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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Sous le soleil de Menton… Au Pays du Citron.

Posté par francesca7 le 29 août 2013


Avec une réputation déjà mondiale grâce à la fête du citron, le citron de Menton va bientôt faire partie du cercle restreint des citrons sous IGP. L’obtention de ce label confirmera l’exceptionnelle qualité gustative du Citron de Menton. Sur ce site vous découvrirez son histoire, ses producteurs et ceux qui le défendent. Comme l’association : http://www.lecitrondementon.fr/

Un peu d’historique……

Sous le soleil de Menton… Au Pays du Citron. dans FLORE FRANCAISE citron_menton-300x200Auparavant la vie Mentonnaise essentiellement agricole est du type médiéval : céréales, vignes et figuiers composent le paysage de Puypin. A la faveur de 2 accords avec les Comtes de Provence les importations en franchise de blé provençal peuvent se faire.

L’économie locale se modifie. Les Mentonnais intensifient la culture des oliviers et les premiers moulins à huile apparaissent en 1341. Un siècle et demi plus tard un accord avec la Provence, devenue Française, permet d’importer, en totalité, le blé du Var. La traditionnelle économie médiévale est abandonnée, Menton voit ses versants se peupler d’oliviers et timidement apparaissent les premiers agrumes. Dans un texte de 1471 il est fait mention d’une « terre complantée de soixante sept arbres sitronariorum ». On retrouve la trace de la première exportation en 1495 sous la forme de deux écus d’or remis à Jérôme GRIMALDI en paiement de deux charges de « pommes d’oranges » envoyées au Duc d’Orléans.

Le véritable essor de l’agrumiculture apparaît réellement deux siècles plus tard avec les textes réglementant la culture du citron.

Les Princes de Monaco promulguent plusieurs textes fondamentaux. En 1671 le Prince Louis 1er institua le « Magistrat des Citrons ». En 1683, une ordonnance règle la culture et la vente des Citrons. En 1693, institution des anneaux de calibrage des fruits. En 1701, ordonnance créant le « magistrat de santé » qui a pour mission de veiller à l’état sanitaire des exportations de fruits ; en 1733, réglementation du traitement des citrons destinés à l’exportation.

L’âge d’or du Citron dura environ un siècle entre 1740 et 1840. Le commerce est très florissant et essentiellement axé sur l’exportation. Pratiquée le plus souvent dans des jardins de petite superficie, les rendements à l’hectare sont de l’ordre de 30.000 citrons avec des pointes à 35.000.

Une fois cueillis, les citrons étaient apportés dans de grandes salles près du littoral où ils reposaient un certain temps avant d’être triés et calibrés. Ensuite ils étaient enveloppés dans du papier de soie fabriqué à Gênes. Le calibrage s’effectuait avec des spetzins (anneaux). Une réglementation très stricte avait été édictée en 1693 par ordonnance souveraine du Prince de Monaco.  Puis les citrons étaient mis en caisses, les contenances variaient en fonction de la destination. Au XIXème siècle il existait trois sortes de caisses : les « lyonnaises » contenant 500 citrons, les « flandrines » contenant 400 citrons et les « messinoises » contenant 360 citrons.

Les premières étaient destinées à la France, les secondes à l’Europe du Nord et les troisièmes aux Amériques. Le commerce florissait sur toute l’Europe, et de nombreuses villes reçoivent des citrons de Menton : Hambourg, Amsterdam, Dantzig, Varsovie, Saint PetersBourg. Trois variétés de citronnier sont cultivées sur Menton. Il s’agit des « Bignettes » qui produisent des fruits à peau lisse et fine, très juteux.

Ensuite les « Sériesqués » à peau épaisse et lisse et qui contiennent moins de jus que les Bignettes.

Enfin les « Bullotins » peu courants à Menton. Les fruits sont plus gros, leur peau est très épaisse et raboteuse » et ont peu de jus. Le citronnier « cet arbre si productif, écrit PAPON en 1804, donne 4 à 5 fois dans l’année et peut être davantage ». En effet lorsqu’il est sain et qu’il n’a pas subi les attaques des intempéries il produit toute l’année. Les fleurs du mois de Mai donneront les fruits qui sont appelés « PRIME FIOU » (première fleur) et qui se ramassent d’octobre à février. La récolte de ces citrons se fait en plusieurs fois. Plus on réitère les cueillettes plus on soulage l’arbre et plus on le facilite à pousser. En mars viennent les fruits de « SEGUNDE FIOU » (seconde fleur). Ceux-ci sont plus fragiles et se gardent moins bien aussi pour les exportations lointaines, les marchands optent pour les 1ères fleurs. « Bien choisis et bien encaissés les citrons se gardent jusqu’à 6 mois ».

Enfin la troisième récolte qui se fait en été est appelée « VERDAME ».

Dans un rapport d’expertise sur l’agriculture Mentonnaise en 1810, l’expert Richard estime que les meilleures terres peuvent contenir 120 citronniers par stérée soit 780 arbres à l’arpent. De même l’expert Richard estime que les meilleures terres de citronniers rendent 22000 fruits par stérée, soit 143000 à l’arpent.

 « Au Pays du Citron », c’est une histoire de famille et de passion pour le Citron de Menton. Dans leur boutique-atelier de la rue piétonne, en plein cœur de Menton, Sonia et Fabrice Puech transforment le Citron de Menton en créations gourmandes à partir de recettes ancestrales tenues secrètes. Créateurs du « Limoncello au Citron de Menton », ils régalent également tous les amateurs de zestes ensoleillés avec leur extraordinaire Confiture au Citron de Menton, leur Huile d’Olive au Citron de Menton, leurs Canardises, Babas,Vodkas et autres liqueurs… Au Citron de Menton, bien évidemment !e Citron de Menton… Un délice unique au monde !

Si le Citron de Menton a trouvé sa terre de prédilection à Menton… C’est grâce à un climat d’une douceur exceptionnelle. En retour, ce fruit d’or offre aux gourmets une expérience gustative unique au monde : une pulpe parfumée, un jus généreux, un parfum délicat et surtout… Une peau épaisse et douce que l’on peut également déguster au couteau ! Sans oublier son zeste généreusement concentré en huiles essentielles… de citrons… 

L’histoire du citron est intimement liée à celle de Menton dès le 15ème siècle… Même si à l’époque la culture des citronniers reste modeste et plutôt familiale. C’est au 16èmesiècle que le commerce du Citron de Menton s’organise et que sa culture se développe sous des cieux d’une grande clémence et particulièrement favorables à la prospérité de cet arbre sensible au gel et aux écarts de température. 

La campagne mentonnaise va peu à peu se couvrir d’une véritable « forêt de citronniers » agréable pour les voyageurs et qui va donner au paysage son empreinte. En 1887, Stephen Liégeard, inventeur de l’appellation « Côte d’Azur », décrit, en parlant de Menton « les petits vallons laissant aux brises le soin de secouer sur le passant les capiteux parfums des citronniers » ! Jusqu’à la fin du 19èmesiècle, Menton s’affirme comme le pays des fruits d’or et ses habitants apprennent à vivre sous le règne du Citron.  t de transformer le citron… 

atelier-limoncello-bd_0-199x300 dans Les spécialitésAu 19èmesiècle, Menton possède 4 distilleries qui lui permettent de produire l’essence de citron, de néroli et l’eau de fleur d’oranger nécessaires aux parfumeries grassoises, l’une d’entre elles fournissant même le célèbre parfumeur Jean-Marie Farina. Outre l’huile essentielle, les confitures de citrons et les fruits de table, les citronniers sont également utilisés en ébénisterie où leur bois dur et joliment veiné permet la fabrication de mobilier de marqueterie de grand luxe.

Pourquoi le Citron de Menton est-il si bon ? 

Au fil des siècles, le « citrus limon » acclimaté à Menton est devenu une variété botanique à part entière. Son fruit, particulièrement apprécié des grands chefs et des gourmets, possède un certain nombre de caractéristiques qui lui sont propres : une couleur jaune d’or très vive, une écorce très fournie en huile essentielle, un « albedo » (partie blanche du fruit) épais qui permet de garder beaucoup de jus dans la pulpe, et un parfum doux et frais. 

Un site à votre disposition : http://www.aupaysducitron.fr/citrons-menton-entreprise

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Moutarde de Dijon

Posté par francesca7 le 29 août 2013

Moutarde de Dijon dans Côte d'Or 200px-dijon_mustard_on_a_spoon_-_20051218

La moutarde de Dijon est une moutarde française historique.

Il s’agit d’une moutarde forte qui existe en plusieurs variétés. Elle est faite à partir de graines de moutarde noire, de vinaigre, de sel et d’acide citrique sans compter de l’eau qui intervient principalement dans le piquant de la moutarde. Elle accompagne toutes les viandes et entre dans la composition de la sauce mayonnaise.

La moutarde noire est une plante herbacée annuelle, velue-hérissée à la base. Elle possède une tige dressée d’environ 1 mètre, à rameaux étalés.

