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    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Les bienfaits de la noix sur notre santé

Posté par francesca7 le 14 février 2016

Ce que l’on sait moins c’est qu’il n’y a pas que le fruit qui est bon dans le noyer, les feuilles sont elles aussi très intéressantes. Petit rappel.

Le noyer est une espèce thermophile, cultivée autrefois pour sa ressource oléagineuse (noix récoltées en octobre-novembre) et son bois dur, en particulier pour l’ameublement. Par exemple, en Alsace et dans la plaine rhénane, s’il était rare dans les plaines loessiques, il résistait bien isolé dans les finages d’Outre-forêt, les collines sous-vosgiennes, les glacis de piémont vosgien souvent couvert de vignobles, voire dans le Ried s’il était au sec et dans les terrasses rhénanes limoneuses d’Eschau et deRhinau.

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Le noyer commun peut pousser jusqu’à 1 000 m d’altitude en zone tempérée, mais il lui faut un emplacement à l’abri des vents forts. Il tolère les sols légèrement acides à calcaires alors que le noyer noir nécessite des terrains frais et légèrement acides. Le noyer est un arbre facile d’entretien mais il a besoin d’un sol riche. Il faut surtout veiller à ce qu’il ait assez d’eau au mois de juin car s’il en manque, les noix seront petites. C’est aussi le moment où se prépare l’induction florale (les futures fleurs de l’année suivante). Une sécheresse à ce moment précis compromet donc aussi la récolte de l’année suivante.

Le noyer n’apprécie pas la taille. On se contentera donc de tailler les bois morts à la fin de l’automne si on veut éviter les écoulements de sève.

Les feuilles de noyer produisent du juglon qui après lessivage par les pluies, par un phénomène d’allélopathie, empêche les autres plantes de pousser autour du noyer. Toutes les plantes ne sont pas affectées négativement par la juglone. Myosotis, Pachysandra terminalis, Barbe de bouc , alchémille, hosta, heuchère, bugle rampante ( et la majorité des bulbespeuvent constituer un joli décor au pied de cet arbre.

Une étude américaine indique que les vergers de noyers où sont aussi plantés des Elaeagnus umbellata ou des aulnes glutineux ont une production de noix augmentée de 20 %. Cela est dû à l’azote apporté dans le sol par ces espèces.

L’alliance de la vigne et du noyer est une constante culturelle en Alsace, depuis la civilisation gallo-romaine implantant la vigne. L’arboriculture traditionnelle pouvait associer au noyer le châtaignier calcifuge, mais aussi et surtout les autres arbres fruitiers thermophiles : la pêche de vigne, le néflier, le cormier (sorbier domestique), l’amandier. C’est l’association du vin et de la noix qui a fondé la fête du vin.

Une croyance alsacienne maintient qu’une femme qui veut garder son mari se doit de garder en son soulier senestre feuille de gauguier cueillie la nuit de la Saint-Jean. Les noms alsaciens du noyer sont Nussbaum ou Wallnuss.

Le noyer magique de la Saint-Jean aurait, en plusieurs provinces françaises, la particularité d’émettre ses feuilles et quasiment ses fruits tous d’un coup le jour de la Saint-Jean (le 24 juin), d’où son nom.

Noyer-fruit-feuille-small

Avoir un petit coup de fatigue, ça arrive à tout le monde. Surtout lorsque le souvenir des vacances commence doucement à s’évanouir. Il faut s’occuper de mille choses, et parfois même en plus des enfants.

C’est le cas de mon ami Paul, qui a pris ses vacances en juillet. À la rentrée, il a mis ses jumelles à la maternelle pour la première fois. Je le tance pour qu’on aille boire un café, il en prend deux. De son propre aveu, il est déjà « cuit », et la Toussaint est encore loin, pour lui en tous cas.

Je lui conseille de prendre des compléments alimentaires, mais il ne veut pas en entendre parler, car il se connaît, il a du mal à y penser – ou alors, quand il y repense, il en prend trop d’un coup. Je réfléchis alors à une solution, et une idée me vient à l’esprit : les noix.

En effet, rien n’est si bon pour l’organisme et l’intellect que les noix. Pourtant, on n’y pense jamais. Le plaisir que nous avions étant petits à en écraser les coquilles nous paraît désormais un effort de trop. « Et puis les noix, c’est gras », me dit Paul.

« Arrête de manger des cacahuètes à l’apéro », lui ai-je aussitôt répondu. « Et fais-moi confiance. » Trois jours plus tard, j’ai reçu un message. Paul me remerciait : c’était le petit plus énergétique dont il avait besoin.

À vous la robustesse du noyer

Non, le noyer ne sert pas qu’à décorer les tableaux de bord des voitures haut de gamme. Cet arbre originaire d’Iran, au port majestueux, pousse partout et atteint parfois l’âge de 1000 ans.

On le plantait souvent près des monastères pour ses fruits nourrissants, pour le brou vert (pigment naturel de l’écorce) qui les protège, ainsi que pour les propriétés médicinales de ses feuilles.

Attention toutefois, si vous voulez en planter un chez vous, la juglone qui s’échappe lors de la décomposition des feuilles peut persister plusieurs mois dans le sol et se révèle toxique pour les autres plantes. D’où la tradition selon laquelle on ne doit pas s’endormir sous un noyer, ce qui pourrait occasionner des maux de tête – mais pour tout vous dire, je ne l’ai jamais fait…

Les noix recèlent de nombreux éléments aux notables vertus thérapeutiques : la naphtoquinone (dans les feuilles et le brou), des tanins et des flavonoïdes, bien sûr, mais aussideux acides particulièrement utiles, l’ellagique et le gallique, ainsi que des huiles volatiles.

Les feuilles, en plus des flavonoïdes, sont riches en vitamine C. Quant aux noix, leur huile est très riche en acides gras polyinsaturés (linoléique, oléique et linolénique), nécessaires au renouvellement des cellules. Hélas, l’huile de noix rancit très vite.

Superaliment, au travail !

Les noix sont, selon les spécialistes de la phytothérapie, un « superaliment ». Elles sont riches en vitamines (B1, B2, B3, B5, B6) et en minéraux (sélénium et manganèse). Surtout, elles fournissent un excellent apport en acides gras oméga 3, qui protègent le cœur et favorisent la fonction cognitive. Ce qui a été supputé depuis longtemps en vertus de la Théorie des signatures

(lire l’article dans le nouveau Plantes et Santé de novembre), puisque les cerneaux de noix ressemblent à des cerveaux.

Les acides gallique et ellagique sont des composants phénoliques aux puissants pouvoirs antioxydants car ils stimulent les enzymes chargés de nettoyer les éléments cancérigènes de notre organisme.

Ce pouvoir anti-âge donne aux noix une place de premier plan dans le traitement de la maladie d’Alzheimer. Car les acides gallique et ellagique inhibent l’agrégation plaquettaire et décomposent les plaques amyloïdes formées dans le cerveau par cette maladie – diminuant ainsi le risque d’attraper la maladie et retardant son apparition.

Les noix, en tant que source conséquente d’oméga 3 et d’acide linolénique, ont une action efficace sur le système immunitaire, sur le cœur, la circulation et les affections dégénératives. En outre, elles font diminuer le mauvais cholestérol, ce qui ravira les gourmands.

L’huile de noix a été prescrite dans l’Antiquité, notamment par Galien et Dioscoride, même si on l’utilisait déjà vieille d’un an, c’est-à-dire tout à fait rance. Elle soignait alors le ver solitaire, les coliques néphrétiques et les calculs de la vessie. Mêlée à parts égales avec de l’eau de chaux, elle calmait et guérissait les brûlures.

Enfin, le vinaigre de jeunes noix marinées prouve encore son efficacité comme gargarisme pour le mal de gorge.

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Le pouvoir des feuilles

Dans le noyer, il n’y a pas que les noix. Il y a aussi les feuilles, et le brou de noix, c’est-à-dire la carapace verte et plus tendre qui entoure la coquille.

Traditionnellement, les propriétés stimulantes, stomachiques et dépuratives des feuilles de noyer les ont fait recommander pour traiter le rachitisme, l’apathie chronique, ainsi que les tuberculoses pulmonaire et osseuse. Elles régulent l’appareil digestif, favorisent le tonus musculaire, stimulent le foie et épurent le sang.

Leurs propriétés anti-inflammatoires sont utiles en cas d’asthme et de polyarthrite rhumatoïde. Elles tiennent également lieu d’antibiotiques contre l’anthrax, autrefois courant dans les campagnes, inoculé par les animaux errants.

