Secteur BIO en France
Posté par francesca7 le 22 février 2016
Le secteur bio se développe de plus en plus et fleurit, à juste titre et à bon escient, dans des magazines spécialisés, des salons bien-être, des revues enclines à la nécessité d’une vie saine dans un monde où la pollution bat son plein. La bio constitue une éthique qui prend en compte le respect de soi et d’autrui, donc de la nature et de l’environnement. Heureux sont ceux qui participent à ce plan de protection. Signes & sens magazine s’y applique de son côté. La bio permet de vivre ainsi autrement, de se désintoxiquer, de se débarrasser d’ondes négatives, d’alléger son existence.
Les céréales complètes
nous veulent du bien
Blé, avoine, riz, seigle… Les céréales sont utilisées dans l’alimentation des hommes depuis des milliers d’années. Mais si nous les consommions entières jusque dans les années 1800, les progrès de l’industrie, permettant de décortiquer les grains, ont révolutionné notre mode alimentaire. Avec d’un coté, le son et le germe, et de l’autre, l’endosperme. Résultat, en ne gardant que le corps des graines, nous avons obtenu des produits plus digestes, plus souples, qui se conservent plus longtemps et cuisent plus vite. Un progrès que l’on paie peut-être au prix fort, car en chemin, les céréales ont perdu leur enveloppe, si riche en fibres, et leur germe, qui renfermait la plupart des nutriments.
Une coloration un peu brune de votre pain de mie ou une formule type « riche en fibres » ou « multi-céréales » sur un emballage ne suffisent pas à prouver que le produit que vous avez entre les mains est fabriqué à base de céréales complètes. Pour en avoir le cœur net, il est donc nécessaire de lire les étiquettes de plus près. L’adjectif « complet » (« céréales complètes », « graines complètes », ou « 100 % blé complet ») doit figurer sur l’emballage. Pour les farines, il faut se fier au chiffre qui arrive derrière la lettre T. Plus le chiffre est grand, plus la farine est complète (de T80 pour la semi-complète à T150 pour l’intégrale).
Riches en fibres et en nutriments
Le son, c’est à dire l’enveloppe externe de la graine céréalière, est très riche en fibres, dont les bienfaits pour le cœur et l’appareil intestinal sont depuis longtemps reconnus. Mais les fibres ne sont pas les seuls atouts des céréales complètes, car le germe lui, est riche en vitamines (B et E). Consommées en intégralité, elles nous apportent aussi des minéraux (fer, magnésium, zinc, potassium, sélénium) et des acides gras essentiels.
Les céréales complètes contiennent encore toutes leurs parties comestibles : le son, l’endosperme et le germe. Grâce à leurs fibres et leur forte teneur en protéines, vitamines, minéraux et antioxydants, elles contribuent non seulement à une alimentation saine et équilibrée mais nous protègent aussi, à titre préventif, de beaucoup d’affections chroniques.
Selon les spécialistes, il serait bon pour la santé de consommer au moins 28 grammes de céréales complètes quotidiennement. Selon les scientifiques de la Harvard School of Public Health ayant mené une étude sur quatre années auprès de plus de 100 000 personnes, cette quantité ingérée diminuerait de 5 % le risque de mortalité précoce et de 9 % celui des maladies cardiovasculaires, sans compter la diminution conséquente du diabète de type 2. De quoi faire réfléchir effectivement !
Une composition nutritive équilibrée
Les hydrates de carbones (glucides), issus des céréales complètes, sont de loin les plus importants : de 55 à 75 %. Ils fournissent une énergie soutenue grâce à la transformation de l’amidon en glucose, ce qui n’est pas le cas du sucre blanc dont l’apport est rapide mais discontinu, créant des dysfonctionnements au niveau du cœur et des artères. En outre, la présence de vitamine B dans les glucides céréaliers en favorise l’assimilation. De fait, le danger du surpoids est écarté. Par ailleurs, les nutritionnistes privilégient ce type de sucre, prévenant que le raffinage industriel des hydrates de carbones prive le corps de ses réserves en calcium, ce qui cause notamment des caries dentaires et une déminéralisation dommageable de l’ossature. Viennent ensuite les protéines végétales (de 7 à 15 %), véritables matériaux de construction de l’organisme. Toutes les céréales comprenant les acides aminés essentiels, le blé et l’épeautre, sont toutefois les aliments les plus riches en protéines, suivis de l’avoine, de l’orge et du millet. Quant aux matières grasses (lipides), réserves énergétiques, elles sont contenues presqu’essentiellement dans les germes, à hauteur de 0,5 à 7 %. Elles restent malheureusement absentes dans les céréales raffinées, privant le consommateur de son huile à forte teneur en vitamine E et en phosphates naturels. Les sels minéraux (de 1 à 4 %) fournissent le magnésium, le silicium, le manganèse et le cuivre, eux aussi éliminés par le raffinage.
Une véritable manne
On aura compris que les céréales complètes bio, cultivées sans engrais chimiques ni pesticides, constituent une véritable manne pour notre époque. Pour lutter contre la malbouffe qui encrasse les fonctions vitales, rien de tel que de vraies céréales pour accompagner légumineuses et fruits. Certains y voient même une solution à la malnutrition de la planète. Plutôt que de mobiliser une gigantesque superficie de sols pour produire des végétaux destinés à des animaux voués aux abattoirs industriels et compte tenu que notre consommation occidentale en viande dépasse la dose nécessaire, cultiver des céréales complètes permettrait de nourrir cinq fois plus d’êtres humains à l’échelle planétaire.
Bonnes pour la santé
« Il n’y a aucune contre indication avec les céréales complètes, souligne William Grosselin, sauf cas rare ou allergie. Au contraire, le complet lutte contre le cholestérol et convient très bien aux diabétiques, car il y a moins de pic d’insuline avec une farine complète qu’une farine blanche. Elle est aussi bénéfique dans la maladie de Crohn par exemple. Avec son indice glycémique moins important que le blanc, le complet à tout bon. » En outre, de nombreuses études ont démontré les bienfaits du complet dans la prévention des accidents cardio-vasculaires (20 à 30 % de risque en moins), des cancers gastro-intestinaux (diminution de 20 à 40 % du risque) ou encore, dans la lutte contre l’obésité (les céréales complètes permettraient d’atteindre et de conserver plus aisément un poids corporel équilibré).
La bonne dose, au bon rythme
Néanmoins, la plupart des experts sont unanimes : pour profiter pleinement des effets positifs des céréales complètes sur notre organisme, il faudrait en consommer trois portions par jour. Ce qui devient le cas lorsque l’on passe au tout complet : des céréales du petit-déjeuner aux biscuits du goûter en passant par la garniture et l’accompagnement de nos plats. Tentés ? N’y allez pas trop vite tout de même ! L’organisme a besoin d’un peu de temps pour s’habituer à leur plus riche teneur en fibres. Si vous souhaitez vous y mettre, vous pouvez par exemple suivre le conseil de notre nutritionniste : « Augmentez progressivement votre consommation, et pourquoi pas, commencez doucement avec le semi-complet. »
Georges Ohsawa (1893-1966), enseignant et auteur de « La philosophie d’Extrême Orient », écrit d’ailleurs : La céréale complète est le seul aliment capable de procurer à l’Homme la santé mentale et physique, la longévité, la liberté, la sagesse, et par conséquent le bonheur…
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