Les feuilles sont toutes pétiolées, les inférieures pennatifides et lyrées (avec un lobe terminal beaucoup plus grand que les autres), glauques, à marge denticulée ou dentée, les supérieures lancéolées, entières ou un peu dentées.

L’inflorescence est une grappe, le fleur est régulière et hermaphrodite.

Le racème porte des fleurs assez grandes, jaunes, de 10-12 mm, à pédicelle court, appliqué contre l’axe, odorante. Les 4 sépales7 sont libres, verts et sur deux verticilles. Les 4 pétales libres font 7-9 mm de longueur sont disposés en croix sur un seul verticille et sont jaunes.

Les étamines sont au nombre de 6 sur deux verticilles, sur l’interne quatre grandes étamines et sur l’externe deux petites étamines, l’ensemble forme ainsi un androcée tétradyname. Les carpelles sont au nombre de deux, secondairement apparaît une fausse cloison que l’on peut appeler réplum.

La floraison s’étale d’avril à octobre.

Le fruit est une silique, appliquée contre l’axe, linéaire, de 1-2,5 cm x 2-3 mm, sessile, glabre, subtétragone, un peu bosselée, à bec grêle de 4 à 5 fois plus court que les valves.

À maturité, les graines sont brun-noirâtre et ont une saveur très piquante. L’origine des qualificatifs noire/blanche dans les termes « moutarde noire/blanche » vient de la couleur de la graine.

Les graines de moutarde utilisées dans la fabrication de la moutarde de Dijon proviennent à 80 pour cent du Canada et des pays de l’Est.

L’appellation « Moutarde de Dijon » n’est pas une appellation d’origine contrôlée, si bien que le terme n’est pas juridiquement protégé.

En 2008, le groupe néerlandais Unilever, qui disposait de plusieurs usines de moutarde en Europe, a décidé de fermer l’usine dijonnaise de fabrication. La « moutarde de Dijon » n’est donc plus, depuis le 15 juillet 2009, fabriquée et conditionnée dans la commune de Dijon, mais sur le site voisin de Chevigny-Saint-Sauveur.

En 1919, Armand Bizouard, descendant d’une longue lignée de fabricants de moutarde depuis François Naigeon, reçu maître-vinaigrier en 1703, dépose la marque Amora au greffe du tribunal de commerce de Dijon. Mais il ne l’utilise pas et cède sa société à Raymond Sachot en 1931.

Entre temps, la marque Amora est déposée aux États-Unis par la société Bloomingdale’s. Lorsque la protection expire en 1934, Raymond Sachot dépose une nouvelle fois la marque et lance la commercialisation des moutardes Amora dans des pots en verre. Il fait ensuite passer la production du stade artisanal au stade industriel. Il reprend en 1939 les sociétés Philbée (pain d’épices), des moutardes Mouillard (Dijon) et Jacquemin (Meursault), pour créer la société SAB (Spécialités Alimentaires Bourguignonnes). À partir des années 50, la société croît, étend sa marque sur les vinaigrettes, ketchups, mayonnaises ou cornichons et devient le leader du secteur des condiments en France. En 1963, SAB, Brochet Frères, Vandamme et Francorusse fusionnent pour créer la Générale Alimentaire.

Amora appartiendra successivement au groupe Rothschild, au milliardaire Jimmy Goldsmith, lorsque celui-ci rachètera la Générale Alimentaire en 1973 pour l’intégrer au sein de la Générale Occidentale, puis au groupe BSN (qui deviendra ensuite Danone).

220px-ImageMoutarde1 dans FLORE FRANCAISEAmora-Maille est une entreprise française spécialisée dans la distribution de condiments appartenant au groupe Unilever. Elle est issue de la fusion des sociétés Maille et Amora.

Entre 2002 et 2008, Unilever a délocalisé la production de vinaigrettes et de ketchup en Turquie et en République tchèque. Puis en 2009, Unilever réorganise ses sites de production : l’usine historique de Dijon et celle d’Appoigny dans l’Yonne sont fermées , et la production de moutarde et de cornichons est transférée sur le site de Chevigny-Saint-Sauveur, unique usine restante du groupe, qui a ainsi vu passer sa production passée de 50 000 tonnes en 2008 à plus de 90 000 tonnes en 2011. Cette réorganisation a entraîné la perte de 144 emplois : 86 des 184 salariés de Dijon et 3 des 77 salariés d’Appoigny ont rejoint l’usine de Chevigny. Cependant, Unilever a rappatrié sa production de vinaigrettes de République tchèque vers le site de Chevigny, avec 32 emplois à la clé.

Le site fabrique aujourd’hui la totalité de la moutarde Amora et Maille vendue en France et dans le monde. Les cornichons vendus sous les marques Amora et Maille, depuis toujours récoltés dans l’Yonne, viennent depuis les années 2000 de Chine ou d’Inde.

 

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Fabrique de marrons glacés

Posté par francesca7 le 22 août 2013

(D’après « La Nature. Suppléments pour l’année 1910 », paru en 1910)

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En 1910, Francis Marre met en appétit les lecteurs de La Nature en leur dévoilant les secrets de préparation du véritable marron glacé, friandise sur laquelle chacun aime à fondre la dernière semaine de l’année et la première de l’année suivante

Le marron glacé, que de rares amateurs dégustent en tout temps, à petites doses, a, pour la majorité de ceux qui le consomment, une saison bien courte, et c’est grand dommage, car cette friandise, qui est un aliment très énergétique, est de digestion aisée. Mais, si pendant la dernière semaine de l’année, puis pendant la première semaine de l’année suivante, chacun absorbe des marrons glacés jusqu’à la satiété inclusivement, on s’abstient ensuite à peu près complètement pendant onze mois et demi. Il est heureux, d’ailleurs, que la consommation soit à ce point limitée, depuis que les châtaigneraies sont décimées par la maladie de l’encre, et mises en coupe réglée pour la fabrication d’extraits tanniques, les beaux fruits, destinés à la confiserie sont de plus en plus recherchés. On peut juger, d’après les chiffres suivants, de l’intérêt qu’il y a pour les propriétaires de châtaigniers à récolter de gros marrons. En 1908, le quintal de marrons à 60 au kilogramme valait 80 francs, tandis que le quintal de fruits un peu plus petits (70 au kilogramme), ne valait que 40 francs.

Déjà, les produits de l’Ardèche (marrons de Lyon), et ceux du massif des Maures ne suffisent plus aux besoins des confiseurs. L’industrie s’approvisionne en partie à l’étranger, sur les marchés de Turin, de Florence et surtout de Naples. Les marrons de Naples, à cause de leur grosseur, sont très appréciés, et sont principalement destinés à l’Angleterre. Une variété japonaise, les « tambus » dont l’amande est volumineuse et non cloisonnée, constituera le marron glacé idéal, le jour où il deviendra facile de l’importer. Avant qu’il soit possible de le livrer à la consommation, le marron confit subit des manipulations nombreuses et délicates, que la plupart des recettes, dites « pratiques », ne signalent qu’imparfaitement. C’est ce qui explique l’insuccès fréquent des tentatives ménagères de « glaçage ».

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L’époque la plus favorable à la préparation est celle qui suit immédiatement la récolte ; mais on préfère généralement, dans l’industrie, attendre le mois de décembre qui précède un peu le moment du plus grand usage. Par suite, on est obligé, les marrons ayant alors subi un commencement de germination, et ayant quelque peu noirci, de les blanchir après le premier écorçage. Ils séjournent donc un quart d’heure dans des chambres closes où se dégagent des vapeurs d’acide sulfureux. Un lavage à grande eau enlève ensuite l’excès d’acide. La cuisson est chose délicate, si l’on veut que le marron reste entier, elle doit durer 3 ou 4 heures, sans jamais atteindre l’ébullition. Dans l’industrie, les bassines servant à cet usage sont divisées en plusieurs étages par des grilles sur chacune desquelles reposent seulement quelques couches superposées de fruits. Une autre opération qui présente de réelles difficultés, et n’est confiée qu’a des ouvrières très habiles, consiste, après la cuisson, à enlever la mince pellicule recouvrant immédiatement l’amande. L’extraction est particulièrement minutieuse pour certaines espèces où cette membrane forme des replis pénétrant assez avant dans le fruit. Les fruits écornés ont une valeur marchande bien moindre que ceux qui restent entiers.

La confiserie proprement dite s’effectue lentement, à l’aide d’un sirop faible, d’abord à froid, puis au bain-marie. Par évaporation, le sirop se concentre peu à peu. Pour éviter la cristallisation consécutive du sucre, les industriels ont recours a l’artifice suivant : ils ajoutent au sirop de sucre de canne ou de betterave une petite quantité de glucose qui ne cristallise pas. L’addition de glucose permet d’augmenter la concentration du sirop sans avoir à redouter que les marrons blanchissent après le sucrage.

