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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Mouvements migratoires français

Posté par francesca7 le 27 mars 2013

 

Mouvements migratoires français dans AUX SIECLES DERNIERS charpente-182x300Côté français, Charles V, en 1378, avait ordonné l’évacuation du nord du Cotentin afin d’isoler Cherbourg, demeurée aux mains des Anglais. Charles VII, en 1449, donna six mois aux Anglais, installés en Normandie depuis 1419, pour quitter les lieux et, en 1453, il força encore au départ certains Bordelais qui avaient trop collaboré avec les Anglais, et qui s’installèrent en Espagne du nord, en Italie, en Bretagne et surtout en Angleterre du sud (Bristol et Londres).

 De 1421 à 1451, une bonne moitié de la France est livrée aux Anglais, soit tous les territoires au nord de la Loire, sauf la Bretagne, Orléans et, à l’est, Domrémy et la Guyenne : des Anglais y ont fondé des familles.

 A l’apparition de noms nouveaux dans une ville, souvent indicateurs d’une origine géographique ou professionnelle, on constate que les migrations volontaires continuent en dépit de la guerre. On ne fuit pas toujours une peste ou une occupation. Souvent, il faut changer de ville pour faire des études universitaires à Paris, à Montpellier, à Bologne ou à Oxford, ou tout simplement pour exercer son métier ou ses affaires. Les artisans, apprentis ou compagnons, sont de grands voyageurs, surtout ceux du bâtiment. On repère parmi les Toulousains, des drapiers originaires du Brabant et de la Flandre, des charpentiers béarnais, des habitants venus de Saintonge, de Bourgogne et du Bassin parisien.

Après la libération de la Normandie, en 1450, puis celle plus difficile de la Guyenne, en 1453, les Français ont encore craint des attaques anglaises jusqu’au règne de François 1er, et les côtes normandes sont restées longtemps dépeuplées. La Normandie et l’Ile de France présentent des campagnes vides, des villes surpeuplées de réfugiés. Partout on voit des villages abandonnés, mais les désertions sont rarement définitives (sauf en Alsace), et l’auvergne, le Quercy, la Haute Provence et elle reste du royaume, réunifié sous la bannière de Charles VII, vont se repeupler à partir des années 1450. la reprise démographique, aussi vaste que rapide, est liée au retour progressif de la paix et de la sécurité ; cependant, elle tarde un peu en Bretagne et en Normandie.

Une population nombreuse et active a toujours été source de richesse. Le repeuplement des campagnes des organisé par les seigneurs qui veulent restaurer leurs revenus féodaux entamés par un siècle de dévastations. Le plus souvent les habitants qui ont fui leur village y reviennent aussitôt le danger passé, et ce retour suffit à remettre en culture les régions les moins ruinées par la guerre. Pour les autres, il a fallu accélérer la remise en valeur des terres, en encourageant l’implantation de « forains » originaires de paroisses, voire de diocèses plus éloignés. Le Bordelais, le Périgord, le Quercy, la Provence, la région parisienne étaient très appauvris, mais pas forcément pauvres, et les plaines et vallées fertiles de ces régions ont, surtout entre 1470 et 1490, et entre 1520 et 1550, vite attiré les « étrangers », et même les vrais étrangers : ainsi en 1478, des colons italiens viennent remettre en culture des terres provençales laissées en friche depuis ¾ de siècle.

 Presque partout, entre 1450 et 1560, la population a au moins doublé, parfois triplé, et retrouvé son niveau du début du 14ème siècle. Les terres fertiles ont été remises en valeur plus vite que les autres, et si le relèvement est rapide et dense dans la région parisienne, il l’est plus encore dans les régions du Midi. Les villes étant plus sûres et plus sécurisantes que les campagnes, leur repeuplement a recommencé avant même la fin de la guerre de Cent Ans. Les autorités elles-mêmes encouragent ce repeuplement ; le duc de Bretagne incite des Normands à s’installer à Nantes, le roi Charles VII favorise le paris-237x300 dans AUX SIECLES DERNIERSretour au pays des Normands réfugiés à Paris, à Orléans et à La Rochelle. Les consuls de Périgueux attirent des Limousins et des Béarnais, ceux de Montpellier accordent des avantages fiscaux aux « étrangers », les échevins de Poitiers modifient les statuts des métiers pour faire venir des artisans « étrangers ». De nombreux artisans affluent aussi à Bordeaux, à Chartres, à Périgueux, à Arles, et parmi eux, les plus mobiles sont ceux du bâtiment et des métaux. Vers 1500, en 30 et 50 % des habitants d’Arles, de Colmar et de Strasbourg… étaient d’origine extérieure. Orléans, Strasbourg, Toulouse, Narbonne, Bordeaux, dépassent 20 000 habitants, Rouen et Lyon 40 000, Paris à retrouvé son niveau du début du 14ème siècle.

Dans l’état actuel de nos connaissances, les régions de départ semblent être à la fois défavorisées par le nature (relief, climat ou sols) et très peuplées : Bretagne, Perche, Saintonge, Limousin, Auvergne, Rouergue, Béarn, Alpes du sud, Lyonnais et Beaujolais. Ainsi, on retrouve des Limousins dans le Bassin parisien, en Basse Normandie (Dieppe en particulier), en Basse Auvergne, en Berry, en Quercy, en Guyenne, en Périgord. Les Auvergnats s’installent en majorité vers le sud languedocien, les marges occidentales du Quercy, du Périgord et de l’Albigeois, mais aussi vers l’Iles de France. Autre pays à la fois pauvre, fécond et donc très peuplé, la Bretagne envoie aussi ses émigrants en Poitou, dans le Périgord, dans le Bordelais et en Ile de France. On retrouve, certes, des béarnais à Toulouse, à Bordeaux et à Périgueux, mais également à Compiègne. Des Agennais sont partis vers l’attractive Espagne. Ces émigrations ont été plus définitives que celles des Normands, causées par la conquête anglaise et les exils plus ou moins forcés dûs à cette occupation mal tolérée ; cependant, certains Normands sont restés dans leurs villes de refuge. Ainsi, on repère des drapiers de Caen à Rennes, en Anjou, en Touraine, en Saintonge, en Poitou et en Limousin. Ces réfugiés normands ont développé la draperie en Bretagne, le travail du cuir 0 Poitiers et du cuivre à Saint Léonard de Noblat.

 Les régions d’accueil sont celles qui ont été les plus dévastées et les plus dépeuplées pendant les guerres. Par exemple, l’Entre Deux Mers, à l’est de Bordeaux, voit s’installer des Auvergnats, des périgourdins, des Limousins, des Bretons, des basques et des Espagnols. Généralement pour s’installer en aval.

