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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Jean-Claude Pascal, chanteur oublié

Posté par francesca7 le 12 janvier 2014

 

Jean-Claude Pascal naît dans une famille de riches industriels du textile. Sa mère, Arlette Lemoine, est l’arrière-petite-fille du couturier Charles Frédéric Worth. Son père, Roger Villeminot, décède l’année de sa naissance.

Image de prévisualisation YouTube

http://youtu.be/tpEZdGoqMbg

jean-claude Pascal, un Comédien : Il éprouve énormément de mal à supporter l’atmosphère à la fois superficielle et artificielle qui régnait dans le milieu de la mode. 
Il se fait alors comédien au théâtre avec Pierre Renoir, puis joue dans la Dame aux camélias avec Edwige Feuillère, laquelle dit de lui qu’il est exceptionnellement beau. 
En 1947, il entre au cours Simon et prend le pseudonyme de Jean-Claude Pascal. 
En 1949, il débute au théâtre aux côtés de Pierre Renoir puis Edwige Feuillère dans la dame aux camélias. Il entame alors une carrière prometteuse au cinéma mais son physique de séducteur romantique le confine dans des rôles de jeune premier sans grande épaisseur.

La liste des films et des actrices partenaires de Jean-Claude Pascal donne un aperçu de la carrière du comédien. 
1953 Les crimes de l’amour avec Anouk Aimée 
1953 Alerte au sud, avec Giana Maria Canale 
1954- Le Grand Jeu, avec Arletty 
Le chevalier de la nuit, 
1955 Le fils de Caroline chérie avec 
1955 Les mauvaises rencontres avec Anouk Aimé 
1956 La châtelaine du Liban avec Giana Maria Canale 
1959 La Belle et l’empereur avec Romy Schneider 
1962 : La salamandre d’or avec Valérie Lagrange et Madeleine Robinson 
1966 Comment ne pas épouser un milliardaire avec Magali Noël 
1968 Angélique et le sultan avec Michèle Mercier

300px-Jean-Claude-Pascal-GambaisJean-Claude débute sa scolarité secondaire, en 1938, au Collège Annel, à Compiègne, et la conclut au Lycée Janson-de-Sailly à Paris. En 1944, à l’âge de 17 ans, il s’engage dans la Deuxième division blindéedu général Leclerc. Il est le premier soldat français à entrer dans Strasbourg, en novembre 1944, alors que l’armée allemande est encore en train d’évacuer la ville. Il reçoit pour cela, la Croix de guerre en 1945.

Après la Libération, il s’installe à Paris et étudie brièvement à la Sorbonne. Jean-Claude Pascal (né Jean-Claude Villeminot, le 24 octobre 1927, à Paris et mort le 5 mai 1992, à Clichy-la-Garenne) est un acteur, chanteur et écrivain français. Il s’engage en 1944 dans laDeuxième division blindée et reçoit la Croix de guerre.

Après avoir été un temps styliste de mode, il fait ses débuts en 1949 dans le cinéma, où il incarne des rôles de séducteur. Il entame également, en 1955, une carrière de chanteur de charme. Il remporte le Concours Eurovision de la chanson pour le Luxembourg, en 1961, grâce à la chanson Nous les amoureux.

Au début des années 1980, il se reconvertit en écrivain et en historien, publiant romans noirs et romans historiques, ainsi que ses mémoires.

Il est nommé commandeur des Arts et des Lettres, ainsi que chevalier de la Légion d’honneur.

Il meurt dans l’anonymat, à l’âge de 64 ans, d’un cancer de l’estomac.

Jean-Claude Pascal : un Chanteur 
Lassé de jouer des rôles de « beau gosse » et de jeune premier, Jean-Claude Pascal se lance dans la chanson. 
A l’aube des années 60, il délaisse peu à peu le cinéma : « J’en avais marre de jouer les puceaux ridicules », pour se consacrer à la chanson. 
Le public découvre alors une voix chaude, caressante et un interprète exigeant, amoureux des beaux textes. 
A l’âge de 33 ans, Jean-Claude Pascal donne son premier tour de chant à Bobino avec des chansons signées par de jeunes auteurs alors inconnus : Jean Ferrat, Serge Gainsbourg, Bernard Dimey. 
En 1961 il obtient le Grand prix de l’Eurovision avec la chanson « Nous les amoureux » et interprète de nombreuses chansons de Gilbert Bécaud (celui-ci était né le même jour, le 24 octobre 1927, à la même heure que lui). 

Jean-Claude Pascal fait ses débuts en tant que chanteur, en 1955, avec la chanson Je voudrais, écrite par Charles Aznavour. Il donne son premier récital en 1961, à Bobino, avec des chansons signées par de jeunes auteurs comme Jean Ferrat, Serge Gainsbourg et Bernard Dimey.

En 1961, la télévision luxembourgeoise le sollicite pour la représenter à la sixième édition du Concours Eurovision de la chanson. Le samedi 18 mars, à Cannes, il remporte le concours pour le Luxembourg, avec la chanson Nous les amoureux, écrite par Maurice Vidalin et composée par Jacques Datin.

Si, au sens premier, les paroles de la chanson s’entendent comme le combat de deux amoureux contre les préjugés de la société de l’époque, en réalité elles dénoncent – sans que le grand public ne s’en doute – la répression des amours homosexuelles et prédisent une évolution prochaine des esprits à leur égard, ainsi que le chanteur lui-même devait le reconnaître plus tard.

En 1962, il reçoit le prix de l’Académie Charles-Cros. En 1967, il obtient un grand succès commercial avec sa reprise en allemand des Neiges du Kilimandjaro, de Pascal Danel. Il enregistre de nombreux albums et reprend des morceaux de Charles Aznavour, Guy Béart, Gilbert Bécaud, Barbara ou Jacques Brel. Il ralentit sa carrière de chanteur au début des années 1970, pour se consacrer à nouveau au théâtre et à la télévision.

En 1981, pour marquer le vingtième anniversaire de sa victoire au Concours Eurovision de la chanson, la télévision luxembourgeoise lui demande de la représenter à nouveau. Il participe à la vingt-sixième édition du concours, avec la chanson C’est peut-être pas l’Amérique, mais termine cette fois à la onzième place.

En 1983, il enregistre un dernier album de chansons inédites, dont la plupart des textes ont été écrits par Gilbert Sinoué.

Description de cette image, également commentée ci-aprèsÀ partir de 1983, Jean-Claude Pascal entame une carrière d’écrivain. Son premier ouvrage, Le Beau Masque, est publié en 1986. Il s’agit d’une autobiographie partielle, dans lesquelles il se concentre sur sa carrière cinématographique. Il y décrit ses nombreuses rencontres avec des actrices et ses souvenirs de tournage.

Il se lance ensuite dans l’écriture de romans policiers (Le Panier de crabes, en novembre 1986, ainsi que ses suites, Le Fauve, en février 1987, et La Garce, en avril 1987). Il poursuit avec des romans (L’Arc-en-ciel de novembre, en mars 1989, etL’Enfant et les Giboulées, en janvier 1990).

Encouragé par Philippe Erlanger, il rédige deux ouvrages historiques. En 1988, La reine maudite, biographie de Marie Stuart, et en 1991, L’amant du roi, biographie du duc de Luynes, favori du roi Louis XIII.

Jean-Claude décède à l’hôpital Beaujon de Clichy-la-Garenne, le 5 mai 1992, à l’âge de 64 ans, des suites d’un cancer de l’estomac. Il était demeuré célibataire et sans enfants. Conformément à ses dernières volontés, il est incinéré. Ses cendres sont dispersées dans la baie du Mont Saint-Michel et dans la baie d’Hammamet, en Tunisie, où il possédait une villa. Sa mère placera une plaque à son nom, sur la porte de la chapelle du caveau familial, au Cimetière du Montparnasse.

De son vivant, Jean-Claude fut élu plusieurs années de suite « homme le plus élégant de France ». Sa garde-robe fut exposée en 2004, au Musée de la chemiserie et de l’élégance masculine, à Argenton-sur-Creuse, dans l’Indre.

 

un site à consulter avec passion : http://encinematheque.net/seconds/S48/index.asp

Publié dans CHANSON FRANCAISE, CINEMA FRANCAIS | 3 Commentaires »

ORIGINE des CHANTS DE NOEL

Posté par francesca7 le 24 décembre 2013

 

Noël et chants de Noël au Moyen Age 

(D’après « Recherches sur nos vieux noëls
considérés comme chants populaires » paru en 1864)

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Les anciens « Noëls » au sein desquels le latin le céda peu à peu aux différents patois, sont sans doute ceux qui offrent le plus d’intérêt parmi les chants populaires du Moyen Age et de la Renaissance ; et par chants populaires, il convient d’entendre ces productions naïves de l’esprit public, où se reflètent l’histoire, les mœurs et les croyances de nos aïeux

Le Moyen Age nous paraît embrasser, en littérature et dans les beaux-arts, non pas la durée qui sépare historiquement la chute de l’empire romain et celle de l’empire d’Orient (416-1453) ; mais les beaux siècles de la chevalerie et des croisades, des trouvères et des troubadours, de l’architecture ogivale et du symbolisme chrétien, sans lequel nos cathédrales seraient un corps sans âme.

