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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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La discipline scolaire d’autrefois

Posté par francesca7 le 2 janvier 2016

 

école autrefoisA l’époque de mes grands parents, l’école fonctionnait très différemment. Il y avait surtout de la discipline et les enfants respectaient leurs instituteurs. Les garçons et les filles n’étaient pas mélangés. Ils arrivaient le matin, il fallait absolument être en rang par deux pour avoir le droit d’entrer en classe. Après cela, ils restaient debout jusqu’à ce que l’instituteur leur dise de se mettre assis. La journée commençait par une leçon d’instruction civique et de politesse. L’instituteur regardait si tous les enfants avaient les mains propres. A aucun moment ils n’avaient le droit de parler sans avoir auparavant levé le doigt et avoir l’ordre de l’instituteur. Les punitions, c’était le coin (il arrivait parfois d’y rester plus d’une demi-heure), l’instituteur tapait sur le bout des doigts avec sa règle et pouvait aussi donner des pages entières d’écritures.

Le maître enseignait la grammaire, la conjugaison, le calcul mental, le calcul, l’histoire, la géographie. La classe était composée de pupitres en bois de deux places. Il y avait un encrier pour chaque élève et on écrivait avec un porte plume. La trousse s’appelait un plumier en bois. Les enfants devaient obligatoirement avoir une blouse. Les enfants jouaient aux billes, à la marelle, au ballon.

Témoignage de Marion

La discipline est, par supposition, nécessaire pour un apprentissage correct. En effet, découvrir, lire, écrire, compter, mémoriser, apprendre doivent s’effectuer dans un minimum d’organisation. Cependant, cette mise en place d’une discipline passe par l’imposition d’une autorité. D’après une étude de S. Weber auprès de parents brésiliens, l’autorité est perçue comme essentielle dans le cheminement de l’apprentissage. La soumission à l’autorité est donc considérée comme étant favorable à l’acquisition de connaissances mais aussi à leur consolidation. Cela induit l’acquisition de l’autonomie du sujet. Or, on se retrouve là avec une contradiction : en effet, on souhaite que l’hétéronomie entraîne l’autonomie.

Entre aussi en jeu, le fait de socialiser des élèves en les soumettant aux respects de règles, à l’autorité en fait. Cela permet pour l’enseigné, c’est-à-dire l’enfant, de se rendre compte de l’existence de limites et de contraintes. Cette autorité permet aussi à l’enfant de vivre en évolution avec la société, en commençant par la vie en collectivité avec ses camarades.

En fait, le but de l’enseignant est de faire en sorte que ses élèves acceptent son autorité, et en comprennent son intérêt pour l’obtention d’un bon climat en classe avec respect mutuel dans la relation pédagogique.

A cette école d’autrefois Il y avait de la discipline et les élèves craignaient et respectaient l’instituteur. Lorsque nous arrivions le matin, il fallait absolument être en rang par deux et entrer en silence dans la classe. Ensuite nous restions debout jusqu’à ce que l’instituteur nous invite à s’asseoir. De même, lorsqu’un adulte pénétrait dans la classe, il fallait se lever en signe de politesse. La journée commençait par une leçon d’instruction civique. A aucun moment nous n’avions le droit de prendre la parole sans avoir auparavant levé le doigt pour obtenir l’autorisation du maître. Les punitions les plus courantes consistaient à aller au coin,  à copier 100 fois une phrase du style : « Je ne dois pas bavarder en classe » ou encore à conjuguer un verbe à tous les temps avec obligation de faire viser la punition par les parents. Ceci avait pour effet de créer une double peine : Celle du maître et celle des parents. Dans les années 50 il existait  encore certains châtiments corporels. J’ai vu un instituteur qui donnait régulièrement la fessée. Pire encore, j’en ai vu un autre qui, outre les coups de règle sur le bout des doigts, soulevait parfois l’écolier de son banc  en lui tirant la joue ou une oreille voire même les cheveux, et comme ci cela n’était pas suffisant, aux actes venait s’ajouter des paroles humiliantes. Mais la punition la plus pénible  était de se retrouver à genoux sur l’estrade avec les mains sur la tête durant la durée du cours. Élève trop sensible j’ai souffert de ces pratiques et ma scolarité à l’école primaire en a été affectée….

Je ne citerai pas de noms bien entendu… Mais certains visages sont ancrés dans ma mémoire ! 

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La cartomancie du XIXe siècle

Posté par francesca7 le 26 décembre 2015

 

 
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Dès les premières années de l’Empire, les cartes révolutionnaires sont non seulement délaissées, mais proscrites. Mais, si le XIXe siècle naissant marque l’avènement, non seulement des cartes cartomanciennes, les cartiers profitant promptement de la soif d’un peuple de connaître son destin au lendemain d’une période de sanglants troubles institutionnels et militaires, mais encore des cartes politiques à la faveur des nombreux changements de régime gouvernemental, les symboles républicains tentent, en vain, un retour en force pour le centenaire de la Révolution.

Sous le Premier Empire, les dames des cartes à jouer s’appelèrent transitoirement : Hildegarde, Statira, Calpurnie, Abigaïl ; et les valets : Ogier, Parménion, Curion et Azraël. Le roi de carreau représentait fréquemment Napoléon Ier en empereur romain, ayant à ses pieds le globe du monde. On publia aussi, exceptionnellement, des jeux rappelant les scènes militaires de l’époque. Nous aurions donc peu de choses à dire des cartes de cette période, aussi bien que de celles éditées sous la Restauration s’il ne convenait de signaler les cartes cartomanciennes qui eurent une grande vogue alors.

En ces temps troublés, où l’avenir était si incertain, et où l’ignorance offrait un terrain de culture tout préparé à la superstition, les devins et les devineresses pullulaient. Leur clientèle s’étendait à presque toutes les classes de le société. Aussi a-t-on peine, si l’on ne fait la part des circonstances, à comprendre la vogue dont purent jouir la célèbre Mme Lenormand et le fameux Etteila, de son vrai nom Alliette, garçon coiffeur du temps de la Révolution, et auteur du livre de Thoth qui est encore aujourd’hui le code de la cartomancie. Les règles prescrites par ce manuel sont tellement absconses qu’elles sont de nature à enlever à tout jamais aux gens affairés l’ambition d’apprendre à tirer les cartes.

Tout d’abord il faut savoir que la bonne aventure classique ne se tire pas avec les cartes du jeu de piquet ou de whist, mais avec soixante-dix-huit tarots, dont vingt-deux, portant chacun une figure symbolique, forment les arcanes majeures. Les cinquante-six autres se divisent en quatre couleurs : bâtons, coupes, épées et deniers correspondant aux trèfles, cœurs, carreaux et piques des jeux ordinaires. Mais elles comprennent chacune quatre figures au lieu de trois : le roi représentant l’homme, la dame représentant la femme, le cavalier représentant le jeune homme et le valet représentant l’enfant.

