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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Ballade à la lune

Posté par francesca7 le 12 décembre 2015

 

Description de cette image, également commentée ci-après

C’était, dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.

Lune, quel esprit sombre
Promène au bout d’un fil,
Dans l’ombre,
Ta face et ton profil ?

Es-tu l’oeil du ciel borgne ?
Quel chérubin cafard
Nous lorgne
Sous ton masque blafard ?

N’es-tu rien qu’une boule,
Qu’un grand faucheux bien gras
Qui roule
Sans pattes et sans bras ?

Es-tu, je t’en soupçonne,
Le vieux cadran de fer
Qui sonne
L’heure aux damnés d’enfer ?

Sur ton front qui voyage.
Ce soir ont-ils compté
Quel âge
A leur éternité ?

Est-ce un ver qui te ronge
Quand ton disque noirci
S’allonge
En croissant rétréci ?

Qui t’avait éborgnée,
L’autre nuit ? T’étais-tu
Cognée
A quelque arbre pointu ?

Car tu vins, pâle et morne
Coller sur mes carreaux
Ta corne
À travers les barreaux.

Va, lune moribonde,
Le beau corps de Phébé
La blonde
Dans la mer est tombé.

Tu n’en es que la face
Et déjà, tout ridé,
S’efface
Ton front dépossédé.

Rends-nous la chasseresse,
Blanche, au sein virginal,
Qui presse
Quelque cerf matinal !

Oh ! sous le vert platane
Sous les frais coudriers,
Diane,
Et ses grands lévriers !

Le chevreau noir qui doute,
Pendu sur un rocher,
L’écoute,
L’écoute s’approcher.

Et, suivant leurs curées,
Par les vaux, par les blés,
Les prées,
Ses chiens s’en sont allés.

Oh ! le soir, dans la brise,
Phoebé, soeur d’Apollo,
Surprise
A l’ombre, un pied dans l’eau !

Phoebé qui, la nuit close,
Aux lèvres d’un berger
Se pose,
Comme un oiseau léger.

Lune, en notre mémoire,
De tes belles amours
L’histoire
T’embellira toujours.

Et toujours rajeunie,
Tu seras du passant
Bénie,
Pleine lune ou croissant.

T’aimera le vieux pâtre,
Seul, tandis qu’à ton front
D’albâtre
Ses dogues aboieront.

T’aimera le pilote
Dans son grand bâtiment,
Qui flotte,
Sous le clair firmament !

Et la fillette preste
Qui passe le buisson,
Pied leste,
En chantant sa chanson.

Comme un ours à la chaîne,
Toujours sous tes yeux bleus
Se traîne
L’océan montueux.

Et qu’il vente ou qu’il neige
Moi-même, chaque soir,
Que fais-je,
Venant ici m’asseoir ?

Je viens voir à la brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.

Peut-être quand déchante
Quelque pauvre mari,
Méchante,
De loin tu lui souris.

Dans sa douleur amère,
Quand au gendre béni
La mère
Livre la clef du nid,

Le pied dans sa pantoufle,
Voilà l’époux tout prêt
Qui souffle
Le bougeoir indiscret.

Au pudique hyménée
La vierge qui se croit
Menée,
Grelotte en son lit froid,

Mais monsieur tout en flamme
Commence à rudoyer
Madame,
Qui commence à crier.

 » Ouf ! dit-il, je travaille,
Ma bonne, et ne fais rien
Qui vaille;
Tu ne te tiens pas bien. « 

Et vite il se dépêche.
Mais quel démon caché
L’empêche
De commettre un péché ?

 » Ah ! dit-il, prenons garde.
Quel témoin curieux
Regarde
La Lune perchéeAvec ces deux grands yeux ? « 

Et c’est, dans la nuit brune,
Sur son clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.

 

 

  • Alfred de MUSSET   (1810-1857)

 

Né sous le Premier Empire, le 11 décembre 1810, Alfred de Musset appartient à une famille aristocratique, affectueuse et cultivée, lui ayant transmis le goût des lettres et des arts. Il prétend avoir pour arrière-grand-tante Jeanne d’Arc (son ancêtre Denis de Musset ayant épousé Catherine du Lys) et être cousin de la branche cousine de Joachim du Bellay. Une de ces arrière-grand’mères est Marguerite Angélique du Bellay, femme de Charles-Antoine de Musset

Son père, Victor-Donatien de Musset-Pathay, est un haut fonctionnaire, chef de bureau au ministère de la Guerre, et un homme de lettres né le 5 juin 1768 près de Vendôme; aristocrate libéral, il a épousé le 2 juillet 1801 Edmée-Claudette-Christine Guyot-des-Herbiers, née le 14 avril 1780, fille de Claude-Antoine Guyot-Desherbiers. Le couple a eu quatre enfants : Paul-Edme, né le 7 novembre 1804, Louise-Jenny, née et morte en 1805, Alfred, né le 11 décembre 1810 et Charlotte-Amélie-Hermine, née le 1er novembre 1819.

Son grand-père était poète, et son père était un spécialiste de Rousseau, dont il édita les œuvres. La figure de Rousseau joua en l’occurrence un rôle essentiel dans l’œuvre du poète. Il lui rendit hommage à plusieurs reprises, attaquant au contraire violemment Voltaire, l’adversaire de Rousseau. Son parrain, chez qui il passait des vacances dans la Sarthe au château de Cogners, était l’écrivain Musset de Cogners. L’histoire veut que lors d’un de ses séjours dans le château de son parrain, la vue qu’il avait depuis sa chambre sur le clocher de l’église de Cogners lui ait inspiré la très célèbre Ballade à la Lune. Par ailleurs, il retranscrivit toute la fraîcheur du calme et de l’atmosphère de Cogners dans ses deux pièces ce théâtre On ne badine pas avec l’amour et Margot.

En octobre 1819, alors qu’il n’a pas encore neuf ans, il est inscrit en classe de sixième au collège Henri-IV — on y trouve encore une statue du poète —, où il a pour condisciple et ami un prince du sang, le duc de Chartres, fils du duc d’Orléans, et obtient en 1827 le deuxième prix de dissertation latine au Concours général. Après son baccalauréat, il suit des études, vite abandonnées, de médecine, de droit et de peinture jusqu’en 1829, mais il s’intéresse surtout à la littérature. Le 31 août 1828 paraît à Dijon, dans Le Provincial, le journal d’Aloysius Bertrand, Un rêve, ballade signée « ADM ». La même année, il publie L’Anglais mangeur d’opium, une traduction française peu fidèle des Confessions d’un mangeur d’opium anglais de Thomas de Quincey.

