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    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

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    Citation sur la France.
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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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L’INVENTION DU CASSE NOIX

Posté par francesca7 le 9 mars 2016

 

Trois principes physiques sont généralement employés :

  • la percussion (le marteau et l’enclume) ;
  • la démultiplication de la force appliquée sur un bras de levier ;
  • la pression par une vis.

Casse-noix1Bien que cet ustensile, ou plutôt instrument de cuisine, utilisé aussi à table, soit d’un emploi relativement limité, il en existe une grande variété de réalisations qui se distinguent non seulement par les principes physiques utilisés mais aussi par les matériaux employés et par l’ornementation figurative ou non.

Le procédé le plus ancien est sans conteste celui de la percussion. C’est celui qu’emploient les primates pour casser leur noix entre deux pierres. C’est celui utilisé traditionnellement dans les régions de production des noix lors des séances d’énoisage, qui consiste à frapper les noix d’un coup sec et bien dosé, à l’aide d’un maillet de bois, pour briser la coquille et extraire les cerneaux intacts.

Le procédé le plus répandu est celui de la pince, qui utilise l’effet de levier, mais qui présente le double inconvénient de ne pas permettre un dosage précis de l’effort, avec le risque d’écraser les cerneaux et de laisser s’échapper les débris de la coquille.

Le casse-noix à vis, que l’on trouve plus rarement, permet au contraire un écrasement progressif de la coquille, mais son emploi n’est pas pratique.

Les inventeurs ont donc proposé des améliorations du casse-noix à pince, dont beaucoup ont été brevetées, malgré leur intérêt très anecdotique. Les matériaux utilisés sont aussi très variés : métal (fer, acier, aluminium, bronze, cuivre, alliages…), bois de diverses essences, notamment l’olivier, matières plastiques et résines.

Les casse-noix sont des instruments manuels, mais il existe aux États-Unis des casse-noix électriques, qui permettent de casser la coque très dure de certains fruits secs, comme les noix de macadamia.

Certains casse-noisettes à levier, en bois peint, figurant des personnages (soldats, rois…) sont produits traditionnellement en Allemagne dans les monts Métallifères. Ils sont devenus des objets de décoration et de collection.

Dans ce tableau de John Everett Millais, peintre et illustrateur britannique préraphaélite du XIXe siècle, le personnage au premier plan à gauche se sert d’un casse-noix. Le tableau a été peint en 1849 mais la scène, qui illustre un poème de John Keats, Isabella, or the Pot of Basil, est censée se passer au Moyen Âge.

La race humaine a découvert que les noix ont été au début une grande source de nourriture. La plupart des noix sont riches en matières grasses et les glucides. Il s’agit d’une source précieuse de nourriture pour les athlètes comme pour les premiers humains. Les êtres humains peuvent cueillir des noix. Les noix contiennent pas de graisses animales mais il ya un problème avec la plupart des noix de coquilles a que de manger l’écrou d’une personne a besoin de retirer la coque ou de casser la noix.

Casse-noisettes précoce

Même le troglodyte début trouvé des moyens ingénieux pour casser des coquilles de noix. Nuts ont été une partie importante de l’approvisionnement alimentaire les premiers peuples. Les habitants de la grotte utilisaient des pierres pour casser des coquilles de noix dénoyautées ouverte.

Comme la civilisation s’est développée, la fissuration de l’écrou est devenu une technologie, sur laquelle une technologie s’est développée. Le casse-noix en métal ancien connu est au musée de Tarent, en Italie. Leavenworth Casse-Noisette sports Musée un casse-noix en bronze romain trouvé en 1960 et enterré depuis plus de 1800 ans. Témoignage de casse-noisettes de fer au 13ème siècle en France existe dans les forges de Rouen, France Musée. Puis lors de la 14e et 15e siècle, le casse-noix casse-noix de fer est devenu en laiton. L’Angleterre est devenu célèbre pour sa production de casse-noix en laiton et les États-Unis ont produit coulé casse-noisettes de fer.

Casse-noix en bois

téléchargementLe casse-noix en bois premier est apparu au 15ème siècle, qui étaient simplement deux morceaux de bois maintenus ensemble par une courroie en cuir ou en métal charnière. Au 16ème siècle, sculpteurs sur bois français et en anglais produit exquis casse-noix en bois. Le bois de buis primaire a été due au grain fin et de couleur uniforme. Pendant artisans sculpteur du 18e siècle et 19e en Autriche, la Suisse et le nord de l’Italie a produit casse-noisettes en bois sculpté à l’effigie d’animaux et les humains.

Dans l’Erzgebirge et régions Sonneberg de l’Allemagne entre 1800 et 1830, le terme est apparu Nussknacker. Cela a pris la forme d’un homme difforme peu dont la bouche ouverte de l’écrou. En 1972, Wilhelm Füchtner, le père de Casse-Noisette, la configuration de la première production commerciale du casse-noix.

Dans la région de l’Allemagne Erzgebirge la famille Steinbach produit seulement 3000 pièces casse-noix appelé le roi Ludwig II. Ce fut la première pour la famille, mais pas la dernière aujourd’hui ils sont encore la production de produits à collectionner donner un traitement individuel à chaque casse-noix combiné avec une superbe qualité. Sa fille Karla supervise la famille Steinbach dirigé par M. Christian Steinbach et la qualité de l’opération.

Certains casse-noisettes voir une protection contre les mauvais esprits par certains, d’autres un objet de valeur de collection, et encore par d’autres juste une chose précieuse de la beauté. 

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PHENOMENE PARANORMAL EN FRANCE

Posté par francesca7 le 9 mars 2016

Phénomènes-paranormaux1

Ce documentaire, proposé par la chaine de télévision France 3, vous emmènera à travers la France, vers des histoires de phénomènes paranormaux, qui reste pour beaucoup d’entre nous encore très mystérieuses. Ces histoires, basées sur des faits réels et racontées par les témoins eux-mêmes, ne laissera personnes indifférents et rendra certains d’entre vous perplexe !

Le paranormal a toujours plus ou moins fait son apparition durant les siècles derniers. Mais ce n’est finalement qu’au 19éme siècles que des études scientifiques vus le jour. Ces études ont été menées pour mieux comprendre la fonctionnalité des phénomènes paranormaux. D’après une sondage réalisé, 42% des personnes questionnées croiraient aux miracles contre 26% d’entre eux qui se disent avoir vécu une expérience surnaturelle.

Un des phénomènes paranormaux en France est la mystérieuse côte qui descend !

Un des phénomènes paranormaux mis en avant dans ce reportage est l’une des histoires les plus drôles mais aussi mystérieuses qui se raconte. Qui n’a jamais entendu parler de la côte qui descend ? Cette montée qui fait le contraire du rationnel, fait monter les objets au lieu de les faire descendre, comme toutes côtes normal. Un exemple, les voitures mises au point mort auront tendances à remonter la pente plutôt que de la redescendre. Alors réel phénomène paranormal ou simple phénomène naturel touché par la gravité de notre terre ?  Une question qui trouvera certainement des réponses ! Et n’oubliez pas tous vos avis, qu’ils soient d’accord ou au contraire en désaccord avec quelques histoires seront les bienvenues !

http://documystere.com/histoires-legendes/phenomenes-paranormaux-en-france/

 

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DES FRUITS POUR NOS INVITES

Posté par francesca7 le 7 mars 2016

 

Réservez au quotidien familial les fruits à éplucher, pommes, poires, et surtout pêches… Epargnez cette corvée à vos invités. Présentez-les coupés, en salade, à déguster à la cuillère. Ou choisissez des fruits de petite taille, prunes, cerises, abricots, fraises, framboises, et autres baies.

FRUITS

Offrez des clémentines, plutôt que des mandarines. Elles ont moins de pépins.

Les fruits que l’on mange non épluchés (cerises, raisins, abricots, prunes…) sont toujours servis lavés, et prêts à consommer. Les fraises lavées et équeutées, sont offertes dans un saladier ou un plat creux, avec une cuillère de service accompagnées de coupelles de sucre en poudre, et de crème fraiche ou Chantilly. Vous pouvez faire de même avec les framboises et les autres baies (myrtilles, mûres, groseilles, cassis…) généralement mélangées.