L’homme est le créateur, celui qui fait les entreprises ; la femme caractérise l’amour ; le jeune homme les luttes, rivalités et haines ; l’enfant symbolise le neutre, l’argent. Les quatre figures de bâtons et d’épées représentent des bruns ; les quatre figures de coupes et de deniers les blonds. Les figures de bâtons et d’épées sont bonnes, les autres mauvaises. Nous ne donnerons pas ici, ne serait-ce qu’un aperçu des prédictions qui se peuvent obtenir avec ces élément dont la signification varie suivant le voisinage des cartes. Qu’on sache seulement que les révélations obtenues avec les tarots que nous venons d’évoquer constituent « le grand jeu ».

Celles qui s’obtiennent avec des cartes ordinaires se livrent au rabais et n’ont pas la même portée solennelle. Mais la difficulté de devenir docteur en cartomancie, et l’impossibilité où se trouveraient la plupart des gens de venir consulter dans le cabinet d’une célébrité à la mode, inspira aux cartiers spéculateurs l’idée d’imprimer des jeux où se trouveraient inscrites les indications rudimentaires du sens de chaque carte. Un de ces jeux eut pour marraine l’illustre Mme Lenormand.

Après la révolution de 1848, l’horizon politique étant nuageux, et les joueurs appartenant par fractions presque égales à des opinions très diverses, les cartiers imaginèrent pour contenter tout le monde, de représenter sur leur cartes les emblèmes de la monarchie légitime, de la monarchie constitutionnelle, de l’Empire et de la République. Pour cela, ils affublèrent le pique d’une fleur de lys, le carreau d’un aigle. Le triple symbole de l’orléanisme récemment déchu n’eut pas de marque particulière, mais le coeur fut surmonté du niveau égalitaire de la République qu’on venait d’acclamer.

Les rois s’appelèrent Henri IV, Napoléon Ier, Louis-Philippe. les dames Marguerite, Joséphine, Marie, Amélie, les valets représentèrent un page, un chambellan, un valet. Le coeur portait deux représentations distinctes de la République avec pour valet un licteur romain et un piquet, pour annoncer les quatorze de rois ou de dames. Force était de dire : « Quatorze de régime ! ». D’où le nom donné à ces cartes.

Avec le Second Empire nous revenons aux modèles anciens. Quant à la troisième République elle eut, à ses débuts, d’assez graves préoccupations pour qu’aucun de ses électeurs n’ait eu la distraction de songer à modifier les jeux de cartes. Il nous faut arriver en 1888, trois ans après la mort de Victor Hugo, pour constater l’édition d’un jeu destiné à commémorer la gloire d’un grand poète.

CartomancieIl occupait dans les trente-deux cartes la place d’honneur, celle du roi de coeur, et le cartier, pour compagnons lui avait assigné Thiers, Mac-Mahon et Grévy, les trois premiers présidents de la République. Les dames représentaient la science, le commerce, l’industrie et l’agriculture. Quant aux valets, ils s’appelaient Molière, Voltaire, Racine et Gambetta.

Mais l’année 1889, date du centenaire de la Révolution, ne pouvait se passer sans inspirer à quelques cartiers l’ambition de marcher sur les brisées de David. L’un d’eux, nommé Lenoir, imagina de lancer les vraies cartes républicaines. Les couleurs étaient ainsi désignées : Coeur : Liberté, représenté par une étoile ; Carreau : Égalité, représenté par un compas et une équerre ; Trèfle : Fraternité, représenté par deux mains ; Pique : Socialité, représenté par le bonnet phrygien.

Les rois se nommaient des fondateurs. C’étaient Guillaume Tell, Washington, Brutus et Camille Desmoulins. Les dames s’appelaient des vertus, à savoir l’égalité, la liberté, la fraternité et la socialité déjà mentionnées. Quant aux valets, sous le titre de soutiens, ils symbolisaient l’agriculture, la justice, l’armée et le travail.

Lenoir avait demandé des représentants dans toutes les communes de France pour la vente de son jeu, et pour allécher les clients répandait à profusion une mirifique affiche, entourée d’un liseré tricolore et des phrases suivantes :

« Il y a presque vingt ans que nous sommes en République et presque un siècle que nous avons proclamé les Droits de l’homme et nous en sommes toujours réduits à nous servir des expressions : quatorze d’as, qui ne signifie pas grand chose ; quinte au roi, quand nous n’en voulons plus dans nos institutions ; tierce à la dame, nom que l’on donnait aux Dubarry, Pompadour et autres maîtresses de roi ; quatrième au valet, valet de chien de fauconnerie !

« Remplaçons ces appellations surannées qui blessent nos convictions d’hommes libres et demandons aux cafetiers et marchands de vins, qu’à l’avenir ils ne nous présentent, pour faire notre partie, que le nouveau jeu de cartes républicain… et alors nous entendrons, avec plaisir, les joueurs annoncer ainsi leurs points : Quatorze d’emblèmes ! quinte au fondateur ! tierce à la vertu ! quatrième au soutien ! Et lorsqu’on demandera en quelle couleur ? au lieu de coeur, carreau, trèfle ou pique, nous dirons : en Liberté ! en Égalité ! en Fraternité ou en Socialité ! »

Mais les joueurs, sans souci des tentatives de culpabilisation de Lenoir, n’accordèrent qu’une attention dédaigneuse à son invention. Il est probable qu’ils se fussent montrés aussi indifférents à l’égard des cartes dites patriotiques, éditées en vue de la propagande boulangiste, si à leur occasion un décret fort commenté dans la presse, n’avait, le 28 mars 1889, interdit aux cartiers la fabrication des cartes différentes des moulages officiels.

imagesLa prescription valut une heure de célébrité à ces cartes où Boulanger, roi de cœur, était entouré de Courbet, Chanzy et Denfert-Rochereau, avec pour dames Jeanne d’Arc, l’Alsace, la Lorraine et la République ; pour valets un cuirassier, un marin, un cultivateur et un ouvrier ; pour as un œillet, une ancre, une abeille et la croix de la Légion d’honneur. La caricature s’empara de l’événement et Alfred Le Petit, dans le Pilori, dessina quelques spécimens assez amusants des cartes proposées par lui comme modèles officiels.

Depuis lors la verve des cartiers s’est tue. Observons cependant que le décret de 1889 n’empêchait pas la publication, après autorisation préalable, de certains modèles de cartes de luxe d’ailleurs très peu demandés par le public. On admit aussi la fabrication, de plus en plus restreinte, de quelques types en usage dans de rares départements, tels les tarots de Besançon, et les alluettes de Bretagne et de Vendée.

