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Les autres poilus de 14-18

Posté par francesca7 le 5 décembre 2015

 

Chiens de guerreChevaux, ânes, chiens… Des millions d’animaux ont combattu, pendant la Première Guerre mondiale, aux côtés des soldats. Eux aussi ont eu peur, eux aussi ont été décimés. Un historien leur a prêté sa plume.

C’est une manière différente de voir l’histoire. Elle inclut les « autres victimes » de la Grande Guerre dont on connaît les 18 millions de morts : les millions d’animaux décimés entre 1914 et 1918. Malheureusement, aucun animal ne nous a laissé de document relatant son expérience ou ses sensations. Et les archives militaires sont muettes sur le sujet. A travers des témoignages humains – vétérinaires militaires, combattants, écrivains – et en se fondant sur les dernières découvertes de l’éthologie, Eric Baratay, professeur d’histoire contemporaine à l’université Lyon-III, a tenté de se mettre dans leur peau, imaginant ce qu’ils voyaient, entendaient et ressentaient sur les champs de bataille.

Embarqués dans une guerre qu’ils n’ont évidemment ni choisie ni comprise, les animaux sont aussi des acteurs qui agissent, réagissent et influent sur les événements. A commencer par les chevaux qui décident en partie du sort de la guerre : le manque d’équidés cloue sur place nombre de divisions et de batteries allemandes en 1918, obligeant l’état-major à arrêter les offensives. Si l’armée britannique prend tellement soin de ses chevaux, c’est parce qu’elle a tiré les leçons de la guerre contre les Boers. Pour les protéger des gaz par exemple, ses vétérinaires, très nombreux, mettent au point des masques spéciaux, et même des lunettes.

Plus de destriers que d’hommes

Il faut dire que quelque 11 millions de chevaux sont mobilisés dans les deux camps, dont 1,9 million en France. La cavalerie compte alors plus de destriers que d’hommes. On va même en importer d’Amérique, et près de 40 % des effectifs seront tués – sans compter les disparus et les blessés. Beaucoup, arrachés à leur environnement habituel, sont confrontés à de nouveaux maîtres, de nouveaux mots, de nouveaux gestes, parfois à un nouveau nom, avant de devoir travailler autrement et de vivre en groupe. Des ruraux résistent des quatre fers au moment d’arriver en ville ou de monter dans le train. Un cheval de trait, habitué à tirer une charrette de maraîcher, se retrouve du jour au lendemain avec un hussard sur le dos. On mobilise aussi des mulets, plus robustes, des ânes qui ont retenu leur itinéraire, vont et viennent entre les cuisines et les positions, évitant à leurs conducteurs de se mettre en danger. Mais ne jouissant pas du même prestige que les chevaux, ils sont victimes des restrictions alimentaires.

Quant aux chiens, ils ont été préparés aux missions qui les attendent. Ils montent la garde, portent des messages ou, attelés, tractent des mitrailleuses, transportent des blessés, des vivres ou des munitions. Certains apprennent même à distinguer les blessés des deux camps en fonction de leur uniforme. Beaucoup sont d’ex-chiens errants, capturés pour faire la guerre. Hommes et bêtes se côtoient en permanence. Des soldats ayant toujours vécu en milieu urbain sont déroutés par ces compagnons inattendus.

De fortes amitiés entre hommes et bêtes se nouent pendant les quatre années d’enfer. Dans les tranchées, des chats viennent se blottir contre des soldats, et chacun y trouve alors son compte. Une chèvre errante est adoptée par des sapeurs français en 1918 : ce sera l’une des nombreuses mascottes de cette guerre. Des artilleurs britanniques arrêtent provisoirement leur canonnade afin d’épargner des perdreaux venus se poser sur leur batterie. On assiste à des ententes tacites entre adversaires pour, par exemple, ne pas tirer sur des chats qui vont d’un camp à l’autre. En 1915, des Allemands envoient un message à des Français dans une grenade désamorcée : « Votre petit chien est venu nous voir, il avait faim… »

Des combattants prennent des risques inouïs pour sauver un cheval blessé en train de s’enfoncer dans la boue. D’autres, ne supportant plus la souffrance de leur bête, abrègent son agonie, quitte à enfreindre le règlement. Un témoin décrit un cheval éventré qui « regarde son maître de ses yeux tristes et calmes, comme pour lui demander ce que cela signifie ». Après la guerre, quelques monuments seront consacrés à ces animaux morts pour la patrie, comme à Chipilly, dans la Somme, où une sculpture montre un artilleur embrassant son cheval.
 