 En résumé, l’Entre Deux Mers a reçu ses immigrants de Bretagne, de Saintonge, d’Armagnac et du Périgord : le Périgord, des mêmes régions plus du Limousin, du Pays basque et du Béarn ; le Quercy, du Massif Central : le Languedoc, du Rouergue et du Gévaudan (Lozère). La région lyonnaise a recruté en Forez, en Narbonnais, en Berry, en Bresse et dans le Jura. L’Ile de France a draîné les immigrants venus des confins de la Bretagne et de l’Anjou, de l’Auvergne, de la Bourgogne, de la Picardie. La Normandie s’est repeuplée avec des habitants originaires de Paris, d’Orléans, de Bourges, de Nantes, Angers et même de Lyon.

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Mouvements migratoires de l’an mille à la Renaissance

Posté par francesca7 le 27 mars 2013

 

Mouvements migratoires de l'an mille à la Renaissance dans AUX SIECLES DERNIERS plan-terrier-251x300Entre l’an mille et la Renaissance, les sources sont un peu moins rares : polyptyques (inventaires des biens ecclésiastiques), pouillés (inventaires de paroisses), généalogies, listes des chefs de famille imposables, compoix (comptes des tailles), cadastres locaux, études des prix agricoles et de l’extension des terres cultivées, sont largement utilisables. Pourtant, les recensements sont rarissimes et, pour les listes des feux (foyers), il est difficile de différencier le nombre de chefs de famille de celui des habitants. Les statistiques restent ponctuelles dans le temps et l’espace, et les chiffres toujours approximatifs. Rien ne peut être évalué avec précision.

Entre le 11ème et le 14ème siècle, on constate un essor démographique général, bien qu’inégal selon les régions et les périodes. Les seigneurs laïques ou ecclésiastiques, maîtres du sol, et les paysans, leurs utilisateurs, ont le même intérêt et la même attitude ; pour cultiver davantage, il faut défricher, peupler les plateaux (Picardie, Normandie, Bourgogne, Auvergne), fonder des villages nouveaux, des bourgs. L’Aquitaine se couvre de sauvetés, de 300 bastides et castelnaux (Mirande, Villefranche de Rouergue, Libourne) ; le Bassin parisien de Granges et de Villeneuves. La densité est forte dans les régions littorales (les incursions normandes et sarrasines sont terminées), céréalières et viticoles.

 A partir du 12ème siècle, les villes anciennes s’accroissent, des villes nouvelles naissent (Montpellier en 985, Lille en 1065, La Rochelle en 1130) et se peuplent d’immigrants venus des régions voisines, voire plus éloignées ; les surnoms d’origines des nouveaux venus deviennent leurs patronymes et indiquent leur provenance : Le Breton, Picard, De Soissons, L’Anglais, Catalaun.. Si Lyon compte beaucoup de « Lombards » en fait originaires du Pémont et de la Toscane (Florence, Sienne, Pistoie), d’Anglois, d’Allemands, de Provençaux, de Parisiens, de Genevois et de Jurassiens, c’est qu’elle est située sur la principale route commerciale de l’Europe, celle qui relie l’Italie du nord à la Flandre. Cette route passe aussi par la Campagne, dont les foires attirent, tous le sans, des milliers de drapiers flamands, de marchands de fourrures scandinaves venus d’Allemagne, et de négociants en cuirs venus d’Espagne, leurs principaux clients étant les Italiens qui leur vendent des épices et des plantes tinctoriales. Elle intéresse notamment les Siennois, pour les facilités de change et la banque.

 La deuxième route commerciale relie l’Espagne à la Flandre et favorise le développement de l’immigration vers Toulouse, Bordeaux, Périgueux. Limoges et Paris, qui a sa propre foire annuelle : le lendit. Quelques Chartrains sont nés de Bretagne ; des habitants d’Arras sont venus d’Espagne, de Gad, de Bruges, de Pavie et même de Messine ; des « Lombards » d’Asti et de Chieri, et des Cahorcins vivent à Mets, grande place financière. Des italiens, des Aragonais et des Anglais habitent à Périgueux ; des Catalans, des Aragonais et des Provençaux sont à Narbonne ; des Catalans à Carcassonne ; des Espagnol à Toulouse.

 Du 12ème siècle à la fin du 13ème siècle, Paris passe de 50 000 à 80 000 habitants et compte : des Normands, des Bourguignons, des Bretons, des Flamands et aussi des Italiens (tous appelés « Lombards »), ainsi que des Anglais, des Allemands et des Espagnols.

 Au début du 14ème siècle, Paris affiche 200 000 habitants, comme Venise : Nantes, Bordeaux, Narbonne environ 30 000 ; Metz 25 000 et Lyon 20 000. La France, avec 16 millions d’âmes dépasse de loin l’Italie (8 millions) et l’Angleterre (3 millions), mais les grandes calamités des années 1340-1450, vont entraîner un déclin démographique considérable. La peste noire, commencée en 1348, récidive très souvent et rue en un siècle entre 1/8 et 1/3 de la population, selon les endroits. Les famines et disettes, qui ont repris dès  1315, font d’autant plus de ravages que la France entière est dévastée par les soldats et les brigands de la « guerre de Cent Ans ».

 Entre 1346 et 1376, les chevauchées du roi anglais Edouard III, de ses enfants, le Prince Noir et le duc de Lancaster, déciment la Picardie, l’Artois, le Poitou, l’Aquitaine mais, surtout, la Normandie et l’Ile de France ; Au début du 15ème  siècle, l’expédition du roi Henry V dévaste tout le sud-ouest. Les grandes compagnies de « routiers » et autres « écorcheurs », qui sont en fait des gens d’armes débauchés par les trêves, et déserteurs en mal de pillages (d’origine anglaise, écossaise, allemande, gasconne, navarraise, espagnole et même française), ont saccagé l’Auvergne, le Midi et la Provence, jusque là encore épargnée par le conflit franco-anglais. Puis, ce sont les guerres contre la Bourgogne et la Bretagne.

 Outre le fait que ces étrangers ont dû laisser quelques enfants après leur passage, ils ont contraint de nombreuses populations à fuir ville set villages. A partir de 1419, il y a même eu des migrations forcées ; ainsi, Henry V a expulsé, entre 1415 et 1419, les habitants de Harfleur, Caen, Cherbourg, Honfleur et Rouen, qui se sont réfugiés dans les villages voisins, dans les ville bretonnes (Vitré, Fougères, Dinan, Dol, Rennes, Nantes et même Poitiers), afin d’implanter des anglais dans les maisons vacantes. La tentative échoua et, à part Harfleur, les ports normands ne reçurent que très peu d’Anglais. 

