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Nautisme en Bretagne

Posté par francesca7 le 13 juillet 2014

 

images (10)Le succès du Salon nautique international de Paris témoigne de l’engouement de ces dernières années pour le nautisme. La Bretagne est historiquement et culturellement la région la plus concernée par cette activité synonyme d’aventure, de sport, de grand air et surtout de liberté.

La voile

Véritable pépinière de marins, la Bretagne est la région la plus maritime de France. Un proverbe dit que : « Les Bretons naissent avec de l’eau de mer autour des yeux et l’Océan coule dans leurs veines dès les premiers jours. » Aussi la voile est-elle ici plus qu’un sport, c’est une seconde nature, un élément à la fois indissociable du paysage et un art de vivre qui confine pour beaucoup à la passion.

Les grands marins

Certes, tous les grands marins ne sont pas bretons… quoiqu’ils le soient tous un peu, tellement la Bretagne incarne la mer. Et dans cet univers sans frontières, il n’y a pas un « voileux » qui ne connaisse Bernard Moitessier, Yves Le Toumelin et Éric Tabarly, l’idole des houles, malheureusement disparu au large du pays de Galles en juin 1998.

L’osmose entre ce dernier et ses bateaux ainsi que sa droiture ont ennobli l’image de la voile dans l’esprit des profanes. Il laisse un souvenir impérissable et un sillage où navigue cette pépinière de marins formés à ses côtés : Olivier de Kersauzon, Marc Pajot, Philippe Poupon, Jean Le Cam, Alain Thébault et Yves Parlier.

Les formules 1 de la mer

La famille des grands marins s’est nettement agrandie depuis quelques années, surtout depuis que la voile est réellement entrée dans le monde de la compétition. Grâce au financement de marques qui ont compris l’énorme force d’attraction que ce sport exerce sur les foules, des bateaux de plus en plus performants sortent des chantiers de Lorient, de Vannes ou de Nantes, aussitôt engagés dans des courses au long cours souvent passionnantes, toujours éprouvantes. Ces « formules 1 » de la mer utilisent désormais des matériaux performants à haute résistance tels le spectra, le Kevlar ou le titane. Elles sont barrées par de véritables vedettes qui ont pour nom Florence Arthaud, Isabelle Autissier, Frank Camas, Alain Gautier, Paul Vatine, Laurent Bourgnon ou Loïck Peyron.

Courses en solitaire ou par équipes et records de traversée animent le monde de la voile tout au long de l’année.

Les grandes courses

À tout seigneur tout honneur. La Bretagne est le cadre de départs ou d’arrivées de compétitions devenues prestigieuses. La plus célèbre est probablement la Route du rhum, qui relie la pointe du Grouin à Pointe-à-Pitre à bord de monocoques et multicoques. Elle a lieu tous les quatre ans (première édition en 1978, prochaine édition en 2010) ; ses vainqueurs ont pour nom Marc Pajot, Philippe Poupon, Laurent Bourgnon et Michel Desjoyeaux.

D’autres courses ont soulevé l’enthousiasme des foules, par exemple : La Baule-Dakar, difficile à cause de la traversée du golfe de Gascogne en automne, ou Québec-St-Malo, à cause de ses baleines et ses icebergs, ou encore Lorient-les Bermudes-Lorient, davantage connue sous le nom de Transat en double. La Course du Figaro démarre en juillet d’un port breton, vendéen ou normand, tandis que la Course de l’Europe fait étape dans les grands ports du nord au sud de l’Europe. Il y a aussi la Route des hortensias, une course conviviale qui relie la Bretagne aux Açores, ou le Trophée « Cutty Sark », qui relie Aalborg à St-Malo.

La régate ou le sport pour tous

Avec la construction en série, l’industrie nautique a délaissé l’artisanat pour produire aujourd’hui des embarcations réalisées en matériaux de synthèse, qui ont mis cette discipline à la portée de toutes les bourses. On en veut pour preuve les 700 écoles de voile de la Fédération française de voile, et les plus de 1 000 clubs qui se répartissent sur l’ensemble de l’Hexagone.

On est aujourd’hui bien loin des premières courses qui opposaient des canots de pêche vers 1850. Monocoques et multicoques de tous types sont amarrés aux pontons des ports de plaisance, et chacun rêve de participer un jour à une course, fût-elle la plus modeste d’entre toutes, ou au « Spi Ouest-France », organisé tous les ans à La Trinité-sur-Mer, qui permet aux anonymes de côtoyer certains grands noms de la voile.

L’encombrement des ports

Depuis les années 1960, la démocratisation de la plaisance a entraîné une hausse continue du nombre d’immatriculations de bateaux. Cette croissance pose le problème crucial des anneaux. Les bateaux occupent donc de plus en plus de mouillages sauvages ou improvisés, ce qui ne va pas sans une certaine dégradation des paysages.

Pour pallier les atteintes à l’environnement et à la saturation des ports bretons, les autorités réfléchissent à des solutions qui permettraient de contenter les 10 000 plaisanciers en liste d’attente, tout en offrant des places d’escale pour les étrangers de passage. Il existe déjà un port à sec à St-Philibert dans le Morbihan. Les autres options envisageables sont de transformer des ports bouées en ports permanents, et de convertir certains bassins de commerce ou militaires en ports de plaisance (Brest, Roscoff, Le Légué, du côté de St-Brieuc).

Les vieux gréements

images (11)Tradition sur mer

Depuis la fin des années 1970, des passionnés de la mer ont entrepris de remettre en valeur des bateaux jugés dépassés et périmés par la modernité. Sensibles à leur silhouette magnifique, des particuliers ou des associations décidèrent de les restaurer entièrement ou d’en construire des répliques. Ainsi naquit un véritable engouement pour les « vieux gréements » qui, si l’on en croit les marins, procurent un plaisir inégalable à ceux et celles qui les barrent – en fait, un gréement est l’ensemble des cordages et poulies nécessaires à la manœuvre des navires à voiles.

Une passion que traduisent à merveille ces grands rassemblements de voiliers traditionnels qu’organisent régulièrement les grands ports. La France possède quelques bateaux de cet ordre. Le plus prestigieux, le plus grand, est le Bélem , dont le port d’attache est Nantes. Ce trois-mâts barque (58 m de long, 1 200 m 2 de voilure) a été lancé dans ce port en 1896 pour transporter du cacao, du rhum et du sucre, et navigua comme « antillais » jusqu’en 1914. Entièrement restauré de 1979 à 1985, il accueille des stagiaires.

Pour tous les goûts

– Les goélettes , bâtiments à deux mâts très voilées, sont mondialement connues (Brest en possède un magnifique exemplaire reconstruit, La Recouvrance, du nom de son quartier le plus célèbre).

– Les bisquines , bateaux de pêche à la ligne et au chalut, originaires de Normandie et en service à Cancale jusqu’au début du 20 e s., sont probablement les plus renommées, grâce à la superbe Cancalaise à coque noire, qui a été entièrement reconstruite. Ces bateaux participaient à des régates qui attiraient déjà les touristes sur la Côte d’Émeraude durant la seconde moitié du 19 e s.

– Également réputés, les chasse-marée sont des bateaux côtiers à trois mâts que l’on rencontrait aux abords des abers ; aujourd’hui, La Belle Angèle prouve à quel point ils tenaient bien la mer.

– Nettement plus petits, les sinagots étaient destinés au dragage des huîtres dans le golfe du Morbihan et en baie de Quiberon. Un des derniers exemplaires mouille dans le port de Séné, qui a donné son nom à ce type d’embarcation.

– Les langoustiers portent un nom plus explicite ; La Belle Étoile , à la coque blanche et aux voiles rouges, est aujourd’hui amarrée au port de Camaret, ancien grand port langoustier.

– Les lougres effectuaient du cabotage, comme le Corentin au large de l’Odet ou le Grand-Léjon au large de St-Brieuc.

– Les flambarts naviguaient autrefois exclusivement sur les côtes septentrionales de Bretagne et servaient notamment au ramassage du goémon ; on peut en revoir depuis qu’ont été lancés l’ An Durzunel de Loguivy et l’Ar Jentilez de Perros-Guirec.

