Chambord, accompagnée de 50 autres tableaux exceptionnels. Ce sont bientôt trente-sept convois, et 3 690 tableaux qui quittent ainsi le Louvre pour Chambord, puis vers des refuges, disséminés plus au sud.

Après avoir échappé de peu aux bombardements, au crash d’un bombardier B-24 américain en 1944, et à un incendie, le 7 juillet 1945 qui réduit en cendres les combles du canton sud, c’est avec le rapatriement progressif des œuvres du Louvre vers Paris, en 1947 que commence une grande remise à niveau de près de trente ans, menée dès 1950 sous la direction de l’architecte Michel Ranjard puis par Pierre Lebouteux, à partir de 1974. Une balustrade en pierre est créée à l’attique de l’enceinte basse du château, à partir de 1950.

Les combles sont reconstruits entre 1950 et 1952, la tour de la chapelle restaurée entre 1957 et 1960, ainsi que le logis de François Ier en 1960 et les offices en 1962. Dans le parc, le canal est de nouveau creusé en 1972 et les fausses braies dégagées.

En 1981, le domaine est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Les travaux recommencèrent en 1998, sous la direction de Patrick Ponsot, pour la réfection des terrasses, des balustrades des donjons ainsi que de l’aile antérieure des offices.

Des spectacles dits Son et lumières se déroulent au domaine depuis le 30 mai 1952

Le parc de Chambord est un élément constitutif du projet royal de François Ier. Il est entrepris moins de cinq ans après le début des travaux du château, pour constituer un enclos boisé destiné à la fois à la chasse et à la conservation du gibier, 220px-Automne-%C3%A0-Chambord dans HISTOIRE DES REGIONScomme dans la plupart des grands châteaux des xve et xvie siècles. Il est totalement original, par ces dimensions inhabituelles, c’est le plus grand parc ceint de murs existant en France, et par la position centrale du château au milieu du domaine.

Dans ses dimensions de 1523, le parc projeté compte déjà plus de 3 000 arpents (1 500 ha) et son tracé englobe de nombreuses propriétés privées. La construction du mur d’enceinte de 32 km de long, commence dès 1542. Un office de capitainerie est créé par le roi en 1547, pour la garde du parc, jusqu’à sa dissolution par Louis XVI en 1777.

Le domaine national de Chambord couvre aujourd’hui 5 440 ha, dont 1 000 ha sont ouverts au public, ce qui en fait le plus grand parc forestier clos d’Europe.

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LE SYMBOLISME DES CHATEAUX

Posté par francesca7 le 6 mai 2015

 

LE SYMBOLISME DES CHATEAUX dans CHATEAUX DE FRANCE 290px-Table_of_Fortification%2C_Cyclopaedia%2C_Volume_1Manifestation la plus représentative du système social médiéval fondé sur la féodalité, le château est, à la fois, la résidence d’un membre de l’aristocratie et de sa famille, le centre d’exploitation d’un domaine foncier, le lieu d’exercice d’un pouvoir de commandement.

Du premier Moyen Âge jusqu’à la Renaissance, il revêt l’aspect d’un édifice fortifié, dont le rôle politique et militaire s’applique au contrôle des frontières et des voies de communication, à la surveillance et à la protection des populations. Certains sont le centre d’un essor administratif, la « châtellenie » ou le « mandement », à l’intérieur duquel s’exerce un pouvoir de contrôle économique, judiciaire et militaire : le ban. Cependant, la plupart des châteaux sont de simples demeures faiblement fortifiées, les « maisons fortes ». Toutes catégories confondues, cet ensemble présente encore un maillage remarquable : en effet, subsistent, en France, les vestiges de près de trente mille sites fortifiés médiévaux.

L’évolution des châteaux

Les fortifications les plus anciennes sont assez proches, morphologiquement, des oppidums protohistoriques : les forteresses mérovingiennes et carolingiennes se présentent, le plus souvent, sous la forme de vastes enceintes. Destinées à servir de refuges à une population rurale dispersée, elles sont implantées à l’écart des agglomérations, sur des reliefs naturels escarpés - bords de falaises, éperons barrés, plateaux isolés - dont elles exploitent au mieux les avantages topographiques. Par ailleurs, certaines résidences impériales ou comtales traduisent, à travers une architecture palatiale, l’héritage de l’Antiquité romaine : il s’agit de vastes bâtiments dont l’élément majeur est une salle, l’aula, et qui constituent le lieu d’exercice du pouvoir public. La fin du Xe siècle et le début du XIevoient se multiplier les constructions de châteaux « privés », qui sont implantés sur des domaines ou dans des fiefs d’aristocrates ayant résidé jusqu’alors dans l’entourage des détenteurs de la puissance publique - comtes ou évêques. Ce phénomène prend une ampleur considérable, à tel point qu’il sera qualifié de « révolution castrale ».

La forme la plus fréquente que revêt le château à cette époque est la motte : un tertre artificiel de terre protégé par un fossé et, souvent aussi, par un rempart de terre. Un terre-plein - ou « basse cour » -, peu ou pas surélevé, ordinairement ovale, protégé à son tour par un fossé, lui est associé. Avant le XIIe siècle, les châteaux installés sur ces terrassements sont, dans la plupart des cas, en bois, qu’il s’agisse de la tour - réduit défensif et résidence seigneuriale - édifiée sur le tertre ou des bâtiments annexes disposés dans la basse cour. La motte castrale constitue le prototype du château médiéval, qui, à partir du XIIe siècle, est généralement bâti en pierre. L’élément principal en est le donjon, dont la forme diffère selon les régions. Dans la France du Nord et de l’Ouest, les donjons barlongs s’inspirent de la configuration de l’aula, dans des formes beaucoup plus massives (Langeais, Loches), tandis qu’ailleurs la tour carrée se substitue au château de bois (Albon). LeXIIIe siècle apporte de nouvelles mutations, qui prennent naissance principalement dans le domaine royal, sous l’influence de Philippe Auguste. Au chapitre des innovations : d’une part, la tour cylindrique remplace peu à peu la forme quadrangulaire (Château-Gaillard, Fréteval, Châteaudun), en passant parfois par des étapes intermédiaires de plan polylobé (Houdan, Étampes) ; d’autre part, l’ensemble castral s’organise selon un plan régulier (Dourdan). Dans ce cas, le donjon conserve une place éminente, qu’il soit situé en position de barrage, c’est-à-dire du côté le plus exposé de la forteresse (Coucy), ou qu’il fasse office d’ultime refuge (par exemple, au Louvre).

À la fin du Moyen Âge, le château fort adopte des formes complexes, avec la modernisation et la multiplication des structures défensives (qui doivent s’adapter à la diffusion de l’arme à feu) aussi bien que des parties résidentielles, qui s’organisent autour de plusieurs cours (Najac). L’architecture des maisons fortes est beaucoup plus variée ; les innovations techniques concernent dans une moindre mesure ces châteaux plus modestes, dont l’aspect est davantage tributaire du rang - et des moyens - de leur propriétaire. Il s’agit, le plus souvent, de logis pourvus d’éléments de défense et, à la fin de la période, nombre de ces établissements seigneuriaux sont encore construits en bois, parfois sur une plate-forme artificielle entourée de fossés.