La dernière opération est le glaçage ; mais lorsque les marrons ont été confits dès le mois de novembre, on ne les glace pas immédiatement ; ils sont conservés jusqu’à l’époque de la consommation dans des pots de terre vernissée, recouverts d’une couche de sirop concentré qui n’est pas exposé moisir. Le glaçage s’obtient par immersion rapide des fruits dans un sirop très épais ayant subi un commencement de caramélisation. Il faut que les marrons soient retirés du sirop à chaud, tandis que le bain est encore très fluide, pour qu’il n’y ait pas excès de glaçage ; et comme d’autre part, il faut encore éviter de les écorner, les ouvriers qui terminent la manipulation doivent faire preuve d’une grande habileté. Le séchage à l’étuve et l’emballage n’ont d’intérêt qu’au point de vue industriel.

Les ménagères qui veulent préparer elles-mêmes des marrons confits et glacés, ajoute Francis Marre, échouent souvent parce que l’imprégnation par le sucre est insuffisante, ou parce qu’ensuite la cristallisation superficielle se produit très vite. La lenteur, dans la période de confiserie proprement dite, et le tour de main qui consiste à remplacer, à la fin de cette opération, le sucre de canne par du glucose pour renforcer le sirop, sont deux précautions qui suffiront souvent peut-être à améliorer les résultats. Avec les fruits écornés et qu’on ne veut pas offrir tels quels, il est aisé de fabriquer de la crème de marrons, il suffit de les écraser dans du sirop jusqu’à consistance convenable, de stériliser au bain-marie, et de conserver cette véritable confiture dans des vases hermétiquement clos.

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superstitions et croyances autour du Lait

Posté par francesca7 le 30 juillet 2013


Le lait joue un rôle trop considérable dans l’alimentation des hommes et des bêtes, et aussi dans le bien-être des fermiers, pour n’être pas l’objet d’attentions particulières, superstitions et croyances relatives à sa qualité, et chaque région possédait ses recettes spécifiques pour préserver les bêtes des mauvais sorts jetés par des voisins cupides

Des siècles durant, on estima que la production du lait pouvait être influencée en bien, et surtout en mal, par des actes accomplis en dehors de l’étable. On prétendait en Brie que les vaches donnaient plus abondamment le lait quand, le premier jour de mai, on en avait laissé manger à discrétion aux gens de la maison. Dans le Loiret, pour qu’une vache qui vient de faire son premier veau soit bonne laitière, il faut exposer sur l’autel de la Vierge, sans l’avoir pesé, environ une livre de beurre fait avec son lait.

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Au XVe siècle, des herbes, même sans être mangées, influaient sur la production du lait : « femme qui désire que ses vaches donnent chascune autant de lait comme celles de ses voisines, elle doit par chasque jour son vaissel à moudre froter de bonnes herbes cueillies sur la nuit de sainct Jehan tandis qu’on sonne nonne… Qui metteroit ces herbes deseure l’uys de l’estable où tes vaches couchent en disant : Que Dieu les sauve et saincte Bride, elles donneront lait tousjours de bien en mieulx. »

Deux cents ans plus tard, on frottait les pieds (sic) des vaches, des truies, des cavales, etc. avec un certain simple qui devait avoir été cueilli ce même jour avant le soleil levé. Dans le Loiret, c’est avec de la rosée de mai qu’on frotte le pis des laitières le matin du premier mai. En Poitou, pour que la vache se laisse traire sans difficulté, on doit lui faire boire le premier lait que l’on tire après qu’elle a vêlé.

Certaines circonstances peuvent amener le tarissement des vaches : il se produit en Poitou si on les trait sur la litière ; en Haute-Bretagne si elles ont été mises dans une maison bénite ; dans le Tarn, si on laisse tomber le lait à terre et qu’on mette le pied dessus, ou si on le renverse dans le feu. Suivant la croyance la plus répandue, lorsqu’elles cessent sans cause apparente de donner du lait, ou qu’il se présente sous un aspect anormal, elles ont été l’objet d’un maléfice. Il y a longtemps que l’on accuse les sorcières de s’adonner à ces pratiques coupables ; c’était au XVIIe siècle une de leurs malfaisances habituelles, Richer écrivant en 1651 dans L’Ovide bouffon :

Elle sçavoit par artifice
Nouer l’aiguillette et bien pis
Elle faisoit tarir le pis
Tant des asnesses que des vaches.

Quelques-uns de ces actes s’accomplissent à l’intérieur des maisons ou dans l’étable même ; au XVIIe siècle, une herbe séchée à la cheminée amenait le tarissement des vaches. On attribuait autrefois, dans les environs de Sarrebourg, à certaines gens la puissance de soustraire le lait d’un village à un autre ; on les avait vus le recevoir dans un seau en trayant le cramait de la cheminée. En Auvergne, des personnes peuvent, rien qu’en entrant dans l’écurie et en regardant la vache, faire passer son lait chez elles ; lorsque celle qu’on soupçonne est partie, il faut prendre une touffe de poil de la bête et la cacher dans un trou du mur.

Plusieurs de ces pratiques sont en relation avec les eaux ; mais des femmes ont recours à d’autres sortilèges pour détourner la crème d’autrui en Anjou, elles doivent opérer le 1er mai, avant le lever du soleil ; elles traînent avec une ficelle leur couloir (filtre à lait) en disant à mi-voix : « Lait et beurre, viens tout chez moi, et rien chez mes voisines. » Aux environs de Quintin (Côtes d’Armor) elles courent toutes nues, la nuit, emplissant leur baratte de la rosée prise dans les champs.

Des fermières de la Mayenne font la même promenade nocturne : celle qui l’accomplit marche toute nue, traînant après elle par terre les chiffons qui servent au nettoyage du four, et elle fait le tour des maisons et des étables des fermes voisines ; elle enlève au lait des vaches comprises dans ce circuit les principes qui forment le beurre, et elle le fait passer dans son étable ; n’eût-elle qu’une seule vache, elle fera du beurre en abondance, et il n’y aura qu’elle à pouvoir en faire, jusqu’à ce qu’une autre ménagère, plus puissante dans l’art des sorciers, ne délivre les villages et les femmes du sort qui pèse sur eux.

On peut aussi détruire ce maléfice en allant dans un champ à trois cornières où l’on jette du sel derrière soi en disant : « Crème pour moi, et lait pour ma voisine ! » Le sel est un préservatif contre le tarissement : en Franche-Comte, la femme à laquelle une voisine vient demander du lait pour ses besoins en jette une pincée dans le vase qu’elle va remplir, de peur que sans cette précaution sa vache ne devienne tout à coup stérile. En Normandie, pour empêcher qu’une vache que l’on vient d’acheter n’ait reçu un mauvais sort qui tarisse son lait, on lui met du sel fondu au pis et à la naissance de la queue, ainsi que dans le vase où elle doit être traite la première fois. Pour obtenir du lait de la vache tarie les paysans du Coiron (Ardèche) mettent entre ses cornes deux branches de genêt en croix et placent deux branches de buis sur la queue en disant :

Crous de saint André
Duono dé lé,
Crous de Baraba
N’en douno pas.

puis ils tirent un crin de sa queue qu’ils conservent pour le brûler dès que la vache mettra bas. La recette, employée dans le pays de Liège, est plus compliquée : il faut entrer à reculons dans l’écurie après s’être signé, et dire : « Bonjour, ma vache. » Ensuite on se met à la traire. Le lait qui sort le premier jour doit passer par la fenêtre avec précaution ; on le dépose sur le four du coté de l’orient, puis on dit : « Sois bonne, ma vache ! » et on la trait de nouveau. On revient une troisième fois à l’étable en marchant obliquement, on pose la main gauche sur la corne droite en disant : « Merci, ma vache. » Alors on peut traire ; après ces prescriptions, le lait sort en abondance.

En Haute-Bretagne, on fait faire le tour d’un champ à trois cornières, c’est-à-dire en triangle, à vache dont le lait a disparu par ensorcellement. En Bourbonnais, le défaiseur de sort donne le conseil de se rendre avant minuit au carrefour de la place de l’église, et d’y poser un petit pot neuf de six sous plein de la mauvaise crème ; quand sonnent les douze coups de minuit, on tourne douze fois autour de ce pot en traînant, au bout d’une corde de six pieds de long, les chaînes d’attache des vaches ; au douzième coup on s’arrête net, on fait quatre fois le signe de la croix dans quatre directions opposées, et l’on part au grand galop, abandonnant le pot et rapportant les chaînes.

Un autre remède consiste à couper à chaque bête un bouquet de poils de la tête, un du garrot, un de la queue, à les tremper dans l’abreuvoir tous les jours de la semaine sainte avant le lever du soleil, et à les porter à la messe le jour de Pâques ; au retour on les fait briller sans être vu. Dans les Vosges, si en se disposant à traire une vache on a soin de former une croix avec ses trayons en les prenant deux par deux, au cas où quelque sorcier en aurait empoisonné le lait, on voit le poison monter en bouillonnant à la surface du liquide et prendre l’apparence d’une couche d’huile.

