Plante bisannuelle cultivée pour sa racine charnue de haute valeur nutritive (genre Beta, famille des chénopodiacées). - Betterave sucrière : betterave dont la racine, très riche en saccharose, sert à fabriquer du sucre ; de loin la plus cultivée en France. - Betterave fourragère : betterave cultivée pour l’alimentation des animaux. - Betterave potagère : betterave cultivée pour l’alimentation humaine et comme source de colorant biologique (rouge).
Les betteraves cultivées appartiennent à l’espèce Beta vulgaris, qui dériverait de l’espèce B. maritima, qui pousse surtout sur les rivages de l’Europe occidentale, du pourtour méditerranéen et jusqu’en Inde. Cette espèce a donné naissance, par culture et sélections successives, dans des zones probablement situées aux confins de l’Asie et de l’Europe, à différentes formes de betteraves potagères et fourragères, qui ne semblent pas connues en Europe occidentale avant le XVIe siècle. Ce n’est qu’au début du XIXe siècle que, sous la pression du blocus continental, Napoléon Ier encourage les recherches en vue d’augmenter la teneur en sucre des betteraves. Celles-ci aboutissent en 1812 à la première extraction de sucre industriel à partir de variétés de betteraves blanches de Silésie, qui contenaient autour de 5 % de sucre.
La betterave cultivée est une plante bisannuelle qui produit une racine charnue et sucrée, de forme et de volume variables la première année. Elle fleurit et produit des graines (on dit qu’elle monte à graines) la seconde année. La première année correspond donc à la phase végétative du cycle (tubérisation, développement du bouquet foliaire, accumulation de réserves sous forme de sucre). La deuxième correspond à la phase reproductive (montaison et fructification). La culture de la betterave pour le sucre comporte uniquement la phase végétative, qui dure environ 180 jours (de mars-avril à septembre-octobre).
On distingue habituellement 3 périodes dans le cycle de développement de la plante : la période juvénile et la période d’adolescence au cours de la première année, la période de maturation ou de reproduction sexuée au cours de la seconde année.
La période juvénile s’étend de la germination au stade « 16 feuilles » et comprend trois phases : une phase de différenciation des tissus primaires, qui va de la germination au stade 2 feuilles vraies ; une phase de différenciation des tissus secondaires, du stade 2 feuilles au stade 6 feuilles et au cours de laquelle apparaissent les premières radicelles ; et une phase de décortication et protubérisation, du stade 6 feuilles au stade 16 feuilles. Cette dernière phase marque le début de la tubérisation de la racine.
La période d’adolescence est caractérisée d’une part par la différenciation de toutes les feuilles jusqu’à l’obtention d’un bouquet de 40 feuilles dit préfloral, d’autre part par le grossissement de la racine. Celle-ci croît en épaisseur par ajout d’anneaux concentriques constitués de faisceaux libéro-ligneux, dont chacun est noyé dans un parenchyme saccharifère.
À la fin de cette période, la betterave est constituée d’un bouquet foliaire, d’un collet et d’une racine. Le bouquet foliaire, à feuilles gaufrées, à port étalé ou semi-étalé est abondant chez la betterave sucrière. Il est nettement plus réduit chez la betterave fourragère, à port dressé et à feuilles planes ou légèrement gaufrées. Le collet est peu développé, situé au niveau du sol, aplati et verdâtre chez la betterave sucrière ; il est plus important, situé nettement au-dessus du sol et de couleur grisâtre, verdâtre ou rougeâtre chez la betterave fourragère.
La racine de la betterave sucrière a une forme conique et présente un sillon longitudinal très marqué, le sillon saccharifère, délimitant une zone riche en sucre ; la chair est blanc mat, à petites cellules. La teneur en matière sèche varie de 20 à 25 % et celle en sucre de 15 à 19 % (parfois plus, notamment en année sèche), du poids frais des racines. La racine de la betterave fourragère a une forme allongée, ovoïde ou cylindrique ; le sillon est absent ou peu marqué. La teneur en matière sèche varie de 9 à 22 %. Chez la betterave fourragère, la racine est habituellement ronde et de couleur rouge foncé.