Fortyfikacje

Les éléments défensifs

Le château fort médiéval prend appui, presque systématiquement, sur une topographie favorable pour asseoir sa défense - éminence naturelle ou barrière d’un cours d’eau -, que des travaux de terrassement complètent et renforcent : reliefs redécoupés et accentués, creusement de fossés, surélévations artificielles. Le donjon, ou tour maîtresse, concentre les éléments défensifs : l’épaisseur de ses murs (jusqu’à plus de 4 mètres à la base), la rareté de ses ouvertures (rez-de-chaussée aveugle, étroites fentes de tir), la protection de l’accès (porte au premier étage), des aménagements sommitaux (crénelages et mâchicoulis), le consacrent comme le pivot d’une défense renforcée par la possibilité de l’isoler du reste du château. La défense passive est assurée par la diversification des barrages : flanquements de courtines, chemise de protection de la base du donjon, redoublement des enceintes, chicanes. La défense active s’appuie principalement sur les superstructures de bois (hourds), qui permettent, depuis les créneaux et les différentes ouvertures de visée, une riposte efficace. L’accès au château bénéficie d’une protection particulièrement soignée, avec des systèmes de fermeture complexes associant herse et pont-levis, et accompagnés, à l’extérieur, de défenses avancées : bretèches, fossés et barbacanes, complétés, à l’intérieur, par un assommoir ménagé dans la voûte du couloir d’accès, ou une souricière.

La vue de châteaux aujourd’hui dégarnis de mobilier donne à penser qu’il ne s’agit plus que de coquilles de pierre. Or nombre de ces édifices n’étaient guère plus meublés aux temps mêmes de leur occupation. En effet, les seigneurs possèdent souvent plus d’un château, et se rendent de l’un à l’autre suivant la saison ou leurs obligations. Entre deux déplacements, à l’exception des châlits de bois, la demeure se vide de son mobilier comme de ses habitants. Le mode de vie itinérant de l’aristocratie impose l’usage d’un mobilier aisément transportable, ou pliant : les tables sont alors de simples plateaux de bois disposés sur des tréteaux, que l’on installe au moment des repas - d’où l’expression « mettre la table ». Les tabourets pliants, les coffres, servant à la fois de bagages et de rangements domestiques, sont emportés lors de chaque changement de résidence. L’armoire massive n’existe pas, et les dressoirs ne datent que de la fin du Moyen Âge. Avant la diffusion tardive du verre à vitre, on obture simplement les fenêtres avec du papier huilé, à l’arrivée du seigneur et de sa famille, on pourvoit à la hâte les salles de nattes de paille tressée, tandis que tapis, tentures, tapisseries et coussins voyagent de résidence en résidence. Ce mode de vie nomade n’empêche en rien le déploiement d’un grand luxe dans la décoration du château et dans l’aménagement des chambres. Outre les fresques et les peintures des poutres et des plafonds, les textiles, de couleurs vives, peints ou armoriés, et les carrelages somptueux, à motifs héraldiques, courtois ou animaliers, contribuent au confort et à la beauté des pièces. De multiples accessoires améliorent l’habitabilité : des pare-feu d’osier tressé, le luminaire, une vaisselle souvent ornée de motifs animaliers ou anthropomorphes, des verreries importées d’Italie, des céramiques de provenance parfois lointaine, islamique, voire extrême-orientale. En outre, dans les châteaux princiers, jardins, pièces d’eau, fontaines, et parfois un zoo, comme chez le roi René d’Anjou, le duc de Berry ou les rois de France, flattent le goût des puissants pour l’exotisme.

1024px-Egeskov_Slot_spejling_Edit_2 dans HISTOIRE DES REGIONSLe château n’abrite pas seulement les proches du seigneur. En l’absence de ce dernier, un concierge est parfois seul à y résider. En cas de besoin, une garnison réduite y séjourne. Lorsque le château est occupé, le nombre de serviteurs ou de commensaux croît : domestiques pour le service et le ménage, nourrices et gouvernantes pour les enfants, chapelain pour servir l’office dans la chapelle castrale et pour enseigner aux jeunes de 6 à 15 ans ; « galopins » d’écurie, fauconniers, veneurs, valets de chiens, pour s’occuper des chevaux, faucons et chiens de guerre ou de chasse ; enfin, un cuisinier et ses apprentis, les « enfants de cuisine », pour nourrir tout ce monde. S’ajoutent à la famille les serviteurs chargés des tâches administratives, scribes et officiers, et, dans les châteaux des seigneurs importants, des enfants pages. On comprend que très tôt les châteaux, de défensifs, se soient transformés en résidences d’un haut niveau de confort. Le château fort n’est donc pas seulement l’« image de pierre des guerres médiévales » (A. Chatelain), mais aussi une forteresse habitée.

Renaissance ou décadence ?

Cette évolution du château vers la demeure de plaisance est pleinement achevée à la Renaissance : les fonctions militaire et résidentielle tendent à se dissocier définitivement. Au début duXVIe siècle, le château, autrefois enfermé dans ses remparts, s’ouvre sur l’extérieur, recherche la lumière et l’ornementation : pinacles au sommet des toitures, galeries et escaliers à loggia ; des jardins recouvrent les fossés, qui sont donc aplanis. L’aspect fortifié s’atténue : on remplace les archères par de larges fenêtres à tous les niveaux, et l’échelle de bois menant à la porte fait place à un escalier monumental en pierre. De telles modifications sont dues, en grande partie, à un engouement de l’aristocratie pour l’architecture italienne ; il est suscité, dès la fin du XVe siècle, par les expéditions militaires françaises. Ainsi, le décor intérieur tout comme l’organisation spatiale des premiers châteaux italianisants, bâtis en Val de Loire, transforment profondément l’apparence de ces édifices. Toutefois, jusque dans les années 1530, ceux-ci constituent des exceptions.

En effet, le château de type médiéval ne disparaît pas pour autant et, sous l’effet des guerres de Religion, la poliorcétique se modernise même efficacement. On adopte le principe des tours d’angle à plan losangé, inspirées des bastions à l’italienne, et on élargit les fossés, qui conviennent tant à la défense qu’à la plaisance. En sous-sol sont installées des casemates de tir adaptées aux canons : la défense active, autrefois organisée du haut des tours, se déplace au ras du sol. AuXVIIe siècle encore, le château de type médiéval reste en fonction. Même si Vauban édifie de nouvelles citadelles avec bastions avancés de plan polygonal, nombre de forteresses sont simplement restaurées ou aménagées dans le respect des principes médiévaux, avec pont-levis, tours, hourds de bois et mâchicoulis. En revanche, dans les châteaux résidentiels, la noblesse de l’époque privilégie l’élégance au détriment du caractère à la fois militaire et rural des châteaux médiévaux. Ainsi, le château de Grignan, cité dès 1035, et dans lequel réside six siècles plus tard la marquise de Sévigné, est transformé en « palais d’Apollidon ». Cependant, même aménagés, les châteaux anciens ne peuvent rivaliser avec ceux édifiés après le Moyen Âge, et nombre d’entre eux disparaissent alors : déjà en ruine, ou volontairement démantelés, ils servent de carrières aux paysans ; des donjons sont transformés en tours de moulins à vent, comme en Forez ; des faïenciers installent leurs fours dans leurs bâtiments, comme à Vincennes ; enfin, les plus solides des anciennes forteresses, souvent de construction royale, qui sont les plus inconfortables aux yeux des hommes modernes, ne conservent que leur fonction de prison, à l’instar de la Bastille.