En Normandie, lorsqu’une vache cesse de donner du lait ou qu’il ne produit plus de crème, elle a été ensorcelée par un homme qui a le cordeau, et qui, par cette possession, fait passer tout le lait et tout le beurre de la bête maléficiée. Pour dissiper cet enchantement et en punir l’auteur, le maître de la vache achète un cœur de bœuf dans lequel il enfonce un paquet d’aiguilles ; puis il chauffe le tout à grand feu dans sa marmite : l’ensorceleur est obligé de venir à merci. En Ille-et-Vilaine on fait bouillir des épingles dans le lait de la bête ; elles piquent celui qui a jeté le sort, et il se hâte de l’enlever. Dans le Montalbanais, où l’on croit que certains individus peuvent faire perdre le lait aux vaches rien qu’en les regardant d’une certaine façon, on va les chercher, et d’un simple regard, ils font cesser cette stérilité.

 images-23-300x136 dans Les Fromages

Des consultations et des présages sont en rapport avec le lait. En Lorraine, une jeune fille qui en mange peut apprendre par le nombre des gouttes qu’elle laisse involontairement tomber à terre, quel sera celui des enfants qu’elle aura quand elle sera mariée. Il arrivera infailliblement malheur à la personne qui laisse choir un vase rempli de lait. Quand le lait qu’on a mis sur le feu n’entre pas promptement en ébullition, c’est d’un mauvais augure pour ta maison.

Le lait, outre ses vertus thérapeutiques, possède certains privilèges : en Lorraine celui des vaches noires peut seul éteindre le feu allumé par la foudre, en Haute-Bretagne, il est efficace contre tous les incendies. Il influe aussi sur les aptitudes physiques des nourrissons ou même des adultes. On prétend en Ille-et-Vilaine que les enfants élevés avec du lait de chèvres sont lestes et sautent comme l’animal qui les a nourris.

Cette croyance était courante autrefois : le médecin Joubert qui la rapporte, parle d’une fille qui, pour cette raison, voulait toujours grimper et sauteler ; il ajoute qu’on disait que ceux qui, adultes, en usent longuement, deviennent si remuants qu’ils ne font que sauter, danser, monter et courir, et Vigneul-Marville raconte qu’un enfant repris par son père de quelques légèretés, lui répondit en avouant sa faute : « Souvenez-vous s’il vous plaît, que j’ai été nourri par du lait de chèvre. » C’est en raison de cette prétendue vertu que, dans un conte littéraire du XVIIIe siècle, on voit donner du lait de chèvres à trois princesses pour les corriger de leur lenteur. Dans Renard le Nouvel, II, br. 31, un enfant nourri avec du lait de truie a pris le caractère d’un cochon.

Le beurre est l’objet de maléfices assez nombreux : on croyait au XVIIe siècle que des gens pouvaient l’empêcher de se faire en frappant trois fois avec un bâton, sur la baratte, et en disant un verset du psaume 31 ou en récitant à rebours Nolite fieri. Bodin raconte qu’a Chelles en Valois une chambrière dont le beurre ne prenait pas à cause d’un charme jeté par un petit laquais, l’ayant menacé de le faire fouetter s’il ne l’était, il dit à rebours !e verset du psaume, et le beurre se fit aussitôt.

Dans plusieurs pays, le mendiant qui se présente quand la ménagère baratte est assuré de recevoir quelque chose, dans la crainte que si on le repoussait, il ne jette un sort sur ce beurre. Dans le Finistère la femme qui s’aperçoit que le sien est lent à se faire, ne tarde pas à comprendre qu’elle est le jouet de quelque sorcier ; pour couper court au sortilège, elle n’a qu’à changer son ribot de bout. Dans le Maine on croit qu’une femme qui a ses règles ne peut faire de beurre.

Au XIIIe siècle certains prétendaient que le fromage qui avait été fabriqué par une personne venant de commettre un adultère ne se conservait pas et était à bref délai envahi par les vers. Suivant l’époque à laquelle il a été fait, le beurre jouit de plusieurs privilèges ; dans le Finistère le beurre fait pendant les Rogations ne se corrompt jamais, et constitue le baume par excellence pour panser les plaies ou pour rendre au corps fatigué son élasticité et sa vigueur. En Auvergne et en Berry celui de mai guérit certaines blessures, et il est aussi employé pour panser les bêtes à cornes qui ont les pieds blessés. En Berry, il sert aux coquettes de village qui veulent donner du brillant à leur teint. Au XVIe siècle, les dames employaient dans le même but « de la graisse de loup et du beurre de may », et d’après Brossette, le commentateur de Régnier, on en préparait encore pour le visage à l’époque de la Régence.

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Louis XIV et le chocolat

Posté par francesca7 le 26 juillet 2013

28 mai 1659. Louis XIV attribue le monopole du chocolat à David Chaillou.

 

Les premiers importateurs et fournisseurs de fèves de cacaoyer en France sont des Juifs marranes installés près de Bayonne.

Louis XIV et le chocolat dans AUX SIECLES DERNIERS chocolat

Qu’on ne s’y trompe pas, la drogue la plus réclamée, la plus consommée de nos jours, ce n’est pas la coke, ni le cannabis, ni même le tabac ou le pinard. C’est le chocolat ! Avec l’avantage d’être en vente libre. En France, tout a commencé le 28 mai 1659, quand Louis XIV accorde à David Chaillou, premier valet de chambre du comte de Soissons, le privilège de fabriquer, de vendre et de débiter le chocolat dans tout le royaume de France pour 29 ans. Un dealer unique et officiel !

Deux ans plus tard, Chaillou ouvre sa première boutique à Paris, rue de l’Arbre-Sec, où les bourgeois peuvent, à leur tour, planer en avalant le doux breuvage des dieux aztèques. Jusque-là, seuls les aristocrates se shootaient en catimini dans leurs palais et hôtels particuliers. Le premier chocolatier de France fabrique son chocolat dans sa boutique avec les fèves reçues d’Amérique. Il les grille dans une bassine, puis les pile au moyen d’un lourd cylindre de fer de sa fabrication qu’il fait rouler sur une pierre chauffée inclinée. Chaillou propose des breuvages chauds bien mousseux comme il est de règle de consommer le chocolat à l’époque. Il vend également des gâteaux et des biscuits.

Un commerce tenu par les Juifs 

En France, les premiers importateurs de fèves sont les Juifs marranes chassés d’Espagne, puis du Portugal. Ils emportent avec eux l’art de fabriquer du chocolat. Dès 1620, plusieurs familles s’installent au Pays basque, plus précisément à Saint-Esprit, à deux pas de Bayonne, où elles font venir leurs fèves d’Amsterdam et du Venezuela. Ces marranes ne se privent pas non plus d’armer des corsaires pour piller les cargaisons espagnoles. Les premiers chocolats ainsi fabriqués sur le territoire français sont vendus aux chanoines de la collégiale de Saint-Esprit et de la cathédrale de Bayonne, ainsi qu’aux habitants fortunés.

Du cacao est également importé de Martinique où il est introduit en 1660 par le Juif Benjamin da Costa d’Andrade. Mais cela ne dure pas, car les jésuites font expulser les Juifs de l’île au profit des planteurs chrétiens, qui préfèrent cultiver la canne à sucre, plus rentable. En effet, la consommation du chocolat reste encore faible en France en raison de gros droits d’entrée. À Curaçao, à Cayenne, à la Jamaïque, au Venezuela, partout où le cacao est cultivé et collecté, les marchands juifs, surtout hollandais, tiennent les rênes du commerce. Au Pays basque, une guéguerre a lieu pour évincer les Juifs de ce commerce. Mais ceux-ci sont suffisamment astucieux pour ne pas être… chocolat.

Aliment qui trompe la faim

Pour en revenir à David Chaillou, originaire de Toulouse, il aurait effectué plusieurs séjours en Espagne à la recherche d’élixirs « qui pouvaient être utiles au corps humain ». C’est ainsi qu’il découvre le chocolat. Quand Louis XIV, en chemin pour aller chercher sa promise, l’infante d’Espagne, s’arrête à Toulouse, Chaillou passe à l’action. Il s’introduit d’abord auprès d’Olympe Mancini, nièce de Mazarin, et premier grand amour du roi. Celle-ci adore tellement le chocolat qu’elle obtient à Chaillou la charge de valet de chambre de son époux le comte de Soissons. Puis elle lui décroche la patente désirée. Le jeune homme la suit à Paris, où il doit encore attendre plusieurs mois pour que le Parlement enregistre la lettre patente royale.

Pourtant, le souverain ne prise pas vraiment le chocolat : « Cet aliment trompe la faim, mais ne remplit pas l’estomac », dit-il. La marquise de Sévigné note : « Il vous flatte pour un temps, et puis il vous allume tout d’un coup une fièvre continue. » 

La Source : 

 

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Les pruneaux de A à Z tout en Vidéo

Posté par francesca7 le 9 juillet 2013


 

La plantation des Pruneaux

Après un piquetage minutieux du terrain les jeunes scions sont plantés au cordeau dans le futur verger. Ce dernier est assimilable à un damier dans lequel les arbres seraient espacés de 6m dans le rang et 7m entre les rangs afin d’assurer leur parfait développement tout en permettant le passage des machines. Chaque arbre possède un certificat qui consacre la variété et l’état sanitaire de l’arbre. Des protections évitent à l’arbre de subir les attaques des lapins et cervidés.