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La Gaule « Barbare » du 3è au 11è siècle (partie 1)

Posté par francesca7 le 18 mars 2013

 

La Gaule « Barbare » signifie, en grec, « étranger au monde grec » et, par extension, au monde romain. Ce mot s’applique aux huit siècles, soit 25 générations, qui couvrent le Bas-Empire romain et le Haut Moyen Age, période prépondérante dans l’histoire de la population française, de ses zones linguistiques, de son habitat et de ses mœurs. La germination du peuple gallo-romain a été moins profonde qu’on ne l’a dit et cru pendant longtemps et, dans la majeure partie du territoire actuel de la France, les traditions romaines ne sont maintenues dans une population indigène largement prédominante, qui a assimilé rapidement les peuples allogènes, toujours minoritaires et souvent admirateurs de leurs adversaires vaincu. Les immigrés germains (Francs, Alamans, Burgondes, Wisigoths), bretons, gascons, normands, les communautés orientales (juifs, Grecs, Syriens) ou autres (Saxons, Espagnols, Irlandais), se sont fondus dans le peuple gallo-romain en quelques générations, la plupart du temps à la faveur de la christianisation. 

Là encore, les sources se révèlent très rares et discutables, les chiffres invérifiables et les dates souvent approximatives ; on ne connaît même pas celle du baptême de Clovis ! Il n’existe pas de comptes, pas d’enquêtes, pas de pièces administratives. Seulement quelques inventaires de biens ecclésiastiques polyptyques, quelques chartes, quelques annales d’historiographe de l’entourage de Clovis ou de Charlemagne. C’est pauvre ! La toponymie, l’archéologie fournissent des renseignements plus substantiels, mais encore faut-il rester prudent.

Les « barbares », que les Romains contiennent au-delà du limes depuis deux siècles, commencent leurs incursions en Gaule à partir de la fin du II siècle. Mais c’est au IIIème qu’ils multiplient des percées d’autant plus dévastatrices qu’elles sont fréquentes et simultanées. Le destin de la Gaule s’est joué vers le Rhin, au-delà duquel vivent les Alamans (au sud) et les Francs, confédération de tribus sédentaires établies entre la mer du Nord, la Westphalie et la Rhénanie, et dont le nom apparaît vers la moitié du IIè siècle (franco = libre). Ils commencent leurs incursions en Gaule sur la pression des peuples du nord et de l’est (plus tard les Alains et les Huns). Les conséquences catastrophiques de la « transgression flandrienne », submersion des terres basses de la Flandre à la Frise, et la dislocation des bouches du Rhin, réduisent davantage les surfaces franc-saliens-261x300 dans AUX SIECLES DERNIERScultivables. Or, cette Gaule si riche, si active, si fertile et si urbanisée est mal défendue. Les menaces des Parthes et des Perses, en Orient, obligent les autorités impériales à dégarnir le limes occidental et à démilitariser les bourgs et les villes de la Gaule, y compris Trèves, sans défense face aux Germains qui profitent de l’aubaine pour en tirer profit sans détruire cet empire qu’ils admirent.

Aussitôt, commencent des attaques qui vont se systématiser pendant un demi-siècle. En 254, les Alamans franchissent le Rhin et pillent la vallée du Rhône. En 256, les Francs passent la Meuse en ravageant tout, de Metz  l’Espagne. Un moment arrêtés par l’empereur Gallien, ils recommencent en 259, encouragés par la capture de l’empereur Valérien par les Parthes et la mort de Gallien devant Milan : toutes les régions entre le Rhin et la Seine sont dévastées jusqu’aux Pyrénées et au Lyonnais. Tout l’ouest est ravagé en 268. Après une courte stabilisation sous Aurélien, la grande invasion de 275 à 280 anéantit tout le nord et l’ouest jusqu’à l’Aquitaine ; les campagnes sont ruinées, les paysans forment des bandes de brigands (les Bagaudes), 70 cités sont incendiées (seule Narbonne est épargnée). La majorité d’entre elles se relèveront mais en s’entourant de remparts (Senlis, Orléans) et avec une surface et une population réduites (Amiens passe de 100 à 10 habitants). Des forts, appelés Castelliones (Châtillon), sont construits près des ponts et des confluents.

Comme il n’y a plus rien à piller, les « rois » francs et alamans préfèrent composer avec les autorités impériales qui parviennent parfois à les calmer ; l’empereur Probus organise l’incorporation des Germains dans les troupes auxiliaires de l’armée romaine qui possède même des corps totalement germaniques, les Numeri, avec mission de contribuer à la défense de l’empire contre les autres barbares jugés plus redoutables ; prudents, les Francs combattent dans l’armée romaine jusqu’en 476. Probus, après sa victoire en 278 sur les Alamans, incorpore 16 000 prisonniers dans son armée et, après une expédition des Vandales en Bretagne (Angleterre) déporte, puis installe de force ses captif germains, sur les terres abandonnées par les Gallo-Romains, avec ordre de remettre en état ce qu’ils ont détruit, vers Amiens, Beauvais, Troyes, Langres. Ces Laeti (Lètes) colonisent ainsi le pays de Rènes (Champagne) et des Lingons (Bourgogne du nord), et se calment.

salinsDes Francs s’installent près de Cambrai et du Salzsee (d’où leur futur nom de Saliens), sur des terres cédées par Rome, et seuls leurs frères, les Francs Ripuaires, du Rhin restent dangereux. Avec cette installation pacifique imposée par Dioclétien et intensifiée jusqu’à Théodose, le nord-est de la Gaule se germanise, mais les colons et les soldats d’origine germanique se romanisent rapidement. Après quelques incursions d’Alamans et de Burgondes à l’est en 282, de pirates bretons et saxons sur les côtes de la Manche et de l’Atlantique, l’empereur Constance-Chlore bat les Alamans en 298 et clame pour un siècle les prétentions dévastatrices des Germains, d’autant plus que de Constantin à Théodose, l’empire connaît un redressement spectaculaire et inespéré, dont les peuples romanisés profitent largement.

 

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La Gaule « Barbarie » du 3è au XIè siècle (partie 2)

Posté par francesca7 le 18 mars 2013

 

Les chefs francs ou vandales atteignent l s plus hautes fonctions, y compris le Consulat, et font de beaux mariages jusque dans les familles impériales ; ces peuples, trop minoritaires, ne veulent pas détruire un empire romain dont ils tirent profit, et qu’ils admirent malgré son déclin, au point d’adopter sa langue, ses mœurs et bientôt sa nouvelle religion.

La menace des cavaliers de la steppe, originaires d’Asies, les Huns, qui se déplacent en masse vers l’ouest à partir de la fin du IVè siècle, va détruire ce fragile équilibre.