La période de maturation est atteinte au cours de la deuxième année. Pendant cette période, la tige s’allonge, puis fleurit et fructifie. La plante produit une ou plusieurs hampes florales ramifiées en utilisant les réserves de la racine. Les fleurs, hermaphrodites, sont groupées par trois, quatre ou cinq et leurs calices se soudent progressivement en une seule masse formant à maturité un glomérule contenant de 3 à 5 graines. Toutefois, les variétés sucrières actuelles possèdent des glomérules ne contenant qu’une seule graine (semences monogermes).
Il existe de nombreuses marques commerciales de semences, mais quelques-unes seulement sont utilisées. On distingue trois grands types de variétés :
Type E (de l’allemand ertragreich, « riche en rendement ») à poids de racine élevé (900 g), mais pauvre en sucre (14-15 %) et sans intérêt pour l’industriel ;
Type Z (zuckerreich, « riche en sucre »), à racines coniques et petites (600g) et à teneur en sucre élevée (17-18 %) ;
Type N (normalreich, « normalement riche »), à poids de racines et à teneur en sucre moyens.
Ces trois types sont à l’origine de variétés soit intermédiaires, soit nettement caractérisées. On les désigne alors par deux lettres : ZZ, type très sucrier, NZ, type moyennement sucrier, etc.
Exigences physiologiques.
La betterave est une plante de jours longs qui a besoin de températures relativement basses (de 2 à 10oC) pour que se produise le déclenchement de la montée à graines (vernalisation). Une betterave soumise en permanence à une température de l’ordre de 20oC ne monte pas, même en jour continu. Soumise, après vernalisation, à une photopériode courte (8 h), elle demeure végétative. En revanche, elle monte et fleurit normalement sous l’action du jour naturel ou d’un éclairage continu. La betterave a d’importants besoins en lumière, notamment lorsque les bouquets foliaires dépassent 10 feuilles. Les besoins sont maximaux de mi-août à fin septembre et un déficit d’ensoleillement entraîne une réduction de la teneur en sucre des racines.
La germination débute aux environs de 5oC, mais une température du sol de l’ordre de 8oC est souhaitable pour les semis. La somme des températures du semis à la levée est de l’ordre de 120 degrés jours (base 0oC), celle de la levée à la récolte des racines (environ 200 jours) est comprise entre 2 400 et 2 800 degrés jours. Enfin, de la levée à la récolte des graines la somme des températures est comprise entre 3 900 et 4 500 degrés jours. En pleine croissance foliaire, l’optimum de température se situe entre 20oC et 28oC.
Au-dessous de 4oC, le froid peut provoquer des lésions sur les jeunes plantules et des gelées de printemps peuvent causer des dégâts au stade d’étalement des cotylédons. En automne par contre, les racines peuvent supporter en terre des gelées de – 5oC. Les racines en silos supportent – 10oC pour les betteraves fourragères et -15oC pour les betteraves sucrières. C’est la raison pour laquelle les betteraves sont entassées en silos lors de l’arrachage et non laissées dans les champs. Enfin, au stade 4 ou 5 feuilles, les jeunes plantules soumises à des températures inférieures à 10oC sont susceptibles de vernaliser, et il y a alors un risque de montée à graines.
Les besoins en eau totaux sont de l’ordre de 600 à 700 mm. Ils sont surtout importants pendant la période du développement du bouquet floral et du grossissement de la racine (de l’ordre de 120 à 150 mm par mois). Comme cette période se situe en Europe de juin à août, une irrigation d’appoint peut s’avérer nécessaire. Au cours des deux derniers mois qui précèdent la récolte, les besoins en eau sont en revanche modérés (de 30 à 60 mm).
Le semis se fait entre la mi-mars et la mi-avril. Le choix de la date de semis tient compte de la sensibilité à la vernalisation. Les températures basses lors de semis précoces (avant fin mars dans le Bassin parisien), si leur durée est prolongée (printemps froid), favorisent la montée, dans l’année même, d’une fraction des plantes. Cette montée à graines peut entraîner des pertes, les réserves des racines étant utilisées pour la croissance de la tige. Les semis trop précoces sont aussi exposés à des risques de battance des sols en cas de pluies qui peuvent gêner la levée des graines. À l’inverse, des semis tardifs, en raccourcissant la période de croissance, pénalisent le rendement ou rendent la récolte difficile en cas d’automne pluvieux.