Avec le raisin, il faut  des ciseaux spéciaux pour couper les grappes.

Pour les fruits secs (noix, noisettes..) mettez à disposition en centre de table des casse-noix en nombre suffisant par rapport  à vos invités.

Dans les régions du Sud on offrait jadis des tranches de pain frais en même temps que les noix. C’est délicieux… A condition d’avoir encore un peu faim !

 
La banane se mange d’ordinaire à la main. On la tient dans la main gauche. Avec le couteau on coupe le bout, on écarte la peau et on déguste. Dans un cadre moins intime, on utilise la fourchette pour la maintenir, le couteau pour inciser la peau et l’enlever, puis de nouveau la fourchette pour la couper et la déguster en petites tranches.

Les cerises se mangent à la main. On les tient par la queue, et on dépose discrétement le noyau (recueilli dans le creux de la main, et non dans la cuillère) sur le bord de son assiette.

Classiquement les figues se mangent avec couteau et fourchette. On maintient le fruit, on le coupe en quartiers, puis toujours en le maintenant, on prélève l’intérieur comestible… Mais si  elles sont très mûres (miam…) si vous êtes entre amis… et entre vrais amateurs… vous aurez sûrement l’autorisation de les manger entières, à la main, après les avoir épluchées…N’oubliez pas alors le passage par le rince-doigts.

Servez vous de fraises, de sucre et de crème selon vos goûts. Si les fraises sont bien fermes, utilisez votre fourchette pour les piquer et les tremper successivement dans sucre et crème.Si elles sont très mûres, servez vous de votre cuillère à dessert.

La peau des clémentines et mandarines s’enlève avec les doigts, celle des oranges, plus épaisse, doit au préalable être incisée au couteau près du chapeau. Ces fruits se dégustent  en tranches.

Les oranges peuvent aussi  être découpées en quartiers, on sépare  avec couteau et fourchette pour chaque quartier l’écorce de la partie comestible. C’est une méthode élégante, agréable à la dégustation, mais difficile à pratiquer, et qui réclame de l’habileté.On rejette discrètement les pépins, et on les dépose sur le bord de l’assiette.

Les noix et noisettes se mangent avec les doigts. S’il n’y en pas un par personne, ne monopolisez pas le casse-noix, n’oubliez pas vos voisins.

Si on vous présente une corbeille de fruits à choisir, n’hésitez pas, faites l’impasse sur les pêches même si vous en raffolez. Ces délices d’été  constituent une véritable épreuve à manger proprement… Si vous y êtes contraint, sachez qu’il faut, après avoir précautionneusement piqué le fruit à la fourchette pour le maintenir, le peler au couteau, puis le couper toujours délicatement en petits morceaux à porter un à un à la bouche… Ouf !

Comparées aux pêches, les poires bien que plus juteuses que les pommes, sont  un vrai plaisir à  éplucher et découper en quatre (au couteau et à la fourchette bien sûr) avant de les manger.

La pomme, elle, se maintient à la main pendant qu’on la coupe en quatre. Puis on épluche chaque quartier, on enlève (au couteau) les pépins, et on la déguste en plusieurs bouchées.

On n’épluche pas les prunes. On les déguste à la main, sauf si elles sont très mures. On peut alors les piquer à la fourchette.

Utilisez les ciseaux spéciaux mis à disposition pour couper une petite grappe de raisin. Servez vous devant vous sur le dessus de la corbeille, sans la retourner pour choisir  la plus belle grappe, et n’oubliez pas de passer les ciseaux à votre voisin. Recrachez discrètement les pépins.

MelonMELON

On peut le servir en hors-d’oeuvre ou en dessert.

On le présente selon sa taille, soit entier, évidé, et  surmonté de son petit chapeau, soit  coupé en deux et également évidé, soit en tranches détachées de leur écorce, soit en billes  réalisées à l’aide d’une cuillère spéciale.

Servi entier ou  coupé en deux, vous le dégusterez à la petite cuillère.

S’il est présenté en tranches, il faut séparer la pulpe de l’écorce au couteau, en une seule fois, puis couper la pulpe en petits morceaux, à déguster par bouchées. En aucun cas, vous ne devez gratter l’écorce, ni la porter à la bouche.

Fruits de mer

220px-SeaSquirtSauf si êtes un  (ou une) spécialiste très bien outillé, faites ouvrir les coquillages par l’écailler ou le poissonnier chez qui vous les achetez. Présentez-les sur un plateau garni de glace pilée ou d’algues.

Les assiettes  individuelles  spéciales, creusées d’alvéoles à la taille de la coquille sont  adaptées auxhuîtres, et les fourchettes  courtes et coupantes, à larges dents, sont indispensables.

Un plateau de coquillages s’accompagne avec du citron, des toasts de pain de seigle, du beurre salé et pour les huitres, de la sauce vinaigrette à l’échalote, bien que  beaucoup d’amateurs la considère comme une hérésie.

La dégustation des crustacés, homards, langoustes, tourteaux, nécessite pour chaque convive une fourchette spéciale, longue et étroite, à deux dents.

Pour un repas protocolaire (même un peu !), vous disposerez des couverts à poisson. Sinon, vous utiliserez un deuxième couvert.

Il faut aussi des casse-noix, pour briser  pinces et pattes, sauf pour homards et langoustes cuisinés chauds, (thermidor ou à l’armoricaine), sur lesquels c’est déja  fait. Disposez les casse-noix en milieu de table, en comptant au moins un pour trois convives.

Réservez les crabes et tourteaux (un régal !) non décortiqués aux repas entre intimes, car ils sont très difficiles et très longs à déguster.

Si vous servez des bouquets ou des grosses crevettes, c’est à vous d’indiquer par l’exemple si on peut  ou non les décortiquer avec les doigts.

Les crustacés servis froids s’accompagnent généralement  de pain de seigle, ou de campagne comme les coquillages, avec du beurre salé, du poivre et du citron, mais aussi de la mayonnaise (éventuellement additionnée d’herbes ou d’aromates).

Prévoyez des serviettes propres pour la suite du repas, surtout si vous offrez des écrevisses, qui nécessitent des grandes serviettes spéciales à nouer autour du cou. Et surtout n’oubliez pas les rince-doigts, ou les lingettes citronnées.

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Bulots et autres escargots de mer se dégustent une fois extraits de leur coquille à l’aide d’une petite pique métallique ou en bois,

Pour les huîtres, on utilise une  fourchette spéciale. Le coquillage, maintenu sur l’assiette de la main gauche, on détache la chair à la fourchette, on repose celle ci le temps d’assaisonner l’huître, puis on la reprend pour la porter à la bouche. Sauf en cas de grand diner protocolaire, on peut boire le jus directement à la coquille, mais sans bruit bien sûr !

On utilise la même fourchette de la même manière pour les autres coquillages (praires, palourdes, clams, moules crues…).

Les oursins se dégustent à la petite cuillère. On détache avec celle ci les parties corail de l’oursin, seules comestibles.

Côté crustacés, les petites crevettes, grises ou roses, se décortiquent et se mangent à la main.

Les bouquets et crevettes tropicales de grande taille, peuvent être traités de la même façon, mais s’il s’agit d’un repas un peu protocolaire, mieux vaut utiliser les couverts à poisson.

Même procédé pour les écrevisses à la nage.

Si elles sont intégrées à un plateau de fruits de mer, les langoustines se décortiquent et se mangent avec les doigts. Servies seules, et généralement accompagnées de mayonnaise ou de sauce aux herbes, elles se décortiquent toujours avec les doigts, mais se mangent avec couteau et fourchette à poisson.

Homards et langoustes se mangent de la même manière. On dégage la chair de la carapace avec couteau et fourchette. On brise les pinces au casse-noix (ou à la rigueur à la main) et on dégage la chair à l’aide de la longue fourchette à crustacés.