(D’après « Le Monde illustré », paru en 1894)

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Les mystères de l’histoire

Posté par francesca7 le 18 décembre 2015

 

 Le magot de l’abbé Bérenger Saunière

Ou comment un modeste curé s’est retrouvé au coeur d’une affaire de formidable trésor lié à l’histoire de l’humanité.

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Le 1er juin 1885, monseigneur Félix Billard, évêque de Carcassonne, envoie Bérenger Saunière, jeune prêtre de 33 ans sans le sou, tenir la cure d’une bourgade de l’Aude : Rennes-le-Château. Le village est dans un piteux état, la maison de Dieu à moitié en ruine, et le presbytère presque inhabitable. Pour le professeur de séminaire à Narbonne, ce n’est pas vraiment une promotion. Rebelle à la hiérarchie, le curé paie son insolence et son indépendance. Fidèle à lui-même, il commence par prendre une décision choquante pour les paroissiens : il engage, comme gouvernante, une jeune servante de dix-huit ans, Marie Denarnaud. Puis, il entreprend des travaux dans l’église avec l’argent prêté par la mairie. Quelques années plus tard, le prêtre a non seulement entièrement refait et décoré son église, tout comme son presbytère, mais il a aussi fait sortir de terre de formidables constructions à des coûts incompatibles avec ses moyens financiers connus. Lui-même laisse entendre qu’il a trouvé un trésor, amplifiant les rumeurs sur son origine, mais, jamais, il n’aurait imaginé que son histoire allait déclencher un tel tintamarre plusieurs décennies plus tard. À l’époque, cette affaire n’est connue que du village.

Le curé aux milliards, pain bénit pour l’ésotérisme

Dans les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale, le domaine de l’abbé est racheté par Noël Corbu, industriel perpignanais, qui le transforme en hôtel-restaurant. Mais, isolé, le village n’attire guère les touristes. Il a alors l’idée géniale de médiatiser l’histoire de Rennes-le-Château. Les clients, venus de la France entière, pouvaient en prendre connaissance, au cours des repas, grâce à un magnétophone, disposé sur la table. La presse régionale se fait l’écho de l’affaire du « curé aux milliards ». Les spécialistes en ésotérisme, comme Pierre Plantard et Gérard de Sède, la récupèrent, provoquant un déferlement littéraire qui a pour effet de tout embrouiller. D’une simple histoire de trésor, on en vient à évoquer l’existence d’un descendant caché des dynasties mérovingiennes.

Pour les tenants d’une lignée occulte, l’histoire des Mérovingiens ne s’est pas arrêtée au dépôt de Childéric III par Pépin le Bref en 751, père de Charlemagne. Le roi Dagobert II, roi d’Austrasie de 674 à 679, aurait eu un fils caché, un certain Sigisbert. La légende dit qu’après l’assassinat de son père, tué d’un coup de lance dans l’oeil, le rejeton aurait été pris en charge par sa mère Gisèle, puis envoyé se terrer dans le Razès, tout près de Rennes-le-Château, d’où celle-ci était originaire. Il y aurait fait « souche », donnant naissance à une ligne cachée de rois mérovingiens. L’Histoire n’en conserve aucune trace, même sous forme de rumeur.

Le Christ fondateur de la lignée des Mérovingiens

Avant d’asseoir leur suprématie par le baptême de Clovis, les Francs étaient païens. La légende dit que le fondateur mythique de leur lignée, Mérovée, aurait été engendré dans le ventre d’une femme ordinaire par une créature surnaturelle, dite « Bête de Neptune ». Mais l’affaire ne tient pas debout et d’autres histoires tout aussi mirifiques sont inventées pour transformer les Mérovingiens en descendants d’une race peu banale. Celle de Francion, un rescapé de Troie assiégée, va servir de caution dynastique aux Francs. Ce n’est que sous Napoléon III, puis sous la IIIe République que toute cette affaire de filiation merveilleuse est abandonnée. Distillée pendant des siècles dans les esprits érudits comme dans l’imagination du petit peuple, elle n’en reste pas moins présente, inspirant des écrivains en mal de mystère. De nouvelles énigmes émergent. Ainsi le Christ remplace-t-il l’obscur Troyen comme fondateur de la lignée mérovingienne. Un Christ qui, survivant au supplice de la croix, serait avec Marie-Madeleine, Marthe et Lazare venu finir ses jours, lui aussi, dans le Razès. Référence au débarquement du trio, il y a deux mille ans sur les côtes de Camargue, aux Saintes-Marie-de-la-Mer, que seule l’Église reconnaît.

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Da Vinci Code porte l’histoire en place publique

Tout cet amas d’histoires reste plus ou moins confidentiel, jusqu’à ce que Dan Brown, en 2004, à travers son Da Vinci Code, porte l’histoire en place publique. Quel trésor le curé avait-il bien pu trouver ? La région n’en manquait pas. Un dépôt de monnaie arabe ainsi qu’une base de statuette d’or ont été découverts. On sait que Saunière aimait fouiner la campagne, muni d’une hotte. Par le passé, les habitants ont organisé des chasses au trésor. En 1339, des moines de Boulbonne entreprirent des fouilles nocturnes sur les hauteurs encadrant Axat, village proche de Rennes-le-Château. À l’époque, une tradition bien ancrée disait que les Wisigoths, chassés par Clovis, avaient pu entasser un trésor dans les grottes de la montagne. Trésor qui aurait compris le butin du pillage de Rome en 410, dérobé par les Romains à Jérusalem en 70. Didier Audinot, grand spécialiste des énigmes de l’Histoire, rapporte que le neveu de Saunière lui a dit avoir vu des lingots d’or bitumés sur la table de la tour Magdala, lorsque, enfant, il rendait visite à son oncle. Fait troublant, la comptabilité de Saunière révèle qu’il consommait énormément de pétrole, dont l’usage aurait pu servir à dissoudre le bitume. Pour certains chercheurs, Saunière avait trouvé le trésor des rois de France, caché dans le Razès, plus précisément à Rhedae, soit Rennes-le-Château, par Blanche de Castille. Il y a eu aussi le trésor des cathares, puis celui des Templiers. Comme le Christ semblait être passé par là, connaissait-il le secret de l’emplacement de son tombeau ? Puisqu’il avait découvert des parchemins, qu’il avait laissé des messages secrets dans la décoration de son église et qu’il avait tendance à régulièrement fouiller le cimetière, seul fait réellement attesté par deux plaintes du conseil municipal, il avait forcément mis la main sur des choses de valeur.