La Gaule

La percée décisive a lieu le 31 décembre 406, lorsque les Vandales, les Suèves et les Alains franchissent le Rhin et saccagent la Gaule dans tous les sens pendant trois ans, avant de continuer en Espagne, au Portugal et en Afrique. Seuls quelques Alains restent pendant une génération, le temps de laisser leur nom à quelques villages : Allainville (près d’Orléans), Allogne (près du Mans). Venus  de Pologne au IIIè siècle et installés en Souabe et en Franconie, les Burgondes, auparavant alliés des Romains et largement romanisés, profitent de la panique générale pour franchir aussi le Rhin en 406 ; ils s’installent dans le Jura le Genevois, le bassin de la Saône, et atteignent Lyon, puis Vienne en 457 leur royaume donne sa deuxième femme à Clovis, la catholique Clotilde, et disparaît en 534 avec son incorporation au royaume franc par les fils de Clovis et Clotilde, formant le futur comté, puis duché, de Bourgogne. Il reste de leur passage des noms de villages se terminant par : ans, – ens, -anges, -inge, -inges, du Jura au Chablais.

 

venus au IIème siècle des régions baltes, les Goths, installés vers la mer Noire, exigent et obtiennent par la force, en 376, l’autorisation de franchir le Danube pour échapper à la menace des Huns. Mais, percevant un sentiment antigermanique croissant à la cour impériale, ils réagissent en pillant Rome pendant trois jours en 410, avant de passer en Gaule et de s’établir dans la vallée de la Garonne en 412, s’installant à Toulouse, Bordeaux, Narbonne et Valence. En 414, le roi Athaulf épouse une fille de l’empereur Théodose et les Wisigoths, devenant des allées de Rome, du reste peu fidèles et loyaux, vont former le premier royaume barbare en Gaule. Celui-ci s’étendra, pour un siècle, jusqu’à la Loire et le Rhône, englobant la Gascogne, l’Aquitaine, le Poitou, le Berry, la Provence, la Septimanie (Bas-Languedoc), l’Auvergne, le Limousin, sans compter l’Espagne où ils se réfugieront après la contre-offensive victorieuse de Clovis (Vouillé, 507). Les Ostrogoths, installés en Provence jusqu’en 537 (reconquête franque), ont laissé des traces encore plus insignifiantes que les Wisigoths du sud-ouest.

 L’aventure gauloise des Burgondes et des Wisigoths rappelle que les Germains ont été poussés par les Huns dont la principale action dans notre pays a été d’y installer des peuples qui n’avaient aucune raison d ‘y être. Ces réfugiés germains sont considérés par les empereurs romains comme des mercenaires qui sont logés et nourris chez l’habitant et dont les chefs bénéficient de dons de terre et d’or. Rome achète leur pacifisme, voire leur alliance et, objectivement les Germains jouent le jeu contre un ennemi commun. Ainsi, quand Attila brûle Trèves, Metz et Reims, menace Paris et Pille Orléans en 451, i suffit de quelques mois et d’une bataille (les Champs catalaunique) aux Francs, aux Wisigoths et aux Burgondes, alliés aux Romains pour vaincre le « fléau de Dieu », dont la mort en 453 entraîne aussitôt la dispersion des Huns et leur disparition définitive de l’occident.

Etablis en Souabe, moins romanisés, les Alamans sont, au IVè siècle, les plus menaçants des Germains. Ils s’installent, après 406, en Séquanie du nord (Besançon) et en Alsace, mais ils s’intéressent davantage à la Suisse et à l’Italie. Les villages nommés Allemants, Aliemagne, témoignent de leur présence. Là encore, ils sont arrêtés à Tolbiac en 496 par Clovis qui brise de nouveau leur élan en 506. En 536, naît le duché d’Alsace.

Sans refaire l’histoire, d’ailleurs obscure, de Clovis, précisons seulement qu’il n’a pas véritablement fait la conquête de la Gaule, mais plutôt un coup d’état en remplaçant, au nord de la Loire, le Romain Syagrius après la victoire de Soissons (en 486, à l’âge de 20 ans, la cinquième année de son règne sur les Francs Saliens). S’il a éliminé cruellement les autres roitelets francs pour unifier son peuple installé de la Lippe au Pas de Calais, il a usé de prudence et de sagesse avec les Gallo-Romains, dont il adopte la religion catholique (date et lieu de baptême controversés) et qu’il ne traite pas en vaincus, préférant les faire collaborer à son pouvoir, s’alliant avec l’Eglise et l’aristocratie indigène, alliance dont chacun profite. Pour montrer qu’il se détache de sa région d’origine, il quitte Tournai et se fixe à Paris, alors ville romaine assez modeste pour ne pas résister à l’emprise du vainqueur, et s’y fait enterrer en 511.

Sauf à la frontière nord-est, l’influence franque restera cependant limitée, contrairement à ce que pourrait laisser croire la mode des noms de villages : Amouville = la villa (mot romain) et Arnolf / Arnoul (prénom germanique) et des personnes : Bernhard signifie Ours dur, Robert (Rogbert) Gloire illustre, et Gertrude (Garitrud) Lance fidèle ! Ces prénoms francs ne seront remplacés par des chrétiens qu’au XIIème siècle. Cela prouve que l’histoire de la Gaule médiévale est celle de l’Etat franc, mais pas que le peuple franc a envahi la Gaule. En 511, tous les guerriers de Clovis s’étaient mariés avec des femmes gallo-romaines et commençaient à se romaniser après avoir, presque tous, adopté le catholicisme à la suite de leur roi, ainsi que la langue latine. On a vu que l’influence franque incorpore, après la mort de Clovis, les anciens territoires des Wisigoths, des Burgondes, des Ostrogoths et des Alamans. Sous les Carolingiens, elle atteindra la Catalogne, l’Aragon (Marche d’Espagne), la Bohème (Marche Sorbe), la Frise (Marche danoise), mais pas l’Armorique (Marche de Bretagne).

Frise des Mérovingiens

frise dans AUX SIECLES DERNIERS

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La Gaule « Barbare » du 3ème au 11ème siècel (partie 3)

Posté par francesca7 le 18 mars 2013

 

Quelques mots sur les peuples maritimes de la Gaule. La seule installation durable des Saxons se trouve dans le Boulonnais (villages en –thun, comme Offrethn, ou en –sant, comme Wissant) et dans le Bessin (villages en –ham, comme Ouistreham). Bien plus important, les Bretons sont venus du pays de Galles et de Cornouilles dès la fin du IIIè siècle, sur l’appel des Romains, afin de renforcer les garnisons romaines sur la côte armoricaine de la Manche contre les pirates saxons (noms de lieu : Bretteville, Bretonneux…).