Les feuilles sont également à recommander pour les personnes atteintes de diabète hépatique : elles rééquilibrent les métabolismes perturbés, font baisser la glycémie, réduisent la soif et les mictions trop fréquentes des diabétiques, et évitent les complications. Les macérats de bourgeon sont désormais utilisés à cette fin de nos jours.

Pour la peau, la décoction des feuilles de noyer est efficace contre l’eczéma, les croûtes de lait, les ulcères, les plaies variqueuses, les angines, l’irritation des paupières, les pellicules et la chute des cheveux. On utilisait cette préparation en Angleterre pour laver les chevaux et les mettre à l’abri des piqûres d’insectes.

L’action astringente des feuilles combat l’irritation et l’inflammation de la muqueuse intestinale, soulage l’indigestion, la gastro-entérite, la nausée et les diarrhées. On l’utilise encore comme vermifuge et pour abaisser la glycémie. Elles éliminent en outre le mucus et la toux catarrhale.

L’infusion de feuilles sert de lotion pour les boutons de fièvre, le zona, les engelures, la transpiration excessive des mains et des pieds, les hémorroïdes, les varices, les ulcères, les inflammations des yeux comme les orgelets, ainsi que les maux de gorge.

Dosée un peu plus lestement, la décoction de feuilles peut être utilisée en douche, pour traiter les pertes blanches et les inflammations de l’utérus. Vous pouvez aussi vous préparer un bain avec, qui rendra votre peau douce et apaisera les démangeaisons.

L’écorce du noyer a des vertus détoxifiantes qui favorisent le système lymphatique, remédient à la congestion lymphatique, aux ganglions enflés et à l’acné.

Enfin, le brou bouilli dans l’eau était utilisé traditionnellement comme teinture sombre et comme soin pour les cheveux, en les épaississant. Tonique, stomachique, dépuratif comme les feuilles, il est également vermifuge, antisyphilitique, et entrait dans la tisane de Pollini, réputée efficace contre les affections vénériennes.

Le suc de brou vert était épaissi au miel, afin de produire un sirop, le rob nucum, prescrit contre les maux de gorge, les inflammations et les abcès des amygdales, mais aussi contre la teigne et les verrues.

Des préparations thérapeutiques et gourmandes

Vous l’aurez compris, il suffit de descendre au marché en bas de chez vous pour vous procurer des noix. Obtenir des remèdes avec ces fruits n’est guère plus compliqué.

Pour l’infusion de feuilles, placez 20 g par litre d’eau et faites infuser 15 minutes. 3 ou 4 bols par jour atteindront l’effet recherché. Si vous voulez avoir les effets sans vous embarrasser à chercher des feuilles de noyer, pas si facile à trouver dans certaines villes, le macérat de bourgeons de noyer est particulièrement efficace, surtout pour les diabétiques. 

Le sirop dépuratif de noyer est aussi recommandé pour l’estomac : faites macérer 15 jours dans leur volume d’eau-de-vie des feuilles fraîches tassées, filtrez et ajoutez un sirop de sucre à raison de 180 g de sirop pour 100 g d’alcoolature.

L’huile se prend à la dose de 60 g le soir dans une salade de pommes de terre par exemple, pour expulser le ver solitaire. Contre les calculs rénaux et urinaires, la dose doit être jusqu’à 50% plus grande.

Il existe également des préparations alcoolisées, comme le vin de noix et le ratafia de brou de noix, sans parler de l’excellent Nocino, une liqueur de noix fabriquée en Italie. S’il ne s’agit pas à proprement parler de recettes thérapeutiques, elles prouvent que la noix est aussi bonne pour le gosier que pour le corps. 

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La PAQUERETTE DU MORVAN

Posté par francesca7 le 14 février 2016

Pâquerette

En Morvan, la Pâquerette était utilisée pour confectionner des bouquets de fleurs bénies que les fidèles déposaient au pied des croix balisant l’espace communal les jours de processions, lors de la Fête-Dieu.

En mélange avec le Tussilage, le Bouillon blanc, la Pensée sauvage, la Violette, la Bourrache et le Coucou, cette tisane aide à mûrir le rhume et réchauffe également. Elle rend la toux grasse et évite qu’elle ‘tombe’ sur la poitrine.

La pâquerette est une petite plante herbacée vivace. L’espèce la plus commune, dans nos régions, est la pâquerette des prés que l’on trouve, dès la fin de l’hiver, dans toutes les pelouses de nos jardins. Les feuilles persistantes, vertes, de forme ovale spatulée, sont regroupées en rosette. Juché sur un pétiole pubescent et long d’une dizaine de centimètres, son petit capitule, formé de fleurs tubulées jaunes, au centre, et de fleurs ligulées blanches sur le pourtour, annonce le printemps et s’installe pour une longue saison. On a, presque, mal au coeur de la tondre en même temps que le gazon !

Grâce au travail des horticulteurs, on peut trouver, dans les jardineries, de nombreux cultivars de pâquerettes dont les gros capitules forment de jolis pompons, comme la ‘Pomponnette’ avec ses feuilles roulées, ou la ‘Robella’, dont le joli capitule rond de couleur saumon est perché sur une tige de plus de 15 cm.

Moins rustiques que l’espèce type, les variétés horticoles sont cultivées comme des plantes bisannuelles.

Comment multiplier la pâquerette ?

Bellis perennis se ressème toute seule et tend à devenir, très rapidement, envahissante. Mais pour multiplier les beaux cultivars, vous pouvez procéder aux semis au cours du mois de juillet. Ils se font à l’ombre et en pépinière ; le repiquage intervient dès que les plants sont assez forts (septembre). Espacez les pieds de 20 cm en tous sens.

Petites fleurs à petits besoins

La pâquerette se contente de peu : un emplacement au soleil ou à la mi-ombre et un sol ordinaire, plutôt compact. Une fois plantée, arrosez-la les premiers mois, puis oubliez-la ; elle fera son chemin… au sens propre comme au figuré !

Spéciale « jardin de printemps »

Au printemps, les pâquerettes occupent la place : accompagnées de bulbes printaniers (tulipe, jonquilles, muscaris…), de pensées ou de myosotis, elles s’invitent dans les pelouses, ornent les massifs et bordures, et remplissent les jardinières et corbeilles.

Conseil : pour encourager l’apparition de nouvelles fleurs sur les plants cultivés en jardinière, n’oubliez pas de couper les fleurs fanées.

Le saviez-vous ?

Fleurs et feuilles de Bellis perennis sont comestibles : avec une salade verte ou de fruits, dans un potage, ou, encore, les boutons floraux confits façon câpre…

La pâquerette est connue pour ses propriétés médicinales ; elle est, notamment, utilisée pour traiter les bronchites, les angines, et les troubles des voies respiratoires.

salade de paquerettes

MANGEZ des Pâquerettes –

On ne se rend pas toujours bien compte de l’immense diversité végétale de ce que nous mangions il y a encore cent ans. Depuis, quelle monotonie croissante, quelle banalité congrue dans notre alimention ! Si nous ne réagissons pas, nous en seront réduit à quelques dizaines de légumes « sélectionnés » issus de variétés de légumes hybrides F1, par ailleurs bourrés de substances pesticides – invisibles certes, mais oh combien dangereuses pour notre santé.

Pour sortir de la banalité, la cuisine des fleurs offre une alternative intéressante à ceux qui – comme moi – aime sortir des « autoroutes à péage » d’un consommation alimentaire standardisée, malsaine et écologiquement insoutenable dont je prédis – avec tant d’autres - la faillite à moyen terme. Nous sommes de plus en plus nombreux à aimer la cuisine des fleurs, et cet intérêt va bien au delà d’une tendance de mode.

J’imagine que plusieurs d’entre vous se diront que c’est vraiment pas la saison, qu’il n’y a pas de fleurs en hiver, et que mon propos est anachronique. Détrompez-vous, il est une fleur comestible particulièrement rustique et universellement connue qui – si elle est surtout abondante vers Pâques – peut fleurir pratiquement toute l’année. Qui ne connaît pas les petites fleurs blanches au coeur jaune de la pâquerette ?  Qui n’en a pas cueilli quand il était enfant ?

Le nom scientifique de la pâquerette vivace est Bellis perennis Linné. Elle appartient à la famille botanique des astéracées. Dans la langue vernaculaire, on l’appelle souvent « petite marguerite de Pâques« .