Publié dans GASTRONOMIE FRANCAISE, HISTOIRE DES REGIONS, HUMEUR DES ANCETRES | Pas de Commentaire »

LA CITADELLE, UN PATRIMOINE VIVANT

Posté par francesca7 le 7 mars 2016

 

 

citadelle-besancon-

Une première mention écrite de la ville est Vesontio par Jules César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, Vesentionem au Ier siècle avant Jésus-Christ, Visontione par Ausone et Besantionem IVe siècle par Ammien Marcellin. On a également retrouvé sur un portique dans la ville une inscription latine dédiée au dieu Mar(tis) Veso[nti(i), divinité topique associée au site comme cela était fréquent chez les Gaulois. Le nom de la ville signifiait donc « le domaine du (dieu) Vesontios » d’après Delamarre. Au IVe siècle, un B remplace le V de Vesontio et le nom de la ville devient Besontio ou Bisontion, puis subit plusieurs transformations pour donner Besançon en 1243.

Les recherches sur le sens du nom Vesontio/Vesontios ont donné lieu à plusieurs interprétations, mais aucune ne s’impose avec certitude. On a évoqué une racine préceltique *ves- associée à l’idée de hauteur et que l’on retrouverait notamment dans les noms du Vésuve et du Mont Viso, mais les toponymes basés sur cette racine sont très rares en France. Il convient probablement de relier le nom du dieu Vesontios à la rivière et à son méandre si caractéristique entourant presque complètement la ville (cf. la divinité fluviale représentée sur la Porte Noire): Jacques Lacroix propose la racine gauloise *ves-, de la racine indo-européenne *veis signifiant courber, tourner, enrouler, tandis que Pierre-Henri Billy évoque un autre sens de la même racine *veis: couler, s’écouler.

Durant le Moyen Âge, plus précisément entre le IXe siècle et le XIIe siècle, la ville est parfois surnommée Chrysopolis (« la ville d’or »). L’origine de cette appellation, qui apparaît dans un écrit de 821, n’est pas non plus bien établie : présence d’or dans le lit du Doubs, présence de nombreux édifices romains, plaisanterie « besan sum » (« je suis une pièce d’or »), rapprochement entre Byzance et Besançon, Chrysopolis ayant été dans l’Antiquité le nom d’un quartier de Byzance…

À la Belle Époque, alors que la ville connaît une intense activité thermale, elle est parfois appelée Besançon-les-Bains.

La ville de Besançon jouit d’une situation privilégiée sur l’axe structurant européen dit « Rhin-Rhône », voie de communication entre mer du Nord et Méditerranée, l’Europe du Nord et l’Europe du Sud. Elle est située plus précisément à la jonction de la région montagneuse d’élevage du massif du Jura et des vastes plaines cultivables fertiles franc-comtoises. La ville est placée sur le front externe du massif jurassien, dans la zone des faisceaux externes ; Besançon étant situé entre deux faisceaux, les faisceaux des Avant-Monts au nord et le faisceau bisontin au sud.

Elle se trouve dans la pointe nord-ouest du département du Doubs, dans la vallée du Doubs. Elle est distante d’environ 90 kilomètres de Dijon en Bourgogne, de Lausanne en Suisse et de Belfort aux portes de l’Alsace et de l’Allemagne. Sa distance avec la capitale nationale, Paris, est de 327 kilomètres à vol d’oiseau pour un cap de 304 °. Il est à remarquer également que Besançon se situe presque exactement au milieu d’un segment Lyon-Strasbourg, chacune de ces villes étant distante de 190 kilomètres environ.

Sa citadelle

Immanquable, dominant la vieille ville de Besançon de toute sa hauteur, la citadelle de Besançon, classée au Patrimoine de l’Unesco, emplit le méandre du Doubs. Dès 1668, Vauban avait repéré ce rocher défendu par la boucle accusée de la rivière. Étendue sur 11 hectares, la citadelle est considérée comme son chef d’œuvre. « Dites-moi, Vauban, votre citadelle est-elle en or ? », se moquait Louis XIV, au coût de son édification… Des kilomètres de remparts aménagés permettent une vision globale de la ville. Transformée en « patrimoine vivant », cette citadelle incontournable, se visite par le circuit de remparts, trois musées et un jardin zoologique, avec deux restaurants sympathiques pour vous soutenir. Une bonne  journée en perspective ! Mettez donc vos chaussures les plus confortables pour monter par les vieux quartiers, jusqu’à la première des trois enceintes.

La mémoire militaire de la citadelle est fort bien évoquée dans Patrimoinedefrance.fr (cf. La nouvelle vie des citadelles, par F. Lutz). Nous la complèterons en suggérant la visite de la Communication 110 qui relie sur 127 m les deux premières enceintes (tlj en été à 15 h). Ce tunnel camouflé en souterrain vient d’être restauré. On remarquera sur le seuil, l’utilisation d’une pierre tombale de la cathédrale. Dans la première cour, le musée Comtois expose sur deux niveaux une partie des collections de l’abbé Jeanneret. Des plaques de cheminées anciennes évoquent les fonderies locales, en reprenant les armes de la ville et ses deux colonnes romaines. Les marionnettes, tel Barbizier, célèbrent les personnages des crèches comtoises où le peuple aimait à  caricaturer les notables locaux.

Grimpez, grimpez vers les remparts pour photographier de tous côtés le panorama sur le Doubs et les toits de tuile de la vieille ville. Tours du Roi et de la Reine surmontées de fleurs de lys et échauguettes mènent au jardin zoologique aménagé dans les douves. Le seigneur Tigre de Sibérie vous regarde dédaigneusement du haut de son escalier tandis que les lions dorment, l’œil grand ouvert.

Redescendez vers les galeries du Muséum, avec aquarium, insectarium et noctarium où dansent les souris… Face au puits Vauban activé par une roue où les hommes faisaient office d’écureuils, le musée de la Résistance et son importante documentation inspirent le respect et le recueillement. Le projet d’une nouvelle muséologie est à l’étude. L’espace Vauban complète la visite, sans manquer, à l’entrée de la citadelle, sa statue debout sur une carte de France marquée de ses quarante fortifications. Vous serez étonnés par leur nombre et par leur emplacement.

 

 Basilique_St_Madeleine_Besançon

Besançon est classée Ville d’Art et d’Histoire depuis le 14 février 1986 et possède des fortifications inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 7 juillet 2008, au sein du Réseau des sites majeurs de Vauban créé en 2005 à l’initiative de la ville de Besançon. Le quartier Battant a fait l’objet d’un secteur sauvegardé de 30 hectares en 1964 tandis qu’en 1994 a été créé un secteur sauvegardé de 238 hectares pour la Boucle et les zones d’accompagnement, l’ensemble constituant actuellement le deuxième plus grand secteur sauvegardé de France.

Avec 186 édifices protégés au titre des monuments historiques en 2011, Besançon arrive en douzième position des communes comptant le plus de monuments classés.

Publié dans EGLISES DE FRANCE, Jura, VILLAGES de FRANCE | Pas de Commentaire »

Avignon, ville où règne la spiritualité

Posté par francesca7 le 5 mars 2016

avignon

 

Victor Hugo écrivait déjà à propos d’Avignon: «de loin, l’admirable ville, qui a quelque chose du destin de Rome, a quelque chose de la forme d’Athènes. Ses murailles, dont la pierre est dorée comme les ruines augustes du Péloponèse, ont un reflet de la beauté grecque. Comme Athènes, Avignon a son Acropolis, le château des Papes est son Parthénon.»

Avignon est effectivement une très belle ville avec ces murailles tout autour du centre ville et le Rhône qui la traverse. On ressent à Avignon une longue expérience de la spiritualité par la situation et l’architecture même de la ville. Asseyez-vous en tailleur pour lire un bouquin sous la floraison des cerisiers japonais dans les jardins de la ville, vous verrez c’est magique !

