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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Les oies de frère Philippe

Posté par francesca7 le 31 mai 2016

 

 
Les femmes

Tout le monde connaît le conte de La Fontaine qui a donné lieu à cette façon de parler ; mais beaucoup de personnes ignorent que la première idée appartient à saint Jean de Damas, qui vivait dans le huitième siècle.

Voici ce qu’on lit dans son histoire de Barlaam et Josaphat : « Un roi eut un fils qu’on éleva jusqu’à douze ans sans qu’il vît la lumière du jour, ni aucune autre. Les médecins avaient dit qu’il deviendrait aveugle si on ne prenait pas cette précaution. Le temps de ces ténèbres forcées étant expiré, on fit passer en revue devant les yeux du jeune prince tous les objets qu’on peut voir pour l’ordinaire, les lui montrant l’un après l’autre.

 1

« Lorsqu’on lui fit voir des femmes, il demanda avec avidité quel nom on donnait à cela. Ce sont, lui répondit le nomenclateur, des démons qui induisent toujours à mal, et dont on ne saurait trop éviter l’approche. Malgré le nom et l’observation qu’on y joignit, lorsque le roi demanda à son fils lequel de tous les objets qu’on lui avait fait voir il aimait le mieux : Ce sont, dit le prince, ces démons qui nous induisent toujours à mal ; rien ne m’a paru si charmant. »

Un dominicain qui prêchait dans le treizième siècle, changea les démons en oies, et le fils du roi en moine. Ce sont aussi des oies et un ermite dans le conte de Boccace. Le récit de Martin Franc, poète, qui vivait sous Charles VII, est un modèle de naïveté :

Ci vous conterai d’un novice
Qui oncques vu femmes n’avoit.
Innocent étoit et sans vice,
Et rien du monde ne savoit ;
Tant que celui qui le suivoit
Lui fit accroire par les voyes,
Des belles dames qu’il voyoit,
Que c’étoient des oysons et oye.
On ne peut nature tromper ;
En après tant lui en souvint,
Qu’il ne put dîner ni souper,
Tant amoureux il en devint.
Et quand des moines plus de vingt
Demandèrent pourquoi musoit,
Il repartit, comme il convint,
Que voir les oyes lui plaisoit.

Publié dans EXPRESSION FRANCAISE, LITTERATURE FRANCAISE | Pas de Commentaire »

Principe amoureux ? Copper l’oe ou couper la tête de l’oie

Posté par francesca7 le 28 mai 2016

 
 
Dans les Poésies de Froissart figure le poème de la Cour de may, au sein duquel Amour enseigne à un jeune homme comment il doit se comporter avec les dames, et use de l’expression « avoir coppé l’oe », dont l’analyse révèle qu’il s’agirait d’un parallèle entre le fait d’avoir « déniché l’oiseau rare » et les célèbres jeux d’adresse déjà connus au Moyen Age et consistant à parvenir, avant tout autre, à couper la tête d’une oie…

Dans son édition des Poésies de Froissart, A. Scheler publie le poème de la Cour de May, Amour adressant les recommandations suivantes à un jeune homme :

D’en prier plusieurs garde t’en,
Ainçois a servir une enten,
Et croy qu’a dames abuser
Ou entendre a elles ruser
Pour contendre a les decevoir
Vault on moins, je di de ce voir,
Et communment il advient
Que le faulx a la faulsse vient :
Chascun cuide avoir coppé l’oe
Puis font l’un a l’autre la moe
En derrière, en veant de fait
Que chascun d’eux a bien pou fait
Et encore moins d’eür conquis.

Le sens de l’enseignement n’est pas douteux : il faut apporter à sa dame un cœur sincère et qui ne soit pas partagé entre plusieurs affections ; l’amant qui veut tromper celle qu’il courtise, en gardant un autre amour ou une autre intrigue, risque d’ailleurs de rencontrer une dame qui agira de même avec lui et ne lui donnera pas un amour sans partage ; chacun d’eux croira avoir fait merveille, en s’assurant un amour sincère au prix de son amour menteur, et tous deux seront dupés également.

 1

Si traduire « avoir coppé l’oe » par « avoir fait merveille » semble en accord avec le contexte, reste que cette traduction est bien abstraite et vague par rapport à l’expression originale si concrètement précise. Scheler écrit que l’expressioncopper l’oe, qu’il déclare proverbiale sans en signaler aucun autre exemple, « paraît signifier avoir les prémices en amour, être le premier amoureux ». A priori, il n’a pas entendu que oie, comme dans Les oies de frère Philippe, désigne la femme, et il ne semble pas avoir vu dans copper l’oe une métaphore, singulièrement déplaisante, pour « avoir les prémices d’une fille ». De toute manière, si l’on pouvait à la rigueur accepter le sens proposé par Scheler pour le « faux », le roué, qui s’imagine avoir affaire à une pure jeune fille, — en admettant qu’il s’agisse de jeunes filles, — comment attribuer à la dame « fausse » une erreur semblable ? Etre aimée uniquement, sans partage, cela ne veut pas dire être le premier amour d’un amant.

Dans avoir coppé l’oe, il n’y a sans doute pas la moindre allusion à l’amour, mais seulement l’idée que l’on a fait quelque chose de remarquable, de difficile, que l’on a fait un coup de maître, ou dans des styles divers, « déniché l’oiseau rare », ou bien « tapé dans le mille » ou encore « décroché la timbale », etc. À l’origine de l’expression, il doit y avoir quelque difficile jeu d’adresse où une oie, réellement ou par figure, jouait son rôle. On pourrait songer à un autre sens, ce lui de « être le maître, faire ses volontés, dominer » ; mais on ne comprendrait pas alors pourquoi le verbe serait au passé.

Ce pourrait être un jeu qui a été fort répandu dans le Nord et y est encore connu et qui, avec des variantes, a été joué dans les régions les plus diverses de la France et y a laissé des traces curieuses — jeux divers aboutissant à détacher la tête d’une oie ou d’un coq à Troyes au XVIIIe siècle, en Bretagne, en Auvergne, Béarn et Provence. Il a été sommairement expliqué par Littré, dans un passage de l’article oie : « Tirer l’oie se dit d’un jeu barbare qui consiste à attacher une oie par le cou et à y lancer des bâtons jusqu’à ce que le cou ait été rompu. » Et Littré cite un exemple emprunté à une comédie de Legrand, l’Usurier gentilhomme, où il est question d’un marinier qui va tirer l’oie.

Mais l’explication de Littré et le terme tirer ne s’accordent pas complètement avec la formule copper l’oe, car « rompre » n’est pas « couper ». Voici un texte plus net ; il a été imprimé par Espinas au tome IV de son ouvrage sur la Vie urbaine de Douai au Moyen Age : c’est une lettre de rémission accordée en 1393 par le duc de Bourgogne à un homme qui avait accidentellement tué un enfant :

« … Il et plusieurs autres, estant en la place que on dist au marchié des bestes en la dicte ville, s’estoient par esbatement accompaigniez pour geter deux oyseaulx de rivière, qui estoient penduz a un pel, pour deux gros que paier devoit chacun getteur a celui qui les oyseaux et pel avoit livrez, et quand le dit suppliant deubt geter a son tour, il deffubla son manteau et le bailla a garder [à un enfant] … et si comme le dit suppliant manioit une faucille qu’il cuidoit estre bonne et seure pour geter, en esmant son cop, le manche de bois lui demoura en la main et le fer yssi tout hors [et alla frapper l’enfant qui gardoit le manteau] … »

L’usage d’une faucille pour « geter » assure qu’il s’agit bien de couper le cou de l’oie, ou ici d’oiseaux de rivière, c’est-à-dire d’oiseaux ayant, comme l’oie, un cou assez long pour qu’on puisse l’attraper sans atteindre et abîmer le corps de l’oiseau comestible qui constitue le gain du vainqueur. Nous avons de plus dans ce texte l’indication importante du pel auquel sont pendus les oiseaux.

Pour le Moyen Age voici encore quelques mentions qui s’appliquent probablement au même jeu. Douai, vers 1230, ban de l’Échevinage : « On fait le ban que hom ki soit manans en ceste ville ne soit si hardi ki jete as auwes ne as anetes ne as borsetes ne a nule manière de tels giés. » Comme on le voit, l’oie pouvait être remplacée par le canard, autre oiseau à long·cou, ou même par une bourse pendue sans doute à un cordon assez long. Tournai, mars 1361, Registre aux bans : « qu’il ne soit personne aucune (…) qui d’ore en avant (…) jeueche as billes ne as oues. »

 2

Jean Molinet, Chroniques, ch. 274, parmi les jeux donnés aux noces du prince de Castille et de Marguerite d’Autriche (1497), outre une course de taureaux : « Une aultre manière de jeu, ou l’on tiroit de canne fut illec mis en train ». Jean Molinet, Chroniques, ch. 298 : « … Le connestable d’Espaigne (…) au partir, donna a pluseurs des gens, de monseigneur aucuns muletz, faisant a monseigneur bancquetz et mommeries de chasser les tors et de jouer aux cannes ».