Oublier les horreurs

La stabilisation des fronts permet aux animaux sauvages de sortir de leurs abris. Les alouettes chantent à l’aube, les rossignols au crépuscule et les perdrix la nuit. Bloqué dans sa tranchée, Ungaretti observe avec passion une pie et une araignée ; Erich Maria Remarque ne se lasse pas d’admirer les papillons ; Jünger passe des heures entières à examiner des vers de terre. La présence d’animaux permet de méditer, d’oublier les horreurs de la guerre et de se raccrocher à la vie. 

On a tendance à considérer les animaux comme de simples instruments ou des machines. Or, ces êtres vivants souffrent, et parfois atrocement : des blessés, des sous-alimentés, des agonisants ; des peureux, des déserteurs, des insoumis, pour ne pas dire des objecteurs de conscience. Cela n’empêche pas toute une série de profiteurs de guerre : corbeaux, rats, mouches, poux, puces ou vers de terre…

Eric Baratay ne tombe-t-il pas dans l’anthropomorphisme pour attribuer des réactions humaines à des animaux, comme l’avait fait si joliment La Fontaine ? L’universitaire ne s’en défend qu’à moitié, soulignant que nous sommes aussi des animaux, et qu’il y a entre eux et nous d’incontestables similitudes. Cette manière d’aborder 14-18 amène naturellement à se poser des questions de fond. Y a-t-il une différence de nature, ou seulement de degré, entre les plus évolués des animaux et les humains ? Comment respecter les animaux sans en faire des humains ? Vaste question qu’un détour inattendu par la Grande Guerre aura permis de poser à nouveau, de manière saisissante.

Lire : « Bêtes des tranchées. Des vécus oubliés », d’Eric Baratay (CNRS éditions, 2013, 256 p., 22 €).
 

Découvrez le dossier « Nos animaux : compagnons ou protéines » dans le n°98 de CLES.

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS, FAUNE FRANCAISE | Pas de Commentaire »

La vie Monastique en France

Posté par francesca7 le 3 décembre 2015

 

Benedictines--officeCelui qui, se posant la question d’une vocation monastique, se présente au monastère, est tout d’abord accueilli à l’hôtellerie pour un ou plusieurs séjours à proximité de la communauté. Il est alors appelé « regardant ».
Après ces quelques séjours, s’il ressent toujours un appel, il entrera au noviciat (lieu du monastère où vivent les novices) sous la direction du Père Maître : il devient « postulant ». Le maître des novices est choisi en fonction de son aptitude à gagner les âmes ; il doit être prudent, bien imprégné de la discipline monastique, sachant communiquer aux jeunes la sagesse des Pères et capable de leur servir de guide.

Au bout d’un an, si la communauté l’accepte, il prendra l’habit monastique et deviendra novice. Chez les cisterciens, l’habit de novice se compose d’une robe, d’un scapulaire et d’une chape blanche, en plus d’une ceinture. Le maître des novices aide les débutants à s’intégrer dans la famille monastique. Il les initie aux pratiques monastiques, particulièrement à l’œuvre de Dieu, à la lectio divina, à la prière et au travail manuel. Par leur prière et leur exemple, tous les frères les soutiennent et les entraînent à persévérer.

Au cours du noviciat on examine soigneusement si le novice tire un profit spirituel de sa participation à la vie monastique. Si vraiment il cherche Dieu, s’il est empressé à l’œuvre de Dieu, à l’obéissance, et, s’il est apte à vivre correctement, dans la solitude et le silence, les relations communautaires qui tissent la vie cistercienne dans l’Ordre, la communauté pourra l’admettre à la profession temporaire s’il le demande librement et une fois le noviciat accompli.

