• BONJOUR A TOUS ET

    bienvenue (2)

     CHEZ FRANCESCA 

  • UN FORUM discussion

    http://devantsoi.forumgratuit.org/

    ............ ICI ............
    http://devantsoi.forumgratuit.org/

  • téléchargement (4)

  • Ma PAGE FACEBOOK

    facebook image-inde

    https://www.
    facebook.com/francoise.salaun.750

  • DECOUVERTES !

    petit 7

  • BELLE VISITE A VOUS

    aniv1

    PETITS COINS DE PATRIMOINE QUI SERONT MIS EN LUMIERE AU DETOUR DE NOTRE REGION DE FRANCE...

  • Cathédrale St-Etienne-Auxerre

    St-Etienne Cathédral, Auxerre

    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

  • M

    JE SUIS ORIGINAIRE MOI-MEME DE LA BOURGOGNE....

  • FRANCE EN IMAGES

    G

    « Un monument restauré traduit les connaissances, les ambitions, les goûts, non seulement du maître d’oeuvre mais aussi du maître d’ouvrage : c’est le vrai révélateur de l’appréhension des édifices par une génération donnée, qui leur permet de reconnaître pour sien un édifice centenaire. » citation de Françoise Bercé.

  • amis

  • Méta

  • amis

  • Architecture Française

    5

  • Artisanat Français

    1

  • A

  • amour-coeur-00040

  • montagne

    Tout devient patrimoine : l'architecture, les villes, le paysage, les bâtiments industriels, les équilibres écologiques, le code génétique.

  • 180px-Hlézard1

  • Patrimoine Français

    3

    Citation sur la France.
    !!!!
    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

  • a bientot

Recherche d’ancêtres néo-zélandais

Posté par francesca7 le 8 juillet 2013


 Recherche d’ancêtres néo-zélandais dans AUX SIECLES DERNIERS vieu-300x209

Lors de nos recherches d’ancêtres néo-zélandais, nous devrons nous rappeler que les registres furent conservés non seulement pour les premiers Européens mais également pour les Maoris.

 Nos recherches consisteront à trouver les certificats de naissance, de mariage et de décès, les renseignements sur les listes des passagers des navires et les registres des églises. L’enregistrement civil des naissances, des mariages et des décès des Européens débutera en Nouvelle-Zélande en 1848 mais ne devint obligatoire qu’en 1856. L’enregistrement des mariages des maoris devint obligatoire en 1911 et l’enregistrement des naissances, des mariages et des décès suivit en 1913. Ces  registres peuvent être trouvés au « Registrar general’s Office de Nouvelle Zélande ». Ce bureau peut fournir au chercheur une copie certifiée des certificats ou une copie imprimée du microfilm, s’il s’agit d’inscriptions faites avant 1901. Une vérification personnelle des inscriptions faites dans les années 1900 peut également être faite. Les listes électorales à partir de 1928 jusqu’à ce jour sont également disponibles.

 Presque tous les mêmes renseignements sur l’enregistrement de l’état civil sont disponibles… cependant, les listes électorales datant d’avant 1900 ne peuvent être trouvées qu’aux Archives nationales, où sont également détenues les séries les plus complètes des listes des passagers des navires pour la Nouvelle-Zélande. Il est suggéré de leur écrie si vous désirez obtenir ces renseignements. Les différents répertoires disponibles sont énumérés :

 -       avant 1839 : aucun registre n’existe

-       1839 – 1850 : Compagnie de la N.Zélande (immigrants subventionnés)

-       1853 – 1870 : Gouvernement provincial (immigrants subventionnés)

-       1870 – 1888 : Gouvernement/Plan Vogel (immigrants subventionnés)

-       1887 – 1973 : Listes de tous les immigrants.

 Si vous faites des recherches se situant avant l’enregistrement de l’état civil, vous devrez alors consulter les registres des églises. Plusieurs paroisses détiennent des registres des premiers baptêmes, mariages et décès. Ces registres peuvent être sous la garde du prêtre ou du ministre de la paroisse où l’événement eut lieu. Toutefois, c’est aux archives diocésaines appropriées que vous devrez écrie en premier. Plusieurs de ces registres sont conservés en sécurité dans les archives des différentes églises.

 La Nouvelle-Zélande est l’un des territoires les plus tardivement peuplés : les premiers colons sont des Polynésiens de l’est (îles de la Sociétéîles Cook, les îles australes de Polynésie française) qui arrivent probablement entre 1200 et 1300 après J.-C., naviguant dans des waka avec l’aide des systèmes météorologiques subtropicaux ou des oiseaux migrateurs ou des baleines et établissent la culture indigène Maor. C’est vers la même époque que d’autres groupes de Polynésiens s’installent aux îles Kermadec et l’île Norfolk ; ce n’est que plusieurs siècles plus tard qu’ils coloniseront les îles Chatham, y développant leur propre culture Moriori.

La date de l’arrivée des premiers Maori varie selon les sources, mais la plupart s’accordent sur le siècle entre 1250 et 1350. L’historien néo-zélandais Michael King suggère le xiiie siècle, tandis qu’un autre historien néo-zélandais, James Belich, suggère le milieu du xiè.

Ils arrivent au nord de l’île du Nord et rencontrent des forêts tempérées et des espèces qu’ils n’avaient pas vues auparavant dans les îles à climat plus doux d’où ils étaient originaires (le moa, l’aigle de Haast, laweta…). Ils introduisent le chien et le rat polynésien (« kiore »), le taro, la variété de patate douce appelée kūmara, le mûrier à papier et l’épinard hawaïen.

Les iwi (tribus) se divisent en hapū (clans) qui peuvent se disputer ou se combattre, mais coopèrent en cas d’hostilité de la part d’un autre iwi à l’encontre du leur. Les hapū, comportant jusqu’à plusieurs centaines de personnes, sont eux-mêmes divisés en whānau (parentèle), aujourd’hui un concept culturel encore très respecté des Maori et à la base de la structure de leur société. Les iwi et hapū pouvaient se modifier sous l’effet des conflits (particulièrement sur les ressources exploitables), de l’élargissement ou diminution du nombre de membres, des fusions… Leurs noms pouvaient venir d’un illustre ancêtre (femme ou homme), d’un évènement marquant dans leur histoire, voire du nom des chefs des groupes ayant décidé de resserrer leurs liens et de fusionner.

 Il est également possible de communiquer avec « The New Zealand Society of Genealogists » car cette société a été formée en 1967 pour rassembler les personnes intéressées par leur patrimoine familiale afin qu’elles puissent s’aider et s’encourager entre elles dans leurs recherches. La société peut également aider à trouver un généalogiste professionnel qui consentirait à travailler avec vous.

 Cet institut : « The Genealogical Research Institut of Nex Eealand » a été établi en 1986 afin de former un corps professionnel pour l’enseignement de la généalogie et il détient également des archives pour fins de recherches et de formation. La bibliothèque est un des meilleurs endroits où l’on peut trouver une quantité de renseignements gratuits sur la généalogie, l’héraldique et l’historie. Parfois même davantage. Par exemple, la bibliothèque « Alexander Turnbull« , à Wellington possède la série la plus complète des listes électorales disponibles de toues les bibliothèques de la Nouvelle-Zélande. …

 

 

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS | Pas de Commentaire »

Recherches d’ancêtres juifs en Europe

Posté par francesca7 le 8 juillet 2013

Recherches d’ancêtres juifs en Europe dans AUX SIECLES DERNIERS juifs-245x300

 

Beaucoup de descendants juifs ont longtemps cru qu’il leur était impossible de retracer l’historique de leur famille en Europe. Bien que beaucoup de registres aient été détruits, il y a eu un effort concerté pour recouper et cataloguer l’information préservée depuis longtemps. Notre premier effort de recherche devra se porter du côté des synagogues locales. Les personnes de croyance juive enregistrèrent les événements cruciaux de leur vie auprès des synagogues, grâce aux rabbins. Nous découvrirons aussi que les juifs durent faire enregistrer leur identité auprès de prêtres de certains diocèses, qu’ils soient catholiques ou luthériens. N’oublions pas qu’il existe des registres d’ancêtres juifs dans beaucoup d’archives généalogiques classiques, dans la plupart des pays européens.