Pour l’époque moderne, nous avons un témoignage très précieux dans uneEnquête du Musée de la Vie Wallonnefaite en 1924 à Saives-lez-Waremme et qui a pu enregistrer une partie de « jeterie à l’oie », sport jadis très répandu en Wallonie. Il y a eu des façons très diverses de jouer le jeu, c’est-à-dire de décapiter le malheureux animal suspendu vivant par la tête à une roue posée horizontalement (ce qui permet d’en installer plusieurs) ou à un pieu. Mais ce qui est intéressant à retenir dans l’enquête de Saives, c’est le nom et la nature de l’arme du joueur : c’est une barre métallique à section carrée et à arêtes tranchantes, faite pour couper le cou de la bête et non pour l’assommer, comme dans d’autres lieux où l’on se servait de bâtons, ainsi que le dit Littré ; cette arme qui « lancée avec force, (…) coupe net » s’appelle la sèle, et cette forme wallonne « répond, dit J. Haust, à l’ancien français seille « faucille » et se rattache à l’ancien haut allemand sichila (allemand moderne sichel « faucille ») ». Le jeu même s’appelledjèterèye ou taperèye, mais aussi sèlerèye, et l’on dit selî l’tièsse a l’awe « trancher la tête à l’oie », ce qui paraît correspondre exactement au copper l’oe de la Cour de may.

Ce jeu a été assez répandu pour donner naissance en wallon à un certain nombre d’expressions figurées que l’on trouvera dans le Dictionnaire liégeoisde Haut. L’une d’elles marque bien le caractère de compétition que présentait le jeu ; en effet, lorsqu’un joueur avait tranché le cou de l’oie ou du canard et par conséquent gagné la bête, il ne restait, au moins de cet enjeu, plus rien pour les autres joueurs : chacun à la vérité pouvait espérer réussir avant les autres, chaque joueur ayant droit à autant de « jeux », c’est-à-dire d’essais, qu’il verse de mises : « Chez les houilleurs de Seraing, dit Jean Haust, il existe une expression curieuse : djî lî a mètou l’awe « je lui ai mis l’oie » — « j’ai eu fini avant lui » ; vos n’sariz lî mète l’awe, il a todi faît pramir ».

C est ce caractère de jeu de compétition et non pas seulement de jeu d’adresse qu’on retrouve peut-être dans le vers : « Chascun cuide avoir coppé l’oe », entendez, « avoir gagné la partie » et aussi « avoir trompé l’autre ou du moins ses espérances ».

(D’après « Comptes-rendus des séances de l’Académie
des Inscriptions et Belles-Lettres », paru en 1940)

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Horloge florale du 18è siècle

Posté par francesca7 le 28 mai 2016

 

 
 
Au XVIIIe siècle le naturaliste Linné, à l’écoute d’une Nature généreuse, prend soin de l’observer et met au point l’Horloge de Flore, véritable et merveilleuse prouesse botanique, accompagnant le temps qui s’écoule et s’appuyant sur le simple fait qu’un grand nombre de plantes s’épanouissent et se ferment à des heures fixes

Delille, que l’on retrouve toujours dès que I’on s’occupe de la nature dont il fut le chantre favorisé, nous a laissé quelques vers qui ont pour objet l’horloge de Flore. L’idée principale de cette invention botanique est de réunir sur une même plate-bande des plantes dont les fleurs s’ouvrant et se fermant à des époques différentes, mais précises de la journée, indiquent chacune des heures comme le ferait un cadran.

1 

Horloge de Flore

 

Voici les vers de Delille :

Je vois avec plaisir cette horloge vivante ;
Ce n’est plus ce contour où l’aiguille agissante
Chemine tristement le long d’un triste mur ;
C’est un cadran semé d’or, de pourpre et d’azur,
Où d’un air plus riant, en robe diaprée,
Les filles du printemps mesurent la durée,
Et nous marquant les jours, les heures, les instants,
Dans un cercle de fleurs ont enchaîné le temps.

Rien de plus séduisant que l’idée qui a inspiré ces vers. Quoi de plus ingénieux en effet que d’obliger le Temps à nous avertir, pour ainsi dire lui-même, de sa marche, et par les effets qu’il amène dans le règne végétal.

Ces pensées riantes et nouvelles pour Linné, puisqu’il fut le premier qui les publia, durent lui faire éprouver la satisfaction la plus douce. Ce naturaliste avait observé que, depuis le lever du soleil jusqu’à midi, chaque heure du jour pouvait être indiquée comme l’époque précise de l’épanouissement d’une fleur ; il nota la fleur, en rapprochant son nom de l’heure à laquelle sa corolle avait coutume de s’ouvrir. Il remarqua ensuite qu’à partir de midi on pouvait, sur l’occlusion des fleurs, établir des rapports tout à fait semblables et non moins justes. Il imagina alors de rassembler ces fleurs sous un même coup d’œil, et le résultat de l’expérience ayant été satisfaisant, il communiqua aux sociétés savantes cette nouvelle aménité botanique sous le nom d’horloge de Flore.

Il avait formé trois divisions : fleurs météoriques, qui s’ouvrent ou se ferment plus tôt ou plus tard, selon l’état de l’atmosphère ; tropicales, qui s’ouvrent au commencement et se ferment à la fin du jour ; équinoxiales, qui s’ouvrent et se ferment à une heure déterminée. C’est cette dernière division qui constituait spécialement l’horloge de Flore. Voici vingt-quatre fleurs s’ouvrant successivement aux différentes heures du jour et de la nuit :

Minuit. Cactus à grandes fleurs.
Une heure. Lacieron de Laponie.
Deux heures. Salsifis jaune.
Trois heures. Grande décride.
Quatre heures. Cripide des toits.
Cinq heures. Emerocalle fauve.
Six heures. Epervière frutiqueuse.
Sept heures Laitron.
Huit heures. Piloselle. Mouron rouge.
Neuf heures. Souci des champs.
Dix heures. Ficoïde napolitaine.
Onze heures. Ornithogale (Dame-d’Onze-Heures).
Midi. Ficoïde glaciale.
Une heure. Œillet prolifère.
Deux heures. Épervière.
Trois heures. Léontodons.
Quatre heures. Alysse alystoïde.
Cinq heures. Belle de nuit.
Six heures. Géranium triste.
Sept heures. Pavot à tige nue.
Huit heures. Liseron droit.
Neuf heures. Liseron linéaire.
Dix heures. Hipomée pourpre.
Onze heures. Silène fleur de nuit.

Parmi les fleurs qui s’épanouissent à heure fixe, plusieurs ne se rouvrent plus après s’être fermées, comme les Keturies ; d’autres, comme la plupart des composées, s’épanouissent de nouveau le lendemain. Un grand nombre de fleurs ne s’ouvrent que la nuit. Tel est, parmi les plus remarquables, le Cierge à grande fleur (Cactus grandiflorus), originaire de la Jamaïque et de la Vera-Cruz.

Sa fleur magnifique, large de deux centimètres, s’épanouit et répand un parfum délicieux au coucher du soleil ; mais elle ne dure que quelques heures, et avant l’aurore elle se fane et se ferme pour ne plus s’ouvrir. Ordinairement il s’en épanouit une nouvelle la nuit suivante, et cela continue de même pendant plusieurs jours. On a vu ce cierge fleurir chez un jardinier du faubourg Saint-Antoine, le 15 juillet à 7 heures du soir.

Parmi les autres plantes qui ne s’épanouissent et n’ont d’odeur que la nuit, nous mentionnerons en particulier : les Nyctantes ou Jasmin d’Arabie, diverses espèces de Cestrum, d’Onagre, de Lychnis, de Silenes, de Géraniums, de Glaïeuls. Les Belles-de-Nuit doivent leur nom à cette propriété.

Le Souci d’Afrique s’ouvre constamment à sept heures, et reste ouvert jusqu’à quatre, si le temps doit être sec : s’il ne s’ouvre point, ou s’il se ferme avant son heure, on peut être sûr qu’il pleuvra dans la journée. Le Laitron de Sibérie reste ouvert toute la nuit, s’il doit faire beau le lendemain.

Les fleurs de Nymphaea se ferment et se plongent dans l’eau au coucher du soleil ; elles en sortent et s’épanouissent de nouveau lorsque cet astre reparaît sur l’horizon. Pline avait déjà remarqué ce mouvement. « On rapporte, dit-il (Liv. XIII, c. VIII) que dans l’Euphrate la fleur du Lotus se plonge le soir dans l’eau jusqu’à minuit, et si profondément qu’on ne peut l’atteindre avec la main : passé minuit, elle remonte peu à peu, de sorte qu’au soleil levant elle sort de l’eau, s’épanouit, et s’élève considérablement au-dessus de la surface du fleuve. »

Selon plusieurs auteurs, cette observation est l’origine du culte des Égyptiens pour le Nymphaea Lotus, qu’ils avaient consacré au Soleil. On en voit fréquemment la fleur et le fruit sur les monuments égyptiens et indiens. La fleur orne la tête d’Orisis. Horus ou le Soleil, est souvent représenté assis sur la fleur du Lotus. Hancarville a historiquement prouvé qu’ils donnent par cette fleur un emblème du monde sorti des eaux.

Un grand ami de la botanique, propriétaire aux environs de Paris, voulut un jour, dans le jardin de sa maison de campagne, vérifier l’horloge du professeur d’Upsal. Voici comme il s’y prit. Il y avait dans un des coins de ce jardin un bassin desséché qu’entourait une plate-bande circulaire. Il fit établir une horloge au centre du bassin dont un cadran occupait toute la surface, puis il plaça sur la plate-bande, au point correspondant de chacune des heures du cadran, la fleur qui devait servir à l’indiquer.