– Les chaloupes sardinières naviguaient, elles, sur les côtes méridionales de Bretagne ; le Telenn Mor de Douarnenez en préserve le souvenir.

– Les cotres sont de petits bateaux à un seul mât. Le Renard , construit à l’occasion des festivités de « Brest 1992 », est la réplique du dernier bateau de Robert Surcouf, le corsaire malouin.

– Les sloops sont aussi de petites embarcations à mât unique. Mais il y a encore les sloops coquilliers brestois, les forbans du Morbihan, les dragous des Côtes-d’Armor, etc. On le voit, la flottille des vieux gréements est variée et correspond à des navigations différentes.

 

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La vallée du Fango et sa rivière

Posté par francesca7 le 9 juillet 2014

 

280px-Vallee_Fango-Pont_de_MansoL’ensemble de la vallée, soit les 23 500 ha du Filosorma, constitue la réserve de biosphère de la vallée du Fango désignée par l’UNESCO le 1er mars 1977. Sa structure de coordination est le Parc Naturel Régional de Corse (PNRC). Le cœur en est la forêt de Piriu, peuplée d’eucalyptus, de pins maritimes et larici ainsi que de remarquables chênes verts multiséculaires qui, dit-on, seraient les plus vieux du monde. La yeuseraie de Piriu (77,9 ha) n’est pas exploitée depuis 1850. Le fleuve est peu touché par les activités humaines qui résident en l’élevage et le tourisme. Toutefois, la fréquentation touristique s’est fortement développée ces dernières années le long du fleuve, en raison des baignades, créant de nombreuses nuisances au cours d’eau et à ses rives. Le périmètre du bassin versant du Fango est aussi désigné site Natura 2000.

Le Fango a des eaux très claires s’expliquant par leur très faible minéralisation. Les trois quarts des éléments dissous contenus dans les eaux du Fango sont issus de l’atmosphère, ce qui le rend sensible à la qualité de l’air et des pluies, à la pollution atmosphérique et à celle engendrée par les activités humaines proches.

La vallée du Fango abrite la forêt du même nom, la plus vaste forêt de chênes verts de Corse et même d’Europe, ce qui lui vaut d’être classée « réserve de biosphère ». Vous trouverez également pendant votre balade le long du torrent des piscines naturelles se formant à plusieurs endroits. Plus vous avancerez dans la vallée du Fango, plus vous aurez l’impression d’être seul au monde ! Créée en 1977, la réserve de biosphère correspond au bassin versant du fleuve Fango, torrent de montagne se jetant dans le golfe de Galeria en Corse. Elle s’étage de la mer Méditerranée jusqu’à une altitude de 2 556 mètres. Sur 23 400 hectares, on peut observer différents étages d’un paysage de vallée à caractéristique méditerranéenne prononcée, de forêt sclérophylle et maquis méditerranéens.

L’embouchure du Fango est une mosaïque de milieux riche biologiquement : avifaune, amphibiens, reptiles…

La yeuseraie du Fango est une futaie ancienne remarquable où le chêne vert prospère. Les paysages escarpés de la haute vallée sont le domaine du mouflon de Corse, du gypaète barbu et de l’aigle royal. Dans ce cadre grandiose de nature préservée s’écoule le torrent du Fango réputé pour ses eaux limpides, d’excellente qualité chimique, pauvres en sels minéraux, et pour ses truites endémiques.

L’activité humaine est très discrète avec 400 habitants répartis dans différents hameaux des communes de Galéria, Manso et Calenzana.L’économie repose essentiellement sur l’élevage et un tourisme limité à juillet et août concentré sur le littoral et les rives du Fango

Le bassin versant du Fangu enserre les terres du Falasorma et du Marzulinu, encore empreintes des traces de la grande transhumance entre piaghja et muntagna. Ce territoire est aujourd’hui un vaste domaine de nature préservée, désignée Réserve de Biosphère par l’UNESCO, où coexistent habitants, touristes, gestionnaires de l’environnement et chercheurs. Le Fangu draine le versant ouest d’une des parties les plus élevées de la grande dorsale montagneuse corse (Punta Minuta : 2556 m). Ses gorges creusées dans la rhyolithe et ses aires naturelles de baignade engendrent une fréquentation estivale importante.

Une balade de choix consistant à remonter la vallée du Fango à partir de Galeria. Le départ est à 2 km après l’embranchement de la route de Calvi, en allant vers Porto ; on peut aussi faire tout le chemin à pied, en prenant le départ le long du Marsolino, environ 1 km sur la D81, en direction de l’aéroport de Calvi. Très belle route, beaux points de vue, vieux ponts et petites rivières. C’est le paradis pour la baignade, le farniente et le plaisir des yeux. Au programme : eau limpide et chaude, cascades, piscines et toboggans rocheux naturels. On peut suivre en voiture jusqu’à Barghjana, étape importante sur l’ancien chemin de transhumance reliant le Niolu à la Balagne, et continuer jusqu’à cette montagne extraordinaire, scindée en deux par un phénomène naturel, Capo Tafonato à 2 335 m d’altitude. Sur la rive droite du fleuve, la forêt domaniale du Fango

Le Fango (Fangu en corse) est un petit fleuve côtier français de l’île de Corse. Il coule dans le département de Haute-Corse.

 

 

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Histoire de la Penfeld

Posté par francesca7 le 9 juillet 2014

 

Le chanoine Moreau décrit ainsi le port en Penfeld à la fin du xvie siècle :

220px-Chateaubriand_Condé« L’entrée du chenal n’était pas, comme aujourd’hui, fermé par une chaîne [le texte date de 1860]. La rivière la Penfeld n’avait aucun barrage, et la nuit sa navigation demeurait entièrement libre. Aussi les rives, sous le château et du côté de Recouvrance, étaient-elles garnies d’une foule de bateaux parmi lesquels il y avait toujours une grande quantité de barques appartenant aux pêcheurs qui venaient journellement vendre leurs poissons aux Brestois. Les rivages, escarpés, entièrement en terre, étaient couverts à leur sommet de hautes herbes et à leur base de limon fangeux ; la rivière, mal curée, menaçait de se combler en certains endroits à cause de la vase qui obstruait son lit. »

Dans Mémoires d’Outre-Tombe, daté de janvier 1814, François-René de Chateaubriand décrit ainsi les quais côté Recouvrance :

« Souvent, assis sur quelque mât qui gisait le long du quai de Recouvrance, je regardais les mouvements de la foule : constructeurs, matelots militaires, douaniers, forçats, passaient et repassaient devant moi. Des voyageurs débarquaient et s’embarquaient, des pilotes commandaient la manœuvre, des charpentiers équarrissaient des pièces de bois, des cordiers filaient des câbles, des mousses allumaient des feux sous des chaudières d’où sortaient une épaisse fumée et la saine odeur du goudron. On portait, on reportait, on roulait de la marine aux magasins, et des magasins à la marine des ballots de marchandises, des sacs de vivres, des trains d’artillerie. Ici des charrettes s’avançaient dans l’eau à reculons pour recevoir des chargements ; là, des palans enlevaient des fardeaux, tandis que des grues descendaient des pierres, et que des cure-môles creusaient des atterrissements. Des forts répétaient des signaux, des chaloupes allaient et venaient, des vaisseaux appareillaient ou rentraient dans les bassins. »

En 1882, l’École des pupilles de la Marine est transférée depuis Recouvrance sur les bords de la Penfeld, à La Villeneuve.