La Gaule

 légende  ▲ en rose : royaume de Lothaire

▲en vert : royaume de Louis

▲ en jaune : royaume de Charles

D’autres guerriers bretons passent en Armorique à la fin du 4ème  siècle, avec le Romain Maxime, vainqueur des Pictes et des Scots. Fuyant l’invasion saxonne en Bretagne, les Bretons émigrent en Armorique, surtout entre 450 et 550. Chrétiens, romanisés (sauf pour la langue), ils sont des auxiliaires fidèles des armées romaines, combatifs, mais mal organisés. Vidée de ses habitants au Bas-Empire, l’Armorique se repeuple ainsi facilement et ses noms se celtisent : les pagi deviennent « pou », les plèbes « plou » et les vici « gui ». A l’ouest d’une ligne Vannes/ Saint Malot, la fusion avec la population autochtone, très réduite, est rapide. Le particularisme linguistique breton entraîne rapidement un séparatisme belliqueux, voire un expansionnisme qui oblige les Francs à s’en protéger en construisant une sorte de limes, en ligne de forts appelés Werke (La Guerche).

martel dans AUX SIECLES DERNIERSAutres réfractaires à la poussée franque : les Basques, ou Vascons (Glascons), peuple proto-ibérique réfugié dans les montagnes pyrénéennes, qui acceptent mal la domination gothique et encore plus mal l’expansion franque. L’épisode le plus significatif de leur état d’esprit est l’attaque du col de Roncevaux au moment où Charlemagne passe en Espagne afin de lutter contre les Sarrasins. Il faut attendre la deuxième vague d’invasions qui va troubler et disloquer l’Etat carolingien.

Le royaume wisigothe de Tolède, qui englobe encore la Septimanie (Bas-Languedoc), même après la défaite de Vouillé en 507, s’effondre en quelques années sous la poussée des Arabes qui commencent leurs percées en « France » dès 719, prise de Narbonne, puis d’Avignon (721), de Toulouse et de Carcassonne (725). Nîmes, Arles, Autun, Lyon, Mâcon, puis lors d’une deuxième vague, Bordeaux et Poitiers sont menacées par les musulmans qui enlèvent richesses, femmes et enfants. Des Pyrénéens se convertissent à l’Islam. Les Tourangeaux commencent à trembler quand Charles de Herstal (Martel), maire du palais du dernier roi mérovingien, arrête l’expansion arabe à Poitiers (732). Mais les musulmans ne lâcheront le Roussillon et la garnison disputée de Narbonne qu’en 759, sous Pépin le Bref, premier roi carolingien. Reprenant l’idée des empereurs du 2è siècle, les souverains francs font venir des réfugiés goths d’Espagne pour remettre en valeur les terres du Narbonnais, dévastées au 8è et 9è siècle ; les Carolingiens leur donnent même des propriétés. Les invasions vont reprendre au 11è siècle surtout après le partage de Verdun (843).

Un moment intimidés par la puissance de Charlemagne, les Arabes d’Afrique du Nord reprennent leurs attaques au IXè siècle, en visant l’Italie, plus riche. Entre 806 et 810, la Corse est d’abord dévastée, puis totalement occupée par les pirates maures, et si ses habitants s’enfuient dans les montagnes, d’autres sont déportés par centaines en esclavage.

La mort de Charlemagne enhardit les Sarrasins qui ravagent les côtes provençales entre 828 et 842, attaquent Marseille en 838 et 848, Arles en 842 et 850, la Camargue en 869, et établissent, pour un siècle, à La Garde Freinet, une base de départ constantiensis_1540pour leurs expéditions vers les alpes (lac de Constance, Piémont, Valais). Les villes de Fréjus, d’Antibes, de Toulon disparaissent ; Nice et Vence déclinent ; l’intérieur de la Provence se vide, et même après la chute de La Garde-Freinet en 972, les Provençaux s’installent dans des villages perchés, car les razzias continuent régulièrement jusqu’au début des croisades. Les Maures ont laissé des traces dans la toponymie, sauf dans le massif qui porte leur nom, et dans quelques patronymes, tels Maurin, Moreau, Albanic, Alteyrac…

La Magyars d’Ukraine, bousculés par les peuples de la steppe, s’installent en Pannonie vers 850, attaquent l’Italie en 898 et ravagent le quart est de la « Francie occidentale » pendant la première moitié du Xè siècle : la Bourgogne (921), Mende, Metz, Reims (924, les Alpes, la Bourgogne, la Champagne, la Provence (926), la Brie jusqu’à Orléans (937), de nouveau les Alpes, la Bourgogne et la Champagne -954), avant d’être définitivement battus par Othon 1er de Germanie en 955 près d’Augsbourg et contraints à s’installer dans le pays des Avars (Hongrie actuelle). Leurs dévastations n’ont pas eu de conséquences durables, sauf dans nos contes de fées ; le mot « ogre » vient du hongrois.

Les Normands, ces « hommes du Nord, sont les vrais fléaux de Dieu dont auront à souffrir les Français pendant un siècle. Ces cavaliers des mers quittent leur Scandinavie à partir de la fin du VIIè pour des raisons encore obscures (essor démographique nécessitant la conquête de nouvelles terres plus fertiles ?). Ils vont, grâce à leur extraordinaire mobilité qui fait leur force, ravager toute la France et y établir même deux Etats, dont un durable, sur la Basse-Loire et la Basse Seine.

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La Gaule « Barbare » du IIIè au XIè siècle (partie 4)

Posté par francesca7 le 18 mars 2013

 

La Gaule Au début, les Danois se contentent d’incursions côtières, mais dès avant la mort de Charlemagne, pillent de plus en plus systématiquement les vallées des fleuves navigables par leurs Drakkars, attaquant surtout les bourgs, les cathédrales et les monastères prometteurs de butin, assassinant les évêques et torturant les moines. La Seine est attaquée dès 810, pis en 819, ainsi que la Loire. A partir de 830, les expéditions deviennent annuelles et s’organisent : Rouen est brûlée en 842, Nantes et Tours en 843, ainsi que Toulouse, car les Vikings s’aventurent aussi sur la Garonne. 100 drakkars prennent Paris en 845. Les Normandes hivernent en 852 et 853, puis tous les ans. En 857, ils incendient Paris, Chartres, Bayeux, et ils pillent les viles de Saint-Denis, Beauvais, Noyon, massacrant leurs évêques, en 858 et 859, date à laquelle une flottille de 62 drakkars passe Gibraltar, ravage le Roussillon, Nîmes, Arles, Valence, les vallées du Rhône et de la Saône, continuent vers l’Italie avant de revenir en Bretagne en 862 ! Entre-temps, en 860, un autre groupe de Danois prend et pille Paris, pour la troisième fois en moins de 20 ans ! Ils ravagent tout le nord de la France, de la Loire à la Lorraine, pendant 15 ans.