 2

Le naturaliste Linné, peint
en 1775 par Alexander Roslin

 

Ainsi, par exemple, de 4 à 5 heures, le tragopogon prateuse ; de 6 à 7 heures, le lactuca sativa ; de 11 heures à midi, l’ornithogalum umbellatum, et de même ensuite pour les plantes dont les fleurs devaient annoncer d’autres heures par leur occlusion ; de midi à une heure, le portulaca oleracea, etc., sans oublier le souci qui tenait une place honorable dans l’horloge linnéenne.

Après bien des peines, beaucoup de soins et de grands frais, notre connaisseur eut la satisfaction de réussir et d’offrir à ses amis une séance dont l’intérêt n’était pas moins vif que le spectacle en était amusant. Tout réussit au gré de ses souhaits et les heures furent indiquées à quelques minutes près.

On sent au reste combien une pareille horloge serait inférieure à nos pendules et au cadran solaire. Les difficultés qui peuvent s’offrir dans l’acquisition des plantes qui doivent la composer, les différents états atmosphériques qui peuvent survenir, contrarient souvent l’observateur, et celui qui ne voudrait pas d’autre mesure du temps, serait souvent exposé, comme le dit une phrase populaire, à chercher midi à quatorze heures.

Une invention analogue est le Calendrier de Flore, que l’on doit au même auteur. Linné ayant observé que les conditions de saison et de température, qui faisaient fleurir telle ou telle plante, étaient aussi ou contraires ou propices à tels ou tels travaux de la campagne, imagina de rassembler les plantes qui lui offraient cette concordance et d’établir un calendrier où il serait dit, par exemple : floraison du daphne mescreum, époque des semences, etc.

Voici comme il raisonnait : si la plante fleurit plus tôt qu’à l’ordinaire, c’est que la saison sera plus avancée qu’elle ne doit l’être à pareille époque, et les semences pourront donc sans inconvénient avoir lieu plus tôt ; si au contraire elle fleurit plus tard, il faudrait attendre pour semer ; les causes qui sont contraires à la floraison devant être également nuisibles aux semences. Ainsi , le cultivateur recevait de la nature même le conseil d’agir ou de rester en repos, et mieux averti que par les époques invariables que marque un calendrier ordinaire, il évitait les gelées et tous ces brusques changements de température qui lui enlèvent si souvent ses espérances et sa fortune.

Si l’utile venait ici se joindre à l’agréable, il faut reconnaître que ce calendrier devait exister avant le mémoire de Linné. Le cultivateur est observateur par état, et il n’est pas un paysan qui ne connaisse toutes les conditions atmosphériques beaucoup mieux qu’un physicien, et qui ne prédise d’une manière presque infaillible le temps serein ou la pluie, la grêle, le vent ou la gelée, l’expérience et l’habitude étant des guides sûrs.

Voici, toutefois, le Calendrier de Flore :

Janvier. Ellébore noire.
Février. Daphné bois gentil.
Mars. Soldanelle des Alpes.
Avril. Tulipe odorante.
Mai. Spirée filipendule.
Juin. Pavot coquelicot.
Juillet. Centaurée.
Août. Scabieuse.
Septembre. Cyclame d’Europe.
Octobre. Millepertuis de Chine.
Novembre. Xyménésie.
Décembre. Lopésie à grappes.

6

A l’exemple des botanistes qui ont construit une horloge de Flore, un chasseur naturaliste, s’il faut s’en rapporter au Bulletin mensuel de la Société protectrice des animaux, a dressé une horloge ornithologique, en notant les heures de réveil et de chant de certains oiseaux.

Après le rossignol, qui chante presque toute la nuit, c’est le pinson, le plus matinal des oiseaux, qui donne le premier signal aux chantres des bois. Son chant devançant l’aurore, se fait entendre d’une heure et demie à deux heures du matin. Après lui, de deux heures à deux heures et demie, la fauvette à tête noire s’éveille, et fait entendre son chant, qui rivaliserait avec celui du rossignol s’il n’était pas si court.

De deux heures et demie à trois heures, la caille, amie des débiteurs malheureux, semble par son cri : Paye tes dettes ! Paye tes dettes ! les avertir de ne pas se laisser surprendre par le lever du soleil. De trois heures à trois heures et demie, la fauvette à ventre rouge fait entendre ses trilles mélodieux. De trois heures et demie à quatre, chante le merle noir, l’oiseau moqueur de nos contrées, qui apprend si bien tous les airs, que Dureau de la Malle avait fait chanter la Marseillaise à tous les merles d’un canton, en donnant la volée à un merle à qui il l’avait serinée et qui l’apprit aux autres.

De quatre heures à quatre heures et demie, le pouliot se fait entendre. De quatre heures et demie à cinq heures, la mésange à tête noire fait grincer son chant agaçant. De cinq à cinq heures et demie, s’éveille et se met à pépier le moineau franc, ce gamin de Paris, gourmand, paresseux, tapageur ; mais hardi, spirituel et amusant dans son effronterie.

(D’après « Les végétaux curieux, ou Recueil des particularités les plus
remarquables qu’offrent les plantes, etc. » paru en 1824,
« Les merveilles de la végétation » paru en 1866
et « L’Année scientifique et industrielle » paru en 1863)

Publié dans ARTISANAT FRANCAIS, AUX SIECLES DERNIERS, FLORE FRANCAISE, FONDATEURS - PATRIMOINE | Pas de Commentaire »

Nuage, la légende de roquefort

Posté par francesca7 le 26 mai 2016

 

Conte Aveyronnais

« Nuage, portait le sein ardent de ses quinze hivernages, vivait en ce temps entre bronze et cuivre a sa peau pareil. Elle avait appris les gestes maternels, cueillir les branches mortes des mues hiémales et promises au feu. 

Tourner le lièvre ou les gigots aux lèches de la flamme. Porter l’eau sur la tête droite.

Broyer le blé

Broyer le blé sous le bois dur du pilon. Racler la peau de la bête jusqu’a rendre son revers aussi doux qu’une aisselle. Prendre le lait a la brebis. Elle savait tout de tout cela, et garder le troupeau aussi, dans ces longs jours d’été ou ses yeux aimaient s’abandonner aux horizons infinis du causse, filant comme quenouille en songes fleuris de bleu que pas même n’arrêtaient les monts dodus au loin .Elle était si fière aussi de la dernière chose apprise. 

Cette recette un peu magique qui du lait faisait de délicieux jolis petits fromages ronds. Il suffisait  d’enlever la caillette de l’agneau, juste où siège ce gout abominable, de la réduire en poudre lorsqu’elle avait séché, et d’en fariner le lait. Aux creux des faisselles, ces drôles de moules percés de petits trous, gouttait le moins bon, et restait le meilleur, ce fromage blanc immaculé, crémeux et velouté à la bouche. Nuage y risquait souvent un doigt qu’elle plongeait au caillé avant de l’offrir à sa langue. Et ça coulait frais en gorge, velouté. 

Ce velours elle en voulut un jour faire offrande aux fées et génies des grottes, filles et fils des bons esprits des brumes et de la nuit, s’ils pouvaient apaiser les colères des divinités quand le ciel se battait à coup de feu avec la terre, intercéder pour l’en bas auprès des forces de l’en haut. Et pour elle, ne pourraient-ils trouver celui qu’elle aimerait? Au moment où le jour cherche la nuit à l’horizon du plateau, Nuage prit donc trois petits fromages, bien blancs et beaux et frais. Elle connaissait une caverne où vivaient, disait-on chez elle, des fadarelles agréables aux humains. Si elle portait en don aux fées le fruit de son savoir-faire, elles sauraient exaucer ses voeux. 

Bien sûr. ce qu’elle fit, disposant les caillés sur un lit de galettes de blé, au maximum d’un trou noir caverneux où son courage l’autorisait à avancer. Puis Nuage s’en fut. Elle attendrait que la lune pleine devienne demi-lune. Alors, curieuse, elle visiterait la grotte. Il y eu du bonheur sur son visage. A la nuit de la demi-lune, et à la lueur de sa torche, deux fromages manquaient. Les fadarelles étaient passées. 

Mais pour couper le sourire de Nuage, il y avait une forme, couleur vieille, dent piquée de bleu, en place du troisième fromage. Pourquoi les fées avaient elles négligé celui-ci? N’était-il pas à leur goût? Pour s’en assurer elle prit et mit un bout de ce fromage en bouche. C’était un délice, plein de saveurs jusque-là inconnues. C’était comment dire…féerique! Nuage, aussitôt, pensa à quelque coup de magie. 

Et comme un jeune homme de sa tribu, beau et très attentionné en parures et pendeloques la regardait très longtemps dans les yeux, elle se dit qu’il fallait encore flatter le gout des fées. Cette fois, elle amena des fromages. 

Sans galettes. Immense fut sa déception. La lune suivante lui apprit que les caillés avaient simplement durcis, sans susciter le moindre appétit de la moindre créature. Elle vit aussi le jeune homme offrir des parures à d’autre Nuages. Elle en prit ombrage et pensa, de longs moments, en regardant le causse galoper vers la mer dont quelque tribu nomade lui avait dit l’émeraude et le sel. Elle se remit au travail. D’un foyer qu’elle avait allumé, elle sortit des galettes; et de ses méditations l’idée que ces pains-là n’étaient pas étranger à la magie des fées . Puis elle amena, comme la toute première fois galettes et fromages au fond de la grotte; et comme la première fois revint une demi-lune plus tard. 