L’âge d’enfance de notre langue commence, pour ainsi dire, avec la monarchie française, mais le serment de Charles le Chauve est peut-être le plus ancien monument que nous en ayons. Sous les derniers Carolingiens et les premiers Capétiens, l’État fut désolé par des troubles et des guerres dont le contrecoup affaiblit les études ; la langue latine, jusqu’alors très en vogue, se dénatura, et cette corruption, jointe à celle du celtique, enfanta une multitude assez confuse de patois tudesques et romans. Cependant l’idiome populaire, avec ses nombreux dialectes, fut admis dans le temple pour la prédication ; et les motifs de cette concession, réclamée par les besoins de la classe illettrée, s’étendirent aux cantiques spirituels : c’est qu’ils interprétaient aux fidèles les psaumes et les hymnes liturgiques, dans un langage qui leur devenait plus familier que le texte. Peu à peu, le latin se vit réduit à demander un asile aux cloîtres, aux chancelleries du royaume et aux écoles du clergé séculier.

Ces modifications de la langue. usuelle dans le domaine religieux, donnèrent une physionomie nouvelle à ses produits. Ainsi, bien que le cantique soit en général toute poésie sacrée qui se chante, il devint, dans un sens plus restreint, une composition en langue vulgaire sur divers sujets de morale et de piété. Le Noël, destiné à célébrer la naissance du Christ et les mystères qui s’y rattachent, n’est donc qu’une espèce originale, une nuance du cantique fait de main d’homme. L’absence d’inspiration divine, le tour de phrase et la rime inhérente à notre versification, le distinguent largement du cantique sacré des Hébreux. Abstraction faite du nom, qui n’apparaît que plus tard, le Noël existait au moins dès la fin du XIe siècle. Lambert, prieur de Saint-Wast d’Arras, en parle au siècle suivant comme d’une pratique universellement reçue, c’est-à-dire antérieure au temps où il privait. D’après lui, « les fidèles se consolaient des ténèbres de la nuit de Noël par l’éclat d’un nombreux luminaire, et, d’une voix vibrante, ils chantaient des cantiques populaires selon l’usage des Gaulois : Lumine multiplici noctis solatia praestant, / Moreque Gallorum carmina nocte tonant.

 ORIGINE des CHANTS DE NOEL dans CHANSON FRANCAISE 220px-Gelati_Gospel_%28A%29Mais ne serait-ce alors qu’une pieuse innovation de cette époque ? Il ne semble pas, car saint Paul écrivait aux Ephésiens : In psalmis, et hymnis, et canticis spiritualibus… cantantes Domino. Cette gradation est digne de remarque ; d’abord les psaumes, puis les hymnes, enfin les cantiques, peut-être même non inspirés. Pour nous borner aux Noëls sous forme d’hymnes latines, nous dirons que beaucoup de celles-ci furent chantées primitivement comme de simples cantiques ; ce n’est qu’au XIIe siècle qu’on les aurait insérées dans le corps de l’office romain. Quant aux séquences ou proses rimées, qui surgirent en masse depuis les Carolingiens, elles n’étaient souvent que des chants monastiques ou populaires, consacrés ensuite par la liturgie. Et comme la langue latine fut généralement celle du peuple jusqu’à la formation du patois rustique et des patois romans, il en résulte que ces hymnes et ces proses étaient à l’instar de vrais cantiques vulgaires, spécialement à son usage.

On ne saurait donc révoquer en doute que ces cantilènes, d’un genre mixte, n’eussent déjà leur place marquée dans les mœurs et coutumes de nos bons aïeux ; l’anniversaire de la Nativité dut surtout en fournir le motif. Depuis le IIe siècle, il jouissait d’une grande popularité. Clément d’Alexandrie, qui mourut en 217, en fait mention comme d’une immense fête de famille, introduite dès l’origine au foyer domestique. Saint Jean-Chrysostome se félicitait, dans une homélie de circonstance, du zèle des Orientaux à célébrer Noël ; mais il ajoutait que ce culte leur venait des contrées de l’Occident. Plus tard, nous voyons que ce jour de liesse ouvrait l’année civile des Francs, et qu’on y échangeait les souhaits d’usage à cette occasion. Le Pape Léon III l’avait choisi pour le sacre impérial de Charlemagne ; ce monarque ceignit le nouveau diadème au milieu de vivat où transpirait notre vieux cri de joie. Flodoard, écrivain du Xe siècle et chanoine de Reims, y fait allusion dans sa chronique si intéressante.

Ce serait ici le lieu de rechercher l’étymologie du mot Noël, employé pour désigner le mystère de la Nativité, les chants qui le traduisent par les rythmes de l’harmonie et l’un de nos cris nationaux du Moyen Age. Sous ce dernier aspect, nous le constatons au baptême de Charles VI. Monstrelet nous apprend que lorsque Philippe le Bon, duc de Bourgogne, ramena sa sœur à son beau-frère le duc de Bedfort, « y fut faicte grand’joie des Parisiens : si crioit-on Nouëlpar les carrefours où ils passoient ». A-peu près vers le même temps, lors du sacre de Charles VII à Reims, « tout homme cria Noël, et les trompettes sonnèrent en telle manière, qu’il sembloit que les voultes de l’église se dussent fendre ».

Le primitif Nouël selon l’ancienne prononciation latine, appartient a l’époque de formation de notre idiome national. Les uns y ont vu une abréviation d’Emma-nuel (Dieu avec nous), par suppression des deux premières syllabes, pour avoir un cri de joie populaire vif et dégagé. D’autres le font dériver de Natale, le jour natal ou la nativité du Christ ; le patois bourguignon l’avait corrompu en naunadau et naulet, expressions qui se retrouvent souvent dans les Noëls de La Monnoie ; les Bisontins disaient Nouë, les Picards noë ou simplement no, etc. Enfin il en est qui le prennent pour synonyme de nouvel, en latin novus, le nouveau-né par excellence, le nouvel Adam ; c’est ainsi que nos pères disaient encore le renouveau pour le printemps, et, dans la Bretagne, on continue à désigner le Christ au berceau sous le nom d’Enfant-Noël. Aucune de ces étymologies ne paraît improbable, et peut-être faut-il les voir toutes réunies dans une sorte de synthèse. Quoi qu’il en soit, le mot Noëlfut affecté de bonne heure aux cantiques sur les mystères de la Crèche, et ces compositions naïves ont revêtu trois formes successives : les proses rimées, les farcis et les noëls proprement dits.

On appelle proses, en liturgie, des cantiques affranchis de toute règle métrique. Régulièrement, elles sont en latin, et, quand on les insérait dans le Missel, elles prenaient le nom de seqentia, séquence, ou ce qui suit le Graduel avant l’Evangile. D’Ortigue pense que le Moyen Age composa quelques proses en langue vulgaire, pour l’instruction du peuple qui n’entendait pas le latin ; mais il ne nous en est parvenu aucune, à moins qu’on ne veuille entendre par là des cantiques où le compositeur ait fait bon marché de la rime et de la cadence. Du reste, on voit que l’étymologie du mot prose est une abréviation de pro sequentia.

 dans CHANSON FRANCAISELe Missel romain, qui renferme d’admirables séquences pour les fêtes de Pâques, de Pentecôte, du Saint-Sacrement et des Trépassés, n’en a point sur la Nativité ; mais il en était autrement dans presque tous les diocèses qui suivaient un rit particulier. Le supplément au Glossaire de Ducange nous apprend qu’aux Matines de Noël, on chantait vers le XIIe siècle, à Cambrai, trois proses latines. Ailleurs on les remplaçait par une cérémonie dont il sera question aux Noëls farcis. Ajoutons que presque tous nos vieux eucologes, même selon le rit romain, ont une prose attribuée à saint Bernard et traduite en vers français qui sont loin d’être irréprochables. En voici une imitation du début, insérée dans un ancien Recueil des Noëls de Langres : « Déjà le feu dont la minuit / Se trouve richement peinte, / Verse le sommeil et sans bruit / Roule sur la Terre-Sainte, / Quand, par miracle non pareil, / D’une étoile naquit le soleil ». Saint Bernard avait dit : « Res miranda ! / Natus est… sol de stella : / Sol occasum nesciens, / Stella semper clara ».

Plusieurs strophes de cette prose nous montrent déjà un gracieux mélange de rimes accouplées et de rimes croisées. Or c’est une probabilité qu’il existait alors - nous sommes toujours au XIIesiècle - des cantiques en dialecte vulgaire, et surtout des Noëls, les uns et les autres frappés au coin de ce cachet propre à la Muse gauloise. La rime est chez nous, plus que partout ailleurs, une sorte de produit de terroir. Aussi la retrouve-t-on chez nos poètes primitifs, tels que Pierre-le-Troubadour. Des philologues vont même jusqu’à en faire honneur à Bardus V, roi des Gaules, de qui nos bardes auraient pris leur nom.

Le latin perdit souvent, au Moyen Age, sa physionomie de langue transpositive, pour mieux s’identifier avec notre génie national. On pensait en français et l’on écrivait en latin calqué sur la pensée. La basse latinité de cette époque nous en fournirait une foule d’exemples. Citons, du XIIIe siècle, le Puer nobis nascitur et le Votis Pater annuit, toujours à rimes croisées. Enfin, nous signalerons comme un des morceaux les plus populaires du genre, l’Adesle fideles. Le XIevolume des Annales archéologiques de Didron renferme un mystère dramatique, tout en latin, de la Nativité. On le jouait dans l’Armorique, au XlVe siècle. Tous les dialogues sont rimés et plusieurs se chantaient sur des airs spéciaux, qui se rapprochaient du plain-chant. D’abord écrits par des moines et des clercs, ces drames furent représentés par eux, et cette circonstance nous explique pourquoi l’idiome vulgaire n’y parut que lorsque les bourgeois prirent part à ces jeux spirituels. Ces proses et ces mystères ou drames religieux sont un prélude au second type de Noëls, les farcis.

