Se relier à plus grand que soi
Posté par francesca7 le 27 février 2016
La fable qui dit que l’on a toujours besoin d’un plus petit que soi se justifie tout à fait. Tout autant que le titre de la chanson enfantine d’Henri Dès : « On a toujours besoin d’un grand si on l’est pas ! ». L’être humain, aussi savant soit-il, sait bien qu’il n’est pas le centre de l’Univers et que bien des choses lui échappent. Ainsi est-il mu par une énergie qui le dépasse. Certains l’appellent Dieu, d’autres n’éprouvent pas la nécessité de la nommer mais tous ceux qui ont l’humilité de s’y relier par la prière ou par la méditation témoignent d’une existence plus harmonieuse, donc plus heureuse.
Lorsque tout a été objectivement tenté pour résoudre un problème et que les résultats ne sont pas là, l’Homme s’est de tout temps tourné vers l’ineffable. Levant les yeux au ciel, il a interrogé les étoiles et découvert l’astrologie. Il a rendu un culte au soleil, l’astre de vie, vénéré symboliquement par le Sage ésotériste Omraam Mikhaël Aïvanhov. Il a mis au point des méthodes spirituelles comme le yoga (mot qui signifie lien), échafaudé des systèmes religieux en fonction de son histoire et de sa culture. Rudolf Otto (1869-1937), théologien et universitaire en religion comparée, propose − dans son ouvrage « Le Sacré » − le terme de numineux, repris par le psychologue Carl Gustav Jung, pour qualifier cette sphère au-delà du rationnel, inhérente à l’humanité.
Réceptivité et connexion divine
Il existe chez tout individu la possibilité de se positionner librement dans un état de réceptivité et de lâcher-prise qui a fait écrire à Jean-Jacques Rousseau : Conscience, instinct divin, immortelle et céleste voix ! Guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre, juge infaillible du bien et du mal, qui rend l’Homme semblable à Dieu… Tous les enseignements de spiritualité vivante transmettent que le divin existe au plus profond de soi et qu’il ne tient qu’à chacun de sentir qu’il est lié au cosmos tout entier. Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, assurent les alchimistes. Cependant, pour en prendre conscience, il est nécessaire de renoncer à l’ego « tout-puissant » afin de mettre sa confiance en la divinité, quel que soit le nom qu’on lui donne. Effectivement, il s’agit véritablement d’une certitude. Accepter que les évènements qui surviennent, malgré leur apparence déroutante, sont systématiquement évolutifs est le propre de celui qui est connecté à plus grand que soi. La démarche est donc essentiellement positive. Ce plus grand que soi n’est autre que l’Amour infini…
Le bonheur en perspective
Deviens ce que tu es, écrit Nietzsche. Dans cet ordre d’idée, la centration consiste à mettre un terme à ce que les Indiens nomment Maya, l’illusion. Ce que nous sommes ? Rien moins que l’état du Bouddha pour les Bouddhistes, la Pleine Conscience pour les uns, enfants aimés de Dieu pour les croyants, étincelles divines pour d’autres. Chaque tradition véhicule que nous sommes faits pour le bonheur ! Cet objectif change les perspectives et ouvre à un relationnel de qualité. Témoins ces Sages ou apprentis-Sages dont la joie est communicative…
Une dimension secrète
Difficile de comprendre comment fonctionne le lien abstrait qui connecte à une dimension supra-normale. Robert, thérapeute chrétien, reçoit souvent des patients en grandes difficultés. Dans ces cas singuliers où la théorie psychologique ne m’est plus d’un grand secours, je me connecte Là-Haut et je demande de l’aide. C’est alors que les mots sortent de ma bouche comme par enchantement. J’ai vraiment, tel un artiste, la sensation que je suis inspiré par l’Esprit Saint : je ne suis à ce moment-là plus qu’un canal… La méthode du channeling est basée sur cette forme de lâcher-prise. Il y a toujours un sentiment positif inexplicable à se relier à plus grand que soi car il en découle invariablement une transmission à… plus petit que soi. Ici réside véritablement le bonheur du don.
Henri Tanei pour Signes et Sens
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