La pâquerette est si avide de la lumière qu’elle croit et fleurit en direction du soleil; c’est ce que l’on appelle un plante phototrope

Oui, bien sûr, cette vivace est très menue et discrète en cette saison. Ses petites rosettes se protègent dans les herbes des pâturages roussies par le gel, et si vous prenez le temps de les observer, vous pourrez apercevoir de petites fleurs en boutons qui n’attendent qu’un peu d’ensoleillement prolongé pour s’épanouir en colonie dans les prés, les clairières et les pelouses (sauf si l’on a répandu de l’herbicide sélectif dessus pour détruire cette prétendue « mauvaise herbe« ). Lorsque les fleurs s’ouvrent et que le temps est froid, elles présentent la particularité des pétales ne sont pas uniformément blancs et que leurs extrémités peuvent se teinter d’une couleur rouge vineuse.

Dans les campagnes, et pendant des siècles, nos ancêtres n’ont pas hésité à consommer les feuilles et les fleurs de cette petite plante sauvage, et ils s’en portaient plutôt bien. Tonique, la pâquerette a aussi des propriétés calmante, dépurative et très rafraîchissante. Une autre de ses vertus est de combattre la constipation.

En cuisine, on peut consommer la pâquerette – crue ou cuite – comme un légume vert. Jadis, les feuilles entraient dans la préparation de potages aux herbes. Les fleurs servaient à la préparation de bonbons et de friandises. On les utilise aujourd’hui pour garnir les plats avec originalité. 

Quant au goût – s’il déconcerte pour son peu d’analogie avec les légumes que nous consommons habituellement – il est franchement doux et agréable. Personnellement, c’est crue et ciselée dans la salade, que j’apprécie le plus les fleurs et les petites feuilles. Mais je me souviens avec plaisir du jour où – à Ustariz -j’avais consommé un pigeonneau cuit au four après avoir été farci.  Comme je me délectais, je me suis bien sûr enquis de la nature de la farce, et à ma grande surprise, j’ai appris que c’était – pour l’essentiel – un mélange de feuilles et de fleurs de pâquerettes hachées.

Je ne voudrais pas faire l’apologie de la pâquerette sans cependant vous mettre en garde. Cette charmante petite plante sauvage, très résistante au piétinement, pousse parfois dans des sols beaucoup trop pollués, comme des talus des bords de route par exemple. Il ne faut jamais les récolter à de tels endroits; pas davantage dans les prairies où paissent régulièrement des vaches, des chevaux ou des ovins.

Finalement, comme sa culture ne présente aucune difficulté, il n’est pas utopique de faire pousser la pâquerette à un endroit bien ensoleillé du potager. Vous aurez plus de garantie sanitaire, et elles se multiplieront rapidement, au point de devenir parfois franchement envahissantes si vous n’en consommez pas assez.

SOURCE / http://lesjardinsdepomone

Publié dans FLORE FRANCAISE, GASTRONOMIE FRANCAISE, Morvan | Pas de Commentaire »

LA CONFISERIE a toujours fait son show

Posté par francesca7 le 22 janvier 2016

 

Il existe une très grande variété de confiseries – aussi appelées sucreries – allant des bonbons aux chocolats en passant par les fruits confits, la barbe à papa, le sucre d’orge, les anis de Flavigny et les loukoums.

Les Perses semblent avoir été les premiers à mettre au point, au Ve siècle, la fabrication de sucre solide en pain.

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L’Antiquité ne connaissait la saveur sucrée qu’à travers les ingrédients de base de l’alimentation : le miel principalement. Ce dernier se prêtait à de nombreux usages culinaires et servait, notamment, à confire divers fruits pour en assurer la conservation. La gourmandise n’était cependant pas absente de cette pratique qui préfigure les friandises dont le Moyen Âge fut grand amateur. L’utilisation du sucre dans le domaine des friandises se fit très lentement. Denrée de luxe, il ne parvint, en raison de son prix, à remplacer totalement le miel qu’à la Renaissance. Mais à partir de cette période, les découvertes de la confiserie allaient être indissociables de son évolution.

Les Arabes furent sans conteste les premiers à mettre au point des recettes de friandises à fin gustative, uniquement à base de sucre (ce qui les différencie des autres desserts). Un livre de cuisine, originaire de Bagdad et daté de 1226, révèle que leurs recettes, déjà nombreuses, attestent un grand savoir-faire et constitue une première ébauche de l’art du confiseur

Longtemps, la confiserie fût liée à la médecine et à l’apothicairerie. Hippocrate, puis Dioscoride et Galien sur ses traces, préconisèrent des médicaments à partir de produits divers, et on retrouve la trace de recette de sucreries dans des « antidotaires », ainsi que dans des textes datés du haut Moyen Âge, des pâtes de fruits ou des sortes de nougats par exemple.

La confiserie est accessible à tous dans tous les pays occidentaux. On trouve des produits tant industriels qu’artisanaux, et bien des pâtissiers savent encore aujourd’hui réaliser nougats et pâtes de fruits. Il s’agit d’un produit consommé régulièrement dans beaucoup de familles, principalement par les enfants qui en sont de très sérieux amateurs mais ces derniers ne sont pas les seuls. Cependant, les confiseries restent des produits festifs, consommés à des occasions précises, telles que Pâques ou Halloween.

C’est comme le caramel, on les aime au lait, à la crème ou au beurre, à la vanille, au chocolat ou au café… mais ce grand classique sait se montrer audacieux : on le découvre parfumé au citron, à l’orange, à l’ananas et même à l’orgeat (amandes et fleur d’oranger), enrobé de chocolat ou encore agrémenté de pépites de myrtilles et de framboises ou même d’amandes ou de noisettes broyées. Sans oublier les premières sucettes faites de caramel au lait frais et le caramel au beurre salé, une fine spécialité à déguster en Bretagne et Normandie. On le croque ou on le laisse fondre.. à chacun sa façon de déguster cette merveille qu’est le caramel.

Au XIXème siècle, des confiseurs découvrent que le sucre se mélange très bien avec la résine d’un certain acacia que l’on trouve en Afrique, en Asie et même en Australie. Cette matière première s’appelle la « gomme arabique ». Cette résine doit d’abord être nettoyée et préparée avant d’être cuite avec le sucre. En ajoutant des extraits de fruits et des arômes, on obtient d’excellentes friandises gélifiées que l’on prend plaisir à « mastiquer ». Mais la gomme arabique devenant de plus en plus coûteuse, les confiseurs ont cherché d’autres matières premières ; c’est ainsi que s’explique le développement rapide de la gélatine. Les gélifiés sont tout en tendresse et aux couleurs de l’arc-en-ciel ; ils règnent sur les cours d’écoles : ils s’échangent, se comparent et font la joie des enfants… et des parents, qui en font leur « péché mignon » ! Aujourd’hui, les confiseurs donnent corps aux créations les plus fantasques : dauphins bleus, éléphants oranges, souris vertes !

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LE NOUGAT : C’est l’une des confiseries les plus populaires et les plus réputées au monde. Installé en Provence dès le Moyen-Âge le nougat a conquis l’Ardèche au XVIème siècle, grâce aux plantations d’amandiers développées par Olivier de Serres… C’est à la fin du XVIème siècle que Montélimar devient la capitale du nougat. La plus belle légende concernant son origine, remonte au XVIIème siècle et raconte que l’appellation nougat viendrait de l’expression « tu nous gâtes ». Tendre ou dur, noir ou blanc, aux amandes, aux pistaches, aux noisettes… les ingrédients qui le composent varient en fonction des villes où on le fabrique.
La saviez-vous ? La première recette de nougat se trouve dans les écrits de Nostradamus…

EXEMPLE : LE NOUGAT DE MONTÉLIMAR (Rhône-Alpes)
Dès l’Antiquité, on fabriquait du nougat dans le bassin méditerranéen. Il apparaît en France au Moyen-Age. Aujourd’hui, il compte parmi les incontournables de la confiserie traditionnelle et c’est à Olivier de Serre, qui développa la plantation
d’amandiers dans la région, que Montélimar doit son nougat. Blanc, moelleux ou dur, la recette du nougat de Montélimar est ancestrale et n’a pas changé : du miel et du sucre, des blancs d’œufs, des amandes douces, des noisettes et des pistaches.
La plus belle légende concernant l’origine du nougat remonte au XVIIe siècle, et raconte que l’appellation  » nougat  » viendrait de l’expression « tu nous gâtes » !

LES PATES DE FRUITS / L’occident découvre l’aïeule de la pâte de fruits au retour des croisés, sous forme de « confitures sèches ». Faites avec la pulpe des fruits et du sucre, elles étaient à l’origine une façon de conserver les fruits. Mais dès le Moyen-Âge, elles sont considérées comme des douceurs de choix. De nos jours, la variété des pâtes de fruits est infinie : candies, glacées ou enrobées de sucre cristallisé, fourrées de liqueur, il en existe vraiment pour tous les goûts. La pâte de fruits honore de son renom bien des régions. Autant de lieux lui conservent son originalité et font naître des noms aux accents savoureux.