Dans sa Grande Encyclopédie publiée en 1885, Camille Dreyfus décrit le port en Penfeld, en commençant par la rive gauche, côté Brest même :

1024px-Brest_le_port_en_Penfeld_1777-Louis-François-Cassas_mg_8240« Le port proprement dit s’étend jusqu’à l’ Arrière-Garde dans une longueur de rivière de 2200 mètres. Les deux rives communiquent par deux ponts flottants. Les édifices du port, dont la plupart ont été construits par Choquet de Lindu, n’ont point d’ornements, leurs lignes sont simples.Immédiatement après la porte d’entrée principale, on rencontre la forme de Brest, bassin creusé en 1683 et agrandi en 1864 pour se prêter aux dimensions des navires actuels. Vient ensuite le bel édifice du Magasin général, où l’on remarque la tour carrée de l’Horloge, et dont l’esplanade est décorée d’une gracieuse statue de Costou, l’Amphitrite, qui surmonte une fontaine, et de la Consulaire, canon pris à Alger en 1830. Plus loin est l’ancien bagne qui renferma jusqu’à 3000 forçats, la Corderie, divers magasins et ateliers, tels qu’une scierie mécanique, puis les cales de construction de Brest, au nombre de six (1833-1863), pouvant recevoir les plus grands navires. Entre l’Arrière-Garde, bâtiment flottant, et le poste défensif à terre, est une chaîne de clôture. »

Il poursuit sa description en présentant les installations portuaires de la rive droite, côté Recouvrance :

« Du côté de Recouvrance, à partir du Pont tournant, on trouve les ateliers de l’artillerie, la Salle d’armes, les ateliers de la Madeleine et du plateau des Capucins, les quatre formes de Pontaniou. Aux extrémités de ces ateliers sont deux môles de maçonnerie : l’un d’eux, dit du viaduc, est relié au terre-plein du plateau par une arche en plein-cintre de 30 mètres d’ouverture. Une des curiosités du port est la Grue du viaduc pouvant servir de machine à mâter. Citons encore les deux cales de construction dites des Bureaux, les ateliers de calfatage, les quatre cales de Bordenave. À l’extrémité nord du quai de ce nom se trouvait la colline du Salou, massif de gneiss d’une hauteur de 25 mètres, formant une pointe vers l’est, en forçant la rivière à suivre une courbe prononcée. On l’a complètement dérasée, pour creuser une gigantesque forme double dans l’esplanade obtenue, à des profondeurs qui permettent d’y entrer à toutes marées les plus grands navires tout armés. au-delà, jusqu’à l’ Arrière-Garde, le quai de Quéliverzan sert à déposer les charbons de terre. »

Le même auteur poursuit ainsi sa description à propos de l’arrière-port :

« L’arrière-port, depuis ce point jusqu’à Penfeld, où se termine le bras de mer qui forme le port de Brest, renferme encore, sur une longueur de près de 2 500 mètres, plusieurs établissements. Citons : la Digue, ou Île factice, destinée à accumuler les eaux douces, qui rendent par leur mélange avec l’eau de mer, le séjour des tarets impossible, ce qui a permis d’établir en ce point un dépôt de bois ; la buanderie de la marine, à l’anse Saupin ; l’ancienne usine de la Villeneuve, vaste espace où l’on a placé dernièrement les pupilles de marine. »

Au xixe siècle et au début du xxe siècle, les rives de la Penfeld furent aussi un site de repos et de loisir pour l’aristocratie et la bourgeoisie brestoise : sur ses berges accueillantes et verdoyantes s’implantèrent de nombreuses maisons de campagne, propriété de familles cossues comme les Tremblay, les Bordenave, les De Vassal, les Malmanche, les Riou-Kerhallet (célèbres armateurs de bateaux corsaires).

Une stèle, située face à la cale de Kervallon, rappelle que François-René de Chateaubriand, inscrit à l’école des Gardes de la Marine de Brest afin de devenir officier, se promena sur ses rives en 1783.

En 10193, le fleuve s’appelait en latin Caprella issu de caprae : « chèvre sauvage » ou « chevreuil », en breton c’havr et gavrig : « cabri », « chevrette ». Et Brest s’appelait alors Bresta super caprellam, soit « Brest-sur-Chevrette ». Ici, la logique permet de voir une mauvaise transcription phonétique, par un moine, du breton en latin. Caprella est en fait Kap Uhelañ en breton avec une aspiration bien marquée sur le h qui a pu faire entendre un r. Aujourd’hui on rencontre Cap Uhella dans certains noms de lieux-dits tel qu’à Plougastel-Daoulas. Ce toponyme signifie La Pointe ou Le Promontoire d’en haut.

La Penfeld dans la base navale de Brest.Le latin cap ou caput se traduit par penn en breton, “tête” en français, Caprella est devenu pen-rella, variant au gré des générations en pen-vellapen-fell puis Penfeel en 1248 (du nom du petit village installé au niveau du gué existant à la limite de la remontée de la marée sur le petit fleuve côtier permettant le franchissement par la route, ancienne voie romaine allant de Vorgium à la pointe Saint-Mathieu via Saint-Renan), germanisé plus tard au xviie siècle en Penfeld par un ingénieur de la Marine ou par des brasseurs de bière alsaciens qui installèrent à la fin du xviie siècle une brasserie dans l’anse Saupin (à l’emplacement de l’actuelle buanderie de la marine).

La Penfeld, est un fleuve côtier français, long de 16 km, sur la rive gauche duquel s’est développée la ville de Brest, dans le Finistère.

 

 

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Richesse exceptionnelle au Domaine de Lindre

Posté par francesca7 le 23 juin 2014

 

 

1123167-1437979Le Domaine de Lindre est un site naturel riche. Son joyau, l’Etang de Lindre, et ses 11 étangs satellites accueillent une faune et une flore diversifiée. Leur biodiversité est extraordinaire : 248 espèces d’oiseaux, 11 espèces d’amphibiens, plusieurs plantes protégées, 4 espèces de reptiles, d’innombrables espèces d’insectes, une multitude de poissons d’étangs et autre faune aquatique abondante.

Grâce à cette biodiversité, le Domaine de Lindre et sa riche voisine, la Forêt du Romersberg bénéficient du label de reconnaissance international RAMSAR et sont inscrits dans un périmètre NATURA 2000. Le Domaine de Lindre est également situé dans la zone Est du Parc naturel régional de Lorraine au coeur du Pays des Etangs. 

La pisciculture extensive, associée à l’agriculture et la sylviculture ont façonné depuis des siècles les paysages du Domaine de Lindre. L’homme est omniprésent parmi ces étangs, prairies, roselières et forêts. Aujourd’hui, c’est par une gestion durable des écosystèmes que le Conseil Général de la Moselle préserve les richesses de ces paysages et la pérennité de leur biodiversité.

Situés à Lindre-Basse, les locaux du Domaine de Lindre vous proposent de multiples activités :

 

  • initiation à la nature tout au long de l’année : le Domaine de Lindre vous propose de découvrir ses richesses naturelles grâce à des visites guidées et à son programme de sorties nature, conférences, expositions naturalistes proposé pour toute la famille
  • détente et promenade à pied, en VTT ou en vélo
  • observation les oiseaux et les Cigognes blanches
  • découverte de la pisciculture d’étang

Le site dispose de deux circuits de promenade et découverte : « de rives en rêves » et « le sentier des paysages » (vers Tarquimpol).

Vous pouvez aussi faire une pause au salon de thé et à la boutique. Le Pavillon des Expositions vous permet de découvrir davantage la faune et la flore du Domaine 
Les travaux de restauration des étangs et de restauration des équipements de production piscicole s’achèveront en 2012. 

Le Domaine de Lindre : un Espace Naturel Sensible du Conseil Général de la Moselle

Le Domaine de Lindre, site naturel propriété du Département de la Moselle depuis 1976, est aujourd’hui la vitrine de la politique départementale en faveur des Espaces Naturels Sensibles. A ce titre c’est le seul site en propriété départementale.
Depuis 1992, le Département de la Moselle développe très fortement ses actions en faveur des Espaces Naturels Sensibles (ENS). 215 sites de nature extraordinaire sont reconnus par le Département. Les collectivités locales, communes et intercommunalités sont dans ce cadre très fortement aidées par le Département pour étudier, acquérir, gérer et préserver ces espaces, en partenariat avec les agriculteurs, les pisciculteurs et les sylviculteurs.
La politique des Espaces Naturels Sensibles de Moselle est financée par la Taxe Départementale pour les Espaces Naturels Sensibles (TDENS) instaurée depuis janvier 2004. Un droit de préemption spécifique aux ENS et très règlementé peut également être instauré à la demande des collectivités locales et sur les sites prioritaires.