 Une fois porté nos recherches auprès des synagogues locales, des registres paroissiaux et des archives publiques, nous devons examiner les listes des passagers des bateaux à Hambourg. Ceci est particulièrement important si certains de nos ancêtres ont émigré d’Europe centrale et d’Europe de l’Est vers les Amériques, et si nous avons quitté le continent pour d’autres destinations. Bien qu’il y ait eu beaucoup d’émigrations individuelles par la Manche vers l’Angleterre depuis la conquête normande, les premiers groupes de juifs émigrant vers l’Angleterre vinrent du Portugal, aux 16ème et 17ème siècles. Il y eut d’autres émigrations de juifs vers l’Angleterre, venant de Pologne, de France, de Hollande, d’Europe centrale et de l’Est, durant le 18ème siècle. Bien que les premiers immigrants juifs soient arrivés aux Etats-Unis vers 1654, la grande migration juive ne commença qu’au début des années 1800. les archives juives américaines ont collecté toutes les informations disponibles des personnes juives des Etats-Unis avant 1900.

 Il y a également plusieurs excellentes sources de contact en Israël telles que les Archives centrales de l’histoire du peuple juif, qui furent fondées en 1949. Les archives centrales ont le plus grande quantité de documents et d’archives au monde. Ces mêmes archives réactualisent les renseignements obtenus sur chaque sujet juif par les autres archives du monde. Pour l’instant, les archives contiennent presque tous les renseignements concernant l’identité de la communauté juive allemande, de 1800 à 1876, lorsque les enregistrements civils commencèrent.

 Près des archives centrales se situe la Bibliothèque universitaire et nationale juive…. Elle possède de très importants registres de naissances d’Autriche, de France, d’Allemagne, de Grèce, de Hongrie, d’Italie, de Pologne, de Turquie et d’URSS. Malheureusement, les renseignements provenant des pays de l’est de l’Europe sont limités, mais ils pourront nous dire qu’ils possèdent les informations spécifiques à certaines communautés.

 Bien que nous soyons rompu aux obstacles tels que les modifications des tracés de frontières et les changements de noms de sites, nous constaterons fréquemment aussi des changements de noms de famille. Par exemple, Moïse, prénom de mon père, devient Morris, et Martinez devient Martin. Le problème des traductions des noms sera aussi un obstacle de plus à surmonter dans nos recherches. Par exemple, « Levi » en hébreu devient « Hart » en anglais et « Hirsch » en allemand.

 

 

 

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS | Pas de Commentaire »

Recherche d’ancêtres Européens

Posté par francesca7 le 8 juillet 2013


 Recherche d’ancêtres Européens dans AUX SIECLES DERNIERS ancetres

Retracer l’historique de nos ancêtres sur le continent européen peut poser des difficultés. Cependant, si nous sommes déterminés à aboutir, il y a une chance pour que les résultats dépassent nos espérances. Les recherches généalogiques en Europe ont été considérablement affectées par les révolutions, les persécutions religieuses, les guerres, les changements de frontières et les agitations politiques. Les spécialistes en recherche généalogique doivent prendre tout cela en compte. Les trois événements majeurs qui ont transformé la vie de millions de gens ont été :

 

1 – La dissolution de l’Empire ottoman (1830 – 1913)

2 – La dissolution de l’Empire austro-hongrois (1918 – 1919)

3 – La division de l’Allemagne et la perte de ses territoires de l’Est (1946).

 

L’Empire ottoman / Au début du 19ème siècle, l’Empire ottoman consistait en un vaste conglomérat de peuples et de territoires sur les continents européens, africain et asiatique. En Europe, plus de 9 millions de personnes étaient sous le contrôle des lois ottomanes ; la plupart d’entre elles étaient chrétiennes. Les premières grandes rébellions contre l’Empire commencèrent au début du 19ème siècle. Durant 80 ans, la Serbie, la Grèce, le Montenegro, la Roumanie et la Bulgarie luttèrent pour leur indépendance. Après l’indépendance de l’Albanie (1912), le vieil Empire ottoman fut confiné aux alentours de Constantinople. Si vous êtes capable de retracer l’historique de votre famille jusqu’à l’Empire ottoman, vous pourrez obtenir des informations dans les archives de Turquie. Nous vous conseillons d’écrire. Bous pourrez obtenir des informations relatives à vos ancêtres qui vivaient à cette période en Albanie, en Bulgarie, en Grèce, en Yougoslavie et en Roumanie.

L’Empire austro-hongrois / Durant les années de l’Empire austro-hongrois, 11 groupes nationaux différents vivaient dans les frontières contrôlées par la dynastie des Habsbourg. Ces peuples étaient les Autrichiens, les Croates, les Tchèques, les Allemands, les Hongrois, les Italiens, les Roumains, les Serbes, les Slovaques et d’autres groupes éthniques minoritaires. Les Autrichiens vivaient dans les limites actuelles de l’Autriche. Les Croates vivaient en Yougoslavie, les Allemands vivaient dans certaines provinces de la Hongrie d’aujourd’hui, les Tchèques en Bohème et en Moravie, les Hongrois en Hongrie et dans les provinces de l’Est, les Italiens dans le sud du Tyrol et dans l’Istra, les Roumains en Transylvanie, les Serbes en Yougoslavie et les Slovaques en Slovaquie.

 L’un des nombreux problèmes que chaque chercheur risque de rencontrer, c’est le changement des noms de sites dû à la dissolution de l’Empire austro-hongrois. Si vous ne pouvez pas obtenir l’information voulue dans un lieu déterminé, pensez à recouper vos renseignements aux alentours de ce même lieu. Des millions d’Allemands ont quitté la Tchécoslovaquie et des milliers d’Autrichiens se sont retrouvés en Italie. L’Autriche elle-même fut réduite à un petit pays, perdant tous ses territoires de l’Est et du Sud-Est. Les Hongrois, dont les ancêtres vécurent en Transylvanie pendant des milliers d’années, furent forcés de fuir ou de devenir des citoyens de seconde classe en Roumanie. Aujourd’hui, plus d’un million et demi de descendants hongrois résident en Roumanie. Le chercheur devra faire attention aux changements des noms de sites et aux modifications des frontières survenues au fil des années.

 

La division de l’Allemagne / Suite au traité de Potsdan (1945), tous les territoires allemands à l’est des rivières Oder et Neisse furent placés sous contrôle polonais. Les territoires de Königsberg, du Nord-Est de la Prusse, et Memel furent cédés à l’URSS. Ces accords affectèrent un quart de l’Allemagne. De plus, les territoires des Sudètes retournèrent à la Tchécoslovaquie. Un transfert d’Allemands de Pologne, d’Hongrie et de Tchécoslovaquie fut décidé. De cette façon, commença l’un des plus grands mouvements de population du monde. Plus de 4 millions d’Allemands fuirent à l’approche des Russes. Après l’acte du traité de Potsdam, 5 millions d’Allemands furent expulsés des territoires occupés par la POlogne, ainsi que 3 autres millions d’Allemands des Sudètes vivant toujours en Tchécoslovaquie. Ainsi, plus de 15 millions d’Allemands émigrèrent des territoires sur lesquels ils avaient vécu pendant des siècles, et plus d’un million moururent durant l’exode.

 En 1948, les territoires allemands de l’Ouest, occupés par les Alliés, devinrent la République fédérale d’Allemagne. La zone russe devint la République démocratique d’Allemagne. De 1948 à 1961, plus de 3,5 millions d’Allemands fuirent l’Allemagne de l’Est pour l’Allemagne de l’Ouest.

 Bien que les mouvements des populations, les modifications du tracé des Frontières, les changements des noms de sites et des noms de famille puissent vous décourager dans vos recherches, n’oublions pas que les registres existent encore à l’heure actuelle…. Il faut persévérer.

 

 

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS | Pas de Commentaire »

Recherches d’ancêtres irlandais

Posté par francesca7 le 6 juillet 2013


 

Recherches d’ancêtres irlandais dans AUX SIECLES DERNIERS 145px-Belfast_city_CoA_paintingEn Irlande, l’enregistrement de l’état civil ne commença qu’en 1864. Les registres sont détenus au « General Register Office House – Irlande ». Il est heureux que ces registres ne furent pas conservés au « Four Corners ».