Les premières compositions romanes que nous ayons, en fait de Noëls, sont mélangées de latin et ont produit ce qu’on appelle des pièces farcies ou simplement des farcis. Nous en signalerons une qui date du XIIIe siècle et qu’a signée Pierre Corbeil, archevêque de Sens. La moitié de cette pièce est une prose latine et rimée sur l’un des animaux que la tradition populaire a placés dans l’étable de Bethléem. Elle est ordinairement désignée par son début Orientis partibus, et se trouve, avec le refrain en vieux français, dans l’ouvrage de M. d’Ortigue, cité plus haut. Cette composition a servi d’accompagnement, sinon de thème, à une cérémonie bizarre en l’honneur de la Nativité du Christ. On l’a baptisée du nom de fête des fous, parce que le peuple s’y abandonnait aux transports d’une gaîté folle, en dédommagement des anciennes saturnales. Dans le principe, l’Eglise ne jugea point à propos d’interdire ces réminiscences païennes, mais elle ne les tolérait qu’en les épurant, au pied de la Crèche, et en leur donnant une autre direction. Cependant il y eut des abus où les clercs se laissèrent parfois entraîner, et plus tard on dut les supprimer.

Les divers épisodes de la fête des fous se prolongeaient jusqu’au 14 janvier, avec changements de scènes et de mystères dramatisés. Les animaux légendaires de Bethléem y jouaient un rôle important. Comme ils avaient réchauffé l’Enfant-Dieu de leur haleine, nos candides aïeux ne pouvaient les oublier, et chacun d’eux avait sa prose et sa fête particulière. Leur naïve reconnaissance aimait donc à les associer aux effusions de leur joie ; aussi le bœuf et son compagnon recevaient-ils une véritable ovation les deux premiers jours de la Nativité. Dès que, pour annoncer la cérémonie, un héraut avait crié Noël, « aussitôt, disent les chroniqueurs du temps, le peuple se mettait en liesse ». Puis l’on amenait l’un après l’autre, sous le porche de l’église, les élus de cette fête populaire, auxquels on chantait des couplets farcis.

Quelle est, maintenant, leur valeur morale et littéraire ? Comme moralité, on y pressent certaines analogies avec les aphorismes de La Fontaine ; témoin ce passage de l’Orientis : « Dùm trahit vehicula, / Dura terit pabula ». C’est la devise : « Travail et sobriété ». Ils y trouveraient un double élément d’amélioration dans leur sort. D’un autre côté, il était bien légitime de se livrer aux plus gais transports, puisque les hôtes naturels de l’étable semblaient les partager, et que leur exemple eût fait rougir les indifférents. Quant au cachet littéraire de ces poésies mixtes, il nous offre cette curieuse progression de notre idiome national, cherchant à évincer la langue latine : d’abord l’élément latin y domine, mais il laisse empiéter sur son terrain ; puis, les deux langues rivales, la mère et la fille, y occupent une place à-peu près égale ; en dernier lieu, le français reste maître du champ de bataille, après six siècles d’antagonisme.

Citons pour exemple de la phase intermédiaire, un Noël rajeuni par la Renaissance, mais dont l’original datait du vrai Moyen Age ; il est intitulé : La joie des bestes à l’advenement de Jésus-Christ :

Comme les bestes autrefois
Parloient mieux latin que françois,
Le coq, de loin voyant le faict,
S’ecria : Christus natus est !

Le bœuf, d’un air tout ébaubi,
Demande : Ubi ? ubi ? ubi ?
Et la chèvre, à ce Tu autem,
Respond que c’est à Beth…lé…hem

Maistre baudet, curiosus Eamus !
Et droit sur ses pattes, le veau
Mugit deux fois : Volo, volo ! 

C’est bizarre et moins que poétique, surtout si l’on y joint l’harmonie imitative usitée alors au foyer domestique (le Christus natus est du coq se chantait d’une voix stridente ; le triple oubi du bœuf imitait bien son mugissement ; le bêlement de la chèvre était rendu par la prononciation chevrotante de Bethléem ; etc.) ; mais n’oublions pas que ces chants furent créés par les masses d’un peuple encore peu civilisé. Il ne faut pas s’y méprendre : les vrais chants populaires sont l’œuvre successive de plusieurs générations, sans auteurs connus. Cependant, un jour donné survient un collecteur qui les met en ordre, les édite et parfois les corrige maladroitement.

Publié dans CHANSON FRANCAISE | Pas de Commentaire »

Francis Lemarque, une carrière

Posté par francesca7 le 24 octobre 2013


Francis Lemarque, de son vrai nom Nathan Korb, est un auteur-compositeur-interprète et poète français, né à Paris le 25 novembre 1917, et mort le 20 avril 2002 à La Varenne-Saint-Hilaire.

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La seule vidéo de cette chanson de ce MONSIEUR de la chanson Française ! Enregistré lors de l’émission « Succès fous ». Pour info, ceux qui veulent connaitre la version allemande, regardez le film « Les sentiers de la gloire » avec K.Douglas, film culte et magnifique !

Si un chanteur français symbolise la ville de Paris, c’est certainement FRANCIS LEMARQUE. Au cours d’une carrière longue et discrète, il a écrit près d’un millier de chansons dont « À Paris », devenue un standard international, interprété par des dizaines d’artistes à travers le monde. 

Francis Lemarque, une carrière dans CHANSON FRANCAISE biog-248x300Son parcours artistique, entre engagement politique et poésie romantique, est l’oeuvre d’un artiste infatigable, qui a sillonné le monde entier.

25 Novembre 1917, naissance rue de Lappe, dans une famille modeste, il a huit ans, quand il commence à chanter dans les rues il est contraint, dès l’âge de 11 ans, d’aller travailler en usine.

1932 :
Avec son frère Maurice ils forment un numéro de duettistes les FRERES MARC.

Au cours d’une carrière longue et discrète, couronnée par plusieurs Grand Prix du disque de l’académie Charles-Cros, il a écrit et composé près de 400 chansons, dont À Paris, devenue un standard international repris par des dizaines d’interprètes à travers le monde entier, et Quand un soldat, interprétée avec succès par Yves Montand, et dont les paroles engagées lui vaudront les foudres de la censure en 1953.

Le petit Nathan Korb naît dans un petit deux pièces au second étage du 51 de la rue de Lappe à Paris au-dessus du bal des Trois colonnes. Sa mère, Rose, est originaire de Lituanie, tandis que son père, Joseph, tailleur pour dames, est juif polonais. L’enfant grandit avec son frère Maurice et sa sœur cadette Rachel, dans le quartier de la Bastille, bercé par les bals musettes de la rue de Lappe. Avec son frère, il connaît une enfance délurée et joyeuse avant de quitter l’école dès l’âge de onze ans pour travailler en usine. Il gardera tout au long de sa vie un véritable amour pour ce quartier et il fêtera ses soixante-quinze ans au Balajo.

En 1933, son père meurt de la tuberculose. Fasciné par les bals musette depuis son enfance, Nathan et son frère Maurice intègrent après une rencontre en 1934 avec Sylvain Itkine en 1934 le groupe Mars que ce dernier a créé dans l’esprit du Groupe Octobre, affilié à la Fédération des Théâtres ouvriers de France. Il a alors dix-sept ans. Sur les conseils de Louis Aragon, les deux frères créent un duo, Les frères Marc, qui profitera des événements du Front populaire pour se produire dans les usines et se faire connaître. Ils rencontrent Jacques Prévert et Joseph Kosma, qui est un temps leur pianiste. Léo Noël chante en duo avec Francis Lemarque dans les années 1938-1939 pour remplacer Maurice Lemarque, le frère de Francis appelé sous les drapeaux. Ce duo se retrouvera ainsi en tournée avec Pierre Dac, Paul Meurisse, Joseph Kosma…

Description de cette image, également commentée ci-aprèsEn 1940, il est mobilisé et affecté comme « lieutenant-guitariste » aux activités musico-théâtrales de l’armée. En 1940 il passe en zone libre et s’installe à Marseille. C’est là qu’il rencontre Jacques Canetti, qui deviendra par la suite son agent artistique. Il fait quelques tournées en Afrique du Nord dont une semaine de récitals avec le guitariste gitan Django Reinhardt. Sa mère déportée en 1943 meurt à Auschwitz. Fidèle à son idéal communiste, il rejoint le maquis puis s’engage dans le régiment du douzième Dragon.

Après la guerre, Lemarque chante dans des cabarets de Saint-Germain-des-Prés. L’année 1946 sera décisive, deux événements marquent sa vie : il rencontre Ginny Richès qui deviendra son épouse, et il voit pour la première fois Yves Montand sur une scène parisienne. Son style unique bouleverse le jeune Francis qui se met à écrire en pensant à lui. Il fait sa connaissance par l’intermédiaire de Jacques Prévert. Montand, séduit par ses compositions, choisit immédiatement des titres : Je vais à piedMa douce valléeBal petit bal… Leur collaboration durera de longues années pendant lesquelles Francis Lemarque lui écrira près de trente chansons. Il compose la musique du film Playtime de Jacques Tati, sorti en 1967.