Comme la première fois, l’effet fut féerique Elle offrit même un peu de cette pâte au jeune homme, l’effet fut immédiat……L’ensemble de la horde était conquis, et acquis à ce goût nouveau. On en redemandait de son fromage. D’entre toutes les femmes, Nuage fut considérée comme la première.

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Avec beaucoup de lait, un peu de caillette, beaucoup de pain, et un peu de fées, elle fit beaucoup de bien, et grand commerce de son fromage …….. » 

Pour celles et ceux qui sont intéressés, en plus des tisanes, baumes et confitures, Laurence vend également des tisanes rituelles pour les fêtes. Elle propose également de stage de cueillette et cuisine sauvage. Je compte bien me rendre à l’un d’entre eux.

 

Sa page facebook « le chaudron aux bonnes herbes » avec toutes ses actualités, et les salons où elle se rend  

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L’aubépine ou Valériane du coeur

Posté par francesca7 le 26 mai 2016

 

Un branchage dense, enchevêtré et épineux caractérise l’aubépine. Si ses nombreuses épines abritent de petits animaux, il y a, autour de l’épine blanche, comme un halo de mystère. Pourtant, on ne peut dire qu’elle soit rarissime, bien au contraire. Même si on ne connaît pas son nom, lorsqu’on la rencontre, il est impossible de rater son immaculée floraison printanière, encore moins ses fruits automnaux dont la couleur rouge bordeaux n’échappe pas aux oiseaux. 

Par quel mystérieux prodige l’aubépine jouit-elle d’une popularité qui oscille entre l’indifférence et la reconnaissance tardive des bienfaits qu’elle est capable de prodiguer ? 

aubépine

Bon, c’est un arbuste, c’est sûr qu’elle peut paraître moins fastueuse que bien des arbres, mais quand même ! Certains spécimens exceptionnels atteignent la taille d’un arbre moyen et n’ont pas à rougir face à un olivier ou à un laurier, cela, comme si, en quelque sorte, l’aubépine cherchait à se faire bien voir, du moins à attirer le regard… Si sa stature habituelle ne dépasse pas deux à cinq mètres, il existe réellement des formes monstrueuses, des êtres animés d’une force et d’un âge peu communs. Par exemple, l’aubépine du presbytère de Bouquetot, dans l’Eure. Âgée d’un demi-millénaire, son tronc mesure plus de 70 cm de diamètre ! Une autre aubépine, située dans le petit village audois de Lacombe, beaucoup plus jeune puisqu’elle n’a que deux siècles, présente un tronc dont le diamètre est encore bien supérieur : pas loin d’un mètre ! 

On a bien approché l’aubépine, certes de façon sporadique, pour des raisons médicinales. Au XIIIème siècle, Petrus de Crescences en fait un remède contre la goutte ; trois siècles plus tard, Jérôme Bock (Tragus) l’emploie contre la pleurésie. C’est bien peu. C’est faible, même. Que nous dit l’Antiquité hormis le fait que Théophraste et Dioscoride connaissaient tous deux un oxyacantha, mais dont les descriptions faites renvoient au buisson-ardent (Pyracantha coccinea) et à l’églantier (Rosa canina). 

L’Antiquité ne nous dit donc rien. Reprenons là où nous nous sommes arrêtés, c’est-à-dire au XVIème siècle. Joseph Duchesne de la Violette (1544-1609), médecin du roi Henri IV et Louise Bourgeois (1563- 1636), sage-femme attachée à la cour de la reine Catherine de Médicis indiquent tous deux l’aubépine bonne contre les lithiases urinaires. Au siècle suivant, on la rencontre dans les travaux de Nicolas Lémery comme antihémorragique, puis dans ceux de Gilibert comme traitement de la leucorrhée. C’est péniblement que nous parvenons à la fin du XIXème siècle. Dans un premier temps, un médecin de campagne, Bonnefoy, homme de la providence, indiquera avoir pris connaissance d’un texte rédigé par un auteur anonyme et qu’il daterait de 1695. L’auteur du document en question conseille la pervenche, l’alchémille et l’aubépine pour réguler la tension artérielle. 

C’est sans doute la première fois que l’on mentionne le fait que l’aubépine a du coeur ! Avant 1897, le docteur Leclerc savait « déjà, par une habitante d’Épinal, qu’en Lorraine, l’infusion de ce simple était d’un usage courant pour calmer les palpitations et pour combattre l’insomnie ». Après prise de connaissance de ce texte de la fin du XVIIème siècle, Leclerc procède à l’expérimentation de  l’aubépine comme modérateur de l’éréthisme cardiovasculaire. Et c’est véritablement à cette époque que démarre la véritable carrière thérapeutique de l’aubépine (1896 : désordres du coeur ; 1898 : angor ; 1903 : propriété cardiotonique ; 1904 : arythmie cardiaque, etc). Celle que le professeur Léon Binet appela « la valériane du coeur » allait connaître un très grand succès. L’aubépine a, en effet, un coeur gros comme ça : elle est cardiotonique, régulatrice du rythme cardiaque, sédative et antispasmodique cardiaque. Avec une telle pléthore de moyens, il n’est donc guère étonnant que l’aubépine prenne grand soin de ceux qui souffrent du muscle cardiaque. Dans ce domaine, sa polyvalence n’a d’égal que son absence de toxicité et d’effets secondaires. 

Aussi intervient-elle dans les cas suivants : palpitations, douleurs et spasmes cardiaques, tachycardie, diminution des rythmes trop rapides ou trop lents, diminution de la perception exagérée des battements cardiaques… Là où l’aubépine fait très forte, c’est qu’elle est hypotensive et hypertensive. Mais elle ne se concentre pas qu’au coeur du myocarde.  L’aubépine étend aussi son action sur le reste du système circulatoire, les artères en particulier. Ainsi, troubles circulatoires, artériosclérose, angor, spasmes artériels sont justiciables de l’emploi des fleurs d’aubépine.

 Aubépine2

Son deuxième grand domaine de prédilection concerne la régulation émotionnelle.

Les fleurs d’aubépine étant sédatives et hypnotiques, elles interviennent dans les cas suivants : troubles du sommeil (dont insomnie), nervosité, anxiété, angoisse, colère, émotivité excessive, palpitations, bouffées de chaleur, irritabilité et insomnie dues à la ménopause, chagrin amoureux (quand je vous dis que l’aubépine a un grand coeur ! Dans ce dernier cas, on se tournera efficacement vers l’élixir floral d’aubépine que l’on utilisera lorsque les relations deviennent conflictuelles, ainsi qu’en cas de séparations acceptées avec difficulté : deuil, divorce, etc.). 

L’aubépine étant une plante à l’action douce, il est préférable de l’utiliser de façon régulière en cure longue (quatre à huit semaines) pour que les effets puissent pleinement se manifester. L’avantage est doublé en cela que l’action bénéfique de l’aubépine se propage bien longtemps après l’arrêt des prises. 

 De plus, pour les problèmes de régulation émotionnelle, on peut efficacement l’associer à des plantes détenant des propriétés analogues telles que la passiflore, la valériane, la fleur d’oranger et le  coquelicot. Voilà donc tout ce que peut faire pour nous la blanche fleur de l’aubépine. Quant aux baies et à  l’écorce des rameaux, elles limitent leurs actions à des domaines périphériques et mineurs. Les baies astringentes sont parfois utilisées en cas de diarrhée et de dysenterie, alors que l’écorce fébrifuge des rameaux intervient en cas de fièvres intermittentes. 

Si l’on a tardivement reconnu à l’aubépine ses bienfaits médicinaux, en revanche, la faim aura souvent poussé l’homme à s’en remettre à elle, non pour ses fleurs, mais pour ses fruits de la forme d’une petite pomme – rosacée oblige – qu’on appelle cenelles. Rouges et globuleuses, elles contiennent deux à trois graines. Consommées depuis les temps préhistoriques, elles représentent un apport nutritif non négligeable. Comestibles mais farineuses, on peut les apprêter de différentes manières. Quoi qu’il en soit, en cas de coups durs, l’homme n’aura pas toujours fait la fine gueule avec ces cenelles assez insipides il est vrai. Elles étaient largement employées dans l’ancien empire germanique, usage dont il reste un nom, celui donné à ces fruits en allemand : mehlbeere, qui signifie littéralement « baie à farine », terme qui révèle les usages alimentaires dont on a pu alors en faire : du pain, des galettes, des gâteaux, etc. 

Durant la Première Guerre Mondiale, on broyait les graines contenues dans les cenelles et on leur faisait jouer le rôle de café. Un ersatz, hein !? (Ils devaient avoir un moulin à l’huile de coude, c’est dur comme du bois, ces machins). On alla même jusqu’à ramasser les jeunes feuilles, elles aussi  comestibles. A l’état bourgeonnant, elles ont comme un goût de noisette. On en fit du thé, elles remplacèrent même le tabac quand le rationnement se faisait sentir. 

Aujourd’hui, on utilise encore les cenelles en compotes et purées, bien qu’il faille les agrémenter avec d’autres fruits, mais elles sont intéressantes du fait de l’amidon et des sucres qu’elles contiennent. Très étranges les rapports entretenus par l’homme avec l’aubépine. Bonne à manger quand il n’y a plus rien à se mettre sous la dent, c’est donc tout « naturellement » vers elle qu’on se tourne et dont on brave les épines. Pas si ingrate que ça, l’aubépine que l’on nomme parfois, à tort, « épine de mal » (sans doute une déformation de « mai », mois durant lequel les fleurs d’aubépine s’épanouissent). 