Il est impossible de minimiser l’importance de la perte que les généalogistes irlandais subirent lorsque le « Four Corners », à Dublin, fut détruit en 1922. Presque tous les testaments et les registres des baptêmes, des mariages et des décès de l’Eglise protestante furent détruits. Nous devons, par ce fait, mentionner qu’il est extrêmement difficile de rechercher des ancêtres irlandais,à moins que le registre paroissial local ne subsiste toujours et que les registres n’aient pas été envoyés au « Four Corners », ou qu’il s’agisse d’une famille de propriétaires terriens.

 irlande-300x199 dans AUX SIECLES DERNIERS

Toutefois, après avoir obtenu les certificats de naissance, de mariage ou de décès, nous pouvons alors communiquer avec le « Registry of Deeds, Henrietta Street, Dublin, Irlande ». Il possède les registres de toutes les transactions immobilières impliquant un contrat depuis 1708. De nombreux registres sur les ascendants, les porteurs d’armoires, les testaments, ainsi que du matériel généalogique, datant des années 1600, sont conservés au « Genealogical Office de Dublin ».

Si oui, le site Web de BAC est un endroit idéal pour commencer votre recherche. Vous y trouverez une page consacrée à la recherche généalogique sur les Irlandais.  Cette page vous offre de l’information historique, du matériel publié et des documents d’archives préservés à BAC, ainsi que des liens vers d’autres sites Web et organismes.

Les Vikings fondèrent beaucoup des principales villes d’Irlande, comme Dublin et Cork (les colonisations autochtones antérieures de ces sites n’approchèrent jamais la nature urbaine des ports de commerce que les Scandinaves installèrent), et un jargon commercial irlando-scandinave, appelé ‘Gic-goc’, se développa. L’arrivée des Normands amena aussi des Gallois, des Flamands, des Bretons, qui, pour la plupart, allaient être intégrés dans la culture et l’organisation politique irlandaise pour la fin du xve siècle. Ce fut particulièrement le cas des Normands gallois, qui s’installèrent dans le Pale à cause de sa proximité avec le pays de Galles. Pendant le bas Moyen Âge, les familles écossaises de Gallowglass, métissées gaélique-scandinave-pictes, arrivèrent pour s’installer, principalement dans le nord. Grâce à leurs similarités de culture et de langue, elles s’assimilèrent, elles aussi, aisément. Les Plantations en Irlande et, en particulier les Plantations en Ulster au xviie siècle, introduisirent un grand nombre de colons écossais et anglais, ainsi que des Français huguenots. Malgré ces origines différentes, la plupart de leurs descendants se considérèrent comme Irlandais, même en connaissant leurs ascendants, simplement à cause de leur longue présence en Irlande.

Historiquement, la religion, la politique et l’origine ethnique se retrouvèrent imbriquées en Irlande. Ceci est moins vrai aujourd’hui, bien que les liens entre origine ethnique et religion puissent toujours être observés, particulièrement en Irlande du Nord. Quatre sondages, effectués entre 1989 et 1994, révélèrent que, lorsqu’on leur demandait leur identité nationale, plus de 79 % des protestants de l’Irlande du Nord répondaient « Britannique » ou « Ulster », avec 3 % ou moins indiquant « Irlandais », alors que 60 % des catholiques de cette même région répondaient « Irlandais », avec 13 % ou moins indiquant « Britannique » ou « Ulster ». Une enquête en 1999 montra que 72 % des protestants de l’Irlande du Nord se considéraient comme Britanniques et 2 % comme Irlandais, avec 68 % des catholiques de cette même région se considérant comme Irlandais et 9 % Britanniques. Cette enquête révéla aussi de 78 % des protestants et 48 % de tous les sondés se sentaient « fortement Britanniques », alors que les catholiques et 35 % de tous les sondés se sentaient « fortement Irlandais ». 51 % des protestants et 33 % de tous les sondés se sentaient « pas du tout Irlandais », tandis que 62 % des catholiques et 28 % de tous les sondés se sentaient « pas du tout Britanniques »

Beaucoup de noms de famille irlandais ont été anglicisés, afin de paraître plus anglo-irlandais. Ce phénomène s’est produit quand la langue parlée en Irlande passa de l’irlandais à l’anglais, lors des plantations dans les années 1600

 

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS | Pas de Commentaire »

Recherches d’ancêtres gallois et écossais

Posté par francesca7 le 6 juillet 2013


 

Pays de Galles

La généalogie galloise est semblable à la généalogie britannique. Au pays de Galles, les testaments et les actes administratifs, depuis 1858, sont conservés au « Somersel House «  à Londres. Un grand nombre de testaments faits par des Gallois peuvent être trouvés à la « National Library of Wales, Aberystwyth ». Les registres gallois détenus au « Public Records Office » sont maintenant transférés à la « National Library of Wales ». Cette bibliothèque contient les registres gallois datant de 1277, lesquels sont connus sous le nom de « Welsh Rolls ». Les renseignements furent inscrits de façon détaillée, mais cette pratique fut stoppée lorsque la région s’incorpora à l’Angleterre. S’il vous est impossible de visiter la bibliothèque à Aberystwyth, faites-leur parvenir votre demande de renseignements. Vous constaterez que plusieurs bibliothèques se feront un plaisir de répondre à des questions spécifiques. Pour obtenir un détail particulier, communiquer avec un généalogiste ou visiter la bibliothèque en personne sera un vrai secours.

 

Proposition de lecture : Nos ancêtres les Gallois. Un roman historique SM situé au pays de Galles du XVe siècle en pleine guerre. Givré et sanglant, un inédit de John Cowper Powys,

Le roman se déroule entre 1400 et 1416. Sur le trône d’Angleterre, il y a Bolingbroke, Henry IV, «l’usurpateur», puis son fils Henry V. Les Percy mènent la guerre civile contre les Lancastre. Les Gallois à leur tour ­ seront-ils soutenus par les Français? ­ se révoltent contre les Anglais. A leur tête, il y a Owen Glendower, «personnage historique» comme le note Powys en tête du volume, séparant ceux-ci des «personnages de fiction» dont il signale l’invention. Les moeurs religieuses font de l’exécution des «hérétiques» le point final des discussions théologiques. Le roman commence avec l’apparition de Rhisiart, jeune étudiant en droit d’Oxford apparenté à Owen et qui s’est fait une légende de l’ancien château familial de Dinas Bran. 

 Recherches d’ancêtres gallois et écossais dans AUX SIECLES DERNIERS royal_

Écosse

En Ecosse, l’enregistrement des naissances, des mariages et des décès ne commença qu’en 1855. Les registres de l’état civil et les vieux registres paroissiaux peuvent être retrouvés au « General Register Office, New Register House, Princes Street, Edimboug – Ecosse ». Les recensements des années 1841, 1851, 1861, 1871, 1881 et 1891 sont également conservés au « New Register House). S’il vous est impossible de vous y rendre en personne, des recherches particulières peuvent être faites par courrier. Malheureusement, la plupart des registres paroissiaux écossais furent conservés de façon médiocre. Plusieurs de ces registres ne furent tenus qu’à partir du début du 18ème siècle. Cependant, vous devrez quand même faire des recherches dans les vieux registres paroissiaux : qui sait ce que vous pourriez y trouver.

 

Un des avantages pour ceux qui tentent de rechercher leurs ancêtres en Ecosse, c’est l’existence des « Sasines Registers ». Ce grand registre tient compte des transferts des titres de propriétés d’un propriétaire à l’autre. Par conséquence, il est possible de retrouver quiconque fut propriétaire foncier, même si la personne ne possédait qu’une petite maison. Ces registres existent depuis le début du 17ème siècle et sont conservés au « Scottish Records Office – Edimbourg ». Les « Scottish Records Office » possède également une grande quantité de registres publics et privés, ainsi qu’un grand nombre d’histoires de famille.

