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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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LA TRADITION Embrasser Fanny

Posté par francesca7 le 26 janvier 2016

01_Fanny_1896Embrasser Fanny, Faire fanny, Baiser Fanny, Être fanny, (Se) Prendre une fanny, c’est perdre une partie de boules (jeu provençal ou pétanque) sur le score de 13 à 0. À l’origine, les perdants devaient alors embrasser les fesses d’une femme postiche nommée Fanny, représentée sous forme de tableau, de poterie ou de sculpture. Aujourd’hui elle se rencontre plus chez les antiquaires et les brocanteurs qu’au bistro du coin. Mais tous les clubs boulistes en conservent une à leur siège et cette icône fait partie de leur patrimoine.

C’était à la fois une récompense et une honte pour l’équipe perdante mais toujours une franche rigolade pour les spectateurs. « Embrasser Fanny, c’est l’image effrayante de la défaite, la preuve horrible qu’on a été battu. Et pas seulement battu, mais vaincu lamentablement, l’humiliation totale : perdre par 13 à 0 ! ».

Une tradition récente voudrait lui trouver une origine en Dauphiné où une Fanny aurait été serveuse dans un café de Grand-Lemps, peu avant la Première Guerre mondiale. Ce fut le maire du village qui inaugura cette tradition. Mais des cartes postales précédant cette période montre déjà Fanny et son postérieur offert. Certains la voit d’origine lyonnaise puisque la tradition du quartier de la Croix Rousse dit que, dès 1870, les joueurs du Clos Jouve avaient comme spectatrice une jeune fille de 20 ans au grand cœur. Elle consolait le joueur malheureux en lui montrant ses fesses. Mais n’acceptait pas de baiser.

Pour pallier le manque cruel (?) de Fanny de comptoir acceptant de se retrousser en public, fut mise en service, dans tous les lieux où l’on jouait au jeu provençal ou à la pétanque, une Fanny postiche aux fesses rebondies. Conservée avec ferveur, véritable relique païenne, toujours cachée dans une petite armoire, derrière un panneau ou un rideau, elle n’était dévoilée que pour un retentissant 13 à 0. Alors, le malheureux vaincu, à genoux comme s’il allait à confesse, en présence de tous, s’approchait de l’autel pour baiser l’icône. Faire passer le postérieur de Fanny à la postérité fut aussi une façon radicale de braver la morale bourgeoise chrétienne qui jetait l’opprobre sur ses fesses dénudées

Lors du Concours de Boule du Cercle annuel, une équipe a perdu sans marquer aucun point contre l’équipe adverse menée par le redoutable Pessuguet :

« Les vaincus avaient remis leurs vestons ; leurs boules étaient déjà serrées dans les sacs ou les muselières et plusieurs se querellaient, en se rejetant la responsabilité de la défaite. […] Puis, dans un grand silence, […] la voix de Pessuguet s’éleva :

— Et la cérémonie ?

Alors les jeunes se mirent à crier en chœur :

— La Fanny ! La Fanny !

— C’est la tradition, dit le journaliste. Il me semble que nous devons la respecter !

À ces mots, deux jeunes gens entrèrent en courant dans la salle du Cercle et en rapportèrent, au milieu de l’allégresse générale, un tableau d’un mètre carré, qu’ils tenaient chacun par un bout. Les trois perdants s’avancèrent, avec des rires confus, tandis que la foule applaudissait. Je m’étais glissé jusqu’au premier rang et je vis avec stupeur que ce tableau représentait un derrière ! Rien d’autre. Ni jambes, ni dos, ni mains. Rien qu’un gros derrière anonyme, un vrai derrière pour s’asseoir, que le peintre avait cru embellir d’un rose qui me parut artificiel. Des voix dans la foule crièrent :

— À genoux !

Docilement, les trois vaincus s’agenouillèrent. Deux faisaient toujours semblant de rire aux éclats, mais le troisième, tout pâle, ne disait rien et baissait la tête. Alors les deux jeunes gens approchèrent le tableau du visage du chef de l’équipe et celui-ci, modestement, déposa un timide baiser sur ces fesses rebondies. Puis il fit un grand éclat de rire, mais je vis bien que ce n’était pas de bon cœur. Le plus jeune, à côté de lui, baissait la tête et le muscle de sa mâchoire faisait une grosse bosse au bas de sa joue. Moi, je mourais de honte pour eux… Cependant, quelques-uns les applaudirent, comme pour les féliciter de la tradition et M. Vincent les invita à boire un verre : mais le chef refusa d’un signe de tête et ils s’éloignèrent sans mot dire. »

— Marcel Pagnol, Le temps des amours (chap. 4 La partie de boules de Joseph).

 

 

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