La profession temporaire est habituellement d’une durée de trois ans. Le scapulaire du jeune profès est noir et sa ceinture en cuir. Les vœux du moine sont au nombre de trois : vœu de stabilité, vœu de conversion de vie (chasteté et pauvreté) et vœu d’obéissance.
Après un ou deux ans, ou parfois quelque temps seulement avant sa profession solennelle, le jeune profès quittera le noviciat pour prendre sa place parmi les frères de la communauté. Il ne sera plus sous la direction du Père Maître, mais directement sous celle du Père Abbé.
La formation monastique se poursuit pendant le temps des vœux temporaires. Celle-ci est élaborée de telle sorte que, de plus en plus, les nouveaux profès entrent dans la connaissance du mystère du Christ et de l’Église ainsi que dans celle du patrimoine cistercien qu’ils s’efforcent de les faire passer dans leur vie.

Au terme de la période des vœux temporaires, après avoir mûrement réfléchi et pris conscience de la gravité de l’acte qu’il s’apprête à poser, le frère, en toute liberté, présente à l’abbé sa demande en vue de la profession solennelle. Si celui-ci le juge apte, il l’y admet. Le profès pourra alors prononcer ses vœux solennels et être définitivement membre de la communauté monastique. Il revêtira alors la « coule » (une aube à longues manches), véritable habit du moine. Certains enfin, selon les besoins de la communauté et selon leurs désirs propres, seront appelés au sacerdoce.

Tout au long de leur vie, les frères exerceront différentes charges au service de la communauté dans une inlassable recherche de Dieu. Animés du souffle de son Esprit, dans la charité fraternelle et la fidélité à l’égard de l’Église, ils s’acheminent joyeusement vers la plénitude de l’amour, sous la protection de la bienheureuse Vierge Marie, Reine de Cîteaux, à la rencontre du Père.

La vie monastique est facilement associée au Moyen Age, une époque où elle avait un rôle important dans la société. Mais ce rôle a disparu et les moines existent toujours. 

Ce simple fait indique que l’importance de la vie monastique se situe sur un autre plan que celui de l’action extérieure. Le monachisme se dédie à l’humilité plus qu’au prestige, au silence habité plus qu’à la prédication, au retrait plus qu’à la visibilité. 

La vraie aventure de ces hommes et de ces femmes est avant tout intérieure : par la prière, par le renoncement, dans la foi, l’espérance et l’amour, surtout avec l’aide de Dieu lui-même, moines et moniales cherchent à ouvrir leur coeur de plus en plus à l’amour de Dieu et des hommes.

TOUTE UNE HISTOIRE

Dès la fin du IIIe siècle de notre ère, c’est-à-dire à une époque où le christianisme est encore interdit et réprimé dans l’Empire romain, des groupes de chrétiens vivent une existence ascétique dans les déserts d’Egypte et de Palestine, dans la chasteté, la mise en commun des biens et le renoncement au superflu, et surtout la recherche de Dieu

moines-repasAu IVe siècle, les moines Antoine (pour les ermites) et Pacôme (pour les moines qui vivent à plusieurs) sont les pionniers de l’institution monastique, qui se diffuse très vite dans tout l’Empire où les chrétiens ne sont plus persécutés. On trouve déjà des moines en Gaule, notamment sur les îles de Lérins, et près de Tours, où saint Martin a créé un monastère. 

Au Ve siècle, les invasions germaniques et la chute de l’Empire romain d’Occident n’arrêtent pas la diffusion du monachisme. Il est très actif notamment en Irlande, dont les monastères rayonnent sur l’Europe, grâce à des moines comme saint Patrick et saint Colomban

Au VIe sièclesaint Benoît de Nursie écrit sa Règle, qui influencera profondément le monachisme d’Occident. 

Au VIIIe siècle, les monastères sont déjà nombreux en Gaule. 