Il écrira de nombreuses chansons avec des coauteurs dont Michel Legrand et Georges Coulonges avec qui il a écrit Paris Populi, un spectacle musical qui célèbre la Capitale et son histoire de 1789 à 1944, mettant en scène les combats de Paris pour la liberté. Parmi ses plus grands succès, on relève Marjolaine (1957) dont les mélancoliques paroles sont écrites sur un vieil air du folklore allemand, Der treue Husar.

Francis Lemarque ne se lasse pas d’écrire et de chanter avec un dynamisme exceptionnel. Sa dernière représentation a eu lieu à Viarmes, dans le Val-d’Oise, le 27 janvier 2001 à l’âge de quatre-vingt-trois ans.

Avec Charles Trenet et Henri Salvador, Francis Lemarque a vécu l’une des plus longues et des plus riches carrières de la chanson et nombre de ses titres appartiennent à la mémoire collective de la culture française. Lemarque a été censuré dans les années 1953 avec sa chanson Quand un soldat publiée aux éditions Métropolitaine.

Le thème de Paris et son éternel accordéon revient souvent dans les chansons de Lemarque par des descriptions des quartiers populaires, non sans rappeler Aristide Bruant. Sa carrière sera celle d’un auteur et d’un chanteur profondément attaché au Paris populaire et à la chanson française.

Il s’éteint brutalement en 2002, dans sa quatre-vingt-cinquième année, dans sa maison de La Varenne-Saint-Hilaire. Il repose à côté d’Yves Montand dans le cimetière du Père-Lachaise (44e division) à Paris.

 

 

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Serge Reggiani et ses Amours

Posté par francesca7 le 24 octobre 2013

 

Sergio Reggiani, dit Serge Reggiani né le 2 mai 1922 à Reggio d’Émilie (Italie) et mort le 23 juillet 2004 à Boulogne-Billancourt2, est un comédien et un chanteur français d’origine italienne. Venu du théâtre, au cinéma il tourne sous la direction de plusieurs générations de réalisateurs et s’impose comme une figure marquante du paysage cinématographique en France. Venu tardivement à la chanson, il est considéré comme l’un des grands interprètes de la chanson française. Exigeant dans le choix des auteurs, il chante aussi bien Baudelaire que Moustaki, ou encore Rimbaud, Dabadie ou Vian. Dans les années 1980, il se découvre une passion tardive pour la peinture. Ce qui l’amène en 1991, à exposer pour la première fois. Durant cette décennie, il publie également deux ouvrages autobiographiques.

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Serge Reggiani et Barbara : Leur histoire d’amour secrète enfin dévoilée !

Serge Reggiani et ses Amours dans CHANSON FRANCAISE images-11Serge Reggiani a commencé sa carrière au théâtre en 1941. Il joue ensuite de très nombreux rôles au cinéma sous la direction de Marcel Carné, Jacques Becker, Jean-Pierre Melville et Henri-Georges Clouzot pour qui il fera partie de la tragique aventure L’enfer avec Romy Schneider. Cette oeuvre inachevée a donné lieu à un magnifique documentaire l’année dernière. Il restera l’inoubliable Manda dans le magnifique film de Jacques Becker Casque d’Or avec la non mins inoubliable Simone Signoret. Et puis Reggiani, c’est aussi la musique. Le public le découvre en 1964 lorsqu’il interprète les chansons de Boris Vian. C’est cet album qui séduira la grande Barbara…

France Dimanche est allé à la rencontre de Noëlle Adam. Cette ancienne danseuse a partagé la vie du chanteur pendant plus de 30 ans. Ils se sont d’ailleurs mariés le 21 mars 2003. Il avait 81 ans et elle, 69 ans. Aujourd’hui Noëlle Adam a quitté le bel appartement du XVIe arrondissement de Paris pour un modeste deux-pièces en banlieue. Elle dit souffrir de ses chevilles à cause de ses années de danse et parfois de solitude, mais lorsqu’elle évoque Serge Reggiani, c’est toujours avec la même la même fraîcheur : « Serge est immortel. On ne pourra l’oublier. Je continue d’ailleurs d’apprendre des choses sur lui.« 

C’est alors que Noëlle Adam remonte le temps, et revient aux débuts de chanteur de Serge Reggiani et dévoile cette histoire gardée si longtemps secrète : « J’ai découvert qu’il avait eu une liaison durant deux ans avec la chanteuse Barbara. Je l’ai appris au moment lors de la réalisation du coffret en 2009 [coffret 3 DVD + CD best of : Reggiani – Ses chansons, côté scène, côté coeur, ndr] Leur aventure aurait commencé en 1966 lorsque Barbara lui a demandé de faire la première partie de son tour de chant. Par amour pour elle, Serge s’est séparé de sa femme Annie Noël. Puis, deux ans plus tard, il quittait Barbara alors qu’elle était encore très amoureuse de lui. Ce sont les enfants de Serge et Annie qui m’ont confirmé l’existence de cette liaison. Il m’avait dit qu’elle n’était qu’une relation de travail. Pourquoi a-t-il voulu me cacher cette histoire d’amour ? Cela reste un mystère !« 

Serge Reggiani nous a quittés le 23 juillet 2004. Si aujourd’hui, Noëlle Adam n’a pas refait sa vie, elle n’est pas tout à fait seule : « C’est un homme qui habite aux Etats-Unis, il est fan de moi depuis qu’il a 8 ans. Aujourd’hui, il en a 58 (…) Cela fait des années qu’il m’envoie des lettres très respectueuses accompagnées d’adorables petits dessins (…) Dans ses lettres, il glisse désormais des dollars pour que je puisse m’acheter des fleurs. Il dit m’aimer et vouloir m’épouser. C’est très sérieux pour lui. Cela me fait très plaisir que de l’autre côté de l’océan, quelqu’un pense à moi depuis si longtemps. Et s’il arrêtait, je pense que je serais très peinée.« 

Dans cette interview passionnante, Noëlle Adam révèle également qu’un album photo est en préparation, ainsi qu’un formidable hommage à Serge Reggiani, l’année prochaine.

 sourceNews people

Ses deux livres autobiographiques sont :

* La question se pose, en 1990,
* Dernier courrier avant la nuit, en 1995, recueil de lettres écrites à des personnalités qu’il aime ou qu’il admire.

 

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Jean Constantin, l’ambianceur

Posté par francesca7 le 3 octobre 2013

 

Jean Constantin (né en 1923 à Paris, mort en 1997 à Noisy-le-Grand) est un auteur-compositeur-interprète de chansons françaises. Il apprend seul à jouer du piano en écoutant du jazz et en s’aidant de quelques méthodes. Cet autodidacte aime autant l’écriture que la scène. Il signe des chansons qui sont devenues des standards ainsi que de nombreuses musiques de films. Il est notamment l’auteur des paroles de la chanson Mon manège à moi, interprétée par Édith Piaf.

Marié à la chanteuse et comédienne Lucie Dolène, dont la voix surprenante est connue du grand public dès 1962 lors de la ressortie du film Blanche-neige et les sept nains de Walt Disney. Jean et Lucie sont les parents des chanteurs Olivier Constantin, Virginie Constantin (choriste pour Laurent Voulzy entre autres) et du percussionniste François Constantin (musicien notamment de Véronique Sanson, Dany Briant et Richard Bona).

 

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En 1959, il signe la musique d’un des films emblématiques de la Nouvelle Vague, Les Quatre Cents Coups de François Truffaut. Juliette Gréco enregistrera une version chantée du thème principal du film, Comment voulez-vous ? (paroles de Jean Constantin).

Outre Les Quatre Cents Coups, il écrit de nombreuses musiques de film, notamment Bonjour sourireFlash-backLa Française et l’amour.

On trouve aussi Jean Constantin, mais cette fois-ci en tant qu’acteur, au générique des films : Candide ou l’optimisme au XXe siècle, et Le Caïd de Champignol (de Jean Bastia, avec Jean Richard et Michel Serrault). En 1959, dans Le Baron de l’écluse de Jean Delannoy, il interprète le rôle du Prince Sadokan aux côtés de Jean Gabin et Micheline Presle.

Mort de Jean Constantin, chanteur-compositeur.

Jean Constantin, l’ambianceur dans CHANSON FRANCAISE 220px-jean_constantin_-_training_-_79.02.04_-_romans-sur-isereIl s’appelait vraiment Jean Constantin, il était né à Paris le 9 février 1923. Sa mère était Suisse, comptable, son père chef d’atelier dans la mécanique. Très tôt, il montre un intérêt pour le piano. Malgré des cours de classique, c’est plutôt le jazz qui l’attire, et il fait ses premiers pas de musiciens dans ce dans ce registre.

Il est remarqué par Bruno Coquatrix lors d’un concours de jeunes talents à L’Alhambra: Constantin, qui a oublié son texte, s’est lancé dans des improvisations qui ont mis la salle dans sa poche. Il débute à l’Olympia avec quatre chansons » Pathé Marconi lui fait enregistrer un premier disque, à l’époque des 25 centimètres.