Les nouveaux châteaux, libérés de toute contrainte militaire ou topographique, se soumettent, dès lors, aux effets de mode et adoptent le style du temps : néoclassique dans les années 1750 et suivantes, avec plan carré, colonnes et frontons, puis néogothique durant la période romantique, férue d’un Moyen Âge régulièrement remis au goût du jour. Le XIXe siècle a même été qualifié de « second siècle d’or » du château et on dénombre encore, en 1888, quelque 40 000 châtelains : outre la vieille aristocratie et la noblesse d’Empire, les grands industriels et les banquiers font eux aussi rénover ou construire des 1280px-Chateau_de_Chenonceau_2008Echâteaux, souvent de type « moyenâgeux », en témoignage de leur réussite financière. Le château n’a rien perdu de son prestige : pour Napoléon III, et dans l’intention d’en faire une « habitation fort agréable », Viollet-le-Duc reconstitue le château de Pierrefonds sur des vestiges médiévaux. Même les grands propriétaires de vignobles s’attribuent des « châteaux » - 58 sont institués en 1855 - qui donnent leur nom aux vins du Bordelais ; mais il est vrai que les créateurs de nombre de ces vignobles appartenaient à l’aristocratie.

C’est la guerre de 1914 qui met fin à la construction castrale ; au demeurant, l’évolution des tactiques militaires impose alors de nouvelles formes de défense : au château médiéval, symbole intemporel de puissance, perché sur une éminence, succède, au XXe siècle, la fortification enterrée, avec ses tranchées et ses casemates, dont les bunkers souterrains de mise à feu des missiles atomiques ont représenté jusqu’à récemment un exemple extrême.

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Les diverses fonctions du château

Posté par francesca7 le 22 avril 2015

 

téléchargementLe château est le lieu où s’exercent, outre un rôle militaire, les fonctions politiques et administratives qu’assume son propriétaire. L’architecture intérieure doit offrir à celui-ci un cadre majestueux adapté : la grande salle, décorée, de dimensions exceptionnelles (atteignant parfois plusieurs dizaines de mètres de long), occupe la position centrale. S’y déroulent des audiences, des réceptions et des fêtes ; le châtelain y rend également la justice, une fonction qui s’inscrit jusque dans la topographie : le château domine le paysage, comme pour rappeler qu’il est le garant de l’ordre. Des cellules étroites, qui parfois constituent l’essentiel de l’espace vital, comme à Provins, sont fréquemment aménagées. Une pièce, la salle des archives, souvent dépourvue de fenêtres, et située tout en haut du bâtiment, est dévolue à la conservation des documents qui permettent le recensement des habitants et l’établissement de la cote des impôts.

Centre économique du domaine, le château fort abrite systématiquement silos et réserves. En règle générale, les stocks alimentaires sont rangés dans des salles souterraines ou aveugles, dont l’obscurité - qui les a longtemps fait passer pour des oubliettes - doit garantir une bonne conservation des denrées. Des magasins sont aménagés dans les sous-sols, jusque dans les châteaux royaux, comme à Vincennes. Lorsque la demeure se résume à un donjon de pierre, ce rôle est assumé par la salle basse, à laquelle on n’accède, le plus souvent, que par un oculus ouvert dans la voûte du plafond. Dans les imposantes enceintes de la fin du Moyen Âge, une vaste cave est quelquefois creusée à même le roc : ainsi, à Blandy-les-Tours, en Seine-et-Marne, une grande cave voûtée quadrangulaire, où l’on entre par des escaliers, servait de resserre au logis.

Le double rôle judiciaire et de perception de l’impôt explique que le seigneur soit souvent considéré comme un exploiteur. « On construit des châteaux / Seulement pour étrangler les pauvres », dit auXIIIe siècle l’Allemand Freidank. En réalité, en cas de troubles, le château offre un bon abri pour les biens agricoles, qu’il s’agisse de matériel exigeant des investissements lourds, telle la charrue, de stocks alimentaires, ou de bétail sur pied. C’est aussi la raison pour laquelle les infrastructures agricoles banales telles que le moulin et le pressoir, voire le four, sont volontiers construites à l’intérieur des enceintes des châteaux. Des potagers et des vergers sont plantés dans la basse cour.

Le château fort est aussi un lieu de résidence, et, dès les XIe et XIIe siècles, cette dernière fonction empiète sur celle de défense. Les bâtisseurs ajoutent au donjon et à l’enceinte une cuisine, souvent séparée du corps principal pour des raisons de sécurité, ainsi qu’un puits ou une citerne d’eau de pluie, qui, en revanche, sont disposés au plus près du donjon, pour permettre la survie des défenseurs en cas de siège. Du XIIIe auXVe siècle, la cuisine, souvent située au rez-de-chaussée, comme à Vincennes, est dotée d’aménagements complets : elle comporte un évier de pierre avec évacuation d’eau, une grande cheminée pour la préparation des repas, voire une glacière, comme au château de Mehun-sur-Yèvre, où résidèrent successivement le duc Jean de Berry et Charles VII. Au-dessus des salles de stockage et de la salle d’apparat se trouvent les chambres destinées à la famille du seigneur. Tôt dotées de cheminées - ou de poêles dans l’est du pays - et de latrines relativement confortables, avec sièges et orifices de ventilation, les pièces comportent aussi des fenêtres à coussiège, qui fournissent un minimum de lumière sans trop refroidir l’habitat ; elles ne seront que tardivement vitrées, et sont souvent de dimensions réduites, adaptées à la fois aux nécessités de la défense et à celles du confort.

À l’exception du lit, le mobilier médiéval est réduit et démontable, pour dégager le maximum d’espace dans la journée. À partir du XIIIe siècle, pour répondre aux exigences nouvelles de confort de la gent seigneuriale, le donjon est abandonné à la garnison, au profit d’un logis de pierre ou en pans de bois, où réside désormais la famille du seigneur. Bâtis dans la cour, souvent accolés au donjon, ces logis proposent un espace vital bien plus vaste que celui offert par l’édifice précédent, dont la surface était nécessairement limitée ; aux pièces circulaires des donjons des XIIe et XIIIe siècles, malaisées à aménager, succèdent alors des salles carrées, où nulle place n’est perdue pour l’habitabilité. Aux XIVe et XVe siècles, le château des puissants se transforme en palais, tel celui des ducs de Bretagne, à Suscinio (Morbihan).

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Balade au CHATEAU DE COMPIEGNE

Posté par francesca7 le 8 avril 2015

 (Oise)

350px-Compiegne_Chateau_Parkseitele château de Compiègne résidence royale où vinrent entre autre s’établirent Louis XV et Louis XVI. La forêt de Compiègne jouxte le château et fut le terrain de chasse favori de Louis XV. Elle vit également se signer dans la clairière de Rethondes l’armistice du 11 novembre 1918 ainsi que celle moins glorieuse du 22 juin 1940. La ville possède aussi un superbe hôtel de ville du XVIème siècle avec une façade richement sculptée de style gothique et des statues des principales figures de l’histoire de Compiègne dont Louis XII.