Mais, ce que beaucoup de gens ne savent pas (hormis les avignonnais bien sûr!), c’est que c’est aujourd’hui la ville (et la région) où il y a le plus de choses qui se passent en relation à la spiritualité contemporaine. Massages, thérapies, méditations… on trouve presque tout à Avignon. J’ai été plusieurs fois étonné de passer dans des petits villages avoisinants et de voir sur les maisons : « séances de reiki », « travail énergétique », « séances de yoga »…

D’abord, première explication, cette petite ville du sud de la France a un magazine gratuit de bien-être, de spiritualité et d’écologie : le fameux Soleil levant édité par mon ami Jacques Durand. Ce magazine est diffusé un peu partout en France mais une grosse partie des annonces concerne la région d’Avignon…

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Ce magazine a fait un gros travail depuis plus de 10 ans pour mettre en avant toutes les énergies constructives et positives de la région. Il permet en quelques minutes de tout savoir sur ce qui se passe en Avignon au niveau spiritualité !

C’est aussi une des régions pionnières dans le domaine du bio. Chaque quartier a presque son magazin bio ! Si vous êtes dans la région, ne manquez pas le magazine « PLEINE NATURE » qui existe depuis 1994. Il y a d’un côté un supermarché bio, on trouve quasiment tout les produits de consommation quotidien et de l’autre un self-service végétarien.

Pleine nature organise aussi des soirées à thème où l’on déguste une assiette composée tout en assistant à une conférence sur la santé, des questions de spiritualité, une fois par mois, un vendredi.
C’est donc un lieu sympa pour se détendre et faire le plein d’énergie !

Pour aller plus en profondeur, le centre Soleïam propose du développement personnel, du yoga, du Qi Gong, du zen, des méditations actives et bien d’autres activités c’est comme ils disent eux-mêmes « l’autre pont d’Avignon » ! Voyez leur site pour plus d’infos.

Et puis bien sûr du 6 au 27 juillet 2006 aura lieu le 60ème festival d’Avignon, c’est une période où la ville fourmille d’occasions pour faire la fête. Bartabas (Zingaro) y présentera pendant toute la durée du Festival Battuta, dévoilé en mai à Istanbul… un très beau récital équestre, parait-il, entouré d’une énergie mystique.

Site sur le festival.

Bon été à tous !!!

Julie Angelieu

Publié dans CHATEAUX DE FRANCE, HISTOIRE DES REGIONS, VILLAGES de FRANCE | Pas de Commentaire »

Convenances de certains produits sur notre table

Posté par francesca7 le 5 mars 2016

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Artichaut

Cuit entier, et servi  « à la coque » avec une sauce (généralement vinaigrette), l’artichaut est réservé aux repas familiaux ou entre intimes. Prévoir pour chacun une coupelle ou une petite assiette pour y déposer les feuilles, et pour tous, rince-doigts ou lingettes nettoyantes.

Fonds et coeurs d’artichauts ne posent, eux, aucun problème particulier.

Servi « à la coque », en entrée, on le déguste feuille à feuille, détachées du coeur à la main. On trempe le haut charnu dans la sauce, puis on déguste si possible délicatement, en essayant de ne pas s’arroser le menton avec l’excès de vinaigrette, et sans piquer du nez dans son assiette. On ne revient pas deux fois sur la même feuille. Après dégustation, on la pose sur le bord de l’assiette, ou dans le récipient prévu pour cet usage.

Le foin s’enlève à la main, et le fond se mange normalement avec couteau et fourchette.

Asperges

Ce régal printanier mérite qu’on le traite avec ménagements pour révéler toute sa saveur. L’idéal est de posséder un plat spécial, en deux parties. Les asperges, placées dans la partie supérieure, creuse et percée de trous s’égouttent dans le fond, sans stagner dans leur eau. Sinon, on les sert dans un plat normal, enveloppées d’un linge blanc. On les accompagne d’une sauce, vinaigrette ou hollandaise.

Si vous souhaitez que vos invités se servent de leur fourchette, vous aurez pris soin d’enlever toutes les parties dures. Il est plus agréable et pratique de les manger à la main, bien sûr. C’est à vous de donner le signal…et de prévoir rince-doigts ou lingettes.

On se sert dans le plat soit avec une pelle à asperges, soit avec un couvert de service. Dans un repas un peu formaliste, elles auront été suffisamment  raccourcies et épluchées pour que l’on puisse les manger entièrement. On coupe l’asperge à la fourchette, morceau par morceau que l’on déguste en les trempant dans la sauce d’accompagnement, vinaigrette ou hollandaise.

Entre amis, si l’hôtesse en donne le signal, on peut les manger à la main, en trempant  dans la sauce la pointe (puis le reste) de l’asperge tenue par un bout. Comme pour les artichauts, on prend son temps (raisonnablement tout de même !) pour manger proprement, sans répandre la sauce autour de son assiette, ou sur ses vêtements…

imagesBeurre

Si le menu, nécessite sa présence sur la table, les petits beurriers individuels, à gauche de  chaque assiette, font  un joli élément de décor. Ils peuvent être dépareillés, c’est même plus drôle (sauf, dans un « grand dîner » classique).
Sinon, présentez le sur une petite assiette ou un joli beurrier (ou deux, ou trois, en fonction du nombre de convives et des dimensions de la table), accompagné d’un couteau à beurre, à bout arrondi.

Il accompagne obligatoirement certains aliments (radis, fruits de mer…). Si vous disposez d’un beurrier individuel, vous pourrez y puiser directement, sinon vous vous servirez avec le couteau à beurre, et non votre couteau. On pose le morceau de beurre sur le bord de l’assiette, et on en garnit au fur et à mesure de petites bouchées de pain. Pas de tartines, elles sont réservées au brunch, au pain de seigle qui accompagne les  fruits de mer, et aux toasts du saumon fumé.

Evidemment, vous ne toucherez pas au beurre avant le début du repas, même si le joli petit beurrier et le pain croustillant, vous tentent cruellement…. Vous n’êtes pas au restaurant !

Caviar

Si vous avez cassé votre tirelire pour offrir du caviar à vos amis, et que vous ne possédez pas de rafraîchissoir spécial, installez la boite dans un plat creux rempli de glaçons. Prévoyez une cuillère de service, en fonction de la taille de la boite (il est rare qu’on ait besoin d’une louche !) et des petites cuillères pour les convives.

N’oubliez surtout pas les toasts (ou les blinis, à la russe) le beurre, et le citron.

C’est un met de choix, très cher. Donc, si vous ne l’appréciez pas  (cela arrive), n’en laissez rien paraître… Vos hôtes vous en voudraient sûrement.

On le déguste à la petite cuillère, soit nature, soit assaisonné de citron, avec un toast beurré…ou un blinis.

Champagne

Il s’offre à l’apéritif, au dessert (moins à la mode aujourd’hui) ou tout au long du repas. Il se sert très frais, mais non glacé, dans des flûtes, ou des verres à champagne. Aujourd’hui on dédaigne généralement les coupes qu’adorait la Belle Epoque du début du XXe siècle !
A l’apéritif, on peut y ajouter toutes sortes de liqueurs ou de jus de fruits : pêche, cassis, framboise etc..

Ne l’agitez pas pour éliminer les bulles… Elles font une grand partie de son charme. Et sachez que même les biscuits dits « de champagne » ne doivent pas y être trempés… Sauf, peut-être, si vous célébrez votre centième anniversaire !

Citron

Indispensable avec tous les fruits de mer, et la plupart des poissons et crustacés, à mettre à la disposition des convives, dans des soucoupes individuelles, coupé en deux, en quatre, ou en rondelles

Servi en rondelles, sur un poisson par exemple, on exprime le jus en pressant avec son couteau.

Coupé en deux ou en quatre, on le pique avec la fourchette, et on le presse à la main…pas trop fort, pour ne pas risquer d’éclabousser ses voisins. Certains citrons sont très juteux, d’autres pas du tout, on peut alors utiliser sa fourchette pour extraire le jus de la pulpe.