 

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HISTOIRE pour les amoureux de chaussures

Posté par francesca7 le 10 décembre 2015

 

 FEREY MEDIEVAL
 
Jean-Baptiste Ferey n’est pas passionné par le Moyen Age. Il n’a pas non plus été formé au travail du cuir. Pourtant, il est l’un des seuls en France à fabriquer des chaussures médiévales.

« Vous savez moi, sur l’aspect historique, je ne m’y connais pas vraiment. » Jean-Baptiste Ferey est artisan. Au beau milieu de la campagne manchoise, à Moon-sur-Elle, installé dans le bâtiment attenant à la maison familiale, il travaille le cuir pour en faire des chaussures.

Rien qui ne semble exiger un goût prononcé pour les faits du passé donc. Sauf que les créations de l’homme de 29 ans ne se retrouvent pas aux pieds de M. Toutlemonde. Jean-Baptiste Ferey s’est engouffré dans une niche : celle de la chaussure médiévale. « La plupart du temps, mes clients font partie de troupes de reconstitution », indique l’homme au tablier bleu et aux longues dreadlocks. Dans son catalogue, près d’une trentaine de modèles. Du IXeau XVIIe siècle, de 100 à 600 € et du 18 au 51. « Tout est fait sur-mesure, et le plus possible à la main. »

Fournisseur du Puy du Fou

Jean-Baptiste était menuisier. Il y a quatre ans, il a lâché la planche de bois pour la peau de veau, à la suite du décès de son père : « C’était un autodidacte. Il était passionné par les Indiens, il a commencé à reproduire ce qu’il voyait dans les bouquins. Et puis, en 1997, une troupe médiévale a eu besoin de chaussures. C’est là qu’ils se sont lancés, avec ma mère. »

Vingt ans plus tard, l’entreprise familiale est toujours debout. Et fait mieux que résister : le Puy du Fou fait partie de ses fidèles clients. « Tous les ans, ils nous passent une nouvelle commande. Nous équipons les comédiens qui font les spectacles. » En 2015, 80 paires ont été achetées.

Pour le reste, les produits Ferey médiéval se vendent bien au-delà de l’Hexagone : « J’ai pas mal de commandes depuis l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas… J’ai même envoyé une paire à Wallis et Futuna. » Un succès que Jean-Baptiste Ferey explique assez simplement : « En France, seule une poignée d’artisans fabriquent ce type de produits. » Du côté de l’Europe de l’Est, la concurrence est plus rude. « Mais leurs chaussures sont moins résistantes. »

Si ses paires font la différence, le fabricant sait exactement pourquoi. Mais il ne le dira pas : « Je ne peux pas déposer de brevet, je dois donc faire attention à mes secrets de fabrication. » Dans son atelier, aucun apprenti n’est accepté, simple question de précaution. Les seuls à qui il acceptera de tout dévoiler ? Sa compagne — qui devrait prochainement rejoindre l’aventure — et son fils. À un an seulement, difficile de savoir si l’envie le prendra de marcher dans les pas de son père. Jean-Baptiste, lui, a déjà secrètement glissé cette idée dans sa botte…

Site Internet : http://www.fereymedieval.com

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Vertus attribuées à certains animaux

Posté par francesca7 le 10 décembre 2015

 
 
Il n’est pas nécessaire de remonter au Moyen Age pour trouver les superstitions populaires les plus singulières : au commencement du XVIIIe siècle, cependant que notre pays comptait de grands génies scientifiques et littéraires, on croyait encore à mille inventions surprenantes dans lesquelles le diable et les influences occultes jouaient un rôle considérable : ainsi des pieds d’alouette pour triompher de ses ennemis, de la pierre de corbeau pour ouvrir toutes les portes, ou encore de l’anguille entrant dans une composition destinée à ressusciter les morts.

alouette

Un grand nombre de ces croyances superstitieuses ont été recueillies dans un petit livre intitulé La Magie naturelle, datant de 1715 ; c’est une seconde édition, revue et corrigée, ce qui laisse supposer que le livre avait un assez grand débit. Du reste, l’éditeur de cet ouvrage n’avait rien négligé pour attirer plus sûrement les chalands. On peut lire sur la couverture cette indication : A Amsterdam, chez Robert le Turcq, rue d’Enfer. D’un côté, la Hollande ; de l’autre, Robert le Turcq, ou pour mieux dire Robert le Diable, et enfin la rue d’Enfer. C’en était assez pour séduire les esprits. Un chapitre entier du volume est consacré aux vertus de certains animaux. C’est une série de recettes au moyen desquelles l’homme peut s’attribuer un pouvoir surnaturel en utilisant les bêtes à poil ou à plume, suivant la formule.

Voulez-vous devenir brave au point de ne craindre pas même la mort ; voulez-vous pouvoir aller partout, sans danger, traverser les mêlées les plus sanglantes sans courir aucun péril : prenez les pieds d’un lièvre et la tête d’un merle, liez-les ensemble et portez le tout attaché à votre bras. Ce moyen vous déplaît-il, choisissez-en un autre. Celui-ci, par exemple : coupez la peau d’un lion en lanières et faites-vous-en une ceinture.

Mais on n’a pas toujours un lion sous la main. L’auteur a tout prévu. L’alouette, appelée rapa par les Chaldéens, remplace avantageusement le fauve. « Celui qui portera sur soi les pieds de cet oiseau ne sera jamais persécuté ; au contraire, il aura toujours envie de s’avancer. Il sera toujours victorieux et ses ennemis le craindront. Si on enveloppe l’œil droit de cet oiseau dans la peau d’un loup, l’homme qui le portera sera agréable, doux et plaisant ; et si l’on met ce que l’on a dit ci-dessus parmi de la viande ou dans du vin, on se fera aimer de celui qui en boira. Cette dernière expérience a été nouvellement faite. » Qui se serait jamais douté que l’alouette avait des vertus aussi curieuses ? Amabilité, courage, audace et victoire ; le pauvre petit oiseau tient tout cela dans ses pattes et dans son œil.