Le préfixe Mac au début de la plupart des noms propres veut dire « fils » en gaélique écossais ; ainsi, Andrew MacDonald est parmi les « fils de Donald ». En gaélique, lorsqu’il s’agit d’une femme, Mac est remplacé par Nic, qui est la contraction de terme nighean mhic, qui veut dire « fille du fils ». Ainsi, en gaélique, NicDhòmhnaill, veut dire en réalité « fille de MacDonald » (ou si l’on préfère « fille du fils Donald ») plutôt que « fille de Donald ».

Par ailleurs, si tous les membres du clan portent le même nom de famille, qui est celui du clan, traditionnellement, seul le chef se réclame de ce nom. Ainsi, le chef du clan MacFarlane sera appelé « MacFarlane », sans référence à son prénom, et sans utiliser la formule de politesse « monsieur » ; les hommes de qualité du clan seront appelés par leur nom complet, selon les conventions habituelles. En revanche, les membres mineurs seront appelés par leur seul prénom, auquel sera accolé leur lieu de résidence, par exemple « Iain de Tallisker »

 

 Un lien si besoin : http://www.housepricescotland.com/sasine.htm

 

 

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS | Pas de Commentaire »

L’art et la manière des notaires du 15ème siècle

Posté par francesca7 le 22 juin 2013

(D’après « Revue du Midi », parue en 1902)

 

 L’art et la manière des notaires du 15ème siècle dans ARTISANAT FRANCAIS notaire

Avant la Révolution française, le nombre des notaires était grand, les actes mal payés, il fallait vivre cependant. Pour grossir un peu ou même un peu trop les revenus des grimoires on trouva des formules d’une longueur interminable, dont le moindre inconvénient fut encore le coût, puisque leur défaut de clarté devenait la source de nombreux procès.

Un curieux exemple de ces formules sans fin, où éclate surtout le besoin d’étirer la matière tant et tant qu’à la fin une copie de vingt lignes fournit la valeur d’un volume, vient des archives de l’évêché de Nîmes : c’est une transaction intervenue entre le prieur et les habitants de Goudargues en 1498.

Ceux ci étaient tenus de ne rien vendre ni acheter en fait de « chevaux, agneaux, lapins, lièvres, perdreaux, pigeons, oiseaux de chasse, poisson, œufs, fromages, poulets, poules et autres choses comestibles, sans les avoir auparavant présentés au seigneur abbé du monastère de Goudargues, lequel par lui-même ou par ses représentants voyait (videndo) s’il y avait lieu de les retenir pour la communauté au prix convenable (si ipse vellet emere). »

Les habitants ennuyés de se présenter tous les jours à la porte de l’abbaye, réclamèrent, et une transaction après plusieurs procès, intervint entre l’abbé Jean Ruben et les notables, représentant la commune. Les habitants désormais ne seront plus tenus de de porter leur produits au monastère pour les offrir (ad monstrandum), mais l’abbé devra envoyer ses serviteurs aux portes des habitants, pourtour demander ce qu’ils ont à vendre, et ceux-ci seront tenus de montrer leurs marchandises sans tromperie (sine malicia monstrare). La vente aura lieu de préférence aux serviteurs de l’abbaye, à un prix raisonnable (precio inter se amicabiliter concordare).

Ce prix à l’amiable ne devait pas tenter beaucoup les habitants, puisque la transaction porte aussitôt que ceux-ci seront tenus de ne point cacher leurs marchandises, chose pleine de malice (propris maliciis non celabunt). D’ailleurs, pour entretenir l’amiabilité, ceux qui seront surpris à ce jeu de mensonge verront confisquer leurs produits, ou leur valeur en argent au profit de l’abbé (res vendendae… confiscatae, seu eorum legitimus valor).

Cependant, avant d’arriver à la transaction, il y avait eu procès à plusieurs reprises ; pour dédommager l’abbé des frais subis par lui, en ces procès, les habitants consentent à lui payer huit salmées de blé conseigle (octo sarcinatus bladi consequalis) — ainsi appelé, parce qu’on le sème mêlé avec du seigle, consequalis étant employé pour consecalis, de secale, seigle — et, comme on n’est par riche, le blé sera livré en deux fois : la première moitié pour le 15 août, fête de l’Assomption, et la deuxième le même jour un an après.

La question est claire, simple, facile à rédiger. Etant donné que le parchemin mesure en largeur, deux pans un quart, ce qui fait environ cinquante-six centimètres, la longueur des lignes, entre les deux marges atteint 0,51 centimètre, et fournit une valeur moyenne de vingt-cinq mots. Nous croyons être dans le vrai en disant que trente lignes, soit 760 mots auraient pu suffire à la rédaction. Or le notaire a employé 75 lignes soit 1875 mots pour composer son acte, et le parchemin mesure une longueur consciencieuse de 0,70 centimètres. Nous allons analyser la fructueuse ingéniosité du scribe assermenté qui a signé cet acte.

Avant de pénétrer dans le dédale de notre grimoire, constatons qu’il est écrit en langue latine, dont la phrase est toujours plus courte que celle de la langue française. Ceci est évident pour quiconque a eu sous les yeux une traduction d’auteur latin, avec les deux texte sen regard, l’un sur le verso d’une page et l’autre sur le recto de la page suivante. Prenons par exemple une page de Virgile au hasard, nous trouvons que 23 vers de l’Enéide, d’inégale longueur et dont un bon nombre n’occupe pas toute la ligne, exigent en regard 34 lignes à caractères serrés de textes français. Malgré la concision du latin, le notaire a trouvé moyen d’allonger son texte en répétant sans cesse la même idée par quatre ou cinq mots synonymes et presque toujours inutiles, le premier excepté.

Voici d’abord l’énumération de ceux qui pourront connaître l’acte en question. Le mot universidevait suffire « que tous sachent etc. » Ce mot « tous » sera rendu par « universi et singuli tam praesentes quam futuri » — tous savoir : chacun, présent aussi bien que ceux à venir. Pour dire qu’ils auront eu connaissance de l’acte, on écrit « inspecturi, visuri, lecturi ac etiam audituri » — ceux qui examineront, liront, verront et même entendront lire. Mais ils liront quoi ? Cet acte pensez-vous. Point du tout, ils liront la suite, la teneur, de ce véritable, présent et public instrument (hujus veri proesentis et publici instrumenti seriem et tenorem).

S’agit-il de la transaction intervenue le 26 mars 1498, que l’on invoque, on dira que cette transaction a été faite convenue et passée (facta inhita et passata), et on la cite tout au long, répétant ainsi jusqu’à dix lignes absolument identiques, concernant les noms et les titres des parties, qui sont les mêmes que celles du présent acte. Pour designer les délégués de Goudargues, on dit « tous et chacun des hommes susnommés, restant et habitant à ces dits lieu, paroisse et mandement de Goudargues, tant en leur propre nom qu’au nom des autres hommes restant et habitant aux mêmes lieux, paroisse et mandement de Goudargues. »

On tient à affirmer la loyauté des contractants, qui agissent « sans violence, sans ruse, sans crainte et sans fraude, mais bien avisés et bien réfléchis » (sed bene advisati et bene consulti). Faut-il indiquer l’efficacité de l’acte, on y dit « qu’il durera, vaudra perpétuellement et que tous ensemble, aussi bien que chacun d’eux contractants en particulier, se garderont de le jamais révoquer, personne d’entre eux ne voulant discuter, faire opposition ni contredire ledit acte. » Pour le prieur, la forme est encore plus insistante.