Au IXe siècle, les invasions des Vikings détruisent de nombreuses abbayes. Mais les moines ne renoncent pas.
Par décision de l’empereur Louis le Pieux, la Règle de Saint Benoît est étendue à tous les monastères d’Occident. 

Au Xe siècle, fondation de l’abbaye de Cluny et installation des premiers moines au Mont Athos, la sainte Montagne. 

Au XIe siècle, fondation de la Chartreuse, de Cîteaux et de Grandmont, qui donnent naissance aux Ordres monastiques correspondants. 

Au XIIe siècle, l’Ordre de Cîteaux crée plusieurs centaines d’abbayes en Europe. 

Au XIIIe siècle, tandis que l’apparition des Ordres mendiants (Dominicains, franciscains) donne un nouveau visage à la vie religieuse, sainte Claire d’Assise renouvelle la place de la pauvreté dans la vie monastique féminine, en fondant l’Ordre des Clarisses

Au XVIe siècle, sous l’impulsion de la moniale carmélite sainte Thérèse d’Avila, l’Ordre du Carmel connaît une nouvelle vitalité: de nombreux monastères de Carmélites sont fondés. 

Au XVIIe siècle, les bénédictins et les cisterciens connaissent eux aussi des mouvements de réforme et de revitalisation. 

Au XVIIIe siècle, la Révolution française entraîne la fermeture de tous les monastères de France et des pays atteints par les troupes françaises. Mais certaines communautés s’enfuient en Europe centrale (les Trappistes), pendant que des communautés féminines se cachent pour continuer la vie monastique en secret. La Révolution permet d’autre part de redistribuer les richesses amassées en excès par certains monastères, et de supprimer certains abus, ce qui finalement aura rendu un service évident à l’institution monastique. 

Au XIXe siècle, les monastères renaissent en France, dans la pauvreté qui convient à des moines mais avec une grande vitalité. 

Au XXe siècle, les Ordres et congrégations contemplatives (notamment ceux réapparus en France au XIXe siècle, l’Ordre cistercien de la Stricte Observance, Congrégation de Solesmes, filiation de la Pierre-qui-Vire…) essaiment sur tous les continents

Aujourd’hui, la vie monastique catholique recrute moins dans les pays de « vieille chrétienté » (Europe, Amérique du Nord), et davantage là où le christianisme est plus jeune. 

Mais l’essentiel se trouve au-delà des statistiques: dans le coeur de chaque moine ou moniale, 
où brûle l’appel du Seigneur à Le chercher sans partage. 

site à visiter : http://www.abbaye-aiguebelle.cef.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=26:nous-rendre-visite&catid=27:nous-rendre-visite&Itemid=485

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Persistance des Celtes

Posté par francesca7 le 3 décembre 2015

 

 

construction_murailleSoumis à Rome, les Celtes ont adopté la civilisation romaine, principalement dans les villes, tout en conservant leur part d’originalité : cultes traditionnels assimilés au panthéon romain, survivances linguistiques jusqu’au Bas-Empire, communication au monde méditerranéen des techniques inventées en pays celte, part considérable prise à l’activité économique. Mais ils se sont aussi regroupés dans les « finistères » de l’Europe occidentale, où ils ont reflué, poussés par d’autres peuples : Bretagne française, pays de Galles, Écosse et surtout Irlande, qui n’a jamais été touchée par Rome et où la civilisation celtique a pu demeurer vivace, sinon tout à fait intacte, pendant le Moyen Âge, après que ce pays eut été, dès l’Antiquité, avec l’archipel britannique dans son ensemble, considéré comme le pays par excellence de la sagesse druidique. L’Irlande possédait alors les structures celtes, qu’elle conserva ensuite : la division en tribus et clans, la clientèle, enfin le druide, qui laissa sa place au barde avec les progrès du christianisme.