EXEMPLE : LES PÂTES DE FRUITS DE PROVENCE (Provence)
L’origine de cette confiserie remonte au Moyen-Age, à cette époque, les pâtes de fruits portaient le nom de « confitures sèches » et tenaient davantage d’une méthode de conservation des fruits qui permettait de les consommer en toutes saisons.
Faites de pulpe de fruits et de sucre, ces douceurs de choix ont trouvé naturellement leur place en Provence

LA REGLISSE / Extraite d’une racine, la réglisse a longtemps été utilisée pour ses vertus thérapeutiques adoucissantes, avant de découvrir sa vocation éminemment plus gourmande, à partir de la fin du XIXème siècle. Les confiseries à la réglisse, dures ou souples, se déclinent en une multitude de formes : gommes, pastilles, dragées, rouleaux (surnommés « lacets de bottine »), fourrées, coulées… elles sont appréciées par tous les âges.

Comme Théophraste (botaniste de l’Antiquité) le dit dans son « Historia plantarum », la réglisse a la capacité d’étancher la soif lorsqu’on la laisse fondre dans la bouche. Aussi, la légende raconte que l’armée d’Alexandre Le Grand arrivait à survivre sans eau pendant de longues batailles, pour la remplacer, les soldats utilisaient de la réglisse

EXEMPLE : LES RÉGLISSES D’UZÈS (Provence-Côte d’Azur)
Plante cultivée dans le bassin méditerranéen, la réglisse était déjà connue des Egyptiens pour les vertus thérapeutiques de ses racines. C’est en 1855 qu’elle apparaît à Uzès. De la racine on obtient le suc par décoction puis l’extrait par évaporation. La réglisse est ainsi la base de nombreuses confiseries. Présentées en bâtonnets, pastilles ou gommes, les réglisses sont parfumées à l’anis, à la violette ou au miel.

 

 

Publié dans Epiceries gourmandes, Les spécialités | Pas de Commentaire »

La potée bourguignonne et son histoire

Posté par francesca7 le 16 janvier 2016

 

La potée bourguignonne, où se confondent jarret de porc, lard salé, saucisse à cuire, chou, carotte, navet, poireau, pomme de terre, fait à la fois office de soupe et de plat de résistance.

Bien entendu, les ingrédients restent à la discrétion de chaque cuisinier (d’aucuns rajoutant du céleri, des haricots blancs ou des haricots verts). Les viandes cuiront d’abord dans une marmite d’eau, avant d’être rejointes par des oignons, un ou deux clous de girofle, une branche de thym, du laurier, ainsi que les autres légumes, lavés et coupés en quartiers, puis les saucisses fraîches. Les pommes de terre seront cuites en dernier.

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Dans l’assiette

Cette potée, réservée aux grande réunions festives ou familiales, se sert en deux temps: d’abord le bouillon, sur des tranches de pain, ensuite les viandes et légumes sur un plat.

La potée désigne un type de préparation culinaire dont le nom vient du pot en terre dans lequel on la faisait cuire à l’origine. On désigne généralement par potée un mélange de viande ou de charcuterie, de légumes et de pommes de terre cuit dans le bouillon qui est absorbé par les ingrédients. Le plat est traditionnellement cuit à feu doux pendant plusieurs heures dans une cocotte par exemple et servi en plat unique.

La potée est un plat ancien et populaire et que l’on trouve avec diverses variations locales dans toutes les régions d’Europe et qui y porte diverses appellations (telle que hochepot). Il se rapproche de la garbure et du pot-au-feu mais s’en distingue par son aspect solide.

La viande utilisée est principalement le porc, sous diverses formes (lard, tête, poitrine, jarret, queue, saucisse, jambon), mais on rencontre également le bœuf, le mouton, l’agneau, le veau, le poulet, l’oie ou le canard. Les légumes utilisés sont souvent des légumes d’hiver tels que chou, carottes, navets, céleris, … et, bien sûr, des pommes de terre.

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En Bourgogne, pays par excellence de l’hospitalité cordiale et généreuse, la bonne chère est de règle. Dans sa capitale comme dans ses grands centres, on trouve, aussi bien que dans la capitale de la France, des artistes culinaires qui, comme leurs collègues parisiens, ont la maîtrise des méthodes et le talent inné des hautes conceptions gourmandes. Mais ce n’est pas de la grande cuisine classique que nous voulons parler ici : c’est de la cuisine locale, des vieux plats dont quelques-uns sont sans doute oubliés.

Citons d’abord la potée, où se confondent choux, carottes, navets, pommes de terre, lard salé et cervelas, à la fois soupe et plat de résistance, la potée qui sera éternelle comme la Bourgogne où elle est née.

Par définition, une potée c’est le contenu d’un pot.

A l’origine, c’était généralement une sorte de soupe paysanne cuite dans un pot de terre.

Il n’y a pas véritablement d’origine géographique de la potée, chaque Région, chaque terroir a « sa » potée.

Son origine calendaire elle se situerait vers le moyen âge. Le hochepot (pot-au-feu de la région Nord-Pas-de-Calais) que l’on pourrait lui assimiler pour la circonstance, est cité quant-à lui dans le Manuscrit de Sion, plus ancien traité de cuisine rédigé en langue française et datant de l’an 1300.  La table morvandelle est plutôt « réconfortante »

Cette potée est un plat de viandes, travers de porc, palette de porc, jambonneau, queue de cochon, lard et saucisses fumées, accompagnées de choux verts, de pommes de terre, de carottes, de navets et d’oignons cuits dans un bouillon.

Comme tous les plats d’hiver, il est servi très chaud.

 

 

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Pourquoi le Bœuf est Bourguignon

Posté par francesca7 le 13 janvier 2016

 

Boeuf_bourguignonLe célèbre bœuf bourguignon, indissociable de la cuisine régionale au même titre que le coq au vin à la bourguignonne, est un mets qui présidait la table des paysans les jours de fête. Devenu un plat dominical classique, servi en famille pour les repas de fête ou les repas ordinaires, ainsi que dans les restaurants, les cantines, il se voit également proposé en conserve, sous vide, surgelé.

Plat dominical traditionnel, le bœuf bourguignon est un mets originaire de Bourgogne, en France. Il tient son nom des deux produits bourguignons qui le composent : le bœuf et le vin rouge. La Bourgogne étant réputée pour ses élevages bovins, en particulier de charolais et la réputation des vins de son vignoble, en particulier des vins du vignoble de la côte de Nuits et du vignoble de la côte de Beaune. Le bœuf bourguignon est un plat emblématique de la cuisine bourguignonne et de son terroir.

Composé de morceaux de viande de bœuf cuits à la cocotte dans du vin rouge avec une garniture aromatique composée d’oignons, d’ail, de lardons et d’un bouquet garni (qui n’est pas conservé lors de la présentation finale du plat). La cuisson est lente et à feu doux. Les aliments mijotent ainsi en s’imprégnant de vin, lequel, lié avec un peu de farine répartie sur la viande, donne la sauce au vin du plat. Traditionnellement servi avec du pain grillé à l’ail, il peut toutefois être servi avec des pommes de terre vapeur, pâtes (macaroni, tagliatelles) ou avec une garniture bourguignonne, composée de champignons, lardons et petits oignons glacés à brun.

Le vin est traditionnellement un vin rouge de bourgogne. La qualité du plat dépend essentiellement de celle de la viande et du vin. Le bourguignon est servi et consommé chaud comme mets de résistance.

Plat emblématique de la province dont il se revendique, le bœuf bourguignon est une estouffade de morceaux de viande longuement mijotée au vin rouge de Bourgogne et accompagnée d’une garniture de champignons et de petits oignons, auxquels s’associent généralement des lardons, des carottes ou/et des pommes de terre.

La viande (paleron, macreuse, collier ou gîte à la noix… si possible de bœuf charolais), détaillée en cubes, cuira 3 à 4 heures à feu doux en cocotte dans du vin rouge (un pommard, un givry d’une demi-douzaine d’années étant le nec plus ultra !) avec une garniture aromatique composée d’oignons, carottes, ail et bouquet garni. Les aliments s’imprégneront du vin, lequel, lié avec un peu de farine, donnera en épaississant une sauce onctueuse et brunâtre bien enrobante.

Dans l’assiette

Le “bourguignon” se sert bien chaud, en plat de résistance, avec des pâtes (macaronis, tagliatelles) ou avec une garniture bourguignonne de champignons, lardons et petits oignons.