Accessibilité personnes handicapées

Le Pavillon des Expositions et la digue de l’étang de Lindre sont aisément accessibles aux personnes en fauteuil roulant ou à mobilité réduite.
Des places de parking leur sont réservées sur le parking départemental 100 m avant la zone d’accueil des publics. La boutique du Pavillon des expositions est équipée d’un comptoir abaissé pour les personnes en fauteuil roulant et la totalité de la surface d’exposition est accessible grâce à un ascenseur central.
Il n’y a donc pas de présentation réduite pour les personnes en situation de handicap.
La pisciculture n’est pas ouverte à la visite, y compris pour les personnes valides 

 

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Des rivières partout en Meuse

Posté par francesca7 le 22 juin 2014

 

280px-Meuse_Montherme

Le Département de la Meuse possède de nombreux cours d’eau de 1ère et 2ème catégorie dont vous trouverez le descriptif ci-dessous. Des étangs privés peuvent également vous accueillir, voir plus loin.  

Un site à visiter : http://michaelprobst.phpnet.org/wordpress/stage-sejour-peche-meuse

La Saulx

Rivière à truite par excellence, la Saulx est célèbre pour ces gros spécimens.
En parcourant cette jolie vallée calcaire aux paysages diversifiés et riche en patrimoine architectural, le pêcheur de salmonidés sera comblé.
Que vous recherchiez la Truite ou l’Ombre plus en aval, à vous de trouver la technique la mieux adaptée…

La Cousance

La longueur de son cours d’eau est de 28,8 km. La Cousances prend naissance à Souilly localité située sur le plateau du Barrois, dans le département de la Meuse. Elle se dirige d’abord vers l’ouest, mais après quelques kilomètres adopte la direction du nord, qu’elle maintient jusqu’à la fin de son parcours. De ce fait, elle coule parallèlement à l’Aire pendant la plus grande partie de son cours. Elle finit par se jeter dans l’Aire (en rive droite) à Aubréville, à onze kilomètres en amont (au sud) de Varennes-en-Argonne. Il existe un homonyme qui prend sa source à Narcy en Haute-Marne puis regagne la Meuse à Cousances. La Cousance serpente en Meuse avant d’aller confluer dans la Marne. Riche d’une belle population de Fario, ce ruisseau mérite le détour…

 

L'Ornain à Bar-le-Duc, franchi par le pont Notre-DameLa Chée et l’Ornain

L’Ornain est une rivière classée en première catégorie et appartient au domaine public. L’Ornain peut être considéré comme une offre de pêche de premier ordre. La rivière est densément habitée par des truites farios de belle taille, des vairons et aussi des vandoises. Situés dans le sud du département de la Meuse, la Chée et l’Ornain sont des cours d’eau de 1ère catégorie, tous deux affluents de la Saulx. Le premier présente les caractéristiques d’une petite rivière de plaine qui serpente entre pâtures et cultures, le second alterne courants rapides, grands plats et fosses profondes pour créer un cours très diversifié.

Tout au long de son parcours, la Chée est alimentée par de nombreux ruisseaux, qui servent de frayères naturelles aux truites autochtones. Les Farios de l’Ornain côtoient quant à elles, à partir de Ligny, quelques bancs d’Ombres Communs et des poissons blancs, telles que Vandoises et Chevesnes. 

Aire, Aisne, Biesme

L’AIRE d’une longueur de 125,6 km, elle prend sa source à Saint-Aubin-sur-Aire dans le département de la Meuse, à L'Aire à Varennes-en-Argonne.l’altitude 324 mètres, à deux kilomètres au sud-est de la forêt domaniale de Commercy.

Elle traverse ensuite ce département du sud au nord à la limite orientale du massif de l’Argonne, et conflue en rive droite avec l’Aisne en amont de Mouron, dans les Ardennes, par deux bras séparés d’environ 500 mètres sur les communes de Senuc et de Termes, à l’altitude 104 mètres.

Son bassin versant a une surface de 1 043 km2. Elle a un débit moyen de 13,6 m3/s.

Avant d’être capturée par l’Aisne, il y a environ un million d’années2, elle se jetait dans la Bar, un affluent de la Meuse.

Ce n’est pas une rivière navigable.

Le poisson le plus convoité par les pêcheurs de ce bassin, située à l’Ouest du département, est sans aucun doute la truite Fario. Ici, les passionnés de la pêche au toc, au vairon manié, au lancer, mais aussi de la pêche à la mouche fouettée se régalent.

En particulier sur l’Aire, cours d’eau de référence de ce bassin, où la gestion patrimoniale engagée par les principales AAPPMA depuis quelques années porte ses fruits. La qualité du peuplement de truites Fario sauvages ne cesse de s’améliorer et l’Ombre Commun semble vouloir s’y développer.

La Meuse

Des rivières partout en Meuse dans COURS d'EAU-RIVIERES de France 220px-Abbinden_der_Maas_von_der_Waal_1904_aus_Hochwasserschutzgr%C3%BCndenOù l’on peut pêcher le Gardon, la Carpe, le Sandre ou le Brochet, vous avez toutes les chances d’assouvir votre passion en venant parcourir les rives de la Meuse. Quelle soit « sauvage » ou par endroit, canalisée, la rivière vous enchantera par sa population piscicole aussi variée qu’insoupçonnée !!!

A l’image de nombreux cours d’eau, la Meuse voit son lit barré par des déversoirs et barrages qui ont pour but de régulariser l’ardeur de la rivière lors des crues. A proximité et en se conformant à la réglementation, se trouvent d’excellents postes à carnassiers, notamment en gros Brochets. De nombreux bras morts ou noues sont en communication avec la rivière et constituent des biotopes non seulement agréables et favorables à la pêche mais jouent un rôle important dans la reproduction des diverses espèces de poissons, notamment le Brochet.

Les extractions de sable ont laissé à la disposition de certaines AAPPMA des ballastières où la population de poissons est très importante, notamment les grosses carpes qui dépassent allègrement les 20 kilos. Quant aux traqueurs de carnassiers, ils auront le choix entre Brochets, Sandres et depuis peu le Silure.

A découvrir aussi, les ruisseaux de 1ère catégorie qui sillonnent la vallée et qui abritent une
importante population de Vairons et de Truites Fario.

L’accès à la rivière, dans l’ensemble est facilité par de nombreux chemins. Les voitures resteront garées le long de ceux-ci ! De nombreux campings bien aménagés sont à proximité des lieux de pêche et sont prêts à vous accueillir avec votre famille.

Orne, Longeau, Madine

L’Orne et le Longeau s’écoulent paisiblement vers l’Est. La tête du bassin versant du Longeau est classée en 1ère catégorie (18 km) jusque Saulx-les-Champlon. La pêche de la Truite au toc, est la technique la mieux adaptée sur ce ruisseau. En seconde catégorie, la pêche au coup, au vif et au mort manié, permettent de prendre des poissons blancs, Goujons, Perches et Brochets.

Que vous souhaitiez marcher et chercher les meilleurs postes, ou bien rester plus paisiblement au bord de l’eau, vous trouverez toujours un endroit poissonneux répondant parfaitement à vos attentes.
Pour les pêcheurs recherchant les grands espaces, le célèbre Lac de Madine est là… à prospecter en barque ou depuis les rives, les gros poissons trophées (Brochets, Perches, Sandres, Carpes) vous y attendent.

Les belles vallées de la Meuse :

Sillonnées par les rivières de 1ère et 2ème catégorie du même nom, vous y découvrirez de belles populations de Brochets, Perches, Carpes, Tanches, poissons blancs et Truites. Alors n’hésitez plus, venez prendre votre carte de pêche dans une de nos AAPPMA bordant ces cours d’eau.
Et croyez-moi, pour oublier ses soucis et les vicissitudes de la vie quotidienne, rien de tel qu’une bonne partie de pêche. 

Que vous gardiez le poisson que vous avez pris ou que vous le remettiez à l’eau, une seule chose comptera désormais : « revenir dès que possible dans ce petit coin de paradis ».