Médicinale, alimentaire, telles ne sont pas les uniques vertus de l’aubépine, elle occupe aussi un vaste pan de l’histoire spirituelle des hommes. Dans les Fastes du poète romain Ovide, on trouve déjà une allusion aux pouvoirs magiques de l’aubépine, puisque c’est d’elle que le dieu Janus tire une verge écartant les enchantements dont pourraient être victimes les enfants en bas âge, une croyance qui se perpétuera longtemps. Épineuse, l’aubépine est protectrice lorsqu’on en garnit les ouvertures des maisons. 

 aubepine-dabElle éloignerait alors tant les mauvais esprits que les serpents si on la porte sur soi en amulette (Jean-Baptiste  Porta en donnait même l’infusion capable de guérir les morsures de ces animaux). Elle entretient aussi une relation avec le mariage. Par exemple, chez les Romains, le mari agitait un rameau d’aubépine en conduisant son épouse vers la chambre nuptiale,  tandis que les Grecs en ornaient la porte de la chambre durant la nuit de noces. Cependant, elle implique aussi l’idée de chasteté. L’on sait que durant l’Antiquité gréco-romaine, les mariages se faisaient rares au mois de mai, puisque c’était à cette période de l’année que l’on se préparait au solstice d’été, en nettoyant et purifiant les temples. Fleurissant au mois de mai, l’aubépine est très tôt devenue une fleur de la pureté et de la virginité (elle serait même anaphrodisiaque selon certains auteurs). L’association de l’aubépine à ce mois printanier se retrouve aussi chez les Celtes qui en décoraient les mâts de mai lors de Beltane. 

Si l’aubépine célèbre la vie, elle a, chez d’autres peuples, une dimension funéraire assez marquée : les Germains utilisaient du bois d’aubépine pour embraser les bûchers funéraires. « On suppose que, par la vertu du feu sacré qui s’élève des épines, les âmes des trépassés sont reçues au ciel, et il est clair que ce feu sacré est l’image du feu céleste, l’incendie du cadavre un symbole de l’orage, puisque d’abord on consacrait le bûcher avec le marteau, attribut du dieu Thor », d’où la relation de l’aubépine avec l’éclair. Protectrice, l’aubépine détient de multiples pouvoirs contre la foudre et les orages. Pour cela, il faut accrocher des rameaux d’aubépine fleurie à la porte des maisons ou bien dans les combles et greniers. 

Paul-Victor Fournier se hasarde même à dire qu’ « il se pourrait que l’arbuste écoule par ses épines l’électricité comme les paratonnerres par leurs pointes » . L’aubépine pousse souvent en bosquet serré. D’ailleurs, sa présence en grand nombre sur une colline est l’indice que des fées ne sont pas loin. Des couronnes d’aubépine offertes aux fées permettent de s’en attirer les bonnes grâces, mais à certaines dates clés (Beltane, Samhain, Solstice d’été), l’on dit qu’il ne fait pas bon s’asseoir près d’une aubépine, au risque d’être enchanté par les fées, ce qui rappelle l’épisode durant lequel Merlin fut ensorcelé par Viviane sous une aubépine de la forêt de Brocéliande. 

Porte vers l’autre monde (le Sidh de la mythologie celtique), l’aubépine figure aussi en bonne place au sein de l’alphabet oghamique, dans lequel elle porte le nom de Huathe, un ogham qui rend compte de la nécessité de s’isoler dans le silence et dans le jeûne, à l’image d’une retraite spirituelle, toute faite de simplicité, de prière et de méditation, ou bien d’épreuves solitaires nécessaires imposées par le destin ou le sort. Huathe implique la suppression du superflu, ce qui entrave l’être humain dans sa volonté de détachement, tout en nous faisant bien prendre conscience de la difficulté que l’on peut parfois rencontrer à l’idée de modifier ses habitudes. Cette réticence peut s’expliquer par la crainte (d’ailleurs, Huathe provient de uath, qui veut dire « peur », « frayeur », en vieil irlandais). C’est pourquoi « l’ogham Huathe […] présente une facette obscure et inquiétante, permettant paradoxalement de renforcer la lumière en soi ». 

Le légendaire chrétien, une fois de plus, fit ses choux gras de l’aubépine. Il est dit que l’un de ceux qui auraient procédé à l’ensevelissement du Christ parvint en Angleterre en 63 après J.-C., dans le Somerset (à Glastonbury pour être exact). Cet homme, c’est Joseph d’Arimathie. Plantant son bâton en terre, il en jaillit une aubépine superbe et notre homme prit la décision de construire la première église d’Angleterre à proximité. Connue sous le nom d’aubépine miraculeuse de Wear-all Hill, elle a comme pouvoir de fleurir chaque année, la veille du jour de naissance du Christ. Pendant des siècles, une tradition consistait à offrir au roi d’Angleterre un rameau de cette aubépine. Elle subit un coup d’arrêt à la mort de Charles Ier. Au XVIIème siècle (1649), alors même qu’on tranche la tête de ce roi, l’aubépine est abattue sous les coups de Cromwell.

 Plantes_medicinales_sechees Aubepine

Aujourd’hui, ce lieu est marqué d’une pierre ; des rejets de l’aubépine originelle subsisteraient, ce qui ferait d’elle un arbre presque bi-millénaire… La légende s’arrête là. Cette aubépine est, en réalité, une variété dite biflora connue que depuis 1562 et présentant deux floraisons dans l’année : la première au mois de mai, comme toutes les aubépines, la seconde en hiver (si seulement l’hiver est doux, or l’Angleterre subira le Petit âge glaciaire du XIVème au XIXème siècle : autant dire que cette aubépine « miraculeuse » n’a pas dû fleurir souvent en hiver…). 

Quoi qu’il en soit, bien avant la soi-disant arrivée de Joseph d’Arimathie en Angleterre, les Celtes rendaient déjà un culte à cet arbuste sacré. 

Mais l’implantation progressive du christianisme a fait que l’aubépine fut rapidement consacrée à saint Patrick en Irlande (Vème siècle après J.-C.) et à saint Maudez, un missionnaire qui fonda un monastère sur l’île de Bréhat (VIème siècle après J.-C). 

Dans les Côtes-d’Armor, dans la commune de Lanmodez, se trouve une aubépine qui « saigne », près d’un rocher connu sous le nom de Kador sant Vode (chaise de saint Maudez). Aubépine « miraculeuse » elle aussi, elle rappelle que d’aucuns ont vu dans la couronne d’épines du Christ des rameaux  l’aubépine, sans oublier la blancheur virginale de ses fleurs associées à la Vierge Marie. 

Hôte des campagnes, l’aubépine affectionne l’orée des forêts, les sous-bois et les haies dont elle est une composante majeure à l’instar du prunellier (Prunus spinosa). Épine noire et épine blanche font donc bon ménage. Les feuilles de l’aubépine sont lobées (trois à sept lobes) et fortement échancrées. Ses fleurs à cinq pétales paraissent parfois rosâtres du fait de la présence de nombreuses étamines rouges au coeur de la fleur. 

Retrouvez les articles de Dante sur son blog :https://booksofdante.wordpress.com

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L’anneau de Jeanne d’Arc restera en France

Posté par francesca7 le 24 mai 2016

 
Fin de la « bataille » qui oppose depuis deux mois l’Angleterre et le Puy du Fou. Le Conseil des Arts britannique a indiqué ce jeudi qu’il renonçait à récupérer la relique de la Pucelle d’Orléans acquis par le parc vendéen le 26 février.

Porté par la Pucelle d’Orléans quand elle commandait les troupes françaises contre l’envahisseur britannique, récupéré à sa mort par les Anglais, racheté par des Français, réclamé par les Anglais, retenu par les Français, le modeste anneau de laiton de Jeanne d’Arc a connu une histoire mouvementée qui semble toucher à sa fin aujourd’hui.

À quelques jours à peine des fêtes qui se tiendront le 8 mai en l’honneur de la sainte, les Anglais renoncent définitivement à la relique. Inscrit à la dernière minute à des enchères qui se tenaient à Londres le 26 février, le propriétaire du Puy du Fou Nicolas de Villiers avait acquis le bijou à Londres pour la somme de 376.833 euros et l’avait rapporté en France, mais en ne demandant qu’après coup la licence d’exportation exigée par la loi.

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L’anneau de Jeanne d’Arc. © Crédits photo : Jean-Sébastien Evrard / AFP

 

Au nom de cet oubli, le Conseil des Arts britannique l’avait sommé de rendre la relique dans les délais les plus brefs. La réponse de Nicolas de Villiers était ferme : « Cet anneau est tout ce qu’il nous reste de Jeanne d’Arc. Il est absolument hors de question de le céder. Nous ne livrerons pas une deuxième fois la Pucelle d’Orléans aux Anglais ».

Exposé dans un monument unique
L’un refusait d’accorder la licence d’exportation. L’autre refusait de rendre l’anneau. Après un long bras de fer de deux mois, le Conseil des Arts vient de céder en remettant au Puy du Fou la pièce manquante pour que le transfert du bijou soit définitivement légal. « La bataille fut rude mais loyale », concluent avec soulagement les représentants du parc vendéen dans un communiqué.