L’évangélisation par saint Patrick, au ve s., allait ouvrir la voie à une chrétienté originale, qui eut un certain mal à vaincre les druides, mais qui s’installa dans le monde celtique : l’abbé, devenu le chef d’un clan monastique, se recrutait souvent dans le même clan que son prédécesseur. On lui accordait une autorité considérable, auprès de laquelle l’évêque avait peu de poids. Les monastères étaient bâtis en pans de bois, dans la meilleure tradition technique celte. La tonsure des moines celtes était en demi-lune, d’oreille à oreille : les gens du continent lui reprochaient d’être une tonsure druidique ! Érudits, ces moines copièrent d’admirables manuscrits, comme le Livre de Kells (viie s.), dont les miniatures à entrelacs évoquent à la fois les stylisations des monnaies gauloises et une manière orientalisante introduite avec le monachisme lui-même. Enfin, ce furent des apôtres actifs et voyageurs qui allèrent évangéliser le continent : parmi eux, saint Brendan et ses compagnons, et surtout saint Colomban, dont les fondations monastiques (Luxeuil, Bobbio) devinrent des foyers de christianisme fervent.

La population celte d’Armorique reçut vers le même temps un contingent de fuyards de Bretagne insulaire, « formant le mélange le plus celtique qu’il soit possible de concevoir » (A. Rivoallan).

Quant aux langues celtiques, elles ont subsisté sous la forme du gaélique, du gallois et du breton.

Avec l’expansion des peuples celtes au cours du iie et du ier millénaire av. J.-C., le celtique connut une large diffusion dans toute l’Europe de l’Ouest et pénétra en Espagne (Celtibères), en Turquie (Galates) et jusqu’en Irlande et en Écosse. Il y avait de tels liens entre le vieux celtique et l’italique qu’on a pensé que, vers la fin du IIe millénaire avant J.-C., ils formaient une langue unique.

Le celtique s’est subdivisé en plusieurs idiomes, qu’on répartit traditionnellement en deux groupes : le premier est formé par le celtique continental, ou gaulois ; le second rassemble deux types de dialectes : d’une part le gaélique, qui comprend l’irlandais, le gaélique d’Écosse et le manx ; d’autre part le brittonique, auquel appartiennent le breton, le gallois et le cornique. Le cornique et le manx sont aujourd’hui éteints, les autres langues sont encore utilisées par près d’un million et demi de personnes. Le breton a été apporté (entre le ve et le viie s.) par des peuplades d’outre-Manche qui colonisèrent l’Armorique, où le gaulois était peut-être encore parlé.

Littérairement, la tradition celtique a connu de longues périodes de léthargie et de brusques renouveaux. Les fondements débouchent, à travers la christianisation, sur l’épopée gaélique (Mabinogion, cycle d’Ulster, cycle d’Arthur), tandis que le mythe de Tristan cristallise pour toute l’Europe la naissance du lien d’amour et de courtoisie. La première résurrection celtique sera, au xviie siècle, dans le domaine anglais, l’œuvre d’érudits au moment même où disparaissent les autonomies (Écosse, Irlande, Cornouailles). Mais les créateurs celtes continueront à tenter de s’imposer en anglais, avec succès d’ailleurs comme en témoignent Wilde, Synge, Yeats, Joyce ou McDiarmid.

En Bretagne, après la redécouverte du folklore populaire, la renaissance celtique du xxe siècle est l’œuvre des intellectuels et de revues littéraires particulièrement actives.

 

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La tête et les jambes de MAI 68

Posté par francesca7 le 1 décembre 2015

 

 

L’image qui restera de la mode d’automne, c’est d’abord une silhouette de femme en costume-pantalon, la taille ceinturée, le TETE ET JAMBEsac en bandoulière, les cheveux lisses séparés par une raie, parfois un ruban de cuir ceignant le front, à la façon des Indiennes.

Le tailleur-pantalon

Cardin est contre. Courrèges est pour. Chanel, contemptrice de la minijupe, exulte, et Saint-Laurent triomphe. L’élégante qui va dîner au Ritz en combinaison de crêpe sous un paletot de renard et l’adolescente en tailleur-pantalon de tweed qui attrape au vol l’autobus donnent le même reflet de la mode 1968.