 Dessert

Ce peut être un entremet liquide, mousse, flan, crème…  accompagné de biscuits secs. Gâteau, ou  glace, sont présentés entiers, à couper et servir avec une pelle  spéciale. Pour la glace, mieux vaut prévoir une coupelle d’eau chaude pour y tremper la pelle et faciliter la coupe.

On peut aussi servir  de petits gâteaux  ou des glaces individuelles, en coupelles. Les cuillères à glace, plates, sont très appréciables.

Les pâtisseries solides, gâteaux avec ou sans crème, se mangent à l’aide de la fourchette à dessert, et du couteau si nécessaire.

Pour les entremets (flans, charlotte…) on utilise la cuillère à dessert, comme pour les glaces, si on ne dispose pas d’une cuillère spéciale (plus plate que les cuillères à dessert ou à café). Si on vous présente une glace entière, servez vous une part comme vous le feriez pour un gâteau.

Eau

Elle doit être à tout moment présente à table, fraîche, et renouvelée aussi souvent que nécessaire, dans une jolie carafe ou un broc sympathique. Beaucoup de gens apprécient aussi l’eau pétillante. On peut avoir un « cache-bouteille » pour la présenter.
Les verres à eau, plus grands que les verres à vin, sont indispensables.

Contrairement au vin, vous pouvez vous servir ou vous resservir d’eau sans attendre qu’on vous en propose. Utilisez le verre qui convient, le plus grand, normalement le plus à gauche.

Ne mettez jamais d’eau dans votre vin, même si vous avez l’habitude de le faire au quotidien.

Epices

images (1)Nous ne sommes plus au Moyen-âge, où les épices figuraient à table comme des gourmandises.

Aujourd’hui, sauf cas exceptionnel de menu exotique, il ne reste que le poivre, de préférence en grains, dans son moulin spécial. Vous pouvez en prévoir plusieurs variétés, du noir et du gris par exemple.

Comme pour l’ail, mieux vaut s’abstenir de servir des plats très épicés si on ne connaît pas les goûts des convives.

En règle générale, aujourd’hui, la seule épice présente sur la table est le poivre (parfois de plusieurs sortes). Si  joli et tentant que soit le moulin, ne l’utilisez pas avant d’avoir goûté la première bouchée. Ce serait mettre en doute la qualité du plat, et… vous risqueriez d’avoir des surprises…De même, soyez prudent (e) avec les épices qui accompagnent les spécialités exotiques (indiennes, africaines, mexicaines…) . Et si vos hôtes (ou vous-même) ont eu la main lourde avec le piment, n’oubliez pas que pour en apaiser le feu,la mie de pain est plus efficace que la boisson.

Escargots

Servis en coquille, on les réserve aux intimes que l’on sait amateurs…On les sert de préférence dans une petite assiette adaptée, creusée d’alvéoles, et on prévoit pour chacun une pince spéciale pour les tenir ( ou si l’on en a pas, une petite serviette réservée à cet usage), et une fourchette à deux dents.

Il vous appartient, le cas échéant, de donner le signal  autorisant vos invités à porter les coquilles à la bouche.

On  coince la coquille dans la pince à escargot tenue de la main gauche,( ou à défaut de pince avec  une petite serviette réservée à cet usage), et on extirpe le mollusque de l’autre main, avec la petite fourchette spéciale.

Il n’est pas question de gober le délicieux beurre d’ail, si tentant soit-il… Sauf si vous êtes entre intimes, coutumiers du fait. Dans ce cas, attendez le signal de vos hôtes, et  dégustez le plus silencieusement possible. Sinon vous pourrez toujours saucer l’intérieur de la coquille avec un petit morceau de pain piqué sur la fourchette.

Foie gras

Vous le présenterez soit dans un plat, éventuellement entouré de sa gelée, et coupé en tranches, soit dans sa terrine, avec  une cuillère ou un couteau (ou les deux) de service.

Prévoyez une coupelle d’eau très chaude pour y tremper l’ustensile de service. Les vrais amateurs ne l’apprécient que nature, néanmoins beaucoup de gens le dégustent avec des toasts tièdes, ou des tranches de pain d’épices.

Vous pouvez également l’accompagner de différents condiments : confiture d’oignons ou de figues, ou raisin muscat.

Il se consomme à la fourchette, jamais au couteau (surtout pas de tartine !). S’il est présenté en terrine, servez-vous à l’aide de la cuillère de service, puis replacez la dans son récipient d’eau chaude pour votre voisin.

Quels que soient les accompagnements offerts (toasts, condiments…) vous n’êtes pas obligé(e) d’y faire honneur, et vous êtes en droit de déguster votre foie gras nature, si c’est comme cela que vous l’aimez.

Fromages

C’est la dernière saveur salée avant les douceurs du dessert. Selon le style du repas et le nombre des convives, on peut opter pour une variété unique, Brie, Vacherin ( entier et d’une qualité parfaite), ou pour le classique plateau de six ou sept variétés différentes au moins. Mieux vaut qu’il soit grand, ce plateau. Les fromages doivent y être au large. Si vous êtes très nombreux, prévoyez en deux. Disposez au moins deux couteaux (spéciaux à deux dents) sur chaque plateau, un pour les saveurs douces, l’autre pour les corsées. Pour les fromages frais, ou mous comme le vacherin, prévoyez une cuillère de service.

Indispensables pour accompagner le plateau : une corbeille bien garnie de pains différents, campagne, seigle, pain au noix, au cumin, ou même pain d’épices ; Du beurre, soit en beurriers individuels, soit en beurrier central pour quatre convives ; Et éventuellement des condiments, cornichons, confiture d’oignons, fruits selon la saion  (raisins, noix, tranches de pommes ou de poires )

A l’exception de ceux de toute petite taille (crottins…), les fromages doivent être entamés. S’il ne le sont pas, l’hôte ou à défaut, l’hôtesse, se chargera de le faire avant de présenter le plateau aux invités. Le principe de partage des fromages est le suivant : que chacun  ait la même part, du coeur à la croûte. Donc, les ronds et les carrés se coupent en triangle comme un gâteau, les cylindres allongés, en tranches comme un saucisson, les pyramides et les cônes en portions proportionnelles, les persillés en tranches (Roquefort, Bleus..) en gros quartiers débités en éventail à partir du milieu. Les petits fromages ronds ou cylindriques se coupent simplement en deux, les tout petits (Bouton-de-culotte…) ne se partagent pas. Les pâtes pressées cuites (Emmental, Comté…) présentées en morceaux rectangulaires se partagent en tranches régulières à partir de l’entame après avoir ôté la croûte d’un côté. Enfin les pâtes pressées, type St Nectaire, ou Tomme, présentées la plupart du temps en demi ou quart se découpent aussi en tranches parallèles à l’entame.

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Et les Compliments

Vous vous êtes donné du mal, vos invités le reconnaissent et vous complimentent pour le résultat, délectable. Souriez largement, remerciez…  Et réjouissez-vous intérieurement ! Inutile d’exposer longuement toutes les difficultés que vous avez dû surmonter pour arriver à cette réussite parfaite… Ou de détailler vos précieuses recettes, sauf si on vous le demande expressément.

Jadis, il était de bon ton de ne pas parler de la qualité de ce qu’on avait dans l’assiette… Aujourd’hui c’est très exactement le contraire. Il ne faut pas hésiter à féliciter ses hôtes pour le décor de la table, pour la qualité de la cuisine, pour le choix des vins… Rien n’est plus déprimant quand on s’est donné du mal pour préparer un bon repas, que de voir ses invités l’engloutir, sans paraître s’en apercevoir, ni daigner interrompre leur conversation pour exprimer leur plaisir… De quoi se jurer pour la prochaine fois, d’offrir des raviolis dans leur boite ! 

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C’est quoi l’ESPRIT FRANÇAIS

Posté par francesca7 le 3 mars 2016

Esprit français

Quiconque eut à faire des conférences à l’étranger, ou des cours pour ces étudiants qui, de tant de pays, reviennent aujourd’hui vers nos Universités, n’a pu qu’être frappé de l’espèce d’avidité avec laquelle les auditeurs demandent une définition de ce qui est à leurs yeux non pas seulement la parure, mais le ressort intérieur, la force profonde de notre civilisation : l’esprit français. 