D’autres curés semblaient jouir de fortunes semblables, comme l’abbé Gélis, assassiné en 1897. Le crime ne fut jamais résolu. Le meurtrier cherchait quelque chose, pas de l’argent, puisque les gendarmes découvrirent d’importantes sommes en pièces d’or, cachées en divers endroits de sa maison et de sa sacristie. On supposa qu’il avait été, de son vivant, maître chanteur. À côté de Gélis et de Saunière, on trouve aussi l’abbé Boudet, curé à Rennes-les-Bains et intime de Saunière. Les deux prêtres partaient souvent en excursion dans la campagne. Le trio aurait-il découvert un trésor ? Aucun élément de preuve ne permet de le dire.

Trafiquant de pardon des péchés

Trésor ou pas, le train de vie du curé fait jaser les villageois et grincer des dents l’évêché, qui l’accuse de simonie. Les rumeurs prennent de l’ampleur, lorsqu’en 1900 Saunière fait construire une tour néogothique ainsi qu’une villa sur trois étages. Là, les dépenses engagées dépassent l’entendement. Régulièrement sermonné par l’autorité supérieure et sommé de s’expliquer sur les sources de ses revenus, Saunière répond aux multiples courriers quand bon lui semble, envoie des dossiers incomplets, voire ne se présente pas aux convocations. Agacé, monseigneur de Beauséjour, bien moins complaisant que son prédécesseur, lui intente, en 1910, un procès canonique. Le procès traîne en longueur. Déchu de ses fonctions sacerdotales en 1911, Saunière est inculpé pour détournement de fonds en 1915. L’évêché de Carcassonne a sa théorie. Le curé n’a pas trouvé de trésor, il a établi sa fortune sur un formidable trafic de messes payantes. S’il avait trouvé un fabuleux trésor, pourquoi se serait-il livré à un trafic d’indulgences (pardon des péchés) ? Un raisonnement issu du bon sens. Si Saunière refusait de dévoiler l’origine de ses richesses, c’est qu’elles n’étaient pas très catholiques. En dix ans, il avait drainé une masse colossale de demandes en provenance de toute l’Europe, par petites annonces dans les gazettes religieuses, fait attesté par la comptabilité du prêtre. Il est clair que, même en les regroupant au cours d’un même office, il ne pouvait pas toutes les dire. Saunière se défendra de tout enrichissement personnel, arguant que la villa n’avait pas été édifiée pour « y couler mes jours dans le luxe et la mollesse », mais pour en faire une maison de retraite pour les prêtres âgés et infirmes. « Rien n’aurait manqué aux pauvres vieux, pas même une place réservée dans le cimetière de la paroisse », consigne-t-il le 15 juillet 1910, veille de sa convocation.

Luxe et décadence

RennesOn a également écrit qu’il avait joué en Bourse, peut-être avec le trésor en or découvert par des ouvriers lors de la restauration de son église. Interrogé sur ce que contient le pot retrouvé sous la dalle, devant le maître-autel, l’abbé leur dit que ce sont des objets sans valeur, « des médailles de Lourdes ». Sans doute souhaitait-il conserver ce butin pour lui. Peut-être des louis d’or cachés dans l’église par l’un de ses prédécesseurs, le curé Antoine Bigou, qui, face aux menaces révolutionnaires, est parti les mains vides émigrer en Espagne. Saunière était un homme qui faisait argent de tout, jusqu’à décoller les timbres figurant sur les plis des demandes de messe afin de les revendre aux philatélistes. Cela dit, il se peut que le coût de ses oeuvres n’ait pas été aussi faramineux que bien des auteurs ont bien voulu l’écrire. Didier Audinot avance que les travaux étaient effectués « par des ouvriers peu qualifiés, migrants miséreux venus d’Espagne ».

Après le procès, avec cette interdiction de messe, comme par magie, ses ressources commencent à se tarir. Au point qu’il doit, en 1913, contracter un prêt auprès du Crédit foncier. Il vivra sans argent, vendant des médailles religieuses et des chapelets aux soldats blessés. Il avait mis tous ses biens au nom de sa servante Marie Denarnaud. Il la gardera auprès de lui jusqu’à sa mort, provoquée par une attaque cérébrale, le 22 janvier 1917. Leurs relations étaient très ambiguës. Survivant comme elle le pouvait, la « Madone du curé » céda le domaine à Noël Corbu qui le transforma en hôtellerie. Elle mourut le 29 janvier 1953, avec le secret de Saunière, qu’elle avait pourtant maintes fois promis de révéler, ouvrant la voie aux hypothèses les plus fantaisistes.

À lire

Grandes énigmes de l’histoire de France par Didier Audinot, 2009, Grancher, 2009.

Mythologie du trésor de Renne : histoire véritable de l’abbé Saunière, curé de Rennes-le-Château, René Descadeillas, Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, 1971-1972.

Rennes-le-Château : autopsie d’un mythe par Jean-Jacques Bedu, Loubatières, 1990.

Prochain épisode des mystères de l’histoire : La malédiction d’Otzi

Consultez notre dossier : Les mystères de l’Histoire

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L’exclusion des filles pour les études

Posté par francesca7 le 17 décembre 2015

 

femme lisantLes femmes exclues de l’enseignement ne peuvent développer leurs connaissances que grâce à des pères, des frères, des maris lettrés et possédant des bibliothèques, comme Christine de Pisan qui a tant plaidé au 15° siècle  pour que les filles reçoivent une éducation comme les garçons et ne soient pas cantonnées à filer la laine et aux ouvrages de broderie

Fin XIXème – début XXème les filles sont éduquées pour les travaux ménagers, la cuisine, le ménage, apprendre à s’occuper d’un nourrisson….Tout cela en vue uniquement de les marier pour qu’elles forment de « parfaites ménagères ». Elles apprennent la vie pratique et utilitaire.

L’ enseignement dispensé n’a aucun lien avec le savoir intellectuel. Les écoles de la première moitié du XIXème siècle forment donc les jeunes filles pour devenir des femmes chrétiennes, des épouses aimables, des mères tendres, des économes attentives dans la plus grande tradition de la France du XIX° siècle. La Révolution de 1789 ne semble pas avoir laissé de traces car elle fut avant tout une histoire d’hommes et de bourgeois en particulier qui considéraient la femme comme avant tout une mère et une épouse.

Après 1850, l’enseignement secondaire des filles devient l’affaire de débats politiques. La nature des écoles changent: les rares établissements laïcs sont financièrement plus fragiles et cèdent la place aux pensions religieuses jusque dans les années 1880.