Procédure

Image illustrative de l'article Bœuf bourguignonCouper la viande en cubes d’environ 5 centimètres de côté. Eplucher carottes et oignons, petits oignons et ail. Tailler les carottes et les oignons en rondelles. Rincer les champignons, ôter le bout de la queue et les couper en lamelles. Ecraser une gousse d’ail. Faire chauffer l’huile dans une cocotte et y placer les cubes de viande. Les dorer sur chaque face et ajouter les lardons pour qu’ils dorent à leur tour. Ajouter ensuite les carottes et les oignons en rondelles et les faire revenir à feux doux. Saler, poivrer et saupoudrer de farine. Bien mélanger et laisser un peu brunir. Verser le vin avec, éventuellement, un petit verre d’eau. Ajouter l’ail écrasé, le bouquet garni et mélanger. Cuire à couvert, très doucement, 3 à 4 heures. Durant la cuisson de la viande, dans une casserole, cuire les champignons une dizaine de minutes dans la moitié du beurre et les réserver. Les remplacer dans la casserole avec le restant du beurre par les petits oignons. Recouvrir d’eau à hauteur, saupoudrer du sucre et d’une pincée de sel. Laisser cuire une dizaine de minutes pour faire réduire le liquide jusqu’à l’obtention d’une consistance sirupeuse. Y rouler les petits oignons et les laisser dorer 5 minutes. Préparer (facultativement) des croutons, dorés et frotté d’ail. Servir le tout chaud, après avoir ôté le bouquet garni.

 

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LA CREPE, une grande histoire d’amour

Posté par francesca7 le 7 janvier 2016

 

On distingue les crêpes de couleur claire préparées à partir de farine de froment, de lentille, de maïs, de riz, de semoule, de teff ou de pois chiche, et celles, beaucoup plus brunes, réalisées avec de la farine de sarrasin (ou farine de blé noir).

Pour les crêpes de froment consommées en dessert, les ingrédients généralement utilisés pour la pâte sont la farine, les œufs, le lait, le sucre et parfois l’eau et la bière. On y rajoute parfois des arômes comme de la vanille, de la fleur d’oranger, du rhum ou de l’alcool de cidre (lambig, calvados).

CREPE

Pour les crêpes de blé noir dites aussi galettes de sarrasin, les ingrédients de base sont la farine de blé noir, l’eau et du sel. On y rajoute parfois de la bière, un peu d’huile, d’autres farines en quantité moindre (froment, châtaigne), et du poivre. Cependant, chaque crêpier / crêpière à sa propre recette.

Une crêpe s’obtient en étalant une portion de pâte, sous la forme d’un disque, sur un ustensile de cuisine préalablement graissé et chauffé (plaque de fonte, crêpière, poêle ou billig), et en la faisant cuire alternativement sur ses deux faces.

La crêpe française se prépare sans levain, contrairement par exemple au pancake américain ou au blini russe ou ukrainien.

La crêpe est un mets composé d’une très fine couche de pâte faite à base de farine (principalement de blé ou de sarrasin) agglomérée à un liquide (lait, parfois mélangé à de l’eau ou de la bière). Elle est généralement de forme ronde.

La crêpe est cuite dans une crêpière (ou une poêle ordinaire), ou sur une plaque chauffante, appelée billig en Bretagne, galettoire ou galetière en Haute-Bretagne et tuile (poêle sans rebord ou à rebord très bas) en Normandie.

La crêpe se mange chaude ou froide, sucrée ou salée, comme plat principal ou comme dessert, mais peut aussi constituer un en-cas. Elle est servie telle quelle, agrémentée d’une garniture ou encore fourrée. On la déguste chez soi ou au restaurant, et on en trouve à emporter sur les marchés, lors d’évènements festifs, comme dans les fêtes foraines. Selon les habitudes et la garniture, elle peut être d’épaisseur variable.

La crêpe peut se consommer seule, mais est souvent nappée d’une garniture telle que le sucre, de la confiture, du chocolat à tartiner, de la crème chantilly, du fromage, du jambon, voire des légumes cuits et assaisonnés. La crêpe est généralement sucrée pour les crêpes de froment et plutôt salée pour les crêpes de sarrasin.

La crêpe peut aussi être fourrée et gratinée au four. Elle se présente pliée en quatre, roulée, en demi-lune, en triangle, en pannequet (la garniture est placée au centre et on rabat deux bords opposés puis les deux autres pour former un petit paquet) ou « en aumônière ».

Elle peut être aussi utilisée comme base d’autres recettes (exemples : le gâteau de crêpes ou la ficelle picarde).

Enfin, on peut aussi la flamber : on verse sur la crêpe chaude un alcool chauffé (souvent du Grand Marnier) auquel on met le feu). Ces crêpes sont servies de suite, souvent encore en train de flamber dans l’assiette. On peut accompagner d’une boule de glace (souvent parfumée à la vanille).

À la fête de la Chandeleur ou au Mardi Gras, il est fréquent de cuisiner des crêpes en France et en Belgique. Cette tradition est immortalisée dans le canon traditionnel français. La légende dit que pour assurer une prospérité toute l’année, il faut faire sauter les crêpes avec une pièce de monnaie dans la main en récitant cette chanson :

La veille de la Chandeleur…
L’hiver se passe ou prend rigueur
Si tu sais bien tenir ta poêle
À toi l’argent en quantité
Mais gare à la mauvaise étoile
Si tu mets ta crêpe à côté.

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En France

Une crêpe chocolat-noix de coco servie dans une crêperie proche du Panthéon à Paris.

C’est la Crêpe Suzette.

dessertfrançais créé par Auguste Escoffier composé d’une crêpe au beurre Suzette, une sauce à base de sucre caramélisé et de beurre, de jus de mandarine ou d’orange, de zeste et de liqueur Grand Marnier ou de Curaçao. Les crêpes Suzette sont généralement servies flambées, même si certains ouvrages de cuisine notent que dans la recette originale, elles sont servies non flambées. mais cette dernière étape est sujette à controverse entre partisans et opposants du flambage de la crêpe

Quoi qu’il en soit, Sucrée ou salées, les crêpes sont traditionnellement consommées chaudes accompagnées de beurre. La garniture la plus fréquente des crêpes dites « salées » est constituée de fromage râpé, de jambon, d’un œuf et elle est dite « complète » lorsqu’on y retrouve les trois ingrédients simultanément. Pour les crêpes dites « sucrées » les ingrédients couramment utilisés sont : le beurre, le sucre, le chocolat, le nutella, la confiture, le miel, le caramel au beurre salé, le citron, la crème de marron, etc.220px-Cr%C3%AApe_Suzette-01 dans Bretagne

On cuisine également des crêpes dans le Nord-Pas-de-Calais et en Alsace, en incorporant de la bière dans la pâte, ce qui améliorait sa dégustation ; en Normandie on y incorpore un peu de calvados et éventuellement de la pomme.

Les crêpes de sarrasin existent sous diverses formes et noms : la galette en Haute-Bretagne, le tourtou ou galetou en Limousin, le bourriol ou pompe en Auvergne, la pascade en Aveyron, etc.

Le Galichon ou crêpe du chat est la toute dernière crêpe réalisée, souvent de petite taille du fait du manque de pâte.

Les crêpes bretonnes (krampouezh en breton) sont une spécialité culinaire bretonne très renommée, et la Bretagne compte de nombreuses crêperies.

Il existe deux sortes de crêpes :

  • à la farine de froment ou bleud gwinizh. La pâte traditionnelle se compose d’œufs, de farine, de sucre et de lait.
  • à la farine de blé noir (ou sarrasin) ou bleud ed-du. La pâte traditionnelle se compose exclusivement de farine, d’eau et de sel, bien que certains ajoutent des œufs ou du lait.

Les premières sont surtout consommées sous une forme sucrée. Mais certains les dégustent avec des garnitures salées. Les secondes se consomment la plupart du temps sous une forme salée. Quelques recettes sucrées sont récemment apparues avec les crêpes de blé noir.

Sur la carte des crêperies, les crêpes de blé noir sont parfois appelées galettes, ce qui est la terminologie haute-bretonne de cette crêpe salée, les deux étant appelées uniquement crêpes en Basse-Bretagne, découlant la traduction du seul mot krampouezh qui désigne les deux.

La galette est l’élément de base, ainsi que le beurre. On rajoute ensuite divers ingrédients (saucisse, jambon, fromage, tomates, champignons, etc.), quoique traditionnellement ce soit l’œuf seul qui l’accompagnait.