Le phoque était encore estimé à la fin du XIXe siècle pour sa graisse par les pêcheurs, et pour ses talents musicaux, par la clientèle des Barnums forains. En 1715, on lui reconnaissait d’autres mérites. « Si on prend de son sang avec un peu de son cœur, et si on porte cela sous l’aisselle, on surpassera tout le monde en jugement et en esprit, et le criminel qui l’aura rendra son juge doux et favorable. »

Tout cela n’est encore que bagatelles. Voici qui tient du merveilleux. Il s’agit de l’anguille, au moyen de laquelle on peut ressusciter les morts. Seulement la préparation est assez compliquée. Il faut d’abord que l’anguille meure faute d’eau, que cependant tout son corps demeure entier. Alors on prend du vinaigre fort, on mêle l’anguille et le vinaigre avec du sang de vautour, et « on met le tout en quelque endroit, sous du fumier. » Il n’y a plus ensuite qu’à présenter, devant ce fumier, la personne que l’on désire voir revenir à la vie. Autre propriété de l’anguille : « Si quelqu’un mange son cœur tout chaud, il prédira les choses futures. »

corbeaux

Quittons ce poisson pour un oiseau bien connu dans toute la France, le corbeau. Cet animal sinistre, aux grandes ailes noires, a tenté l’imagination populaire. Aussi a-t-on gratifié le corbeau d’une véritable légende. « Si on fait cuire ses oeufs, et qu’ensuite on les remette dans le nid où on les aura pris, aussitôt le corbeau s’envole au loin. Sans s’arrêter, il traverse les mers jusqu’au moment où il aperçoit l’île où Alodricus a été enseveli. C’est là seulement qu’il se pose, juste le temps de prendre dans son bec une petite pierre qui est magique. Muni de ce précieux fardeau, il revient à tire d’aile jusqu’au nid désolé. O merveille ! à peine a-t-il touché ses oeufs avec la pierre, que toute trace de cuisson disparaît. Le corbeau n’en demande pas davantage, il est sûr désormais que sa couvée verra le jour, et il laisse tomber au fond du nid son talisman devenu inutile. »

Il faut saisir ce moment pour aller chercher la pierre. Dès qu’elle est en votre possession, vous la faites monter en bague, en ayant bien soin de faire enrouler dans l’anneau d’or une feuille de laurier. Cette bague n’a pas de prix : « Si on en touche quelqu’un qui sera enchaîné, ou la serrure d’une porte fermée, aussitôt les chaînes se rompront et la porte s’ouvrira. » A côté de ces avantages très sérieux, comme on le voit, la pierre du corbeau a des propriétés plus amusantes : « Que si on met cette pierre dans la bouche, on contrefait le chant de toutes sortes d’oiseaux. »

Et le merle ! Sans être aussi fort-que le corbeau, il peut rendre de réels services. « Le merle est un oiseau fort commun, dont la vertu est admirable. Que si l’on pend les plumes de son aile droite, avec un fil de couleur rouge, au milieu d’une maison où on n’aura pas encore habité, personne n’y pourra dormir tant qu’elles y seront pendues. Si l’on met son cœur sous la tête d’une personne qui dort et qu’on l’interroge, elle dira tout haut ce qu’elle aura fait ; ou bien si on le jette dans de l’eau de puits avec le sang d’une huppe et qu’on les mêle ensemble, si ensuite on en frotte les tempes de quelqu’un, il tombera malade et en danger même d’en mourir. »

Notez qu’après cette série de contes, l’auteur de la Magie naturelle ajoute, avec une apparente bonne foi : « Ces expériences sont véritables, et moi-même je les ay souvent éprouvées ! » A-t-il aussi éprouvé celle que voici :

Ceux qui auront mangé de la cervelle d’aigle, en poudre, mêlée à du suc de ciguë « s’arracheront les cheveux et ne se quitteront point tant qu’ils en auront dans le corps. La raison est que cette cervelle est si chaude et si chaleureuse qu’elle forme des illusions fantastiques, bouchant les conduits par ses vapeurs et sa fumée. »

Après avoir émis toutes ces extravagances, l’auteur du petit livre en question déclare que la manière de se servir utilement de tous les secrets dont il a parlé est d’en faire l’expérience sous une planète favorable, comme celle de Jupiter ou de Vénus, et quand on veut s’en servir à faire du mal, sous celles de Saturne et de Mars.

 

(D’après « Musée universel : revue illustrée hebdomadaire », paru en 1873)

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L’idée de Nation

Posté par francesca7 le 9 décembre 2015

 

A NATIONElle s’est parfois imposée à partir d’institutions étatiques préexistantes ou, au contraire, a favorisé la construction d’États regroupant des populations précédemment dispersées sur plusieurs territoires.

En France et en Angleterre, c’est l’action centralisatrice et unificatrice du pouvoir royal qui a contribué de manière décisive à l’émergence de la nation. Mais le sentiment national, présent chez une élite restreinte, s’est diffusé assez lentement. Il faut en effet attendre la fin du XVe siècle pour que l’idée de nation devienne incontournable en France et en Angleterre. La guerre de Cent Ans (1337-1453) a soudé les populations dans l’adversité et contribué de manière décisive à l’émergence de l’identité nationale de part et d’autre de la Manche.

Dans d’autres pays, l’idée de nation s’est développée en l’absence d’un cadre étatique unitaire. Ainsi, en Allemagne, l’existence d’une langue et d’une culture communes a permis de concevoir la nation en l’absence de toute unité politique avant 1871. De même, en Italie, le sentiment national a servi de ciment idéologique préalable à l’unification de l’État.

La double dimension – objective et subjective – de l’idée de Nation trouve un écho dans la formulation à la fin du XVIIIe et au XIXe siècles de deux concepts distincts de la nation par des penseurs français (Renan, Fustel de Coulanges) et allemands (Herder, Fichte), qu’on présente souvent comme la « conception française » et la « conception allemande » de la nation.

Johann Gottfried Herder (1744-1803) propose une définition de la Nation fondée sur le sol et une langue commune, et Johann Gottlieb Fichte (1762-1814), dans ses Discours à la nation allemande , insiste sur l’idée de peuple et l’importance de la langue.