En 885, le comte de France, Eudes, ancêtre d’Hugues Capet, repousse, à force d’or, les 700 drakkars de Siegried venus assiéger Paris pour la quatrième fois ; les Danois partent en Angleterre, reviennent en 900, s’installent en Basse-Loire d’où ils pillent la Bretagne, et en Basse-Seine d’où il s dévastent la Bourgogne. En 911, afin d’affamer Paris, le Norvégien Rollon s’empare de la Beauce et assiège Chartres. Le traité de Saint Clair sur Epte -met fin    l’expansion des Normands, mais rend définitif leur établissement dans les diocèses de Rouen, d’Evreux et de Lisieux, sur le Bessin (déjà germanisé par les Saxons), l’Avranchin et le Cotentin ; La Normandie, qui s’est christianisée, deviendra un Etat puissant, au point d’offrir à l’Angleterre, un siècle plus tard, un roi de fer : Guillaume le Conquérant, descendant de Rollon.

Les Vikings les plus aventureux, qui refusent de se soumettre, forment en 919, sur la Loire, un second Etat normand, éphémère, puisqu’après avoir englobé le Poitou et le Limousin, il st liquidé, en 936, par le petit-fils du dernier roi de Bretagne, vaincu 20 ans auparavant.

Les immigrés normands sont surtout des hommes et peu nombreux. En grande majorité Danois (Norvégiens parfois en Basse Normandie) ils se marient dès la première génération avec des femmes gallo-romaines. D’autres immigrés viennent encore pendant un siècle, mais la langue viking disparaît en moins de 30 ans à Rouen. Elle subsiste seulement dans environ 80 patronymes (Anquetil, Angot, Yver…) dans des noms de lieu s’achevant en –fleur (baie), -havre (anse), – nez (cap), -bec (ruisseau)… et dans le vocabulaire maritime : bâtard, tribord, quille, étrave, dague, lof, digue, crique.

invasions-du-9e-siecle-255x300 dans AUX SIECLES DERNIERSLe goût de l’aventure portera les Normands, même francisés, vers l’Espagne et la Sicile (reconquête contre les musulmans) et l’Angleterre (après 1066). Le mixage des populations gallo-normandes entraînera la naissance de nombreux villages neufs, l’essor commercial de Rouen. Mais, sur le moment, les incursions des Vikings ont provoqué la fuite des populations indigènes de l’ouest vers l’Ile de France, la Bourgogne, le Berry et l’Auvergne, entraînant le dépeuplement des régions côtières menacées, la destruction ou la ruine de nombreuses villes de la Loire et de la Seine, la vente d’esclaves déportés vers la Scandinavie, l’Angleterre, l’Allemagne du nord.

Pour terminer cette première partie, n’oublions pas les Orientaux présents en Gaule du fait de leur appartenance à l’armée romaine ou de leur commerce. Jusqu’au VIè siècle, on trouve des marchands grecs et syriens à Orléans, Tour, Saintes, Bordeaux, Narbonne, Vienne et surtout Lyon. A partir du VIIè siècle, la conquête de la Syrie par les Arabes et la guerre sainte encouragée par Mahomet font décliner les affaires, et par conséquent, le nombre de Syriens. On trouve encore des évêques grecs à Agde, Bourges, Tours, Autun, Saintes et Poitiers.

Les juifs de la Gaule romaine n’ont pas de statut particulier. Beaucoup portent des noms romains (Priscus, Julius), parlent latin et vivent en Gaule depuis l’époque de la Diaspora et la mode des religions orientales (IIè siècle). Ils sont nombreux mais toujours minoritaires à Bordeaux, Marseille, Auch, Arles, Narbonne, Carcassonne, Vienne, Mâcon, Châlon, Bourges, Tours, Orléans, Nantes, Clermont, Rouen. Ils sont extrêmement puissants à Lyon et à Paris. Au VIè siècle, l’évêque d’Uzès, Ferreor, fréquent les juifs, mais à la fin du siècle la persécution se généralise, avec le chantage à la conversion ou à l’expulsion. La synagogue d’Orléans est détruite. Condamnés au double jeu, les juifs sont marginalisés mais restent importants en Septimanie (Narbonne) en Provence (Marseille), à Vienne et à Lyon. Ils sont beaucoup moins nombreux en Gaule du nord (Rouen, Troyes, Mets) et jouissent d’une relative protection de Louis le Pieux aux croisades avant la reprise des pogroms.

Signalons enfin quelques apports isolés de prisonniers de guerre saxons, thuringeois, bavarois installés sous Charlemagne sur notre territoire et, inversement, l’extension de l’Etat carolingien qui a porté les Francs en Angleterre, en Allemagne et encore plus à l’est.

En 987, ces « grandes invasions » qui n’ont pas fini à la Gaule romaine, ou plutôt ces grandes migrations sont terminées après huit siècles d’amples vagues de passages de peuples en transit, d’implantations durables de conquérants, d’incursions de pillards. Le choc du IIIè siècle a été plus violent que celui du Vè siècle. Les peuples barbares se fondent rapidement dans le moule celto-romano-chrétien que leur offre leur nouveau pays. Ils cherchent plus l’entente et la fusion que la destruction d’une Gaule romaine qu’ils admirent même si parfois ils la ravagent.

Les nombreux mixages tendent à l’unification ethnique, mais la féodalité, née de l’insécurité et de l’incapacité des successeurs de Charlemagne à protéger les habitants, va entretenir pour de longs siècles des particularismes politiques, sociaux et culturels ; après un demi-millénaire de cohabitation parfois difficile, l’assimilation est complète, et en 987, sauf les Basques et les Bretons, tous les peuples de la Francie se considèrent comme « français », du moins sujets du bien lointain roi de France et vassaux de leur suzerain local. La germanisation a échoué là où la romanisation avait été forte et seules les frontières nord-est de la France sont vraiment germanisées. C’est à Verdun, sur la Meuse qu’est écrit, en 843, le premier texte détaché du latin : le traité de partage de l’Empire d’Occident qui donne à Charles le Chauve la Francie occidentale, l’obligeant à renoncer pour toujours au vieux rêve de rejoindre le Rhin. La France et la langue française sont nées en 843. Le peuple français existe dès 987, réuni par Hugues Capet.