Avec la crêpe, on boit de l’eau, du cidre (boisson à base de pommes fermentées) ou sistr ou du lait ribot (lait aigre) en breton laezh ribod ou laezh trenk. La plaque sur laquelle se font les crêpes se nomme en breton la billig, ar billig ou encore ar gleurc’h; on tourne la crêpe à l’aide de la rozell, on la décolle et la retourne à l’aide de la skliñsell.

Dictons bretons à propos des crêpes : « Ar grampouezhenn gentañ, ‘vit ar c’hazh, pe ‘vit ar c’hi, pe ‘vit an inosant zo ‘barzh an ti » = la première crêpe (souvent ratée), pour le chat, pour le chien ou pour l’innocent de la maison. « Ar grampouezhenn diwezhañ zo koll pe c’hounit » = celui qui mange la dernière crêpe est perdant ou gagnant (selon qu’il reste trop peu de pâte ou trop)

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Le boudin blanc a toute une Histoire

Posté par francesca7 le 7 janvier 2016

 

L’histoire du boudin blanc est plus récente puisqu’il n’apparaît sous sa forme actuelle qu’au XVIIe siècle. Il semble pourtant remonter au Moyen Âge où l’on avait l’habitude de manger avant le repas de Noël une bouillie faite de lait, de mie de pain, de graisse, de fécule, et parfois de morceaux de jambon ou de volaille bouillis. Mais ce n’est qu’au siècle des Lumières qu’un cuisinier, resté anonyme, eut l’idée de servir cette préparation en la rendant plus consistante, dans du boyau de porc afin qu’elle soit digne d’être servie à des tables nobles lors du repas de Noël C’est la Baronne de Staffe, dans son ouvrage La maîtresse de maison, qu’elle fit paraître en 1892, qui révèle ce fait.

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Le boudin blanc est fait à base de viande blanche. Il est généralement préparé selon les proportions 70 % de maigre et 30 % de gras. La fabrication de la mêlée consiste à mettre ensemble tous les ingrédients dans une machine appelée une cutter afin de les malaxer pour faire une préparation homogène. La viande, préalablement assaisonnée (sel, poivres et échalotes), passe en premier puis on ajoute les œufs. Le tout est malaxé et haché jusqu’à obtenir un grain assez fin. C’est alors qu’est incorporé le lait. C’est la fin du malaxage. Pour les boudins blancs truffés ou forestiers, la garniture est ajoutée à ce moment-là. La mêlée est prête à être embossée dans le boyau. Elle se pratique dans un poussoir qui va torsionner automatiquement les boudins. La dernière étape est la cuisson dans de l’eau non salée, chauffée à 90 °C pendant une vingtaine de minutes. Le refroidissement se fait immédiatement en plongeant les boudins dans une bassine d’eau froide afin qu’ils restent bien blancs. Jadis, les boudins sortis de leur bain de refroidissement devaient longuement égoutter sur des clayettes en bois. Actuellement ils sont accrochés sur des chariots métalliques, évaporés puis mis pendant quinze minutes dans des réfrigérateurs dont la température varie entre -3 °C et -10 °C. Qu’il soit nature, truffé ou aux champignons, le boudin doit toujours être réchauffé à la poêle, jusqu’à ce que la peau commence à dorer et à croustiller.

Seul le boudin blanc havrais est disponible toute l’année. Le plus souvent consommé à Noël, il est vendu cuit ou mi-cuit. Préparation de charcuterie faite d’un hachis très fin, mis dans des boyaux, composé de viande blanche additionnée de gras de porc ou de veau, parfois de poisson, de crème, de lait, d’œufs, de farine (ou de mie de pain) et d’épices, et parfois de truffe. L’origine du boudin blanc remonte au Moyen Âge.

 Image illustrative de l'article Boudin (cuisine)

Le boudin blanc de Rethel bénéficie d’une IGP. Il est composé de viande de porc uniquement, de lait et d’œufs frais et d’aromates.

Le boudin blanc havrais, spécialité Normande, très ancienne, est composé de gras de porc, sans aucune viande maigre, de lait, d’œufs entiers, de mie de pain, de fécule et de farine de riz.

Le boudin blanc est une tradition française attachée au soir de Noël, dont l’ancêtre remonterait au Moyen Âge : dans de nombreuses régions, les femmes préparaient alors dans l’âtre une bouillie chaude faite de lait, de mie de pain, de graisse, de fécule et parfois de morceaux de jambon ou de volaille (une recette qui rappelle quelque peu celle de la soupe au lait ou panade). D’après la confrérie des compagnons du boudin blanc d’Essay, celle-ci était servie au retour de la messe de minuit pour réchauffer toute la famille. Mais ce n’est qu’au XVIIe siècle que le boudin blanc apparut sous son format actuel, plus riche en produits carnés et enfermé dans un boyau de porc. D’après la baronne Staffe, auteur de l’ouvrage La maîtresse de maison [et l’art de recevoir chez soi], le boyau permit de rendre le boudin blanc plus présentable pour être servi à la table des maisons bourgeoises !

Une préparation charcutière à base de lait 

Aujourd’hui, on le définit comme une préparation charcutière cuite composée de viande blanche (volaille, veau, porc, gibier), de matière grasse (gras de porc ou de veau, crème, beurre) et d’un mélange liant (panade, lait, œuf, parfois amidon). On parfume cette base selon les recettes avec des légumes (oignons, carottes, poireaux…), des aromates (thym, laurier, persil, clou de girofle…), de l’alcool, des champignons, des truffes et parfois du foie gras. Le tout est réuni en un hachis très fin et emballé dans des boyaux de porc, puis portionné en boudins de 12 à 15 cm. La cuisson à l’eau bouillante est suivie d’un refroidissement rapide en eau froide pour que le boudin reste bien blanc. On le déguste poêlé, cuit au four ou grillé. Pour éviter qu’il n’éclate à la cuisson, il est aussi possible de le pocher quelques minutes dans de l’eau bouillante, de le débarrasser du boyau puis de le couper en rondelles à poêler.

Le boudin blanc a toute une Histoire dans GASTRONOMIE FRANCAISE 800px-Boudin_blanc_truff%C3%A9

Les variétés régionales

Le boudin blanc fait l’objet de nombreuses variations, parmi lesquelles on peut citer :

  • Le boudin blanc de Rethel (Ardennes). Il bénéficie d’une Indication Géographique Protégée (IGP). Onctueux et savoureux, il est composé uniquement de viande de porc, de lait, d’œufs et d’aromates variés, sans amidon. À ne pas louper au mois d’avril : la foire annuelle au boudin blanc de Rethel.
  • Le boudin blanc havrais (Normandie). Riche en gras et en amidon, de couleur jaune clair, il aurait été inventé par des moines désireux de déguster, le vendredi, un produit ayant la forme d’une saucisse mais dénué de viande ! Il ne contient pas de viande maigre.
  • Le melsat ou boudin blanc de pays (Sud-Ouest). Composé de poitrine de porc et de panade d’œufs (pain + œufs) en proportions égales, il est aromatisé aux herbes et embossé dans un boyau de bœuf. La bougnette de Castres est similaire, à la différence qu’elle est emballée dans de la crépine de porc.
  • Le boudin blanc catalan (Pyrénées-Orientales). Il est riche en œufs et très relevé d’herbes.
  • Le coudenou (Tarn). Composé de couennes et de panade aux œufs, il se distingue par une texture à la fois onctueuse et légèrement croquante, avec une saveur bien relevée.
  • Enfin, des versions plus luxueuses ravissent les gourmets à l’occasion des fêtes de fin d’année : boudin blanc truffé (dans toute la France), boudin blanc au foie gras à la toulousaine (Sud-Ouest) ou encore boudin blanc à la Richelieu composé de volaille et de truffes (toute la France).

À dénicher en grande surface et chez les bouchez-charcutiers !

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Comme tu fais ton POT au FEU

Posté par francesca7 le 20 décembre 2015

 

Chabrot_sur_un_pot-au-feuC’est un mets souvent considéré comme rustique :

« Quand elle s’asseyait, pour dîner, devant la table ronde couverte d’une nappe de trois jours, en face de son mari qui découvrait la soupière en déclarant d’un air enchanté : « Ah ! le bon pot-au-feu ! je ne sais rien de meilleur que cela », elle songeait aux dîners fins, aux argenteries reluisantes, aux tapisseries peuplant les murailles de personnages anciens et d’oiseaux étranges au milieu d’une forêt de féerie ; elle songeait aux plats exquis servis en des vaisselles merveilleuses, aux galanteries chuchotées et écoutées avec un sourire de sphinx, tout en mangeant la chair rose d’une truite ou des ailes de gélinotte. »

— Maupassant, La Parure, 1884.