« Qu’est-ce donc que l’esprit français ? » C’est la question que tous ont sur les lèvres. 

Question singulièrement embarrassante, il faut l’avouer. Le Français qu’on interroge et qui s’interroge sur la façon de penser propre à son pays est le plus souvent frappé, pour sa part, des diversités, sinon des contradictions que présentent les façons de penser des Français, de ceux d’autrefois comme de ceux d’aujourd’hui ; et la peur d’être injuste en étant incomplet l’empêche d’aboutir aux formules synthétiques qu’on attend de lui. 

N’est-ce pas le moment d’appeler à l’aide les maîtres divers de la pensée française, d’aujourd’hui comme d’autrefois ? Beaucoup d’entre eux ont osé s’essayer un jour, ramassant les résultats de leurs expériences, à composer comme un portrait moral du génie de leur nation. D’où une série d’esquisses, assez variées sans doute, et qui mettent en lumière tantôt un aspect, tantôt un autre du modèle : mais celle variété même est révélatrice…

«… Examinons quels avantages d’ambition on trouvait en France à se distinguer par le charme de la grâce et de la gaîté, et nous saurons pourquoi ce pays offrait de 1′une et de l’autre tant de parfaits modèles… » 

Après avoir passé en revue les pays étrangers et énuméré les raisons qui rendaient leurs gouvernements insensibles à ces agréments, Mme de Staël écrit : 

« Ce n’était donc qu’en France où, l’autorité des rois s’étant consolidée par le consentement tacite de la noblesse, le monarque avait un pouvoir sans bornes par le fait, et néanmoins incertain par le droit. Cette situation l’obligeait à ménager ses courtisans mêmes, comme faisant partie de ce corps de vain­queurs, qui tout à la fois lui cédait et lui garantissait la France, leur conquête [1]. 

« La délicatesse du point d’honneur, l’un des prestiges de l’ordre privilégié, obligeait les nobles à décorer la soumission la plus dévouée des formes de la liberté. Il fallait qu’ils conservassent dans leurs rapports avec leur maître une sorte d’esprit, de chevalerie, qu’ils écrivissent sur leur bouclier : « Pour madame et pour mon roi », afin de se donner l’air de choisir le joug qu’ils por­taient ; et mêlant ainsi l’honneur avec la servitude, ils essayaient de se courber sans s’avilir. La grâce était, pour ainsi dire, dans leur situation, une politique nécessaire ; elle seule pouvait donner quelque chose de volontaire à l’obéis­sance… 

« … Lorsque le gouvernement est assez modéré pour qu’on n’ait rien de cruel à en redouter, assez arbitraire pour que toutes les jouissances du pouvoir et de la fortune dépendent uniquement de sa faveur, tous ceux qui y prétendent doivent avoir assez de calme dans l’esprit pour être aimables, assez d’habileté pour faire servir ce charme frivole [2] à des succès importants. Les hommes de la première classe de la société en France aspiraient souvent au pouvoir, mais ils ne couraient dans cette carrière aucun hasard dangereux ; ils jouaient sans jamais risquer de beaucoup perdre : l’incertitude ne roulait que sur la mesure du gain ; l’espoir seul animait donc les efforts : de grands périls ajoutent à l’énergie de l’âme et de la pensée, la sécurité donne à l’esprit tout le charme de l’aisance et de la facilité. 

« La gaieté piquante, plus encore même que la grâce polie, effaçait toutes les distances sans en détruire aucune ; elle faisait rêver l’égalité aux grands avec les rois, aux poètes avec les nobles, et donnait même à l’homme d’un rang supérieur un sentiment plus raffiné de ses avantages ; un instant d’oubli les lui faisait retrouver ensuite avec un nouveau plaisir ; et la plus grande perfection du goût et de la gaieté devait naître de ce désir de plaire universel. 

« La recherche dans les idées et les sentiments, qui vint d’Italie gâter le goût de toutes les nations de l’Europe, nuisit d’abord à la grâce française ; mais l’esprit, en s’éclairant, revint nécessairement à la simplicité. Chaulieu, La Fontaine, Mme de Sévigné, furent les écrivains les plus naturels, et se montrè­rent doués d’une grâce inimitable

« La gaieté ramène à des idées naturelles, et quoique le bon ton de la société de France fût entièrement fondé sur des relations factices, c’est à la gaieté de cette société même qu’il faut attribuer ce qu’on avait conservé de vérité dans les idées et dans la manière de les exprimer. »

Extrait de Germaine Necker, plus tard baronne de Staël, apprit dans le salon de son père, le ministre de Louis XVI, et dans les livres de ses maîtres, les philosophes du dix-huitième siècle, à se passionner pour les questions sociales et la recherche philosophique. C’est à ce point de vue qu’elle se plaçait, quand, en 1802, elle étudiait, dans son grand ouvrage, la Littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales

LIRE LA SUITE ici : Qu’est-ce que l’esprit français – Les Classiques des sciences …

classiques.uqac.ca/classiques/…/esprit_francais/bougle_esprit_francais.do…


[1]      Les nobles ont longtemps été considérés en France comme les descendants des Francs : et c’est par une sorte de droit de conquête qu’on s’efforçait, souvent, de justifier leurs privilèges.

                V. Augustin THIERRY, Récits des temps mérovingiens, t. I.

 

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A LA PAQUES DES ROSES

Posté par francesca7 le 3 mars 2016

 

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La Pentecôte (du grec pentecosté, cinquantième), que l’on appelait autrefois Pâques des Roses — sans doute parce qu’elle a lieu à l’époque des roses —, est destinée à rappeler aux chrétiens la descente du Saint-Esprit sur les apôtres, qui eut lieu cinquante jours après la résurrection de Jésus-Christ. Elle donna souvent lieu à de singulières pratiques.

Le mot Pentecôte, d’origine grecque, signifie cinquantaine, et désigne à la fois la période de cinquante jours qui suit Pâques, et le dimanche qui marque et solennise l’achèvement de cette période. Sous le nom de Pentecôte, les Juifs contemporains de Jésus célébraient à la fois une fête de la moisson et l’anniversaire (supposé) du don de la Loi au Sinaï. Dans les Actes des Apôtres (2, 1-4), il est dit explicitement que « le jour de la Pentecôte étant arrivé », l’Esprit-Saint descend sur les Apôtres sous forme de langues de feu.

Ce serait cependant une erreur d’imaginer que, dès les origines, les chrétiens ont célébré cinquante jours après Pâques une fête de la Pentecôte ayant pour objet cette venue spectaculaire de l’Esprit-Saint. Les chrétiens des premières générations n’ont pas de calendrier liturgique, et c’est seulement au début du IIe siècle qu’ils choisissent un dimanche de printemps pour célébrer Pâques comme fête annuelle de la Résurrection du Christ. Très rapidement, cette unique fête du calendrier se prolonge pendant les cinquante jours qui la suivent. Le prêtre Tertullien de Carthage, vers l’an 200, parle de ce temps de Pentecôte (spatium Pentecostes) tout empreint de la joie pascale.

Il faut du souffle cependant pour faire la fête pendant cinquante jours, pour vivre une aussi longue période dans le dynamisme de la Résurrection et l’inspiration de l’Esprit-Saint. Peu à peu, c’est donc le dernier jour de la Cinquantaine, qui tombe obligatoirement un dimanche, qui est solennisé comme dimanche de la Pentecôte, célébrant la venue de l’Esprit-Saint. La fête est attestée à Rome et à Milan vers 380, et peut-être était-elle déjà connue en Espagne dès le début du IVe siècle.