Le R. P. s’engage « pour lui et pour ses successeurs postérieurs (sic) quel qu’ils soient, auxquels les habitants louent, approuvent, ratifient, homologuent, et confirment la transaction conclue, agréable, ferme, solide et irrévocable, concernant des choses conclues agréables, fermes et irrévocables, que les habitants veulent et consentent tenir perpétuellement ensemble sans qu’ils puissent en particulier jamais faire, dire, aller eux-mêmes ni par d’autres, contre ces choses. »

D’ailleurs ces promesses sont contractées « sous des obligations, engagements, renonciations et serments ci-dessous écrits. » On veut assurer leur exécution « mieux, plus fermement, plus sûrement et plus efficacement » (melius, firmius, tutius et efficacius). Quel sera le moyen ? Le voici : les habitants « engagent hypotèquent, déposent, soumettent, tous et entièrement et chacun des biens et droits de ladite communauté de Goudargues sans compter leurs biens propres meubles et immeubles présents et futurs. »

Et ils promettent encore « affirmant dans la parole de vérité, tous et chacun d’eux pour eux et pour les leurs que dans le passé, ils n’ont rien dit, ni fait, et que pour l’avenir ils ne diront ni feront rien contre toutes, entières, chacune, des choses dites ci-dessus ou à dire ci-dessous, et qui sont contenues dans le présent instrument », évitant ainsi tout ce qui pourrait « casser, rendre vain, ou par quelque manière que ce soit, par d’autres, annuler, annihiler ou briser ces engagements » (cassari, irritari, annullari, anichilari seu rescindi).

Ces mêmes habitants « renoncent pour eux etc., aux exception, ruse, mal, violence, crainte, fraude, erreur, injustice et contestation » (exceptionis, doli, mali, vis, metus, fraudis, erroris, lesionis, et decertationis).

insigne-200x300 dans AUX SIECLES DERNIERS

Ils renoncent encore à invoquer « le droit canonique, le droit civil, écrit et non écrit, le divin et l’humain, le nouveau et l’ancien, l’usage, la raison, la coutume, les décisions des anciens ou du lieu, soit celles déjà intervenues, soit celles à intervenir. »

L’acte notarié ne compte plus que dix lignes ; avant de finir par les formules d’usage, l’auteur a trouvé moyen d’allonger encore. Les contractants (énumérés pour la quinzième fois) promettent de « tenir, respecter, remplir et observer effectivement inviolablement et de ne rien jamais faire, dire, aller, venir par eux ou par un autre ou par plusieurs autres ni directement ni indirectement, ni par acte ni par consentement, ni par droit ni par jugement, contre les engagements tous, entiers, et chacun ci-dessus énoncés ou ci-après écrits dans le présent, véridique et public instrument. »

Enfin voici la conclusion : Acta fuerunt haec, l’acte a été passé à Goudargues, devant le baïle (dominus bajulus) du prieur seigneur du lieu. Les témoins étaient : messires Alexis et Antoine de Prat, prêtres, dudit lieu, y habitant, maître Mathieu Tardieu (Tardonii), notaire royal de Bagnols, et Simon Blisson clerc, habitant de Bagnols, greffier public, de la curie ordinaire de Goudargues, notaire apostolique et royal (apostolica et regia auctoritatibus notario). Et Simon Blisson a signé de son signe habituel « pour foi, valeur et témoignage de toutes, entières, et chacune des susdites affirmations. » Vraiment cet habile notaire pouvait signer en homme content de son œuvre.

Publié dans ARTISANAT FRANCAIS, AUX SIECLES DERNIERS, HUMEUR DES ANCETRES | Pas de Commentaire »

La France en bref !

Posté par francesca7 le 14 juin 2013

rejoindre le FORUM : http://devantsoi.forumgratuit.org/

La France en bref ! dans AUX SIECLES DERNIERS imageoff_1_3-300x225

La découverte de fossiles sur le site de la Caune de l’Arago, près de Tautavel (Pyrénées-Orientales), témoigne d’une présence humaine sur le territoire actuel de la France environ 450 000 ans avant Jésus-Christ. Au Paléolithique moyen, entre -90 000 et -40 000 ans, les hommes de Néandertal s’installent dans l’ensemble du pays. Ces chasseurs laissent derrière eux les traces des plus vieilles sépultures recensées en France, notamment sur le site de Regourdou, en Dordogne. Plus encore que celui de Néandertal, l’Homme de Cro-Magnon, qui apparaît vers -33 000, va laisser son empreinte sur le sol français. De nombreux sites attestent du travail de ces artistes, le plus célèbre étant la grotte de Lascaux, en Dordogne, richement décorée de gravures et d’une centaine de peintures aux couleurs éclatantes.

Entre le Vème et le IIème millénaire avant Jésus-Christ, des communautés sédentarisées vivant dans le sud de la Bretagne érigent sur plusieurs kilomètres des milliers de menhirs et de dolmens à proximité de plusieurs tumulus. Ces files de mégalithes étaient sans doute liées à des rites religieux basés sur l’observation du mouvement des astres. Le site le plus réputé est celui de Carnac, dans le Morbihan.

Les Celtes arrivent en Gaule vers 1 500 avant Jésus-Christ. De leur présence sur le sol français, on retient la création vers -600 du comptoir grec de Marseille et d’autres villes de Provence pour développer les relations commerciales sur les bords de la Méditerranée. Au VIème siècle avant Jésus Christ, ils s’installent en Auvergne, faisant de cette région de volcans éteints et de sources vives l’une des plus florissantes de toute la Gaule.

La défaite des Arvernes contre les Romains en -52, à l’issue de la bataille d’Alésia, marque la fin de l’indépendance gauloise. L’empereur Auguste réorganise le territoire en quatre provinces (Narbonnaise, Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). Routes pavées, aqueducs (pont du Gard), amphithéâtres (Nîmes, Arles), arcs de triomphe, villes construites selon un plan à la romaine (forum, temples, thermes) : les vestiges de la Gaule romaine sont encore très nombreux dans le sud de la France.

Après les invasions germaniques du Vème siècle, qui mettent un terme à l’hégémonie romaine sur la Gaule, les Francs conquièrent une grande partie du territoire sous l’autorité de leur roi Clovis Ier, dont le règne marque le début de la christianisation véritable du territoire. C’est en 709, à la fin de la dynastie mérovingienne, que le mont Saint Michel voit le jour. Après l’élévation d’une abbaye bénédictine en 966, le petit village devient un lieu de pèlerinage très fréquenté. Le site, qui est aujourd’hui l’une des principales attractions touristiques de France, est enrichi par la construction à flanc de rocher d’un bâtiment double, la Merveille, au nord de l’église Saint Pierre, véritable chef-d’oeuvre de l’architecture gothique flamboyante. La petite cité fortifiée établie autour résistera aux Anglais pendant la guerre de Cent Ans (1337-1453).
Autour de l’An Mil, la France se couvre de constructions chrétiennes. Les églises romanes sont plus grandes et plus solides, la charpente en bois étant délaissée au profit de la voûte de pierre. L’abbaye de Cîteaux et celle de Cluny, la plus grande d’Europe, font de la Bourgogne l’un des centres de la vie religieuse médiévale. En Provence, la cité d’Avignon connaît son apogée. Devenue possession de la papauté, elle servira de refuge à Clément V en 1309 avant que ses successeurs ne construisent le Palais des Papes et ne couvrent la ville d’églises et de couvents avant d’y élire résidence.

Au XIème siècle, sous l’impulsion de Saint-Louis, est lancée la première des neuf croisades pour reprendre Jérusalem et la Terre sainte aux musulmans. En 1246, le roi fait construire la Sainte-Chapelle dans le palais de la Cité. Berceau des premiers rois capétiens, l’Ile-de-France devient alors le centre du royaume en imposant sa langue, le français, et sa capitale, Paris. Le XIIIème siècle est celui des cathédrales. Des édifices majestueux se dressent partout en France (Albi, Soissons, Strasbourg, Chartres, Bourges, Amiens…). Mais la cathédrale la plus emblématique de l’art gothique est celle de Notre-Dame de Paris, sur l’île de la cité, au coeur de la capitale. Construite pendant près de deux siècles, elle n’est achevée qu’en 1345.

A la fin du XVème siècle, François Ier fait construire une trentaine de châteaux dans le Val de Loire, entre Gien et Angers. Azay-le-Rideau, Amboise, mais surtout Chambord, en bordure de la forêt de Sologne, et Chenonceau, avec son jardin à la française : ces édifices souvent décorés par des artistes italiens, plus spacieux et lumineux que les châteaux forts, serviront de résidences royales durant toute la Renaissance. Le « roi chevalier » transforme également le château de Fontainebleau (Seine-et-Marne) et modernise le Vieux Louvre, qui deviendra un musée, aujourd’hui le plus fréquenté du monde.