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Du XIXème à la première moitié du XXème siècle, pendant près d’une centaine d’années, en dépit des lois qui instaurent l’enseignement obligatoire, les mentalités ne changent guère: les filles sont toujours considérées comme le précise la citation suivante: « Donner la même éducation aux filles et aux garçons, c’est confondre ce que la nature, le bon sens, l’ordre, la société, la religion commandent de distinguer. » déclare Mgr Donnet, archevêque de Bordeaux. La France reste donc profondément conservatrice à l’égard des jeunes filles et des femmes. L’Eglise et les politiques se chargent de maintenir les mentalités ancestrales: deux idées essentielles marquent donc cette époque:

- l’Eglise refuse l’égalité des sexes devant l’éducation et l’instruction.

- Elle reste donc une barrière dans le développement de l’instruction des filles, or l’Eglise occupe toujours une place prépondérante dans notre pays car plus de 90% de la population pratique régulièrement et écoute les préceptes enseignés.

Avant la IIIème République, les filles étaient exclues de la scolarité. La femme devait être une parfaite épouse et une mère de famille dévouée. Cependant, des textes, réformes, décrets et lois sont venus briser cette idée reçue.

Les filles peuvent désormais accéder à la scolarité. L’école est synonyme d’épanouissement et de liberté même si la mixité mettra beaucoup de temps avant de s’installer en France (1968) et ainsi s’affirmer comme une valeur Républicaine. Pouvant désormais passer des examens, elle deviendra très tard l’égal de l’homme même si l’Eglise s’y oppose fermement.

On peut considérer l’école républicaine ouverte aux filles comme un laboratoire expérimentale de la future société française.

 

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS, FONDATEURS - PATRIMOINE | 1 Commentaire »

La naissance des collèges en France

Posté par francesca7 le 12 décembre 2015

 

Les collèges sont créés au xiie siècle en liaison avec les universités. Les collèges assurent à la fois l’hébergement et une assistance spirituelle, mais également des fonctions d’enseignement, en complément de celui de l’université.

Mais consacrent en même temps l’exclusion des filles de l’éducation et du savoir.

Alors que, la Gaule romanisée possédait des écoles municipales : un maître enseignant dans les écoles primaires, un grammairien dans les écoles secondaires et un rhéteur dans l’enseignement supérieur.

L’exclusion des filles s’était concrétisée lorsque Charlemagne crée au 9° siècle des écoles dans les abbayes pour éduquer le clergé et former un corps de fonctionnaires efficaces.

College_France de 1612

Or les femmes sont interdites de ces métiers. De plus, les cours sont données en latin, langue morte que peu de femmes connaissent. Seule une petite élite de femmes, issues de milieux intellectuels, comme Radegonde ou Hildegarde de Bingen se distinguent par leur savoir et leurs écrits. C’est aussi le cas d’Héloïse pour l’éducation de laquelle son oncle fait appel à Abélard comme professeur particulier.

Petit à petit, ces collèges deviennent autonomes vis-à-vis de l’université et leur enseignement tend à se suffire à lui-même.

Les collèges deviennent donc des établissements ayant leurs propres fonctions, assurant une formation de base à des élèves issus de la bourgeoisie ou de la noblesse. Il existe à la fois des « collèges de plein exercice » et des « petits collèges » dont les enseignements se limitent à deux ou trois classes. Si les uns et les autres dépendent des municipalités, les collèges de plein exercice sont généralement confiés à des congrégations religieuses enseignantes tandis que les autres relèvent de maîtres n’appartenant pas aux congrégations. À la veille de la Révolution, le royaume compte 271 collèges mais la moitié environ ne sont que des « petits collèges ».

L’enseignement comprend quatre classes de grammaire, une classe d’humanité et une classe de rhétorique, auxquelles s’ajoutent deux classes de philosophie. Il s’appuie sur les principes de la Ratio Studiorum ; les matières les plus enseignées sont le français, le latin et le grec ancien. Dans les années 1730, s’ajoutent l’histoire et la géographie, puis la physique. Les auteurs français commencent à être étudiés vers 1770.

Les femmes exclues de cet enseignement ne peuvent donc développer leurs connaissances que grâce à des pères, des frères, des maris lettrés et possédant des bibliothèques

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Histoire de sécurité de l’emploi des années 70

Posté par francesca7 le 9 décembre 2015

 

Un accord national interprofessionnel sur la sécurité de l’emploi a été conclu, le 10 février 1969, entre le Conseil national du patronat français (CNPF), la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (PME) et la Confédération générale des travailleurs (CGT), la Confédération française et démocratique du travail (CFDT), la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC – Sauty), Force ouvrière (FO) et la Confédération générale des cadres (CGC).

L'emploi des années 70

Voici les principales dispositions de cet accord :

– Des commissions paritaires de l’emploi sont créées au niveau national dans chaque profession. Il pourra exister aussi des commissions professionnelles régionales. Dans chaque région de programme seront mises en place des commissions interprofessionnelles ;

– La composition et le règlement des commissions ne sont pas strictement définis. Seulement un seuil est fixé : un représentant par syndicat signataire et autant de patrons que de syndicalistes ;

– Réunions au moins semestrielles. Rôle : information réciproque ; étude de la situation de l’emploi ; examen des moyens de formation ; liaison avec les pouvoirs publics ;

– Le comité d’entreprise est obligatoirement saisi de tout projet de licenciement collectif. Un document écrit lui est remis avec toutes indications sur l’importance et les motifs ;

– Entre le moment où il annonce son projet au comité d’entreprise et celui où il arrête définitivement sa décision, le chef d’entreprise doit respecter un délai : de 8 jours à 1 mois lorsqu’il s’agit d’une opération provoquée par une mauvaise conjoncture économique ; de 1 à 3 mois lorsqu’il s’agit de conséquences d’une fusion ou d’une restructuration de l’entreprise ;

– Chaque fois qu’un employeur prévoit une réduction d’effectif d’ordre économique, il doit d’abord procéder par départ volontaire et naturel. Il doit étudier les possibilités de mutation interne et, d’une façon générale, toutes les suggestions faites par le comité d’entreprise. Si aucune solution n’est possible au niveau de l’entreprise, la commission paritaire doit être saisie ;

– Si une mutation est inévitable, l’employeur devra prendre toute initiative pour qu’elle n’amène pas un déclassement. De toute façon, tout déclassement est compense par une garantie de salaires pendant une durée égale à celle du préavis qui lui serait applicable en cas de licenciement (en général, deux mois) et par une indemnité temporaire dégressive de quatre mois, allant de 80 % à 20 % de la perte de salaires ;

– Le salarié muté bénéficie d’une priorité de reclassement pendant un an ; le salarié licencié qui a trouvé un nouvel emploi est dispensé de faire son préavis ; les heures de recherche d’emploi peuvent être bloquées sur une semaine ;

– Les employeurs ont l’obligation de transmettre leurs offres d’emploi aux bureaux de l’Agence nationale pour l’emploi.