La Pentecôte est donc liée à la fête de Pâques, qu’elle prolonge et achève : le don de l’Esprit est présenté comme un fruit et une conséquence de la résurrection du Christ, de son passage du monde terrestre à une condition toute spirituelle. Par la suite, la fête de la Pentecôte sera pourvue d’une veillée, qui constitue une sorte de seconde édition de la Veillée pascale : on peut baptiser à ce moment-là les candidats qui n’auraient pu l’être dans la nuit de Pâques, et l’on compose une messe qui figure toujours dans le Missel et qui vient enrichir notre florilège de textes liturgiques sur le mystère de la Pentecôte.

Dans l’Église primitive, ce jour était particulièrement choisi pour donner le baptême aux adultes et faire l’onction du chrême. Les néophytes se présentaient à l’église vêtus de blanc, avec un cierge allumé et étaient reçus par un parrain.

L’écrivain et compilateur François-Alexandre de La Chesnaye-Aubert (1699-1784) nous apprend que longtemps on s’est fait un scrupule de jeûner la veille de la Pentecôte, « parce que l’espace entre Pâques et la Pentecôte était regardé comme une suite de fêtes, auxquelles il était défendu de jeûner et plier le genoux. » Cet usage dura jusqu’au Ve siècle.

Cette fête était célébrée autrefois avec des cérémonies particulières qui avaient pour but de rappeler la descente du Saint-Esprit. Ainsi, lorsqu’on entonnait le Veni Creator, des gens, placés à la voûte de l’église, faisaient descendre sur le peuple des étoupes enflammées, et lui jetaient en même temps des nieules, espèce de pâtisseries légères en usage au Moyen Age.

Si nous pénétrons dans le domaine de l’histoire, nous y voyons que la Pentecôte donna lieu, le 31 décembre 1578, à la création d’un ordre de chevalerie qui subsista longtemps sous le nom d’Ordre du Saint-Esprit. Cet ordre fut institué par Henri III, en mémoire de ce qu’il était parvenu au trône de Pologne (1573) et à la couronne de France (1574) le jour de la Pentecôte. Le nombre des chevaliers fut limité à cent, dont neuf ecclésiastiques. Les insignes étaient une croix portant une figure du Saint-Esprit et suspendue à un large cordon bleu. On ne pouvait être fait chevalier du Saint-Esprit sans avoir déjà reçu l’ordre de Saint-Michel, créé par Louis XI. L’ordre du Saint-Esprit fut aboli lors de la tourmente révolutionnaire de 1789. Il ne reparut que sous la Restauration pour disparaître de nouveau en 1830.

Les Vosges pittoresques nous apprennent quels usages étaient pratiqués autrefois dans cette contrée lors de la Pentecôte. A Remiremont, l’abbaye avait institué de sa propre autorité une fête annuelle qui se célébrait le lendemain de la Pentecôte, sous le nom de Kyriolés (nom dérivé de Kyrie eleison).

Pentecote

Dans cette fête, la religion et la féodalité faisaient éclater aux yeux des fidèles et des vassaux toute leur pompe et leur suprématie. L’abbesse, ce jour-là, trônant majestueusement au milieu des dignitaires et des dames de son chapitre, de son clergé, de ses grands officiers, des autorités de la ville, ayant devant elle les rangs serrés de la population, recevait les hommages et les félicitations de plusieurs de ses paroisses qui venaient processionnellement lui offrir les premiers rameaux verts du printemps.

Saint-Nabord lui présentait des branches de rosier sauvage ; Dommartin, des branches de genièvre ; Raon-aux Bois, des branches de genêt ; Saint-Amé, des branches de lilas ; Saint-Étienne, des branches de cerisier ; Saulxures, des branches de saule ; Vagney, des branches de sureau. Chaque procession, bannière en tête, défilait devant l’abbesse et sa cour, en chantant un Kyriolé où les populations appelaient, sur le chapitre, sur le duc de Lorraine, sur le roi de France, sur elles et leurs biens, la protection de Dieu, de la Vierge, de saint Amé, de saint Romaric, de saint Urbain et des autres saints qu’ils invoquaient ordinairement. Voici un des couplets qu’à recueilli Charton :

Kyrie, sire saint Pierre,
Qu’à Rome sied en chaire,
De céans êtes le patron.
A vous nous nous présentons
Kyrie, chanter devons
Par bonne dévotion.

Un autre impôt, non moins singulier, était exigé le même jour, du village de Saint-Maurice. Il consistait dans deux rochelles (espèce de hottes faites d’écorce de sapin) qu’on remplissait de neige et que le marguillier du lieu était obligé d’apporter au chapitre, au nom des habitants. Lorsque la neige faisait défaut, ce tribut était remplacé par deux bœufs blancs. Mais cette substitution se faisait très rarement, paraît-il ; elle ne s’opéra même que deux fois dans l’espace d’un siècle et demi. Les deux rochelles étaient présentées à la grand’messe par le lieutenant du grand sénéchal qui, avant le Graduel, entrait au chœur et déposait la première rochelle devant la stalle de l’abbesse et la seconde devant celle de la doyenne. Le chapitre, en échange de cette redevance, payait le dîner du marguillier et lui donnait en outre dix-huit deniers et un petit picotin d’avoine pour son cheval.

Dès 1570, cet hommage féodal était déjà remarqué, et un procès intenté par le chapitre de Remiremont aux habitants de Saint-Maurice qui avaient négligé ou refusé cet hommage en 1732, prouve que cet usage était encore en vigueur au XVIIIe siècle. Les habitants de Saint-Maurice furent condamnés par la cour souveraine de Nancy, le 9 mars 1733, à verser au trésor de l’abbaye, pour l’année 1732, cent francs de Lorraine représentant la valeur des deux bœufs blancs. On leur appliquait ici le tribut extraordinaire à cause de leur mauvais vouloir ; ils durent en outre payer une forte amende et les frais de procédure.

(D’après « Les fêtes chrétiennes en Occident », paru en 2003
et « Essai sur les fêtes religieuses et les traditions qui s’y rattachent », paru en 1867)

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EXPRESSION : LES BEAUX ESPRITS SE RENCONTRENT

Posté par francesca7 le 1 mars 2016

voltaire

On emploie ce proverbe pour dire à une personne qu’elle a la même pensée qu’une autre sur le même sujet

C’est un effet du hasard, mais qui se rencontre encore assez souvent. Voici une anecdote qui se trouve parfaitement en rapport avec ce sujet :

« Un banquier, nommé Lambert, avait la prétention de rivaliser avec les meilleurs auteurs de chansons. Il fréquentait la même maison que l’un d’eux, appelé Panard (XVIIIe siècle). Au retour d’un voyage, on demande au financier s’il n’avait pas rapporté quelques jolis couplets. Il chanta une chanson qui avait pour titre : Le pot au noir et on l’applaudit. L’auteur Panard qui se trouvait là, dit à voix basse au maître de la maison : J’ai fait, il y a vingt ans, une chanson du Pot au noir, je crois que c’est la même.

« On invita à dîner M. Lambert et M. Panard pour la semaine suivante. On redemanda la chanson et les convives qui étaient dans la confidence, invitèrent le chanteur à déclarer s’il était vraiment l’auteur de cette jolie chanson. Il dit : Oui, et, en même temps, il tira de sa poche un vieux papier qu’il passa de main en main. Chacun de féliciter M. Lambert de s’être si bien rencontré avec M. Panard, qui fut salué, à titre d’auteur, comme le premier en date. »

On pourrait dire avec plus de raison et d’exactitude que les bons esprits se rencontrent et le proverbe ainsi modifié serait plus vrai ; car le bon esprit, contrairement au bel esprit, a pour base ordinaire le jugement et la raison, deux éléments que ni le temps, ni les lieux ne peuvent changer. L’expérience prouve d’ailleurs que les bons esprits sont de tous les siècles et de toutes les nations, tandis que les beaux esprits ne sont souvent que des gens de désordre, infatués d’eux-mêmes.

Cet aphorisme proverbial s’emploie, en manière de plaisanterie, quand il arrive que deux personnes émettent ensemble, au même moment et comme sous la même inspiration, la même pensée ou la même opinion.