Ernest Renan (1823-1892), dans sa célèbre conférence de 1882 intitulée « Qu’est-ce qu’une Nation ? », pose, quant à lui comme critères de l’appartenance nationale, « le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis. » Selon lui, « l’existence d’une nation est un plébiscite de tous les jours. »

État, Nation et État-Nation

Réalité historique et politique, objet de réflexion et de débats théoriques, la Nation est également devenue depuis la Révolution française une notion juridique à part entière. L’article 3 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 dispose ainsi que « le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. »

En application de ce principe, la Nation est devenue la source des différents pouvoirs, se substituant au droit divin qui légitimait le pouvoir monarchique. La désignation des détenteurs du pouvoir par le biais de l’élection et le principe d’égalité des citoyens devant la loi et les charges publiques découlent de cette conception de la Nation. Celle-ci peut être L’idée de Nation dans FONDATEURS - PATRIMOINE 220px-Claude_Monet_043définie comme le peuple constitué en corps politique, dont la volonté est mise en œuvre par des représentants élus, sans qu’aucun corps intermédiaire ne puisse y faire obstacle.

La constitution du peuple en un corps politique, la nation, détentrice de la Souveraineté, modifie par ailleurs la conception de l’État en le soumettant au principe démocratique. La nation le relie ainsi à la société en lui conférant une légitimité démocratique.

Pour cette raison l’État et la nation sont très souvent associés, au point que pour certains toute nation a le droit de disposer d’un État et tout État doit s’appuyer sur l’existence d’une Nation. L’existence des États-nations apparaît dès lors comme une conséquence logique du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, dont le principe s’est imposé au XXe siècle dans la conduite des relations internationales. L’État se caractérise alors par la superposition d’une entité politique souveraine avec un ensemble culturel unifié du point de vue linguistique ou religieux.

Publié dans FONDATEURS - PATRIMOINE, HUMEUR DES ANCETRES | Pas de Commentaire »

Histoire de sécurité de l’emploi des années 70

Posté par francesca7 le 9 décembre 2015

 

Un accord national interprofessionnel sur la sécurité de l’emploi a été conclu, le 10 février 1969, entre le Conseil national du patronat français (CNPF), la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (PME) et la Confédération générale des travailleurs (CGT), la Confédération française et démocratique du travail (CFDT), la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC – Sauty), Force ouvrière (FO) et la Confédération générale des cadres (CGC).

L'emploi des années 70

Voici les principales dispositions de cet accord :

– Des commissions paritaires de l’emploi sont créées au niveau national dans chaque profession. Il pourra exister aussi des commissions professionnelles régionales. Dans chaque région de programme seront mises en place des commissions interprofessionnelles ;

– La composition et le règlement des commissions ne sont pas strictement définis. Seulement un seuil est fixé : un représentant par syndicat signataire et autant de patrons que de syndicalistes ;

– Réunions au moins semestrielles. Rôle : information réciproque ; étude de la situation de l’emploi ; examen des moyens de formation ; liaison avec les pouvoirs publics ;

– Le comité d’entreprise est obligatoirement saisi de tout projet de licenciement collectif. Un document écrit lui est remis avec toutes indications sur l’importance et les motifs ;

– Entre le moment où il annonce son projet au comité d’entreprise et celui où il arrête définitivement sa décision, le chef d’entreprise doit respecter un délai : de 8 jours à 1 mois lorsqu’il s’agit d’une opération provoquée par une mauvaise conjoncture économique ; de 1 à 3 mois lorsqu’il s’agit de conséquences d’une fusion ou d’une restructuration de l’entreprise ;

– Chaque fois qu’un employeur prévoit une réduction d’effectif d’ordre économique, il doit d’abord procéder par départ volontaire et naturel. Il doit étudier les possibilités de mutation interne et, d’une façon générale, toutes les suggestions faites par le comité d’entreprise. Si aucune solution n’est possible au niveau de l’entreprise, la commission paritaire doit être saisie ;

– Si une mutation est inévitable, l’employeur devra prendre toute initiative pour qu’elle n’amène pas un déclassement. De toute façon, tout déclassement est compense par une garantie de salaires pendant une durée égale à celle du préavis qui lui serait applicable en cas de licenciement (en général, deux mois) et par une indemnité temporaire dégressive de quatre mois, allant de 80 % à 20 % de la perte de salaires ;

– Le salarié muté bénéficie d’une priorité de reclassement pendant un an ; le salarié licencié qui a trouvé un nouvel emploi est dispensé de faire son préavis ; les heures de recherche d’emploi peuvent être bloquées sur une semaine ;

– Les employeurs ont l’obligation de transmettre leurs offres d’emploi aux bureaux de l’Agence nationale pour l’emploi.

 

 

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS, HISTOIRE DES REGIONS | Pas de Commentaire »

Les Voies rapides de circulation

Posté par francesca7 le 8 décembre 2015

 

images (1)Une nouvelle terminologie apparaît dans le vocabulaire routier français, avec la création, décidée en septembre 1968, des voies rapides, sur proposition d’Albin Chalandon, ministre de l’Équipement et du Logement. Du point de vue juridique, a fait remarquer le ministre, il existait jusqu’à présent deux catégories de routes : les unes à caractère traditionnel, comme les nationales, les départementales et les communales ; les autres à destination spéciale, comme les autoroutes. Différence essentielle : les autoroutes appartiennent au domaine public de l’État et les riverains ne jouissent pas du droit d’accès.

Sécurité plus grande

Les nouvelles voies rapides pourront rester départementales ou communales selon les cas ; mais elles posséderont certaines propriétés des autoroutes : 
– Les propriétaires riverains n’auront pas le droit d’y installer de passage direct ou de commerce, sauf s’il s’agit de stations-service autorisées exceptionnellement par les Ponts et Chaussées ; 
– Les véhicules ne pourront accéder à ces routes qu’aux carrefours aménagés, même si elles ne comportent pas de clôture contiguë tout au long de leur parcours ; 
– Certaines catégories d’usagers ou de véhicules pourront être exclues des voies rapides, comme c’est déjà le cas sur les autoroutes, ou sur la voie express de Paris, la traversée de Lyon ou la liaison Saint-Nazaire – Pornichet – La Baule.

L’objectif est d’obtenir une sécurité plus grande pour les automobilistes aussi bien que pour les riverains. En même temps, une accélération du débit d’écoulement du trafic, notamment pour les accès des grandes villes, est attendue de cette création, qui, fin 1969, devrait être appliquée à une cinquantaine de routes françaises — ou de tronçons de route.

TARIFS DANS LES ANNES 1969

Hausses dans 5 secteurs

images (2)– La majoration du taux de la TVA (de 20 à 25 %) provoque une hausse de 5,8 %, à partir du 1er janvier 1969, sur tous les modèles des constructeurs français. Par ailleurs, les modèles étrangers subissent une hausse variant entre 5 et 6,9 %.