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La Gaule romanisée

Posté par francesca7 le 13 mars 2013


La Gaule romanisée dans AUX SIECLES DERNIERS grandes_invasions_empire_romainLà encore, il faut se méfier des chiffres fournis par les auteurs romains, car ces chiffres sont trop souvent de propagande ou de fantaisie. Il est donc très difficile de calculer, et même d’estimer la population des villes du Haut-Empire (deux premiers siècles après Jésus Christ), et les critères de calcul retenus, quoiqu’ils soient tous discutables, sont : la quantité d’eau apportée par les aqueducs, le nombre de places dans les amphithéâtres et le nombre de feux. La présence d’habitants en dehors des remparts pour les villes du Bas Empire (IIIè et IVè siècle) rend cette estimation également problématique. E dénombrement des morts, donc d’habitants par le déchiffrement des inscriptions funéraires (épigraphie), n’est possible que dans quelques villes, comme Bordeaux, qui compte environ 12habitants au IIème siècle ; Lyon, Narbonne, Nîmes, Vienne dépassent les 30 000 et Lutèce (Paris) 6 OOO. Quant à dénombrer la majorité rurale de la Gaule…

D’après l’étude épigraphique de 1 826 tombes, il a été établi que la population de Narbonne était composée, au 1er siècle après Jésus-Christ de descendants de colons italiens installés depuis la création de a province narbonnaise en 118 avant Jésus Christ : d’indigènes gaulois très romanisés ; de 17 immigrants récents du Haut Empire, soit 7 civils, pour la plupart affranchis et 10 militaires (dont 4 vétérans) ; enfin, d’indigènes celtes.

Au 1er siècle, les deux tiers des Narbonnais étaient d’origine italienne. Sur 352 noms vérifiés, 81 % ont des « gentilices » d’origine italienne, 16,5 % celtique, et 2,5 % africaine, grecques ou hispanique. Au 2ème siècle, le pourcentage des Celtes augmente. Rappelons que le système romain de dénomination comprend trois noms, et le celtique un nom unique avec un patronyme au génitif ; les noms celtiques étant conservés surtout dans les campagnes et les montagnes.

 

La romanisation de la Gaule est, en effet, lente et incomplète. Certes, Rome fait découvrir aux Gaulois une unité et une paix qu’ils n’ont jamais connues du temps de leur indépendance. Cette « Pax Romana », une fois réprimées les quelques résistances du 1er siècle, favorise les progrès de la production agricole et artisanale, le commerce international (y compris avec les « barbares » de l’est) ; l’urbanisation et l’embourgeoisement des Gaulois dans les villes. La romanisation est forte, surtout dans les provinces les plus peuplées de Romains d’origine : en Narbonnaise (où Aix a été fondée en – 123, Narbonne en – 116 et Toulouse en – 106), ainsi qu’en Germanie supérieure où les légionnaires  occupés à tenir les Germains barbares au-delà du « limes » sont très nombreux. Là, les citadins adoptent le latin, le parlent bien qu’ils appartiennent aux classes dirigeants et mal s’ils sont du peuple ; ils vont dans les écoles romaines, honorent les dieux du Capitole, fréquentent les amphithéâtres les odéons et les thermes, admirent les statues et les bâtiments copiés sur l’art grec. Les villes sont, du reste, très cosmopolites ; au 2ème siècle, 22 % des habitants de Lyon (fondée en – 43) portent des noms grecs. Beaucoup de commerçants lyonnais sont orientaux ; on y rencontre un verrier carthaginois, un potier syrien, un armateur romain.

Cette romanisation a été voulue et initiée par l’empereur Auguste qui, par exemple, fait embrigader dans les légions de jeunes Gaulois, pour mettre au service de Rome la fougue guerrière que leurs pères avaient utilisée contre elle : après 25 ans de service militaire, les survivants reviennent au pays tout fiers de leur titre de « citoyen romain » et  de leurs faits d’armes de légionnaires… Claude, né à Lyon, admirateur et continuateur de son grand-oncle Auguste, accélère la construction de routes, de villes, de temples et d’écoles, pour la romanisation des esprits, et pourchasse les druides.

Vespasien et son fils Domitien vont assurer, pour près de deux siècles, la sécurité de la Gaule, en construisant le limes sur le Rhin, dans le but de contenir les Germains, qui ont laissé un souvenir cuisant aux Romains depuis l’échec de la tentative de conquête de la Germanie en 9 après J.C (massacre du général Varus et de ses 4 légions).

druides dans AUX SIECLES DERNIERS

Le 3ème siècle est celui de l’apogée de la Gaule romaine, où les révoltes sont si rares que 3 000 soldats suffisent pour maintenir l’ordre dans cet immense territoire. Antonin, qui a donné son nom au siècle d’or de Rome n’est-il pas né à Nîmes ?

En revanche, la romanisation est bien plus réduite dans la majorité rurale. Les paysans, libres ou esclaves, qui travaillent dans les « villae » (grands domaines), parlent le gaulois, ne fréquent pas les écoles des villes et préfèrent les dieux de leurs ancêtres à ceux des Romains.

De cette osmose entre les éléments celtiques et romains, est née une civilisation originale qui a survécu à la tentative de germanisation des siècles suivants. Au Bas-Empire, en dépit des pestes, guerres et famines fréquente s, on ne peut pas parler de rupture dans l’évolution de la population gallo-romaine, qui connaît, cependant, un profond changement mental : l’introduction du christianisme dans les classes dirigeantes d’abord, puis du calendrier grégorien et des saints ; la nomination d’un évêque par grande ville et d’un métropolitain par province.


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La Gaule pré-celtique et celtique

Posté par francesca7 le 13 mars 2013

 

La démographie préhistorique, née en 1911, a pris son essor après 1945, mais se heurte au problème des méthodes de mesure qui ne sont pas pleinement satisfaisantes : travaux sur la taille et la répartition des premiers groupes humains, étude des habitants et des nécropoles, des transformations du cadre de vie et particulièrement du climat et du niveau marin. Du paléolithique supérieur à l’âge du fer, les renseignements sont très limités, et surtout fournis par l’archéologie.

Les premières traces de la présence humaine en France se trouvent dans le Massif Central (2 millions d’années).

La Gaule pré-celtique et celtique dans AUX SIECLES DERNIERS gaule-celtique-295x300

Les premiers homo-erectus apparaissent il y a 500 000 ans et les néanderthaliens il y a 300 000 ans. Entre – 80 000 et – 35 000, on estime le nombre des « Français » à 3 000 ou 4000. Avec la disparition rapide (en 3 000 ans) des néanderthaliens et leur remplacement par nos ancêtres, les hommes de Cro-Magnon, vers – 30 000, la population passe à 5 000 (magdalénien, glaciation de Würm) et même à 20 000 (fin des glaciations, néolithique) ; mais la Bretagne la Basse-Normandie, le Nord Est, le Limousin, les Alpes et les Pyrénées sont pratiquement vides.