 

 

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Le nouveau code de la route des années 1969

Posté par francesca7 le 6 décembre 2015

 

Tout en annonçant leur décision de suivre cet exemple, les pouvoirs publics proclamaient leur intention de s’attaquer, comme en Grande-Bretagne, à cette autre cause importante des accidents de la route : l’alcoolisme.

L’ivresse au volant

Un rapport rédigé par le ministère britannique des Transports, et publié en novembre 1968, indiquait une baisse d’environ 20 % par mois du nombre des accidents grâce à l’emploi de l’alcootest. « Le total des accidents de la route l’an dernier en Grande-Bretagne est le plus bas depuis quatre ans, en dépit d’un accroissement d’un tiers du volume de la circulation, et cela grâce à la lutte entreprise contre l’ivresse au volant » indiquait ce rapport.

Le nouveau code de la route

codeDevant une opinion traumatisée par les accidents, la réforme du code de la route, promulguée à la fin de 1968, devrait permettre de renforcer la sécurité. Cette importante réforme — la dernière remontait à près de quinze ans — a demandé deux ans d’études et un examen minutieux du Conseil d’État et des principaux ministères intéressés : Équipement et Logement, Intérieur et Justice. Elle concerne les règles de la conduite, les conducteurs et les véhicules. Les points les plus importants sont les suivants.

Règles de circulation

– Circulation par files ininterrompues. Le principe adopté consiste à demeurer dans la file où se trouve chaque conducteur, donc à ne quitter celle-ci que pour un changement important de direction et en observant les plus grandes précautions. Naturellement, si une file avance momentanément plus vite que la file située sur sa gauche, cette forme particulière de dépassement à droite devient légalement autorisée.

– Carrefours saturés : interdiction au conducteur de s’engager dans une intersection, même au feu vert, si son véhicule risque d’y être immobilisé et de barrer le passage.

– Avertisseurs : leur usage est interdit dans toutes les agglomérations.

– Chemins de terre : même situés sur la droite d’une route, ils perdent leur ancienne priorité de droite. Il en va de même pour les accès privés ou les aires de stationnement.

– Intervalle de 50 m : celui-ci était obligatoire, hors agglomération, pour les véhicules à partir de 3 500 kg, mesurant 11 m au moins. Désormais, cet intervalle obligatoire s’applique à tout ensemble à partir de 7 m de long, donc à certains ensembles voiture-caravane ou voiture-remorque.

– Conducteurs novices : pendant un an après la délivrance du permis de conduire, son titulaire ne doit pas dépasser 90 km/h. Sa voiture doit porter un dispositif amovible indiquant ce plafond de vitesse.

– Rapports piétons-conducteurs : les nouvelles règles précises applicables aux piétons lorsque ceux-ci ont à utiliser la chaussée s’accompagnent d’obligations renforcées à l’égard des conducteurs, le but étant une protection particulière du piéton. Interdiction de dépasser à l’approche d’un passage pour piétons, notamment.

Conducteurs

– Permis de conduire : la visite médicale pour les conducteurs de la catégorie C (camion de 3,5 t et plus) devient obligatoire tous les cinq ans dès la délivrance de ce permis et non plus seulement à partir de trente-cinq ans. Cette visite médicale devient obligatoire pour tous les conducteurs déférés devant une commission de suspension.

Le nouveau code de la route des années 1969 dans AUX SIECLES DERNIERS– Motifs de suspension. La liste des infractions susceptibles d’entraîner une suspension du permis de conduire englobe désormais, outre les délits (homicide, état alcoolique, etc.), la plupart des infractions retenues jusqu’ici en cas de récidive : circulation à gauche de la chaussée, chevauchement ou franchissement d’une ligne jaune pleine, changement de direction non signalé, excès de vitesse dans les virages, les sommets de côte et les routes étroites, dépassement dangereux, accélération d’allure par un conducteur sur le point d’être dépassé, non-respect de la priorité de droite, non-respect du feu rouge ou du signal stop, arrêt ou stationnement dangereux, maintien des feux de route gênant les autres usagers, circulation nocturne sans éclairage, manœuvres interdites sur une autoroute. En revanche, la procédure de l’avertissement est instituée, afin d’éviter de sanctionner dès la première faute les conducteurs qui méritent des circonstances atténuantes.

 

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Les autres poilus de 14-18

Posté par francesca7 le 5 décembre 2015

 

Chiens de guerreChevaux, ânes, chiens… Des millions d’animaux ont combattu, pendant la Première Guerre mondiale, aux côtés des soldats. Eux aussi ont eu peur, eux aussi ont été décimés. Un historien leur a prêté sa plume.

C’est une manière différente de voir l’histoire. Elle inclut les « autres victimes » de la Grande Guerre dont on connaît les 18 millions de morts : les millions d’animaux décimés entre 1914 et 1918. Malheureusement, aucun animal ne nous a laissé de document relatant son expérience ou ses sensations. Et les archives militaires sont muettes sur le sujet. A travers des témoignages humains – vétérinaires militaires, combattants, écrivains – et en se fondant sur les dernières découvertes de l’éthologie, Eric Baratay, professeur d’histoire contemporaine à l’université Lyon-III, a tenté de se mettre dans leur peau, imaginant ce qu’ils voyaient, entendaient et ressentaient sur les champs de bataille.

Embarqués dans une guerre qu’ils n’ont évidemment ni choisie ni comprise, les animaux sont aussi des acteurs qui agissent, réagissent et influent sur les événements. A commencer par les chevaux qui décident en partie du sort de la guerre : le manque d’équidés cloue sur place nombre de divisions et de batteries allemandes en 1918, obligeant l’état-major à arrêter les offensives. Si l’armée britannique prend tellement soin de ses chevaux, c’est parce qu’elle a tiré les leçons de la guerre contre les Boers. Pour les protéger des gaz par exemple, ses vétérinaires, très nombreux, mettent au point des masques spéciaux, et même des lunettes.

Plus de destriers que d’hommes

Il faut dire que quelque 11 millions de chevaux sont mobilisés dans les deux camps, dont 1,9 million en France. La cavalerie compte alors plus de destriers que d’hommes. On va même en importer d’Amérique, et près de 40 % des effectifs seront tués – sans compter les disparus et les blessés. Beaucoup, arrachés à leur environnement habituel, sont confrontés à de nouveaux maîtres, de nouveaux mots, de nouveaux gestes, parfois à un nouveau nom, avant de devoir travailler autrement et de vivre en groupe. Des ruraux résistent des quatre fers au moment d’arriver en ville ou de monter dans le train. Un cheval de trait, habitué à tirer une charrette de maraîcher, se retrouve du jour au lendemain avec un hussard sur le dos. On mobilise aussi des mulets, plus robustes, des ânes qui ont retenu leur itinéraire, vont et viennent entre les cuisines et les positions, évitant à leurs conducteurs de se mettre en danger. Mais ne jouissant pas du même prestige que les chevaux, ils sont victimes des restrictions alimentaires.