Le 14 avril, Nicolas de Villiers avait envoyé à la reine d’Angleterre une lettre que s’est procurée le Figaro. Au nom de « l’histoire commune » de la France et de l’Angleterre, il y suppliait Elisabeth II « que la relique de notre grande héroïne puisse demeurer dans notre pays et que les difficultés juridiques soient vite aplanies par son arbitrage ». Il rappelle notamment que son « ancêtre la Reine Victoria avait manifesté le désir de restituer l’anneau à la France. » Nul ne saura si c’est cette missive qui a fait pencher la balance en faveur du Puy du Fou.

« Revenu en France, après six siècles d’exil, l’anneau de Jeanne d’Arc va finalement rester au Puy du Fou, a annoncé Nicolas de Villiers. Il fera l’objet d’une présentation provisoire cet été, puis il sera exposé dans un monument spécialement construit à l’extérieur du Grand Parc du Puy du Fou pour permettre à chacun d’admirer gratuitement ce trésor de l’Histoire de France. »

Marie-Amélie Blin
(Source : Le Figaro)

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Qui était Saint Antoine de Padoue ?

Posté par francesca7 le 24 mai 2016

 

 

 

Invoqué lors de la perte d’un objet, Saint Antoine de Padoue, canonisé le 30 mai 1232 et docteur de l’Église depuis 1946, est fêté le 13 juin de chaque année. Coup de projecteur sur une figure incontournable du patrimoine spirituel de l’humanité…

Né à Lisbonne aux alentours de 1195, Fernando Martins de Bulhões est issu d’une noble famille de tradition militaire, descendant de Charlemagne et apparentée à celle de Godefroy de Bouillon. Décédé le 13 juin 1231 près de Padoue en Italie, il vécut seulement 36 années sur cette Terre mais sa renommée dépasse aujourd’hui les frontières. Rares, en effet, sont les églises dans le monde qui n’abritent pas une statue de Saint Antoine avec un ou plusieurs de ses attributs que sont la bure franciscaine, l’enfant Jésus, le livre, les poissons, le cœur enflammé ou le lys…

PADOUE

Un disciple de Saint François d’Assise

Très tôt attiré par la spiritualité, Fernando entreprend des études de théologie à Coïmbra, chez les Chanoines Réguliers de Saint Augustin, études pour lesquelles il se révèle très doué. Il y est ordonné prêtre. Il a seulement 25 ans lorsque les dépouilles des premiers martyrs franciscains sont ramenées au Portugal. Cet événement, et le témoignage de ces existences sacrifiées, le bouleversent, déclenchant chez lui un profond désir de devenir disciple de Saint François d’Assise. Il rejoint alors les Frères Mineurs et prend l’identité de Frère Antoine. S’identifiant à ses prédécesseurs, il demande à être envoyé, lui aussi, en mission au Maroc. Le destin en décide autrement, Antoine devant être rapatrié pour cause d’ennui de santé. En 1221, il se retrouve à Assise, au chapitre de l’Ordre. Ses frères décèlent alors en lui des talents exceptionnels en matière de théologie et de prédication.

Un prédicateur hors pair

Le dégageant des tâches ménagères de la communauté, Saint François lui-même l’autorise à enseigner et à prêcher à Bologne, Toulouse, Montpellier et Limoges. Il parcourt ainsi de nombreuses contrées, en moine errant, se retirant parfois dans des grottes pour prier. On raconte qu’à Brive-la-Gaillarde, il retrouve miraculeusement un commentaire des Psaumes qui lui avait été dérobé. Le voleur deviendra par la suite un pieux novice… C’est sans doute à partir de cette anecdote que Saint Antoine reste aujourd’hui le Saint Patron des objets perdus. À cette époque, dans le sud de la France, un mouvement spirituel est en train de menacer la théologie catholique : le catharisme. Il s’agit d’une conception dualiste de la Création qui remet en cause le pouvoir temporel de l’Église. Récupéré de part et d’autre par des enjeux plus politiques que théologiques, Frère Antoine, fidèle aux vœux de pauvreté de son Ordre, convaincra beaucoup de cathares par son exemple, conjugué à une connaissance approfondie des textes sacrés et un talent d’orateur hors pair. Le pape Grégoire IX voit en lui le Trésor vivant de la Bible. Les spiritualistes cathares se définissent en tant que Chrétiens mais rejettent le symbole de la Croix, le sacrement de l’Eucharistie et surtout l’intercession ecclésiale. Antoine met toutes ses forces dans cette prédication pacifique jusqu’à épuisement.

Surnaturel et paranormal
L’existence de Saint Antoine de Padoue est connue également pour avoir été l’objet de nombreuses manifestations surnaturelles. Ainsi, Jean Rigauld, auteur d’une biographie du Saint, rapporte un phénomène étonnant dit de bilocation : présence physique en deux endroits à la fois. En 1226, lors du Jeudi Saint, Saint Antoine célèbre la messe dans son monastère. Au même moment, des témoins certifient l’avoir vu en train de prêcher dans un autre lieu… On raconte également une étrange histoire alors qu’il se trouve dans le couvent qu’il venait de fonder à Brive. Il se rend compte que le cuisinier n’a rien à sa disposition pour nourrir les moines. Saint Antoine contacte une notable de la ville pour qu’elle fasse apporter par sa servante des légumes se trouvant dans un jardin. Dehors, un violent orage éclate. La servante s’acquitte de sa tâche sans avoir été mouillée par la pluie ! Beaucoup d’autres faits relevant du paranormal sont encore attribués à Saint Antoine de Padoue, telles la quarantaine de guérisons miraculeuses qui incitent le pape à le canoniser le 30 mai 1232. S’agit-il du domaine de la légende ou de la réalité historique ? Libre à chacun de s’en faire une idée. Quoi qu’il en soit, la renommée du Saint n’est certainement pas due au hasard et dépasse les clivages au point d’être reconnu au-delà des mers et des océans. Il reste même le Saint Patron des Amérindiens. Si sa courte vie terrestre se termine à Arcelle, près de Padoue, le rayonnement de son esprit vivifie encore et toujours des milliers de fidèles de par le monde… 

En savoir plus sur http://www.signesetsens.com/psycho-biographie-qui-etait-saint-antoine-de-padoue.html#HxtCAD0f6baSlsUd.99

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Lorsque Madonna arrive en France

Posté par francesca7 le 21 mai 2016

 

 

Madonna Louise Veronica Ciccone n’a que 10 ans lorsqu’en 1968, le tube des Beatles « Lady Madonna » connaît un succès planétaire. Petit clin d’oeil anticipatoire à cette petite fille qui allait rejoindre la gloire quelques décennies plus tard…

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C’est donc le 16 août 1958, à Bay City, que naît Madonna, d’une mère québécoise (qui aurait des liens de parenté avec Céline Dion) et d’un père italo-américain dont la famille paternelle est originaire du village de Pacentro dans les Abruzzes. La future chanteuse a hérité sa pugnacité du grand-père paternel qui, sans aucun diplôme, exerça le métier de carrier pour un petit salaire. Il élevait ses enfants à la dure, leur inculquant discipline et respect, leur montrant par son exemple que la persévérance est une vertu essentielle. Le père de Madonna s’inspirera d’ailleurs de cette méthode éducative avec ses propres enfants…

Résilience


Les professionnels de la psyché expliquent souvent que l’on ne prend pas suffisamment en compte la souffrance d’un enfant qui perd un parent de façon prématurée. Madonna a à peine 5 ans, le 1er décembre 1963, lorsque sa mère, Madonna Louise Fortin, décède. L’artiste tentera plus tard de sublimer de façon récurrente sa douleur au travers de ses oeuvres musicales (« Promise to try », « Mer girl » et « Mother and father »). Pour l’heure, la grand-mère, Elsie Fortin, devient un substitut maternel rassurant en établissant une complicité affective qui fait du bien à sa petite-fille. Mais la famille déménage à Rochester Hills, dans l’agglomération de Détroit. Madonna n’est encore qu’une enfant. Pourtant, ceci ne l’empêche pas de poursuivre ses études secondaires avec succès à la Rochester Adams High School. Déjà Madonna montre des ressources psychiques et intellectuelles hors du commun qui vont l’aider à rebondir… On appelle cela aujourd’hui la résilience.

Une danseuse à l’énergie inépuisable


En 1978, Madonna a 20 ans. Riche seulement des quelques cours de ballet pris dans son enfance et de ses 35 dollars, elle se rend au quartier des théâtres à Times Square, mue par des rêves de gloire. Elle y subsiste modestement en occupant des emplois occasionnels de serveuse, de danseuse ou de modèle. Elle pose à cette époque pour Bill Stone, Jere Threadgill et Martin Schreiber. Madonna s’intéresse à toutes les formes créatives et possède une culture artistique et picturale de qualité. Lorsqu’elle réussira, elle s’offrira notamment des tableaux de Picasso. Mais pour l’instant, c’est une foi indéfectible dans le rêve américain, consistant à réussir à partir de rien, qui la soutient pendant cette période de vache maigre. N’hésitant pas à quitter la routine pour partir à Durham, elle décroche une audition et suit les cours de danse de Martha Grahamet à l’American Dance Center de New York. C’est en novembre de la même année que Pearl Lang, chorégraphe renommée, l’auditionne et que Madonna devient son élève. Pearl ne peut être qu’admirative devant l’assiduité et la volonté de celle que l’on peut comparer à une véritable amazone : Madonna n’est pas seulement déterminée, elle est passionnée. Elle parvient à faire exactement ce qu’elle a voulu et son énergie est inépuisable, avoue-t-elle. Mais les relations deviennent cependant vite tumultueuses entre les deux femmes. Madonna, habituée depuis son enfance à ne pas s’étayer trop longtemps, change de cap.