Au début du XVIIème siècle, le style baroque, tout en exubérances, se diffuse en France. Mais s’il rencontre un vif succès ailleurs en Europe (Italie, Allemagne), il n’influence au pays de Louis XIII que la construction de quelques églises et palais, dont le fameux dôme de l’Eglise du Val-de-Grâce, à Paris. Pour des raisons militaires, Richelieu dote la France de ses trois grands arsenaux (Brest, Rochefort, Toulon) avant que Louis XIV ne crée à Paris en 1670 l’hôtel des Invalides pour accueillir les soldats blessés à son service. Le règne du « Roi Soleil » est également marqué par la construction de somptueux édifices civils et utilitaires pour accueillir les principales manufactures de France, comme les Gobelins à Paris ou de la corderie de Rochefort. Souhaitant gouverner le royaume ailleurs qu’à Paris après les événements de la Fronde, Louis XIV ordonne en 1661 le lancement des travaux du château de Versailles, qui dureront plus trente ans. Avec son jardin dessiné par Le Nôtre et son édifice très sobre, il impose le style classique qui servira de modèle à de nombreux palais construits en Europe.

Durant le règne de Louis XV, Paris acquiert ses lettres de noblesse, grâce à la construction du palais de l’Elysée et de l’Ecole militaire, et l’aménagement de la place de la Concorde. En 1786, trois ans avant la prise de la Bastille, le sommet alpin du Mont Blanc, qui culmine à 4 807 mètres, est atteint pour la première fois.

Au début du XIXème siècle, durant le règne de l’empereur Napoléon Bonaparte, les petits bourgs ruraux des bassins miniers du Nord, de l’Est et du Massif Central se transforment en grandes cités ouvrières, à l’image du Creusot (Saône-et-Loire), qui devient en quelques années la capitale de la métallurgie française et l’un des emblèmes de la Révolution industrielle. 

Après la construction de l’Arc de Triomphe et de la Place de l’Etoile, Paris change de visage durant le Second empire (1852-1870), sous l’impulsion du baron Hausmann. Celui-ci fait raser les quartiers insalubres, construit les Halles et les gares, creuse les égoûts et fait tracer de larges avenues. A la Belle Epoque, Paris exhibe les prouesses des ingénieurs français à l’occasion de l’exposition universelle de 1900, en faisant ériger le Petit et le Grand Palais et surtout la Tour de fer conçue par Gustave Eiffel. La capitale devient l’emblème d’une France dont la politique coloniale a fait un véritable empire outre-mer (Afrique noire, Indochine…)

La France sort épuisée de la Première Guerre mondiale. La coût humain et matériel du conflit est considérable. Dans les années 1930, de jeunes architectes formés dans la première école d’arts appliqués, le Bauhaus de Dessau et de Weimar, vont apporter des changements radicaux dans la conception urbaine pour mettre en accord architecture et civilisation industrielle. Les plus importants sont Tony Garnier (les cités-jardins) et Le Corbusier, avec ses unités d’habitation (la Cité radieuse de Marseille).

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les villes sont reconstruites dans l’urgence. Les « Trente glorieuses » (1945-1974) sont également marquées par la construction de villes loisirs comme la Grande Motte (Languedoc Roussillon). Dans les années 1980, plusieurs projets ambitieux voient le jour, comme l’arche de la Défense de Paul Andreu, le centre culturel Georges Pompidou de Richard Roger et Renzo Piano, la Fondation Cartier de Jean Nouvel ou la Bibliothèque Nationale de France conçue par Dominique Perrault. Dernière prouesse architecturale en date : le viaduc de Millau, un pont autoroutier ouvert long de 2,5 km qui surplombe la vallée du Tarn.

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS, FONDATEURS - PATRIMOINE | Pas de Commentaire »

Les Chrétiens assaillis

Posté par francesca7 le 13 juin 2013

rejoindre le FORUM : http://devantsoi.forumgratuit.org/

 

Les Chrétiens assaillis dans AUX SIECLES DERNIERS chret

Le 7 juin 1099, les croisés arrivent enfin en vue de Jérusalem, la ville du Saint-Sépulcre. Beaucoup pleurent de joie. Tant d’efforts, tant de souffrances, pour toucher au but. Tant de massacres, tant d’horreurs, pour délivrer la ville sainte des Turcs. Et, l’autre, là-haut, qui professe de tendre l’autre joue à son ennemi… Cela fait presque trois ans qu’à la tête d’une large troupe duc Godefroy de Bouillon a quitté son duché de Basse-Lotharingie pour la terre sainte. N’ayant pas trouvé de charter direct, il a fait plusieurs escales. Une première à Constantinople, où l’empereur byzantin les oblige à lui jurer allégeance, puis à Nicée (aujourd’hui, Iznik en Turquie), qui se rend sans combattre, et à Antioche, qui résiste six mois avant de se livrer, enfin à Édesse (Urfa). Le circuit touristique n’est pas terminé, les croisés visitent encore Tripoli, Beyrouth, Ty, Haffa et Rama avant de débarquer devant Jérusalem, aussi frais que Beigbeder après une semaine d’immersion dans un night-club. Que la ville est grande et que les murailles sont hautes ! Et pour compter sur un coup de main du Père qui se prélasse sur son nuage, ils peuvent se brosser.

Combien sont-ils de chrétiens à mettre le siège devant la ville sainte ? Environ 1 500 chevaliers sur les 7 000 partis d’Europe. On imagine les 5 500 veuves en train de ferrailler avec leur ceinture de chasteté… Des 20 000 piétons qui ont pris la route, il en reste peut-être 12 000 en comptant large. En tout cas, les croisés sont en nombre insuffisant pour ceinturer hermétiquement Jérusalem. Godefroy de Bouillon, Robert de Flandre et Robert de Normandie se postent au nord et au sud de la ville sainte. Tandis que Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse, plante ses tentes à l’ouest.

Avant de passer à l’attaque, il faut trouver de l’eau et de la bouffe. Un calvaire dans ce pays désertique. Rien à becqueter, même pas un agneau pascal, et surtout rien à boire ! Les seules sources du coin sont dans la ville. C’est le monde à l’envers : les assiégés ont de l’eau et de nombreuses provisions, tandis que les assiégeants manquent de tout. Au point que plusieurs dizaines d’entre eux meurent de faim et de soif. Comment franchir les murs ? Le mieux serait de louer de vieux hélicos soviétiques. Faute de pouvoir y recourir, les croisés se mettent aussitôt à fabriquer des échelles en bois. Impatients de libérer le Christ, mais aussi de piller la ville, ils montent à l’assaut des remparts le 13 juin. Cependant, les Fatimides qui tiennent la ville n’ont aucun mal à les repousser.

Assaut le 14 juillet

Le siège menace de s’éterniser. Par manque de vivres, mais également en raison de leurs incessantes chamailleries, les assiégeants sont dans une situation désespérée. C’est l’UMP aux plus belles heures de Copé et de Fillon. Heureusement, plusieurs navires génois abordent Jaffa avec des vivres. Les croisés se ressaisissent, lancent une expédition en Samarie pour rapporter le bois nécessaire à la construction de hautes tours montées sur roues. Pour signaler à Dieu de se tenir prêt à leur filer un coup de main – après tout, c’est pour son fils qu’ils ont fait tout ce chemin -, les croisés organisent une procession autour de Jérusalem. Les prêtres marchent en tête, pieds nus, portant des reliques et chantant des cantiques. Du haut des murs, les sarrasins se fichent de la gueule de ces galeux d’infidèles en brandissant de fausses croix. Mais les chrétiens sont désormais remontés à bloc. Ils achèvent la construction des tours et donnent l’assaut le 14 juillet.

Malins, les croisés changent l’emplacement des tours d’assaut durant la nuit qui précède l’offensive, de façon à les placer devant des portions de mur non renforcées par les défenseurs. Au petit matin, l’attaque est donnée. Les chrétiens utilisent des balistes pour balancer des pierres, des flèches, mais aussi de la paille enflammée et des poutres trempées dans du soufre par-dessus les murailles. Des fantassins retirent des pierres à la base des remparts sous une pluie de flèches. Jérusalem résiste encore quand la nuit tombe. Lorsque le soleil, curieux de la suite des opérations, jette un premier rayon sur la cité, la bataille reprend, plus féroce que la veille.