Jean Constantin a plusieurs cordes à son arc: il écrit pour lui, et pour les autres. Sur une musique de Norbert Glanzberg, il signe Mon manège à moi, sur les paroles – succintes- du jeune Nougaro, il compose Où sont passées mes pantoufles. Souvent, il est l’auteur des paroles et de la musique comme dans Mets deux thunes dans l’bastringue , un petit chef d’oeuvre de la musique populaire des années 50, illustré, entre autres, par Lucienne Delyle ou Renée Lebas. Truffaut lui commande la musique des 400 coups. C’est aussi lui qui a tricoté Mon truc en plume pour Zizi Jeanmaire. A côté de ses talents d’habilleur sur mesure, Jean Constantin poursuit une carrière de chanteur. Il est une sorte de chaînon entre Bobby Lapointe, Dario Moreno et le Gainsbourg de l’époque couleur café. Ses chansons relèvent de la fantaisie la plus pure, du Pacha («chacha cha du shah») au Ton thé t’a-t-il ôté ta toux, mais musicalement, ça se tient: entre salsa, jazz et »bastringue.Il a derrière lui les meilleurs musiciens de Paris, sur scène ou sur disque. La voix est bougonne et musicale, ironique et chaude. Les enregistrements en public permettent de comprendre comment ses élucubrations pouvaient faire se tordre une salle d’Olympia en Bobino, en passant par les cabarets, foisonnant à l’époque. Salvador Dali, séduit par ses incongruités, lui aurait proposé une rente à vie.

Passé de Pathé Marconi à Vogue, Jean Constantin vend beaucoup de 45 tours » Sur les pochettes en couleur, sa rondeur, sa ligne de cheveux reculant d’année en année (quand il ne rase pas tout), sa moustache surtout, font merveille. Et puis c’est le reflux de popularité. Constantin reste à l’affiche, mais dans des salles de plus en plus petites. Où le public est toujours là mais pas forcément les médias. Jean Constantin livrait déjà un combat contre la maladie quand Vogue sortit, il y a deux ans, un CD de compilations qui permettait de le remettre à sa vraie place: vrai loufoque et vrai ambianceur.

Il est mort jeudi à l’hôpital de Créteil (Val de Marne) .

Article http://www.liberation.fr

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Édith Piaf, inoubliable encore aujourd’hui

Posté par francesca7 le 28 septembre 2013

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La légende issue de l’imagination d’un journaliste et secrètement entretenue par Piaf, la fait naître le 19 décembre 1915 à Paris, au 72 rue de Belleville, dans le 20earrondissement, d’après la plaque apposée sur la maison sise à cette adresse - certaines sources précisent même qu’elle serait née sur les marches de la porte d’entrée de l’immeuble. Toutefois, selon son acte d’état civil, Édith Giovanna Gassion est née 4, rue de la Chine, adresse de l’hôpital Tenon, qui est effectivement l’un des établissements de santé les plus proches de la rue de Belleville. Née dans la misère, Édith Piaf est une enfant du spectacle dont les ascendants appartenaient au monde du spectacle depuis deux générations.

Édith Piaf est la fille de Louis Alphonse Gassion, artiste de cirque contorsionniste (né à Castillon dans le Calvados le 10 mai 1881, mort le 3 mars 1944 à Paris) et d’Annetta Maillard (4 août 1895-6 février 1945), Line Marsa de son nom d’artiste, chanteuse de rue, née à Livourne (Italie). Louis Alphonse Gassion est le fils de Victor Alphonse Gassion, normand de Falaise, écuyer de cirque et de Léontine Louise Descamps, dite Maman Tine, patronne d’une maison close à Bernay en Normandie. Annetta Maillard, est la fille d’Auguste Eugène Maillard (1866-1912) et d’Emma Saïd Ben Mohamed, artiste de cirque, née à Soissons en 1876, décédée à Paris en 1930, fille de Said Ben Mohammed, artiste de cirque marocain, né à Mogador en 1827, mort en 1890 à Montluçon, et de Marguerite Bracco, d’origine italienne, née àMurazzano en 1830, décédée à Paris en 1898. Selon Arletty, sur La Danse mauresque, l’un des panneaux du Décor de la baraque de la Goulue de Toulouse-Lautrec, Emma Saïd pourrait être la danseuse mauresque assise à droite, derrière La Goulue.

Après Édith, Louis Gassion et Annetta Maillard ont eu un second enfant, Herbert Gassion, né le 31 août 1918 à Marseille. À propos de sa mère, Herbert a dit : « Une grande artiste, mais qui n’a pas su forcer sa chance… Elle a chanté au Chat noir, au Mikado, au Monocle…  », puis part à la dérive « la dérive, le mot est gentil… », et Arletty raconte : « c’était pas la mère qui avait la voix de la fille, c’était la fille qui avait la voix de la mère ».

Édith Piaf, inoubliable encore aujourd'hui dans CHANSON FRANCAISE 220px-edith_piafÉdith Piaf, de son vrai nom Édith Giovanna Gassion, née le 19 décembre 1915 à Paris, et morte le 10 octobre 1963 à Grasse, est une chanteuse française demusic-hall et de variétés. Considérée comme l’archétype de la chanteuse française, elle reste près de cinquante ans après sa mort la plus célèbre interprète francophone, tant en France qu’à l’étranger.

Surnommée à ses débuts « la Môme Piaf », elle est à l’origine de nombreux succès devenus des classiques du répertoire, comme La Vie en roseNon, je ne regrette rienHymne à l’amourMon légionnaireLa FouleMilordMon Dieu ou encore L’Accordéoniste.

Artiste possédée par son métier et chanteuse à la voix tragique, elle a inspiré de nombreux compositeurs, fut le mentor de nombreux jeunes artistes et a connu une renommée internationale, malgré une fin de carrière rendue difficile par de graves problèmes de santé, et un décès à l’âge de 47 ans.

Édith Piaf fut aussi comédienne au théâtre et au cinéma.

Sa mère, Line Marsa, trop pauvre pour l’élever, la confie très petite à sa grand-mère maternelle, Emma Said Ben Mohammed qui habite rue rébeval dans le XIX e arrondissement. Sa grand-mère ne se serait pas occupée d’elle, laissant la petite fille dans la saleté, ignorant l’eau et l’hygiène. Ses biberons, selon la légende, se seraient faits au vin rouge. Elle reste 18 mois dans cette pauvre demeure avant que son père en permission de retour du front, ou peut-être sa tante Zéphora, la confie à sa grand-mère paternelle, patronne d’une maison close à Bernay en Normandie. Édith est choyée par les prostituées de la maison, mangeant pour la première fois à sa faim, portant de jolies robes et buvant du lait de Normandie. Vers l’âge de 7 ou 8 ans, elle perd momentanément la vue en raison d’une kératite. La grand-mère, ayant appris la guérison d’une gamine atteinte de la même maladie après qu’on avait prié pour elle sur la tombe de Thérèse Martin à Lisieux, décide d’aller avec ses « filles » y demander la guérison de la petite. On prend le train, on prie sur la tombe de Thérèse, on ramène de la terre qu’on lui applique en bandeau sur les yeux tous les soirs. Après huit jours environ, Édith est guérie. Elle conservera toute sa vie une dévotion particulière à la « petite » Thérèse, dont elle gardera la médaille autour du cou sa vie durant. Il se trouve que Édith et Thérèse Martin sont cousines au 14e degré.

En 1922, son père la reprend avec lui, pour vivre la vie d’artiste de petits cirques itinérants, puis la vie d’artiste de rue indépendant et misérable. C’est, à l’image de sa mère, en chantant des airs populaires dans la rue avec son père qu’Édith révèle son talent et sa voix d’exception. Ils séjourneront à plusieurs reprises dans la petite ville de garnison de Mourmelon-le-Grand où se tenait le music-hall « l’Alcazar ».

En 1930, elle quitte son père et chante en duo dans la rue avec Simone Berteaut, qui deviendra son amie, son alter ego. En 1932, elle rencontre son premier grand amour Louis Dupont. Tous les deux s’installent à Montmartre. Le 11 février 1933, âgée de seulement 17 ans, elle a une fille, Marcelle, de Louis Dupont devenu son amant. Deux ans plus tard, l’enfant meurt, sans doute d’une méningite, le 7 juillet 1935.

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En mars 1937, Édith Piaf débute sa carrière de music-hall à l’A.B.C. à Paris, où elle devient immédiatement une immense vedette de la chanson française, aimée du public et ses chansons sont diffusées à la radio. C’est à cette époque qu’elle rencontre Danielle Bonel, cette dernière deviendra sa secrétaire et confidente tout au long de sa carrière.

Star de la fin des années 1930, Piaf triomphe à Bobino, ainsi qu’au théâtre en 1940, dans Le Bel Indifférent, une pièce spécialement écrite pour elle par Jean Cocteau et qu’elle interprète avec succès en compagnie de son compagnon du moment, l’acteur Paul Meurisse (rôle muet). Toujours avec Paul comme partenaire, elle joue dans le film Montmartre-sur-Seine de Georges Lacombe (1941). C’est lors du tournage de ce long métrage qu’elle fait la connaissance d’Henri Contet, qui deviendra, à l’instar de Marguerite Monnot, l’un de ses paroliers fétiches.

Pendant l’occupation allemande, Édith, qui a définitivement troqué « La Môme Piaf » contre « Édith Piaf », continue de donner des concerts. Elle se rend à Berlin en août 1943 avec quelques artistes français dont Loulou Gasté, Raymond Souplex, Viviane Romance, Albert Préjean où elle pose devant la porte de Brandebourg à l’occasion d’un voyage censé promouvoir la chanson française. Elle cède cependant peu face à l’occupant nazi : elle interprète des chansons à double sens, évoquant la résistance sous les traits d’un amant (Tu es partout) et protège les artistes juifs menacés par la milice et les Allemands.