 

madona

Une soif d’expérience 


En 1979, lors d’une soirée, elle fait la connaissance de Dan Gilroy qui lui apprend à jouer de la guitare. Madonna laisse de côté sa carrière de danseuse et se lance alors dans la musique. C’est d’ailleurs dans cette discipline que se révèle son don puisqu’elle tient la batterie tout en chantant au sein du groupe « Breakfast Club », formé de Dan et Ed Gilroy, Gary Burke et Angie Smits. Si elle résout passablement ses problèmes financiers avec les cachets du groupe, cela ne lui suffit cependant pas pour vivre comme elle le voudrait. En mai, après bon nombre d’auditions, les producteurs Jean Van Loo et Jean-Claude Pellerin la remarquent. Elle va donc tenter sa chance en France. Madonna vit alors pendant cinq mois aux frais des producteurs belges entre Lille, Paris et Marseille, enchaînant des contrats peu lucratifs mais gagnant en expérience. Cependant, Madonna fait le tour de ce qu’elle pense devoir apprendre et, après une escapade à Tunis et suite à une pneumonie, elle rentre finalement aux États-Unis en août pleine d’usages et raison…

Prophète en son pays


Faisant mentir l’adage, c’est pourtant à partir de son propre pays que Madonna va séduire la planète. Un premier album intitulé… « Madonna » voit le jour en juillet 1983. Celui-ci rassemble huit titres écrits pour la plupart par la chanteuse elle-même. Voyant le succès de l’album devenir de plus en plus important, Madonna sort trois autres singles : «Holiday», «Borderline» et «Lucky Star». Le succès est encore au rendez-vous. Depuis, l’album s’est vendu à plus de 10 millions d’exemplaires, dont 5 millions aux États-Unis. Mais c’est l’année suivante qu’arrive la consécration : son deuxième album, « Like a Virgin » se vend à 21 millions d’exemplaires dans le monde entier ! Depuis, Madonna n’a pas cessé d’être en haut de l’affiche. 25 ans plus tard, sa tournée « Sticky and Sweet Tour » en 2008 et 2009, programmée dans 17 pays et 39 villes différentes, est considérée comme la plus rentable pour une artiste féminine dans l’histoire de la musique.

Lady Madonna, une grande dame de coeur


À plus de 50 ans, la chanteuse est non seulement une grande dame de la scène internationale, à l’instar de ses modèles Marlène Dietrich et Marylin Monroe, mais elle possède en partage de grandes qualités humaines et une éthique qu’elle met en pratique au quotidien. Touchée au coeur par l’accident d’un ouvrier lors de la préparation d’un concert au stade vélodrome à Marseille en 2009, elle n’hésite pas, toute affaire cessante, à rencontrer la famille. Madonna est un être sensibilisé par la souffrance humaine et sait garder les pieds sur terre. Elle ose s’engager politiquement contre la guerre en Irak et la politique américaine de l’époque. Femme de caractère et jusqu’au-boutiste, elle ne se fait pas que des amis. Bien que croyante, elle attire les foudres des institutions religieuses, ne faisant aucune concession lorsqu’il s’agit d’art. Mais, malgré son apparence, Lady Madonna est une dame de coeur. Son combat humanitaire au profit des plus démunis n’a rien de virtuel lorsqu’elle décide de lancer une campagne destinée à lever des fonds permettant de faire construire une école pour filles au Malawi, État africain ravagé par le sida, et où elle à adopté son fils David. Le documentaire « I am because we are » (J’existe parce que nous existons) en dit long sur son côté profondément altruiste…

 article issu de http://www.signesetsens.com

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Quand la nature inspire l’homme

Posté par francesca7 le 21 mai 2016

 

Face au réchauffement climatique, Gauthier Chapelle est persuadé que la nature nous enseignera les solutions d’avenir. Ce biologiste et ingénieur agronome belge promeut le biomimétisme, une nouvelle science qui s’inspire du vivant pour développer des biens, services et organisations humaines vraiment durables.


nature

P Santé Comment en êtes-vous venu à introduire le biomimétisme en Europe ?

Gauthier Chapelle Je suis naturaliste dans l’âme depuis l’enfance. Plus tard, mes études de biologie m’ont amené en Antarctique. C’est là, dans cet endroit si beau et si fragile, que j’ai réalisé à quel point notre société est agressive pour la planète. Dès lors, j’ai souhaité participer à la sensibilisation du public par rapport à l’environnement et en particulier aux changements climatiques. J’ai alors rencontré la scientifique américaine Janine M. Benyus* qui m’a formé au biomimétisme pour la durabilité, mouvement que j’ai introduit en Europe en fondant l’association Biomimicry Europa.

P. & S. En quoi le biomimétisme est-il une réponse à la crise écologique ?

G. C. La vie sur Terre dure depuis plus de trois milliards d’années, ce qui en fait un laboratoire de recherche inégalé. Aujourd’hui si certaines espèces sont encore là c’est qu’elles maîtrisent leur durabilité et donc pour aller vers une civilisation durable, il suffit d’interroger ces experts ! Par ses innovations, la nature nous offre des réponses à la crise écologique et, de fait, économique. Le biomimétisme s’inspire du vivant à trois niveaux : la forme des minéraux, végétaux ou animaux, leurs matériaux (chimie du vivant) et enfin l’interaction entre les espèces.

P. & S. Concrètement quelles sont les innovations que nous devons au monde végétal et animal ?

G. C. Pour l’instant, ce sont surtout des innovations simples qui sont les plus répandues. Une des plus anciennes est le Velcro, issu de l’observation de la graine de bardane. La feuille de lotus a, quant à elle, permis le développement de toutes sortes de revêtements autonettoyants (peintures, verre, tissus, métal…). En étudiant sa structure, les chercheurs ont découvert un ingénieux procédé composé de creux et de bosses qui laisse littéralement « rouler » les gouttes d’eau, emportant avec elles les poussières qui ont pu se déposer, d’où l’effet autonettoyant. D’autres exemples sont également intéressants. Ainsi, au Zimbabwe, un architecte a imité le système de ventilation des termitières. Résultat : le centre commercial qu’il a construit régule naturellement la chaleur du bâtiment, économisant au passage 90 % d’énergie. On a aussi le cas de ce biologiste australien qui, en étudiant comment les grandes algues résistent aux vagues sans être arrachées, a pu développer un système d’hélices d’un nouveau genre avec à la clé des applications potentielles à retombées importantes : ventilateurs d’ordinateurs moins bruyants et moins gourmands en énergie, hélices de bateau permettant une réduction des émissions de CO2

P. & S. Comment les recherches actuelles sur la chimie du vivant pourraient révolutionner notre avenir ?

G. C. Jusqu’à présent les développements copiaient les forme de la nature, désormais les chercheurs essaient de reproduire ses procédés de fabrication, qui se font à température et pression ambiante et sans polluer. Ce que ne sait pas encore faire l’homme. En s’inspirant de la colle utilisée par les moules pour s’accrocher aux rochers, une entreprise américaine vient de développer, à partir de protéines de soja, un nouvel adhésif qui remplace les très toxiques formaldéhydes utilisés dans la fabrication des contreplaqués. Mais les découvertes les plus prometteuses restent à venir et déjà des centaines de chercheurs du monde entier planchent sur une nouvelle énergie solaire photovoltaïque non polluante et recyclable. Leur modèle ? Les feuilles des arbres ! Ces derniers savent transformer la lumière en énergie en collectant des photons qu’ils transforment en électrons. Les algues bleues, leurs ancêtres, font même cela depuis plus de deux milliards d’années ! Reproduire le miracle de la photosynthèse permettra de produire à basse température des panneaux avec des matériaux sains et recyclables (actuellement le procédé est coûteux en énergie et les métaux rares utilisés se recyclent mal). Les premiers prototypes pourraient arriver sur le marché d’ici dix à quinze ans.