La Forêt de Compiègne est une des plus célèbres forêts de France, mais également des plus belles. Composée principalement de chênes, de hêtres et de pins sylvestres, la forêt s’étend sur 14 000 hectares et est particulièrement appréciée des randonneurs et des amateurs de balades en vélo. Elle fut très prisée par les Rois de France, qui venaient y pratiquer la chasse à courre. Dans la forêt de Compiègne, faites un tour du côté du point de vue des Beaux Monts (à 130 mètres d’altitude) qui offre une vue superbe sur le château de Compiègne, loin de 4 kilomètres. Là se trouve également le chêne du point de vue des Beaux Monts, un arbre quatre fois centenaire aux dimensions impressionnantes de 40 mètres de haut. A visiter également le cèdre du Liban (au point de vue du Précipice) ou le cèdre de Marie-Louise (en hommage à l’épouse de Napoléon Bonaparte). Comment y accéder : Pour vous rendre au point de vue des Beaux Monts, il vous suffira de passer par l’avenue Royal et de prendre la D 973 au carrefour Royal jusqu’au carrefour de la Faisanderie puis la D14 et de suivre les panneaux qui vous indiqueront très clairement l’accès au point de vue.

Le château, palais royal mérovingien

Quatre palais se sont succédé à Compiègne. Le plus ancien remonte au début de la dynastie mérovingienne et datait vraisemblablement du règne de Clovis. Il était probablement construit en bois et son emplacement est malaisé à déterminer.

De nombreux actes officiels sont datés de Compiègne, ce qui semble indiquer que les Mérovingiens y passaient du temps. C’est dans ce « palais royal » de Compiègne que meurt Clotaire Ier en 561, au retour d’une chasse à Saint-Jean-aux-Bois.

C’est à Compiègne que Clotaire II fait la paix avec son neveu Thibert II (ou Théodebert) en 604. Dagobert Ier y réunit en 633 le parlement qui décide de la fondation de la basilique de Saint-Denis et c’est au palais qu’était conservé son trésor, partagé en 639 entre ses successeurs.

Sous les Carolingiens, Compiègne est fréquemment le lieu de réunion des « assemblées générales » d’évêques et de seigneurs et, à partir du règne de Pépin le Bref, devient un lieu important sur le plan diplomatique : c’est là qu’en 757, Pépin accueille, au milieu d’une grande assemblée, une ambassade de l’empereur de Constantinople Constantin V Copronyme et qu’il reçoit l’hommage du duc de Bavière, Tassilon III. C’est là aussi que Louis le Pieux réunit plusieurs assemblées dont deux, en 830 et 833, tentent de le pousser à l’abdication.

La reconstruction du château au xviiie siècle

Louis XV arrive pour la première fois à Compiègne le 4 juin 1728. Le jeune roi a choisi de s’établir au château pendant qu’est réuni à Soissons le congrès qui discute de la paix avec l’Espagne. Prenant un grand plaisir à chasser dans la forêt, il va chaque été y passer un à deux mois.

Balade au CHATEAU DE COMPIEGNE dans CHATEAUX DE FRANCE 350px-Picardie_Compi%C3%A8gne3_tango7174L’incommodité du château, ensemble de bâtiments sans unité, sans plan d’ensemble, mal reliés entre eux et trop petits devient manifeste. Après une campagne d’aménagements intérieurs (1733), des travaux d’agrandissement sont réalisés sous la direction de Jacques V Gabriel de 1736 à 1740.

Le château devint rapidement la résidence préférée de Louis XV, qui envisagea un temps d’y déplacer sa résidence permanente.

Entre 1740 et 1751, plusieurs projets de reconstruction totale sont présentés. Tous sont éclipsés par celui qu’Ange-Jacques Gabriel présente en 1751 : immédiatement agréé, il est aussitôt mis à exécution. Malgré les travaux, Louis XV continue de venir souvent à Compiègne, où il aime à chasser. C’est là qu’il choisit d’organiser, le 14 mai 1770, une réception en l’honneur de l’archiduchesse Marie-Antoinette d’Autriche, venue épouser le dauphin, futur Louis XVI, et accueillie en forêt de Compiègne quelques heures auparavant.

Sa mort n’interrompt pas les travaux, qui sont poursuivis à partir de 1776 sous la direction de Louis Le Dreux de La Châtre, élève d’Ange-Jacques Gabriel avant de devenir son collaborateur; il achève la reconstruction du château en respectant scrupuleusement les plans de son maître. L’ensemble – gros œuvre et décors – est achevé en 1788.

Louis XVI vient très peu à Compiègne; il y séjourne une première fois en 1774, peu après son accession au trône, et, conformément à la tradition, s’y arrête en 1775 trois jours en allant à Reims et trois jours en en revenant. Par la suite, il n’y fait que quelques brefs séjours de chasse. L’accélération des travaux, à la suite de décisions prises par le Roi et la Reine en 1782, rendait au demeurant le château difficilement habitable. le couple royal ne vit pas ses appartements terminés.

L’assemblée des notables de 1787 juge les dépenses effectuées à Compiègne excessives. Sous la Révolution, le mobilier est vendu, comme celui des autres résidences royales (mai-septembre 1795).

En 1799, une première section du Prytanée militaire est installée au château, avec d’autres éléments, elle forme l’École des Arts et Métiers, qui occupe le bâtiment jusqu’en 1806.

 

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Château de la Reine des Fées

Posté par francesca7 le 2 octobre 2014

près de Blaye (Gironde)

 
 
téléchargement (7)Au XIXe siècle, on pouvait encore voir près de Blaye (Gironde) un dolmen que la légende populaire affirmait être l’entrée du château des Fées dont nul être humain y pénétrant ne sortait vivant car dévoré par ses occupantes, à l’exception d’un pasteur, voyageur acceptant de relever un défi en partant à la conquête d’un œuf magique détenu par le plus puissant des mauvais génies

Il est incontestable que les traditions populaires ont une certaine importance historique ; car elles sont presque toujours un mélange de roman et d’histoire. L’on voit que ce n’est pas d’hier que la vérité se cache sous le manteau de la fable.

Il existait au XIXe siècle à Saint-Ciers-de-Canesse, près de Blaye (Gironde), un remarquable dolmen, sur lequel l’imagination populaire nous a légué une légende curieuse qui rappelleles Mille et une nuits : c’est le même mélange de merveilleux et de terrible. Ne parlez pas aux habitants de ces contrées des druides et de leurs terribles mystères célébrés sur ces blocs géants, ils vous riraient au nez sans merci. « Ces pierres levées (peyres lebades), vous diront-ils, ne voyez-vous pas que ce sont les ruines de l’entrée du castel de las Hagues (du château des Fées). »

Ils vous feront observer que tout prouve que ces pierres ont été habitées ; et, en effet, la science vous dira, avec M. Jouannet : « Que trois blocs énormes servaient de murs à ce château des Fées ; qu’il avait pour toit une pierre gigantesque, et que cette masse reposait, à sept pieds du sol, sur trois blocs et sur une pierre plus petite placée à l’entrée ; que le support du nord avait été entamé par la main de l’homme ; qu’on y avait ouvert une porte qui depuis a été bouchée. Cette particularité fait présumer qu’à une époque inconnue cet étrange réduit a été habité. Un puits, creusé auprès, semble venir à l’appui de cette conjecture. » Pour les habitants, c’est plus qu’une conjecture, c’est une incontestable réalité ; écoutez plutôt ce qu’ils racontent :

Un jeune et beau pasteur, coupable d’indépendance envers son tyrannique patron, avait franchi le support d’entrée et s’était réfugié dans cet antre maudit, dont nul être humain n’osait approcher ; car on n’avait jamais revu ceux qui y étaient une fois entrés. Ces blocs énormes étaient, en effet, la porte gigantesque du puits de l’abîme qui communiquait jusque dans les entrailles du monde, et sous laquelle passaient les mauvais génies pour se rendre dans leur empire souterrain. A peine le pasteur avait-il mis le pied sur la pierre d’entrée, que le plus affreux spectacle frappa ses regards : des ossements humains jonchaient le sol de cette horrible caverne, et, à sa voûte, des gouttes de sang figé pendaient en stalactites.