Au printemps 1944, elle se produit au Moulin Rouge où le tout jeune chanteur de music-hall Yves Montand passe en première partie de son spectacle. C’est le coup de foudre et Édith Piaf, déjà célèbre et adulée, entreprend de l’initier aux ficelles du métier et à la vie d’artiste. Elle va propulser sa carrière en lui présentant des gens importants à cette époque dans le monde du spectacle : Joseph Kosma, Henri Crolla, Loulou Gasté, Jean Guigo, Henri Contet, Louiguy, Marguerite Monnot, Philippe-Gérard, Bob Castella, Francis Lemarque…

C’est également cette année-là que le père d’Édith meurt. Elle perdra sa mère l’année suivante.

En 1945, Piaf écrit l’un de ses premiers titres : La Vie en rose (qu’elle n’enregistrera qu’en 1946), sa chanson la plus célèbre, désormais devenue un classique. Elle joue également à la Comédie-Française.

Yves Montand devient à son tour une vedette du music-hall. Il débute au cinéma aux côtés de Piaf dans Étoile sans lumière, puis obtient son grand premier rôle dans Les Portes de la nuit, de Marcel Carné. Ils partent en tournée jusqu’en 1946, l’année où ils se séparent.

C’est en 1946 que la chanteuse rencontre Les Compagnons de la chanson, avec lesquels elle interprètera le célèbre morceau Les Trois Cloches de Jean Villard (dit Gilles). Elle part ensuite avec ses protégés donner des concerts en Europe du nord pendant l’année 1947.

Description de cette image, également commentée ci-aprèsÉdith Piaf meurt le 10 octobre 1963 à 13 h 10 à Plascassier (un quartier excentré de Grasse dans les Alpes-Maritimes) à l’âge de 47 ans d’une hémorragie interne (rupture d’anévrisme) due à une insuffisance hépatique, usée par les excès, la morphine et les souffrances de toute une vie. Elle est morte dans les bras de Danielle Bonel, sa secrétaire et confidente tout au long de sa carrière. Le transport de sa dépouille vers Paris est organisé clandestinement et dans l’illégalité ; sa mort est annoncée officiellement le 11 octobre à Paris, le même jour que celle de son ami Jean Cocteau. Cocteau, avec lequel Édith entretenait une correspondance suivie, apprenant la nouvelle de sa mort, a dit : « C’est le bateau qui achève de couler. C’est ma dernière journée sur cette terre ». Il a ajouté : « Je n’ai jamais connu d’être moins économe de son âme. Elle ne la dépensait pas, elle la prodiguait, elle en jetait l’or par les fenêtres », avant de mourir lui-même.

Les obsèques de Piaf ont lieu au cimetière du Père-Lachaise (division 97). Comme l’artiste a vécu en contradiction avec les valeurs morales du catholicisme, divorcé et mené une vie sexuelle « tumultueuse », l’Eglise catholique refuse de lui accorder des obsèques religieuses ; L’Osservatore Romano, journal du Vatican, écrit qu’elle a vécu « en état de péché public » et qu’elle était une « idole du bonheur préfabriqué ». Cependant, à titre personnel, l’aumônier du théâtre et de la musique, le père Thouvenin de Villaret, lui accorde une dernière bénédiction au moment de l’enterrement. Une immense foule de dizaines de milliers d’admirateurs est venue lui rendre un dernier hommage tout au long du parcours du cortège à travers Paris, du boulevard Lannes jusqu’au Père-Lachaise.

Édith Piaf a été embaumée avant d’être enterrée. Elle se trouve dans un caveau où reposent également son père, Louis-Alphonse Gassion, mort en 1944, son mari, Théo Sarapo, tué dans un accident de voiture en 1970, et sa fille Marcelle, morte en 1935, à l’âge de 2 ans.

Principales chansons 

  • 1936 : Mon légionnaire, paroles de Raymond Asso et musique de Marguerite Monnot.
  • 1940 : L’Accordéoniste, paroles et musique de Michel Emer.
  • 1946 : Les Trois Cloches avec Les Compagnons de la chanson, paroles et musique de Jean Villard, dit Gilles.
  • 1946 : La Vie en rose, paroles d’Édith Piaf, musique de Louiguy et Marguerite Monnot (non créditée).
  • 1947 : Une chanson à trois temps, paroles et musique d’Anna Marly.
  • 1950 : Hymne à l’amour, paroles d’Édith Piaf et musique de Marguerite Monnot.
  • 1951 : La P’tite Lili, comédie musicale en 2 actes et 8 tableaux, livret Marcel Achard, musique Marguerite Monnot, A.B.C.
  • 1951 : Padam… Padam, paroles d’Henri Contet et musique de Norbert Glanzberg.
  • 1954 : Sous le ciel de Paris, paroles de Jean Dréjac et musique d’Hubert Giraud, du film Sous le ciel de Paris de Julien Duvivier.
  • 1956 : L’Homme à la moto, adaptation par Jean Dréjac du rock américain Black Denim Trousers And Motorcycle Boots de Jerry Leiber & Mike Stoller (voir récit dédié section « Bibliographie »).
  • 1956 : Les Amants d’un jour, paroles de Claude Delécluse et Michelle Senlis, musique de Marguerite Monnot.
  • 1957 : La Foule, paroles françaises de Michel Rivgauche. Pendant sa tournée en Argentine, Édith Piaf avait écouté Que nadie sepa mi sufrir (et qui porte aujourd’hui le titre Amor de mis amores dans sesreprises), paroles originales de Enrique Dizeo et musique de Ángel Cabral, et qui a donné naissance à La Foule .
  • 1958 : Mon manège à moi, paroles de Jean Constantin et musique de Norbert Glanzberg, reprise par Etienne Daho en 1993.
  • 1959 : Milord, paroles de Georges Moustaki et musique de Marguerite Monnot.
  • 1960 : Non, je ne regrette rien, paroles de Michel Vaucaire et musique de Charles Dumont (reprise par Panik LTDC en 1984, puis par Johnny Hallyday en 2000. Reprises encore pour le film Sueurs, et remixéeen 1995 par Cut Killer dans le film la Haine, on entend aussi la mélodie de la chanson dans le film Inception).
  • 1960 : Mon Dieu, paroles de Michel Vaucaire et musique de Charles Dumont.
  • 1962 : À quoi ça sert l’amour, paroles et musique de Michel Emer.

 

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Notre chère Barbara

Posté par francesca7 le 28 septembre 2013

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Née dans le 17e arrondissement de Paris au 6, rue Brochant, Monique Serf passe dans ce quartier des Batignolles les premières années de sa vie en compagnie de ses parents, Jacques Serf, juif alsacien, et Esther Brodsky, de sa grand-mère russe et de son frère Jean, de deux ans son aîné. Sa famille s’agrandit : une deuxième fille, Régine, naît à Roanne en 1938 et un deuxième garçon, Claude, voit le jour à Tarbes en 1942.

Bien avant que la guerre n’éclate, sa jeunesse est marquée par des déménagements successifs. De la rue Nollet à Paris en 1931 au 6, boulevard Gaston Crémieux à Marseille en 1937, ceux-ci redoubleront sous l’occupation nazie pour fuir la chasse faite aux Juifs par le gouvernement de Vichy. S’y ajouteront les séparations pour déjouer les dénonciations. À la fin de la guerre, les membres de la famille se retrouvent au Vésinet.

Notre chère Barbara dans CHANSON FRANCAISE 220px-barbara_1_repetities_1968-03-07_grand_gala_du_disque_populaire

Barbara aura à supporter le comportement incestueux de son père pendant son enfance. Â l’âge de dix ans et demi, à Tarbes, son père abuse d’elle. Sa jeunesse bascule soudain « dans l’horreur » d’où personne, pas même sa mère, ne tentera de la sauver. Il recommence plusieurs fois, elle multiplie les fugues, en vain. Un jour, en Bretagne, n’en pouvant plus, elle se précipite à la gendarmerie, où son père vient la chercher et laisse entendre qu’elle affabule. L’affaire est classée. Elle refusera d’évoquer le drame en public, sauf dans ses Mémoires.

Le « bouche à oreille » aidant, le succès ne se fait pas attendre, le mariage (avec Claude Sluys) non plus (31 octobre 1953) ni l’occasion d’enregistrer deux chansons chez Decca au début de l’année 1955 : Mon pote le Gitan et L’Œillet blanc, diffusées en 78 tours et 45 tours.

En 1955, les époux se séparent. À la fin de cette année-là, Barbara retourne à Paris où elle chante dans de petits cabarets : « La Rose rouge », en 1956, « Chez Moineau », en 1957 puis à « L’Écluse » où elle a déjà chanté pour de courts engagements. En 1958, elle réussit à s’imposer, sous le surnom de « La Chanteuse de minuit », si bien que sa notoriété grandit et attire un public de fidèles, en particulier parmi les étudiants du Quartier latin. C’est cependant bien sous le nom de Barbara qu’elle effectue son premier passage à la télévision le 12 juillet 1958, sur l’unique chaîne de la RTF, dans l’émission Cabaret du Soir, où la présentatrice la compare à Yvette Guilbert et lui assure « qu’elle deviendra certainement une grande vedette ».

À cette époque, elle commence à écrire. Remarquée et engagée par Pathé Marconi, elle enregistre (sous le label « La Voix de son Maître ») son premier disque 45 tours 4 titres avec deux de ses propres chansons : J’ai troqué et J’ai tué l’amour et au printemps 1959, son premier 33 tours (Barbara à L’Écluse).