– L’extension de la TVA au marché de l’automobile d’occasion provoque un développement des ventes directes, de particulier à particulier, qui échappent à l’impôt. Le taux de la TVA pour les automobiles d’occasion, primitivement fixé à 25 %, est ramené à 15 % le 15 avril.

– Mesure temporaire : le prix de la vignette délivrée en novembre 1968 a été doublé pour les véhicules d’une puissance égale ou supérieure à 8 CV.

– Les tarifs d’assurance automobile obligatoire ont été augmentés de 5 %, à compter du 1er septembre 1968.

– Le prix des carburants a subi des hausses importantes. La majoration de la fiscalité, s’est élevée, en 1968, à 7,87 centimes par litre pour le super et à 7,67 centimes pour l’ordinaire, à quoi s’ajoute la hausse de 3 centimes le 1er janvier 1969. En outre, la revalorisation de 2 centimes/litre de la marge des compagnies pétrolières et des pompistes a été mise, en juillet 1968, à la charge des automobilistes.

 

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La France occulte

Posté par francesca7 le 8 décembre 2015

 

On les croyait disparus, remplacés par les augures des réseaux sociaux et les grand-prêtres de l’informatique. Pourtant, l’ombre des sorciers, des druides, des rebouteux et des médiums plane toujours.

À l’heure des nouvelles technologies et d’internet, dans un monde où la science pèse chaque jour davantage sur notre quotidien, l’univers de l’étrange et de l’occulte semble appartenir à un lointain passé. Pourtant, le recours à l’irrationnel et à l’ésotérique est loin d’avoir disparu en France. Bienvenue chez les guérisseurs, les rebouteux, les magnétiseurs, les médiums, les sorciers et les druides. Des femmes et des hommes qui, tout en suivant des chemins différents, témoignent de croyances en un autre monde, où les champs du possible seraient quasiment infinis. Où la nature et les choses ne sont pas inanimées, mais possèdent des capacités particulières et accessibles à ceux qui peuvent ou veulent les sentir.

 France occulte

Bien sûr, certains ne sont que des charlatans. Des marchands de fausses potions et d’espoirs déçus, qui profitent sans vergogne de l’angoisse et de la crédulité des gogos. Tout ou presque, chez eux, est payant et le résultat, toujours garanti. La connaissance est un chemin ponctué de diplômes sans autre valeur que le montant acquitté par les malheureux candidats à l’illumination. Ceux-là sont au mieux des escrocs, au pire des rabatteurs de mouvements sectaires. Paradoxalement, ces faux mages et ces guérisseurs d’opérette sont souvent sur le devant de la scène. Dans les tribunaux comme dans les médias, où leurs numéros d’illusionnistes amusent, effraient et fascinent à la fois.

«Pourtant, le monde des guérisseurs, par exemple, est à l’opposé des paillettes et de l’argent, assure Déborah Kessler-Bilthauer, ethnologue, auteur du livre Guérisseurs contre sorciers dans la Lorraine du XXIe siècle. La plupart d’entre eux ne demandent qu’une participation symbolique en fonction des moyens de chacun. Ils ne font pas commerce de leurs dons et, le plus souvent, ne se font connaître que par le bouche à oreille. Certains, comme les “barreurs de feu”, ceux qui “soignent” la douleur des brûlures, peuvent même travailler occasionnellement en milieu hospitalier. Mais, en général, ces personnes préfèrent l’ombre à la lumière.»

Les témoignages de guérison sont légion et demeurent souvent mystérieux. Tout le monde ou presque connaît quelqu’un qui en connaît un, lequel a soigné un mal de dos que la médecine traditionnelle ne parvenait pas à soulager ou a fait disparaître un problème dermatologique tel que l’eczéma ou des verrues. Mais d’où vient un tel don? Comment l’expliquer? Où commence l’irrationnel? Et comment faire le tri entre les «bons», les «vrais» et les «bonimenteurs» parmi les quelque 10.000 guérisseurs qui vivraient actuellement en France? Réalité ou autosuggestion? Ces questions demeurent sans réponse. En l’absence d’études scientifiques, il est difficile d’aller plus loin. D’autant que certaines guérisons tiennent tout simplement du miracle.

 guérison

L’irrationnel a toujours fasciné les hommes

Seule certitude dans cet univers particulier: tout repose sur les notions subjectives de confiance et de croyance. Ainsi, celui qui fait appel aux pouvoirs supposés d’un sorcier ou d’un rebouteux assume-t-il implicitement sa «foi» en ses capacités d’agir sur le monde et la souffrance qu’il ressent. Mieux, il assure la plupart du temps que ses problèmes sont résolus. Cette lecture «magique» des choses est loin d’être un phénomène marginal.

«À l’époque où les sciences et la technologie triomphent, on pourrait penser que la sorcellerie appartient définitivement au passé, explique Dominique Camus, docteur ès sciences de l’Ecole des hautes études en sciences sociales et l’un des meilleurs spécialistes actuels de sorcellerie en France. C’est faux. Car beaucoup de gens pensent encore aujourd’hui que certaines personnes possèdent des pouvoirs hors du commun. Un savoir ésotérique et mystérieux qui leur permettrait d’agir sur autrui par l’emploi d’étranges rituels. Que l’on y croie ou pas, le phénomène est infiniment plus profond que ce que l’on pense généralement. Et, dans ce contexte, le “pouvoir sorcier” doit être considéré sérieusement.»

Pour Dominique ­Camus, de tout temps, l’homme a essayé de découvrir ce qui était caché, à l’image des sourciers et des radiesthésistes, par exemple, ces personnes capables de ressentir les vibrations ou les radiations émises par les nappes ­phréatiques ou les veines de minerais souterraines. Dans le même esprit, la divination n’a jamais cessé d’influencer les sociétés humaines, depuis les oracles de la pythie de Delphes jusqu’aux prédictions de la diseuse de bonne aventure ou de la tireuse de cartes. «Mais attention à ne pas tout mélanger, prévient Dominique Camus. Le monde des sorciers, par exemple, repose sur une transmission du savoir et un investissement personnel qui va bien au-delà de la notion de don, de connaissances empiriques ou de savoir traditionnel et local. L’irrationnel aussi à sa hiérarchie. Il ne faut jamais perdre de vue que ces notions s’appuient sur une croyance bien réelle: la sorcellerie est jugée efficiente par ceux qui y ont recours et la tentation de recourir à l’occulte repose sur le même principe. 