Saisi d’horreur, il détourne ses regards et se rejette en arrière ; le sol semble céder sous lui, et il se sentit aussitôt descendre. L’éclat extraordinaire du lieu où il arrive si mystérieusement le force de fermer ses yeux éblouis. Tout à coup, des bras invisibles le saisissent, l’enchaînent, l’enlèvent, et le transportent dans une salle non moins magnifique. Des colonnes d’albâtre en soutenaient la voûte de cristal. Au milieu s’élevait un trône resplendissant, ombragé par deux arbres aux rameaux d’or et couverts de rubis.

Le pasteur se croyait le jouet d’une illusion, et son admiration redoubla lorsqu’il vit entrer une gracieuse phalange de femmes, qui vinrent, une à une, prendre rang autour de lui. Elles étaient toutes d’une merveilleuse beauté. Il se crut transporté dans la demeure céleste des déesses. Mais son enthousiasme n’eut plus de bornes quand il aperçut une femme mille fois plus belle que ses compagnes.

C’était Fréa, la Reine des fées, qui suivait ses gracieuses soeurs ; Fréa, à la robe blanche et flottante, aux souliers d’or, qui portait ses noirs cheveux flottants sur ses belles épaules, et qui ornait son front pur d’une chaîne d’or et de diamants. Elle s’avançait, dans sa démarche pleine de grâce et de majesté ; quand ses beaux yeux s’arrêtèrent sur le jeune homme, un nuage de tristesse vint les voiler. Le pasteur, nourri dans la vénération religieuse de ses pères, qui adoraient la femme comme une divinité, se jeta aux pieds de ce trône, où elle vint s’asseoir. Fréa pensa qu’il implorait sa clémence : « Non, non, dit-elle, il faut mourir. »

Mais le pasteur ne l’entend pas ; saisi d’admiration, il contemple avec amour cette beauté merveilleuse et toujours jeune, dont les hommes n’ont pas idée. La reine était fée, et les fées sont femmes ; elle eut pitié de ce beau et naïf jeune homme, qui oubliait son sort pour la regarder.

– « II faut mourir », répéta-t-elle enfin d’une voix triste et émue.
– « Ah ! les dieux sont donc aussi cruels que les hommes », s’écria le pasteur avec amertume et comme sortant d’un rêve ; j’ai fui la mort pour aller au devant de la mort ; mais, du moins, je serai moins malheureux de la recevoir de votre main.
– « Ah ! ce n’est pas une même mort ! celle qui t’est préparée est horrible, épouvantable : tu seras dévoré vivant. »

La Reine des fées s’arrêta et détourna la tête pour cacher une larme, et cette larme était d’or pur. Elle reprit bientôt :

– « C’est là le tribut fatal que nous payons à Rimer, le plus puissant des mauvais génies. Ces blocs debout, sous lesquels tu t’es réfugié, malheureux enfant, sont la table où ses victimes lui sont offertes. Nul homme ne lui est échappé et ne lui échappera, s’il n’a conquis l’œuf des serpents.
– « Si c’est là une conquête qu’un homme puisse entreprendre, je l’entreprendrai, dit en se relevant le pasteur, d’un air résolu. J’ai souvent dompté les taureaux sauvages, lutté avec les ours et les loups-cerviers de nos forêts ; tombe sur moi le ciel, je ne crains rien ! »

Le courage plaît aux fées ; dans leur cœur, il est souvent le voisin de l’amour, et l’amour est bien fort. La Reine des fées, séduite, voulut sauver le pasteur. Quand fée le veut, Dieu le veut. Fréa lui donna un anneau mystérieux qui rendait invisible, pour qu’il pût échapper à la vue perçante des serpents et à leur active poursuite.

Grâce à ce puissant secours, il pénétra sans danger dans l’horrible caverne où mille serpents entrelacés avaient, de leur bave, composé l’œuf magique. Le pasteur s’en empara aussitôt, et, montant sur la table du sacrifice, il attendit sans terreur Rimer le dévorant. Au moment où la nuit devient de plus en plus sombre et où la clarté des étoiles va pâlissant peu à peu, il entendit dans les airs un bruit sourd comme un battement d’ailes, et il vit approcher, monté sur un monstrueux loup ailé, se servant de serpents en place de brides, le terrible génie de l’abîme, qui descendait sur lui avec la rapidité de la foudre pour le dévorer, comme sa victime inévitable.

téléchargement (8)Mais le pasteur, le touchant soudain avec l’œuf magique, le terrassa, le vainquit, et l’enchaîna pour l’éternité. Alors cessèrent les sacrifices humains, et le vaillant pasteur fut béni par les fées et par tous les pères qu’il arrachait à ce tribut fatal. Il ne retourna cependant pas avec les hommes, demeurant toujours avec Fréa, la Reine des fées, son sauveur. Il eut une longue et heureuse vie, car son épouse lui donna des pommes d’or qui avaient la vertu de conserver une éternelle jeunesse.

Mais comme il ne pouvait se nourrir des célestes aliments des fées, il se creusa un puits près de la porte des Géants ; avec une hache de pierre précieuse, don magnifique de sa compagne, il tailla dans le bloc du nord un réduit où il déposait le produit de sa chasse.

Telle est la tradition très peu connue du castel de las Hagues, de ce château des Fées, où nous ne voyons, nous, qu’un dolmen. A travers les festons et les gracieuses découpures du manteau de la fable apparaît la vérité toute nue. L’œuf des serpents, les sacrifices humains ; d’un autre côté, la victoire par l’amour d’un allié du ciel sur les antiques divinités ; tout cela frappe d’étonnement et nous autorise peut-être à conclure que les traditions populaires ont leur importance historique.

(D’après « L’Éducation. Gazette des femmes », paru en 1842)

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Amboise : la face cachée

Posté par francesca7 le 26 août 2014

 

(Responsable : Château Royal d’Amboise)

 

 

Avant 1579

Avant 1579

 
 
Le château d’Amboise n’avait pas encore livré tous ses secrets : depuis 2010, une partie de ses souterrains et l’intérieur majestueux de l’étonnante Tour des Minimes sont enfin ouverts aux visiteurs

L’occasion rêvée de se laisser surprendre par les parties médiévales de l’un des joyaux Renaissance du Val de Loire, inscrit sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l’Unesco, avec cette incursion mystérieuse dans les coulisses de l’Histoire. Mais attention ! Sur les 400 000 visiteurs annuels du Château, seuls quelques milliers auront ce privilège…Visites exceptionnelles, du 1er avril au 26 septembre 2011. Places limitées, réservations conseillées.

Rendez-vous au pied des remparts 
C’est avec une bonne paire de chaussures et une excitation d’enfant que le petit groupe retrouve son guide pour cette aventure hors du commun. Une grosse clef est glissée dans une vieille serrure, et c’est parti pour une heure d’exploration commentée. Gravir des escaliers, longer des couloirs, parcourir des salles, pousser de vieilles portes grinçantes, pour terminer – cerise sur le gâteau – dans un lieu extraordinaire, voilà ce qui attend les visiteurs des Coulisses de l’Histoire.