À l’inverse, comme il contient de la viande, c’est pour d’autres un plat qui revient cher :

« — Monsieur, dit-elle au second voyage de son maître qui avait fermé le fruitier, est-ce que vous ne mettrez pas une ou deux fois le pot-au-feu par semaine à cause de votre ?…
— Oui.
— Faudra que j’aille à la boucherie.
— Pas du tout ; tu nous feras du bouillon de volaille, les fermiers ne t’en laisseront pas chômer. Mais je vais dire à Cornoiller de me tuer des corbeaux. Ce gibier-là donne le meilleur bouillon de la terre. »

— Balzac, Eugénie Grandet, 1833.

Autrefois, la cuisson du pot-au-feu pouvait s’effectuer de façon continue, de nouveaux ingrédients étant rajoutés au fur et à mesure pour remplacer ceux qui étaient retirés afin d’être consommés. À présent que les maisons n’ont plus un feu de bois allumé en continu, le pot-au-feu est cuisiné spécifiquement en vue d’un repas . Le bouillon de cuisson du pot-au-feu est servi à côté comme potage, souvent agrémenté de pâtes, riz ou pain grillé, souvent au dîner ou en entrée avant de servir la viande et les légumes du pot-au-feu. Il sert également de base aux sauces ou à la cuisson des légumes ou des pâtes. La moelle est mangée sur des toasts. Ensuite, le pot-au-feu est souvent servi avec du gros sel, de la moutarde forte de Dijon ou du raifort, et parfois aussi avec des cornichons au vinaigre ou de la mayonnaise. Le reste de viande peut être broyé et utilisé pour la préparation d’un pâté de viande, mais cette pratique est rare en France, sauf en Alsace où la viande et le bouillon servent à cuisiner les Fleischschnacka.

Les coupes de bœuf et les légumes impliqués varient, mais un pot-au-feu typique contient :

  • des coupes de bœuf à faible coût nécessitant une longue cuisson : gîte, gîte à la noix, joue de bœuf, jarret, plat de côtes, paleron, macreuse à pot-au-feu ou jumeau à pot-au-feu ;
  • un ou plusieurs morceaux cartilagineux : queue de bœuf ou os à moelle ;
  • des légumes : carotte, navet, poireau, pomme de terre, céleri-rave, oignon, chou blanc (selon les régions et les recettes) ;
  • des épices : bouquet garni, sel, poivre noir et clous de girofle.

Il est à noter que le pot-au-feu est l’un des rares plats où l’on utilise parfois des aliments brûlés : pour parfumer et colorer le bouillon, les oignons sont coupés en deux et passés au four (grill) jusqu’à ce que la surface soit complètement noire.

Selon l’Encyclopédie Larousse de 1867, le pot-au-feu est « la base de notre cuisine, c’est par lui que notre cuisine nationale se distingue de toutes les autres »….c’est dire l’importance du pot-au-feu dans le paysage de la gastronomie et de la culture française !

Le pot-au-feu est un plat qui fournit à la fois un potage (le bouillon), de la viande bouillie et des légumes. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est aussi populaire car il symbolise depuis longtemps dans l’histoire de France le plat unique du pauvre puisqu’il réunit à lui seul  la viande, les légumes et le potage.

Image illustrative de l'article Pot-au-feuLe nom du pot-au-feu serait né vers le XIIIème siècle quand le mot « viande en pot » qualifie alors un aliment bouilli avec de l’eau en opposition à un aliment rôti. Comme souvent, le nom du plat renvoie au nom du récipient : « le pot à feu ».

Le pot-au-feu devient un plat majeur de la cuisine bourgeoise à partir du XVIIIème siècle. Sa réputation devient alors internationale comme en témoignent les écrits de Goethe de l’époque par exemple.

Aujourd’hui, le pot-au-feu reste plus que jamais un des plats de référence de notre gastronomie. Les grands chefs actuels revisitent d’ailleurs régulièrement le pot-au-feu en fonction des saisons et de leurs envies : pot-au-feu de canard, de gigot, de volaille, de foie-gras….Ce n’est plus le pot-au-feu populaire d’antan mais quel plaisir pour les papilles !!

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Le boudin noir fabriqué à l’ancienne

Posté par francesca7 le 20 décembre 2015

 

boudin_noir_en_boyauLe boudin noir, variété de boudin, est l’une des plus anciennes charcuteries connues. Il est fabriqué à partir de sang de porc, de graisse de porc et de condiments, et, dans une moindre mesure, de sang de mouton et de chèvre. Le sang de volaille ou de cheval est également employé, mais plus rarement.

L’origine du boudin étant ancestrale, il existe de nombreuses méthodes de préparation.

Lors de la tuade du cochon, le sang était toujours récupéré pour faire du boudin noir. On y mélangeait le 1/10 du volume en vinaigre et on le brassait régulièrement à la cuillère de bois afin qu’il ne se fige pas. Il était ensuite mélangé avec divers ingrédients pouvant constituer une farce. Avec celle-ci on remplissait des boyaux avec un entonnoir. Ces boudins étaient ensuite rapidement cuits dans de l’eau bouillante

En France, le boudin est préparé dans les ménages ruraux au moment ou le cochon est sacrifié, dans les charcuteries, les magasins spécialisés dans les préparations à base de porc, vendant également des saucisses fumées et sèches, des pâtés en terrines, avec des salades préparées. Le boudin noir est souvent garni de pommes ou d’oignons. Il est toujours servi avec des tranches ou de la compote de pommes, de la purée de pommes de terre ou les deux, et est consommé en combinant les pommes ou la purée avec chaque bouchée du boudin, qui a été doucement chauffé et roussi au beurre, à la graisse de cochon ou à l’huile végétale. En France, il y a également de nombreuses variations régionales du boudin noir, comme le grand boudin du Béarn avec des morceaux de viande de bœuf, servi froid. Dans le Limousin, on fait des boudins aux châtaignes.
Le boudin noir à l’ancienne, et certains boudins industriels comprennent de la couenne comme ingrédient.

Tour de France des variétés :

Le boudin noir est un véritable signe de la créativité culinaire française.
Selon les régions :

  • Boudin de Strasbourg (Alsace): boudin de langue, saveur fumée
  • Boudin périgourdin (Aquitaine): peu gras et trés croustillant
  • Boudin d’Auvergne : saveur onctueuse
  • Boudin de Bourgogne : avec du lait frais et du riz, sa saveur est moelleuse
  • Boudin de Paris encore appelé boudin à l’oignon (Ile de France) : saveur onctueuse plus ou moins relevée
  • Boudin audois (Languedoc-Roussillon) : saveur croquante et moelleuse apportée par les couennes
  • Boutifar ou boutifaron (Languedoc-Roussillon) : saveur puissante et piquante par les piments
  • Boudin de Nancy (Lorraine)
  • Boudin du Sud-ouest (Midi-Pyrénées) : très typé
  • Boudin coutançais (Normandie) : boudin assez gras et croustillant si cuit au gril
  • Boudin de Saint-Romain (Normandie) : saveur moelleuse imprégnée d’oignons
  • Boudin angevin (Pays de Loire) : parfumé de légumes et d’herbes
  • Boudin du Poitou (Poitou-Charentes) : léger, onctueux, parfumé d’herbes et d’épinards
  • Boudin marseillais (Provence Alpes Côte d’Azur)
  • Boudin de Lyon à la crème (Rhône-Alpes) : très marqué part la présence d’oignons, saveur de blettes
  • les boudins créoles et antillais : bien typiques, pimentés et très aromatiques

Consommation :

Le boudin noir fabriqué à l’ancienne dans HISTOIRE DES REGIONS 220px-Morcilla_cocidaL’indémodable boudin noir grillé à la poêle ou en brochettes au four, accompagné de pommes, d’oignons confits ou encore d’une onctueuse purée préparée maison continue de nous régaler.
D’autres recettes plus créatives existent !

Pourquoi ne pas se laisser tenter par :
. Une tartine pain de campagne/ boudin noir à l’apéritif ?
. Une tarte tatin au boudin ?
. Un feuilleté de boudin (pour le détail, une feuille de brick enferme délicatement un morceau de boudin, le tout est ensuite frit à l’huile brûlante) ?
. Une omelette boudin / poivrons rouges ou une poêlée de boudin noir aux deux pommes, mêlant avec succès des pommes de terre rattes et des pommes golden, le tout parsemé de grains de raisin blanc ?