La maîtrise de la densité de semis est un facteur important de la réussite de la culture. En effet, une densité trop faible ne peut pas être compensée par la ramification. De plus, la densité a un effet sur la qualité des racines car au-delà d’un certain poids, la teneur en sucre diminue et la teneur en impuretés augmente. Pour ces différentes raisons, on vise un peuplement d’environ 6 à 8 plants/m, avec un écartement de 45 à 50 cm. Les graines sont souvent enrobées, ce qui facilite leur utilisation dans les semoirs et leur confère une protection contre les parasites.
Les travaux du sol avant semis nécessitent une attention particulière. En effet, le labour doit être réalisé de manière à ne pas laisser subsister de zones compactes pouvant déformer les racines lors de leur croissance. Les opérations de travail superficiel ultérieures doivent donner un affinement correct du lit de semences. Le lit de semences ne doit pas être trop fin pour éviter les problèmes de battance, mais ne doit pas contenir trop de mottes pour ne pas gêner la levée. Les semoirs sont équipés d’accessoires permettant un dernier travail du sol sur la ligne de semis.
La fertilisation azotée doit être raisonnée au plus juste car un excès d’azote peut entraîner une diminution de la pureté du jus et de la teneur en sucre. Compte tenu d’un besoin de l’ordre de 4 kg/t de racines, la quantité d’azote nécessaire se situe autour de 220 unités/ha. Pour parvenir à cette quantité, la fertilisation azotée doit tenir compte de l’azote fournit par le sol, ainsi que de la minéralisation des apports organiques (fumier, vinasses, etc.) fréquents pendant l’hiver précédant le semis de la betterave sucrière.
Les besoins de la betterave en acide phosphorique sont modérés (environ 1,5 kg de P2O5 /t de racines). Un apport de 50 à 80 unités/ha est suffisant si le sol est bien pourvu et si les feuilles sont enfouies. Les besoins en potasse sont en revanche élevés (environ de 4 à 5 kg/t de racines). La quantité à apporter sur la culture, destinée à compenser les exportations, est de l’ordre de 180 à 200 unités/ha.
En sol de craie, les apports de fertilisants sont complétés par des applications de bore à titre préventif contre la maladie du cœur, à raison de 15 à 20 kg/ha.
Lutte contre les adventices.
Le désherbage associe une lutte chimique à un binage, que permettent la largeur entre les rangs et la faible hauteur de la plante. S’il existe un risque d’infestation, on peut utiliser, avant le semis ou avant la levée, des produits inhibant la germination d’adventices, notamment des graminées. La lutte s’effectue aussi en cours de végétation, en cas d’envahissement important par des adventices nuisibles. La gamme des produits de désherbage est assez large pour assurer le contrôle de la plupart des adventices.
La maladie qui a pris le plus d’importance au cours des quinze dernières années est la rhizomanie, maladie à virus transmise par un champignon(Polymixa betae). Elle se caractérise par un flétrissement du feuillage en période chaude. Les betteraves atteintes présentent un chevelu racinaire très important et une forte réduction de croissance du pivot. La rhizomanie provoque des dégâts importants et, de plus, se conserve longtemps dans le sol. Il n’existe pas de moyens de lutte chimique contre cette maladie ; seuls l’utilisation de variétés résistantes et un allongement de la rotation permettent de limiter les dégâts.
La maladie du cœur est une autre affection caractéristique de la betterave. Elle est due à une carence en bore liée généralement à un excès de calcium ou à une sécheresse pendant la période où la plante absorbe beaucoup de bore. Elle se traduit par un noircissement du collet, un dessèchement de la partie médullaire de la racine et enfin par un arrêt de la végétation. L’épandage de bore avant le semis ou la pulvérisation en cours de végétation permettent de lutter contre cette maladie.