 

Selon Radio Astro, une Française sur cinq et un Français sur dix consulteraient aujourd’hui un voyant ou un médium. Et plus de 15 millions de nos concitoyens avouent croire aux prédictions des voyants. Des hommes illustres, et non des moindres, se sont passionnés pour les phénomènes paranormaux et l’irrationnel. Le célèbre astronome Camille Flammarion, dans la seconde moitié du XIXe siècle, s’est enflammé pour l’étude des manifestations spectrales et les maisons hantées.

À la même époque, le spiritisme fascine la bonne société du second Empire et ébouriffe les crinolines. Le spirite Allan Kardec bouscule la science de son temps. Victor Hugo lui-même adoucit ses tristes soirées d’exil à Jersey par d’interminables séances de spiritisme. L’écrivain reçoit ainsi la visite de sa fille défunte, Léopoldine, noyée en 1843 près du Havre. Puis viennent tournoyer autour de sa table: Platon, Jésus-Christ, Racine, Dante ou Molière… Plus tard, au cours des années 20, sir Arthur Conan Doyle, le père de Sherlock Holmes, tente d’entrer en communication avec les ­esprits grâce à un appareil radio.

Dernièrement, l’écrivain Didier van Cauwelaert a publié Dictionnaire de l’impossible, un ­livre consacré aux phénomènes inexplicables. Un effet de mode? Pas seulement. Cette démarche intellectuelle autant qu’artistique est un avatar de notre ­penchant pour le mystère et l’inexplicable. Passé 22 heures, le paranormal fait les choux gras des chaînes de télévisions et le web regorge de fantômes filmés en direct par des experts en canulars et en expériences surnaturelles. «Mais, dans toute caricature, il y a un fond de vérité, ­rappelle Dominique Camus. L’adhésion au magique et à l’inexplicable se transmet par le vécu de celui qui croit en son existence. Et sa conviction, réelle ou symbolique, suffit à l’inscrire dans une forme de réalité qui n’est pas près de disparaître de nos sociétés modernes. Ni demain, ni même après-demain.» ­Difficile, dans ces conditions, de penser comme Voltaire, qui ­déclarait en 1756: «Il n’y a plus de sorciers depuis qu’on ne les brûle plus…»

article FIGARO MAGAZINE

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Il a découvert l’humain à travers l’animal

Posté par francesca7 le 6 décembre 2015

 

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, Boris Cyrulnik est âgé de sept ans. Un soir à Bordeaux, à l’heure de la Libération, il est par hasard le témoin impuissant de l’assassinat d’un milicien par les libérateurs. Etrange : ceux-ci tiennent le même langage que les occupants de la veille, justifiant leur crime au nom d’une vérité qu’ils disent cohérente. Que se cache-t-il donc derrière les belles paroles des hommes ? Première attitude éthologique. Une envie puissante de décoder le monde qu’il habite envahit Boris Cyrulnik.

Humain animal 

Pour lui, le mélange des genres, l’approche conjointe du corps et de l’esprit, de la parole et de la molécule, de l’homme et de l’animal est un parcours indispensable pour mener à une compréhension globale de la dimension humaine. Une démarche d’homme libre. Une fois sur cette piste, il ne s’arrète plus, accumule une foule de documents, travaille sur la biologie de l’affect, le pouvoir du langage, les signes du corps, applique à l’homme des méthodes d’études réservées jusqu’ici au milieu animal – ce qui lui vaut immédiatement de solides ennemis chez ses confrères psychanalystes et neurobiologistes -, parcourt le monde et créé un groupe transdisciplinaire de recherche en éthologie clinique à l’hôpital de Toulon-La-Seyne.

Objectif : étudier le développement humain, la complexité des systèmes relationnels, l’influence du verbe, de l’inconscient et des signes de communication non verbaux sur la biologie et la construction psychologique d’un individu. Très vaste programme, qu’il embrasse pourtant avec aisance, humour, générosité.

Certaines personnes attendent, par exemple, de leur chien qu’ils défendent la maison. Ils développent une peur relative de l’environnement qui va être perceptible par l’animal. Face à cette émotion enregistrée par différents canaux, le chien va alors adopter une attitude menaçante que les propriétaires vont analyser comme un comportement de défense de la maison.

Boris Cyrulnik : Ce n’est pas de la transmission de pensée, je dirais que c’est de lamatérialisation de pensée. Dans certaines pathologies comme les maladies maniaco-dépressives, où les gens sont tantôt euphoriques tantôt mélancoliques, jusqu’à se sentir responsables de toutes les plaies du monde, on voit que le chien s’adapte impeccablement à l’humeur du propriétaire. Quand le propriétaire est gai, il va se mettre à aboyer, gambader, quand il est triste, le chien ne bouge pas, il se met à trembler. J’avais un patient qui faisait des bouffées délirantes à répétition. Selon l’accueil que me faisait son chien, je savais dans quel état il se trouvait où allait se trouver.

Le chien qui vit dans un monde de sympathie est hypersensible au moindre indice émis par le corps du propriétaire adoré. C’est donc bien une matérialisation de la pensée humaine transmise au chien qui façonne ce dernier. Les vétérinaires avec lesquels je travaille montrent, chez des chiens, des troubles d’hypertension, de diabète, d’ulcères hémorragiques gastriques, des dermatoses suppurantes… de graves maladies dont le point de départ se situe dans la pensée du propriétaire. On rencontre souvent le cas d’un chien choisi pour remplacer le chien précédent décédé. De même couleur, de même race, on lui attribue la même place à la maison, parfois un nom identique. Que se passe- t-il ? L’animal souffre de la comparaison affective de son propriétaire avec le disparu au point d’en tomber malade. Comment peut-il en effet se sentir valorisé ? Quoi qu’il fasse, il est moins beau que l’absent, moins performant, sans cesse comparé au disparu idéalisé. Il est bien connu que seuls les morts ne commettent aucune faute. L’histoire du propriétaire et la représentation mentale qu’il a de son chien transmet à l’animal des signaux contradictoires, incohérents. Il devient impossible pour lui de trouver et d’utiliser un code clair de comportement avec son maître. Ces émotions vont fabriquer des troubles métaboliques et, à long terme, des maladies organiques ou des comportements altérés. Un symptôme est une proposition de communication. Le chien se lèche la patte jusqu’au sang, se réfugie derrière un meuble, présente des troubles sphinctériens, des gastrites, une hypervigilance avec tremblements, etc. La guérison du chien passe pas une restructuration de l’imaginaire du propriétaire qui doit faire le deuil du premier chien et envisager le second comme un être différent.