Quant aux chiens, ils ont été préparés aux missions qui les attendent. Ils montent la garde, portent des messages ou, attelés, tractent des mitrailleuses, transportent des blessés, des vivres ou des munitions. Certains apprennent même à distinguer les blessés des deux camps en fonction de leur uniforme. Beaucoup sont d’ex-chiens errants, capturés pour faire la guerre. Hommes et bêtes se côtoient en permanence. Des soldats ayant toujours vécu en milieu urbain sont déroutés par ces compagnons inattendus.

De fortes amitiés entre hommes et bêtes se nouent pendant les quatre années d’enfer. Dans les tranchées, des chats viennent se blottir contre des soldats, et chacun y trouve alors son compte. Une chèvre errante est adoptée par des sapeurs français en 1918 : ce sera l’une des nombreuses mascottes de cette guerre. Des artilleurs britanniques arrêtent provisoirement leur canonnade afin d’épargner des perdreaux venus se poser sur leur batterie. On assiste à des ententes tacites entre adversaires pour, par exemple, ne pas tirer sur des chats qui vont d’un camp à l’autre. En 1915, des Allemands envoient un message à des Français dans une grenade désamorcée : « Votre petit chien est venu nous voir, il avait faim… »

Des combattants prennent des risques inouïs pour sauver un cheval blessé en train de s’enfoncer dans la boue. D’autres, ne supportant plus la souffrance de leur bête, abrègent son agonie, quitte à enfreindre le règlement. Un témoin décrit un cheval éventré qui « regarde son maître de ses yeux tristes et calmes, comme pour lui demander ce que cela signifie ». Après la guerre, quelques monuments seront consacrés à ces animaux morts pour la patrie, comme à Chipilly, dans la Somme, où une sculpture montre un artilleur embrassant son cheval.
 

Oublier les horreurs

La stabilisation des fronts permet aux animaux sauvages de sortir de leurs abris. Les alouettes chantent à l’aube, les rossignols au crépuscule et les perdrix la nuit. Bloqué dans sa tranchée, Ungaretti observe avec passion une pie et une araignée ; Erich Maria Remarque ne se lasse pas d’admirer les papillons ; Jünger passe des heures entières à examiner des vers de terre. La présence d’animaux permet de méditer, d’oublier les horreurs de la guerre et de se raccrocher à la vie. 

On a tendance à considérer les animaux comme de simples instruments ou des machines. Or, ces êtres vivants souffrent, et parfois atrocement : des blessés, des sous-alimentés, des agonisants ; des peureux, des déserteurs, des insoumis, pour ne pas dire des objecteurs de conscience. Cela n’empêche pas toute une série de profiteurs de guerre : corbeaux, rats, mouches, poux, puces ou vers de terre…

Eric Baratay ne tombe-t-il pas dans l’anthropomorphisme pour attribuer des réactions humaines à des animaux, comme l’avait fait si joliment La Fontaine ? L’universitaire ne s’en défend qu’à moitié, soulignant que nous sommes aussi des animaux, et qu’il y a entre eux et nous d’incontestables similitudes. Cette manière d’aborder 14-18 amène naturellement à se poser des questions de fond. Y a-t-il une différence de nature, ou seulement de degré, entre les plus évolués des animaux et les humains ? Comment respecter les animaux sans en faire des humains ? Vaste question qu’un détour inattendu par la Grande Guerre aura permis de poser à nouveau, de manière saisissante.

Lire : « Bêtes des tranchées. Des vécus oubliés », d’Eric Baratay (CNRS éditions, 2013, 256 p., 22 €).
 

Découvrez le dossier « Nos animaux : compagnons ou protéines » dans le n°98 de CLES.

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Persistance des Celtes

Posté par francesca7 le 3 décembre 2015

 

 

construction_murailleSoumis à Rome, les Celtes ont adopté la civilisation romaine, principalement dans les villes, tout en conservant leur part d’originalité : cultes traditionnels assimilés au panthéon romain, survivances linguistiques jusqu’au Bas-Empire, communication au monde méditerranéen des techniques inventées en pays celte, part considérable prise à l’activité économique. Mais ils se sont aussi regroupés dans les « finistères » de l’Europe occidentale, où ils ont reflué, poussés par d’autres peuples : Bretagne française, pays de Galles, Écosse et surtout Irlande, qui n’a jamais été touchée par Rome et où la civilisation celtique a pu demeurer vivace, sinon tout à fait intacte, pendant le Moyen Âge, après que ce pays eut été, dès l’Antiquité, avec l’archipel britannique dans son ensemble, considéré comme le pays par excellence de la sagesse druidique. L’Irlande possédait alors les structures celtes, qu’elle conserva ensuite : la division en tribus et clans, la clientèle, enfin le druide, qui laissa sa place au barde avec les progrès du christianisme.

L’évangélisation par saint Patrick, au ve s., allait ouvrir la voie à une chrétienté originale, qui eut un certain mal à vaincre les druides, mais qui s’installa dans le monde celtique : l’abbé, devenu le chef d’un clan monastique, se recrutait souvent dans le même clan que son prédécesseur. On lui accordait une autorité considérable, auprès de laquelle l’évêque avait peu de poids. Les monastères étaient bâtis en pans de bois, dans la meilleure tradition technique celte. La tonsure des moines celtes était en demi-lune, d’oreille à oreille : les gens du continent lui reprochaient d’être une tonsure druidique ! Érudits, ces moines copièrent d’admirables manuscrits, comme le Livre de Kells (viie s.), dont les miniatures à entrelacs évoquent à la fois les stylisations des monnaies gauloises et une manière orientalisante introduite avec le monachisme lui-même. Enfin, ce furent des apôtres actifs et voyageurs qui allèrent évangéliser le continent : parmi eux, saint Brendan et ses compagnons, et surtout saint Colomban, dont les fondations monastiques (Luxeuil, Bobbio) devinrent des foyers de christianisme fervent.

La population celte d’Armorique reçut vers le même temps un contingent de fuyards de Bretagne insulaire, « formant le mélange le plus celtique qu’il soit possible de concevoir » (A. Rivoallan).

Quant aux langues celtiques, elles ont subsisté sous la forme du gaélique, du gallois et du breton.

Avec l’expansion des peuples celtes au cours du iie et du ier millénaire av. J.-C., le celtique connut une large diffusion dans toute l’Europe de l’Ouest et pénétra en Espagne (Celtibères), en Turquie (Galates) et jusqu’en Irlande et en Écosse. Il y avait de tels liens entre le vieux celtique et l’italique qu’on a pensé que, vers la fin du IIe millénaire avant J.-C., ils formaient une langue unique.