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La taille des pruniers

Pour obtenir de belles prunes, il faut tailler les pruniers dès leur jeune âge pour les former (taille de formation) puis tous les ans pour pour que chaque fruit bénéficie du maximum de soleil à la belle saison (taille de fructification). C’est durant l’hiver que le pruniculteur taille ses arbres. On estime à 100 heures minimum de travail par hectare le temps passé à cette opération importante. Qu’elle soit de « formation » ou de « production », la taille est une opération délicate qui demande le plus grand soin.

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la pollinisation

Avec l’arrivée du printemps, le climat se réchauffe. C’est le moment de la floraison. Les insectes pollinisateurs vont entrer en scène. Les apiculteurs déposent leurs ruches dans les vergers pour favoriser cette étape cruciale qui conditionne la récolte future.

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L’irrigation

La correcte nourriture des arbres et des fruits passe aussi par un apport régulier en eau. L’irrigation vient parfois pallier les caprices de la nature. Des mécanismes modernes de micro aspersion et une planification des périodes d’arrosage garantissent une parfaite gestion des ressources en eau en fonction des besoins des arbres.

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La récolte des Pruneaux

  Un bon pruneau c’est d’abord une prune récoltée à pleine maturité.

La récolte se fait traditionnellement entre mi-août et mi-septembre quand la prune arrive à pleine maturité et que se produit la chute naturelle des fruits ou celle provoquée par un léger secouage de l’arbre.

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Le séchage du Pruneau

Un bon pruneau c’est d’abord une prune récoltée à pleine maturité.
La récolte se fait traditionnellement entre mi-août et mi-septembre quand la prune arrive à pleine maturité et que se produit la chute naturelle des fruits ou celle provoquée par un léger secouage de l’arbre.

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Vient ensuite le Séchage :

Après le séchage, l’opération de tri est très importante, car elle permet d’écarter les fruits fendus, blessés ou tachés et les fruits mal séchés. Cette opération s’effectue généralement à la main, sur des tapis de triage ou sur les claies de séchage avant le stockage.

Et enfin, le Stockage et l’exploitation

Les pruneaux seront stockés sur l’exploitation en attendant d’être vendus aux transformateurs chargés de leur commercialisation. Le stockage s’effectue dans des palox (caisse-palette en bois) garnis de grandes poches en polyéthylène alimentaire. Ceux-ci sont ensuite placés dans des locaux appropriés, de préférence à l’abri de la lumière, à hygrométrie et température constantes.

 

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Pruneau d’Agen et de Vitteaux

Posté par francesca7 le 9 juillet 2013

Pruneau d’Agen et de Vitteaux dans ARTISANAT FRANCAIS pruneauLe pruneau est un fruit sec provenant de prunes séchées, pour être conservées.

En France, le pruneau d’Agen (préfecture du Lot-et-Garonne en Aquitaine), protégé depuis 2002 sur l’ensemble de l’Union européenne par une indication géographique protégée (IGP), est le fruit séché d’une variété de prunier cultivé, nommé prunier d’Ente. On le consomme nature, en accompagnement de plats salés, ou dans des desserts sucrés. D’autres villes comme Brignoles, Toursou Dijon (Vitteaux) étaient connues, surtout au xixe siècle, pour leurs pruneaux.

Hubert Caillavet (1991), un ingénieur horticole travaillant à la station de recherches viticoles, d’arboriculture fruitière, près de Bordeaux, supposait que la prune d’ente « aurait été introduite d’Orient à l’époque des Croisades et fut multipliée d’abord dans les vergers du monastère bénédictin de Clairac (Lot & Garonne). Ce sont probablement les moines qui, les premiers, ont pratiqué le séchage de la prune. Cette variété était appelée autrefois prune d’Agen ou prune datte… L’appellation « d’ente » semble avoir été donnée pour la première fois en 1846, car à cette époque, on remarqua qu’il était préférable de « l’enter » (ce qui veut dire greffer en vieux français). »

Des preuves demeurent de sa culture au xve siècle. Le Dr Tarry, de la Société d’agriculture d’Agen, a publié en 1821 un article justifiant l’utilisation du terme « pruneaux d’Agen » pour cette production. En effet, l’épicentre de la production se trouve 30 à 40 km plus au nord, vers Sainte-Livrade-sur-Lot et Villeneuve-sur-Lot, mais c’est bien du port d’Agen que partaient autrefois les embarcations vers Bordeaux puis le reste dumonde.

Le pruneau était un aliment favori des marins au xviie et xviiie siècles et des colons au xixe siècle, grâce à son aptitude à conserver ses qualités de fruit au cours de longs transports, assurance contre le scorbut. La culture du prunier d’ente a été installée au xixe siècle dans le Nouveau Monde.

Cette culture, à partir de plants importés de la région d’Agen, a connu un grand succès en Californie, mais aussi en Afrique du Sud, en Australie, en Argentine et au Chili, pays devenus concurrents du pruneau d’Agen sur les marchés internationaux.

 

Un site à consulter pour plus d’informations…. 

Culture

Dans un verger de culture, les pruniers sont généralement espacés de six, sept mètres.

La récolte se fait entre le 15 août et le 20 septembre. Les fruits mûrs sont ramassés par secouage du prunier de manière manuelle ou à l’aide de vibreurs mécaniques qui font tomber les prunes sur de larges toiles tendues. On utilise aussi de grands tabliers circulaires qu’une machine drape en collerette autour du tronc de l’arbre.

La qualité du pruneau dépend pour beaucoup de la maturité de la prune. Les fruits cueillis sont lavés à l’eau douce et sont ensuite séchés naturellement au soleil, ou industriellement, au four.

Séchage 

En France, les prunes fraîches juste récoltées sont lavées, triées et calibrées par tailles. Elles sont ensuite étalées sur des claies qui sont empilées sur de grands chariots pour être envoyées dans les tunnels de séchage. Elles passent là de 20 à 24 heures dans des fours chauffés entre 70 et 80 °C jusqu’à ce que leur taux d’humidité résiduel soit ramené à 21-22 %. Ce taux d’humidité réduit permet une bonne conservation sur plusieurs années en atmosphère naturelle.

Avant commercialisation, les pruneaux sont réhydratés dans un bain à 75-80° pour remonter leur taux d’humidité à 35 % environ. Il faut généralement entre 3 et 3,5 kg de prunes d’ente fraîches pour obtenir après séchage 1 kg de pruneaux d’Agen.

Dans certains pays comme le Chili ou l’Argentine, le séchage est encore réalisé au soleil en 10 à 12 jours, à même le sol ou sur des grilles surélevées, mais cette technique est en diminution à cause de ses inconvénients sanitaires et de la difficulté d’obtenir un séchage « à point ».

Lors du séchage, les prunes subissent un changement de couleur important, dû à l’apparition de pigments bruns ayant pour origine l’oxydation des composés phénoliques. Les enzymes impliqués dans cette oxydation sont des polyphénol oxydases (PPO).

Durant le séchage, dans une première phase, la teneur en saccharose de la prune fraîche diminue rapidement, compensée par l’augmentation des concentrations des deux produits d’hydrolyse, à savoir le glucose et le fructose. Dans un deuxième temps, le glucose et le fructose sont dégradés par des réactions de Maillard mais pas le sorbitol. Celui-ci ne commence sa dégradation que durant la dernière étape où se produisent des caramélisations.

Lorsqu’on effectue un séchage débutant à 85°C puis ramené à 70°C, on observe une diminution de la concentration en composés phénoliques de 31-38 %. Le séchage détruit les anthocyanosides et une partie significative des flavonols et de l’acide ascorbique. Par contre, il y a un doublement de l’activité antioxydante.

Production 

Le pruneau bénéficie depuis 2002 d’une indication géographique protégée (IGP) délivrée par l’Union européenne sous l’appellation de « pruneau d’Agen ». La zone de production couvre six départements du Sud-Ouest : Lot-et-Garonne (65 %), Dordogne (8 %), Gironde (7 %), Tarn-et-Garonne (6 %), Gers (5 %), Lot (4 %), et pour les 5 % restant l’Aude, l’Hérault, le Gard, et la Corse.

Aujourd’hui la production mondiale de pruneaux se fait principalement en Californie (États-Unis), où la variété fut importée par Louis Pellier en 1856 (150 000 tonnes annuelles), en France (le pruneau d’Agen, 50 000 tonnes), au Chili et en Argentine.

 

LA RECOLTE DES PRUNEAUX en VIDEO / 

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Caractéristiques

Le pruneau a un poids moyen de 15 grammes. Il a un fort pouvoir antioxydant. Il est riche en fer. Il contient une forte concentration de sucres (glucose, fructose et sorbitol principalement), ce qui lui permet une longue conservation naturelle.