À ce succès, admirateurs et critiques cherchent des motivations. Pour certains, le pantalon est une réaction contre la minijupe ; pour d’autres, il procède de la même inspiration : montrer le plus de jambe possible. Les milieux de la mode flairent, vingt ans après, une mutation comparable au new look de Dior, laissant aux sociologues le soin d’expliquer ce paradoxe : le pantalon devenu une manifestation nouvelle de la féminité. Pour ses adeptes, il s’associe tout simplement au goût d’une vie active, indépendante, et libre de ses mouvements.

Avec le jean de velours côtelé, compagnon des vacances et des loisirs, le pantalon de ville n’a plus rien de commun. Ses jambes sont plus larges, plus longues ; plis, revers et poches ont disparu, pour amincir les hanches. Ses compléments sont la tunique, la veste ou le manteau, cintrés pour mieux marquer la taille.

La ligne à deux étages

Il s’est trouvé des femmes (en grand nombre) pour lui opposer la jupe, à godets ou plissée — accompagnée d’un chemisier sous un long gilet tricoté —, et le tailleur. Revu et corrigé, ce dernier montre, pour forcer l’intérêt, des proportions nouvelles : sur la jupe brève, la veste s’allonge, souvent jusqu’au 7/8, serrant de près le buste, appuyée aux hanches, boutonnée haut. Elle ébauche une tendance que l’on retrouve parmi les robes ; mais l’originalité de la ligne à deux étages n’a pas démodé les robes-chemisiers et les robes-chasubles, valeurs sûres, traduites dans des tissus aussi différents que la mousseline de laine imprimée, la ratine ou la flanelle.

L’accord se fait sur le jersey. Uni ou chiné, indéformable, il donne à tous les vêtements une aisance incomparable. Les draps les plus moelleux, les fins zibelinés, les rustiques : arrachés, draps de cocher, les tweeds bicolores et mouchetés, à dessins écossais, à chevrons, taillés en manteaux profonds, enveloppant de l’épaule aux hanches, apportent une assurance contre le froid. De la nuit à l’aube règnent le crêpe et le velours.

La tête et les jambes

mai_68_Souverain ténébreux, le noir domine la scène, mat ou brillant, transparent le soir. Le bordeaux a déçu, malgré les efforts des stylistes et les espoirs des fabricants. Le marron plaît encore et quelques gris nuancés. Au-dessus de ces tons graves, le visage prend une importance singulière. Le maquillage farde la bouche d’un rouge groseille, éclaircit le teint, cerne d’ombre le regard entre les cils, vrais ou faux, brossés de mascara. La tête est petite, bien dessinée sous des mèches courtes ou sous un casque de cheveux soigneusement tirés sur la nuque. Des folies hippies de l’hiver précédent, il reste des toisons bouclées, qui empruntent aux postiches leur opulence.

À tous les pieds, du verni : le Corfam (cuir synthétique) brille autant que le cuir authentique. Mocassins, escarpins, bottines à tige (les boots) et bottes, posées sur des talons solides, rehaussent la jambe. Les gardiens des musées peuvent dormir tranquilles : la mode interdit les talons aiguilles plus sûrement que le règlement.

Le cuir et le métal

Dans cette sombre harmonie, l’éclair jaillit des longs colliers à breloques, empruntés aux femmes marocaines ; il naît des paillettes, des lamés ou du jersey d’aluminium laqué, créé par Paco Rabanne, pour des cottes de mailles allégées.

L’acier luit à la taille, point d’appui retrouvé, en bracelets rigides, en boucles géantes ; l’or et l’argent s’enchaînent pour ceindre tailleurs et manteaux. Le cuir se noue en liens étroits, s’agrafe en corselets, en ceinturons. On le retrouve ailleurs devenu daim, coupé en casaques ou en tuniques à franges. Mais le Vinyl partout le concurrence. Luisant, souple comme une peau d’agneau, il trouve dans les collections des couturiers une gloire controversée. Cardin partout en use, le mariant à l’astrakan avec irrévérence, et au lainage avec invention. À son exemple, tout un chacun y taille chasubles et canadiennes, fourrées des pelages les plus doux : l’ourson en peluche de Nylon, le teddy, le Crylor ébouriffé.