Fédération de la Meuse pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
Moulin Brûlé
55120 NIXEVILLE
Tél. : 03 29 86 15 70       
www.federation-peche-meuse.fr

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Cap Canal – Bateau-promenade en Bourgogne

Posté par francesca7 le 27 mai 2014

 

 

« La Billebaude » et parcours-découverte sur le port – Pouilly-en-Auxois

Port de plaisance – Route de Saulieu

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S’il fait chaud et que vous cherchez de l’ombre, ou s’il pleut et que vous souhaitez vous mettre à l’abri, cette croisière est pour vous. Claustrophobes s’abstenir ! Car une bonne partie de la balade ne se passe pas à l’air libre : La Billebaude emprunte sous la « montagne » de Pouilly une longue voûte de trois mille trois cent trente-trois mètres. Avant le départ, le capitaine vous présente le lieu. Vous êtes au sommet du canal de Bourgogne, qui relie la Saône et l’Yonne. Cinq réservoirs l’alimentent en permanence : une journée sans ravitaillement, et il baisse de vingt-cinq centimètres ! Sous la voûte, vous découvrez une ambiance de cathédrale grâce à un éclairage qui met en valeur des pierres taillées sur mesure. Vous observez les cheminées d’aération qui remontent à la surface ; ce sont les puits qui ont servi à descendre les ouvriers pour qu’ils creusent le tunnel. Bien assis dans votre siège, vous écoutez l’histoire des premiers mariniers. Eux mettaient dix heures à franchir la voûte, à la seule force des bras. En sortant, vous découvrez la faune caractéristique du canal, jusqu’à la première écluse que vous franchissez. Puis c’est le retour et la visite guidée du parcours découverte sur le port. De quoi revenir sur terre en douceur…

 

Croisière insolite au sommet du canal de Bourgogne sur le site Cap Canal. Traversez la fameuse Voûte, souterrain illuminé de 3333 m et des écluses fleuries, à bord de la Billebaude, bateau promenade électro-solaire de 50 passagers, pour découvrir l’histoire du Canal de Bourgogne. Croisières commentées : circuit de la Voûte (Pouilly/Escommes/Pouilly : la Voûte + 1 écluse, 2h aller retour) ou circuit des écluses (Pouilly/Vandenesse/Pouilly : la Voûte + 8 écluses à la journée, déjeuner non compris mais escale au port de Vandenesse pour pique nique ou restaurants). 

Le PASS inclut la croisière et la visite de la Halle du Toueur sur le port de Pouilly, architecture contemporaine abritant l’ancien remorqueur fluvial de 1893.

 Navigation d’avril à octobre (sauf 1/05 et 14/07). Croisières sur réservation à la Capitainerie (minimum 10 passagers – départs non réguliers). A : 9 à 25 euros – E : 5,50 à 16 euros

 

Sentier aménagé sur le port de Pouilly pour observer les témoins rescapés de l’activité des hommes sur le canal de Bourgogne : brise-glace, halle du toueur, écluse, centrale hydroélectrique… valorisé par les constructions contemporaines de l’architecte japonais Shigeru Ban. Accès libre. 

Livret découverte en vente à la capitainerie (2€). Capitainerie ouverte toute l’année (sauf 1er/05 et 14/07) du lundi au samedi 9h-12h30 et 14h-17h (18h d’avril à octobre) et le dimanche 10h-12h30 du 15/06 au 15/09, 10h-12h30/14h- 17h en juillet-août. Tél. : 03 80 90 77 36 

Cap Canal - Bateau-promenade en Bourgogne dans Côte d'OrCet été, déplacez-vous dans l’Auxois à bord de la navette touristique pour vous rendre dans les plus beaux sites de l’Auxois parmi lesquels l’Abbaye de Fontenay, la cité médiévale de Semur-en- Auxois, Montbard et les forges de Buffon, Bussy-le- Grand et le château de Bussy- Rabutin, Venarey-Les Laumes, Flavigny-sur-Ozerain, et Alise-Sainte-Reine, lieu de la mythique bataille d’Alésia et site d’implantation du MuséoParc Alésia. 

Des correspondances sont assurées avec les lignes SNCF en gare de Montbard et Venarey-Les Laumes, et les lignes de cars TRANSCO. Le tarif est de 2€e / personne avec la  possibilité d’emporter son vélo dans la navette. Du 1er juillet au 31 août.

 Pour toutes informations complémentaires :

- Office de Tourisme du Pays d’Alésia & de la Seine – Tél. 03 80 96 89 13

- Office de Tourisme de Montbard – Tél. 03 80 92 53 81

- Office de Tourisme de Semur-en-Auxois Tél 03 80 97 05 96

 Découvrez également la navigation fluvial à bord nos péniches en Bourgogne sur le canal du Nivernais au départ de Chatillon en Bazois ou Coulanges sur Yonne, vous permettra de découvrir les vignobles de Tannay et de Chablis. Chargé d’histoire et de tradition, ce canal, mis en chantier à la fin du XVIIIème siècle, vous racontera, tout au long de votre navigation en bateau, l’histoire de la Bourgogne et du flottage des bois du Morvan vers la capitale. Ne manquer pas le château de Tanlay ainsi que le village de Vermenton. Le Canal de Roanne à Digoin, ainsi que le canal latéral à la Loire vous fera découvrir les fabuleux restaurants gastronomiques de Roanne. Le passage du pont canal de Digoin en péniche est tout aussi intéressant à découvrir.

La location d’une péniche en Bourgogne, sur le canal du nivernais est une expérience inoubliable.

 

 

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L’expérience de Martel dans la Vallée de la LOUE

Posté par francesca7 le 25 avril 2014

 

C’est la vallée des peintres, en particulier celle de Courbet qui puisa dans ses rives boisées l’inspiration de nombreux chefs d’œuvre. Elle offre, ramassées sur un court trajet, les spectacles les plus divers, les plus pittoresques, et intéresse aussi bien le curieux de géographie que le fervent de la nature, l’automobiliste que le promeneur.

L’histoire de la vallée de la Loue commence véritablement avec l’invasion des Burgondes. Jusque là, la région n’était qu’une immense forêt. Dès le 6ème siècle, des moines – Mouthier Haute Pierre perpétue leur souvenir (moûtier = monastère) – retirés dans cette solitude défrichent et cultivent la région. Plus tard, les comtes de Bourgogne font du château d’Ornans leur résidence d’été, d’autres féodaux surveillent la Loue, du haut de forteresses dont on rencontre encore les ruines. L’histoire de ce coin jurassien n’est faite alors que des rivalités, alliances et querelles de ces familles  seigneuriales.

Au 16ème siècle, la vallée est comblée de bienfaits par les Granvelle ; mais au siècle suivant la lutte que mène Richelieu contre la Comté, puis la peste, la ravagent. Ornans en sort avec 800 habitants sur 2 800. Quand Louis XIV annexe la Compté, tous les châteaux sont démantelés.

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L’expérience de MARTEL – Un jour de l’été 1901, André Berthelot, fils du célèbre chimiste, se trouvant en promenade à la source de la Loue, remarqua que l’eau avait la couleur et l’odeur de l’absinthe. Il la goûta ; la Loue était bien transformée en apéritif gratuit. Or, l’avant-veille, à Pontarlier, au cours d’un incendie  l’usine Pernod, un million de litres d’absinthe s’étaient déversés dans le Doubs. La Loue semblait donc être une résurgence du cours d’eau jurassien.

La démonstration scientifique en fut faite par le grand savant Edouard-Alfred Martel. Il repéra, près de Pontarlier, une crevasse dans le lit du Doubs et y déversa un puissant colorant vert. Soixante-quatre heures plus tard, la source de la Loue était du même vert magnifique. Les usiniers des bords du Doubs, dont la force motrice était souvent réduite aux basses eaux, se mirent alors à recherche fiévreusement les crevasses du lit de la rivière pour les.  Les riverains de la Loue, craignant de voir tarir leur rivière, protestèrent contre cette pratique avec l’énergie du désespoir. Un arbitrage intervient ; il laissait en l’état des entonnoirs déjà bouchés, mais interdisait d’en obstruer d’autres ; un petit barrage, établi à l’extrémité Nord du lac de St Point, a transformé cette nappe d’eau en bassin de retenue qui régularise le débit du Doubs.