Le calibre est un indicateur essentiel de la qualité intrinsèque du fruit : plus la prune était riche en sucres à l’état frais, plus le pruneau est gros et souple après séchage. Le calibre s’exprime par le nombre de fruits aux 500 grammes : plus le nombre est petit, plus les fruits sont gros. Le calibre déclaré sur l’emballage est une fourchette (par exemple 33/44 : 33 à 44 fruits par 500 grammes).

Sa couleur noire est due à l’action d’enzymes. Il s’agit de polyphénol oxydases comme ceux que l’on retrouve dans les raisins secs. D’ailleurs, les deux fruits, lorsqu’on les fait sécher, prennent la même couleur noire caractéristique.

Les pruneaux sont vendus dénoyautés ou non. Leur grosseur et leur qualité sont variables. Il est préférable de choisir des pruneaux bien noirs, brillants, moelleux et charnus, non poisseux ni moisis. S’ils paraissent secs, cela peut provenir de la petitesse du calibre choisi (peu de pulpe sur le noyau) ou d’une conservation trop longue hors d’un emballage hermétique.

En raison de leur forte teneur en sorbitol, les pruneaux ont une action laxative, particulièrement efficace si les fruits ont trempé et sont consommés avant le sommeil. Le jus a des propriétés similaires.

De plus, ce fruit contient un excellent apport en potassium (600-732mg/100 g), ce qui en fait donc un excellent fruit à consommer pour les gens souffrant d’un excès de sodium dans l’organisme.

Valeur nutritionnelle

Le profil nutritionnel des pruneaux donné dans les tables de composition des aliments résulte de la compilation de résultats éparts, notamment étrangers. Ils ne tiennent pas compte du lieu de cultures et des méthodes de séchage. Or la nature du sol détermine les teneurs en certains nutriments, comme le bore. Nous donnons dans les tables suivantes5, les analyses faites sur des « pruneaux d’Agen » de la région de Villeneuve-sur-Lot, les seuls à pouvoir bénéficier de cette appellation IGP (indication géographique protégée).

Après séchage, le noyau représente environ 11 % du pruneau alors qu’il ne faisait que 7 % du fruit frais.


Pruneau
(valeur pour 100 g de pulpe de pruneaux récoltés dans la région de Villeneuve-sur-Lot en 2003, d’après Bourre et coll.5 (2007))

valeur énergétique : 959 kJ eau : 36,3 g fibres : 6-7 g sorbitol : 29,6 g
protéines : 1,96 g lipides : 0,26 g glucides : 60,6 g fructane : 300 mg

oligo-éléments

potassium : 621 mg magnésium : 30 mg phosphore : 70 mg calcium : 49 mg
sodium : 0,84 mg fer : 2,13 mg bore : 1,0 mg zinc : 0,51 mg

vitamines

vitamine C : <1 mg vitamine B1 : 0,82 mg vitamine B2 : 0,06 mg vitamine B3 : 1,13 mg
bêta-carotène: 0,47 mg vitamine B5 : 0,27 mg vitamine B6 : 0,16 mg vitamine K : 4,3 µg

acides organiques

acide quinique : 4 100 mg acide malique : 290 mg acide shikimique : 280 mg acide chlorogénique : 8 mg

La teneur en eau correspond à celle requise par la réglementation. Le degré d’hydratation du pruneau français (36,2 %), plus élevé que celui du pruneau américain (32,4 %), explique les différences de teneurs des macro-nutriments avec les tables américaines de Stacewicz-Sapuntzakis et coll 2001.

Le pruneau est un fruit riche en glucides et pauvre en lipides et protéines. Les glucides se décomposent en

Les sucres simples et amidon dans le pruneau (Bourre et coll. 2007)

glucose

fructose

saccharose

sorbitol

amidon

42,7

25,6

1,6

29,6

0,4

Le saccharose est peu abondant (1,6 % des glucides) car il est hydrolysé lors du séchage sous l’effet d’activation d’enzymes. Les pruneaux se singularisent dans le monde végétal par leur forte teneur en sorbitol (30 % des glucides), un polyollentement métabolisé par l’organisme. L’abondance de ce composé expliquerait la faiblesse de l’indice glycémique (vitesse de digestion des glucides), tout comme la présence de bore, de fibres alimentaires et de polyphénols.

Les pruneaux contiennent de faibles quantité de fructanes (0,3 %), beaucoup moins que les raisins secs (7 %) mais beaucoup plus que les pommes, les poires et les bananes. Les fructanes sont des polymères de fructose, qui passent à travers l’intestin grêle sans être digérés et se retrouvent dans le côlon où ils subissent une fermentation par le microbiote et stimulent la flore intestinale.

Les glucides du pruneau sont digérés relativement lentement. La mesure précise de cette vitesse de digestion se fait par l’indice glycémique. Plus ce paramètre est bas, plus le glucose met de temps pour passer dans le sang. Le pruneau a un indice glycémique moyen5 de 52, situé au-dessus de celui du pamplemousse (25) et en dessous de celui du miel (73).

Les pruneaux sont parmi les aliments les plus riches en fibres alimentaires (6-7 % de la chair). Ces fibres se décomposent en fibres solubles (57 % des fibres totales), riches en pectines et en fibres insolubles (43 %), composées de cellulose et hémicellulose. Les fibres sont bien connues pour faciliter le transit intestinal mais elles contribuent aussi à diminuer l’indice glycémique et à baisser le LDL-cholestérol.

Les pruneaux font partie des aliments usuels les plus riches en potassium (621 mg/100 g), un peu moins que les raisins secs, et environ autant que les châtaignes et les noix. Leur teneur en zinc et fer est aussi significative.

Composés phénoliques

Les pruneaux sont riches en polyphénols, composés intéressants pour leur pouvoir antioxydant.

Les polyphénols des pruneaux
pour 100 g, d’après Phénol-Explorer

Flavonol

3-O-rutinoside quercétol : 2,50 mg

Acides chlorogéniques

Acides hydroxycinnamiques

acide 3-O-caféylquinique : 118,59 mg
acide 3-O-p-coumarylquinique : 1,32 mg
acide 4-O-caféylquinique : 31,25 mg
acide 5-O-caféylquinique : 38,79 mg

acide caféique : 1,11 mg
acide p-coumarique : 1,11 mg

Les pruneaux sont particulièrement riches en acides chlorogéniques, en particulier dans divers isomères d’acide caféylquinique. Mais ceux-ci ne peuvent expliquer que 28 % de l’activité antioxydante ORAC (oxygen radical absorbance capacity) du pruneau8. L’activité antioxydante résiduelle dépend de composés inconnus ou en cours de détermination.

Il n’y a pas de mesure absolue de l’activité antioxydante des aliments mais diverses méthodes qui lorsqu’elles sont appliquées à des listes de produits permettent de faire des comparaisons. Ainsi, le Nutrient Data Laboratory de Beltsville donne dans sa table de 2010, le classement suivant le score ORAC :

Activité antioxydante ORAC de quelques fruits secs
total ORAC μmol TE/100 g, d’après USDA database

Produit

T-ORAC

raisins secs
dorés seedless

10 450

pruneau

8 059

datte, deglet nour

3 895

raisins secs seedless

3 406

Les pruneaux se classent parmi les fruits secs ayant la plus grande activité antioxydante. Le score ORAC remarquablement élevé des raisins dorés tient à l’utilisation de l’anhydride sulfureux SO2 qui inactive les polyphénol oxydases mais qui n’est pas sans inconvénients sur le plan toxicologique.

Utilisations

Il était un des constituants du diaprun solutif de la pharmacopée maritime occidentale au xviiie siècle .

Pour l’alimentation

Les pruneaux se consomment en dégustation comme fruit sec (très énergétique), ou cuits en compote.

Pour la consommation de bouche, on préférera les calibres de 44 fruits aux 500 grammes et plus gros (28/33, 25/30, 33/44).

On les incorpore entiers ou en morceaux dans des sauces, gâteaux (clafoutis, far breton, biscuits, muffins, puddings…), fromage blanc. On les mange également à l’apéritif, entourés d’une tranche de bacon (piquée à l’aide d’un pique-olives) et passés au four.

Les pruneaux sont également délicieux pour accompagner le lapin, la volaille et le gibier.

Le pruneau est souvent utilisé avec la viande d’agneau dans la cuisine de l’Afrique du Nord, du Proche-Orient et de l’Iran (tajine marocain par exemple).
Pour abréger le temps de cuisson, on peut tremper les pruneaux dans de l’eau, du jus ou de l’alcool.
S’ils sont trop desséchés, on peut les faire tremper dans de l’eau bouillante, puis les égoutter et éponger avant de les utiliser.

Pour faire une compote de pruneaux, le sucre ne doit être ajouté qu’en fin de cuisson, sinon le fruit ne pourra absorber l’humidité. L’amande nichée dans le noyau du pruneau contient une substance toxique : l’acide cyanhydrique. C’est pourquoi on peut consommer l’amande mais en petite quantité seulement.

On peut assez facilement dénoyauter un pruneau à la main. Il suffit de le malaxer quelques secondes pour le ramollir. On peut alors d’une simple pression extraire le noyau sans la chair.