En décembre 1959, apprenant que son père, qui avait fui sur les routes pour noyer son crime dans le vagabondage et la déchéance, est mourant et la réclame auprès de lui à Nantes, elle se précipite à son chevet. Malheureusement, elle arrive trop tard pour recueillir son mea culpa et lui accorder son pardon. À la vue de son corps, à la morgue, ses sentiments oscillent entre fascination, panique, mépris, haîne d’une part et un immense désespoir d’autre part9. Au lendemain de l’enterrement, elle commence l’écriture de la chanson Nantes, qu’elle terminera quelques heures avant son passage au théâtre des Capucines le 5 novembre 1963 ; ce sera l’une de ses plus grandes chansons.

En 1960, elle change de maison de disques pour signer chez Odéon. Elle enregistre Barbara chante Brassens et Barbara chante Jacques Brel : le premier de ces albums est couronné par l’Académie Charles-Cros dans la catégorie « Meilleure interprète ».

Son album Seule est l’une des meilleures ventes de 1981. Son plus grand succès sur scène est celui qu’elle présente la même année à l’hippodrome de Pantin (emplacement actuel du Zénith de Paris). Elle offre là bien plus que de simples concerts, ses représentations sont de véritables messes dont les rappels ininterrompus se prolongent jusque tard dans la nuit. Elle interprétera notamment Regarde, chanson pleine d’émotions qu’elle composa et chanta pour la campagne présidentielle de François Mitterrand à partir du 8 avril 1981. C’est lors de ce spectacle phare que la voix de la chanteuse, pour la première fois, et irrémédiablement, se brise. Elle ne cherchera pas à le cacher mais saura au contraire s’en servir pour renforcer l’aspect dramatique et authentique de son interprétation.

Se renouvelant sans cesse, la chanteuse continue d’attirer un public très jeune. L’année suivante, on lui décerne le Grand Prix National de la Chanson en reconnaissance de sa contribution à la culture française. Par ailleurs, elle développe une relation de travail et d’amitié avec la vedette cinématographique montante Gérard Depardieu et son épouse Élisabeth. En 1985, elle coécrit la musique et le texte de la pièce Lily Passion avec Luc Plamondon, dans laquelle elle joue et chante avec Depardieu. Sorte d’autobiographie romancée, c’est l’histoire d’une chanteuse qui voua toute sa vie à son public. La première représentation a lieu au Zénith de Paris, le 21 janvier 1986. L’été venu, elle est invitée sur la scène du Metropolitan Opera de New York pour un Gala Performance, donné le 8 juillet. Elle accompagne au piano le danseur étoile Mikhaïl Barychnikov qui danse sur deux de ses chansons (Pierre et Le Mal de vivre).

À cette période elle devient active dans la collecte de financements pour le traitement du sida. Elle rend visite aux malades dans les hôpitaux et dans les prisons. Lors de ses concerts, elle met des corbeilles de préservatifs à la disposition des personnes venues l’écouter ; engagement dont témoignera artistiquement le titre Si d’amour à mort.

En 1988, elle est faite chevalier de la Légion d’honneur par le Président François Mitterrand.

En 1991, elle enregistre Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke pour les Éditions Claudine Ducaté. Elle dédicacera cet enregistrement dans une librairie parisienne, la même année.

 dans CHANSON FRANCAISEEn novembre/décembre 1993, Barbara est à nouveau sur la scène parisienne du théâtre du Châtelet. C’est alors que des problèmes de santé la contraignent à interrompre les représentations. Après quelques jours de repos, elle retrouve son public, le temps d’enregistrer le spectacle, puis renonce à poursuivre et annule les dernières représentations. Suit une tournée. Son ultime apparition sur scène aura lieu le soir du samedi 26 mars 1994 au Centre de congrès Vinci de la ville de Tours.

Après 16 années passées loin des studios, elle enregistre douze nouvelles chansons durant l’été 1996. Pour ce disque, Jean-Louis Aubert signe le texte Vivant poème et Guillaume Depardieu celui de À force de. Sorti le 6 novembre, cet album sobrement intitulé Barbara, sera son chant du cygne.

Monique Andrée Serf, dite Barbara (ou Barbara Brodi à ses débuts), est une auteur-compositeur-interprète française, née le 9 juin 1930 à Pariset morte le 24 novembre 1997 à Neuilly-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine, âgée de 67 ans et inhumée dans la 4e division du Cimetière parisien de Bagneux.

Sa poésie engagée, la beauté mélodique de ses compositions et la profondeur de l’émotion que dégageait sa voix lui assurèrent un public qui la suivit pendant quarante ans.

 

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Le plus vieil enregistrement sonore du monde

Posté par francesca7 le 23 septembre 2013

 

Un enregistrement de la chanson Au clair de la lune réalisé en 1860, soit dix-sept ans avant l’invention du phonographe par Thomas Edison, a été reconstitué par des chercheurs américains du Lawrence Berkeley National Laboratory (LBNL).

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Au clair de la lune : réalisé en 1860 par Scott de Martinville

Version la plus courante

La version plus courante évoque des personnages issus de la commedia dell’arte (Pierrot et Arlequin).

1.

Au clair de la lune,

Mon ami Pierrot,

Prête-moi ta plume

Pour écrire un mot.

Ma chandelle est morte,

Je n’ai plus de feu ;

Ouvre-moi ta porte,

Pour l’amour de Dieu.

2.

Au clair de la lune,

Pierrot répondit :

« Je n’ai pas de plume,

Je suis dans mon lit.

Va chez la voisine,

Je crois qu’elle y est,

Car dans sa cuisine

On bat le briquet. »

3.

Au clair de la lune,

L’aimable Lubin

Frappe chez la brune,

Ell’ répond soudain :

— Qui frapp’ de la sorte ?

Il dit à son tour :

— Ouvrez votre porte

Pour le dieu d’amour !

4.

Au clair de la lune,

On n’y voit qu’un peu.

On chercha la plume,

On chercha le feu.

En cherchant d’la sorte,

Je n’sais c’qu’on trouva ;

Mais je sais qu’la porte

Sur eux se ferma…

D’après certaines sources la version originale la chanson disait Prête-moi ta lume plutôt que Prête-moi ta plumeLume vient du mot lumière et c’est ce dont on a besoin pour écrire lorsque la chandelle est morte. On a donc la demande, « la lumière (lume) pour écrire un mot » et la justification de cette demande, « ma chandelle est morte, je n’ai plus de feu ». Il faut donc du feu pour rallumer la chandelle et avoir ainsi de la lumière (lume). Cette version est plus cohérente avec la voisine qui bat le briquet, c’est-à-dire qui allume son feu, et pourra rallumer la chandelle. Ce sens est perdu avec « Prête-moi ta plume ».

Le plus vieil enregistrement sonore du monde   dans CHANSON FRANCAISE 170px-au_clair_de_la_luneCependant la version officielle serait cohérente si le protagoniste cherchait deux choses : une plume pour écrire et du feu pour sa chandelle. Ainsi dans le premier couplet la demande de feu serait alors sous-entendue dans « ma chandelle est morte je n’ai plus de feu ». Dans le second couplet la version modifiée donnerait « je n’ai pas de lume, je suis dans mon lit » ce qui signifierait que puisque Pierrot est dans son lit alors il a déjà éteint ses lumières. Mais la version originale « je n’ai pas de plume, je suis dans mon lit » peut être toute aussi logique si Pierrot explique qu’il n’a pas de plume pour son ami et qu’il est dans son lit (sous entendu qu’il a déjà éteint le feu de ses chandelles). De même, pour le quatrième couplet, la version modifiée « on chercha la lume, on chercha du feu » produirait une phrase redondante, alors que la version officielle « on chercha la plume, on chercha du feu » contient deux informations.

À travers des termes comme Lubin (moine dépravé), chandellebattre le briquet (désigne l’acte sexuel) et le dieu d’amour, les paroles ont des sous-entendus sexuels. Ainsi, rallumer le feu (l’ardeur) lorsque la chandelle est morte (le pénis au repos) en allant voir la voisine qui « bat le briquet » peut être interprété de façon lubrique.

Outre l’histoire, Edouard-Léon Scott de Martinville, un typographe français,
est à l’origine de la première « bande-son » de dix secondes, imprimée sur une feuille de papier noircie par la fumée d’une lampe à huile, grâce à un appareil qu’il avait baptisé le phonautographe. L’historien américain David Giovannoni scrute un des phonautogrammes découverts en France

 

 

 

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Jean Sablon, grand prix du disque en son temps

Posté par francesca7 le 4 août 2013


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En 1929 déjà, Jean SABLON participe à une expérimentation de télévision. Il retrouve DAMIA un beau dimanche aux studios de la rue de Grenelle. Maquillés à outrance, les lèvres noircies afin d’accentuer les contrastes à l’écran, ils s’écroulent de rire lorsqu’ils s’aperçoivent dans le poste une Yvonne PRINTEMPS pareillement grimée. Il leur semble plutôt contempler un poisson agitant la bouche dans un bocal !.

Fils du compositeur Charles Sablon, ses frères André Sablon et Marcel, et sa sœur Germaine Sablon firent également carrière dans le monde musical et théâtral. Jean Sablon étudia au lycée Charlemagne à Paris qu’il quitta afin d’entrer au Conservatoire de Paris. Il y arriva cependant trop tard pour s’y inscrire. Jean Sablon voulant alors concentrer ses efforts sur sa carrière de chanteur, commença, à l’âge de 17 ans, dans des opérettes à Paris. Par la suite, il fut accompagné par la pianiste-compositrice Mireille pour son premier album dont la chanson Couchés dans le foin fut un succès. En 1931, il fit équipe au Casino de Paris avec Mistinguett. Dès 1928, il séjourna au Brésil où ses enregistrements restent encore aujourd’hui populaires.