Le celtique s’est subdivisé en plusieurs idiomes, qu’on répartit traditionnellement en deux groupes : le premier est formé par le celtique continental, ou gaulois ; le second rassemble deux types de dialectes : d’une part le gaélique, qui comprend l’irlandais, le gaélique d’Écosse et le manx ; d’autre part le brittonique, auquel appartiennent le breton, le gallois et le cornique. Le cornique et le manx sont aujourd’hui éteints, les autres langues sont encore utilisées par près d’un million et demi de personnes. Le breton a été apporté (entre le ve et le viie s.) par des peuplades d’outre-Manche qui colonisèrent l’Armorique, où le gaulois était peut-être encore parlé.

Littérairement, la tradition celtique a connu de longues périodes de léthargie et de brusques renouveaux. Les fondements débouchent, à travers la christianisation, sur l’épopée gaélique (Mabinogion, cycle d’Ulster, cycle d’Arthur), tandis que le mythe de Tristan cristallise pour toute l’Europe la naissance du lien d’amour et de courtoisie. La première résurrection celtique sera, au xviie siècle, dans le domaine anglais, l’œuvre d’érudits au moment même où disparaissent les autonomies (Écosse, Irlande, Cornouailles). Mais les créateurs celtes continueront à tenter de s’imposer en anglais, avec succès d’ailleurs comme en témoignent Wilde, Synge, Yeats, Joyce ou McDiarmid.

En Bretagne, après la redécouverte du folklore populaire, la renaissance celtique du xxe siècle est l’œuvre des intellectuels et de revues littéraires particulièrement actives.

 

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Les timbres de grève

Posté par francesca7 le 1 décembre 2015

 

greveMais il y a eu, aussi, l’affaire des grèves… Les événements de mai 1968 n’avaient pas eu de répercussions profondes sur la philatélie française. Après un obligatoire et net fléchissement, le marché avait retrouvé un cours normal. Or, il s’était trouvé que plusieurs chambres de commerce, pendant la période troublée, avaient émis des vignettes destinées à remplacer les timbres officiels sur le courrier et les colis à expédier.

Lorsque la situation redevint calme, les vignettes firent leur apparition et elles se vendirent à des prix réellement astronomiques, au point que le ministère des Postes et Télécommunications intervint. Dans un communiqué adressé à la presse, il déclara, notamment, que : « Ces étiquettes ne sauraient être considérées ni comme des timbres-poste ni comme des timbres de remplacement. » De plus, comme le bruit avait couru que le ministère avait autorisé l’émission de ces étiquettes, le communiqué opposait un démenti formel à cette assertion.

Mais le mal était fait, et ce d’autant plus que certains catalogues avaient déjà inscrit les timbres de grève à leur répertoire et en les cotant eux-mêmes de façon très élevée.

Les figurines émises à l’occasion des grèves postales intriguent et intéressent nombre de collectionneurs. Mais si certains les recherchent indistinctement, sans trop se soucier de la nature exacte de chacune d’entre elles, d’autres les excommunient en bloc, sans distinguer celles qui émanent de services ayant réellement fonctionné en temps de grève, de celles revêtant un caractère purement fictif.

Seule, dans le passé, une étude parue en 1983 dans l’Écho de la Timbrologie avait décortiqué chaque émission antérieure à cette date pour déterminer lesquelles de ces figurines méritaient réellement la qualification de timbres. Depuis, rien n’était paru sur la question jusqu’à de récents articles de Jean Louis Franceschi dans Timbre-Magazine et l’Écho de la Timbrologie, qui sont venus enfin donner, depuis décembre 2005, un inventaire critique et impartial de toutes les émissions de grève, sur la base de trois ans d’enquête approfondie.

Il s’est trouvé, par ailleurs, que, depuis 2006, les catalogues successifs Dallay de France, suivis depuis peu par le nouveau Maury 2009, ont présenté la nomenclature la plus étendue et la plus neutre publiée à ce jour des figurines de grève réelles ou prétendues parues en France depuis 1909, mais sans les distinguer entre elles. Puis enfin, le catalogue Yvert, après en être resté depuis un demi siècle à l’émission de 1953, vient enfin de se décider à mentionner, dans son édition 2010 les autres timbres de grève, mais seulement les véritables, c’est-à-dire ceux « émanant d’organismes auxiliaires de transport de courier ayant effectivement fonctionné », à deux exceptions près. On utilisera donc ici les numérotation ces catalogues pour préciser la désignation des différentes figurines évoquées.

Enfin le même Jean-Louis Franceschi a publié deux éditions de son Catalogue spécialisé des figurines et marques de grève françaises, dont la seconde, celle de 2007-2008 améliorée, fait suivre chaque numéro de figurine de la mention rouge sans équivoque de « timbre » ou de « vignette ».

C’est à partir de 1899, 1904 et 1906 que des grèves postales survinrent périodiquement en France. Si en ces occasions, les particuliers sans défense furent contraints à subir passivement le fardeau de ces mouvements sociaux, il n’en fut pas de même pour les négociants et producteurs : les grandes pertes provoquées par ces grèves risquaient parfois, en effet, de compromettre la survie de leurs entreprises. Ceux-ci eurent alors généralement recours à leurs chambres de commerce pour faire fonctionner des services postaux de substitution. Ainsi arriva-t-il que certaines de ces chambres utilisent, à cet effet, une ou deux figurines de grève. Ainsi arriva-t-il aussi, mais plus rarement, que d’autres services temporaires totalement improvisés, à la suite de celui des agents de change en 1909, s’instaurent eux aussi, et que certains d’entre eux s’avisent même par la suite d’émettre de tels timbres.

timbreTous ces timbres, certes, y compris ceux des chambres de commerce, étaient privés (cf.Timbre privé). Cependant, comme leurs émetteurs s’étaient substitués au service public défaillant de la poste, et comme la présence de ces figurines sur les plis était nécessaire pour que ceux-ci soient transportés, lesdits timbres de grève ont vocation à figurer dans les catalogues nationaux et dans les collections de timbres-poste, au même titre que ceux de la poste officielle.

Mais encore faut-il distinguer soigneusement ces timbres de grève des multiples vignettes pourvues de mentions mensongères, que d’aimables fantaisistes mettent en circulation comme « timbres de grève », alors qu’elle n’ont correspondu, en réalité, à aucun service de transport de courrier.

C’est pourquoi il convient de distinguer soigneusement :

  • les véritables timbres de grève ;
  • des «  vignettes de grève », ou « pseudo-timbres de grève ».

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