UN COURS CAPRICIEUX – Surgie du roc, la Loue – autrefois la Louve – court au fond des grandioses gorges de Nouailles, étroites, sinueuses et profondes, où les cascades se succèdent. Ce défilé résulte de l’effondrement de la voûte qui recouvrait le torrent, autrefois souterrain. Des résurgences secondaires apportent un supplément d’au ; elles naissent soit dans le lit même de la rivière, soit dans des grottes riveraines ; Puis les falaises s’écartent, formant, à Mouthier Haute Pierre et a Vuillafans, des bassins encaissés sur les pentes desquels poussent la vigne et les cerisiers. Bientôt, la Loue n’est plus le jeune torrent qui dévale impétueusement, mais une rivière assagie, reflétant paisiblement, dans son miroir, la coquette petite ville d’Ornans.

Entre Ornans et Chenevey Buillon, elle développe ses méandres entre des versants plus ou moins écarts, mais toujours élevés, dominés par ces corniches calcaires qui marquent l’entaille faite dans le plateau par la rivière, lors de son enfoncement progressif. Après Chenecey, la Loue parvient jusqu’à 3 km du Doubs, mais n’arrive pas à percer l’ultime chaînon qui l’en sépare ; reprenant vers le Sud sa course vagabonde, elle arrose la jolie vallée de Quingey. Un peu avant Port Lesney, changeant une dernière fois de direction, elle serpente mollement dans la plaine, avant de restituer du Doubs les eaux qu’elle en a reçues.

 

 

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Dans le Loiret : le Canal d’Orléans

Posté par francesca7 le 21 février 2014

 

 

Illustration.Le canal d’Orléans se situe dans la région Centre entièrement à l’intérieur du département du Loiret. Il court sur 78,65 kilomètres entre Orléans, où il débouche dans la Loire et Châlette-sur-Loing, où il rejoint le canal du Loing et le canal de Briare au niveau du bief de Buges. Sa partie ouest est située dans l’aire urbaine d’Orléans et la région naturelle du val de Loire, sa partie médiane dans la forêt d’Orléans et sa partie est dans la région naturelle du Gâtinais et l’aire urbaine de Montargis.

usqu’au début du xxe siècle, l’embouchure sur la Loire du canal d’Orléans ne se situait pas sur la commune d’Orléans, mais sur celle de Combleux, au lieu-dit la Patache, à une dizaine de kilomètres à l’est d’Orléans, ce que ne manquaient pas de faire remarquer les encyclopédistes du xixe siècle.

Après Orléans, Saint-Jean-de-Braye et Combleux, le canal traverse Chécy et change déjà d’orientation pour pénétrer dans la forêt. Sur la commune de Mardié, aux abords de l’ancien port de Pont-aux-Moines, il est traversé par l’actuelle route départementale 960 reliant Orléans à Châteauneuf-sur-Loire. Il passe ensuite à Donnery puis à Fay-aux-Loges, et dans ce dernier bief, il utilisa longtemps le cours même de la petite rivière du Cens. De l’écluse de Fay-aux-Loges, le canal traverse ensuite, après l’écluse de la Jonchère, des régions moins fertiles, d’aspect plus désolé, les habitations se font plus rares. Après Vitry-aux-Loges, on rejoint enfin l’étang de la vallée pour atteindre à ce point le seuil montagneux qui constitue la ligne de partage des eaux de la Seine et de la Loire ; on quitte le versant Loire, et le canal, à Combreux, pour entrer dans son bief de distribution. Celui-ci se développe sur les communes de Sury-aux-Bois et de Châtenoy. Différents étangs et réservoirs l’alimentent, en particulier la Noue Mazonne, où se termine le bief de partage. Le canal pénètre alors dans le bassin de la Seine : après les étangs du Gué des Cens et de Grignon, on retrouve l’ancien canal de Robert Mahieu : l’angle droit que forme le tracé à Vieilles-Maisons-sur-Joudry s’explique très bien par ce raccordement. Les difficultés suscitées aux bateliers par cette jonction amèneront plus tard les ingénieurs à en modifier les accès pour la rendre plus commode. Le canal se développe ensuite jusqu’à Buges par les territoires des communes de Coudroy, Noyers, Chailly-en-Gâtinais, Presnoy, Chevillon-sur-Huillard, Saint-Maurice-sur-Fessard, Pannes, Corquilleroy et enfin Châlette-sur-Loing.

 

Après avoir été la propriété de différents ducs d’Orléans, de Philippe à Louis-Philippe Joseph, le domaine du canal est acquis à la République en avril 1793, peu avant l’exécution à la guillotine du dernier duc. Mais, affermé à la compagnie Bellesme, celui-ci est mal entretenu et est vendu à une société privée, la Compagnie des canaux d’Orléans et du Loing par la loi du 23 décembre 1809. L’État rachète finalement une nouvelle fois le domaine à cette compagnie par la loi du 1er août 1860 et en confie la gestion à l’administration des ponts et chaussées.

Le canal est finalement déclassé par décision du 12 novembre 1954 et affecté au ministère de l’Agriculture. La partie déclassée du canal d’Orléans comprise entre les écluses de la Folie et de Combleux est donnée en location ausyndicat mixte de gestion du canal d’Orléans et de ses annexes par convention bail du 22 novembre 1978 pour une période de 18 années consécutives venant à échéance le 31 mars 1996.

Le bail entre l’État et le syndicat mixte du canal est toutefois résilié en 1984 et la gestion du domaine est confiée au Département du Loiret par décision du ministre chargé du domaine le 4 septembre 1984. Une convention est signée le 28 décembre 1984 entre la direction générale des Impôts et le Département dans le but de poursuivre, en l’intensifiant, l’opération de réhabilitation entreprise par le syndicat mixte, tout en préservant le caractère naturel du bien. La durée de la convention est fixée à 50 années courant à partir du 1er janvier 1985 et s’achevant ainsi le 31 décembre 2035. Parallèlement le département confie la gestion courante du domaine au syndicat mixte de gestion du canal d’Orléans en 1985.

Les Haleurs du canal

Les Haleurs du canal

Le déclassement du canal a pour conséquence son classement dans le domaine privé de l’État. Par ailleurs la loi du 30 juillet 2003 relative au transfert du domaine public fluvial de l’État ne s’appliquant pas dans le cas du domaine privé de l’État, la section du canal confiée en gestion ne lui a pas été transférée sur le plan domanial. Il ressort ainsi la répartition de domanialité suivante.

  • 1676 : Robert Mahieu, négociant en bois en Forêt d’Orléans, demande l’autorisation au Duc d’Orléans (1640-1701) de creuser une voie d’eau entre le Loing (pour rejoindre Paris via la Seine) et le secteur de Lorris. 
  • 1677-1678 : ouverture du tronçon entre Vieilles Maisons et Buges. 
  • 1679 : Robert Mahieu veut prolonger le Canal jusqu’à la Loire à Orléans. Par manque de fonds, il cède le Canal au Duc d’Orléans qui l’abandonne à son tour à un architecte et à un financier. 
  • 1681 : début de la construction du Canal. Entre-temps, le Duc reprend la concession et confie le chantier à Jean de Creil. 
  • 1686-1691 : Jean-Baptiste de Régemortes dirige la fin de la construction du Canal. 
  • 1692 : ouverture du Canal d’Orléans. Succès immédiat: le 5 Mars 1692 passage du premier bateau de la Loire à la Seine.

 1692-1793 : « Siècle d’or » du Canal d’Orléans ». Près de 2 000 bateaux remontent la Loire depuis Nantes et gagnent Paris par le Canal d’Orléans. 

  • 1793 :A la Révolution, Le Canal d’Orléans devient un Bien National; son propriétaire, Philippe Égalité, duc d’Orléans (1747-1793) est guillotiné . 
  • 1863 : après différents propriétaires, la gestion du Canal est confiée aux Ponts et Chaussées pour 91 ans. 
  • 1879 : pour concurrencer le chemin de fer, Charles Freycinet lance un programme de modernisation des canaux français. L’idée de prolonger le Canal jusqu’à Orléans est évoquée. 
  • 1908-1921 : Travaux du deuxième tronçon Combleux – Orléans (appelé Canal Latéral à la Loire): inauguration le 3 juillet 1921. 
  • 1954 : le chemin de fer entraine le déclin de la navigation sur le canal d’Orléans, qui est ensuite déclassé. 
  • 1978 : création du Syndicat Mixte de Gestion du Canal d’Orléans. Il réunit le Département du Loiret et les 20 communes riveraines. 
  • 1985 : l’État confie au Département du Loiret la gestion du domaine pour 50 ans. Ce dernier mène depuis un programme régulier de restauration.