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Bûcheron au fil des bois

Posté par francesca7 le 1 mars 2016

 

 HIER BUCHERONS - 2

Depuis un mois déjà, ils partaient chaque matin, après avoir mangé la soupe à la chandelle, et, s’étant réunis aux Quatre-Chemins, ils montaient ensemble la colline, la hache sur l’épaule ou au bras, un sac de toile en bandoulière, et arrivaient à la pointe du jour sur la lisière du bois. Le sac contient généralement un morceau de pain, un bout de fromage de gruyère ou une poignée de noix. Quelquefois il y a noix et gruyère, et lorsque cela arrive, ce jour-là compte pour un heureux jour, mais les heureux jours sont rares pour les rudes bûcherons.

— Nous sommes tous pauvres, sans doute, nous mangeons maigre, disait le père Francis, mais nous sommes solides quand même et nous devenons vieux, et ce n’est pas ça qui nous empêche d’abattre les arbres.

Jamais aucun bûcheron ne porte à boire avec soi, car il y a une source dans la forêt, une belle source où les oiseaux vont boire, eux aussi. Aussitôt arrivés, ils suspendent leurs sacs à une branche d’arbre, bourrent leur pipe, les allument, ôtent leur blouse, et voilà que la forêt résonne sous les coups des haches ; celles-ci s’enfoncent, précipitées, dans le tronc des hêtres, projetant au loin de larges copeaux qui sifflent en passant avec des façons d’éclats d’obus. De temps à autre, l’on entend, dominateur de tout bruit, un formidable craquement aussitôt suivi d’un choc épouvantable : c’est un géant qui tombe, majestueux, comme devaient autrefois tomber, dans la bataille, les preux tout bardés de fer.

J’aime ces hommes des bois pour leur endurance et leur sobriété, écrit Jules Jeannin, aussi parce qu’ils sont doux et bons entre eux ; car si quelqu’un n’a pas de fromage ou de noix, il en mange quand même. Si l’un ou l’autre n’a pas de pipe, manque de tabac, ce n’est pas cela qui l’empêchera de fumer. Aucun ne voudrait qu’il en fût autrement, tous sachant que s’entraider, se porter mutuellement secours est une des belles choses de la vie. Et je me souviens avec plaisir des refrains lentement chantés dans la nuit, lorsqu’ils s’en revenaient : refrains berceurs, roulades amoureuses ou rustiques. Car vous devez savoir que les aimables et rudes bûcherons ne quittent jamais la forêt avant que la nuit les en chasse. Tant qu’ils peuvent distinguer l’endroit où la hache doit frapper, ils frappent sans relâche.

Mais, comme les jours deviennent de plus en plus courts, et que les haches ont fait grand ouvrage, que chaque matin le chantier se trouve plus éloigné, ils ont décidé de coucher dorénavant dans les bois. Ne croyez pas que cela les attriste. Non. Du reste, la fatigue, pour eux, sera bien moins grande, et tout bûcheron aime à entendre, la nuit, en automne, en hiver, la plainte sonore des arbres géants tordus par les vents.

L’été, le roucoulement des colombes, perchées on ne sait où, est délicieux dans la solitude des forêts ; et la voix des hiboux, de ces si mystérieux amis de l’obscurité, s’appelant ou se répondant, n’est-elle pas admirable dans le silence de la terre ? Si vous ne l’aimez pas, la belle voix plaintive de ces incomparables noctambules, c’est que vous ne la comprenez point. Lorsque vous aurez le bonheur de l’entendre, écoutez bien, et je suis sûr que vous y trouverez l’harmonie et la profondeur que je sais ; car, vraiment, les trilles et les roulades du rossignol, cet autre soliste aimé des nuits, si beaux qu’ils soient, ne sont rien auprès d’elle. Le chant du rossignol va droit au cœur, oui, et superbement ; mais la voix des hiboux, c’est à l’âme qu’elle parle. Elle nous fait penser, la belle voix des hiboux, à ceux que nous avons perdus, que nous n’avons peut-être pas assez aimés ; elle nous dit qu’il faut devenir meilleurs, que nous devons être bons quand même, malgré tout.

Or, ils apportèrent donc, ce matin-là, avec leurs haches, des pioches, des pelles et des merlins, afin de construire leurs maisons. Aussi la forêt n’eut pas, de toute la journée, les échos des jours précédents, échos gais ou plaintifs, mais toujours évoqueurs de souvenirs. La terre ne trembla point à la chute d’un géant. Aucun renard ne fut dérangé de son terrier ; aucun sanglier ne se précipita épouvanté de sa bauge. De loin, la forêt, si pleine de vie hier encore, paraissait morte. En se rapprochant, mais vers le milieu seulement, au plus épais de la belle cinquantenaire, on n’entendait que le bruit vague des bûcherons qui bâtissaient. Sur le soir, comme la nuit allait bientôt venir, la nuit profonde des bois, douze habitations s’élevaient là, dans une superficie de cent mètres carrés à peine, où se voyaient encore des arbres le matin.

Vous le comprenez alors, rien de plus simple à construire qu’une maison de bûcherons. Du reste, dans la forêt, il y a tout ce qu’il faut pour cela : des arbres, des feuilles, de la terre, de la mousse et de l’eau, c’est plus que suffisant, si l’on ajoute, ensuite, des pierres, que l’on roule tout autour et au pied des maisons, une fois construites, pour les consolider, lorsqu’il n’a pas été possible d’utiliser des arbres non coupés, ce qui arrive assez rarement.

Toutes les habitations sont bâties sur le même modèle ; il n’y a que celle du maire qui est environ trois fois plus spacieuse que les autres, car c’est dans celle-là que les bûcherons se réunissent, le soir, se tassant l’un contre l’autre, pour jouer aux cartes ou aux dés, sur une pierre, à la lueur d’un feu toujours fait de branches mortes. L’enjeu ne dépasse jamais une pipe de tabac ou un verre de piquette, car ils boivent de la piquette, en soupant, quand ils couchent dans les bois ; mais il arrive que l’enjeu ne soit que d’un demi-verre ou d’une demi-pipe, car les bûcherons sont pauvres, vous le savez ; néanmoins, ils ne s’en plaignent pas trop, et ce n’est pas cela qui les « empêche d’abattre des arbres ». Quand la veillée est finie, chacun regagne sa hutte et se couche sur le tas de feuilles sèches, recouvert d’une toile d’emballage.

bois

Deux fois par semaine, le jeudi et le dimanche, un panier au bras ou sur la tête, une cruche ou un bidon à la main, les femmes, les mères ou les sœurs des hommes des bois, leur portent leurs provisions. Dans la cruche ou le bidon, il y a toujours de la piquette ; dans le panier, il y a d’abord une miche de pain, puis des fruits, du fromage, du lard et des saucisses. Saucisses, lard et piquette sont pour le repas du soir et du matin, invariablement ; à midi, ils ne mangent que du pain et des fruits ; s’ils ont soif, ils vont boire à la source ; quand elle est trop éloignée, l’un d’eux va chercher de l’eau dans une cruche.

Tous les quinze jours ou toutes les trois semaines, les bûcherons rentrent au village, le dimanche, et font un brin la fête, mangent le bouilli, la soupe chaude, et boivent une chopine de vin ; l’après-midi, ils font des parties de quilles, pour se reposer. Et les voilà ainsi pour toute la campagne, cinq mois environ. Chaque année, ils font deux ou trois campagnes. Mais celle-ci est dure pour eux, car ils gagnent deux sous de moins, par jour, que dans toutes les précédentes, ayant été obligés de consentir à cette réduction, la commune étant pauvre, elle aussi, et cette coupe-là devant être vendue pour la construction d’une école ; or, ils n’ont pas voulu attendre plus longtemps d’en avoir une, eux, les fiers et rudes abatteurs d’arbres, afin que leurs enfants, ou leurs frères et sœurs ne fassent plus, surtout l’hiver, près de quatre kilomètres de chemin, dans des sentiers impossibles, pour aller apprendre à lire et à compter.

(D’après « Le Nouvelliste illustré », paru en 1900)

 

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