Durant la nuit, les Turcs ont construit de nouvelles machines pour projeter de lourdes pierres sur les machines adverses afin de les démolir. À midi, le désespoir gagne le camp des assaillants. Les murs de la ville restent entiers et sont toujours couverts de défenseurs. Heureusement, Dieu veille, car les chrétiens reprennent du poil de la bête. Sur le mont des Oliviers, un chevalier brandit son bouclier pour galvaniser les troupes. Les croisés repartent à l’assaut. Les archers arrosent les murailles de flèches enflammées qui font fuir les défenseurs. Les assaillants en profitent pour baisser les ponts-levis montés sur les tours en bois. Deux frères flamands, suivis de Godefroy de Bouillon, sont les premiers à les emprunter pour pénétrer dans Jérusalem.

« Je ne porterai pas une couronne d’or »

Les chrétiens dévalent dans Jérusalem, où ils font sauter les têtes ennemies comme des bouchons de champagne. Devant une telle furie, les défenseurs courent se réfugier dans la mosquée d’al-Aqsa. Ils sont peut-être 10 000 à l’intérieur. Du pain bénit pour les chrétiens qui les saignent. L’affrontement le plus violent se déroule dans la tour du Temple, où le gouverneur de la ville a trouvé refuge. Finalement, celui-ci se rend au comte de Toulouse, qui, bon prince, le fait conduire indemne à Ascalon. Durant ce temps, la boucherie continue. C’est au tour des juifs de s’enfermer dans la grande synagogue.

Mal joué, les « Latins » mettent le feu. Voilà ce que c’est que de trop écouter Johnny : « Allumez le feu… » Un témoin de la prise de Jérusalem écrit : « Il y avait un tel massacre que nos hommes pataugeaient dans le sang jusqu’aux chevilles… Puis les croisés se sont rués dans toute la cité, s’emparant de l’or et de l’argent, des chevaux et des mules, et pillant les demeures remplies d’objets précieux. Puis, se réjouissant et pleurant d’un trop-plein de bonheur, ils sont tous allés adorer et rendre grâce à Jésus Notre Sauveur. » Si la soldatesque s’en donne à coeur joie, elle ne tue cependant pas tous les habitants. Beaucoup, musulmans et juifs, peuvent fuir vers Ascalon ou Damas.

Dès le lendemain de la prise de la ville, les milliers de cadavres, qui commencent déjà à se décomposer et à puer à la chaleur, sont entassés au-delà des portes pour être brûlés en tas immenses. Godefroy de Bouillon refuse d’être couronné roi de Jérusalem. « Je ne porterai pas une couronne d’or là où le Christ porta une couronne d’épines. » Il préfère devenir l’avoué du Saint-Sépulcre. Son frère n’a pas cette pudeur et prend le nom de Baudouin Ier de Jérusalem. La ville du Christ restera aux mains des chrétiens jusqu’à sa prise par Saladin, en 1187.    

Source : http://www.lepoint.fr/

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS, HUMEUR DES ANCETRES | Pas de Commentaire »

La maîtresse de Louis XV

Posté par francesca7 le 13 juin 2013

En 1733, la jolie Louise-Julie, 23 ans, épouse de son cousin, le comte de Mailly-Rubempré, prend le premier relais. Elle n’a pas de mal à séduire Louis XV en mal d’amour. Durant trois ans, leur liaison reste secrète. La jeune femme n’acquiert le statut de favorite officielle que vers 1736 ou 1737. La jeune femme aime sincèrement son petit Louis. Elle n’est guère intéressée ni par les honneurs ni par le pouvoir. Leur bonheur aurait pu être éternel si, en 1739, Louise-Julie n’avait pas introduit le loup – ou plutôt, la louve – dans la bergerie, sous la forme de sa petite-soeur Pauline-Félicité.

 

La maîtresse de Louis XV dans AUX SIECLES DERNIERS louis-15

« Je gouvernerai ma soeur, le roi, la France et l’Europe« 

Celle-ci insiste tellement pour sortir de son couvent afin de paraître à la cour dans le sillage de sa soeur que cette dernière cède. Elle est à cent mille lieues de se méfier de cette petite peste qui est moche et possède une « taille hommasse ». Comment le roi pourrait-il s’y intéresser ? Donc, le 8 juin 1739, Pauline-Félicité fait son apparition à la cour. Louise-Julie ignore alors que sa soeur complote sa perte. Pauline aurait confié à une amie : « J’irai à la cour auprès de ma soeur Mailly ; le roi me verra ; le roi me prendra en amitié, et je gouvernerai ma soeur, le roi, la France et l’Europe. » L’ambitieuse petite garce ! Ne comptant pas sur sa beauté difficile, elle mise tout sur sa vivacité d’esprit et son inépuisable énergie.

Effectivement, le roi est conquis par Pauline qui l’amuse, le fait sourire, lui redonne goût à la vie. Elle le change, en tout cas, de Mme de Mailly, qu’il avait appris « à regarder comme un écho ». Ses continuels caprices changent le roi de la soumission obséquieuse de son entourage. Bientôt, il ne peut plus se passer de la présence si rafraîchissante de Pauline-Félicité, même si « elle avait la figure d’un grenadier, le col d’une grue, une odeur de singe », comme l’écrit une de ses soeurs cadettes.

Un jour, le roi avoue à sa favorite « aimer sa soeur autant qu’elle ». Mais pas question de la fourrer dans son lit tant qu’elle n’est pas mariée. Aussi lui trouve-t-il vite un mari complaisant en la personne de M. de Vintimille, petit-neveu de l’archevêque de Paris. Le mariage a lieu le 27 septembre 1739. Louis XV a-t-il remplacé le marié dans le lit de noces, comme l’écrit un certain Soulavie ? C’est peu probable. En tout cas, la passion du roi ne fait que grimper. C’est le coeur lourd que Mme de Mailly voit sa soeur lui chiper sa place. Mais que faire. Elle aime tant le roi qu’elle préfère fermer les yeux plutôt que de faire une scène et être chassée de la cour.

Aigre et méchante

Peu à peu, Pauline prend un total ascendant sur Louis XV. Si quelqu’un désire une faveur du roi, une charge, il faut passer par elle. Elle se mêle de politique et de la nomination des ministres. Elle pousse à la guerre contre l’Autriche, tentant d’insuffler un peu de fierté nationale à ce grand mou de Louis XV. Grâce à elle, il prend goût au gouvernement de la France qu’il avait entièrement délégué au cardinal de Fleury. Pauline lui donne même des cours accélérés de gestion, en commençant par lui apprendre à gérer ses dépenses personnelles. Elle lui fait renvoyer un domestique qui lui vole son vin de Champagne. Le roi se prête au jeu. Mme de Vintimille ne rêve que de faire virer le vieux cardinal de Fleury du gouvernement de la France pour le remplacer par de jeunes ministres capables.

Naturellement, Pauline tombe enceinte du roi. Sa grossesse est laborieuse, douloureuse. Lors d’un séjour au château de Choisy en mai 1741, elle tombe malade, il faut la saigner. En août, alors qu’elle entre dans son huitième mois de grossesse, la fièvre la saisit. Sa santé se dégrade, elle souffre. Mais elle se tait devant le roi, refuse de répondre à ses questions quand il s’inquiète. Elle fait la gueule. Il s’en émeut : « Je sais bien, madame la comtesse, le remède qu’il faudrait employer pour vous guérir, ce serait de vous couper la tête ; cela ne vous siérait pas mal, car vous avez le col assez long ; on vous ôterait tout votre sang et l’on mettrait à la place du sang d’agneau, et cela ferait fort bien, car vous êtes aigre et méchante. » 

Le 24 août, elle regagne Versailles en voiture. Le vendredi 1er septembre, dans la nuit, elle accouche en présence du roi qui reçoit l’enfant. C’est son onzième. Mais la fièvre ne veut pas quitter la jeune accouchée. Sa soeur et le roi se relaient à son chevet. Le 8 septembre, les médecins, qui ne savent faire que cela, la saignent de nouveau. D’atroces douleurs la prennent. Elle hurle, des convulsions la saisissent. C’est horrible. À 7 heures du matin, elle est morte. La cour défile dans sa chambre, où elle gît, nue sur son lit, figée dans la douleur.