 

 

 

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Les Cygnes de la Seine sous Louis XIV

Posté par francesca7 le 1 février 2014

 

par

Georges Dubosc

~*~

320px-Cygne_VidyLouis XIV eut de nombreux amours, mais il aima surtout… les cygnes. La noblesse majestueuse de ce bel oiseau, glissant sur les eaux, lui plaisait et là-dessus, il aurait volontiers partagé le sentiment d’un des grands écrivains de son temps, Buffon, qui a écrit : « Le cygne plaît à tous les yeux ; il décore et il embellit les lieux qu’il fréquente. » Aussi, le Roi-Soleil voulut-il parer et animer de beaux cygnes argentés, voguant en liberté, non seulement le miroir tranquille des pièces d’eau des palais et des maisons royales, mais aussi la Seine, dans la plus grande partie de son cours, de Corbeil jusqu’à Rouen. Si l’on s’en rapporte aux Comptes des Bâtiments du Roi, il y avait plus d’un millier de cygnes, pendant tout l’été, descendant le cours du fleuve, contournant les îles, passant sous les ponts. C’était là un spectacle curieux et superbe, surtout aux approches de notre cité, où le Pont-de-Bateaux formait une barrière à leur course vagabonde.

Dès 1672, Colbert, qui ohéissait à toutes les fantaisies royales, avait été chargé de recruter cette troupe de cygnes. A cette date, il écrivait à notre ambassadeur en Danemark, Hugues de Terlon, pour lui demander d’envoyer deux ou trois cents de ces beaux cygnes blancs descendant tous les ans des mers boréales dans les îles des détroits danois. Il voudrait qu’on les mit sur un navire, dans de grandes cages et qu’on en prit soin. Terlon ne put réunir qu’une quarantaine de cygnes, qu’il envoya sur un navire de Lubeck à Rouen, puis adressa dans une voiture, accompagnée d’un commis, une centaine d’oeufs « qu’on fera couver à Versailles ». En même temps, Colbert s’informait auprès de Ribeyre, l’intendant de la Touraine, pour qu’il lui envoyât aussi, avant les grandes gelées, une centaine de cygnes du pays. Deux années se passèrent encore, pendant lesquelles on mobilisa tous les cygnes disponibles…

Enfin, en 1676, était promulguée une ordonnance de Louis XIV où est exposée très clairement la pensée du monarque, qui veut protéger les cygnes royaux contre la cupidité ou la malice des riverains et des passants.

Sa Majesté, dit l’ordonnance, ayant fait venir des cygnes des pays étrangers pour servir d’ornements sur les canaux des maisons royales et, « voulant aussy embellir la Seine, dans l’estendue, de Paris et au-dessus et au-dessous. Elle donne l’ordre de les mettre dans l’isle en face du Cours-la-Reine, l’île Maquerelle. Défense est faite d’y entrer, aux basteliers y aborder, prendre des oeufs, faire du mal, avec des filets, bâtons, à peine de 300 livres d’amende et punition corporelle, en cas de récidive. »

En suite de cette ordonnance, par lettre du 16 septembre 1676, le lieutenant-général de police La Reynie, était nommé pour faire exécuter les mesures protectrices des cygnes royaux, de préférence aux Officiers des Capitaineries du Bois de Boulogne et. de la Garenne du Louvre.

Ce quartier général, ce rendez-vous, ce port d’attache des cygnes de la Seine, grands et petits, c’était une longue île parisienne, formée au Moyen-Age de plusieurs petites îles soudées ensemble, séparées par un étroit bras d’eau, de la plaine de Grenelle et du Gros-Caillou. On l’appelait L’Ile aux Cygnes et, bien que réunie à la terre depuis 1773, elle a gardé ce nom. C’est dans le voisinage actuel du pont d’Iéna, où se trouvent encore la Manufacture des tabacs, le Dépôt des Marbres et les antiennes Ecuries de l’Empereur.

L’île aux Cygnes, sous Louis XIV, devenue le refuge inviolable de leurs flottilles, défendue aux deux bouts par des palissades, était une île… sacrée. Défense aux bate liers, voituriers d’eau, pêcheurs, d’y aborder avec bateaux ou chevaux. Défense d’y pêcher dans le voisinage, du Pont des Tuileries à Auteuil. Défense de toucher à aucuns cygnes, de leur jeter du pain. Défense de pêcher dans le petit bras. Défense de laisser approcher les chiens, sous peine d’être tués, avec amendes aux propriétaires. Défense, du mois d’avril au mois de juin, à aucun bateau de circuler dans les parages. Pour plus de sûreté, les barques étaient cadenassées au rivage. Colbert, on le voit, n’y allait pas de main morte !…

Ainsi protégés, les cygnes pullulèrent dans leur île. De là, leurs escadrilles séparées, remontaient par le pont de Charenton, jusque dans la Marne et par la Seine, poussaient par Choisy, Villeneuve-Saint-Georges, Draveil, jusqu’à Juvisy, jusque dans les petites rivières :de l’Orge et de l’Essonne. De ce côté, ils ne dépassaient pas Corbeil. En aval de Paris, ils suivaient tous les méandres de la Seine, passaient sous les ponts de Sèvre, de Saint-Cloud, de Bezons, de Meulan, de Vernon, de Mantes et de Pont-de-l’Arche. Leurs flottes, trouvaient des abris de verdure dans les longs chapelets d’îles, dans les roseaux des berges, à peine génés par les gords ou barrages des pêcheurs. La Seine, à cette époque, était du reste à peine troublée par quelques barquettes de pêcheurs, par des galiotes paisibles, par les coches d’eau, traînés par les chevaux de halage, et par les trains de bois descendant vers Rouen, en longues files.

Pour surveiller un pareil domaine aquatique, il fallait une sorte de ministre… des cygnes, un inspecteur et un conservateur des rives de la Seine. On le nomma. Ce fut, dès 1677, un sieur Ballon, ancien huissier de la chambre du roi, dont les pouvoirs furent définis par une ordonance spéciale du 18 avril 1681. Il lui fallait avoir 1′oeil sur tout ce long parcours de la Seine et sur les petites rivières, surtout sur l’Oise, l’Epte, l’Eure, l’Andelle, on trouva des cygnes égarés à Pont-Saint-Pierre et sur les étangs voisins, comme le lac d’Enghien. Partout, en tous lieux et en tout temps, il lui fallait assurer la conservation des cygnes ; empêcher qu’on ne touchât aux jeunes comme aux vieux, écarter les chiens. Pour toute cette tâche, il avait le droit de dresser procès-verbaux et contraventions.

A Ballon revenait aussi la tâche d’assurer, par de longues tournées, en bateau, la conservation des nids où les cygnes déposaient leurs gros oeufs verdâtres. Il plaçait dessous de petits pontons en bois qui, en cas de crue, empêchaient les nids d’être détruits et emportés. A certaines dates, M. le Conservateur des cygnes devait encore éjointer les jeunes cygnes, c’est-à-dire, rogner une de leurs ailes, suivant un terme de fauconnerie. Et la besogne devait être dure, quand il fallait éjointer une centaine de jeunes oiseaux.

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Les Cygnes de la Seine sous Louis XIV dans COURS d'EAU-RIVIERES de France 220px-Isle_Maquerelle_ou_des_CignesChaque saison ramenait une besogne nouvelle. A l’approche de l’hiver, quand la Seine menaçait d’être prise et commençait à charrier les glaçons, Ballon devait rentrer les cygnes royaux dans leurs quartiers d’hiver de l’Ile aux Cygnes. Sur la Seine, il lui fallait prendre les cygnes, malgré leur rude résistance, et les ramener en bateau, si la navigation n’était pas interrompue, ou en voitures, à l’Ile des Cygnes. Parfois on les hospitalisait, dans des stations intermédiaires, au château de Chatou, à Rueil ou aux Carrières-Saint-Denis, ils étaient alors nourris avec de l’avoine, dont les septiers apparaissent souvent dans les comptes. A Ballon revenait aussi le soin de surveiller les poteaux plantés le long de la Seine et où étaient placardées les ordonnances concernant les oiseaux.