Ce parcours inattendu, mis en place récemment par l’équipe du château, commence par l’ascension de l’escalier en chêne et en tommettes de la Tour Garçonnet érigée au XVe siècle sur l’ordre de Louis XI, et qui servait d’accès entre le bas de la ville et la forteresse royale.

Dans la peau d’un garde royal 
La prochaine étape plonge le visiteur dans le quotidien des gardes royaux : on traverse d’abord ce qui fut leur salle à manger, la Salle des Lys, puis on parcourt une partie du chemin de ronde qui permet une grande bouffée d’air : il y a d’ici une vue imprenable sur la Loire et les douves du château. Retour en intérieur : voici les salles des dépôts lapidaires, où l’on découvre notamment une ancienne lucarne, le moule du tympan de la chapelle représentant Charles VIII et Anne de Bretagne et différents bustes du roi Louis-Philippe et de la reine Marie-Amélie.

Tour des Minimes : quand ingénieux rime avec majestueux 
La silhouette imposante de la Tour des Minimes se dégage de forteresse royale. Elle domine de 40 mètres la Loire. Mais en pénétrant à l’intérieur de cet ouvrage, on est saisi par ce chef d’oeuvre d’architecture. C’est le clou de cette visite exceptionnelle : après quelques souterrains labyrinthiques, on se retrouve au fond d’un superbe puits de lumière aux allures de cathédrale. Telle une lanterne géante, la Tour des Minimes laisse entrer la lumière en son coeur par de multiples ouvertures qui mettent en valeur le côté solennel des voûtes en croisées d’ogives.

Cette tour cavalière est surtout un exemple d’innovation de la fin du XVe siècle : une rampe d’accès en colimaçon permet ainsi aux attelages de petite taille et de taille moyenne (la largeur est de trois mètres) de passer de la ville au château. Plusieurs invités de marque y firent leur entrée, à l’exemple de l’Empereur Charles Quint en 1539. Quand les rois de France abandonnent le château à la fin du XVIe siècle, la tour est convertie en lieu de détention comme en attestent les nombreux graffitis.

                                                                                                800px-Amboise03

Epilogue 
Et voilà la terrasse et la fin du parcours. Un dernier conseil du guide : avant un retour trop brutal dans le XXIe siècle, un passage dans les jardins méditerranéens servira de douce transition pour clore en méditant ce beau voyage dans le temps…

Renseignements et réservations : 
Château Royal d’Amboise BP 371 F-37 403 Amboise Cedex
Tél : 02.47.57.00.98 / Mail : contact@chateau-amboise.com / Web : www.chateau-amboise.com
Visite guidée d’une heure en français pour visiteurs individuels en bonne condition physique, à partir de 7 ans. Constitution d’un groupe d’individuels sur place (de 18 visiteurs au maximum).
Du 1er avril au 30 juin les vendredis, samedis et dimanches à 17h00.
Du 1er juillet au 31 août tous les jours à 17h00.
Du 3 au 26 septembre* les vendredis, samedis et dimanches à 16h30. *sauf Journées du Patrimoine.

Réservation vivement recommandée sur www.chateau-amboise.com
Tarifs des visites souterraines : adulte 14,5 €, étudiant 13 € et enfant (7 à 14 ans) 11 €.
Ce tarif donne accès au château et aux jardins avant ou après la visite.
Contacts Presse : M2RP, Muriel Roudaut et Anne-Hélène Guillemet
T : 09 75 63 78 16 ou 33/(0)2 47 93 44 53 / www.m2rp.com / e-mail : muriel@m2rp.com ; anne-helene@m2rp.com

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Au Château du Diable

Posté par francesca7 le 26 juin 2014

Trésor (Le) du Château du Diable
sur les bords du Scorff (Morbihan)

 
 
images (11)Sur un charmant coteau des bords du Scorff, nommé Mané-penn-enn-Drainfve (en français, Pointe de la trêve ou Frairie), s’élève une petite maison coquettement blanche qui n’est que d’hier, et un manoir du XVIIe siècle qui domine un des plus jolis points de vue de la contrée, écrit le docteur Fouquet en 1857, qui se fait l’écho d’une vivace légende attachée au lieu…

Le promeneur, attiré par la beauté du site, est tout surpris quand il arrive au sommet du coteau de trouver un vaste amas de débris, des granits sculptés et les restes d’un Lion-gargouille qui trahissent le XIVe siècle, rapporte Fouquet. S’il demande aux gens de la ferme quelles sont ces ruines, il apprend que là s’élevait jadis le Castel penn-enn-Drainfve connu maintenant, dans tout le pays, sous le nom de Château du Diable.

Il apprend encore que ce nom qui sent le soufre, fut imposé à ce castel, parce qu’un de ses propriétaires s’était vendu Satan. Il apprend enfin que dans les vastes souterrains qui s’étendent sous le lit profond du Scorff, jusqu’au château de Tréfaven, sont enfouis les immenses trésors, fruits de son pacte avec l’ange maudit.

Si ce promeneur est ami du merveilleux, qu’il accepte cette légende qui va si bien aux vieilles ruines, aux frais ombrages, au calme profond de ces lieux ; mais s’il tient peu à la poésie et beaucoup, au contraire, au positif des choses, qu’il écoute alors ce que la tradition redit :

images (13)« Un modeste marchand d’Hennebont, assez bien dans ses affaires, avait, dans les premières années du XVIIe siècle, acquis le Mané-penn-enn-Drainfve et une pauvre ferme dont les champs et les landes étalaient au soleil leurs épis et leurs ajoncs, là même où depuis la Compagnie des Indes a creusé son port , établi ses magasins, là où Lorient a formé son arsenal, élevé ses maisons et dressé ses remparts.

« La vente à prix excessif de ses pauvres champs et de ses landes incultes, fit du modeste marchand d’Hennebont le plus opulent des propriétaires du pays, et comme alors on arrivait à tout par la fortune, il pourvut ses filles de nobles époux et ses fils des emplois les plus élevés de la magistrature, de l’armée, de l’Église. Quant à lui, devenu seigneur, il bâtit sur sa terre noble de Mané-penn-enn-Drainfve le manoir qui, de nos jours, n’est plus qu’une maison de ferme. »

Le seigneur vendu au démon par la légende, c’est le marchand d’Hennebont enrichi et anobli, et le satan rémunérateur du pacte, c’est la Compagnie des Indes. Reste à trouver le souterrain dépositaire des écus maudits !

 

(D’après « Bulletin de la Société archéologique du Morbihan », paru en 1857)

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Au détour du Château de Malbrouck à Manderen

Posté par francesca7 le 23 juin 2014

 

Le château de Meinsberg à Manderen en Lorraine fut construit par la volonté d’Arnold VI seigneur de Sierck en 1419 et achevé en 1434, année où le château est déclaré en mesure de soutenir un siège, et mis au service de l’archevêché de Trèves. Malheureusement, à la mort du chevalier Arnold, la descendance n’est pas assurée et le château va passer de main en main de la fin du XVème au début du XVIIème siècle.