P. & S. Vous intervenez aussi dans les entreprises. Qu’est-ce que la compréhension du vivant leur apporte ?

G. C. La nature a beaucoup à nous enseigner sur les relations humaines. Dans le vivant on ne reste pas dans la compétition pour le plaisir, car elle coûte de l’énergie et fait souffrir. En général, les espèces évoluent vers la coopération, le tout sans ministre ni PDG ! Si chaque arbre avait pour objectif de tuer ses congénères, les forêts seraient bien différentes. Elles sont, au contraire, dotées de systèmes d’entraide à commencer par l’association entre les plantes et les champignons. La plante fournit du sucre au champignon et celui-ci, grâce à son réseau de filaments mycéliens, l’aide à récolter eaux et sels minéraux. Mieux, ce réseau sert la solidarité entre les arbres. Un voisin malade ou qui supporte mal la sécheresse ? Ses congénères l’approvisionnent alors en nutriments. L’homme a encore tout à apprendre ! l

* Janine M. Benyus, biologiste américaine, a fait connaître la théorie scientifique du biomimétisme grâce à son livre « Biomimétisme, quand la nature inspire des innovations durables » (éd. de l’Echiquier).

fruitiers

Des arbres d’élite contre le réchauffement climatique

Déforestation, dégradation des sols, perte de la biodiversité, épuisement des nappes phréatiques, endettement des agriculteurs… Un cercle vicieux fatal ? Non, affirme l’association Biomimicry avec son programme Arbres sauveurs. Cette application du programme européen de recherche Co2SolStock développé par Gauthier Chapelle en partenariat avec des universitaires suisses porte notamment sur des arbres oxalogènes. Cette variété particulière d’arbres travaille en symbiose avec des bactéries et produit du calcaire à partir de gaz carbonique, le piégeant ainsi en toute sécurité et pour longtemps. Ces arbres améliorent les sols acides, restaurent la biodiversité et augmentent les récoltes. Pas moins de 80 000 plants de noyers maya (Brosimum alicastrum) – une variété d’arbres oxalogènes – sont actuellement plantés dans les régions les plus isolées et délaissées d’Haïti. Ils apporteront de plus de la nourriture aux populations grâce à leurs noix extrêmement nutritives (fer, vitamine E, folates…) et sont très résistants à la sécheresse. www.biomimicry.eu

Biographie

1991 Ingénieur en agronomie

1996 Collaborateur scientifique à l’Institut royal de Sciences naturelles de Belgique.

2001 Doctorat en biologie .

2002 Educateur scientifique à la Fondation polaire internationale.

2003 Se forme au biomimétisme auprès de la biologiste américaine Janine M. Benyus.

2006 Fonde l’association Biomimicry Europa afin de faire connaître le biomimétisme en Europe.

2007 Fonde le bureau de conseil Greenloop (expertise en durabilité et biomimétisme pour accompagner 
les entreprises et collectivités, www.greenloop.eu).

2009 Lancement du programme de recherche CO2SolStock.

2010 Cofonde le bureau français de Biomimicry Europa. Début de la plantation d’arbres oxalogènes en Haïti.

2012 Accompagne la région bruxelloise dans un programme d’alimentation durable à travers l’agriculture intra et périurbaine.

2014 Partenariat avec le CEEBIOS, Centre européen d’excellence en biomimétisme de Senlis, impliquant scientifiques, chercheurs, ingénieurs, enseignants… (www.ceebios.com).

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L’aliment qui ressort de terre

Posté par francesca7 le 19 mai 2016

 

Après une longue traversée du désert, la betterave rouge ressort de terre. Ses qualités nutritionnelles ont fait parler d’elle, et certains la voient aujourd’hui comme un super aliment avec le vent en poupe. Il est vrai qu’elle a des prétentions, la belle rouge ! Etudes scientifiques à l’appui, qui plus est. 


Si vous l’aviez un peu enterrée, il serait peut-être temps de redécouvrir les avantages de la betterave rouge, et les meilleures façons d’en profiter. La betterave rouge est un légume-racine, au même titre que la carotte ou le céleri. Cultivée et consommée depuis des siècles « de l’Atlantique à l’Oural » et au-delà, elle figurait en bonne place dans tout potager qui se respecte jusque dans les années soixante-dix.

Quelque peu éclipsée par le boom de l’agro-industrie, elle revient sous les feux des projecteurs grâce à des qualités nutritionnelles qui collent aujourd’hui au plus près des préoccupations à la mode en matière d’alimentation et de santé : faire le plein de nutriments protecteurs et d’antioxydants.

Betterave_potagère_rouge

La betterave potagère, un véritable alicament

Les Grecs et les Assyriens voyaient déjà dans la betterave potagère un véritable alicament. Mais à notre époque, c’est son rôle majeur dans la fameuse cure anti-cancer Breuss qui lui a donné ses lettres de noblesse en tant que légume-santé. Depuis quelques années, études et recherches « officielles » se sont attachées à démontrer les nombreuses vertus de la betterave rouge, qu’elle soit consommée crue, cuite ou en jus.

La betterave constitue d’abord un excellent apport de fibres solubles et insolubles, qui contribuent à entretenir la flore intestinale ou restaurer la bonne santé du tube digestif. Puis il y a toute une cohorte de vitamines : A, C, bêta-carotène, B5, B6, B9 (l’acide folique), B1 (la thiamine), B2 (la riboflavine) et la choline, pour ne citer que les principales. Viennent ensuite des composés comme la lutéine, la zéaxanthine, la glycine et la bétaïne. Lesminéraux ne sont pas en reste, avec du calcium, du magnésium, du potassium, du phosphore, du fer, du manganèse, du zinc, du sélénium, du cuivre…

Des nitrates, mais des bons

Les nitrates ont beaucoup fait parler d’eux il y a quelques années quand on s’est rendu compte que les rivières et les nappes phréatiques subissaient de plein fouet la pollution due aux amendements azotés agricoles et engrais issus de la pétrochimie. Dans toutes les régions où l’agriculture et l’élevage intensifs prédominaient, les teneurs en nitrates avaient dangereusement augmenté. Il est avéré qu’une ingestion élevée et prolongée de ces nitrates présente un risque pour la santé, tout particulièrement celle des nourrissons. Le principal symptôme est la fatigue, causée par une sous-oxygénation cellulaire qui peut, dans les cas extrêmes, provoquer l’asphyxie.

Pas grand-chose à voir, heureusement, avec les nitrates d’origine végétale qu’on trouve dans la quasi-totalité de nos légumes (céleri, laitue, épinards, radis…), la betterave en particulier, et qui ont un rôle bénéfique. Notamment celui de réduire l’hypertension artérielle. En effet, notre organisme convertit une partie des nitrates des végétaux en nitrite, puis en oxyde nitrique dans le sang. Ce dernier est un gaz capable de dilater les vaisseaux et d’améliorer la circulation sanguine et l’oxygénation des tissus. Si bien que de nombreux sportifs ont adopté la betterave dans l’espoir d’augmenter leurs performances et leur endurance.

La bétaïne pour retrouver du jus

Des recherches sur la physiologie d’enfants autistes ont montré que la bétaïne, un acide aminé dont regorge la betterave rouge, pouvait faire office d’antidépresseur naturel de premier ordre. Le cheminement est le suivant : la bétaïne est un précurseur de S-Adénosylméthionine (couramment dénommé SAMe), elle-même indispensable à la synthèse de certaines hormones dont le binôme noradrénaline-dopamine et la sérotonine, maintenant bien connue pour son action équilibrante sur l’humeur ‒ d’où son surnom d’hormone du bonheur.

La bétaïne de la betterave a d’autres avantages : elle relance également la production de glutathion, reconnu depuis peu pour être peut-être le plus puissant antioxydant que l’organisme synthétise. Il joue notamment un rôle central dans la protection et la détoxification du foie, plus que jamais en danger de nos jours devant les innombrables molécules synthétiques auxquelles il est confronté via notre alimentation ou notre médication.

Autre bénéfice important de la bétaïne : elle agit sur les maladies cardiovasculaires  athérosclérotiques. Celles-ci sont très souvent liées à un taux sanguin d’homocystéine anormalement élevé, qui engendre l’encombrement des artères du cœur, mais aussi du cerveau et des membres inférieurs, avec thrombose veineuse. Un apport régulier de bétaïne fait chuter ce taux d’homocystéine et minore considérablement les désagréments qu’elle engendre.

La betterave en première ligne contre le cancer : la cure Breuss

Si vous connaissez la cure Breuss, vous savez que l‘ingrédient principal des jus de légumes qui en sont le pilier est… la betterave rouge. Rien d’étonnant donc à ce que notre légume du jour, sous forme d’extrait, se soit révélé un excellent cytotoxique dans plusieurs études officielles devant des cellules humaines de cancers dits hormonodépendants.

Le jus de betterave, comparativement à d’autres légumes, est aussi celui qui prévient le mieux les mutations susceptibles de dégénérer en cancer. Car le cancer est également ‒ ou avant tout selon certains ‒ une maladie du terrain, et là aussi, la betterave excelle. Sa richesse en minéraux la rend idéale pour contrebalancer un terrain acide, dénutri et sous-oxygéné, souvent (pour ne pas dire toujours) un corollaire des terrains cancéreux. Les personnes sous anticoagulants devront juste prendre garde à leur consommation de fanes de betterave, riches en vitamine K, un agent de coagulation du sang.

Betterave

Une liste de vertus à retenir

La betterave a indéniablement de nombreuses vertus, éprouvées par des millions de consommateurs et toutes plus importantes les unes que les autres. Pour en profiter au maximum, la solution idéale est évidemment de la manger crue et fraîche, sous forme de salade ou de jus, obtenu grâce à un extracteur à faible vitesse de rotation. Vous pourrez ainsi :

Améliorer votre transit intestinal.

ŸVous protéger de la déprime et de la dégénérescence cognitive.

ŸAugmenter vos performances physiques et cérébrales.

ŸDétoxifier et protéger votre foie.

Contribuer à faire barrage au cancer.

ŸLutter contre l’hypertension.

ŸVous mettre à l’abri des problèmes circulatoires et des cardiopathies, ou les amoindrir.

ŸBooster votre système immunitaire et votre moral.

Nous reviendrons prochainement sur ces jus de légumes et autres jus verts qui font de nombreux nouveaux adeptes ces dernières années.

A lire sur http://www.plantes-et-sante.fr

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