A Ballon succéda, en date du 6 septembre 1689, Henri Le Venneur, garde-cygne du roi, qui demeurait à Chatou. Détail curieux : sa nomination fut proclamée au prône de l’église en même temps que les ordonnances sur la conservation des cygnes. En plus, Henri Le Venneur était exempt de toutes charges, comme syndic ou collecteur. On voulait qu’il soit tout à sa fonction !

Toute une équipe de gardes-cygnes subalternes parcourait la Seine et ses bords. Pour la plupart, c’étaient d’anciens jardiniers de Versailles : Octavien Herny et sa veuve ; Jacques Foubert, Louis Germain, Pierre et Claude Le Cochois. Tour à tour, on les rencontre en tournées, à Melun, Corbeil, au pont de Saint-Maur, à Villeneuve-Saint-Georges, à Chatou, à Saint-Cloud, à Suresne, à la Roche-Guyon, à Mantes, à Vernon. Eux-mêmes ont des aides : le batelier Ledru, qui pose les poteaux le long du fleuve en 1685 ; le charpentier Brassard, qui construisit les petits pontons, placés sous les oeufs de cygne ; les anciens soldats invalides Jacques Bobert et Paul Letellier, qui, en 1687, sur leur canot à rames, remontent l’Eure à la poursuite des cygnes ; la veuve Denis, qui fournit les livraisons d’avoine pour la nourriture des cygnes royaux.

Mais le principal inspecteur des cygnes de notre région rouennaise est Jean Frades, qui est garde de la section entre Suresne et Rouen. C’est lui qui, en 1689, court après 76 cygnes qui voguant entre Pont-de-l’Arche et Oissel, se sont échappés vers Rouen ; en 1694, il en fait reprendre une centaine, bloqués dans les glaces à Eauplet, et les ramène dans l’Ile des Cygnes à Paris ; au printemps de 1695, il parcourt toutes les berges pour assurer la conservation des oeufs.

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Colbert, au surplus, veillait lui-même sur les cygnes de la Seine, surtout à Rouen. En veut-on une preuve Le 25 décembre 1678, il écrivait maintes lettres à l’intendant de Rouen, Louis Le Blanc :

« On m’a prévenu, dit-il, que nombre de cygnes sur 1a rivière de la Seyne, pour l’ornement public, sont descendus cette rivière dans toute l’étendue de la généralité de Rouen. Comme ils sont icy conservés sous l’autorité publique et que qui que ce soit n’ose y toucher, Sa Majesté veut que vous envoyiez promptement les deux gardes de la Prévosté de l’Hôtel de l’Intendance, l’un d’un côté de la rivière et l’autre de l’autre, s’informer soigneusement des endroits où ils sont sur la rivière de Seyne, soit dans celles qui y descendent, m’ayant été dit qu’il y en avait sur celle d’Epte, et qu’on donne tous les ordres pour les reprendre et les rapporter. »

COLBERT.

220px-Cygne_nid_2 dans FAUNE FRANCAISEEn 1679, le puissant ministre s’adressa encore à l’Intendant Le Blanc pour qu’il renvoie immédiatement les cygnes pris à la Roche-Guyon. Plus tard, ce sera au successeur de Le Blanc à Rouen, à l’intendant Meliande, que Colbert fera ses recommandations touchant les cygnes : « Car le Roy veut que chacun prenne plaisir à voir un ornement de cette qualité, et le prie de veiller sur les cygnes qui sont, en cet été de 1683, arrêtés à Pont-de-l’Arche. Il lui faut, surtout, ajoute-t-il, prendre des mesures pour empescher qu’ils ne passent le Pont-de-Rouen, parce qu’ils pourraient descendre jusqu’au Havre, ces sortes d’animaux ayant une inclination naturelle pour se retrouver vers le Nord ! »

Comme on le voit, les cygnes de la Seine étaient bien gardés ! Ils se contentaient la plupart du temps de voguer le long des rives de Longboel, du Cours de la Reine et de l’île de La Mouque, alors l’île Lacroix, arrêtés par les pontons assez reserrés, qui supportaient le Pont de Bateaux. Une fois, cependant, profitant que celui-ci était ouvert, pour laisser passer quelque navire, les cygnes s’étaient enfuis rapidement vers d’autres climats.

Mais déjà les grands jours du règne s’évanouissaient. Le roi sexagénaire devenu plus retiré, ne s’intéressait plus à ces grands spectacles d’embellissement des rivières de son royaume. Peu à peu, les cygnes disparurent  des fleuves français. Valenciennes, seule, cité héroïque, qui dans les supports de ses armoiries, porte deux cygnes d’argent, en garda ainsi le souvenir. Et puis les bons Boches, les Berlinois de Frédéric II, s’avisèrent de copier les modes de Louis XIV. Ils couvrirent les eaux fétides de la Sprée, la rivière prussienne par excellence, de flotilles de cygnes… manoeuvrant comme à la parade. Ce fut la fin ; ce fut le dernier chant du cygne !

GEORGES DUBOSC

Source : DUBOSC, Georges (1854-1927) :  Les Cygnes de la Seine sous Louis XIV (1919).

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la magnifique Cascade de Glandieu

Posté par francesca7 le 22 décembre 2013

 

320px-Cascade_de_Glandieu_(mai)Elle est composée de deux chutes successives, totalisant 60 mètres de hauteur, qui projettent l’eau du Gland dans la plaine du Rhône. Le Gland a donné son nom à la communauté de communes Rhône et Gland, aujourd’hui rebaptisée Terre d’eaux.

Le Gland est une rivière française du département de l’Ain, affluent de la rive droite du Rhône, au niveau de la dérivation de Brégnier-Cordon. Le Gland est une rivière à truites.

La portion située entre Saint-Bois et la cascade de Glandieu est propice à la pratique du kayak.

L’eau du Gland était autrefois utilisée par une scierie de marbre située au pied de la cascade de Glandieu.

 Jusqu’à une époque récente, une scierie de marbre installée au pied de la cascade, sur le territoire de Brégnier-Cordon, a utilisé l’énergie hydro-électrique de la chute. Deux petites centrales électriques sont encore en activité, une dans chaque commune.

La cascade de Glandieu est une cascade située dans le hameau de Glandieu dans l’AIN, à la frontière des communes de Brégnier-Cordon et de Saint-Benoît.

Depuis le pied des chutes d’eau, il est possible pour les plus courageux d’emprunter un sentier (randonnée de 4 heures 30) qui suit le cheminement capricieux de l’eau. Pour les moins téméraires, rendez-vous à l’ancienne marbrerie qui côtoie la cascade où les visiteurs pourront découvrir gratuitement les réalisations d’artisans créateurs de la région regroupés dans l’association “Trafalg’art” qui privilégient les rencontres avec le public loin des grands réseaux de distribution et proposent une nouvelle façon d’acquérir plutôt que de consommer !

La cascade de GlandieuAccès pour se rendre à la cascade : autoroute A 43, sortie “Chimilin/Les Abrets”, puis direction Belley puis Brégnier-Cordon. De Morestel, suivre Le Bouchage, puis Belley et prendre la direction “Glandieu”.

La cascade de Glandieu est une cascade spectaculaire située dans le hameau de Glandieu, à la frontière des communes de Brégnier-Cordon et de Saint-Benoît. Elle est composée de deux chutes successives, totalisant 60 mètres de hauteur, qui projettent l’eau du Gland dans la plaine du Rhône.

Jusqu’à une époque récente, une scierie de marbre installée au pied de la cascade, sur le territoire de Brégnier-Cordon, a utilisé l’énergie hydro-électrique de la chute. Une petite centrale électrique est encore en activité.

 

 

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