Château_de_Malbrouck_4567Lors de la guerre de succession d’Espagne, le château de Meinsberg se retrouve au premier plan de la scène internationale. L’Angleterre et les Provinces Unies se joignent à l’Empire et la France se retrouve face à une Europe coalisée et à son chef de guerre, John Churchill duc de Marlborough, que les Français surnomment Malbrouck. Au début de l’année 1705, le duc de Malbrouck prépare son plan d’invasion de la France en passant par la vallée de la Moselle, et rassemble une armée de 100 000 hommes à Trèves. Au mois de juin 1705, il dispose cette armée aux portes du royaume de France, de la Moselle au château de Meinsberg, où il installe son quartier général. Face à lui, le maréchal Louis Hector de Villars s’apprête à défendre la frontière avec moins de 50 000 hommes. A un contre deux, Villars ne peut se permettre d’attaquer.

Malbrouck, qui tient Villars en grande estime, décide de n’attaquer qu’avec le renfort du Prince de Bade, à qui il a donné rendez-vous au château de Meinsberg. Dans cette attente, Malbrouck fait tout pour que Villars sorte de ses positions mais celui-ci, patient, ne bouge pas. Le face à face dure ainsi une dizaine de jours sans ravitaillement pour l’armée de la coalition, tant et si bien que les soldats de Malbrouck, qui souffrent de la carence en vivres, désertent les uns après les autres. Le duc de Malbrouck se résigne donc à quitter la place sans livrer la bataille et profite d’une nuit de brouillard pour s’en retourner vers Trèves et Maastricht. Le 17 juin au petit matin, Villars a la surprise de constater la disparition des troupes ennemies. Malbrouck s’en est donc allé en laissant son nom à ce château.

Classé monument historique en 1930, racheté par le Conseil Général de la Moselle en 1975 au dernier propriétaire, un fermier, le château est entièrement réhabilité et ouvre ses portes en septembre 1998.

Le château de Malbrouck est un des huit sites Moselle Passion, propriétés du Conseil Général de la Moselle, collectivité territoriale présidée par Patrick Weiten et dont le Directeur Général des Services est Marc Houver. 

Le château de Malbrouck est un service du Conseil Général de la Moselle rattaché à la Direction de la Culture et du Tourisme dont le Directeur Général Adjoint est Marc Léonard et à la Direction des Sites Moselle Passion dont le Directeur est Pascal Garbe.

Architecture

Le château de Malbrouck possède de nombreux éléments de défense. Au Nord, l’entrée du château est protégée par une barbacane, un pont mobile, un fossé et un châtelet. L’accès à la cour intérieure est défendu par un porche en saillie et une archère canonnière permet de battre l’axe d’entrée.

La tour des dames est équipée de mâchicoulis donnant à la fois à l’extérieur et à l’intérieur du château.

L’épaisseur des murs constitue aussi un moyen de défense efficace, surtout pour la partie Nord : la tour de la lanterne et sa courtine Nord-Est possèdent des murs d’une épaisseur de 4,80m. Des ouvertures de tir sont présentes dans les quatre tours et la tour de la lanterne possède des chambres de tir adaptées aux armes à feu. Les escaliers du château tournent à l’envers. chateau de malbrouck 07_smallCe dispositif,  lié à une nécessité de défense, permet au défenseur droitier d’être le mieux placé pour frapper.

Restauration

Dès 1931, la charte d’Athènes posait les bases d’un vaste mouvement de réflexion sur la conservation du patrimoine. Les problèmes de préservation et de restauration devenant de plus en plus complexes, il apparut nécessaire aux professionnels d’approfondir et d’élargir cette réflexion. Ainsi en mai 1964, la charte de Venise fut adoptée lors du deuxième congrès international des architectes en chef des monuments historiques. Depuis cette date, ce texte est la référence en matière de restauration du patrimoine bâti.

« Article 9. La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse. Sur le plan de reconstruction conjoncturelle, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et doit porter la marque de notre temps. La restauration doit toujours être précédée et accompagnée d’une étude architecturale du monument. »

Comment peut-on restituer sur la base d’hypothèses, les parties détruites d’un édifice ? Le parti adopté pour le château a été de compléter les lacunes de parement par du moellonnage de petit appareil, s’opposant au gros appareil de la ruine. Cette technique exprime clairement l’intervention architecturale sans rompre pour autant l’unité du château. Les couvertures ont été restituées en ardoises schuppen, conformément aux découvertes archéologiques. Sur la base du projet établi par Michel Goutal, l’architecte en chef des monuments historiques, et validé par la commission supérieure des monuments historiques, le chantier voit le jour en 1991.

Cinq tranches de travaux s’enchaîneront, la dernière se terminant en 1998. Ces travaux ont permis de faire travailler en permanence sur le site même une dizaine de corps de métiers différents, soit environ une quarantaine d’ouvriers qualifiés.

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Au château de Gombervaux (Meuse)

Posté par francesca7 le 7 juin 2014

 

 

280px-GombervauxLe Château de Gombervaux est un château du xive siècle situé près de Vaucouleurs dans la Meuse, en Lorraine.

Cette maison forte, dont il ne subsiste guère que la façade, était dotée de quatre tours d’angle et d’un altier donjon-porche à créneaux. Partie du château (par abus de langage) a été utilisée comme carrière de pierre par les habitants des villages circonvoisins. Le château est entouré de douves emplies d’eau, alimentées par trois sources. L’eau des douves est régulée par une vanne et le trop-plein s’écoule dans le fossé dit de Gombervaux».

Le site de Gombervaux a été classé au titre des Monuments historiques par un arrêté du 21 mars 1994. La création de l’Association Gombervaux, le 11 janvier 1989, a permis de sauver le château qui était alors totalement a l’abandon, ses douves n’existaient plus, et la végétation avait envahi le château. Grâce aux efforts de l’association le château de Gombervaux a pu renaître de ses ruines, de nombreux éléments ont été restaurés. L’association anime le lieu en organisant des actions culturelles et touristiques, attirant un large public soucieux de mieux connaitre ce patrimoine régional. Pour en savoir plus sur l’association et ses actions, vous pouvez aller sur leur site www.gombervaux.com

Selon la légende, le premier château de Gombervaux serait l’oeuvre des quatre fils Aymon, héros ardennais, ou bien un pavillon de chasse de Charlemagne.

Après maints succès et libéralités royales, Geoffroy de NANCY se livre à des exactions, abus de pouvoirs, agissant plus en tyran qu’en pondérateur. Le 16 février 1348, un arrêt du Parlement de Paris le condamne. En 1350, Jean II le Bon, roi de France, fait arrêter Geoffroy qu’il accuse de forfaiture. Geoffroy réussit à s’enfuir pour se réfugier à La Ferté-sur-Chiers (Ardennes). Banni du royaume par contumace, ses biens sont confisqués. Le roi est vaincu à Poitiers par les Anglais et s’en va, prisonnier, à Londres. Charles V est paré du titre de lieutenant du royaume. Geoffroy se fait enjôleur et plaide sa cause, obtient son pardon et récupère, le château de Gombervaux, en cours de reconstruction, mais non son territoire, puis aussi partie de ses biens, largement amputés. Le dauphin lui accorde, en mars 1358, des lettres de grâce. Et le 11 du même mois Geoffroy de Nancy prête foi et hommage au dauphin Charles pour la seigneurie de Gombervaux dans laquelle il est rentré en possession. Geoffroy jouit encore quelque temps de titres honorifiques mais son pouvoir a été sérieusement amoindri.