Le réchauffement du climat au néolithique rend la chasse moins fructueuse et provoque une crise démographique qui se termine à la fin du 7ème  millénaire avec l’apparition du néolithique. Entre – 6 300 et – 750, les techniques agricoles et artisanales venues du Proche-Orient s’implantent peu à peu et la population passe de 100 000 à 5 000 000 d’habitants.

homo_erectus dans AUX SIECLES DERNIERSCe chiffre est divisé par deux au premier âge du fer (- 750 / – 500) à cause d’une pluviosité excessive qui multiplie les marécages malsains (paludisme) et submerge bon nombre de villages riverains des cours d’eau, entraînant de mauvaises récoltes génératrices de famine, et à cause, aussi, de plusieurs vagues d’invasion venant du Danube : le Celtes, appelés « Gaulois transalpins » par les Romains qui craignent leurs armes de fer et leurs escadrons de cavaliers. En même temps, des commerçants intrépides d’origine phénicienne vendent l’étain anglais dans les bourgades de la vallée de la Seine ; certains s’installent dans ce qui deviendra Rouen.

Des Grecs originaires de Phocée fondent, en – 600, le comptoir de Massilia. D’autres vont s’installer à Antibes et à Nice. Les marchands apportent huile, vin et céramique d’Attique, vases de bronze d’Italie du nord et de Campanie, et un grand nombre d’entre eux s’établissent sur les côtes de Provence.

Des Ligures s’installent en Corse et au sud-est de la Gaule. Des Ibères, venus de Libye s’établissement en Espagne, en Aquitaine, au sud de la Corse, sur les côtes de la Méditerranée, et en Italie du nord.

Le deuxième âge du fer, à partir de – 500, connaît un climat plus sec et plus ensoleillé, des labours plus profonds, des cultures plus variées et plus rentables. Les 60 tribus celtes, indépendantes et rivales, se mettent en place et se confédèrent afin d’éviter les guerres. Elles ont en commun une langue indo-européenne proche du latin (non écrite) ; une religion polythéiste qui accepte les sacrifices humains ; une organisation sociale dominée par les chevaliers (à la fois chefs de l’armée et propriétaires des terres), et des druides, les prêtres, les savants, les juges, les éducateurs et elle est forte d’une importante population d’hommes libres, paysans et artisans (les esclaves sont très rares).

Les Gaulois défrichent beaucoup la « Gaule chevelue » (couverte de forts) ; s’installent dans les hameaux et les villages faits de maisons rondes ou quadrangulaires en bois, en argile et en paille, avec des toits de chaume ; cultivent le blé pour le pain et l’orge pour la bière ; élèvent les porcs pour les repas et les chevaux pour la guerre. Les artisans travaillent le bois (charpentes de marine, chars à 4 roues, haches, épées et torques, bracelets et fibules). Les oppida, conçus au début pour protéger le peuple en cas de danger, deviennent un lieu permanent d’habitat, de commerce, fréquentés par des marchants grecs et romains.

Les Grecs poussent les Gaulois à adopter leur écriture (mais seules quelques élites l’utilisent), leur monnaie (la première monnaie gauloise est marseillaise) et internationalisent le commerce. Du reste, en – 124, menacés par les Carthaginois, les Grecs de Marseille appellent à leur secours les Romains qui, surmontant leur crainte des Celtes (les Gaulois de Sens avaient pillé et occupé Rome en – 390), s’installent dans la vallée du Rhône et sur la côte méditerranéenne ; plus pour assurer une liaison directe Italie-Espagne et combattre Carthage, que pour aider les Marseillais. Le midi méditerranéen devient alors « Provinciae Romana » (d’où le nom de Provence) et les postes militaires, devenant des villes, se romanisent rapidement sous le nom de Narbonnaise.

Une population nombreuse (entre 6 000 000 et 7 000 000 pour M.Biraben ou de 4 000 000 à 4 500 000 pour M.Etienne) et laborieuse ; des plaines fertiles et bien cultivées ; des forts riches en bois pour la marine et la charpente : des mines de cuivre, de fer, de plomb, d’or et d’argent ; des divisions perpétuelles, des tensions sociales entre propriétaires et peuple ; tout va pousser César à conquérir la Gaule celtique.

 

Quand la conquête romaine commence en – 58, la Gaule est divisée en 4 grandes régions :

-          La narbonnaise, héllénisée et romanisée depuis longtemps, comporte des peuples celtes : les Volques, les Tricastins, les Voconces.

-          L’aquitaine, au sud et à l’ouest de la Garonne, est peuplée de Celtes et d’Ibères (environ vingt tribus dont les Convènes, les Ausques, les Tartelles).

-          La celtique est la plus étendue et la plus « celte » des régions de la Gaule et occupe, en gros, le Bassin parisien et le massif Centra. Parmi les nombreux peuples, citons les Bituriges (Bourges), les Parisiens (Lutèce), les Senons (Sens), très redoutés par les Romains depuis l’invasion de Rome en – 390, les Lingons (Langres) très puissants, les Eduens (alliés de Rome depuis plusieurs décennies), les Helvètes aux frontières de la Germanie, les Carmutes autour de Chartres, centre de Gaule et lieu de l’assemblée annuelle des druides et, enfin, les Arvernes, maîtres incontestés d’une confédération de peuples celtiques du Massif Central. Parmi les Celtes qui pénètrent, d’ailleurs tardivement, en Armorique, citons les Vénètes (Vannes)

-          La Belgique est peuplée de Galates (chevelure blonde) qui s’installent à partir de – 25O au nord de la Seine et à l’ouest du Rhin, ce qui les met perpétuellement en guerre contre les Germains. Les Véliocasses (Rouentà, les Ambiens (Amiens), les Morins (Nord), les Rèmes (Reims), les Suessons (Soissons) et les Leuques (Lorraine) sont considérés par les Romains comme les plus « braves », c’est-à-dire, à la fois les plus courageux et les plus sauvages, car les plus éloignés de la « civilisation » greco-romaine et les plus en contact avec les « barbares » germains.

Le seul document écrit de l’époque de la conquête est « La guerre des Gaules ». Jules César l’a écrit en trois mois, d’octobre à décembre 52 avant Jésus-Christ, juste après sa victoire d’Alésia. Pour mieux justifier sa conquête et s’en glorifier, le vainqueur de Vercingétorix a, sans doute, gonflé l’importance de ses adversaires gaulis et ses estimations sur le nombre de guerriers.

La conquête romaine est le premier grand bouleversement qu’a connu le peuple « français », dont la langue, la culture, la religion et l’organisation administrative et sociale ont été profondément modifiées.

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Architecture Bourguignonne

Posté par francesca7 le 12 mars 2013

 

ARCHITECTURE BOURGUIGNONNE

Architecture Bourguignonne dans AUX SIECLES DERNIERS architecture-1

 

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Palais des Etats de Bourgogne

Posté par francesca7 le 12 mars 2013

ARCHITECTURE : de Dijon

PALAIS DES ETATS DE BOURGOGNE  

 

Palais des Etats de Bourgogne dans AUX SIECLES DERNIERS architecture-6

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