En 1937, il remporta le Grand Prix du Disque pour la chanson « Vous qui passez sans me voir », écrite à son intention par Charles Trenet, Johnny Hess et Paul Misraki. La même année, il alla aux États-Unis chanter pour la radio NBC et fit plusieurs enregistrements en anglais. À Broadway, il travailla avec des célébrités telles que Cole Porter et George Gershwin. Il revint à Paris pour se produire à l’ABC en 1939 et retourna en Amérique où il habitait depuis 1937. Au cours de ce séjour américain, il se rendit à Montréal et fit la rencontre de la Bolduc, dont le turlutage et les chansons truculentes l’impressionnèrent fortement. Il fit découvrir la Bolduc à Charles Trenet qui fut séduit à son tour et évoquera l’artiste québécoise dans la chanson Dans les rues de Québecoù il tente de turluter.

Jean Sablon est devenu l’un des chanteurs français masculins les plus applaudis ; de par sa popularité toute au long de sa carrière, il est classé juste après Maurice Chevalier. Ses disques se sont vendus par millions à travers le monde et on a souvent dit qu’il était l’équivalent en France de Bing Crosby aux États-Unis. Au cours de sa carrière, il enregistra en compagnie de grands musiciens, notamment Django Reinhardt avec lequel il fut le premier chanteur à avoir enregistré, et Stéphane Grappelli. Comptant parmi les premiers interprètes de Francis Lemarque, il a également été auteur lyrique et compositeur. Il fut aussi le premier chanteur français à utiliser un micro, ce qui fit qu’on le surnomma « le chanteur sans voix ».

Jean Sablon a fait quelques apparitions au cinéma et dans de multiples émissions télévisées à travers le monde. Il faillit être choisi, entre autres, à la place de Georges Guétary pour le film Un Américain à Paris. Son dernier passage à New York (au Lincoln Center) date de 1981. En 1982, il effectua ses adieux à Paris (au Pavillon Gabriel) et à Rio de Janeiro (au Copacabana Palace).

Mort en 1994, Jean Sablon repose au cimetière du Montparnasse à Paris avec les siens et aux côtés de son fidèle secrétaire et ami Carl Galm. Sa voix demeure cependant présente par de nombreux CD et au sein de films récents, notamment français ou américains.

Jean Sablon, grand prix du disque en son temps dans CHANSON FRANCAISE picture1-300-0-242x300Jean Sablon (25 mars 1906 à Nogent-sur-Marne – 24 février 1994 à Cannes-la-Bocca) est un chanteur français des années 1930. Il interprète, entre autres, des compositions de Mireille. Il se produisit, notamment, à l’Olympia. Il fut le premier chanteur français à se produire sur scène avec un microphone, en 1935.

En France, où l’on fabrique des télévisions à Chatou depuis 1946, Jean fait sa première « Joie de Vivre » de Henri SPADE (1953). Suivent les principales émissions, « Rendez-vous avec… » présentée par Jacqueline JOUBERT, « L’école des vedettes » avec Aimée MORTIMER,  »Discorama » avec Denise GLASER ou « Rive Droite »avec Micheline SANDREL. Il apprend dès lors à accompagner ses déplacements à l’étranger d’apparitions télévisées, lui garantissant une audience très large puisque, au Canada par exemple, 70 pour cent de la population dispose déjà d’un téléviseur en 1959. L’appareil se popularisera plus progressivement en Europe.

Au gré de ses multiples pérégrinations, les programmes télévisés d’Argentine, d’Uruguay, de Belgique, d’Angleterre, de Suisse, d’Espagne, d’Italie, d’Allemagne, du Japon ou d’Australie le sollicitent.

PRESSE 

« … L’interprète a légué son nom à la contre-allée de la Croisette qui longe le parking Verdun entre le port Canto et le Palm Beach où il avait fêté ses quatre décennies de carrière en 1968…
C’est qu’à l’instar de Maurice CHEVALIER, autre cannois d’adoption, Jean SABLON était le plus célèbre des chanteurs français au mitan du XXème siècle… Il a vendu des millions de disques et conquit l’Amérique.. »

 

 

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Philippe Clay, chanteur – acteur

Posté par francesca7 le 4 août 2013

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Chanteur, comédien, acteur, il vient de s’éteindre à 80 ans.

Philippe Clay n’aurait pas dû être chanteur. Élève du Conservatoire national d’art dramatique, ses débuts dans la carrière de comédien le déçoivent : on ne lui propose que des rôles jouant sur sa longue silhouette maigre et son profil de personnage du Greco. Inscrit par des amis à un concours de chanson, il découvre dans les cabarets de la rive gauche une expression qui le passionne. À une époque de cravate obligatoire sur les scènes de music-hall, il souligne encore l’étrangeté de sa silhouette en n’apparaissant qu’avec un col roulé et un pantalon noirs. Sa connaissance du mime et son âme de comédien s’expriment dans des chansons qu’il incarne avec une liberté décuplée par l’usage du microbaladeur – une première dans le music-hall français.

On le remarque dès 1953 avec Le Noyé assassiné de Charles Aznavour, puis dans Joseph de Claude Nougaro, On n’est pas là pour se faire engueuler de Boris Vian, La Goualante du pauvre Jean, Le Danseur de charleston, Les Voyous… Son personnage, dans lequel on peut trouver rétrospectivement un peu de la morgue de Gainsbourg, du tranchant de Vian et de l’expressionnisme de Brel, compte parmi les plus singuliers de l’époque. Il connaît hélas la mésaventure, alors qu’il est tête d’affiche à l’Olympia, de se faire ravir la vedette par Jacques Brel qui assure sa première partie.

 

—> Le site de Philippe Clay : http://www.philippeclay.net/

À l’âge de 16 ans, Philippe Clay s’engage dans le maquis. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il entre au Conservatoire national d’art dramatique. C’est là qu’il apprend à placer sa voix et acquiert l’art du mime. À cette époque, on le cantonne dans des rôles de grand dégingandé.

En 1947, presque malgré lui — des amis l’ayant inscrit à son insu —, Philippe Clay gagne un concours amateur dans un bar « À la colonne de la Bastille ». Il part pour l’Afrique avec, sous le bras, des chansons signées par Charles Aznavour, alors peu connu. Après avoir rodé son répertoire pendant un an, il rentre à Paris et se produit aux Trois baudets et à la Fontaine des Philippe Clay, chanteur - acteur dans CHANSON FRANCAISE clay-195x300quatre saisons. Il fréquente alors les caves de Saint-Germain-des-Prés et devient l’ami de Jacques Prévert, Boris Vian et Serge Gainsbourg. En 1957, il passe à l’Olympia. De 1957 à 1962, il passe à quatre reprises en vedette à l’Olympia, fait de nombreuses tournées à l’étranger et connaît ses plus grands succès : Les voyousFestival d’AubervilliersLe danseur de charleston. Au cinéma il est Valentin le désossé dans le film French Cancan de Jean Renoir et Clopin, le chef de la cour des miracles, dans le Notre-Dame de Paris de Jean Delannoy. Après un passage à vide, il renoue en 1971 avec le succès en chantant des chansons comme Mes universités ou La quarantaine en réaction au mouvement de mai 68. Ce répertoire anticontestataire l’avait marqué politiquement à droite, d’autant plus que dans la décennie suivante, il s’était engagé au RPR, le parti fondé par Jacques Chirac.

C’est aussi à lui que l’on doit l’interprétation de La complainte des Apaches, générique de la série Les brigades du Tigre, orchestré par Claude Bolling. Philippe Clay a chanté également Marseille,Le cerisier de ma maisonJe t’aime.

Philippe Clay appartenait au cercle très fermé des comédiens-interprètes de grand talent aux côtés de Serge Reggiani, Mouloudji ou Yves Montand. Son visage anguleux, son allure filiforme qui soulignait sa grande taille (1,90 m), sa façon d’arpenter la scène à grandes enjambées, son art du mime, sa voix puissante et gouailleuse et son sens du comique en faisaient un interprète hors pair.

Philippe Clay, de son vrai nom Philippe Mathevet, est un chanteur et acteur français, né à Paris le 7 mars 1927 et mort à Issy-les-Moulineaux le 13 décembre 2007 d’une crise cardiaque.

Entre deux spectacles ou entre deux disques, il a tourné régulièrement pour le cinéma ou la télévision.  

 En 1998, il sort un second livre « Mérotte » Editions Anne Carrière (Son premier livre « Mes universités » Editions Robert Laffont, vendu à 50000 exemplaires, évoquait son adolescence et son engagement dans le maquis). Dans « Mérotte », il parle de sa maman, personnage étonnant, et de la vie de famille de son enfance, partagée entre le rire et les passions.

La même année, pour ses 50 ans de carrière, il sort un double CD « 50 ans de carrière, 50 chansons », chez Rym music (Distribution Universal), le seul CD édité avec l’autorisation de Philippe Clay.

 2004 : Pour la première fois de sa carrière, Philippe Clay se lance dans l’écriture de textes de chansons. 15 titres nouveaux, dont les musiques sont signées Charles Aznavour, Pankratoff ou Stan Cramer.

2007 : Il a écrit un livre de souvenirs.

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