Les vraies fourrures : zorrino, kalgan, martre, ragondin, phoque, rajeunissent avec leur nouveau public, non le plus fortuné mais le plus désinvolte, qui les préfère en blousons, en duffle-coats, en pardessus longs croisés sous une ceinture de cuir ou de métal.

La recherche du confort, les femmes la poursuivent jusque dans les détails : écharpes à longs pans double mètre, en soie ou en laine, cols châles sur les vestes-cabans, cols cheminées pour les tricots à grosses mailles, capuchons coupe-vent, collants chauds à dessins, dans le temps même où elles raccourcissent leurs ourlets. Mais la jupe à mi-cuisse ne fait plus scandale…

 

Le printemps est couleur de rose. À travers la mousseline et le crêpe Georgette s’ébauche une mode insouciante, qui bannit toute agressivité. On ne bataille plus pour la longueur des jupes, mais la courbe d’un sein dénudé, surprise entre les pans d’une tunique, provoque des commentaires.

Cette féminité que le printemps prodigue, elle fuse en couleurs, les plus tendres, les plus fraîches : les roses, pêche, buvard, dragée, des bleus aériens, le vert du tilleul ou de l’eau, les grèges, alliés au blanc et, rigoureux, net, omniprésent, le bleu marine. Le maquillage, plus gai, s’éclaire de beige et d’orange.

Sur la palette du printemps…

Le blanc, le marine sont les tons les plus employés avec les pastels rose, jaune, beige, ivoire, parme, lavande, saumon, abricot, crevette. Des tons neutres (kaki, marron, gris), deux rouges vibrants (fuschia, géranium) complètent cecolorama. En tête des tissus de laine se placent les crêpes, les gabardines, les jerseys, les flanelles. Les imprimés de laine, les quadrillés, les écossais comptent parmi les dessins préférés.

La même inspiration

La silhouette est mince et longue : buste menu, épaules hautes et étroites. La taille glisse un peu, entre la poitrine et les hanches. Une inspiration identique rapproche le prêt-à-porter et la haute couture dans leur choix (le style cardigan, les robes-chemisiers, les tons pastels). Plusieurs grands couturiers, il est vrai, diffusent en prêt-à-porter un certain nombre de leurs créations.

Le tailleur est, par tradition, l’uniforme du printemps. Il est de ligne cardigan (Dior) quand il perd ses revers et son col. Ses basques s’allongent sur une courte jupe plissée en flanelle ou en gabardine. Les tailleurs paletots (Cardin) portent l’ampleur rejetée dans le dos, des pans arrondis, une jupe brève, droite, en lainage quadrillé de tons pastels. Sur les blouses, des écharpes s’enroulent. Marc Bohan (Dior) noue en cravate, sur ses chemisiers, des carrés de soie d’un même dessin. Saint-Laurent, magistralement, coordonne, ou oppose, à ses tailleurs, de longs foulards subtilement imprimés.

 

 

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Les timbres de grève

Posté par francesca7 le 1 décembre 2015

 

greveMais il y a eu, aussi, l’affaire des grèves… Les événements de mai 1968 n’avaient pas eu de répercussions profondes sur la philatélie française. Après un obligatoire et net fléchissement, le marché avait retrouvé un cours normal. Or, il s’était trouvé que plusieurs chambres de commerce, pendant la période troublée, avaient émis des vignettes destinées à remplacer les timbres officiels sur le courrier et les colis à expédier.

Lorsque la situation redevint calme, les vignettes firent leur apparition et elles se vendirent à des prix réellement astronomiques, au point que le ministère des Postes et Télécommunications intervint. Dans un communiqué adressé à la presse, il déclara, notamment, que : « Ces étiquettes ne sauraient être considérées ni comme des timbres-poste ni comme des timbres de remplacement. » De plus, comme le bruit avait couru que le ministère avait autorisé l’émission de ces étiquettes, le communiqué opposait un démenti formel à cette assertion.