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L’Histoire du Jambon en France

Posté par francesca7 le 18 décembre 2015

 

Issu de la partie noble du porc, le jambon est consommé et apprécié depuis la nuit des temps.
Ainsi, le premier à avoir décrit une recette de jambon sec fumé est Caton l’Ancien (IIIe Avant J.C), qui devient de fait, le père historique du jambon. Nos ancêtres les Gaulois pratiquaient la conservation du jambon en frottant la viande de sel, d’herbes et de vinaigre avant de la sécher et de la fumer. Leurs ennemis, les Romains en avaient fait un mets de choix en ne le proposant qu’à la table des empereurs. Au Moyen-âge, période de grosse consommation de viande de porc, le jambon était associé aux célébrations de la Semaine Sainte. De nos jours, le jambon sec est le « chouchou » des tables françaises.

Jambon_cru_

Le jambon fut pendant longtemps un mets royal ou réservé aux occasions spéciales. Très estimé sous l’Empire romain, il figurait sur les tables des empereurs. Au Moyen Âge, où l’on était grand consommateur de porc, le jambon était associé aux fêtes de la Semaine sainte (où il est interdit de manger de la viande). À cette époque, on transportait le jambon à l’aide de fourches.

En France, la Champagne (le jambon de Reims et le jambon sec des Ardennes), la Corse (le prisuttu, notamment celui produit en Castagniccia), le Massif central (Ardèche, Lozère, Cantal, Aveyron, Puy-de-Dôme), le Béarn, le Jura, la Savoie, la Vendée, Paris (jambon de Paris) produisent les jambons parmi les plus réputés. L’ensemble de ces différentes catégories sont définies et règlementées par le Code des usages de la charcuterie édité par l’IFIP. Contrairement aux idées reçues, le jambon dit « jambon de Bayonne » n’est pas originaire de Bayonne (Pays basque) mais du Béarn (Pau). Fabriqué à partir de porcs des vallées d’Ossau et d’Aspe, ce jambon était historiquement salé à Salies-de-Béarn puis exporté depuis le port de Bayonne vers d’autres régions françaises ou à l’étranger, via l’Adour (d’où l’appellation jambon de Bayonne). Aujourd’hui, l’essentiel du jambon de Bayonne est fabriqué dans le Béarn.

La fabrication des jambons secs requiert un véritable savoir-faire et beaucoup de patience.
Avant ou après désossage, ils sont frottés plusieurs fois au sel sec, à l’ancienne, séchés à l’air le plus naturellement possible, parfois fumés et soumis à une maturation de durée variable. Un jambon sec se fabrique en minimum 130 jours et un jambon sec supérieur ou traditionnel se fabrique en minimum 210 jours. Le label rouge garantit la qualité des porcs, la composition du mélange de salage et la durée de séchage.

Image illustrative de l'article Jambon sec des ArdennesLe porc, et en particulier le porc noir, n’a été introduit dans le Pays basque que dans les années 1960 pour faire face à une grave crise agricole. Selon l’Institut national de l’origine et de la qualité, un seul jambon en France bénéficie de l’appellation d’origine contrôlée depuis le 2 avril 2012 : c’est le « Jambon sec de Corse » ou « Jambon sec de Corse – Prisuttu ». D’autres bénéficient d’une indication géographique protégée (le jambon de Bayonne, le jambon de l’Ardèche, le jambon sec des Ardennes et le jambon de Vendée) et il y a onze labels rouges créés pour défendre et développer les jambons de qualité et de terroir : jambon, jambon cru de pays, jambon cuit de porc fermier, jambon cuit supérieur, jambon cuit supérieur entier et pré-tranché, jambon persillé, différents jambons secs et jambons cuits supérieurs.

Les quantités de sel ajoutées (salaison) ainsi que le temps de salage sont variables et dépendent des traditions locales. Le séchage apportera la touche finale et caractéristique de qualité du jambon cru : minimum dix huit à vingt-quatre mois pour les serrano, quatorze mois minimum mais souvent beaucoup plus, pour le jambon de Parme. Le jambon de Paris est un jambon désossé et cuit de forme. Le jambon de qualité supérieure est produit à partir de cuisses fraîches non congelées, sans ajout de polyphosphates. Il existe aussi de nombreuses sortes de jambons fumés, tels que le jambon de la Forêt-Noire, par exemple (jambon cru dont la tradition de fumage est typique de cette région).

Les jambons artisanaux et certains jambons industriels se distinguent notamment par la présence de polyphosphates. Après le pétrissage du jambon dans la saumure (mélange d’eau et de sel) de façon à faire pénétrer cette dernière, certains jambons sont cuits. La cuisson va faire fondre le jambon et lui donner son goût. Selon un charcutier en chef interrogé par Le Nouvel Observateur en 2008, les industriels « mettent des additifs comme les polyphosphates, qui retiennent toute la saumure à l’intérieur de la viande pendant la cuisson. », ce qui permet de vendre un jambon de poids plus élevé. Heureusement, ce n’est pas le cas de tous les fabricants. Certains artisans charcutiers s’efforcent d’utiliser les méthodes traditionnelles et acceptent qu’un jambon ait un rendement inférieur : un jambon cuit ou un jambon à l’os peut perdre plus de 30% de son poids d’origine après cuisson.

Si le jambon est entier, demi ou quart, il doit être conservé dans un endroit frais et sec, comme le bac à légumes du réfrigérateur.
Après chaque découpe, un papier d’aluminium, un film étirable ou un linge doit être placé sur l’entame, afin d’éviter tout dessèchement.
Si le jambon est vendu tranché à la coupe ou tranché préemballé, il convient de le conserver au réfrigérateur entre 0 et +8°C.
Lorsque le jambon est acheté à la coupe, il sera meilleur au cours des 2 à 3 jours qui suivent l’achat.
S’il est acheté préemballé, il convient de respecter les dates limites de consommation  indiquées sur l’emballage et de le consommer rapidement après ouverture.

Consommation

L’Histoire du Jambon en France dans HISTOIRE DES REGIONSIl existe mille et une façons de consommer le jambon cru : en cuisine « traiteur », le jambon vient agrémenter des mini sandwichs, des mini brochettes avec du melon, des pains surprise…
Servi sous forme de « chips » ou « d’éclats » séchés, à l’apéritif, le jambon cru se déguste seul accompagné de cornichons, de petits oignons, de beurre doux avec du pain au levain.
Salades d’entrée, omelettes, soupes au chou sont autant de plats où le jambon cru se révèle.
En cuisine chaude, on le retrouve dans la pipérade basquaise, les chipirons farcis, les pommes de terre sautées à la landaise.
Le jambon cru vient accompagner la célèbre raclette sans oublier le plat vendéen qu’est le jambon cru aux mogettes.

Patrick Duler. L’éventail de ce qu’on peut en tirer est infini. » Ce jambon est comme son créateur. Il a du caractère. Riche en qualités, subtil et rare parce qu’il est sans concessions. Au coeur du Quercy blanc, entre Montcuq et Cahors, Patrick fabrique des produits 100 % naturels depuis trente ans. Son jambon est le seul en Europe à refuser salpêtre et sels nitrités (ce que tolère l’appellation bio AB), polyphosphates et conservateurs. « Un défi irréalisable », lui a-t-on souvent asséné.

« Pourtant, nos ancêtres s’en passaient bien, rétorque-t-il. Après enquête, j’ai découvert que c’était effectivement impossible avec des porcs industriels. » Lui ne travaille qu’avec des méthodes ancestrales. Au commencement, Patrick s’est installé comme « cuisinier paysan » au domaine de Saint-Géry, une ruine et des champs dont il a hérité. La bâtisse retapée, avec sa femme, Pascale, ils y tiennent une ferme-auberge de 70 hectares avec cinq chambres. Le soir, ils servent à leurs hôtes une cuisine « sauvage » qui tire profit de tous les produits de leur exploitation, de l’ortie à la truffe, du jambon à la farine de blé pour le pain maison, de l’huile de tournesol aux légumes du potager. Tout pousse naturellement. Pendant dix ans, le couple élève ses propres cochons. Aujourd’hui, ils font appel à des fournisseurs bio avant de transformer chez eux les animaux. « Il s’agit de porcs noirs gascons », explique Patrick. Cette race, trop éprise de liberté pour se plier à l’élevage intensif, ne peut vivre qu’en plein air. Elle aurait disparu si quelques fondus ne s’étaient obstinés à faire du bon et du sain. « Ils se nourrissent seuls, de prunes, pommes, glands… qu’ils trouvent dans les prairies ou les bois où ils sont lâchés », poursuit-il.

Lire l’article en son entier ICI : http://www.parismatch.com/Vivre/Gastronomie/Le-meilleur-jambon-du-monde-est-francais-805724

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