Pour mener un raisonnement comme celui-là, il ne faut pas être un neurobiologiste ou un psychanalyste, il faut être transversal. Il faut être capable de parler avec un propriétaire, un vétérinaire de se donner une formation de psychiatre et de psychologue et de pouvoir communiquer avec un chien. Faire se rencontrer un psychologue et un vétérinaire, il fallait oser !

Lorsqu’un bébé humain pleure, cela nous trouble profondément. Si l’on enregistre ces cris et qu’on les fait écouter à des animaux domestiques, on assiste à des réactions intéressantes : les chiennes gémissent aussitôt, couchent leurs oreilles. Elles manifestent des comportements d’inquiétude, orientés vers le magnétophone. Les chattes, elles, se dressent, explorent la pièce et poussent des miaulements d’appel en se dirigeant alternativement vers la source sonore et les humains. Il semble exister un langage universel entre toutes les espèces, une sorte de bande passante sensorielle qui nous associe aux bêtes. Dès qu’il s’agit de captiver l’animal, le sens du toucher devient aussi un instrument efficace. Chez l’homme, le toucher est un canal de communication très charpenté parce que c’est le premier à entrer en fonction, dès la septième semaine de la vie utérine. Cela dit, l’absence de toucher et au contraire l’approche neutre donne aussi des résultats. Il y a quelques années, j’ai amené des enfants dans l’enclos des biches du parc zoologique de Toulon. Parmi eux, des psychotiques. A notre grande surprise, nous avons vu une petite fille trisomique, élevée en milieu psychiatrique, se serrer contre une biche, qui l’avait laissée venir à elle sans bouger le moins du monde.

La même biche sursautait lorsqu’elle approchait un enfant non handicapé, en s’enfuyant à vive allure, dès qu’il se retrouvait à trois mètres d’elle. Nous avons filmé et analysé ces séquences. Les enfants psychotiques, perdus en eux-mêmes, évitent le regard, marchent de côté et doucement. Les autres enfants regardent les animaux en face, sourient et montrent les dents, ils lèvent la main pour caresser l’animal et se précipitent vers lui. Autant d’actions interprétées comme des agressions.

Première certitude à abandonner : les animaux ne sont pas des machines. J’insiste beaucoup là-dessus : le jour où l’on comprendra qu’une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourrons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et de les avoir humiliés par nos rires. Nous avons peut-être une âme, mais le fait d’habiter le monde du sens et des mots ne nous empêche pas d’habiter le monde des sens. Il faut habiter les deux si l’on veut être un être humain à part entière. Il n’y a pas l’âme d’un côté et de l’autre la machine. C’est là tout le problème de la coupure. Il y a aussi la représentation qu’on se fait de l’animal et qui lui donne un statut particulier, et cela explique un grand nombre de nos comportements. Les chats ont été divinisés dans la Haute-Egypte et satanisés au Moyen âge chrétien.

Les feux de la Saint-Jean sont issus de la diabolisation des chats. On avait rapporté les chats des croisades, ils représentaient les Arabes, alors on les brulait. Considérant le chien comme un outil, si le chien est cassé, on le jette. Quand j’ai fait mes études de médecine, on nous apprenait que l’animal ne souffrait pas et on nous faisait faire des opérations sans anesthésie. L’animal criait, et lorsqu’on s’élevait contre ça, on nous répondait qu’il s’agissait d’un réflexe ! Le bénéfice de l’esprit cartésien, c’est l’analyse, qui nous a donné le pouvoir. Le maléfice du cartésianisme, c’est aussi l’analyse : on a coupé l’homme de la nature, on a fait des animaux des choses, on a dit qu’un animal ne possédant pas l’organe de la parole ne souffrait pas, et là-dessus, on en a déduit qu’un aphasique n’était pas un humain, qu’un enfant qui ne parlait pas ne devait pas non plus éprouver de douleur.

Les animaux ne sont pas des machines, ils vivent dans un monde d’émotions, de représentations sensorielles, sont capables d’affection et de souffrances, mais ce ne sont pas pour autant des hommes. Le paradoxe, c’est qu’ils nous enseignent l’origine de nos propres comportements, l’animalité qui reste en nous… En observant les animaux, j’ai compris à quel point le langage, la symbolique, le social nous permettent de fonctionner ensemble. Pourtant, je constate à quel point nous avons encore honte de nos origines animales. Lorsque j’ai commencé l’éthologie humaine, on me conseillait de publier mes travaux sans faire référence à l’éthologie animale. La même chose m’est arrivée encore récemment. Choisir entre l’homme et l’animal, entre celui qui parle et celui qui ne parle pas, celui qui a une âme et celui qui n’en possède pas, celui qu’on peut baptiser et celui que l’on peut cuisiner. A cette métaphore tragique, qui a permis l’esclavage et l’extermination de peuples entiers, a succédé l’avatar de la hiérarchie, où l’homme au sommet de l’échelle du vivant se permet de détruire, de manger ou imagesd’exclure de la planète les autres terriens, animaux et humains, dont la présence l’indispose. La violence qui me heurte le plus vient justement de la non-représentation du monde des autres, du manque d’ouverture, de tolérance, de curiosité de l’autre.

À lire :

  • Les vilains petits canards, de Boris Cyrulnik, éd. Odile Jacob.
  • La plus belle histoire des animaux, collectif. éd. Le Seuil.
  • La fabuleuse aventure des hommes et des animaux, collectif.

Sans les animaux, le monde ne serait pas humain, Karine Lou Matignon, éd. Clés / Albin Michel.

Découvrez le dossier « Nos animaux : compagnons ou protéines » dans len°98 de CLES.

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Le nouveau code de la route des années 1969

Posté par francesca7 le 6 décembre 2015

 

Tout en annonçant leur décision de suivre cet exemple, les pouvoirs publics proclamaient leur intention de s’attaquer, comme en Grande-Bretagne, à cette autre cause importante des accidents de la route : l’alcoolisme.