 

Le séchage des pruneaux en vidéo / 

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Bienfaits pour la santé

Des études récentes suggèrent que les pruneaux sont les fruits les plus efficaces pour prévenir la perte osseuse et même renverser son évolution. Plusieurs expériences menées sur l’animal et l’homme ont montré les effets bénéfiques des pruneaux pour prévenir l’ostéoporose. Les rates ovariectomisées subissent une diminution de leur densité minérale osseuse sauf si elles sont nourries à forte dose avec des pruneaux. Dans une autre expérience, on laisse les rates perdre de la masse osseuse pendant 40 jours après l’ablation des ovaires puis on les nourrit à divers taux avec des pruneaux. Avec un taux de seulement 5 %, elles récupèrent leur densité minérale osseuse et inversent les désorganisations de la microarchitecture osseuse trabéculaire. Une étude clinique menée sur des femmes ménopausées a montré que les pruneaux, consommés pendant trois mois, en comparaison avec les pommes séchées, améliorent les paramètres d’ossification.

  • Facilitation du transit intestinal

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Histoire du sel du Jura

Posté par francesca7 le 9 juillet 2013

Histoire du sel du Jura dans Bourgogne salines_de_salins_18

L’histoire du sel du Jura est l’histoire du sel (« or blanc » ou sel gemme / halite issu des salines / mine de sel) du Trias à nos jours dans le Jura en Franche-Comté.

Durant le Trias supérieur (215 millions d’années), la mer Panthalassa qui recouvre tout l’est de la France (partie intégrante du supercontinent Pangée) se retire et laisse une lagune peu profonde de saumure d’eau de mer qui par évaporation forme une très importante couche de plus de 100m d’évaporite (contenant du sel halite / sel gemme) … recouverte avec le temps par différentes couches de sédimentation (plus de 200 m de marne et de calcaire). Le massif du Jura se forme il y a 35 millions d’années (Priabonien) par la compression / plissement exercée par les Alpes vers l’ouest (géologie du massif du Jura). La couche d’évaporite remonte par endroit vers la surface selon la forme des plis et l’érosion. De l’eau s’infiltre dans le sol par endroits, circule dans les gisements de sel puis resurgit par résurgence.

Les principaux gisements de sel industriels historiques du Jura se situent entre Besançon et la Bresse, en bordure des premiers contreforts du massif du Jura, avec les deux principales Lons-le-Saunier (Ledo Salinariusville du sel en latin, salines de Lons-le-Saunier) et Salins-les-Bains (source de la Muire, salines de Salins-les-Bains), mais également les gisements à Montmorot, Tourmont, Grozon, Poligny, Miserey-Salines, et se prolonge au-delà de la Franche-Comté, jusqu’en Lorraine, Champagne-Ardenne, Allemagne, Pologne … et jusqu’en Bresse et aux Alpes …

Exploitation des gisements

Le sel naturel est extrait soit de l’eau de mer (marais salants avec environ 30g de sel par litre d’eau), soit par extraction continentale (mine de sel avec environ 330g de sel par litre d’eau).

Néolithique

sel dans JuraLes sauneries du Jura se développent dés le Néolithique (vers -4000, durant la révolution néolithique avec la sédentarisation, l’agriculture et l’élevage). Le Jura est parsemé de sources résurgentes salées, dont les premiers sauniers extraient facilement le « sel ignigène » (sel né du feu), par simple évaporation par le feu de l’eau de la saumure naturelle qui court à fleur de sol. Les Séquanes (celtes de Franche-Comté de l’Âge du fer), puis les gallo-romains développent l’exploitation et le commerce par les routes du Sel de cette denrée essentielle pour l’homme et son contrôle est rapidement aussi important que celui du fer ou de l’or …

Le sel alimentaire joue alors un rôle vital dans l’alimentation culinaire (panification …), dans la conservation des aliments (salaison de viandes, poissons, légumes, fromages, au coté du séchage et du fumage, jusqu’à l’invention de la pasteurisation et de la congélation …), à l’élevage, au tannage, à la médications, et enfin aux échanges commerciaux et aux impôts (ressource financière importante pour la monarchie avec la gabelle du sel et pour la religion). Il attise les guerres frontalières incessantes entre royaume de France et Germanie …

Royaume de Bourgogne

Durant les migrations germaniques / invasions barbares du Ve siècle, les Burgondes fondent la Sapaudie / Royaume de Bourgogne en 443 ainsi que le comté de Scoding et la seigneurie de Salins qui intègrent le Jura et son industrie saline.

En 523, traqué par trois fils du roi francs Clovis Ier durant la guerre de Burgondie, le roi des burgondes Sigismond se réfugie dans son abbaye de Saint-Maurice d’Agaune qu’il a fondée en 515 en Valais, à qui il fait don de ses riches biens du Jura : Salins-les-Bains (dont la saline de Salins-les-Bains), le château de Bracon, le val de Mièges (riche des forêts utiles à l’évaporation de l’eau des saumures), le monopole de la partie la plus considérable des mines de sel du Jura, les deux tiers des péages du sel assurant une grande prospérité au couvent durant près de quatre siècles, et s’assurant ainsi avec son martyre la canonisation.

Comté de Mâcon

En 932, le comte Aubry Ier de Mâcon (premier comte de Mâcon du début de la féodalité) s’approprie contre promesse de restitution à l’abbaye d’Agaune, tous les biens de cette dernière des comté de Scoding etcomté de Warasch, dont l’industrie du sel (mines, chaudières, péages …). Incapable de défendre ses biens, ni de les récupérer, l’abbaye les perd définitivement.

En 1224, pour payer des dettes, Marguerite de Salins (petite-fille du comte Géraud Ier de Mâcon) et son époux le seigneur Jocerand V Gros de Brancion échangent avec la duchesse Alix de Bourgogne (veuve du duc Eudes III de Bourgogne, et régente du duché de Bourgogne pour son fils Hugues IV de Bourgogne) la baronnie de Salins contre le château d’Aignay-le-Duc et d’autres biens du duché de Bourgogne …

Maison de Chalon-Arlay et comté de Bourgogne

En 1237, le comte Jean Ier de Chalon (fils du comte Étienne III de Bourgogne et époux de Mahaut de Bourgogne, sœur du duc Hugues IV de Bourgogne) fonde la puissante maison de Chalon-Arlay en échangeant avec son beau-frère le duc Hugues IV de Bourgogne, les comté de Chalon et comté d’Auxonne contre une quinzaine de seigneuries du Jura dont la seigneurie de Salins (alors deuxième cité plus importante ducomté de Bourgogne). La possession des riches exploitations de sel lui donne la fortune pour devenir une des plus puissante lignée de seigneurs du comté de Bourgogne. Il développe son domaine en traçant de nouvelles routes du sel à péages fortifiées par une trentaine de châteaux-forts qu’il fait construire dont le château de Nozeroy (sa fastueuse résidence et celle de ses descendants durant trois siècles), le château de Lons-le-Saunier (actuel hôtel-de-ville), le château-fort d’Arlay, lechâteau du Pin … et fonde de nombreuses nouvelles localités ..

En 1248, suite à la disparition du comte de lignée germanique Othon III de Bourgogne sans descendant, le richissime seigneur Jean Ier de Chalon devient également régent du puissant comté de Bourgogne pour son fils Hugues de Chalon marié avec la comtesse héritière Adélaïde Ire de Bourgogne et pour son petit-fils héritier le futur comte Othon IV de Bourgogne.

saline_royale_darc-et-senans_2 dans Les spécialitésSaline royale d’Arc-et-Senans

Aux xviie siècle et xviiie siècle, la salines de Salins-les-Bains demeure l’une des plus importantes salines européennes mais les ressources en bois alentour s’épuisent. Dans les années 1780, 135 000 litres desaumure par jour sont transférés par le saumoduc de Salins-les-Bains à Arc-et-Senans souterrain de 21 km à la nouvelle saline royale d’Arc-et-Senans de 10 hectares (fondée par l’architecte urbaniste Claude Nicolas Ledoux sous le règne du roi Louis XV de France), proche de la foret royale de Chaux (une des plus vastes forêts de France avec 20 mille hectares) et du port de Lesney sur la Loue. En 1806, le bois est remplacé par la houille.

Au xixe siècle, le développement fulgurant du train permet la propagation d’un sel marin bon marché. La saline Royale ferme ses portes en 1895 et la saline de Salins ferme ses portes en 1962 (avec une production de 1 000 tonnes de sel par an en 1958).

Thermalisme

Au xixe siècle, les sites de Lons-le-Saunier (thermes Lédonia), Salins-les-Bains (thermes de Salins-les-Bains) et Miserey-Salines (Besançon-les-Bains) se reconvertissent en station thermale (thermalisme).