Gombervaux est situé à 3,5 km au nord ouest de Vaucouleurs, en contrebas de la route qui mène à Commercy (D 964). Autrefois, ce point de passage obligé entre Vaucouleurs et Void surveillait les chemins reliant plusieurs villages de la châtellenie (SauvoyUgnyOurches, etc.). Niché au creux d’un vallon, le site dessine un quadrilatère entouré de larges fossés en eau. Avec la basse-cour adjacente (ferme actuelle), il forme un ensemble surprenant entre la forêt et les champs de colza. 

La façade sud est dominée en son milieu par un imposant donjon-porche crénelé, haut de 22 m. Elle témoigne d’une réelle qualité de construction (grand appareillage) et d’un goût certain pour l’ornementation (pierres jaunes et blanches, arc en tiers-point, archères finement travaillées, etc.). Les blasons sculptés sur le donjon et au-dessus des fenêtres représentent les familles seigneuriales qui se sont succédé à Gombervaux. 

Il ne subsiste que trois des quatre tours d’origine ; celle du nord-ouest a disparu, celle du nord-est s’est en partie effondrée au cours de l’hiver 1952-53. 
A l’origine, ces tours, presque aussi élevées que le donjon-porche, étaient coiffées de toits coniques en tuile (à l’exception de la tour nord-ouest, recouverte d’ardoise). 

170px-Château_de_gombervauxL’un des joyaux du château est la grande salle du logis sud-ouest, récemment protégée par une vaste toiture. Au centre : une grande cheminée dont les piédroits reposent sur des supports trapézoïdaux, dans le style gothique. C’est probablement dans cette cheminée que Taillevent a rôti les sangliers, paons et perdrix du banquet servi au roi Charles V en 1367. La voûte d’une des deux fenêtres encadrant la cheminée est décorée de petites fleurs peintes à même la pierre. 

Les travaux réalisés : 1989: Mise hors d’eau provisoire de la grande salle et de la tour sud-est.

Etaiement de la grande cheminée.

-        1990: Début de réfection de la salle voûtée. Déblaiement du premier étage de la tour sud-est; pose d’une toiture autoportante.

-        1991: Restauration du mur de soutènement de la grande salle; pose d’une dalle de béton. Réfection du sommet de la courtine sud-est

-        1992: Pose d’échafaudage en bois contre la tour nord-est à demi effondrée (5 niveaux de travail). Réfection d’une fenêtre de la courtine sud-est.

-        1993: Sauvegarde du mur ouest: pose d’un échafaudage en bois (4 niveaux), ouverture d’une fenêtre comblée. Début de réfection de la base de la tour sud-ouest.

-        1994: Installation d’escaliers et de passerelles entre les différents logis. Réfection de deux fenêtres. Début du nettoyage des douves.

-        1995: Travaux de réfection de la Salle voûtée, mise en place de la grille métallique, aménagement de la cour intérieure et assemblage et montage de la charpente en résineux pour en coiffer la tour sud-est.

-        1998: Début de la consolidation du parement du premier étage de la tour sud-est.

-        2000 et 2001: exploration archéologique avec le concours du SRA, permet la découverte, le soubassement de la tour nord-ouest, disparue, des vestiges du mur de courtine, un dallage de fours probablement du xviiie siècle.

-        2002: travaux d’ampleur sur le château ; tour sud-ouest : restauration du parement extérieur côté douves, restauration du cœur de la cheminée intérieure au premier étage ; salle voûtée : réfection de plusieurs arcs doubleaux menaçant de s’effondrer et réfection de l’embrasure de la fenêtre côté cour. Le coût total des travaux fût financé par les subventions de la DRAC Lorraine, de l’Union européenne, du propriétaire et de l’Association.

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Bussy-le-Grand et son Château (en 21)

Posté par francesca7 le 27 mai 2014

 

280px-Château_de_Bussy-Rabutin_113Château de Bussy-Rabutin

Roger de Rabutin, comte de Bussy, noble turbulent de la cour du Roi-Soleil et cousin de Madame de Sévigné passa ses années d’exil à redécorer le château familial.

 Le corps de logis Louis XIII flanqué de deux ailes disposées en U forme un ensemble sobre achevé en 1649. A l’intérieur, le comte trace à l’aide de tableaux insérés dans de délicates boiseries, une fresque très caustique de son époque et de la cour de Versailles. Sa vie amoureuse et militaire transparaît dans les pièces et galeries ornées de devises et de portraits. Visite de l’aile droite du château uniquement sur RV. 

Jardin à la française restauré dans son état du XVIIe s. 

Ouvert tous les jours. Du 15/05 au 14/09 de 9h15 à 13h et de 14h à 18h. Du 15/09 au 14/05 de 9h15 à 12h et de 14h à 17h. Fermé les 01/01, 01/05, 01/11, 11/11 et 25/12. Fermeture de la billetterie 20 mn après le départ de la dernière visite. Gratuit. (moins de 25 ans) A : 7.5 eTél. 03 80 96 00 03

 

Soirée galante au Château

A la lueur féerique des bougies, venez vivre une soirée de rêve. Jeudis 12/07, 26/07, 23/08 à 21h30 et 27/10 , à 19h30. 

Musée Gorsline – Route d’Etormay

Une ancienne grange transformée en galerie moderne expose les tableaux, dessins,  aquarelles et lithographies de Douglas Gorsline (1913-1985), un peintre américain amoureux de la Bourgogne. Peinture réaliste fragmentée, empruntant au cubisme et à la chronophotographie. Exposition temporaire 2012 : William Ivey Long, costumes de scènes par un grand maître de Broadway. . 

Ouvert du 01/06 au 30/09 du mar. au dim. de 15h à 19h ou toute l’année sur rendez-vous. A : 3 e. E (moins de 6 ans) : Gratuit. Etudiants : 1.5 e. Jeunes (6 à 18 ans) : 1e. Tél. 03 80 96 03 29

 

Châteauneuf-en-Auxois

Bussy-le-Grand et son Château (en 21) dans CHATEAUX DE FRANCESur un éperon rocheux dominant la riche plaine agricole se dresse l’imposante forteresse médiévale, gardienne des marches méridionales de l’Auxois. Autour se déploie châteauneuf-en-Auxois, classé l’un des  »plus beaux villages de France », petit bourg prospère et fleuri à la belle architecture de maisons de pierre décorées de frontons et de tourelles d’escalier des XVe et XVIe s. Le village possède d’autres atouts comme ses ruelles discrètes, ses

recoins ombragés ou ses jardins secrets qui donnent à cette commune un charme tout particulier. 

Château

Donjon carré du XIIème siècle, entouré de logis du XVème s. construits par Philippe Pot,

Conseiller des Ducs de Bourgogne, Chevalier de la Toison d’Or. La chapelle est ornée d’une fresque des apôtres. Le château conserve la réplique polychrome du tombeau de Philippe Pot (original au musée du Louvre), deux cheminées monumentales et une belle collection de tapisseries XVIIe sur la vie de Moïse. 

Ouvert du 03/01 au 15/05 et du 17/09 au 31/12 de 10h à 12h30 et de 14h à 17h45 et du   16/05 au 16/09 de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h45. Fermé lun. et les 01/01, 01/05, 01/11, 11/11 et 25/12. A : 5 e. E (moins de 12 ans) :  Gratuit. Jeunes (de 12 à 18 ans ) : 3.50 e. Tél. 03 80 49 21 89 / 03 80 44 37 56

 Visites nocturnes du château, en costume et à la bougie. Du 17/07 au 21/08, les mardis soirs, vers 21h45 6.50 e.

 

 

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