Mais le mal était fait, et ce d’autant plus que certains catalogues avaient déjà inscrit les timbres de grève à leur répertoire et en les cotant eux-mêmes de façon très élevée.

Les figurines émises à l’occasion des grèves postales intriguent et intéressent nombre de collectionneurs. Mais si certains les recherchent indistinctement, sans trop se soucier de la nature exacte de chacune d’entre elles, d’autres les excommunient en bloc, sans distinguer celles qui émanent de services ayant réellement fonctionné en temps de grève, de celles revêtant un caractère purement fictif.

Seule, dans le passé, une étude parue en 1983 dans l’Écho de la Timbrologie avait décortiqué chaque émission antérieure à cette date pour déterminer lesquelles de ces figurines méritaient réellement la qualification de timbres. Depuis, rien n’était paru sur la question jusqu’à de récents articles de Jean Louis Franceschi dans Timbre-Magazine et l’Écho de la Timbrologie, qui sont venus enfin donner, depuis décembre 2005, un inventaire critique et impartial de toutes les émissions de grève, sur la base de trois ans d’enquête approfondie.

Il s’est trouvé, par ailleurs, que, depuis 2006, les catalogues successifs Dallay de France, suivis depuis peu par le nouveau Maury 2009, ont présenté la nomenclature la plus étendue et la plus neutre publiée à ce jour des figurines de grève réelles ou prétendues parues en France depuis 1909, mais sans les distinguer entre elles. Puis enfin, le catalogue Yvert, après en être resté depuis un demi siècle à l’émission de 1953, vient enfin de se décider à mentionner, dans son édition 2010 les autres timbres de grève, mais seulement les véritables, c’est-à-dire ceux « émanant d’organismes auxiliaires de transport de courier ayant effectivement fonctionné », à deux exceptions près. On utilisera donc ici les numérotation ces catalogues pour préciser la désignation des différentes figurines évoquées.

Enfin le même Jean-Louis Franceschi a publié deux éditions de son Catalogue spécialisé des figurines et marques de grève françaises, dont la seconde, celle de 2007-2008 améliorée, fait suivre chaque numéro de figurine de la mention rouge sans équivoque de « timbre » ou de « vignette ».

C’est à partir de 1899, 1904 et 1906 que des grèves postales survinrent périodiquement en France. Si en ces occasions, les particuliers sans défense furent contraints à subir passivement le fardeau de ces mouvements sociaux, il n’en fut pas de même pour les négociants et producteurs : les grandes pertes provoquées par ces grèves risquaient parfois, en effet, de compromettre la survie de leurs entreprises. Ceux-ci eurent alors généralement recours à leurs chambres de commerce pour faire fonctionner des services postaux de substitution. Ainsi arriva-t-il que certaines de ces chambres utilisent, à cet effet, une ou deux figurines de grève. Ainsi arriva-t-il aussi, mais plus rarement, que d’autres services temporaires totalement improvisés, à la suite de celui des agents de change en 1909, s’instaurent eux aussi, et que certains d’entre eux s’avisent même par la suite d’émettre de tels timbres.

timbreTous ces timbres, certes, y compris ceux des chambres de commerce, étaient privés (cf.Timbre privé). Cependant, comme leurs émetteurs s’étaient substitués au service public défaillant de la poste, et comme la présence de ces figurines sur les plis était nécessaire pour que ceux-ci soient transportés, lesdits timbres de grève ont vocation à figurer dans les catalogues nationaux et dans les collections de timbres-poste, au même titre que ceux de la poste officielle.

Mais encore faut-il distinguer soigneusement ces timbres de grève des multiples vignettes pourvues de mentions mensongères, que d’aimables fantaisistes mettent en circulation comme « timbres de grève », alors qu’elle n’ont correspondu, en réalité, à aucun service de transport de courrier.

C’est pourquoi il convient de distinguer soigneusement :

  • les véritables timbres de grève ;
  • des «  vignettes de grève », ou « pseudo-timbres de grève ».

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