Lire la suite ici …..

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS, HUMEUR DES ANCETRES | Pas de Commentaire »

Le coeur de Louis XVII

Posté par francesca7 le 13 juin 2013

Qui n’a jamais rapporté chez lui une petite babiole, un souvenir emprunté sur son lieu de travail ? Une gomme, un croissant, la femme de son chef ? C’est humain. Le docteur Philippe-Jean Pelletan ne fait que succomber à ce petit travers quand, le 9 juin 1795, il empoche le coeur du gamin de la prison du Temple qu’il vient d’autopsier. Pour faire bonne mesure, il prélève également une touffe de cheveux. Pauvre ex-futur Louis XVII, enfant martyr. Son papa et sa maman ont été guillotinés, et lui se fait voler son petit coeur par un médecin indélicat.

Les derniers jours de l’orphelin royal font pitié. Depuis quelques semaines, il ne fait que s’affaiblir dans sa geôle. Sa maigreur devient effrayante. Son gardien, Étienne Lasne, s’en inquiète, il réclame la venue du docteur Desault, responsable de la bonne santé du jeune Capet. Mais celui-ci meurt le 1er juin. Le 5 juin, le docteur Pelletan est désigné pour lui succéder. C’est un ambitieux qui n’hésite pas à se montrer féroce révolutionnaire pour supplanter ses confrères. Médecin à l’Hôtel-Dieu, il est soupçonné de servir d’espion au Comité de sûreté générale pour dresser la liste des victimes à guillotiner à la prison Saint-Lazare. 

Quand le gardien du petit Louis lui fait parvenir un billet pour l’appeler au chevet du garçonnet, il ne montre aucun empressement. Il prend sa plus belle plume pour répondre : « Citoyens, l’état du malade ne peut être rendu très inquiétant par les circonstances que vous me détaillez. Quoique je sois extrêmement fatigué de mes travaux du jour, et qu’il soit onze heures du soir, je me transporterais sur-le-champ auprès de l’enfant si je sçavois lui être de la moindre utilité. » Cela sonne comme une condamnation à mort.

Le coeur de Louis XVII dans AUX SIECLES DERNIERS louis

Taches violettes, tumeurs et tubercules

Effectivement, le 8 juin, l’héritier du trône de France meurt. Une autopsie s’impose et, tout naturellement, elle est confiée au docteur Pelletan, assisté de trois autres médecins. Ils se présentent vers 11 heures du matin à la porte du Temple. On les mène jusqu’à une pièce où le petit cadavre gît sur un lit. Un premier examen montre des taches violettes, ce qui est habituel sur la peau d’un cadavre, et une putréfaction qui gagne déjà le ventre, le scrotum et l’intérieur des cuisses. Dans le rapport d’autopsie signé par les médecins, la présence de plusieurs tumeurs est signalée sur le corps. 

Pelletan ouvre la dépouille avec un bistouri. « À l’ouverture du ventre, il s’est écoulé plus d’une pinte de sérosité purulente, jaunâtre et très fétide ; les intestins étaient météorisés, pâles, adhérents les uns aux autres… Les intestins, ouverts dans toute leur longueur, étaient très sains intérieurement et ne contenaient qu’une petite quantité de matière bilieuse. » L’estomac et le foie, la rate, le pancréas, les reins, le coeur et la vessie sont eux aussi trouvés sains. « Le cerveau et ses dépendances étaient dans la plus parfaite intégrité. » Les médecins trouvent néanmoins de nombreux tubercules lymphatiques qui les amènent à conclure à « l’effet d’un vice scrofuleux existant depuis longtemps et auquel on doit attribuer la mort de l’enfant ». Traduction : les médecins supposent le garçonnet tuberculeux.

L’autopsie achevée, les confrères de Pelletan s’éloignent pour le laisser recoudre le cadavre seul. C’est alors que le médecin prélève d’abord une touffe de cheveux, qu’il remet à l’officier municipal Damont en guise de souvenir. Puis il s’empare du coeur qu’il glisse dans sa poche. Connaissait-il le docteur Chris Barnard (auteur de la première transplantation cardiaque en 1967, NDLR) ? « Je l’entourai de son, l’enveloppai d’un linge et le mis dans ma poche, sans être aperçu », écrira-t-il quelques années plus tard. « J’espérais bien qu’on ne s’aviserait pas de me fouiller en sortant de la maison. » Exact. Le corps du jeune Capet est inhumé au cimetière Sainte-Marguerite.

Insurrection parisienne

De retour chez lui, Pelletan dépose le coeur dans un vase rempli d’esprit de vin – de l’alcool éthylique -, qu’il planque derrière les livres de sa bibliothèque. Une dizaine d’années plus tard, le voleur retrouve le vase, dont l’alcool s’est totalement évaporé. Le coeur est devenu un petit morceau de cuir qu’il jette dans un tiroir avec d’autres « souvenirs ». Un de ses élèves, à qui il avait raconté son larcin, dérobe à son tour le coeur en 1810. 

Cela ne lui porte pas chance, car il meurt de la tuberculose peu après. Juste avant d’expirer, il demande à sa future veuve de rendre le coeur à Pelletan. En le récupérant, ce dernier décide alors de le retourner à la famille royale. Mais il a beau avoir le coeur sur la main, celle-ci doute de l’origine de l’organe. Pelletan fournit des preuves écrites, fait appel à des témoignages, en vain. Le coeur lui reste sur les bras. Faute de mieux, le 23 mai 1828, il remet la relique à monseigneur de Quélen, archevêque de Paris, qui la reçoit « comme un dépôt sacré » et promet de faire son possible pour la remettre au dernier tonton du gamin encore en vie, Charles X. Pelletan peut alors s’éteindre, le coeur léger.

Mais l’archevêque n’a pas le temps d’honorer sa promesse, car, durant les Trois Glorieuses de juillet 1830 qui marquent l’insurrection parisienne contre Charles X, l’archevêché est pillé. Un ouvrier imprimeur s’empare de l’urne de cristal contenant le coeur avec l’intention de le rapporter au fils de Pelletan, mais le brave homme se fait disputer son butin par un autre insurgé. Dans la bagarre, l’urne se brise sur le sol.

Deux siècles d’errance

Lescroart, c’est le nom de l’ouvrier, doit s’enfuir les mains vides. Quelques jours plus tard, quand Paris retrouve son calme, il revient avec le fils Pelletan pour fouiller l’archevêché. Miracle, ils trouvent le coeur dans un tas de sable. Philippe-Gabriel Pelletan le conserve jusqu’à sa mort en 1879, puis le lègue à l’architecte Prosper Deschamps. Lequel le lègue à un proche. La relique est devenue la patate chaude qu’on se refile. De fil en aiguille, elle échoue entre les mains d’un certain Édouard Dumont, qui la remet en 1895 à un représentant du duc de Madrid, prétendant légitimiste au trône de France. Après un crochet par Venise, le coeur prend enfin un repos bien mérité dans la chapelle du château de Frohsdorf, près de Vienne.

Mais voilà que la mortelle randonnée reprend ! Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la princesse Massimo, fille du duc, emporte le coeur en Italie. En 1975, les filles de la princesse l’offrent au Mémorial de France à Saint-Denis pour qu’il soit déposé dans la nécropole des rois de France. Là où il aurait toujours dû se trouver. Enfin, en 2000, une analyse ADN confirme que le coeur appartient à un parent très proche de Marie-Antoinette. Forcément à son fils. Aujourd’hui, l’urne funéraire contenant le coeur de Louis XVII est dans la chapelle des Bourbons. Enfin !

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS, HUMEUR DES ANCETRES | Pas de Commentaire »

1...1819202122...26
 

leprintempsdesconsciences |
Lechocdescultures |
Change Ton Monde |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | C'est LE REVE
| Détachement Terre Antilles ...
| ATELIER RELAIS DU TARN ET G...