Les principales autres maladies sont les suivantes : la cercosporiose, due à Cercospora beticola, la rouille, due à Uromyces betae, l’oïdium, du àErysiphe betae ou à Microspharea betae, la jaunisse, virose transmise par le puceron vert du pêcher et le puceron noir, et la fonte des semis, due principalement à un champignon du genre Pythiumou à Phoma betae.
La lutte contre ces maladies repose sur le traitement des semences, l’utilisation de fongicides et de variétés résistantes, et sur la destruction des vecteurs.
Outre la micro-faune du sol (blaniules, atomaires, nématodes, limaces, etc.), les principaux ennemis de la betterave sont les pucerons, vecteurs de viroses, et la pégomie, parasite du parenchyme foliaire. Contre les premiers, la lutte s’effectue par l’enrobage des graines et par l’épandage de granulés sur la ligne de semis. Contre les autres, on a recours aux pulvérisations en végétation. En France, le Service de la protection des végétaux met en place, en collaboration avec l’Institut technique de la betterave et les sucreries, un réseau de piégeage et de comptage des populations de pucerons, à partir duquel sont émis des avertissements pour les agriculteurs.
Elle s’effectue en octobre, à « maturité » de la betterave (port retombant et teinte jaunâtre des feuilles). Elle est réalisée par des machines qui combinent les opérations d’arrachage, d’effeuillage, de décolletage et de chargement. La récolte est stockée en bord de champ sous forme de silos de 2 à 3 m de haut, de façon à éviter à la fois des échauffements et des dégâts éventuels dus au froid. Ces silos sont ensuite repris par camions au fur et à mesure des capacités d’accueil dans les sucreries.
Les betteraves sont pesées lors de l’arrivée à l’usine et un échantillon est prélevé pour déterminer la part du poids des racines et celui de la terre, de façon à estimer le poids net des racines. On évalue également la « tare terre » qui, si elle est trop importante, entraîne une diminution du prix d’achat par l’usine.
Le principal débouché de la betterave est la fabrication de sucre et, accessoirement, celle d’alcool. De cette fabrication résultent deux sous-produits : la mélasse et la pulpe.
La mélasse est constituée par les substances sirupeuses demeurant dans les cuves après extraction de la majeure partie des sucres par cristallisation et centrifugation. Contenant encore 50 % de sucres divers, elle constitue un aliment appétant pour les animaux. Sa valeur énergétique est voisine de 1 UF (unité fourragère) par kg de matière sèche, mais sa teneur en matières azotées digestibles est insignifiante.
Les pulpes constituent le résidu des racines après extraction du sucre : 1 t de racines donne 625 kg de pulpe humide à 8 % de matière sèche. Les pulpes peuvent être surpressées de façon à accroître le taux de matière sèche (de 22 à 25 %), les jus récupérés étant recyclés en sucrerie. Mais elles sont surtout déshydratées pour obtenir un produit à 90 % de matière sèche, le rendement de la déshydratation étant de 6 kg de pulpe pour 1 t de betterave. La pulpe sèche a une valeur énergétique comparable à celle des céréales, de 1 UF/kg de matière sèche. Sa teneur en matières azotées digestibles est toutefois assez faible, de l’ordre de 40 g/kg de matière sèche.
betterave (suite)
Surfaces cultivées et production.
D’après la FAO, la superficie mondiale consacrée à la betterave à sucre est de l’ordre de 7,1 millions d’ha (1999) pour une production proche de 270 millions de t (soit un rendement moyen de 38 t/ha). Au cours des dix dernières années, les superficies cultivées ont diminué de l’ordre de 10 %. La culture de la betterave, plante de climat tempéré frais, s’étend entre 47o et 54o de latitude nord. Elle concerne surtout l’Europe et l’Amérique du Nord. Ailleurs, elle n’est possible que dans les pays qui disposent de possibilités d’irrigation : Turquie, Iran, Égypte, Maroc, Chili, etc. Le sucre produit à partir des betteraves représente environ 30 % de la production totale de sucre (entre 110 et 120 millions de t), le reste provenant de la canne à sucre.