 

Industrie chimique moderne Solvay

En 1930, suite aux importants progrès de l’industrie chimique du xxe siècle, l’important complexe industriel chimique belge Solvay (fondé en 1861 par le chimiste et industriel Ernest Solvay) s’installe à Tavaux près de Dole sur une étendue de 300 hectares. L’entreprise extrait le sel par hydrolyse / électrolyse à partir de saumure de gisement salifère de Bresse et de Poligny et de calcaire de Damparis. Elle produit et transforme 700 000 tonnes de sel par an (composé de 39 % de sodium et 61 % de chlore) et le transforme en de nombreux produits chimiques industriels dérivés : chlorure (plasturgie), hypochlorite de sodium (eau de Javel), soude caustique (détergent), chlorure de méthylène, chloroforme, tétrachlorure de carbone, perchloroéthylène, acide chlorhydrique, hydrofluorocarbure …

En 2007, 257 millions de tonnes de sel sont produites dans le monde à la hausse avec l’expansion de l’industrie chimique (dont 6 millions de tonnes produites en France en 2008).

 

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Les vins du Jura

Posté par francesca7 le 28 juin 2013


 

A la fête du « Biou » - C’est la grande fête de la vigne jurasienne. Le 1er dimanche de septembre, les vignerons d’Arbois portent en procession une grappe monstrueuse de 80 à 100 kg, faite de grappes assemblées. Elle est soutenue par quatre hommes précédés de violoneux, suivis de notables et de vignerons, qu’escortent les « gardes-fruits » aux hallebardes ornées de pampres. Après la procession, le « Biou » est suspendu dans la nef de l’église en offrande à saint Juste, patron d’Arbois.

 Les vins du Jura dans Jura jura

Les vins du jura sont asse « brise-mollets », ce qui n’empêche pas les chœurs bachiques du pays de chanter :

                «  du vin d’Arbois,

                Plus on en boit,

                Plus on va droit »

Vins rouges – Récoltés en très petite quantité, fruités et frais dans leur jeunesse, ils s’affirment dans un bouquet subtil avec l’âge. Boire les Arbois rouges les plus légers au début du repas avec l’entrée ; légèrement chambrés, ils accompagnent parfaitement les viandes et le rôti ; réserver les rouges corsés pour le gibier et le fromage.

Vins rosés – Les plus connus sont ceux d’Arbois et de Pupillin. Ils acquièrent avec l’âge une jolie couleur « pelure d’oignon ». Tendres et vifs, ils ont pour eux leur fruité agréable, et leur saveur originale accompagne bien les hors-d’œuvre, les grillades et les viandes blanches. Henri IV qui les appréciait, écrivait à Gabrielle d’Estrées : « Je vous baille, en gage d’amitié, quatre bouteilles de mon vin d’arboys ».

Vins blancs – Secs mais souples, ils sont assez capiteux. Ce sont essentiellement les vins d’Arbois et de la région de l’Etoile. Bus secs, ils sont excellents. A servir tout au début du repas très frais ou encore avec le  poisson, les plats à la crème et le gruyère de Comté.

Vins jaunes – C’est l’orgueil de Château Chalon et d’Arbois. Issu du seul savagnin, le vin jaune est le produit le plus caractéristique du Jura. Sa belle couleur ambrée, son parfum développé, sensible à distance, peuvent se maintenir – s’il s’agit d’une bonne année – pendant plus d’un siècle. Le vin acquiert le « goût de jaune » en vieillissant en fût pendant un minimum de six ans. Des races de levures « en voile » spéciales au Jura produisent sa fermentation. Sa place dans le menu est délicate car, très corsé et d’une puissante saveur – c’est l’un des rares vins qui résistent aux sauces américaines – il risque de nuire aux vins qui lui succèderont. On le sert surtout avec le gratin d’écrevisses ; le coq au vin jaune est une spécialité très appréciée. Les trois saveurs mêlées, du vin jaune légèrement chambré, d’un fromage de Comté à chair ferme et de noix fraîches, sont une délectation. Le prince de Mettenich avait un faible pour ce produit jurassien et fit partager son goût à Napoléon III.

 

Vins de paille – Fait de raisons amenés à l’état de surmaturation, conservés sur un lit de paille ou suspendus à un fil de fer deux à trois mois, puis foulés et pressurés, ce vin de liqueur est devenu très rare (il faut environ 100 kg de raisins pour 18 l de vin de paille).

 

Mousseux – Les vins du Jura prennent très bien la mousse ; depuis une centaine d’années, la fabrication de mousseux leur a ouvert de nouveaux débouchés. Sous l’appellation de l’Etoile (vins blancs), d’Arbois et des Côtes du Jura (vins blancs et rosés), ils sont à boire de préférence au dessert, mais peuvent, tout le long du repas, voisiner avec les vins précédents.

 

Le macvin – Fait de moût de raisin marié à de l’eau de vie de Franche Comté, ce vin de liqueur peut atteindre entre 16 et 20°. Se boit très frais à l’apéritif, accompagne le melon et permet de finir en douceur un repas.

 

Les vins du Bugey – Les vins rouges et rosés sont légers et fruités mais les blancs sont les plus appréciés. En tête vient la Roussette de Seyssel, d’une grande finesse. Ont peut déguster d’autres très bons vins blancs, plus rares, comme ceux de Virieu ou de Montagnieu. On note, en outre, quelques vins mousseux, parmi lesquels ceux de Seyssel et de Cerdon.

 

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Bonne table du Jura

Posté par francesca7 le 28 juin 2013


La Franche-Comté est loin d’ignorer les plaisirs de la table. Dans le « vignoble », le dicton :

Œuf d’une heure,

Pain du jour,

Vin d’un an,

Poisson de deux,

Femme de quinze,

Ami de trente.

Invite malicieusement à les mêler à d’autres joies moins … gastronomiques.

Bonne table du Jura dans Jura table

Les volailles et les poissons d’eau douce sont accommodés aux vins du Jura, le coq ou la truite au vin aune en étant les fleurons.

Le gibier est abondant dans toute la Franche-Comté et il existe de nombreuses recettes traditionnelles de lièvre, marcassin, chevreuil, grive et bécasse ; le lièvre au vin blanc et aux lardons, le civet franc-comtois à la crème, la grive rôtie et flambée au marc d’Arbois sont des plats traditionnels. Avec les légumes variés cuits à la marmite, ont fait la « potée » rehaussée du fumet d’une véritable saucisse de Morteau, spécialité de la région avec la saucisse de Montbéliard. La charcuterie est rendue célèbre par le « Jésus » de Morteau et de nombreux jambons fumés. La viande de porc, le lard, a été pendant des siècles la seule viande connue dans la montagne. Aussi, cet animal était-il, à la ferme, l’objet d’une sollicitude attentive et d’un engraissement savamment calculé. Lors de sa mise à mort, qui était une grande fête familiale, on offrait un « repas de cochon » qui comportait exclusivement boudin andouilles, fromage de tête, côtelettes et autres « cochonnailles ». Dans le Grandvaux, les jeunes gens, à la fin du repas, dansaient et chantant :

« le jambon est bien bon

Pour guérir le mal de tête,

Le jambon est bien bon,

Pour guérir le mal de front »

 

La gamme des poissons est variée en raison des cours d’eau nombreux : ombres et truites de la Loue, carpes et brochets du Doubs, tanches et perches de l’Ain. Dans les lacs, on pêche également des corégones (salmonidés), des poissons blancs et de la friture (gardons, ablettes, goujons). La « meurette » préparée au vin rouge ou la pauchouse au vin blanc, est un civet de poissons de rivière coupée en morceaux. Les champignons des bois, morilles, chanterelles, cèpes, donnent leur parfum aux sauces odorantes où se marient une crème onctueuse et un bon vin de pays.

 On ne peut guère quitter la Franche Comté sans avoir goûté ses fromages : le comté, au goût de noisette, qui fondu à la casserole en terre avec du vin blanc constitue la « fondue » où toute l’assistance trempe des morceaux de pain, l’emmental doux et subtil, le morbier onctueux et fondant, le mont d’or, fromage fin et délicat né des fermes d’alpage, le bleu de Gex Septmoncel à la délicate saveur persillée et la fameuse « cancoillotte », une des plus anciennes et typiques spécialités de la région. Enfin, on fabrique dans tout le vignoble de bons marcs, mais le kirsch de la vallée de la Loue (Mouthier-Haute-Pierre) est particulièrement réputé ; Pontarlier, capitale mondiale de l’absinthe, est aujourd’hui connue pour son apéritif dérivé de l’anis vert « le Pontarlier Anis » ; la gentiane des plateaux du Haut Jura et la liqueur de sapin sont également appréciées.

 Le « vignoble » s’étend au Sud Ouest de Salins, sur une étroite bande, large de 5 km, occupant les pentes marneuses et calcaires du rebord Ouest du Jura. Quatre crus se partagent le « vignoble » ; celui d’Arbois, le plus célèbre, ceux de Château Chalon et de l’Etoile, enfin sous l’appellation « Côtes du Jura » les autres vins locaux qui ont à leur tête ceux de Poligny et d’Arlay. Le vigneron de la côte a un dur métier ; il lui faut sans cesse remonter dans sa hotte, en haut du champ, la terre que les eaux ont entraînés.

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