L’ivresse au volant

Un rapport rédigé par le ministère britannique des Transports, et publié en novembre 1968, indiquait une baisse d’environ 20 % par mois du nombre des accidents grâce à l’emploi de l’alcootest. « Le total des accidents de la route l’an dernier en Grande-Bretagne est le plus bas depuis quatre ans, en dépit d’un accroissement d’un tiers du volume de la circulation, et cela grâce à la lutte entreprise contre l’ivresse au volant » indiquait ce rapport.

Le nouveau code de la route

codeDevant une opinion traumatisée par les accidents, la réforme du code de la route, promulguée à la fin de 1968, devrait permettre de renforcer la sécurité. Cette importante réforme — la dernière remontait à près de quinze ans — a demandé deux ans d’études et un examen minutieux du Conseil d’État et des principaux ministères intéressés : Équipement et Logement, Intérieur et Justice. Elle concerne les règles de la conduite, les conducteurs et les véhicules. Les points les plus importants sont les suivants.

Règles de circulation

– Circulation par files ininterrompues. Le principe adopté consiste à demeurer dans la file où se trouve chaque conducteur, donc à ne quitter celle-ci que pour un changement important de direction et en observant les plus grandes précautions. Naturellement, si une file avance momentanément plus vite que la file située sur sa gauche, cette forme particulière de dépassement à droite devient légalement autorisée.

– Carrefours saturés : interdiction au conducteur de s’engager dans une intersection, même au feu vert, si son véhicule risque d’y être immobilisé et de barrer le passage.

– Avertisseurs : leur usage est interdit dans toutes les agglomérations.

– Chemins de terre : même situés sur la droite d’une route, ils perdent leur ancienne priorité de droite. Il en va de même pour les accès privés ou les aires de stationnement.

– Intervalle de 50 m : celui-ci était obligatoire, hors agglomération, pour les véhicules à partir de 3 500 kg, mesurant 11 m au moins. Désormais, cet intervalle obligatoire s’applique à tout ensemble à partir de 7 m de long, donc à certains ensembles voiture-caravane ou voiture-remorque.

– Conducteurs novices : pendant un an après la délivrance du permis de conduire, son titulaire ne doit pas dépasser 90 km/h. Sa voiture doit porter un dispositif amovible indiquant ce plafond de vitesse.

– Rapports piétons-conducteurs : les nouvelles règles précises applicables aux piétons lorsque ceux-ci ont à utiliser la chaussée s’accompagnent d’obligations renforcées à l’égard des conducteurs, le but étant une protection particulière du piéton. Interdiction de dépasser à l’approche d’un passage pour piétons, notamment.

Conducteurs

– Permis de conduire : la visite médicale pour les conducteurs de la catégorie C (camion de 3,5 t et plus) devient obligatoire tous les cinq ans dès la délivrance de ce permis et non plus seulement à partir de trente-cinq ans. Cette visite médicale devient obligatoire pour tous les conducteurs déférés devant une commission de suspension.

Le nouveau code de la route des années 1969 dans AUX SIECLES DERNIERS– Motifs de suspension. La liste des infractions susceptibles d’entraîner une suspension du permis de conduire englobe désormais, outre les délits (homicide, état alcoolique, etc.), la plupart des infractions retenues jusqu’ici en cas de récidive : circulation à gauche de la chaussée, chevauchement ou franchissement d’une ligne jaune pleine, changement de direction non signalé, excès de vitesse dans les virages, les sommets de côte et les routes étroites, dépassement dangereux, accélération d’allure par un conducteur sur le point d’être dépassé, non-respect de la priorité de droite, non-respect du feu rouge ou du signal stop, arrêt ou stationnement dangereux, maintien des feux de route gênant les autres usagers, circulation nocturne sans éclairage, manœuvres interdites sur une autoroute. En revanche, la procédure de l’avertissement est instituée, afin d’éviter de sanctionner dès la première faute les conducteurs qui méritent des circonstances atténuantes.

 

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QUELQUES LECONS DE SAGESSE FRANCAISE

Posté par francesca7 le 5 décembre 2015

sagesse française

Mardi dernier (5 mai 1778) au parterre de l’Opéra un particulier qui voulut regarder l’heure ne trouva  point sa montre dans son gousset.  Il ne douta point qu’on ne lui eût volée sur le champ, et regardant  fixement  tout  près  de  lui  un  homme  d’assez  mauvaise  mine,  il  lui  dit  :  « Monsieur,  rendez‐moi  ma  montre,  ou je  vous  fais  arrêter ».  L’homme  en  question  s’approche  de lui  et lui  dit  tout  bas:  « Tenez  Monsieur, la voilà, ne me perdez pas ». Le particulier de retour en sa maison est tout étonné de voir sa  montre qu’il avait oubliée à sa cheminée, et de s’en trouver une autre dans la poche. 

 

——–

La nouvelle constitution du  théâtre lyrique n’est point despotique, ni même monarchique, comme ci‐ devant. Le sieur le Breton n’en est que l’administrateur principal; les sujets participent aujourd’hui au  gouvernement intérieur de cette vaste machine : ils ont des assemblées, des jetons et voix délibérative.  Ce spectacle est resté sous les ordres immédiats du secrétaire d’État ayant le département de la ville de  Paris, mais il n’est plus régi intérieurement, comme autrefois, par la volonté seule d’un directeur, qui  était l’âme de la machine, et n’en est plus aujourd’hui que le premier membre. Un comité composé de  six personnes délibère conjointement avec lui sur les opérations à  faire;  tout s’y décide à la pluralité  des voix; le directeur a la prérogative d’en avoir deux6.

———–

Jusqu’à la fin du XIXème siècle, les habitants de Paris, comme ceux des autres villes, jetaient leurs déchets tels quels dans la rue. Ce qui évidemment allait à l’encontre des règles d’hygiène et favorisait la prolifération de maladies tout en encombrant les voies publiques. 

En 1884, le préfet de la Seine (département qui comprenait alors la capitale) prend un arrêté obligeant les Parisiens à utiliser un récipient de bois garni de fer blanc pour y recueillir les ordures ménagères afin de faciliter leur ramassage.

Le nom de ce préfet ? Eugène-René Poubelle : son nom de famille viendra vite désigner le récipient dédié au ramassage des déchets et le mot poubelle passera finalement dans le langage courant.

 

Pour un savoir un peu plus : un article sur la naissance de la poubelle.

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