Le plus important producteur de betteraves est l’Union européenne, avec 120 millions de t (soit environ 45 % de la production mondiale), pour une superficie légèrement supérieure à 2 millions d’ha et un rendement de l’ordre de 60 t/ha. Viennent ensuite les États-Unis (30 millions de t), la Turquie (20 millions), et la Russie (15 millions).
Les quatre principaux producteurs de l’Union européenne sont la France (33 millions de t et un rendement de 74 t/ha), l’Allemagne (28 millions), l’Italie (13 millions) et le Royaume-Uni (10 millions).
La France est le premier producteur mondial de sucre de betterave, avec une production de sucre blanc comprise entre 4 et 4,5 millions de t. La superficie ensemencée, variable en fonction des fluctuations du marché du sucre, s’établit autour de 400 000 ha, dont 90 % pour la production de sucre et 10 % pour la production d’alcool (autour de 4 millions d’hectolitres soit plus de la moitié de la production nationale). Un cinquième environ de la production d’alcool sert à la fabrication d’éthanol (carburant). Le nombre de sucreries et de sucreries-distilleries est actuellement de 35.
La culture de la betterave industrielle est concentrée dans le nord de la France, où six départements représentent les deux tiers des superficies ensemencées annuellement.
Réglementation européenne.
Dans le cadre de la politique agricole commune (PAC), il existe une réglementation basée sur un contingentement de la production de sucre assorti d’une garantie de prix, et sur des liens contractuels entre les producteurs et les usines. Chaque pays de l’Union dispose d’un quota de base (quota A), qu’il répartit entre ses différentes sucreries. Chacune d’entre elles affecte ensuite son quota entre ses planteurs, en proportion de ses livraisons antérieures. Le sucre produit dans la limite de ce contrat bénéficie d’un prix garanti. Le quota A pour l’ensemble de l’Union européenne est de près de 12 millions de t. Au-delà de la quantité correspondant au quota A et dans une limite fixée par l’Union (appelée quota B), les sucreries peuvent commercialiser librement leur production, mais elles doivent verser à l’Union européenne une cotisation de production. Le prix payé au producteur pour les betteraves de cette tranche est donc le prix garanti, diminué de la cotisation. Enfin, le sucre produit en dépassement de cette tranche (appelé souvent, de façon impropre, quota C) doit être vendu sur le marché au cours mondial, en permanence fluctuant.
Roger-Estrade (A.)
betterave rouge
Plante bisannuelle cultivée pour sa racine charnue (genre Beta, famille des chénopodiacées).
SYN. : betterave potagère.
La racine de la betterave rouge se charge de divers pigments (anthocyanes), selon des anneaux concentriques plus ou moins nets en fonction des conditions de culture, des variétés et de la cuisson de la racine après récolte. À l’exception de la variété-population traditionnelle `Crapaudine’ de type long, à la chair sucrée et très colorée, encore cultivée dans le Val de Loire pour une consommation hivernale, les variétés actuellement cultivées sont du type `Globe’, issu de la variété `Détroit’ améliorée. Le choix des variétés dépend de leur degré de précocité.
Les exigences de la betterave rouge sont identiques à celle des autres betteraves. Les semis se font de mars à début avril pour une récolte en juin-juillet (recours à la culture protégée sous bâche à plat ou petit tunnel) ou de la mi-mai à fin juin pour une récolte à l’automne et une consommation hivernale. La densité optimale est de 550 000 plantes/ha. Les rangs sont écartés d’environ 40 cm.
La récolte est mécanisée, et le rendement varie de 35 à 50 t/ha. Les racines sont conservées en silo, ou de préférence en cellule ventilée à 0/+1oC lorsque le produit est destiné à alimenter les unités de cuisson industrielles. Pour l’essentiel, la betterave rouge est proposée en produit prêt à l’emploi culinaire, conditionnée en 5 gamme après appertisation ou pasteurisation.
La production de l’Union européenne en betteraves rouges représente 300 000 t, dont le Royaume-Uni fournit 1/3. La production française est de 90 000 t pour 2 400 ha. Elle est stable et concentrée en zone septentrionale. Le tiers en est produit dans la région du Centre. 10 % de la production sont destinés à la fabrication de colorants.
Encyclopédique – Péron